la véloroute projet porteur de développement d un

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1 AIX MARSEILLE UNIVERSITE INSTITUT UNIVERSITAIRE DE TECHNOLOGIE Département Carrière sociales Licence Professionnelle Conduite de projets territoriaux durables La Véloroute projet porteur de développement dun territoire en devenir Communauté de Communes Enclave des Papes - Pays de Grignan 14 Route de Grillon 84600 Valréas Rapport de stage présenté par : Palayer Stéphanie Maître de stage : Tuteur de stage : Marie-Pierre Nony Serge Walery Directrice du pôle aménagement Professeur Année 2017 2018

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Page 1: La Véloroute projet porteur de développement d un

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AIX MARSEILLE UNIVERSITE

INSTITUT UNIVERSITAIRE DE TECHNOLOGIE

Département Carrière sociales

Licence Professionnelle

Conduite de projets territoriaux durables

La Véloroute projet porteur de développement d’un

territoire en devenir

Communauté de Communes Enclave des Papes - Pays de Grignan

14 Route de Grillon

84600 Valréas

Rapport de stage présenté par :

Palayer Stéphanie

Maître de stage : Tuteur de stage :

Marie-Pierre Nony Serge Walery

Directrice du pôle aménagement Professeur

Année 2017 – 2018

Page 2: La Véloroute projet porteur de développement d un
Page 3: La Véloroute projet porteur de développement d un

AIX MARSEILLE UNIVERSITE

INSTITUT UNIVERSITAIRE DE TECHNOLOGIE

Département Carrière sociales

Licence Professionnelle

Conduite de projets territoriaux durables

La Véloroute projet porteur de développement d’un

territoire en devenir

Communauté de Communes Enclave des Papes - Pays de Grignan

14 Route de Grillon

84600 Valréas

Rapport de stage présenté par :

Palayer Stéphanie

Maître de stage : Tuteur de stage :

Marie-Pierre Nony Serge Walery

Directrice du pôle aménagement Professeur

Année 2017 – 2018

Page 4: La Véloroute projet porteur de développement d un

1

Remerciement :

Je tiens tout particulièrement à remercier Marie-Pierre Nony ma responsable de stage pour

m’avoir intégré rapidement au sein de l’entreprise et m’avoir accordé toute sa confiance. De

plus, pour le temps qu’elle m’a consacré durant cette période et sa participation au

cheminement de ce rapport.

Je remercie toute l’équipe administrative de la Communauté de Communes Enclave des Papes

– Pays de Grignan (CCEPPG) pour m’avoir suivie et aidée tout au long de mon stage afin que

celui-ci se passe dans les meilleures conditions, à savoir Didier Lepage agent à l’ADS,

Delphine Groelly Directrice Générale des Services de la Communauté de Communes ; Maude

Gouilleux responsable du pôle Action Economique et Tourisme ; Claire Garde responsable du

pôle Environnement ; Marie-Dominique Mandier responsable du pôle Finances et Gestion

avec Séverine Stantitna ; Olivier Brouillard responsable Action Sociale/petite enfance ; Anne-

Gaëlle Pevrent et Charlène Ruszczycki Administration Générale et Kheira Benamar

Secrétariat.

Je remercie aussi M. Rouquette, Vice-président du pôle aménagement de l’espace de la

CCEPPG de m’avoir permis de participer aux réunions des commissions aménagements ainsi

que l’animation des deux réunions de présentation du dossier.

De plus, j’adresse mes remerciements à M.Serge Walery, mon professeur tuteur, pour le suivi

qu’il m’a apporté tout du long de mon stage, ses précieux conseils pour la rédaction ainsi que

l’ensemble des professeurs et intervenants, pour cette année d’enseignement et de

collaboration !

D’une façon plus générale, je remercie :

Les secrétaires de mairie pour la transmission et la diffusion du questionnaire auprès de

public ;

Les personnes du tourisme de m’avoir fourni les documents sur le patrimoine de l’ensemble

du territoire ;

Le président de la Communauté de Communes qui m’a permis de réaliser mon stage au sein

de son administration.

Enfin, je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont conseillé et relu lors de la rédaction

de ce rapport de stage : ma famille et Cécile J. camarade de promotion.

Page 5: La Véloroute projet porteur de développement d un

2

Résumé :

La véloroute se caractérise comme étant un itinéraire entre un point A et un point B

empruntant des routes peu fréquentées, des chemins ou des voies vertes. Il s’agit d’offrir une

continuité de déplacement, avec un jalonnement indiquant les directions dédiées aux vélos,

dans un souci de sécurité.

Les véloroutes peuvent être des prolongations d’un réseau plus vaste de liaisons

transeuropéennes qui forme un maillage national, régional et local.

La création de véloroutes se multiplie en France et suscite des intérêts auprès de divers acteurs

autant publics (collectivités locales) que privés (professionnels du tourisme). Elle permet de

répondre à de nombreux enjeux ; économiques, sociaux et d’ordre culturel avec la valorisation

et protection du patrimoine et du paysage. Elle s’inscrit dans des politiques tournées vers le

développement durable, concernant des domaines comme l’aménagement du territoire et

l’environnement.

Mot-clé : Aménagement, Territoire, Tourisme, Vélo, Valorisation

Abstract:

The cycle route is characterized as a route between point A and point B using low-traffic

roads, paths or greenways. This is to provide a continuity of movement, with a staking

indicating the directions dedicated to bicycles, for the sake of safety.

Cycle routes can be extensions of a wider network of trans-European links that form a

national, regional and local network.

The creation of cycle routes is multiplying in France and is attracting interest from various

actors, both public (local authorities) and private (tourism professionals). It helps to answer

many issues; economic, social and cultural issues with the enhancement and protection of

heritage and landscape. It is part of policies geared towards sustainable development, in areas

such as land use planning and the environment.

Keywords: Laying out, Territory, Tourism, Bike, Validation

Page 6: La Véloroute projet porteur de développement d un

3

Glossaire :

Voies vertes :

Aménagement en site propre, la voie verte exclut toute circulation motorisée et emprunte

chemins de halage, voies ferrées désaffectées, routes forestières, promenades littorales, parcs

urbains, etc.

Elle est dédiée à différents types d’usagers : piétons, cyclistes, joggers, cavaliers et attelages,

personnes à mobilité réduite et dans certains cas rollers. Elle doit s’intégrer au tissu socio-

économique local et desservir autant que possible les équipements scolaires et récréatifs, les

pôles d’intérêt culturel, les centres commerciaux, les gares, etc. Son statut est codifié avec le

décret n° 2004-998 du 16 septembre 2004 à l’article R. 110-2 du Code de la route.

Boucle vélo d’intérêt local :

Une boucle vélo est un itinéraire d’intérêt local. Il conjugue l’utilisation de petites routes

départementales et communales peu fréquentées (moins de 500 véhicules/jour) et la

découverte des patrimoines, sites et lieux d’intérêt touristique ou culturel. Sur cet itinéraire, la

route est partagée et non exclusive. Les automobilistes comme les cyclistes sont invités à

circuler dans le plus grand respect des uns et des autres. Spécifiquement conçu pour une

pratique familiale du vélo, le circuit d’une vingtaine de kilomètres se parcourt en deux ou

trois heures. La création de ces circuits s’accompagne des aménagements nécessaires à la

sécurisation des parcours, d’une signalétique d’information et d’orientation dédiée et

normalisée.

Véloroute d’intérêt régional, national et européen :

Il s’agit d’un itinéraire cyclable à moyenne et longue distance, d’intérêt départemental,

régional, national ou européen. Il emprunte des voies en site propre (voies vertes, pistes

cyclables, etc.) et des voies en site partagé, de préférence de petites routes à faible

fréquentation.

L’itinéraire doit être sécurisé, linéaire, continu, jalonné, accessible dans le temps et agrémenté

d’aires d’arrêt et de services. Il doit relier les régions entre elles et permettre de traverser les

villes dans de bonnes conditions. La véloroute doit être agréable et éviter autant que possible

les dénivelés importants. Les divers services, points d’hébergement, de ravitaillement et de

réparation doivent être pris en considération pour permettre aux usagers des étapes courtes et

confortables.

Charte cyclable :

Elle vise à expliciter les principes d’aménagements cyclables qui répondent de façon la plus

sécuritaire possible à la pratique et à l’expérience de ses pratiquants. Elle n’a pas pour objectif

de se substituer aux divers documents et circulaires existants tels que le document RAC (Les

Recommandations pour les aménagements cyclables) édité par le CERTU, aujourd’hui

CEREMA qui aborde déjà ces préoccupations, mais de les compléter, de les réactualiser et

surtout de révéler parfois plus précisément les attentes et besoins des cyclistes. (Définition par

la FFCT1)

1 Fédération Française de Cyclotourisme

Page 7: La Véloroute projet porteur de développement d un

4

Liste des abréviations :

CC : Communauté de Communes

CCEPPG : Communauté de communes Enclave des Papes — Pays de Grignan

CCEP : Communauté de Communes Enclave des Papes

EPCI : Etablissement Public de Coopération intercommunale

CAUE : Conseil d’Architecte, d’Urbanisme et de l’Environnement

SCOT : Schéma de Cohérence Territoriale

PLU : Plan Local d’Urbanisme

PLUI : Plan Local d’Urbanisme Intercommunal

PDU : Plan de Déplacement Urbain

ZAC : Zone d’Aménagement Concerté

PCAET : Plan Climat Air Énergie Territorial

SIG : Système d’information Géographique

TEPOS : Territoire à Énergie POSitive

TEPCV : Territoire à Énergie Positive pour la Croissance Verte

CIADT : Comité interministériel d’Aménagement et de développement du Territoire

PAMA : Plan d’Actions Mobilités Actives

NOTRe : Nouvelle Organisation Territoriale de la République

SRADDET : Schéma Régional d'Aménagement de Développement Durable et d'Egalité des

Territoires

SRDTL : Schéma Régional de Développement du Tourisme et des Loisirs

SRDEII : Schéma Régional de Développement Economique, d'Innovation et

d'Internationalisation

LTECV : Loi à la Transition Energétique pour la Croissance Verte

AOP : Appellation d’origine Protégée

IGP : Indication Géographique Protégée

VVV : Véloroute et Voies Verte

SN3V : Schéma national des véloroutes et voies vertes

DRC: Départements & Régions Cyclables

AF3V : Association Française pour le développement des Véloroutes et des Voies Vertes

FFCT : Fédération Française de Cyclotourisme

MN3V : Mission Nationale Véloroutes et Voies Vertes

AEVV : Association Européenne des Voies Vertes

EFC: European Cyclists Federation

VTT : Vélo Tout Terrain

VTC : Vélo Tout Chemin

VAE : Vélo à Assistance Electrique

CEREMA : Centre d’Etudes et d’expertise sur le Risque, l’Environnement, la Mobilité et

l’Aménagement

CERTU : Centre d’Etudes sur les Réseaux, les Transports, l’Urbanisme et les constructions

publics

SP : Stéphanie Palayer

Page 8: La Véloroute projet porteur de développement d un

5

Sommaire

Remerciement : .......................................................................................................................... 1

Résumé : ..................................................................................................................................... 2

Abstract: ..................................................................................................................................... 2

Glossaire : ................................................................................................................................... 3

Liste des abréviations : ............................................................................................................... 4

Table des illustrations : .............................................................................................................. 7

Introduction : .............................................................................................................................. 8

Préambule : ............................................................................................................................... 10

1. La CCEPPG : une intercommunalité en construction dans un paysage en mutation ....... 12

1.1 La CCEPPG : nouvelle communauté de communes née d’une fusion ...................... 12

1.1.1 Constitution et compétences de la CCEPPG ...................................................... 12

1.1.2 Situation géographique ....................................................................................... 13

1.1.3 L’aspect sociodémographique et développement économique (annexe 1) ........ 14

1.2 La compétence Aménagement de l’Espace : obligatoire, mais pas que… ................ 15

1.2.1 Définition de la compétence Aménagement de l’Espace ................................... 15

1.2.2 Le cadre réglementaire de la compétence à différentes échelles ....................... 16

1.2.3 La déclinaison de la compétence aujourd’hui au sein de la CCEPPG : une

somme de projets en attendant un projet global de territoire ........................................... 16

1.2.4 Projet fédérateur de développement local : la véloroute .................................... 17

2. Le Projet de véloroute : élément d’un projet de territoire ................................................ 18

2.1 Un projet qui s’inscrit dans une politique cyclable plus large ................................... 18

2.1.1 La politique cyclable .......................................................................................... 18

2.1.2 Les différents niveaux des schémas cyclables ................................................... 19

2.1.3 Les itinéraires cyclables existants en Drôme et en Vaucluse ............................. 20

2.2 Histoire et évolution de la véloroute de la CCEPPG : de l’origine du projet à

aujourd’hui............................................................................................................................ 22

2.3 Un projet qui répond à de multiples enjeux locaux propres à la CCEPPG ............... 24

2.3.1 Les enjeux pour le développement touristique : ................................................. 24

2.3.2 Les enjeux sociaux et environnementaux : ........................................................ 25

3 Un projet concret à ancrer dans le territoire : ................................................................... 27

3.1 Ma mission ................................................................................................................ 27

3.1.1 Les usagers des véloroutes et la pratique cycliste .............................................. 27

3.1.2 Quel tracé pour ce projet ? .................................................................................. 28

3.1.3 Quel choix pour les aménagements ? ................................................................. 29

Page 9: La Véloroute projet porteur de développement d un

6

3.1.4 Les préconisations d’aménagements .................................................................. 30

3.1.5 Partie technique et budgétaire ............................................................................ 32

3.1.6 Aspect touristique ............................................................................................... 40

3.2 Présentation et validation du document aux élus : l’aboutissement de ma mission .. 43

Bilan de la mission : ................................................................................................................. 44

Bilan du stage : ......................................................................................................................... 45

Bibliographie / sitographie : ..................................................................................................... 46

Annexe : ................................................................................................................................... 47

Annexe 1 : Tableaux démographique INSEE .................................................................. 47

Annexe 2 : Organigramme de la CCEPPG avec ces pôles simplifiés. ............................. 48

Annexe 3 : Le cahier des charges du schéma national des véloroutes ............................. 49

Annexe 4 : Carte des schémas européen, national et de la région PACA ........................ 61

Annexe 5 : Carte des flux de trafic routier journalier ...................................................... 62

Annexe 6 : Carte des côtes du Rhône réalisés par l’association ADTHV ....................... 63

Annexe 7 : Questionnaire diffusé sur les communes du parcours ................................... 64

Annexe 8 : analyse du questionnaire ................................................................................ 66

Annexe 9 : Etude de faisabilité (voir dossier A3) ............................................................ 73

Annexe 10 : Recommandation pour les aménagements cyclables et les voies douces (voir

dossier A4) ....................................................................................................................... 73

Page 10: La Véloroute projet porteur de développement d un

7

Table des illustrations :

Figure 1 Carte des deux propositions d’itinéraires Source : Inddigo IGN scan 25 — SP ....... 9

Figure 2 : Carte de la CCEPPG ................................................................................................ 12

Figure 3 : Carte de la France .................................................................................................... 12

Figure 4 : Carte de la Drôme .................................................................................................... 12

Figure 5 : Carte géographique de la CCEPPG ......................................................................... 14

Figure 6 : Cartes des circuits touristiques du Vaucluse ........................................................... 21

Figure 7 : Carte de l’ancienne voie ferrée Pierrelatte - Nyons ................................................. 22

Figure 8 : Carte du tracé opté par les élus ................................................................................ 28

Figure 9 : Schéma d’un cycliste ............................................................................................... 30

Figure 10 : Graphique combinant vitesse et densité de circulation motorisée ......................... 30

Figure 11 : Tableau de cotation de la difficulté des itinéraires à vélo ..................................... 31

Figure 12 : Tableau des coûts d'aménagements du parcours ................................................... 31

Figure 13 : Page générale de l’étude de faisabilité ................................................................... 31

Figure 14 : Atouts, enjeux, contraintes .................................................................................... 32

Figure 15 : Carte du parcours par section ................................................................................ 32

Figure 16 : Tableau des coûts global de l'aménagement .......................................................... 32

Figure 17 : Dénivelé ................................................................................................................. 32

Figure 18 : Page générale de l’étude de faisabilité ................................................................... 32

Figure 19 : Exemple de mise en place d'un jalonnement - partage de route ............................ 34

Figure 20 : Exemple d’aménagement d’une intersection ......................................................... 34

Figure 21 : Page reportage photo d’une section du parcours ................................................... 34

Figure 22 : Carte des traversées et passages sur les routes départementales ........................... 35

Figure 23 : Exemple d’aménagement d’une intersection ......................................................... 35

Figure 24 : Deuxième partie du reportage photo ...................................................................... 37

Figure 25 : Exemple d’aménagement d’une intersection ......................................................... 37

Figure 26 : Page de l’étude sur les lieux potentiellement dangereux ....................................... 37

Figure 27 : Exemple d’aménagement d’un « chaucidou » ....................................................... 39

Figure 28 : Page de l’étude sur la commune de Grignan ......................................................... 39

Figure 29 : Exemple de panneau RIS ....................................................................................... 40

Figure 30 : Page de l’étude sur le tourisme .............................................................................. 40

Figure 31 : Graphique des comptages de touriste à vélo en Franc ....................................... 41

Page 11: La Véloroute projet porteur de développement d un

8

Introduction :

En Europe et outre Atlantique depuis quelques années, il est constaté un réel engouement

dans la réalisation de Véloroutes et Voies Vertes* (VVV). En France, celui-ci a donné un

nouvel élan à l’usage des modes doux et participe aujourd’hui pleinement aux stratégies de

développement durable qui sont au cœur des documents d’urbanisme.

En effet, la véloroute est un itinéraire cyclable qui s’inscrit dans les politiques de la transition

énergétique et écologique. Les voies cyclables sont construites entre un point A et un point B

à faible dénivelé. Elles empruntent des voies en site propre2 et des voies en site partagé

3

conçues pour les vélos et non pas pour les rollers ou les fauteuils roulants. Il s’agit d’offrir

une continuité, avec des jalons4 clairs, permettant un maximum d’agrément, de sécurité,

d’aires d’arrêt et de services. Les véloroutes sont d’intérêt départemental, régional, national et

européen et doivent dans la mesure du possible être le prolongement des liaisons Eurovélo

comme la ViaRhôna.

Le projet de la Communauté de Communes Enclave des Papes – Pays de Grignan (ci-après

CCEPPG) consiste en l’aménagement d’un itinéraire de l’ancienne ligne ferroviaire

Pierrelatte/Nyons, sur le tronçon Montségur-sur-Lauzon/Saint-Pantaléon-les-Vignes (en bleu

sur la carte), et les berges de la Berre (en rouge sur la carte) en une véloroute voie verte qui

reliera la ViaRhôna. Ces deux tronçons de véloroutes voies vertes ont fait l’objet d’une étude

de faisabilité technique, foncière et financière qui n’avait pas abouti. Suite à un nouveau

contexte politique au sein de la CCEPPG, il a été décidé de reprendre le dossier.

