information du service de défense incendie et secours

é d i t o r i a l

juin 18 juin 18 • 52

s o m m a i r eEclairage 2La parole à Serge Depallens,directeur général de l'ECA

Ensemble 3Coup de projecteursur le service télématique

Actualité 4Le projet ProSDIS est à bout touchant

Baptême du feu 6CTA: Les pompiers... j'écoute

Eclairage 7FVSP2018.ch à Saint-Maurice et Lavey-Morcles

En bref 8

p o i n t f o r t

L'avant et l'aprèsL'avant et l'après

L’innovation au profi t de la sécurité publique

Ce numéro de SDIS Actualités consacre une large part au projet ProSDIS, dont l’élément central – le nouveau système d’aide à l’engagement équipant le CTA et interagissant avec l’ensemble des SDIS – sera prochainement opération-nel. Outre les enjeux liés au développe-ment et à mise en service d’un projet de cette ampleur, cette opération illustre la nécessité, pour une organisation comme la nôtre, de rechercher en permanence de nouvelles solutions pour nous adap-ter à un environnement en constante mutation.

Cette recherche, et les solutions inno-vantes qui en découlent, est le fruit d’un travail collectif produit par l’ensemble des acteurs de la défense incendie. Il s’exerce dans de multiples domaines tels que l’organisation, la technique, la formation ou la logistique.

Une organisation intégrant une vision cantonale présente incontestablement un atout majeur dans le domaine de l’in-novation, que ce soit en matière de veille technologique, de capacité à déployer mais aussi à fi nancer les solutions rete-nues.

Le système de monopole d’assurance et de gestion intégrée des risques, tel que pratiqué par l’ECA présente égale-ment un atout majeur dans le domaine de l’innovation. Grâce à l’amélioration constante de la performance du sys-tème de défense incendie de notre can-ton, c’est fi nalement le citoyen qui sort gagnant, avec le sentiment que sa prime d’assurance est bien investie.

Laurent FankhauserDirecteur de la division défense

incendie et secours vaudois

Durant ces dernières années, l’ECA s’est efforcé de mener à bien les objectifs fi xés dans la loi sur la défense incendie et secours, notamment l’organisation des secours sapeurs-pompiers respectant les standards de sécurité en matière de moyens d’intervention et de personnel formé.

L’outil de mobilisation actuel nous a per-mis de mettre en place le système de défense incendie tel que nous le connais-sons à ce jour, mais il a atteint ses limites et ne nous permet plus d’évoluer comme nous le souhaiterions. Il était donc temps pour garantir la défense incendie et se-cours de notre canton, de nous munir d’un nouveau système d’aide à l’engage-ment. C’est désormais chose faite avec le nouveau système ProSDIS qui sera mis en service prochainement.

Si le système actuel est complètement fermé sur lui-même, le nouveau sys-tème sera ouvert au monde extérieur et respectera des fl ux de données logiques entre les différents acteurs que sont les SDIS, la protection civile, l’EMCC et le CTA, et il tiendra compte de l’apparte-nance de ces données. Les différents systèmes connectés à ProSDIS permet-tront de recevoir de l’information et éga-lement d’en fournir. Nous nous orientons donc vers un système complètement intégré entre les modules administratifs,

opérationnels et les systèmes connectés.

Dans un premier temps, il s’agira pour chaque utilisateur de s’approprier ce nou-vel outil avec les nouvelles fonctionnalités prévues à la mise en service. Dans une étape ultérieure, nous pourrons réfl échir ensemble sur l’optimisation du processus de mobilisation en exploitant au maximum les capacités de ce nouvel outil.

Gilles DuprazResponsable CTA

2

juin

18

• 52

écla i rage

M. Depallens, que saviez-vous des pompiers vaudois avant d’arriver à l'ECA?J'ai quitté le canton juste après mes études pour travailler sur différents continents. Je ne suis revenu en Suisse que récemment. Aussi, je dois reconnaître que je me suis fait une image des pompiers plutôt à tra-vers des événements internationaux (11 septembre 2001, feux de forêts en Aus-tralie et en Californie ou Fukushima). Je n'avais donc aucun a priori sur la défense incendie vaudoise en rejoignant l'ECA. Je découvre ce domaine captivant avec un regard neuf mais passionné.

