la gonarthrose. la gonarthrose statique concerne 1 sujet sur cent entre 55 et 64 ans 2 % des hommes...
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La gonarthrose
La gonarthrose statique
Concerne 1 sujet sur cent entre 55 et 64 ans
2 % des hommes 6,6 % des femmes entre 65 et 75 ans
La gonarthrose est avant tout un problème mécanique favorisé par :
– Des déformations fémoro-tibiales – Des altérations des surfaces articulaires– Des séquelles traumatiques osseuses – Des méniscectomies – Des ruptures ligamentaires (LCA)
Parallèlement, il y a des altérations biochimiques dans le cartilage et une perte de ses propriétés mécaniques
(réversibles selon Berman ??)
La conformation ou le morphotype explique souvent l’arthrose latéralisée
La gonarthrose interne sur genu varumLa gonarthrose interne sur genu varum
Elle peut potentialiser et aggraver toutes les causes précédentes, avec en plus la surcharge pondérale et la faiblesse du hauban externe
• Un défaut d’axe favorise l’usure d’un compartiment• L’usure accentue la déviation
La gonarthrose externe sur genu valgum est moins fréquente : 10 %
La déviation est fémorale le plus souvent
Déformation en coup de vent : genu varum à droite et genu valgum à gauche
L’arthrose fémoro-patellaire évolue souvent avec l’arthrose F-T latéralisée
Il faut examiner les patients lors de la marche
Décompensation ligamentaire externe lors de l’appui
Symptômes habituels
• Douleurs
• Hydarthrose
• Instabilité
Il y a plusieurs manières de classer les lésions du cartilage
Selon le type d’investigation :
– Radiographie conventionnelle
– Arthroscopie
– Histologie
– IRM, arthroscanner
Classification des lésions des cartilages vues en arthroscopie
– Cartilage ramolli (dépressible au palpateur)
– Fissures linéaires
– Fissures en étoile
– Lambeaux, clapets (aspect chair de crabe)
– Ulcérations profondes
– Os sous-chondral à nu sur une large surface
Il y a plusieurs classifications radiologiques
(Kellgreen Lawrence)
Stade 1Ostéophytes mineurs
Stade 2Ostéophytes sans pincement articulaire
Stade 3Pincement articulaire modéré
Stade 4Pincement articulaire avec condensation sous chondrale
Kellgreen JH, Lawrence JS : Radiological assessment of ostoearthrosis. Ann Rheum Dis 1957.
Classification de Ahlbäck
1 2 3 4 Usure < 50% 50 à 100% Cupule < 5mm Cupule > 5 mm
Plateaux coupés pour une prothèse
Classification des lésions vues en IRM
Stade OCartilage normal
Stade 1Gonflement et ramollissement
Stade 2Perte de substance < 50%
Stade 3Perte de substance > 50%
Stade 4Os sous chondral à nu
Stade 1 Stade 2
Stade 3 Stade 4
Classification IRM
Documents Y Carillon
L’IRM peut permettre grâce à des artifices techniques de mesurer le volume du cartilage fémoro-tibial
Documents Y Carillon
Lésions méniscales Œdème Epanchement
Autres apports de l’IRM en plus des lésions des cartilages, l’IRM montre :
Documents Y Carillon
L’IRM permet de déterminer précisément la topographie de l'arthrose fémoro-tibiale
Documents Y Carillon
Evaluation des lésions du cartilage
Localisation dans le genou (quadrants)
Surface- En pourcentage
- En cm2
- Par compartiment
Evolution de l’arthrose fémoro-tibiale interne
L’usure débute au centre du plateau interne
Hernigou : étude de 250 genoux avec arthrose fem-tib interne
Siège des cupules :
Cupule post. : 12
Cupule centrale : 32
Cupule ant. : 4
Ant
Ant
Coupe du tibia pour prothèse
Usure très antérieure du plateau interne au cours d’une PTG
Boegard T. Correlation between radiographically diagnosed osteophytes and magnetic resonance detected cartilage defects in the tibiofemoral joint. Ann Rheum Dis 1998
Les ostéophytes sont les premiers signes de l’arthrose
La gonarthrose entraîne la rupture du LCA
Inversement, la rupture du LCA provoque l’arthrose
