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Le Magazine HEC Au Féminin n° 63 Les femmes dans le secteur culturel : Carrière ou passion ? Le Magazine est envoyé par courrier électronique à toutes les diplômées d’HEC Paris (Grande Ecole, MBA, Executive MBA, Mastères et Docteurs), ainsi que les étudiantes du campus, les présidents des Groupements professionnels, des Clubs et des Groupes de régionaux et internationaux. Nous vous invitons également à aller découvrir le blog Trajectoires HEC AU Féminin à l’adresse ci-dessous. Vous y retrouverez toutes les informations utiles sur les manifestations HEC Au Féminin, des interviews de femmes inspirantes, des compte-rendus d’événements : Trajectoires HEC Au Feminin Dans ce numéro, vous trouverez les interviews de : Claire Hazart (H.90) et Nathalie Vaguer (H.96), Coprésidentes du Club Culture HEC Hélène Fulgence (H.87), Directrice du Développement culturel du Musée du Quai Branly Jean-Paul Viguier, Architecte DPLG, Harvard University, A. Sachs Fellow, Membre de l’Académie d’Architecture, Honorary Fellow of the American Institute of Architects Milène Guermont, Sculptrice ingénieure Perrine Warmé-Janville (H.03), Chargée de mission pour les Amériques, Ministère de la Culture et de la Communication Corinne Dauger (H.84), Professeur affilié de Marketing à HEC, Consultant en planning stratégique créatif, et Artiste-Peintre Aurélie Vandevoorde (H.00) Sotheby’s France, Directeur du département “Art Impressionniste et Moderne”, Commissaire-Priseur habilité Peggy Desplats (H.95), Productrice de films, Fondatrice Cassiopée Films Laure Pretelat (H.01) et Charlotte Allibert (H.10), Fondatrices et dirigeantes de Librinova Claire Granet (M.11) Chargée de Mécénat et des Relations entreprises à l’Orchestre de Paris Charlotte Vincent (H.96), Productrice de films, Fondateur d’Aurora Films

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Le Magazine HEC Au Féminin n° 63

Les femmes dans le secteur culturel :

Carrière ou passion ?

Le Magazine est envoyé par courrier électronique à toutes les diplômées d’HEC Paris

(Grande Ecole, MBA, Executive MBA, Mastères et Docteurs), ainsi que les étudiantes du

campus, les présidents des Groupements professionnels, des Clubs et des Groupes de

régionaux et internationaux.

Nous vous invitons également à aller découvrir le blog Trajectoires HEC AU Féminin à

l’adresse ci-dessous. Vous y retrouverez toutes les informations utiles sur les

manifestations HEC Au Féminin, des interviews de femmes inspirantes, des compte-rendus

d’événements : Trajectoires HEC Au Feminin

Dans ce numéro, vous trouverez les interviews de :

Claire Hazart (H.90) et Nathalie Vaguer (H.96), Coprésidentes du Club Culture HEC

Hélène Fulgence (H.87), Directrice du Développement culturel du Musée du Quai Branly

Jean-Paul Viguier, Architecte DPLG, Harvard University, A. Sachs Fellow, Membre de

l’Académie d’Architecture, Honorary Fellow of the American Institute of Architects

Milène Guermont, Sculptrice ingénieure

Perrine Warmé-Janville (H.03), Chargée de mission pour les Amériques, Ministère de

la Culture et de la Communication

Corinne Dauger (H.84), Professeur affilié de Marketing à HEC, Consultant en planning

stratégique créatif, et Artiste-Peintre

Aurélie Vandevoorde (H.00) Sotheby’s France, Directeur du département “Art

Impressionniste et Moderne”, Commissaire-Priseur habilité

Peggy Desplats (H.95), Productrice de films, Fondatrice Cassiopée Films

Laure Pretelat (H.01) et Charlotte Allibert (H.10), Fondatrices et dirigeantes de

Librinova

Claire Granet (M.11) Chargée de Mécénat et des Relations entreprises à l’Orchestre de

Paris

Charlotte Vincent (H.96), Productrice de films, Fondateur d’Aurora Films

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Notre équipe de rédaction de ce numéro :

Responsable du Magazine:

Nathalie Halna du Fretay (H.86)

La rédactrice en chef :

Magali Bouges (M.12)

Les rédactrices de ce numéro

Magali Bouges (M.12), Mireille Chambellan (H.88), Nathalie Halna du Fretay (H.86), Claire

Hazart (H.90), Aigline James (H.03), Dominique Latrilhe (M.06), Karine Lisbonne (H.04),

Sophie Resplandy-Bernard (H.92), Béatrice de Rivet (H.01), Carole Roux-Daigue (E.16),

Nathalie Vaguer (H.96)

Sommaire

Introduction ....................................................................................................... 3

Les Expert(e)s .................................................................................................... 4

Les Témoignages ................................................................................................ 7

Evénements ...................................................................................................... 18

Le coin Cultur’elle ............................................................................................. 19

Les prochains événements HEC Au Féminin ...................................................... 20

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©Faïza Mebazaa

Introduction

On pourrait aisément commencer par souligner le fait que la culture est un secteur qui, en

matière d’emploi féminin, ne déroge pas aux règles générales, puisque si les femmes y

sont représentées pour moitié de la population active environ*, elles y subissent les mêmes

travers que dans les autres secteurs de l’économie : plafond de verre, inégalité de

rémunération à travail équivalent, sous-représentation dans les média …

Il apparaît important de dire, si l’on en croit nos échanges avec des « HECettes » en poste

dans ce secteur, qu’une des difficultés essentielles de ce choix d’orientation professionnelle

réside dans le faible niveau de rémunération, qui, ajouté à la disponibilité importante que

certains postes peuvent exiger compte tenu des activités (spectacle vivant, artiste, ….)

rend le choix de la culture très engageant.

Un secteur qui paie mal ? Avec des disparités hommes femmes pénalisantes pour ces

dernières ? Des évolutions de carrière qui peuvent être limitées par la faible représentation

des diplômes comme le nôtre encore insuffisamment reconnu dans la culture ?

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Si nous nous arrêtions là, ce serait dresser un portrait trop sombre et qui traduit mal la

passion et le plaisir qui animent les femmes qui y travaillent, qu’elles soient cheffes

d’orchestre, directrices de musée, artistes.

C’est cette passion que le Club Culture essaie de mettre en lumière dans son programme

d’événements au sein de HEC Alumni, pour donner plus de place au secteur culturel dans

l’imaginaire HEC, une place qu’il mérite largement et que les femmes sont les premières à

inscrire dans l’excellence, comme vous le confirmeront les interviews des témoins et

experts dans ce numéro du magazine d’HEC au Féminin !

