la lettre du concours sécurité 2009 - commlc · à la délégation groupe santé sécurité...
TRANSCRIPT
Les 22 équipes lauréates du concours 2009
La lettre du Concours Sécurité 2009
mai 2010 n°3
0
15
30
45
60
BTP
national
SERCE
2009200820072006200520042003200220012000
taux de fréquence des accidents : historique
45 ans de prévention !
Organisé depuis 1965 en partenariat avec l’OPPBTP, le concours annuel de sécurité s’appuie sur les indicateurs de performance et bases de statistiques fournies par les entreprises. L’année 2009 atteste une amélioration sensible des performances qui s’inscrit, sur la durée, dans la démarche de progrès engagée par les entreprises du SERCE :- Le taux de fréquence se trouve divisé par deux tous les dix ans : de 59 en 1989, il atteint 28 en 1999 pour s’établir à 13,8 en 2009 ;- Le taux de gravité quant à lui reste stable : 0,73 en 2007 ; 0,72 en 2008 ; 0,71 en 2009.
Les chiffres 2009
Pour Paul Duphil, Secrétaire général de l’OPPBTP, la profession des électriciens est exemplaire. « Ses résultats en matière de sécurité se placent parmi les meilleurs du BTP ! Ils résultent d’un engagement sans faille et dans la continuité des entreprises, des directions et du SERCE. De nombreuses initiatives font vivre la prévention au quotidien. Le concours sécurité en est l’illustration emblématique. »
Cette année, le jury du concours se compose de : Paul Duphil, Secrétaire général de l’OPPBTP ; Richard Krieger, Secrétaire général du SERCE ; Dominique Guenez, Direction industrielle de Total ; Philippe Cosson, Président de la commission prévention et sécurité du SERCE et Directeur général de SPIE Île-de-France-Nord-Ouest ; Dominique Vacher, Chef de mission santé sécurité international à la délégation Groupe Santé Sécurité d’EDF ; George Lefèvre, Chef du service prévention & sécurité du SERCE.
2009 : la prévention porte ses fruits
La prévention et la sécurité au travail sont des
enjeux essentiels pour les entreprises du SERCE. La
commission prévention et sécurité est chargée de les
analyser, d’identifier les besoins communs dans ce
domaine et de proposer des orientations d’actions
collectives adaptées à la situation.
L’année 2009 atteste d’une amélioration sensible des
performances avec un taux de fréquence qui atteint
13,8 (contre 15,1 en 2008). Le taux de gravité reste
stable à 0,71 (contre 0,72 en 2008).
Concernant l’intérim, et même s’il reste des efforts
à faire, le taux de fréquence s’améliore puisqu’il est
passé de 32,5 en 2007 (année des premières
statistiques) à 27,5 en 2009.
Enfin, l’accidentologie générale a présenté en
2009 des inflexions significatives. Pour la première
fois, les accidents dus à la manutention manuelle
représentent moins de 30 % du bilan et les chutes
de hauteur connaissent une baisse sensible à
12,3 % contre une moyenne de l’ordre de 15 %
depuis plusieurs années. En revanche, on note
une aggravation relative en pourcentage de trois
autres catégories d’accidents : l’électrisation,
les chutes de plain-pied et les accidents de la
circulation.
Une nouvelle fois, le niveau du concours et
l’engouement qu’il suscite attestent l’engagement
des entreprises et de leurs équipes à faire
progresser au quotidien la sécurité sur les
chantiers. Celles-ci peuvent être légitimement
fières de leurs performances et je les en félicite
chaleureusement.
Je reste donc confiant pour l’avenir. Nos
entreprises sauront rester vigilantes en
matière de prévention et sécurité et je les
encourage à consolider leurs acquis. Il faut
continuer encore et toujours à approfondir le
professionnalisme de nos collaborateurs dans
ce domaine.
