le diable pour père – introduction à la question

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Le Diable pour preIntroduction la question juivearticles tirs de la revue Sodalitium

SODALITIUM : La question juive

FOI, MORALE ET RITES DE LA RELIGION JUIVEPar M. labb Curzio Nitoglia

INTRODUCTION

E

n entreprenant ce court article pour montrer au lecteur quel est encore aujourdhui le crmonial et la morale du Judasme en tant que religion, je me servirai surtout de louvrage du rabbin vnitien Leon da Modena (1), du rabbin converti au catholicisme Paolo Medici (2), de Johannes Buxtorfius (3) et de labb Giulio Bartolocci (4). Cet article nat de lexigence de complter les tudes sur la question juive et dillustrer pour le lecteur la religion du Judasme postchrtien A PARTIR DE SON RITUEL et de la morale qui sensuit. Pour ce faire et pour une ncessaire objectivit jai utilis les ouvrages dun rabbin, dun juif converti au Christianisme, et de deux catholiques. Le juif converti Paolo Medici crivait dans son livre: Je me suis rsolu vous

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prsenter ce livre dutilit, vous fournissant de brefs et clairs motifs pour rfuter et mettre en vidence LA FAUSSETE DES RITES JUDAIQUES dont les juifs sont enfls et superbes, en se vantant faussement dtre les observateurs de ce que prescrit la sainte Loi (5). Il rfutait le trait du rabbin Leon da Modena, lequel, son avis, tait malicieusement une bonne partie des crmonies que pratique le Judasme, pour fuir la honte et la confusion qui pourrait en advenir la nation juive (6) (7). La description de certains rites, chez Leon da Modena, est cependant si charge doripeaux quelle en vient presque en cacher le fond superstitieux et pour cela nous verrons les tranges rites que pratique, prsent, la misrable Synagogue, prive de la connaissance de Dieu et, comme peine du dicide, abandonne et rprouve par Lui (8). La RECOMMANDATION que Medici fait dans lintroduction de son livre peut valoir aussi pour nous: Cher ami lecteur, je vous prie de NE PAS RIRE, ce qui pourrait vous arriver, en lisant des choses aussi extravagantes. EXCITEZ-VOUS plutt aux LARMES en considrant quel degr de misre est rduite la trs malheureuse Synagogue (9). Le mme Medici, dans une lettre dintroduction au lecteur juif, affirme que le Judasme post-biblique par pur caprice veut persister volontairement en une malheureuse ccit, raison pour laquelle il se rsoud crire avec lintention de faire comprendre ses ex-coreligionnaires que ce quils observent du Crmonial nest rien dautre quune pure SUPERSTITION, puisquavec la venue du Messie le Crmonial de lAncienne Alliance a cess dtre en vigueur. Il proteste en outre que dans la narration des Rites et des coutumes juives il ny aurait pas de parole qui ne soit pas le plus fidlement tire des livres les plus autoriss et authentiques de la Synagogue juive elle-mme, cest--dire le Magazor (ou Rituel), le Sulchanharuh et le Talmud. LE PASSE: LA NAISSANCE CHEZ LES JUIFS Aux quatre angles du lit des nouveauns sont crites en caractres hbreux les paroles: Sanvi, Sansanvi, Samangalef, Adam, Eve, dehors Lilit. Sanvi, Sansanvi et Samangalef sont pour les juifs les noms de trois anges; Lilit au contraire serait une sorcire: quand Dieu cra

Adam, bien avant de crer Eve, il lui donna pour compagne une femme de terre qui sappelait Lilit. Daprs cette croyance Lilit se disputa avec Adam, ne voulant pas lui tre soumise, blasphma le nom ineffable de Dieu et senfuit. Dieu alors envoya ces trois anges pour convaincre Lilit de retourner son mari, et, si elle obissait, tout se terminerait bien alors que si elle dsobissait, cent diables mis au monde par elle-mme (cest--dire ses enfants) mourraient chaque jour. Elle refusa dobir et dit que sa mission serait celle de tuer les nouveau-ns (dix jours aprs leur naissance pour les garons et trente jours aprs pour les filles), sauf ceux dont les noms seraient crits sur quelque cdule. Elle accepta donc la peine prescrite, cest--dire que mourraient quotidiennement cent de ses enfants. Cest en raison de cette croyance que les juifs crivent dans les chambres des accouches les noms des anges, pour obliger Lilit ne porter aucun dommage lenfant natre. Cette pratique met en vidence lAVEUGLEMENT du Judasme talmudique, qui attribue au diable, pur esprit, la facult de mourir (10). LA CIRCONCISION La nuit prcdant la circoncision de nombreux hommes et femmes se runissent dans la maison o le lendemain matin doit saccomplir le rite. Aprs un bref discours du rabbin en lhonneur de la circoncision, tous jouent de la musique, dansent, mangent, boivent. Puis, alors que certains rentrent chez eux, les autres restent toute la nuit pour protger le bb des embches de la sorcire Lilit. La pice destine la circoncision est orne de beaucoup de siges, parmi lesquels il y en a un spcial sur lequel personne ne sassoit; seul y est dpos le volume de lAncien Testament ouvert puisque les juifs croient quau moment de la circoncision le prophte Elie vient sy asseoir (11). Leon da Modena aussi confirme ce crmonial. Le matin [de la circoncision] sont prpars deux siges orns de soie, lun pour le parrain, lautre, daprs certains, au nom du prophte Elie, qui toujours invisible se retrouve dans toutes les circoncisions (12). Lexcuteur (Mohel) doit tre un homme et est reconnaissable aux ongles des pouces plus longs que ceux des autres doigts. Cest lui qui entonne lhymne de la circoncision quil chante avec les assistants. Lhymne termin, le parrain sassoit sur la

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chaise qui lui est rserve; entre alors dans la pice de la circoncision la marraine avec lenfant sur les bras, accompagne de nombreuses autres femmes, elle va vers la chaise prpare pour le prophte Elie, cru dj l prsent et le salue avec une profonde inclination. La chaise dElie tant donc laisse, la marraine porte lenfant lendroit de la circoncision, le tend au parrain qui le prend, le pose sur ses genoux et commence lopration pour laquelle on se sert aussi des longs ongles des pouces (13). LEDUCATION DES FILS A douze ans les petits garons reoivent lexplication de quelques passages de lAncien Testament et sont instruits dans ltude du Talmud: les plus dous sadonnent ltude de la Cabale. Dans le Talmud sont contenus des blasphmes contre Dieu, non seulement contre Notre-Seigneur Jsus-Christ (14), mais aussi contre Dieu le Pre: Dieu fait oraison, joue trois heures par jour, DISPUTE AVEC LES RABBINS ET RESTE VAINCU, les bienheureux au ciel ne croient pas en lui, DIEU PEUT PECHER! Medici affirme ne pas avoir lu ces choses dans les livres des auteurs chrtiens, mais de les avoir dans mon enfance apprises dans les livres [juifs] (15). LAUTORITE DES RABBINS Les jeunes juifs qui ont poursuivi les tudes sont appels Maschil (savant), ou Caver de Rab (compagnon du rabbin); un niveau plus lev Chaham, cest--dire rabbin ou sage. Cest parmi eux quest lu pour chaque ville un rabbin de la communaut (Chaham de Kal), charg de rsoudre les incertitudes concernant les choses permises, de clbrer les mariages, de dclarer les divorces et dexcommunier les dlinquants (16). LES PRETRES ET LES LEVITES Avant que les juifs nadorassent le Veau dor dans le dsert, tandis que Mose parlait avec le Tout-Puissant (environ 1280 avant J.-C.), tous les premiers-ns taient des prtres consacrs au culte de Dieu, mais aprs le pch didoltrie les LEVITES (de la tribu de Lvi) furent choisis leur place, avec la diffrence quAaron, ses fils et leurs descendants taient destins au sacerdoce,

Le frontispice de la Bibliotheca magna rabbinica de labb Giulio Bartolocci

alors que les membres des autres familles de la tribu restrent de simples clercs consacrs au culte de Dieu. Ce sacerdoce de la FAMILLE dAaron de la TRIBU de Lvi dura jusqu la venue de Notre-Seigneur JsusChrist. Il ne manque pas non plus de nos jours des juifs menteurs, qui se vantent faussement dtre des descendants de la maison dAaron, se font passer pour des prtres Cela est tout fait faux puisquAVEC LA DESTRUCTION DE JERUSALEM et du Temple ILS ONT [les juifs] PERDU LA CONNAISSANCE DE LA TRIBU, de manire ce quil y en ait aucun qui puisse dire avec vrit dtre de telle ou telle tribu (17). LES PRIERES Les juifs ont lhabitude de rciter le Cadish, qui est une louange Dieu, la fin de laquelle les assistants rpondent: Amen. Les talmudistes enseignent qu ce moment Dieu secoue la tte et dit Malheur au Pre qui a envoy les fils en esclavage et malheur aux fils qui sont privs de la table de leur Pre (18). Cest une habitude typiquement talmudique de juger Dieu comme impuissant et incapable de librer un peuple de lesclavage (19)! Quant la MANIERE DE PRIER, les juifs nont pas la manire de chanter alternativement avec deux churs distincts, comme cela se fait au contraire dans lEglise, et pendant quils prient ils ne restent jamais immo-

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biles, remuant toujours la tte en avant et en arrire, ou droite et gauche. Dans la synagogue ils ntent pas leur chapeau et pratiquent une oraison exclusivement vocale, loraison mentale nexistant pas. Medici parle aussi (en le confirmant) de lhomicide rituel (20). LES SONGES La foi que les juifs prtent au songe est une chose incroyable. Ils croient que la bont ou la mchancet du songe consiste dans le fait dtre bien ou mal interprt La mthode quils suivent pour annuler la mchancet dun songe, quand il est nfaste, est de jener le lendemain Celui qui a rv jene tout ce jour, et vers le soir il va voir trois rabbins qui il dit sept fois: Jai vu un bon songe. Et eux autant de fois rpondent Tu as vu un bon songe, et quil soit bon, Dieu fasse quil soit bon Les juifs sont si crdules aux rves quil ne leur est permis aucun titre de jurer le jour du Sabbat, except pour cause de songes (21). La thorie des songes a aussi un rle fondamental dans la psychanalyse freudienne, dorigine talmudico-cabalistique (22). LE SERMENT Les rabbins affirment dans le Talmud que Dieu demande pour lui labsolution par le serment quil aurait fait de tenir comme esclave parmi les nations du monde le peuple isralite (23)! LA CONFESSION Les juifs nont pas la confession auriculaire comme les catholiques, mais possdent une certaine formule qui procde par ordre alphabtique, dans laquelle sont dcrits tous les vices et les pchs que lon peut commettre. Les rabbins exhortent les fidles, au cas o ils ont commis un pch, ce que, arrivs la lecture de la formule o est dsign ce pch, ils le confessent Dieu sans que personne ne les coutent. La formule de la confession est rcite deux fois par jour, le matin et aprs le dner, avec la tte un peu incline et la main gauche tendue sur les yeux (24). LA FETE DU SABBAT Dans son analyse Medici nous informe que les juifs entendent clbrer le Sabbat, mais non SANCTIFIER le SabbatLa ma-

nire dontils sy prparent nest pas de sy prparer par des actes mritoires et vertueux, mais plutt blmables, puisquils cherchent tout au long de la semaine, quel est laliment le plus savoureux au palais et lanimal le plus gras ( 25 ). Et encore, daprs lenseignement des rabbins, durant le Sabbat tout juif aurait une me en plus (26), ce qui justifie le conseil de manger plus (pour alimenter lme supplmentaire!) (27). LENFER ET LE PARADIS La Synagogue, cause de la perte de lassistance de Dieu, a perdu aussi lunit de la foi, cest pourquoi il est trs difficile de trouver une concordance entre les rabbins mme sur les doctrines religieuses. Ceci est vident, par exemple, en ce qui concerne lenfer; les thories et opinions sur lui sont trs varies et peu en admettent LETERNITE. Le Talmud (28) nie lternit des peines pour les juifs, tous destins au salut; les rabbins enseignent communment que pourvu quon persiste dans le Judasme, UN JOUR les peines des pcheurs morts dans le pch DEVRONT SE TERMINER. Dautres au contraire affirment que la peine de lenfer dure seulement DOUZE MOIS! Quant aux anges et aux dmons, pour les rabbins, ce sont des cratures corporelles et matrielles qui se tachent de pchs de luxure. LE PRESENT Mais aujourdhui - se demandera le lecteur - les choses sont-elles encore ainsi?. Naturellement le juif talmudiste orthodoxe pense encore de cette manire et il nest pas difficile de le prouver: mme si un catchisLe frontispice de la Synagoga Judaica de Johannes Buxtorfius

