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Thème 2 – Les dynamiques de la mondialisation Chapitre 2 : La mondialisation en fonctionnement Mise en oeuvre Un produit mondialise (etude de cas avec schema) : 2heures Processus et acteurs de la mondialisation : 1,5heure Mobilites, flux et reseaux : 1,5heure Croquis sur les flux et reseaux de l’espace mondialise :1 heure Objectifs de la séquence: - Amener les élèves à comprendre l'unité et la complexité du monde. Ici le phénomène de la mondialisation - Comprendre à travers ce phénomène les inégalités et les interdépendances dans le monde - S'interroger sur la gestion durable des ressources, sur le sens du développement durable Capacités Les eleves doivent etre capables : - de lire et utiliser differents langages, en particulier les images (differents types de textes, tableaux et graphiques, schemas, representations cartographiques) - de situer dans l'espace un lieu ou un ensemble geographique, en utilisant des cartes a differentes echelles ; - de mobiliser leurs connaissances pour donner du sens a l'actualite - de construire un schema et un croquis

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Thème 2 – Les dynamiques de la mondialisation

Chapitre 2 :

La mondialisation en fonctionnement

Mise en oeuvre

Un produit mondialise (e tude de cas avec sche ma) : 2heures Processus et acteurs de la mondialisation : 1,5heure Mobilite s, flux et re seaux : 1,5heure Croquis sur les flux et re seaux de l’espace mondialise :1 heure

Objectifs de la séquence:

- Amener les élèves à comprendre l'unité et la complexité du monde. Ici le phénomène de la

mondialisation

- Comprendre à travers ce phénomène les inégalités et les interdépendances dans le monde

- S'interroger sur la gestion durable des ressources, sur le sens du développement durable

Capacités

Les e le ves doivent e tre capables : - de lire et utiliser diffe rents langages, en particulier les images (diffe rents types de textes, tableaux et graphiques, sche mas, repre sentations cartographiques) - de situer dans l'espace un lieu ou un ensemble ge ographique, en utilisant des cartes a diffe rentes e chelles ; - de mobiliser leurs connaissances pour donner du sens a l'actualite

- de construire un sche ma et un croquis

Orientation pour le baccalaure at: Cette question peut donner lieu a des sujets de composition croisant deux entre es (e tude des processus et acteurs de la mondialisation ou des flux et mobilite s mondiaux en prenant appui sur l’e tude de cas) ou les trois entre es de la question. Elle se pre te aussi a l’étude critique de document(s). Un schéma peut e tre propose a l’examen sur les espaces du produit mondialise e tudie . Un croquis peut aussi e tre demande sur les flux et re seaux de l’espace mondialise .

Des schémas élémentaires peuvent e tre re alise s en cours d’e tude de la question afin d’e tre inte gre s par les e le ves dans une composition au baccalaure at.

Pièges à éviter dans la mise en oeuvre

- De velopper l’analyse d’un produit brut, non e labore , ou caracte rise par trop peu d’e tapes dans les chaines de production et de distribution. - Retenir une approche trop e conomique et minimiser la dimension spatiale du processus analyse et l’interaction des acteurs sur de longues distances. - Accorder trop d’importance a l’analyse historique des processus de la mondialisation.

Pour aller plus loin

D. Vidal et B. Badie (dir.), La fin du monde unique. 50 idées-forces pour comprendre l'état du monde 2011, La De couverte, 2010. L. Carroue , D. Collet et C. Ruiz, La mondialisation. Genèse, acteurs et enjeux, Bre al, 2009. C.-A. Michalet, Mondialisation ; la grande rupture, La De couverte, 2007. O. Dollfuss, La mondialisation, Presses de Sciences-Po, 2007. E. Orsenna, Voyage au pays du coton. Petit précis de mondialisation, Fayard, 2006. M.-F. Durand, Atlas de la mondialisation Comprendre l'espace mondial contemporain, Presses de Sciences Po, 2010.