Et maintenant comment le percevez-vous?Mon ressenti est globalement très posi-tif. Durant mes quelques mois d'activité à l'ECA, j'ai découvert, en allant sur le ter-rain, une défense incendie à la pointe de ce qui se fait en Suisse, que ce soit en matière d'organisation, d'équipement ou de formation. J'ai pu mesurer l'engage-

ment citoyen très fort et la véritable pas-sion qui habite les pompiers du canton. Lors d’événements tels que ceux vécus l'été dernier dans la Broye vaudoise ou dans les Préalpes en ce début d'année, j'ai vu combien il était important pour la population et les entreprises de se savoir en sécurité grâce au travail des pompiers.

Comment voyez-vous son évolution?Je considère que nous avons un système de défense incendie moderne et perfor-mant, mais nous ne devons pas nous re-poser sur nos lauriers. Nous devons être visionnaires et continuer à nous adapter à l'évolution technologique, aux chan-gements sociétaux ou aux défi s liés aux changements climatiques. Il faut par ex. envisager des scenarii de feux de forêts qui pourraient menacer des aggloméra-tions vaudoises, trouver avec nos parte-naires de nouvelles formules favorisant le volontariat ou encore imaginer de faciliter les interventions grâce à des systèmes

augmentés. Il est aussi évident que nous devons renforcer la prévention.

Quels vont être les axes prioritaires?Nous avons des défi s importants à rele-ver. J'en citerai quelques-uns:● le soutien et la promotion du volontariat

axé sur des conditions cadres favori-sant une organisation basée sur l’enga-gement de volontaires;

● le renouvellement du système d’aide à l’engagement;

● le développement de notre capacité à faire face aux défi s liés aux change-ments climatiques;

● l'optimalisation de l’organisation et le renforcement des synergies entre les pompiers volontaires et professionnels dans la couronne lausannoise;

● fi nalement, apprendre à travailler dans l’ère digitale et de la gestion des don-nées.

Michael Werder

Nommé directeur général de l’ECA en avril 2017, Serge Depallens est entré en fonction au 1er juin de l’année dernière. Depuis lors, ce spécialiste du management et de la fi nance a pu prendre ses marques au sein de l’entreprise et a eu l’occasion de découvrir le monde des sapeurs-pompiers vaudois. Interview.

directeur général de l’ECALa parole à Serge Depallens, La parole à Serge Depallens,

3

juin

18

• 52

e n s e m b l e

Coup de projecteurCoup de projecteursur le service télématiquesur le service télématique

L’activité du Service télématique se concentre sur les orientations métier de l’ECA. «Dans le domaine de la défense incendie, de manière générale, nous sommes chargés de maintenir et d’optimi-ser tous les systèmes liés à la réception des appels 118 et à l’engagement des pompiers, systèmes pour lesquels nous assurons aussi une veille technologique», explique Fabio Moscatelli.

Des systèmes complexesAu-delà de la gestion du logiciel d’aide à l’engagement du 118, le Service téléma-tique est aussi responsable de nombreux

autres dispositifs, dont l’infrastructure informatique, de radiocom et de paging, la domotique des sites de l’ECA (SPSL, CTA, Rama, CTL et sites radios) ainsi que des périphériques liés à l’intervention (les affi chages en casernes et les quelque 400 tablettes véhicules du canton). «En fait, nous supervisons tous les systèmes liés à la mobilisation et à l’intervention des pom-piers», résume Fabio Moscatelli.

