la pratique de l’audit interne face aux risques

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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE DEPARTEMENT GESTION MEMOIRE DE FIN D’ETUDES POUR L’OBTENTION DU DIPLOME MASTER Parcours : FINANCE ET GOUVERNANCE D’ENTREPRISE Thème : LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES OPERATIONNELS AU SEIN DE LA BOA MADAGASCAR Présenté par : RAHARIMALALA Yvonne Nadia Encadreur pédagogique : Madame ANDRIANALY Saholiarimanana Professeur Titulaire Date de soutenance : 30 Juin 2016

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Page 1: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION

ET DE SOCIOLOGIE

DEPARTEMENT GESTION

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES POUR L’OBTENTION DU DIPLOME

MASTER

Parcours : FINANCE ET GOUVERNANCE D’ENTREPRISE

Thème :

LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES OPERATIONNELS AU SEIN DE LA BOA MADAGASCAR

Présenté par :

RAHARIMALALA Yvonne Nadia

Encadreur pédagogique :

Madame ANDRIANALY Saholiarimanana

Professeur Titulaire

Date de soutenance : 30 Juin 2016

Page 2: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES
Page 3: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION

ET DE SOCIOLOGIE

DEPARTEMENT GESTION

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES POUR L’OBTENTION DU DIPLOME

MASTER

Parcours : FINANCE ET GOUVERNANCE D’ENTREPRISE

Thème :

LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES OPERATIONNELS AU SEIN DE LA BOA MADAGASCAR

Présenté par :

RAHARIMALALA Yvonne Nadia

Encadreur pédagogique :

Madame ANDRIANALY Saholiarimanana

Professeur Titulaire

Date de soutenance : 30 Juin 2016

Page 4: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ i ~

REMERCIEMENTS Le présent œuvre n’aurait été réalisé sans la bénédiction de DIEU Le tout puissant,

alors nous tenons premièrement à lui rendre grâce de nous avoir donné la santé, le courage, et

la force.

Nous tenons aussi à témoigner notre reconnaissance et nos sincères remerciements aux

personnes qui ont contribués, de près ou de loin, à la réalisation de cet ouvrage, notamment :

-Monsieur RAMANOELINA Panja Armand René, Professeur Titulaire, Président de

l’université d’Antananarivo.

-Monsieur RAKOTO David, Maître de Conférences Doyen de la Faculté Droit, Economie,

Gestion, Sociologie.

-Madame RANDRIAMBOLOLONDRABARY Corinne, Maître de Conférences, Chef de

Département Gestion, qui nous a encadrés pendant l’élaboration de cet ouvrage et de nous

avoir consacré du temps pour le suivi de notre mémoire.

-Madame ANDRIANALY Saholiarimanana, Professeur Titulaires, notre encadreur

pédagogique qui nous a fait part de ses précieux directives et conseils.

-La banque BOA Madagascar qui a accepté ma demande de visite pour que j’effectue mes

entretiens qui sont capitaux pour l’élaboration de ce mémoire.

-Tout les enseignants du Département Gestion. Vous m’avez été d’une aide que je n’oublierai

jamais durant mon cursus universitaire.

-A ma famille, mes amis pour leur soutien moral et financière, pour leurs prières à

l’accomplissement de ce mémoire.

"UN GRAND MERCI" à Toutes et à Tous !!!

Page 5: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ ii ~

SOMMAIRE Remerciements………………………………………………………………………………….i

Liste des tableaux et listes des figures………………………………………………………...iii

Liste des abréviations………………………………………………………………………….iv

INTRODUCTION……………………………………………………………………………..1

Chapitre I : MATERIELS ET METHODES……………………………………………….6

Section 1 : Zone d’étude……………………………………………………………………….7

Section 2 : Cadre théorique…………………………………………………………………...13

Section 3 : Méthodologie de recherche……………………………………………………….20

Chapitre II : RESULTATS…………………………………………………………………27

Section1 : Description des fonctions assumées de l’audit interne……………………………28

Section 2 : L’audit interne face aux risques…………………………………………………..37

Chapitre III : DISCUSSION ET PROPOSITION DE SOLUTIONS….………………...49

Section 1 : Discussion..…………………….…………………………………………………50

Section 2 : Solutions proposées………………………………………………………………59

CONCLUSION………………………………………………………………………………64

Page 6: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ iii ~

LISTE DES TABLEAUX Tableau N°1 : Evaluation des dispositifs des risques………………………………………..45

LISTE DES FIGURES Figure N°1 : Organigramme du service de l’audit interne…………………………………...12

Figure N°2 : Les éléments du contrôle interne………………………………………………18

Figure N°3 : Le transfert des données……………………………………………………….35

Figure N°4 : Circuit d’octroi de crédit……………………………………………………….36

Page 7: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ iv ~

LISTE DES ABREVIATIONS AFH : African Financial Holding

BCM: Banque Centrale de Madagascar

BMCE : Banque Marocaine du Commerce Extérieur

BOA: Bank Of Africa

BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud

BTA : Bon de Trésor par Adjudication

BTM : Bankin’ny Tantsaha Mpamokatra

BTP : Bâtiment et Travaux Publiques

cf. : conférer

CAF : Cash-Flow

CNCC : Compagnie Nationale des Commissaires aux comptes

COSO: Committee Of Sponsoring Organizations of the treadway commission

CO: Circulaire Organique

CSBF : Comité de supervision bancaire et financière Madagascar

DDC : Direction Déléguée à la Comptabilité

DDTC : Direction Déléguée à la Trésorerie et Change

DRH : Directeur des Ressources Humaines

EPP : Ecole Primaire Publique

fa : faible

FFOM : Forces, Faibles, Opportunités, Menaces

FIM : Foire Internationale de Madagascar

FOM : Société Financière Néerlandaise pour le développement

Page 8: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ v ~

GAB : Guichets Automatiques Bancaires

i : important

IFACI: Institut Français de l’Audit et du Contrôle Interne

IIA : Institute of Internal Auditors

IMF : Institution de MicroFinance

IMMRED : Introduction, Matériels et Méthodes, Résultats et Discussions

LC : Lettre Circulaire

MID : Marché interbancaire de devise

m : moyen

NI : Note d’information

PIB: Produits intérieurs bruts

PME : Petite et Moyenne Entreprise

PODC : Prévoir, Organiser, Diriger, Contrôler

RTGS: Real-time Gross Settlement

SWOT: Strengths Weakness Opportunity Threats

SIIG: Système Intégré Informatisé de Gestion

SFI: Société Financière Internationale

TPE: Très Petite Entreprise

UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest Africain

Page 9: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 1 ~

INTRODUCTION

Par ailleurs, la persistance de la crise Les groupes des pays émergents au sein du BRICS

(Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) continuentd’afficher une meilleure santé

économique quoiqu’à un niveau moins étincelant comparé aux années précédentes, certains

amorcent même une descente en matière de taux de croissance. Comme quoi, aucun pays ne

semble à l’abri des désagréments engendrés par un désordre financier et économique au

niveau des pays riches. Madagascar n’a pas été particulièrement touché par la crise financière

compte tenu tout simplement de son faible niveau d’intégration dans le circuit financier

international. En revanche, la contraction de la demande interne dans les pays développés et la

diminution du volume d’aide accordée aux pays demandeurs ne manqueront pas de se faire

ressentir sur l’économie du payspolitique avait fait plonger le pays dans une récession

économique sans précédente caractérisée par un taux de chômage préoccupant dû à une

fermeture d’entreprises en cascade, situation alliée à une absence quasi totale

d’investissement dans la mesure où les financements reçus des bailleurs de fonds se limitent

juste au soutien des actions humanitaires. En un mot, tout cela s’est traduit par un taux de

croissance du PIB extrêmement faible, inférieur à 0,7 % au cours des quatre dernières

années1.

L’un des principaux moteurs de ce léger mouvement reste le secteur minier suivi dans une

moindre mesure par l’activité touristique. Cette dernière est pourtant menacée par une

insécurité grandissante. Sur le Marché Interbancaire de Devises (MID), l’ariary n’a pas

tellement connu la dépréciation tant redoutée par rapport à l’euro et au dollar au cours de

l’année. Le secteur bancaire malgache est constitué de onze (11) banques, six (6)

établissements financiers et trente-un (31) institutions de microfinance. Le secteur est resté

fidèle à ses objectifs de toujours, qui s’inscrivent dans la recherche constante de bons

résultats, de maintien des créances douteuses à un niveau le plus bas possible, d’octroi des

crédits à des prêteurs solvables. De ce fait, l’expansion des crédits à l’économie est restée

modérée. On a quand même noté une hausse remarquable des ouvertures de compte suite

aucroissance de l’insécurité. Le secteur de la microfinance s’est étoffé avec l’entrée en

échelon des trois institutions nouvellement agréées.

1CSBF, Rapport annuel 2012, 26 Mai 2016

Page 10: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 2 ~

Compte tenu de la diversité et du nombre grandissant des risques opérationnels dans

l’entreprise, il est difficile de définir des frontières qui limitent ce facteur inhérent à toute

activité. Toutefois, il est possible, grâce à l’audit interne, de se prononcer sur l’efficacité des

mesures à maîtriser ces risques.

La banque exerce dans un environnement en perpétuel changement. Sa survie est

conditionnée par la capacité des responsables banquiers à s’adapter à ces évolutions. Le

développement et la complexité croissante des opérations bancaires ont saturé en général les

services chargés du contrôle. Certes dans cet environnement, il est vital d’audité la banque.

Vu la complexité et l’étendue du thème audit bancaire, on a essayé de délimiter notre sujet sur

l’audit interne bancaire.

C’est le rôle des responsables de se doter des moyens permettant d’en détecter les écarts, les

erreurs et d’en apprécier les projections dans l’avenir. Si dans les pays développés, l’usage

des techniques de l’audit interne a pu réaliser des progrès appréciables,cependant, pour le cas

des pays en voie de développement est beaucoup plus loin et nécessite encore plus d’efforts à

déployer dans le domaine.

C‘est ce qui nous conduit à choisir le thème suivant : « LA PRATIQUE DE L’AUDIT

INTERNE FACE AUX RISQUES OPERATIONNELS AU SEIN DE LA BOA

MADAGASCAR »dans la réalisation de ce mémoire.C’est dans ce cadre qu’une étude de cas

relative à l’audit interne a été effectuée auprès de la banque BOA Madagascar et plus

exactement au service de l’Audit Interne qui est une branche de la Direction des audits et des

risques.

En matière de contrôle des établissements bancaires, la démarche générale de l’audit reste la

même. En outre, les diligences normales en matière d’audit interne sont aussi applicables aux

établissements de crédit. Les techniques de régulation des autorités monétaires ont une grande

influence sur les liquidités des banques. Les banques sont soumises aux règles prudentielles

pour préserver leur solvabilité et le volume des opérations bancaires. L’objectif de notre

mémoire, consacré aux risques opérationnels, estd’assurer la conformité du système de

gestion de la qualité des services offerts par les audits internes, tout en respectant les normes

internationales, avec des outils propres à elle.

Page 11: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 3 ~

La problématique à laquelle nous tenterons de répondre tout au long de ce travail est formulée

comme suit : « le service audit interne au sein de la BOA Madagascar est-elle efficace

pour gérer les risques opérationnels? ». Pour répondre à cette question, quelques points sont

nécessaires à résoudre : c’est-à-dire à quel niveau les responsables des banques sont-ils

conscients de la nécessité d’opter pour une pratique de l’audit ? Cette prise de conscience se

manifeste-t-elle réellement par la mise en place de moyens permettant d’avoir un meilleur

résultat au sein des services audités ? Quelles sont les contraintes qui pourraient être

inévitables et les perspectives d’application de l’audit au sein des banques ? Répondre à ces

questions revient à s’interroger sur l’audit et sa contribution au développement de la banque.

Pour répondre à cet objectif, nous avons traité le cas réel de la fonction audit interne au niveau

de la banque BOA Madagascar, surtout axé sur les risques opérationnels provenant de

quelques directions auditées par le service. Notre objectif est d’assurer la conformité du

système de gestion de la qualité des services offerts par les audits internes.De cet objectif

global ,on a soutiré les objectifs spécifiques à savoir l’identification des rôles de l’audit

interne dans la maîtrise des risques opérationnels, optimisation sur l’utilisation des ressources

en mettant en œuvre un système de contrôle utile à l’audit interne, ensuite l’orientation des

investissements de ressources destinés à l’amélioration de la qualité et analyser l’efficacité de

l’audit interne par rapport à la norme d’audit internationale IFACI. Enfin, mesurer les progrès

du service audit interne par rapport aux principes d’IFACI.

L’hypothèse est définie comme étant une réponse provisoire à une question par le chercheur.

Dans le cadre de cette étude, il existe deux hypothèses à savoir :

Les actions prises par l’audit interne assurent l’efficacité des dispositifs de maîtrise des

risques opérationnels.

Le contrôle périodique de l’audit interne dans les autres services de l’entreprise assure

la protection des patrimoines.

Pour vérifier ces hypothèses, une étude orientée sur l’audit interne en considérant cet audit

comme un outil d’investigation permettant de traduire et d’accompagner la volonté de

transparence et d’assister les membres dans l’exercice efficace de leurs responsabilités. Dans

ce but, l’audit interne veille sur l’évaluation et la gestion des risques opérationnels tout en

fournissant des analyses et des conseils afin de stimuler les performances de l’entreprise.

Page 12: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 4 ~

Au terme de ce mémoire, nous pensons être capables de démontrer qu’une maîtrise des

risques opérationnels pour une société est primordiale en vue d’assurer une optimisation de

ses activités et d‘atteindreles objectifs.Cela requiert l’intégration dans les processus les

actions de contrôle destinés à minimiser les risques, la facilitation de l’application des

procédures de l’entreprise grâce à leur modélisation des processus et enfin la fiabilité des

informations financières et de gestion car l’amélioration du contrôle interne permettra

l’établissement des états financiers ne comportant pas d’anomalies significatives, que celles-ci

proviennent de fraudes ou résultent d’erreurs.

Notre méthodologie de recherche s’est appuyée sur des références bibliographiques et

webographies, des interviews et des entretiens auprès du responsable de l’audit interne à

l’aide d’un guide d’entretien que nous avons élaboré avant la descente sur terrain. Nous avons

également consulté des cours théoriques se rapportant à notre thème. Ainsi, pour mener à bien

notre étude, la démarche que nous avons retenue a été celle de l’IMMRED.

La présentation de la zone d’étude ainsique la raison de ce choix sera exposée dans le chapitre

Matériels et Méthodes. Un cadrage théorique est obligatoire pour diriger notre recherche en se

basant sur certains documents et sur des sites internet où on découvrira les théories relatives à

notre objet d’étude.Afin de connaitre le mieux possible les réalités qui existent au sein de

notre terrain d’étude, une méthodologie est nécessaire, c’est pourquoi nous développerons les

méthodologies de recherche qui seront démontrées dans la troisième section.

Nous allons exposerles résultats dans le second chapitre de notre enquête au sein de

l’entreprise qui consistera à présenter la pratique d’audit interne au sein des services et des

agences afin d’appréhender une analyse deson dispositif de maîtrise des risques opérationnels

l’apport de l’audit interne.

Et enfin, nous révélerons les forces et les faiblesses ainsi que les opportunités et les menaces.

Ces éléments seront relatésdans le dernierchapitrequi subsiste au sein du service audit interne

de la BOA Antaninarenina, dans le but de proposer des perspectives qui sont les travaux les

plus cruciales de notre recherche.

Page 13: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 5 ~

CHAPITRE I: MATERIELS ET METHODES

Page 14: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 6 ~

Pour mener à bien la réalisation de cet ouvrage, se faire une idée des entreprises visitées est

dans la logique des choses. C’est pourquoi ce chapitre sera exclusivement orienté sur l’aspect

matériel et la méthode de travail. Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est important de passer

en revue les différents composants ainsi que les moyens qui ont permis l’achèvement de cette

composition.

C’est la raison pour laquelle cette première partiesera consacrée sur la présentation du

cadre de l’étude composée de deux grandessections dont la premièresection concernera

laprésentation de la zone d’étude et la justification du choix de cette zone d’étude. La

secondesection se portera sur la généralité sur l’audit interne et la gestion des risques, ensuite

les dispositifs des risques opérationnels seront présentés pour y déceler le rôle audit interne et

après élaborer le modèle d’analyse qui montrera le procédé pour apprécier le rôle audit interne

dans la maîtrise des risques opérationnels à la banque BOA.

Page 15: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 7 ~

Section 1 : Zone d’étude

Le matériel est un ensemble des moyens qui sont exploités pendant l’élaboration de ce

mémoire. C’est la raison pour laquelle, dans ce chapitre, nous essayerons de définir le cadre

de l’étude et présenter les renseignements sur l’entreprise. Afin de bien mener notre mémoire,

nous avons eu recours à divers matériels ainsi que des méthodes de collecte de données et de

traitement d’information. Cette étude a pour objectif de faire un diagnostic global de la

fonction d’audit de la banque BOA MADAGASCAR. Cependant, pour atteindre cet objectif,

il est nécessaire de définir la partie méthodologie qui englobe les démarches et les outils

adaptés lors de la recherche. Cette partie est une phase préparatoire très importante pour

l’élaboration des résultats.

Avant d’entamer les détails des matériels utilisés, il faut d’abord décrire la zone

d’étude choisie où les informations ont été recueillies pour élaborer cet ouvrage. Un travail de

recherche exige un milieu à explorer pour nous permettre de faire une étude sur terrain afin de

vérifier nos hypothèses énoncées au départ et de mieux focaliser le domaine exploité. Cette

section nous permet de mieux connaître l’établissement auprès duquel l’étude a été faite :

généralité sur l’entreprise, ses missions, ses activités, la justification de la zone d’étude.

1.1 Présentation de la zone d’étude2

BANK OF AFRICA à Madagascar a été créée le 18 novembre 1999 lors de la reprise

par le Groupe BANK OF AFRICA du fonds de commerce de l'ancienne Banque Nationale

BTM. Son activité est celle d'une banque commerciale tous publics. Depuis sa création, elle a

connu une progression constante de ses activités et de ses résultats.

La Banque dispose d'un réseau composé de quatre-vingt-trois points (83) de vente et de

cent vingt-trois (123) GAB répartis sur l'ensemble du territoire, les dernières agences ont été

ouvertes le 29 décembre 2014 à ANKAZOBE et MANGARIVOTRA TOAMASINA. Chaque

point de vente est capable de traiter l'ensemble des opérations bancaires et d'offrir toute la

gamme de services selon les besoins de la clientèle. La BANK OF AFRICA à Madagascar est

ainsi active sur tous les marchés :

• Retail : la banque propose un large éventail de produits pour les particuliers,

professionnels, TPE et PME

2http : www.boa.mg/banque-madagascar-présentation, 2 Avril 2016

Page 16: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 8 ~

• Corporate : Leasing, Opérations Internationales, grandes entreprises

• Institutionnel

• Microfinance et Mésofinance.