(la section du LCA est un modèle expérimental de l’arthrose chez l’animal)
Les ostéophytes ferment l’échancrure et usent le LCA
LCA disparu LCA encore présent
Gonarthrose globale
Les ostéophytes
Noter les ostéophytes périphériques et aussi les ostéophytes tibiaux développés sur la surface préspinale responsables de flexum en venant buter
contre le fémur en extension
Appui bipodal
Schuss
Profil en appui
Les radiographies qui montrent l’usureLes radiographies qui montrent l’usure
Du côté du compartiment usé apparaît une laxité, liée à la perte de substance cartilagineuse puis osseuse
“laxité d’usure”
mise en évidence par un
cliché en valgus forcé
Analyser la laxité
• Cette laxité est visible à la marche, lors de l’appui monopodal :
décompensation
Quand la déformation s’accentue, il apparaît une laxité dans la convexité
laxité de distension
Baîllement Subluxation
Laxité interne d’usure
Stress en valgus
Laxité externe de distension±
Stress en varus
Varus réductible
Il y a des décompensations complexes avec des laxités globales qui rendent très difficiles la rééquilibration avec des prothèses
Valgus réductible mais il persistera une laxité interne
Telégoniométrie debout
• Angle HKA
• Angle F
• Angle T• Bâillement
La déformation peut provenir du tibia et/ou du fémurmesurer l’angle F et l’angle T
F
T
Dans la gonarthrose en varus la déformation siège au tibia contrairement à la gonarthrose en valgus où elle siège le plus souvent au
fémur
HKA2
170
175
180
185
190
195
200
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28
HKA2
Angle F2
75
80
85
90
95
100
105
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28
Angle F2
Mesures chez des gonarthrosiques avec genu valgum (thèse de David DESME)
Angle HKA
Angle F75
80
85
90
95
100
105
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28
Angle F2
Angle T
Angle F et T
Le valgus est majoritairement d’origine fémorale
– La phase d’appui monopodal est raccourcie par esquive d’appui, douleur, déficience musculaire.
– La phase de réception stabilisation et la durée totale du mouvement sont allongées.
La gonarthrose entraîne des modifications du contrôle de l’équilibre et du mouvement
C’est pour retrouver cet équilibre que les ostéotomies ont été proposées
• Merle d’Aubigné (1948)
• Judet (1957)
• Debeyre, Cauchoix et Duparc• Jackson et Waugh (1961) (ostéotomie en dôme)
• Blaimont (curviplane)
• Maquet
• Coventry - Gariepy
Le traitement médical ne peut actuellement supprimer la douleur que de façon temporaire
– médicaments– infiltrations – physiothérapie– diminution du poids et de l’activité
n’ont qu’une action symptomatique
Traitement de la gonarthrose
• Les résultats des nettoyages articulaires par arthrotomie ou par arthroscopie sont variables et ne font que repousser de quelques mois ou années l’échéance de l’arthroplastie
• Les prothèses sont utilisées chez les sujets âgés, leurs performances à l’effort ne sont pas suffisantes pour que
l’on propose cette solution à des sujets jeunes et actifs
• L’ostéotomie a pour but de supprimer la douleur durablement et peut être proposée à tout âge
La chirurgie
La rééquilibration est obtenue par La rééquilibration est obtenue par 3 types principaux d’ostéotomies3 types principaux d’ostéotomies
Ouverture interne Fermeture externe Curviplane
Le but est d’obtenir l’équilibre
Faillite du hauban externe
Charge du compartiment interne : (Waugh et Johnson : marche sur plateau de force)
= 74 % du poids = 100 % pour 1 genu varum de 10°
Équilibre (Blaimont)
Biceps
L’électromyographie des muscles stabilisateurs externes a montré le rôle essentiel du biceps et du tenseur du fascia lata
TFL
ÉquilibreMoment musculaire/moment gravitaire
P . A = M . B
Démonstration de la nécessité d’équilibrer en créant une hypercorrection (Blaimont)