* Source : Observatoire 2015 de l'égalité entre femmes et hommes dans la culture et la

communication / Ministère de la Culture et de la communication « en 2012, parmi

l’ensemble des salariés des entreprises culturelles, on compte 49,6 % de femmes »

Claire Hazart (H.90), Nathalie Vaguer (H.96), Coprésidentes du Club Culture HEC

Les Expert(e)s

Hélène Fulgence (H.87), Directrice du Développement culturel du Musée du Quai

Branly depuis 2006, précédemment Directrice du Centre dramatique national de

Bourgogne et Directrice adjointe des productions culturelles du Centre Pompidou de

1991 à 1994

Le secteur culturel est-il un « secteur comme les autres » en

termes de choix de carrière et d’évolution professionnelle ?

En France, la politique culturelle a été largement conduite par l’Etat,

depuis Malraux, dans les années 60. De ce fait, beaucoup de carrières

dans le secteur culturel se construisent dans le public, ce qui est une

décision stratégique au moment de l’orientation vers ce secteur,

même si des évolutions vers le privé sont toujours possibles,

notamment dans le domaine de l’art contemporain.

Les musées ont une fonction sociale, que ce soit d’anticipation pour le

Centre Beaubourg, ou de rapprochement des cultures pour le Musée du

Quai Branly. Ces dernières années, le secteur a connu une évolution vers

une démocratisation, en particulier avec le développement du numérique : développement

d’applications, présence sur les réseaux sociaux, dialogue avec les visiteurs, voire

association des visiteurs à la préparation d’un événement. Cela renforce la création de sens

du métier.

Selon toi, quelles sont les qualités et compétences, les facteurs de réussite qu’il

faut valoriser pour évoluer au sein de ce secteur ?

Un musée est une entreprise sociétale. Il répond à un double enjeu : mettre en valeur un

contenu (dimension scientifique) et répondre à l’intérêt du public (dimension sociétale).

Ainsi, un dirigeant doit avoir cette double vision.

© Musée du quai

Branly, photographe Cyril

Zannettacci.

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En termes de management, il doit également gérer un équilibre entre les objectifs

artistiques et les nécessités financières. L’intention artistique est première, mais les

contraintes budgétaires fixent les règles du jeu qui doivent être partagées dès le début des

discussions avec le commissaire d’une exposition. Cette dimension de gestionnaire a pris

de l’ampleur avec la diminution des subventions publiques. Toutefois, elle n’est en aucun

cas suffisante, et doit rester au service de l’art.

Quelle est la place particulière des femmes ?

Les femmes restent minoritaires à la direction des grands musées. Toutefois, en 2012,

Aurélie Filipetti a annoncé qu’elle nommerait une femme sur deux à la tête des musées.

Etre une femme ne constitue pas un handicap dans ce secteur. Elles y trouvent bien leur

légitimité. Etre une femme représente même plutôt un atout : elles peuvent exercer leur

sensibilité et leur aptitude au travail collaboratif.

Quels conseils donnerais-tu aux étudiants et jeunes diplômés HEC ?

Avant d’entrer dans le secteur culturel, il faut déterminer la direction que l’on souhaite

prendre : être un artiste ou un auteur, être un scientifique (cela nécessite dans ce cas de

renforcer la formation dans cette dimension pour travailler sur des projets de contenu),

être patron d’entreprise culturelle (HEC est une formation adaptée car elle permet de savoir

gérer la transversalité de ce métier).

Aujourd’hui, les patrons des grands musées sont en majorité conservateurs du patrimoine

ou énarques, même si on commence à sentir des évolutions vers d’autres formations.

Jean-Paul Viguier, Architecte DPLG, Harvard University, A. Sachs Fellow, Membre

de l’Académie d’Architecture, Honorary Fellow of the American Institute of

Architects. www.viguier.com.

Le secteur culturel est-il un « secteur comme les autres » en

termes de choix de carrière et d’évolution professionnelle ?

Le métier d’architecte requiert ainsi une grande flexibilité (les

opportunités se découvrent au fur et à mesure) et une grande

adaptabilité en termes de lieu de travail (internationalisation croissante)

et de statut (libéral, salarié, etc.) : il s’agit d’être ouvert et réactif. Même

si la prise de risque semble a priori élevée, elle n’est pas vécue comme

telle : elle est vécue comme une série de situations, d’opportunités grâce

à la passion inhérente à la dimension artistique et culturelle du métier.

Ce métier induit également de nouvelles relations sociales, on apprend à

ses clients une autre façon de regarder les choses en déplaçant le curseur

du champ de l’immobilier à celui de la culture.

Selon vous, quelles sont les qualités et compétences (« soft » et « hard » skills),

les facteurs de réussite qu’il faut valoriser pour évoluer au sein de ce secteur ?

Au-delà des compétences de flexibilité et d’adaptabilité déjà citées, c’est un secteur qui

nécessite une grande ouverture d’esprit, de la mobilité et de s’avoir s’entourer. La voie

culturelle est une voie choisie et non subie ce qui permet de mieux gérer les moments de

gloire et les moments de grande modestie. La passion qui anime les hommes et les femmes

Takuji Shimmura.

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de culture est le meilleur rempart contre le découragement. Il faut évidemment une

appétence naturelle pour les arts, la culture, la technologie, les sciences...

Quelle est la place particulière des femmes ?

La diversité des métiers de la culture, des pratiques, des cadres d’exercice (croissance des

sociétés d’architecture avec des salariés face à une tradition libérale) et des outils (unisexes

comme les logiciels) favorisent la féminisation du secteur. En ce qui concerne le métier

d’architecte, 27% de femmes sont inscrites à l’ordre des architectes.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants et jeunes diplômés HEC ?

HEC est une excellente formation de par sa dimension internationale. La meilleure façon

de rentrer dans ce secteur est d’expérimenter, de faire des stages. Il faut être

extrêmement réceptif aux autres et au monde, saisir les opportunités, tester, ce qui

suppose de voyager, d’échanger. C’est également un monde de réseau où l’information et

les propositions circulent vite. Rien n’empêche de reprendre des études, une formation par

la suite.

Milène Guermont, sculptrice ingénieure, est la conceptrice de l’œuvre PHARES

installée sur la Place de la Concorde. Elle expose LES CRISTAUX au

Musée de Minéralogie jusqu’au 19 mars dans le cadre de Némo,

Biennale Internationale des arts numériques et a imaginé une

œuvre éphémère : UN BATTEMENT pour les nuits du 12 au 21

février : un faisceau de lumière est dirigé par la Tour Eiffel vers

PHARES, ces deux monuments s’allument au même rythme : celui

du cœur des Parisiens.

Le secteur culturel est-il un « secteur comme les autres » en termes de choix de

carrière et d’évolution professionnelle ?

Pour un artiste, il n’y a pas de référentiel, pas de norme, pas de plan de carrière à la

différence de la majorité des métiers. D’après les « retours d’expériences » d’ « anciens »,

la vie d’un créateur est très souvent en « dents de scie ».

Au-delà de l’imagination d’une œuvre d’art, il y a beaucoup d’intervenants : commissaires,

scénographes, directeurs de musées, galeristes, médiateurs, journalistes, critiques,

collectionneurs …). L’artiste doit savoir évoluer entre ces différents interlocuteurs, tout en

préservant son intégrité.

