laboratoire national de mÉtrologie et d´essais · i certifier la fiabilité des produits et...

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LABORATOIRE NATIONAL

DE MÉTROLOGIE ET D́ ESSAIS

RAPPORT D́ ACTIVITÉ 2015

Thomas GRENON, Directeur général

ÉDITORIAL2

DE NOUVEAUX DÉFIS POUR UNE INSTITUTION D’EXCELLENCE SCIENTIFIQUE

Leader dans l’univers de la mesure et des références, jouissant d’une forte notoriété aussi bien en France qu’à l’international, le LNE soutient depuis de nombreuses années l’innovation industrielle et se positionne comme un acteur important pour une économie plus compétitive et une société plus sûre.

Ces lignes de force, le laboratoire s’est appliqué à les suivre en 2015. Il s’apprête à les déployer de façon volontariste et novatrice dans les années à venir, aussi bien dans ses missions publiques que dans ses prestations destinées aux entreprises.

Un effort collectif et partagé a été engagé à mi-année 2016, dans l’objectif de permettre au LNE de retrouver des marges de manœuvre financières et le doter des moyens nécessaires à son développement futur. Je salue ici la forte implication des collaborateurs, qui ont exprimé leur attachement à notre Laboratoire et montré leur volonté de l’inscrire dans une perspective d’avenir.

Fière de ses réalisations, notre institution historique, à l’œuvre depuis plus d’un siècle, est à un tournant de son existence. Reconnu en France et dans le monde pour son excellence scientifique, indispensable à la compétitivité de nos entreprises et à la sûreté de notre société, le LNE doit faire face à de nombreux défis, aussi bien dans sa propre organisation que dans son approche des enjeux externes, scientifiques, technologiques, industriels et sociétaux.

À l’aube de cette mutation et d’une nouvelle démarche stratégique, je tiens à remercier mon prédécesseur, Jean-Luc LAURENT, qui a porté haut, pendant 10 ans, l’image du LNE et de la métrologie française. Je veux aussi saluer l’ensemble des collaborateurs, grâce à l’expertise desquels le Laboratoire peut apporter des réponses aux grands enjeux qui se présentent à notre société.

3LNE RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015

4

Le LNE en chiffres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

Nouvelles technologies, nouveaux défis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10I Énergie : les compteurs intelligentsI Fabrication additive : maîtriser les processusI Nanomatériaux et nanotechnologiesI Des référentiels pour un environnement numérique de confianceI Sous le signe de l’éclairage : l’ère de la photoniqueI Sécurité du véhicule autonome : partenaire du projet SVAI La mesure au service des industries de pointeI L’innovation pour la sécurité sanitaire des emballages et matériaux

Au service des industriels de la médecine du futur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18I Sécurité de l’information des dispositifs médicauxI R&D et essais dédiés aux industriels du médicalI Certification au service des industriels du médicalI Informer pour accompagner les entreprises vers la médecine du futur

Au service des industriels préparant la ville durable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21I Certification des produits de construction : donner la priorité aux performances

I Sécurité incendie : faire face à une obligation incontournableI Solaire photovoltaïque

Industriels, PME et start-up : offrir des solutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24I Soutenir les PME et start-up innovantesI Incertitude de mesure : deux logiciels développés par le LNE pour les industriels

Une métrologie plus efficace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28I Système d’unités : vers des incertitudes toujours plus faiblesI Rayonnements ionisants : protéger le patient, l’opérateur et le citoyenI Spatial, positionnement, navigation : révolutionner la mesure du tempsI Le graphène, un matériau révolutionnaire pour la métrologie et le système international d’unités

I Horloges et fibre optique : comparaison à grandes distances

Métrologie légale : garantir l’impartialité et la transparence . . . . . . . . . . . . . . . . 32I Sécurité routière : favoriser la vigilanceI Certifier la fiabilité des produits et systèmesI Efficacité énergétique : compteurs intelligents

LA MESURE AU CŒUR DES DÉFIS

INDUSTRIELS

LA MESURE ET LES RÉFÉRENCES

EN APPUI DES POLITIQUES

PUBLIQUES

SOMMAIRE

5

Santé publique : innover pour une meilleure prévention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34I Biologie médicale : évaluer et améliorer la qualité et la comparabilité des analyses

I Nanomatériaux : encadrer un développement fulgurantI Air intérieur : une problématique de santé publique

La mesure, pour servir les politiques écologiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38I Surveillance de l’eau potableI Certification des sites et sols polluésI Incinération de nanomatériaux et dégagements de particules : projet Innanodep

La mesure, support des politiques énergétiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40I Efficacité énergétique : soutenir les initiativesI Thermographie : soutenir les politiques environnementales et la rénovation de l’habitat

I Performance énergétique du gaz : relever le défi de la précisionI Durée de vie des produits dans le cadre de la loi de transition énergétique

Une expertise et un savoir-faire au service de l'industrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44I Recherche - TransfertI Essais et assistance techniqueI Métrologie et étalonnages : un rayonnement international confirméI Conseil et assistance aux industries innovantesI Certification

Ressources humaines : une gestion orientée "besoins clients" . . . . . . . . . . . . . . 48I Une gestion prudente de nos emploisI La politique de formationI Les outils et dispositifs

Résultats financiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

Conseil d'administration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50

Comité exécutif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

L'ANNÉE 2015

LNE RAPPORT D’ACTIVITÉ 2015

Conception-Réalisation : ContenteoCrédits photos : Philippe Stroppa : p. 1, 2, 4, 9, 10, 13, 15, 16, 18, 20, 21, 23, 25, 32, 34, 36, 40, 42, 44 - LNE : p. 26 - LNE/Syrte : p. 28 - iStock : p. 24, 35, 38 - Philippe BRUN/CEA : p. 29 - Antony Carlone : p. 30 - Jérôme Lodewick/Observatoire de Paris : p. 31 - ERDF : p. 33 - Fotolia : p. 46 - DR

Imprimé par Handiprint, entreprise adaptée,sur du papier issu de forêts gérées durablement

LE LNE EN CHIFFRES

800collaborateurs

dont 80 % d’ingénieurs,

chercheurs et techniciens

de haut niveau.

55 000 m2

de laboratoires.

9 implantations en France

et à l’étranger.

8 000 clients

dont 2/3 de PME.

38accréditations

Cofrac*.* Liste des activités concernées,

sites accrédités et portées disponibles sur www.cofrac.fr.

9 DOMAINES D’INTERVENTION

IndustrieVos attentes : des systèmes de mesure et de contrôle fiables, conciliant performance industrielle et cadre réglementaire. Projets réalisés : assistance technique pour la réduction du niveau sonore des équipements, validation des performances des matériaux de forage pétrolier offshore...

144 cœurs de calcul sont disponibles pour modéliser le phénomène de transfert au sein des matériaux d’emballage.

Défense

Vos attentes : des équipements qualifiés dans des environnements sévères pour garantir leur fiabilité et leur pérennité. Projets réalisés : développement de systèmes de surveillance embarqués à bord des avions, essais climatiques sur périscope de sous-marin...

10 K : seuil de mesure minimal d’une chaîne d’étalonnage automatisée pour sondes de température destinées à des environnements extrêmes.

ÉnergieVos attentes : des méthodesde mesure et de qualification pour la maîtrise et la sécurité des moyens de production. Projets réalisés : assistance au développement de sondes de température pour la maintenance des centrales nucléaires, fiabilisation de structures de cuves de navire pour le transport de gaz liquéfié...

100 ans : objectif de prédiction de la durée de vie d’un joint d’étanchéité dans une application nucléaire.

TransportVos attentes : la performance des équipements et la sécurité des usagers. Projets réalisés : simulation de contraintes environnementales (climatiques, mécaniques, etc.), analyses chimiques et physico-chimiques, simulation de propagation d’incendie dans le transport ferroviaire...

6

9 DOMAINES D’INTERVENTION


25 %du budget du LNE est consacré à la recherche.

20doctorants et prèsde 180 docteurset ingénieurs.

105publicationsdans des revuesà comité de lecture.

LA RECHERCHE,AU CŒUR DES TRAVAUX DU LNE

InstrumentationVos attentes : une mesuretoujours plus juste, traçableet fiable.Projets réalisés : mise en place de chaînes de mesure en milieu industriel, exploitation des résultats, gestion de parcs d’instruments de mesure...

300 kV : tension maximale d’un transformateur testé au LNE.

Médical-santéVos attentes : des dispositifs médicaux et des méthodes d’analyses fiables et certifiés.Projets réalisés : évaluation et certification des dispositifs médicaux, mise au point de méthodes de référence pour le dosage des principaux biomarqueurs utilisés en biologie clinique...

1 200 certificats délivrés par an.

Institutionnels

CollectivitésVos attentes : des méthodes de mesure pour répondre aux enjeux de sécurité et de développement durable.Projets réalisés : diagnostic des déperditions thermiques issues

des toitures et des façades des bâtiments grâce à la thermographie infrarouge...

10 000 km2 survolés en France, lors des campagnes de thermographie aérienne du LNE.

BâtimentProduits de

la constructionVos attentes : des produits de construction de qualité pour allier performance etdéveloppement durable.Projets réalisés : évaluationdes performances des appareilsà énergie renouvelable, tests deréaction au feu et marquage CEdes matériaux...

100 normes de produits pour lesquelles le LNE est notifié (marquage CE).

Biens deconsommation

Vos attentes : des équipementsà usage domestique qui concilient qualité, sécurité et conformité.Projets réalisés : essais de performances, d’aptitude à la fonction (sécurité mécanique, électrique, etc.), de consommation d’énergie et de durabilité...

9

LA MESURE AU CŒUR DES DÉFIS

INDUSTRIELS

Énergie, nanotechnologies, nouvel environnement numérique… les industries de pointe font face à de nombreux défis, en termes d’innovation, de sécurité et de

compétitivité. Le LNE propose des solutions adaptées pour fournir des

valeurs de référence dans l’aéronautique et les transports innovants ou encore pour évaluer les risques sanitaires et

environnementaux.


LA MESURE AU CŒUR DES DÉFIS INDUSTRIELS10

ÉNERGIE : LES COMPTEURS INTELLIGENTSLe LNE participe activement au processus de qualification des matériels Linky, ces nouveaux boîtiers communicants dont le rôle est d’assurer une passerelle pour des informations échangées entre les compteurs et les centrales de contrôle et supervision de production d’électricité. ERDF a, à ce jour, confié au LNE une trentaine de campagnes de qualification des prototypes et préséries de compteurs et concentrateurs (soit plus de 600 matériels). Le LNE teste le comportement de ces matériels au travers d’essais climatiques, vibratoires, mécaniques, de vieillissement accéléré, de pénétration d’eau et de poussières et de CEM.

L’industrie connaît actuellement des mutations technologiques fortes. La métrologie apporte la traçabilité adaptée à ces défis technologiques, les secteurs essais et certification du LNE accompagnent ces mutations.

NOUVELLES TECHNOLOGIES, NOUVEAUX DÉFIS

La fabrication additive est une technologie complexe qui impose du contrôle et de la mesure à toutes

les étapes de la chaîne de fabrication, afin que le processus soit reproductible. ”Anne-Françoise OBATON, Ingénieur de recherche en métrologie pour la fabrication additive

Métrologie des nano-objets : utilisation du microscope électronique à balayage de la plateforme CARMEN.


À l’issue des premières campagnes de qualification, deux phases de test ont été menées par ERDF. Ce sont plus de 19 000 compteurs qui ont été posés en avril et mai 2015, dans les secteurs de Lyon, Nice, Lorient, Nantes et Desvres. Cela signifie que le feu vert a été donné aux fabricants qui ont réussi l’étape de qualification pour passer en mode production. Avec ce nouveau marché, le LNE va, lui aussi, passer « en mode production » pour la réalisation des contrôles de fabrication. Ce contrat, pour lequel ERDF a fait du LNE un partenaire privilégié, s’étalera sur une durée de trois ans pour un budget de 3 M€.

FABRICATION ADDITIVE : MAÎTRISER LES PROCESSUSLa fabrication additive fait partie des technologies clés qui structureront l’usine du futur et les axes de la politique industrielle du ministère de l’Économie. Le développement d’essais et d’une métrologie adaptée à la fabrication additive est donc très logiquement une des priorités de recherche du LNE. La fabrication additive, popularisée sous le nom d’impression 3D, est un procédé désormais répan-du qui se traduit par la mise en forme d’une pièce, non par retrait de matière comme le fait l’usinage, mais par ajout de matière notamment en empile-ment de couches successives. Cette technique s’est rapidement développée dans de nombreux secteurs de haute technologie.Les industriels doivent cependant relever de nom-

breux challenges pour maîtriser un nouveau mode de fabrication qui se caractérise à la fois par une absence de normes et une très grande complexité. Le laboratoire a engagé un programme de recherche dédié et accompagne ainsi les acteurs du médical, de l’aéronautique et de l’aérospatial avec des prestations de mesure et de caractérisation des éléments, afin d’intégrer la qualité dans les processus, et pour que ceux-ci soient reproductibles. Précisément, le LNE travaille la caractérisation des distorsions durant le processus de fabrication, le contrôle des poudres, les contrôles mécaniques - pour valider le bon comportement de la pièce - et dimensionnels - conformité entre le modèle 3D d’origine et la pièce finie.

