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La menace silencieuse du bioterrorisme
Par : Walid Araghoune
Travail soumis à : Gabriel Blouin Genest
Politique de la santé au Canada
POL 3560A
Université d’Ottawa
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Table des matières
Introduction ................................................................................................................................................................................ 2
Revue de la littérature ................................................................................................................................................................ 5
1 : Les principales politiques sanitaires et sécuritaires au Canada .............................................................................. 6
1.1 La biosécurité au bioterrorisme ........................................................................................................................... 6
1.2 Les principales politiques et outils contre le bioterrorisme au Canada .................................................. 8
2: Qu’elles sont les conséquences potentielles de bioterrorisme? ............................................................................ 10
2.1 Les conséquences du bioterrorisme au niveau du système de soin de santé ............................................ 10
2.2 Les conséquences économiques d’une attaque potentielle de bioterrorisme ............................................ 12
3 : la crise du SRAS comme enjeux de santé sécurité au Canada ............................................................................ 15
3.1 Le cas du SRAS à l’échelle internationale et au Canada ................................................................................. 15
3.2 Les enjeux éthiques lors d’une crise sanitaire ..................................................................................................... 17
Conclusion ................................................................................................................................................................................. 19
Bibliographie ............................................................................................................................................................................. 20
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« La Biosécurité représente le moment ultime de la sécurité puisque l’homme y est considéré
dans sa dimension la plus intime et la plus naturelle, c'est-à-dire dans sa qualité d’être vivant et
biologique »
Pierre Luc Déziel
Introduction
Les attentats du 11 Septembre 2001 aux États-Unis ont littéralement sidéré la population
occidentale et confirmé son entrée dans l’ère du primat de la sécurité. Depuis l’effondrement des
deux tours jumelles, l’insécurité à l’échelle internationale et nationale a également augmenté du
fait de cette terrible démonstration de la présence d’importants groupes terroristes. Dès lors, les
évènements du 11 septembre 2001 ont accéléré le processus de sécurisation dans toutes les
sphères pouvant potentiellement être prises pour cibles par des terroristes. La santé publique se
trouve à être un enjeu fondamental de cette bataille constante pour la sécurité d’un État et de sa
population civile, laquelle est maintenant plus susceptible que jamais d’être sournoisement
attaquée sans déclaration de guerre préalable. Depuis la fin du XXème siècle, le terrorisme s’est
développé sous différentes formes, notamment au niveau biologique et sanitaire, d’où
l’émergence relativement récente du bioterrorisme. Le 4 octobre 2001, environ un mois après les
attentats du 11 septembre 2001, les États-Unis furent une fois de plus victimes d’une attaque
terroriste. Cette fois, ce fut par l’envoi d’enveloppes contaminées par un produit toxique qu’on
les cibla faisant cinq morts. Cette attaque fut qualifiée de bioterrorisme pour la toute première
fois. (Le Monde, 2013) En termes plus clairs, le bioterrorisme comprend l’utilisation de la
menace ou simplement l’utilisation de virus, bactéries, gaz ou autres substances chimiques afin
d’affaiblir la santé des populations à des fins politiques (Agence de la santé publique du Canada,
2004). Par contre, un problème se pose lorsque l’on cherche à établir la définition du
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bioterrorisme. En effet, cette définition est souvent trop vague et il est alors difficile pour les
autorités de déterminer si une attaque biologique en est bel et bien une ou s’il s’agit simplement
d’une transmission accidentelle de maladies contagieuses.
Dans un contexte de mondialisation, la mobilité des populations est aujourd’hui plus grande que
jamais, notamment grâce au développement des réseaux de transports aériens et routiers sans
oublier l’augmentation des échanges économiques au niveau international et national. Il se trouve
que les risques de propagation de maladies infectieuses grandissent proportionnellement. Il sera
donc de plus en plus difficile de lutter contre la propagation des maladies infectieuses, à plus
forte raison si des individus ou groupes d’individus mal intentionnés les diffusent volontairement.
