l' ascenseur

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Une information du CENTRE URBAIN LE CENTRE URBAIN asbl Avec le soutien de la Direction des Monuments et des Sites de la Région de Bruxelles-Capitale Info Patrimoine ascenseur L’ascenseur e b d f d c c e b a a f À Bruxelles, les premiers ascenseurs apparaissent à la fin du XIX e siècle dans les grands hôtels, les grands magasins et dans quelques immeubles d’inspiration parisienne. C’est à partir des années 1920, lorsque se confirme le succès de la vie en appartement, que les ascenseurs commencent à se multiplier à Bruxelles. Aux côtés de célèbres fabricants d’ascenseurs américains, allemands, français, figurent en bonne place des constructeurs belges comme la firme Jaspar qui exporte dans le monde entier. Témoins de nombreuses inventions et brevets concernant leurs aspects techniques, les ascenseurs de cette époque sont souvent conçus comme de petits chefs-d’œuvre de travail artisanal. La grille en ferronnerie et la cabine ouvragée en bois équipée de glaces participent au décor du hall d’entrée et de la cage d’escalier. Schéma technique d’un ascenseur d’après F. Hymans, Electric Elevator, Elevator World, Inc., Mobile, Alabama, 2000 (première édition: 1931). a: cabine d’ascenseur, b: poulie de renvoi de la cabine, c: poulie de traction, d: poulie de déflexion, e: poulie de renvoi du contrepoids, f: contrepoids

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Page 1: L' ascenseur

une information ducentre urBaIn

LE CENTRE URBAINasbl

Avec le soutien de la direction des Monuments et des Sites de la Région de Bruxelles-Capitale

Info patrimoine

ascenseurL’ascenseure

b

d

f

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c

e b

a

a

f

À Bruxelles, les premiers ascenseurs apparaissent à la fin du XIXe siècle dans les grands hôtels, les grands

magasins et dans quelques immeubles d’inspiration parisienne. C’est à partir des années 1920, lorsque se confirme le succès de la vie en appartement, que les ascenseurs commencent à se multiplier à Bruxelles. Aux côtés de célèbres fabricants d’ascenseurs américains, allemands, français, figurent en bonne place des constructeurs belges comme la firme Jaspar qui exporte dans le monde entier. Témoins de nombreuses inventions et brevets concernant leurs aspects techniques, les ascenseurs de cette époque sont souvent conçus comme de petits chefs-d’œuvre de travail artisanal. La grille en ferronnerie et la cabine ouvragée en bois équipée de glaces participent au décor du hall d’entrée et de la cage d’escalier.

Schéma technique d’un ascenseur d’après F. Hymans, Electric Elevator, Elevator World, Inc., Mobile, Alabama, 2000 (première édition: 1931).

a: cabine d’ascenseur, b: poulie de renvoi

de la cabine,c: poulie de traction, d: poulie de déflexion, e: poulie de renvoi

du contrepoids, f: contrepoids

Page 2: L' ascenseur

1 la légIslatIon sur la sécurIté des ascenseurs

L’arrêté royal du 9 mars 2003 relatif à la sécurité des ascenseurs (et ses addenda) impose aux propriétaires / gestionnaires d’ascenseurs diverses obligations: inspections et entretiens préventifs, constitution d’un dossier de sécurité, avertissements et inscriptions obligatoires destinés aux usagers… Il impose aussi la réalisation d’une “analyse de risque” et la mise en œuvre d’un “programme de modernisation”.

Le parachute: mis au point dès 1853 par Otis, ce système de sécurité empêche la chute de la cabine en cas de rupture de câble.

1. l’analyse de risque: méthode “standard” ou “sur mesure”?

Les ascenseurs mis en service avant le 1er juillet 1999 doivent faire l’objet d’une analyse de risque par un Service Externe pour les Contrôles Techniques (S.E.C.T.). L’analyse de risque permet de mettre en évidence les différents risques: les plus graves qui nécessitent l’arrêt de l’appareil et sa remise à niveau immédiate et ceux pour lesquels une modernisation s’impose. Tous les 10 ans, une nouvelle analyse de risque sera effectuée afin de vérifier si l’ascenseur satisfait toujours aux exigences de sécurité en vigueur.

Lors de l’analyse de risque, les S.E.C.T. sont tenus de se conformer aux instructions contenues dans le document technique intitulé Procédure de réalisation d’analyse de risque qui complète les annexes I et II de l’arrêté royal. deux scénarios distincts sont prévus:

➤ la réalisation d’une analyse de risque “standard” basée sur une “check-list” qui reprend l’ensemble des aspects de sécurité à vérifier et prévoit pour chaque point une solution de modernisation “type”. Cette méthode sera généralement appliquée aux ascenseurs postérieurs à 1958.

➤ la réalisation d’une analyse de risque “sur mesure” qui permet notamment la prise en compte de la valeur historique et esthétique de certains ascenseurs (généralement antérieurs à 1958). L’analyse de risque pourra alors s’appuyer sur la “méthode Kinney”.

Il est important de souligner que pour chaque aspect de sécurité, il est possible d’opter soit pour la méthode “standard”, soit pour la méthode “sur mesure”.