Selon vous, quelles sont les qualités et compétences, les facteurs de réussite qu’il

faut valoriser pour évoluer au sein de ce secteur ?

Dans la pratique telle que je la conçois, les soft skills requises sont : l’innovation, l’unicité,

le goût pour le challenge, l’adaptabilité, la ténacité.

Milène Guermont

devant PHARES

© Olivier Thomas

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J’aime concevoir des choses nouvelles en équipe. Pour PHARES, j’ai coordonné plus de

300 personnes de corps de métiers variés (ingénieurs de calcul, projeteurs, maçons,

métalliers, doreurs, grutiers, paysagistes, infographistes, vidéastes…), géré les

approvisionnements, solutions techniques, autorisations à obtenir,… organisation de la

conférence de presse au Grand Palais. Tout s’est déroulé en un temps record et dans la

bonne humeur.

Quelle est la place particulière des femmes ?

Les femmes sont encore peu présentes : 80% des œuvres présentées dans les galeries

parisiennes sont imaginées par des hommes. Néanmoins, les femmes sont davantage

représentées dans les écoles d’art ou d’architecture.

Elles doivent certainement asseoir davantage leur crédibilité. C’est la raison principale qui

m’a amenée à breveter des procédés que j’ai développés, comme la Gravure colorée sur

béton.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants et jeunes diplômés HEC ?

Votre devise « Apprendre à oser » s’applique, à mon sens, au monde de la création que

cela soit pour une entreprise, un produit, un service… ou une œuvre d’art.

Mon cursus entre plusieurs écoles (formation aux matériaux et procédés à l’ENSIACET -

Mines puis Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs) se révèle essentiel pour

concrétiser mes idées et faire bouger les lignes ensemble.

www.phares-paris.com

www.mileneguermont.com

Les Témoignages

Perrine Warmé-Janville (H.03), Chargée de mission pour les Amériques,

Ministère de la Culture et de la Communication.

En quelques mots, quel est ton parcours ?

Après une formation littéraire, j’ai enseigné le français dans une université américaine et

travaillé chez Gallimard et pour Jazz à Vienne. Diplômée d’HEC en 2003, j’ai passé 2 ans

chez Accenture. Puis j’ai accompagné pendant 6 mois au Brésil un groupe franco-brésilien

pour l’enregistrement d’un disque et une tournée. J’ai ensuite été administratrice chez un

organisateur de concerts à Paris, avant de rejoindre la direction de l’Ecole nationale

supérieure d’arts de Paris-Cergy : j’y suis restée 7 ans, tout d’abord au poste de DAF, puis

en tant que directrice adjointe. Je travaille aujourd’hui au service des affaires

internationales du ministère de la Culture et de la Communication, en lien avec le ministère

des Affaires étrangères et l’Institut français.

Quelles ont été tes motivations pour travailler dans le secteur culturel ?

Je ne me voyais pas travailler dans un autre secteur !

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La réalité du métier et de l’évolution professionnelle dans ce secteur sont-elles

différentes que dans d’autres secteurs ?

L’une des caractéristiques du secteur culturel en France réside dans sa dimension à la fois

économique et politique et dans une forte dépendance à l’égard des institutions publiques

et de leur mode de fonctionnement. La question du financement est toujours prégnante et

conditionne la pérennité et l’équilibre des structures, souvent liés à des subventions de

l’État ou des collectivités territoriales. On y trouve donc une grande fragilité économique.

En dépit de ces obstacles, la vitalité culturelle reste cependant forte car c’est un secteur

qui reste attractif, dans lequel de merveilleux projets voient le jour. Les personnes qui

décident d’y travailler sont souvent portées par une passion. C’est aussi un domaine où

l’innovation et la créativité doivent exister au cœur des organisations pour qu’elles puissent

survivre !

Cela étant, au sein même du secteur culturel, les réalités peuvent être très disparates

entre secteur privé et secteur public, d’une structure à l’autre, d’un domaine artistique à

l’autre. Mais la véritable différence, selon moi, réside dans l’organisation des missions et

des métiers qui va offrir plus ou moins de souplesse à la mise en œuvre des projets. En

administration centrale, au ministère, les missions quotidiennes sont davantage centrées

sur les politiques culturelles, et cette mise en perspective, très stimulante

intellectuellement, peut parfois s’éloigner du terrain. A l’inverse, dans les établissements

publics culturels, il existe une relative autonomie qui permet de faire vivre des projets et

de mener des actions dans un cadre très dynamique, même s’il reste contraint. Enfin, à

mon sens, les structures associatives du privé présentent l’intérêt d’être très agiles : les

équipes sont mobilisées autour d’un projet, les compétences peuvent être plus pointues,

la réactivité plus forte, les évolutions plus rapides.

Par rapport à d’autres secteurs, les perspectives de carrière sont très différentes. On peut

rapidement se trouver à la tête d’un centre d’art, d’un festival, d’une école, d’une société

de production, mais la rémunération n’aura rien à voir avec ce qui se pratique dans d’autres

secteurs. Dans la fonction publique, les métiers sont fortement liés à des catégories

statutaires : les évolutions passent par les concours administratifs, et notamment l’ENA

qui garantit les postes de direction en administration centrale et les postes de gestion dans

les grands établissements publics. En outre, pour les fonctionnaires, ce sont le statut et

l’ancienneté qui permettent d’évoluer là où, dans le secteur privé, l’expertise et

l’expérience sont particulièrement valorisées, notamment pour se constituer un réseau et

bénéficier de recommandations.

Quels conseils donnerais-tu à nos camarades d’HEC qui souhaiteraient travailler

dans ce secteur ?

Soyez curieux, éveillés, cultivez le réseau et une expertise ! Le réseau vous permettra

d’avancer, l’expertise d’être reconnus et de progresser dans un domaine de compétences.

Si vous avez une pratique artistique, entretenez-la, elle nourrira votre parcours et vous

permettra de faire des rencontres fructueuses !

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Corinne Dauger (H.84), Professeur affilié de Marketing à HEC, Consultant en

planning stratégique créatif, ancien VP chez Hermès et Artiste-Peintre

(www.corinnedauger.com)

En quelques mots, quel est ton parcours ?

J’ai toujours eu pour hobbies le dessin et la peinture. Durant mes études

à HEC, je suivais les cours de l’Ecole du Louvre. Je suis ensuite rentrée

chez P&G où je suis restée 18 ans. J’ai particulièrement apprécié les

nombreux contacts avec les agences de communication ou de packaging

car nous parlions le même langage ce qui est un atout dans ce métier.

Ensuite je suis rentrée à la Direction d’Hermès International, où j’avais

un rôle managérial dans un univers ultra créatif. Le seul sujet chez

Hermès c’est la création. Il n’y a pas d’études de marché, c’est la création qui conditionne

la demande et non l’inverse. J’ai ainsi réussi à concilier stratégie et création. D’une façon

générale, j’ai toujours réussi à consacrer 3 heures par semaine à des cours de peinture et

de dessin dans des ateliers privés. Lorsque j’étais à Bruxelles chez P&G. j’ai ainsi pu suivre

les cours de la Brussels Royal Academy.

