la politique des dividendes dans les pme · 1 thème : la politique des dividendes dans les pme la...

25
1 Thème : La politique des dividendes dans les PME La politique des dividendes dans les PME UNIVERSITÉ CADI AYYAD FACULTÉ DES SJES MARRAKECH Master : MFE Matière : Gestion fin approfondie Semestre : 3 Ä Ä Demandé Demandé par par : Ä Ä Réalisé par : Prof : Sidi M ed RIGAR ABARGHO Btissam AITSLIMAN Asma SOUHAIL Abdelouahab Année universitaire: 2008- 2009

Upload: phamnga

Post on 26-Aug-2018

221 views

Category:

Documents


1 download

TRANSCRIPT

1

Thème :La politique des

dividendes dans lesPME

La politique des dividendes dans les PME

UNIVERSITÉ CADI AYYAD

FACULTÉ DES SJES

MARRAKECH

Master : MFE

Matière : Gestion finapprofondie

Semestre : 3

ÄÄ Demandé Demandé

parpar ::ÄÄ Réalisé par :

Prof : Sidi Med

RIGARABARGHO Btissam AITSLIMAN AsmaSOUHAIL Abdelouahab

Année universitaire: 2008-2009

1

Plan

Introduction………………………………………………….……… 2

A- Techniques de détermination des dividendes .. 3

B- Les controverses de la politique des dividendes..8

C- Politique des dividendes et le financement des PME ……………………………………………………….…………12

Conclusion…………………………………………………………….15

La politique des dividendes dans les PME

1

Cas pratique.....................................................................…...17

Exercice d’application…………………………………………….19

Corrigé de l’exercice……………………………………………….20

Bibliographie – Webographie.

Annexes.

Introduction :

Les dividendes sont une distribution des profits obtenus par uneentreprise et ils servent à rémunérer les actionnaires, soit les propriétaires, lalittérature financière abonde d'étude afin de tenter de comprendre lephénomène de versement des dividendes dans les grandes entreprises oùl'actionnariat est dispersé. Dans le cas de la PME, cette décision financièreimportante perd beaucoup de signification si la capitale action n'est paspartagée par plusieurs actionnaires1.

Après la décision d’investissement et la décision de financement, lapolitique de dividende est le troisième grand axe de décision du gestionnairefinancier.

La détermination de la politique de dividende revient à décider de laproportion des bénéfices réinvestie dans l’entreprise, de la stabilité temporelledes dividendes, des dividendes en action et du rachat d’action.

Existe-t-il une politique de dividende optimale? Une politique dedividende optimale serait celle pour laquelle la richesse des actionnairesordinaires est maximisée. Selon les conditions de marchés, il peut exister unepolitique de dividende optimale.

1 . La gestion financière des PME ; De Josée St. Pierre

La politique des dividendes dans les PME

1

Ainsi, dans notre travail, nous essayerons, avant de présenter les controverses de la politique des dividendes, d’expliquer dans une première partie les déterminants et par la suite on va aborder la politique des dividendes et sa relation avec la structure du capital dans les PME.

En fin on va compléter notre étude par un cas pratique ou on l'on va expliquer l'impacte de la politique des dividendes dans les PME marocaines côtés

A- Les déterminants de la politique dedistribution des dividendes :

Il existe deux façons de classer les dividendes, le premier basé sur lanature des dividendes distribué, la deuxième est basé sur une approche plutôtdynamique :

En premier point, les dividendes peuvent être payés en liquide ou enaction supplémentaire.

Le versement de dividendes en action augmente le nombre d’action encirculation et généralement réduit le prix par action.

En deuxième point, les dividendes peuvent être des dividendes réguliers,payés dans un intervalle régulier (trimestriellement, semi annuellement, ouannuellement), ou dividendes exceptionnels.

Les firmes distribuent parfois des dividendes qui excédent les bénéficesnon distribué appelé dividendes de liquidation.

1-Le dividende en numéraire Le dividendeclassique :

1.1- Le dividende en numéraire :a. Le dividende classique :

La politique des dividendes dans les PME

1

C'est le dividende que vous connaissez certainement: le conseild'administration de l'entreprise décide d'affecter une somme X au versementdes dividendes, et cette somme est divisée par le nombre d'actions existantespour donner le dividende par action qui sera versé.