Dans le contexte canadien, du fait de l’immensité du territoire national, il est autrement plus
difficile de gérer les risques et les menaces sanitaires. Malgré le renforcement des frontières
depuis le 11 septembre 2001, les maladies infectieuses n’ont pas plus de difficulté à berner nos
valeureux douaniers. Le gouvernement se doit donc de trouver de nouvelles stratégies puisque le
renforcement de ses frontières ne suffit pas, à moins de faire subir un examen médical à tous ceux
qui souhaiteraient entrer ou sortir du pays. Aujourd’hui, il est difficile de mesurer
quantitativement la menace que représente le bioterrorisme. La menace externe et interne n’est
jamais inexistante et n’a pas d’échéance fixe (Bigo, 2006). Une attaque peut survenir à tout
moment. Pour procéder à une sécurisation sanitaire optimale, le gouvernement du Canada doit
recourir constamment à plusieurs tactiques. La biosécurité est un enjeu fondamental duquel
pourrait dépendre en grande partie le développement et la croissance du Canada dans une foule
de domaines. La propagation de maladies à des fins terroristes se trouve à être une manière
optimale d’augmenter la mortalité chez les populations visées. (Fabre, 2005)
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Le gouvernement canadien se doit donc d’intervenir de façon efficace et rapide afin de réduire
toutes menaces à la santé publique et d’éliminer toutes formes de bioterrorisme.
Ce travail de recherche tentera donc de comprendre comment, au Canada, la biosécurité s’est-elle
développée en termes politiques et quels rôles ont joué les facteurs politiques dans son
développement? La première partie du travail sera consacrée à identifier les principales politiques
sanitaires et sécuritaires, la deuxième partie effectuera une analyse des conséquences potentielles
de bioterrorisme et finalement, la troisième partie traitera de la crise du SRAS de sa gestion en
terme de santé et de sécurité au Canada.
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Revue de la littérature
Aujourd’hui dans un contexte mondialisé, là ou la mobilité des personnes et
l’augmentation des flux échanges de biens sont constamment en mouvement, les populations se
trouvent être d’avantage vulnérable à toutes propagations d’épidémies. De plus, dans un contexte
d’insécurité, de risque et de peur, depuis le 11 septembre 2001 les gouvernements sont
constamment dans un processus de sécurisation afin de réduire tous risques de bioterrorisme
pouvant nuire à la sécurité interne. Tout d’abord, selon l’Agence de la Santé Publique du Canada
illustre d’une manière claire les principaux obstacles en ce qui concerne la gestion des risques et
la forme d’intervention que le gouvernement canadien prévoit entreprendre afin de maximiser
une biosécurité. C’est donc en ce sens Auger Julie démontre l’évolution du bioterrorisme au
Canada et de ses principales politiques entourant cette problématique. Dès lors, dans un contexte
de risques Andremont souligne les principaux moyens à la disposition du gouvernement pour
lutter contre le bioterrorisme et notamment contre la propagation de maladies infectieuses. Afin
de réduire le risque, Mawudeku présente le principal outil de sécurité sanitaire que le Canada
dispose. Cet outil fondamentale à la sécurisation de l’interne démontre un réel engament du
gouvernement dans sa lutte contre la biosécurité. Des mesures de biosécurité, l’utilisation de
certaines politiques et d’outils sont donc privilégiées afin d’assurer un contrôle maximal des
risques d’épidémie ou de crise sanitaire. En période de crise sanitaire et de justification de
politique et de budget, Marc Bernardot permet de faire le lien entre immigration et
contamination, or, il postule que les étrangers sont victimes de discrimination et de blâme lors
d’une période d’épidémie ou de risque sanitaire. Dans un tel contexte, Didier Bigo établit que la
sécurité n’a pas de finalité, ce qui va justifier les politiques sécuritaire et elle doit perpétuellement
s’évoluer. Ainsi Mcdougall offre une réflexion et des questionnements éthiques lors d’un
processus de sécurisation lors d’une présence ou de risque d’attaque bioterrorisme au Canada.
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1 : Les principales politiques sanitaires et sécuritaires au Canada
1.1 La biosécurité au bioterrorisme
D’abord, dans cette partie du travail, il sera question des liens entre la santé et la sécurité à
l’échelle internationale et nationale, ainsi que de la définition de ce qu’est une arme biologique.
En se référant à l’approche historique, on comprend qu’il est fondamental de bien établir le
contexte dans lequel la santé est devenue un enjeu de sécurité. En effet, lors des années 1980-
1990 et même par la suite, on remarque l’émergence d’une globalisation dans plusieurs secteurs
tels que l’évolution des technologies, l’émergence des NTIC (Nouvelles Technologies de
l’Information en Communication) et la mobilité accrue des individus. Ces changements vont
permettre de créer un nouveau contexte social, plus propice aux attaques de bioterrorisme.
