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ISSN : 073-3454 lejournaldugrandparis.fr ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ SOMMAIRE ENTREPRISES ACTUALITÉS P. 2 À 4 Ivry-sur-Seine vante ses atouts pour accueillir le futur siège de la Région Le maire de la Ville propose un bâtiment situé dans la ZAC Ivry Confluences Réinventer Paris : sous-station Voltaire, le remake Vers une métamorphose du coworking ? 138 tiers-lieux existent en Ile-de-France mais ils restent relativement méconnus des entreprises Paris-Roissy : les 7 propositions de Paris-Ile de France Capitale Economique ÉVÉNEMENT P. 6-7 Jean-Louis Muscagorry, délégué de la région Ile-de-France Normandie pour RTE « 100 millions d’euros par an d’investissements pour faire face aux besoins en électricité » MARCHÉS PUBLICS P. 8 Concession de travaux publics ou marché public ? Un choix d’actualité alors que la France doit transposer la nouvelle directive « concession » TERRITOIRES ACTUALITÉS P. 9 À 11 La Cour des comptes appelle à hiérarchiser les projets de transport franciliens L’institution note des « progrès » mais aussi des « insuffisances » sur le réseau ferroviaire Avis de démantèlement pour l’Opievoy Les Hauts-de-Seine et les Yvelines fusionnent leurs SEM « Si je constate que l’on renonce au CDG express pour 2023, je rends mon tablier » LA PHRASE SUR NOTRE SITE PORTRAIT LE CHIFFRE Augustin de Romanet, PDG d’Aéroports de Paris 0,5  point de croissance du produit intérieur brut supplémentaire attendu de l’organisation des JO et de l’Expo U, selon Pascal Lamy Opievoy / Etoile Cinémas / Epaps Demathieu Bard / Sadev 94 Logement francilien / Unicem Nextdoor / Work and Play Fondation Concorde / Crocis Elogie / Imfusio / Engie Réseaux Aypac / Apur / Numa / Setec Finance innovation / Epfif Séquano aménagement Epadesa / Keolis / FioulReduc NUMÉRO 63 | DU 15 AU 21 FÉVRIER 2016 | 20 € A u fil des tables rondes du III e Forum « Innover pour réussir, les grands champions s’engagent », organisé par Paris-Ile de France Capitale Eco- nomique (PCE), devant un parterre prestigieux de dirigeants des plus grands groupes, publics et privés, les deux visages d’un pays connu pour son goût du paradoxe sont apparus dans leur plénitude. Le mauvais côté tout d’abord : Augustin de Romanet (ADP) et Pascal Lamy (Expo U) ont tous deux indiqué qu’ils « ren- draient leur tablier » si le délai prévu pour la réalisation du CDG express – qui doit relier Roissy à la gare de l’Est en 2023 – n’était pas tenu. Guillaume Poitrinal (Woodeum) a dénoncé une nouvelle fois une France « qui adore la com- plexité administrative, où l’instabilité juridique va de pair avec la logorrhée législative et la démultiplication des autorités ». Frédéric Nouel, avocat associé du cabinet Gide-Loyrette- Nouel, a rappelé à quel point les investisseurs internationaux regret- taient que le système électoral fran- çais aboutisse à ce que tout soit tou- jours remis en débat à chaque scrutin, c’est-à-dire tous les 18 mois... Mais les bons côtés de l’Hexagone ont été également mis en relief. Avec force et talent. Christian Nibourel, nouveau président de PCE, président d’Accenture France, a énuméré les nombreux atouts du pays dans le champ de l’in- novation, « seule issue face à la crise ». Frédéric Nouel a rappelé que la fiscalité prétendument confis- catoire en France ne constituait en aucun cas, en réalité, un repoussoir : « Le rapport coût/infrastructure est bien plus favorable en France qu’en Angleterre », a-t-il rappelé. Xavier Lépine (La Française) a affirmé que Paris serait, dans les années à venir, la capitale de l’Europe, devant l’Alle- magne, « qui ne dispose pas des bienfaits du colbertisme à la française, et devant l’Angleterre, puisqu’ouvrant sur un marché franco- phone de 700 millions d’habitants ». Chiara Corazza, directeur général de PCE, a souligné à quel point le Grand Paris remplissait son rôle d’at- tracteur, « parce que les investisseurs vont là où les choses bougent ». Enfin les startuppers de Realiz3D et de Blablacar, lors de cette journée décidément stimulante, ont joué à plein leur rôle de trublion, montrant, l’un avec sa technologie de modélisa- tion 3D, l’autre avec son système de covoiturage – né dans un garage à Montrouge et valorisé à un milliard d’euros , le visage rayonnant de la France qui va bien. « Innover pour réussir », où l’optimisme l’emporte ÉDITORIAL par Jacques Paquier rédacteur en chef L’innovation est la seule issue face à la crise, a fait valoir Christian Nibourel, nouveau président de PCE Jean-Luc Beylat Connecteur p. 12