Après 20 ans de carrière dans l’univers du management, de la création et du marketing en

entreprise, j’ai changé de vie en inversant mon travail et ma passion. Je me suis alors

installée à Madrid où j’ai eu la chance de pouvoir consacrer 80% de mon temps à la création

artistique et 20% à une nouvelle activité : l’enseignement Executive HEC. Ma peinture a

rapidement rencontré une demande, assurant ainsi une nécessaire contribution financière.

Aujourd’hui j’associe stratégie et création en répartissant mon temps de manière équilibrée

entre le conseil en stratégie et création, l’enseignement HEC Executive et la création

artistique. Ma double compétence stratégique et créative est un talent, une singularité

fortement valorisés par les entreprises, qu’elles soient dans un secteur créatif ou non.

Quelles ont été tes motivations pour travailler au sein du secteur culturel ?

En premier lieu, l’envie. Et ensuite un besoin d’expression personnelle que je ne satisfaisais

pas assez en entreprise. Plus on grimpe dans la hiérarchie, moins cette expression est

forte. Chez Hermès, ma fonction était devenue trop managériale au détriment de mon

besoin de création. Bien sûr mon choix de quitter le monde de l’entreprise comprenait des

risques : financiers tout d’abord, mais aussi en terme d’égo. Il faut accepter de ne plus

avoir de statut social précis, une organisation à notre service. On recommence à zéro, il

faut tout faire soi-même (tenir un stand, créer un site internet, etc.). On se retrouve dans

une situation de demandeur après avoir été longtemps sollicité. C’est pour cela que j’ai fait

ce choix tardivement, afin de ne pas avoir de regrets. Le secteur culturel est aussi un

business très structuré, très segmenté, en transformation. Appréhender l’aspect

commercial suppose de faire des choix et d’accepter ou non certains compromis. Il faut

réconcilier son style avec la demande du moment.

La réalité du métier et de l’évolution professionnelle dans ce secteur sont-elles

différentes par rapport à d’autres secteurs ?

En tant qu’artiste, il existe différents parcours en fonction de l’objectif qu’on se fixe :

réussite financière, renommée, reconnaissance, pure expression personnelle,... Certains

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artistes deviennent très médiatisés et possèdent leur propre site de production déléguant

l’exécution pour se consacrer à la conception. Le secteur culturel est de plus en plus orienté

business. Pour preuve, citons le développement de la vente d’œuvres d’art par des acteurs

professionnels type Sotheby’s, la proximité de l’art avec le luxe, les produits dérivés des

musées, etc.

Quels conseils donnerais-tu aux étudiants et jeunes diplômés HEC ?

Si on a une sensibilité artistique, si on aime la création, les opportunités sont nombreuses

car le style envahit tous les secteurs et les besoins en contenus créatifs de communication

« omnicanal » sont exponentiels. On peut être créateur, producteur, gestionnaire. Il peut

être utile de faire des formations complémentaires pour bien appréhender le secteur

spécifique dans lequel on s’oriente. Dans tous les cas, il faut aimer travailler avec des

profils très variés, il faut accepter d’être surpris, parfois déconcerté. Je déconseille cette

voie à des profils « command and control » !

L’Elan huile sur toile : 130x81cm

Corinne Dauger

[email protected]

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Aurélie Vandevoorde (H.00) Sotheby’s France, Directeur du département “Art

Impressionniste et Moderne”, Commissaire-Priseur habilité

En quelques mots, quel sont ton parcours et tes

motivations pour travailler dans le secteur culturel ?

Je baigne dans le monde des enchères depuis mon enfance et

déjà au lycée je rêvais de travailler dans ce domaine. Dissuadée

par mon entourage j’ai d’abord fait Sciences Po puis HEC et

obtenu mon CAPA à Assas. J’ai démarré ma carrière en cabinet

d’avocat où ma spécialité était la fiscalité des LBO. Assez éloigné de mon envie de départ

! Le marché de l’art me tentait toujours j’ai alors repris des études d’histoire de l’art à La

Sorbonne et à l’Ecole du Louvre et j’ai obtenu mon diplôme de commissaire-priseur en

2009. J’ai fait mes premiers pas chez Christie’s puis Tajan et j’ai rejoint Sotheby’s en 2011.

Je dirige aujourd’hui le département d’art impressionniste et moderne et je suis l’un des

commissaires-priseurs de Sotheby’s à Paris.

Ma motivation première repose sur ma passion du lien entre le marché et l’art. Il est

fascinant d’avoir comme matériel de travail quotidien des chefs-d’œuvre, que pour

beaucoup on ne peut pas voir ailleurs, et de leur donner une valeur de marché. En quittant

la sphère financière, j’ai recommencé du début mais dans un domaine qui répondait à mes

aspirations. Dans mon poste actuel, mes différentes compétences sont utilisées autour de

problématiques complexes et c’est passionnant.

La réalité du métier et de l’évolution professionnelle dans ce secteur sont-elles si

différentes que dans d’autres secteurs ?

Les maisons de ventes sont, comparativement à d’autres acteurs culturels, plus proches

de secteurs que l’on peut rejoindre en sortant d’HEC. In fine, c’est un métier de commerce

avec la nécessaire mobilisation de nombreuses compétences telles que juridiques,

commerciales ou logistiques. La spécificité, c’est de savoir regarder une œuvre et cela, on

ne l’apprend pas à l’école mais avec l’expérience. HEC ne te donne pas de longueur

d’avance même si la formation donne de la rigueur et une manière de travailler qui peuvent

être des accélérateurs de carrière. Chacun doit faire ses preuves indépendamment des

diplômes. Le cursus scolaire n’est pas une garantie de succès à l’embauche.

En terme de carrière, les maisons anglo-saxonnes offrent des parcours qui peuvent sembler

plus familiers pour des HEC, mais pour autant, il n’existe aucun parcours-type, pas plus

qu’il n’y a de progression linéaire ou de grille salariale, c’est très variable. Il y a des

passerelles entre les départements et la personnalité joue beaucoup. L’œil aussi bien sûr.

Dans ce secteur, les gens sont passionnés et s’accrochent. Cette passion est nécessaire

pour compenser des débuts parfois ingrats et des salaires plus réduits que ceux auxquels

l’on est habitué en sortie d’école.

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Quels conseils donnerais-tu à nos camarades HEC qui souhaiteraient travailler

dans ce secteur?

Le conseil que je donnerais est de faire le plus de stages possible; il est quasiment

impossible d’être embauché sans stage. Les maisons de ventes aux enchères sont un milieu

très divers, il y a beaucoup d’acteurs et il est important d’avoir circulé dans ces différentes

structures pour bien cerner les spécificités de chacune.