Introduction: La Mondialisation: processus de mise en relation des e conomies et des socie te s et de cre ation d’un espace mondial d’e changes de biens, de services, d’informations.

Ce processus affecte tous les domaines:

- le champ économique : le renforcement des e changes a l’e chelle de la plane te, sous le double l’effet de la ge ne ralisation de l’e conomie de marche fonde e sur la financiarisation, et de la libre localisation des facteurs de production ; - le champ politique : constitution de grandes entite s supranationales ; politiques de de re gulation des E tats; - le champ socio-culturel : diversification, me tissage, uniformisation

Problématique:

Comment la mondialisation fonctionne-t-elle ?

C'est à travers l'étude de cas d'un produit mondialisé que nous pourrons mieux appréhender ce phénomène. Points de réflexions à mettre en valeur:

comment un produit est-il introduit dans les courants d’échanges mondialisés ? Qui sont les acteurs? Comment s'organisent-ils? Quels sont les territoires sollicités pour la

production, la consommation de ce produit? Quel rôle jouent les mobilités, les flux, les systèmes de communication et les réseaux numériques dans

le fonctionnement de la mondialisation ?

I. Etude de cas : un produit mondialisé, le téléphone portable

Notions : produit mondialisé - NDIT

On peut conside rer qu’un produit mondialisé est un produit élaboré dont les étapes de fabrication, d’assemblage, d’acheminement, de distribution et de consommation révèlent la complexite et la force des liens économiques qui unissent différentes parties du monde. C’est un produit qui fait l’objet d’une distribution massive sur les marche s du monde.

Pour quoi porter notre étude de cas sur le téléphone portable? En quoi le téléphone portable est-il un objet mondialisé ?

En 2012 pre s de 75 % des Terriens posse daient un te le phone portable. La rapidite de la diffusion de ce produit apparu dans les anne es 1990, en fait un enjeu industriel et commercial majeur pour les firmes transnationales.

A. Le téléphone mobile, une diffusion mondialisée ?

Question 2 p. 75

Question 1 p. 75

Synthe se: Comment caracte riser la diffusion de la te le phonie mobile ? : La diffusion de la te le phonie mobile s’est acce le re e depuis le milieu des anne es 2000. Elle est ine gale a diffe rentes e chelles spatiales et temporelles. Commence e dans les pays de veloppe s, elle s’est poursuivie vers les pays du Sud et gagne aujourd’hui une partie des PMA. L’Afrique reste toutefois le continent le moins e quipe .

Cette diffusion est-elle un indicateur de de veloppement ? : La diffusion est globalement un indicateur de de veloppement. D'ailleurs la re duction de la fracture nume rique apparaî t comme une ne cessite pour le de veloppement comme le mettent en avant les objectifs de de veloppement de l’UIT (Union internationale des Te le communications, sie ge a Gene ve, cf. doc 5 p. 75, une agence de l’ONU).

B. Les acteurs de la production et de la circulation du téléphone portable

Diapos Doc. 1 1 / Où est conçu le produit ? Doc. 2 + 3 2 / En quoi la fabrication et l’assemblage de l’iPhone 4 montre une nouvelle mondialisation ? Doc.2+3 3 / Comment peut-on expliquer ces localisations de conception et de fabrication ?

Synthèse:

Ainsi Les acteurs de la te le phonie mobile s’inse rent dans la mondialisation et la NDIT par : – Une organisation transnationale : les entreprises a l’origine locales et nationales de ploient des strate gies d’implantation mondialise es, de localisent la production dans les pays a bas cou ts salariaux, et localisant les centres de recherche et les directions commerciales dans les me tropoles des pays de veloppe s et des pays e mergents, de pre fe rence spe cialise es dans la haute technologie comme Bangalore, des diffe rentes re gions du monde. – La sous-traitance (doc. 6 p76). – Le marketing (doc. 10 p77).