(Genest, 2010) Ces années au cours desquelles s’affirme fermement la mondialisation annoncent
la fin de la période de la Guerre Froide et la fin d’un monde bipolaire qui après une certaine
période d’uni-polarité américaine
Il n’en demeure pas moins que la fin de la Guerre Froide va permettre l’émergence de nouveaux
acteurs non-étatiques pouvant s’opposer au pouvoir étatique par des moyens auxquels l’histoire et
la guerre conventionnelle n’ont pas habitué les puissances occidentales. En effet, outre les
groupes terroristes de plus en plus importants (terrorisme conventionnel, cyberterrorisme,
bioterrorisme), « les organisation non gouvernementales… (ONG), les firmes multinationales
qui, avec la mondialisation croissante, ont gagné en puissance et en légitimité tout au long du 20e
siècles, se sont érigées comme de nouveaux centre de pouvoir capables d’empiéter sur la
souveraineté (domestique des États). » (Déziel, 2008)
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De plus, la chute de l’Union Soviétique va permettre aux autorités américaines de restructurer
leurs stratégies de sécurité vers de nouveaux ennemis afin de justifier leurs budgets et dépenses
en matière de sécurité. (Déziel, 2008) C’est dans ce contexte que le gouvernement des États-Unis
va s’orienter vers le secteur de la santé qui sera considéré comme primordial. Ainsi, c’est en 1995
que le Président Clinton permis la mise en vigueur de nouvelles normes de biosécurités: « the
United States shall give the higest priority to developing effective capabilities to detect, prevent,
defeat and manage the consequence of nuclear, biological or chimical materials or weapons used
by terrorists ». (National Criminal Justice Reference Service, 1998) Dès lors, il est clair que cette
nouvelle orientation sécuritaire vers le secteur de la santé va influencer les politiques de santé et
de sécurité au Canada. Autrement dit, la biosécurité fait référence à tout processus de sécurisation
permettant de réduire au maximum tout « usage involontaire, inapproprié, intentionnellement
malveillant ou mauvais de biotechnologies ou d’agents biologiques potentiellement
dangereux… y compris … l’usage d’armes biologiques… ». (Déziel, 2008) Bref, les enjeux
de santé et de sécurité vont justifier les politiques et les actions de l’État afin de minimiser les
risques à l’interne.
Depuis le 11 septembre 2001, dans un processus de sécurisation et dans une logique
d’harmonisation des politiques de sécurité, le gouvernement canadien va effectivement s’aligner,
voire se rallier complètement à la vision états-unienne en matière de biosécurité. (Auger, 2006).
Le terrorisme s’est développé sous plusieurs formes, mais c’est dans le domaine de la santé que
les risques apparaissent les plus difficiles à quantifier. Malgré la mise en place de mesures de
sécurité accrues, l’utilisation d’armes biologiques demeure redoutable, étant donné que ces
dernières sont généralement invisibles et peuvent affecter l’organisation des soins de santé et la
santé publique sournoisement. (Affaires étrangères et Commerce international Canada, 2013)
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C’est donc en ce sens que l’on peut affirmer que le bioterrorisme est une problématique
sécuritaire et sanitaire susceptible d’affecter la santé des populations visées et le développement
de celles-ci. En somme, il est clair que le gouvernement canadien à l’obligation morale, voire
légale, d’élaborer des politiques de sécurité afin de lutter de manière efficace contre toutes formes
de bioterrorisme, que ce soit à l’échelle nationale où à l’échelle internationale.
1.2 Les principales politiques et outils contre le bioterrorisme au Canada
Après les évènements du 11 septembre 2001, la communauté internationale et
notamment l’Organisation de la Santé Mondiale (OMS) et le gouvernement du Canada ont mis en
place plusieurs politiques de sécurité afin de contrer le bioterrorisme. (Auger, 2006) Cette partie
analysera donc les différentes mesures de contrôle ainsi que les politiques, les outils et le
contexte de leur mise en œuvre en plus de leurs implications. En effet, dans un processus de
sécurisation, le Canada a pour objectif d’élaborer un projet contre le bioterrorisme. Ce projet
présente trois principales articulations à savoir «la prévention, la détection et
l’intervention », dont l’objectif est de limiter maximalement les risques d’attaques biologiques. »
(Affaires étrangères et Commerce international Canada, 2013) Dans cette lutte contre le
bioterrorisme, le projet canadien d’amélioration de la biosécurité, en plus d’un plan de gestion de
crise, vise à renforcer les frontières physiques et les contrôles frontaliers de manière à prévenir au
lieu de guérir. En vertu de ce nouveau primat de la sécurité, divers enjeux sociaux, comme
l’immigration, deviennent dorénavant des enjeux de sécurité, puisque « les menaces et les
attentats bioterroristes participent aussi à accréditer l’idée d’un lien avec la mobilité migratoire ».