Un mot pour la carrière au féminin

Longtemps les maisons de ventes ont été un milieu très patriarcal mais avec les nouvelles

générations, et sous l’impulsion des maisons anglo-saxonnes, les choses ont

considérablement changé. Chez Sotheby’s à Paris, plusieurs départements-clés sont dirigés

par des femmes et dans tous nos bureaux dans le monde, elles occupent des postes

importants au sein des instances de direction. Cela est sans doute encore un peu différent

dans d’autres structures mais les choses évoluent vite : aujourd’hui, près de la moitié des

nouvelles promotions de commissaires-priseurs diplômés sont des femmes et elles sont de

plus en plus nombreuses à créer leur propre maison de ventes.

Peggy Desplats (H.95), Productrice de film, Fondatrice Cassiopée Films

En quelques mots quel est ton parcours ?

Je suis sortie d’HEC Entrepreneurs en 1995 pour rejoindre la société

Ubisoft. Pendant 4 ans j’ai supervisé le développement de jeux vidéo

de courses de voiture. Puis dans les années 2000, j’ai participé à la

folie Internet en lançant Gameplay – une plateforme de vente de jeux

vidéo – en France. L’aventure s’est arrêtée fin 2001. J’ai ensuite créé

ma société pour lancer Geomadis une plateforme de géolocalisation

sur mobile. Pour finalement rejoindre une société de conseil Héméria,

rachetée depuis par Olivier Wyman et travailler dans le secteur de la télécommunication.

En 2008, j’ai eu ma crise d’adolescence tardive à 35 ans et j’ai souhaité essayer de vivre

mes rêves de cinéma : je me suis donc lancée dans la production cinématographique. Une

folie aux yeux de mon entourage : je n’y connaissais rien, ni personne.

Quelles ont été tes motivations pour travailler au sein du secteur culturel ?

J’ai toujours eu une passion pour le cinéma. Mes parents m’avaient dit que ce n’était pas

un « métier », alors j’avais écarté cette possibilité. Mais j’ai eu envie d’essayer. J’ai démarré

avec le court métrage, véritable laboratoire du long métrage. La production est avant tout

un travail de chef d’orchestre, surtout dans le court métrage. Cela passe d’une rencontre

avec un talent, au montage financier à la mise en production avec la constitution d’équipes,

du suivi de post-production, à la diffusion et l’accompagnement en festivals. C’est

extrêmement varié.

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La réalité du métier et de l’évolution professionnelle dans ce secteur sont-elles si

différentes que dans d’autres secteurs ?

Il me semble qu’en France, nous sommes assez gâtés car on peut devenir assez facilement

producteur de court métrage en obtenant des subventions et des aides. Il faut simplement

travailler son scénario et ses dossiers.

Néanmoins, c’est un marché extrêmement morcelé du côté des producteurs avec

finalement assez peu de guichets de financement en face concernant le long métrage. Les

financiers ont donc naturellement tendance à freiner l’arrivée de nouveaux entrants. C’est

donc très compliqué de passer au long métrage… Le travail ne suffit pas toujours…

Quels conseils donnerais-tu à nos camarades HEC qui souhaiteraient travailler

dans ce secteur?

C’est réellement un métier de passion. Et il faut avoir les reins relativement solides

financièrement. Disons que si votre ambition est de bien gagner votre vie, il vaut mieux

choisir autre chose !

En revanche, si vous êtes passionné, touche à tout, c’est un métier extrêmement exaltant !

Laure Pretelat (H.01) et Charlotte Allibert (H.10), Fondatrices et dirigeantes

de Librinova

Racontez-nous en quelques mots votre chemin

Laure: j’ai commencé ma carrière dans le conseil chez Bain & Company.

Nous étions conseil de Wendel au moment du rachat d’Editis que j’ai

rejoint peu de temps après. L’envie de travailler en maison d’édition me

taraudait depuis longtemps et, engagée dans une voie généraliste, j’ai

eu cette opportunité (merci Bain !). J’ai donc d’abord occupé des

fonctions supports (secrétariat général) chez First-Gründ (Groupe Editis)

puis des missions de plus en plus opérationnelles. J’ai rapidement pris

en charge tous les projets de développement ce qui m’a permis de faire

des choses très larges au sein de la maison d’édition. Puis un jour,

l’envie d’innover dans mon secteur de prédilection m’a poussée à créer Librinova. J’adore

les livres et j’ai toujours été curieuse de lire des manuscrits. C’est mon quotidien

aujourd’hui !

Charlotte : Dès le départ, c’était une obsession pour moi de travailler dans un secteur qui

me corresponde vraiment et dans lequel j’ai envie de m’impliquer à 100%. J’ai suivi la

majeure entrepreneur et j’ai pris contact à la fin de l’année avec un des tuteurs de missions

qui venait de l’édition. J’ai eu de la chance, il m’a mis le pied à l’étrier. C’était aussi un pari

un peu risqué car, en me lançant dans ce secteur, je me confrontais à la réalité de mon

rêve d’enfant… au risque d’être déçue. Cela n’a pas été le cas ! J’ai rejoint Editis en 2010

et j’ai tout de suite adoré travaillé dans ce secteur. Ma rencontre avec Laure a aussi été

décisive, puisque nous avons décidé d’aller plus loin ensemble. Bref, c’est une histoire de

@librinova

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rencontre et ce n’est pas étonnant car c’est un secteur de réseau. Je n’ai jamais passé un

entretien !

Comment en arrive-t-on là où vous êtes aujourd’hui ?

L&C: Il faut aimer lire et aimer les auteurs tout en faisant le deuil du fantasme de l’éditeur.

C’est un secteur de passion et de passionnés et on n’y arrive pas sans l’être. Il faut aussi

beaucoup de patience, de minutie, le chemin est très long. Et la formation d’HEC ne donne

pas, au départ, la légitimité et les compétences pour le faire. Issu de nos cursus, on

acquiert souvent ses galons dans l’édition en passant par les fonctions supports

(marketing, finances, juridique).

Envisage-t-on l’évolution professionnelle de la même manière que dans d’autres

secteurs ?

C: C’est un petit secteur où tout le monde se connaît et très vite, on peut se retrouver

bloqué. Beaucoup ont suivi des formations autour de l’édition mais ne trouvent pas de

poste. Comme c’est un secteur passion, les gens y restent et cela laisse peu de place pour

une évolution verticale. C’est donc souvent plus long d’arriver à des postes de management

que dans d’autres secteurs.

L: La révolution numérique a changé la donne en terme de dynamique et a ouvert de

nouvelles opportunités pour les diplômés d’école de commerce. On recherche de nouveaux

profils. Et il y a également pas mal de création d’entreprises pourvu qu’on connaisse le

secteur. En termes de formation le Master ESCP est particulièrement reconnu dans le

secteur mais la majeure MAC n’a pas encore atteint son potentiel.

L&C: C’est en tous cas un choix que nous ne regrettons pas. On peut faire sa route, mais

à un rythme différent d’autres secteurs. Une grande place est laissée à la construction

personnelle. Avec un peu de chance, la capacité à saisir les bonnes opportunités et à

entretenir les bons contacts, on y arrive.

Quels conseils pour nos camarades HEC qui rêvent de travailler dans ce secteur?