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me de la Synagogue juive actuelle fait dfaut, outre les traits fondamentaux dj cits, on signale des livres de publication rcente qui touchent certains des sujets objet de la prsente tude. Au sujet de la sorcire Lilit, on peut lire dans la Piccola Enciclopedia dellEbraismo: LILIT, dmon de sexe fminin, apparat souvent dans la littrature talmudique Elle a la double fonction de sduire les hommes (mme contre leur volont) et de mettre en danger les femmes enceintes en essayant de provoquer la mort des enfants nouveauns Lusage de se servir damulettes pour se protger de LILIT est trs rpandu (29). Reste lactuelle absurdit dun dmon (qui est un pur esprit) de sexe fminin et sa capacit de forcer la volont de lhomme. Sur la seconde me du Sabbat on peut lire encore aujourdhui: Ds le commencement du Shabbath, le juif resplendit dune lumire particulire: Dieu lui accorde en effet une AME SUPPLEMENTAIRE (30); et par ailleurs: On considre aussi possible quUNE AME PUISSE ETRE COMPLETEE PAR UNE AUTRE. Ainsi on affirme lide de lAME DU SABBAT, qui tait ajoute lme que lhomme possdait tous les autres jours ( 31 ). Et, daprs Gugenheim, lofficiant rcite la bndiction sur le vin dont le parfum a le but de retenir LAME DE TOUS LES JOURS qui voudrait suivre LAME DU SHABBATH, quand elle sen va (32). Sur la prsence du prophte Elie chaque circoncision on lit: Une CHAISE SPECIALE est prpare POUR LE PROPHETE ELIE, qui prside invisiblement la crmonie (33); et encore une chaise libre (LA CHAISE DELIE) symbolise sa prsence la circoncision dun nouveau-n (34). Concernant ensuite la religion juive actuelle, les paroles de Elia S. Artom, crites il y a une cinquantaine dannes et destines diriger dans la pratique de la vie juive sont clairantes (35): Isral est [toujours, n.d.r.] royaume de prtres et nation consacre. Isral est prtre en tant quil lui est confi une fonction remplir au milieu de tous les hommes; ISRAEL est consacr en tant quil est PLACE A UN GRADE PLUS ELEVE QUE LES AUTRES NATIONS La fonction quIsral doit accomplir est celle de prparer avec ses actes la venue du temps o tous les hommes reconnatront de fait ce quon appelle royaume cleste, cest--

dire la souverainet de lunique Dieu [que nous savons tre Jsus Lui-mme, n.d.r.] (36). De ce principe ethnique de la mission dIsral (37) il dcoule en consquence que: Le mariage ne peut avoir lieu quentre juifs. Une union entre un juif et une personne trangre au Judasme est interdite Cest une des normes qui ont le plus puissamment contribu maintenir ferme lorganisation dIsral: linsertion dans la famille juive dlments, mme trs bien, dune autre origine ne peut que contribuer lassimilation dIsral et donc sa destruction Les juifs [donc], en tant que prtres de lhumanit, doivent TOUJOURS constituer une MINORITE CHOISIE au milieu des autres. Bien plus, est de rgle comme condition ncessaire pour faire partie du Judasme celle dy appartenir depuis la naissance. Luvre de diffusion de ces principes qui, au moyen dIsral, devaient stendre tous les hommes, ne peut consister en une propagande faite par la parole pour amener les autres embrasser le Judasme, mais dans laction afin datteindre un degr lev de saintet, QUI NOUS IMPOSE ladmiration des autres et FASSE NAITRE en eux LE DESIR DE SUIVRE NOS PAS (38). On peut dire que de nos jours cette aspiration sest amplement ralise. LE SYSTEME JURIDIQUE Le systme juridique du Judasme est fond essentiellement sur le Talmud babylonien; au cours des sicles, cependant, il a subi des codifications et des simplifications de la part de certains talmudistes clbres qui ont russi transmettre fidlement le SENS du texte dorigine, pas toujours accessible tous cause de sa complexit (39). Le docteur Israel Shahak, prsident de la Ligue Isralienne des droits de lhomme, a crit un intressant appendice larticle La religion juive et ses attitudes par rapport aux autres Nations (40), sous le titre Lois talmudiques et rabbiniques contre les Nations (41). Dans son crit Shahak, se fondant sur le Talmud et sur ses meilleures codifications exactement cites, affirme que si le meurtre dun juif est un crime capital, la situation change radicalement si la victime est un goy (42); en effet un juif qui tue un non juif est coupable seulement devant Dieu, et ce pch nest pas punissable par un tribunal humain. Dj David Halvi ( 43), au XVIIme sicle, avait crit sur le mme thme que,

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quand il sagit dun paen, il ne faut pas lever la main dans le but de lui faire du mal, mais on peut lui nuire indirectement, par exemple en retirant lchelle sil est tomb dans une crevasse (44). Quand en guerre on tombe sur un civil de la partie adverse, non seulement on peut, mais mme on doit le tuer (45). Ainsi, si le devoir de sauver la vie un juif daprs la Halakhah est primordial (46), il nen est pas du tout de mme pour les paens (47), bien quil soit dfendu de les tuer directement. Cette obligation de nuire aux non juifs subit des limitations au cas o, une fois dcouvert, cela peut susciter de lhostilit contre les juifs: par exemple un mdecin juif qui se refuserait de sauver la vie un non juif (48). La violation du Sabbat est permise pour sauver la vie dun juif, alors que le Talmud interdit de sauver la vie un goy mme durant la semaine (49); ensuite il y a diffrents cas de conscience rsolus selon la casuistique judaque, comme, par exemple, la possibilit de violer le Sabbat pour sauver la vie de plusieurs personnes dans lventualit que parmi elles il y ait un juif (50). Daprs la Halakhah, les juifs ne doivent pas permettre un goy de devenir suprieur dun juif, et cette disposition sapplique mme aux convertis au Judasme et leurs descendants jusqu la dixime gnration (51). Les cadeaux aux goyim sont interdits, sauf sils servent pour obtenir quelque profit, dans ce cas ils perdent leur caractre illicite, alors que les critiques sur la conduite et sur lhabillement du goy sont toujours justifies. ETRE JUIF... AUJOURDHUI La voix autorise du Grand Rabbin de Rome Elio Toaff a rcemment confirm et approfondi tout ce qui a t expos ici, dans une interview accorde Alain Elkann (enseignant de littrature italienne la Columbia University de New York), dans laquelle il rpond ces questions: qui sont les juifs, est-ce un peuple ou une religion, en quoi croient-ils, etc. Les rponses de Toaff sont dune grande importance pour comprendre lessence du Judasme actuel. Tout dabord le Professeur Toaff affirme que les juifs sont un peuple qui a sa religion (52); LES DEUX CHOSES, PEUPLE ET RELIGION JUIVE, NE SONT JA-

MAIS SEPAREES, puisque les juifs sont lis entre eux non tant par la langue, que par la religion et [par] lappartenance au peuple juif (53). LIDENTITE JUIVE EST CONSTITUEE SURTOUT PAR LAPPARTENANCE AU PEUPLE JUIF, et mme les juifs qui ne sont pas religieux maintiennent un lien solide avec le Judasme, prcisment en tant quils appartiennent au peuple juif (54). Etre juif orthodoxe signifie accepter tout ce qui est crit dans la Torah et tout ce qui est crit dans le Talmud (55). Le point fondamental du Judasme est, videmment, le monothisme, interprt de manire antitrinitaire. Lunit de Dieu lunit de lhumanit sont, selon Toaff, le fondement du Judasme. A la lumire de ceci il est donc facile de comprendre ce qui se cache derrire lcumnisme daujourdhui, selon lequel les catholiques, les juifs et les musulmans adoreraient un seul Dieu et devraient par consquent former un seul peuple (56). Le peuple juif est encore aujourdhui le peuple lu et a la mission [dtre] un royaume de prtres, une nation consacre, PRETRES DE LHUMANITE et consacrs la diffusion du monothisme dans le monde (57). Les prtres de lhumanit, qui doivent rpandre dans le monde entier lide du monothisme antitrinitaire, se servent des proslytes de la porte (ceux qui nappartiennent pas au peuple juif mais en embrassent le credo) pour le rpandre partout. Le peuple juif est prtre de cette religion monothiste qui doit porter tous, NON la religion JUIVE, mais la religion du Dieu unique. Dans le Talmud on dit que quand tous les peuples seront monothistes, le Messie viendra sur la terre, cest--dire lpoque de la fraternit universelle (58). La religion du Dieu unique (ou du G.A.D.U.) nest donc pas la religion juive, mais celle des noachides et la ralisation de la religion maonnico-philantropique de fraternit universelle marquera non lavnement du Messie mais celui de lAntchrist! La rponse la question de Elkann, sil ne serait pas mieux quil ny eut quune seule religion le confirme: CEST NOTRE BUT. Lesprance du Judasme est darriver cette grande religion universelle (59), mais en sauvegardant le Judasme: Les juifs ne veulent pas porter le Judasme tous les peuples. LA RELIGION JUIVE EST POUR LE PEUPLE JUIF ET CEST TOUT! (60).

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Les juifs ne peuvent pas manger la viande de porc, pour une raison de SEPARATION, puisquils doivent ETRE SEPARES des autres, avec une sorte de discrimination ethnique et religieuse, et ceux qui ne suivent pas les prceptes ou qui ne sont pas pratiquants ne cessent pas pour cela dtre juifs, mais seulement renoncent tre un peuple de prtres (61). Pour Toaff le Messie est une poque (62). La mme erreur qui causa le refus de JsusChrist persiste: si le Messie est le peuple juif, qui - comme Jsus - veut prcher le Royaume des Cieux ouvert tous, sans distinction de race, il est coupable de mort, parce que, comme laffirme le professeur Toaff: Lpoque messianique est le contraire de ce que veut le Christianisme: NOUS VOULONS REPORTER DIEU EN TERRE, ET NON LHOMME AU CIEL. Nous ne donnons pas le royaume des cieux aux hommes, mais nous voulons que Dieu revienne rgner sur terre ( 63). Pour que le Messie arrive parmi nous il suffirait que tous les juifs, comme il est crit dans le Talmud, respectassent et observassent deux Sabbats conscutifs tous ensemble une fois dans leur vie et le Messie serait dj arriv (64). Pour le Judasme-religion, le peuple et Dieu sont un unique objet de foi: Pour rester de bons juifs, il faut avoir foi non seulement en Dieu, mais aussi dans le PEUPLE juif (65). Entrer dans la religion juive est difficile, parce que cela implique lacceptation de toutes les rgles du peuple juif contenues dans la Torah, alors que celui qui est dj juif peut, mme en le restant, ne pas toutes

Chaise dElie, utilise durant la crmonie de la circoncision (cette chaise se trouve la synagogue de Bevis Marks Londres).