NANOMATÉRIAUX ET NANOTECHNOLOGIESC’est une révolution technologique qui irrigue de très nombreux secteurs industriels. En participant à près d’une dizaine d’études et projets de R&D, le LNE est un acteur de premier plan dans le domaine : il déve-loppe des protocoles de mesure de référence, aptes à fournir des données de qualité traçables du point de vue métrologique, et coordonne notamment le projet NANOMET financé par la DGE. Cette initiative vise à fournir aux PME françaises concernées (producteurs ou intégrateurs) des protocoles de caractérisation fiables et consolidés afin qu’elles puissent améliorer leur compétitivité (contrôle de matières premières,

Premiers tests d’implants chirurgicaux en impression 3D

Parmi les applications phares, la fabrication additive offre la possibilité de réaliser des implants sur mesure pour chaque patient. À partir d’une image médicale (scanner ou IRM), l’impression 3D permet de reproduire les détails anatomiques de la zone osseuse à opérer. La durée et la complexité de la chirurgie en sont nettement réduites.En 2015, le Département médical de la Direction des essais du LNE a réalisé la première évaluation de plusieurs structures 3D réalisées en titane afin de retenir la plus résistante. La seconde phase d’essais sera consacrée à l’évaluation de la tenue à la fatigue des implants finalisés.


vérification d’effets de lots, meilleure maîtrise du pas-sage laboratoire à ligne pilote…), via une meilleure maîtrise de leurs données de mesure. Ces méthodes de référence ont été mises en œuvre pour fournir les valeurs cibles dans le cadre des deux premières intercomparaisons de mesure à l’échelle nanométrique, proposées au niveau français par le Club nanoMétrologie. Cela a permis l’émergence du projet SAXSize, financé par le fonds unique interministériel (FUI) à partir de 2016, dont l’objectif est de développer un équipement bas coût, innovant et performant pour la caractérisation de taille de nanoparticules, en combinant la technique

SAXS avec la diffusion dynamique de la lumière (DLS). Les entreprises du secteur des nanomatériaux pourront ainsi disposer, à l’issue de ce projet, d’un instrument les aidant à développer leur système qualité et à répondre à la réglementation sur les nanoproduits. Le LNE contribuera à garantir la qualité des mesures délivrées par cet instrument, en fournissant les valeurs de référence nécessaires à l’identification de potentiels biais analytiques et à l’orientation des choix technologiques.Enfin, une collaboration a été initiée en 2015 avec la jeune société POLLEN Metrology, spécialisée dans l’édition d’une nouvelle génération de logiciels d’analyse de données de métrologie adaptés à la maîtrise des nanomatériaux. Cette collaboration permet de répondre au besoin de logiciels métiers de métrologie flexibles, robustes et évolutifs, et de développer dans des délais compétitifs des procédés à base de « nanos » en maîtrisant les risques potentiels sanitaires et environnementaux pour les industries concernées.

DES RÉFÉRENTIELS POUR UN ENVIRONNEMENT NUMÉRIQUE DE CONFIANCEÀ l’ère où tout est numérisé et où les informations sont démultipliées et transmises par différents médias (audio, texte, vidéo…), il devient indispensable de se doter de référentiels communs permettant de qualifier la fiabilité de systèmes de traitement automatique de l’information. Cette démarche passe par l’organisation de grandes campagnes d’évaluation internationale. Elle permet à la fois aux utilisateurs finaux (industriels, intégrateurs et consommateurs) de se repérer parmi les différentes solutions technologiques, et aux concepteurs (développeurs et chercheurs) de comparer leurs approches.Le LNE organise des évaluations de systèmes de traitement de l’information qui utilisent des données de différente nature :> le texte : traduction automatique, classification des documents, structuration et résumé, reconnais-sance d’entités nommées... ;> la parole : reconnaissance automatique de la parole, identification de la langue et du locuteur, détection de termes parlés, traduction... ;> la vidéo et l’image : reconnaissance d’objets, détection de tête, suivi de personne, reconnaissance optique de caractères ;> les mesures de capteurs utilisés en robotique ou pour les véhicules autonomes.

La nanoparticule est un objet complexe : la mesure de l’ensemble de ses paramètres

est un véritable défi métrologique.”Nicolas FELTIN, Ingénieur de recherche en nanométrologie.

5es Rencontres annuelles du Club nanoMétrologieLe Club nanoMétrologie, piloté par le LNE et le réseau C’Nano (CNRS/CEA), a organisé ses 5es Rencontres annuelles au siège du CNRS, à Paris. Cette journée a réuni plus de 60 personnes dont un quart de participants industriels appartenant aux secteurs de la chimie, de l’électronique, de l’instrumentation ou encore des prestataires d’analyses. Plusieurs interventions de représentants du secteur industriel et du monde de la normalisation ont permis de cibler les besoins actuels en termes de nanométrologie, notamment le développement d’outils de caractérisation couplant différentes techniques pour un coût compétitif.

> www.club-nanometrologie.fr


Le LNE est tiers de confiance pour l'évaluation des systèmes de traitement de reconnaissance de personnes, de documents, de systèmes de traduction.

L’analyse des erreurs au service des développeurs et des intégrateurs Ces analyses constituent l’un des faits marquants 2015 : le LNE propose aux développeurs et aux inté-grateurs de technologies de réaliser les analyses permettant de mettre en évidence les points forts des systèmes et les points d’amélioration dans l’identification des données.

EXEMPLELe projet IMM / Intégration Multimédia MultilingueCe projet est réalisé dans le cadre de l’Institut de Recherche Technologique (IRT) SystemX. Il s’inscrit dans le domaine du traitement de l’information multimédia et s’attache à développer une plateforme capable de synthétiser l’information issue de données vidéo et textuelles. Dans ce cadre, le LNE intervient en tant que tiers de confiance auprès du ministère de la Défense et adapte ses campagnes aux besoins finaux du ministère et aux besoins techniques des développeurs.Cette démarche permet aux sept industriels du pro-jet de mettre en évidence les points forts et les points d’amélioration des systèmes de la plateforme.

Les partenaires : ministère de la Défense, CEA, Vecsys, Vocapia Research, Temis, Capgemini, Bertin Technologies, Exalead, OVH.com, Systran, INRIA, UPMC.

Des évaluations ouvertes au service des chercheurs et des organismes publicsEn 2014, le LNE, en tant que tiers de confiance, a réalisé des évaluations ouvertes dans le cadre de projets financés par des organismes gouver-nementaux. Il s’agissait d’évaluer sur les mêmes données et au même moment les systèmes des différents participants à la campagne. Cette méthode permet d’assurer l’équité entre les participants, de garantir la reproductibilité, la répétabilité et la justesse de la mesure. Elles ont pour objectif de :> évaluer la performance de systèmes concurrents en utilisant des méthodologies d’évaluation cohérentes ;> estimer l’état de l’art dans différents domaines de la technologie de l’information ;> promouvoir la recherche et l’utilisation plus large des technologies de l’information dans la vie quotidienne.


EXEMPLELe projet FaBiole / Fiabilité en Biométrique VocaleDébuté en 2012, ce projet, financé par l’ANR, s’inscrit dans le domaine de la comparaison de voix, qui consiste à exprimer la vraisemblance que deux enregistrements vocaux aient été prononcés par la même personne. L’objectif de FABIOLE est d’identifier les informations caractéristiques du locuteur présentes dans chacun des deux enregistrements et de mesurer la cohérence de ces informations.En 2015, le LNE a réalisé de nombreuses publica-tions sur le sujet et organisera en 2016 une compa-raison interlaboratoires.Les partenaires : Laboratoire Informatique de Grenoble (LIG), Laboratoire Informatique d’Avignon (LIA).

Des évaluations qui s’appuient sur une recherche menée en amontPour construire de futures campagnes, le LNE mène des recherches sur des protocoles d’évaluation. Il travaille au développement d’outils et réalise des analyses de corpus tout en participant aux activités internationales de normalisation. Un accent parti-culier est mis sur la réalisation d’évaluations com-plexes en traitement de l’information multimédia et multimodale.

EXEMPLELe projet VERA / Advanced Error Analysis for Speech recognitionLe projet VERA, financé par l’ANR, vise à développer une méthodologie et des outils génériques pour permettre la localisation et le diagnostic des erreurs de la reconnaissance de la parole automatique (ASR). L’objectif de ce projet est d’étudier ces erreurs

en détail pour obtenir un diagnostic précis et améliorer les performances de l’état de l’art des systèmes ASR. Dans le cadre de ce projet, le LNE propose notamment de nouvelles métriques qui tiennent compte de l’importance relative des erreurs de transcription selon l’application visée. Les partenaires : LIMSI, LIUM, LPP.

SOUS LE SIGNE DE L’ÉCLAIRAGE : L’ÈRE DE LA PHOTONIQUELa révolution de l’éclairage s’est intensifiée ces dernières années, de la source halogène à la fluo compacte et aujourd’hui les LED (diode électrolumines-cente), OLED (diode électroluminescente organique) et PLED (diode électroluminescente polymère). L’enquête menée auprès des industriels intéressés par la technologie LED a permis d’adapter notre recherche et nos méthodes de mesures et in fine d’améliorer la compétitivité de l’ensemble des laboratoires de mesures.Le LNE a travaillé sur des innovations SSL avec plusieurs fabricants, laboratoires, etc., sur des

Une évaluation reproductible, répétable et interprétable des systèmes de traitement

par un tiers de confiance de l’information multimédia est une garantie pour la confiance numérique.”Juliette KAHN, Expert Traitement de l’information.


dimensions nationale et internationale avec notam-ment pour objectif de transférer la connaissance et fournir des services de métrologie (assistance, mesures des performances, évaluation de sécu-rité…), afin de permettre aux industriels d’accélérer les délais de commercialisation des systèmes d’éclairage.Les quatre axes de ce transfert de la recherche vers les entreprises : > le transfert de technologies, en particulier vers les PME/ETI en créant des partenariats coopératifs ;> le transfert à l’industrie : partage des connais-sances ou mutualisation des moyens de mesures par des partenariats de R&D recherche publique (CEREMA, CSTB, LA PLACE, ENTPE, INSERM…) ;> le transfert de chercheurs, d’ingénieurs étrangers vers les laboratoires du LNE, et réciproquement : des opérations ont eu lieu en Indonésie et en Tunisie ;> les échanges et l’information via la participation à des événements : journées techniques, formations inter/intra, intervention et co-organisation de sémi-naires avec des pôles de compétitivité, clusters (Optics Valley, Cluster lumière, S2E2…), présence dans le groupe normatif de la commission AFNOR, vice-présidence de l’AFE-Association Française de

l’Éclairage comité Grand-Paris-Île-de-France, membre du comité national « Année de la Lumière en France », etc., visibilité sur des salons (BATIMAT, Forum LED, ENOVA, Rendez-vous Carnot…).Pour y parvenir, les trois plateformes LNE sont exploitées : > ISYS : plateforme de qualification et de dévelop-pement d’Instrumentations et de SYStèmes ;> MATIS : plateforme de caractérisation des MATériaux pour l’Industrie et la Société ;> CARMEN : plateforme de CARactérisation MÉtrologique des Nanomatériaux.

SÉCURITE DU VÉHICULE AUTONOME : PARTENAIRE DU PROJET SVALe projet SVA est l’un des plans présentés et retenus par le Comité de la Nouvelle France Industrielle. D’une complexité technique particulière, le principal enjeu du projet réside dans la capacité à doter le véhicule autonome de dispositifs permettant d’assurer tout ou partie des tâches de conduite. Les

Plateforme MATIS : ce goniomètre permet de mesurer l'indice de réfraction de prismes de références à partir de mesures d'angle, avec une incertitude inférieure à 29 x 10-6.


principaux objectifs sont de caractériser, modéliser et simuler la sécurité du véhicule autonome. Partenaire académique de ce programme réunissant une dizaine d’industriels - ALL4tech, Apsys, Assystem, Continental, Oktal, PSA Peugeot Citroën, Renault, Sector, Valeo, CEA, INRIA -, le LNE travaille sur les méthodes de caractérisation de capteurs embarqués, nécessaires à la réalisation des simulations. Il évalue également les algorithmes de prise de décision de conduite en fonction des informations recueillies.

LA MESURE AU SERVICE DES INDUSTRIES DE POINTEConfrontés à des besoins croissants d’innovation, de sécurité et de compétitivité, les industriels doivent pouvoir s’appuyer sur des mesures toujours plus justes. Le LNE s’est mis en capacité de les satisfaire en élargissant son champ d’intervention et en leur proposant des solutions personnalisées.

Aéronautique : des possibilités nouvelles d’étalonnage 3DL’aéronautique, caractérisée par l’assemblage de pièces de grande longueur assez souples, doit relever des défis particuliers en termes de mesure. Dans le cadre de son activité de R&D, le LNE a mis au point, fin 2015, une méthode d’étalonnage des machines à mesurer tridimensionnelles (MMT) de grandes dimensions, basée sur l’exploitation de son laser Tracer (système de mesure de référence tridi-mensionnel de coordonnées de points de haute performance). Cette méthode, issue des travaux d’une thèse et d’études internes, permet de s’affran-chir d’étalons matériels. Ainsi, tout en conservant le même niveau d’exactitude, elle diminue les temps

d’immobilisation des MMT, permettant ainsi aux industriels de gagner en compétitivité. En complé-ment de cette approche, un réseau de points fixes de référence a été créé. Basé sur le site de Nîmes, ce réseau permet la caractérisation métrologique des moyens de mesures tridimensionnels optiques tels que les lasers Tracer ou encore les tachéomètres. L’ensemble de ces réalisations permet, dès 2016, de répondre aux attentes des industriels de l’aéronau-tique et de la défense, ainsi que de secteurs aussi variés que l’industrie mécanique ou le génie civil.

Défense : mesurer l’exposition aux champs électromagnétiquesLe LNE a livré, fin 2015, à DGA Techniques Aéronau-tiques (Brest), le système MARCEL. Développé par le LNE, ce système effectue des mesures de champ magnétique selon un concept modulaire et exten-sible en bande de fréquence et en niveau. Le plein succès de la première campagne d’essais client renforce les actions engagées pour le développe-ment d’une expertise en mesure de l’exposition aux rayonnements non ionisants.Le LNE livre également fin janvier 2016 le démonstrateur projet Mannequin DREP Instrument ou « Mannequin Instrumenté » à DGA Techniques Aéronautiques, à Toulouse. Le démonstrateur effectue des mesures de champs électriques sur un mannequin dans une gamme de fréquences donnée, en utilisant 16 sondes du constructeur Kapteos, complétées par une mesure de courant induit. Ce système constitue pour la DGA un outil de mesure qui va permettre d’étudier de manière appropriée les dangers d’exposition du personnel aux sources qui caractérisent les environnements militaires (radiocommunication UHF – VHF, brouilleurs, etc.).

Transports innovants : étude pour l’évaluation du risque fibre/composite dispersé lors d’un incendieAprès trois ans de recherche, le projet collaboratif DACOFEU, financé par la DGATA et piloté par le LNE, s’est clôturé début 2015. Ce projet rassemblait des acteurs du domaine de l’aéronautique (DGATA et AIRBUS Helicopters) et du domaine naval (DCNS Research) autour d'une problématique commune : l’évaluation du risque d’émission des fibres, de nano-objets et des particules lors d’un incendie de composites. À l’issue de cette étude, une métho-dologie de prélèvement des aérosols de combustion a été développée par les experts du LNE, permettant d’adapter des équipements métrologiques à une application dans le domaine de l’incendie. Par ailleurs, ce projet collaboratif a permis de fédérer

Évaluation de la biodégradabilité d'emballages et de matériaux dans le cadre du développe-ment de nouveaux produits.


des synergies entre laboratoires (LNE et INERIS) et de développer un outil d’aide à la décision pour l’évaluation du risque lors de la dispersion de particules.