Les actions à dividende prioritaire sans droit de vote donnent droit à undividende prioritaire prélevé sur le bénéfice distribuable de l'exercice avanttoute autre affectation.

b. Le dividende prioritaire :

L'Action à Dividende Prioritaire est une action qui perçoit un dividended'un montant supérieur aux actions de type classique.

Les actions à dividende prioritaire donnent droit à un dividendeprioritaire prélevé sur le bénéfice distribuable de l'exercice avant toute autreaffectation.

L’ADP ou Action à Dividende Prioritaire ne donne pas le droit de vote auxAssemblées à ses possesseurs. La part de capital constituée d'ADP est limitée à25%. De fait, compte tenu de cette absence de droit de vote, la direction del'entreprise peut verrouiller jusqu'à 25% du capital de façon tout à fait légale.

c. Le dividende exceptionnel

Le dividende exceptionnel n'est versé, comme son nom l'indique, quedans certaines circonstances.

C'est le cas par exemple lors de certaines fusions, ou lorsque l'entreprisevient de réaliser une cession qui lui a rapporté beaucoup plus d'argent qu'ellen'en a besoin.

Dans le même ordre d'idée, certaines entreprises disposant d'unetrésorerie abondante, et inutilisée, peuvent en faire profiter leurs actionnaires,qui, eux, ont peut-être des idées de placement.

d. acompte sur dividende

Dividende de liquidation versé aux créanciers, Versement par anticipationune fraction du dividende à venir, l'acompte sur dividende permet de lisser lerevenu de l'actionnaire et la sortie de fonds pour l'entreprise2.

e. Dividende majoré

Certaines entreprises majorent leurs dividendes en fonction de diversfacteurs, en général pour récompenser la fidélité des actionnaires les plusanciens3.

2 http://fr.mimi.hu/economie/acompte_sur_dividende.html3 http://www.abcbourse.com/Apprendre/7_d.html

La politique des dividendes dans les PME

1

1.2- Le dividende en actions

Versement d'un dividende sous forme d'actions gratuites et non ennuméraire. Augmente le nombre d'actions en circulation et réduit la valeurunitaire de chaque action4.

Le dividende en actions présente de nombreux avantages et pourl'actionnaire et pour l'entreprise, cependant il existe des risques.

L’avantage pour l’actionnaire est la décote obtenue sur le titre. Maisl’incertitude sur l’évolution du cours de bourse et le risque de dilution dubénéfice par action sont également à prendre en compte5.

2- Les mesures de l’importance de dividendes :

Pour que la société verse un dividende à ses actionnaires, il faut qu'elleréalise un bénéfice.

Néanmoins dans certains cas ou les entreprises ont une politique dedividende axée sur le long terme, elles peuvent prélever de l'argent sur leursréserves pour verser un dividende alors qu'elles n'ont pas réalisé de bénéfices.Cette politique permet de fidéliser les actionnaires.

Quelle que soit la forme sous laquelle est distribué le dividende, il estpossible de mesurer son importance relative de deux façons différentes : lerendement, et le taux de distribution.

4 http://fr.mimi.hu/economie/dividende_en_action.html5http://www.capital.fr/Guide/Fiches/default.asp?nf=2&tf=Qu%27est%20ce%20qu%27un%20dividende%20?

La politique des dividendes dans les PME

Dividendes

Réserves

1

2.1- Le taux de distributionIl s'agit du pourcentage de bénéfices de la société versé aux

actionnaires sous forme de dividende. C'est une mesure de la"générosité" d'une société vis à vis de son actionnariat.

Taux de distribution = Dividendes / Bénéfice Net

Ce taux mesure le pourcentage des bénéfices qui sont redistribués auxactionnaires. Certaines sociétés adoptent à cet égard une politique de stabilitéen décrétant par exemple que 50% des bénéfices réalisés seront distribués.

L’analyse de taux de distribution des moyennes entreprises montre uneforte instabilité.

Il existe un écart considérable entre le taux de distributions réelles et letaux de distribution perçu par les dirigeants comme étant celui attendu par lesactionnaires.

Le secteur d’activité le marché de cotation, le gouvernement financier oula forme de contrôle ne sont pas relier au taux de distribution.