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Page 1: ISSN LA PHRASE PORTRAIT LE CHIFFRE SUR NOTRE SITE Jean …€¦ · Epadesa / Keolis / FioulReduc NUMÉRO 63 | DU 15 AU 21 FÉVRIER 2016 ... « Le rapport coût/infrastructure est

ISS

N : 0

73-3454

lejournaldugrandparis.fr

ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ

SOMMAIRE

ENTREPRISES

ACTUALITÉS P. 2 À 4Ivry-sur-Seine vante ses atouts pour accueillir le futur siège de la RégionLe maire de la Ville propose un bâtiment situé dans la ZAC Ivry Confluences

Réinventer Paris : sous-station Voltaire, le remakeVers une métamorphose du coworking ?138 tiers-lieux existent en Ile-de-France mais ils restent relativement méconnus des entreprises

Paris-Roissy : les 7 propositions de Paris-Ile de France Capitale Economique

ÉVÉNEMENT P. 6-7Jean-Louis Muscagorry, délégué de la région Ile-de-France Normandie pour RTE« 100 millions d’euros par an d’investissements pour faire face aux besoins en électricité »

MARCHÉS PUBLICS P. 8Concession de travaux publics ou marché public ?Un choix d’actualité alors que la France doit transposer la nouvelle directive « concession »

TERRITOIRES

ACTUALITÉS P. 9 À 11La Cour des comptes appelle à hiérarchiser les projets de transport franciliensL’institution note des « progrès » mais aussi des « insuffisances » sur le réseau ferroviaire

Avis de démantèlement pour l’OpievoyLes Hauts-de-Seine et les Yvelines fusionnent leurs SEM

« Si je constate que l’on renonce au CDG express pour 2023, je rends mon tablier »

LA PHRASE SUR NOTRE SITEPORTRAIT LE CHIFFRE

Augustin de Romanet, PDG d’Aéroports de Paris

0,5 point de croissance du produit intérieur brut supplémentaire attendu de l’organisation des JO et de l’Expo U, selon Pascal Lamy

Opievoy / Etoile Cinémas / Epaps

Demathieu Bard / Sadev 94

Logement francilien / Unicem

Nextdoor / Work and Play

Fondation Concorde / Crocis

Elogie / Imfusio / Engie Réseaux

Afhypac / Apur / Numa / Setec

Finance innovation / Epfif

Séquano aménagement

Epadesa / Keolis / FioulReduc

NUMÉRO 63 | DU 15 AU 21 FÉVRIER 2016 | 20 €

Au fil des tables rondes du IIIe Forum « Innover pour réussir, les grands champions s’engagent », organisé par Paris-Ile de France Capitale Eco-nomique (PCE), devant un parterre

prestigieux de dirigeants des plus grands groupes, publics et privés, les deux visages d’un pays connu pour son goût du paradoxe sont apparus dans leur plénitude. Le mauvais côté tout d’abord : Augustin de Romanet (ADP) et Pascal Lamy (Expo U) ont tous deux indiqué qu’ils « ren-draient leur tablier » si le délai prévu pour la réalisation du CDG express – qui doit relier Roissy à la gare de l’Est en 2023 – n’était pas tenu. Guillaume Poitrinal (Woodeum) a dénoncé une nouvelle fois une France « qui adore la com-plexité administrative, où l’instabilité juridique va de pair avec la logorrhée législative et la démultiplication des autorités ». Frédéric Nouel, avocat associé du cabinet Gide-Loyrette-Nouel, a rappelé à quel point les investisseurs internationaux regret-taient que le système électoral fran-çais aboutisse à ce que tout soit tou-jours remis en débat à chaque scrutin, c’est-à-dire tous les 18 mois...

Mais les bons côtés de l’Hexagone ont été également mis en relief. Avec

force et talent. Christian Nibourel, nouveau président de PCE, président d’Accenture France, a énuméré les nombreux atouts du pays dans le champ de l’in-novation, « seule issue face à la crise ». Frédéric Nouel a rappelé que la fiscalité prétendument confis-catoire en France ne constituait en aucun cas, en réalité, un repoussoir : « Le rapport coût/infrastructure est bien plus favorable en France qu’en Angleterre »,

a-t-il rappelé. Xavier Lépine (La Française) a affirmé que Paris serait , dans les années à venir, la capitale de l’Europe, devant l’Alle-magne, « qui ne dispose pas

des bienfaits du colbertisme à la française, et devant l’Angleterre, puisqu’ouvrant sur un marché franco-phone de 700 millions d’habitants ». Chiara Corazza, directeur général de PCE, a souligné à quel point le

Grand Paris remplissait son rôle d’at-tracteur, « parce que les investisseurs vont là où les choses bougent ».