Dossiers en cours et projetsParmi les dossiers actuellement en cours, il y a bien entendu le projet ProSDIS et ce-lui de la nouvelle centrale qui sera située

dans le futur siège de l’ECA à la Gran-gette. «Actuellement, nous travaillons également sur le nouveau véhicule de commandement ainsi que sur le nouveau réseau de radiocommunication numé-rique. Nous avons de nombreux projets dans plusieurs domaines des nouvelles technologies liées à l’intervention, tels que par exemple le thème de la biométrie des pompiers en intervention avec géo-localisation. Nous avons aussi l’intention d’implanter de nouvelles technologies afi n d’optimiser les transmissions de données et d’informations entre le site de l’interven-tion et la centrale d’engagement car nous constatons qu’il devient primordial d’avoir une haute disponibilité de l’information au plus près de l’intervention», conclut Fabio Moscatelli.

Michael Werder

Monsieur Moscatelli, qui êtes-vous et quelle est votre fonction?Je suis responsable du Service téléma-tique et cela fait dix ans que je suis à l'ECA et plus particulièrement au Service télématique. Après une formation en élec-tricité et ensuite en télécommunication, je me suis spécialisé dans le domaine informatique et j’ai suivi une formation en management et gestion de projet. J’ai ensuite travaillé dans mon domaine de

compétences dans différentes entre-prises avant d’arri-ver à l’ECA.

Comment est or-ganisé ce service?Il est constitué de dix personnes et est subdivisé en deux groupes: le

Groupe SAE, en charge des développe-ments informatiques qui sont en lien avec le système d’aide à l’engagement et le Groupe transmission qui s’occupe de la gestion de l'infrastructure informatique, télécom, radiocom ainsi que domotique. Il est constitué de personnes hautement qualifi ées afi n de répondre aux besoins de haute disponibilité liés à la centrale d’engagement.

Télématique (n.f.): ensemble des techniques et des services qui associent les télécommunications et l’informatique. Institution d’envergure et orientée vers l’avenir, l’ECA Vaud dispose de son propre Service télématique, qui est dirigé par Fabio Moscatelli. Mais de quoi ce service s’occupe-t-il exactement?

Interview

Fabio Moscatelli

4

juin

18

• 52

Où en est le projet ProSDIS?«Nous disposons de trois environne-ments permettant d’avancer de front dans plusieurs domaines. La confi gura-tion métier du système opérationnel est en cours depuis plusieurs mois sur un environnement réservé à cet effet. C’est cette confi guration qui sera mise en pro-duction le moment venu», explique André Liechti, qui souligne que la formation des chefs d’intervention SDIS est actuelle-ment en cours dans un environnement spécifi que, ce qui permet aux formateurs et aux participants de travailler dans un espace clos sans risque de collision de données.Il est à noter que, comme lors des pre-mières formations dispensées l’année passée, les retours obtenus pendant les formations peuvent encore donner lieu à une adaptation de la confi guration.Enfi n, un troisième environnement per-met de réceptionner les correctifs livrés et de tester l’ajustement de certaines

confi gurations avant de les saisir dans le système qui sera mis en production.L’effervescence est bien réelle, et chaque fournisseur termine ces jours la livraison de ses produits dans des versions prêtes pour mener des tests complets et systé-matiques. Du côté des services de l’ECA, les efforts sont également conséquents pendant cette période, car la migration vers la nouvelle solution nécessite de nombreux travaux préparatoires. Cela peut se voir également du côté des SDIS où la couverture Wifi des casernes est en cours de validation, parallèlement à la mise en place du micro-ordinateur gérant le nouvel affi chage caserne. Encore quelques optimisations à apporterLes logiciels qui seront mis en produc-tion sont réalisés mais il reste quelques anomalies à corriger et certaines opti-misations à effectuer. Les corrections seront encore livrées régulièrement pen-dant ces prochaines semaines et le four-