Une hypercorrection en valgus est donc nécessaire pour que l’équilibre soit réalisé :
MP = MM
Patient de 70 kg, son axe gravitaire et les distances du genou par rapport à cet axe
« Hypercorrection » ne signifie pas de créer une déformation excessive de ce genre
Une hypercorrection en valgus est nécessaireUne hypercorrection en valgus est nécessaire
• Elle est confirmée par toutes les analyses de résultats publiées dans la littérature. Elle doit se situer dans une fourchette de 3 à 6 degrés
• Â moduler en fonction de l’âge, du poids, de la taille, de l’usure, de l’état ligamentaire et musculaire
Mais !• L’hypercorrection fait craindre une dégradation possible du
compartiment opposé (5 à 13 % après 10 ans)
• Difficultés lors de la mise en place de prothèses ultérieures
Correction correcte : 3 à 4° Valgus excessif : 12°
Il n’est pas utile de dépasser 6 degrés : limite supérieure tolérable sur le
plan esthétique et fonctionnel et pour préserver le compartiment externe
Préop Postoppréop
1- Ostéotomie d’ouverture1- Ostéotomie d’ouverture
• Autogreffe (iliaque) • Allogreffe (tête fémorale
• Substitut osseux
Contrôle opératoire
1 - Appliquer les 2 compartiments 2 – contrôler en faisant du varus forcé
Contrôle radioscopique
Une tige matérialisant le tibia doit passer en dedans de la tête fémorale (30 à 40 mm)
1° = 7 à 8 mm
Contrôle opératoire de la correction
Préop Postop
5° = 35 mm
35 mm
On peut matérialiser le centre du fémur par un répère
métallique placé sur la peau sous radioscopie, ainsi qu’un autre répère correspondant au
but à réaliser
On peut les percevoir sous les champs opératoires
Correction correcte Hypercorrection excessive
Ostéotomie d’ouverture interne
Avantages– Simplicité– Pas d’ostéotomie du péroné– Pas de paralysie du SPE– (aucune sur 428 ouvertures)– Mobilisation précoce du
genou
12 ans
Inconvénients– Nécessité d’interposer un greffon
– Consolidation lente
– L’appui est retardé
– Pertes angulaires par tassement
– Allongement du membre
– Abaissement relatif de la rotule
Ostéotomie d’ouverture interne
Ostéotomie d’ouverture avec un substitut osseux(Biosorb ®)
Post-op 1 an 3 ans
Valgus 4°
1 an 2 ans
Flexion complète possiblea près ostéotomie
Trait sus-tubérositaire
Charnière interne stable
Ostéotomie du péroné
2- Ostéotomie de fermeture externe2- Ostéotomie de fermeture externe
Ostéotomie de fermeture externeOstéotomie de fermeture externe
Lame-plaque “col-de-cygne”(Descamps)
Ostéotomie de fermeture externeOstéotomie de fermeture externe
(Kirgis)InconvénientsPéroné - SPE
Détente du tendon rotulien
Détente du LLE
Fragilité - appui différé
Effet d’extériorisation de la diaphyse (complique pose PTG)
Syndrome des loges, rare
Avantages• Simplicité • Correction possible dans plusieurs plans• Pseudarthroses rares : 1,5 à 3,5 %
• Transposition de la tubérosité tibiale possible
Au-delà de 15°, il faut éviter les ostéotomies de fermeture
Les limites sont liées au capital osseux situé au-dessus de la tubérosité tibiale
Ostéotomie de fermeture externeOstéotomie de fermeture externe
3 - Ostéotomie “curviplane”3 - Ostéotomie “curviplane”
(Blaimont)(Blaimont)
Inconvénients – Technique un peu complexe– Présence de 6 incisions près de l’articulation– Infections sur broches (1,5 à 7 %)– Pertes angulaires après ablation du cadre– Pseudarthroses (2 à 5 %)– SPE (1,5 à 7 %)
Ostéotomie “curviplane”
Avantages– Résection moindre du péroné– Pas de perte de longueur– Réajustement secondaire possible– Seule technique pour les déviations majeures– Centrage fémoro-patellaire– Avancement de la TTA (Maquet)
Ostéotomie “curviplane”
Gestes associés aux ostéotomies
• Arthroscopies : 3 %• Arthrotomies : 28 %
– Méniscectomies– Transposition de la tubérosité tibiale– Ostéophytes– Greffes en mosaïque– Ligamentoplasties du LCA