Enfin les startuppers de Realiz3D et de Blablacar, lors de cette journée décidément stimulante, ont joué à plein leur rôle de trublion, montrant, l’un avec sa technologie de modélisa-tion 3D, l’autre avec son système de covoiturage – né dans un garage à Montrouge et valorisé à un milliard d’euros –, le visage rayonnant de la France qui va bien. ■

« Innover pour réussir », où l’optimisme l’emporte

ÉDITORIALpar Jacques Paquierrédacteur en chef

L’innovation est la seule issue face à la crise, a fait valoir Christian Nibourel, nouveau président de PCE

Jean-Luc Beylat Connecteur p. 12

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2 | Le journal du Grand Paris | N° 63 | Du 15 au 21 février 2016

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

ESSONNE PARIS-SACLAY

« VILLE DE DEMAIN »13 lauréats franciliensLa préfecture de Paris Ile-de-France a dévoilé, le 5 février, les lauréats de « Ville de demain », dédié à l’innovation urbaine et à la transition énergétique. 13 candidatures franciliennes ont été retenues pour cette deuxième tranche de l’appel à projets issu des programmes d’investissements d’avenir. Ces différents projets totalisent 103 actions qui feront l’objet d’un accompagnement financier de l’Etat de 50 millions d’euros.

Arc de l’innovationParmi les lauréats de Ville de demain, l’Arc de l’innovation vise à soutenir les actions en faveur de la rénovation urbaine et de la lutte contre les îlots de chaleur urbains, de la mobilité propre et de l’économie circulaire. Au programme : agriculture urbaine, végétalisation, collecte de biodéchets, méthanisation et ressourceries.

La Défense Seine ArcheAutre lauréat, l’Epadesa veut faire de La Défense Seine Arche un territoire s’appuyant sur les nouveaux usages, la qualité de vie et la multifonctionnalité. L’établissement développera, pour ce faire, les thématiques de l’énergie, du numérique et de l’économie circulaire. La mise en place d’une nouvelle chaîne logistique et d’un BIM multi-échelle sont ainsi programmés. 1,2 million d’euros sont mobilisés.

Grand RoissyL’EPA Plaine de France recevra 6,5 millions d’euros pour son programme ancré sur les questions énergétiques et d’écologie urbaine. Une somme à la hauteur des ambitions : réseau de chaleur, rénovation de pavillons, valorisation des déchets, construction de bâtiments biosourcés et développement de filières locales, aménagement des berges ou agriculture urbaine.

En brefAménagement

5 architectes retenus par Logement francilien Logement francilien a retenu cinq candidats dans le cadre de la réalisation de 185 logements sociaux étu-diants sur la ZAC de l’Ecole polytechnique, a annoncé l’EPA Paris-Saclay le 5 février. La filiale du groupe Logement français a été désignée, en octobre 2015, maître d’ouvrage (en groupement avec l’Association logement jeunes travailleurs, gestionnaire) de ce bâtiment situé sur le lot P.2.1.A du campus urbain Paris-Saclay. Le jury, mis en place dans le cadre du concours d’archi-tecture, a retenu cinq candidats dont le lauréat sera connu en avril prochain : Atelier Vera & associés ; Bruther ; De Alzua + ; Atelier Kempe Thill ; Odile Seyler & Jacques Lucan. Situé en face du pôle de la future gare de la ligne 18 du Grand Paris express, ce programme comprend 185 logements sociaux étudiants, 250 m2 de surface de commerces, un parking public à étages de 450 places et un local mobilité de 250 m2, pour une résidence de 7 100 m2 de surface de plancher. ■ R.R.

Un millier de logements sur le domaine de Vilgénis à Massy Propriété d’Air France, le site de 48 ha s’ouvre à l’ur-banisation dans le cadre d’une ZAC. D’ici à 2025, un millier de logements ainsi que plusieurs équipements publics sont prévus. Alors que l’ouverture du parc au public offre une belle opportunité de valorisation du site, les enjeux consisteront à savoir tirer profit des lieux pour créer un nouveau quartier avec une densité « conte-nue » (60 logements par hectare maximum) et une mixité tant sociale qu’intergénérationnelle, tout en le reliant aux quartiers environnants. « Le site sera ouvert à tous les types et formes de logements, annonce Jean-Marie Bessin, direc-teur de l’urbanisme à la ville de Massy, « à savoir du social (10 % à 15 %), de l’accession classique, une résidence seniors, des moyens et petits collectifs (de R+1 à R+6) et 18 maisons individuelles. » L’aménageur devra faire appel à plusieurs opérateurs afin « d’avoir une diversité de projets », même si le « bâti devra être en phase avec ce site remar-quable », explique le directeur de l’urbanisme. ■ F.P.