A noter que la concurrence des grandes FTN de la te le phonie mobile conduit a une course a l’innovation et a un raccourcissement du cycle de vie des produits. Elle produit en ce sens de la compe titivite , mais aussi des contentieux (par exemple « la bataille juridique » entre Apple et Google ou entre Apple et Samsung) et des ine galite s (cf. notamment doc. 15 p. 79). projection de la publicite de Samsung vs Apple

C. Le téléphone portable est-il un produit durable ?

1 / Identifiez le document 1. Quel est son message? Quel regard critique peut-on y apporter? 2 / En quoi les documents 2+3 montrent les limites de la politique de développement durable d’Apple ?

Synthe se: Quels dysfonctionnements re ve lent la fabrication et la commercialisation de la te le phonie mobile ? La filie re de la te le phonie mobile connaî t des proble mes sociaux (dumping social, conditions de travail difficiles, scandales de clenche s par des vagues de suicides) et environnementaux (proble mes de recyclage).

Conclusion de l'e tude de cas : re alisation d'un sche ma

1 / compléter le tableau

Questions Re ponses Figure s

Ou se trouve le sie ge d’Apple ?

Cupertino (Sillicon Valley)

Quels fonctions trouvent-on a Cupertino ?

RD et marketing

Quels sont les principaux concurrents de l’Iphone 4 ?

Ou sont fabrique s les pie ces de l’iPhone 4 ?

Ou est assemble l’iPhone ? A Shenzhen en Chine.

D’ou proviennent les commandes et les IDE et ou vont-ils ?

Ils partent des EU vers l’Asie.

Quelles sont les routes pour l'assemblage final des iPhones ?

Elles partent des pays ateliers vers Shenzhen.

Quelles sont les routes pour acheminer les iPhones vers les marche s de consommation ?

Quels sont les espaces concerne s par la vente des iPhones ?

Quels sont les futurs espaces de consommation de l’iPhone ?

Quels sont les espaces de laisse s par Apple ?

2 / Placer les figurés dans la légende à partir du plan ci-dessous : I / Conception et production de l’iPhone 4. II / Les marche s d’Apple et leurs concurrents.

III / Une FTN inscrit dans un re seau mondial. 3/ Construire le schéma et donner un titre

II. Processus et acteurs de la mondialisation présentation des enjeux de cette 2ème partie selon les I.O : Processus de la mondialisation: - NDIT et spécialisation productive des territoires

- libéralisation progressive du commerce international

- financiarisation de l’économie

- compétitivité actuelle et future des territoires

Acteurs de la mondialisation : - FTN - Membres de la société civile ( syndicats ou associations de consommateurs par exemple) - Acteurs publics ( groupements supra-nationaux, États) Ces différents s'approprient de façon différenciée les enjeux de la mondialsaition, soit en l'encourageant, en la dénonçant ou en en essayant de la corriger

A. Les mécanismes de la mondialisation

1- La massification des e changes diapo : révolution des transports

Synthe se:

La révolution des transports a considérablement contribué au processus de mondialisation :

conteneurisation (= ge ne ralisation du transport de marchandises dans des conteneurs (= boite de transport au format standardise )

spe cialisation et standardisation des navires et des avions (porte-conteneurs, pe troliers, avion-cargo, etc.)

=> Toutes innovations rendent les transports moins chers et plus performants. Des re seaux logistiques sont mis en place, qui mettent en relation des espaces de plus en plus lointains, par l’interme diaire de hubs (= plate-forme de correspondance dans un re seau de transport) maritimes ou ae roportuaires.

La révolution des télécommunications représente un autre facteur d’accélération des échanges. Elle a notamment permis de re volutionner les e changes immate riels (capitaux, services et informations) avec l’envoi de satellites de communication, l’informatique et surtout l’invention d’Internet qui permet la circulation massive et quasiment instantane e de l’information. La te le phonie mobile, internet et la fibre optique contribuent a fluidifier les e changes et l’information. Les diffe rentes parties du monde sont ainsi toujours connecte es.