(Bernardot, 2011) En vertu des contraintes qu’impose cette nouvelle obsession sécuritaire,
certains ne se gêneront pas pour affirmer que les politiques y étant reliées induisent l’idée d’une
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corrélation entre immigration et bioterrorisme ou porteur de virus pouvant affecter la sécurité
interne. Toutefois, il est clair que l’objectif du gouvernement canadien est de vouloir protéger la
santé collective et éviter toutes épidémies. Le renforcement des frontières ne sert donc pas une
idéologie hostile à l’immigration, mais exprime plutôt le désir gouvernemental d’accroître les
mesures de sécurité.
Par ailleurs, le gouvernement canadien est parfaitement conscient du fait que les risques de
contamination par des virus ou des bactéries sont en constante évolution. En effet, en cette ère de
la mondialisation, la mobilité des personnes, l’immigration, le transport de marchandise, etc. sont
autant de facteurs qui augmentent les risques potentiels de perturbation de la santé publique.
(OMS, s.d) En réponse à cette insécurité grandissante, tant au niveau des perceptions qu’en
termes plus concrets, l’Agence de la santé publique du Canada créer un Réseau mondial
d’information en santé publique (RMISP). Dans les faits, cet outil de biosécurité créé en l’an
2000 insiste sur la nécessité d’une coopération internationale et nationale pour minimiser
l’impact de toutes attaques biologiques ou chimiques, d’épidémies, de maladies infectieuses ou
toute autre menace relié à des enjeux de biosécurité. Cet outil permet d’identifier la source des
menaces pouvant mettre en péril la santé publique. (Mawudeku, S.d) Le RMISP est un outil
fondamental en ce qui concerne la biosécurité. En effet, cet outil multilingue permet d’analyser
toute information non-officielle (les médias en ligne, les réseaux sociaux, etc.) afin de compiler
celles qui sont pertinentes et subséquemment produire des bulletins d’informations synthétisés
appelés à jouer un rôle crucial dans le domaine de la sécurité sanitaire nationale et internationale.
De plus, le RMISP permet une surveillance de tous les facteurs de risques sanitaires, même ceux
créés par l’homme dont, bien entendu, le bioterrorisme. (ASPC, 2013) De nos jours, cet outil
permet au Canada d’avoir une longueur d’avance en ce qui concerne le processus de sécurisation
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lors d’une épidémie. Cet outil accorde enfin l’importance qu’elle mérite à la problématique du
bioterrorisme, du moins, à l’échelle nationale. Il est également intéressant, pour le gouvernement
canadien, d’avoir le contrôle de l’information portant sur des enjeux sanitaires, car cela lui
procure un avantage privilégié par rapport aux autres acteurs étatiques ou terroristes.
Mentionnons au passage que le système de RMISP demeure payant pour n’importe quel
organisme ou société désirant recevoir de l’information. (Mawudeku, S.d) Plusieurs
questionnements demeurent, notamment en ce qui a trait à l’éthique observée par le RMISP
lorsque vient le temps de se procurer et de divulguer les informations. En effet, on peut se
questionner ce qui se produirait si le Canada en venait à refuser de l’information à un pays avec
lequel ses relations diplomatique sont plus tendues. Le Canada cèdera-t-il ces informations dont
pourrait ultimement dépendre la survie de l’État ? En somme, le RMISP permet de mieux
identifier les groupes terroristes et permettra également au Canada de mieux réagir devant
l’imminence d’une attaque biologique pouvant affecter la santé publique.
2: Qu’elles sont les conséquences potentielles de bioterrorisme?