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Àneuf minutes à pied du RER C, quelques stations de bus des lignes 7 et 8 du

métro, 40 000 m2 de bureaux avec vue sur la Seine. Neuf et pas cher. C’est ainsi que le maire d’Ivry-sur-Seine, Philippe Bouyssou, décrit les avan-

tages du (futur) bâtiment en courbe dessiné par l’architecte François Leclercq, qui pourrait, selon lui, accueillir le siège de la Région. « Les permis de construire sont accordés, ce qui permettrait une livraison rapide, mais les plans d’architecte peuvent

encore subir les modifications néces-saires aux nécessités d’usage, le tout avec un prix de sortie au m2 (3 000 euros) beaucoup moins cher que les autres concurrents », égraine l’élu. Ce serait, de fait, la solution idéale pour un projet qui aujourd’hui ne trouve pas preneur, car « le marché de l’im-mobilier tertiaire est à l’arrêt », résume Romain Marchand, 1er adjoint en charge du développement urbain.

Développement équilibréDans cette ZAC de 98 ha, dont la

Sadev 94 est l’aménageur, les élus tiennent à « un développement équi-libré avec 50 % d’activité économique, 10 % d’équipements publics, 40 % de logements ». « Nous voulons ni être une ville usine comme nous l’avons été dans le passé, ni une ville dortoir », résume Philippe Bouyssou. 5 600 logements sont prévus dont 1 700 livrés dès 2016.

Si elle couvre près d’un quart de la s u r fa c e d e l a v i l l e , l a Z AC Confluences n’est pas l’unique « grand projet de la ville », qui compte également la ZAC du Plateau en bor-dure de la RD5, dont l’aménagement a été confié à Grand Paris aménage-ment, et où les services des Douanes sont venus occuper 32 000 m2 de bureaux. Un ensemble de plus de 400 logements, de 4 000 m2 de commerces et des espaces publics doit être inau-guré en avril prochain. ■� M.B.

Ivry-sur-Seine vante ses atouts pour accueillir le futur siège de la RégionPour le maire (PCF) d’Ivry-sur-Seine, Philippe Bouyssou, le projet d’immeuble tertiaire à Ivry Confluences convien-drait parfaitement aux services de la Région. Et ce serait un « formidable booster » pour cette ZAC de 98 ha.

VAL-DE-MARNE

La ZAC Ivry Confluences doit accueillir 50 % d’activités économiques et 40 % de logements.

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Le journal du Grand Paris | N° 63 | Du 15 au 21 février 2016 | 3

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

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ATTRACTIVITÉ

Londres vs Paris : idées fausses et vrais écartsLa croissance du PIB francilien a été plus forte au cours de la dernière décennie que celle du PIB londonien. Mais le Grand Londres continue néanmoins de faire la course nettement en tête en Europe, analyse le Crocis. « Paris et Londres : le face-à-face des deux principales métropoles européennes », l’étude que vient de réaliser Mic-kaël Le Priol (Crocis) montre que, contrairement à certaines idées reçues sur le déclin français, le PIB francilien a crû de 43,3 % entre 2000 et 2013, contre 32,4 % pour le PIB londonien. Hélas, pour-suit le Crocis, « malgré le projet du Grand Paris qui séduit les investisseurs, le Grand Londres conti-nue à faire nettement la course en tête en Europe et même dans le monde, en terme d’attractivité. Celle-ci se concrétise notamment en termes d’ar-chitecture, de construction et d’immobilier de bureaux. » ■ J.P.

LES CHIFFRES DE LA SEMAINE

15 %de chantiers supplémentaires ont été entamés en 2015 par rapport à 2014, selon la préfecture de Paris et d’Ile-de-France qui indique même que, si les estimations se confirment, cette année constituerait un record en termes d’ouvertures de chantiers. Le Val-de-Marne affichait l’an passé une hausse de 94,8 %.

69 400autorisations de chantiers ont par ailleurs été délivrées, selon la préfecture. Un chiffre en hausse de 8 % par rapport à l’année précédente.

32 %d’autorisations de plus qu’en 2014 ont ainsi été délivrées dans les Yvelines. L’Essonne est aussi en croissance de 23 % en la matière.

Henry Marty-Gauquié, Chef du bureau de Paris de la BEI

LA PHRASE

« Pas de développement

économique, sans une

gouvernance unifiée

portant une vision

partagée sur la qualité

de services publiques

que l’on souhaite rendre

à la population »

sa réversibilité. Il pourra ainsi chan-ger de destination et retrouver sa forme actuelle, le cas échéant, au terme des 40 ans de bail emphytéo-tique que s’apprêtent à signer les lauréats (Etoile Cinémas, Olivier Palatre architectes, Demathieu Bard construction) avec la ville de Paris.La Bellevilloise se verra attribuer

l’animation du hall de la sous-sta-tion, y programmant divers événe-ments culturels, à l’image de son lieu de la rue Sorbier, sur les hau-

L’architecture de la sous-sta-tion Voltaire, située le long de l’avenue Parmentier dans

le 11e arrondissement de Paris, reprendra une large partie de la struc-ture existante, faisant passer l’en-semble « d’un bâtiment patrimonial fournisseur d’énergie électrique à un bâtiment culturel à énergie sociale », selon la formule d’Olivier Palatre, architecte du projet lauréat de Réin-venter Paris. Ce « Cinéma dans les étoiles » se distingue également par

teurs de Belleville.Une école de cuisine, pilotée par

Thierry Marx, en partenariat avec Cuisine mode d’emploi(s), école d’in-sertion professionnelle, permettra de s’y restaurer à bas prix. L’ensemble de la sous-station – hormis l’accès aux cinq salles de projection –, et jusqu’au toit-terrasse, sera accessible sans barrière ni ticket, « comme un prolongement de la rue », souligne Julien Barathon, directeur commer-cial de Demathieu Bard construction,

entreprise générale du projet. « Fran-çois Vauglin, le maire du 11e, a insisté pour que nous créions un cinéma pour tous », poursuit-il.