les suivre: CELUI QUI EST JUIF PEUT FAIRE CE QUIL VEUT. Celui qui nest pas juif et veut le devenir doit tout accepter (66). Cest cela le point nodal du combat qui oppose depuis deux mille ans les Pharisiens Jsus-Christ. Dj Jean-Baptiste admonestait les Pharisiens et les Sadducens en disant: Race de vipres, qui vous a montr fuir devant la colre qui va venir? FAITES DONC DE DIGNES FRUITS DE PENITENCE. Et ne songez pas dire en vousmmes: NOUS AVONS ABRAHAM POUR PERE; car je vous le dis, Dieu peut, de ces pierres mmes, susciter des enfants Abraham. Dj la cogne a t mise la racine des arbres. Tout arbre donc QUI NE PRODUIT PAS DE BON FRUIT sera coup et jet au feu (Matth. III, 7-10). Sur le concept de lau-del Toaff affirme que la Torah parle de cette vie et NE PARLE JAMAIS DE LAU-DELA (67). Werner Sombart crit galement: Il est bien connu que le Judasme ignore lAudel. Lhomme peut donc prouver le bien et le mal seulement en ce monde. Dieu, sil veut punir ou rcompenser, peut le faire seulement tant que lhomme vit sur la terre. Ici-bas, donc, le juste doit prosprer, ici-bas limpie doit souffrir (68). Les juifs ensuite ont confiance en cet esprit divin qui est en chacun de nous. Au moment o lindividu nat nous recevons quelque chose qui nous unit Dieu (69). On croit presque lire Gaudium et Spes n 22: Par son Incarnation, le Fils de Dieu sest en quelque sorte uni Lui-mme tout homme. Ensuite en ce qui concerne le rapport entre la Foi et les uvres, le Judasme attribue une plus grande valeur aux uvres qu la foi (70). Mais nous autres catholiques savons que si la foi sans les uvres est morte (contre lhrsie luthrienne), il est autrement vrai que sans la foi il est impossible de plaire Dieu (contre le Pharisasme talmudique). Toaff insiste sur ce point: Lhomme se sauve travers les uvres; sil y a la foi cest mieux, mais si LA FOI NY EST PAS ET QUE LINDIVIDU SE COMPORTE BIEN IL SE SAUVE EGALEMENT (71). Dieu nest pas le Dieu personnel et transcendant, il est plutt lanima mundi immanent au monde et qui fait une seule chose avec lui: Le concept de dieu est un concept trs large dans le Judasme, ce nest pas une personne (72). Et encore: Le pch originel dans le Judasme nexiste pas. Il existe le premier

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pch de transgression, qui a t accompli par Adam et Eve Il ny a pas que nous aussi qui subissions les consquences du pch originel. Parce que le PECHE ORIGINEL EST SEULEMENT POUR QUI NEST PAS JUIF (73). Il semble presque insinuer limmacule conception du peuple juif! Les racines de ce quest le Judasme actuel se trouvent dans le Talmud, qui cependant nest pas un livre religieux, puisque cest seulement une tude. Il na rien voir avec le rite, il na rien voir avec la prire (74); cest en outre un texte que lon commence tudier dix ans. Toaff en vient ensuite parler de la CABALE, dont le but est de dcouvrir le sens cach dans les paroles du Zohar, texte mystique et commentaire dogmatique de la Torah. Daprs Toaff il ny a plus un Sanhdrin gnral (le Kahal) qui puisse obliger tout le peuple juif, mais il existe des tribunaux locaux. Etudier la Cabale peut parfois tre dangereux, comme il arriva ce rabbin, dont le cas est cit dans le Talmud, qui sest engag sur une mauvaise voie (75), [peut-tre parce quil est remont la Cabale pure que Dieu confia Adam et qui est parvenue jusqu Jsus-Christ et, travers les Aptres et les Papes, jusqu nous, comme Tradition orale avec la mme valeur que celle crite]. Le Zohar, qui est la codification cabalistique la plus importante, et les livres qui sy rfrent, comme un texte fondamental, ne sont pas des dogmes pour le Judasme: Ceci est la beaut du Judasme. Si je ne suis pas satisfait et refuse quelque explication du Zohar, je ne sors pas du Judasme, je suis tout fait libre de laccepter ou de ne pas laccepter (76). On dirait presque une sorte de LIBRE EXAMEN luthrien. Le Zohar fut compil et transcrit en Palestine par le Rabbin Shimon Bar Yohai; Toaff explique cependant que il y a une quantit de thories l-dessus, parce que quelquun dit que la COMPILATION est une chose, et les TRADITIONS une autre. Par consquent la thorie de Drach (et de trs nombreux autres spcialistes) en ce qui concerne lexistence dune Cabale pure donne par Dieu Adam et qui se transmet oralement chaque poque, corrompue ensuite par les Pharisiens partir du IIme sicle avant J.-C. jusqu devenir la Cabale impure du Judasme post-biblique, semble accrdite par Toaff, qui avance aussi une distinction entre spcialistes de la Cabale et

cabalistes. Ces derniers en effet appliquent les thories mystiques de la Cabale leur propre vie (77) pour atteindre des rsultats dtermins qui surpassent la nature: Il est rest trs peu de soi-disant experts Kabbalistes [magiciens ou lucifriens, n.d.r.], parce que appliquer ces lois nest pas si simple. Mais JE PARLE ICI DE KABBALE ET JE NE DEVRAIS PAS. Certaines choses ne senseignent pas, chacun les tudie par lui-mme (78). Et tandis quil confirme que la Cabale (impure) nest pas une rvlation divine mais le fruit de la spculation mystique du juif, il rvle aussi quil na rien appris de la Cabale par son pre, bien que ce dernier ait t un grand spcialiste de la Cabale. CONCLUSION De tout ce qui vient dtre dit on peut dduire combien est fausse laffirmation de Jean-Paul II faite la synagogue de Rome le 13 avril 1986 selon laquelle les juifs sont nos frres ans DANS LA FOI dAbraham, quand cette foi ils lont au contraire renie par le Dicide, comme la montr clairement un juif converti sincrement la religion du Christ, Paolo Medici. Lactuel Judasme, comme nous lavons vu, nest pas la continuation de lAncien Testament, et nest en aucune manire conciliable avec le Nouveau. Prions donc Dieu Tout-Puissant quil daigne clairer les Isralites et les accueillir dans lEglise du Christ. Veuille la Trs Sainte Vierge, victorieuse de toutes les hrsies craser la tte du serpent infernal qui a russi, en ces derniers temps, pntrer jusqu lintrieur du Sanctuaire. BIBLIOGRAPHIE ESSENTIELLE LILIANA TREVES ALCALAY, Contro il malocchio: molto aglio e vestiti tutti azzurri, in Bollettino della Comunit Ebraica di Milano, mai 1995, p. 15. S. N. EISENSTADT, Civilt ebraica, Donzelli, Roma 1994. M.H. L UZZATTO , La voie de Dieu, d. Ramhal, Jrusalem 1993. H. COHEN, Lthique du Judasme, ditions du Cerf, Paris 1994. ERICH FROMM, La legge degli ebrei, Rusconi, Milano 1993. GILBERT DAHAN, La disputa antigiudaica nel medioevo cristiano, Ecig, Genova 1993.

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Riti e costumi ebraici, Anima supplementare del Sabato, in Actualit Juive, n 399, 12/X/1994, p. 17. Rabbi HATOUN, Le chabbat, Jrusalem. S. BEN-CHORIN, Il giudaismo in preghiera, ed. Paoline, Milano 1988. BEN ZION BOKSER, Il giudaismo. Profilo di una fede, il Mulino, Bologna 1969. A. P ENNA , La religione dIsraele, Morcelliana, Brescia 1958. E. T ESTA , Usi e riti degli Ebrei ortodossi, Franciscan Printing Press, Gerusalemme 1973. C. F LEURY , Costumi degli Israeliti, ed. Fontana, Milano 1883. B. Z. B OKSER , Il Giudaismo, Il Mulino, Bologna 1969. A. UNTERMAN, Dizionario di usi e leggende ebraiche, Laterza, Bari 1994. E. BAROUKH - D. LEMBERG, Guide pratique du Judasme, First, Paris 1994. H. COHEN, Religione della ragione dalle fonti dellebraismo, ed. San Paolo, Milano 1994. Y. HILLEL, La foi, la Kabbale et la folie, d. Kodesh, Jrusalem 1994. G ADI L UZZATTO V OGHERA , Lantisemitismo, Feltrinelli, Milano 1994. P. DRACH, De lharmonie entre lEglise et la Synagogue, P. Mellier dit., Paris 1844. Notes1) L EON DA M ODENA , Historia di riti hebraici, Venezia 1678, (rimpression photolitographique Forni, Bologne 1979). 2) PAOLO MEDICI, Riti e costumi degli ebrei, Torino 1737, VI, d. 1874. 3) J OHANNES B UXTORFIUS , Synagoga judaica, Basilea 1680, (rimpression photolitographique, Hildesheim - Zrich - New York 1989). 4) DON GIULIO BARTOLOCCI, Bibliotheca magna rabinica, Rome 1675-83, 4 vol. ed Propaganda Fide. Cet ouvrage est dune importance capitale. Bartolocci, (Viterbe 1616 - Rome 1687) fut un minent orientaliste. Il fut llve du juif converti Giovanni Giona Galileo Battista, professeur dhbreu lUniversit de Rome. Il entra dans lOrdre cistercien sous le nom de Giulio di S. Anastasia et enseigna lhbreu pendant trente ans au Collegio dei Neofiti Rome. (Cf. E. FLORIT, article Bartolocci Giulio, in Enciclopedia Cattolica, Citt del Vaticano 1949, vol. II, col. 914). 5) PAOLO MEDICI, op. cit., p. IV. 6) Ibidem, p. IV. 7) Graetz galement - crit Adolfo Ottolenghi reprochera Da Modena ce livre: lHistoria, daprs lui, il a rendu un mauvais service au Judasme. ADOLFO OTTOLENGHI, Rassegna mensile di Israele, sez. 2, vol. VII. N 7-8, nov.- dc. 1932, p. 289. 8) PAOLO MEDICI, op. cit., pp. IV-V. 9) Ibidem, p. V. 10) Cf. PAOLO MEDICI, op. cit., pp. 3-6. J. BUXTOR-

FIUS, op. cit., ch. 4, p. 85. DON GIULIO BARTOLOCCI, op. cit., pp. 70-71. LEON DA MODENA, op. cit., partie IV, ch. V, p. 94. 11) Cf. Rituale ebreo, Amsterdam 1649, p. 39. 12) L. DA MODENA, op. cit., partie 3a, ch. 7, p. 100. 13) PAOLO MEDICI, op. cit., pp. 6-18. 14) Cf. Sodalitium, n 36, pp. 14-21. 15) PAOLO MEDICI, op. cit., p. 27. Voir aussi les ouvrages de SISTO DA SIENA ou de GIROLAMO DA SANTA FEDE, Bibliotheca Patrum. 16) PAOLO MEDICI, op. cit., pp. 34-36. 17) Ibidem, pp. 44-45. Cf. M. BLONDET, I fanatici dellApocalisse, ed. Il Cerchio, Rimini 1992, p. 135. 18) Ibidem, p. 65. 19) Cf. JONA, Il concetto di Dio dopo Auschwitz, ed. il Melangolo, Genova 1991. 20) PAOLO MEDICI, op. cit., p. 75. 21) Ibidem, pp. 99-101. 22) Cf. LEON DA MODENA, op. cit., ch. 4, n 5. 23) PAOLO MEDICI, op. cit., p. 108. 24) Ibidem, pp. 109-112. 25) Ibidem, p. 117. 26) Cf. Talmud, trait Schabbat, ch. 4. 27) Cf. J. BUXTORFIUS, Sinagoga judaica, ch. 16, De anima judeorum sabbatina; et don GIULIO BARTOLOCCI, Bibliotheca magna rabbinica, tome 3, p. 412. 28) Trait Sanhdrin, ch. Chelec. 29) J. MAIER - P. SCHFER, Piccola Enciclopedia dellEbraismo, Marietti, Casale Monferrato 1985, p. 369. 30) C. SZLARMANN, LEbraismo per principianti, Giuntina, Firenze 1987, p. 112. 31) J. MAIER - P. SCHFER, op. cit., p. 29. 32) E. GUGENHEIM, LEbraismo nella vita quotidiana, Giuntina, Firenze 1994, p. 73. 33) Ibidem, p. 147. 34) J. MAIER - P. SCHFER, op. cit., p. 202. Voir aussi sur le sujet: G. F OHRER , Fede e vita nel giudaismo, Paideia, Brescia 1984 et L. SESTRIERI, La spiritualit ebraica, ed. Studium, Roma 1987. 35) ELIA S. ARTOM, Vita dIsraele, ed. Israel, Roma 1993, 4a ed., prface. 36) Ibidem, pp. 1-2. 37) Cf. Sodalitium, n 26, pp. 22-46. 38) ELIA S. ARTOM, op. cit., pp. 172-193, passim. 39) Le plus ancien code talmudique est la Misneh Torah de Mose Mamonide (1180) alors que le plus autoris, encore utilis comme manuel est le Shulan Aruk, compos par le rabbin Yosef Karo la fin du XVIme sicle. 40) Khamsin, n 9, 1981, Ithaca Press, Londres. 41) Nous nous sommes servis de la traduction franaise publie dans le livre Lazyme de Sion, du gnral Moustafa Tlass, Damas 1990. 42) ISRAEL SHAHAK, op. cit., p. 311. 43) Il fut lun des plus importants commentateurs du Shulan Aruk. 44) Tourey Zahav, Yoreh Deah 158. 45) ISRAEL SHAHAK, op. cit., p. 314. 46) Ibidem, p. 322. 47) Talmud, Trait Abodazgza, 26b. 48) ISRAEL SHAHAK, op. cit., p. 323. 49) Ibidem, p. 323. 50) Ibidem, p. 327. 51) Ibidem, p. 341. 52) ELIO TOAFF - ALAIN ELKANN, Essere ebreo, ed. Bompiani, Milano 1994, p. 13. 53) Ibidem, p. 14. 54) Ibidem.