Ce projet est un véritable avantage pour la nouvelle Communauté de Communes. Il vient

étoffer une offre de circuits de déplacements doux et inscrire la CCEPPG dans une démarche

écologique par rapport entre autres aux nouvelles dispositions du Grenelle 2 de

l’environnement.

Le stage consiste dans la reprise de ce projet à partir du dossier préétabli. Le tracé qui avait

été retenu à l’époque comportait des difficultés budgétaires et de sécurité qui n’ont pas permis

la réalisation de la véloroute. La mission qui m’incombe consiste à proposer aux élus locaux

l’aménagement de cette véloroute en différents tronçons, pour une réalisation du projet dans

le temps.

2 Voies verte, pistes cyclables

3 Route à faible fréquentation partagée avec les automobilistes

4 Panneaux indicateurs directionnels

Page 12: La Véloroute projet porteur de développement d un

9

Figure 1 Carte des deux propositions d’itinéraires Source : Inddigo IGN scan 25 — SP

Afin de pouvoir présenter une étude de faisabilité complète, pendant mes trois mois de stage,

j’ai commencé par l’étude du dossier existant réalisé par un bureau d’étude indépendant puis

j’ai effectué un repérage sur le terrain afin de proposer aux élus plusieurs projets de tracé.

Après leur validation, je me suis appuyée sur l’analyse du terrain en relevant les

caractéristiques d’aménagements, le type de voirie, etc., et la réalisation de cartes. Dans une

deuxième étape plus technique, j’ai analysé le secteur à risques et le jalonnement du parcours

afin de proposer différents aménagements cyclables. Dans ce cadre, j’ai réalisé une enquête

via un questionnaire sur la pratique du vélo. Dans une troisième étape, j’ai mis en avant

l’aspect touristique du territoire et pris contact avec différents partenaires associatifs,

administratifs et privés. Grâce à tous ces aspects, j’ai pu élaborer une étude budgétaire avec

un montant prévisionnel des travaux.

L’ensemble de ce travail permettra de démontrer comment l’aménagement d’une véloroute

pourrait-elle permettre de contribuer au développement d’un territoire rural.

Afin de bien comprendre le contexte dans lequel se déroule mon stage, je reprendrai

l’historique de la création de la CCEPPG. Puis je dégagerai les grandes données de cadrage

qui la caractérisent ainsi que son organisation administrative. Et ce afin de mettre en exergue

la compétence Aménagement de l’Espace à laquelle mon dossier est rattaché.

Je démontrerai ainsi comment le projet de véloroute, projet fédérateur du développement

local, peut constituer un élément fort du projet de territoire de la CCEPPG.

Il convient que ce projet soit ancré dans le territoire tant au niveau des aménagements que de

son appropriation par les habitants et les élus locaux. Pour se faire, j’ai proposé l’élaboration

et la diffusion d’un questionnaire sur les communes concernées. J’ai par ailleurs animé deux

réunions de la commission Aménagement.

Pierrelatte

Montségur-

sur-Lauzon

A7

Grignan

Taulignan

Saint-Pantaléon-

les-Vignes

Donzère

Page 13: La Véloroute projet porteur de développement d un

10

Préambule :

Il est intéressant avant de se plonger dans l’étude du dossier de la réalisation d’une véloroute

de s’interroger sur son histoire, son évolution dans le temps et son intervention à différents

échelons en mettant les principaux facteurs de son expansion. (Les actions importantes pour

l’étude seront détaillées dans le rapport ci-après)

La définition est extraite du site www.vvv-sud.org/veloroute : « Le terme “véloroute” est issu

d’une appellation de la Fédération Française de Cyclotourisme (FFCT) qui initia dans les

années 80 l’idée d’itinéraires longue distance pour les vélorandonneurs. Depuis, le concept a

été repris et développé par l’Association Française pour le développement des Véloroutes et

des Voies Vertes (AF3V) en relation avec la FFCT pour constituer un véritable réseau

cyclable national de qualité.

L’État a donné une définition officielle en 1998 et 2001 (Cahier des charges). »

Les dates et associations clés dans l’évolution des véloroutes :

1980 : Création de la Fédération française des Usagers de la Bicyclette (FUBicy).

Aujourd’hui Fub. Elle agit pour apporter des réponses aux préoccupations des cyclistes et

promouvoir l’usage du vélo comme mode de déplacement.

1989 : Création du Club des Villes Cyclables. Aujourd’hui Club des villes et territoires

cyclables. Elle agit pour le développement de l’usage du vélo au quotidien et de la mobilité

durable.

1945 : La FFCT créait le concept de « cycloroutes », itinéraires de longue distance radiales et

destinées à des pratiquants plutôt sportifs.

Décembre 1994 : création du comité national de suivi de la politique vélo

1995 : la fédération européenne des cyclistes ECF lance le concept d’Eurovélo et s’engage sur

15 itinéraires pour fin 2020. Ce nombre a été atteint fin 2017.

1997 : création de l’association française des véloroutes voies vertes l’AF3V qui développe

ses actions auprès des pouvoirs publics, institutions et collectivités territoriales pour

contribuer à faire aboutir le projet de réseau national des véloroutes et voies vertes.

Décembre 1998 : la participation active de l’AF3V auprès du Comité interministériel

d’Aménagement et de développement du Territoire (CIADT) a contribué à l’adoption du

« Schéma national des itinéraires cyclables prioritaires », devenu par la suite le « Schéma

national des véloroutes et voies vertes » (SN3V). Ce premier schéma visait l’élaboration d’un

réseau structurant de 7 000 à 9 000 kilomètres permettant la création d’itinéraires sur de

longues distances et assurant des continuités interrégionales et transfrontalières.

1998 : création de l’association européenne des voies vertes (AEVV),

Page 14: La Véloroute projet porteur de développement d un

11

Juin 1999 : le SN3V répond aux orientations définies par la loi d’orientation pour le

développement durable du territoire

Mai 2010 : révision du Schéma national par le Comité interministériel d’aménagement et de

développement du territoire (CIADT) en partenariat avec les associations : AF3V, MN3V et

RDC.

Octobre 2011 : publication par le ministère de l’Écologie d’un cahier de recommandations

pour la réalisation d’aménagements cyclables dans les espaces protégés.

2012 : mise en place d’un plan national vélo avec six domaines d’action et création du Club

des Parlementaires pour le vélo.

2013 : création de France vélo tourisme.

Mars 2014 : inscription au Plan d’Actions Mobilités Actives (PAMA) d’un axe relatif au

« développement des itinéraires de loisir et au tourisme à vélo ».

Août 2015 : la loi NOTRe, portant réforme de l’organisation des transports, instaure les

schémas régionaux d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires

(SRADDET). En 2016, le réseau cyclable peut y figurer.

2017 : Assises nationales de la mobilité en préparation de la Loi d’orientation des mobilités

Aujourd’hui, 5 ou 6 entités se partagent la responsabilité des véloroutes et des voies vertes en

France. L’association des départements cyclables (institutionnels), l’AF3V (citoyens), et

France vélo tourisme (professionnels du tourisme) s’intéressent au réseau. La

FFCT délivre ses trophées Destinations et Itinéraires et ses prix de villes vélotouristiques.

CyclotransEurope assurait jusqu’à aujourd’hui le pilotage de la véloroute de Saint-Jacques de

Compostelle. L’État quant à lui a disparu du dispositif, au point même de ne plus

subventionner les acteurs du vélo-tourisme, ce qui gêne un peu les DRC et énormément

l’AF3V.5

5 Source : Véloroute voie verte de la vallée de la Somme – 2012, https://www.velo-territoires.org/schemas-

itineraires/schema-national/, www.af3v.org/, https://www.velo-territoires.org, https://www.isabelleetlevelo.fr/... /

veloroute-et-voies-vertes-repere-chronologiques/

Page 15: La Véloroute projet porteur de développement d un

12

1. La CCEPPG : une intercommunalité en construction dans un

paysage en mutation

Une communauté de communes se définit comme « un établissement public de coopération

intercommunale regroupant plusieurs communes d’un seul tenant et sans enclave, ayant pour

objet d’associer des Communes au sein d’un espace de solidarité, en vue de l’élaboration

d’un projet commun de développement et d’aménagement de l’espace6. »

1.1 La CCEPPG : nouvelle communauté de communes née d’une fusion

1.1.1 Constitution et compétences de la CCEPPG

La Communauté de Communes Enclave des Papes – Pays de Grignan a été créée le 1er

janvier

2014 dans un processus institutionnel de simplification des « cartes » des collectivités locales.

Elle est née de la fusion de :

- La Communauté de Communes Enclave des Papes, quatre communes vauclusiennes :

Grillon, Richerenches, Valréas et Visan ;

- La Communauté de Communes du Pays de Grignan, quinze communes drômoises.

- La commune isolée de Grignan.

Cette intercommunalité est particulière, car elle possède quatre communes vauclusiennes

enclavées au sein du département drômois. De ce fait, elle est sous la tutelle de deux régions :

la région Provence Alpes Côte d’Azur et la région Auvergne-Rhône-Alpes. La Communauté

de Communes doit traiter avec deux régions différentes et appliquer des réglementations qui

diffèrent. Les démarches sont donc complexifiées et des déséquilibres voient le jour entre les

communes des deux départements de l’intercommunalité. Les exemples fréquents sont les

demandes de subvention qui diffèrent d’un département/région à l’autre pour leurs

attributions. Cette situation spécifique entraîne également des complexités dans sa

gouvernance. La fusion a été et est encore vécue par certains élus comme une contrainte.

6 Article L5214-1du Code général des collectivités territoriales

Source carte : géoportail, www.cartesFrance.fr, Localisation_CC_Enclave_des_Papes_Pays_ de_Grignan_

dans_la_Drôme,_France.svg

Figure 3 : Carte de la France

Figure 4 : Carte de la Drôme

Figure 2 : Carte de la CCEPPG

Page 16: La Véloroute projet porteur de développement d un

13

La Communauté de communes Enclave des Papes – Pays de Grignan exerce des compétences

obligatoires, optionnelles et facultatives. Elles sont définies par l’arrêté inter-préfectoral du 22

mai 2018 portant modification des statuts de la CCEPPG.

Ci-après, un listing des groupes de compétences de la CCEEPG :

Les compétences obligatoires : Service

Aménagement de l’espace Pôle Aménagement de l’Espace

Actions de développement économique Pôle développement économique +

tourisme

GEMAPI au 1er janvier 2018 Administration générale

Aménagement, entretien et gestion des aires d’accueil

des gens du voyage

Administration générale

Collecte, valorisation et traitement des déchets

ménagers et assimilés

Pôle environnement + Déchèteries

Seront complétées : Service

par la compétence EAU et ASSAINISSEMENT en

2020 ou 2026

À définir

Les compétences optionnelles : Service

Protection et mise en valeur de l’environnement

d’intérêt communautaire

Pôle environnement

Action sociale d’intérêt communautaire Pôle action sociale

Politique du logement et du cadre de vie d’intérêt

communautaire

À définir

Les compétences facultatives : Service

Gestion intercommunale du service de fourrière

animale

Pôle action sociale

Assainissement non collectif (SPANC) SPANC

Opérations sous mandat et coopération avec d’autres

EPCI : dans le domaine de la voirie, des études…

Service de la mutualisation

Service des marchés

En annexe 2 l’organigramme simplifié de la CCEPPG.

1.1.2 Situation géographique

La CCEPPG est une intercommunalité rurale qui compte 22 872 habitants7 en 2014 sur une

superficie de 400,8 km²8structurée autour de la petite ville de Valréas et très proche de la

Vallée du Rhône.

Elle se situe à proximité de grandes agglomérations comme Montélimar, Avignon et d’axes

routiers majeurs comme l’autoroute A7. Elle est au cœur d’une zone rurale avec en son sein

une dominante d’espaces agricoles et naturels qui représentent 95 % soit 5 % d’espaces

artificialisés sur l’ensemble du territoire. C’est un atout pour la CCEPPG qui l’exploite dans

son développement touristique et économique.

7 Source INSEE

8 Source : Wikipedia

Page 17: La Véloroute projet porteur de développement d un

14

Figure 5 : Carte géographique de la CCEPPG9

1.1.3 L’aspect sociodémographique et développement économique (annexe 1)

La CCEPPG fait partie des Communautés de Communes de taille intermédiaire. Elle connaît

une période de baisse démographique de - 0,1 % en 2014. De plus, la CCEPPG a une

population vieillissante ; les plus de 60 ans représentant plus de 30 % de la population.

La CCEPPG est un territoire rural ce qui fait du Tourisme un facteur essentiel pour sa vie

économique ; confirmer par une augmentation de résidences secondaires : + 28 % au cours

des 10 dernières années.

Le développement économique de la CCEPPG présente une faible création d’emploi par

rapport aux autres EPCI voisines (Montélimar agglomération, Sud Drôme Provence et Rhône

Lez Provence) qui ont une forte croissance de + 20 % en 10 ans. Seulement 1 %

d’augmentation d’emploi pour la CCEPPG.

L’exode rural touche aussi la CCEPPG au profit d’autres territoires plus dynamiques à

l’exception des Valréassiens qui sont 60 % à travailler sur place. Notons que le secteur

d’activité principal de la CCEPPG est l’agriculture.

Ces données nous permettent de prendre conscience des forts enjeux auxquels est confrontée

la CCEPPG entre la baisse démographique et une stagnation d’offre d’emploi sur son bassin

de vie.

Le bassin d’emploi est multisectoriel avec une dominance agricole qui structure son économie

et conforte son caractère rural.

9 Source : CCEPPG « Analyse stratégique de territoire préalable à l’élaboration d’un SCoT ‐ Enclave des Papes —

Pays de Grignan 2015 »

Page 18: La Véloroute projet porteur de développement d un

15

Le secteur agricole est une activité économique centrale pour le territoire avec ces 65 %

d’activité sur l’ensemble de la CCEPPG. Il permet le développement du tourisme et des

commerces. Depuis quelques années, le territoire accuse une baisse de production et

d’entreprise agricole. Le développement du tourisme permettra de relancer ce secteur ainsi

que les autres. Ce phénomène est en bonne voie grâce à la notoriété de produits reconnus et de

qualité dont les plus emblématiques sont le vin, la lavande et la truffe noire. Ces produits,

dont la liste n’est pas exhaustive, possèdent un label AOP, IGP, gage de qualité.

Le développement de cette filière en lien avec le tourisme passe par la diversification des

activités des exploitants agricoles notamment en se tournant vers l’agrotourisme. 8 % des

exploitants proposent une offre de restauration (transformation des produits agricoles) et

d’hébergement (gîtes, chambres d’hôte). Alors que ce nouveau mode de service vient souvent

en corrélation avec la forte attractivité touristique, son exploitation dans cette région se fait

frileuse. Elle présente même un retard de croissance en comparaison avec les territoires des

départements de la Drôme 19 % et du Vaucluse 14 %. Cette connexion entre tourisme et

agriculture qui se développe est à prendre en considération et à exploiter dans le projet

véloroute afin de proposer une plus grande offre de logement et de la découverte des produits

du terroir.

Les élus ont comme principaux enjeux grâce à des projets durables d’obtenir une

augmentation de la fréquentation touristique amenant ainsi à une croissance de l’emploi. Cela

permettra d’acquérir une activité locale dans la production de biens et de service. De même, le

parc privé présente une bonne capacité d’accueil touristique avec un taux de 0,4 lit soit 1 lit

pour 2 habitants. Ce ratio est conséquent grâce à une politique économique tournée vers le

tourisme.10

1.2 La compétence Aménagement de l’Espace : obligatoire, mais pas que…

1.2.1 Définition de la compétence Aménagement de l’Espace

La compétence « aménagement de l’espace » vise à renforcer la cohésion sociale et territoriale

en gommant les déséquilibres et en réduisant les inégalités. Il s’agit d’offrir aux habitants un

meilleur cadre de vie et un territoire fonctionnel répondant à leurs attentes et besoins.

Ainsi, la compétence aménagement de l’espace peut se découper en 4 principaux ensembles :

- De la création de la règle... à son application : accompagnement à l’élaboration de

documents-cadres, de stratégies et de planification (Schéma de cohérence territoriale,

les plans locaux d’urbanisme et les cartes communales) — instruction des demandes

d’urbanisme.

- De la conception... à l’opération : conduite d’études d’aménagement et de faisabilité,

en partenariats (entrées de ville, zones à vocation diverses, requalification ou

renouvellement urbain de quartiers, d’îlots, de bourgs...).

- Le garant des procédures : en appui aux communes si besoin : ZAC,...

- Le développement d’outils de connaissance et d’analyse du territoire : le système

d’information géographique (SIG).11

10

(Source : INSEE, office du tourisme de Grignan / Valréas, www. la Drôme à vélo. fr, CCEPPG

« Analyse stratégique de territoire préalable à l’élaboration d’un SCoT — Enclave des Papes — Pays de Grignan 2015 ») 11

Source : (http://www.morlaix-communaute.bzh/Domaines-d-actions/Amenagement-de-l-espace, CCEPPG)

Page 19: La Véloroute projet porteur de développement d un

16

1.2.2 Le cadre réglementaire de la compétence à différentes échelles

L’aménagement de l’espace passe par des textes de loi et des réglementations en lien avec

l’urbanisme, l’environnement et l’espace. Depuis quelques années, l’autorité publique donne

à chaque territoire les moyens de concevoir et de mettre en œuvre leur propre développement

en maniant des outils de planification.

Les documents d’aménagement produits par les institutions à différents échelons du territoire

découlent des textes de loi tels que :

La Loi d’Orientation des Transports Intérieurs (LOTI), la Loi sur l’Air et l’Utilisation

Rationnelle de l’Énergie (LAURE), la Loi d’Orientation pour l’Aménagement et le

Développement Durable du Territoire (LOADDT), la Loi « Solidarité et renouvellement

urbains » (SRU), la loi Grenelle 2 de l’environnement, les Lois MAPTAM et NOTRe et la Loi

sur la Transition énergétique de la Croissance Verte (LTECV).

Ces textes de loi mettent en place des schémas et directives pour une bonne planification

stratégique produite à différents échelons. Ils visent une cohérence d’ensemble d’une

démarche de développement territoriale à travers notamment les schémas régionaux comme :

- le Schéma Régional d’Aménagement de Développement Durable et d’Égalité des

Territoires (SRADDET) ;

- le Schéma Régional de Développement Économique, d’Innovation et

d’Internationalisation (SRDEII) ;

- le Schéma Régional de Développement du Tourisme et des Loisirs (SRDTL) (où figure

le tourisme à vélo).