2.1 Les conséquences du bioterrorisme au niveau du système de soin de santé
Dans cette portion du travail, il sera question des effets potentiels d’une menace
biologique, chimique, virale ou bactériologique sur le système de santé canadien. Il est
intéressant d’analyser le déroulement du processus de sécurisation dans l’organisation des soins
de santé lorsque le risque de bioterrorisme est considéré comme étant élevé. On devine que dans
une telle situation, il est crucial de préserver l’efficacité du système de santé sans pour autant
compromettre son intégrité.
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Dans cette optique, le gouvernement se doit d’investir un maximum de fonds dans les
secteurs de la recherche et de l’innovation en biosécurité. Ces investissements permettront le
développement et la réduction de la vulnérabilité de notre système de santé face au bioterrorisme.
Toutefois, selon le rapport « La viabilité du système de soins de santé au Canada », le budget des
soins de santé ne doit pas être conçu de manière rigide. En effet, si le budget de la santé était trop
rigide, le gouvernement « ne serait plus en mesures de réagir à des maladies soudaines et
sérieuse […] La plus récente illustration de demandes inattendues qui éprouvent le système est la
menace de bioterrorisme.» (Commission des soins de santé au Canada, 2002) Autrement dit, afin
d’être apte à répondre aux imprévus pouvant affecter le système de soins de santé et la
population, il est fondamental que le budget de la santé ne soit pas limité ou du moins, qu’il
comprenne une certaine marge de manœuvre permettant de faire des ajustements lorsque la
situation l’exige. Qui plus est, il faut également noter qu’une bonne gestion des risques permet de
réduire au maximum la menace d’attaque biologique. Toutefois, il reste que lors d’une attaque
biologique imprévue, l’efficacité du système de soin de santé serait mise à l’épreuve. Le
gouvernement semble conscient du fait que certaines de ses actions puissent être contestées par la
société civile, mais semble déterminer à faire primer la santé de la population et la sécurité
publique sur les considérations éthiques que pourraient privilégier certains membres de la société
civile. Ajoutons qu’au grand préjudice des défenseurs de l’égalité absolue de tous les citoyens,
les instances gouvernementales n’auraient d’autre choix que de protéger en priorité le personnel
médical et scientifique détenant les aptitudes théoriques et techniques permettant d’agir en cas de
crise sanitaire. (ASPC, 2004)
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La chose peut sembler difficilement acceptable pour certains, mais le gouvernement n’a guère de
choix lorsque confronté à de telles situations. Il doit agir de manière à maximiser l’efficacité du
système de santé.
Lorsque s’enclenche le processus de sécurisation en cas de crise, le gouvernement se concentre
davantage sur la surveillance de certains phénomènes pouvant affecter la santé publique afin de
prévenir le bioterrorisme et/ou les épidémies. (ASPC, 2004) Comme cela a déjà été dit, une
surveillance accrue permet une réaction et une gestion de crise plus efficace. En effet, la gestion
des épidémies permet aux instances médicales et sécuritaires de mieux répondre aux urgences,
une meilleure règlementation générale peut également rendre les interventions plus efficaces.
(ASPC, 2004) Notons également que le plan d’action canadien met davantage l’accent sur la
gestion des épidémies que sur leur enrayement à la source. Ce faisant, les interventions prévues
en cas de crise sont plus axées sur le court terme que le long terme et cela même si, à l’évidence,
le gouvernement fait aussi dans la prévention. En rétrospective, le système actuellement en
vigueur permet de limiter les risques tout en s’assurant que nul ne puisse céder à la panique en
cas de crise, grâce à l’existence préalable d’un plan d’action.
2.2 Les conséquences économiques d’une attaque potentielle de bioterrorisme
Cette section se concentrera sur la question des enjeux et conséquences économiques lors
de la propagation d’une épidémie ou d’une attaque de bioterrorisme. Il est clair qu’une menace de
bioterrorisme a des conséquences au niveau économique et cela qu’elle se concrétise ou non
puisque la simple menace pourrait, par exemple, influencée les flux de capitaux étrangers en
créant de l’incertitude .Plus largement, les répercussions économiques liées à une telle menace ou
attaque pourraient affecter la production et les échanges de biens et services à l’échelle nationale
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et internationale en plus de la possible déstabilisation des marchés financiers déjà évoquée. Il est
également intéressant d’analyser la vision du Fond Monétaire Internationale (FMI), l’une des plus
importantes instances économiques internationales. Selon le FMI, lors d’une crise sanitaire
majeure, les conséquences économiques pourraient être catastrophiques. On va même jusqu'à
soumettre l’hypothèse d’un arrêt total de la production, la transformation et la circulation des
biens. (Torny, 2012) Dans une situation hypothétique d’épidémie de longue durée, on prévoit un
ralentissement majeur de la croissance et du développement économique du pays. Toutefois loin
d’être alarmistes, l’OMS et le FMI, en période de crise sanitaire, recommandent aux entreprises
de poursuivre leurs activités en prenant les précautions sanitaires appropriées à moins que les
autorités sanitaires émettent des directives contraires. (Torny, 2012) À la lumière des faits
exposés, il est raisonnable d’affirmer que n’importe quelle menace ou attaque de nature
biologique, chimique, virale ou bactériologique auraient immanquablement pour effet de
perturber toutes les sphères l’économie du ou des pays qui la subissent.