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Un mohel excutant la circoncision tandis que le sandek tient lenfant 55) Ibidem, p. 22. 56) On pense Assise 1986! 57) E. TOAFF - A. ELKANN, op. cit., p. 34. 58) Ibidem, p. 56. 59) Ibidem, p. 59. 60) Ivi. 61) Ibidem, p. 36. 62) Ibidem, p. 38. 63) Ibidem, p. 40. 64) Ivi. 65) Ibidem, p. 46. 66) Ibidem, p. 49. 67) Ibidem, p. 86. 68) WERNER SOMBART, Gli ebrei e la vita economica, Padova 1989, vol. II, p. 80. 69) E. TOAFF - A. ELKANN, op. cit., p. 86. 70) Cf. Ibidem, p. 87. 71) Ibidem, p. 88. Cest donc le Talmud la source de la thorie du chrtien anonyme? 72) Ibidem, p. 93. 73) Ibidem, p. 96. 74) Ibidem, p. 107. 75) Ibidem, p. 110. 76) Ibidem, p. 111. 77) Ibidem, p. 113. 78) Ibidem, p. 114.

SAUVE QUI... POUX!elon un dcret du grand rabbin dIsral, les juifs pratiquants peuvent tuer des poux durant le shabbat, sans transgresser le jour de repos hebdomadaire sacr. Mais, uniquement si le parasite se trouve sur la tte dun tre humain. Il est cependant interdit de se peigner pour isoler les poux, car la loi proscrit formellement tout travail du vendredi soir au samedi soir. En revanche, si le pou se trouve dans un vtement, il faut lter et le jeter sans lui faire de mal. De mme pour les rats, que la Torah interdit formellement de tuer pendant le shabbat, il faut les saisir par la queue et les lancer au loin. Le Progrs, 14.2.95

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LA CONDAMNATION A MORT DE JESUSPar M. labb Curzio Nitoglia

prononcer la peine de mort, la tradition juive est unanime laffirmer (5). Cette coutume avait t introduite un sicle peu prs avant Jsus-Christ, cest pourquoi durant la vie de Jsus, toute sentence de mort prononce hors de la salle des pierres tailles tait nulle. LIMITATION DES POUVOIRS DU SANHEDRIN APPORTEE PAR ROME (10 aprs J.-C.) Vingt-trois ans avant le procs de Jsus (en 10 aprs J.-C.), le Sanhdrin avait perdu le droit de condamner mort (6). La Jude avait t rduite une province romaine et les procurateurs de lEmpereur Auguste, avaient enlev au Sanhdrin le jus gladii pour lexercer eux-mmes. Le Talmud lui-mme laffirme: Un peu plus de quarante ans avant la destruction du Temple, on enleva aux Juifs le droit de prononcer les peines capitales (7). Donc, non seulement le droit de faire excuter les condamnations mort, mais aussi celui de les prononcer, et le Sanhdrin essaya toujours de violer cette interdiction. En effet, ils savaient quavec la disparition de ce pouvoir, le temps fix par Jacob pour la venue du Messie tait dfinitivement accompli. Les membres du Sanhdrin se couvrirent la tte de cendres, revtirent le cilice en disant: Malheur nous parce que le sceptre est enlev Juda et que le Messie nest pas venu! (8). Or, comme la Synagogue ne voulait pas reconnatre le Messie dans la personne de Jsus, elle sefforait de toutes les manires possibles darrter laccomplissement de la prophtie qui disait: Toi, Juda, tes frres te loueront. Le sceptre ne sortira point de Juda, ni le Lgislateur dentre ses pieds, jusqu ce que vienne Celui qui doit tre envoy (9). Or, deux signes devaient prcder la venue du Messie: 1) le sceptre est enlev Juda. 2) le pouvoir judiciaire est supprim. Le Talmud aussi, commentant cette prophtie dit: Le Fils de David, le Messie, ne doit pas venir quauparavant la puissance royale ait disparu de Juda... Le Fils de David ne doit pas venir quauparavant les juges aient cess en Isral (10). Enfin, quand Rome conquit la Jude, il y avait longtemps que le sceptre (puissance royale) avait disparu de Juda, puisque depuis le retour de la captivit de Babylone (586 avant J.-C.), cest--dire depuis plus de quatre cents ans, nul des descendants de David, de la

LE SANHEDRIN AU TEMPS DE JESUS: LES PERSONNES

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e Sanhdrin tait le Tribunal suprme des Juifs. Il fut tabli Jrusalem, aprs lexil babylonien (586 avant J.-C.). Le conseil des soixante-dix anciens, institu par Mose (1280 avant J.-C.) en tait le modle, mais on ne peut pas dire, comme le font les rabbins, que le Sanhdrin tait ce conseil lui-mme, seul son nom ayant chang. Le conseil institu par Mose dura peu de temps et fut cr pour soulager Mose luimme, dans ladministration de la justice. Il disparut ds lentre dIsral dans la Terre promise. Sil stait maintenu ct de la puissance royale, comme le prtendent les rabbins, la Bible, Josphe Flavius ou Philon en auraient certainement fait mention (1). Daprs les frres Lmann, voici au contraire la vrit: le Sanhdrin apparat pour la premire fois lpoque machabenne, entre lan 170 et lan 106 avant J.-C. Il se composait de soixante et onze membres, les prsidents compris (2). Au temps de Jsus, ces soixante et onze membres se distribuaient en trois chambres: la chambre des Prtres, celle des Scribes ou Docteurs et celle des Anciens. LEvangile le confirme formellement: Les Prtres, les Scribes et les Anciens sassemblrent pour juger Jsus (3). Le Sanhdrin avait deux prsidents, lun portait le titre de Prince (Nasi) et tait le vrai prsident; lautre tait appel Pre du Tribunal (Ab Bth-din) et ntait que le vice-prsident. Le Sanhdrin stait impos une restriction dans son droit de vie et de mort: une limite ressortant des lieux mmes o la sentence tait prononce. En effet, il ny avait quune salle Jrusalem o lon pt prononcer la peine capitale, ctait la salle des pierres tailles (Gazith) et elle tait situe dans lune des dpendances du Temple (4). Or, que ce ft l, et l seulement, quon pt rgulirement

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tribu de Juda, navait plus port le sceptre (la puissance du Roi). Le premier signe, la fin du pouvoir royal de Juda, tait ralis. Restait le second: la suppression du pouvoir judiciaire. Une fois que Rome et supprim le droit du Sanhdrin de prononcer des condamnations mort, il ny eut plus de vrai lgislateur au pouvoir excutif et judiciaire. Dautre part le Talmud enseigne: le pouvoir judiciaire supprim, il ny avait plus de Sanhdrin (11). Et voil pourquoi, ayant refus de reconnatre le Messie dans Jsus de Nazareth, le Sanhdrin a pouss ce cri de dsespoir: Malheur nous, parce que le sceptre est enlev Juda et le Messie nest pas venu (8). MORALITE DES PERSONNES QUI JUGERENT JESUS Tout le monde connat Caphe, Anne et Pilate. Mais personne ou presque ne connat les autres membres du Sanhdrin. Les frres Lmann tudiant les Evangiles, Flavius Josphe et le Talmud, nous ont fourni beaucoup dinformations sur eux (12); plus de la moiti du Sanhdrin, environ quarante juges, vont comparatre sous nos yeux. a) La chambre des Prtres Depuis prs dun demi-sicle, [ partir de lAvnement de Jsus, n.d.r.], un dtestable abus stait introduit, qui consistait nommer et destituer arbitrairement les grands Prtres. Tandis que, durant quinze sicles, le Souverain Pontificat tait hrditaire, par lordre de Dieu, dans une seule famille, et se conservait vie (13); lpoque de Jsus-Christ, il tait devenu lobjet dun vritable trafic. Hrode avait commenc ces destitutions arbitraires (14). ...Cette expression des Evanglistes le conseil des Grands Prtres... se trouve donc dune rigoureuse exactitude, puisquon comptait une douzaine de Grands Prtres dposs, et que tous ceux qui lavaient t conservaient leur titre pour le reste de leur vie, et restaient de droit dans la haute assemble... Avec eux... sigeaient de simples Prtres (15). Les frres Lmann nous fournissent le curriculum vit de dix-sept Grands Prtres du temps de Jsus, en se fondant sur la Bible, Flavius Josphe, le Talmud, Don Giulio Bartolocci, Munk (16). De ces sources il ressort que plusieurs de ces Pontifes taient personnellement trs peu honorables... Que tous les Grands Prtres qui se

Jsus condamn mort mourut sur la Croix

succdaient annuellement dans la charge dAaron, au mpris de lordre tabli par Dieu, ntaient que de misrables intrus... il est impossible de dissimuler lindignit de ceux qui jugrent Jsus... Chez la plupart dentre eux... une hypocrisie ambitieuse avait... dnatur la Loi de Mose. Le plus grand nombre des Prtres appartenait au Pharisasme, secte dont les membres faisaient servir la religion leur ambition personnelle. Dans le but de dominer le peuple par des apparences religieuses, ces Prtres pharisiens navaient pas craint de surcharger la Loi de Mose de pratiques exagres ... Comment stonner de la haine homicide que ces hommes... conurent contre JsusChrist? Quand Sa parole, ...mit nu leur hypocrisie, et montra, sous le masque dune fausse justice, la pourriture intrieure de ces tombeaux blanchis, ils Lui vourent une haine mortelle; jamais ils ne Lui pardonnrent de les avoir dmasqus devant le peuple. Lhypocrisie ne pardonne jamais qui la dmasque publiquement (17). b) La chambre des Scribes Ils taient choisis aussi bien parmi les Lvites que parmi les laques et formaient lintelligentsia de la Nation. Ils taient les docteurs en Isral. Les frres Lmann nous fournissent de nombreux dtails sur la vie de quatorze scribes qui vcurent au temps de Jsus, en se fondant sur les mmes sources cites pour les Grands Prtres et spcialement sur la Mischna, sur David Ganz, de Champagny, Gian Bernardo De Rossi, Drach, Mamonide (18). Il en ressort quils taient domins par lorgueil; jaloux de leur titre de docteurs (Rabbi) et de leur science, ils essayaient de dominer la socit. Durs et