Comme le dynamisme des entreprises et leurs besoins sont de plus en plus complexes,

BANK OF AFRICA à Madagascar a initié un plan d'amélioration de ses prestations pour sa

clientèle entreprise et a créé son premier Centre d'Affaires (CAF), entièrement dédié aux

Entreprises, à Ivandry Antananarivo. La banque dispose d'un centre de formation sis au

deuxième étage du bâtiment qui abrite également l'agence BOA ANKAZOMANGA.

Le capital social de la BANK OF AFRICA à Madagascar au 31/12/13 est de 45 509 740 000

MGA. Sa répartition s'établit comme suit :

AFRICAN FINANCIAL HOLDING – OCEAN INDIEN 41,3%

ACTIONNAIRES PRIVES LOCAUX 24,8%

SOCIETE FINANCIERE INTERNATIONALE (SFI) 10,4%

SOCIETE FINANCIERE NEERLANDAISE POUR LE DEVELOPPEMENT (FMO) 9,4%

ETAT MALGACHE 9,4%

PROPARCO 4,4%

AUTRES ACTIONNAIRES 0,3%

Les faits suivants ont marqué l'année 2014 :

La Participation de BANK OF AFRICA à Madagascar en tant que sponsor et exposant :

o à la 9ème édition de la Foire Internationale de Madagascar (FIM) qui a vu la

participation de nombreuses entreprises étrangères et locales et dont le thème a été

axé sur le « Vita malagasy s’ouvre au monde ».

o aux Journées du BTP à l’hôtel Carlton Anosy

Page 17: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 9 ~

o au Salon International des Mines, des Hydrocarbures et de l’Equipement au Centre

de Conférence International Ivato

o au Salon de l’Industrie de Madagascar, ayant pour thème « Manjifanyvitagasyaho,

tombony ho an’nyrehetra »

o au Salon International de l’Habitat qui s’est déroulé au Parc des expositions

ForelloTanjombato

o au Congrès Malgache de la Route et des Transports au Centre de Conférence

International Ivato

o au Tour Cycliste de Madagascar 11ème édition en tant que partenaire principal

Inauguration le 21 février 2014 du 1er Centre d’Affaires de BOA-MADAGASCAR sis à

l’Immeuble AssistIvandry-ANTANANARIVO, espace dédié aux entreprises. Inauguration le

20 novembre 2014 du "Centre de vie" constitué d'une école primaire publique (EPP) et

d'autres infrastructures y associées (cantine scolaire,…) à Ambohidranomanga par la

Fondation BOA

LA DIVERSIFICATION : 1999/2010 :

Cette volonté de diversification, portée par des objectifs de croissance, s'exprime à trois

niveaux distincts et complémentaires : d'une part, passer d'un ensemble de banques à une

véritable structuration de groupe ; d'autre part, faire évoluer des activités de banque

commerciale pure vers celles liées au crédit-bail, à la bourse ou l'assurance, pour créer un pôle

financier multiforme, capable de proposer une gamme complète de produits et de services

financiers ; enfin, sortir de l'UEMOA et s'étendre à d'autres régions d'Afrique subsaharienne,

y compris anglophones.Le Groupe BOA passe alors de l'harmonisation de ses méthodes, de

ses outils et de ses équipes, à leur véritable intégration, et le Groupe s'implante dans deux

nouvelles zones, Océan Indien et Afrique de l'Est, tout en élargissant le champ sectoriel de ses

activités.

A la conclusion de cette dernière étape dans la vie du Groupe, celui-ci s'est enrichi de 7

nouvelles BANK OF AFRICA, à Madagascar en 1999, au Sénégal en 2001, au Kenya en

2004, en Ouganda en 2006, en Tanzanie en 2007, au Burundi en 2008, en République

Démographique du Congo et à Djibouti en 2010. De plus, la stratégie de diversification de ses

activité a conduit à la création de 3 sociétés ou services intégrés de crédit-bail, au Bénin, au

Mali et à Madagascar, à celle d'une société de bourse et d'une société d'investissement opérant

Page 18: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 10 ~

pour l'ensemble du Groupe, d’une société de gestion d’actifs, d’une société financière en

France, dédiée aux diasporas, ainsi que d'une banque spécialisée dans le financement de

l'habitat, au Bénin, et à une participation significative dans une importante compagnie

d'assurance.

1.2 Justification du choix de la zone de l’étude

La justification du choix de la zone de l’étude est une manière permettant de

démontrer la compatibilité de l’entreprise choisie par rapport au thème du mémoire, par

rapport aux objectifs et surtout par rapport aux vérifications des hypothèses et à l’analyse à

accomplir. La raison pour laquelle nous avons choisi cette société, afin de les orienter dans la

pérennité de l’entreprise, les conseiller pour rendre efficace et efficience son service audit

interne afin de prévenir les risques auxquels il est exposé. Voici quelques raisons pour

laquelle nous avons sélectionné BOA Madagascar ;

La banque est avant tout une banque commerciale, dont sa spécialité est donc l’octroi

de crédit, elle garantit par écrit les opérations que son client aura à effectuer. Cet engagement

n’implique pas le décaissement, renforce la crédibilité du bénéficiaire (sauf en cas de

défaillance du client). Pour faire face à ce problème de trésorerie en attendant le règlement de

leurs emprunteurs, les clients surtout les entrepreneurs peuvent obtenir, après étude du

dossier, des avances à un taux raisonnable de remboursement dont l’octroi suit une procédure

simple.

L’existence d’un service audit interne au sein de la firme qui est en relation étroite

avec tous les services surtout avec celui des gestions des risques et le service des

inspectionsnous facilite le travail afin de collectertous les informations nécessaires pour notre

mémoire.

La société figure parmi les grandes entreprises à Madagascar qui dispose d’un service

audit interne depuis toujours ; elle est consciente qu’une évaluation du service audit interne

est indispensable pour qu’il soit efficace. Pour cela, elle nécessite uncontrôlepermanentdu

service audit internepour réduire les risques à des niveaux acceptable et d’améliorer

l’efficacité de la directive interne.

Page 19: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 11 ~

Pour la coordination des tâches, l’existence des procédures que la banque a mis en

place, nous permet de les analyser en vue de trouver les failles et d’en proposer des solutions,

plus précisément, cela rendra possible le désir d’étudier les fonctions d’audit en vigueur.

1.2.1 Service étudié

La description de l’organisation des services existants sous la direction générale

s’avère utile pour l’évaluation du service audit interne car c’est le centre du travail concernant

l’importance de la responsabilité de l’audit interne. La gestion des risques par le service audit

interne en évaluant le système du contrôle interne mise en place conduit à l’appréciation de

l’efficacité de l’entité. Dans un sens plus large, l’audit interne a pour but d’améliorer l’activité

de la banque. La Direction Audit interne se compose en deux services : l’audit interne et

l’inspection. Ces deux services se distinguentpar les fonctions assumées, l’audit interne se

base sur la mise en place des procédures du contrôle de troisième niveau pendantque

l’inspection a pour rôle d’inspecter l’application les malversations, les fraudesexistants sur

toutes les agences en faisant un rapport adressé à la Direction de l’Audit Interne.

1.2.1.1Organigramme du service étudié

L’organigramme permet de représenter des informations hiérarchiques ou les relations

de rapport dans une organisation. L’organigramme ci-dessous montreles différentes fonctions

qui existent au sein de la BOA depuis le conseil d’administration jusqu’au service audit

interne.

Page 20: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 12 ~

Figure N°1 : Organigramme du service de l’audit interne de la BOA Madagascar

Source : Service audit interne, 28 Avril 2016

Le Conseil d’Administration : Le Conseil d’Administration est responsable de

l'établissement et de la présentation sincère des comptes annuels, conformément aux

obligations légales et réglementaires relatives à l’établissement et la présentation des comptes

annuels en vigueur au Luxembourg, le choix et l’application de méthodes comptables

appropriées, ainsi que la détermination d'estimations comptables raisonnables au regard des

circonstances.

Le comité d’audit et des risques :Il s’assure de la pertinence et de la permanence des

méthodes comptables adoptées pour l’établissement des comptes consolidés et des comptes

sociaux de l’entreprise en vérifiant les procédures internes de collecte et de contrôle des

informations sur la fiabilité des processus concourant à l’établissement des comptes et la

validité des méthodes choisies pour traiter les opérations significatives

Le Directeur Général : Il a pour mandat d’assurer la direction et la gestion de l’organisme à

la lumière des orientations stratégiques établies par le Conseil d’Administration. Il s’acquitte

de certaines ou de la totalité des fonctions suivantes : leadership, planification et gestion des

opérations et de programmes, ressources humaines, finances, relations avec la communauté et

revendication, gestion des risques…

Conseil d'Administration

Comité d'Audit et des Risques

Direction Audit interne

AUDIT INTERNE INSPECTION

Directeur général

Page 21: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 13 ~

La Direction Audit interne :La fonction de Directeur de l’audit interne pour constituer un

troisième niveau de contrôle ou d’évaluation dans l’organisation qui doit être indépendant du

premier niveau de contrôle et du deuxième niveau de contrôle et du troisième niveau.

L’audit interne : Il aide l’organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche

systématique et méthodique les processus de management des risques, de contrôle, et de

gouvernance d’entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité.

L’inspection : Il évalue en détail le lieu de travail sur la base de critères spécifiques,

d’esthétique…Pour cela, l’inspecteur a besoin d’un plan et d’une liste de points à vérifier (lors

d’une inspection formelle uniquement).

Après avoir présenté la zone d’étude et la justification de ce choix, nous allons

entamer dans cette seconde section le cadre théorique qui définit les concepts de base de notre

travail, il est constitué d’une ou plusieurs théories en vue d’insérer une étude dans notre

recherche.

Section 2 : Cadre théorique

L’élaboration d’un cadre théorique pertinent est une étape fondamentale de la

recherche car il fait référence aux différentes théories qui ont été convoquées pour répondre à

la problématique de cette étude. Cette recherche consiste en des travaux expérimentaux ou des

théories entrepris principalement en vue d’acquérir de nouvelles connaissances sur les

phénomènes et des faits observables. En ce sens, le choix d'une théorie ne peut être neutre car

s'organisant autour d'un objet d'étude, des concepts et des hypothèses que la recherche doit

pouvoir valider ou infirmer. Pour cela, nous avons retenula généralité sur l’audit interne, sa

mission dans la banque ensuite quelque notion sur les risques.

2.1 Généralités sur l’audit interne

« L'Audit Interne est une activité indépendante et objective qui donne à une

organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses

conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette

organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et

Page 22: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 14 ~

méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et de gouvernance, et en

faisant des propositions pour renforcer leur efficacité ».3

« La fonction Audit Interne est une fonction s’exerçant avec une indépendance et

objectivité, visant à apporter une valeur ajoutée et amélioration du fonctionnement de

l’entité ; aidant à atteindre les objectifs par une approche systématique et raisonnée

d’évaluation et d’amélioration de la gestion des risques, des dispositifs de contrôles de

management »4

Ces définitions décrivent l’audit interne comme une activité « indépendante et

objective », « d’assurance et de conseil ». Sa mission est d’apporter de la valeur ajoutée à

l’entreprise en améliorant son fonctionnement et en l’aidant dans l’atteinte de ses objectifs.

Pour cela, l’audit interne doit mettre en place une approche systématique et méthodique

d’évaluation et d’amélioration des procédés de gestion des risques, de contrôle et de

gouvernement d’entreprise.

2.1.1 Code de déontologie5

Le Code de Déontologie regroupe les principes et les valeursapplicables à la

profession. Ce code est nécessaire que la profession se dote d’un tel code pour donner une

certitude objective sur les fonctionnements de l’administration de la société, de management

des risques, et de contrôle. On inclut deux composantes primordiale ;

1. Des principes fondamentaux pertinents pour la profession et pour la pratique de l’audit

interne ; intégrité, objectivité, confidentialité et compétence.

2. Des règles de conduite décrivant les normes de comportement attendues des auditeurs

internes. Ces règles sont une appuie à la mise en œuvre pratique des principes fondamentaux

et ont pour but de guider la conduite éthique des auditeurs internes.

2.1.2 Normes internationales6

Les normess’appliquent aux auditeurs internes et à l'activité du service. Tous les

auditeursinternes ont la responsabilité de se conformer aux normes relatives à l’objectivité,

3Normes IFACI, édition 2013, page 15, 10 Avril 2016,The Institute of Internal Auditors 4Cours Audit général, 4ème Année, Université d’Antananarivo, Année 2013-2014, 10 Avril 2016 5Norme IFACI, édition 2013, page 18, 10 Avril 2016, The Institute of Internal Auditors 6Norme IFACI, édition 2013, page 25, 10 Avril 2016, The Institute of Internal Auditors

Page 23: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 15 ~

aux compétences et à la conscience professionnelle individuelles. Les responsables de l’audit

interne ont la responsabilité d’assurer la conformité globale de l'activité d’audit interne avec

les Normes et d’en rendre compte.

Les Normes sont des principes obligatoires constituées : principalement de déclarations sur

les conditions fondamentales pour la pratique professionnelle de l’audit interne et pour

l’évaluation de sa performance. Elles sont internationales et applicables tant au niveau du

service qu’au niveau individuel ; et aussi d’interprétations éclaircissant les termes et concepts

utilisés dans les déclarations.

Le but est d’améliorer la transparence de la profession en lui donnant un cadre de

référence par le biais de principes de base et de critères d’appréciation. Ce cadre de référence

devient un facteur d’amélioration et de performance, et renforce le professionnalisme de la

fonction d’audit interne. Il est transcrit sous la forme d’un document regroupant les éléments

suivants ;

Normes de qualification: Ils regroupent les caractéristiques que doivent présenter les

services et les personnes réalisant l’audit. Elle rappelle qu’une charte de l’audit interne doit

être établie afin de définir la mission, les pouvoirs et responsabilités et que l’acceptation finale

de celle-ci dépendra des organes supérieurs de gouvernance.

Normes de fonctionnement : l’apport de valeur ajoutée à l’entreprise est une notion

primordiale pour l’audit interne. C’est la raison pourquoi le responsable de l’audit interne doit

veiller à ce que les misions réalisées, le soient dans le respect des objectifs et des

responsabilités définies dans la charte de l’audit interne. Cette valeur ajoutée va se traduire

par l’apport d’une « assurance objective » permettant d’établir l’efficacité des processus de

contrôle, de management et de gouvernement d’entreprise.

2.1.3 Mission de l’audit interne7

L’objectif général de l’Audit interne est d’apporter à la banque, une certitude

raisonnable que la BOA fonctionne et travaille convenablement et efficacement. Pour arriver

à cettefin, l’audit interne doit vérifierque les risques encourus par la banque dans

l’accomplissement de ses objectifs stratégiques sont dûment évalués et énoncés ; les

ressources et actifs de la Banque sont correctement comptabilisés et protégés. L’audit interne

doit assurer aussi que les données financières, opérationnelles, comptables et autres générées

au sein de la banque et (ou) utilisées à des fins de gestion sont précises et fiables. 7Charte de l’audit interne, édition juin 2013, page 5, 11 Avril 2016, Unédic

Page 24: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 16 ~

De plus, la qualité de l’audit interne nécessite l’intégrité, la fiabilité, la confidentialité

et la disponibilité permanente des systèmes informatiques et doit garantir que les procédures

et les méthodes de gestion des risques ainsi que les contrôles interne sont effectivement

appliqués et fonctionnent.

L’audit interne doit faire un contrôle sur les politiques et les procédures de la banque

relatives aux éléments ci-dessus pour qu’elles soientconformes et respectées et que les

ressources soient employées avec efficacité et efficience. Enfin, il doitmener avec efficacité et

efficience, tous les domaines décriventla manière de gouvernerles différentes activités et

toutes fonctions de la banque.

L’Audit interne peut participer à des activités de consultation et de conseil, notamment

dans le cadre de groupes de travail et de comités. Le Comité de direction et le Comité de

vérification seront informés de ces activités par le biais du rapport annuel de l'Audit interne

2.2Différence entre audit interne, audit externe et contrôle interne

Il n’est pas rare aujourd’hui d’entendre des erreurs d’association de thème entre l’audit

interne, l’audit externe et le contrôle interne. L’analyse particulière de chaque fonction va être

présentée. Et nous verrons qu’elles ne sont peut-être pas si opposées, le contrôle interne étant

un processus découlant de la fonction d’audit interne et l’audit externe permettant, dans

certains cas, de révéler des points faibles apparaissant au niveau du contrôle interne.

2.2.1 L’audit interne et l’audit externe8

L’audit externe vise surtout à la certification des états financiers dans leurs ensembles.

Pour bien les différencier, sept (7) points mettent la distinction l’audit interne de l’audit

externe : au niveau du statut, les bénéficiaires de l’audit, au niveau de l’objectif, du champ

d’application, sur la prévention de fraude, indépendance, et la périodicité de l’audit ;

Au niveau du statut : L’audit externe est dans la situation d’un prestataire de service

juridiquement indépendant. Par contre, l’audit interne appartient aux personnels de

l’entreprise.

8Cours Audit général, Facultés DEGS, Année 2013-2014, 12 Avril 2016

Page 25: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 17 ~

Bénéficiaire de l’audit : L’externe certifie des comptes à l’attention de tous ceux qui en ont

besoin (client, fournisseur). Tandis que l’auditeur interne, il travaille pour le compte de

responsable de l’entreprise tel que la Direction Générale.

Objectif : L’audit externe a pour objectif de certifier les comptes et résultats plus précisément

la régularité, la sincérité, l’exhaustivité, la réalité. Alors que l’objectif de l’audit interne est

d’apprécier la bonne maîtrise de l’activité de l’entreprise.

Champ d’application : L’audit externe englobe tout ce qui concerne la détermination du

résultat. Celui de l’audit interne est beaucoup plus vaste, incluant toutes les fonctions de

l’entreprise dans toutes leurs dimensions.

Prévention de fraude : L’audit externe est intéressé par toutes fraudes dès l’instant

qu’ellessont susceptibles d’avoir une incidence sur un résultat. En revanche, la détection de

fraude s’il en existe n’est qu’une conséquence des travaux d’audit interne.

Indépendance : L’indépendance de l’audit externe est celle d’un tiers titulaire d’une

profession libérale, elle est juridique et statutaire. Celle de l’audit interne est une

indépendance sous la dépendance car il fait partie du service interne de l’entreprise.

Périodicité : L’audit externe réalise en général sa mission de façon intermittente et à des

moments privilégiés pour la certification des comptes (fin de semestre ou fin d’année). En

dehors de ces périodes, sa présence dans l’entreprise est ponctuelle. Par contre, l’audit interne

travail en permanence dans son entreprise sur la base des missions planifiés et qu’il occupe

avec la même intensité quel que soit la période.