Par conséquent, le volume des échanges de marchandises a été multiplié par 25 depuis les années 1950. La chute du bloc communiste et l’ouverture rapide de la Chine au commerce mondial ont entraîné une accélération des échanges à partir des années 1990. Ces échanges continuent d’augmenter, malgré la crise qui frappe les économies occidentales depuis 2008.

2- La libe ralisation progressive du commerce international

diapo sur la libre circulation des marchandises en Europe

synthe se

Depuis la Seconde guerre mondiale, les Etats suppriment progressivement les entraves a la circulation des marchandises:

1947: les accords du GATT (General Agreement on Tariffs and Trade) en 1947 qui posent le principe de l’abaissement des tarifs douaniers.

1995, a l’issue de l’Uruguay round, l’OMC (Organisation mondiale du commerce) remplace le GATT (151 Etats en 2007) : elle veille a l’application des accords conclus et veut re soudre les diffe rends commerciaux entre Etats membres.

Toutefois, le " cycle de Doha " initie en 2001 et destine a poursuivre la libe ralisation des e changes s’est heurte e au protectionnisme des pays de veloppe s dans le domaine agricole et au refus des puissances e mergentes d’ouvrir leur marche a certains produits industriels. On assiste donc actuellement a un certain blocage dans le processus de globalisation des e changes.

3. L'impact de la NDIT

Synthe se La baisse du cou t des transports a permis aux FTN d’exploiter les avantages comparatifs des diffe rents pays, en termes de cou ts salariaux, de droit du travail, etc. La mondialisation s’est donc accompagne e d’une NDIT (nouvelle division internationale du travail) qui se traduit par la recherche d’un meilleur cou t de la main-d’œuvre et par une nouvelle strate gie des firmes transnationales.

La mondialisation a donc entraî ne une mise en concurrence des territoires.

Les conse quences de cette NDIT sont bien entendues a prement de battues:

- Le processus permet aux consommateurs de be ne ficier de produits moins chers, dore navant commercialise s en masse. Il permet e galement aux FTN d’optimiser leurs be ne fices. Il contribue enfin a l’e mergence d’une classe moyenne dans les E tats bien inte gre s dans la mondialisation, en Asie et en Ame rique du Sud en particulier.

- Toutefois, ce processus repose sur l’exploitation d’une main-d’œuvre a bas cou t dont les droits sociaux sont quasi-inexistants. Par ailleurs, la main-d’œuvre la moins qualifie e des E tats anciennement industrialise s est directement frappe e par les de localisations.

Carte 1 p. 88. Possibilité de le refaire sous forme de schéma pour une composition.

4- La financiarisation de l'e conomie

synthe se La mondialisation libe rale s’est accompagne e d’une explosion des e changes financiers, les flux de capitaux ayant progresse encore plus vite que les flux de marchandises. Les banques, les assurances,etc., placent leurs avoirs sur les marche s financiers, a la recherche des meilleurs profits. Cinq places boursie res monopolisent plus de la moitie de la capitalisation boursie re mondiale : New-York, Londres, Tokyo, Euronext (Belgique, France, Pays-Bas, Portugal) et Francfort. Mais de nouvelles places financie res s’imposent dans les pays e mergents, comme la bourse de Shanghai ou celle de Hong-Kong.

Les IDE et les remises (transferts financiers des migrants) participent e galement a la mondialisation financie re.

Mais évidemment la re partition des IDE est tre s ine gale au plan mondial, elle refle te la forte diffe rence d’attractivite des territoires (Carte 3 p. 89).

La mondialisation financie re, on parle me me de globalisation financie re car mondialisation la plus avance e (def. p. 98), favorise e par la de re glementation - ou de re gulation – et l’existence de paradis fiscaux, fait l’objet de vives critiques de la part des altermondialistes. D’une part, elle re pond a une logique purement spe culative : les entreprises et les organismes financiers recherchent les meilleurs profits a court terme, misant sur les fluctuations des marche s et au de triment d’investissements plus productifs. D’autre part, cette financiarisation de l’e conomie est a l’origine de plusieurs crises financie res depuis les anne es 1970, en particulier l’effondrement du syste me financier et bancaire mondial entre 2007 et 2011. Ces crises ont entraî ne des conse quences sociales importantes dans les pays de veloppe s et par

effet d’entraî nement dans les pays pauvres.