nisseur assure un appui sur site à Pully à l’équipe technique, le temps que la solu-tion soit déclarée stable et prête pour la production. Evolutivité et modularité Interrogé sur l’évolutivité et la modularité des différents composants administra-tifs et opérationnels du système, André Liechti répond: «Les parties administra-tive et opérationnelle sont cloisonnées, l’échange de données se fait exclusive-ment au travers d’un mécanisme dédié de synchronisation, ce qui permet de faire évoluer les deux parties de ma-nière indépendante, pour autant que le modèle de données échangées reste identique. Ensuite, au sein même de la partie opérationnelle, la conception est modulaire et permet effectivement une évolution par module, cependant des livraisons complètes seront toujours né-cessaires pour assurer une cohérence à l’ensemble.»Par ailleurs, la complexité de ProSDIS ne manque également pas d’impacter partiellement d’autres modules de ges-tion du système. Au-delà du fait que la gestion administrative subira prochaine-ment une évolution de fond, des modi-fi cations minimes ont dû être réalisées sur différents modules afi n de les rendre compatibles avec la solution ProSDIS.

Le projet ProSDIS d’implantation d’un nouveau progiciel d’aide à l’engagement destiné aux sapeurs-pompiers vaudois est en cours d’élaboration depuis mars 2015. De nombreuses personnes ont collaboré au développement de ce système de gestion moderne et interactif qui devrait être mis en œuvre dans le courant de cette année. Etat des lieux et interview d’André Liechti, chef de projet.

App ProSDIS

Tablette CI

Pager

Ecran caserne

Tablette véhicule

est à bout touchantLe projet ProSDIS

actual i té

5

juin

18

• 52

Un niveau élevé de convivialité Le système prévoit plusieurs nouvelles in-terfaces, à commencer par les «tablettes véhicules» ainsi que les «tablettes chefs d’intervention». Ces outils ont été conçus pour une prise en main et une utilisation effi cace.

Une application pour smartphone est éga-lement disponible, qui permet notamment d’indiquer sa disponibilité ou son indispo-nibilité.Le portail web permet à chaque SDIS de gérer ses propres informations au travers d’une simple interface web.L’affi chage caserne a, quant à lui, été adapté afi n de pouvoir reprendre les infor-mations du nouveau système.Enfi n, les outils administratifs existants seront toujours disponibles comme ac-tuellement.

Aucune crainte à avoir Dans le projet ProSDIS, tout a été mis en œuvre afi n que la transition soit la plus douce possible, avec par exemple la re-prise des disponibilités selon les groupes habituels. Il est également bon de rappe-ler que la mobilisation se fera toujours par

les canaux actuellement utilisés. De plus, des référents ont été formés dans chaque SDIS, permettant ainsi d’avoir un premier soutien rapide sur place si nécessaire.

Enfi n, une permanence téléphonique sera disponible dès la mise en service afi n d’assister les utilisateurs qui rencontre-raient une diffi culté.

ProSDIS et la sécurité des donnéesLa sécurité des données a été une des préoccupations majeures dès le début du projet, et des adaptations ont été néces-saires afi n d’atteindre les exigences du cahier des charges. Entrée en fonction prochaineLa mise en service de ProSDIS se fera à la fi n du mois de juin 2018.

Michael Werder

Quelques diffi cultés techniques à sur-monterLa sécurité informatique constitue un point d’attention particulière dans le cadre de ce projet et le renforcement des mesures de sécurité a fait surgir quelques diffi cultés. Pour ce qui est de l’échange des données entre la partie administrative et la partie opérationnelle, il y a également des diffi -cultés à surmonter afi n que les données puissent être exploitées correctement. Enfi n, il faut encore évoquer le traitement des couches cartographiques, travail pour lequel une expertise externe a été requise afi n de résoudre les derniers problèmes nécessitant des connaissances pointues dans le domaine.

La gestion individuelle des disponibilités

«Dès le début du projet, nous avons pri-vilégié une transition douce vers la ges-tion individuelle, ce qui signifi e que les groupes tels que nous les connaissons aujourd’hui peuvent être repris avant d’ac-tiver la gestion individuelle des disponibili-tés», explique André Liechti.En effet, la gestion individuelle permet de répondre aux nombreuses attentes en termes de souplesse par rapport aux contraintes liées à l’organisation actuelle apportant ainsi une réelle plus-value aux SDIS.