2.2.2 Le contrôle interne

Selon le CNCC, « Le contrôle interne est une ensemble de mesure de contrôles

comptables ou autres que la direction définit, applique et surveille sous sa responsabilité afin

d’assurer la protection du patrimoine de l’entreprise et la fiabilité des enregistrements

comptables et des comptes annuels qui en découlent »9. Cette définitionpose quelques

principes importants. Le contrôle interne est un processus, contrairement à l’audit interne qui

est une fonction. Il est le moyen d’atteindre les objectifs fixés en fournissant une assurance

9 Cours Audit générale, 4ème Année, Université Antananarivo, Année 2013/2014, 14 Avril 2016

Page 26: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 18 ~

raisonnable. Il est mis en pratique par des personnes, membres du personnel, faisant partie

intégrante de toute la hiérarchie de l’organisation.

• Les principaux éléments du processus du contrôle interne

Selon le COSO, le contrôle interne est composé de cinq éléments interdépendants qui

doivent être intégrés au processus de gestion, afin de répondre aux objectifs (listés dans la

définition précédente du contrôle interne par le COSO). En voici une illustration sous forme

de pyramide

Figure N°2 : Les éléments du contrôle interne

Source : Le contrôle interne, 14 Avril 2016

Ces éléments sont répertoriés et évalués afin d’en analyser la pertinence et l’efficacité.

Au sommet de la pyramide se trouve « le pilotage » ; c’est la mise en place d’un processus,

par l’audit interne, permettant l’évaluation de la qualité du contrôle interne par le biais de

cartographie des risques. Rapprochant l’évaluation des risques et les activités de contrôle,

« l’information et la communication » sont essentiels. Les informations doivent être

identifiées, collectées et diffusées dans les délais impartis, pour permettre de définir en temps

voulu les responsabilités du contrôle interne.

L’établissement d’un rapport de contrôle interne est une obligation légale. En effet, la

loi de sécurité financière, impose que toutes les sociétés faisant appel à l’épargne, diffusent

Page 27: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 19 ~

leurs résultats dans ce rapport. Les problèmes rencontrés dans les cas récents de pertes

bancaires importantes relèvent de ces cinq catégories. Le fonctionnement efficace de ces

éléments est capital pour la réalisation des objectifs de performance, d’information et de

conformité d’une banque.

Le Contrôle Interne doit être vecteur de communication, il doit permettre aux

entreprises de maîtriser leurs trajectoires, de mesurer et d’anticiper les risques. Il ne doit pas

être un outil de surveillance, empêchant les entreprises d’avancer. Par ailleurs, il est important

que le contrôle interne ne se limite pas à l’analyse des seuls procédures et processus

comptables et financiers.

2.2.3 Limite de l’audit interne

Le dispositif d’audit interne ne peut pas donner une garantie absolue quant à la

réalisation des objectifs ni de la viabilité ni du future d’une organisation. Il ne peut que fournir

une assurance raisonnable. La probabilité d’atteindre ces objectifs ne relève pas de la seule

volonté de la société. Il existe en effet des limites inhérentes à tout système d’audit interne.

Ces limites résultent de nombreux facteurs notamment des incertitudes du monde extérieur, de

l’exercice de la faculté de jugement ou de dysfonctionnements pouvant survenir en

défaillance humaine ou d’une simple erreur. En effet la défaillance humaine, technique et

ainsi que le principe de proportionnalité est autant de limite qui viennent influencer le système

de audit interne. En outre, lors de sa mise en place, il est nécessaire de tenir comptes des

rapports coûts/bénéfices et de ne pas développer des systèmes d’audit interne inutilement

coûteux quitte à accepter un certain niveau de risques.

2.3Identification des risques

La norme 2210 de l’IFACI, traduit l’application de cette étape : « L'auditeur interne

doit procéder à une évaluation préliminaire des risques liés à l'activité soumise à l'audit. Les

objectifs de la mission doivent être déterminés en fonction des résultats de cette évaluation»10

A travers cette norme, il faut comprendre que l’identification passe par les

emplacements où les risques sont susceptibles de se produire et non par l’analyse des risques

en eux-mêmes.

Cette norme explique aussi que « le but de l’évaluation des risques pendant la phase de

planification de l’audit est d’identifier les secteurs importants de l’activité à auditer ». 10 Norme audit interne, page 193, The international Auditors, 16 avril 2016

Page 28: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 20 ~

Toutefois les normes ne proposent pas une méthode unique, chaque auditeur ou groupe

d’audit effectuera donc cette identification selon ses habitudes et sa culture.

Lors de cette étape, certains auditeurs préféreront faire l’impasse, pensant connaitre

suffisamment le sujet audité. Toutefois cette impasse, même si les connaissances sont réelles,

pourra malgré tout entrainer des problèmes tels que l’omission d’une zone à risque ou encore

l’obligation de devoir bâtir un programme de travail complet. Alors qu’avec cette

identification des risques, le programme de travail aurait pu être allégé en tenant compte

uniquement des zones à risque et à traiter.

Pour mener à bien cette identification, la méthode la plus utilisée est celle du « tableau

des risques ». Cetaspect doit prendre en compte les trois facteurs suivants :

L’exposition : risques pesants sur les biens de l’organisation tels que : malveillances,

dommages,…

L’environnement : ce qui se trouve autour du bien et qui est susceptible de devenir dangereux.

La menace : imprévisible et invisible. Fait appel au sens de l’imagination des auditeurs et

sous-entend la multiplication de procédures excessives et contraignantes.

Il va permettre de segmenter le secteur audité en taches élémentaires et concrètes et

d’associer à chacune d’elles, l’objectif recherché et son utilité. En face de chaque tâche

segmentée et objectivée, l’auditeur indiquera alors les risques encourus. En face de ces

risques, l’auditeur procède à une évaluation simple, en général de trois niveaux : risque

important (i), moyen (m) et faible (fa). Ensuite, l’auditeur indique quels sont les moyens et

solutions à mettre en œuvre pour contrer le risque identifié (personnes qualifiées, outils et

machines adaptés,…). Enfin, dans la dernière colonne, l’auditeur indique si le dispositif à

mettre en œuvre est existant ou absent.

Après avoir passé en revue les outils matériels et méthodologiques qui ont servi dans

cette étude, la section suivante mettra en évidence la manière dont les informations contenues

dans ce devoir ont été recueillies et les transformations qu’elles ont subies avant de donner les

résultats compris dans le chapitre suivant.

Section 3 : Méthodologie de recherche

Les méthodes constituent les démarches fondamentales adoptées aboutissant à la

réalisation de ce mémoire. Elles permettent de définir le chemin à suivre pour la collecte de

données nécessaires à la vérification des hypothèses et surtout pour l’analyse des données

jusqu’à la fin de cet ouvrage. Plusieurs techniques sont choisies et combinées avec des

Page 29: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 21 ~

matériels adéquats. Cette section présente les critères de choix utilisés pour sectionner les cas

ainsi que la méthode retenue pour collecter etanalyser les données.

Pour connaître ces méthodes, nous allons les présenter une à une et savoir l’utilité de

chacune d’entre elle. Ce sont les méthodes de collecte de données, de traitement et d’analyse

des données. Ci-après les méthodes de collecte adaptées pour la mise en œuvre de ce

mémoire.

3.1Méthodes de collecte de données

Les données ont été collectées en effectuant une visite au sein de l’organisme en

faisant un entretien auprès des responsables en posant des questions élaborées avant la visite.

L’essentiel de notre travail consiste à regrouper au plus grand nombre de source d’information

afin de réaliser des tests de concordance pour augmenter la validité des données, d’élaborer

une charte de signification et une chaînes des évidences des données pour assurer une

constance quant au sens attribué aux données et permettre à une autre personne de suivre les

exactitudes.

3.1.1Entretien

La collecte des données primaires s’est faite par des enquêtes auprès de l’entreprise.

Ces entretiens ont été réalisées auprès de la banque BOA Madagascar. Les descentes sur

terrain ont été faites pendant quatre jours et environ une heurepar jour. Cette technique nous a

permis d’amasserplus d’informations fiables et précises que possibles. Cela afin d’obtenir des

informations nécessaires, plus précisément les informations concernant le style de leadership

appliqué et la valorisation de la culture d’entreprise. Les visites ont été très dures à cause de la

réticence du responsable à divulguer les informations. Néanmoins, ils ont coopéré et ont

accepté de livrer des renseignements qui se sont avérés très utiles pour la bonne marche de la

recherche et la réalisation de l’étude.he Institute of Internal Auditors

Les informations susceptibles de porter intérêt à notre travail seront plus accessibles au

service de l’audit interne. Cet entretien traite uniquement les données qui peuvent converger

vers la vérification de nos hypothèses. L’entretien peut se présenter sous diverses formes et le

choix de celle-ci dépend entièrement du sujet. Pour notre cas, on a choisi l’entretien semi-

directif.

Page 30: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 22 ~

En outre, l’entretien revêt de processus fondamentaux de communication et de

l’interaction. Lors de nos entretiens avec les contrôleurs de gestion de la banque BOA

Madagascar, une règle a été préétablie pour mener à bien notre recherche. Dès le départ, nous

avons envisagé ces entretiens dans le cadre de notre problématique et les hypothèses. Cela

nous a permis de nous concentrer sur le sujet et de mettre en rapport l’objet de l’étude.

3.1.2Guide d’entretien (voir annexe 2)

Les interviews par le biais du guide d’entretien nous donnent l’occasion de détailler un

sujet élaboré et de présenter les points intéressants de notre thème. Le guide d’entretien est un

plan détaillé qui nous accède d’être certain d’atteindre tout ce qui doit l’être même si l’ordre

prévu par notre plan n’est pas respecté. Il se différencie d’un questionnaire parce que les

réponses peuvent être multiples. Ce guide va nous permettre de suivre la méthodologie

définie, tout en observant un comportement adéquat lors de notre entretien.

Notre cible est le responsable de l’audit interne de la banque BOA Madagascar. Nous

administrons une liste des thèmes aborder dans le cadre d’une enquête qualitative auprès du

responsable afin d’obtenir des informations en lien avec notre objectif principal. Cette liste

précise le moment et la manière de les introduire dans la conversation. L’instrument sera

composé à la fois des questions ouvertes et fermées nous permettant de collecter plus

d’informations qui soit à la fois adaptée et validée. L’avantage du guide d’entretien nous

permet de recueillir les informations nécessaires conformes à la problématique et d’assurer

l’enquêteur en cas de panne d’idée, une relance peut être faite.

3.1.3Composition de l’échantillon

Nous avons déjà mentionné ci-dessus le service étudié dans la première section, le

service auquel nous avons eu recours pour l’accomplissement de ce mémoire est le service

audit interne.Notre but est de disposer d’un nombre suffisant des cas des caractéristiques pour

réaliser la recherche. Il s’agit de déceler les caractéristiques pouvant apporter les informations

nécessaires et convaincre en grande partie les responsables d’y participer.Bien entendu, l’idéal

pour la réalisation d’une enquête serait de pouvoir interroger l’ensemble des individus qui

constituent la population concernée pour notre étude. Mais cela n’est souvent réalisable que

sur une population de taille très réduite.Le plus important aussi est d’assurer notre impartialité

vis-à-vis des enquêtés qui ont contribué dans la réalisation de cette mémoire. Il faut toujours

veiller sur l’exactitude des résultats qu’on va présenter.

Page 31: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 23 ~

Pour être plus clair sur la façon dont nous avons composé notre échantillon, il est

capital de souligner qu’il est constitué plus particulièrement du personnel du service audit

interne. En somme, quelques personnes auraient dû participé dans la réponse du questionnaire

mais nous avons été reçu par le responsable de l’audit interne durant l’entretien qui est à la

fois aussi l’adjointe de la direction d’Audit et des risquesde la banque BOA Antaninarenina.

La sélection était basée sur la connaissance en particulier de lafonction de l’audit interne.

3.2 Méthodologie d’analyse des données

L’objectif de ce traitement des données est d’assurer que les données recueillies sont

pertinentes présenté sous forme approprié. Ensuite, il faut analyser les données en faisant

ressortir toutes les informations qu’elles détiennent afin d’organiser un récit les données

dégagées dans l’analyse. Les méthodes d’analyse de contenu et l’analyse SWOT sont les

démarches pour analyser les données récoltées auprès de l’entreprise. 3.2.1 Analyse de

contenu

L’analyse de contenu est une méthode de classification ou de codification des divers

éléments du matériel analysé, permettant à l’utilisateur d’en mieux connaître les

caractéristiques et la signification. Les étapes pour cette analyse sont, en premier, la lecture

des données recueillies, ensuite la définition des catégories de classification des données

recueillies, ensuite nous évaluerons ces données selon le cadre référentiel du pratique de

l’audit interne enfin l’interprétation des résultats. Une analyse de contenu consiste en un

examen systématique et méthodique de documents textuels ou visuels. Le chercheur tente de

minimiser les éventuels biais cognitifs et culturels en s’assurant de l’objectivité de sa

recherche.

3.2.2 Test de conformité

Il s’agit du suivi des fonctions audit interne au sein de la banque BOA Madagascar à

travers tous les services et tâches accomplies. Ce test de conformité est éffectué dans le but

d’évaluer l’efficacité du service audit interne selon le référentiel de compétences de l’audit

interne de l’IIA. Ce test de conformité consiste à confronter un paramètre à partir de

l’échantillon. Les plus connus sont certainement les tests portants sur la moyenne ou sur les

proportions.

Page 32: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 24 ~

Il s’agit du suivi des fonctions d’audit interne à travers tous les postes et tâches

accomplies sur ces informations collectées pour s’assurer la conformité des fonctions

décrites3.2.3Analyse SWOT

Le diagnostic SWOT (Strengths, Weakness, Opportunity, Threats) ou appelé plus

précisément analyse FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces) est un outil

d’analyse permettant de procéder un diagnostic interne des forces et des faiblesses de

l’entreprise ainsi qu’un diagnostic externe des opportunités et des menaces de

l’environnement de l’entreprise. Il est utilisé afin de concevoir un portrait de la situation de

l’organisme, définir les besoins de celle-ci et ainsi de mener les activités de planification et de

stratégie d’une organisation.

L’analyse FFOM présente des avantages parce que c’est un procédé simple à

comprendre et à utiliser, elle peut dresser rapidement un portrait interne autant qu’externe

d’une organisation. Elle peut s’adapter facilement à tout genre de domaines stratégiques

relatives à la gestion et enfin d’identifier les forces et faiblesses afin de planifier une stratégie

et prendre des décisions. Elle a néanmoins ses limites. La première limite est sa mauvaise

utilisation qui peut entrainer vers un domaine d’étude qui soit trop vaste. La seconde limite est

le temps qu’il faut prendre pour bien la réaliser et de bien connaître quelles sont les FFOM

réelles de l’entreprise à étudier. L’utilisation de l’analyse SWOT sollicite donc une certaine

prudence car elle semble être un diagnostic simple à manier mais en somme, elle peut

conduire son utilisateur vers un sujet sans rapport avec la discussion initiale.

3.3 Limites et difficultés rencontrés

Un mémoire comme celui-ci ne saurait s’achever sans difficultés, dans sa réalisation.

Nombreuses ont été les difficultés auxquelles nous nous sommes heurtées mais nous en

citerons seulement les principales qui auraient pu faire entrave à la réalisation du présent

travail.

En premier lieu, la recherche d’une thématique pertinente et assez attraillante en rapport avec

la cible choisie et le domaine d’étude auquel nous sommes rattachés. En effet, les sujets à

aborder sont innombrables mais la difficulté réside dans le choix de celui qui pourrait

s’accommoder avec les données en notre possession et le temps qu’il nous a été accordé pour

la réalisation de ce mémoire. Sans parler du fait que la recherche d’une entreprise en elle-

même est déjà une difficulté en soi. Rares sont celles qui acceptent de dévoiler leur mode de

Page 33: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 25 ~

fonctionnement surtout si la recherche se frotte à certaines informations qu’elles qualifient

de « sensibles » ou « confidentielles ». Parmi les nombreuses tentatives auprès de différentes

institutions que nous avons approchées, seules la BOA nous a ouvert ses portes, et encore, les

informations données étaient plus ou moins limitées.

La plupart des informations collectées n’a pas eu la précision attendue pour donner plus de

crédit à ce travail.

A cela s’ajoute par la suite la recherche d’un créneau qui soit avantageux à la fois pour nous

et le Responsable de l’entreprise chargé de nous fournir les informations qui nous sont utiles.

Entant que responsable, il n’est pas à rappeler que nombreuses sont les taches afférentes au

poste, ce qui fait qu’il tout à fait compréhensible que le temps puisse être assez limité pour un

éventuel collecte d’informations ; ce qui a beaucoup joué sur le choix du thème abordé et les

données à inclure dans la réalisation de cette étude. Meme les informations fournies ont été

obtenues de manière assez évasive sans vraiment y répondre pour plusieurs raisons.

Un seul entretien n’aurait pas été suffisant car au fur et à mesure que la recherche avance, les

données nécessaires à sa réalisation s’accumulent et certaines méritent une précision que seul

le Responsable est à même de fournir. La vraie difficulté dans ce cas réside dans la recherche

d’un sujet qui soit pertinent ; qui n’implique pas la divulgation d’informations

confidentielles ; qui soit facile à manier et à interpréter ; et surtout qui ne requière plusieurs

descentes.

Face à ces contraintes que ce soient informationnelless ou temporelles, il serait normal de

traiter les données receuillies avec prudence(sans implication d’une quelconque interpretation

qui pourrait etre erronée en fin de compte).Les informations receuilles sont traitées en état

brut ; telles qu’elles sont ; ce qui a compliqué d’avantage la réalisation de l’étude car comme

il a été dit auparavant, l’entretien avec le Responsable de la BOA n’était pas une évidence.

Une autre difficulté mains la moindre réside dans l’echantillonage. Il n’est pas à rappeler que

BOA est l’une des plus grandes Banques du pays pour ne pas d’Afrique et vu sa taille, l’on

devrait etre à meme de cibler plusieurs domaines ou departement concerné par l’Audit. Nous

avons du nous contenter d’un seul interlocuteur et les informations donc ont été généralisées

dans leur ensemble ; certaines questions ont du etre abrogées,d’autres ont du etre combinées

avec certaines surtout celles qui étaient plus ou moins semblables.

Page 34: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 26 ~

La veritable difficulté qui résume le tout était la collecte des informations car le traitement des

données serait aisé si elles sont utiles et pertinentes pour l’étude et surtout si elles sont

suffisantes pour traiter le sujet dans son ensemble.

Nous avons présenté d’une manière détaillée la méthodologie regroupant les matériels et les

méthodes. Des études méthodologiques sont conçues pour bien fructifier la recherche. Cette

partie nous a permis de décrire dans l’ordre la manière dont la recherche a été conduite dans

une vision de reproductibilité de la démarche. Nous avons développé dans l’ordre ce qui a été

réalisé au cours de l’expérimentation. La méthodologie se divise en deux sections. D’une part,

la description générale de la zone d’étude concerne le cadre de la société concerné ainsi que la

justification du choix de la zone d’étude. D’autre part, la démarche méthodologique se

préoccupe du cadre théorique et la pratique de la méthodologie entreprise pour diriger le

travail. En globalité, la méthodologie est l’étude des diverses méthodes pour entreprendre une

recherche.