Des études on montrer que les grandes structure distribue plus queproportionnellement que les PME. Ainsi que les entreprises les plusdésendettés6.

2.2- Le rendement

Le rendement d'une action sera égale au dividende versé/cours del'action. Le montant de ce dividende est décidé lors de l'assemblée généralede l'entreprise. Il dépend évidemment des performances de l'entreprise. Desbons résultats augmentant logiquement le dividende versé. Les actions àhaut rendement, donc très attractif pour les investisseurs voit leur cours debourse monter.

Rendement sur dividendes = Dividende par action par an / Cours de l'action

Un rendement élevé peut signifier deux choses, la première que lesbénéfices sont importants et que l'entreprise est généreuse, la deuxième,que le cours de l'action est très bas.

Rendement net et rendement global

Lorsque l'entreprise verse les dividendes, elle a déjà payé l'Impôt sur lesSociétés (IS, impôt sur les bénéfices). L'actionnaire ne perçoit donc engénéral que la fraction des dividendes nets d'impôt.

Exemple : soit une entreprise qui verse un dividende de10 euros et dont le cours de bourse est de 200 euros, lerendement global sera égal à 10 / 200 = 5%.

6 Diversité économique et modes de financement des PME,Par Bernard Belletante, Nadine Levratto, Bernard Paranque

La politique des dividendes dans les PME

1

2.3- Le taux de croissance du dividende (g)

Le taux de croissance du dividende permet d’estimer les revenus quipourront être perçus par les actionnaires dans les années à venir. Ce taux (simplificateur) est une étape préalable à la modélisation dansl’évaluation des actions, notamment par la méthode de l’actualisation des fluxfuturs. Plusieurs hypothèses simplificatrices et théoriques peuvent être considérées :

une croissance régulière des dividendes sur une période à l’infini, une croissance par phase des dividendes (ex. : croissance faible les

premières années, puis une phase de croissance forte des dividendes…), une croissance exponentielle…

Ces hypothèses de croissance des dividendes sont liées en grande partie àla situation économique de l’entreprise et de son positionnement sur sonmarché (innovation, maturité, concurrentiel…).

Raison pour un faibleversement de dividende

Raison pour un fort versementde dividende

L'opportunité donnée àl’actionnaire non dirigeant deréduire son fardeau fiscal enrécupérant un salaire élevé.

Les besoins definancement de l'entreprisepour sa croissance et pourréaliser ces projetsd'investissements.

La politique de dividendeeut permettre de réduire lesproblèmes d'agence lorsqu'il y ades actionnaires qui ne sont pasdes dirigeants.

Les considérations fiscalesqui ne "surtaxe" les profits quine sont pas distribué.

La non- négociabilité desactions de l'entreprise peutamener les actionnaires nondirigent à préférer une plusgrande distribution des profits

EXEMPLE Taux de croissance du dividende sur 2 années :

taux de croissance N+1/N = 16 200 € /15 000 € = +1,08 %

taux de croissance N+2/N+1 = 17 500 € / 16 200 € = +1,08 %

La politique des dividendes dans les PME

1

Sur une période de 2 années, le taux moyen de croissance est de +8 %.

3- Modalités de paiement de dividendes

Deux pratiques de versement des dividendes aux actionnaires existent, lepaiement en numéraire ou le paiement en actions.

a. Le paiement simple :

La plus fréquente et la plus facile, vous percevez simplement sur votrecompte, le montant du dividende.

b. Cas de plusieurs options de paiement

L’entreprise vous octroie un montant équivalent de ses actions. Pourl'entreprise cela représente une augmentation de capital (elle crée des actionspour les distribuer) qui n'impute pas sa trésorerie, cependant le revers de lamédaille est une dilution du bénéfice par action. De fait, cette méthode serencontre de moins en moins souvent.

B- Les controverses la politique du dividende :

D'un point de vue conceptuel, la politique de dividendes demeure

toujours un sujet de controverse.