L’INNOVATION POUR LA SÉCURITE SANITAIRE DES EMBALLAGES ET MATÉRIAUX Sécurité, résistance, aptitude à l’usage, intelligence et respect de l’environnement sont les qualités que les utilisateurs attendent des emballages et des matériaux au contact des aliments, des cosmé-tiques, des médicaments…

Prédire et contrôler la migration des substancesLes industriels innovent en permanence et développent de nouveaux matériaux et emballages en prenant en compte une réglementation toujours plus exigeante. Pour les accompagner, le LNE a développé une expertise complète, pour tous les types de matériaux et d’emballage. En 2015, le laboratoire a connu une activité soutenue mixant prestations d’analyses, de R&D, d’audit, de conseil et assistance technique et de formation.Pour évaluer la migration des substances des matériaux et emballages vers les aliments, cosmétiques, médicaments, plusieurs approches sont possibles.Les approches classiques de laboratoire mesurent la contamination d’un simulant par des méthodes chromatographiques et gravimétriques. Elles repré-sentent plus de 2 000 analyses en 2015.Suite au projet de recherche SafeFoodPack Design en partenariat avec des laboratoires académiques, le LNE a développé des approches innovantes qui utilisent la déformulation des matériaux et la modé-lisation mathématique des transferts. Ces métho-dologies permettent de répondre aux besoins de développement de matériaux et d’emballages plus sûrs lorsque les méthodologies classiques sont inapplicables. En 2015, près de 60 prestations ont permis aux industriels d’identifier les contaminants potentiels et de prédire leur migration.Afin d’épauler les professionnels, le LNE investit également le champ du conseil, de l’assistance technique et de la formation. Ces prestations affichent une progression d’un facteur trois en 2015. Le LNE coordonne par ailleurs le RMT ProPack Food (Réseau Mixte Technologique réunissant 17 partenaires nationaux, agréé par le ministère en charge de l’Alimentation et placé sous l’égide de l’Actia, sur la thématique Emballage/Procédé/

Aliment). Il est également à l’initiative, avec 3S’inPack et l’INRA, de la création, en 2014, de la plateforme web ProPack Food Training (http://rmt-propackfood.actia-asso.eu). Ce site regroupe une formation très ciblée sur les besoins des entreprises, avec des guides pratiques, des outils d’aide à la décision, des études de cas déroulées, des cours sur l’emballage et les conférences des journées thématiques.Dans le cadre de ses missions de service public, le LNE contribue à l’information grâce à son site internet spécialisé www.contactalimentaire.com, qui affiche 230 000 visites en 2015 par 89 200 visiteurs différents. En complément de la veille réglementaire, il met également à la disposition des internautes des outils d’évaluation de la conformité.P o u r c o m m u n i q u e r s u r l e s é v o l u t i o n s réglementaires, les travaux de recherche et les innovations dans le domaine, le LNE a organisé en 2015 trois forums Emballages à Paris, Lyon et Lille.

Produire en respectant les règles d’hygièneEn 2015, la certification Hygiène des emballages a continué sa progression, notamment celle qui s’appuie sur les référentiels BRC/IoP, FEFCO ESBO, ISO 22 000 et EN 15593 avec 60 certificats en cours de validité. Ces normes définissent les exigences des systèmes de management de l’hygiène dans la fabrication des matériaux et des emballages destinés au contact des aliments.Le LNE a d’autre part élargi son offre en proposant la vérification de la qualité de l’air dans les salles de conditionnement.

La déformulation des matériaux et la modélisation mathématique des transferts ouvrent de

nouvelles perspectives dans la sécurité sanitaire des emballages.”Patrick SAUVEGRAIN, Expert Matériaux au contact des aliments.


SÉCURITE DE L’INFORMATION DES DISPOSITIFS MÉDICAUXLe LNE a développé une nouvelle offre de certifica-tion dans un domaine sensible en matière de santé : la sécurité des systèmes d’information. De plus en plus de dispositifs médicaux sont connectés aux réseaux des hôpitaux à des fins d’échanges de données, de télémaintenance ou de contrôle pério-dique de leur fonctionnement. En tant qu’organisme notifié, le LNE prend de plus en plus en compte la

dimension sécurité de l’information des dispositifs médicaux lors de l’évaluation des DM et des systèmes qualité des entreprises, qu’il intègre désormais dans ses activités d’audits. Les applica-tions mobiles dédiées à la santé et les logiciels de dispositifs médicaux représentent un marché en plein essor. Dans le monde hospitalier, plusieurs centaines d’applications coexistent pour les prescriptions médicamenteuses, les équipements médicaux ou encore la gestion des repas.

Dans un contexte réglementé marqué par une évolution technique permanente et une internationalisation croissante, sécurité et compétitivité constituent deux défis majeurs pour les industriels du secteur médical-santé. La technicité des dispositifs médicaux constitue de surcroît un véritable défi dans la stratégie de mise en conformité.

AU SERVICE DES INDUSTRIELS DE LA MÉDECINE DU FUTUR


R&D ET ESSAIS DÉDIÉS AUX INDUSTRIELS DU MÉDICAL2015 affiche une demande croissante de la part des industriels, dans le domaine des essais de confor-mité à la directive Radio, combinés à des essais de CEM. L’émergence des DM connectés a suscité une demande accrue d’essais de batteries d’alimenta-tion et de manière plus transverse, à une forte demande d’essais de vieillissement accéléré de DM (stylos injecteurs notamment) et d’essais de simulation de transport.Dans le cadre de sa R&D, le LNE a mis au point pour URGO un banc d’essais dynamique des pressions d’interface et des pressions hydrodynamiques internes. Cet équipement est la fusion d’un Pressotest amélioré et d’un système de mesure de pressions hydrodynamiques internes sur circuit fermé, en vue de valider la performance de panse-ments innovants. Un accord de propriété intellec-tuelle partagé a été déposé, scellant un véritable partenariat bénéficiant du Crédit Impôt Recherche.MILLIPORE a confié au LNE la réalisation d’analyses descriptives, d’essais mécaniques et d’analyses chimiques sur ses produits. L’ensemble des résul-tats permettra d’aider Millipore à démontrer concrè-tement les performances déjà reconnues de ses produits en fournissant des éléments quantifiés et qualitatifs obtenus à partir de processus de mesure pertinents et maîtrisés.Concernant les dispositifs médicaux complexes, le LNE a systématisé une offre de services aidant les industriels à affiner leur stratégie d’essais avant le démarrage des tests. Grâce à cette démarche, ils maîtrisent davantage les points critiques des campagnes d’essais (pays ciblés et normes associées, type d’échantillons soumis aux essais, validation de gammes…). Avec le fort développement de la commercialisation des DM et des produits de parapharmacie en grande et moyenne surface, une nouvelle demande émerge en 2015, relative à l’accompagnement des acteurs de la grande consommation engagés dans la distribution de ces produits.

CERTIFICATION AU SERVICE DES INDUSTRIELS DU MÉDICALKMAR : partenariat avec un certificateur coréen Leader de la certification par tierce partie en Corée, le KMAR a signé avec le LNE, en février 2015,

un accord de partenariat qui s’est très vite concrétisé par des contrats pour le marquage CE relatif aux dispositifs médicaux. Le partenariat KMAR/LNE répond à une forte demande des industriels coréens visant l’obtention du marquage CE pour leurs DM. Il démontre la confiance accordée au LNE GMED et la reconnaissance de son expertise au plan international.

Accompagnement à l’international – MDSAP, vers un seul audit pour cinq marchésDéjà lancé par l’Australie, le Brésil, le Canada et les États-Unis, et rejoint très récemment par le Japon,

DM connectés : le partenariat gagnant LNE-CETECOM Le 7 avril 2016 marque le premier anniversaire de la signature de l’accord de partenariat entre le LNE et CETECOM. Depuis sa signature, une dizaine de contrats avec des industriels du secteur de l’énergie, des fabricants de dispositifs médicaux et du secteur de la consommation ont été signés. Ce partenariat repose sur le souhait de chacun des laboratoires de proposer une offre technique plus complète à ses clients respectifs, notamment dans le domaine de la directive R&TTE (Radio and Terminal Telecommunication Equipment), prochainement renommée directive RED (Radio Equipment Directive), et des obligations réglementaires liées aux objets connectés. Initié par une demande régulière, notamment concernant les dispositifs médicaux mobiles, ce partenariat permet également de proposer des essais sur batterie, composant très souvent indispensable aux objets connectés. Avec ces essais radios, le LNE souhaite élargir son offre d’essais en sécurité électrique, CEM et essais mécaniques proposée à ses clients.Le LNE et CETECOM animent en 2016 une journée technique qui traite de la directive RED, elle se déroule dans les locaux du LNE à Paris.

La méthode de spéciation mise au point par le LNE.


le MDSAP (Medical Device Single Audit Program) permet de combiner le système de management de la qualité en un seul audit, les exigences réglemen-taires des dispositifs médicaux pour les marchés de ces cinq pays. Officialisé par Santé Canada, ce programme est actuellement en phase pilote et sera déclaré opérationnel dès janvier 2017 par l’autorité canadienne, qui confirme le remplacement de son programme d’homologation CMDCAS par le programme MDSAP d’ici décembre 2018. Depuis cette communication, le programme a suscité un fort intérêt auprès des entreprises souhaitant commer-cialiser dans les cinq pays concernés. Le LNE termine ses audits témoins pour confirmer son statut d’« organisation d’audit », démontrant ainsi son volon-tarisme en matière de reconnaissance internationale.

Renforcement du contrôle des DMLe renforcement du contrôle des DM et des organismes notifiés, fait marquant de l’année, a renforcé la position du LNE GMED, sollicité de manière croissante par des industriels de dimension internationale souhaitant transférer leurs certificats. Le LNE a renforcé ses équipes en compétences et en effectifs pour l’ensemble de l’activité certification afin de répondre aux besoins croissants de ses clients du secteur médical, tant en France qu’à l’international.

INFORMER POUR ACCOMPAGNER LES ENTREPRISES VERS LA MÉDECINE DU FUTURLe LNE assure une présence importante dans les salons et rendez-vous professionnels, tels que

Medtec France et les Rencontres internationales de la santé, ou MEDICA à Düsseldorf dans le cadre d’un partenariat avec Business France. Aux États-Unis, le GMED présentait pour la deuxième année consé-cutive l’offre LNE et GMED lors du Salon RAPS qui s’est tenu à Baltimore, en octobre.Un forum consacré à la sécurité de l’information a été organisé en juin 2015 afin de permettre aux directeurs et responsables SSI, E-commerce, Objets connectés de faire un point complet sur cette problé-matique et la réponse apportée par la certification ISO 27001. Au programme de cette journée : les risques et menaces technologiques, les pratiques de sécurité en France et les recommandations d’experts, le cadre juridique et réglementaire, la complémentarité de l’ISO 27001 et du référentiel général de sécurité (RGS) et des retours d’expé-rience sur la mise en place d’un SMSI (système de management de la sécurité de l’information) de professionnels issus de divers secteurs d’activité (aérospatial, médical…).Un cycle de webinars portant sur la Métrologie et les essais au service de la compétitivité des fabricants de DM (il a réuni près de 300 industriels du secteur), complété par les webinars sur les évolutions régle-mentaires, le marquage CE, est consultable sur la plateforme dédiée webinars.lne.fr. Plateforme devenue, en l’espace d’une année, un point d’infor-mation de référence pour les industriels.Trois forums dédiés aux DM et DM de diagnostic in vitro, organisés en septembre 2015 à Paris et Lyon, ont réuni les fabricants du secteur, les acheteurs des hôpitaux et les ingénieurs biomédicaux. Au programme de ces journées : l’analyse d’impact des changements réglementaires attendus en Europe, l’amélioration continue de la mise en œuvre des dispositions réglementaires en vigueur et les évolu-tions des référentiels en matière de SMQ. L’ANSM et la FDA étaient notamment présents lors de ces événements.

Essais de fatigue mécanique sur implant orthopédique.


Concilier innovation, sécurité et efficacité énergétique constitue le challenge des industriels de la construction.

AU SERVICE DES INDUSTRIELS PRÉPARANT LA VILLE DURABLE

CERTIFICATION DES PRODUITS DE CONSTRUCTION : DONNER LA PRIORITÉ AUX PERFORMANCESCertificationDepuis le règlement sur les produits de la construc-tion applicable au 1er juillet 2013, les fabricants ont de nouvelles obligations, notamment la déclaration de performances accompagnant leurs produits lors de leur mise sur le marché et l’attestation de l’exac-titude des informations fournies en vue du marquage CE. Pour aider les entreprises à se former à ces nouvelles exigences, le LNE a organisé des forma-tions intra-entreprise et réalisé des prestations d’assistance technique réglementaire. Parallèlement, la certification des isolants thermiques a été particulièrement soutenue. L’ACERMI, marque réunissant le CSTB et le LNE, a délivré 66 certificats supplémentaires. Une belle

dynamique, consacrant 30 ans d’existence. De fait, l’Acermi élargit sans cesse son activité. Depuis 2013, elle a développé un référentiel tremplin permettant d’intégrer de nouveaux matériaux à la certification (coton et fibres de bois en vrac, produits sous vide, produits à géométrie complexe…) et de soutenir l’innovation. Pour accompagner cette croissance, l’ACERMI a mis en œuvre de nombreuses actions de communication.Depuis 2014, le LNE intervient comme organisme de mesure et de vérification (OMV) des vitrages isolants. Il effectue ainsi des visites d’inspection et des essais de suivi dans le cadre de la certification CEKAL pour 35 centres de production. Le LNE s’est également équipé, en 2015, d’une nouvelle enceinte climatique permettant de réaliser des vieillissements artificiels avec UV sur les séries de doubles vitrages isolants, dans le cadre des nouvelles admissions CEKAL. Cela lui permet ainsi de finaliser sa demande d’extension en tant qu’OMV pour réaliser des audits et essais dans le cadre de nouvelles demandes de qualifi-cation. Le laboratoire a également été désigné

Les industriels font contrôler les performances d'isolation de leurs vitrages.


comme organisme de contrôle et de conformité (OCC) pour les déshydratants et les espaceurs utilisés dans les vitrages isolants (12 fabricants contrôlés).À ce titre, il contribue à l’élaboration de nouveaux référentiels, au plus près de l’évolution de la régle-mentation, et prend en charge tous les audits et essais relatifs à la certification CEKAL. Le banc de mesure du contrôle du taux de gaz utilisé dans le cadre de cette certification a été breveté fin 2014 ; il assure aussi le raccordement métrologique des

matériels utilisés dans les usines de production de vitrages ou dans les bureaux de contrôle sur les chantiers. Une extension faite en 2014 avec la réali-sation d’un vitrage de dimensions réduites rempli d’un gaz de nature et taux donnés est à la disposi-tion des industriels et laboratoires de contrôle souhaitant effectuer leurs vérifications entre deux étalonnages.