Lieu festif« Il s’agit de penser et de construire

un lieu adapté au quartier, à la fois populaire, exigeant, à vocation citoyenne, éducative et d’insertion. Un lieu festif, libre d’accès, qui vit à tous les étages, toutes les heures et ouvert à tous les publics », font également valoir les porteurs du projet.

La Société des réalisateurs de films (SRF) y installera son siège, lui conférant une identité forte au sein de la communauté du cinéma. L’in-novation du projet réside, par ail-leurs, dans la composition du grou-pement qui le porte, et qui a décidé de se passer de promoteur. « La transversalité du projet en

constitue la véritable innovation », résume David Henochsberg, d’Etoile Cinémas, qui conduit le groupement. « La récupération des matériaux, par le recours à la plateforme d’échanges de matériaux de la mairie de Paris, ancre ce projet dans l’économie circu-laire », ajoute Olivier Palatre, qui souligne l’importance de la conser-vation de la qualité architecturale du bâtiment existant.

L’architecte met également en avant l’innovation spatiale, notamment par la création de terrasses/jardins sus-pendus en toiture. ■ JACQUES PAQUIER

Sous-station Voltaire, le remakeLe projet lauréat de Réinventer Paris, conduit par Etoile Cinémas, Olivier Palatre archi-tectes et Demathieu Bard, conserve une grande partie du bâtiment existant pour mieux le transformer en l’ouvrant sur le quartier.

RÉINVENTER PARIS

L’ensemble de la sous-station sera accessible sans barrière ni ticket.

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4 | Le journal du Grand Paris | N° 63 | Du 15 au 21 février 2016

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

HAUTS-DE-SEINEFONDATION CONCORDE

2e Hacking de l’hôtel de ville. Plus de 1 000 entrepreneurs, fran-çais et étrangers, sont attendus à la mairie de Paris, le 24 mars, pour le 2e Hacking de l’hôtel de ville, où ils pourront rencontrer leurs futurs partenaires, clients, fournisseurs et investisseurs. Principale nouveau-té pour cet événement organisé par Paris&Co, l’ouverture à l’internatio-nal avec 20 pays représentés. Au programme : speed meeting, pitch devant les investisseurs dans la salle du Conseil de Paris et reverse pitch durant lesquels des grands comptes présenteront leurs straté-gies et objectifs de collaboration commerciale.

Incubateur Green Tech. Ségo-lène Royal et Emmanuel Macron, respectivement ministres de l’Eco-logie et de l’Economie, ont annon-cé, le 9 février, la création d’un incubateur « Green Tech » au sein du ministère de l’Écologie, qui doit accueillir 50 start-up sur des projets de transition écologique. Les lau-réats bénéficieront notamment d’un accompagnement de plusieurs mois, d’un financement à hauteur de 150 000 euros et de l’accès aux données du ministère.

euros annuels par mètre carré, pointe l’étude. Or, le taux d’occupation serait seulement de 60 %, quand l’immobi-lier est le deuxième poste de dépense pour les entreprises. Par ailleurs, 50 % du temps de transport gagné par les travailleurs serait réinvesti en temps de travail, selon le Crocis.Les tiers-lieux – terme générique

rassemblant les centres d’affaires, les télécentres, les espaces de coworking ainsi que les ateliers partagés – se multiplient depuis l’ouverture, en 2008, de leur premier représentant qu’est La Cantine. Ce développe-ment, s’il répond à une véritable demande, est aussi le fruit d’une politique volontariste des collectivi-tés, des villes à la Région. Au total, sur les quatre années d’appels à pro-jets 2012-2015, ce sont 70 projets qui ont été retenus par la région Ile-de-France pour un montant global de 4,6 millions d’euros. Un soutien bien-venu quand seulement 40 % de ces espaces étaient profitables en 2012.

Arrivée des grands groupesAvec 138 tiers-lieux, la demande

immédiate est satisfaite, mais les développements ne tardent pas. L’Ob-servatoire régional de l’immobilier d’entreprise en Ile-de-France estime qu’à l’horizon 2030, entre 600 000 et 800 000 salariés travailleront à dis-tance, dont 30 000 à 40 000 dans des tiers-lieux. Pour autant, le coworking peine à pénétrer la culture des grandes entreprises. « Il va falloir encore du temps avant que l’ensemble des grands groupes propose à ses salariés le télétravail en tiers-lieu », déclare ainsi Cédric Falgas, de Stop and Work, aux rédacteurs de l’étude.