Bernard VADON, Président du SERCE
SCIE THT
1er prix réseaux HTB.Eric Buisson, Chef d’entreprise : « Notre politique en matière de sécurité se décline selon 3 axes : le matériel, la formation et le comportement. Nous renouvelons régulièrement nos équi-pements dont l’entretien est assuré par notre service Logistique. Nous bénéficions par ailleurs d’un contrat CRAM 2006/2009, en appui des investissements. Outre les formations régle-mentaires, nous proposons à nos salariés des formations spécifiques à la sécurité routière telles que Centaure, Vigiroute (Vinci Energies) ou Ecoconduite. Nous avons également assuré des formations au défibrillateur dans le cadre du plan d’action ZOE (Vinci Energies Production & Transport). »« Du point de vue comportemental, nous avons par ailleurs poursuivi ce plan d’action ZOE, ajoute Gérard Daragon, animateur QSE, en invitant cha-cun à rechercher son implication et sa responsa-bilité en matière de sécurité. »
DEmARAIS S.A.S.
1er prix réseaux HTA/BT, éclairage extérieur, lignes de télécommunication et signalisation, canalisations souterraines pour 20 000 à 60 000 h travaillées/an.Yves-Marie Péard, Chef d’entreprise : « Trois axes concourent notamment à notre perfor-mance en matière de sécurité. Tout d’abord des discussions “Infos Flash“ sont program-mées tous les 15 jours avec l’ensemble du personnel de terrain. Par ailleurs, la totalité des salariés possède un brevet de sauveteur secouriste au travail (avec recyclage chaque an-née) . Cela renforce l’esprit sécuritaire. Un point particulier : le risque routier. Depuis le stage Centaure effectué par nos salariés en 2007, nous ne déplorons aucun accident. En 2008 et 2009, nous l’avons relayé par une formation interne Vigiroute Vinci Energies avec la signature d’une charte : le guide du conducteur. »
La parole aux lauréats
INEO Réseaux Nord-Ouest agence de la Somme
1er prix réseaux HTA/BT, éclairage extérieur, lignes de télécommunication et signalisation, canalisations souterraines pour 60 000 à 200 000 h travaillées/an.Fabien Vanholder, Chargé de prévention et responsable qualité environnement : « Tous les 2 mois, chacune de nos équipes, sous l’impulsion du conducteur de travaux ou du responsable de chantier, participe à un “quart d’heure sécurité“. L’encadrant, aidé d’un document thématique, suscite discussions et échanges d’informations autour d’un risque spécifique. Cette discussion induit aussi des remontées d’informations et des suggestions de points à améliorer dont nous tenons compte. » Au niveau régional, nous sommes passés d’un taux de fréquence de 45 à 3,25 et de 1 100 à 15 jours d’arrêts par an !
SPIE Ile-de-France NO agence Pas-de-Calais
1er prix activités mixtes (réseaux, industriel & tertiaire) pour 200 000 à 500 000 h travaillées/an.Etienne Grabowski, Animateur prévention sécuri-té : « Nous formons plus de 50 % des salariés chaque année au secourisme. Cette forma-tion volontaire intègre un volet prévention. Dans les 2 années qui ont suivi cette démar-che, le taux de fréquence a baissé ! Au to-tal, près de 3 salariés sur 4 reçoivent chaque année une formation à la sécurité. La plupart de nos personnels ont travaillé à la construction de centrales nucléaires et sont rodés aux exigences de sécurité d’EDF. » L’agence Spie a par ailleurs placé dans des équi-pes tertiaires des salariés de l’industrie habitués aux contraintes de sécurité industrielles… Enfin, tous les 1 ou 2 mois, des thèmes de discussion (imposés ou libres) sont abordés par les équipes sur les chantiers.