Gestes associés aux Gestes associés aux ostéotomiesostéotomies
Transposition de la tubérosité tibiale ± régularisation de la rotule
• La solution la plus logique serait de faire une libération ligamentaire postérieure
• On se contente plutôt de corriger au niveau de l’ostéotomie
En cas de flexum :
Majoration de la force appliquée à la rotule Le flexum prive la rotule de sa position de repos
Gestes associés aux ostéotomies
Flexum en rapport avec un ostéophyte tibial antérieur
Parfois le flexum s’améliore en supprimant les ostéophytes antérieurs
Il ne faut associer ouverture et fermeture qu’en cas d’inégalité
Une ouverture allonge le membre
Une fermeture le raccoucit
Les résultats fonctionnels sont bons
• Langlais Vielpeau : 81 % après 5 ans
• Bouharras Hoet et Watillon : 74 % après 5 ans et 64 % après 10 ans
• Lootvoet : 71 % après 8 ans (193 cas)
• Coventry : 60 % après 10 ans et 15 ans (Yasuda, Rinonapoli, Odenbring)
• Hernigou : sur 93 genoux, il y avait 45 % de bons résultats à 10 ans et 13 % après 20 ans. Parmi les échecs, il y a eu 31 cas non réopérés, 28 réopérés dont 15 par prothèses et 13 par ostéotomies itératives (12 perdus de vue)
Indications des ostéotomies
• un sujet jeune • un varus tibial • un bon interligne externe • un LCA et un LLI normaux • un pincement de l’interligne de stade 1
ou 2• Pas de surcharge pondérale
Profil du bon candidat à une ostéotomie
Indications On peut néanmoins faire une ostéotomie avec succès
chez un sujet âgé Obèse
avec une arthrose de stade 3 et 4
à condition que la réalisation technique soit correcte
1 an 18 ans
Arthrose fémoro-tibiale interne (Ahlbäck)
1 2 3 4
84 % 60 %
de bons résultats
Limites de l’ostéotomie
État du compartiment interne et externe
Limites de l’ostéotomie
Le compartiment externe doit être correct car il va reprendre en charge une partie des contraintes
+12 ans
En cas de varus résiduel On peut refaire une ostéotomie (SOFCOT 1991)
(soit ouverture, soit fermeture)
Ostéotomie d’ouverture en jouant avec le matériel restant
3 mois
Le traitement de la gonarthrose externe sur genu valgum
Origine fémorale le plus souvent
Gonarthrose externe sur genu valgumGonarthrose externe sur genu valgum
Dans le genu valgum une normo-correction suffit (180°)
(La laxité interne est peu sollicitée lorsque le membre est normo-axé)
Dans les stades 3 et 4, l’ostéotomie est dépassée
Ostéotomie de fermeture interne du fémurOstéotomie de fermeture interne du fémur
Plusieurs types d’ostéotomies possibles
Ostéotomie d’ouverture externe du fémurOstéotomie d’ouverture externe du fémur
Résultats des ostéotomies fémoralesRésultats des ostéotomies fémorales
• Les résultats sont très bons pour Healy et Krackow dans 93 % des cas, avec un recul de 4 ans pour 15 cas (valgus de 1 à 5°)
• Mc Dermott : 22 améliorations sur 24 cas
• Tjornstrand : 18 cas, 6 reprises en 7 ans
• Mathews : 57 % de complications pour 21 cas et 19 % des patients ont été repris par prothèse
Ostéotomie de fermeture interne du tibia
Simplicité
Risques de l’interligne obliqueRisques de l’interligne oblique
Arthrose fémoro-patellaire associée à une AFTE
L’arthrose rutulienne est majeure chez une femme de 55 ans : indication possible de Prothèse FP + ostéotomie de varisation
Bilan fin 2004:
- 2346 Prothèses totales - 1844 Ostéotomies - 388 Prothèses uni
OSTÉOTOMIES PTG PUC1996 120 68 251997 118 153 421998 105 153 321999 123 156 272000 140 170 132001 123 175 92002 147 197 52003 143 209 92004 112 178 152005
0
50
100
150
200
250
1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003
Année
Nom
bre
PTG
Ostéotomies
PUC
L’ostéotomie, tient encore une place importante malgré les progrès des prothèses
du genou (Les prothèses sont limitées par l’usure du métal et du polyéthylène)