Page 35: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 27 ~

CONCLUSION PARTIELLE

Pour conclure, ce chapitre a été caractérisé par les différents matériels et les méthodes qui

seront utilisées tout au long de ce mémoire, il nous a permis de découvrir d’un point vu global

les généralités fondamentales à notre étude. Nous avons axé dans la première section sur la

présentation du domaine d’activité de la banque BOA Madagascar, la société enquêtéeainsi

que le service étudié.

Le cadrage théorique sera démontré dans la deuxième section qui expose la généralité sur

l’audit ainsi que les normes, la différence entre l’audit interne et l’audit externe, quelque

notion sur le contrôle interne ainsi que les éléments composant du contrôle interne. Les

moyens pour identifier les risques selon la norme IFACI. Sachant que la réalisation des

objectifs fixés par l’entreprise dépend de l’efficacité du service audit interne.

Enfin, la dernière section décrit les outils d’analyses à savoir l’analyse du contenu, le test de

conformité, l’analyse SWOT et de collecte de données utilisées dans le cadre de notre étude.

méthodes déployés pour la collecte des informations : enquête, entretien, guide d’entretien.

Mais qu’en est-il des résultats? Le chapitre suivant exposera les résultats lors de notre

entretien avec le responsable de l’audit interne.

Page 36: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 28 ~

CHAPITRE II: RESULTATS

Page 37: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 29 ~

Cette partie est destinée à apporter une narration et un exposé des faits observés sans faire des

analyses. C’est une démarche de démonstration des deux hypothèses fixées précédemment.

La banque au quotidien est composée de plusieurs direction et services dont l'intérêt premier

est de faciliter l’application des procédures dans chaque direction et service en les permettant

de gérer les tâches quotidiennes sans difficulté. La première section sera consacrée sur la

description de la fonction de l’audit interne au sein de la banque BOA. Le second sera une

analyse de cette fonction qui consistera à effectuer le diagnostic sur la conformité de la

fonction audit interne de l’entreprise.

Notre présent travail est focalisé sur l’étude de l’efficacité de lafonction audit interne de la

banqueBOA Madagascar. Le but de cette étude n’est pas seulement de définir la

méthodologie adoptée pour l’élaboration des résultats, mais il tend aussi vers la connaissance

des réalités lors de la descente sur terrain. C’est la raison pour laquelle dans la présente

partie, nous allons présenter les faits constatés lors de notre recherche. Il s’agit plus

précisément de voir les bonnes pratiques adoptées par la société en matière d’audit et à mettre

en évidence les défaillances constatées lors de notre intervention.

Page 38: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 30 ~

Section 1 : Descriptions des fonctions assumées de l’audit interne

Ainsi, ce deuxième chapitre de notre mémoire sera consacré à la description des

procédures fonctions existantes exécutées par le service audit interne. Les résultats des tests

d’évaluation y seront également présentés.

Cette étape est très importante pour l’évaluation de la fonction de l’audit interne

actuel. Elle consiste à mettre en exergue le fonctionnement interne de l’audit interne et des

tâches du personnel concerné. Pour ce faire, nous allons décrire les fonctions opérationnelles

actuelles en s’appuyant sur le guide d’entretien. Les fonctions assumées par le service audit

interne que nous avons collectées durant les entretiens concernent également quelques

procédures sur le fonctionnement d’octroi de crédit.

1.1 Le service audit interne

La direction audit interne est liée à la direction du comité d’audit et des risques mais

non pas à la direction générale, mais il est relié à la direction générale fonctionnellement mais

pas hiérarchiquement. Sous cette direction, il y a le service audit interne et l’inspection.

Le responsable d’audit interne a répondu que : « Le service audit interne s’occupe

principalement du suivi de contrôle du siège sur l’audit des processus (contrôler la sécurité

globale de l’entreprise…) mais le suivi sur les différentes agences sont à l’inspection que

revient cette tâche contre les malversations, les fraudes au sein des agences. Sauf en cas

d’exigence par le comité des risques suite à la demande de la direction générale. » (Voir

annexe 2, guide d’entretien, question 1). La différence entre ces deux services est que le

contrôle fait aux agences est dit « inspecter », quant au contrôle effectué au sein du siège, il

est nommé « auditer ».

Les missions d’inspections effectuées par l’auditeur, consistent en analysant des

données constituées detableaux de bord, de comptes rendus d’activités, l’information extrait

dans les agences, pour en sortir les dysfonctionnements ou anomalies majeures.Le

responsable a déclaré que : «ces dysfonctionnements pourrait venirde la base des suspicions,

des plaintes qui reviennent, il planifie et réalise les missions d’inspectionsde paierie et

structures administratives et financières » (cf. annexe 2, guide d’entretien, question 2). Enfin,

l’auditeur, en cas de détournements ou de malversations lors des missions d’inspections

propose des mesures conservatoires à prendre avec la Direction générale.

Page 39: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 31 ~

Le service inspection traite le contrôle des agences, traitement des affaires spéciales ;

malversations, fraudes, réclamations. Tandis que le service audit interne concerne le contrôle

du troisième niveau. Le contrôle interne est composé de trois niveaux, le service audit interne

concerne le contrôle du troisième niveau ; le contrôle périodique. Le contrôle périodique est

effectué selon le plan audit ; soit annuel, soit biannuel. Tous les services sous la direction du

Direction Générale est tous auditable pour les auditeurs.

1.1.1 Missions et responsabilités

Les normes de qualification énoncent les caractéristiques que doivent présenter les

organisations et les personnes accomplissant des missions d’audit interne. On peut dire que

c’est la base de la pratique de l’audit interne.

La mission, les pouvoirs que détiennent l’audit interne, « ses responsabilités sont

définies dans une charte d’audit interne révisé par la banque dont la source est retiréepar

rapport à la norme IFACI »(cf. annexe 2, guide d’entretien, question 3). Cette charte d’audit

interne est cohérente avec la définition de l’audit interne, le code de déontologie ainsi que les

normes d’audit. Le responsable d’audit interne revoit périodiquement la charte d’audit interne

et la soumet à l’approbation du Direction d’audit interne et des risques ainsi que le comité de

l’audit et des risques. Elle explique la position de l’audit interne dans l’organisation y compris

la nature de la relation fonctionnelle entre le responsable de l’audit interne et la Direction

générale ; autorisation à l’accès aux documents, aux personnels et aux biens qui sont

nécessaires à la réalisation des missions.Selon le service audit interne : « L’approbation finale

de la charte d’audit interne relève de la part du conseil d’administration». (Voir annexe 2,

guide d’entretien, question 3)

b)Indépendance et objectivité

Pour l’auditeur interne, l’indépendance représente l’affranchissement de toute

condition menaçant la capacité de l’activité d’audit interne à s’acquitter de ses responsabilités

de manière impartiale. Les normes de l’IIA précisent que l’objectivité implique que les

auditeurs internes ne subordonnent pas leur jugement en matière d’audit à celui d’autres

personnes.

L’indépendance de l’auditeur au sein de la banque se manifeste tout d’abord par

l’existence d’une charte d’audit interne qui est un document officiel élaboré par l’auditeur

interne. Elle détermine le cadre de la fonction d’audit interne de BOA Madagascar, les

Page 40: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 32 ~

implications des Directions au sein du processus d’audit interne puis établit sa mission, son

rôle et ses responsabilités. Elle précise aussi « que dans l’exercice de ses fonctions, l’auditeur

interne jouit d’un accès libre, illimité, direct et immédiat à tous les dossiers de la banque,

directeurs ou agents contractuels de BOA et à tous ses locaux »(cf. annexe 2, guide

d’entretien, question 4). Cette charte d’audit interne est approuvée par le Directeur audit et

des risques. Il est nommé et révoqué par ce dernier.

Et enfin, les ressources allouées à l’auditeur apparaissent dans le budget. Le Directeur

Général tient compte de la nécessité d’assurer l’indépendance de l’auditeur en lui attribuant

les ressources nécessaires pour lui permettre de remplir efficacement son mandat et

d’atteindre les objectifs requis.

c) Programme d’assurance et d’amélioration qualité

Le responsable de l’audit interne a jugé opportun de mettre en place un programme

d’assurance et d’amélioration qualité incluant des évaluations internes et externes mais

l’auditeur interne ne l’a pas encore mis en place Ce programme inclut la réalisation

périodique d’aperçues internes et externes de la qualité ainsi qu’un suivi interne continu. Le

service audit interne a déclaré que : « chaque partie du programme étant conçue dans un

double but : aider l’Audit Interne à apporter de la valeur ajoutée aux opérations de

l’organisation et de les améliorer, et garantir qu’il est mené en conformité avec les normes ».

(cf. annexe 2, guide d’entretien, question 5)

1.1.1L’organigramme

Un organigramme mis à jour existe au sein de la BOA précisant les liens hiérarchiques

entre chacun des postes. Le nouvel organigramme a été créé pendant cette année 2016, il est

bien distinct de tout autre organigramme car il est à vocation plus descriptif des effectif(voir

annexe 1, organigramme détaillé de la BOA). Cet organigramme comporte une estimation des

risques car il y a l’existence du service gestion des risques qui gère la cartographie des risques

au sein de la BOA, ce service est rattaché fonctionnellement à la direction audit interne. Il est

publié et facilement accessible car le service audit interne envoie à tout le personnelpar e-

mails dans une note de procédure.

Suivant la nouvelle organisation mise en place, les auditeurs internes et les inspecteurs

sont soumis à des principes fondamentaux de déontologie concernant l’intégrité, l’objectivité,

la confidentialité, la compétence et l’indépendance.

Page 41: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 33 ~

Le principe de séparation des tâches est respecté au sein de la banque et au niveau de

chaque service car ce principe est primordial pour l’entreprise afin d’améliorer l’organisation

du travail (voir annexe 1, Organigramme détaillé de la banque BOA Madagascar). Le service

audit interne envisage pour cette année 2016 de réviser l’organigramme car il constate que

des améliorations sont nécessaires. Le poste de travail est précisé par une fiche de fonction.

Cette fiche de fonction permet d’identifier le poste, sa mission, sa place dans l’organisation

des tâches, son degré d’autonomie et ses moyens humains et matériels.

1.1.2Formation du personnel

Pour la banque, la formation dupersonneldébute dès le début de l’année pour les

services qui en ont besoin ou pour les nouvelles recrues. Cette formation est souhaitée par

chaque agence pour le cadre d’évaluation de ces personnels. Un suivi de la satisfaction, en

délai et en qualité, des besoins de formation ayant reçu une réponse favorable existe au sein

du service de l’audit interne.

Le responsable de l’audit interne certifie que : « ce suivi de satisfaction est opéré soit

pendant la formation ou après la formation, cela dépend du type de formation du personnel »

(voir annexe 2, guide d’entretien, question 6). On distingue deux sortes d’évaluations :

- évaluation à chaud

- évaluation à froid

a) Evaluation à chaud

Cette évaluation concerne l’évaluation du formateur, il est estimé à partir du délai, la

durée de la formation qu’il a donnée, la qualité de l’information transmis aux agents formés.

A la fin de la formation, le suivi de l’évaluation est immédiat.

b) Evaluation à froid

L’évaluation à froid consiste à évaluer que les agents. Cette évaluation à froid

ne commence qu’après six mois ou un an après la formation. Après la formation requis par la

direction pendant son intégration sur le lieu du travail, une évaluation est nécessaire après six

mois suivant son formation, cette évaluation est noté sur la difficulté de l’application de

l’agent sur son travail, son aptitude, c’est ce qu’on appelle formation à froid.

Page 42: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 34 ~

Cette évaluation comporte selon le thème ou le sujet acquit pendant la formation. Le

responsable d’audit interne a exprimé que : « une note est attribué pendant l’évaluation,

appréciation sur la pratique de l’agent, sur les problèmes rencontré pendant la formation ;

sur quel domaine ?quel partie du domaine l’agent a du mal à sortir ?...C’est le suivi de la

satisfaction » (voir annexe 2, guide d’entretien, question 7).

Lors d’une formation individuelle d’un collaborateur au sein du service audit interne à

un nouveau savoir-faire, ou une nouvelle connaissance, le personnel en question organise à

son tour une séance de retransmission pour ces collègues de travail, on appelle ce formation ;

« formation à relais ». Cette formation est utilisée le plus souvent au sein de la banque.

1.1.3Délégations de pouvoirs

La délégation de pouvoir est adaptée pour toute entreprise, mais le fonctionnement est

différent. La base est qu’une personne substitue une autre personne suite à l’absence de celle-

ci. Pour la banque, une liste descriptive à jour des activités et éventuellement des sous

activités comme l’investissement dans les projets public existe.

Pour chaque activité ou sous activité sensible existe un seul et unique responsable qui

a le contrôle sur toutes ces activités et qui a les moyens d’assumer ses responsabilités. Mais

en cas d’incapacité du responsable, l’existence de la délégation de pouvoirs intervient.

A chaque poste de l’organigramme hiérarchique, un document écrit à jour correspond

à des fonctions déléguées. Le responsable audit interne a relaté que : « pour chaque poste, une

fiche de fonction est signée et approuvée en cas de délégation des pouvoirs, cette fiche décrit

toutes les tâches à accomplir pour le personnel concernée nommée « le binôme » pour tous

les services existants au sein de la BOA Madagascar » (cf. annexe 2, guide d’entretien,

question 8).

« Chaque poste de l’organigramme comporte dans la lettre de mission un énoncé

quantitatif à jour des objectifs annuels, elle est cosignée contractuellement en deux

exemplaires par le donneur d’ordre, le responsable de l’audit interne et le délégué, le chef de

mission » (voir annexe 2, guide d’entretien, question 9). Par contre, cette lettre ne mentionne

pas la désignation à jour des conséquences du non-respect des objectifs, de ce fait, le

personnel aura une sanction positive, il sera transférer à la formation afin de lui permette ainsi

de faire face à la réalité et ainsi d’évoluer.

Page 43: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 35 ~

1.2 La fonction audit interne et les autres services

Comme l’audit interne est l'ensemble des dispositifs de sécurité contribuant à la

maîtrise de la société, une analyse objectivement possible et concrète, résulte des faits qui

existent réellement tels que les procédures et les moyens de contrôle. Nous allons entamer la

fonction audit interne au sein de quelques services de la BOA Madagascar.

1.2.1Le service trésorerie

Des délégations de pouvoirs spécifiquement ont été formalisées pour les personnes

impliquées dans les opérations de trésorerie, prenons par exemple la vente des devises sur le

marché interbancaire. Le responsable a exposé que : « quand il y a un transfert d’argent

provenant de l’étranger, une personne détient le pouvoir de vendre ce devise sur ce marché

pour qu’il soit convertit en Ariary afin que le service puisse enregistrer le montant sur le

compte du client concerné » (cf. annexe 2, guide d’entretien, question 10).

Toutes les transactions de trésorerie réalisées sont systématiquement recensées et

formellement encadrées par des délégations de pouvoirs. Une note de procédure décrit les

instructions à faire lors de cette délégation de pouvoirs.

Si la situation nette de trésorerie de la société est en position excédentaire, la trésorerie

a reçu des instructions écrites approuvées par la Direction pour l’utilisation de ces excédents

soit il est incorporé dans les réserves, soit il est utilisé pour l’augmentation du capital. Le

responsable audit interne nous a informé que : « Les règles d’utilisation des excédents sont

définies et formalisées au sein d’une procédure : type d’investissements autorisés, seuils et

limites d’utilisation » (voir annexe 2, guide d’entretien, question 11).

1.2.2 Le services Ressources humaines (DDTC)

Il existe des organigrammes formalisés au sein de la société, ils sont régulièrement mis

à jour et diffusés à l’ensemble du personnel. Avant d’initier le processus de recrutement, les

demandes de recrutement font l’objet d’un format d’approbation spécifique. Cette demande

sera approuvée par la direction des ressources humaines groupe. Le dernier recrutement de la

BOA Madagascar était au mois de Novembre 2015.

Le DRH groupe sise à Sénégal assure le processus de recrutement, la réception des

demandes pour la sélection se fait par e-mail. Il occupe aussi l’établissement des sujets suite à

Page 44: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 36 ~

la réponse de la sélection des candidates. Le test écrit et oral se passe à Madagascar, ensuite il

sera envoyé par email pour les corrections car c’est la DRH groupe qui corrige les copies.

1.2.3 Le processus organisation comptable et financière(DDC)

La banque BOA n’effectue plus des tâches manuelles, c’est-à-dire la comptabilisation

des pièces comptables comme les chèques reçus, le retrait ou le versement sur le compte des

clients. Un serveur les comptabilise automatiquement. Un programme a été installé au sein du

siège BOA Antaninarenina. A la fin de la journée, quand les opérations sont closes, le

responsable informatique lance le programme pour comptabiliser toutes les opérations

enregistrées pendant la journée.

Toutes les opérations enregistrées mêmes celles des agences sont toutes

automatiquement centralisées sur ce serveur, sans que la comptabilité n’intervienne. Ce

serveur centralise toutes les opérations dans toutes les agences de la BOA Madagascar,et non

pas seulement dans la région d’Analamanga.

Le responsable d’audit interne a notifié que : « ce programme a été lancé pendant

cette année 2016 suite à l’évolution technologique mais ça n’exclut pas l’existence des pièces

justificatives en cas de contrôles des comptes exigées par la loi » (voir annexe 2, guide

d’entretien, question 12).

Le responsable d’audit interne nous a communiqué aussi que : « le rôle du service

comptabilité dans ce casest bien défini malgré la comptabilisation automatique des

opérations, le service comptabilité effectue la clôture de l’exercice, la régularisation des

comptes, l’établissement des états financiers » (cf. annexe 2, guide d’entretien, question 13).

Page 45: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 37 ~

Figure N°3 : Transfert des données

Source : Auteur, 29 Avril 2016

Ce schéma de transfert de données explique le rôle du serveur pour le traitement des

opérations provenant de diverses agences du BOA Antaninarenina.

Les opérations sont correctement approuvées par l’existence des pièces comptables

comme les chèques, le bordereau de versement, le retrait d’espèces,…Ils doiventtoujours

comporté la signature des clients avant d’être enregistrées par le personnel. Les principes de

comptabilisation, de contrôle des opérations et de leurs flux sont documentés dans une note de

procédure du 13juin 2014 qui stipule que ; « Dans le cadre de renforcement de la

circularisassions des opérations et afin de réduire les risques, les malversations des banques,

la présente note décrive le contrôle de suivi, la modalité de contrôle a effectué auprès des

agences lors de saisies ou les opérations bancaire initié et engagée …».

Le processus et circuit d’information sont clairement définis, ces circuits en place

permettent une centralisation rapide des données vers la comptabilité et une homogénéisation

des traitements comptables. Prenons par exemple le circuit d’information sur l’octroi de

crédit.