SÉCURITÉ INCENDIE : FAIRE FACE À UNE OBLIGATION INCONTOURNABLE2015 a été une année intense sur le banc d’essai grandeur nature LEPIR II (Laboratoire expérimental pour incendie réel à deux niveaux), réalisé dans le cadre de l’instruction technique IT 249. Ce banc permet de reconstituer une solution constructive de façade sur deux étages pour valider son bon compor-tement en cas d’incendie et démontrer qu’elle ne contribue pas à la propagation du feu jusqu’au niveau N+2. Dans ce cadre, le LNE propose des études complètes autour des systèmes constructifs incluant des essais préalables sur des bancs d’essais de petite et moyenne échelle, ainsi qu’une assistance technique pour valider plusieurs solutions à travers un seul essai. C’est un axe majeur car la thématique de l’isolation thermique par l’extérieur continue de se

La sécurité incendie est essentielle pour assurer la protection des personnes face aux avancées

technologiques de la performance énergétique des produits de la construction.”Bénédicte HEUZÉ, Expert Sécurité Incendie

Smartgrids : les réseaux intelligents, une réalitéLes systèmes intelligents se développent depuis 10 ans dans le monde, principalement aux USA et au Canada et plus récemment en Asie. Un système électrique SmartGrids est capable d’intégrer de manière rationnalisée les actions des différents utilisateurs, consommateurs et producteurs afin d’assurer une fourniture d’électricité efficace, durable, sécurisée et maîtrisée. Membre du réseau ThinkSmartGrids, le LNE s’investit dans de nombreux

travaux dont des projets de recherche au niveau européen, visant à mettre en place une infrastructure métrologique au sein des grands réseaux de distribution et de transport d’énergie. L’expertise du LNE permet dès aujourd’hui d’approcher de manière concrète les aspects liés au stockage de l’énergie avec des applications pour le véhicule électrique, le traitement de l’information, l’efficacité énergétique… Pour l’éclairage, nous parlerons de SMART CITIES, l’adhésion

récente au pôle S2E2 va permettre de créer le réseau et mieux connaître le besoin des entreprises. Quelques exemples de SMART CITIES : le LIFI (WIFI par la lumière), la communication et la géolocalisation entre luminaires, l’influence de la lumière sur l’homme…

Le LNE présent au Mondial du Bâtiment, Batimat2015 fut pour la seconde fois l’occasion pour le LNE de présenter ses offres et ses prestations dans le secteur bâtiment/produits de la construction. Lors des cinq jours de BATIMAT, ce sont plus de 150 contacts échangés sur le stand du LNE. C’est une occasion de se présenter et d’établir des contacts technico-commerciaux. Lors de cette édition, le LNE a fait la promotion des offres sur la sécurité incendie et sur l’efficacité énergétique. Un banc d’essai a été présenté sur le stand pour faire découvrir le métier des essais pour la plus grande curiosité des visiteurs et la conférence sur le thème Efficacité énergétique a réuni les professionnels du secteur autour des experts du LNE.


développer. Une journée technique spécifique à ce sujet a rencontré un franc succès en 2015.Concernant les solutions d’isolation thermique par l’intérieur, le Laboratoire continue à proposer de nombreuses formations et prestations en ingénierie de la sécurité incendie, en application de l’AM8. Enfin, le LNE a poursuivi la délivrance du label de qualité Qualdion : fin 2015, il comptait 21 titulaires pour 85 sites certifiés.

SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUEFiliale du LNE et du CSTB consacrée aux essais et à la certification des solutions solaires photovoltaïques, Certisolis a poursuivi le développement de ses services « Contrôle qualité » pour les centrales solaires. Les modules sont examinés avant leur installation en centrale : mesure de la puissance maximale, clichés électroluminescences pour radio-graphier l’intérieur des cellules, et phénomène de type « light induced degradation » ou « potential induced degradation ». Certisolis réalise une partie de ces contrôles sur les sites d’exploitation, et dans ses laboratoires pour toutes les mesures.

À la demande du SER, Certisolis a créé une certifi-cation de services nommée « Certification AQPV » à destination des contractants généraux, dans le but de sécuriser les prestations de services effectuées lors d’installations, exploitations et maintenance des centrales solaires.

C’est une nouvelle étape dans le développement du laboratoire qui couvre ainsi l’ensemble de la filière solaire (de la production de modules à l’exploitation des centrales).Côté R&D, la filiale propose divers partenariats avec les porteurs de projets de centrales solaires pour leur permettre de répondre au volet innovation des appels d’offres de la Commission de régulation de l’énergie (CRE).

Examen de cellules photovoltaïques pour y détecter des défauts de connectique ou des fissures.

SOUTENIR LES PME ET START-UP INNOVANTESL’innovation se positionne de nos jours comme une donne stratégique pour se démarquer sur un marché toujours plus concurrentiel. Fort de ce constat et de l’évolution effrénée des nouvelles technologies, nombre d’entreprises innovantes se créent chaque année dans l’espoir de révolutionner leur marché. Pour autant, de nombreux projets ne réussissent pas à émerger pour de multiples raisons. L’une d’entre elles est notamment liée à leur jeunesse qui ne leur permet pas d’accéder à des marchés importants. Ce point est un réel frein et vient entraver l’émergence de futurs champions qui voient leurs technologies écartées des processus de sélection des acheteurs

lors de réponses à des appels d’offres. Loin d’être une exception, ce constat est aujourd’hui partagé par la majorité des start-up qui bénéficient pourtant de très nombreux atouts : approche innovante, agilité, expertise. Pour accompagner la croissance de ces entreprises et leur permettre de rapidement se positionner sur des marchés consé-quents, la notion de partenariat industriel est une solution à privilégier. L’alliance des start-up avec un organisme de recherche est un solide différenciateur qui contribue à leur donner une réelle crédibilité. Ainsi, en bénéfi-ciant du soutien actif de laboratoires et de spécialistes de la recherche, les entreprises innovantes sont en mesure de donner une nouvelle dimension à leurs projets, d’industrialiser le développement de leur offre, mais aussi d’accéder à de nouveaux moyens.

Un constat est aujourd'hui partagé par la majorité des start-up : leur approche innovante, leur agilité, leur expertise ne parviennent pas toujours à lever les freins à leur émergence. Pour les aider à conquérir leur marché, un soutien technique et une caution industrielle sont indispensables. C’est l’une des priorités que se donne le LNE, en étroite relation avec la Direction Générale des Entreprises.

INDUSTRIELS, PME ET START-UP : OFFRIR DES SOLUTIONS


Sur le plan technique, l’expertise du LNE aide ces jeunes entreprises à mieux concevoir leurs produits en leur apportant les références nécessaires en mesure et en essais (notamment dans des domaines à forte valeur ajoutée à l’image des nanoparticules).De telles collaborations peuvent notamment permettre aux start-up de rassurer d’éventuels investisseurs lors d’une levée de fonds, d’accéder à des appels d’offres de premier plan ou encore d’accélérer les premiers cycles de vente. Les entre-prises en croissance ne sont alors plus bridées dans leur développement.La volonté du LNE est de jouer un rôle-clé dans le développement de la compétitivité des PME et start-up innovantes en les soutenant et en créant de véritables coopérations industrielles qui leur permettront de commercialiser massivement leurs innovations. La compétitivité des PME françaises sera alors renforcée et leur savoir-faire salué en France et l’international.Dans ce contexte, le LNE a signé, le 23 septembre 2015, un partenariat avec la start-up iséroise Pollen Metrology. Créée en 2014, elle est spécialisée dans l’édition de logiciels d’analyse de données de métro-logie pour la maîtrise des nanomatériaux. Les solutions Pollen permettent d’optimiser le temps de développement des procédés à base de « nanos », tout en maîtrisant les risques potentiels sanitaires et environnementaux pour les industr ies concernées.

INCERTITUDE DE MESURE : DEUX LOGICIELS DÉVELOPPÉS PAR LE LNE POUR LES INDUSTRIELSPour répondre aux besoins croissants en matière d’évaluation des incertitudes de mesure des indus-triels et des laboratoires d’essais et d’étalonnages, le LNE a mis au point en 2015 deux logiciels qu’il distribue gratuitement.Le logiciel LNE-MCM évalue l’incertitude de mesure par la méthode de Monte Carlo décrite dans le supplément 1 du GUM et permet, en outre, de réaliser un budget d’incertitude.Le logiciel LNE-RegPoly estime la fonction d’étalon-nage et utilise cette fonction pour calculer des résultats de mesure. Faciles à prendre en main grâce à une interface graphique, ces logiciels ne requièrent pas de compé-tences en programmation. Ils s’adressent à toute personne (responsable qualité, ingénieur R&D, chercheurs et techniciens de laboratoires…)

maîtrisant les fondamentaux de la métrologie et à qui ces logiciels apporteront une aide précieuse en termes de validation de leurs résultats.Développés par les experts du LNE, au cœur des développements normatifs en cours et à venir, ces logiciels correspondent aux exigences des référen-tiels « Guide pour l’expression de l’incertitude de mesure » (GUM) et « Vocabulaire international de métrologie » (VIM).Ces deux logiciels, mis à la disposition des indus-triels et accessibles sur le site internet, sont égale-ment utilisés au cours des formations délivrées par le LNE.

Biens de consommation : répondre aux enjeux des distributeurs Le LNE assure l’accompagnement des PME pour la conception de produits à valeur ajoutée en conseillant du reverse engineering de produits d’éclairage. Sont particulièrement concernées les lampes de marque propre sur les brevets en vigueur sur le périmètre chinois et européen. Un partenariat est en cours de préparation avec le bureau d’études LED Engineering.Des actions d’information et de communication règlementaires et normatives sont également organisées en matière d’écoconception et d’étiquetage.


L'application LNE-Regpoly, un logiciel pour estimer la fonction d'étalonnage.

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LA MESURE ET LES RÉFÉRENCES

EN APPUI DES POLITIQUES

PUBLIQUES

Depuis sa création, le LNE met son expertise en mesures au service des

missions d’intérêt général qu’il mène pour le compte de l’État. Celles-ci sont

indispensables dans bien des domaines, pour accompagner les progrès de la

science, soutenir les entreprises dans leur recherche de compétitivité, protéger

la santé publique et l’environnement, assurer l’intégrité des transactions

commerciales.


LA MESURE ET LES RÉFÉRENCES EN APPUI DES POLITIQUES PUBLIQUES28

SYSTÈME D’UNITÉS : VERS DES INCERTITUDES TOUJOURS PLUS FAIBLESNotre système international d’unités, établi depuis 1960, s’apprête à vivre une profonde réforme qui va se traduire en 2018 par une redéfinition des unités kilogramme, ampère, kelvin et mole. Le LNE est largement impliqué dans cette évolution, à travers le réseau de la Métrologie Française :> pour l’unité électrique, l’ampère, et ses unités dérivées telles que l’ohm et le farad, le LNE parti-

cipe à la réalisation d’un nouvel étalon quantique de résistance par ses travaux sur l’effet Hall quantique dans le graphène et d’un nouvel étalon calculable de capacité visant à déterminer la constante de von Klitzing RK avec une incertitude relative de 1.10-8 ; ses compétences ont été illustrées pour le premier par un record mondial sur des tests d’universalité à mieux que 9.10-11 ;> pour l’unité de température, le kelvin, le LCM (LNE/Cnam) a développé une mesure thermodynamique permettant la mesure avec la meilleure exactitude à ce jour de la constante de Boltzmann (1.10-6) ; il est également acteur du projet InK qui procède à une

Pouvoir s’appuyer sur des mesures toujours plus pointues est indispensable pour innover, déployer des process industriels, établir des diagnostics médicaux, partir à la conquête de l’espace… Une ambition revendiquée par les chercheurs du LNE et du réseau de la Métrologie Française. Leurs travaux visent à assurer la traçabilité des mesures et à en réduire les incertitudes. Chaque année, ils progressent sur cette voie : 2015 ne déroge pas à la règle.

UNE MÉTROLOGIE PLUS EFFICACE


Vue d'ensemble de l'horloge strontium.

comparaison directe de l’EIT-90 basse température et de la température thermodynamique ;> pour l’unité de masse, le kilogramme, le LCM et le LNE-SYRTE mènent l’expérience de la balance du watt (détermination de la constante de Planck h), qui permettra de mettre en œuvre la nouvelle définition de l’unité en reliant la masse à une constante univer-selle. En 2015, le laboratoire a publié une valeur de h avec une incertitude de 3,1.10-7 ;> pour l’unité de temps, la seconde, le LNE-SYRTE développe des horloges optiques à atomes de stron-tium et de mercure. En 2014, il a finalisé la compa-raison des performances entre ses deux horloges à atomes de strontium avec de très bons résultats, à savoir une incertitude de 10-16 sur la mesure de la fréquence. Une première mondiale.

RAYONNEMENTS IONISANTS : PROTÉGER LE PATIENT, L’OPÉRATEUR ET LE CITOYENAvec les compétences du LNE-LNHB, le Réseau de la métrologie française poursuit en 2015 ses travaux pour améliorer les incertitudes des mesures de rayonnements ionisants utilisés en radiothérapie et en curiethérapie, pour mesurer la radioactivité présente dans l’environnement ou encore pour assurer la protection du personnel médical et celle des exploitants.