L&C: C’est d’abord un état d’esprit ! Celui de ne pas vouloir gagner beaucoup ! C’est

surtout sortir de certaines projections de carrière et aimer les petites structures à aborder

de manière souple. Il y a peu de jobs formatés y compris dans des fonctions standards,

donc plein de formules sont possibles. Il est souhaitable toutefois de ne pas y arriver trop

tard pour avoir le temps de construire son réseau.

Sur le parcours au féminin ?

L&C: Dans l’édition, c’est 70/30 de femmes mais dès qu’on touche à la direction le ratio

s’inverse. On constate cependant une nette évolution depuis quelques années avec des

femmes de qualité qui accèdent à des postes influents et sont prises au sérieux. Les

maisons de famille, un peu patriarcales, sont en train de muer en faveur d’une plus grande

représentativité de la société.

Un secret de passionné ?

L&C Ce qu’on ne sait pas à propos de l’édition c’est à quel point c’est de l’artisanat ! On

fait et refait, on réinvente tous les jours et chaque livre, chaque lancement est particulier.

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Claire Granet (M.11) Chargée de Mécénat et des Relations entreprises à

l’Orchestre de Paris.

Claire, diplômée HEC et ancienne élève de l’Ecole du Louvre

a fait le choix dès le début de sa carrière d’évoluer dans le

domaine des arts et de la culture. Elle a occupé des fonctions

aussi variées qu’assistante galeriste et attachée de

communication. Claire s’est ensuite orientée vers le mécénat

culturel au sein de la Cité du Patrimoine et de l’Architecte et

depuis 2011 à l’Orchestre de Paris.

Quelles ont été tes motivations pour travailler au sein du secteur culturel ?

La culture est une réelle vocation, et nous sommes beaucoup à travailler dans ce secteur

par passion.

J’ai commencé mes études à l’Ecole du Louvre, dans un environnement incroyable pendant

cinq ans : celui des salles de ce grand musée. Je souhaitais étudier l’histoire de l’humanité

à travers le regard des hommes et femmes de leur siècle. Rien de mieux que l’histoire de

l’art, où l’on fait sans cesse des parallèles avec l’histoire, la littérature, les sciences… pour

mieux comprendre l’époque.

Ne souhaitant pas faire carrière en tant que conservateur du patrimoine, j’ai commencé à

travailler en galerie d’art en parallèle de mes études, avant de rejoindre l’administration

des musées, au service des Publics du Biodôme de Montréal puis, au service de presse des

Arts Décoratifs. Grâce à des rencontres, je me suis aperçue que le mécénat pourrait me

plaire. J’ai alors enrichi mes connaissances en management de la culture grâce au mastère

spécialisé Médias, Art et Création à HEC, qui m’a permis d’étudier secteur par secteur les

stratégies des grands acteurs de la création.

En 2011, j’ai rejoint les équipes de mécénat de la Cité de l'Architecture et du Patrimoine

pour mon premier poste, avant d’intégrer celles de l’Orchestre de Paris et son Cercle.

Depuis décembre 2011, je suis donc chargée de mécénat et d’événementiel pour

l’orchestre en résidence à la Salle Pleyel puis à la Philharmonie de Paris. Je m’occupe de

l’organisation d’événements de relations publiques comme du suivi des partenariats et de

la stratégie d’approche des mécènes sur toutes nos actions. Vivre le chantier de la

Philharmonie, participer à son inauguration, créer toute l’offre a été une période très

enthousiasmante ! C’est rare d’avoir la chance de participer à la mise en place d’un

établissement culturel aussi important, et c’était une des raisons principales de ma venue

à l’Orchestre !

La réalité du métier et de l’évolution professionnelle dans ce secteur sont-elles si

différentes que dans d’autres secteurs ?

Au quotidien, je constate que les mentalités dans le secteur culturel sont très différentes

de celles en entreprise : on considère souvent qu’on a choisi ce secteur par vocation, que

nombreux sont les candidats à vouloir y rentrer, et qu’il y a très peu d’élus.

© Studio Cabrelli / ODP

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Quand une offre d’emploi paraît, vous recevez dans la journée des centaines de

candidatures, dont de personnes en reconversion à la recherche de sens pour leur carrière

professionnelle. Les employeurs manquent souvent de ressources, le fameux débat de la

baisse des subventions publiques et la montée en autonomie des établissements culturels

grâce aux fonds propres ; et considèrent que des salaires moyens, parfois très bas, sont

compensés par des avantages comme en places de concert par exemple. Tout le monde

connaît les mauvais élèves mais aussi les structures qui valorisent leurs salariés avec de

bons salaires, surtout à Paris !

Par exemple, je ne serai pas surprise qu’il y ait peu d’entretiens annuels, peu

d’augmentation annuelle etc. C’est un combat que doit mener notre génération car il n’y a

aucune raison de dévaloriser notre travail : nos connaissances et compétences ont une

valeur, même si nos employeurs nous répondront qu’ils recevront des centaines de

candidats motivés pour ce poste le jour où on le quitte !

Quels conseils donnerais-tu à nos camarades HEC qui souhaiteraient travailler

dans ce secteur?

Pour rentrer dans le secteur de la culture, il faut être tenace ! C’est un petit milieu, où tout

le monde se connaît : il faut rencontrer un maximum de personnes y travaillant, les

solliciter pour des conseils, et si on est tenace, on finit par y entrer !

Charlotte Vincent (H.96), Productrice de films, Fondateur d’Aurora Films

Comment es-tu devenue productrice ?

Un peu par hasard. Je n’y pensais pas à HEC, je ne viens pas d’un milieu

de cinéma, même si j’ai toujours été cinéphile. A la sortie de l’école, j’ai

obtenu une bourse pour apprendre le chinois un an à Taiwan. Au retour,

pour me donner le temps de réfléchir, j’ai rejoint deux amis qui venaient

de créer une société de production. Cela m’a plu, j’y suis restée deux

ans avant de créer la mienne : Aurora Films, il y a treize ans.

Quelles ont été tes motivations pour travailler au sein du secteur

culturel ?

La création. Porter un projet plusieurs année, surmonter les obstacles qui surviennent

nécessairement, et in fine voir un film exister, avec l’émotion artistique qu’on pressentait

initialement, est très satisfaisant et joyeux. Se dire aussi que ce film ne serait peut-être

pas le même s’il avait été produit par quelqu’un d’autre.

La réalité du métier dans ce secteur est-elle si différente que dans d’autres

secteurs ?

Oui, il y a une vraie dimension artistique. On voit beaucoup de films, on lit beaucoup sur

le cinéma, on baigne dedans, il faut aimer. La relation entre le producteur et l’auteur-

réalisateur est également une relation riche de va et vient créatif pendant la phase de

développement1. C’est aussi un domaine qui vous ouvre à d’autres mondes. Par exemple,

@Aurora Films

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un de nos derniers films traite des « ouvrières crevette » à Tanger. Et bien, j’ai plongé

dans le Maroc, sa culture, ce monde ouvrier. Chaque film est un point d’entrée dans un

nouvel univers. Cette variété est une constante du secteur. C’est encore un métier artisanal

en France, où l’apport du producteur est sensible. Le pendant est le risque financier : le

producteur garantit la bonne fin du projet, et si le budget dépasse le financement, il doit

financer le delta. Il n’y pas d’assurance. Tous ces éléments donnent aussi de l’excitation à

ce métier.