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implacables, sans misricorde, pleins dautosuffisance. Limpartialit - se demandent les frres Lmann - pouvait-elle tre possible dans des intelligences si orgueilleuses et sur des lvres si infatues delles-mmes? ...Lorsque le Christ sera devant eux, ce ne sera plus seulement des accs dorgueil, ce sera la vengeance de lorgueil (19). c) La chambre des Anciens Ctait la moins influente des trois chambres du Sanhdrin. Les frres Lmann nous donnent le curriculum de sept Anciens, en citant les mmes sources dont ils staient servis pour les deux premires chambres (20). Si elle tait la moins influente du Sanhdrin, elle en tait peut-tre la plus respectable, et par consquent les Anciens furent les moins passionns dans le procs de Jsus. Cependant ses membres taient pour la plupart des Sadducens, cest--dire des matrialistes qui niaient limmortalit de lme et navaient comme but que le plaisir. Parmi ces picuriens, deux faisaient exception (comme Loth parmi les habitants de Sodome): Nicodme et Joseph dArimathie. LES ACTES DU SANHEDRIN: LEUR VALEUR Les faits que jexaminerai rvlent que le Sanhdrin tait rsolu depuis le dbut et a priori condamner Jsus, indpendamment de Son innocence. Ces faits sont les trois dcisions prises par le Sanhdrin dans les trois runions antrieures celle du vendredi Saint: la condamnation mort de Jsus, avant mme quIl compart comme accus. a) La premire runion du Sanhdrin Elle se tint du 28 au 30 septembre (Tisri) de lan de Rome 781 (33 aprs J.-C.). LEvangile parle du dernier jour de la fte des Tabernacles ( 21), qui cette anne-l commenait le 22 septembre et se terminait le 28. St Jean rapporte que Jsus avait guri miraculeusement un aveugle-n et que Ses parents, craignaient les Juifs; car les Juifs AVAIENT DEJA DECRETE ENSEMBLE que si quelquun confessait que Jsus tait le Christ il serait chass de la synagogue (22). Le dcret dexcommunication avait t lanc du 28 au 30 septembre. Or ce dcret prouve deux choses: 1) quune runion solennelle du Sanhdrin avait eu lieu, car le Sanhdrin avait seul le pouvoir de lancer lexcommunication majeure;

2) quon avait, dans cette runion, agit la question de mort par rapport JsusChrist. Lancienne Synagogue en effet, distinguait trois degrs dexcommunication: la SEPARATION (niddui); lEXECRATION (chrem) et la MORT (schammata). La SEPARATION condamnait quelquun vivre isol durant trente jours. Elle ntait point exclusivement rserve au Sanhdrin. LEXECRATION comportait une sparation complte de la socit judaque; on tait exclu du Temple et vou au dmon. Seul le Sanhdrin de Jrusalem pouvait linfliger, et il la pronona contre quiconque oserait prononcer que Jsus tait le Messie. La MORT tait rserve aux faux prophtes: Or tout fait supposer que le Sanhdrin, qui nhsita pas lancer lexcration contre les partisans du Christ, dut, dans la mme sance, dlibrer sil ne prononcerait pas contre le Christ Luimme la peine de mort. Une vieille tradition talmudique dit quil en fut ainsi (23). b) La deuxime runion du Sanhdrin Elle eut lieu au mois de fvrier (adar) de lanne 782 de la fondation de Rome (34 aprs J.-C.), quatre mois et demi environ aprs la premire. Ce fut loccasion de la rsurrection de Lazare. St Jean crit: Depuis ce jour-l, ils rsolurent de Le faire mourir (24). Dans la premire runion la condamnation mort navait t quindirectement et dubitativement propose, mais dans la seconde la dcision est prise! Sans avoir cit le condamn, sans lavoir entendu, sans accusateurs ni tmoins. c) La troisime runion du Sanhdrin Elle eut lieu vingt ou vingt-cinq jours aprs la seconde, le mercredi Saint, 12 mars (nisan) 782 ab Urbe condita. St Luc crit : Alors les Princes et les Anciens du peuple sassemblrent dans la salle du grand Prtre, et tinrent conseil pour savoir comment ils se saisiraient adroitement de Jsus, et Le feraient mourir. Et ils disaient: Il ne faut pas que ce soit pendant la fte, de peur quil ne slve quelque tumulte dans le peuple (25). Ce troisime conseil, navait pas comme objet la condamnation mort de Jsus, puisque Sa mort avait dj t dcrte dans le deuxime conseil. Il ne sagissait maintenant que de dterminer le temps et la manire de se saisir de Jsus, et on dcida de patienter et remettre aprs les ftes de Pques larrestation de Jsus; mais un vnement imprvu les fit revenir sur cette dcision: Judas, surnomm Iscariote, ...vint trouver les princes des Prtres

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pour leur livrer Jsus (26). Judas, le tratre, te toute incertitude au Sanhdrin, la condamnation de Jsus ne sera plus renvoye un jour indtermin aprs les ftes de Pques, mais au premier moment favorable. Eh bien, nous le demandons maintenant tout Isralite de bonne foi: lorsque le Sanhdrin fera comparatre devant lui Jsus de Nazareth comme pour discuter Sa vie, ny aura-t-il pas l une sanglante drision, un effroyable mensonge; et laccus, quelque innocente que puisse tre sa vie, ne sera-t-il pas, coup sr, vingt fois condamn mort? (27). REGLES JURIDIQUES OBLIGATOIRES AU SANHEDRIN DANS LES DEBATS DE TOUTE CAUSE CRIMINELLE Ces rgles, trs prcises, existent et ont t consignes par la Mischna de Rabbi Juda, qui, vers la fin du IIme sicle aprs J.-C., voulut mettre par crit la tradition juive, proccup par ltat dplorable de sa Nation, quAdrien venait de chasser pour toujours de la Jude. LE SANHEDRIN A VIOLE TOUTE REGLE DE JUSTICE DANS LE PROCES DE JESUS Jsus fut conduit la maison de Caphe o tous les Prtres, les Scribes et lesFrontispice du livre de Gian Bernardo de Rossi, le gant des tudes sur le Judasme

Anciens taient assembls ( 28). St Jean nous dit que cest la nuit: (29), PREMIERE IRREGULARITE: la Loi juive dfend, sous peine de nullit, de juger de nuit: quon traite une affaire capitale durant le jour, mais quon la suspende la nuit (30). De nuit et donc aprs le Sacrifice du soir. DEUXIEME IRREGULARITE: Ils ne sigeront que depuis le Sacrifice du matin jusquau sacrifice du soir (31). Ctait le premier jour des azymes, veille de la fte de Pque, TROISIEME IRREGULARITE: Ils ne jugeront ni la veille du sabbat, ni la veille dun jour de fte ( 32 ). De plus Caphe interrogea Jsus ( 33). Ce mme Caphe avait dclar que le bien public rclamait la mort de Jsus. Autrement dit laccusateur est aussi le juge, voil la QUATRIEME IRREGULARITE. La lgislation hbraque distingue nettement le juge et laccusateur et interdit que lun soit en mme temps lautre (34). Les frres Lmann ont dnombr vingtsept irrgularits, je marrte ici la quatrime, renvoyant le lecteur qui voudrait approfondir la question louvrage cit. CONCLUSION Il peut arriver que dans un procs on dcouvre une irrgularit: elle seule entrane automatiquement labsolution de laccus puisquelle pourrait tre leffet de linadvertance humaine. Mais quand le procs est maill de vingt-sept irrgularits, qui se succdent lune aprs lautre, toutes graves, toutes scandaleuses et prmdites, nest-ce peut-tre pas la preuve que laccus a dj t condamn a priori et injustement? Eh bien, se demandent les auteurs, face ces vingt-sept graves irrgularits ny a-t-il pas peut-tre pour tout Isralite une raison dhonneur, voire mme de justice, qui loblige en conscience ne pas ratifier le jugement du Sanhdrin, avant davoir examin par soi-mme ce qutait Jsus-Christ? Eh bien, poursuivent les auteurs, qutaitil donc cet trange accus? Quis est hic? Cette question, Isralites, demande quaujourdhui vous vous la posiez vous-mmes! Qui est donc Celui-ci, lgard duquel le Sanhdrin a viol toute justice? Cette question, dix-neuf sicles de distance, ...tout Isralite loyal, la Bible dans les mains, peut aisment la rsoudre [ce que jessayerai de faire dans larticle suivant, n.d.a.]. Mditez-la

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cette page, Isralites; elle vous rvlera qui tait le condamn du Sanhdrin, en mme temps quelle vous fera connatre ce que doit tre, ici-bas, le dernier acte du peuple juif avant que dentrer... dans la terre promise de lEglise... Voici donc cette page, elle est du Prophte Zacharie...: Je rpandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jrusalem un esprit de grce et de prires: Alors ILS JETTERONT LES YEUX SUR MOI QUILS ONT PERCE DE PLAIES, et ils seront pntrs de douleur comme on lest la mort dun fils unique... En ce temps-l ils invoqueront mon nom et je les exaucerai... Alors ILS MAPPELLERONT PAR MON NOM... SEIGNEUR, MON DIEU! (Zach. XII, XIII) (35). Per Christum et cum Christo Pax super Israel. NOTES1) A. et J. LMANN, Valeur de lassemble qui pronona la peine de mort contre Jsus-Christ, d. Lecoffre, Paris 1876 (1975), p. 4. Dans cet article je me suis servi de ce prcieux travail. 2) Cf. FLAVIUS JOSEPHE, Guerre des Juifs, II, XX, 5. M. MAIMONIDE, Iad-Chazaka, liv. XIV, ch. II. 3) Mc XIV, 53; XVI, 1; Matth. XVI, 21; Jn XI; Act. IV, 5. Cf. aussi M. MAIMONIDE, op. cit., ch. II. 4) Talmud, trait Sanhdrin, ch. XIV. 5) A. et J. LMANN, op. cit. p. 10 - Talmud Bab., trait Abboda - Zara, ch. I, fol. 8, recto. R. MARTIN, Pugio fidei, d. de Leipzig, p. 872. M. MAIMONIDE, op. cit., ch. XIV. 6) F LAVIUS J OSEPHE , Antiquits judaques, liv. XVII, ch. XIII, nn 1-5. 7) Talmud Gerosol, trait Sanhdrin, fol. 24, recto. 8) R. MARTIN, Pugio fidei p. 872. 9) Gen. XLIX, 8-10. 10) Talmud, trait Sanhdrin, fol. 97, verso. 11) Talmud de Babylone, trait Sanhdrin, ch. IV, fol. 37, recto. 12) Cf. A. et J. LMANN, op. cit., pp. 20-44. 13) FLAVIUS JOSEPHE, Antiquits judaques, XX, X, 1; XV, III, 1. 14) Ibid. XV, III, 1. 15) A. et J. LMANN, op. cit., pp. 22-23. 16) Ibid. pp. 24-26. 17) Ibid. pp. 28-29. 18) Ibid. pp. 30-35. 19) Ibid. pp. 37-38. 20) Ibid. pp. 39-40. 21) Jn VII, 37. 22) Jn IX, 22. 23) A. et J. LMANN, op. cit., pp. 50-51. 24) Jn XI, 50. 25) Lc XXIII, 1-3. 26) Lc XXII, 3-4. 27) A. et J. LMANN, op. cit. pp. 55-56. 28) Matth. XXVI, 57. 29) Jn XIII, 30. 30) Mischna, trait Sanhdrin, ch. IV, n 1. 31) Talmud de Jrusalem, trait Sanhdrin, ch. I, fol. 19.

32) Mischna, trait Sanhdrin, ch. IV, n 1. 33) Jn XVIII, 19. 34) Deut. XIX, 16-17. 35) A. et J. LMANN, op. cit. pp. 69-97.