Le LNE est cofinanceur de la plateforme Doseo, projet initié en 2008 à la suite d’une série d’incidents de surexpositions de patients. Doseo a vocation à poursuivre l’amélioration des équipements, de leurs étalonnages et la formation des utilisateurs de ce matériel. Mise en fonctionnement en 2015, la plate-forme Doseo, implantée sur le site du CEA à Saclay, a débuté ses premières caractérisations de références sur l’accélérateur TrueBeam VARIAN et des perspectives de partenariats s’ouvrent sur 2016.

Le LNE fête ses 10 ans de pilotage de la métrologie françaiseCréé pour doter la France d’une entité forte capable de coordonner et d’optimiser les recherches menées par dix laboratoires, le Réseau national de la métrologie française (RNMF), piloté par le LNE depuis 2005, regroupe 250 chercheurs. Au cours de cette décennie, le LNE a enclenché une forte dynamique avec notamment le renforcement du RNMF dans les instances de gouvernance européennes (EURAMET) et

dans les comités internationaux ; la participation croissante (134 projets) des laboratoires du réseau aux projets des programmes de recherche européens en métrologie (EMRP et EMPIR), ainsi que la progression des publications dans des revues à comité de lecture (+ 60 %).Le Réseau sait transférer ses compétences vers les entreprises et les aider dans leurs projets d’innovation et de compétitivité.

Dans le domaine scientifique, le RNMF contribue à la préparation de la redéfinition du Système d’unités (kilogramme, kelvin, ampère) avec, en ligne de mire, la réunion de la Conférence générale des poids et mesures en 2018 ; au développement de la métrologie chimique ou encore à l’amélioration des références dans le domaine des rayonnements ionisants.

Le LNE/LNHB s'attache à améliorer la métrologie de la dose, avec le nouvel accélérateur très performant implanté sur la plateforme Doseo.

SPATIAL, POSITIONNEMENT, NAVIGATION : RÉVOLUTIONNER LA MESURE DU TEMPSEn tant que laboratoire de métrologie temps-fréquence, le LNE SYRTE développe et améliore en permanence les instrumentations de référence, horloges atomiques et optiques, qui permettent de donner la mesure du temps. En 2015, il a poursuivi ses travaux sur les horloges à atomes de strontium et a démontré les performances supérieures de ces dernières sur les horloges à césium. Dans le cadre du projet REFIMEV +, il a également achevé l’installation du réseau fibré européen permettant le transfert longue distance d’un signal de temps par fréquence optique par internet sans perturbation de trafic.Il contribue également aux activités en temps-fréquence du BIPM et aux activités en géodésie de l’International GNSS Service.

LE GRAPHÈNE, UN MATÉRIAU RÉVOLUTIONNAIRE POUR LA MÉTROLOGIE ET LE SYSTÈME INTERNATIONAL D’UNITÉSUne équipe française de chercheurs du LNE et du CNRS a démontré que le graphène, objet du prix Nobel de physique en 2010, permet de réaliser un étalon primaire de résistance électrique très précis, fondé sur l’effet Hall quantique, dans des conditions expérimentales plus pratiques que celles requises par les matériaux semi-conducteurs conventionnels.Ces résultats, publiés dans le journal Nature Nanotechnology le 7 septembre 2015, ouvrent non seulement la voie à une utilisation plus large des étalons électriques universels et très précis au profit de l’industrie et de la science, mais contribuent également à la révision des unités du Système International dont le kilogramme. Ils démontrent enfin la maturité du graphène pour une application très exigeante. Ces travaux ont bénéficié du soutien financier de l’ANR et du programme EMRP.


Vue d'artiste du réseau d'atomes de carbone qui constitue le graphène et du mouvement d'un porteur de charge sous champ magnétique. La quantification de l'énergie associée à ce mouvement est à l'origine de l'effet Hall quantique utilisé pour réaliser l'étalon de résistance électrique.


HORLOGES ET FIBRE OPTIQUE : COMPARAISON À GRANDES DISTANCES

En 2015, a eu lieu une première mondiale en matière de comparaison par fibre optique entre des horloges optiques basées en deux lieux différents : celle située à Paris au LNE-SYRTE (Observatoire de Paris) et l’autre basée à Braunschweig, chez notre homologue allemand le PTB. À 1 480 km de distance, les signaux ont été acheminés par fibre optique jusqu’à Strasbourg sans que soient dégradées les qualités métrologiques des deux équipements. Cette réussite ouvre de réelles perspectives aux industriels, dans l’avenir, en matière de raccordement direct ou de comparaison entre horloges.

Le LNE remporte deux appels à projets du FUI et de l’ANRLes deux projets de R&D collaborative présentés au Fonds Unique Interministériel (FUI) et labellisés par différents pôles de compétitivité ainsi qu’un projet Agence Nationale de la Recherche (ANR) ont été acceptés :> Le projet I AM SURE dont l’objectif est le développement de méthodes d’évaluation de la qualité des produits manufacturés par fabrication additive. Ce projet est coordonné par l’industriel BeAM et regroupe nos partenaires académiques du CETIM, du CEA-LIST et de grands industriels tels que Airbus Group, DCNS, Thales, CETIM, List, BeAM, Poly-Shape, VLM, AFPR.> Le projet SAXsize dont l’objectif est le développement d'un équipement innovant et à bas coût pour la mesure de taille de nanoparticules par deux techniques combinées, diffusion de la lumière et diffusion de rayons X aux petits angles. Ce projet, coordonné par la société Xenocs, fait intervenir également trois autres PME (Pyxalis, Nanomakers, Cordouan), ainsi que les laboratoires de recherche de l’INRIA et du CEA.> Le projet MIP-WQT, coordonné par l’ESPCI, vise à développer des polymères à empreintes moléculaires (MIP) et à les intégrer comme élément central d’une stratégie innovante, intégrée et complémentaire d’approches analytiques et bioanalytiques, permettant un suivi efficace de micropolluants (pesticides et résidus de médicaments) à l’état d'ultratraces dans les eaux. Il fait intervenir le BRGM, Eau de Paris ainsi que deux industriels Hocer et WatchFrog.

Le cœur de l'horloge avec, au centre, la fluorescence d'un nuage d'atomes ultra-froids sous l'action des faisceaux laser de piégeage bleus.


MÉTROLOGIE LÉGALE : GARANTIR L’IMPARTIALITÉ ET LA TRANSPARENCEProtéger les consommateurs, garantir la loyauté des échanges, veiller à la bonne application des règles… sont des enjeux intrinsèques à la métrologie légale. Le LNE est l’un des cinq premiers organismes européens notifiés pour l’application des directives dans ce domaine.

SÉCURITE ROUTIÈRE : FAVORISER LA VIGILANCE En 2015, le LNE a certifié deux nouveaux types de cinémomètres : les cinémomètres double-sens et les cinémomètres dits radars-chantiers. Par ce biais, le LNE contribue à la mise en œuvre de la politique de l’État en matière de sécurité routière face à la situation préoccupante observée en 2015 concernant l’accroissement du nombre de victimes de la route en France.

CERTIFIER LA FIABILITÉ DES PRODUITS ET SYSTÈMES Afin de prouver leur conformité aux exigences de la directive européenne MID (Measuring Instruments Directive) ou aux réglementations nationales, les fabricants, réparateurs et installateurs d’instru-ments de mesure font appel au LNE. Ils peuvent se voir délivrer une certification établie sur l’évaluation des performances de leurs instruments, ainsi que sur celle de leur système qualité mis en place pour


le contrôle de leurs instruments. Une obligation réglementaire que les professionnels complètent de plus en plus par une certification volontaire de type ISO 14001 (performances environnementales), OSHAS 18001 (protection du personnel), ISO 50001 (management énergétique) et depuis 2015 l’ISO 27001 (sécurité des systèmes d’information).

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE : COMPTEURS INTELLIGENTSEn 2015, le LNE a certifié la dernière génération des compteurs Linky qui seront installés dans tous les foyers français à compter de début 2016. Cette certi-fication comportait notamment des essais d’exacti-tude destinés à s’assurer des performances métro-logiques de ces compteurs. Ces performances ont été validées aussi bien en termes de consommation d’électricité que de production, de façon à tenir compte du fort développement du nombre d’abonnés (particuliers ou entreprises) produisant de l’énergie électrique issue de sources renouvelables (panneaux photovoltaïques, éoliennes…).Dans le cadre de l’application de la directive 2012/27 UE relative à l’efficacité énergétique, les États membres doivent inciter à l’utilisation de moyens de mesure pour la répartition des frais de chauffage (compteurs d’énergie thermique). Dans ce cadre, le LNE certifie ces instruments de mesure et le système qualité mis en place par les installa-teurs. Il accompagne ainsi l’État dans sa politique de réduction de la facture énergétique.

Réglage du PMU (Phaseur Measurement Unit) de référence - projet européen Euramet Smartgrids.

Objectif : remplacer

90 % des anciens compteurs dans 35 millions de foyers d’ici 2021.

La pose des compteurs communicants Linky a commencé le 1er décembre 2015 sur la France entière.

Petit-déjeuner sur la refonte des directives MID et IPFNA Le 20 avril 2016, les directives 2009/23/CE (IPFNA : instruments de pesage à fonctionnement non automatique) et 2004/22/CE (MID : Measuring Instrument Directive) sont abrogées. Dès lors, les États membres doivent appliquer respectivement les directives 2014/31/EU et 2014/32/EU. En décembre 2015, le LNE a invité les entreprises

concernées par ces deux directives à un petit-déjeuner au cours duquel ont été présentées les nouvelles dispositions introduites par la refonte de ces deux textes dans le cadre de la révision de la nouvelle approche. Start-up, PME et grosses entreprises ont pu se préparer aux évolutions réglementaires en métrologie légale. Un webinar reprenant

l’ensemble des points abordés est accessible depuis la plateforme webinars ainsi qu’une FAQ destinée aux questions des industriels sur la gestion de la transition de leur certificat.


BIOLOGIE MÉDICALE : ÉVALUER ET AMÉLIORER LA QUALITÉ ET LA COMPARABILITÉ DES ANALYSES60 à 70 % des décisions médicales s’appuient sur les résultats d’un test de diagnostic in vitro. Assurer la fiabilité des analyses médicales représente un enjeu majeur pour identifier les patients souffrant d’une pathologie donnée et choisir le traitement le plus adapté. Pour cette raison, la réforme de la biologie médicale rend désormais obligatoire l’accréditation de tous les laboratoires de biologie médicale selon la norme ISO 15189. Cette norme impose notamment

SANTÉ PUBLIQUE : INNOVER POUR UNE MEILLEURE PRÉVENTIONL’industrie médicale connaît, depuis plusieurs années, une évolution à la fois réglementaire et technique. Face à l’accroissement des normes, ISO notamment, et des risques sanitaires, le LNE se mobilise pour accompagner les acteurs du secteur vers des analyses de plus en plus pointues en termes de traçabilité métrologique, de caractérisation de nanomatériaux et de qualité de l’air intérieur.

L’apport de la métrologie est essentiel pour évaluer et améliorer la fiabilité et la comparabilité

des analyses de biologie médicale.”Vincent DELATOUR, Expert biomédical.


d’établir la traçabilité métrologique des résultats au système international d’unités et de participer à des contrôles externes de qualité. Plus récemment, le décret n°2016-46 du 26 janvier 2016 relatif à la biologie médicale stipule que la détermination des valeurs cibles associées aux échantillons de contrôle de qualité doit être réalisée ponctuellement par une méthode de référence lorsqu’elle existe.En raison du faible nombre de laboratoires de métro-logie développant des méthodes de référence et du faible nombre de biomarqueurs pour lesquels ces méthodes existent, le LNE développe depuis plusieurs années des méthodes de référence et des matériaux de référence certifiés (MRC) avec pour objectif d’évaluer et d’améliorer la comparabilité et la qualité des analyses de biologie médicale. Les méthodes de référence mises au point pour le dosage du glucose (dépistage du diabète), de la créati-nine (diagnostic et suivi de l’insuffisance rénale), du cholestérol total, des triglycérides, du cholestérol-HDL, du cholestérol-LDL (évaluation du risque de développer des maladies cardiovasculaires) ont été utilisées pour certifier un MRC qui a servi à évaluer la justesse des méthodes habituellement utilisées dans

les laboratoires de biologie médicale.Dans le cadre du projet européen BioSITrace démarré en 2013, le LNE développe des méthodes d’analyse avancée de lipoprotéines pour améliorer le diagnostic et le suivi des maladies cardiovasculaires. Les recherches visant à améliorer le dosage des biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer ont débuté en 2014, en collaboration avec le CHU de Montpellier. L’enjeu de ce projet : mettre à la disposition des cliniciens des méthodes permettant un dépis-tage précoce de la maladie. Des méthodes de dosage des peptides bêta-amyloïdes et de la protéine tau ont été mises au point. Ces travaux seront poursuivis dans le cadre du projet Européen « NeuroMet » qui débutera en juin 2016. Le premier étalon primaire pour le dosage de l’hepcidine a également été produit et caractérisé en collaboration avec le BIPM (Bureau International des Poids et Mesures).

60 à 70 % des décisions médicales s’appuient sur les résultats d’un test de diagnostic in vitro

Implication en normalisation : vers une nouvelle norme ISO pour les implants mammaires en gel de siliconeLes implants mammaires en gel de silicone, censés durer 10 ans, rompent en moyenne après 7,6 années. Le LNE, seul laboratoire en France disposant d’une expérience et d’un savoir-faire de plus de 15 ans dans le domaine des essais sur ces produits, a décidé de travailler en

partenariat avec des fabricants internationaux d’implants mammaires et de gels de silicone. Ces travaux visent à évaluer la pertinence et la cohérence des exigences actuelles avec les implants sur le marché, et à proposer de nouvelles méthodes d’essais qui seront proposées pour intégration dans la norme ISO en cours de révision. L’objectif final étant l’amélioration continue des protocoles d’essais en termes de sécurité et de performances des futurs implants. Le LNE aborde, cette année, la troisième phase du projet engagé en

2013, consistant en des essais qui permettront de valider les protocoles expérimentaux sur un grand nombre d’échantillons et de mesurer les performances des implants. Ces protocoles seront ensuite intégrés dans la future norme. Les tests seront conduits sur différents implants du marché, parmi lesquels les produits de ses partenaires. Ces derniers bénéficient donc en amont de la possibilité d’intégrer, dans la conception de leurs futurs implants, les exigences de la nouvelle version de la norme ISO attendue en octobre 2016.