Les territoires locaux ont à leurs dispositions ces outils de planification :

- des Plans Locaux d’Urbanisme (PLU), Intercommunales (PLUI)

- Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT)

- le Plan de Déplacement Urbain (PDU)

- le Plan Climat Air-Energie Territorial (PCAET)

Ces différents outils constituent la boîte à outils dans laquelle le pôle aménagement sera

amené à puiser lors de l’élaboration des différents projets. 12

1.2.3 La déclinaison de la compétence aujourd’hui au sein de la CCEPPG : une

somme de projets en attendant un projet global de territoire

Le pôle Aménagement de l’espace de la CCEPPG a aussi pour objectif la conduite d’actions

d’intérêt communautaire telles que définies dans l’arrêté inter-préfectoral13

su visé, listées ci-

après :

- Réalisation des zones d’aménagement concerté (ZAC) d’intérêt communautaire

12

(Source : https://www.departements-regions-cyclables.org/wp-content / uploades / 2016 / 09 / territoires a

velo DRC 2016 ecran-1.pdf, http://www.vie-publique.fr, cours LP CPTD)

13

Arrêté inter-préfectoral du 22 mai 2018 portant modification des statuts de la Communauté de Communes

Enclave des Papes — Pays de Grignan

Page 20: La Véloroute projet porteur de développement d un

17

- Réserves foncières nécessaires à l’aménagement des zones d’activités prévues dans le

cadre des compétences de développement économique exercées par la CCEPPG

- Mise en place et gestion du cadastre numérisé et ses applications (SIG)

- Élaboration d’un plan de mise en accessibilité aux personnes handicapées des espaces

publics et de la voirie

- Lutte contre la fracture numérique

Le pôle aménagement de l’espace de la CCEPPG, se voit confier des dossiers tels que la

réflexion pour l’élaboration et le suivi d’un schéma de cohérence territoriale (SCOT) au

niveau de 8 EPCI.

Elle a aussi reçu la tâche d’élaborer ou de poursuivre des dossiers tels que :

- la véloroute

- le suivi de l’élaboration des 2 SRADDET (Auvergne –Rhône-Alpes et PACA)

- le suivit de l’élaboration du PCAET

Notons qu’à ce jour, aucune politique d’aménagement de l’espace n’est clairement définie au

niveau de la CCEPPG. Pour exemple, les communes n’ont pas souhaité transférer, en mars

2017 (application de la loi ALUR) la compétence des plans locaux d’urbanisme à la CCEPPG

(élaborations et suivis…).

1.2.4 Projet fédérateur de développement local : la véloroute

Le projet de la véloroute est arrivé en 2017 au pôle d’aménagement de l’espace. Il se situe au

cœur d’un territoire rural qui doit se préparer aux défis de la transition écologique et

énergétique. Il est en corrélation avec la planification stratégique de développement territorial

à différents échelons : région, département et local. Ce projet va permettre de renforcer le lien

entre deux intercommunalités présentent dans le futur SCOT et d’entamer des fiches actions

dédiées au futur dossier du PCAET qui doit être réalisé d’ici fin 2018. Ces documents

d’urbanismes vont porter sur des volets aux enjeux liés à la mobilité, à la sobriété énergétique

et à la préservation des espaces agricoles pour l’emploi, les paysages et la qualité de

l’environnement.

La réalisation d’un itinéraire cyclable passant par les villages va permettre de répondre à

certaines attentes et actions définies dans les documents d’urbanisme pour améliorer et

redynamiser le territoire.

Avec la loi NOTRe et la prise de compétence tourisme par la CCEPPG au 1er

janvier 2017, la

stratégie de développement touristique du territoire tend vers le « slow tourisme ». De fait, les

projets de voies douces, leurs aménagements et leur promotion sont parties prenantes de cet

affichage touristique partagé à différents échelons des collectivités locales. 14

14

(Source : http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/institutions/collectivites-

territoriales/intercommunalite - cours LP CPTD – CCEPPG)

Page 21: La Véloroute projet porteur de développement d un

18

2. Le Projet de véloroute : élément d’un projet de territoire

2.1 Un projet qui s’inscrit dans une politique cyclable plus large

2.1.1 La politique cyclable

Jusqu’à aujourd’hui, le SN3V15

constitue les outils de planification clé pour le développement

des VVV en France. Depuis la réforme territoriale et la perte de clause de compétence

générale, le développement des itinéraires cyclables s’élabore au niveau local et régional.

Quelques institutions telles que la RDC veulent inscrire les projets de VVV dans les

SRADDET16

.

Dans le cadre d’une politique de développement durable, l’État a élaboré en 2012 un plan

national d’actions découlant du Grenelle de l’environnement. Ce plan possède 6 domaines

d’actions qui ont pour objectif de faire passer la part modale du vélo dans les déplacements

quotidiens de 3 % à 10 % en 2020.

Les premières mesures prises pour arriver à ces objectifs sont le développement du

stationnement vélo, du réseau des véloroutes et voies vertes et également l’incitation à l’usage

quotidien du vélo et à l’amélioration de la sécurité.

En 2014, l’État renforce ce plan en créant le Plan d’Action des Mobilités Actives (PAMA). Il

a 6 grands axes avec 25 mesures à mettre en œuvre par les collectivités qui permettent le

développement du vélo et de la marche.

En 2015, la loi sur la Transition énergétique pour la Croissance Verte (TLECV) crée

spécifiquement les plans de mobilité rurale. Elle veut renforcer l’indépendance énergétique,

réduire les émissions de gaz à effet de serre et donner à tous des outils concrets pour mettre en

œuvre la croissance verte.

L’action publique de chaque échelon dispose d’outils et de réglementation permettant de

définir sa politique vélo et de contribuer à son développement par : 17

- Des documents de planification : SCOT, PLU, PDU

- Les chartes cyclables18

- Les schémas directeurs cyclables

Il serait intéressant pour la Communauté de Communes de réaliser ce plan. Il permettra de

recouvrir potentiellement l’ensemble du territoire par des documents locaux de planification

de déplacement qui doivent être compatible avec les autres documents de planifications

SRADDET et plans nationaux.

15

cf. : voir préambule 16

cf. : partie 1.2 — le cadre réglementaire 17

Source :http://www.centresbourgs.logement.gouv.fr/IMG/pdf/1822_rf18014216_plan_mob_rural_nov2016.pdf

,https://www.departementsregionscyclables.org/wpcontent/uploads/2016/09/PAMA_revelee_de_deecisions_PA

MA_2014.pdf,2_-_Mener_a_bien_une_politique_d_amenagement_cyclable_cle0ecddb.pdf,

http://www.cotita.fr/IMG/pdf/1_Presentation_du_Plan_National_Velo.pdf , https://mdb-idf.org, 18

cf. : définition dans le glossaire

Page 22: La Véloroute projet porteur de développement d un

19

2.1.2 Les différents niveaux des schémas cyclables

Les schémas cyclables se déclinent à différentes échelles qui doivent se conformer aux

documents de planification. Ils se déclinent comme une pyramide à 5 branches en lien les uns

avec les autres. Les collectivités sont les principaux acteurs de la réalisation des schémas et

des aménagements cyclables. Ils ont le soutien de cofinancements d’autres collectivités, de

l’État, de l’Europe, ou d’autres partenaires financiers. Nous trouvons :

Le schéma européen : l’Eurovélo - (annexe 4)

L’EuroVelo est un réseau d’itinéraires cyclables européens porté par l’European Cyclists’

Federation (ECF), qui compte 15 routes longue distance réparties sur le continent. Les routes

EuroVelo comprennent 70 000 km, dont 45 000 km qui peuvent aussi bien être utilisés par

des touristes pour des voyages longue distance que par des habitants locaux pour leurs

déplacements quotidiens. L’achèvement de la construction du réseau est prévu pour 2020.

Les Départements & Régions Cyclables (DRC) assurent le développement de l’Eurovélo sur

le sol français des 8 tracés le traversant.

Le schéma national des véloroutes et voies vertes – (annexe 4)19

Le schéma national vélo au 1er

janvier 2018 a inscrit 22 870 km de voies cyclables avec

15 120 km ouverts (66 %), dont 48 % en site propre. En 2017, seulement 710 km ouverts

étaient dénombrés dont 31 % en site propre. Il est prévu pour 2030 la réalisation de 7750 km

d’itinéraires nationaux. Le suivi de l’avancement du Schéma national vélo est assuré par

l’Observatoire national des véloroutes et voies vertes (ON3V) avec le soutien du ministère de

la Transition écologique et solidaire.

Le schéma européen et le schéma national des véloroutes et voies vertes doivent ainsi être pris

en compte afin notamment de bénéficier de la validation de la MN3V.

Le schéma régional des véloroutes et voies vertes 20

Le schéma régional a inscrit 9190 km d’itinéraires régionaux qui s’ajoutent aux 22 870 km du

schéma national vélo dont 8430 km d’Eurovélo. Au 1er

janvier 2018, l’avancement de ces

schémas est de 58 % (régional, national et Eurovélo).

On remarque qu’à la suite de la loi NOTRe, les SR3V ont évolué pour s’adapter aux

nouveaux schémas de planifications que sont le SRADDET et le SRDEII. L’inscription des

projets VVV au SRADDET va permettre de faciliter les demandes de subvention sur le

territoire régional et va permettre une résonnance des dispositions du SRADDET à toutes les

échelles locales (SCOT, PLU,…). De même, les SRDTL rattachés au SRDEII vont permettre

d’encourager la valorisation touristique des itinéraires cyclables.

19

L’association départements-régions-cyclables fournit une définition. « Le but du Schéma national vélo est de

constituer un réseau de grands itinéraires cyclables nationaux afin de développer et promouvoir la mobilité

quotidienne et la pratique touristique du vélo en France». 20

Extrait du site DRC : « Les régions peuvent disposer d’un schéma régional des véloroutes et voies vertes

(SR3V) en articulation avec le Schéma national vélo depuis la circulaire du 31 mai 2001, intitulée “Mise en

œuvre des volets régionaux du schéma national”, dans laquelle l’État incite les régions à développer les

véloroutes et voies vertes dans le cadre de SR3V. »

Page 23: La Véloroute projet porteur de développement d un

20

Il est intéressant de voir (annexe 4 : carte régionale PACA) que le futur schéma régional de la

région PACA a inscrit le tracé de l’ancienne voie ferrée reliant Pierrelatte à Nyons. Cet état de

fait va grandement aider les élus dans leur démarche de subvention et d’approbation ainsi que

les partenariats entre les différentes Intercommunalités. 21

Le schéma directeur à l’échelle local 22

: départemental, intercommunal,

d’agglomération

Le centre d’études et d’expertise sur le risque, l’environnement, la mobilité et l’aménagement

(CEREMA) qui est un établissement public à caractère administratif anciennement le Centre

d’études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme et les constructions publics (CERTU) est

un organe technique du ministère de l’Écologie et du Développement Durable. Ces

organismes ont défini le schéma directeur.

Un schéma directeur Vélo est un outil qui sert à programmer et développer un réseau cyclable

continu et sécurisé. Ce réseau (aménagements, marquages au sol, signalétique…) permettra

progressivement aux habitants de pouvoir mieux se déplacer à vélo pour leurs déplacements

de proximité. Le schéma directeur Vélo permettra également de mieux organiser le

stationnement des vélos sur l’espace public ou encore de créer des services dédiés à ce mode

de transport tels que la location, des ateliers de réparation ou des stages de circulation en ville.

Les départements de la Drôme et du Vaucluse possèdent leur propre schéma directeur qui leur

permet de :

- Créer une cohérence avec les documents d’urbanisme et les continuités cyclables

sécurisées,

- Faciliter le projet en l’intégrant dans les projets routiers du département

- D’intégrer une réflexion vélo au sein des services,

- Coordonner les démarches entre EPCI, départements et régions limitrophes

La CCEPPG devrait s’associer au schéma directeur des deux départements pour son projet

d’itinéraire de la véloroute. En effet, cela permettrait une meilleure communication touristique

et une inscription dans les différents schémas cyclables et les outils de planifications.

2.1.3 Les itinéraires cyclables existants en Drôme et en Vaucluse

Pour aller plus loin et apporter un point de comparaison, il est nécessaire de répertorier les

itinéraires cyclables déjà existants sur le périmètre d’étude et ses environs comprenant les

deux départements qui le composent.

Le département de la Drôme s’investit énormément dans le vélo en diversifiant son offre à

différentes pratiques et usagers. Elle possède sur son territoire : 23

- 3 véloroutes voies vertes (ViaRhôna 67 km, vallée de l’Isère 43 km, Vélodrôme 22 km)

21

(Source : https://www.departements-regions-cyclables.org/schemas-itineraires/schemas-regionaux/,

https://www.departements-regions-cyclables.org/wp-content /uploads /2016/09/territoires a velo DRC ecran-

1.pdf,) 22

: Définition « un outil de programmation et de planification qui permet au gestionnaire de définir une politique

d’aménagement en la matière et de programmer ses investissements dans un plan pluriannuel ». 23

Source : la Drôme à vélo, http://velo-en-drome.com/, http://www.dromeprovencale.fr/preparer-

reserver/bouger/vtt-cyclotourisme/

Page 24: La Véloroute projet porteur de développement d un

21

- Une trentaine de site de départ VTT offrant plus de 160 circuits VTT,

- 88 cols routiers pour les cyclogrimpeurs

- 18 boucles cyclotouristiques, itinérances tel que : Les P’tites routes du Soleil, Les

Routes de la Lavande, Sur les Pas des Huguenots

- 62 itinéraires « bons plans vélo » dont 3 613 km d’itinéraires cyclotouristiques

- 200 000 pratiquants réguliers pour le vélo loisir, 12 000 pour la pratique sportive et

- 3 300 licenciés,

- 35 clubs sont affiliés à la FFCT (fédération française de cyclotourisme), 27 clubs à la

FFC (fédération française de cyclisme), dont 16 incluant le VTT.

Le département de Vaucluse investit également dans le domaine cyclable en diversifiant son

offre à différentes pratiques et usagers. Elle possède sur son territoire :24

Carte des circuits à vélo du Vaucluse

- 37 circuits

d’itinéraires

touristiques

- 2 Eurovélo : la

ViaRhôna et la

Via Venaissia

- Une trentaine

de circuits

VTT labellisés

Figure 625 : Cartes des circuits touristiques du Vaucluse

Les offres d’itinéraires cyclables dans le secteur sont en perpétuel accroissement. Le projet de

ce circuit cyclable permettra de créer un quadra d’itinéraires important entre la ViaRhôna, la

Via Venaissia, le Mont-Ventoux et les côtes du Rhône à vélo qui complétera la boucle.

(Annexe 6).

La Drôme et le Vaucluse sont deux départements qui investissent dans le domaine cyclable.

Le projet entrepris par la CCEPPG est en continuité de la politique de ces territoires. La

Communauté de communes peut dès lors espérer et envisager un encouragement et un

financement venant de ces deux territoires.

24

Source : http://www.vaucluse.fr/tourisme-sports/les-sports/vaucluse-terre-de-velo, https://www.provence-a-

velo.fr/, 25

Source : www.provence-a-velo.fr/circuits-et-itineraires-velo

Page 25: La Véloroute projet porteur de développement d un

22

2.2 Histoire et évolution de la véloroute de la CCEPPG : de l’origine du projet

à aujourd’hui

En 2004 : Les communes de Nyons et Saint-Paul-Trois-Châteaux proposent la création d’une

véloroute voie verte portant sur la thématique de l’ancienne voie ferrée « Pierrelatte —

Nyons » dont le tronçon Montségur-sur-Lauzon/Saint-Pantaléon-Les-Vignes traverse

l’actuelle CCEPPG. Ils ont été suivis par le Conseil Départementale de la Drôme.

Les enjeux initiaux étaient :

- De renforcer les voies de communication entre les communes et les habitants ;

- De lancer un appel au changement du comportement au quotidien, activité sportive

ludique et pratique, les 30 minutes quotidiennes nécessaires sont à proximité pour les

familles ;

- De développer le cyclotourisme sur les communes en favorisant les attraits touristiques,

mais aussi pour nos concitoyens de plus en plus attirés par l’environnement agréable et

ensoleillé de notre région.

- D’apporter un moyen d’approfondir la connaissance du territoire d’accueil tout en

reliant les principaux centres d’intérêt.

- D’exploiter un facteur de créateur d’emploi et d’entreprise.

Carte de l’ancienne voie ferrée Pierrelatte - Nyons26

Figure 7 : Carte de l’ancienne voie ferrée Pierrelatte - Nyons

En 2012 : la Communauté de Communes Pays de Grignan envisage la mise en œuvre d’une

voie cyclable à vocation touristique permettant de relier les communes riveraines de la rivière

de la Berre (cf. carte en introduction)

L’objectif initial est à la fois :

- De diversifier l’offre touristique en s’inscrivant dans la politique de développement de

l’offre cyclable initiée par le Département de la Drôme avec la ViaRhôna

- Et d’améliorer l’accès aux rives de la Berre pour permettre un meilleur entretien des

berges

26

Source : http://marc-andre-dubout.org/cf/baguenaude/pier-nyon/pier-nyon.htm

Page 26: La Véloroute projet porteur de développement d un

23

Les enjeux repérés étaient :

- Une bonne insertion du projet dans l’organisation du territoire communautaire (choix du

tracé),

- Un dimensionnement du programme d’équipements assurant sa faisabilité technique et

financière et une gestion facilitée,

- Ainsi que sa mise en cohérence avec les voies cyclables existantes ou en projet sur les

territoires riverains (raccordement à la ViaRhôna, projet sur l’ancienne voie ferrée

Pierrelatte/Nyons, projet le long de l’Eygues porté par la Communauté de Communes

du Val d’Eygues…). 27

En 2013 : le CAUE de la Drôme à la demande de l’ex-Communauté de Communes Pays de

Grignan réalise un préprogramme concerté portant sur les berges de la Berre.

En 2015 : la CCEPPG lance un appel d’offres pour la réalisation d’une étude de faisabilité

technique et financière portant sur les deux études décrites ci-dessus (2004 et 2013) :

- L’étude des berges de la Berre débuté en 2013 et

- L’étude de l’ancienne voie ferrée Pierrelatte — Saint-Pantaléon-les-Vignes débutée en

2004.

Pour cela, la CCEPPG signe une convention pour la constitution d’un groupement de

commandes avec la CC Drôme Sud Provence et une convention pour une collaboration avec

la CC de Val d’Eygues pour le maillage « Saint-Pantaléon-les-Vignes/Nyons».

En 2016 : l’étude est rendue par le bureau d’études Inddigo. Cependant, les élus ne valident ni

le montant des travaux à réaliser jugé trop élevé, ni certains aménagements proposés,

considérés trop onéreux et ne respectant pas le cadre de vie (les élus étant contre le « tout

bitume »). 28

En 2017 : le dossier de la véloroute est transféré au service aménagement.

En 2018 : M. Rouquette, vice-président à l’Aménagement (élu en 2018) relance l’étude pour

que les travaux débutent en automne 2018.