Serveur

BOA tamatave

BOA toliary

BOA Antsirabe

Page 46: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 38 ~

Figure N°4 : Circuit d’octroi de crédit

Source : Auteur, 2 Mai2016

Si un client demande un emprunt auprès du service chargé de clientèle, cette demande

sera envoyée au service d’analyse de crédit selon le montant à emprunter, ensuite elle sera

transmise au directeur du service déblocage des fonds pour la validation de l’emprunt. Si elle

est acceptée, la demande sera signée par le directeur pour la validation du montant, sinon elle

sera renvoyée auprès de l’agence concernée pour annuler la demande.

Un calendrier de clôtures des opérations comptables existe au sein de la banque tous

les ans, le mois de Décembre. Le responsable de l’audit interne nous a rapporté que : « pour

la clôture des opérations comptables, quelques acteurs sont exigées, une responsable des

agences ; du service informatique et du service comptable ; ils sont indispensables car le

clôture se fait manuellement. La présence de ces responsables est nécessaire en cas de

problème ou en cas d’irrégularité des comptes qui nécessitera une régularisation des

opérations » (voir annexe 2, guide d’entretien, question 14).

La direction comptable dispose d’une autorité lui permettant de faire valoir la règle

comptable comme la règle de comptabilisation des opérations, la gestion des comptabilités, la

gestion des clients (provisions,…). Ces règles gèrent la gestion des comptes, ils les ont

transmis au responsable informatique afin qu’il les intègre dans le programme afin que la

comptabilisation des opérations automatiques suivent ces règles établies par la direction.

Demande d’octroi de crédit par le client

Chargée de clientèle

Analyse de la demande de crédit auprès

Validation par le Directeur du déblocage des fonds

OUI

NON

Accordé

Page 47: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 39 ~

Des procédures permettent de s’assurer l’effectivité des contrôles en place, de tracer

les différents écarts par rapport à la norme et les actions correctrices à mettre en place.

L’effectif de la fonction comptable est suffisant et adapté à la complexité des opérations

comme la gestion des états financiers pour la banque centrale. Les fonctions comptables

n’interviennent pas qu’au moment des clôtures des comptes ou au moment des régularisations

des comptes. Les données sont transférées par réseau.

Section 2 : Le contrôle périodique de l’audit interne face aux risques

La Direction de l’audit interne maîtrise les risques au niveau des unités de la banque et

effectue les contrôles suivant les normes et les procédures en vigueur. Ces contrôles sont

exécutés en suivant les plans d’audit interne établis annuellement et la criticité des risques. Le

déploiement du projet du groupe visant à normaliser la méthode de travail dans le cadre du

contrôle interne est effectif actuellement.

Chaque hiérarchie connaît avec précision la hauteur de risques de chacun de ses actes

et de chacune des activités qu’elle a déléguée. Le suivi de chacun de ces risques (indicateurs

et tableaux de bord spécifique) est assuré jusqu’au plus haut niveau adéquat avec la hauteur de

chacun de ces risques. La direction établit un rapport de contrôle celui-ci contient un constat,

des recommandations et la détermination du niveau des risques. A chaque risque identifié par

le service gestion des risques, un tableau de bord est spécifié afin de résoudre les problèmes

avec les indicateurs de la cartographie des risques élaborés par ce dernier.

2.1 Contrôle et suivi du service audit interne

L’identification des risques est une étape décisive pour le service audit interne dans la

construction rationnelle et globale de gestion des risques pour permettre l’élaboration d’un

contrôle interne efficace. En effet, c’est le point de départ pour une évaluation des risques

puisse qu’elle requiert une connaissance appropriée et une bonne compréhension des activités

de l’entreprise. Le responsable de l’audit interne nous a confié que : « l’audit identifie les

différents risques en découpant les activités en tâches élémentaires à travers une liste les

énumérant. Ce travail préalable permettra de connaître les risques probables lorsqu’une

tâche n’est pas exécutée et/ou dans le respect des procédures. En outre, cette identification

est également basée sur une check-list qui recense les risques relatifs aux différentes

activités » (voir annexe 2, guide d’entretien, question 16).

Page 48: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 40 ~

Pour chaque point d’audit, il y a une constatation du niveau du risque si c’est élevé,

moyen, inhérent, c’est très important. Ensuite, ce rapport est adressée à l’entité concerné, dans

ce rapport est mentionné une date butoir imposée par le responsable audit interne pour le suivi

et réalisation de toutes les instructionsexigées par la direction ; urgence à signalé,

immédiate… Cette date butoir est fixée selon le niveau de risque. Mais en globalité, il impose

aux services concernés un délai si ce n’est pas très urgent pour la réponse sur les

observationsémises, le plus souvent c’est un mois après que le rapport ait été reçu, le dix(10)

du mois suivant.Le responsable nous a avoué aussi qu’ : « une coordination efficace entre les

travaux de l’audit interne et ceux de l’audit externe permet d’évaluer ses indicateurs de

réussite sur les performances de notre équipe » (cf. annexe 2, guide d’entretien, question 17).

Nature du travail

Selon la norme de fonctionnement norme, « l’audit interne doit évaluer les processus

de management des risques, de contrôle et de gouvernement d’entreprise et contribuer à leur

amélioration sur la base d’une approche systémique et méthodique ». Pour cela, l’auditeur

interne appuiela BOA à classeret à évaluer les risques afin de contribuer à l’amélioration de la

gestion des risques en entreprenant des inspections pour recenser les secteurs à risques et les

dysfonctionnements. Le responsable nous a fournis que : « l’auditeur interne évalue aussi la

fiabilité et l’intégrité des mécanismes de contrôle interne au sein des services de la banque »

(voir annexe 2, guide d’entretien, question 18). De ce fait, la majeure partie des mandats

d’audit fixés dans le plan annuel de travail se base sur des activités jugées à hauts risques.

2.1.1La cartographie des risques

Le dispositif du contrôle interne comprend un système visant à s’assurer de l’existence

d’un processus de démarches primordiaux des risques liés à l’activité de la banque. Le niveau

de détail de ce processus est adapté aux objectifs, caractéristiques et environnement de

l’établissement (des décisions stratégiques aux opérations). Il existe un processus qui évalue

ces risques, ce processus intègre les objectifs de la société. Une organisation a été mise en

place pour cet effet, le service des gestions des risques qui organise la cartographie des

risques.

L’élaboration de cettecartographie est établie suite aux risques ou incidents à déceler

par tous les services, et c’est à partir de cette cartographie que le plan d’audit est réalisé. Un

contrôle permanent doit être effectué, c’est à la Direction générale que revient cette tâche, on

Page 49: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 41 ~

appelle ce contrôle, le contrôle du deuxième niveau. C’est pour cette raison que la direction

des risques qui gèrela cartographie des risques ; risques opérationnels, risques des crédits…

2.1.1.1Planification des missions

Les missions de l’auditeur interne s’inscrivent dans le plan d’audit de la banque,

élaboré par lui-même à l’aide d’une méthodologie

fondéesurlesrisquesintégranttoutrisqueouproblèmeliéaucontrôle recensé par le Directeur

Général ou compte tenu des indications données par la direction des gestion des risques, pour

répondre au niveau de contrôle demandé par le Directeur Général. Le responsable nous a

invoqué que : « ce plan d’audit prend en considération les audits à réaliser au siège et auprès

des blocs régionaux » (voir annexe 2, guide d’entretien, question 19).

L’éventuelle modification du plan d’audit en cours d’année est soumise à

l’approbation du Directeur Général. En plus du plan d’audit, l’auditeur interne tient aussi un

programme de travail qui indique les objectifs d’audit et les points à auditer mais ne précise

pas les détails des ressources allouées. Ce programme de travail est présenté et validé par le

DG.

Le questionnaire d’analyse de risques existe, il est établie avant la mission auprès des

services suite à la cartographie des risques envoyés par le service des gestions des risques.

L’adéquation des besoins théoriques et l’équipement est assuré suite à une descente sur terrain

faite par le service audit interne. Sa mission commence selon la liste émis au service audit

interne des risques les plus critiques. Prenons par exemple, quelques questions à posér lors du

contrôle sur les règles de décaissement des caisses : la participation du responsable est–elle

adoptée au décaissement ? Les pièces comptables existent-elles vraiment ? Ces questions sont

élaborées selon le thème du contrôle exigé par l’entreprise.

Toute la direction remonte tous les risques ou incidents qu’ils ont constatés à la

Direction des risques, et c’est d’après ces incidents que cette direction réalise une

cartographie des risques. Puisque le risque est déjà identifié par le service, et c’est cette

direction qui identifie la hiérarchisation des risques si c’est élevé, inhérent, moyen. C’est par

degré de gravité suite par l’envoi du cartographie des risques envoyés par ce dernier que la

direction audit interne établie le plan d’audit annuel ou biannuel. Mais avant,l’audit interne va

les examinér sur la base de données. Et c’est après que l’audit interne envoi le rapport. C’est

Page 50: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 42 ~

après la cartographie reçue par le service audits et des risques qu’ils reçoivent la liste des

situations les plus critiques etles moins alarmants.

2.1.2 Contrôle et suivi du service caisse et des délivrances des cartes bancaires

Dès que le service caisse reçoit les chèques ou les bordereaux d’espèces que ce soit un

retrait ou un versement, c’est le service contrôle interne qui en a la charge, c’est le contrôle du

premier niveau. C’est le suivi des procédures, du saisi, du nom, du montant…qui sera validé

par le chef d’agence ou le chef de caisse après vérification du service contrôle interne. Le

principe de séparation des tâches est appliqué systématiquement pourtoute activité, ce

principe s’appelle « principe de dualité ». Ce système fonctionne par l’intermédiaire d’un

binôme en cas de délégation de pouvoirs.Ce binôme est le substitue de son service en cas

d’absence de l’un ou l’autre, les autres services n’interviennent jamais. Ce principe de dualité

est appliqué à chaque service de la banque. Une documentation existe pour expliquer les

procédures, elle est à jour.

Prenons exemple sur les services qui s’occupent des cartes bancaires, il y a deux

services qui sont concernés. Le responsable nous a confié que : « le service gestion des cartes

qui préoccupe des délivrances des cartes bancaires et l’autre service responsable des pin

mailers envoie les codes des cartes bancaires aux clients dans une enveloppe. Ces deux

services sont bien distincts et n’appartiennent pas aux mêmes services » (cf. annexe 2, guide

d’entretien, question 20). Par conséquent, si le client a un problème sur son code pin, il devra

adresser au service gestion des pin mailers mais pas au service gestion des cartes bancaires.

Cette procédure est adaptée pour prévenir les risques comme le vol ou de quelconques

malversations, de détecter les anomalies. Elle a été mise en place le 07 juillet 2005 ; « un

service ne peut détenir la carte et le code », il est appliqué en permanence.

2.1.3 Le suivi des résolutions

Pour ce qui est du suivi des résolutions, un tableau est élaboré par l’auditeur, dans

lequel l’auditeur dresse la liste des différents constats dans une partie et dans l’autre sont mis

en place des plans d’actions correctives et préventives par les structures opérationnelles. A

l’échéance des constats, c’est-à-dire un mois après que les avertissementsaient été reçu par le

service concerné, l’auditeur s’assure que les directives ont été mises en œuvre ;dans le cas

contraire, il relance l’audité, pour le lui rappeler.

Page 51: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 43 ~

Le responsable audit interne nous a éclaircit que : « Le suivi de la mise en application

des conseils est assuré par le responsable de chaque mission, chaque trimestre pour les

actions échues à cette date » (voir annexe 2, guide d’entretien, question 20). Les services ou

agences audités sont interrogés par la direction de l’audit et des risques. Elle transmet les

réponses accompagnées des justificatifs des actions menées. Les réponses sont contrôlées par

l’auditeur chargé de la mission, éventuellement complétées et font l’objet d’une mission de

suivi. Deux fois par an, un reporting sur le suivi des consignesest adressé à la Direction

générale.

2.1.3.1Surveillance des actions de progrès

La charte de l’audit interne stipule que l’auditeur doit procéder à un suivi d’audit

concernant les unités ou les activités auditées. Ces brèves vérifications de suivi sont adaptées

aux spécificités de chaque audit. Elles sont établies en lien direct avec les plans d’action mise

en œuvre. L’audit interne a pour objet d’apprécier les dispositifs du contrôle interne qui

accompagnent la mise en œuvre des politiques de la Direction Générale.

Un rapport d’audit est établit pendant cette surveillance en formulant toutes les

recommandations utiles aux services audités afin d’améliorer l’efficacité, l’efficience et les

résultats de leur action. Le responsable de l’audit interne met en place un système qui doit être

en revanche mis à jour, permettant de vérifier la suite donnée aux résultats communiquées aux

différents services.

2.2 La documentation terminologique

La documentation terminologique (glossaires, lexiques, etc.) des termes employés

dans le métier existent, elle est à jour et répond aux besoins aux agents. La documentation est

divisée en deux grandes parties ; le circulaire dont il est composé de trois catégories ; le

circulaire Organique CO, lettre circulaire LC, Note d’information NI. Pour chaque catégorie,

il y a sept groupes et ces groupes qui représentent le document terminologique. Ces catégories

de note circulaire sont pratiques pour les services et les Directions, c’est une sorte de

communication entre eux. Ces circulaires sont envoyés à toutes les directions afin que ces

derniers les appliquent.

Page 52: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 44 ~

Il y a aussi le manuel de procédures qui représente un outil du contrôle interne, sa

fonction principale est de mettre en place des dispositifs afin de maîtriser les différents risques

de la banque.

2.2.1 Méthode adoptée

Les méthodes appropriées pour analyser et maîtriser les risques sont disposées. Cette

année 2016, la banque a adopté la méthode de la BMCE depuis la signature d’un Protocole

d’Investissement entre AFRICAN FINANCIAL HOLDING (AFH) et la

BANQUEMAROCAINE DU COMMERCE EXTÉRIEUR (BMCE) prévoyant l’entrée de la

BMCE au capital d’AFH à hauteur de trente-cinq pour cent de celui-ci. Le déploiement du

BOA vers méthode du BMCE selon la norme internationale qui est importé par ce dernier.

Cette déploiement de la BOA vers cette méthode a pour but de déterminer le niveau de

risque associé au danger où la Direction générale et le comité des risques ont décidé

d’accepter la méthode du BMCE. Cette méthode repose sur les principes suivantes ;

identifier, évaluer et décrire des mesures de maîtrise. Elle consiste avant tout à procéder à une

analyse des risques, ensuite à déterminer les points critiques afin de fixer les seuils

significatifs qui représentent un grand risque pour la banque. Pour cela, il a fallumettre en

place des actions correctives lorsque le suivi révèle qu’une mesure de maîtrise est défaillante.

2.3 Evaluation de la fonction audit interne

La division Audit interne poursuit un programme de contrôle et d’amélioration de la

qualité portant sur tous les aspects de l’activité d’audit interne. Ce programme comprendra

une évaluation de la conformité de l’activité avec la définition de l’audit interne et les normes

en la matière ainsi qu’une appréciation de l’application du code déontologique par les

auditeurs. Il devra également évaluer l’efficacité et l’efficience de l’activité d’audit interne et

recenser les possibilités d’amélioration.

2.3.1 Test de conformité

Le test de conformité est important pour s'assurer que la fonction audit interne au

niveau de la banque est efficace face aux risques. Il consiste à mettre en œuvre des tests de

cheminement permettant de dérouler un service complet à partir de quelques opérations

sélectionnées et à réaliser des normes selon le cadre référentiel de l’IIA sur des activités

Page 53: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 45 ~

particulières paraissant peu claires. Le tableau suivant présente les résultats du test de

conformité que nous avons effectué.

Le test de conformité s’interroge sur l’application des normes au sein de l’entreprise.

Nous avons effectué le test et consulté en même temps le dite norme pour la bonne

compréhension des préceptes qui y sont énoncés. Par rapport à la norme IIA, l’administration

de la BOA est sensiblement en cohésion avec les règles que celle-ci stipule.

2.3.1.1 Normes établit par l’IFACI

Selon l’IFACI, le responsable d’audit interne prend en compte les moyens mise en

œuvre pour détecter les risques au sein de l’établissement, il tient aussi compte du besoin pour

le risque définie par le management pour les différentes branches de l’organisation. Si le

système n’est pas encore en place, le responsable d’audit interne d’audit interne doit se baser

sur sa propre analyse des risques après avoir informer la Direction Générale et du Conseil.

Voici quelques décision prises par le responsable d’audit interne assure la promotion

de l’audit interne et de sa valeur ajoutée dans l'ensemble de l'organisation, il doit être un

modèle pour les membres de l’équipe en démontrant un haut niveau de performance, analyser

ses propres forces et faiblesses en vue de maximiser sa contribution personnelle à

l'organisation. Il anticipe les problèmes, préoccupations et questions des auditeurs internes et

y répond de manière adéquate, pour cela, il doit viser la qualité et l'excellence et encourage les

autres collaborateurs à en faire autant et assumer les résultats obtenus dans son domaine de

responsabilité et en rend compte. Il doit accompagner ses collaborateurs dans le renforcement

de leurs compétences et leur développement professionnel, développer continuellement ses

compétences professionnelles et saisit les opportunités pertinentes de formation. Il évalue ses

objectifs de développement personnel et ses objectifs de carrière et transforme les nouveaux

défis en opportunitésd'évolution personnelle et professionnelle en utilisant différents outils et

tests pour évaluer les capacités et les domaines de compétences des candidats afin d’élaborer

et actualiser régulièrement une stratégie de planification de la relève.

Selon l’IIA, le code de déontologie doit s’appliquer aux personnes et aux entités qui

fournissent des services audit internes. Toute violation du code de déontologie fera l’objet

d’une évaluation et sera traitée en accord avec les statuts de l’institut et ses directives

administratives. Le service audit interne doit adhérer au Code de déontologie de l'IIA et en

assure la promotion et appliquer les principes et valeurs déontologiques dans le cadre des

Page 54: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 46 ~

activités auditées. De plus, elle doit préconiser l'application des principes et valeurs éthiques

dans le cadre des activités auditées. De plus, le service audit interne doit mener des

investigations à propos de problèmes d’éthique et propose des solutions, agir de manière

appropriée en cas de violation de principes d’éthique, mais elle doit faire preuve de

conscience professionnelle.

2.3.1.2Normes appliquées par la BOA

Selon la BOA, le responsable de l’audit interne doit se conformer au charte de l’audit

interne retirer dans l’IFACI et révisé par la banque. Cette charte d’audit interne définit de

façon détaillée les missions et responsabilités, les normes de travail, l’organisation et le

processus d’audit, ainsi que la référence aux principes codes et normes en vigueur dans le

groupe. La structure et la composition des équipes d’audit interne sont en adéquation avec les

recommandations de l’IFACI.

L’existence d’une coordination efficace entre les travaux de l’audit interne et ceux de

l’audit externe représente des indicateurs de réussite pour évaluer les performances de l’audit

interne. Le service audit interne offre des perspectives d’évolution de carrière adéquates à ses

équipes, un système de gratification fondés sur les performances estinstallé pour motiver les

équipes du service audit interne. Le résultat de cet système adoptés est très satisfaisant, par

exemple, le degré d’indépendance des équipes d’audit interne par rapport aux activités

qu’elles doivent contrôler.