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LA QUESTION DU MESSIEPar M. labb Curzio Nitoglia

INTRODUCTION

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e XXme sicle a eu la fonction, sous certains aspects terribles, dabattre les murs qui sparaient encore les nations, les ethnies et mme les religions. Le XXIme, au moyen du Nouvel Ordre Mondial, semble tre projet vers lunification des Etats (la soi-disant Rpublique Universelle) et des Religions, si fieri potest. Dans le dessein de la Providence tout le mal narrive pas forcment pour nuire: parmi les ruines produites par le Mondialisme on peut distinguer une future et certaine (parce que rvle) conversion des frres AINES SEPARES: les Juifs, (actuellement talmudistes antichrtiens) qui, avec les Gentils convertis au Christianisme, formeront un seul troupeau. A travers toutes les divisions de lhumanit, il nen existe pas de plus profonde et de plus obstine que celle qui sparait le peuple juif du reste du genre humain (1). Les Juifs ont vcu mis lcart en Palestine pendant deux mille ans, et vivent encore isols au sein des nations qui les ont accueillis depuis deux mille ans. Ils sont le peuple de lisolement. Le mur de la sparation avait une double rsistance, religieuse et sociale. Avec le 29 septembre 1791 la rsistance sociale a reu un rude coup par lmancipation et lassimilation. Cependant les talmudistes orthodoxes ne se sont jamais rsigns cette mancipation qui aurait conduit lassimilation et ont lutt contre elle. Au XXme sicle nous avons aussi vcu le phnomne de la reconstruction de lEtat dIsral mais sur des bases laques et a-religieuses ( 2 ). Toutefois si lmancipation a produit surtout en Occident une faible assimilation (qui a t interrompue en partie par la seconde guerre mondiale) la rsistance religieuse subsiste trs certainement. Et cest surtout elle qui empche que les Juifs retournent au Christ en disant Bni soit Celui qui vient au nom du Seigneur. En

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effet, mme si toutes les sparations sociales tombaient, et ne subsistait que la division religieuse, elle finirait par rtablir toutes les autres. En effet elle a t justement la diversit, ou mieux lopposition religieuse (avec le Christ ou contre le Christ) qui a rendu ncessaires les lois de sauvegarde de la contagion antichrtienne que le Judasme portait partout avec lui, et lrection des ghettos. Or la grande division entre Isralites et Chrtiens rside dans la question du Messie: cest--dire le Messie-Dieu est-Il dj venu en la Personne de Jsus-Christ ou non? Jessayerai de laborder dans cet article. HISTOIRE DE LA QUESTION DU MESSIE A PARTIR DE LA DIASPORA A partir de la chute de Jrusalem (70 aprs J.-C.) lhistoire de la question messianique sobscurcit, on en perd la trace. Joseph et Augustin Lmann dans leurs ouvrages ont russi faire la lumire sur ce problme et leurs conclusions sont la base de cet article. Le point de dpart est la Bible, il y a trois donnes bibliques videntes: 1) Le Messie devra natre de la race dAbraham pour prparer le Corps de son Christ, Dieu fait exprs un peuple. A cet effet il prend un homme, Abraham do il va extraire ce grand peuple (3).Voil que la vierge concevra et enfantera un fils, et son nom sera appel Emmanuel (Is. VII, 14)

2) Parmi les douze tribus dIsral, le Messie natra de la tribu de Juda, Et toi, Bethlem, tu es petite entre les villes de Juda: et cependant cest de toi que sortira Celui qui doit rgner dans Isral, et dont la gnration est ds lternit (4). 3) Entre toutes les familles de Juda, le Messie natra de la famille de David, Le temps vient - dit le Seigneur - o je susciterai David un rejeton juste Et voici le nom quils donneront ce roi: Jhovah, notre justice (5). Tous les autres peuples ATTENDRONT aussi le Messie, mais seul le peuple juif LUI FOURNIRA SON SANG. Comme il est bien vrai quIl mourra pour le salut de tous les peuples, mais seulement le peuple juif le conduira Pilate pour en demander la mort, en criant: Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants. Depuis vingt sicles les peuples qui attendaient le Messie disent: Bni soit Isral qui nous a donn Celui que nous attendons!. Et depuis vingt sicles, Isral obstinment rpond: Ne soyez pas satisfaits, le Messie nest pas encore venu!. Chose vraiment singulire: la Synagogue repousse et veut que lui chappe le fils que lEglise lui prsente en la flicitant. Lcho de cette querelle entre Eglise et Synagogue a rempli deux mille ans dhistoire. UNE PERIODE DINQUIETUDE (70-135 aprs J.-C.) Le point de dpart, on la vu, a t la Bible (Isral, Juda, David), la route sera celle des catacombes de lhistoire juive depuis la chute de Jrusalem et le point darrive sera la lumire et la certitude sur la venue du Messie. Cest avec une grande difficult que nous russissons suivre le filon messianique travers les catacombes de lhistoire hbraque, parce que le sol dIsral fut envahi et dvast dix-sept fois, et toutes les tribus et les institutions juives ont t dtruites. Toutefois Il y a chez les Juifs, dans les sicles de la dispersion, une histoire du Messie obscure, sans liaison Mais nous croyons quon peut tout ramener trois ou quatre grandes priodes, dont la premire, doit porter le nom de priode dinquitude (6). En Palestine, lpoque que la Sainte Ecriture appelle la plnitude des temps, la Synagogue semblait tre caractrise par une agitation particulire, tandis que les Gentils

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taient dans un calme plein de pressentiment. LEvangile lui-mme en est tmoin: alors que les mages demandaient o est n ce Roi des Juifs (7). Jrusalem fut trouble cette demande turbatus est, et omnis Jerosolyma cum illo (8). La plnitude des temps ou la maturit du fruit messianique tait la premire cause qui agitait et troublait la Synagogue, quand une catastrophe inattendue vint donner cette agitation un caractre sinistre, ce fut la destruction de tout ce qui devait concourir la production du Messie. Les prophtes avaient parl de la Maison de Jess ou de David et lavaient compare une tige (souche) do devait jaillir le fruit messianique. Or voici que tout coup, comme si le fruit en tait sorti, cette tige de Jess subit le sort de la plante qui a fini de produire tout ce quelle tait appele produire. Comme les feuilles, tombent les clbres gnalogies conserves scrupuleusement au Temple et qui servaient distinguer la tribu de Juda de toutes les autres, et en elle la famille de David: elles brlrent en 70, dans lnorme bcher qui dtruisit le Temple de Jrusalem et rien ne put tre sauv. A partir de cette anne tragique commena pour les familles juives une situation de tnbres, de confusion inextricable dont le Talmud crira: Depuis le jour o le livre des gnalogies a t cach ou dtruit, la vertu des sages sest affaiblie, la lumire de leurs yeux sest change en tnbres (9). Les gnalogies sont tellement indispensables pour la reconnaissance du Messie que les plus clbres rabbins soutiennent que la premire fonction du Messie sera celle de les rtablir (10); mais comment pourra-t-il rtablir les gnalogies qui devraient servir prcisment, a priori, dmontrer son caractre messianique? Et puis, aprs les feuilles gnalogiques cest la tige elle-mme qui tombe, avec la disparition de la famille de David, disperse hors de la Palestine avec toutes les autres familles, sans savoir ce quelle est devenue. LES CALCULS DES 70 SEMAINES Il est naturel quen prsence de ces deux vnements exceptionnels, cest--dire la maturit du fruit messianique et la destruction de tout ce qui devait concourir le faire germer, lme des Juifs ft trouble. Ce fut alors que les sages approfondirent ltude de la prophtie des soixante-dix semaines de

Daniel. Soixante-dix semaines (dannes) ont t abrges. Sache donc et sois attentif: du jour o sera publie la parole (le dcret des rois de Perse) qui ordonnera de rebtir Jrusalem, jusquau Christ, chef, il scoulera sept semaines et soixante-deux semaines Et le Christ sera mis mort (11). Les docteurs dIsral ont calcul les soixante-dix semaines daprs cinq mthodes diffrentes. 1) ils ont plac le point de dpart soit depuis ldit de Cyrus (537 avant J.-C.), soit depuis celui de Darius (520 avant J.-C.), soit depuis celui dArtaxerxs (450 avant J.-C.), soit enfin depuis celui rendu en faveur de Nhmie (445 avant J.-C.). 2) ils ont ensuite vari la nature des semaines, soit en les composant dabord dannes lunaires (plus courtes), puis dannes solaires (plus longues). 3) puisque le Christ narrivait toujours pas ils ont condens les sicles passs pour diffrer le point darrive des soixante-dix semaines. 4) ils ont eu la hardiesse de rejeter dans lavenir, arbitrairement, le point darrive des soixante-dix semaines, lanne 4231, cest--dire au IIIme sicle aprs J.-C., avec la Mischna, au quinzime sicle, avec le rabbin Chasdai, et la fin des temps, avec le rabbin Menass-ben-Isral. 5) ils ont eu recours la Cabale, de laquelle, avec de nouvelles dates, ils ont fait sortir de nouvelles dceptions. A ct de lagonie des calculs infinitsimaux des rabbins, pour prouver que le Messie ntait pas encore venu, Dieu a permis que le peuple dIsral ft tromp, vingtcinq fois par vingt-cinq faux Messie, partir de Theudas en Palestine en 45, jusqu Zabatha Tzevi, en Turquie en 1666. A ce propos les frres Lmann commentent: Tout cela, Isralites, est authentique; tout cela cest de lhistoire non pas une fois, non pas dix fois, mais vingt-cinq fois nos anctres ont t le jouet de ce mirage: pour avoir mconnu le Messie l o Il tait, on tait rduit Le chercher l o Il ntait pas (12). Telle fut cette longue priode dinquitude, bien reprsente par la mdaille que firent frapper les empereurs romains sur laquelle figurait une femme enveloppe dun manteau, assise au pied dun palmier, la tte appuye sur sa main, avec cette inscription: Judea capta, ce qui signifie que la Jude, captive dans ses calculs, est tombe de lassitude et refroidie dans la vaine attente du Messie.

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SIGNIFICATION DU COMPTE DES SOIXANTE-DIX SEMAINES La prophtie annonce avec une extraordinaire prcision lAvnement du Sauveur. En 537 Babylone tombe aux mains des Perses et aprs soixante-dix annes se termine la captivit des Juifs commence en 606, exactement comme lavait prophtis Jrmie: Quand commenceront saccomplir soixante-dix semaines Babylone, dit le Seigneur, je vous visiterai, et raliserai la promesse que je vous avais faite, de vous reconduire dans la terre de Jude (13). La promesse tait formelle, mais Daniel savait que leffet des promesses divines peut tre retard ou annul par la conduite de ceux auxquels elles ont t faites, comme une prire humble et fervente peut hter leur accomplissement (comme celle de Marie Cana). Troubl par le fait que la promesse ne se ralisait pas Daniel commena prier et lui apparut lAnge Gabriel qui lui dit: Je suis sorti afin de tinstruire et que tu comprennes... Soixante-dix semaines ont t abrges pour ton peuple et pour ta Ville Sainte, afin que soit abolie la prvarication, et que prenne fin le pch, et que soit efface liniquit, et que vienne la justice ternelle et que soit oint le Saint des Saints. Depuis que sortira la parole pour que de nouveau soit btie Jrusalem, jusquau Christ chef, il y aura sept semaines et soixante-deux semaines... Et aprs soixante-deux semaines le Christ sera mis mort; et il ne sera pas son peuple, le peuple qui doit le renier. Et un peuple, avec un chef qui doit venir, dtruira la cit et le sanctuaire il confirmera son alliance avec un grand nombre dans une semaine; et au milieu de la semaine cesseront loblation et le sacrifice; et labomination de la dsolation sera dans le Temple (14). LAnge rconforta Daniel et lui dit que les soixante-dix semaines prdites par Jrmie ne concernaient pas tant la libration de lexil babylonien quune libration infiniment plus importante, la libration du genre humain des chanes du pch. Jrmie avait annonc non seulement la fin de la domination trangre mais surtout la fin du rgne du dmon, au moyen de la venue du Messie. Cest ainsi que les Pres expliquent la signification de la prophtie: a) Soixante-dix semaines ont t abrges pour ton peuple Les semaines cour-

tes, avec une expression courante chez les Juifs, reprsentent les annes; donc soixante-dix par sept (cest--dire les soixante-dix semaines) quivaut quatre cent quatrevingt-dix annes. Mais ces semaines sont dites courtes parce quelles narriveront pas compltement leur terme: en effet lvnement extraordinaire quelles prparent arrivera durant la dernire de celles-ci et non la fin. Le peuple juif devra attendre encore quatre cent quatre-vingt-dix annes (non accomplies) pour voir le Messie. b) Afin que soit abolie la prvarication: cest--dire jusquau jour o on touchera le fond, en consumant le crime le plus horrible: le dicide. Mais avec le dicide sera ferme lre du pch. c) En effet avec Sa mort en Croix le Messie vaincra le pch et le dmon et d) Que vienne la justice ternelle le rgne de la grce, la Nouvelle et Eternelle Alliance, lEglise romaine. e) Que soint Oint le Saint des saints, lOint est le Christ (15). f) De lmanation de lordre de reconstruire Jrusalem: cet ordre concerne non seulement la reconstruction du Temple (dit de Cyrus, 536 avant J.-C.) mais de Jrusalem tout entire (dit de Artaxerxs, 454 avant J.-C.) (16). g) De 454 avant J.-C. jusqu lOint, au Chef, cest--dire jusqu ce que le Christ assumera publiquement Sa mission en se faisant baptiser dans le Jourdain il y aura sept semaines et soixante-deux semaines. Les sept semaines reprsentent les annes ncessaires pour h) Rebtir la place publique et les murailles [de la cit] et se calculent en quarante-neuf annes. LEvangile enseigne que la reconstruction du Temple sous Zorobabel avait dur quarante-six ans (17). Cependant, avec Eusbe de Csare qui se basait sur le tmoignage de Flavius Josphe, on sait avec certitude que laccomplissement total des travaux de dcoration dura trois ans de plus, arrivant donc au calcul total de quaranteneuf (ou des sept semaines prophtises). Il y aura encore soixante-deux semaines et celles-ci nous conduiront jusqu 29 aprs J.C., lan quinzime du rgne de Tibre, anne o, daprs lEvangile, Jsus se fit baptiser, inaugurant Son ministre public (18). Alors commencera la soixante-dixime semaine (au total soixante-neuf se seront coules), qui sera aussi la dernire. Semaine