Historiquement, deux grands courants de pensée se sont affrontés dans

ce domaine, celui de la neutralité de la politique de dividendes, c’est-à-dire

l’absence d’influence sur le cours boursier ; celui de la non-neutralité qui

soutient que la valeur des actions est déterminée ou, en tous cas, influencée

par les dividendes. La question de la distribution des dividendes est toujours

actuelle et la théorie financière moderne lui accorde à travers la théorie du

signal et la théorie de l’agence une place importante quant au rôle qu’ils

peuvent jouer dans la conduite des affaires.

1- La thèse de la neutralité:

Modigliani et Miller (1961) qui montrent que la politique des dividendes

n'a aucun impact sur la valeur de la société et sur son coût de capital. Dans la

La politique des dividendes dans les PME

1

mesure où les investisseurs disposent de la possibilité d'acheter et de vendre

les actions d'une société sur un marché, pour obtenir les résultats qu'ils

désirent, la rentabilité espérée est indépendante de la façon dont les sociétés

payent les dividendes et effectuent les émissions d'actions. Par conséquent, la

valeur boursière de la société n'est pas affectée par les changements dans les

montants des dividendes distribués.

Selon le modèle de Gordon-Shapiro la valeur d’une action ( ) est égale à

la somme actualisée à l’infini des dividendes futurs ( ). Si on fait l’hypothèse

d’un taux de croissance g des dividendes, on obtient :

gR

DP

1

0

R : le taux de rentabilité exigé par les actionnaires

Selon ce modèle le dividende versé et son taux de croissance constituent

les facteurs essentiels de valorisation des actions. Ainsi, plus D1 et g sont

grands, et plus la valeur de l’action devrait être élevée pour un même coût R

des fonds propres.

Mais une telle conclusion semble a priori surprenante quand on connaît

les méthodes de financement des dividendes.

Exemple :

Une entreprise dont le capital est composé d’un million d’actions verse

un dividende de 4 € sur un bénéfice par action de 10€. Si le taux de croissance

anticipé des dividendes est de 12% et que le taux de rentabilité exigé par les

actionnaires est de 16%, la valeur de l’action est égale à :

10012,016,0

40

P

Si cette entreprise décide de modifier sa politique de distribution en

doublant le dividende de 4 à 8 € (ce qui est possible puisque son bénéfice par

action est de 10€), le montant du dividende par action va augmenter de 4€,

cette augmentation représente une sortie de fonds de 4 millions d’euros

supplémentaires.

Pour maintenir son programme d’investissement et ne pas modifier sa

structure financière, elle va donc être obligée de faire une augmentation de

La politique des dividendes dans les PME

1

capital, le nombre d’actions va croître de 4%. Dans ces conditions, si le

bénéfice net de la société croit au rythme annuel de 12%, le BPA et le

dividende par action n’augmenteront plus que 8% (soit : 12% - 8%), ainsi pour

une rentabilité exigée sur les fonds propres de 16%, la valeur de l’action sera

toujours égale à 100€ :

10008,016,0

80

P

Cet exemple montre qu’une modification du dividende versé n’aura pas

l’impact prévu initialement si l’entreprise conserve le même programme

d’investissement et la même structure financière qu’elle procède à des

augmentations de capital pour compenser l’augmentation des versements faits

aux actionnaires.

2- La thèse du non neutralité:

La position de Modigliani et Miller (1961) ne fait pas l'unanimité. Lorsque

les investisseurs préfèrent un dividende plus important, Gordon (1959), (1978)

et Lintner (1962) avancent que la politique des dividendes affecte le coût du

capital de la société. Ce résultat est modifié lorsque la fiscalité est prise en

considération. Litzenberger et Ramaswamy (1979), Poterba et Summers

(1986,1987) montrent que l'impôt personnel et l'impôt sur les sociétés font que

le coût de capital d'une société soit affecté par la politique des dividendes.

En effet, lorsque les investisseurs préfèrent les plus-values au dividende,

une distribution plus importante du dividende peut augmenter le coût du

capital de la société. En revanche, les travaux empiriques de Black et Scholes

(1974), Miller et Scholes (1978), Hess (1981), Eades, Hess et Kim (1985)

montrent que la fiscalité n'affecte pas le coût du capital.