InterviewM. Liechti, qui compose le groupe de travail ProSDIS?Le groupe CODIR comprend actuelle-ment J.-Y. Corre (coordination du projet), J. De Almeida (responsable informatique métiers DDIS), G. Dupraz (responsable du CTA), O. Jeanmonod (responsable du STL), F. Moscatelli (responsable ser-vice télématique), D. Perrin (inspecteur cantonal adjoint), E. Renard (respon-sable qualité), J. Ritter (conseiller spécial ProSDIS). Depuis quand ce groupe est-il actif?Depuis mars 2015. Avant cela, le groupe de travail Produit qui intégrait également des représentants des SDIS, avait rédigé un cahier des charges de plus de 200 pages dans le cadre de la procédure d’appel d’offres.

Comment les tâches sont-elles réparties?Les membres du CODIR se réu-nissent une fois par mois afi n de suivre la progres-sion globale, de coordonner les actions néces-saires pour mener à bien le projet et de résoudre les diffi cultés. Le suivi est réparti en sous-

projets (solution opérationnelle, solution administrative, tests et qualité, formation et communication, infrastructure, alarmes automatiques, moyens de communication, données et cartographie). Les travaux sont ensuite réalisés dans les différents services.

Hors ECA, dans quel domaine œuvrez-vous et quelle est votre formation?Je suis le co-fondateur et le directeur technique d’une entreprise de conseil en informatique pour les PME. Je m’appuie sur une formation pratique de mécanicien-électronicien, d’ingé-nieur HES en électronique et d’ingénieur EPF en systèmes de communication, ce qui me permet d’appréhender les problématiques à la fois sous des angles pratiques et théoriques. Qu’est-ce qui vous plaît dans le projet ProSDIS?Il est très motivant de participer à l’intégration de différents outils en une solution globale au service d’un nombre important d’utilisateurs, le tout en s’appuyant sur les expériences de chacun.

André Liechti

6

juin

18

• 52

Recrutement 2017: un succès

baptême du feu

Les pompiers... j'écoute!Les pompiers... j'écoute!CTA:CTA:

En temps normal, le CTA-118 peut comp-ter sur 15 opérateurs professionnels. Mais qu’en est-il en cas d’événements majeurs ou multiples ou encore de situations où la fi le des appels en attente s’allonge?

Des renforts formés«Nous disposons de renforts que nous pouvons mobiliser», explique le lieutenant-colonel Gilles Dupraz, responsable du CTA. «Ces personnes, dûment formées,

ne se contentent d’ailleurs pas de prendre les appels: elles gèrent aussi les fl ux d’in-formations en temps réel. Au nombre de 16, ces renforts proviennent du personnel de l’ECA (mobilisables durant les heures d’ouverture) ou sont des externes.»

Une démarche d’entrepriseLes effectifs des renforts du CTA ayant diminué, une action de recrutement a été lancée à l’ECA – avec le soutien de

la direction. Sur les 22 personnes intéres-sées, 6 ont déjà été formées. Les autres le seront cet été.«La formation de base dure deux jours. Une demi-journée est consacrée à l’ac-cueil téléphonique en général et aux me-naces téléphoniques alors que le reste du temps est dédié à l’apprentissage métier et à celui de la gestion des outils informa-tiques du CTA. Des formations continues d’une dizaine d’heures par année sont également mises sur pied, afi n de rafraî-chir les connaissances», détaille Gilles Dupraz.

Michael Werder

La campagne cantonale de recrute-ment menée en fin d’année dernière en collaboration entre l’ECA et la Fédé-ration vaudoise des sapeurs-pompiers FVSP a porté ses fruits. En effet, pas moins de 573 recrues inscrites ont été recensées, chiffre en augmentation par rapport à l’année précédente.