Expérience personnelle
Les ostéotomies ont encore une place importante, isolément ou, dans l’avenir, en association avec les resurfaçages cartilagineux
Exemple de greffe ostéo-cartilagineuse en mosaïque susceptible de traiter des lésions de surface modérées
Rééducation du genou arthrosique
• Réduire les contraintes chondrales générées par la faiblesse musculaire
• Supprimer les douleurs par traction
• Renforcer le hauban externe• Étirer les muscles courts (les antéverseurs ++)• Tonifier les rétroverseurs du
bassin “gestionnaire de l’équilibre du squelette”
• Corriger le flexum
Les muscles doivent redevenir protecteurs des cartilages et des ligaments
Comment renforcer les haubans externes
Travail contre résistance en décubitus latéral
Dans les stades 3 et 4, surtout après 70 ans, on doit proposer des prothèses du genou. (Voir chapitre spécial)
Fin
Gonarthrose et ostéochondromatose
En marge de la gonarthrose
Ostéochondromatose synoviale
Chondrocalcinose
PR
Une femme de 58 ans est traitée depuis 2 ans pour des douleurs internes des 2 genoux par des AINS
Elle pèse 80 kg pour 1m63 et elle présente un genu varum avec un écart entre les genoux net malgré le volume important de ses cuisses. Elle apporte une
radio faite il y a un an qui montre un léger pincement de l’interligne interne
Q 1: Quels sont les signes cliniques utiles à rechercher pour la décision thérapeutique?
Q 2: Quelles radiographies demandez-vous?Q 3: Quels sont les démarches à conseiller ?Q 4: Quelle va être l’évolution spontanée?Q 5: Quelles sont les options chirurgicales possibles en
fonction de l’examen?
Une femme de 58 ans est traitée depuis 2 ans pour des douleurs internes des 2 genoux par des AINS
Elle pèse 80 kg pour 1m63 et elle présente un genu varum avec un écart entre les genoux net malgré le volume
important de ses cuisses. Elle apporte une radio faite il y a un an qui montre un léger pincement de l’interligne interne
Q 1: Quels sont les signes cliniques utiles à rechercher pour la décision thérapeutique?
Une femme de 58 ans est traitée depuis 2 ans pour des douleurs internes des 2 genoux par des AINS
Elle pèse 80 kg pour 1m63 et elle présente un genu varum avec un écart entre les genoux net malgré le volume
important de ses cuisses. Elle apporte une radio faite il y a un an qui montre un léger pincement de l’interligne interne
Q 1: Quels sont les signes cliniques utiles à rechercher pour la décision thérapeutique?
Rechercher la présence d’un épanchement articulaire et d’un kyste poplité
Rechercher l’existence d’un flexum passif et mesurer le déficit de flexion
Rechercher la présence de craquements sur l’interligne interne, d’une instabilité qui pourraient signifier l’existence d’une dilacération méniscale
Rechercher l’existence d’une laxité externe à l’examen et surtout à la marche signifiant la décompensation du varus
Rechercher l’absence de tiroir antérieur qui prouve le bon état du LCA
Rechercher l’absence de participation rotulienne (rabot, douleur FP, subluxation)
Une femme de 58 ans est traitée depuis 2 ans pour des douleurs internes des 2 genoux par des AINS
Elle pèse 80 kg pour 1m63 et elle présente un genu varum avec un écart entre les genoux net malgré le volume
important de ses cuisses. Elle apporte une radio faite il y a un an qui montre un léger pincement de l’interligne interne
Q 2: Quelles radiographies demandez-vous?
Une femme de 58 ans est traitée depuis 2 ans pour des douleurs internes des 2 genoux par des AINS
Elle pèse 80 kg pour 1m63 et elle présente un genu varum avec un écart entre les genoux net malgré le volume
important de ses cuisses. Elle apporte une radio faite il y a un an qui montre un léger pincement de l’interligne interne
Q 2: Quelles radiographies demandez-vous?