B. Les principaux acteurs des processus de mondialisation

1. Les acteurs prive s

Diapo ou Carte 2 p. 89 : Où se situent majoritairement les FTN ?

Question 2 p. 89 étude critique :

Questions 1 et 2, doc 4 p. 101 :

Les FTN sont le principal acteur de la mondialisation. Leur e mergence est lie e a l’histoire me me du capitalisme. Dès la fin du XIXe siècle, pour contourner les lois protectionnistes, on s’est mis à installer des filiales : Standard Oil (Esso) ou General Motors installaient des unités de production ailleurs qu’aux Etats-Unis avant 1920. Ce n’est toutefois qu’après 1950 que l’on constate l’essor des firmes multinationales (FMN).

80 000 FTN re alisent aujourd’hui les 2/3 du commerce mondial. Elles repre sentent environ 20% du PIB mondial et leur poids e conomique est supe rieur a celui de certains Etats. Elles imposent la DIT.

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Mais la mondialisation concerne aussi les activite s ille gales et illicites (drogues, armes, diamants, contrefaçons…).

Les organisations criminelles et les mafias se sont e galement mondialise es, be ne ficiant, tout aussi bien que toute activite le gale, des progre s technologique et des facilite s de communication. Elles contournent le pouvoir des Etats.

Elles s’organisent entre les espaces d’approvisionnement (opium d’Afghanistan, prostitue e d’Europe de l’Est, drogue d’Ame rique du Sud) et les espaces de consommation (les pays du Nord). Les paradis fiscaux (= pays ou la re glementation mone taire et la fiscalite sont plus favorables que dans le reste du monde) leur permet de blanchir leur argent.

L’ONU, estime que l’argent du pavot a opium et de la coca repre sente 1,1 milliard de dollars pour les revenus des agriculteurs des pays producteurs et 80 milliards de dollars d’achat (estimation " juge e prudente ") pour les seuls marche s europe en et ame ricain. Cet « antimonde » constitue donc e galement un reflet de la mondialisation.

2. Des acteurs tentant de re guler la mondialisation : les acteurs publics

Question 3 p. 96 (doc 16 p. 97) :

Synthe se: Malgre une diminution de leur ro le et une certaine incapacite a re guler la mondialisation (face aux FTN, ne peuvent empe cher les de localisations…) les Etats restent des acteurs importants. En effet:

- A travers l’ensemble des mesures qu’ils pro nent a l’e chelle mondiale (libre-e change, abaissement des tarifs douanier), les E tats dominants de fendent directement les inte re ts de leurs socie te s transnationales.

- Par leur politique e conomique ou d’ame nagement des territoires (Infrastructures portuaires ou ae roportuaires (hubs) ; Instauration de zones franches (comme les ZES en Chine ou Tanger Med au Maroc…), les E tats tentent de donner les conditions juge es optimales au de veloppement des entreprises et des investissements sur leur territoire.

- Par leurs strate gies d'association dans de grandes organisations continentales ge opolitiques ou ge oe conomiques comme l’UE, l’ALENA (1994), le Mercosur (Bre sil, Argentine, Paraguay et Uruguay depuis 1991) ou encore l’ASEAN (Association of South East Asian Nations, organisation politique e conomique et culturelle regroupant 10 pays d’Asie du Sud-Est (Indone sie, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaî lande, Brunei, Vietnam, Cambodge, Laos et Birmanie). Asean+3 : Chine, Corée du Sud et Japon. Asean+6 : Australie, Nouvelle-Zélande et Inde.)

- Par leur ro le dans la cre ation d'institutions financie res et e conomiques charge es d’encourager la coope ration mone taire internationale, de veiller a la stabilite financie re et de faciliter le commerce international (ex: FMI / Banque mondiale / OMC...)