Suivant la nouvelle organisation mise en place pour cette année, les auditeurs internes

ainsi que les inspecteurs sont soumis à des principes fondamentaux de déontologie concernant

l’intégrité, l’objectivité, la confidentialité, la compétence, et l’indépendance. Grâce à ses

principes, la réceptivité de l’audit interne concernant des demandes émanant du comité

d’audit et notamment des demandes de contrôles spécifiques sont très satisfaisantes. Le

service audit interne adhère aux règles, pratiques et procédures clés de l'organisation, parle en

connaissance de cause des règles, pratiques et procédures clés de l'organisation et enfin, elle

examine le cas échéant, des questions sensibles de déontologie avec le Conseil

d’administration, le comité d’audit et le directeur général.

L’efficacité de la planification et de la réalisation des missions repose sur un

comportement déontologique et une gestion du service d'audit interne à même d’assurer une

coordination adéquate des ressources et des activités. Ce tableau nous montre les aptitudes du

Page 55: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 47 ~

service audit interne au sein de la banque pour la gestion de son service en faisant référence

sur les normes de l’audit.

2. 3.2 Evaluation des dispositifs de risques

L’évaluation des risques donne lieu à quantifier de manière plus ou moins précise la

probabilité (fréquence) et l’impact du risque en cas de survenance. Ces deux variables nous

donneraient une idée sur la cotation brute du risque. La probabilité ou la fréquence, on peut

l’obtenir à travers les incidents remontées pour ce qui est du risque opérationnel, ou à travers

l’analyse des processus complétée par des entretiens avec le service audit interne.

Le tableau ci-dessous nous indique la qualité du contrôle interne au sein de la banque.

Tableau N°3 : Evaluation des dispositifs de risques

Risques Qualité du dispositif Observations

Pertes de données Satisfaisant Existence de serveur

Cumul de fonction Satisfaisant Existence de séparations de

fonctions

Personnel insuffisant Insuffisant Absence de personnel

Absence de contrôle Très satisfaisant Contrôle réalisé à chaque

service.

Connaissances de l’audit interne

sur ses responsabilités, activités,

risques confrontées

Satisfaisant Maîtrise des risques au niveau

des unités de la banque et

effectue les contrôles selon les

normes et procédures

Missions d’audit interne en

fonction des besoins actuels et

futurs de l’entité

Satisfaisant L’équipe audit interne suit le

plan audit établis annuellement

pour chaque mission.

Page 56: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 48 ~

Suite du tableau N°1 : Evaluation des dispositifs des risques

La façon dont l’audit interne

traite les problématiques

critiques ou controversées

Satisfaisant L’équipe de l’audit interne suit

une formation poussée avant de

traiter les problèmes critiques.

La formalisation et la

conception du plan de contrôle

détaillé décrivant l’objet du

contrôle, le risque couvert, la

périodicité, les indicateurs,…

Satisfaisant L’équipe de l’audit interne avant

tout descente sur terrain élabore

un plan qui sera validé par le

responsable de l’audit interne.

Source : Auteur, 20 Mai 2016

L’appréciation de la qualité du dispositif de maîtrise de risque permet de connaître l’étendue

de la maîtrise de risque et de savoir si celui couvre ou pas les risques identifiées. La politique

des risques reflètent leur compréhension, leur mesure ainsi que le contrôle par la société. La

maîtrise des risques opérationnels traduit la volonté des dirigeants d’améliorer le processus

décisionnel dans un contexte d’incertitude en vue d’une part de maximisation les avantages et

d’autre part de minimiser les coûts.

Les résultats descriptifs que nous avons démontrés ci-dessus suggèrent que les

auditeurs internes font plus d’activités d’assurance que d’activités de conseil. Il existe une

grande interaction entre l’audit interne et la direction, ce qui est favoriser le développement

d’une relation de partenariat entre l’audit interne et la direction. Les résultats descriptifs nous

montrent également que les fonctions d’audit interne ont mis en place de nombreuses

pratiques et politiques en vue d’assurer l’objectivité des auditeurs internes. La BOA

Madagascar ne cesse de développer ses activités et pour cela, il faut un service qui soit

efficace afin d’optimiser les contrôles au niveau des opérations au niveau de chaque service.

De ce fait, elles continueront jouer un rôle important, en matière de contrôle et suivi des

besoins des personnels et financement des entreprises pour leurs besoins d’exploitation

courante.

Page 57: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 49 ~

CONCLUSION PARTIELLE

Pour conclure, ce chapitre nous démontre que l’audit interne doit être exercé dans le respect

des normes pour la pratique professionnelle de l’audit interne. Ce respect de norme est la base

de tout travail de l’audit interne stipulé dans le code de déontologie de la banque BOA

Madagascar. Toutefois, il se peut que cette pleine conformité ne soit pas réalisée, de ce fait,

un contrôle permanent sur l’application des procédures est primordiale pour faire face aux

risques identifiés par la direction des gestion des risques et par les autres services.

Pour qu’une mission d’audit soit conduite avec succès, il faut avant tout se fonder à la

méthodologie adoptée sur le plan international. Les outils et techniques mis en place par le

service audit interne doivent être exploitées et fait l’objet d’un suivi au bon moment sans

oublier d’impliquer le comité d’audit, la DG et les service audités. Le suivi des directives

imposées par le service audit interne est l’élément vitale de tout contrôle des risques.

Au fil de ce deuxième chapitre, nous avons constaté que le service audit interne présent un

manque d’effectif, en conséquence, il peut y avoir un risque majeur d’accroissement des

défaillances pour les agences non audités ou le retard de suivi et de contrôle. Ceci peut nuire à

la performance de la société.

Nous allons maintenant aborder le chapitre suivant, consacré à la discussion et proposition de

solutions.

Page 58: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 50 ~

CHAPITRE III : DISCUSSION ET PROPOSITION

SOLUTIONS

Page 59: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 51 ~

La synthèse des résultats exposés précédemment va permettre de valider ou non les

hypothèses de travail énoncées dès le début, à savoir l’efficacité du service audit interne de la

BOA Madagascar face aux risques opérationnels et besoins des particuliers et de l’entreprise.

Les causes profondes des comportements de l’audit interne de la banque méritent d’être

étudiées. Les points seront traités et mis en exergue ultérieurementen vue d’une amélioration

pour donner une meilleure image de la banque BOA Madagascar. Ce chapitre analysera les

points forts et les points faibles du service audit interne sans perdre de vue des hypothèses

émises précédemment. Ces analyses seront catégorisées en deux sections avec leurs sous

sections respectives. D’une part, lapremièresectiondéveloppera les discussions selon l’analyse

SWOT. D’autre part, le second section va exposer des solutions appropriées sur la base des

discussions formulées.

Page 60: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 52 ~

Section 1: Discussion

Cette section consiste à apporter une solution à notre problématique de recherche

formulant ainsi : « Le service audit interne au sein de la BOA est-elle efficace pour gérer les

risques auxquels elle est exposée? ». Autrement dit, quels sont les fonctions que l’audit

interne prend en compte face aux risques.Cette question constitue le moteur de notre

recherche, et ce qui nous a permis de poser les deuxhypothèses dès le départ afin de répondre

à notre problématique.

Les discussions portent sur les résultats obtenus. Etaler ce contexte nous permettra

d’analyser la réalité existante et d’interpréter les faits, en les reliant aux hypothèses dès le

départ. Nous développerons d’une part les points forts et faiblesses et d’autre part la

discussion sur les opportunités et menaces.

1.1 Les points forts et faibles

L’évaluation de l’audit interne que nous avons effectué précédemment ont permis de

mettre en évidence aussi bien les points forts que les points faibles de l’audit interne. Nous

entamerons en premier les points forts pour ensuite enchaînés les points faibles.

1.1.1 Les points forts au sein du service audit interne

Le service audit interne en vigueur au sein de la banque comporte des points forts tels

que la conscience de la nécessité d’un service audit interne efficace, l’utilisation d'un

personnel compétent et talentueux, de jeunes diplômés performants et ayant un bon

comportement, la mise en place d’un système de contrôle informatisé, d’informations et de

communication performants, ainsi que l’existence des moyens de protection et des activités

de contrôle.

Au niveau de la séparation des fonctions, nous avons relevé la séparation de

l’inspection générale, du l’audit interne et du service contrôle interne. L’adaptation du binôme

sur chaque service rend l’exécution du travail plus aiséau sein de la banque, car les opérations

exécutées sont nombreuses au sein de la banque. La séparation des tâches permet de faciliter

le contrôle et suivi de chaque service.

Page 61: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 53 ~

Au niveau des procédures, le contrôle et suivi mis en place au sein de la banque laisse

transparaître des points forts, tels que la gestion des cartes bancaires qui est accompli par deux

services distinctes : le service responsable des délivrances des cartes bancaires et le service

responsable du code pin des cartes bancaires. Prenons exemple aussi sur la demande d’octroi

du crédit, le service responsable de validation de la demande ne peut effectuer le déblocage

des fonds du compte des clients.

1.1.1.1 Démarche formalisée

Quel que soit le service ou l’agence auditée, les préparations sont toutes équivalentes.

Ceci s’explique par le fait que l’approche à suivre est formalisée par unguide préparé à

l’avance. Cela rend la préparation des missionsplus simple pour l’auditeur. Il suffit que

l’auditeur suiveet respecte point par point les directives qui y sont énoncées. Cette

formalisation fait référence à l’établissement d’une lettre de mission ou

d’introductionpourl’utilisation des correspondances rapides signées par le responsable et la

Direction audit interne compétents. L’auditeur prépare son intervention à partir de documents

(dossiers polices et dernier rapport d’audit) procurés au responsable de l’audit interne tandis

que le niveau du service inspections’occupe les documents suite à leur descente sur terrain.

Mais il y a aussi les documents comptables, procuré auprès du service comptabilité.

1.1.1.2 Applications des normes internationales

La structure et la composition de l’équipe d’audit interne sont en adéquation avec les

supportsde l’IFACI. Ceci permet d’expliquer l’approche systématique de l’audit interne. En

outre, étant donné que les travaux d’audit interne s’effectuent et se fondent sur la base des

Normes, il est essentiel que ces dernières soient à la disposition des auditeurs et de manière

permanente.

Le Département Audit de la banque opère tous ses travaux de manière habituelle.

Après une mission d’audit, le rapport d’audit porte la mention « conforme aux normes et

procédures en vigueur »11.

Les normes et les procédures en vigueur sont en conséquent celles appliquées depuis

plusieurs années, au sein de la Compagnie. Ces procédures sont évaluées selon le changement

l’évolution économique et de l’environnement et mise à jour. Malgré la mise à jour des

procédures et des normes en suivant les méthodes internationales du groupe BMCE en se 11 Norme IFACI, p 40, 29 Mai 2016, The international interne auditors

Page 62: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 54 ~

basant sur la norme IFACI, les risques ne sont pas totalement éliminés. L’application de cette

norme internationale élimine tous les risques d’obtention de qualité d’informations moins

fiables. En plus, l’image de la pratique du service audit interne au sein de la banque s’en

trouve modernisée.

1.1.1.3 La contribution de la Direction générale

L’application de la direction générale dans le contrôle permanent en s’appuyant sur les

procédures en cours au sein de la banque représente un point fort dans la minimisation des

risques en plus des tâches de la direction. Cette participation du directeur dans le contrôle et

suivi des procédures prévient le cumul des fonctions du service audit interne.

1.1.1.4 Le respect de l’audit interne des procédures

L’existence d’un ordre de mission permet à l’auditeur de se rendre à l’agence ou

service indiquée pour son investigation, sans ce document il ne peut exécuter sa mission.

L’auditeur dispose d’un guide de procédures d’audit qu’il doit appliquer à la lettre. Il définit

clairement que tous les systèmes à auditer, toutes les vérifications à effectuer, enfin les

documents que l’auditeur doit se procurer.

L’utilisation de ce guide permet tout d’abord à l’auditeur de faire son travail de façon

organisé et approprié aux consignes, dont le but de réduire le risque d’oubli d’un suivi. Par

ailleurs, tous les systèmes sont ainsi audités de la même manière dans les différentes agences

ou service. La qualité du travail réalisé est alors invariable. Faire respecter les procédures

pour le service audit interne ainsi que pourla société sont très bénéfiques pour ce dernier. Si

toutes ces procédures sont suivies, cela favorisera le travail de contrôle effectué par le service

audit interne et l’inspection réduit le temps perdu au moment des contrôles.

1.1.1.5 Compétence

La compétence fait partie des principes fondamentaux de la déontologie de l’audit

interne. L’équipe d’audit interne bénéficie d’un programme de formation continue adéquat.

L’audit interne assiste à toutes les réunions du comité d’audit et peuvent être consultées hors

des réunions du comité d’audit interne et notamment les demandes de contrôles spécifiques.

L’audit interne assure que le président du comité d’audit interne soit parfaitement mis au

courant des conclusions ou développements significatifs avant la tenue des réunions du

comité d’audit. Mais avant l’audit interne informe rapidement le comité d’audit de tout

Page 63: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 55 ~

changement important apporté au plan d’audit interne, des problématiques significatives, et

notamment concernant des projets spécifiques, tels les enquêtes sur des fraudes éventuelles.

1.1.1.6 Relations entre les auditeurs et la Direction

L’efficacité des relations entre les auditeurs et la direction favorise l’échange

d’informations, ce qui accroît l’efficacité et l’efficience de l’audit. Pour qu’un audit soit

efficace, l’auditeur doit conserver un esprit critique et être prêt à remettre en question les

assertions de la direction au besoin. Il est crucial d’établir un équilibre judicieux à cet égard,

car une remise en cause exagérée des assertions de la direction peut ralentir le processus

d’audit, nuire à la circulation de l’information et risque d’engendrer des coûts inutiles.

L’indépendance de l’auditeur est un facteur clé qui influe sur le degré d’esprit critique

manifesté au cours de l’audit.

1.1.2 Les points faibles du service audit interne

Lors de notre descente sur terrain au sein du service audit interne, nous avons

constatées quelques défaillances. Ces points faibles doivent être considérées afin de les

améliorées car elles sont sources de désagrément qui peuvent contraindre l’entreprise dans

l’atteinte de ses objectifs même si les effets ne sont pas toujours immédiat.

1.1.2.1 Manque de personnel

Nous avons constatéeau sein du service audit interne, pendant notre entretien et visite

que le service audit interne manque de personnel. Dernièrement, le nombre de démission, non

seulement au service audit interne mais dans tout le service, pour cette année 2016 est élevé.

Le manque de personnel peut entraîner le cumul de fonction et l’insuffisance des inspections

sur des agences. Ce manque de personnel a une répercussion sur le travail ; les tâches

prennent de plus en plus en retard à cause du sous-effectif. Le déficit de personnel et le

surcharge de travail n’est pas bon pour l’entreprise.

Le sous-effectif engendre par conséquent une charge supplémentaire de travailet une

démotivation du personnel pour ceux qui restent, c’est l’une des raisons principales qui

empêche le salarié de réaliser l’ensemble de ses tâches quotidiennes. Si la situation ne

s’améliore pas, les salariés seront sous pression, obligés de jongler entre manque de temps,

tension avec les clients et procédures pesantes. Ce manque de personnel peut conduire à

Page 64: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 56 ~

unesurcharge de travail où les salariés ne savent plus comment assurer le contrôle, la gestion

du risque et la qualité du service.

Plus d’un sur deux peut faire face à des ordres et des consignes contradictoires, ou à

l’absence d’informations claires. Cela crée des incohérences, qui ne peuvent produire du bien

ni côté santé, ni en termes de performance. C’est donc la question de l’efficience de ces

entreprises qui est en jeu.

Le manque crucial de personnel constitue indéniablement une entrave considérable au

développement de l’activité au sein de la banque BOA Madagascar. Vu le volume et la taille

de l’entreprise, cette situation ne permet pas au service de jouir pleinement son rôle. De plus,

la fonction audit interne est une fonction évolutive, normée et astreinte à une méthodologie de

rigueur.

1.1.2.2 Insuffisance de budget de mission

Lors de sa mission, l’audit interne doit disposer suffisamment de ressources afin

d’accomplir parfaitement le travail dont l’entreprise lui confie. Cependant, pour la banque

BOA Madagascar, l’auditeur finance elle-même son budget durant sa mission, même si la

mission exige le déplacement en province. L’auditeur sera remboursé dès son retour avec les

pièces qui justifient toutes les dépenses effectuées lors de ce déplacement. Cette procédure a

été adoptée afin de minimiser les risques d’abus de liquidité du personnel. Le problème dans

cet application de cette procédure est les moyensmis à la disposition de l’auditeur si ce dernier

ne dispose pas de fonds nécessaire pendant sa mission.

1.2 Les opportunités et menaces

Notre travail sur l’appréciation de la fonction audit interne nous amène à déterminer

les opportunités et les menaces qui pèsent sur le service de l’audit interne. Nous débuterons

par les opportunités et finirons avec les menaces de l’audit interne en se référant sur les

activités de la banque.

1.2.1 Les opportunités

Le responsable de l’audit interne doit élaborer et tenir à jour un programme

d’assurance et d’amélioration qualité portant sur tous les aspects de l’audit interne. Un

programme d’assurance et d’amélioration qualité est conçu de façon à évaluer la conformité

Page 65: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 57 ~

de l’audit interne avec la définition de l’audit interne et les normes et le respect du code de

déontologie par les auditeurs internes.

Ce programme permet également de l’activité d’audit interne et d’identifier toutes

opportunités d’amélioration.

1.2.1.1 Utilisation de la mention « conforme aux normes internationales pour la

pratique professionnelle de l’audit interne »

Le responsable de l’audit interne peut indiquer que l’activité d’audit interne est

conduite conformément aux normes internationales pour la pratique professionnelle de l’audit

interne seulement si, les résultats du programme d’assurance et d’amélioration qualité l’ont

démontré.

Le service audit interne est en conformité avec les normes lorsqu’il respecte les

exigences de la définition de l’audit interne, du code de déontologie et des normes. Les

résultats du programme d’assurance et d’amélioration qualité incluent les résultats des

évaluations externes. Tout service d’audit interne disposera de résultats d’estimations

internes. Les services d’audit interne qui ont plus de cinq ans d’ancienneté disposeront

également des résultats de leurs appréciations externes.

1.2.1.2 Utilisation de tableau de répartition des tâches

Il s’agit d’établir pour une équipe l’ensemble des tâches à maîtriser chaque poste de

travail, la liste des tâches qui doivent être exécutées en situation normale d’activité. Le

tableau se présente comme ceci : diviser le tableau en deux parties, d’un côté les membres

de l’équipe, de l’autre toutes les tâches effectuées par l’équipe. Le croisement des deux

données peut s’exprimer soit par le temps consacré par l’équipier, soit en fonction d’un niveau

de maîtrise.

