les carnets de moebius
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Extraits des facsimilés des carnets "La faune de Mars" et du "Major"TRANSCRIPT
Rentrez dans le monde de
la faune de Mars
et
du major
Les deux facsimilés des célèbres carnets de Moebius sortent le mardi 19 avril 2011. En voici quelques extraits...
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Année 3011 de la Galaxie. Le Major Gruber dévoile le résultat des expériences que ses artistes-ingénieurs ont menées, par combinaison du génie
génétique et des nanotechnologies, les fameux « animaux de Mars ». Bon nombre des rêves des anciens biologistes s’y trouvent concrétisés : coexistence des symétries radiaire et
bilatérale, animaux-colonies chez des vertébrés, multiplication
manière irréversible, car certains organismes, comme le Phoshorikon, peuvent s’autoféconder ! Alors, faut-il condamner le Major ? Il faut, avant toute décision, se laisser entrainer, avec
Moebius, dans ce délicieux voyage imaginaire : se plonger dans la contemplation de ces animaux déjantés, ne pas s’arrêter sur les aberrations biologiques comme le zagzig bicéphale ou la motruche multicéphale, saisir le jeu de ces formes étranges et fascinantes – allez voir le plasme volant, le dalhya vert, la
l’on peut imaginer chantant, bruissant ou dansant dans la légèreté de l’atmosphère martienne. Alors, chacun pourra en
toute conscience peser les poids relatifs d’un art vivant et d’une responsabilité biologique.
Hervé Le Guyader,Professeur de Biologie évolutive.
La Faune de Marspremière édition
Je me suis couché tard, Le chasseur déprime gît au pied de mon lit. Je suis le Major Grubert, ma moustache me gratte, je bougonne, je suis là et pas là, je suis multiple, je suis immortel et ça pose un tas de
problèmes, je change d’apparence sauf ma moustache, je suis plusieurs comme Fernando Pessoa : je me suis multiplié pour me sentir, pour me sentir j’ai eu besoin de tout sentir, et il y a dans chaque recoin
de mon âme un autel à un dieu différent et ce casque, bon dieu, plus facile à dessiner qu’à porter. Pas le moindre rembourrage là-dedans. Il y a pensé, Moebius ? Je sens sa main, il me refait la moustache,
astéroïde. Devant moi, une bibliothèque, en forme de tour, Giraud, Gir,
décline en haut du ciel, la tour penche vers le grand trou métaphysique. Je transpire, je me laisse guider par les événements en maugréant dans
mon en-moi-même. Ma compagne me réveille, par principe je râle, ligaments de rêve, je passe ma main dans mes cheveux, pas de casque. Un petit guignolet-kirsch derrière la cravate. Sur ma table, un brouillon
VIVE LE MAJOR GRUBERT.Bonne lecture, bon voyage car c’en est un, et un sacré.
Merci Monsieur Moebius.
Pierre Baux.Acteur - Metteur en scène
Le Majorpremière édition