Les professionnels de l’immobilier, avec une force de frappe bien supé-rieure aux associations ou coopéra-tives qui gèrent généralement les tiers-lieux, ont bien perçu l’intérêt de ces nouveaux espaces. Mais comme le modèle est assez flou, ils sont une majorité à créer des lieux hybrides, à l’instar de Nexity qui propose des espaces de coworking au rez-de-chaussée de ses immeubles de bureau. La structure ne suffisant pas, le travail sur le réseau et la commu-nauté est dorénavant intégré à la stratégie de certains groupes tels que Bouygues avec Nextdoor (voir ci-contre). Des projets qui pourraient essaimer dans les quartiers de gare du futur Grand Paris express. ■ G.M.

Augmentation du nombre de travailleurs indépendants, développement des nou-

velles technologies, nouveau rapport au travail de la génération Y, difficul-tés de transport avec une moyenne de 1h30 à 2h30 de temps de trajet… Autant de facteurs explicatifs du développement du travail à distance.

17 % de Franciliens travaillent plus d’un jour par semaine en dehors de leur bureau, note une étude du Crocis publiée le 4 février sur les espaces de coworking. Pour les entreprises, les bénéfices se trouvent ailleurs mais ne sont pas plus négligeables. Les coûts d’occupation des bureaux seraient ainsi, en moyenne, de 4 800

Vers une métamorphose du coworking ? Si 138 tiers-lieux existent d’ores et déjà en Ile-de-France, ils restent pour autant relativement méconnus des entre-prises et, s’ils commencent à attirer les convoitises de grands groupes, leur modèle économique reste encore flou.

ÉTUDEEn brefCollectivités

Nextdoor, le coworking selon Bouygues immobilier La filiale du groupe doit ouvrir deux nouveaux espaces à la rentrée 2016, à Issy-les-Moulineaux en face du premier site lancé en juin 2015, et à La Défense (Hauts-de-Seine). « Avec des entreprises qui se transforment, s’ouvrent, et ont besoin de faire des éco-nomies, l’immobilier tertiaire doit se réinventer en deve-nant plus collaboratif et moins cher », observe Philippe Morel, président de Nextdoor. Avec 5 000 m2 supplé-mentaires – 100 postes de coworking, 700 postes de travail privatifs – qui vont ouvrir de l’autre côté de la rue, l’idée n’est pas de dupliquer son voisin mais de lui adjoindre des services complémentaires. A la même échéance, un espace de 4 200 m2 doit voir le jour à La Défense, avec 70 postes de coworking et 400 postes de travail privatifs. D’ici à la fin de l’année, deux autres espaces devraient être créés en Ile-de-France, afin de répondre à la stratégie de développement « massive et rapide », souligne son président. ■ R.R.

La finance verte, salut de Paris

Pour éviter le déclin qui nous guette, la Fondation Concorde préconise de surélever une partie des immeubles, de créer des zones d’excellence touristique et de faire de Paris la métropole mondiale de la finance verte. « L’évolution du dossier olympique parisien est un exemple emblématique de la perte d’attractivité de la capitale, indique en préambule la note de la Fondation Concorde. En effet, on pourra bien expliquer les échecs [passés] par l’opacité et les soupçons de corruption du système de désignation du Comité international olympique (CIO), il faut se rendre à l’évi-dence : nos défaites sont aussi dues à nos propres lacunes, et à l’image que nous renvoyons de Paris à travers certaines orientations politiques ou blocages idéologiques, poursuit le think tank. Notre recul est aussi dû à notre immobilisme face à la mondialisation. Celle-ci devrait être tenue, par les déci-deurs publics, pour une perspective et une opportunité. » La fondation rapporte que les investissements immobiliers seraient en chute libre selon le classement « Emerging Trends in Real Estate Europe 2015 » réalisé par PwC. ■ J.P.

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Le développement des tiers-lieux est le fruit d’une politique volontariste des collectivités.

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ENTREPRISES / ACTUALITÉS

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2DÉVELOPPER UN HUB AÉROPORTUAIRE

COMPÉTITIFIl s’agit de capter davantage de flux en attirant plus de grands opérateurs (DHL, Alibaba…), de développer une offre intermodale, qui s’appuie notamment sur le hub TGV de Paris-CDG, de nouvelles lignes de bus vers le Bassin parisien. « Le respect des délais de réalisation de la ligne 17 du Grand Paris express, de CDG express et le bouclage de la francilienne seront essentiels, souligne le groupe de tra-vail. Retrouver un leadership européen pour le fret cargo en augmentant les lignes internationales, notamment vers la Chine, en révisant les procé-dures de dédouanement et en priori-sant l’accès à la plateforme aéropor-tuaire pour des activités en lien direct avec les flux de voyageurs et de fret aérien sont également des priorités pour renforcer la compétitivité. »