Radios en schuss D et G : pincement plus net que sur la radio debout
Radios de face en appui unipodal à la recherche du baîllement externe
Radio de la FP à 30° de flexion
Telégonométrie des membres inférieurs pour mesurer l’anomalie d’axe
Une radio de profil en tiroir antérieur rarement, si l’on veut être sûr de la présence du LCA
Une IRM si l’on a un doute sur une dilacération du ménisque interne
Une femme de 58 ans est traitée depuis 2 ans pour des douleurs internes des 2 genoux par des AINS
Elle pèse 80 kg pour 1m63 et elle présente un genu varum avec un écart entre les genoux net malgré le volume
important de ses cuisses. Elle apporte une radio faite il y a un an qui montre un léger pincement de l’interligne interne
Q 3: Quels sont les démarches à conseiller ?
Une femme de 58 ans est traitée depuis 2 ans pour des douleurs internes des 2 genoux par des AINS
Elle pèse 80 kg pour 1m63 et elle présente un genu varum avec un écart entre les genoux net malgré le volume
important de ses cuisses. Elle apporte une radio faite il y a un an qui montre un léger pincement de l’interligne interne
Q 3: Quels sont les démarches à conseiller ?
Un amaigrissement rapide avec une consultation spécialisée en diététique et des conseils plus spécialisés en fonction des résultats obtenus
Une rééducation des membres inférieurs afin de renforcer les muscles et parvenir à compenser la tendance au varus (renforcer les haubans externes, tenseur de fascia lata et biceps en priorité). L’exercice physique+++
Les chondroprotecteurs n’auront plus d’effet au stade de pincement net
Le traitement médical n’aura plus qu’un effet symptomatique
La viscosupplémentation peut améliorer transitoirement les douleurs en attendant les effets bénéfiques du régime et du traitement chirurgical
Une femme de 58 ans est traitée depuis 2 ans pour des douleurs internes des 2 genoux par des AINS
Elle pèse 80 kg pour 1m63 et elle présente un genu varum avec un écart entre les genoux net malgré le volume
important de ses cuisses. Elle apporte une radio faite il y a un an qui montre un léger pincement de l’interligne interne
Q 4: Quelle va être l’évolution spontanée?
Une femme de 58 ans est traitée depuis 2 ans pour des douleurs internes des 2 genoux par des AINS
Elle pèse 80 kg pour 1m63 et elle présente un genu varum avec un écart entre les genoux net malgré le volume
important de ses cuisses. Elle apporte une radio faite il y a un an qui montre un léger pincement de l’interligne interne
Q 4: Quelle va être l’évolution spontanée?
Si l’amaigrissement n’est pas obtenu
Si les muscles déficients s’altèrent encore plus avec la sédentarité
Le varus va se décompenser avec une faillite ligamentaire externe et un pincement interne. Les ostéophytes vont se développer limitant les amplitudes, fermant l’échancrure intercondylienne et menaçant le LCA
La FP va participer douloureusement aussi
Un flexum va s’installer
L’usure interne va aboutir à une cupule tibiale
L’impotence va augmenter
Une femme de 58 ans est traitée depuis 2 ans pour des douleurs internes des 2 genoux par des AINSElle pèse 80 kg pour 1m63 et elle présente un genu varum avec un écart entre les genoux net malgré le volume important de ses cuisses. Elle apporte une radio faite il y a un an qui montre un léger pincement de l’interligne interne
Q 5: Quelles sont les options chirurgicales possibles en fonction de l’examen?
Une femme de 58 ans est traitée depuis 2 ans pour des douleurs internes des 2 genoux par des AINSElle pèse 80 kg pour 1m63 et elle présente un genu varum avec un écart entre les genoux net malgré le volume important de ses cuisses. Elle apporte une radio faite il y a un an qui montre un léger pincement de l’interligne interne
Q 5: Quelles sont les options chirurgicales possibles en fonction de l’examen?
Une ostéotomie palliative de valgisation est à conseiller rapidement tout en continuant toutes les mesures précédentes (techniques variées au tibia : ouverture, fermeture ou curviplane). On peut espérer prolonger ce genou de 10 à 15 ans avant de passer à la prothèse
Si l’examen a montré une lésion méniscale et un épanchement, il sera possible de faire une régularisation par arthroscopie en même temps que l’ostéotomie
Si des ostéophytes sont particulièrement gênants, on pourra les régulariser
Une prothèse du genou est contre indiquée à 58 ans sauf arthrose de stade 4