27

(Source : fiche projet rédigée par le service action économique de la CCEPPG pour les demandes de

subventions) 28

La carte de cette étude est présente dans l’introduction du rapport de stage

Page 27: La Véloroute projet porteur de développement d un

24

2.3 Un projet qui répond à de multiples enjeux locaux propres à la CCEPPG 2.3.1 Les enjeux pour le développement touristique :

La fusion des EPCI en 2014 a rassemblé les projets de filière dite « plein air » plus

particulièrement sur le vélotourisme. La présence de la ViaRhôna à proximité immédiate du

territoire de la CCEPPG a renforcé la volonté politique de développement du vélotourisme sur

son périmètre d’intervention. C’est pour cela que les deux projets de véloroute se voient

réunis pour créer une boucle cyclotouristique. Cette création a pour but de diversifier l’offre

qui accueille de nombreux cyclistes amateurs, attirés par l’image du Ventoux côté vauclusien

et des itinéraires de grimpe (la Drôme à vélo) ainsi que la ViaRhôna côté Drômois. Il apparaît

alors un déficit d’offre de circuits adaptés à une clientèle familiale qui souhaite se promener

en sécurité et cheminer pour découvrir facilement les paysages et les patrimoines du territoire.

La réalisation d’un circuit cyclotourisme va permettre de répondre à cette nouvelle demande

et d’offrir une prestation de plein air, en rassemblant les deux départements Drôme, Vaucluse

dans le respect de l’environnement paysager et du relief. Ce constat a été appuyé par l’enquête

réalisée au sein de la CCEPPG qui déplore le manque d’itinéraires cyclables familiaux et

sécurisé (questionnaire réalisé, mai-juin 2018 – annexe 7 et 8).

La réalisation d’une véloroute permet de répondre aux enjeux de développement du territoire

en devenant un atout touristique, de booster l’économie, de créer de nouvelles entreprises et

emplois et également d’améliorer le cadre de vie des habitants et le mieux vivre ensemble.

Cette volonté politique se retrouve dans les documents de planification dont doit être doté le

territoire (SCOT, PLU…).

Une attention particulière est à porter sur l’impact du projet de la véloroute sur l’emploi local,

dans ses diverses phases : aménagement, maintenance des installations, les emplois

marchands (l’hébergement, mais aussi la promotion des produits locaux et les services liés à

l’activité vélo).

Le projet véloroute est aussi l’initiateur d’autres projets en parallèle comme la création d’une

véloroute/voie verte entre les communes de Valaurie – Roussas et de la continuité de

l’ancienne voie ferrée à Nyons dans la CC des Baronnies en Drôme Provençale.

Le développement de l’offre des mobilités actives permet de diminuer les dépenses dédiées à

l’usage des véhicules motorisés : carburants, entretien, assurances, etc. Selon l’ADEME : la

part budgétaire dédiée aux carburants des ménages ruraux les plus pauvres est 4 fois

supérieure à celle des ménages urbains les plus riches. Il en va de même au niveau national

avec la diminution d’importation d’énergie fossile telle que le pétrole.

La création de la véloroute tournée vers la mobilité douce et le développement durable est

aussi une conséquence des retombées économiques qu’engendre ce développement. En effet,

le tourisme à vélo génère 2 milliards d’euros/an et 16 000 emplois en France. Les

investissements publics dédiés aux véloroutes ont une bonne rentabilité avec un recouvrement

des dépenses d’aménagement entre 6 et 18 mois. 1 kilomètre d’itinéraire aménager engendre

annuellement 60 000 à 100 000 euros de retombées touristiques. De plus, un cycliste itinérant

dépense en moyenne entre 65 et 75 euros/jour soit bien plus que la moyenne des touristes en

Page 28: La Véloroute projet porteur de développement d un

25

France. La véloroute va aussi permettre de renforcer l’attractivité du territoire traversé. Les

grands itinéraires interrégionaux sont prisés des touristes avec 8 à 9 millions de séjours

« vélo » vendus en France chaque année. Le tourisme à vélo contribue à la création d’emploi

et au maintien de l’activité économique en zone rurale. Le vélotourisme offre des découvertes

naturelles, culturelles et humaines, de manière autonome, avec très peu d’impacts négatifs sur

l’environnement.29

2.3.2 Les enjeux sociaux et environnementaux :

La pratique quotidienne du vélo améliore la santé et permet une baisse de dépenses de santé.

Elle permet de lutter contre la sédentarité, réduit l’absentéisme des salariés d’un jour par an.

Elle n’est pas une nuisance sonore et ne dégrade pas la qualité de l’air

C’est un levier pour la transition énergétique et le développement de l’intermodalité.

Les paysages, les produits du terroir, l’authenticité, la rusticité sont des vecteurs importants

pour le développement touristique en milieu rural pour les Français ou étrangers adeptes du

tourisme en vélo.

Le vélo est un mode de déplacement sain. Une pratique utilitaire (domicile/travail) soit 5 km

permettrait de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre et autres

polluants améliorant ainsi la qualité de l’air, de l’eau et du sol. Les études de l’INSEE

montrent que les ménages hors urbain génèrent deux fois plus de CO2. Elle permet aussi la

réduction sonore en ville et l’amélioration de la logistique comme les livraisons

(stationnement, temps).

Le développement du vélo permet aussi la réappropriation de l’espace public comme

l’aménagement des zones de rencontre. La réalisation d’itinéraire cyclable sécurisé et

accessible à tous permettrait de favoriser le mieux vivre ensemble.

Indirectement, le développement de la pratique en ville avec les réorganisations associées

valorise les centres-villes et soutien les petits commerces.

La mobilité douce permettra de réduire la fracture des inégalités en développant une offre de

mobilité quotidienne satisfaisante dans tous les territoires et pour tous. 30

29

(Source : Baromètre du tourisme à vélo en France 2017, le magazine des villes et territoires cyclable : ville &

vélo n° 74 et 76)

(Source : magazine ville et vélo n° 76, mobilité rural et périurbain : quels enjeux et leviers pour favoriser la

transition, ADEME : le poids des dépenses énergétiques dans le budget des ménages, 2008. 30

Source idem 26

Page 29: La Véloroute projet porteur de développement d un

26

Face aux différents enjeux du projet, il est possible de déduire et de prendre en considération

les atouts, faiblesses, opportunités et menaces du projet pour la CCEPPG :

Forces Opportunités Faiblesses Menaces

– Dispose de

ressources

naturelles

remarquables

qui constituent

un cadre

propice à la

pratique du

tourisme à

vélo.

– Bonne

desserte via les

réseaux

routiers

– Des acteurs

institutionnels

comme les

Départements

et la Région

sont mobilisés

en faveur du

développement

du tourisme à

vélo.

– Volonté et

dynamisme

des acteurs du

territoire

– Faible

dénivelé sur le

parcours

– Le développement constaté, à

l’échelle européenne, de l’itinérance à

vélo dans le cadre de séjours

touristiques.

– La France est la seconde destination

mondiale en matière d’itinérance à

vélo.

– Le vélo est la seconde activité

sportive des Français en séjours de

vacances, après la randonnée pédestre,

selon le suivi mensuel des séjours

touristiques mené par TNS-SOFRES

pour le Ministère du Tourisme.

– Le développement du tourisme vert

et le développement de créneaux de

clientèles de plus en plus sensibles aux

questions environnementales.

– Le niveau de dépense des touristes à

vélo (65 €/j.) est nettement supérieur à

celui d’un touriste moyen (52 €/j.),

notamment en raison du recours plus

fréquent à l’hébergement marchand.

– La proximité de la ViaRhôna et du

Mont-Ventoux bassins de clientèles

émetteurs où le cyclotourisme tient une

place importante parmi les pratiques

touristiques.

– Le maillage du réseau régional des

véloroutes et voies vertes doit

permettre la diffusion de flux

touristique sur l’ensemble du territoire

(séjours en étoiles, liens vers des

boucles locales) et d’augmenter la

durée des séjours à vélo.

– Projet d’inscription à la véloroute

voie verte dans le schéma régional

pour permettre une mise en continuité

avec d’autres itinéraires pour faciliter

la grande itinérance.

– Développement d’un tourisme moins

consommateur d’énergie/écotourisme.

L’intercommunalité

est encore

insuffisamment

identifiée par les

clientèles

touristiques en tant

que destination vélo.

– Un patrimoine

culturel et naturel

peu ou pas mis en

valeur, en dehors des

villes et sites

remarquables.

– Pas de notoriété et

d’image nationale et

internationale très

marquée de

l’intercommunalité

– Les infrastructures

restent sous-équipées

en termes de services

de proximité (points

d’eau, sanitaires,

aires de pique-nique,

jeux pour enfants),

de restauration et

d’hébergement.

– Desserte

insuffisante des

transports en

commun

constituent un réel

frein au

développement de

la pratique.

– Des prestataires

touristiques

(hébergeurs, lieux

de visite…)

globalement peu

sensibles à la

nécessité de

prévoir un accueil

adapté aux

clientèles

touristiques.

– Des échanges et

des connexions à

améliorer avec les

hébergements,

mais aussi les

sites et lieux de

visites

touristiques et des

produits

touristiques qui

restent à

structurer. Ce

problème pose la

question de la

mise en réseau

des acteurs

concernés, de

l’organisation et

de la

commercialisation

des produits vélo.

– Des partenariats

avec les territoires

voisins à

conforter

Page 30: La Véloroute projet porteur de développement d un

27

3 Un projet concret à ancrer dans le territoire :

3.1 Ma mission

Ce projet a été confié au pôle Aménagement par la CCEPPG afin de réétudier le dossier.

C’est dans ce cadre que mon stage intervient. Cette présente étude vise à compléter et

harmoniser le tracé approuvé par les élus dans la réalisation d’un document technique et

opérationnel. Pour cela, j’ai commencé par créer une base de données relative à la véloroute

en m’appuyant sur les précédentes études et une analyse du terrain.

3.1.1 Les usagers des véloroutes et la pratique cycliste

En amont de mon étude de faisabilité, j’ai pris connaissance des usages et pratiques du vélo

afin de choisir un tracé qui correspond aux besoins et attentes des élus.

Dans cette étape, l’identification des usagers potentiels est importante afin de ne pas en

pénaliser. Il y a les cyclistes, réparties en quatre familles développées ci-après, les rollers, les

pédestres, la pratique équestre, les personnes à mobilité réduite (PMR), les véhicules

motorisés, d’autres utilisateurs comme les services techniques exemple des Offices National

des Forêts… Dans le cadre du projet, les PMR et rollers ne sont pas intégrés.

La pratique du vélo se différencie suivant l’usage quand font les cyclistes : matériel, vitesses,

intérêt, itinéraires empruntés. Chaque segment a des besoins propres qu’il est indispensable de

connaître pour pouvoir répondre positivement en termes d’itinéraires, d’infrastructures

cyclables et de services dédiés aux cyclistes.

Il y a quatre grandes familles de cyclistes : 31

Utilitaire Sportif/cyclos Loisir/tourisme Itinérance

Caractéristique . Pratique urbaine

. Domicile/travail —

école – achat

De 0,5 à 5 km/trajet

rapide, quotidien

. Clubs FFC,

FFCT…

. De 50 à 150 km/

sortie rapide, week-

end, vacances

Résidents, famille

De 5 à 30 km/

sortie lent, week-

end, vacances

Environ

300 km/voyage

étrangers

Besoins Sécurité

Stationnement

Intermodalité

. Sortie de ville

sécurisée

. Entretien des

aménagements

Sécurité

Agrément, cartes

Jalonnement

Services (RIS,…)

Hébergement

Topoguides

Intermodalités

Type

d’aménagement

Bandes et pistes

cyclables

Bandes cyclables Pistes cyclables,

voie verte

Véloroute

CCEPPG Pas la cible

prioritaire visée par

le projet

Des parcours sont

déjà existants sur le

territoire

Public visé par la

CCEPPG

Public visé par

la CCEPPG

31

www.lebonbon.fr/paris, www.myprovence.fr/agenda-culturel/sport, www.upperrhinevalley.com, www.base-

plein-air-guerledan.com/

Page 31: La Véloroute projet porteur de développement d un

28

Les usagers ciblés sont des pratiques de loisirs/touristique qui sont des familles en week-end,

des itinérants et des excursionnistes. En prenant ces caractéristiques, je peux commencer à

réfléchir sur un choix de tracé et d’aménagements.

3.1.2 Quel tracé pour ce projet ?

Le tracé du projet a été choisi à partir des études existantes. Cela m’a permis de constituer une

base en vue du repérage sur le terrain suivant plusieurs critères. En premier lieu, l’analyse des

différents tronçons en fonctions de leurs atouts économiques, touristiques et à moindre coût.

En fonctions de ces éléments et dans une volonté d’aménager cette section à court terme, il

fallait privilégier les tronçons sur route partagée existante et praticable par les VTC. Il a été

aussi pris en compte les aménagements déjà présents pour les cyclistes (haltes, parking, borne

électrique). Il fallait également rester dans le thème du tracé soit l’ancienne voie ferrée et les

berges de la Berre et présenter une logique de découpage des tronçons d’aménagement pour

les années à venir.

La sortie sur le terrain m’a permis de définir :

- Les caractères de la voie empruntée : type de voie, sa dimension, l’état du revêtement,

les aménagements cyclables existants…

- Le type de réseau viaire : route départementale, communale, chemin d’exploitation et

son appartenance privée/publique

- Le choix des aménagements cyclables selon les catégories comme les bandes cyclables,

les voies de circulations apaisées…

Pour une restitution plus juste, l’analyse des données du cadastre ont été très importantes afin

de vérifier le caractère public ou privé des chemins empruntés. L’analyse foncière permet

d’identifier les propriétaires en vue de signer des conventions actant le droit de passage des

vélos sur une parcelle.

C’est en partant de ces

critères que deux

propositions de tracé de la

véloroute ont été

présentées à la réunion du

4 avril. Les élus ont opté

pour la portion Montségur-

sur-Lauzon/Taulignan qui

se trouve que du côté

Drôme.

Figure 832 : Carte du tracé opté

par les élus

32

Carte : IGN scan 25 — SP

Page 32: La Véloroute projet porteur de développement d un

29

3.1.3 Quel choix pour les aménagements ?

Le choix des aménagements se fait par la prise en compte des besoins des cyclistes afin

d’assurer leur sécurité et leur confort tout en respectant la cohabitation avec les autres usagers.

Ci — dessous le tableau des caractéristiques à prendre en compte pour la réalisation d’une

véloroute33

En outre, Ces aménagements doivent être réalisés dans le souci de faire cohabiter les cyclistes

avec les autres usagers de la voirie (piétons, rollers, cyclomotoristes, automobilistes, poids

lourds et transports en commun). La cohabitation peut se fonder, soit sur le partage du même

espace, soit sur la réservation d’espace pour les uns et pour les autres.34

Pour être au plus près des besoins et attentes des citoyens, j’ai distribué un questionnaire sur

la pratique du vélo.

Le questionnaire distribué et les statistiques qui en découlent se trouvent en annexe 7 et 8.

Pour une meilleure diffusion du questionnaire, j’ai effectué une communication large. Prise de

contact avec les journaux locaux, distribution des questionnaires en mairie, en office du

tourisme, sur les sites des mairies internet et mag, sur Facebook et sur le site de

l’intercommunalité et dans les écoles.

Ce questionnaire apporte un complément d’information dans l’attente et les besoins de

citoyens auprès des élus dans l’aménagement cyclable, le type de pratique et d’usage.

Lors de la commission du 13 juin 2018, j’ai pu présenter les résultats de cette enquête

Dans l’étude de faisabilité, ce questionnaire me permet d’appuyer les préconisations

d’aménagement en matière de mobilier et de sécurité sur le parcours. Il met en avant le besoin

des citoyens pour un maximum de sécurité dans les aménagements cyclables comme la

réalisation de pistes cyclables, la diminution de la vitesse dans les zones dangereuses, la mise

en place de stationnement vélo dans les centres-bourgs proches des services et commerces.

33

Cf. glossaire 34

(Sources : CEREMA et sites web spécialisés)

Continuité Le tracé ne doit pas être interrompu

Sécurité Sécurité vis-à-vis des véhicules à moteur plus particulièrement

Routes empruntées doivent avoir un trafic inférieur à 1000 véhicules par jour

Signalisation Nécessité de la présence d’un balisage et d’un jalonnement

Services Obligation de disposer de services tels que les transports en commun à des

lieux clés

Entretien Quotidiennement

Usage Adaptée à tous types de cyclistes, pour cela la déclivité ne doit pas excéder

les 4 %

Page 33: La Véloroute projet porteur de développement d un

30

3.1.4 Les préconisations d’aménagements

Les différents sites spécialisés comme CEREMA ex-CERTU, les associations telles que

FFCT, FUB, FFC et les chartes cyclables, m’ont permis de

connaître les grands principes techniques pour aménager des

voies cyclables. Elles ont en commun cinq principales

recommandations qui sont : le choix des revêtements, les

aménagements de pistes et de bandes cyclables, les

aménagements mixtes en faveur du vélo, le traitement des

intersections, la signalisation. J’ai réalisé un guide de

recommandations (annexe 10) dédié à la CCEPPG qui

explique et montre les choix d’aménagement et de

sécurisation pour les cyclistes. Ce document n’est pas

exhaustif et devra être complété.

Au commencement de ma réflexion des aménagements, il a

été important de prendre en compte le gabarit et l’emprise

au sol qu’à un cycliste sur la route. Cela m’a permis

d’appréhender les besoins d’un cycliste et de proposer des

aménagements correctement dimensionnés.35

Il faut également se référer à la densité et à la vitesse de la circulation automobile pour le

choix d’un aménagement cyclable :

La combinaison de ces deux facteurs a conduit au schéma suivant36

:

- L’accidentologie :

En parallèle, une étude sur l’accidentologie est menée et va permettre d’identifier le type

d’aménagement cyclable à préconiser suivant les risques particuliers des cyclistes vis-à-vis

des autres usagers, le type de voies empruntées, les cyclistes ciblées (touristes, loisirs et

sportifs).

Figure 10 : Graphique combinant vitesse et densité de circulation motorisée

Ce schéma m’a permit de réfléchir a comment traiter les différents aménagements cyclables

suivant la vitesse et le trafic routier. Pour cela, je me suis servie de la carte réalisée par

35

(Source : CERTU, Guide départemental des aménagements cyclables -Département du Finistère — Direction

des Déplacements — Service Écomobilité et Sécurité routière - avril 2015) 36

(Source : CERTU, CEREMA) Schéma repris d’après celui page 34 des Recommandations pour les aménagements cyclables, CERTU. 2008, 108 p.

Figure 9 : Schéma d’un cycliste

Page 34: La Véloroute projet porteur de développement d un

31

Inddigo qui répertorie le trafic sur l’ensemble du réseau départemental de la CCEPPG selon le

trafic moyen journalier annuel (TMJA). (Annexe 5)

Cette partie permet d’identifier le type d’aménagement cyclable à préconiser suivant les

risques particuliers des cyclistes vis-à-vis des autres usagers, le type de voies empruntées, et

de cibler les cyclistes (touristes, loisirs et sportifs). Cette démarche m’a permis de redéfinir le

tracé en évitant les zones dangereuses.

l’étude de faisabilité (annexe 9-p3.)