3- Théorie d’agence:

Easterbrook (1981, 1984) explique la politique du dividende dans le

contexte de théorie de l'agence. On supposant le dividende comme étant un

moyen de surveillance et de contrôle des équipes dirigeantes: Verser des

dividendes, et de manière conséquente, permet de résoudre les problèmes

La politique des dividendes dans les PME

1

d’affectation du «cash-flow libre» c’est-à-dire du cash-flow disponible après que

toutes les opportunités d’investissement rentables ont été saisies, et que les

métiers non rentables ont été cédés à d’autres.

Cet argument milite en faveur d’une distribution élevée dans les secteurs

de faible croissance où les sociétés ont des ressources très abondantes.

De façon générale, le versement de dividendes oblige les sociétés à faire

davantage appel aux marchés des capitaux. Ces opérations, nécessairement

peu fréquentes, sont l’occasion d’une information beaucoup plus approfondie

sur l’utilisation que la société fait des capitaux qu’elle gère. Le dividende joue

ainsi un rôle d’incitation, de surveillance et de contrôle des dirigeants.

Statman (1985) utilise les théories du comportement des individus et des

choix pour montrer que les investisseurs préfèrent recevoir des dividendes

même en présence d'un impôt élevé.

4- Théorie de signalisation :

Bhattacharya (1979), Miller et Rock (1985), John et Williams (1985)

utilisent la théorie du signal pour développer l'idée du "contenu informatif" du

dividende. Hakanson (1982) propose des conditions générales d'équilibre pour

montrer l'augmentation de la richesse des investisseurs lorsque le dividende

est utilisé comme un signal pour la valeur de la société. En étudiant le contenu

informatif du dividende, Modigliani et Miller constatent que la politique des

dividendes peut affecter la valeur de la société. Ce résultat est particulièrement

vrai lorsque les dividendes portent sur une information nouvelle "inconnue" par

le marché.

Des travaux en montré que :

Si : La rentabilité des investissements > rentabilité de coût de capital(taux de capitalisation exigé par le marché) les actionnaires ont intérêtde laissé le résultat dans l’entreprise autofinancement des investissements.

Si : La rentabilité d’investissement < coût de capital lesactionnaires doivent distribuer.

La controverse concernant les différentes théories normatives du

dividende n'est probablement pas surprenante à la lumière des travaux

La politique des dividendes dans les PME

1

empiriques fondés sur les théories positivistes, modélisant l'évolution des

dividendes. Le prototype de ces modèles, est celui de Lintner (1956), fondé sur

des questionnaires qui portent sur la politique de dividendes adoptée par les

dirigeants des entreprises. Un modèle similaire est proposé par Fisher et Jordan

(1987). Ce dernier modèle est fondé sur l'hypothèse du revenu permanent de

Friedman. Les questionnaires de Lintner montrent que les politiques de

dividendes des sociétés sont très variées. Néanmoins, il existe des

dénominateurs communs dans les réponses à l'ensemble des questionnaires.

C- La distribution de dividendes et le financement de l’entreprise :

LEVINS et Travis (1987) mentionnent que la politique de dividende estplutôt inopportune dans l'étude des PME. Les dividendes verser dans ces PMEn'en aucun lien avec le maintien d'une politique de dividende dans le but demaintenir la valeur des actions des sociétés ouvertes à leur maximum. Lapolitique de distribuer les dividendes dépend d'un certain nombre de facteurintangible:

Le désir de maximiser ses revenus tout en évitant une double taxation.

Le désir de maximiser le style de vie de l'entrepreneur.

L'analyse de la littérature concernant la distribution des profitsdans les PME permet de dégager de deux interprétations importantes:

Etant donnée leur accès limiter au marché de capitaux, la décision dedistribution des fonds sous forme de dividendes est extrêmement importantepour les PME qui veulent croître. Les études empirique sur la faillite des PMErelatent par fois la distribution excessive de dividende comme facteurexplicatif, En fait le propriétaire-dirigeant ne connais pas les conséquencesfinancières de ces retrait excessifs de l'entreprise et ils réagissent souvent troptard.