- Ou encore par la mise en place des Forums plus ou moins institutionnalisés (Davos, G8, G20) = cadres de discussion des acteurs de la mondialisation. // à tous ces organismes aux fonctions essentiellement économiques :

UNICEF, FAO, OMS, OIT, TPI, UNESCO,etc. = pre occupation d’aide au de veloppement, a la justice, au droit du travail, a la culture...

3. L’e mergence de la socie te civile

Projection de l'interview de Stuart Townsend, et du trailer de son film Bataille à Seattle. 2007

De quoi est-il question dans ce film? Quels étaient les objectifs des manifestants? Que reflète ce document sur le rôle des citoyens dans cette mondialisation?

synthe se: Les ONG se x depuis les 1960's. Leur domaine d’intervention est tre s divers (droits de l’homme, environnement, de veloppement, e cologie, sante , e ducation, etc.).

Des associations comme Amnesty International, Me decins Sans Frontie re ou Greenpeace sont

devenus des interlocuteurs a l’e chelle mondiale, devenant les portes paroles des " mouvements citoyens " contre la puissance des Etats, des FTN.

Greenpeace compte ainsi, en 2010, pre s de 3 millions d’adhe rents dans plus de 100 Etats et ge re un budget de l’ordre de 145 millions d’euro. Ces organisations tentent de re guler la mondialisation et en de noncent les effets pervers.

Parmi ces acteurs non-institutionnels, on peut e galement citer les mouvements et forums altermondialistes:

depuis 1998 le mouvement ATTAC de nonce les aspects de la domination de la " sphe re financie re ",

depuis 2001 le Forum social mondial (FSM), qui s’est tenu a Porto Alegre (Bre sil) pour la premie re fois, veut proposer une alternative a la mondialisation libe rale. Peu d’alternatives e conomiques existent dans la re alite . La seule exception est l’existence du commerce e quitable visant a e tablir une juste re mune ration des producteurs de produits tropicaux.

Enfin, parmi les acteurs de la socie te civile, on peut citer les simples citoyens, me me s’ils n’appartiennent pas a une organisation quelconque. La multiplication des re seaux sociaux lie e a la re volution internet a entraî ne l’e mergence de mouvements spontane s, comme celui des "indigne s" en Europe ou le mouvement "Occupy Wall Street" aux Etats-Unis. Ces courants d’opinion critiquent le fonctionnement du capitalisme mondialise et doivent e tre pris en compte par les gouvernants. Il est cependant impossible de mesurer leur influence sur le processus de mondialisation.

III/ Mobilités, flux et réseaux présentation des enjeux de cette 2ème partie selon les I.O :

Mise en évidence de l'ensemble de réseaux physiques et de flux de données informatiques.

Mise en évidence de la hiérarchisation des territoires mondiaux en fonction de leur intégration plus ou moins avancée dans ces réseaux physiques (autoroutes maritimes, places portuaires) et dans les réseaux numériques (toile et systèmes d’information).

Mise en évidence des apports des migrations de travail (diasporas, migrations de populations non qualifiées, migrations de « cerveaux » ) dans le fonctionnement de la mondialisation

A. Flux et intégration des territoires dans des réseaux Questions sur Carte 1 p. 90 : cette carte est-elle suffisamment précise pour mettre en valeur les régions actives dans les flux d'échanges?

Synthe se

Diffe rents types de flux animent cette mondialisation: - Les flux de marchandises sont polarise s par la Triade ( et dans une moindre mesure par les pays e mergents). Les Etats-Unis y participent pour 18%, l’Europe occidentale pour 40%, le Japon et les Nouveaux Pays Industriels (NPI) pour 20%; la Chine est devenu incontournable (10% des exportations mondiales en 2009, contre 3% en 1999) ; a contrario, certaines re gions se trouvent marginalise es, comme l’Afrique subsaharienne qui ne participe au commerce mondial que pour moins de 2%.

Les flux de services (tourisme, transports, finance, assurances, communication…) sont e galement concerne s par le processus de mondialisation. Ils repre sentent actuellement 21% des e changes mondiaux en valeur.

