la construction dune première culture littéraire en maternelle castelnau 30 janvier 2008 y....
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La construction d’une première culture littéraire en maternelle
Castelnau
30 janvier 2008Y. Soulé, IUFM/ Montpellier II -LIRDEF
Les promesses tenuesd’un enseignement menacé
Introduction
5 ans déjà…
• La littérature dans les instructions officielles• Formation initiale et continue• Dominante « Littérature de jeunesse »• Avancées des équipes de recherche• Nouvelles ressources bibliographiques• Un document « bilan » : « Le langage à l’école
maternelle »• La liste cycle 2
…et cependant
• Peut-on parler de lecture littéraire en maternelle ?
• Lit-on autrement dans les classes de maternelle ?
• Qu’est-ce que la lecture littéraire de la PS à la GS ?
« la littérature est à la fois une culture à investir, un texte à interpréter et un support de projections psycho-affectives, elle est un phénomène pluridimensionnel qui requiert une approche diversifiée. »
Jean-Louis Dufays, Louis Gemenne, Le Français aujourd’hui, n° 12-1995
Plan de l’intervention
I. Un rapport d’activités contrasté
II. Des approches multiples à articuler
III. Des gestes professionnels à préciser
I. Un rapport d’activités contrasté
1. Des promesses2. Des acquis3. Des obstacles4. Des pressions5. Des dérives
1. Les promesses
• La construction d’une première culture littéraire
• Le plaisir de lire ensemble et de partager les lectures
• Compréhension et interprétation
la lecture littéraire un atout pour la maîtrise du langage et de la langue
2. Les acquis
a. Promouvoir des modalités de lecture diversifiées
b. Autoriser de véritables postures de lecteurc. Rendre compte des possibles du texted. Parier sur les possibles des élèves
3. Les obstacles
a. Une formation insuffisanteb. Des résistancesc. Des savoirs et des compétences mal
identifiésd. Une évaluation « incertaine »
a. Des tensions non résolues : • Littérature et lecture (code)
• Littérature et langue (lexique et syntaxe)
• culture littéraire et/ou acculturation scolaire
b. Des compétences expertes prématurées ?
c. Enseignement incident, enseignement programmé ?
d. L’« objet » littérature : un point toujours aveugle ?
4. Les pressions
5. Les dérives
• Le choix des ouvrages
• Les émissions d’hypothèses
• Le tout réseau
• Vous avez dit débat philosophique !?
• Qu’ils parlent, il en restera toujours quelque chose !
II. Des approches multiples à articuler
autour de quatre pôles didactiques de référence
Acculturation
Compréhension
de texte
Production langagière
(Ecrit)
Code
CP
Réf. Roland Goigoux
50%
20%
10%
20%
Culture
Compréhension
de texte
Production langagière
(Oral/Ecrit)
Code
GS
40%
40%
10%
10%
Culture / Vivre ensemble
Compréhension
de texteProduction langagière (Oral)
Code
PS40%
40%
10%
10%
1. socialisation2. transmission patrimoniale3. approche identitaire / fusionnelle4. développement cognitif5. entrée dans l’écrit6. éducation esthétique
Quelles sont ces approches ?
1. socialisation
2. transmission patrimoniale
L’héritage
Réécriture et intertextualité
3. approche identitaire /fusionnelle
4. développement cognitif
5. entrée dans l’écrit
mise en mots et de mise en sens
Travail sur les univers de référence
6. éducation esthétique
III. Des gestes professionnels à préciser
1. Définition de la notion2. Les logiques profondes3. Cinq grandes préoccupations4. Les nécessités d’un ajustement permanent5. Un observatoire des productions
langagières
1. Définition de la notion
Gestes professionnels :
« l’ensemble des actes, paroles, décisions, réflexions et jugements qui organisent le déroulement d’une séance d’enseignement »
Deux grands types de gestes…
• Gestes professionnels « invariants »• Transversaux
• Ritualisés
• Routinisés
• Gestes professionnels « spécifiques »• Relatifs à un enjeu didactique précis
• Incidents, dictés par le cours d’action
… conditionnés par des logiques profondes
2. Les logiques profondes
• Expériences• Contextes d’apprentissage et de formation• Contexte identitaire (socioculturel, affectif,
émotionnel)• Croyances et représentations• Valeurs• Prescriptions, auto-prescriptions
Ces logiques profondes déterminent un rapport singulier aux savoirs enseignés et au métier
3. Cinq grandes préoccupations
• L’atmosphère
• Le pilotage de l’espace et du temps
• Le tissage
• L’étayage
• Les contenus d’apprentissage
• La lecture à haute voix• La mise en réseaux• Le jeu dramatique / la théâtralisation• Lire en maternelle c’est créer, jouer, vivre les livres• La cahier de littérature• Les « cercles » de lecture• Les débats à « visée littéraire et /ou philosophique »
Atmosphère
Promouvoir d’ « autres » modes de lecture, de réception, de réflexion
Fonder la rencontre avec les textes et la présence du texte
• Le livre dans la classe• Lire ailleurs que dans la classe et dans les créneaux
horaires attendus• L’album : un support privilégié• L’album sans texte : une médiation décisive• L’album comme artefact langagier et linguistique• Projets de lecture
Pilotage
Favoriser des procédures de rémanence qui garantissent le sens des apprentissages
• Les 6 fonctions de l’étayage selon Bruner– Enrôlement
– Simplification de la tâche
– Maintien de l’objectif
– Signalisation des caractéristiques déterminantes
– Contrôle de la frustration
– Démonstration
• Les conduites d’exploration et de questionnement• L’interaction des domaines d’activités
Etayage
Favoriser le(s) retour(s) au texte
• Tissage externe et interne• La conservation des faits de langue des
textes• La mémorisation• La mise en réseau
Tissage
Voir la langue des textes
Activités de langue
• induites par le texte et l’acte de lecture• induites par le questionnement
• déduites de la lecture du texte• déduites du questionnement
• construites, co-construites, discutées
Contenus d’apprentissage
4. Les nécessités d’un ajustement permanent
• La lecture littéraire à partir de la petite section :
Considérer le texte comme une situation-problème demandant que soient mobilisés tous les gestes susceptibles d’aider à sa résolution et à la confrontation des procédures.
5. Un observatoire des productions langagières
Si le langage est la fenêtre d’observation de l’activité des élèves, il l’est aussi de celle de l’enseignant. La plupart des gestes ont donc une dimension langagière, caractéristique de notre métier
• Un nouveau paradigme de « préparation » : la disponibilité
• La lecture : entre « orientation culturelle » et « épaississement » des procédures
• Les fonctions de la parole du maître
• Vers les « gestes d’étude » des élèves
Conclusion
« développer une relation vivante avec les œuvres »
A. Boissinot, Le Débat, Mai-août 2000, n°110.