Une nouvelle image bien accueillie«Le fait que nous avons remis à jour le visuel de la campagne a peut-être compté dans ce succès», estime le major Cédric Fagherazzi, président de la FVSP, qui ajoute, réjoui: «Sans compter une augmentation significative du nombre de femmes ayant participé au recrutement. La nouvelle affiche de la campagne, qui met en scène

deux femmes sur trois per-sonnes, a probablement exercé un ef-fet incitatif et le message ciblé que nous avons ainsi voulu faire passer semble avoir atteint son objectif.»Quant à l’action complémentaire de parrainage mis en œuvre par l’ECA, elle a, elle aussi, été couronnée de succès. Le bilan définitif de cette opération sera tiré à l’issue des différentes formations de base réalisées ce printemps.

Synergies intercantonalesConçu dans une optique de durabilité, le visuel du recrutement est destiné à être réutilisé ces prochaines années: les pro-moteurs de l’opération mettront en effet à disposition des autocollants permettant de corriger les dates de l’opération de recru-tement.«Un autre aspect réjouissant de cette campagne est qu'en 2018, nos collègues des cantons de Neuchâtel et de Genève devraient utiliser eux aussi notre visuel, mettant ainsi en œuvre une synergie ré-jouissante et un message intercantonal unifi é dans le domaine du recrutement des sapeurs-pompiers, ce qui va accroître ultérieurement son impact», conclut le président de la FVSP.

Lors d’événements majeurs ou d’événements engendrant des appels multiples, les centrales d’alarme doivent répondre à des sollicitations hors normes. Dans de tels cas, le CTA vaudois peut faire appel à des collaborateurs complémentaires engagés en renfort. Explications.

LES POMPIERS VOLONTAIRES

RECRUTENT

PASSEZ À L’ACTION !

���-INFO.CH

LE �� NOV. ����

Sans titre-4 1 21.08.17 11:10

7

juin

18

• 52

Lors de la 111e assemblée de la FVSP, qui s’est tenue à Saint-Maurice le vendre-di 4 mai, le comité, présidé par le major Fagherazzi de Montreux, a accueilli les invités et les 39 délégués cantonaux en présence notamment de Laurent Wehrli, président de la Fédération suisse des sa-peurs-pompiers.Au-delà de la partie statutaire, le président a également passé en revue les activités 2017 de la FVSP. Le capitaine Yvan Laurent, membre du comité et responsable des concours a, quant à lui, fourni quelques informations sur l’édition 2018 du concours où l’on a pu noter avec plaisir la participation d’inter-venants valaisans, italiens du Val d’Aoste et de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris.Le SDIS Vallée de Joux a annoncé, par l'entremise de son commandant, le major Gabriel Gauljaux, sa candidature pour accueillir la 115e assemblée en 2022. Pour 2021, c’est le SDIS du Haut-Lac qui a signalé son intérêt à prendre en charge cette organisation.

Différents orateurs ont ensuite pris la pa-role pour fournir des informations sur la situation des sapeurs-pompiers au niveau

cantonal et fédéral.La journée du samedi a été consacrée aux concours qui ont permis de dé-couvrir toutes les facettes du métier de sapeur-pompier au travers de joutes – uniques en Suisse – qui permettent aux équipes d’entraîner les automatismes en vue d’améliorer les performances lors des interventions futures. De la moto-pompe au port d’appareils respiratoires en passant par le service des échelles, l’engagement des échelles-autos et des tonnes-pompes, le gymkhana, la désin-carcération, telles étaient les disciplines proposées.La partie compétition terminée, les femmes et hommes du feu se sont regrou-pés pour le défi lé qui les a emmenés de la gare jusqu’au préau de l’école primaire.La fête s’est terminée par un repas dégus-té en toute convivialité. Le groupe Magic Men a ensuite pris le relais pour faire dan-ser les convives jusqu’au bout de la nuit.

Major Mehdi JaccaudMembre du comité de la FVSP

Les 4 et 5 mai 2018, les pompiers vaudois ont pris part à l’assemblée et aux concours organisés à leur intention. Le SDIS des Fortifi cations – fondé en 2013 et qui regroupe une commune vaudoise (Lavey) et une commune valai-sanne (Saint-Maurice) – a mis sur pied un comité d’organisation qui a œuvré pour que la fête soit belle.