Le tableau de répartition des tâches a pour fonctions de recenser les tâches effectuées dans

une partie de l’activité d’une organisation, ensuite identifier la personne qui réalise ces tâches.

Ce recensement permet ensuite d’analyser des tâches. Celle-ci peut révéler des

dysfonctionnements : tâches redondantes, superflues, mal positionnées dans la chronologie de

l’activité ou mal réparties. Cette analyse conduit à des propositions éventuelles de

réorganisation de l’activité dans le but d’améliorer la performance.

Page 66: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 58 ~

1.2.2 Les menaces

Les différentes activités et politiques de développement initiées par l’entreprise

l’exposent à des risques opérationnels pouvant générer des pertes financières. Ces risques ne

peuvent être appréhendés qu’avec l’instauration d’une véritable culture d’entreprise. La

politique de gestion des risques opérationnels est le premier repère de cet investissement après

la définition de son profil de risque. L’audit interne a un rôle clé à jouer au niveau du

management des risques opérationnels, de gestion des clients qui représente la source des

financements de la banque.

Même si le service audit interne a déjà agrée la norme internationale au début de cette

année 2016, la route est encore longue pour renforcer les activités de la banque comme le

risque de l’insolvabilité, de crédit et de liquidité pour les clients. En conséquence, l’audit

interne ne doit pas limiter ses travaux que sur l’audit des environnements internes mais aussi

sur la maîtrise des risques externes car c’est là, l’origine de tous les problèmes qui peuvent

être significatifs ou non.

Voici quelques risques que l’audit interne doit prendre en compte afin de défaire les

difficultés que l’entreprise pourrait encourir, nous allons les classer selon le secteur d’activité

de la banque :

Pour le secteur bancaire : Risques de crédit, de liquidité, de solvabilité, accroissement des

créances douteuses et litigieuses, Risque de concentration sur les grands débiteurs, Lacunes

sur le dispositif d’informations, Exposition des banques à la moindre défaillance de l’Etat,

risques induits par les placements massifs dans les titres du Trésor (BTA), Absence de la

notion de risque systémique dans la loi bancaire.

Secteur de la microfinance : Risques de crédit, de liquidité, de solvabilité, Accroissement des

prêts non performants, Insuffisance de refinancement, Quasi inexistence d’informations

fiables et de qualité

Marché interbancaire de devises : Dépendance de la stabilité et de la liquidité du marché aux

interventions de la Banque Centrale : risque d'instabilité et d'illiquidité du marché en cas de

révision de la politique d'intervention de la BCM, Exiguïté du marché et dominance de

quelques intermédiaires : risque d'émergence d'un cartel qui pourrait manipuler les cours,

Fortes Interventions de la BCM sur le MID ( risque d'épuisement graduel du niveau des

Page 67: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 59 ~

réserves internationales) risque d'une forte dépréciation de l'Ariary par rapport à l'euro et au

dollar, perte d'efficience du marché, Développement et floraison des marchés parallèles :

risque d'illiquidité du MID.

le système de paiement : inefficacité du mécanisme d’autoprotection contre le risque financier

au niveau de la compensation manuelle, rallongement des délais d’encaissement des valeurs

non normalisées au niveau de la compensation manuelle, limite de l’instruction de la banque

BCM sur le fonctionnement des systèmes de paiement ,nécessité de consacrer la force

exécutoire des transactions électroniques ; absence de règles sur les fraudes, altérations,

usages de faux, sanctions en matière d’opérations de paiement électroniques, absence de

textes réglementaires sur les instruments de paiement scripturaux susceptibles d’être traités

dans les nouveaux systèmes de paiement.

1.2.2.1 Contraintes et dysfonctionnement de l’investissement du secteur bancaire

Du côté de l’investissement pour le secteur bancaire, l’existence des contraintes sait

freiner le fonctionnement surtout dans le secteur microfinance. Et puisque la banque BOA

Madagascar est aussi dans ce secteur, il est aussi concerné. Le secteur souffre de certaines

faiblesses et contraintes qui peuvent freiner son développement comme l’absence d’une

véritable politique nationale axée sur les "pratiques optimales" internationalement reconnues,

il y a aussi l’absence de stratégie nationale .

Le cadre légal et réglementaire n’est pas adapté, il est considéré comme contraignant

et discriminatoire à l’endroit des systèmes de "crédit direct" suite à l’absence d’une véritable

coordination au niveau national. Lacouverture géographique est inégale et insuffisante du

territoire, de plus l’existence d’un déséquilibre de l’offre entre zones rurales et zones urbaines

persiste et cela à cause de l’absence de structures de promotions d’institutions prometteuses et

de l’infrastructure de base comme les routes et les communications sont en déficits surtout en

milieu rural.

Les compétences des IMF limitées au niveau des ressources humaines ; SIIG et

planification sont encore insuffisantes. Cela est dû à l’insuffisance de l’offre en formation et

services d’appui-conseil pour les IMF. Les IMF ne sont pas au courant de cette carence de

l’offre en formation suite à l’absence de données statistiques complètes et fiables sur le

secteur.

Page 68: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 60 ~

L’insuffisance des moyens de refinancement sur le moyen et long terme des IMF est

encore en question car le seuil de l’autonomie financière n’est pas encore pour la majorité des

IMF.

1.2.2.2 Indépendance de l’audit interne

L’indépendance de l’audit interne de la banque peut entraîner un conflit d’intérêt, une

situation dans laquelle l’auditeur interne, qui jouit d’une position de confiance, a un avantage

personnel venant en concurrence avec ses devoirs et responsabilités. Ce conflit d’intérêt peut

exister même si aucun acte contraire à l’éthique ou malhonnête n’a été commis, ce désaccord

peut créer une situation susceptible d’entamer la confiance en l’auditeur interne, vis-à-vis du

service audit interne et en la profession et peut compromettre la capacité d’un individu à

conduire ses activités et exercer ses responsabilités de manière objective.

Puisque cette indépendance est cadrée au sein de la banque, il existe diverses menaces

à l’indépendance de l’auditeur, dont les suivantes :

Les menaces liées à l’intérêt personnel : lorsque l’auditeur peut tirer profit d’une relation (par

exemple, lorsqu’il détient un intérêt financier direct ou indirect);

Les menaces d’auto-révision : lorsque l’auditeur pourrait réviser son propre travail (par

exemple, la tenue de comptabilité);

Les menaces liées à la représentation : lorsque l’auditeur est en position de faire valoir le

point de vue ou l’opinion de l’entreprise auditée (par exemple, lors de prestations juridiques);

Les menaces liées à la familiarité : lorsqu’une relation de longue date et possiblement étroite

pourrait créer un lien bienveillant entre l’auditeur et la direction, de manière à engendrer un

risque que l’auditeur devienne trop complaisant à l’égard des travaux de la direction (par

exemple, lorsque l’auditeur audite depuis longtemps la même entreprise);

Les menaces d’intimidation : lorsqu’il existe une situation réelle ou apparente susceptible

d’intimider l’auditeur au point de l’empêcher d’adopter un esprit critique approprié à l’égard

de la direction (par exemple, lorsque l’entreprise auditée emploie un ancien membre de

l’équipe d’audit).

Cette section nous a permis de mettre en évidence les forces et les faiblesses constatées

entre les hypothèses et les résultats obtenus. On peut déduire que le service audit interne de la

Page 69: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 61 ~

banque est conçu comme de véritables facteurs de pérennité de l’organisation à satisfaire les

besoins décelés auprès des services.

1.2.2.3 Menaces à l’objectivité des auditeurs internes identifiées par l’IIA

Mutchler (2003) et Stewart et Subraniam (2010) notifient les sept menaces à l’objectivité de

l’audit interne publiés par l’IIA en 2001 dans son d’analyse. Ces menaces sont l’auto-examen,

la pression sociale, l’intérêt économique, la relation personnelle, la familiarité, les biais

culturels et les biais cognitifs. L’IIA a également assimilés plusieurs mesures de sauvegardes

contre ces dangers telles que « de politique augmentant le statut des auditeurs internes dans

l’organisation, un environnement de gouvernance solide et solidaire, des régimes incitatifs

appropriés (récompensantl’objectivité, l’utilisations des équipes, et la supervision adéquate

du personnel » (Stewart et Subraniam, 2010, page 332)

Après avoir détecter ces anomalies au sein du service audit interne, nous allons

entamer dans la deuxième section des proposition des solutions afin d’y remédier le service au

perpétuel changement de l’environnement externe.

Section 2 : Proposition de solutions

La suite de notre travail de recherche aboutit aux propositions de solutions. Toutefois,

les solutions proposées ici ne seraient point définitives mais il s’agit seulement des conseils de

notre part formulées suivant les moyens et les potentialités de l’établissement. La proposition

de solution est l’étape finale de notre travail de recherche. Elle consiste à trouver des solutions

à mettre en œuvre pour l’amélioration des activités au sein du service audit interne.

2.1 Propositionde solutionsconcernant les faiblesses

Nous allons commencer par proposer des solutions sur les faiblesses que nous avons

remarquées sur le service audit interne.Nous nous efforcerons de mettre en parallèle les

connaissances à notre disposition avec la situation de l’entreprise toujours par rapport aux

hypothèses sur lesquelles on s’est focalisées.

2.1.2 Allocation d’un budget à part

L’auditeur doit disposer d’un budget suffisant basé sur les frais de déplacement, les

frais de location pendant sa mission au sein des agences, compte tenu de l’importance des

Page 70: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 62 ~

responsabilités qui lui sont confiées. C'est-à-dire, il doit bénéficier d’un titre de contribution

appelée « frais de contrôle » versée par la direction soumise à un contrôle qui sera réaffectée

au budget du service concerné.

Cet élément important ne doit pas être laissé à la discrétion de l’organisation car le

budget a une incidence sur la capacité de l’auditeur à s’acquitter de ses fonctions. Une

autonomie financière qui va renforcer son indépendance s’avère indispensable dans

l’accomplissement de ses missions.

2.1.3 Recrutement de personnel et motivations

Nous allons proposer quelques solutions pour remédier aux problèmes reliés aux

personnels, nous allons les entamer le recrutement dupersonnel du service audit interne. Le

service audit interne en sous–effectif, les auditeurs internes, cela met une mal les activités du

service. Pour réparer à cela, la Direction des ressources humaines devra procéder au

recrutement d’auditeurs qualifiés afin d’atténuer le déficit au sein du service.

2.2 Proposition de solutions concernant les menaces

A partir des menaces et des risques encourus, que nous avons détectés sur le système

financier de Madagascar ci-dessus, nous allons proposer quelques solutions et des mesures

correctives ci-après afin de prévenir l’apparition des crises financières et limiter leurs impacts

l’entreprise et sur le système financier en particulier, dont lesquelles restent pertinentes et sont

toujours d’actualité.

2.2.1 Solutions aux contraintes de l’investissement du secteur bancaire

Pour le secteur bancaire, afin de minimiser les risques qui peuvent exposés l’activité

bancaire. Pour cela, il faut poursuivre la mise en conformité aux directives de Bâle, renforcer

la surveillance des activités bancaires, renforcer les systèmes de gestion des risques et des

technologies de l’information, augmenter l’espace budgétaire de l’Etat, prendre en compte la

notion de risque systémique et de nouvelles dispositions visant à renforcer la stabilité

financière dans un projet de loi bancaire.

Pour le secteur microfinance, quelques améliorations est nécessaire ; rendre meilleur la

supervision des institutions de la microfinance, faire des études pour élargir le financement du

secteur de la microfinance (dont la possibilité de refinancement auprès de la BCM),

Page 71: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 63 ~

poursuivre la formalisation du secteur afin d’augmenter la rationalisation du comportement

sur le marché au sein de l'industrie et de renforcer la confiance dans le secteur, améliorer et

harmoniser la production des informations du secteur.

Dans le cas du marché interbancaire de devise, il est nécessaire de prendre des

mesures pour le développement des flux sur le MID, d’élargir les intermédiaires agréés aux

autres grands acteurs économiques, d’informer et sensibiliser sur la politique de change de la

BCM afin de donner davantage de confiance et de visibilité aux acteur.

Pour remédier aux systèmes de paiement aux niveaux des banques, il faut réduire la

fréquence des échanges dans les chambres de compensation manuelle, voir le déploiement du

RTGS et la télé compensation au niveau des représentations territoriales sous contrat de

louage de service ; obliger les participants à traiter toutes les valeurs dans le RTGS ou la télé

compensation, obliger le traitement des valeurs dans la télé compensation, resserrer les

mesures pour la normalisation des lettres de change, finaliser la promulgation de loi sur les

systèmes de paiement, instaurer des textes légaux et réglementaires sur les instruments de

paiement électroniques et les prélèvements interbancaires. Le système à règlement brut en

temps réel ou RTGS en anglais (Real-time Gross Settlement) est un système de transfert dans

les instructions de transférer les fonds ou de titres intervient individuellement (instruction par

instruction). Un échange en temps réel comme la transmission, le traitement et le règlement

d’une instruction de transfert de fonds ou de titres au moment où elle est émise.

a)Fonctionnement du RTGS

Dans un système du RTGS, les instructions sont traitées individuellement et

immédiatement. Ceci ne signifie cependant pas qu’elles soient imputées sans délai. En effet,

différentes raisons peuvent différer l’imputation, comme l’insuffisance de provision au

compte, ou l’atteinte de limites posées pour maîtriser les déséquilibres des échanges entre

deux participants.Si la banque adopte ce système de RTGS qui facilite le transfert des fonds,

le service audit interne doit établir un procédure qui pourrait conduire la démarche de ce

système au sein du service concernées sur le transfert de fonds pour le protéger les activités de

l’entreprise des risques qui pourrait subvenir malgré qu’elle soit efficace, ce procédure a pour

but aussi uniformisé du pratique qui peut guider la personne pour chaque opération.

Page 72: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 64 ~

2.2.2 Solutions à l’indépendance de l’audit interne

La banque doit combiner une approche sur des principes avec un ensemble de règles et

d’interdictions spécifiques concernant la gestion de l’indépendance. Si l’auditeur identifie des

menaces qui ne sont pas significatives, il doit déterminer et mettre en œuvre les garanties

propres afin de les ramener à un niveau acceptable. Dans le cas contraire, il doit soit éliminer

les activités, les intérêts ou les relations à l’origine des menaces, soit refuser la mission, ou

refuser de la poursuivre. Le cadre relatif aux menaces et aux sauvegardes qui sous-tend les

interdictions est efficace pour analyser les conséquences éventuelles, sur l’indépendance, de la

prestation autre que d’audit, ou pour combler d’éventuelles lacunes quant aux interdictions.

L’ensemble de règles et d’interdictions combiné avec le cadre de référence sur les menaces et

sauvegardes, fournit une structure efficace pour encadrer la question de l’indépendance.

a) La mise en place d’un système de mesure de l’efficacité

En effet, il est primordial que la banque instaure un système de mesure d’efficacité de

son service audit interne. Un système de mesure permet à tout service de connaître le degré

d’atteinte de ses objectifs afin de pouvoir s’améliorer et mettre en place des mesures

correctives.La mesure de l’efficacité du service est utile au responsable du service qui doit

savoir si en permanence si ces collaborateurs sont en mesure d’atteindre les objectifs qu’il

leur a fixés doit pouvoir mesurer éventuellement les formations complémentaires à prévoir

pour élever le niveau de leurs capacités.

Pour cela, nous conseillons la méthode « l’audit de l’audit ». Elle pourra être faite par

des évaluateurs internes et externes selon la périodicité de cinq ans. Comme l’indiquent les

normes de l’audit (norme 1310).Cela constituerait un véritable atout d’optimisation du service

car il permettra de détecter les anomalies et les corriger.

Pour clore, ce chapitre nous a permis non seulement de montrer les menaces et les faiblesses

constatées mais aussi d’apporter diverses solutions importantes. Les problèmes identifiés

constituent des menaces externes que l’audit interne doit prendre en considération. Ils

concernent les risques financiers qui peuvent être l’origine des problèmes dans les services de

la banque. Nous présumons ainsi que nos apports de solutions suffisent à mettre fin aux

difficultés rencontrées. D’une part, nous proposons à la BOA Madagascar le contrôle des

contraintes aux dysfonctionnements de l’investissement du secteur bancaire Le recours à la

maitrise de l’environnement en est une solution commune pour toutes les banques.

Page 73: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 65 ~

CONCLUSION PARTIELLE

En résumé, nous avons exposé dans ce chapitre les forces et les faiblesses concernant la

fonction audit interne et de l’établissement. Ainsi, nous avons pu démontrer que l’efficacité

du service audit interne limitées par ses faiblesses, en particulier par l’insuffisance des

effectifs qui occupent une place importante dans l’activité du service. Nous ne sommes pas

seulement contentée de la discussion des résultats d’évaluation de la fonction audit interne qui

nous a permis d’identifier les opportunités et les risques liés aux forces et faiblesses

constatées au sein du service audit interne.

Grâce à cette dernière chapitre, nous sommes arrivés à fournir quelques solutions s’avèrent

utiles pour la banque faire face aux risques encourus par l’organisme. Les discussions sur

notre évaluation et analyse reflètent le degré du mise en pratique du service audit interne suite

à l’entretien effectué au sein de ce service. Les points positifs sont les forces que renforcent la

valeur de l’organisation, néanmoinsles faiblesses doivent être prises en compte.

La surveillance des contrôles dans le cadre du département de l’audit interne se fait par

niveau ; elle est ordonnées et coordonné par la direction audit interne. Ces quelques

propositions vont guider le service audit interne à maîtriser les menaces qui peuvent subvenir

au sein de la banque BOA Madagascar.

Page 74: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 66 ~

CONCLUSION

Au fil de ce mémoire, nous avons vu que l’audit, de façon générale est un mélange

d’observation des risques, d’identification de leurs causes, conséquences, et de recherche de

solution. Seulement, la pratique est loin d’être simple et constant. En conséquence, une

méthodologie est nécessaire cependant rien n’est définitif et inévitable. C’est la raison pour

laquelle l’audit interne doit toujours rénover ses démarches car chaque situation est

spécifique, même complexe.

L’objectif de notre travail était de démontrer « LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE

FACE AUX RISQUES AU SEIN DE LA BOA MADAGASCAR » spécifiquement celles

du secteur bancaire. Nous sommes partis du principe selon lequel les établissements des

crédits à Madagascar souffrent d’insuffisance des bailleurs de fonds depuis le commencement

de cette crise depuis 2009. Cependant, toute entreprise, aussi petite qu’elle soit, doit effectuer

des contrôles permanents, d’un simple révision au début à un audit plus approfondies à la fin

dans le but de connaître l’évolution de son entreprise en termes derésultats.

A cet effet, notre question dès le départ a été :«Le service audit interne au sein de la BOA

est-il efficace pour gérer les risques auxquels elle est exposée?». Pour répondre à cette

question, la théorie sur les généralités de l’audit interne en faisant un mise au point sur la

différenciation entre audit interne et audit externe ; en développant l’identification des

risques ; nous a permis de démontrer la nécessité pour les sociétés d’effectuer des contrôles

périodiques. Par conséquent, pour pouvoir réaliser les résultats attendus, nous avons fixé deux

objectifs spécifiques en se basant des deux hypothèses.