Par ailleurs, comme cela a été dit plutôt, lorsque le bioterrorisme frappe, il peut affaiblir
gravement le processus de production des biens les plus élémentaires allant de la nourriture aux
médicaments, vaccins ou antibiotiques dont la disponibilité pourrait représenter un aspect
névralgique dans le dénouement d’une crise sanitaire.(Riche,2012) En effet, une population
affectée par une crise sanitaire n’est plus apte à fournir de la main d’œuvre de qualité et efficace.
L’amenuisement de la main d’œuvre contribue à l’abaissement de la productivité, ce qui affecte
le développement et la croissance économique dans son ensemble. Dans cette optique, le
gouvernement se doit d’investir davantage dans le système des soins de santé afin de palier au
plus urgent et rétablir le pouvoir de production à l’échelle nationale. (Bloom, et al, 2004) Comme
chacun sait, ces investissements en soins de santé engendrent une augmentation des dépenses et,
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dépendamment de la gravité de la situation, la longueur du traitement peut également entraînées
des coûts supplémentaires. Durant l’épisode du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) au
Canada en 2003, le gouvernement a augmenté ses dépenses en matière de soin de santé afin de
surmonter les obstacles de la crise sanitaire qui affectait sévèrement le Canada. En effet, en 2002
les dépenses en soins de santé représentaient 112,2 milliards de dollars du budget. (ASPC, 2004)
Il est possible de noter que les dépenses sont nettement supérieures en période de crise sanitaire
que lors d’une année où il n’y en a pas. On peut aussi présumer du fait qu’une crise sanitaire de
plus grande ampleur que celle du SRAS. Dans le même ordre d’idée, il est possible de prétendre
qu’il y a une diminution de la consommation des biens et services, ce qui a un impact majeur sur
l’économie. Dans de telles circonstances, on peut noter qu’une attaque biologique engendre un
cercle vicieux dans lequel le système de soins de santé et l’économie d’un État sont les premiers
touchés.
Afin d’éviter une telle situation, en France, il existe un plan de sécurisation économique en cas de
pandémie. La Direction Générale du Travail (DGT) du ministère de l’emploi et du travail propose
de changer les conditions de travails : « heures supplémentaires, astreintes voir même modifier le
contrat de travail (horaires et lieu de travail. En particulier l’extension du télétravail est
envisagée,…afin de limiter les contacts… en raison de la limitation ou de l’interdiction des
déplacements. » (Torny,2012) En ce qui concerne le Canada, selon le Centre canadien d’hygiène
et de sécurité au travail (CCHST), le gouvernement mise tout de même sur le fait que les
entreprises maintiennent leurs activités pendant une pandémie, l’employeur ne pouvant pas
arrêter ses opérations peut par contre réduire le nombre de ses employés. (CCHST, 2011) Dans
cette logique, il est pertinent de noter que l’économie demeure un enjeu fondamental et ne doit
pas s’effondrer même si une population est malade, puisqu’ultimement, sa récupération médicale
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et économique est indissociable. Finalement, toujours afin de garantir la stabilité économique
malgré un ralentissement de production et d’échange de biens, le gouvernement doit
continuellement lutter contre la menace du bioterrorisme et instaurer un maximum de politiques
bio-sécuritaires en plus d’œuvrer sur la scène internationale pour écarter cette menace.