3UN CLUSTER MONDIAL DE L’ÉCONOMIE DES

ÉCHANGES INTERNATIONAUXAttirer des entreprises, dont des start-up, être leader des objets connectés, de l’e-commerce, des showrooms, reste une priorité ainsi que le maintien d’un pôle de tourisme d’affaires mondial, fait valoir PCE. Le développement d’une offre de tou-

Robert Vassoyan, directeur général de Cisco France, a présenté, jeudi 11 février

lors du 3e Forum Grand Paris « Inno-ver pour réussir, les grands cham-pions s’engagent », sept propositions pour faire de Paris-Roissy le hub n°1 en Europe, leader mondial de l’éco-nomie des échanges internationaux.

« Pour gagner, Paris-Roissy a impé-rativement besoin d’une autorité dédiée et portée au plus haut niveau, a-t-il fait valoir. Les grands hubs de l’économie des échanges internatio-naux bénéficient d’une stratégie à long terme partagée par tous et d’un sou-tien sans faille de leur gouverne-ment », ajoute le DG de Cisco France. Dans ce cadre, les entreprises membres de Paris-Ile de France Capi-tale Economique proposent un plan d’actions, décliné en sept points :

1INSTALLER UNE GOUVERNANCE UNIQUE

Les entreprises membres de l’asso-ciation s’engagent à agir mais ont besoin d’une autorité décisionnaire qui réunisse acteurs privés et publics pour assurer le pilotage coordonné des projets et aussi favoriser l’accès à l’emploi des habitants du territoire. Il s’agit notamment d’installer un guichet unique pour les entreprises qui souhaitent y investir.

risme adossée au tourisme d’affaires doit également s’enclencher. Il repose principalement sur la réalisation du quartier d’affaires international du Triangle de Gonesse et d’EuropaCity, l’extension du Parc des Expositions de Paris Nord 2 ou encore le dévelop-pement de séjours médicalisés en provenance de l’étranger.

4UN TERRITOIRE FER DE LANCE DE LA VILLE

CONNECTÉELes technologies numériques permet-tront d’améliorer considérablement la qualité de services aux clients, notamment par l’implantation de cabines de téléprésence, incluant des services à distance permettant par exemple la délivrance de duplicatas de passeport, de certificats de vacci-nation, ou encore par le déploiement du wifi haute qualité… en pleine col-laboration avec les acteurs de sécu-

rité, constate l’association. Le partage des données, l’existence d’outils de mobilité et des « smart work centers », plateformes de coworking sont égale-ment indispensables pour fluidifier les circulations.

5UN PÔLE DE FORMATIONS D’EXCELLENCE

Ce pôle européen devra répondre autant aux besoins croissants des entreprises qu’à ceux des populations locales, où le chômage des jeunes atteint parfois 40 %. Il passe, pour PCE, par le déploiement de technolo-gies d’e-learning pour atteindre tous les publics, la mise en place de filières spécialisées, l’information et l’orientation des élèves, l’intensifica-tion de l’enseignement des langues, mais aussi l’amplification de l’effort d’analyse des filières à trois-cinq ans avec les acteurs clefs du territoire.

6EMBELLIR LE TERRITOIRE AUTOUR D’UN AXE

ACCUEILLANTL’embellissement de l’axe Paris-centre–Paris-Roissy est l’occasion de mettre en scène un pays en mouve-ment par l’usage du digital. « Il s’agit d’en faire une vitrine des principales industries (aéronautique, automo-bile…) et de promouvoir les architec-tures exceptionnelles (évolution sur le site de PSA, EuropaCity), tout en pré-servant les espaces verts », a souligné Robert Vassoyan.

7PROMOTION DU TERRITOIRE UNIFIÉE

Dernier élément du dispositif pro-posé par l’association, mais non le moindre, la promotion du territoire devrait être unifiée et internatio-nale en ciblant l’économie des échanges, mais aussi les industries de pointe (notamment l’aéronautique, la pharmaceutique, les biotechnolo-gies) en mettant en avant les atouts du territoire sur l’innovation et le développement durable. ■ J.P.

Les 7 propositions de Paris-Ile de France Capitale EconomiquePCE, qui tenait jeudi 11 février son 3e forum Grand Paris « Innover pour réussir », souhaite constituer un « do tank » et agir concrètement pour que le territoire Paris-Roissy devienne le premier hub aéroportuaire en Europe, leader mondial de l’économie des échanges internationaux.

PARIS-ROISSY

Frédéric Mazzella (Blablacar), Augustin de Romanet (ADP) et Chiara Corazza (PCE).