La distribution des dividendes est beaucoup plus complexe dans les PMEque les GE. Cela est particulièrement attribuable au fait que la fonction del'entrepreneur contient beaucoup plus d'éléments (rentabilité, risque, liquidité,

La politique des dividendes dans les PME

1

diversification, transférabilité, flexibilité, contrôle) que celle d'un actionnaire deGE (risque et rendement) par ailleurs le financement traditionnelle que la seulfaçon de rémunérer un actionnaire est par dividende actuel ou gain en capitalfutur. Dans le cas des PME, d'autre façon peuvent être utilisées qui sont desconsidérations fiscales en trouve également des forme de rémunération nonpécuniaires (prestiges, pouvoir, etc.).

L’autofinancement peut être considéré comme la première ressource de

la PME marocaine. Il a l’avantage d’être interne. Il n’y a aucune nécessité

d’obtenir l’autorisation d’un tiers et il n y a aucun coût d’intermédiation à

supporter. Comptablement, l’autofinancement est égal à la différence entre la

capacité d’autofinancement et la distribution.

Il est donc clair que choisir un montant de dividendes à distribuer, c’est

aussi choisir le montant d’autofinancement de l’entreprise. De ce point de vue,

la politique de dividende appartient à la politique de financement de

l’entreprise. Mais les dividendes constituent aussi une partie de la

rémunération des actionnaires : ils doivent donc être appréhendés du point de

vue de la gestion du coût des fonds propres.

La structure d’un plan de financement peut être schématisée comme suit : Du

côté des emplois, on compte les investissements et les accroissements des

besoins en fonds de roulement. Du côté des ressources apparaissent

l’autofinancement, l’augmentation de capital et le recours à l’endettement.

Donc l’entreprise est obligée d’équilibrer les deux colonnes.

Un secteur en déclin où le chiffre d’affaires ne croît plus où les

investissements sont devenus très réduits. Dans ce cas, l’autofinancement à lui

tout seul excède le montant des emplois. N’ayant aucun usage direct de ses

fonds, l’entreprise peut envisager soit de réduire ses dettes, soit de comprimer

son autofinancement ; pour réaliser cette seconde éventualité, elle

augmentera le montant des dividendes distribués.

Prenons, à l’inverse, le cas de l’entreprise en très vive croissance. Les

opportunités d’investissement très rentables sont nombreuses et les besoins

de roulement augmentent très rapidement ; les emplois sont, en conséquence,

très importants. L’entreprise doit mobiliser le plus de ressources possible et,

afin d’accroître son autofinancement, elle a tout intérêt à réduire le montant

des dividendes à payer.

La politique des dividendes dans les PME

1

En suivant ce type de raisonnement, une entreprise n’accorde à la

politique de dividende qu’un rôle résiduel. Cette proposition est sans aucun

doute abusive : même si elle n’occupe pas nécessairement une place

importante parmi les décisions financières, la distribution de dividendes ne

mérite pas un tel désintérêt ; il ne faut pas oublier que ces derniers constituent

une partie de la rémunération des actionnaires. Aussi, l’entreprise n’est-elle

pas toujours aussi libre de réduire ou d’augmenter leur montant. La politique

de dividende devient, dès lors, indissociable de la politique de financement.

Une entreprise qui s’oblige à maintenir un dividende à un niveau élevé alors

que les besoins en capitaux sont importants cette année là, doit faire face à

des contraintes de financement renforcées. Les fonds qui sont distribués

devront être obtenus à travers des ressources externes et, comme ces sommes

ne seront pas mises en réserve, il faudra les compenser à terme par une

augmentation de capital.

Pour résumer, Les réflexions théoriques et pratiques sur la politique dedividende sont centrées sur trois idées :

Sur le plan théorique, les travaux défendant la neutralité de la politiquede dividendes sur la valeur de la firme « selon le théorèmes de Modigliani etMiller », s’opposent à ceux qui établissent dans le cadre des théories d’agenceou de signal, montrant l’impact de la distribution de résultat.

Shapiro (1956) et les travaux de Brigham et Gordau (1968) met enévidence une relation entre les cours boursiers, le niveau et le taux decroissance de dividende, donc il est nécessaire de distribuer.

De ce fait la distribution de dividende n’est pas une politique c’est unesimple variable résiduelle issue de la contrainte de valorisation de la firme àtravers des projets d’investissement.

La détermination de taux de distribution de dividende est volontaire c’estun élément clé d’une politique active de distribution.

Brigham et Gordan (1968) montrent que les investisseurs préfèrent lesdividendes aux plus values.