écla i rage

al et fédéral

x

ai-ré

111EASSEMBLEE ET

CONCOURSFVSP

4-5 MAI 2018

à Saint-Maurice et Lavey-Morclesà Saint-Maurice et Lavey-MorclesFVSP2018.chFVSP2018.ch

8

juin

18

• 52

P.P.1009 Pully

e n b r e f

i m p r e s s u mEditeur: ECA / L. Fankhauser, directeur DDISAdresse: ECA - case postale 300 - 1009 Pully SDIS-actualites@eca-vaud.chRédaction: A. Guillaume-Gentil, F. Iff, O. Jeanmonod, G. Dupraz, R. StukerPrépresse: Ch. Borer

i m p r e s s u mEditeur: ECA / L. Fankhauser, directeur DDISAdresse: ECA - case postale 300 - 1009 Pully SDIS-actualites@eca-vaud.chRédaction: M. Werder, A. Guillaume-Gentil, F. Iff, O. Jeanmonod, G. Dupraz, R. StukerPrépresse: Ch. Borer

Réception offi cielle de véhicules chez les pompiers professionnels de Lausanne

Lances Cobra – une formation en développement

Depuis fi n 2014, ce ne sont pas moins de 25 véhi-cules, remorques, berces ainsi qu’un drone qui ont été acquis par l’Etablissement cantonal d’assurance ECA et par la Direction générale de l’environnement DGE vaudois et remis aux sapeurs-pompiers du Ser-vice de protection et sauvetage de Lausanne SPSL. Une brève cérémonie a offi cialisé la réception de ces moyens d’intervention.

Le 2 mai dernier, à la caserne de la Vigie, l’ECA et la DGE ont offi ciellement remis 25 engins d’interven-tion aux sapeurs-pompiers professionnels du SPSL. Acquis depuis 2014 pour un montant total de quelque 4,5 millions de francs, ces différents engins sont pour certains des nouveaux moyens d’intervention alors que pour d’autres, il s’agit de véhicules et d’engins obtenus dans le cadre de remplacements planifi és. Tous ont été mis à la disposition des soldats du feu dans le cadre de l’organisation opérationnelle de la lutte contre l’incendie et les secours du canton.De 3,2 kg à 32 000 kg: tel est l’écart de poids entre le plus petit engin livré et le plus imposant. En effet, les engins réceptionnés vont d’un drone à des véhi-cules porteurs pour les berces, en passant par des véhicules tonne-pompe, dont certains équipés de la lance perforante Cobra, des remorques à affectation spéciale, un véhicule léger d’extinction à lance perfo-rante Cobra, des véhicules de sauvetage et de trans-port de personnes et de matériel, des berces ainsi que des containers pour inondations et éclairage.Les allocutions prononcées à l’occasion de cette cé-rémonie ont toutes mis en évidence le fait qu’un bon niveau de compétence chez les sapeurs-pompiers,

Actuellement, le canton compte onze TP équipés de lances Cobra et quatre autres sont attendus d’ici 2019.Pour instruire l’utilisation de ce matériel, il faut dis-poser d’instructeurs spécialisés. C’est donc pour étoffer le pool des formateurs – qui comptait quatre

personnes – que sept autres instructeurs ont été désignés. «Le système Cold Cut Cobra prenant de l’ampleur, il faudra intégrer la formation à ce moyen technique dans le programme ECAFORM. C’est pour cette rai-son que nous avons non seulement voulu disposer de davantage d’instructeurs mais également mettre tous les membres du pool au même niveau. Toute l’équipe a donc suivi une formation en Suède en avril dernier», explique Patrick Di Natale, responsable méthodologique simulateur.

du matériel et des engins performants ainsi qu'une vision stratégique et politique claire constituent les principaux ingrédients de la garantie de la sécurité des Vaudois.