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La chsse contenant le corps incorrompu du Bhx Lorenzino de Marostica

UNIQUE, sainte entre toutes les autres, o saccomplira la Rdemption. Mais aprs trois ans et demi, au milieu de la dernire semaine i) lOint sera mis mort. Daniel fait durer la dernire semaine trois ans et demi (19). j) Et ce ne sera pas Son peuple qui Le reniera. Le peuple que Dieu avait lu, partir du Vendredi Saint ne sera plus SON PEUPLE, puisquil a reni dfinitivement le Sauveur, et Dieu abandonne (seulement) aprs avoir t abandonn. k) Et un autre peuple avec un chef qui doit venir, dtruira la Cit et le Sanctuaire, (les Romains avec Titus en 70). PERIODE DE DESESPOIR ET DE SILENCE: LE MOYEN AGE Dans cette priode trois choses sont arrives: la diaspora (135 aprs J.-C.), le refus de la part des nations des Juifs comme partie cooprante de leur formation, et la consolidation dun noyau judaque lintrieur des nations elles-mmes. Dun ct on ne les veut pas dans lorganisation de la socit Eux, galement ne veulent pas non plus accepter les conditions gnrales de la socit du Moyen Age, par crainte dy perdre leurs usages, leurs lois, leurs traditions. Des deux cts, on veut tre part; de l les Ghettos... positivement voulus par les Juifs comme par les Chrtiens (20). Nous voyons donc chaque Etat se former avec un noyau de Juifs dans son sein: tout comme le noyau dun fruit qui, alors que celui-l mrit et se colore, reste obscur, dur, non assimilable. ...Ainsi en tait-il des Juifs; autour deux, la jeune socit chrtienne mrissait et se dveloppait; elle les tenait englobs dans son sein... mais ils restaient durs, impntrables ( 20). Cependant ce

noyau impntrable a son rle futur, celui de produire un jour un arbre (la conversion dIsral); entre-temps on donne une organisation qui se concentre dans le Rabbinat et qui sappelle le Grand Kahal, avec ses lois propres, ses propres juges et son chef. Aussi longtemps que les Juifs aient habit la Palestine, on avait soigneusement maintenu la division des pouvoirs [le magistre, lempire et le sacerdoce]. Ces trois grandes institutions, le Sacerdoce [Temple], le Sanhdrin [juges], lEcole [docteurs Synagogue] avaient eu chacune leurs attributions distinctes. Mais quand le peuple juif fut dispers, linstinct de la conservation, puis la confusion et lhabitude, firent concentrer dans les mains dun seul homme, qui ntait cependant ni prtre, ni juge, ni docteur, les dbris de ce triple pouvoir... [cet homme tait le rabbin, n.d.a.]. Mais alors... il y eut exagration, et parfois exagration ridicule, de lautorit rabbinique (21). Le rabbinat au Moyen Age fut le point focal et fondamental du monde judaque. LE RABBINAT ESSAYE DETOUFFER LE PROBLEME DU MESSIE Par lnorme puissance prise par le rabbinat, la question messianique, durant le Moyen Age, entra dans une nouvelle phase, dfinie par les auteurs, comme la phase de dsespoir et de silence. Dune part, au dedans de la Synagogue, on tait bout de calculs et de supputations, dautre part, au dehors de la Synagogue, la Religion chrtienne commenait sa lutte apologtique et faisait succder aux victoires sanglantes de ses martyrs, les victoires non sanglantes et lumineuses de ses docteurs. La Synagogue se trouvait donc dans une situation dlicate et pour prvenir un grande victoire de la part de lEglise sur la question messianique, le rabbinat forma une rsolution dsespre mais habile, celle dinterdire, dtouffer et denterrer la question messianique (22). A cette fin la Synagogue adopta deux sortes de mesures: a) Les mesures publiques, comme les anathmes, par lesquelles tous les rabbins commencrent maudire ceux qui recherchaient la lumire sur le Messie. A ce propos Mamonide a crit: Les sages ont dfendu de calculer le temps de sa venue, parce que le peuple est scandalis de voir quil narrive pas, bien que les temps soient passs (23). b) Les mesures dtournes:

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puisque linterdit explicite pouvait tre viol, le rabbinat eut recours quelque chose de plus sr et moins flagrant, en cherchant ainsi dtourner les esprits curieux et amoureux de la vrit qui, insouciants de linterdiction, entendraient violer linterdiction, et en les mettant dans limpossibilit de retrouver la route: en changeant ou en inversant les signes trouvables dans les prophties messianiques. Ceci arriva de deux manires. 1) Dabord on commena par altrer la lettre de certaines prophties (24) et ensuite on introduisit les innovations dans luvre des Massorthes de Tibriade, docteurs juifs du VIme sicle qui comptrent les versets, les mots et les lettres de chaque livre de lAncien Testament. Les altrations introduites dans luvre massorthique, appele par la postrit juive la haie de la loi, sont devenues immuables et intouchables. Cependant laltration de la Lettre net pas t un obstacle suffisant pour empcher darriver la Vrit. 2) Pour viter lapparition de soupons dans le cas o il y aurait eu trop daltrations, on chercha conserver dans leur intgrit les prophties, mais en changeant leur destination finale, en les faisant aboutir un point darrive autre que le Messie: en dautres termes, on mnageait la lettre mais on dtournait le sens. Toutes les coles rabbiniques ont donc interprt les prophties messianiques comme si elles parlaient du peuple juif et non du Messie: Ctait rien moins que lHumanisme dans la rdemption: la crature se substituait Dieu dans luvre du rachat du monde (25). LETUDE DU TALMUD SE SUBSTITUE A CELLE DE LA BIBLE Le but final de cette manuvre tait de faire oublier la Bible et surtout les Prophtes qui avaient annonc le Messie. A une tude attentive du Talmud, comme le mettent en vidence les frres Lmann, on dcouvre un double but, lun apparent et lautre profond. Le premier est un but de CONSERVATION des traditions hbraques qui, transmises oralement au cours des sicles, furent runies en un seul code quand la diaspora fit craindre leur possible perte; luvre de rassemblement, appele Talmud (cest--dire enseignement, transmission) commena en Palestine avec Rabbi Juda le Saint, vers 190 et se termina Babylone vers 500. Le second but du Talmud est un but de DIVERSION: en effet le texte

est riche de questions scientifiques, crmonielles et casuistiques, mais vide, ou peu prs vide de questions dogmatiques et surtout messianiques. Au Moyen Age ensuite, les coles hbraques se sont concentres sur ltude du Talmud au dtriment des tudes bibliques et des Prophtes; le dicton est clbre: la Bible est leau, la Mischna est le vin, la Ghemara est la liqueur aromatique. Qui soccupe de la Bible fait quelque chose dindiffrent; qui soccupe de la Mischna mrite rcompense; qui soccupe de la Ghemara fait, de toutes les actions, la plus mritoire (26). Lesprit des Juifs tait dsormais concentr sur les interminables subtilits du Talmud et navait plus lopportunit daborder la question messianique. Ce que le Ghetto a t nos corps, le Talmud la t nos intelligences: il les a enserres. Il fallait empcher le peuple de retourner aux Prophties, on y a russi (27). Et tenebr fact sunt Le silence est descendu depuis lors sur le Messie. Mais cela avait aussi t prdit par le Prophte Isae: [Un jour] ... la vision deux tous [les prophtes] sera pour vous comme le livre scell: lorsquon le donnera un homme qui sait lire, on dira: Lis ce livre; et il rpondra: Je ne le puis, car il est scell (28). PERIODE DE RATIONALISME ET DINDIFFERENCE (XVIIIme-XIXme sicles) Avec le XVIIIme sicle commence pour Isral une nouvelle priode, celle du rationalisme et de lindiffrence. Au Moyen Age la pense du peuple juif tait comme en tutelle. On nosait mme pas penser au Messie; comme nous lavons vu ctait lheure de la puissance du rabbinisme et des tnbres. Dans la Synagogue du XVIIme et du XIXme sicles on respire un air nouveau, compltement diffrent: la question du Messie est traite librement. Il y a toujours, sans doute, le vieux parti talmudiste qui voudrait renfermer la pense dIsral dans les subtilits talmudiques, mais dsormais prvalent deux coles: a) celle qui pense que le Messie est un mythe, et cest le Judasme rationaliste; b) lautre qui ignore la question messianique et cest lindiffrentisme et le relativisme matrialiste. LE MESSIE REGARDE COMME UN MYTHE Le Messie mythique (29) rappelle aux esprits le Christ cosmique: ce nest pas une per-

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sonne, cest une ide, cest un rgne universel: ou celui du monothisme antitrinitaire, ou celui de la triade rvolutionnaire (libert, galit, fraternit). Les causes de la corruption de lide Messianique peuvent se ramener trois: le Philosophisme du XVIIIme sicle, la Rvolution de 1789, la destruction du talmudisme orthodoxe. La premire est le Philosophisme, instrument de scepticisme, de lagnosticisme et de libre pense, destructeur de toute Religion. Spinoza et Mendelssohn furent les principaux reprsentants de cette cole et avec eux commena une sorte de nojudasme moderniste. La thorie du Messie mythique de Mendelssohn pntre dans les synagogues par lAllemagne et lide dun rgne prend la place de celle dun Messie personne. Et voici quun vnement historique dexceptionnelle importance (la Rvolution franaise de 1789) vient fournir des couleurs, concrtiser, donner lapparence de ralit la thorie du Messie mythique. Lmancipation du peuple juif (1791), lgalit civile de tous les hommes, marquent le commencement de la pntration profonde du peuple juif dans la famille des nations, dont il avait t spar pendant dix-huit sicles. Cest pourquoi la thorie du Messie considr comme un rgne universel ou comme une re, trouva consistance et faveur. FRANCE ET ALLEMAGNE En Allemagne le progrs de la nouvelle doctrine du Messie mythique saccomplit sous linfluence du Philosophisme, tandis quen France ce fut sous linfluence de lmancipation civile. Les Juifs allemands en effet ntaient pas encore mancips civilement mais taient travaills par le Philosophisme, alors que ceux de France, civilement mancips, sen mfiaient encore. A partir de 1843 en Allemagne on commena aspirer au retour en Palestine, en donnant naissance au Sionisme actuel, dont les racines sont laques, agnostiques et modernistes, trs loignes de lide du Rgne du Messie personne; les Juifs allemands, encore privs de la libert civile taient disposs renoncer tout, Messie compris pour lobtenir. En France au contraire les Juifs jouissaient de la libert civile et politique depuis 1791 et taient donc moins enclins modifier leur credo; lautorit du rabbinat tait reste trs influente, au point de faire rester dans lombre toute question inhrente au Messie, quoique al-