Cela dit, les exigences de toute aventure entrepreneuriale existent, il ne faut pas négliger

les aspects de bonne gestion. Même si les montages financier et juridique d’un film ne sont

pas comparables à de la haute finance, ils se complexifient et se normalisent sous

l’influence des financiers (CNC, fonds régionaux, européens, …). Ce qui explique le nombre

croissant de profils de gestionnaires dans la production. HEC est, en ce sens, une bonne

formation.

Quels conseils donnerais-tu à nos camarades HEC qui souhaiteraient travailler

dans ce secteur?

De ne pas avoir peur. Comme tous ces métiers qui font rêver et attirent beaucoup de

candidats, au départ, on vous décourage, on essaye de vous convaincre qu’il n’y a pas de

raisons que ce soit vous. En réalité, il n’y a pas de raison que ce ne soit pas vous.

Mais c’est un métier exigeant, qui demande des compétences variées. La meilleure école

est sans doute de commencer par quelques années dans une grande maison de production,

avant de se lancer. C’est un secteur encore intuitu personae en France, même s’il est en

voie de concentration, et il y a peu de maisons de production qui vous offre la possibilité

de grandir en interne jusqu’à devenir producteur. C’est un métier qui suppose aussi

l’acceptation du risque. Et de la résistance. On dit souvent non à un producteur, beaucoup

de projets ne voient pas le jour. Et en tant que chef d’orchestre, le producteur est, aux

yeux de tous, souvent responsable de tout ce qui ne va pas, même sur les aspects

artistiques et techniques qui ne lui incombent pas forcément ...

Au début, il faut être patient, on construit sa légitimité. L’idée est de trouver des jeunes

réalisateurs avec qui on partage une affinité artistique, de produire leurs courts-métrages,

qui sont souvent les premières étapes d’une carrière, et de les accompagner dans le temps

vers leurs longs métrages. Le producteur grandit avec sa génération de cinéastes.

1 Note : en schématisant, la production d’un film prend entre deux et cinq ans environ, et les principales étapes en sont : 1. Le développement. A partir de la rencontre entre un auteur-réalisateur, porteur d’une idée qui parfois ne représente que quelques pages, et un producteur, avec éventuellement un ou des coscénariste(s), un scénario s’écrit, et se réécrit (sous l’impulsion aussi des différentes réponses des financiers), et un projet de film prend forme. Il comporte en général également un lieu et un casting. 2. La recherche de financement 3. La pré-production ou étude de la faisabilité du projet : Une fois le budget bouclé, il faut « construire » un film entrant dans cette contrainte économique, tout en respectant l’ambition artistique de départ. Cette étape est très importante car les choix vont conditionner le résultat artistique. :. 4. Le tournage, qui est l’étape ébullition, réunissant le réalisateur, le directeur de production, les équipes de techniciens, de comédiens, … 5. La postproduction, où le réalisateur et le producteur se retrouvent plus intimement, pour créer l’objet film à partir de ce qui a été filmé, qui sera nécessairement autre chose que le scénario. Cette étape est une des plus intéressantes, même si elle débute souvent par une petite phase dépressive : le tournage est fini et « on n’a que ça ». 6. La transmission du film aux distributeurs en France et aux vendeurs internationaux. Elle consiste à élaborer une stratégie de distribution pour le film, à en définir le nombre de copies, les canaux (festivals, télévision, …) et les géographies, à choisir l’attaché de presse, etc …

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Evénements

Projet Inspir'Her

Après avoir effectué leurs premiers stages en entreprise et avoir noté d'importantes

disparités entre les hommes et les femmes, trois étudiantes

d'HEC, Alix Besnier (H.17), Cécile Dap (H.17), et Charlène

Thouard (H.17), ont décidé de créer Inspir'Her, une association

visant à encourager les jeunes femmes à oser davantage.

Persuadées de l'importance des rôles modèles, elles souhaitent

mettre en avant des femmes de profils variés à travers une

mosaïque de portraits inspirants. Pour cela, elles vont à la

rencontre de femmes dans toute l'Europe...et ce, à vélo, pour se

prouver qu'elles aussi sont capables de se fixer des objectifs

ambitieux et de les tenir !

Si vous souhaitez les soutenir, les suivre ou leur suggérer des femmes à rencontrer

n'hésitez pas à les contacter par mail ([email protected]), les suivre sur leurs réseaux

sociaux ou aller sur leur site (www.inspirher.fr/fr) pour vous inscrire à leur newsletter.

La 26ème édition du Rallye Aïcha des Gazelles du Maroc se déroulera du 18

mars au 2 avril 2016

HEC Paris Executive Education, partenaire du Rallye Aïcha des Gazelles 2016

organise une rencontre avec l'équipe le 1er Mars 2016 chez Toyota sur les Champs Elysées

Vous pourrez suivre l'équipe HEC sur les liens ci-après :

rallye aicha des gazelles

Pour suivre l'équipe HEC : Rallye-des-Gazelles-2016-Laurence-et-Fabienne-Team-Envie-

Folle-

Le Prix Trajectoires HEC Au Féminin

Appel à candidatures pour le Prix Trajectoires HEC Au Féminin 2016.

Le Prix Trajectoires HEC Au Féminin est devenu un temps fort pour la communauté HEC.

Cette année, ce Prix aura pour cadre exceptionnel l’événement Femmes et Entreprises

en octobre 2016, qui célèbre 4 anniversaires majeurs pour les femmes HEC. Dans un

contexte où les entreprises, leurs modèles de management et leurs métiers changent, le

thème central en est : Quels talents pour piloter les évolutions majeures des entreprises

demain et quel rôle pour les femmes dans un monde du travail en mutation ?

La dixième édition du Prix Trajectoires HEC Au Féminin sera à nouveau l’occasion de mettre

en lumière le parcours de femmes remarquables et inspirantes qui, à la lumière de leur

expérience, pourront livrer les clés de leur réussite et leur position vis-à-vis des évolutions

prochaines. Depuis la création du Prix nous avons récompensé des parcours très divers,

de la création d’entreprise aux comités de direction de grands groupes, du profil d’experte

à la manager aux multiples compétences; et, depuis 2010, un Prix Jeune Pousse a été

attribué à une de nos jeunes camarades.

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Tu souhaites nous proposer la candidature d’une amie, collègue… appartenant elle-aussi à

la communauté HEC : envoie-nous un message à [email protected]

Attention ! La date limite de dépôt des dossiers est le 30 avril 2016.