Figure 13 : Page générale de l’étude de faisabilité

Pour être en accord avec la réalisation d’une véloroute, j’ai pris en considération la cotation

de la difficulté des itinéraires de tourisme à vélo. Ce référentiel permet de classer la difficulté

des itinéraires par un code couleur sur les cartes. Le tracé retenu fait 16 km et emprunte

principalement le partage de route simple préconisé. Cette véloroute se classe dans un niveau

facile et familial avec un dénivelé inférieur à 5 %.

Plus globalement, l’ensemble de l’itinéraire proposé par le bureau d’étude Inddigo de 56 km

est d’une difficulté de niveau 2 pour une pratique familiale à occasionnelle

Afin d’expliquer les coûts dans la réalisation de ce tronçon de la véloroute, j’ai pu trouver

dans ma recherche documentaire des données chiffrées. Je les ai inscrites dans le tableau de

la figure 12 ci-dessus pour une meilleure lisibilité. Pour affiner le coût de l’aménagement de

ce premier tronçon, après avoir calculé les mètres linéaires des réseaux viaires à aménager,

j’ai demandé des devis auprès d’entreprises spécialisées passant par la CCEPPG. Cela m’a été

refusé, car toute demande de devis engage un marché de travaux. Lors de la réunion, des élus

ont affirmé leur volonté d’affiner les coûts.

J’ai également réalisé, des tableaux de coût d’entretien et d’aménagement touristique que j’ai

incorporé dans l’étude de faisabilité qui se trouve dans le document joint au rapport.

Figure 11 : Tableau de cotation de la difficulté

des itinéraires à vélo

Figure 12 : Tableau des coûts d'aménagements du

parcours

Page 35: La Véloroute projet porteur de développement d un

32

3.1.5 Partie technique et budgétaire

Page technique (annexe 9-p.5 )

Figure 18 : Page générale de l’étude de faisabilité

Pour une meilleure lisibilité et une simplification du traitement des coûts globaux, l’étude est

analysée par commune. J’ai réalisé une carte qui reprend le tracé retenu dans les limites de la

commune ci-dessus dans la figure 15. Elle indique le nombre de kilomètres du tronçon selon

le type de route empruntée : départementales, route communale, chemin en terre rural. De

même, le site Google-map permet de mettre en avant le temps qu’un cycliste mettrait en

moyenne pour faire cette portion d’itinéraire avec une option de graphique montrant le

dénivelé sur ce parcours en figure 17. Le dénivelé m’a permis de connaître la cotation de

difficulté et de l’intégré dans le cahier des charges d’une véloroute.

Dans cette étape, il est fondamental de connaître la législation et les recommandations

d’aménagement cyclable. Pour cela, les EPCI suivent en grandes parties le cahier des charges

(annexe 3) du schéma national des véloroutes et voies vertes [cf: préambule, 1.3] qui est

complété par le CEREMA. Les différentes collectivités adaptent ces prescriptions aux projets

et aux documents à réaliser [étude de faisabilité, charte cyclable, schéma directeur].

Afin de prévoir les aménagements de la voirie et du chemin en terre, j’ai répertorié dans un

tableau les mètres linéaires des différentes routes empruntées en prenant en compte.

Le choix des revêtements dépend de critères tels que : l’usage, le confort des usagers,

l’entretien et les réparations, l’intégration visuelle et environnementale au site, du coût.

Dans le cadre de l’EPCI, le choix des élus est l’intégration de la véloroute dans son milieu. Ils

privilégient donc un revêtement en sol stabilisé. Ce choix est aussi motivé par le coût des

revêtements : le sol stabilisé est le plus abordable pour les communes contrairement à de

l’enrobé. Il est dommage que pour certaines sections du parcours (chemin rural en terre,

chemin d’exploitation) les élus ne prévoient pas des matériaux plus résistants sachant qu’ils

Figure 16 : Tableau des coûts global de l'aménagement

Figure 14 : Atouts, enjeux, contraintes

Figure 17 : Dénivelé

Figure 15 : Carte du parcours par section

Page 36: La Véloroute projet porteur de développement d un

33

seront empruntés aussi par des véhicules motorisés voire des engins d’exploitations de type

tracteur. De même, les coûts au long terme seront plus conséquents que l’entretien d’un

revêtement en enrobé, bitume…

Tableau des prix des différents matériaux pour la réalisation d’une véloroute et voie verte par

le bureau d’étude Inddigo.

Revêtement Coût moyen par km en

3 m de large [€ HT]

Coût entretien du

revêtement [10 ans]

Coût global [10 ans]

Sol stabilisé sans liant 115 000 40 000 155 000

Enrobé 180 000 18 000 198 000

Asphalte 150 000 18 000 168 000

Béton de ciment 280 000 25 200 305 200

Source : guide de conception des aménagements cyclables-Grand Lyon

La figure 14 de ce dossier d’étude, met en avant les atouts, les contraintes, les enjeux que

possède la commune dans l’aménagement de l’itinéraire. Ces différents points sont repris tout

au long de l’analyse par commune. Le type de signalisation et d’équipements à mettre en

place pour aménager le tracé sur la commune est également noté dans cette figure. La figure

16 prévoit le coût global du projet.

Page 37: La Véloroute projet porteur de développement d un

34

Reportage photo (annexe 9-p.6)

Figure 21 : Page reportage photo d’une section du parcours

Les élus nous ont demandé à la réunion du 4 avril de filmer le parcours retenu. Nous avons

filmé le parcours tout en réalisant un reportage photo de l’itinéraire. Je les ai répertoriés sur

une carte.

À partir de ces éléments, je propose des aménagements cyclables qui sécurisent les usagers et

à moindre coût pour répondre aux attentes de la commission aménagement.

Dans la « figure 19 » l’image est un partage de route simple entre un cycliste et un véhicule

motorisé avec un exemple de mise en place de jalonnement pour orienter le cycliste sur

l’itinéraire.

Le partage de voirie est l’aménagement principal dans la

réalisation de la véloroute. Ce sont des routes secondaires

présentant des trafics inférieurs à 1000 véhicules par jour et de

vitesse inférieure à 70 km/h. Dans ma recherche de variante,

ce sont ces routes que j’ai privilégiées. Pour renforcer la

sécurité de cet espace, j’ai préconisé d’implanter des panneaux

de type C50 « partage de la route » image ci-contre. 37

Ces panneaux sont à mettre tous les 1 à 2 km. J’ai ainsi pu

calculer le nombre et le coût de ces panneaux. Ils sont très

présents dans la signalisation à mettre en place sur la véloroute

qui est constituée principalement de partage de route simple. Il

est primordial d’avertir les véhicules motorisés de la présence

potentielle de cyclistes afin qu’ils modulent leur vitesse et la

distance de dépassement.

Dans la « figure 20 », je propose un exemple d’aménagement

d’une intersection dangereuse pour le cycliste, qui traverse

37

https://fr.fotolia.com/tag/"panneau routier

Figure 19 : Exemple de mise en place d'un jalonnement

- partage de route

Figure 20 : Exemple d’aménagement d’une intersection

Page 38: La Véloroute projet porteur de développement d un

35

une départementale avec un trafic supérieur à 1000 véhicules par jour.

Pour la mise en sécurité de cette traversée, un travail d’implantation de panneau routier en

amont est fondamental. Nous pouvons voir dans mon tracé qu’il y a 9 intersections qui sont à

aménager pour les sécuriser.

Carte des zones dangereuses dans le parcours

Figure 2238 : Carte des traversées et passages sur les routes départementales

Comme vue précédemment dans le choix des aménagements, la sécurisation des

intersections39 est très importante, car ce sont des zones potentiellement à risques. Pour les

aménagements, j’ai respecté trois grands principes : lisibilité, visibilité, homogénéité. Il existe

plusieurs solutions pour assurer la sécurité des usagers. J’ai favorisé la limitation de vitesse à

70 km/h, le mieux aurait été de réaliser la

traversée en deux temps pour une meilleure

sécurité des cyclistes afin de faciliter le

passage et enfin de réaliser des

aménagements cyclables sur les abords de la

voirie. Ces deux dernières solutions ne

sauront pas retenu pour un coût élevé mais

aussi d’aménagement conséquent [élargir la

voirie, foncier public/privé].

D’autres aménagements sont possibles pour

sécuriser une intersection, mais qui ne sera

pas possible au vu des réglementations

spécifiques pour des aménagements sur une

route départementale comme la mise en

place de ralentisseurs.

Les routes départementales du secteur

d’études sont assez étroites. Elle mesure en

38

Source : scan 25 IGN — SP 39

Figure 13 du CERTU-Inddigo

Figure 23 : Exemple d’aménagement d’une

intersection

Page 39: La Véloroute projet porteur de développement d un

36

moyenne 6 m. Ce qui ne permet pas la réalisation d’une bande cyclable. Nous avons eu des

réflexions pour élargir les routes départementales ou créer des pistes cyclables lors de la

programmation des travaux à réaliser sur la voirie. Il faut prendre en compte le foncier privé,

le coût pour décaler les fossés, agrandir la route…

Bande cyclable40

Notons que la bande et la piste cyclable sont des

aménagements réservés exclusivement aux deux ou trois

roues non motorisées qui sont physiquement séparées de la

chaussée.

Certaines des communes pourraient se doter de cet

aménagement pour leurs centres-villes, et dans les liaisons

entre communes pour sécuriser les trajets des usagers. Lors

de la réunion du 13 juin 2018, cet aspect a été présenté avec

un coût et a été directement écarté, a cause du coût trop élevé. Les élus ont une volonté

d’aménager que la partie véloroute. Il est possible au long terme avec le développement

touristique à vélo que les élus décideront de mettre en place du mobilier pour les vélos.

Piste cyclable 41

La piste cyclable très courante dans les villes ne sera pas

prise en compte dans l’aménagement de la véloroute. Les

communes du projet ont des réseaux viaires étroits et ne

souhaitent pas investir dans des aménagements pour les

vélos dans leurs centres-villes.

Débouché de cyclistes

Dans le cadre de l’aménagement de la véloroute, le choix

s’est porté vers une signalisation routière afin de réduire la

vitesse et de prévenir les automobilistes de « débouchées de

vélo »42

. Un marquage au sol est aussi prescrit pour prévenir

d’un danger dans cette zone. Afin d’orienter les cyclistes sur

l’itinéraire, des panneaux de jalonnement seront utilisés.

40

http://lycee-cherioux.fr/Mooc/Routes/histoire_route 41

actu.fr/normandie/rouen 42

http://routes.wikia.com

Page 40: La Véloroute projet porteur de développement d un

37

Reportage photo (annexe 9-p.7)

Figure 24 : Deuxième partie du reportage photo

La deuxième partie du reportage photo « figure 24 » permet d’identifier les lieux

potentiellement dangereux pour les cyclistes. Nous retrouvons les traversées départementales,

les virages avec peu de visibilité sur des routes étroites, les routes en mauvaise état, les

chemins en terre, etc.

Suivant le risque, je préconise des aménagements pour garantir la sécurité des cyclistes.

Reportage photo (annexe 9-p8)

Figure 26 : Page de l’étude sur les lieux potentiellement dangereux

Figure 25 : Exemple d’aménagement d’une

intersection

Page 41: La Véloroute projet porteur de développement d un

38

La traversée des départementales est le principal problème de ce tracé. Un autre exemple

d’aménagement « figure 25 » pourrait être l’utilisation d’un marquage au sol afin de prévenir

les véhicules motorisés d’un danger.

La mise en place de la signalisation est fondamentale.

J’ai utilisé une signalisation routière pour sécuriser la véloroute. Afin qu’elle soit employée

efficacement pour les usagers, des critères institués par l’Instruction Interministérielle de

Signalisation Routière (IISR) doivent être respectés.

Il y a quelques panneaux routiers qui sont dédiés aux deux roues non motorisées. Ils servent

principalement à la mise en sécurité de la zone en réservant et/ou prévenant la circulation de

vélo.

Tout du long du parcours, j’ai préconisé la mise en place de panneaux de jalonnement afin

d’orienter le cycliste sur la direction à suivre pour l’itinéraire. Ces panneaux de type

jalonnement sont réservés aux vélos. Ils permettent d’indiquer un itinéraire cyclable et/ou une

direction conseillée aux cyclistes tels que la ViaRhôna. Grâce aux différents organismes

d’études (CEREMA…), d’associations de cyclistes et des collectivités locales, la réalisation

d’une réglementation nationale a pu être réalisée. Elle contribue à une cohérence et une

homogénéisation des réseaux cyclables aux différents échelons du territoire.

Lors d’un entretien avec un membre de l’association ADTHV, il est ressorti que la création

d’un partenariat entre la CCEPPG et cette association permettrait une meilleure

homogénéisation de l’itinérance « Les côtes du Rhône à vélo » et la véloroute de l’EPCI.

Dans ce même esprit, il nous a proposé de prendre en charge l’étude du jalonnement sur le

secteur avec la réalisation du cahier des charges et de la subvention en complément de leurs

propres panneaux. Ce partenariat pourrait aller plus loin, puisqu’une prochaine réunion

rassemblera les deux intercommunautés : la CC Drôme Sud Provence et la CC des Baronnies

en Drôme Provençale. Cette réunion aura pour but de présenter l’association avec leurs

compétences dans la réalisation de véloroute afin de créer des liaisons entre la ViaRhôna et le

tracé de l’ancienne voie ferrée Pierrelatte-Nyons qui traverse le tracé des côtes du Rhône à

vélo.

L’idée par rapport au jalonnement est de reprendre les types de panneaux utilisés par la

ViaRhôna et les côtes du Rhône afin de créer une homogénéité, une visibilité, une

uniformisation et une simplification de lecture. Lors de la commission du 13 juin, je leur ai

fait part de cette association et de ce qu’elle pourrait apporter pour la véloroute. De plus, il

serait utile de créer un logo et de choisir un nom pour la nouvelle véloroute. A réfléchir.

Panneaux types de la ViaRhôna.43

43

Source : Charte de la signalisation de ViaRhôna — juin 2016

Logo itinérance

Dv 40

Numéro de boucle Logo vélo

Page 42: La Véloroute projet porteur de développement d un

39

Cet exemple a été présenté tel quel aux élus. L’idée de mettre sur le même panneau toutes les

informations évite une multiplication du nombre de panneaux de

jalonnement. Pour cela, il suffit de mettre le logo de l’itinéraire

principal et à côté les identifiants ou les pastilles d’autres

itinéraires qui empruntent cette zone. Les 2/3 des panneaux d’une

véloroute sont ainsi simplifiés.

Panneau simplifié44

Sur le parcours de l’étude, on note la présence de la Drôme

à vélo avec des boucles d’itinéraire. Pour le parcours de la

véloroute, il a été recommandé de se greffer avec eux en

ajoutant le futur logo de l’itinéraire de la CCEPPG. J’ai pris

en considération dans l’étude la présence de ces panneaux

sur le territoire.

Photo personnelle

Page technique (annexe 9 – p.16):

Figure 28 : Page de l’étude sur la commune de Grignan

Cette page du rapport dédié à la commune de Grignan

montre un photomontage d’aménagement d’une sortie de

ville « figure 27 » afin de sécuriser les cyclistes en une

voie centrale banalisée dite « chaucidou ». Cet

aménagement est utilisé pour sécuriser les vélos dans la

création d’une bande réservée aux cyclistes que les

véhicules peuvent emprunter pour rouler plus librement.

44

Idem que 38

Exemple d’aménagement en « chaucidou »

Figure 27 : Exemple d’aménagement d’un « chaucidou »

Page 43: La Véloroute projet porteur de développement d un

40

Ce principe sert à réduire la vitesse et à aménager des bandes cyclables sur des routes étroites.

Le PAMA prévoit de lui donner un cadre réglementaire. 45

Cette ville très touristique a aménagé son centre-ville en zone 30 km/h. De nombreux centres-

bourg du secteur les ont aussi aménagés en zones apaisées. Pour la véloroute, ces

aménagements sont bien, car ils permettent de faire cohabiter tous les usagers, de favoriser la

pratique du vélo et la marche, de sécuriser l’espace public, d’améliorer la qualité de vie des

riverains et cela a aussi un effet positif sur l’environnement.

Les communes étant petites aucune zone piétonne et de rencontre n’ont été relevées. Il serait

intéressant de passer les zones de site touristique en zone de rencontre et de donner la priorité

aux piétons, cyclistes. 46

3.1.6 Aspect touristique

Page tourisme (annexe 9 – p.9)

Figure 30 : Page de l’étude sur le tourisme

Cette dernière partie de l’étude est consacrée aux intérêts et aménagements touristiques

présents sur la commune. Il est intéressant avant d’analyser cette page de savoirs que le réseau

départements et régions cyclables (DRC) ont mis en place des comptages permettant une

visibilité de l’usage du vélo dans les différents milieux et familles.

Ils constatent que la fréquentation est impactée par les périodes de vacances scolaires, les

jours fériés ainsi que la météo. Elle permet de prendre en compte un allongement de la saison

touristique allant de février à octobre. De même, il est intéressant de voir qu’en période de

vacance scolaire et le week-end la fréquentation des cyclistes est en hausse dans le milieu

rural. Au vu de ces statistiques, il est facilement envisageable d’élargir la saison touristique

45

(Source : CERTU, CEREMA, Étude de faisabilité technique -2016) 46

(Source : CEREMA, CERTU fiche n° 4, n° 5)

Figure 29 : Exemple de panneau RIS

Page 44: La Véloroute projet porteur de développement d un

41

avec le climat du territoire de la CCEPPG. C’est un atout bénéfique pour le développement

économique du secteur.

Figure 31 : Graphique des comptages de touriste à vélo en Franc47

Sur cette dernière partie du dossier, consacré aux tourismes, il y a une carte qui répertorie les

équipements et services proposés dans la commune. À cela, une étude plus approfondir devra

être réalisée afin de relier l’information des différents services, commerces aux usagers. Pour

cela, il existe des signalisations qui répondent aux attentes des touristes à vélo afin de

connaître les informations de type commercial comme les hébergements, les restaurants, mais

aussi les équipements de services à disposition comme les toilettes, les offices du tourisme…

ainsi que la signalisation d’information locale et des relais d’information service (RIS).

- Les panneaux RIS :

Dans mon étude, j’ai préconisé et chiffré la mise en place d’un panneau RIS « figure 29 »

ainsi que la création d’une charte graphique autant pour le panneau que pour la

communication touristique pour la véloroute. Ces panneaux ont était placés en début de

parcours afin de permettre aux usagers de s’orienter sur le territoire, de comprendre

l’articulation du réseau cyclable, de voir des informations touristiques. Tout du long du

parcours des panneaux RIS sont disposés dans les endroits stratégiques comme les points de

vue, des intersections d’itinéraires cyclables, des sites d’intérêts. Ces panneaux sont à

positionner en moyenne tout les 10 km.