INEO Rhône-Alpes Auvergne agence maintenance
1er prix installations industrielles et tertiaires pour 20 000 à 60 000 h travaillées/an.Jean-Claude Naessens, Chargé de la prévention :« De la politique de prévention du groupe décou-le la majeure partie de nos actions en région. Grâ-ce au processus d’amélioration continue et à l’im-plication de la hiérarchie, il faut bien reconnaître que notre personnel est aujourd’hui convaincu du bien fondé de la prévention. Le développe-ment des compétences en matière de sécurité et l’amélioration du comportement individuel sont au cœur des plans d’actions… Entre autres, tous les 2 mois, lors du lancement des campagnes de communication par affichage, les collabora-teurs dotés de téléphones portables reçoivent un SMS sur le thème en question. De même, sont diffusés des “flashs Sécurité“ comportant une photo, un commentaire, une analyse et une mesure de prévention. Enfin, je dirais que le mé-tier de la maintenance nécessite une analyse dynamique des risques et l’éveil permanent des techniciens face aux situations rencontrées. »
CEgELEC Nord & Est agence Haute-Normandie
1er prix installations industrielles et tertiaires pour 200 000 à 500 000 h travaillées/an.Joël Raquidel, Responsable sécurité et coordina-teur filiales sur l’ensemble des agences du nord et de l’est de la France : « Les très fortes exigences au quotidien de nos donneurs d’ordres du secteur pétrolier et l’implication de la direction induisent une culture d’entreprise de la sécurité. Le comité de direction mensuel fait le point sur les actions de prévention et les accidents, il permet le sui-vi des indicateurs, des résultats, des procédures et actions. Un leitmotiv : tous impliqués et ac-teurs. Les plus belles performances sont celles qui durent. S’il convient d’être ’’raisonnablement préoccupé’’ par la sécurité cela passe souvent par de petites choses, par exemple par le port de lu-nettes étanches. » En matière de sécurité, les per-sonnels de chantier font preuve d’autonomieet se montrent impliqués !
2
SPIE Est Uckange
Prix d’encouragement réseaux, industriel & tertiaire pour 200 000 à 500 000 h travaillées/an.Guy Langenfeld, Animateur prévention sécurité environnement : « En 2009, nous avons organisé pour les responsables d’affaires et les chefs de service, une formation intitulée “La sécurité je m’engage“ qui incite effectivement à la prise d’engagement de chacun. Afin de mettre l’ac-cent sur la préparation des chantiers, les chefs de chantiers et les conducteurs de travaux ont participé à un cycle de formation “Top chantier“. Nous insistons aussi sur les visites d’observa-tion préventives. A cette occasion, les respon-sables d’affaires doivent surtout faire preuve de bon sens et régler au moins un problème lors de leur passage. »
INEO Réseaux Sud-Est Thonon
2ème prix réseaux HTA/BT, éclairage extérieur, lignes de télécommunication et signalisation, canalisations souterraines pour 20 000 à 60 000 h travaillées/an.Alain Mauguin, en charge de la Prévention pour INEO Réseaux Sud-Est : « La force de l’agence de Thonon se résume en l’implication de Patrick Guillon, son Manager. Il a su prendre en charge directement les actions de prévention et de suivi de la sécurité. Il organise les ¼ d’heure sécurité et réalise lui-même les visites de sécurité sur les chantiers.Début 2010, l’agence de Thonon a réalisé, pour ses équipes, 2 journées de prévention avec un kinésithérapeute. Chacun a pu travailler sur les gestes et postures, avec des exemples pra-tiques et concrets appliqués aux missions des électriciens… et toujours avec la participation de la direction ! »
SPIE Sud-Ouest Aquitaine Département mgT à Talence
1er prix activités mixtes (réseaux, industriel & tertiaire) pour 60 000 à 200 000 travaillées/an
Agence Sud-Aquitaine Serres-Castet
2ème prix installations industrielles et tertiairespour 200 000 à 500 000 h travaillées/an.Bertrand Simard, Responsable QSE à la direction régionale aquitaine : « L’implication du directeur régional en matière de sécurité est un atout in-dispensable. Chaque mois, nous organisons un comité de direction régional “sécurité“, relayé par des réunions mensuelles en agences. Le CHSCT participe pour beaucoup à l’analyse des causes des accidents. En 2010, notre challenge sécurité consiste à tendre vers le “zéro accident“. Pour cela, nous insistons beaucoup sur : la remon-tée d’information des situations dangereuses ; les formations à la prévention ; les moyens associés.Au niveau de la maîtrise opérationnelle, nos réunions de lancement d’affaires intègrent un chapitre sur la sécurité. »
Alain NogueraFrance
caténaires
Daniel Nicolas
Claude marty
Régis Pantaine
maurice Verani
Claude Pouzadoux