La politique des dividendes dans les PME

1

Conclusion :

Les dividendes constituent une composante importante de la rentabilité et un élément fondamental dans l'évaluation des entreprises par le marché. Dans un marché efficient sans impôt et sans coût de transaction, les dividendes n'ont pas d'effet sur la valeur de la société. C'est le message de la théorie néoclassique qui prône la neutralité de la politique des dividendes. Cette position ne fait pas l'unanimité au sein de la communauté universitaire. Dès lors, la politique des dividendes demeure un sujet de controverse à la lumière de la diversité des théories et des explications proposées pour appréhender ses déterminants.

La théorie de l'information donne une explication relativement satisfaisante du rôle des dividendes. Les explications sont complétées par les modèles de signal et la théorie de l'agence pour comprendre la complexité du choix d'une politique appropriée.

Ces théories comportent plusieurs limites qui sont à l'origine du rejet de certaines explications. La politique de dividendes la plus efficace semble être une politique résiduelle au sens où la société distribue les dividendes après avoir entrepris des projets rentables. En général, l'actionnaire s'intéresse à la stratégie d'investissement de la société plutôt qu'à sa politique de dividendes. Toutefois, la portée de ce résultat qui dérive de la théorie du free cash-flow est limitée. Les limites tiennent à un certain nombre d'imperfections des marchés financiers; notamment, la différence dans les taux d'imposition du dividende etdes plus-values, les coûts de transaction, les coûts d'information, etc.

Dans la mesure où chacun de ces facteurs peut modifier la richesse d'un actionnaire, la politique de dividendes la moins mauvaise pourrait être la suivante :

La politique des dividendes dans les PME

1

Pour les entreprises en période de démarrage, le dividende n'est pas anticipé par les actionnaires à cause de l'existence de projets d'investissement relativement profitables par rapport au cash-flow disponible. Après cette période, la société peut commencer à distribuer un dividende faible par rapportà son profit pour pouvoir assurer sa continuité dans la mesure où l'absence de dividendes, pour une année donnée, est perçue comme une mauvaise information par le marché financier.

Lorsque le taux de croissance des bénéfices devient stable et les opportunités d'investissement diminuent la société peut distribuer le dividendeen pourcentage du bénéfice. Les changements dans la politique des dividendesdoivent être modérés en suivant une certaine tendance.

En somme, il existe un certain nombre de théories, parfois contradictoires, concernant la politique de dividendes. Les travaux empiriques ne semblent pas confirmer la supériorité ou la validité de l'une d'entre elles. Les dirigeants disposent de la possibilité de choisir l'une des politiques de dividendes à condition que la valeur actualisée des dividendes anticipés, amputée des nouvelles émissions d'actions, soit inférieure aux résultats nets anticipés de l'investissement. En effet, à l'exception des pénalités fiscales concernant les bénéfices et certaines clauses restrictives insérées dans les contrats des émissions obligataires, il semble qu'il n'existe pas de conventions comptables où fiscales forçant les dirigeants à adopter une politique de dividendes donnée (même pour les entreprises cotées sur les marchés financiers). L’introduction des coûts d’information dans le modèle de Merton et March (1987) permet d’expliquer l’évolution des dividendes pour les entreprises et le portefeuille de marché.

La politique des dividendes dans les PME

1

Cas pratique :

Pour faire apparaître des déterminants concrets de la politique desdividendes des PME cotées, nous nous appuierons essentiellement sur unéchantillon de 13 PME Marocaines côtés en bourse de casa, à fin d’étudier lesimpacts de leur introduction en bourse sur leur politique des dividendes.

A-L’introduction en bourse

La politique des dividendes dans les PME

1

Aucun impact lié à la durée de la vie boursière.

L'introduction en bourse ne s'accompagne pas de périoded'apprentissage. Qu'elles soient nouvellement introduites ou sur le marchédepuis de nombreuses années, la distribution de dividendes est pratiquée demanière aussi systématique.

Exemple:

AGMA-LAHLOU TAZI introduite en 1998,le détachement des dividendedans la même année.

DARI COUSPATE introduite en 2005,le détachement fais dans la mêmedate.

b- L’effet de taille :

Aucun impact dû à la taille. Que ce soit en termes de chiffre d'affaires, decapitaux engagés ou de capitalisation boursière, les PME de notre échantillonadoptent le même comportement.