Dans l’étude de faisabilité, sur le parcours retenu, j’ai préconisé la mise en place de 3

panneaux RIS, un à chaque début de parcours soit Taulignan et Montségur ainsi qu’à Grignan

étant une des villes centrales du projet.

Pour le projet de développement du territoire en lien avec

la véloroute, la signalisation des services est un point

essentiel et primordial pour l’économie du territoire. Sur le

terrain, j’ai pu voir qu’il y n’a pas d’homogénéisation, ni de

rabattement par rapport au site touristique.

Exemple de signalétique local dans la ville de Grignan

De même, dans l’étude, j’ai répertorié les commerces et services que la commune propose, les

nombres et types d’hébergements par commune et les activités possibles comme les musées,

les randonnées, les sites à visiter. Pour une analyse plus approfondie, la carte touristique met

47 Source : départements et régions cyclables

Page 45: La Véloroute projet porteur de développement d un

42

en avant les commerces du terroir (domaines viticoles par exemple) qui existent sur le secteur

d’étude.

Pour aller plus loin dans l’offre touristique, des aires d’accueil et de halte sont préconisées.

Un inventaire a été fait par commune afin de répertorier les manques dans l’aménagement de

repos dédié aux touristes (table de pique-nique, toilette…). La liste est non-exhaustive. Il

serait intéressant de se rapprocher des communes afin de savoir quels sont les terrains

communaux proches du tracé de la véloroute qui seraient propices à la création de haltes

d’arrêt.

J’ai pris contact avec des partenaires et associations en lien avec le cyclotourisme sur le

territoire. Un possible partenariat en est ressorti avec l’Association pour le Développement

Touristique Provence Rhône Ventoux — ADTHV qui prévoit la réalisation d’un itinéraire des

routes des côtes du Rhône. De même, cette recherche m’a permis de prendre connaissance de

l’inscription du tracé Pierrelatte-Nyons auprès du schéma régional vélo de la région PACA

ainsi que le projet de finaliser les travaux / le tracé du côté Vaucluse avant 2020 (annexe 4).

J’ai aussi appelé des tour-opérateurs tels que SAFRAN à Valence et SO PROVENCE SO

ALPS à Nyons qui ont peu d’offre et de demande dans le secteur. L’agence de Nyons compte

une vingtaine de touristes en vélo en trois ans pour ce secteur.

De même, je me suis rapprochée de la personne en charge de la ViaRhôna au conseil

départemental. Il était au courant du précédent projet de 2016 et m’a fortement recommandé

de l’inviter aux prochaines réunions afin de nous accompagner dans la démarche autant pour

les subventions que pour nous conseiller afin de mener à bien ce projet.

Le projet de la véloroute a une fonction tournée vers le cyclotourisme. Les élus veulent mettre

en avant l’attractivité du territoire par son paysage bucolique et son patrimoine remarquable.

Cette fonction devra être confortée par la mise en place d’actions de valorisation, d’animation,

de communication et de promotion de ce tracé. Dans son secteur, la véloroute possède

quelques entreprises qui vont aider à son développement : tour opérateur (Nyons), réparateur

et location vélo (Valréas, Baume de Transit) proche de circuit déjà existant.

Elle a aussi une fonction de loisir et de détente. La cible est les familles qui souhaitent lors

d’un week-end se retrouver pour faire du vélo en toute sécurité.

Cette nouvelle offre d’itinérance fera « effet boule de neige » en servant aussi les citoyens de

la CCEPPG.

Dans le guide remis à la CC (annexe 10), j’ai référencé différentes méthodes et manières pour

développer la communication sur ce projet. Dans mes recherches, j’ai pu trouver de nombreux

moyens déjà mis en place par les offices de tourisme du territoire. Ce point a été mis en avant

lors de la commission du 13 juin 2018.

Page 46: La Véloroute projet porteur de développement d un

43

3.2 Présentation et validation du document aux élus : l’aboutissement de ma

mission

J’ai eu l’opportunité d’animer deux réunions de la commission Aménagement sur le projet de

la véloroute : le 4 avril soit 15 jours après mon arrivée à la CCEPPG et le 13 juin 2018. La

dernière réunion du 13 juin représente l’aboutissement de la mission qui m’a été confiée.

J’ai présenté mon travail lors de la commission d’aménagement le 13 juin 2018. La réunion

était consacrée à ce thème.

J'ai présenté un power point sur les principes d'aménagement de la section du parcours retenu

par les élus lors de la commission d'aménagement du 4 avril 2018.

La question du financement des travaux a fait l'objet de débat entre les élus, certains des

maires présents ne souhaitant pas engager des frais supplémentaires. Cependant, la CCEPPG

n'a pas la compétence pour intervenir sur les voiries communales. Elle doit obtenir l’aval de la

commune.

Les élus ont émis des réticences à ce projet concernant notamment :

- Le budget

- Les travaux de réfections ou de « pétassage » de la voirie à la charge des communes,

même si certains sont prêts à le faire en contrepartie du financement par la CCEPPG

- La pollution visuelle des panneaux de signalisation

- Les futures élections

Certains accords ont pu être trouvés sur :

- La prise en charge des travaux par la CCEPPG comprenant la signalétique des

jalonnements, la signalétique routière et les travaux de voirie.

- La prise en charge de l’entretien des aménagements par les communes

La CCEPPG ne disposant pas du budget requis, elle devra échelonner le tracé retenu de 16 km

sur plusieurs périodes.

Je leur ai aussi fait part du résultat du questionnaire destiné aux habitants. Les maires présents

n’ont pas émis de commentaire sur celui-ci.

Il reste à présent à finaliser le montant précis des travaux et à établir un planning.

Il a été conclu qu’une demande de subvention pour le tracé retenu sera faite avant juillet pour

l’envoyer auprès de la Direction Départementale Territoriale de la Drôme et du Conseil

Départementale de la Drôme.

Le projet de la véloroute circule sur un territoire fort en identité culturelle, patrimoniale et

paysagée. Lorsqu’il sera mis en place, il serait intéressant de se pencher sur le développement

culturel du secteur avec sa valorisation et de créer de nombreuses animations.

Page 47: La Véloroute projet porteur de développement d un

44

Bilan de la mission :

La véloroute répond aux orientations de la politique d’aménagement et de développement

durable du territoire définies notamment dans le Grenelle de l’environnement. Elle s’inscrit

dans les stratégies de développement durable qui sont au cœur des documents de

planification. En effet, la réalisation de la véloroute permet de renforcer l’offre intermodale

des transports à différents niveaux du territoire et apparait comme un outil de la planification

des SCOT, PDU ou PLU. Rappelons que ces documents devront respecter les SRADDET des

deux régions (Auvergne-Rhône-Alpes et PACA) dans lesquels il est aussi question de

mobilité.

La véloroute peut initier une politique cyclable cohérente. Reliant les communes entre elles,

elle contribue ainsi au tissage de liens entre les villes au sein des intercommunalités et au-

delà. La véloroute pourra figurer dans les schémas régionaux, départementaux et ainsi obtenir

plus de subvention.

De plus, la véloroute permet l‘aménagement du territoire et le développement d’un tourisme

respectueux de l’environnement, favorisant la découverte des patrimoines naturels,

historiques, culturels, gastronomiques. Elle contribue à la protection et à la mise en valeur des

milieux naturels et agricoles. Elle fait connaitre les produits du terroir et le patrimoine local.

Elle permet de redynamiser ce pays rural en contribuant au maintien et à la création d’emplois

dans les commerces, les loisirs ou les services adaptés à une nouvelle clientèle :

hébergements, restauration, relais vélo, locations, aires de repos…

La création de cette véloroute sur le territoire de la CCEPPG apparaît comme un projet

fédérateur entre les communes mais également entre les différents partenaires, prestataires de

service, commerçants…. Gageons qu’au sein de la CCEPPG, ce projet contribuera à

l’émergence d’un projet de territoire porté par les élus au service des habitants et des

populations de passage.

Le projet de la véloroute en créant une nouvelle itinérance, permet de relier le territoire de la

CCEPPG à ses proches voisins, de la vallée du Rhône au Mont Ventoux. Il permet également

l’émergence de nouveaux projets au sein même de la communauté de communes : des

communes se regroupant par exemple pour aménager des « extensions » de cette véloroute sur

leur territoire, d’autres intégrant les vélos dans leur projet d’aménagement urbain

(stationnement, borne de recharge électrique…).

Sa portée est également pédagogique en redonnant au vélo sa place comme mode de

déplacement doux et respectueux de l’environnement.

Page 48: La Véloroute projet porteur de développement d un

45

Bilan du stage :

La licence professionnelle m’a permis d’effectuer mon stage dans une communauté de

communes assez exceptionnelle car se situant sur deux régions et départements différents. J’ai

travaillé dans le pôle aménagement en tant que chargée d’étude pour la création d’une

véloroute et pendant un mois en appui au service d’instruction des Autorisations du Droit des

Sols (ADS). Je me suis vite intégrée dans cette structure ce qui m’a permis tout au long du

stage de m’appuyer sur les collaborateurs des différents services comme le service tourisme,

le service communication, etc.

Ma mission a consisté à partir d’études existantes de réaliser une étude de faisabilité du tracé

proposé lors d’une réunion en mettant en avant la sécurité du tracé, son coût et son attractivité

touristique. Pour mener à bien ma mission, j’ai recueilli des données sur la véloroute et sur

différents points tel que les enjeux, les aménagements, les conditions de mise en place.

Au fur et à mesure des données collectées, je me suis rendue compte que mon petit chantier

de véloroute se retrouvait être intégré dans un réseau complexe est vaste constitué de lois, de

réglementations, d’outils de planification. Pour moi la véloroute est seulement une petite

pierre d’un édifice beaucoup plus imposant.

Ce stage m’a permis de mettre en pratique et d’approfondir de nombreux cours et initiations

vus dans le programme de la licence. L’exemple le plus récent et l’animation d’une réunion

auprès des élus de la CCEPPG me rappelant le module de « ville en jeu ». Dans un cadre

plus réglementaire, le module action publique et développement durable a été d’une grande

aide dans la compréhension et l’articulation d’un projet de cette envergure au niveau des

politiques menées.

J’ai aussi eu l’opportunité de me confronter à des enjeux et stratégies complexes, du fait de la

géolocalisation du projet et les enjeux politiques. Par exemple, lors de l’animation des

réunions sur la véloroute, j’ai pris conscience de l’importance de la diplomatie et des

performances d’orateurs. De même, il est important de savoir quelles sont les personnes dans

la salle qui sont les plus réceptives à vos propos afin de pouvoir avoir leur appui.

Ce stage m’a permis de travailler dans un projet qui relie l’aménagement du territoire, les

mobilités actives et l’aspect culturel.

J’ai accompagné mon maître de stage à des réunions très intéressantes professionnellement

sur le SRADDET de la région PACA et l’élaboration du PCAET. Ces réunions m’ont permis

de rencontrer des personnes influentes dans mon milieu professionnel. La prise de contact

avec différents acteurs en lien avec la véloroute pourraient déboucher sur d’éventuelles

propositions d’emplois.

Ce stage m’aura permis de me conforter dans mon projet professionnel et de réaliser qu’il

était à ma portée : chargée de mission dans le domaine public.

Page 49: La Véloroute projet porteur de développement d un

46

Bibliographie / sitographie :

Fiches « vélo »

- Les bandes cyclables. CERTU, Fiche Vélo n° 2 (août 2009)

- La voie verte, maillon d’un réseau cyclable urbain et piéton. CERTU, Fiche Vélo n° 4

(janvier 2013)

- Les doubles sens cyclables. CERTU, Fiche Vélo n° 6 (novembre 2009)

- Les pistes cyclables. CERTU, Fiche Vélo n° 7 (janvier 2013)

- Vélos et transports publics. Partage de la voirie. CERTU, Fiche Vélo n° 9 (août 2010)

- Vélos et giratoires. CERTU, Fiche Vélo n° 10 (janvier 2012)

- Faciliter la circulation des cyclistes. CERTU, Fiche Vélo n° 27 (janvier 2013)

- Développer la marche et le vélo : l’expérience de 4 liaisons intercommunales. CEREMA,

Fiche Vélo n° 33 (février 2014)

- Fiche Véloroute Voie Verte n°5 (janvier 2005)

- Fiche Véloroute Voie Verte n°9 (juillet 2009)

Autres documents

- France : cyclistes. CERTU, Fiche « la signalisation pour les modes actifs » Vélo n° 8

(décembre 2013)

- Maîtrise des vitesses par l’aménagement. CERTU, Fiche « Savoir de base en sécurité

routière » n° 3 (janvier 2008)

- Vitesse et fonctionnement urbain. CERTU, Fiche « Savoir de base en sécurité routière »

n° 5 (décembre 2008)

- Piétons et cyclistes : quelle cohabitation dans l’espace public ? CERTU, Fiche « Savoir de

base en sécurité routière » n° 26 (février 2012)

- Pour une meilleure cohérence des limitations de vitesse avec leur environnement.

CERTU, Fiche « Savoir de base en sécurité routière » n° 32 (novembre 2013)

- Aide à la conception des aménagements cyclables. Technicités, (2010. 96 p.)

- Guide pour la conception des aménagements cyclables. Communauté urbain du Grand

Lyon, direction de la voirie (2012).

- Impacts des limitations de vitesse sur la qualité de l’air, le climat, l’énergie et le bruit.

Synthèse de l’étude. ADEME (février 2014)

- Analyse stratégique de territoire préalable à l’élaboration d’un SCoT ‐ Enclave des Papes

- Pays de Grignan (2015) 

- Le cahier des charges du schéma national des véloroutes (2001)

- http://www.af3v.org/

- https://www.departements-regions-cyclables.org

- https://ffct.org

- http://www.vie-publique.fr/

- https://www.cerema.fr/fr

- http://www.ladrometourisme.com

- https://www.provence-a-velo.fr/

- https://www.provencerhoneventoux.com/asso

- http://www.af3v.org/-Fiches-techniques-MN3V

Page 50: La Véloroute projet porteur de développement d un

47

Annexe :

Annexe 1 : Tableaux démographique INSEE

Ces deux graphiques représentent la démographie sur le territoire de la CCEPPG. Ils ont

permis de prendre conscience des problématiques et enjeux sur le secteur d’étude.

Page 51: La Véloroute projet porteur de développement d un

48

Annexe 2 : Organigramme de la CCEPPG avec ces pôles simplifiés.

Président

Patrick Adrien

Vice - Président

Jean-Noël

Arrigoni

DGS

Delphine

Groelly

Pôle

Finance /

gestion

Pôle

Administration

générale

Pôle

Tourisme

Pôle

Action sociale

/ petite enfance

Pôle

Environnement

Pôle

Aménagement

du territoire

Pôle

Action

économique

Page 52: La Véloroute projet porteur de développement d un

49

Annexe 3 : Le cahier des charges du schéma national des véloroutes

MINISTÈRE DE L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE L’ENVIRONNEMENT

MINISTÈRE DE L’ÉQUIPEMENT, DES TRANSPORTS ET DU LOGEMENT

MINISTÈRE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS

SECRÉTARIAT D’ÉTAT AUX TRANSPORTS

SCHÉMA NATIONAL

des

VÉLOROUTES et VOIES VERTES

Cahier des charges

5 janvier 2001

Page 53: La Véloroute projet porteur de développement d un

50

SOMMAIRE

Préambule. p.2

1. Définition. p.3

2. Le schéma national des véloroutes et voies vertes. p.4

3. Traversées d’agglomérations. p.5

4. Types et statuts des voies empruntées par les véloroutes voies vertes. p.5

5. Caractéristiques techniques. p.6

6. Signalisation. p.7

7. Entretien et gestion d’un itinéraire. p.8

8. Services et animation d’un itinéraire. p.8

9. Boucles locales. p.10

10. Evaluation environnementale et enquête publique. p.10

Liste des annexes.

PRÉAMBULE

Phénomène de notre temps, l’utilisation

du vélo se développe, tant pour une

pratique de loisirs et de tourisme que

comme mode de déplacement urbain ou

interurbain sur de courtes distances.

La forte demande sociale, le

dynamisme du mouvement associatif se

dotant depuis quelques années d’une

capacité d’expertise, le soutien

européen et les expériences conduites

par des régions, des départements et des

villes ont fait prendre conscience de la

nécessité de créer des itinéraires

cyclables sécurisés et partagés avec

d’autres catégories d’usagers non

motorisés.

L’objectif prioritaire est de constituer

au niveau français un réseau de grands

itinéraires cyclables de longue distance

pouvant être empruntés par tronçons,

permettant éventuellement d’autres

déplacements non motorisés, ne laissant

aucune région à l’écart et reliés au

réseau européen qui se développe

actuellement. Un inventaire des réseaux

cyclables est en cours de constitution

dans certaines régions prêtes à doter leur

territoire d’itinéraires, dénommés en

France véloroutes et voies vertes,

pour répondre à l’attente non seulement

de la population française, mais aussi

des touristes en provenance des pays

européens.

De nombreuses expériences étrangères

montrent le succès de ce type

d’itinéraires de longue distance :

– ils représentent un instrument

d’aménagement du territoire et de

diversification de l’offre locale

touristique et de loisirs, permettant

le développement d’un tourisme

durable ;

– ils assurent une liaison sécurisée

entre les villes et dans les traversées

des agglomérations ;

Page 54: La Véloroute projet porteur de développement d un

51

– ils permettent la découverte de

patrimoines urbains et ruraux,

naturels et culturels, la découverte de

terroirs et de pays, grâce à des modes

de déplacement respectueux de

l’environnement ;

– ils génèrent de nouvelles retombées

de développement social et

économique, et favorisent la

création d’emplois et l’émergence de

nouveaux métiers.

Le document de référence que constitue

le présent cahier des charges doit

permettre d’assurer une cohérence

nationale et une offre de qualité des

services et des aménagements dans leur

conception, leur réalisation, leur gestion

et dans l’animation du réseau. Des

fiches techniques fourniront des

informations complémentaires dans des

domaines tels que les revêtements, les

pentes, les traversées d’agglomérations,

les relais vélo...

Cette première édition sera complétée

ultérieurement en fonction de l’état

d’avancement du schéma national

véloroutes et voies vertes.