Pour nous contacter : [email protected]

Le coin Cultur’elle

Les Livres :

L’Art, avec pertes ou profits ? Karine Lisbonne (H.04) & Bernard Zürcher,

Flammarion (2009)

On voit fleurir en Europe des entreprises arty à l'image des entreprises

« éthiques ». Ainsi, la banque Neuflize OBC et le groupe Lhoist passent

régulièrement commande auprès de photographes contemporains ;

l'industriel néerlandais Akzo Nobel a créé une fondation qui accueille

des artistes en résidence ; le groupe italien Teseco, spécialisé dans le

traitement écologique des déchets, a mis en oeuvre un « laboratoire

pour l'art contemporain ». Cet intérêt, voire cette prédilection pour

l'art touche les grands groupes comme les petites et moyennes

entreprises. Pourtant, l'alliance ne va pas de soi.

Dans quel(s) but(s) l'entreprise s'intéresse-t-elle à l'art ? Et avec

quelle légitimité ? Quelle finalité l'art peut-il trouver dans le monde du travail ? S'y dévoie-

t-il ? Que l'entreprise soit utile à l'art et singulièrement à l'art d'aujourd'hui, les auteurs en

sont convaincus. Car ils ont enquêté à l'échelle européenne et relevé, pays par pays, des

stratégies et des méthodes entrepreneuriales convaincantes : soutien de projets,

production d'oeuvres, collections et fondations d'entreprise. Ils analysent cette capacité de

l'art à jouer divers rôles : faciliter l'expression des identités, véhiculer des valeurs

culturelles, enrichir le quotidien des salariés... Autant de raisons pour lesquelles l'oeuvre

d'art exerce sur l'entreprise une attraction sans précédent.

L’auteure : HEC 2004 puis London School of Economics en sciences politiques, Karine

Lisbonne est directrice Europe du Global Policy Institute et conseiller artistique du Forum

am Schillerplatz. Elle est également l’auteure de EU-China relations and the future of

European soft power: Strategy for a European cultural diplomacy (LSE Ideas, 2015). Elle

a reçu le prix du mécénat culturel (Ministère de la culture, 2005).

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Présence - Christine Turnauer, Hatje Cantz (2014, ed. K. Lisbonne)

La photographe Christine Turnauer a réalisé au cours de

ses voyages à travers le monde des portraits de personnes

extraordinaires : que ce soient des pygmées en République

centrafricaine, des nomades en Mongolie, des geishas au

Japon, des paysans en Europe, ou des hommes de foi

émanant de traditions culturelles juive, chrétienne,

musulmane, bouddhiste ou hindou. Ses voyages ont donné

naissance à des photographies inspirantes et émouvantes.

Chacune capture une rencontre véritablement unique.

Ce livre de photographie, portraits en noir et blanc, a été

présenté à Paris Photo et à la Foire de Bâle par les éditions

Hatje Cantz.

Les Articles :

"Les carrières dans la culture sont de plus en plus trans-sectorielles."

Interview de Thomas Paris, Directeur scientifique du Mastère spécialisé Médias, Arts et

Création à HEC Paris

les-carrieres-dans-la-culture-sont-de-plus-en-plus-trans-sectorielles-interview-de-

thomas-paris-directeur-scientifique-du-mastere-specialise-medias-arts-et-creation-a-hec-

paris

Les prochains événements HEC Au Féminin

N’oubliez pas de consulter l’agenda des événements (ateliers et conférences) sur

le site de www.hecalumni.fr sur le mur HEC Au Féminin

Elles bougent

Tous les moyens de l’esprit sont enfermés dans le langage, et qui n’a point

réfléchi sur le langage n’a point réfléchi du tout." Alain, Propos sur l’éducation.

Les titres de nos camarades sont désormais systématiquement féminisés.

Elles ont changé de poste dans les derniers mois, nous vous le disons avec :

http://www.nomination.fr/accueil.php

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L’équipe du Magazine HEC Au Féminin a besoin de renfort !

Vous avez envie de prendre la plume sur les sujets qui vous passionnent ? Vous voulez

partager avec une équipe de rédactrices de tous les âges ? Vous voulez interviewer des

experts reconnus ou de grandes professionnelles ? Rejoignez le Magazine !

Nous nous réunissons lors d’une conférence de rédaction le samedi matin environs tous les

2 mois pour préparer le prochain numéro. Pour participer et connaître la date de la

prochaine réunion, contactez [email protected]

Pour que les hommes aient envie de lire le Magazine, pensez à l’envoyer à 5 hommes

autour de vous ! Incitez-les à s’abonner : envoyer un mail à Hec-au-

[email protected] : je souhaite recevoir le Magazine HEC Au Féminin.

Appel à Partenariat :

Appel auprès de partenaires : Vous avez envie de contribuer d’une manière ou

d’une autre au rayonnement de HEC Au Féminin. Les événements sont un de nos

axes forts mais nous avons toujours besoin de salles pour les accueillir. Si vous

pouvez mettre à disposition une salle, de toute taille, et à titre gracieux, merci de

prendre contact auprès d’Hélène de Saint Front ( helene.de-saint-

[email protected]).

Appel au bénévolat :

HEC Bénévolat est un lieu d’échange et de services pour les bénévoles HEC de tous

âges. Ensemble, ils développeront l’image de solidarité des HEC à l’intérieur et

l’extérieur de l’association à travers la Bourse du bénévolat, le Club des présidents

d’association, le groupe « Fundraising », la coopération avec les groupes

professionnels, etc. Nous tenons une permanence à l’Association, tous les jours de 10

h à 12 h. Nous y recevons les camarades en recherche d’activité bénévole. Prise de

rendez-vous par téléphone au 01 53 77 23 33.

Appel à témoignages : Nos prochains numéros, aidez-nous à les construire !

Nos prochains numéros,

N°64 : Les femmes dans le secteur du "Développement durable"

N°65 : Numéro Spécial événement HEC Au Féminin

N°66 : Les femmes dans le secteur des "Vins et Spiritueux"

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Faites de ce Magazine le vôtre ! Réagissez, critiquez, suggérez, contribuez par vos

témoignages, enrichissez-les !

Racontez-vous pourquoi et comment ! Envoyez-nous vos témoignages à. nathalie.halna-

[email protected]

Vos témoignages restent anonymes si vous le souhaitez. Et si vous avez envie que nous

traitions un thème en particulier, si vous voulez réagir à un de nos articles, envoyez-nous

vos suggestions et témoignages à la même adresse. La rédaction sera ravie de donner

encore plus la parole à ses lectrices et lecteurs.

Et prochainement, dans le Magazine :

Thématique sectorielle (Carrières des femmes dans un secteur spécifique) :

Luxe d’exception, haute joaillerie, haute couture, grandes maisons de vente,

aéronautique, carrières universitaires/recherche, industrie pharmaceutique,

libéral…

Les réseaux professionnels « féminins »

Pour recevoir le Magazine HEC Au Féminin, il faut mettre à jour vos coordonnées

soit directement sur le nouveau site de notre Association (une fois identifiées, cliquez

sur « Mon Espace » puis allez dans les rubriques « Mon Profil » et « Mon Compte ») ou

par email à [email protected] ou auprès d’Annick Drouet tél 01 53 77 23 31 /

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