Patrice Baron
Une démarche de prévention permanente, relayée sur le terrain par 7 ingénieurs-conseils
En raison des risques inhérents à l’électricité, le SERCE porte un intérêt majeur à la Santé et Sécurité au travail. Son engagement dans ce do-maine s’exprime depuis 1960 à travers l’action du service Prévention et Sécurité (8 membres dont 7 ingénieurs-conseils) assurant un maillage com-plet de la France métropolitaine (voir la carte). En 2009, les ingénieurs-conseils ont visité plus de 250 entreprises adhérentes au SERCE. Ces visites donnent lieu à des audits de chantier, à l’actuali-sation des connaissances et à la transmission des bonnes pratiques.Au service des entreprises, le Service Prévention et Sécurité assure un suivi permanent des entre-prises adhérentes à travers une enquête systématique, mise à jour trimestriellement et consolidée annuel-lement. Sur la base d’indicateurs et d’entretiens il dresse un véritable baromètre permettant d’apprécier, à l’échelon de la profession, les évolutions notables en matière de santé et de sécurité au travail au regard desquelles il engage des actions de sensibilisation.Une Commission Prévention Sécurité réunit 4 fois par an les entreprises pour analyser la situation, échanger des informations, identifier les besoins.Outre les actions de communication, le SERCE met à disposition des aides spécifiques telles que : DVD sur les attributions des chefs de chantier en matière de prévention, livrets sur le management de la sécurité, le risque routier, la gestion des intérimaires, manuels de prévention caténaires, lignes HTB…Contacter le réseau d’ingénieurs-conseils : 01 47 20 42 30
3
Vos contacts régionaux
Accidentologie
En 2009, pour la première fois, les accidents dus à la manutention manuelle représentent moins de 30% du bilan et les chutes de hauteur connaissent une baisse sensible à 12,3% contre une moyenne de l’ordre de 15% depuis plusieurs années. L’accidentologie liée aux manutentions ma-nuelles reste un domaine à explorer. Comment réduire le nombre et la gravité des accidents ? En 2010, le SERCE, épaulé par les préven-teurs en poste dans les entreprises, abordera plus en détail ce thème.
Intérim : des marges de progrès
En moyenne, les salariés intérimaires contribuent à hauteur de 15 % envi-ron aux activités des entreprises de génie électrique. Le recours à l’inté-rim exige une organisation rodée. Or il apparaît que le taux de fréquence des accidents du travail des salariés intérimaires est le double de celui des salariés permanents. Il existe donc une marge de progrès significative. C’est pourquoi le SERCE a publié le guide « Prévention des accidents du travail : le personnel intérimaire », qui aborde en 24 pages les métho-des permettant de bien gérer le re-crutement et de mieux organiser la mission d’intérim. Il donne aussi les outils pour s’évaluer dans une pers-pective d’amélioration.
LE PERSONNEL INTÉRIMAIRE
PRÉVENTION DES ACCIDENTS DU TRAVAIL
Anticiper les risques routier
Dans la profession, les déplacements routiers sont à l’origine de 30 % des accidents mortels et 17 % des accidents non mortels (chiffres
2007). Par ailleurs, 3 accidents sur 4 sont des accidents de trajet domicile / lieu de travail. Le risque routier doit donc faire l’objet d’une gestion à part entière sur la base d’indicateurs spécifiques (kilo-
métrage parcouru, nombre de contraven-tions et d’amendes en mission, nombre d’ac-
cidents routiers et d’accidents du travail d’origine routière en mission, nombre de journées perdues suite à accidents routiers et
accidents routiers du travail, …). L’animateur de la prévention du ris-que routier, avec le soutien technique du service prévention et sécurité, propose les axes d’efforts et les mesures d’organisation et de commu-nication qu’il estime nécessaires. Il veille à la bonne caractérisation du risque routier de l’entreprise et recommande notamment, le suivi des indicateurs qu’il estime utile. Au plan logique, la première action à en-treprendre consiste à rationaliser les déplacements en vue de réduire les risques à la source…
Dans le but d’anticiper les accidents routiers et de réduire leur nombre, le SERCE propose un guide sur “La gestion du risque routier en entreprise“ abordant les différents angles de la problématique de déplacement.
0 10 20 30 40 50 60
outils
masses
manutention manuelle
électricité
véhicules
chute de plain-pied
manutention mécanique
engins
chute de hauteur
jours d’arrêt
Durée moyenne d’indisponibilité entre 2005 et 2009
Pourcentage du nombre d’accidents entre 2005 et 2009
0 5 10 15 20 25 30
électricité
manutention mécanique
véhicules
engins
masse particules
outils
chute de hauteur
chute de plain-pied
manutention manuelle
%