Les outils métrologiques nécessaires à la surveil-lance de la qualité de l'air intérieur sont développés par le LNE.


NANOMATÉRIAUX : ENCADRER UN DÉVELOPPEMENT FULGURANTFace à l’utilisation croissante de nanomatériaux par les industriels dans le domaine des cosmétiques, des emballages, des textiles, de l’automobile…, les pouvoirs publics se mobilisent pour maîtriser les risques et définir des règles encadrant leur utilisa-tion. La France est en avance sur ce terrain en rendant obligatoire dès 2013 une déclaration d’utili-sation pour laquelle le LNE a apporté son expertise métrologique. Au-delà de la participation du Laboratoire dans les projets phares de la Commission Européenne (NANoREG et NanoDefine) sur le développement de protocoles harmonisés pour la caractérisation des nanomatériaux, le LNE s’implique dans plusieurs nouvelles études visant à évaluer la toxicité des nanomatériaux (Release_NanoTox & NanoTox’In). Les additifs nano utilisés dans les peintures ou les compo-sites polymères sont particulièrement ciblés. L’inter-vention du LNE concerne les phases de prélèvement et de caractérisation de ces substances, en amont de

la réalisation des études de toxicité. Les protocoles de référence développés ces dernières années y sont mis en œuvre afin de suivre les préconisations du rapport technique ISO 13014 spécifiant les caracté-ristiques des nanomatériaux à caractériser de façon systématique. Les toxicologues peuvent ainsi bénéfi-cier de données exhaustives, fiables et représenta-tives sur les substances qu’ils évaluent. La méthodologie mise en œuvre à cette occasion pour prélever les nanoparticules en phase aérosol avant leur caractérisation par technique de micro-scopie fait d’ailleurs l’objet d’un transfert en norma-lisation avec le lancement en 2015 d’un NWIP (New Work Item Proposal ou nouvelle proposition de sujet de travail) au niveau de l’ISO/TC 229 Nanotechnolo-gies. Le LNE porte ce sujet issu des résultats obtenus dans le cadre d’un projet VAMAS sur la caractérisation de nanoparticules en suspension dans l'air entre 2011 et 2013. Il permettra de disposer d’ici 2018 d’un document international fournissant une méthodologie validée et harmonisée pour prélever des nanoparticules présentes en phase aérosol et fiabiliser ainsi cette étape clé dans le processus de mesure.Le devenir des nanomatériaux dans l’environne-ment est également une problématique sur

Plateforme Mona pour la métrologie des aérosols. Ce banc permet d'aérosoliser des nanopoudres et de les caractériser en continu en taille et en nombre grâce à un SMPS (Size Mobility Particle Scanning).


laquelle le LNE se penche avec des travaux en cours portant sur le développement d’une méthode de référence pour la quantification métrologique des substances à l’état nanoparticulaire dans l’eau. Le Laboratoire s’appuie pour cela sur un système de fractionnement par couplage flux-force hydrau-lique (FFF), couplé à la diffusion statique de la lumière (MALS), acquis en 2015 par le biais d’un financement du DIM Analytics (labellisé par la région Île-de-France).

AIR INTÉRIEUR : UNE PROBLÉMATIQUE DE SANTÉ PUBLIQUEDepuis plusieurs années, une attention croissante est portée à la qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments. De nombreuses campagnes de mesure dans les environnements intérieurs sont régulière-ment réalisées, notamment dans les logements, les établissements recevant du public dont les écoles ou les crèches, mais aussi dans des lieux atypiques comme les piscines, les gymnases… L’objectif : évaluer la qualité de l’air intérieur et identifier les différentes sources de polluants. Ces campagnes consistent à effectuer des prélèvements en air intérieur et à les faire analyser ultérieurement par des laboratoires. Pour aider ces laboratoires à garantir la pertinence de leurs analyses, le LNE développe des matériaux de référence certifiés (MRC) permettant d’étalonner et de contrôler leurs appareils. Dans ce cadre, les laboratoires d’analyse peuvent disposer de MRC gazeux en bouteille pour les composés tels que le monoxyde de carbone (CO), le dioxyde de carbone (CO2) ou sur cartouche absorbante pour le benzène, le toluène, l’éthylbenzène, les xylènes et le formaldéhyde.

L’entreprise n’échappe pas à ces problématiques de qualité de l’air. Une plateforme alliant différents types de techniques analytiques pour la mesure des particules dans les aérosols a été développée et proposée aux industriels, agences gouvernemen-tales et laboratoires. En 2015, plusieurs industriels ont confié au LNE la mesure de l’efficacité de systèmes de filtration et de prélèvement utilisés en air ambiant et des prestations sur site pour évaluer la qualité de l’air sur les lieux de travail. Dans ce cadre, le LNE a élargi ses compétences en dévelop-pant des stratégies d’échantillonnage des particules et des protocoles de mesure des particules sur un large spectre allant de quelques nanomètres à quelques dizaines de µm.

Compte-tenu des enjeux climatiques et sanitaires, les mesures de la qualité de l’air doivent

être traçables au système international pour permettre leurs comparabilités spatio-temporelles.”Tatiana MACÉ, Ingénieur Métrologie Gaz et aérosols.

Qualité de l’air : projet européen « Biogas »Le projet EMRP JRP-ENG54 « Metrology for biogas » a pour objectifs le développement et la validation de méthodes pour la détermination d’impuretés et de particules, l’échantillonnage et la mesure des pouvoirs calorifiques de biogaz et de biométhane. Il a débuté en juin 2014 pour une durée de trois ans et le VSL (Pays-Bas) en est le coordinateur. Le LCM assure le pilotage du lot de tâches n°4 relatif aux propriétés physiques de biogaz et participe aux lots de tâches n°3 (détermination de particules du biogaz), n°5 (échantillonnage) et aux lots de tâches « Management » et « Impact ».


SURVEILLANCE DE L’EAU POTABLELa mesure de conductivité électrolytique est une méthode extrêmement répandue et utile, tout parti-culièrement dans les applications de contrôle de la qualité de l’eau : elle contribue à l’évaluation de la pureté de l’eau pour les industries pharmaceutiques

ou pour certains industriels comme les fabricants de semi-conducteurs ; cette méthode joue également un rôle déterminant dans le contrôle de la qualité de l’eau potable et dans le contrôle de l’eau utilisée dans l’industrie alimentaire et cosmétique, jusqu’à la surveillance de la pollution environnementale. L’année 2015 a été consacrée au développement de plusieurs bancs pour les mesures de conductivité électrolytique : un banc primaire ayant pour objectif de caractériser les matériaux de référence primaire et d’assurer une chaîne de traçabilité nationale lors des étalonnages des conductimètres, un banc secon-daire destiné à l’étalonnage des conductimètres de laboratoire ou de terrain : depuis 2012, le LNE est le seul laboratoire en France à être accrédité par le Cofrac pour ce type d’étalonnage.Pour répondre à des besoins encore plus pointus, un deuxième banc secondaire est en cours de validation. L’objectif visé est de mesurer des valeurs de conduc-tivité inférieures à 50 µS/m avec une incertitude élargie relative de 2 %. L’enjeu industriel dans ce domaine de mesure revêt une grande importance, notamment pour l’industrie pharmaceutique.

En même temps que la société progresse, elle engendre de nouveaux risques pour l’environnement. Impliqué dans des projets de recherche européens ou encore par ses missions de surveillance de ces éléments et ses nouveaux moyens techniques, le LNE soutient les politiques publiques dans la protection de l’environnement.

LA MESURE, POUR SERVIR LES POLITIQUES ÉCOLOGIQUES

Équipement GSMS2 utilisé pour la recherche de molécules organiques présentes dans l'environnement.


CERTIFICATION DES SITES ET SOLS POLLUÉSCinq ans après la création de cette certification par le LNE, sept entreprises rejoignent les 37 déjà certifiées, confirmant ainsi la montée en puissance de cette certification et sa capacité à répondre aux besoins des acteurs du secteur. Son référentiel couvre les trois étapes d’une réhabilitation : études, assistance et contrôle des travaux, ingénierie des travaux, réalisa-tion des travaux. Il est actuellement en cours de révision pour y intégrer les retours d’expérience. Le 3 décembre 2015, le certificat LNE Sites et sols pollués a été remis à ces sept nouveaux prestataires à l’issue de la conférence sur cette certification de services, en présence d’un représentant du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (MEDDE).Une boîte à outils est dorénavant disponible sur le site du LNE (http://www.lne.fr/certificationssp) avec une plaquette explicative, un Guide du donneur d’ordre pour la certification des prestataires, ainsi que la liste à jour des prestataires certifiés pour les trois domaines.

INCINÉRATION DE NANOMATÉRIAUX ET DÉGAGEMENTS DE PARTICULES : PROJET INNANODEPLe projet INNANODEP « INcinérat ion de NANOmatériaux et DÉgagement de Particules », projet de recherche appliquée bénéficiant d’une aide de l’ADEME et coordonné par le LNE, s’est clôturé début 2015. Il a associé les industriels tels que PlasticsEurope, Arkema et Axson, ainsi que des centres de recherche d’Armines (École des Mines d’Alès et École des Mines de Paris) et le LNE autour d’une thématique sur l’incinération des nanocomposites. Ce projet a contribué à une meilleure compréhension du devenir des nano-objets dans un scénario de traitement de déchets par incinération. Les objectifs à terme étant d’aboutir à la mise en œuvre de règles visant la gestion des déchets et d’optimiser les formulations des nano-produits afin de minimiser les risques pour l’environnement et la santé des consommateurs.

Remise de la première déclaration de vérification ETV (Environmental Technology Verification) françaiseLe LNE est le coordonnateur du dispositif français reconnu aux plans national et européen. La procédure ETV concerne sept familles d’écotechnologies : surveillance et traitement de l’eau, matériaux, déchets et ressources, nouvelles technologies de production de l’énergie, technologies environnementales dans l’agriculture, process et productions vertueuses – technologies cœur de process, technologies génériques, surveillance du sol et des nappes phréatiques –, réhabilitation des sites et sols

pollués, surveillance et traitement de l’air. En 2015, deux déclarations de vérification ETV ont été remises aux sociétés Base et Blue Industrie and Science, en marge de la COP21, pendant la Galerie des solutions. Rappelons que le dispositif ETV a vocation à faciliter la commercialisation des écotechnologies innovantes en Europe, et en particulier pour les PME et les start-up. Il donne aux fabricants et vendeurs d’écotechnologies innovantes les moyens de garantir à leurs acheteurs que

les allégations de performances qu’ils revendiquent pour leurs produits sont pertinentes et ont été vérifiées par un organisme de vérification indépendant. Le second fait marquant ETV est la création par le LNE d’un blog destiné à informer les entreprises sur le dispositif ETV et à fournir les dernières actualités du domaine.

Un dispositif national de raccordement métrologique de la surveillance de la qualité de l'eau devrait être à terme constitué.


EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE : SOUTENIR LES INITIATIVESDans un contexte économique mondial difficile, l’effi-cacité énergétique est devenue un enjeu majeur. Dans le cadre d’une directive européenne publiée en 2013, les entreprises de plus de 250 salariés (ou dont le chiffre d’affaires excède 50 millions d’euros ou dont le total du bilan annuel dépasse 43 millions d’euros) doivent avoir fait réaliser un audit énergé-tique par un auditeur qualifié d'un organisme accré-dité. Cet audit devait intervenir avant le 5 décembre 2015, puis une fois tous les quatre ans. Les 5 000 entreprises françaises potentiellement concernées ont vu la date butoir repoussée à juin 2016, dans le but de laisser un peu plus de temps aux industriels pour se mettre en conformité. Le LNE a mis en place une qualification des prestataires d’audit en s’appuyant sur un référentiel interne basé sur la réglementation et les normes en vigueur. Une dizaine de prestataires ont déjà sollicité ces qualifications. 2015 a permis de développer d’autres prestations qui contribuent à l’amélioration de l’efficacité énergé-

tique. C’est le cas notamment de l’assistance métro-logique pour améliorer les processus de production énergivore, ou encore dans le domaine de l’éclai-rage, pour aider les industriels à optimiser cet important poste de coût.

THERMOGRAPHIE : SOUTENIR LES POLITIQUES ENVIRONNEMENTALES ET LA RÉNOVATION DE L’HABITATLe LNE réalise des opérations de thermographie aérienne et terrestre sur les territoires des collecti-vités, en vue d’identifier les déperditions énergé-tiques en toiture et en façade des bâtiments. Il accompagne ainsi les élus de ces territoires dans la mise en œuvre de leurs actions, contribuant à répondre aux enjeux environnementaux (loi de transition énergétique 2015, plans climat-air-énergie territoriaux PCAET, territoires à énergie positive pour la croissance verte TEP-CV…), socié-

Face aux enjeux de développement durable, les industries alimentaires, cosmétiques, BTP ou des biens de consommation doivent évaluer les risques de leur activité et les contrôler. Développement durable, efficacité énergétique, transition énergétique sont désormais des concepts clés dans le monde industriel.

LA MESURE, SUPPORT DES POLITIQUES ÉNERGÉTIQUES


taux (réduction de la facture énergétique, améliora-tion de l’habitat, repérage des situations de mal logement ou de précarité énergétique…), et de développement économique (engagement de travaux, créations d’emplois non délocalisables, dynamisme territorial). En 2015, le LNE a engagé des thermographies aériennes sur le territoire des agglomérations de Poitiers, Saint-Étienne, Maremne Adour Côte-Sud et Picardie Verte, représentant près de 2 200 km² et plus de 600 000 habitants. Plus spécifiquement, l’enregistrement infrarouge permet aussi de détecter les zones de combustion des terrils, de cartographier les réseaux de chaleur urbains des collectivités et de repérer d’éventuelles anomalies (fuites du réseau, altérations de calorifugeage…). Cette application peut être complétée par une prestation d’identification des défauts des réseaux de chaleur par voie terrestre.Enfin, le LNE a terminé en 2015 les prestations de thermographie des façades sur la communauté de communes de l’Arpajonnais et sur les communes rurales de l’agglomération de Valence.