3 : la crise du SRAS comme enjeux de santé sécurité au Canada
3.1 Le cas du SRAS à l’échelle internationale et au Canada
Cette section analysera l’impact de la crise du SRAS au niveau international et national. Il
sera évidemment fondamental d’évaluer l’impact à l’échelle sociétale et la perception de cette
crise sanitaire au Canada. Il est également essentiel de déterminer les raisons pour lesquelles cette
crise représente un important exemple en termes de gestion de la sécurité sanitaire d’un État.
Depuis les évènements du 4 octobre 2001, la communauté internationale et particulièrement les
pays occidentaux sont plus vulnérables face à certaines menaces, notamment en ce qui a trait à la
santé publique. En effet, le SRAS est une maladie pouvant se transmettre de manière aérogène,
apparue en Chine en 2002. L’OMS « annonçait déjà 8 437 cas probables de SRAS et 813 décès
dans le monde entier et le bilan s'est depuis alourdi pour atteindre 900 environ » (ASPC, 2004).
Dans le contexte de la crise du SRAS, la communauté internationale a formellement qualifié la
situation de crise sanitaire mondiale. La crise du SRAS a influencé les politiques de biosécurité
des pays occidentaux et particulièrement celles du Canada. En effet, les autorités canadiennes ont
mis en œuvre le Programme Canadien de lutte contre le bioterrorisme à la suite de l’épidémie du
SRAS, ainsi de réduire au maximum toutes les menaces potentielles d’attaque biologique.
(Auger, 2006) D’autre part, le rapport de l’ASPC « Leçons de la crise du SRAS » affirme que la
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propagation de cette pandémie au Canada s’explique par la faiblesse et l’inefficacité des
infrastructures du système de soins de santé. (ASPC, 2004) La propagation de cette maladie
infectieuse a donc eu des répercussions sévères dans certaines villes canadiennes comme
Toronto, une métropole centrale et essentielle au développement économique du Canada.
Il est tout aussi intéressant de noter que le gouvernement canadien n’était pas en mesure de lutter
à sa pleine capacité contre la crise du SRAS: « le Canada a dû mener une bataille ardue pour
combattre le SRAS. Les autorités sanitaires et les professionnels de la santé ont travaillé
d'arrache-pied pour contenir la flambée épidémique » (ASPC, 2004). La faiblesse
gouvernementale en ce qui concerne la biosécurité, se trouve à être une cible potentielle pour les
terroristes désirant semer la terreur de manière anonyme et silencieuse. Lors de la crise du SRAS,
en plus des 44 morts au Canada, l’épidémie a affecté le développement et la croissance
économique. (Institut des maladies infectieuses et immunitaires des irsc, 2005)
De plus, la propagation de cette maladie a été nuisible pour le « secteur du tourisme (qui) a subi
des pertes de 350 millions de dollars, la diminution des activités aéroportuaires a coûté 220
millions de dollars et les ventes au détail non reliées au tourisme ont connu une baisse de 380
millions de dollars. » (ASPC, 2004) La gestion d’une épidémie potentiellement dangereuse,
comme l’a été le SRAS, comporte forcément des similitudes avec la gestion d’une hypothétique
attaque biologique.
En fait, afin d’éviter une situation similaire à celle du SRAS ou au bioterrorisme, le
gouvernement canadien se doit d’être mieux préparé à répondre aux crises sanitaires. Ainsi, les
instances internationales et les instances gouvernementales canadiennes doivent investir
d’avantage dans des programmes et des outils permettant d’éviter une pandémie plus grave.
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(ASPC, 2004) En somme, le Canada se doit de constamment être sur ses garder et d’adopter sa
stratégie afin de contrer toutes sortes d’épidémies ou risques potentiel d’attaque de bioterrorisme.
3.2 Les enjeux éthiques lors d’une crise sanitaire
Lors d’une épidémie ou de menaces de bioterrorisme, le gouvernement canadien n’a guère
d’autres options que d’intervenir afin de réduire autant que faire se peut toutes menaces contre la
santé publique. Dans cette section, le processus de sécurisation proposé par le gouvernement et
être plus que questionnable d’un point de vue éthique, mais la « realpolitik » fait en sorte
qu’elles seraient tout de même jugées légitimes puisque nécessaires afin d’assurer la sécurité de
la population. (McDougall, 2010) Autrefois, au début des années 1900 par exemple, les mœurs
faisaient en sorte que les populations malades étaient isolées, exclues, voire mises en quarantaine
par crainte de propager les maladies infectieuses aux populations locales, ce qui réduisait les
libertés individuelles des personnes. (Bernardot, 2011) Par contre, le gouvernement se réserve le
droit d’appliquer la loi sur la quarantaine afin de protéger les populations Canadiennes contre la
propagation des maladies infectieuses pouvant affecter la santé publiques (Justice Canada, s.d)
Dans le contexte actuel, il est difficile d’appliquer la quarantaine dans un processus de
sécurisation, étant donné que cette pratique limite les droits et libertés de certaines populations.