Page 3: L' ascenseur

22. le programme de modernisation

Suite à l’analyse de risque, le propriétaire / gestionnaire de l’ascenseur doit contacter une entreprise de modernisation. Celle-ci proposera des mesures préventives qui seront, avant leur mise en œuvre, de nouveau évaluées par le S.E.C.T. afin de s’assurer qu’elles permettent bien d’éliminer le risque ou au minimum de le diminuer jusqu’à un niveau acceptable. Il est donc primordial qu’un dialogue constructif s’installe entre l’entreprise de modernisation choisie par le propriétaire / gestionnaire de l’ascenseur et le S.E.C.T. À la fin des travaux, le S.E.C.T. vérifie que ceux-ci ont été correctement réalisés par l’entreprise de modernisation et qu’ils permettent d’éliminer les risques décelés. Au terme de ce contrôle, il rédige un rapport dénommé “attestation de régularisation”.

la méthode KInney

Cette méthode née aux états-Unis en 1976 est devenue une méthode classique dans le domaine de l’évaluation des risques dans notre pays. Pour chaque aspect de sécurité étudié, on doit évaluer le risque. Pour ce faire, on attribue un chiffre aux facteurs individuels déterminant le taux de risque. Ce chiffre est le produit de la probabilité de survenance de l’événement dangereux, de la fréquence d’exposition au risque des usagers et de la gravité des conséquences (Risque = Probabilité x Exposition x Gravité). L’avantage de cette méthode est que les risques deviennent comparables entre eux et que des priorités éventuelles peuvent être fixées.

exemples de travaux de modernIsatIon

depuis l’entrée en vigueur de l’arrêté royal de 2003, plusieurs ascenseurs historiques ont été adaptés aux normes de sécurité actuelles dans le respect du patrimoine suite à une analyse de risque selon la méthode Kinney.

protectIon de la caBIne en partIe haute et en partIe Basse

L’un des dangers des ascenseurs anciens provient du fait qu’ils se déplacent à l’intérieur d’une gaine ouverte. La mesure de modernisation standard aurait consisté à fermer la gaine de l’ascenseur, ce qui aurait dénaturé l’esthétique de la cage d’escalier. La pose d’un câble tendu relié à un contact électrique au-dessus du toit et sous le plancher de la cabine permet l’arrêt instantané de l’ascenseur en cas de collision avec un corps quelconque (réalisation ASC VANBELLE SA, photo Raymond dUBOIS).

Page 4: L' ascenseur

pose d’un rIdeau de sécurIté électronIque

La grille qui ferme la cabine protège imparfaitement les occupants car elle permet le passage éventuel d’un objet ou d’un membre, ce qui pourrait occasionner des blessures graves au contact de la paroi de la gaine lorsque la cabine est en mouvement. La pose d’un rideau de sécurité électronique permet d’assurer l’arrêt immédiat de la cabine en cas d’interruption du faisceau lumineux (réalisation Atelier Paul MARIEN).

InstallatIon d’un verrouIllage posItIf des portes palIères

L’installation d’un verrouillage positif sur les portes palières avec une interruption automatique du circuit électrique garantit que la cabine ne commence à se mouvoir que lorsque la porte palière est fermée et verrouillée. Ce dispositif protège également contre toute possibilité d’ouverture accidentelle de la porte palière en l’absence de la cabine d’ascenseur (réalisation Atelier Paul MARIEN).

Page 5: L' ascenseur

Base légale

− Arrêté royal du 9 mars 2003 relatif à la sécurité des ascenseurs.

− Arrêtés royaux du 17 mars 2005 et du 13 mai 2005 portant modification de l’arrêté royal du 9 mars 2003 relatif à la sécurité des ascenseurs.

− Note aux Services Externes pour les Contrôles Techniques agréés pour le contrôle des appareils de levage (note N/347C/A émise par le Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale rendant obligatoire la Procédure d’exécution de l’analyse de risque d’un ascenseur – version 20 septembre 2005).

InstallatIon d’une nouvelle armoIre de commande

L’installation d’une nouvelle armoire de commande informatisée combinée au remplacement du système de sélection assure un alignement précis du plancher de la cabine d’ascenseur avec les paliers. Le nouveau système de commande permet également d’éviter les chocs mécaniques. Moins sollicitée, l’ancienne machinerie de l’ascenseur aura donc une durée de vie fortement prolongée (réalisation Atelier Paul MARIEN).

les délaIs pour la modernIsatIon

− Immédiatement en cas de risque grave!− Avant le 1er janvier 2013 pour les

mesures de sécurité minimales décrites au point 2 de l’annexe I de l’arrêté royal.

− Avant le 1er janvier 2018 pour les mesures de sécurité minimales décrites au point 3 de l’annexe I de l’arrêté royal.

Page 6: L' ascenseur

pour en savoIr plus…

Info patrimoineUn service du Centre Urbain asbl

Notre centre régional d’information sur l’habitat est situé au coeur de Bruxelles, dans les Halles Saint-Géry (métro Bourse). Une équipe de spécialistes vous informe et vous conseille gratuitement sur place, par téléphone et par courriel.

Rédaction et iconographie: Jérôme BERTRANd avec la collaboration de Céline CHERONConseil technique: Paul MARIEN, artisan ascensoriste et Raymond dUBOIS, Technical Expert – bureau SGS.Crédit photographique: Le Centre Urbain, Bruxelles – Jérôme BERTRANd, sauf autre mention.Conception graphique: www.mazygraphic.be

Editeur responsable: Stephan Van den Zegel, boulevard Anspach 59, 1000 Bruxelles

© Le Centre Urbain - de Stadswinkel, asbl – 2009dépôt légal: d/2009/6636/1 LE CENTRE URBAIN

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