Dans la conduite de cette analyse, il est indispensable d’avoir une démarche organisée pour

aboutir aux résultats. La partie matériels et méthodes nous a permis de décrire le cadre général

de la zone d’étude puis la démarche méthodologique. D’une part, la description générale de la

zone d’étude concerne le cadre théorique et la justification du choix de la zone d’étude. Le

contexte global de notre étude est donc lié aux services bancaires et le service audit

interne.D’autre part, la démarche méthodologique se préoccupe des études théoriques et

pratiques de la méthodologie. Pour aboutir à un certain résultat, la recherche des meilleurs

canaux d’accès à la bonne information revêt d’une grande importance.

Page 75: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 67 ~

Nous disposons deux sources d’informations pour réaliser l’étude. D’un côté, les données

secondaires peuvent émaner des divers auteurs tels que la recherche sur internet, la

consultation des ouvrages, des cours et travaux dirigés. D’un autre côté, les données primaires

s’obtiennent à partir d’une étude sur terrain recourant à des méthodes permettant de collecter

des informations auprès du service audit interne.

Sur le plan pratique, nous avons réalisé une étude de cas en adoptant une démarche qualitative

comme méthode de recherche. Ce qui nous a admis à priori à valider nos propositions de

recherche. Il en résulte de ce fait que la maîtrise des risques opérationnels pour la société est

primordiale en vue d’assurer une optimisation de ses activités et l’atteinte des objectifs, et les

actions de contrôles prises par le service audit interne pour évaluer le contrôle interne, les

systèmes de management, et de gestion financière est efficace. La fiabilité des informations

financières et de gestion car l’amélioration du contrôle interne permettra l’établissement des

états financiers ne comportant pas d’anomalies significative, que celle-ci proviennent de

fraudes ou résultent d’erreurs.

La deuxième partie de cet ouvrage se préoccupait des résultats. Elle est destinée à apporter

une narration des faits observés sans faire des analyses ni des interprétations. C’est une

démarche de démonstration des deux hypothèses fixées précédemment. En résumé, on peut

affirmer que l'audit interne se positionne à cet instant comme un instrument de gestion

incontournable pour tout manager qui désire atteindre des résultats optimums dans un

contexte où le contrôle de l'environnement est quasi impossible. Cependant, la détection de

facteurs clés d'échecs dans l'entité ne doit pas être le seul détonateur de facteurs clés de succès

de l'auditeur, même si en soi, elle reste un moteur d'action et de motivation de celui-ci.

Pour répondre à la première hypothèse, nous pouvons affirmer que les actions prises par le

service audit interne assurent l’efficacité des dispositifs des risques car afin de développer

leurs activités, la banque a installé une direction gestion des risques qui permettent

d’élaborer les procédures qui sont indispensables par ce dernier. De plus, le service

audit interne a pris comme initiative la séparation des tâches, en incluant les directions

sur le suivi permanent des procédures égaliseau sein de leur service respective.

Quant à la deuxième hypothèse qui s’est focalisé sur le contrôle périodique de l’audit

interne dans les autres services de l’entreprise assure la protection des patrimoines en

faisant un suivi au sein du siège et des autres agences.Les résulats ont montrés que le

Page 76: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 68 ~

contrôle permanent du siège est effectué tous les deux mois, pourtant les agences sont

audités que deux fois par an. Ce contrôle périodique est effectué dans le but d’améliorer

sans cesse les activités de la banque afin de minimiser les risques encourus par ce

dernier.

Au terme de nos travaux, nous retenons que l'audit interne est une fonction indépendante et

objective. Il fournit à toute organisation (ou entreprise) une assurance sur le degré de maîtrise

des opérations, lui apporte des conseils pour fructifier ses activités. L'audit interne permet

ainsi à la banque d'atteindre ses objectifs dans la mesure où il évalue par une approche

systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle et de

gouvernement d'entreprise en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité, leur

finalité étant de contribuer à la création de valeur ajoutée de l'entreprise.

Les résultats de l’évaluation de la fonction d’audit interne nous ont permis de savoir

l’appréciation des normes pour la pratique professionnelle de l’audit interne au sein de la

banque. Toutefois, en comparant la pratique de l’audit interne avec les normes

professionnelles en la matière, on a vu que la situation actuelle de la banque démontre

quelques dysfonctionnements et lacunes mais elle a aussi ses points forts. Ces

dysfonctionnements et lacunes ne permettent pas à la fonction d’audit interne de faire preuve

de la mise en œuvre conforme des normes de l’IIA et d’efficacité.

Pour BOA Madagascar, la Direction audit interneest composé d’un service audit interne et

d’un service d’inspection. L’auditeur est rattaché fonctionnellement à la Direction Générale.

L’Audit Interne est supporté par une charte d’audit interne qui garantit les conditions

d’indépendance de la fonction et protège-les audités contre tout excès. La charte précise les

missions, les objectifs, les responsabilités, les procédures de travail. L’auditeur dispose aussi

d’un plan d’audit où s’inscrivent les missions qui lui sont confiées, sur instruction du

Directeur Général. Le programme d’assurance et d’amélioration pas non plus au sein de

l’Audit Interne pour évaluer l’efficacité et l’efficience de l’Audit Interne. Nous avons

constaté que l’auditeur doit posséder les compétences, le savoir-faire et les connaissances

nécessaires à l’exercice de ses responsabilités, même si elle ne dispose pas des certifications

et qualifications professionnelles appropriées et tout autre diplôme promu par l’IIA.

La troisième partie est consacrée aux discussions et aux solutions proposées. Les bases des

discussions émises concernent les points forts et les faiblesses, les opportunités et les

Page 77: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ 69 ~

menaces.A cet effet, au terme de cette étude, nous avons proposé le recrutement et d’une

allocation du budget qui pourrait permettre aux banques malgaches de renforcer leurs outils

d’amélioration pour faire face aux risques auxquels les banques sont exposées. Par ailleurs,

les banques malgaches devraient veiller à ne pas exécuter pour un même poste des fonctions

incompatibles. Cela fait partie également de la raison d’être de cet ouvrage d’exister en tant

qu’outil et référence pour une étude ou une utilisation future de toute sorte.

Etre un bon responsable de la fonction d’audit interne c’est impérativement être l’oreille de la

Direction Générale et de la Direction de l’audit interne, du comité d’auditet des risques. C’est

être considéré comme un interlocuteur de haut niveau, c’est savoir écouter et prendre en

compte les préoccupations de la Direction, c’est être en mesure d’informer directement et

rapidement les questions importantes. Il importe donc au plus haut point que le responsable de

l’audit soit d’une forte personnalité.

Pour répondre à la question qu’on a posé au début de cette recherche, on peut affirmer alors

que : le service audit interne de la BOA Madagascar est infaillible car il dispose déjà

d’un service de gestion des risques, un service contrôle interne, la participation du

Direction générale pour le contrôle permanent des procédures, l’application de la norme

IFACI qui représentent les points clés pour que le service audit interne soit performant.

Pourtant, étant donné le changement incessant de la situation environnemental, il y a toujours

des améliorations à apporter et ce thème n’est pas une fin en soi, il pourra servir de discussion

et de références pour des études futures. En conséquent, c’est nécessaire aussi d’avoir une

bonne gouvernance dela société, pourtantcela recquiert la maitrise des PODC : prévoir,

organiser, diriger et contrôler. La production de l’information financière et sa diffusion sont

aujourd’hui primordiales avec la gouvernance d’entreprise. Selon Laurent Capelet « la

gouvernance d’entreprise concerne les relations des dirigeants avec toutes les parties

prenantes »12 : l’information financière est destinéepour l’ensemble des parties prenantes, les

stakeholders, avec une volonté de rendre transparents les comptes et les opérations réalisées.

Pour que les informations financières et comptables communiquées aux associées ou aux tiers

soient utiles et significatives, elles doivent être en conséquent de qualité.

Mais qu’en est-il de fonction de l’audit interne sur la gestion des clients et son environnement

externe ?

12Sources : www.contrôle des comptes.mg, 29 Mai 2016

Page 78: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ VI ~

BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE Ouvrages :

LEMANTOlivier, « Créer, organiser et développer l’audit interne : Que faire pour

réussir? », édition 1999,148 pages,

RENARD Jacques, « Théorie et Pratique de l’audit interne », collection institut de

l’audit interne, Paris 2006, 267 pages

DUMEZ Hervé, « Méthodologie de la recherche qualitative », éd Vuibert, Paris 2011

SCHICK Pierre, « Mémento d’audit interne », édition Dunod, 2007, 217 pages

PILVERDIER Juliette et HAMET Joanne, « Le marché financier », édition

Economica, 4ème édition, 2001, 453 pages

Manuels :

IFACI, « Cadre de référence international des pratiques professionnelles de l’audit

interne », édition 2013, 255 pages

IFACI, « Normes internationales pour la pratique professionnelle de l’audit interne »,

publié en 2008, révision 2012, 22 pages

IIA, « Référentiel de compétences de l’audit interne de l’IIA », édition Septembre

2013, 18 pages

Ouvrage collectif, « Manuel de l’audit interne : Améliorer l’efficacité de la

gouvernance, de contrôle interne et du management des risques », 3ème édition,

Collection EYROLLES 2013, 45 pages

Ouvrage collectif, « Audit interne et référentiel de risques », 2ème édition, DUNOD

Paris 2014, 353 pages

Cours :

-Cours Audit général, option Finance et comptabilité, Département gestion, Faculté DEGS,

4ème Année, Université d’Antananarivo, Année 2013/2014

Webographie :

-http : //www.memoireonline.com, 20 Mai 2016

-http://www.contrôledescomptes.mg, 29 Mai 2016

-http : //www.ifaci.com, 02 Avril 2016

Page 79: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ VII ~

-http://www.boa.mg/banque-madagascar-présentation, 02 avril 2016

-http://www.cahier-chargesaudit-interne.com, 11 Avril 2016

-http : //www.bei.org, 12 Avril 2016

-http:// www. audit-committee –institute.fr, 15 Avril 2016

Autres sources :

-Rapport annuel du Commission de supervision bancaire et Financière Madagascar 2012, 63

pages

-Charte de l’audit interne de l’Unedic du 25 Novembre 2014

Page 80: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ VIII ~

ANNEXES

Page 81: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ IX ~

LISTE DES ANNEXES Annexe 1 : Organigramme détaillée de la banque BOA

Annexe 2 :Guide d’entretien

Page 82: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ X ~

Annexe 1 : Organigramme détaillé de la BOA Madagascar

Directeur général

Directeur Général Adjoint en charge du

Retail

Direction du Réseau

Direction de la

Microfinance et mésofinance

Direction du Marketing et

de la Communicatio

n

Direction de l'Animation

Commerciale

Directeur Général Adjoint en charge du corporate

CENTRE D'AFFAIRES

Directeur Général Adjoint en Chrage du Pôle Support &

Finance

SUPPORT

Direction des Affaires

Juridiques

Direction Deleguées des

affaires Juridiques

Direction Deleguées au recouvrement et contentieux

Direction déleguée aux

opérations Internationales

Direction Déleguée aux

opérations

Direction des moyens

originaux

Direction deleguées aux

ressources humaines

Direction deléguée à la

formation

Direction deleguée à

l'organisation

Direction Informatique

Gestion Administrative

dees crédits

Direction de la Finance

Direction déléguée à la comptabilité

Direction déléguée à la Trésorerie et

Change

Direction déléguée à

l'Optimisation deesAchats

Direction au Contrôle de

Gestion

Direction C entrale en charge du Pôle Risques

Direction délégué à l'analyse des créditts

Gestion des Risques

Risque de crédit

Risque opérationnels

Direction des contrats , des

garanties et du suivi

Contrôle Permanent Direction de la Gestion Préventive des Risques

Compliance Direction Déleguée de la qualité et des Risques Sociaux et Environnementaux

Page 83: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ XI ~

Annexe 2:Guide d’entretien Le service audit interne :

1. Pouvez-vous me parler de la fonction d’audit interne au sein de la banque ?

2. Quel pourrait-être la source des dysfonctionnements de l’audit interne ?

3. Pouvez-vous me parler des missions et responsabilités du service audit interne ? D’où

provient l’approbation de la charte d’audit interne ?

4. Pouvez-vous nous expliquez l’indépendance et l’objectivité de l’audit interne ?

5. Quel est le but du programme d’assurance et d’amélioration de qualité ?

Formation du personnel :

6. Un suivi de la satisfaction, en délai et en qualité, des besoins de formation ayant reçu

une réponse favorable existe-t-il au sein de votre service audit interne ?

7. Existe –t-il une note attribué à chaque évaluation de l’agent ?

Délégations de pouvoirs :

8. À chaque poste de l’organigramme hiérarchique correspond-il un document écrit à

jour des fonctions déléguées ?

9. Chaque poste de l’organigramme comporte-t-il dans la lettre de mission la désignation

à jour des conséquences du non-respect des objectifs ?

Trésorerie :

10. Pouvez-vous m’expliquer le déroulement des transferts d’argent provenant de

l’étranger ?

11. Si la situation nette de trésorerie de la société est en position excédentaire, des règles

d’utilisation des excédents ont-elles été définies et formalisées au sein d’une procédure

: type d’investissements autorisés, seuils et limites d’utilisation?

Processus Organisation Comptable et Financière

12. Pouvez-vous me décrire le lancement du programme de ce serveur ?

13. Quel est le rôle du service comptabilité si un programme d’enregistrement des

opérations a été installé ?

14. Pouvez-vous me décrire le déroulement du calendrier de clôture des opérations

comptables ? les différents acteurs de l’arrêté des comptes sont-ils identifiés ?

Page 84: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ XII ~

15. La direction comptable dispose-t-elle d’une autorité lui permettant de faire valoir la

règle comptable ?

Contrôle et suivi du service audit interne :

16. Parlez-nous de la fonction audit interne sur le suivi et l’identification des risques ?

17. Disposez-vous des méthodes appropriées pour analyser et maitriser les risques

localement ?

18. Parlez-nous de la planification des missions ?

Contrôle et recommandations

19. Quel est le processus pour la délivrance des cartes bancaires et du code pin par

exemple?

20. Qui assure le suivi et la mise en application des recommandations ? Quel est la

fréquence ?

Page 85: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ XIII ~

TABLE DE MATIERES REMERCIEMENTS ................................................................................................................... i

SOMMAIRE .............................................................................................................................. ii

LISTE DES TABLEAUX ......................................................................................................... iii

LISTE DES FIGURES .............................................................................................................. iii

LISTE DES ABREVIATIONS ................................................................................................. iv

INTRODUCTION ...................................................................................................................... 1

CHAPITRE I: MATERIELS ET METHODES ......................................................................... 5

Section 1 : Zone d’étude ......................................................................................................... 7

1.1 Présentation de la zone d’étude .................................................................................... 7

1.2 Justification du choix de la zone de l’étude ............................................................... 10

1.2.1 Service étudié ...................................................................................................... 11

Section 2 : Cadre théorique .................................................................................................. 13

2.1 Généralités sur l’audit interne .................................................................................... 13

2.1.1 Code de déontologie ............................................................................................ 14

2.1.2 Normes internationales ........................................................................................ 14

2.1.3 Mission de l’audit interne ............................................................................... 15

2.2Différence entre audit interne, audit externe et contrôle interne ................................. 16

2.2.1 L’audit interne et l’audit externe ......................................................................... 16

2.2.2 Le contrôle interne .............................................................................................. 17

2.2.3 Limite de l’audit interne ...................................................................................... 19

2.3Identification des risques ............................................................................................. 19

Section 3 : Méthodologie de recherche ................................................................................ 20

3.1Méthodes de collecte de données ................................................................................ 21

3.1.1Entretien ............................................................................................................... 21

3.1.2Guide d’entretien ( ............................................................................................... 22

3.1.3Composition de l’échantillon ............................................................................... 22

3.2 Méthodologie d’analyse des données ......................................................................... 23

3.2.2 Test de conformité ............................................................................................... 23

3.2.3Analyse SWOT .................................................................................................... 24

3.3 Limites et difficultés rencontrés ................................................................................. 24

CHAPITRE II: RESULTATS .................................................................................................. 28

Section 1 : Descriptions des fonctions assumées de l’audit interne ..................................... 30

Page 86: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ XIV ~

1.1 Le service audit interne .............................................................................................. 30

1.1.1L’organigramme ................................................................................................... 32

1.1.2Formation du personnel ........................................................................................ 33

1.1.3Délégations de pouvoirs ....................................................................................... 34

1.2 La fonction audit interne et les autres services .......................................................... 35

1.2.2 Le services Ressources humaines ....................................................................... 35

1.2.3 Le processus organisation comptable et financière ............................................. 36

Section 2 : Le contrôle périodique de l’audit interne face aux risques ................................ 39

2.1 Contrôle et suivi du service audit interne ................................................................... 39

2.1.1La cartographie des risques .................................................................................. 40

2.1.2 Contrôle et suivi du service caisse et des délivrances des cartes bancaires ........ 42

2.1.3 Le suivi des résolutions ....................................................................................... 42

2.2 La documentation terminologique ............................................................................. 43

2.2.1 Méthode adoptée ................................................................................................. 44

2.3 Evaluation de la fonction audit interne ...................................................................... 44

CHAPITRE III : DISCUSSION ET PROPOSITION DE SOLUTIONS ................................ 50

Section 1: Discussion ........................................................................................................... 52

1.1.1 Les points forts au sein du service audit interne ................................................. 52

1.1.2 Les points faibles du service audit interne .......................................................... 55

1.2 Les opportunités et menaces ...................................................................................... 56

1.2.1 Les opportunités ............................................................................................. 56

1.2.2 Les menaces ........................................................................................................ 58

Section 2 : Proposition de solutions ..................................................................................... 61

2.1 Propositionde solutionsconcernant les faiblesses ....................................................... 61

2.1.2 Allocation d’un budget à part .............................................................................. 61

2.1.3 Recrutement de personnel et motivations ........................................................... 62

2.2 Proposition de solutions concernant les menaces ...................................................... 62

2.2.1 Solutions aux contraintes de l’investissement du secteur bancaire ..................... 62

2.2.2 Solutions à l’indépendance de l’audit interne ..................................................... 64

CONCLUSION ........................................................................................................................ 66

BIBLIOGRAPHIE ET WEBOGRAPHIE ............................................................................... VI

ANNEXES ............................................................................................................................ VIII

LISTE DES ANNEXES ........................................................................................................... IX

Page 87: LA PRATIQUE DE L’AUDIT INTERNE FACE AUX RISQUES

~ XV ~

Annexe 1 : Organigramme détaillé de la BOA Madagascar ................................................. X

Annexe 2:Guide d’entretien ................................................................................................. XI

TABLE DE MATIERES ....................................................................................................... XIII