PERFORMANCE ENERGÉTIQUE DU GAZ : RELEVER LE DÉFI DE LA PRÉCISIONDans le cadre de la loi de transition énergétique, mesurer au plus près l’efficacité énergétique du gaz est devenu un enjeu économique majeur. Le volume important des transactions et la diversité des prove-nances (Russie, Norvège, Algérie, Nigeria…) exigent de disposer d’un moyen de mesure du pouvoir calorifique supérieur (PCS) du gaz naturel plus précis et plus fiable. Un article publié par le LNE fin 2015 dans Metrologia a conclu l’ensemble du travail réalisé sur les mesures de pouvoir calorifique supérieur du méthane (composant majoritaire du gaz naturel). Cet article expose pour la première fois le calcul d’incer-titude réalisé en accord avec le GUM.Le PCS du gaz naturel est actuellement évalué par méthode indirecte par les gaziers en déterminant la concentration de ses 11 principaux constituants, selon la norme ISO 6976 révisée suite à l’interven-tion française et qui sera publiée en 2016. Ces travaux ont permis de développer des moyens métrologiques parmi les plus avancés en Europe pour la mesure du pouvoir calorifique de composés gazeux combustibles. L’industrie gazière dispose dès lors d’un moyen d’étalonner son parc calorimétrique

au travers de mélanges certifiés en énergie par le LNE. Des contacts ont été engagés en 2015 ouvrant des perspectives sur 2016 pour des mesures de contenu énergétique de mélange de gaz naturel.Dans le cadre du programme de métrologie européen EMPIR, le LNE s’engage via le projet ENG54, à relever un nouveau défi : mesurer les PCS des biogaz et du biométhane en sortie d’usine de production et de méthanisation. L’enjeu étant de maîtriser, dès la source, les performances énergé-tiques de ces gaz d’origine renouvelable.

DURÉE DE VIE DES PRODUITS DANS LE CADRE DE LA LOI DE TRANSITION ÉNERGÉTIQUEL’allongement de la durée de vie des produits de consommation est l'un des sept piliers de l’économie circulaire telle que définie par l’ADEME.2015 a été marquée par deux événements majeurs sur la thématique de l’économie circulaire. En Europe, le paquet sur l'économie circulaire a été présenté en décembre 2015, celui-ci met en avant la durabilité des produits. En France, la loi de transi-tion énergétique, votée en août 2015, prévoit de lutter contre l’obsolescence programmée des produits manufacturés, notamment grâce à l’information des consommateurs.Dans ce contexte, Le LNE a été sollicité pour accom-pagner le MEDDE dans le lancement et le suivi d’une expérimentation sur l’affichage de la durée de vie des produits. Les travaux se dérouleront sur l’année 2016. En parallèle de ces travaux sur les produits de consommation manufacturés, le LNE propose un accompagnement aux industriels pour concevoir des dispositifs/produits plus fiables, intégrant la problé-matique de durée de vie dans sa globalité.

L’allongement de la durée de vie des produits devient un enjeu majeur pour les industriels. Il concerne

toutes les étapes du cycle de vie.”Emmanuelle FONT, Coordinateur R&D en matériaux.

Avec ce calorimètre, les gaziers peuvent contrôler le contenu énergétique de leur produit avec une précision inégalée.

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L’ANNÉE 2015

Depuis plusieurs années, le LNE oriente son organisation et son activité

recherche, et développe de nouvelles prestations autour des « mesures et références » pour accompagner les

industriels. Ce positionnement s’inscrit tout naturellement dans le plan Industrie

du futur et ses neuf solutions pour les grands marchés d’avenir, qui nécessitera le développement de mesures traçables,

de caractérisation et de référentiels.


L'ANNÉE 201544

RECHERCHE - TRANSFERTLa recherche en métrologie, le plus gros volet de l’activité de recherche, s’est traduite par une parti-cipation de l’ensemble des membres du Réseau National de la Métrologie Française, piloté par le LNE, à 134 projets. Ces projets se répartissent en Joint Research Programs (JRP) du programme de recherche européen en métrologie (EMRP) pour plus de la moitié d’entre eux (75) et en d’autres études (60). Le périmètre couvert par ces JRP est très vaste : de l’industrie à l’environnement en passant par la santé, sans oublier le système international d’unités.Le laboratoire s’est également préparé à déposer ses premiers projets dans le cadre du programme de recherche et d’innovation Horizon 2020, le successeur du 7e PCRD pour les sept prochaines années de recherche 2014-2020.Le nouveau programme de recherche européen – EMPIR successeur de l’EMRP pour la période 2014-2020 – a été lancé en 2014. Il présente l’avan-tage d’intégrer dans son périmètre les études et recherches en amont de l’élaboration des documents

normatifs et s’ouvre à de nouveaux participants comme les laboratoires industriels et universitaires. Les premiers appels à projets de l’EMPIR ont été clôturés durant l’été 2014.

ESSAIS ET ASSISTANCE TECHNIQUEL’activité liée aux essais et à l’assistance technique a connu en 2015 des événements marquants avec la réalisation de prestations sur des projets phares tels que les compteurs intelligents ou les objets connectés, dans le secteur industriel et particuliè-rement dans le domaine médical. Les autres faits marquants concernent la hausse des prestations réalisées pour le compte d’industriels du secteur de l’énergie concernés par la directive Radio (RTTE), de fabricants de dispositifs médicaux et de clients du secteur de la consommation.L’accord conclu avec Heraklès, le laboratoire d’essais au feu de Safran, consiste en une mise en commun des moyens d’essais des deux labora-

UNE EXPERTISE ET UN SAVOIR-FAIRE AU SERVICE DE L’INDUSTRIEFort de son siècle d’existence, le LNE se veut un laboratoire d’excellence scientifique au service des acteurs industriels français, européens et mondiaux. Essais, assistance technique, certification, recherche... offrent un socle sur lequel s'appuient les industriels.


toires pour une meilleure réactivité aux demandes des clients et en un partenariat R&D sur des projets dans le domaine du feu et dans le domaine des composites en particulier. Par ailleurs, dans le cadre de l’appel d’offres du SQUALPI émis à l’été 2015 pour la prochaine période de trois ans, le LNE a remporté près d’une vingtaine de lots, essen-tiellement dans le domaine de la sécurité du consommateur. L’expertise du LNE dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments, de la migration alimentaire et des emballages demeure un point d’intérêt fort chez les médias nationaux, radios ou télévisions. En 2015, cinq reportages ont été réalisés par France 5, France 4 et France Inter dans nos laboratoires.

MÉTROLOGIE ET ÉTALONNAGES : UN RAYONNEMENT INTERNATIONAL CONFIRMÉSigné lors de la réunion des directeurs des labora-toires nationaux de métrologie (BIPM, octobre 2015), l’accord avec le KIM-LIPI d’Indonésie renforce la coopération scientifique entre le KIM-LIPI et le LNE : il favorise leur coopération scientifique et commer-ciale et porte particulièrement sur la formation et l’accompagnement au développement avec la mise à disposition d’experts du LNE et le soutien de laboratoires du RNMF.Au plan international, le LNE dispose déjà de contrats d’étalonnage avec la Tunisie, le Maroc, l’Égypte, l’Arabie Saoudite, et poursuit son dévelop-pement à l’international en concluant, en 2015, un contrat avec son client algérien, SONATRACH, pour des prestations d’étalonnages.Après une collaboration engagée à partir de 2014 avec l’ASECNA (Agence pour la sécurité de la naviga-tion aérienne en Afrique et à Madagascar), le LNE accompagne à partir de 2015 cette agence, qui détient un laboratoire de contrôle d’instruments de navigation aérienne, dans le développement de compétences en métrologie.Le LNE renforce son rôle de laboratoire national de métrologie avec le développement à l’international des laboratoires régionaux : vente de références, expertise auprès des industriels, formation, assis-tance technique.Le LNE poursuit son développement en métrologie en élargissant son offre de services et en dévelop-pant des partenariats.

CONSEIL ET ASSISTANCE AUX INDUSTRIES INNOVANTESPlusieurs projets innovants ont été livrés en 2015 ; à titre d’exemple, pour notre client DGA-Techniques Aéronautiques :> Le projet MARCEL a consisté à développer et à fabriquer un système permettant de réaliser une cartographie des dangers des rayonnements électromagnétiques en 3D d’un véhicule, d’un char, d’un avion… équipé d’antenne radio ou de matériel de guerre électronique (brouilleur…).

Le LNE très impliqué au Congrès international de métrologie 2015Le LNE, membre du bureau du Collège français de métrologie (CFM) et co-organisateur du Congrès international de métrologie, a répondu présent au CIM2015, du 21 au 24 septembre 2015, au Parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris. Organisé tous les deux ans, le Congrès se veut un carrefour d’échanges entre industriels et scientifiques. Cette année, il a réuni plus de 810 participants et exposants venus de 42 pays différents. Le LNE, pilote de la métrologie française, s'est impliqué dans 29 conférences. Au cours de cette 17e édition, les chercheurs et experts du LNE ont participé aux nombreuses thématiques dont les incertitudes de mesure, la santé, l’énergie, l’environnement mais aussi la nanométrologie, les mesures de températures et propriétés thermiques. Lors de son discours d’ouverture, Lydie Evrard, déléguée interministérielle aux Normes, a rappelé l’importance en métrologie du LNE et des laboratoires du réseau national de la métrologie française, tant au niveau national qu’international. Ce rendez-vous a également été l’occasion pour de nombreux participants de visiter les laboratoires du LNE-SYRTE et du LNE-Trappes photonique.

Four à lampes du banc de mesure d'émissivité directionnelle spectrale des matériaux solides à haute température, pouvant fonctionner jusqu'à 1 500 °C.

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> Le projet mannequin anthropomorphique, qui a pour but de concevoir, fabriquer et qualifier métro-logiquement un outil de mesure unique représen-

tant parfaitement le corps humain. Il permettra à la DGA d’étudier de manière appropriée les dangers d’exposition du personnel aux sources qui caractérisent les environ-nements militaires (radiocom UHF – VHF, brouilleurs, etc.). Ces deux exemples illustrent la capacité du LNE à relever des challenges et des défis industriels en mobilisant des équipes transverses pour développer des solutions innovantes. Cette stratégie de développement de projets complexes, répondant à des enjeux forts pour nos clients et valorisant les connaissances créées par nos recherches, est soutenue par la mise en place depuis début 2013 d’un pilotage transverse. Elle est en forte croissance et repré-

sente à ce jour, à l’échelle du LNE, un portefeuille de 27 projets actifs de plus de 10 millions d’euros de commandes cumulées.Les projets viennent en soutien de tous les secteurs industriels (santé, aéronautique, énergies, systèmes d’information sécurisés, défense…), et sont en adéquation avec les axes de la Nouvelle France Industrielle.

CERTIFICATIONAccompagnant les industriels dans une démarche réglementaire ou bien volontaire, l’offre de certifica-tion du LNE est reconnue dans le monde entier et couvre les produits et services autant que les systèmes de management.En 2015, l’activité Certification affiche une croissance globale de 6,9 %. Le détail est plus contrasté, avec une croissance de 12,4 % en certification médicale – grâce à un marché porteur –, une croissance de près de 11 % en certification d’instrumentation de métrologie légale liée à une conjoncture favorable – tels les compteurs intelligents Linky – et un tassement de 2,3 % en certification produits (marque NF, produits bâtiment). En 2015, le renouvellement de l’offre s’est poursuivi, en cohérence avec le portefeuille déjà développé (ISO 50001, ISO 27001…), et en ligne avec les grands enjeux stratégiques pour

Une certification pour la confiance numériqueLa norme ISO 27001 permet aux entreprises et aux administrations d’obtenir une certification qui atteste de la mise en place effective d’un système de management de la sécurité de l'information. Cette norme garantit aux parties prenantes (clients, actionnaires, partenaires, autorités de tutelle, etc.) que la sécurité des systèmes d’information a été pleinement prise en compte et que l’organisme s’est engagé dans un processus d’amélioration continue. La norme IS0 27001 définit les

tâches et actions à respecter pour qu’un processus « Plan-Do-Check-Act » ou « Roue de Deming » soit en place dans l’organisme, typiquement sous la responsabilité du RSSI (responsable de la sécurité des systèmes d’information).Cette démarche apporte l’amélioration continue de la sécurité de l’information, l’universalité et la complétude des pratiques, une approche axée sur les processus et le développement du dialogue et de la communication entre

les interlocuteurs sur les problématiques de sécurité. Retenu par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), le LNE délivre un large panel de certifications. Outre ISO 27001, citons ISO 9001, ISO 14001, OHSAS 18001, etc. Le LNE est reconnu organisme d’évaluation en phase expérimentale pour la qualification des prestataires de services dans trois domaines : la réponse aux incidents de sécurité, la détection des incidents de sécurité et la sécurité du Cloud Computing.

Sur un mannequin instrumenté avec des capteurs, le LNE mesure le champ électro- magnétique reçu par le corps humain et interprète les résultats.


l’Industrie du Futur : la participation aux certifica-tions délivrées par l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) pour la Confiance numérique, la qualification d’entreprises d’audit énergétique pour la Ville durable, la certification sites et sols pollués pour appuyer les préoccupations écologiques, le management de l’énergie (ISO 50001) pour répondre aux exigences réglementaires dans le domaine de l’efficacité énergétique.Afin d’accompagner la croissance, des actions ont été engagées et aboutiront mi-2016. Elles ont pour objectif d’industrialiser la production et d’améliorer les marges. Entre autres, le processus de planifica-tion et le système d’information associé font l’objet d’une refonte qui permettra une meilleure vision de la charge et du capacitaire, ainsi qu’une meilleure capacité d’anticipation et de suivi de réalisation.

Un accompagnement dans tous les secteursÀ l’image de la DGA, d’ERDF pour les compteurs Linky, du laboratoire de recherche russe VNIIFTRI pour la fourniture d’un résonateur acoustique, du KIM-LIPI en Indonésie pour le soutien de la montée en compétences de son laboratoire national, nos clients ont témoigné en 2015 de leur satisfaction quant à la qualité de l’assistance fournie par les équipes du LNE et des systèmes de mesure livrés. Au-delà de ces projets, les actions de conseil et d’assistance prennent également la forme de prestations intellectuelles pour accompagner industriels et institutionnels à modéliser, à comprendre les problématiques de mesurages, à développer des solutions de mesure pour la maîtrise de leurs activités industrielles ou de leurs produits finis.