lgorique et impersonnelle. Mais avec 1848 les choses changrent: durant le rgne de LouisPhilippe le Rationalisme allemand avait stimul et influenc le Judasme franais au point quen 1846 mme dans la Synagogue de France on sengagea dans la voie de laggiornamento. REFUTATION DU MYTHE MESSIANIQUE Mais prsent - sinsurgent passionnment les frres Lmann - la Bible dans les mains et lindignation dans le cur nous nous levons pour venger les traditions de nos pres (30); si le Messie personnel tait un mythe, toute la tradition judaque de lAncien Testament tomberait en ruine, non seulement la tradition patriarcale mais aussi la tradition prophtique. Le Messie nest pas un mythe, Abraham a parl de sa semence (31), Jacob de sa tribu (32), Isae a dcrit son intelligence, sa bouche, son visage (33), Daniel sa mort (34). Enfin si le Messie tait un mythe et non une Personne, Isral perdrait son titre honorifique davoir donn le Sang au Messie. En effet si le Messie est le rgne des principes de 89, cest la France qui les a proclams et non Isral. Si lOccident a tendu dans le monde entier le rgne du Messie, qui est lEglise du Christ, Isral a enfant sa personne. A lOccident le rgne messianique; lOrient la personnalit messianique; au peuple chrtien, son sceptre, mais au peuple juif son berceau! (35). Et un jour prochain, prdit par St Paul, nous verrons lOrient qui remerciera lOccident davoir tendu son rgne, alors que lOccident remerciera lOrient davoir produit sa Personne, le peuple chrtien et le peuple juif former un seul royaume: lEglise du Christ. LES PROPHETIES MESSIANIQUES DE LANCIEN TESTAMENT SE SONT ACCOMPLIES EN JESUS-CHRIST Toutes les prophties messianiques de lAncien Testament se sont ralises en JsusChrist, qui est donc le vrai Messie. Il est bon de rappeler ici au moins les principales. 1) Le temps. Trois prophtes au moins ont prdit la venue du Messie: a) Jacob (36) qui affirma: Le sceptre ne sera pas t de Juda, ni le prince de sa postrit, jusqu ce que vienne Celui qui doit tre envoy, et Luimme sera lattente des Nations (37). Que le temps ft accompli dans le Christ lhistoire nous lenseigne: le pouvoir fut enlev la

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tribu de Juda aprs lavnement du Christ et non avant. En effet avant le Christ, cest-dire depuis David jusqu la captivit de Babylone la tribu de Juda eut toujours des rois. Aprs le Christ les Juifs restrent sans roi, sans autorit et furent disperss par le monde, comme en tmoigne lhistoire. b) Le prophte Malachie dit: Voici que moi jenvoie mon Ange, et il prparera la voie devant ma face. Et aussitt viendra dans son Temple le dominateur que vous cherchez, et lAnge de lalliance que vous dsirez ( 38 ). Le Dominateur et lAnge du Testament sont le Messie-Dieu. LAnge qui le prcde est le Baptiste, le Prcurseur, et St Matthieu nous le confirme: Car cest lui [le Baptiste] dont il est crit: Voici que moi jenvoie mon Ange devant votre face, lequel prparera votre voie devant vous (39). c) Le prophte Agge a prdit Voil ce que dit le Seigneur des armes: encore un peu de temps, et jbranlerai le ciel et la terre, et la mer, et la partie aride. Et moi jbranlerai toutes les nations. Et viendra le Dsir de toutes les nations; et je remplirai cette maison de gloire (40). Ici le prophte parle du Messie qui doit venir dans le Temple de Jrusalem (qui partir de 70 nexiste plus et constitue le terme avant lequel devait se vrifier la venue du Messie). 2) Le lieu de sa venue. Miche prophtisa que le Messie natrait Bethlem de Jude: Et toi, Bethlem Ephrata, tu es trs petit entre les mille de Juda; de toi sortira pour moi celui qui doit tre le dominateur en Isral, et sa gnration est de toute lternit (41); les mmes prtres et scribes interrogs par Hrode o devait natre le Messie, rpondirent: Bethlem. 3) La mre vierge de Jsus avait t prdite par Isae: Voil que la vierge concevra et enfantera un fils, et son nom sera appel Emmanuel (42). 4) De lorigine du Messie parlrent: a) Isae: et il sortira un rejeton de la racine de Jess [pre de David] et une fleur slvera de sa racine (43). b) Jrmie: Voil que des jours viennent, dit le Seigneur; et Je susciterai David un germe juste; un roi rgnera, il sera sage, et il rendra le jugement et la justice sur la terre (44). 5) La dignit du Messie: a) Il sera Roi spirituel, et plusieurs prophties lappellent Rex, Fortis, Dux, Princeps, Dominator (45); Lui est promis un royaume universel et perptuel ( 46 ). b) Prtre, comme lappelle David, Vous tes Prtre pour lternit, selon lordre de Melchisdech ( 47 ). c)

Prophte, comme le prsente Mose: Le Seigneur ton Dieu te suscitera un prophte de ta nation et dentre tes frres (48). 6) La passion et la mort du Christ que nous connaissons par les Evangiles, a t prophtise presque la lettre et avec toutes les circonstances dans lAncien Testament, comme cela ressort de la confrontation suivante: Ils pesrent ma rcompense, trente pices dargent (49). Ils ont reu les trente pices dargent, prix de celui qui a t apprci (50)/. Il a t compt parmi les sclrats (51). Il a t mis au rang des sclrats (52)/. Jai abandonn mon corps ceux qui me frappaient, mes joues ceux qui arrachaient ma barbe; je nai pas dtourn ma face de ceux qui me rprimandaient et qui crachaient sur moi (53). Alors il lui crachrent au visage, et le dchirrent coups de poing (54)/. Ils ont perc mes mains et mes pieds: ils ont compt tous mes os (55). Lorsquils furent arrivs au Calvaire, ils le crucifirent (56)/. Ils se sont partag mes vtements, et sur ma robe ils ont jet le sort (57). Aprs quils Leurent crucifi, ils partagrent ses vtements, jetant le sort (58)/. Ils mont donn pour nourriture du fiel, et dans ma soif ils mont abreuv de vinaigre (59). Lun deux, prit une ponge, lemplit de vinaigre, puis la mit au bout dun roseau, et il lui prsentait boire (60)/. LESPERANCE DUNE ULTIME PHASE FUTURE: LA CONVERSION St Paul a parl de lAntchrist et de la Grande Apostasie; comme le peuple juif na pas voulu accueillir le Messie, le temps hlas est arriv o les nations, dabord paennes et ensuite chrtiennes, ne veulent plus que Jsus-Christ rgne sur elles: cest lApostasie des Nations. Quelle Nation reconnat aujourdhui encore le Rgne social du Christ? Malheureusement aucune: St Paul nous avait averti: Ne cherche pas tlever [gentilit], mais crains. Car si Dieu na pas pargn les rameaux naturels, il pourra bien ne pas tpargner toi-mme. Vois donc la bont et la svrit de Dieu: sa svrit envers ceux qui sont tombs, et sa bont envers toi, si toutefois tu demeures ferme dans cette bont; autrement tu seras aussi retranche (61), et il ajoute aussi: Comme autrefois vous-mmes [les Gentils], navez pas cru Dieu, et que maintenant vous avez obtenu misricorde

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cause de leur incrdulit [des Juifs], ainsi eux [dont lincrdulit a t cause de la misricorde que vous, Gentils, avez obtenue], maintenant nont pas cru pour que misricorde vous ft faite, et qu leur tour ils obtiennent misricorde (62). La mauvaise disposition du peuple juif a mis environ deux mille ans pour arriver son comble, depuis Abraham au dicide. Ainsi maintenant la Grande Apostasie sest manifeste compltement, environ deux mille ans aprs la mort de Jsus! St Jrme enseigne: Le pch des Juifs a produit le salut des nations, et de lincrdulit des nations viendra son tour la conversion dIsral (63), et de nombreux Pres avec lui soutiennent la mme thse (64). Quand un jour par linfidlit des nations chrtiennes, Dieu se tournera vers Isral pour le rappeler Lui et quand Isral finalement, aprs tant de refus se jettera dans les bras de Dieu, ce moment il y aura dans le cur de Dieu une telle effusion de tendresse et de misricorde quIl se tournera aussi vers lautre peuple infidle: le peuple chrtien, et alors Juifs et Chrtiens seront unis par lAmour misricordieux infini de Dieu en un seul troupeau. Cest dans ce but que Dieu permet que le germe mauvais, le Mystre dIniquit croisse dans le monde. St Paul le confirme: Dieu a renferm tout dans lincrdulit [Juifs et Gentils], pour faire misricorde tous ( 65) Cette conversion des deux peuples infidles Dieu ne concidera pas selon linterprtation la plus commune - avec la fin du monde. Mme elle la retardera. Cest seulement quand il y aura une nouvelle grande infidlit et un loignement de Jsus qualors viendra la fin qui sera donc prcde dune certaine priode de paix et de foi dans le monde entier, de telle sorte quil ny aura plus quUN SEUL TROUPEAU SOUS UN SEUL PASTEUR (66). UN CONFIRMATUR DU JUIF CONVERTI ROCCA DADRIA Ce qucrit le Juif converti Rocca dAdria sur la question du Messie est encore trs intressant: Les Juifs soutiennent que le Messie nest pas venu eh bien le peuple juif est truff de ses rabbins, qui dans le Talmud reconnaissent dabord: que le Messie est venu, ensuite: que le Messie est venu lanne de la naissance de Jsus-Christ, dans la condition de Jsus-Christ et ne peut pas mourir sinon

comme Jsus-Christ est mort. Ecoutez. Dans le Talmud, trait Sanhdrin dition de Venise, 1520, folio 98, le rabbin Josu fils de Levi dit quil rencontra le prophte Elie et lui demanda Quand ce Seigneur arrivera-til? Elie rpondit: Va et interroge-le luimme. - Et o est-Il? Et Elie de rpondre: Le Messie est assis aux portes de Rome. - Et comment le reconnatrai-je?. Il est assis au milieu des pauvres, des infirmes et des affligs, Il dbande et redbande leurs blessures, mais Il les couvre et les recouvre, les unes aprs les autres parce quIl dit: Peut-tre serai-je appel sauver Isral et rien ne pourra men retenir. Donc daprs cette premire et non moins importante confession talmudique, le Messie est venu, seulement Il ne se manifeste pas encore. Dans le Talmud, trait Berahd, chapitre Cahor, la reconnaissance du Messie est plus explicite. On y lit: Le jour o fut dtruit le Temple, dans lequel naquit le Messie Et cela est rpt par le trs clbre Aben Esra, dans son commentaire du Cantique VIII, 5. Le Messie naquit le jour o fut dmoli le Temple. Dates inexactes, mais vnement certain: le Messie est venu. Dans le Talmud, trait Sanhdrin chapitre hec, il est crit: Le Messie ne viendra pas jusqu ce que le Royaume des Romains prvale sur Isral neuf mois; et pareillement dans le trait Jom: Le Messie ne viendra pas jusqu ce que le royaume des Romains sempare du monde pendant lespace de neuf mois. Maintenant ces phrases non seulement concordent admettre la venue du Messie aprs lhgmonie de Rome sur Jrusalem, mais sont signales deux cents ans aprs la destruction de Jrusalem, donc lvnement devait forcment stre dj produit. De la mme nature, une autre confession trs importante du Talmud, trait Sanhdrin chapitre chadin mamand dit: Le Messie ne viendra pas tant quil manque deux maisons des pres dIsral qui sont, le chef de la captivit de Babylone, et le prince de la terre dIsral, comme il est crit en Isae VIII, 14, et il sera pour vous moyen de sanctification, mais pierre dachoppement pour les deux maisons dIsral, et ruine pour les habitants de Jrusalem. Cinq cents ans aprs la venue de Jsus-Christ, le Talmud tait oblig de reconnatre que le Messie devait venir manquer aux deux maisons dIsral. Et Jsus-Christ naissait justement

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alors que le chef de la captivit de Babylone avait perdu toute domination sous les Grecs, et le prince de la maison dIsral avait t dpeint dans la personne du dernier Macchabe, par luvre dHrode Alienigne. Cette confession talmudique est toujours tenue dans la plus grande vnration par tous les rabbins, et, qui plus est, est tenue trs secrte. Mais il est une autre trs importante confession quont d faire les rabbins dans le trait Ghnavod zar, au c