La politique des dividendes dans les PME

1

Mais car au nombre limite des entreprises retenues on ne peut pasgénéraliser ses résultats sur l’ensemble des PME cotées.

Exercice d’application :

Le bénéfice annuel d’une S.A., constitué en 2005, est d’après les statuts ainsi réparti: 5 % de la réserve légal; La somme nécessaire pour servir aux actions un intérêt de 6 % sur le capital

versé et non amorti; La somme que l’AGO juge utile de porter à un compte de réserves

facultatives; Le reste est réparti aux actionnaires à titre à titre de superdividendes; Le dernier surplus est mis en report à nouveau;

Pour l’exercice 2007, le bénéfice net est de 196 000 Dhs. L’AGO a décidé, le 1/5/2008 de doter la réserve facultative de 20 000 Dhs et de distribuer un dividende globale par action de 15 Dhs.

Extrait du passif du bilan au 31/12/2007: Capital social (8000 actions de numéraire) 800 000 Moins Actionnaires C.S.N.A 200 000 Capital appelé dont versé 600 000 Réserve légal 15 000 Autres réserves (réserves facultatives) 105 000

Le 25/6/2008, la société paie par chèque bancaire la retenue à la source. Le 30/6/2008 la société paie par chèque bancaire les dividendes nets contre

présentation du coupon n°3.

Actionnaires Nombre d’actionspossédés

%

ABARGHOU 1 800 22,5 %

La politique des dividendes dans les PME

1

AIT SLIMAN 1600 20,00 %

SOUHAIL 1600 20,00 %

LBOUKHARI 1500 18,75 %

EZZAHI 1500 18,75 %Total 8000 100 %

Répartition du capital social

Questions : 1- dresser le tableau de répartition des bénéfices 2007. 2- calculer la somme retenue à la source et le dividende net par action. 3- déterminer la part répartit à chaque actionnaire.

Corrigé de l’exercice:

1- le tableau de répartition des bénéfices :

Bénéfice net à repartir :

Réserve légal : 196 000 * 5 %

Intérêt statutaire: 600 000* 6 %

Réserve facultative:

Somme emplois:

Reste:

Superdividende

Report à nouveau (SC) 2007

9 800

36 000

20 000

65 800

196 000

- 65 800

130 200

- 84 000

4600

2-a- Calcul de la retenue à la source ( en Dhs):

La politique des dividendes dans les PME

1

Eléments Brut Retenue à lasource 10 %

Net

Intérêt statutaire

Superdividende

36 000

84 000

3600

8 400

32 400

75 600

Totaux 120 000 12 000 108 000

2-b- calcul du dividende net par action :

DNA = 15 Dhs – (15 Dhs * 10 %) = 15 Dhs * 90 %

= 13,5 Dhs/action

3 - Répartition des dividendes nets :

Actionnaires

Nombre d’actionspossédés

Dividendes nets2007

en ( Dhs )

ABARGHOU 1 800 1 800* 13,5 = 24300

AIT SLIMAN 1600 1600* 13,5 = 21600

SOUHAIL 1600 1600* 13,5 = 21600

LBOUKHARI 1500 1500* 13,5 = 20250

EZZAHI 1500 1500* 13,5 = 20250

Total 8000 100 %

La politique des dividendes dans les PME

1

Bibliographie La gestion financière des PME. Par Josée St. Pierre. PUQ –

ÉditeurDiversité économique et modes de financement des

PME. Par Bernard Belletante, Nadine Levratto, Bernard

Paranque. L'Harmattan – ÉditeurFinance d'entreprise. Par Aswath Damodaran, Gérard

Hirigoyen, De Boeck Université – ÉditeurMémoire Introduction en bourse Cas de la Bourse des

Valeurs de Casablanca, MAACHE Abdelhalim.

La politique des dividendes dans les PME

1

Réflexion sur la politique optimal de dividendes en

présence de coût d’information. Mondher bellalah

Webographie

www.progerer.com http://www.edubourse.com http://www.apsb.org.ma

AnnexesLa politique des dividendes dans les PME

1La politique des dividendes dans les PME