21 % de croissance aux États-Unis2015 fut une année riche en développement pour la filiale nord-américaine du LNE. Sa forte croissance (+ de 21 % du chiffre d’affaires) a permis de renforcer les équipes sur la côte Est et la côte Ouest, et de mener à terme la digitalisation de ses outils : lancement d’un nouveau site internet et du premier site marchand international du LNE. Ainsi, les clients du LNE à travers le monde peuvent acheter en ligne des éprouvettes sur un site dédié en sept langues. La filiale américaine a renforcé sa synergie marketing et promotionnelle avec le LNE France, en organisant plusieurs forums clients et en participant à plusieurs salons en présence d’experts et de collaborateurs de l’hexagone. Le développement de la filiale et les challenges réglementaires croissants ont également amené le LNE et sa filiale à renforcer les qualifications de l’équipe technique américaine et travailler à l’amélioration des processus pour garantir la pérennité des accréditations LNE. La participation de la filiale à plusieurs audits et inspections durant l’année (SCC et ANSM) ont permis de démontrer le solide contrôle du LNE sur les processus entre la France et les États-Unis. Afin de soutenir son expansion sur le territoire américain via l’ouverture de nouveaux bureaux, la filiale a commencé en 2015 un plan de recrutement de collaborateurs (auditeurs notamment) en Californie du Sud et sur la côte Est. L’objectif étant de progressivement couvrir le vaste territoire nord-américain pour être au plus près des clients. Fin 2015, la filiale compte 21 collaborateurs sur deux bureaux et une présence technique dans le sud de la Californie et à Chicago.

Le LNE, dans son rôle d’organisme notifié et d’organisme de certification accrédité, se doit de préserver son impartialité. Dans ce cadre, il s’interdit de réaliser les missions de conseil qui, par leur nature, pourraient mettre en doute cette impartialité.

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UNE GESTION PRUDENTE DE NOS EMPLOISSi le niveau moyen de nos effectifs a été stable en 2015, le nombre des emplois a diminué en fin d’année par des départs non remplacés, afin d’accompagner la baisse de certaines de nos activités et d’anticiper la gestion prudente des effectifs en 2016.Pour autant, si le volume des recrutements a baissé, nous avons poursuivi les recrutements en CDI de profils expérimentés sur des emplois d’ingénieurs, de chefs de projet ou d’experts techniques. Au total, 88 collaborateurs ont rejoint le LNE en 2015 : 37 en CDI dont 11 à l’issue d’un CDD, 30 ont bénéficié d’un CDD et 21 ont signé un contrat en alternance. Le LNE a également maintenu ses ressources et capacités en matière de R&D en proportion de ses programmes de recherche.

LA POLITIQUE DE FORMATIONLe LNE poursuit sa politique d’entreprise formatrice et d’intégration des jeunes au monde du travail. Au-delà de ce rôle sociétal, cette politique vise à développer l’image « employeur » du LNE, ainsi qu’à répondre à certains besoins de recrutement ultérieurs. 76 jeunes ont ainsi été accueillis : 10 dans le cadre de CIFRE (Convention industrielle de formation par la recherche), 37 en contrats d’alternance (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation) dans des domaines variés (essais, étalonnage, informatique, secrétariat, vente et marketing…) et 29 dans le cadre de stages d’études conventionnés allant de bac + 2 à master 2.

Les compétences dans les domaines techniques, réglementaires, managériaux, de la qualité et de la sécurité se renforcent : 73 % des salariés du LNE ont bénéficié d’au moins une action de formation représentant 10 000 heures de formation et 3,34 % de la masse salariale. Ces formations concernent majoritairement le maintien et le développement des compétences techniques dans tous les domaines d’expertise, la sensibilisation à la sécurité, la gestion de projet et les pratiques managériales. Le LNE a poursuivi le déploiement de son parcours de compétences managériales : engagé en 2014, celui-ci s’est enrichi en 2015 de modules sur la sensibilisation aux risques psychosociaux et sur le droit social.Plusieurs collaborateurs sont chaque année accompagnés dans des dispositifs de qualification et d’accréditation, VAE, bilan de compétences ou participent et interviennent lors de différentes manifestations scientifiques nationales et internationales.

LES OUTILS ET DISPOSITIFS En 2015, la mise en place de nouveaux dispositifs de gestion des ressources humaines s’est poursuivie. Au-delà des collaborateurs commerciaux qui en bénéficient déjà, le système de rémunération des directeurs et managers opérationnels de 1er niveau a évolué avec la mise en place d’un dispositif de prime variable basé sur l’atteinte d’objectifs annuels et individuels.Une démarche d’identification et de reconnaissance des talents et compétences s’est engagée dans le cadre du dispositif de Gestion Prévisionnelle des Emplois et Carrières.Le LNE s’est également doté, au terme de négocia-tions avec les partenaires sociaux, d’un dispositif de télétravail permettant de mieux concilier vie profes-sionnelle et vie personnelle, tout en favorisant la per-formance sur les activités réalisables en télétravail.Déjà reconnu en 2014, le LNE est de nouveau retenu dans le classement 2015 du magazine Capital des « meilleurs employeurs français » dans le secteur de la « recherche publique ». Ce classement de quelques 2 000 entreprises est réalisé à partir d’enquêtes menées sur un panel d’internautes appartenant à l’entreprise concernée ou à son secteur d’activité, et basé sur la qualité des politiques menées en matière de ressources humaines.

RESSOURCES HUMAINES : UNE GESTION ORIENTÉE «BESOINS CLIENTS»Engagée en 2012, la politique de gestion des ressources humaines a pour priorités l’évolution de nos métiers et le renforcement de nos compétences internes afin de répondre aux besoins nouveaux de nos clients et aux enjeux de notre stratégie de développement.


La perte du domaine public s’est largement creusée en 2015, sous l’effet de l’érosion de la

subvention et d’une chute importante des contrats publics, notamment d’origine européenne, le nouveau programme EMPIR finançant moins les laboratoires de métrologie que le précédent programme EMRP. Le domaine marchand dégage également une perte en 2015. Ce résultat décevant résulte du retournement de plusieurs marchés, notamment dans le secteur des essais, de quelques difficultés de production et de charges non récur-rentes liées à la fermeture de deux entités.Le chiffre d’affaires des prestations marchandes affiche une croissance modeste de 2 %, inférieure à

celle de l’année passée (+ 3,8 %). Cette évolution est contrastée selon les métiers du LNE. La certifica-tion demeure le principal moteur de croissance avec une progression de 5,9 %. Cette dynamique est parti-culièrement vive dans le secteur des dispositifs médicaux avec le G-MED. L'activité fabrication pour vente (bancs) est également en très forte progres-sion par rapport à 2014 (+ 0,7 M€), avec notamment la réalisation de plusieurs bancs pour la DGA. Les étalonnages (- 1,8 %) et surtout l’activité essais et assistance technique (- 7,2 %) affichent un repli. Les charges du LNE progressent en 2015 de 3,9 %, soit + 3,3 M€, et sont au niveau du budget. Cette évolution résulte pour moitié d’une croissance de la masse salariale de 1,7 M€ (+ 3,5 %) et pour l’autre moitié d’une augmentation des frais de fonctionne-ment de 1,5 M€, qui atteignent les 25 M€. Les coûts de sous-traitance pour les audits et essais liés à la certification progressent, tout comme la logistique et la maintenance des équipements.Dans le domaine public, les charges sont en légère baisse, pour la troisième année consécutive. Pour s’adapter à la réduction des financements publics, les études en métrologie ont donc diminué de 0,2 M€ en 2015, soit une baisse de 0,9 M€ en deux ans. En dehors de la métrologie, la R&D du LNE se maintient à un bon niveau par rapport aux deux années précédentes. Ce poste est maintenant maîtrisé grâce à une politique visant à une plus grande sélectivité au regard des projets autofinancés.

RÉSULTATS FINANCIERS Le résultat comptable du Laboratoire s'est traduit par un déficit de 3 291 k€ en 2015. Cette perte est plus importante que celle de l’an dernier, les deux domaines marchand et public étant en déficit.

Évolution des produits d'exploitation (en M€) Évolution de l'excédent brut d'exploitation (en M€)

En qualité de personnalités qualifiées dans les domaines d'activité du LNE

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CONSEIL D’ADMINISTRATIONCOMPOSITION AU 1 AVRIL 2016

AdressesLABORATOIRE NATIONAL DE MÉTROLOGIE ET D’ESSAISSiège social1, rue Gaston Boissier75724 Paris Cedex 15Tél. : +33 (0)1 40 43 37 00Fax : +33 (0)1 40 43 37 37Sites Internet : www.lne.frwww.metrologie-francaise.frE-mail : [email protected]

LABORATOIRE NATIONALDE MÉTROLOGIE ET D’ESSAISZA de Trappes-Élancourt29, avenue Roger Hennequin78197 Trappes CedexTél. : +33 (0)1 30 69 10 00Fax : +33 (0)1 30 69 12 34

LABORATOIRE COMMUNDE MÉTROLOGIE LNE-Cnam(Pôle métrologie thermique)61, rue du Landy93210 La Plaine Saint-Denis

LNE/G-MEDParis1, rue Gaston Boissier75724 Paris Cedex 15Tél. : +33 (0)1 40 43 39 78E-mail : [email protected]

Saint-Étienne19 D, rue de la Télématique42000 Saint-ÉtienneTél. : +33 (0)1 40 43 38 50

WashingtonLNE/G-MED North America10605 Concord Street, Suite 205Kensington, MD 20895

Rocklin5701 Lonetree Blvd., Suite 318Rocklin, CA 95765USA Tél. : +1 301 495 [email protected]

LNE ASIAUnit E&F, 11F, Block BUniversal Industrial Center19-21 Shan Mei RoadFo Tan, Shatin, NTHong KongChinaTél. : +852 2600 5988E-mail : [email protected]

IMPLANTATIONS RÉGIONALES

LNE NîmesParc Georges Besse190, rue Georges Besse30035 Nîmes Cedex 1Tél. : +33 (0)4 66 38 14 66

LNE PoitiersPôle des Eco-Industries3, rue Raoul Follereau86000 PoitiersTél. : +33 (0)5 49 44 76 42

EN PARTENARIAT

ECC(certification du génie climatique)39-41, rue Louis Blanc92400 CourbevoieTél. : +33 (0)1 47 17 60 41

CERTISOLIS TC(laboratoire d’essais et de certificationdes performances énergétiquesdes modules solaires photovoltaïques)Savoie TechnolacBP 36439, allée du Lac de Côme73372 Le Bourget-du-Lac CedexTél. : +33 (0)4 79 68 56 00

Agnès MIGNOTDirecteur Qualité/Affaires réglementairesGroupe VYGON

Pierre SELVADirecteur de la Certification ProduitsSCHNEIDER Electric

Terry QUINNDirecteur émérite du Bureau international des poids et mesuresMembre du comité de la métrologie

Au titre des représentants des consommateursBahie MESROUAReprésentant Consommateurs

Au titre de représentante de l’Association française de normalisationIsabelle RIMBERTDirectrice Adjointe AFNOR Normalisation

PrésidentJean-Philippe OLIERDirecteur du développementSAFRAN

Vice-PrésidenteAnne-Marie LE NIGERReprésentante Consommateurs

En qualité de représentants de l'État

Représentant le ministre chargé de l’IndustrieCorinne LAGAUTERIESQUALPI (DGE)Ministère de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique

Représentant le ministre chargé du BudgetRémi TOUSSAINInspecteur Général des Finances

Représentant le ministre chargé de la ConsommationGérard PERUILHEChef du service commun des laboratoiresMinistère de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique

Représentant le ministre chargé du TravailMarie-Laurence GUILLAUMEChef du bureau des équipements et des lieux de travail

Représentant le ministre chargé de la SantéCéline PERRUCHONAdjointe Sous-direction en charge de la politique des produits de santé et de la qualité des pratiques et des soinsDirection Générale de la Santé

Représentant le ministre chargé de l’EnvironnementGwénolée PRUVOTChef de bureau – DGPRMinistère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer

Représentant le ministre chargé de la RecherchePhilippe GAUCHERChargé de mission dans le département sectoriel mathématiques, physiques, nano-sciencesSTIC-DGRI

En qualité de représentants du personnel

Thierry CERNICTechnicien mécanicien, bureau d’études

Michèle DÉSENFANTConsultant Expert Statistiques et Métrologie, service conseil et assistance

Evelyne DOMINIChargée de mission Normalisation

Muriel FERNANDESResponsable du département biomédical et environnement

Emmanuelle FONTCoordinateur R&D, pôle chimie et physico-chimie des matériaux

Stéphane LEFRANÇOISResponsable du laboratoire « Éprouvettes de résilience Charpy »

Sylvain PIERRARDIngénieur, département télédétection

Assistent également :

Le Commissaire du GouvernementLydie EVRARDDéléguée interministérielle aux NormesSous-directrice du SQUALPIMINEFI/DGE

Le Contrôleur d’ÉtatOlivier MORELMinistère de l’Économie et des Finances

Le Secrétaire du Conseil d’AdministrationPatrick JANVIERChef du service gestion-contrats-investissements

Le représentant du comité d’entreprisePhilippe THIBAUDEAUSecrétaire du comité d’entreprise

La Direction du LNEThomas GRENONDirecteur général

Christian POULLAINDirecteur du développement

Jérôme RODRIGUEZDirecteur finances et comptabilité, agent comptable


Maguelonne CHAMBONDirectrice de la recherche scientifique et technologique

Laurent DAHMANIDirecteur de la certification et des référentiels

Lionel DREUXDirecteur de la métrologie scientifique et industrielle

Jean-Marc ESCUDIERDirecteur des ressources techniques et informatiques

Thomas GRENONDirecteur général

Patrick JANVIERContrôleur de gestion

Ronan LE BIHANDirecteur des essais

Gabriel de MENTHONDirecteur des ressources humaines

Christian POULLAINDirecteur du développement

Jérôme RODRIGUEZDirecteur finances et comptabilité

COMITÉ EXÉCUTIF

LNELaboratoire national de métrologie et d'essais

1, Rue Gaston Boissier75724 Paris Cedex 15

[email protected]

www.lne.fr

laboratoire national de mÉtrologie et d´essais · i certifier la fiabilité des produits et...

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