1. DEFINITION

1.1. Les « véloroutes » sont des

itinéraires pour cyclistes à moyenne et

longue distance, d’intérêt

départemental, régional, national ou

européen, reliant les régions entre elles

et traversant les agglomérations dans de

bonnes conditions. Elles empruntent

tous types de voies sécurisées, dont les

voies vertes. Elles doivent répondre aux

critères ci-dessous :

– linéarité : itinéraire allant d’une ville

à une autre ville le plus directement

possible ;

– continuité : l’itinéraire ne doit pas

être interrompu, y compris dans les

traversées des agglomérations ;

– sécurité : les cyclistes doivent

bénéficier d’un très haut niveau de

sécurité, en particulier vis-à-vis des

véhicules à moteur, mais également

dans certaines conditions

particulières d’aménagement de

l’itinéraire (zones de remblais, bords

de voies d’eau, etc.) ;

– jalonnement et balisage : l’itinéraire

doit faire l’objet d’un jalonnement et

d’un balisage spécifiques et

uniformes sur son ensemble, et

facilement identifiables ;

– services : l’itinéraire doit offrir aux

usagers un certain nombre de services

liés à l’utilisation du vélo, au

tourisme, aux transports en

commun et plus précisément aux

trains, à l’information et à la

réservation ;

– entretien : l’itinéraire doit faire l’objet

d’un entretien permettant son

utilisation permanente ;

– usage : ces itinéraires doivent être

adaptés à tous les cyclistes, y

compris les moins expérimentés et

entraînés. À cet effet, en règle

générale, leur déclivité sera

fortement limitée, de l’ordre de 3 %

(sauf dans les zones de montagne, où

il conviendra de rechercher

cependant les déclivités les moins

fortes) ;

– mode d’utilisation : ces itinéraires

doivent être incitatifs, mais pas

obligatoires, les cyclistes conservant

la possibilité d’aller sur les autres

parcours. Ils peuvent utiliser les

aménagements cyclables les plus

sécurisés, et en priorité les « voies

vertes », qui seront à privilégier.

Page 55: La Véloroute projet porteur de développement d un

52

1.2. Les « voies vertes » sont des

aménagements en site propre réservés

aux déplacements non motorisés. Elles

sont destinées aux piétons, aux

cyclistes, aux rollers, aux personnes à

mobilité réduite et, dans certains cas,

aux cavaliers, dans le cadre du

tourisme, des loisirs et des

déplacements de la population locale.

Elles doivent être accessibles au plus

grand nombre, sans grande exigence

physique particulière, sécurisées et

jalonnées.

Elles seront conçues de façon à

satisfaire, tronçon par tronçon, tous les

utilisateurs visés.

2. LE SCHEMA NATIONAL DES

VELOROUTES ET VOIES VERTES

Le réseau des itinéraires cyclables

d’intérêt national, appelé « schéma

national des véloroutes et voies

vertes », a été élaboré dans le cadre du

XIIème

Plan. Il est représenté sur la carte

jointe ci-après, approuvée par le Comité

interministériel de l’aménagement et de

développement du territoire (CIADT)

du 15 décembre 1998.

Le schéma national est financé dans le

cadre des contrats de plan État-

région. À ce titre, il doit faire l’objet

d’une évaluation environnementale

stratégique. Il s’inscrit dans le cadre de

la loi d’aménagement et de

développement durable du territoire

n° 99-533 du 25 juin 1999 au titre des

schémas de services collectifs.

Cinq principes ont guidé l’élaboration de

ce réseau :

– réaliser un réseau structurant de

7000 à 9000 kilomètres maximum ;

– rechercher en priorité les possibilités

de voies vertes utilisant des

infrastructures peu dénivelées (voies

ferrées désaffectées, chemins de

services1 le long de canaux et

rivières, voies cyclables

existantes...) et accessibles à tous

publics ;

– relier les principales villes entre elles

et les traverser ;

– proposer au moins une véloroute par

région, en tenant compte notamment

de l’attrait touristique de ces régions

et des agglomérations, bourgs et

villages traversés ;

– assurer la continuité avec les réseaux

existants ou envisagés dans les pays

voisins, et notamment avec les

itinéraires européens.

Les itinéraires proposés tiennent

compte des propositions de divers

partenaires, dont l’AF3V, la FFCT et la

FUBICY, et des projets recensés par les

correspondants vélo des CETE.

L’échelle de la carte est telle qu’il reste

une latitude d’adaptation des itinéraires

en projet aux exigences locales. En

particulier, le choix des tracés devra tenir

compte, autant que possible :

-------------------------------------------------

(1) anciennement appelés chemin de halage

Page 56: La Véloroute projet porteur de développement d un

53

– des opportunités d’itinéraires en site

propre ;

– de l’attrait des paysages naturels,

architecturaux urbains ;

– de l’animation du futur itinéraire :

services liés au vélo, au tourisme et

aux loisirs, aux facilités d’accès...

Cette carte est un document évolutif ;

elle sera actualisée à mi-parcours du

contrat de plan.

D’autres itinéraires venant se greffer

sur ce réseau structurant d’intérêt

national pourront être aménagés en

fonction des initiatives locales.

3. TRAVERSEES

D’AGGLOMERATIONS

Les véloroutes et voies vertes,

itinéraires cyclables reliant les

agglomérations et les traversant

doivent permettre de répondre à

plusieurs demandes de déplacements à

vélo dans les villes et à leur approche :

– constituer des voies d’entrée et de

sortie des agglomérations pour les

habitants et pour les touristes qui

souhaitent les visiter à vélo ; elles

peuvent représenter une

opportunité pour créer un axe

structurant au cœur d’un réseau

cyclable urbain ;

– assurer un cheminement à

l'intérieur des agglomérations, doté

de points de stationnement

aménagés pour assurer la

protection des vélos et des bagages

contre le vol ;

– s’intégrer au tissu socio-

économique local et desservir

autant que possible les

équipements ouverts au public

(commerces, gares, écoles), les

points d’intérêt touristique et les

zones de loisirs, et constituer un

outil de requalification ou de

valorisation de la ville ;

– proposer, en agglomération, des

contournements pour certains

utilisateurs sportifs en complément

de ces itinéraires.

Le traitement des entrées dans les

agglomérations, de leur traversée et de

leur contournement suppose donc la

mise au point de véritables stratégies de

déplacements urbains, à traiter dans le

cadre des plans de déplacements

urbains (PDU), lorsqu’ils existent. Ces

cheminements devront être intégrés dans

d’autres politiques contractuelles

(contrats de ville, d’agglomération,

contrats de pays...) afin de se mettre en

cohérence avec ces différents outils.

4. TYPES ET STATUTS DES VOIES

EMPRUNTEES PAR LES

VELOROUTES ET LES VOIES

VERTES

Les véloroutes pourront emprunter :

des voies vertes, qui devront constituer

à terme l’essentiel du schéma national

des véloroutes ;

des routes secondaires à circulation

modérée (maximum 1000

véhicules/jour). L’utilisation de ces

petites routes dites « tranquilles » sera

fonction de l’accidentologie tous modes

de déplacements repérée sur ces routes,

Page 57: La Véloroute projet porteur de développement d un

54

du profil, de la visibilité générale, du

trafic automobile et des poids lourds, et

de la vitesse des véhicules. Une

signalisation spécifique sera nécessaire

pour alerter fortement les

automobilistes que ces routes

constituent des voies partagées. Une

fiche technique précisera à quelles

conditions ces routes pourront être

utilisées pour un itinéraire véloroute,

des pistes cyclables, exclusivement

réservées aux cycles à deux ou trois

roues,

en milieu urbain, des zones 30, des

couloirs bus mixtes bus-vélo, des rues

dont un sens de circulation est réservé

aux cyclistes, des allées de parcs

urbains, des aires piétonnes...,

à titre provisoire, sur de courtes

distances, lorsqu’il n’existe pas d’autre

solution pour assurer la continuité de

l’itinéraire, des bandes cyclables en

bordure de chaussée. Dans le cadre de

l’itinéraire véloroute, cette possibilité

n’est envisageable que dans le cas où

aucune autre solution apportant une

sécurité renforcée ne peut être adoptée

dans l’immédiat en bordure des routes

secondaires ou principales (trafic

supérieur à 1000 véhicules/jour), du fait

de la configuration de l’espace, et après

avoir vérifié qu’aucun itinéraire

alternatif n’est possible. Les véloroutes

constituant une vitrine pour le grand

tourisme à vélo, tant pour la traversée

des villes qu’en interurbain, le maître

d’ouvrage s’engagera alors à réaliser un

itinéraire définitif répondant au cahier

des charges, en supprimant les bandes

cyclables.

Les voies vertes pourront être réalisées

soit sur des voies à créer, soit sur des

voies existantes :

chemins de service le long des canaux

et des rivières navigables. Voies

navigables de France en est

généralement gestionnaire pour le

compte de l’État. La réglementation

actuelle ne permet l’accès qu’aux seuls

piétons. Afin de les ouvrir à d’autres

usagers, des conventions de

superposition de gestion seront à

conclure avec les collectivités maîtres

d’ouvrage et notamment les

départements. Le bénéficiaire de la

superposition de gestion assurera en

particulier la charge de l’entretien

supplémentaire nécessaire à la pratique

de la randonnée cycliste et des autres

usages sur les chemins de services. La

réfection préalable des berges et les

contraintes d’exploitation devront

nécessairement être prises en compte ;

chemins forestiers. Des conventions

seront à conclure, soit avec l’Office

national des forêts, soit avec les

propriétaires des forêts privées ;

chemins d’exploitation. Ils seront choisis

de préférence parmi ceux qui sont déjà

goudronnés, car utilisés par des engins

agricoles. Il faudra veiller à ce que leur

intégration à l’itinéraire véloroute soit

compatible avec leur usage

professionnel ;

voies ferrées désaffectées. Il appartient

aux collectivités territoriales de veiller

à s’assurer la maîtrise de l’emprise des

voies en les rachetant à leur

propriétaire. La procédure de

déclassement en vue de la vente de

l’emprise ne peut être engagée que

lorsqu’une demande d’achat a été

formulée par une ou plusieurs

collectivités. Lorsqu’ils sont

disponibles, les éléments de l’emprise

(rails, ballast, équipements annexes) et

Page 58: La Véloroute projet porteur de développement d un

55

les anciennes gares peuvent aussi être

achetés et utilisés pour l’aménagement

de la voie verte ;

voiries de domaines privés, sous

réserve d’une convention assurant un

usage permanent de l’itinéraire ;

emprises au sol de réseaux souterrains

(câblage électrique, fibres optiques...) ;

tous aménagements en site propre en

milieu urbain, parties de boulevards ou

rues réaffectées, allées de parcs

urbains...

5. CARACTERISTIQUES

TECHNIQUES

Les voies vertes doivent répondre à

certaines caractéristiques :

- largeur souhaitable 3m à 5 m

(exceptionnellement, minimum :

2,50 m) pour permettre le croisement

et le dépassement, et le passage des

engins d’entretien et de secours. La

largeur sera augmentée sur les sites

très fréquentés (présence forte de

piétons, utilisation prévue par les

rollers et autres usagers) où, dans le

cas d’une largeur de 5 m, les usagers

pourront alors être séparés, en

particulier en sortie d’agglomération,

sur les sections à forte pente, ou dans

le cas de virages sans visibilité ;

- dispositifs empêchant les véhicules

motorisés de pénétrer sur la voie

verte ;

- déclivité maximum de l’ordre de

3 %, sauf exceptionnellement sur de

très courtes distances où on peut

admettre une déclivité plus forte

(pour franchir un obstacle, une

écluse par exemple), et dans les

zones de montagne ;

- existence d’accotements d’au moins

0,50 m de largeur ;

- dans le cas des chemins en bordure de

voie d’eau, distance de sécurité

minimale par rapport au bord de

l’eau, et le cas échéant équipement de

protection ;

- revêtement : il devra permettre aux

usagers de rouler en toute sécurité,

même en cas de pluie prolongée ou

dans les passages au sol réputé

instable, et utilisable toute l’année.

Son choix devra tenir compte du type

d’utilisateurs à accueillir et de

l’intensité du trafic, du profil de la

route (état des bas-côtés, visibilité,

vitesse autorisée), et de l’insertion

dans l’environnement ;

- croisement avec le réseau routier :

les traversées des routes principales

seront évitées ou aménagées, avec des

îlots séparateurs permettant une

traversée protégée en deux temps

pour un trafic atteignant 1000

véhicules/jour, cette valeur pouvant

être modulée en fonction du type de

circulation et des contraintes du site :

visibilité, profil en travers. En cas de

trafic très important, quand la sécurité

ne peut pas être assurée par un

passage en plan, avec une seule

file par sens et un îlot séparateur, ces

traversées pourront se faire par des

feux tricolores en milieu urbain ou

par des dénivelées (passerelle,

souterrain…) en milieu urbain et

rural. Pour les traversées de

fleuves, il faudra prévoir des

ponts, passerelles ou des bacs ;

- ces itinéraires bénéficieront d’un

traitement paysager particulièrement

adapté au site ;

- on s’efforcera d’appliquer les

normes d’accessibilité aux personnes

à mobilité réduite.

Page 59: La Véloroute projet porteur de développement d un

56

Les véloroutes, lorsqu’elles n’emprun-

tent pas des voies vertes, doivent

répondre aux mêmes caractéristiques que

les voies vertes en ce qui concerne

la déclivité, le revêtement, les

traversées de voies à grande circulation,

le traitement paysager. La variété des

types d’aménagements autres que ceux

requis pour les voies vertes ne peut être

détaillée dans ce document.

On se reportera à ce sujet aux fiches

techniques dont la liste figure en

annexe.

6. SIGNALISATION

Les itinéraires devront être équipés :

- de panneaux de police conformes au

code de la route ; pour les voies

vertes, ils indiqueront les

catégories d’usagers admis ;

- d’une signalisation directionnelle

(jalonnement) conforme à

l’instruction interministérielle sur la

signalisation routière, avec si

possible indication des distances.

Ces panneaux seront complétés par

un identifiant (cartouche, cavalier,

...) indiquant l’appartenance à la

véloroute nationale ;

- de panneaux d’information

concernant la localisation et le

milieu traversé (paysage, faune,

flore), les points d’intérêt touristique

et les services existants. Sur un

itinéraire donné, il est souhaitable de

mettre au point une charte graphique

valable pour tous les panneaux

d’information de cet itinéraire.

Dans le cas de voies vertes sur

chemin à gestion partagée, les

cogestionnaires assureront

l’harmonisation des panneaux

d’information avec la charte

signalétique du gestionnaire.

Les itinéraires disposant déjà d’un

jalonnement spécifique seront

complétés de façon à ce que l’itinéraire

national soit clairement identifié.

Le balisage des véloroutes et voies

vertes sera homogène sur l’ensemble

du territoire. Il aura pour support les

panneaux de jalonnement ou tout

autre support s’intégrant dans le

paysage.

Les panneaux de police, de

jalonnement et de balisage seront

conformes aux principes édictés pour

les itinéraires d’intérêt national. Afin

de respecter la qualité du paysage

traversé et d’assurer une bonne

lisibilité, il conviendra d’en éviter la

prolifération.

7. ENTRETIEN ET GESTION D’UN

ITINERAIRE

L’entretien de l’itinéraire concerne

essentiellement :

– la chaussée (nettoyage périodique,

réparations) ;

- les ouvrages d’art (entretien,

contrôle) ;

– les bas-côtés (fauchage, nettoyage

périodique, élagage, replantations) ;

- la signalisation (réparation, rempla-

cement) ;

- les équipements divers (bancs, points

d’eau, poubelles...) ;

- les relais vélos.

En cas de travaux, le maître d’ouvrage

assurera la continuité de l’itinéraire par

un itinéraire de remplacement ou

décidera de sa fermeture temporaire, en

la signalant.

Page 60: La Véloroute projet porteur de développement d un

57

8. SERVICES ET ANIMATION D’UN

ITINERAIRE

L’efficacité économique et le

dynamisme d’un itinéraire supposent

qu’une animation soit pensée et mise en

place en même temps que le projet

d’itinéraire se développe. Elle doit être

permanente et suivie après la réalisation

de l’itinéraire. L’animation est

multiforme et concerne les services

communs à tous les usagers de la

véloroute-voie verte, les services liés au

tourisme, les services concernant

spécifiquement les cyclistes. Ces

différents services peuvent relever

d’initiatives associatives ou privées

qu’il y a lieu d’encourager.

Les services communs à tous les

utilisateurs : les relais vélos.

En fonction des opportunités et des

zones traversées, ces relais vélos

pourront jalonner l’itinéraire et

proposer des équipements adaptés aux

besoins des usagers. Aussi devront-ils

être proposés, en ville ou à la

campagne, à partir du patrimoine

existant, dans une approche globale et

cohérente des tracés et des services à

rendre aux utilisateurs :

– en relais principaux : ils seront

implantés environ tous les 20 à 30

km, en fonction de l’intérêt touristique

du parcours, de sa spécificité et du

nombre de boucles proposées autour de

l’itinéraire central. Ils devront être

conçus pour accueillir les personnes

désirant faire une longue pause, se

restaurer, et devront proposer de

l’information et de l’animation, et

éventuellement des services locaux :

office de tourisme, bibliothèque... Ces

relais principaux pourront constituer

des points d’entrée/sortie importants,

mais pourront aussi être situés en

cœur de ville ou de bourg. À ce titre,

tout devra être mis en œuvre pour

faciliter l’accès aux véloroutes-voies

vertes par les différents modes de

transports : voiture, vélo, train,

bateau... Les lieux d’hébergement

seront proches de l’itinéraire ;

– en relais secondaires : implantés tous

les 8 à 10 km environ, leur vocation

principale est le repos et l’information.

Ils pourront aussi être un lieu

d’animation de la véloroute-voie verte.

Ces relais secondaires pourront être

implantés le long de l’itinéraire, en

centres villes ou de bourgs et

également au niveau des entrées/sorties

de la véloroute-voie verte et des accès

aux circuits cyclistes ou propres à

d’autres modes de déplacement croisant

l’itinéraire ;

– en simple haltes de repos permettant

à chacun de faire une courte pause sans

gêner les déplacements des autres

usagers.

Les services concernant spécifiquement

les cyclistes.

Les cyclistes ont des besoins spécifiques

comme :

- la location/réparation de vélos ;

- le stationnement des vélos assurant la

sécurité contre le vol. Les supports de

stationnement devront être implantés

à proximité des lieux fréquentés par les

cyclistes ;

- les services liés au transport des

vélos : ce sont tous les équipements et

Page 61: La Véloroute projet porteur de développement d un

58

aménagements permettant une liaison

entre les différents modes de

déplacement et la véloroute-voie verte :

- stationnement pour les voitures,

- liaisons avec le réseau cyclable

urbain,

- liaisons cyclables avec les

gares,

- transports en commun desservant

la véloroute-voie verte.

Les services liés au tourisme.

Ces services concernent l’hébergement,

la restauration et l’information des

utilisateurs, ainsi que la promotion des

itinéraires :

– hébergement-restauration : il est

nécessaire de sensibiliser les

restaurateurs et hébergeurs (hôteliers,

gestionnaires de campings,

propriétaires de chambres d’hôtes) des

zones traversées par des véloroutes à

l’accueil des usagers. Des équipements

particuliers doivent être encouragés

(locaux fermés pour ranger les vélos) et

des services spécifiques doivent être

mis en œuvre : information sur

l’itinéraire, alimentation adaptée

(paniers repas, petits déjeuners), voire

transport des bagages à l’étape

suivante ;

– information des utilisateurs, par des

panneaux d’information ou

d’interprétation, des cartes et

brochures, et par les offices de

tourisme ;

– promotion des itinéraires : la

promotion du réseau de véloroutes-

voies vertes sera mise en place au

niveau national. Elle devra être

complétée au niveau régional par des

actions auprès des clientèles cibles

(habitants des villes proches,

grandes agglomérations françaises,

touristes européens) à réaliser par les

acteurs locaux du tourisme (comités

régionaux et départementaux du

tourisme, offices de tourisme).