En prenant cela pour acquis, la planification d’intervention bio sécuritaire se doit d’être
davantage axée sur la transparence et en plus l’intervention se doit d’avoir des motifs
raisonnables afin de garder un caractère éthiquement acceptable et ainsi préserver sa légitimité.
En effet, le centre de bioéthique de l’Université de Toronto stipule clairement « qu’il soit
difficile de mettre en place et d’équilibrer des principes durant une crise, ne pas avoir de cadre
éthique.» (University of Toronto, 2005) À cet égard, le gouvernement doit donc suivre un
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processus complexe et précis afin d’éviter ou à tout le moins limiter, les accrocs à l’éthique. Les
instances gouvernementales se doivent d’adopter une approche efficace ayant le moins de
répercussion à l’échelle sociétale. Par contre, lors d’une crise sanitaire, il est clair que le
gouvernement se doit d’intervenir afin de réduire maximalement toutes menaces de grande
envergure pour la santé publique.
Toutefois, cette intervention, pour être légitime, doit être éthiquement acceptable. En effet, en cas
d’épidémie, il est fortement probable que le gouvernent restreigne la liberté de mouvements des
populations, le potentiel d’abus de pouvoir comme l’utilisation de l’armé peuvent également être
des conséquences envisageables d’une mauvaise gestion de crise. (Bougeault, 1998). En effet,
l’OMS mentionne clairement que « les autorités gouvernementales ne font pas preuve de
transparence, malgré l’importance de celle-ci en matière de santé publique de stratégie et
d’éthique. » (Malley, Rainfor, 2009) À l’évidence, il est fondamental pour le gouvernement
d’être plus transparent et de ne permettre que les pratiques les plus légitimes possibles en plus de
s’assurer qu’elles soient bien communiquer et accepter à l’échelle sociétale. En bref, les enjeux
moraux et éthiques sont engendrés par l’émergence d’une crise sanitaire ou plus violemment dans
lors suite à une attaque biologique. Cela dans le plus grand respect du devoir de protection de
l’État envers ses citoyens, malgré les contradictions de certaines pratiques en temps de crise.
19
Conclusion
En vertu de l’irrévocabilité de la mondialisation, alors où les mouvements de populations
et les échanges sont de plus en plus sans limite, il est également plus difficile de lutter contre la
propagation des maladies infectieuses et les risques d’attaque sanitaire. Le renforcement de la
biosécurité est essentiel au développement du Canada à court, moyen et long terme. Il est
important de noter que la menace de bioterrorisme n’a pas de limite temporelle ou géographique
et qu’elle est constamment en évolution. Le processus de biosécurité est élément fondamental de
la sécurité nationale et internationale, étant donné que la qualité de vie et l’intimité de l’Homme
se retrouvent plus vulnérables que jamais. En effet, le bioterrorisme peut ainsi influencer le mode
de gouvernance et son rôle dans la lutte contre la menace. Afin de limiter les effets pervers aux
niveaux économiques, politiques ainsi à l’échelle sociétale, le gouvernement a le devoir d’utiliser
le maximum d’outils et de politiques pertinentes, nécessaires et efficace pour défendre son
territoire et réduire les risques internes dans l’objectif d’avoir un territoire maximalement
sécuritaire. Sachant cela, afin d’atteindre une sécurité maximale à l’échelle nationale, il est
important que le gouvernement intervienne de manière rigoureuse via la mise en place de
politiques spécifiques visant à lutter contre le bioterrorisme et à renforcer la biosécurité au
Canada. Toutefois, un paradoxe est alors observable non seulement au niveau canadien, mais
également en ce qui concerne les pays occidentaux. En effet, on remarque que les pays les plus
impliqués dans la mondialisation et dans la promotion de la santé sont les pays les plus
vulnérables puisqu’ils sont les plus susceptibles d’être ciblés par le bioterrorisme.
20
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