" Les " flux invisibles " ont connu un accroissement spectaculaire. S’il est une expression caracte ristique de la mondialisation, c’est sans doute celle de "village plane taire". Le de veloppement des nouveaux me dias (te le vision, radio, Internet) favorise la transmission des informations a travers les quatre coins de la plane te, faisant de chacun un membre du "village plane taire".

Les flux de capitaux illustrent également l'intégration des Etats dans le processus de mondialisation. Les IDE sont en forte croissance (760 milliards en 2001 et 1 500 milliards en 2011, selon la CNUCED) et se concentrent dans les Nords.

Toutefois, on peut noter qu’en 2010, les flux d’IDE vers les pays en développement (principalement en Asie et en Amérique latine) dépassent pour la première fois ceux des économies des pays riches, selon un rapport de l’ONU.

A noter que les transferts de revenus des populations étrangères peuvent constituer une part importante de la richesse des pays de départ (10% du PIB d’El Salvador ou du Yémen (ONU).

La mondialisation met en valeur l’espace de manie re diffe rencie e:

Triade = 70% du commerce mondial, 90% des sie ges sociaux des FMN, la possession des monnaies fortes , ou la concentration de puissants me dias...

Les Etats de la Triade sont autant des partenaires que des concurrents e conomiques. Ils e changent et investissent d’abord entre eux. Chacun de ces centres polarisent ainsi une zone d’influence privile gie e. Le Canada et le Mexique sont depuis longtemps inte gre s a l’espace e conomique Etats-unien, et finalise par la cre ation de l’ALENA en 1992. L’UE rassemble les principales puissances e conomiques de l’Europe.

// Dvpt de diffe rents pays e mergents :

BRICS – CIVETS (Colombie, Indone sie, Vietnam, Egypte, Turquie, Afrique du Sud) – Tigres1 asiatiques (Thaî lande, Malaisie, Vietnam, Philippines)

1 Pourquoi « Tigre » alors qu'il s'agit d'une re f a l'aire culturelle indienne )

B. L’accélération des mobilités internationales

Quelles sont les différentes causes de migrations ?

Carte 1 p. 102 : D’où viennent majoritairement les migrants ? Dans quelles régions du monde se rendent-ils ?

Carte 2 p. 103 : Quelles sont les grandes régions touristiques ?

Synthe se: Les migrations internationales constituent bien un autre aspect de la mondialisation.

Les flux sud-nord Ce sont les plus nombreux. Ils sont constitue s de migrants

cherchant un emploi ou des conditions de vie meilleures au Nord.

Les flux sud-sud et nord-nord Les flux sud-sud sont de plus en plus nombreux. Ils sont oriente s vers les re gions e mergentes. Depuis le Proche-Orient carte 6 p. 105 ou le monde indo-pakistanais, les flux s'orientent vers les pe tromonarchies, ou ils repre sentent jusqu'a 70 % de la population totale.

Les flux nord-nord concernent les travailleurs expatrie s, mais aussi une migration vers les zones les plus riches du Nord. Il existe ainsi de nombreux migrants de l'Europe de l'Est installe s en Europe de l'Ouest.

Les mouvements de population du tourisme illustrent e galement l'importance des flux migratoires dans la mondialisation. Plus 900 millions de touristes internationaux ces dernie res anne es. Cette augmentation est lie e a la re volution des transports, notamment l’avion, et a l’investissement de certains Etats dans le tourisme.

Conclusion: La mondialisation est donc un processus de diffusion de l'e conomie de marche dans le monde en raison de l'implication de diffe rents acteurs. Elle repose sur une mise en relation des diffe rentes parties de celui-ci dans diffe rents domaines. Mais elle ge ne re aussi de profondes ine galite s entre les territoires. Il n'est donc pas surprenant que la mondialisation provoque des de bats. Par exemple la hausse des richesses que l'on doit a la mondialisation doit-elle justifier la de pre dation des ressources naturelles ?