9. BOUCLES LOCALES

Autour des itinéraires véloroutes et voies

vertes, il est souhaitable de développer des

boucles susceptibles de desservir, par

exemple, des sites remarquables ou plus

simplement des villages et services locaux

qui ne seraient pas directement situés sur

l’itinéraire inscrit au réseau national. Il peut

en être de même pour d’éventuels

raccordements à des gares SNCF situées

en dehors de l’itinéraire. Le jalonnement,

sur une véloroute, des équipements ou pôles

situés à proximité, s’inscrit dans le projet

véloroutes-voies vertes et peut être financé

comme tel.

Le financement de telles boucles sera

envisagé à mi-parcours du Plan, notamment

dans le cadre des contrats de villes, de

pays ou d’agglomération.

10. EVALUATION

ENVIRONNEMENTALE ET ENQUETE

PUBLIQUE

La réalisation du schéma national des

véloroutes et voies vertes doit avoir un

caractère exemplaire et intégrer la prise en

compte de l’environnement dans ses phases

successives : détermination du tracé des

itinéraires régionaux ou interrégionaux,

Page 62: La Véloroute projet porteur de développement d un

59

réalisation des grands tronçons ;

aménagement ou construction d’un

ouvrage particulier important.

Phase schéma

Evaluation environnementale stratégique

Le schéma national des véloroutes et voies

vertes devra être établi en respectant les

principes de transparence, de protection de

l’environnement et de précaution.

La concertation devra être largement

développée et des analyses, notamment

portant sur les milieux naturels et les

paysages, devront être réalisées.

Phase projet

Le réseau sera mis en œuvre

progressivement, dans le cadre des

procédures réglementaires existantes.

Dans la phase opérationnelle, sur le

fondement des articles L.122-1 à L.122-3 du

code de l’environnement et du décret n° 77-

1141 du 12 octobre 1977 modifié par le

décret no 93-245 du 25 février 1993, une

étude d’impact est exigible pour tout projet

d’un coût égal ou supérieur à 12 millions

de francs.

À cet égard, un itinéraire régional ou

interrégional, qui constitue par nature un

ensemble fonctionnel, doit être considéré

comme un projet dès lors que sa

réalisation a été décidée de façon certaine.

Pour la conduite de l’étude et son

insertion dans les procédures

réglementaires, la règle à suivre est celle

prévue au 2e alinéa de l’article 2 du décret

du 12 octobre 1977 pour les programmes

de travaux :

 » Lorsque la totalité des travaux prévus au

programme est réalisée de manière

simultanée, l’étude d’impact doit porter sur

l’ensemble du programme. Lorsque la

réalisation est échelonnée dans le temps,

l’étude d’impact de chacune des phases de

l’opération doit comporter une appréciation

des impacts de l’ensemble du programme. «

L’étude d’impact doit permettre d’évaluer

les incidences de la réalisation de chacun

des itinéraires sur l’environnement.

a) Étude d’impact

Le réseau sera mis en œuvre

progressivement, dans le cadre des

procédures existantes.

Lorsque le coût total des projets

(acquisitions comprises), sera égal ou

supérieur à 12 millions de francs, ces

travaux seront soumis à une étude d’impact

de leurs incidences sur l’environnement —

au titre des articles L.122-1 à L.122-3 du

code de l’environnement (voir le décret du

12 octobre 1977, modifié par le décret du 25

février 1993).

Cette analyse devra permettre de vérifier, en

particulier, que la réalisation du projet est

compatible avec la préservation de la qualité

des milieux traversés et la fréquentation

supplémentaire qu’elle entraîne.

Une analyse de la qualité écologique et de la

richesse de la faune et de la flore des sites

auquel l’accès sera ainsi ouvert devra être

présentée, de même qu’une définition des

caractéristiques paysagères de ces

territoires, permettant une bonne intégration

des ouvrages. L’analyse des conséquences

de ces travaux sur le fonctionnement des

Page 63: La Véloroute projet porteur de développement d un

60

systèmes hydrauliques devra aussi

constituer un des points forts de cette

analyse des incidences du projet.

b) Enquête publique

Les travaux devront faire l’objet d’une

enquête publique en application des articles

L. 123-1 à L. 123-16 du code de

l’environnement et conformément aux

dispositions du décret du 23 avril 1985

relatif à la démocratisation des enquêtes

publiques et à la protection de

l’environnement.

Dans tous les cas, devra être mise en place

une concertation avec le public, dont l’avis

sera pris en compte lors de la décision du

tracé et dans le dessin des ouvrages. Seront

consultées, à cette fin, en particulier les

organisations représentatives en matière de

protection de l’environnement et les

associations d’usagers représentatives.

Edition: Ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement, Ministère de la

jeunesse et des sports, Ministère de l’équipement, des transports et du logement, Secrétariat

d’État au tourisme, Voies navigables de France.

Illustrations : à compléter

Réalisation : Ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement.

Rédaction : C. Corcin, L.N.Netter, AFIT.

Comité de rédaction : Comité interministériel de suivi de la politique vélo, groupe de travail

Véloroutes-Voies vertes : S. Baholet (secrétariat d’État au tourisme), C. Corcin (AFIT), D.

Delaye (ministère de la jeunesse et des sports), C. Chanet (SETRA), G. Fourt (VNF), C.

Gueguen (CETE Ouest), J.M. Guernon (ministère de l’équipement, des transports et du

logement), C. Jacob (IAURIF), F. Kiéfé (ministère de l’aménagement du territoire et de

l’environnement), G. Laferrère (CERTU), J.-J. Laine (CETE Lille), J.-P. Lepetit (AF3V), G.

Lieutier (CETE Aix-en-Provence), E. Metzger (CETE Lyon), S. Neulet (FFCT), A. Pruvost

(CETE Normandie-Centre), B. Renou (FUBICY), B. Robert (Association des départements

cyclables), A. Schoell (CETE Bordeaux), J.-M. Tetart (ministère de l’équipement, des

transports et du logement), F. Tortel (CETE-Est), E. Trevin (DREIF), D. Trojanowski

(AF3V), C. Zysberg (ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement).

Diffusion : par les organismes membres du Comité de rédaction.

Page 64: La Véloroute projet porteur de développement d un

61

Annexe 4 : Carte des schémas européen, national et de la région PACA

On note le tracé sur le réseau régional la V2607 qui relie Pierrelatte — Nyons en violet.

Source : schéma régional PACA — 2017 – 2020

Page 65: La Véloroute projet porteur de développement d un

62

Annexe 5 : Carte des flux de trafic routier journalier

Source : Inddigo

Page 66: La Véloroute projet porteur de développement d un

63

Annexe 6 : Carte des côtes du Rhône réalisés par l’association ADTHV

Source : https://www.provence-a-velo.fr/equipements/orange/tour-des-cotes-du-rhone-a-velo

Sur cette carte, on retrouve en haut à droite en tracé noir une projection de leur parcours sur la

CCEPPG. Il sera repensé en lien avec Marie-Pierre Nony pour créer un seul tracé côté côte du

Rhône.

Le quadra est la ViaRhôna en tracé bleu tout du long à droite de la carte, des liaisons sont

créées pour rejoindre la Via Venaissia voie verte, au circuit du Mont-Ventoux en continuité

vers la CCEPPG qui reliera la ViaRhôna.

Page 67: La Véloroute projet porteur de développement d un

64

Annexe 7 : Questionnaire diffusé sur les communes du parcours

Page 68: La Véloroute projet porteur de développement d un

65

Page 69: La Véloroute projet porteur de développement d un

66

Annexe 8 : analyse du questionnaire

Question 2 : Avez — vous un vélo à votre disposition ?

Question 3 : Quel type de vélo possédez-vous ou souhaiterai avoir ?

Page 70: La Véloroute projet porteur de développement d un

67

Question 4 : Quelle est votre fréquence de pratique à vélo ?

Question 5 : Pour quel type de parcours utilisez-vous le vélo ?

Question 6 : Vous pratiquez plus généralement cette activité ?

Page 71: La Véloroute projet porteur de développement d un

68

Question 7 : Vous sentez-vous en sécurité lors de vos déplacements à vélo ?

Pourquoi ?

Vitesse des voitures trop élevées

voiture

Pas assez de pistes cyclables

Interférences véhicules motorisés (allure souvent trop élevée en agglomération)

Les voitures qui nous frôlent

Pas de voies vertes et très souvent nous devons rouler sur des routes étroites de campagne

Cohabitation avec les voitures : manque de pistes cyclables sécurisées

Pas de piste séparée des voies pour véhicules

Les voitures roulent trop vite sur les petites routes

pas de piste cyclable la plupart du temps

Routes non adaptées

La circulation des véhicules 4 roue

Dans le village, pas de danger, mais sur la départementale ce n’est pas du tout sécurisé

Sur les gros axes, les véhicules roulent vite. Sur les petites routes, les dépassements sont souvent serrés.

Trop de trafic automobile

Cela dépend des routes ou chemins empruntés.

Les routes sont étroites dans la région et les voitures roulent vite !

Pas de piste cyclable à disposition

Les voitures arrivent par derrière et frôlent souvent + quand je suis en voiture je vois souvent d’autres voitures

faire des écarts à droite

circulation

selon les passages

le frôlement des voitures qui doublent, l’éblouissement possible des conducteurs

Les automobilistes nous dépassent de trop près

pas de pistes aménagées, mauvais état des routes

ROUTES PARFOIS ÉTROITES CROISEMENT DIFFICILE AVEC LES VÉHICULES

circulation dangereuse avec des enfants

Vitesse sur les routes, routes non adaptées

Peu de pistes cyclables aménagées sur le secteur

Manque d’attention des conducteurs de voitures

Trafic routier et vitesse de certains véhicules notamment sur les petites départementales

Peu de routes sont « adaptées », pas de piste cyclable...

Manque de sécurité : Beaucoup de véhicules automobiles qui circulent, absence de voies cyclable

Car je prends des petits chemins ou des voitures, passe

Peu de sécurité sur les routes : manque de pistes cyclables

Les voitures nous frôlent et roulent à une vitesse vraiment excessive

Page 72: La Véloroute projet porteur de développement d un

69

La vitesse des voitures sur les routes secondaires est facteur de stress

notamment absence de voie cycliste

Circulation sur la route inévitable

Quand on est obligé de rouler sur les routes

beaucoup de poids lourd sur notre secteur sur des routes étroites

Pas de pistes cyclables, les voitures passent trop près / pas en sécurité du tout

des fois, les gens dépassent plutôt mal les vélos

je fais du vélo chez moi

à la sortie de mon domicile, je me retrouve sur la nationale, la circulation est rapide et pour traverser avec mes

enfants (sans passage piéton), cela me semble dangereux

Parcours pas assez sécurisés — itinéraires sécurisés trop rares

Pour sortir et aller sur Grignan de ma maison, grande route ou les voitures, camping-car, camions roulent très

vite et pas beaucoup de pistes cyclables ou très étroites

Pas en sécurité sur les routes départementales ; les voitures y roulent trop vite et il n’y a pas de pistes

cyclables. il faudrait des pistes bien séparées de la route par une bande végétale par exemple comme ce qui est

fait en Hollande

Véhicules à moteur qui ne font pas attention aux cyclistes

les véhicules ne sont pas assez vigilants en vers les 2 roues

étroitesse des routes, absences pistes cyclables, fossés profonds bordant les routes

vitesse excessive des voitures, camions, bus pas de véritable entretien des voies existantes, fauchages,

ramassage des poubelles pas de signalétique spécifique vélos, panneaux fléchage, marquages au sol

Pistes cyclables non sécurisées (c’est à dire sur les bords des routes départementales à fortes circulations). il

me semble que seules les voies vertes font que l’on se sent en sécurité, car elles sont sécurisées par des

barrières et des talus

Sur les sentiers et chemins, je me sens en sécurité. un petit moins sur les routes goudronnées

Manque de voies de sécurité

Manque de pistes cyclables

Ont causé des véhicules et le comportement des conducteurs

pas assez de pistes cyclables

sécurisation insuffisante lors de passage d’axes routiers circulants

en sécurité sur les petites routes peu fréquentées et je me sens en danger sur les routes démunies de voies

réservées aux vélos

Les chemins hors voitures sont abondants et très bien adaptés à la pratique du vélo. Mais ils sont discontinus

et on doit des fois (régulièrement) traverser les routes très fréquentées et dangereuses.

Pas d’aménagements existants

pas de pistes cyclables

Peur des chiens

la forte circulation de la RD 541, sans oublier les vitesses excessives en haute saison principalement

Pour le VTT et sur les chemins, on est en sécurité à mon avis. Que sur le vélo de course a cause des voitures

qui nous frôlent de trop prêt.

Les chemins proposés de campagne ne sont pas reliés entre eux, d’où la nécessité d’utiliser nos routes qui sont

étroites et dangereuses même à pied. Dans l’attente de voie verte hypothétique pourtant votée en CCEPPG, il

serait opportun déjà équiper / villages ce qui peut facilement l’être (ancienne voie ferrée) même si ce n’est pas

parfait, à peu de frais c’est possible.

Routes peu larges et voitures agressives

les voitures qui frôlent

Parce que je vis en milieu rural. il faut cependant faire attention sur certains grands axes ou les voitures

roulent vite et ne respectent pas les distances de sécurité pour dépasser

Page 73: La Véloroute projet porteur de développement d un

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Question 8 : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez à vélo, d’un point de vue

aménagement ?

Stationnement vélo hors domicile ?

Y aurait-il des déplacements réguliers que vous feriez en vélo en cas d’amélioration des

parcours cyclables ?

Si oui, merci de préciser lesquels ?

Domicile Ecole

Trajets domicile - travail

Balades

Domicile - école, voir des amis, aller chercher le pain..

Courses en ville, balade loisirs avec les enfants

plus de ballades avec les enfants, pour les courses

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Maison école

Me rendre au travail. Et petit achat

Domicile-école

domicile centre village

Tous

GRIGNAN TAULIGNAN LA ROCHE SAINT SECRET

Loisir travail

Trajet domicile travail, sorti pour faire des petites courses...

école / travail

Plus de balades en famille

Loisirs

Travail maison

Aller visiter les villages alentours et balader dans les sentiers auxquels on ne peut accéder que par grande

route

Tout déplacement y compris les courses

Courses, marché, etc.

Plus de ballades, trajet domicile-travail

Domicile — travail

Montbrison — Valréas — la roche Montbrison — Taulignan — le Pègue

Valréas — Montbrison autour de la commune

domicile-école

Domicile-école déplacements utilitaires

petites courses, boulangerie, légumes déplacement dans le centre du village

j’évite les routes départementales pour pallier à l’inexistence des pistes cyclables sécurisées et séparées de la

route

pour se rendre au travail

domicile — cœur du village

le tour de l’Enclave + les villages drômois environnants

Pour relais de village au village

davantage de domicile-travail et d’accompagnement à vélo pour les enfants, trajets pour les petites courses

Courses au village

Travail

Montségur — Saint-Paul-Trois-Châteaux

Montségur Grillon — Valréas Baume — Visan St Paul 3 châteaux

Question 9 : Dans le futur, si la commune aménage des zones cyclables : avez-vous

l’intention de...?

Page 75: La Véloroute projet porteur de développement d un

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Question 10 : Toute remarque ou suggestion est la bienvenue

C’est un projet super intéressant et nous serions ravis de le voir se développer :)

Il faut surtout pouvoir garer son vélo en toute sécurité avant d’avoir des pistes

Je vous encourage dans le développement des voix cyclables.

Je rencontre des difficultés de santé pour faire du vélo (problème de genoux, j’ai usé mes genoux à faire trop

de vélo dans ma jeunesse !!!), sinon je rêve d’aller au travail en vélo et de faire des balades, pour mon confort

il ne me faudrait que du plat et des voies cyclables mieux adaptées, le vélo électrique pourrait sans doute me

convenir. Pour ceux qui pratiquent, il est d’une grande nécessité d’aménager des zones cyclables. Par

conséquent moins de risques d’accident et moins de gêne pour les automobilistes.

Sur les petites routes (ex la D56 ou la D456) ne serait-il pas judicieux de limiter à 70 à l’heure la vitesse pour

les véhicules quand deux voitures se croisent juste ?

L’aménagement de pistes cyclables serait la bienvenue

Créer et baliser une ou plusieurs balades à vélo avec plusieurs niveaux de difficulté sans passer sur les grands

axes

faire des pistes cyclables séparées des routes par des bandes, haie végétales par exemple aménager l’ancienne

route entre Grillon et Valréas en piste cyclable avec interdiction aux voitures aménager les anciennes voies

ferrées en piste cyclable s’inspirer de ce qui est fait aux Pays-Bas donner la priorité aux vélos et aux piétons

faires des zones à 30 km/h aux endroits où les vélos ne peuvent pas faire autrement que de traverser une route

départementale inciter les patrons des entreprises à mettre gratuitement à disposition de salariés un vélo

les zones doivent être sécurisées

privilégier les chemins de la campagne pour s’éloigner des voies de circulation surchargées

manque cruel de stationnement « vélo » sur Grignan

L’aménagement de bandes vélos bord de route passante à une grande limite ! l’accumulation des déchets

roulants divers qui finissent par les rendre aussi dangereux. La voie verte il n’y a que cela de vrai c’est d’une

sécurité absolue en famille, pas pou les chauffards du vélo et qui évite en plus la pollution il convie même

petitement d’avancer dans la connexion des voies plus sûres. C’est d’un intérêt primordial pour la CCEPPG

dans l’attraction touristique le retard en la matière est important. (l’attraction diminue) le dernier balisage

effectué par la Drôme des pistes empruntées montre l’ampleur du retard face à d’autres régions qui ont su

prendre le chemin à temps (face Atlantique 1300 km, Loire, Bourgogne...)

Nous avons pris l’habitude de rouler 40 heures dans des petites routes et sur les voies vertes le plus souvent

possibles. Nous attendons avec espoir et impatience la mise ne projet d’une voie verte dans le secteur de notre

communauté de communes pour le mieux-être de tous les villages, des écoles, des enfants avec des paysages

magnifiques et de la sécurité au maximum. Merci d’y travailler pour tous !

je serais ravie que des zones cyclables relient les communes voisines

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Annexe 9 : Etude de faisabilité (voir dossier A3 à part)

Annexe 10 : Recommandation pour les aménagements cyclables et les voies douces (voir

dossier A4 à part)