Moteur économique de l’Ile-de-France (17 % du PIB francilien en 2030), le territoire doit accueillir d’importants projets de développement, qui vont remodeler son paysage urbain, et créer de la richesse et des emplois. « Avec 15 milliards d’investissements privés, 25 projets (EuropaCity, Aerolians...) à l’horizon 2030, Paris-Roissy est amené à être un pôle contributeur du Grand Paris et à devenir un acteur majeur du rayonnement de la France à l’international », estime PCE.

Roissy, un potentiel de 130 000 emplois

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ÉVÉNEMENT

INTERVIEW

nouveaux besoins de la métropole. On le voit, le réseau de transport joue un rôle majeur dans la réussite du Grand Paris, pour garantir la via-bilité de son développement.

JGP : Quels sont les investissements prévus ?Pour assurer cette mission, nous avons un plan d’investissements significatif de plus de 100 millions d’euros par an. Il permettra à la grande autoroute électrique, qui ceinture la « frontière » de l’Ile-de-France, d’accueillir la puissance supplémentaire nécessaire. La capa-cité du réseau augmentera par exemple de 50 % entre les postes de Cergy et Persan dans le Val d’Oise, dans les prochaines années. Nous augmenterons également la capacité de l’acheminement des énergies jusqu’au cœur de la métropole. Et en mars, nous allons inaugurer un nou-veau poste 225 kV à Nanterre qui contribue à la sécurisation de l’ali-mentation électrique de l’ouest de la métropole.

JGP : Vous travaillez aussi d’ores et déjà avec les équipes « Ambition 2024 », pour réfléchir à l’aménagement du futur village olympique ? Absolument, entre Saint-Denis et l’Ile-Saint-Denis, nous disposons d’ouvrages importants pour l’ali-mentation du territoire. Mais les investissements nécessaires pour le Grand Paris ne s’arrêtent pas au territoire de l’Ile-de-France. Je peux citer la reconstruction de la ligne entre Reims et Charleville-Mézières qui contribuera à la sécurisation de la métropole depuis la Cham-pagne-Ardenne, première région éolienne en France, ou encore la

2 000 MW la puissance supplémen-taire nécessaire pour satisfaire ces besoins nouveaux.

JGP : Or l’essentiel de l’électricité consommée en Ile-de-France est produite en dehors de la région ? Il faut bien avoir en tête que l’Ile-de-France ne produit que 5 % de l’éner-gie qu’elle consomme. 95 % de l’énergie provient des autres régions. Cette dépendance que nous consta-tons aujourd’hui ne va pas se réduire avec la transition énergé-tique. Bien au contraire. Un certain nombre de centrales thermiques classiques d’Ile-de-France vont en effet fermer. Il faudra donc aller cher-cher encore plus, demain, le mix énergétique là où il est produit, notamment les énergies marines renouvelables de la façade de la Manche. Et c’est cette énergie décar-bonée que le réseau de transport accueille, mutualise – pour bénéfi-cier d’un effet de foisonnement qui permet de gérer les intermittences – et achemine pour satisfaire les

JGP : Quel est le rôle de RTE dans le Grand Paris ? Jean-Louis Muscagorry : Vous le savez, nous assurons à chaque ins-tant l’équilibre entre la production et la consommation, en acheminant l’électricité des lieux où elle est pro-duite vers les lieux où elle est consommée. A ce titre, RTE est, bien entendu, un acteur clé de la construction du Grand Paris. N’ou-blions pas qu’il n’existe pas de ville-monde durable sans alimenta-tion électrique sûre et de qualité. Et c’est bien le premier enjeu du Grand Paris pour RTE : accompa-gner électriquement les grands projets de la métropole avec ses 200 km de nouvelles lignes de métro, 68 nouvelles gares du métro express, 500 000 m2 de datacenter supplémentaires et une croissance démographique estimée à plus d’un million d’habitants. Cette grande ambition se traduit par des besoins supplémentaires à cou-vrir. Une étude, que nous avons menée en 2012 , a éva lué à

L’Ile-de-France ne produit que 5 % de l’énergie qu’elle consomme. 95 % de l’énergie provient des autres régions.

PRODUCTION

Les investissements nécessaires pour le Grand Paris ne s’arrêtent pas au territoire de l’Ile-de-France

AMBITION 2024

Ce sera l’occasion d’aborder, avec les élus, différentes questions pour accompagner leurs ambitions en termes de transition énergétique

PLAN CLIMAT ÉNERGIE

QU’EN PENSE-T-IL ?

« 100 millions d’euros par an d’investissements pour faire face aux besoins nouveaux en électricité »Jean-Louis Muscagorry, délégué de la région Ile-de-France Normandie pour RTE (Réseau de transport d’électricité

à haute et très haute tension), décrit comment le réseau dont il a la respon-sabilité va assurer l’accroissement de

puissance nécessaire pour satisfaire les besoins liés au développement du Grand Paris dans les années à venir.

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« Il faudra donc aller chercher encore plus, demain, le mix énergétique là où il est produit », explique Jean-Louis Muscagorry.

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ÉVÉNEMENT

Permettre de visualiser en temps réel les productions éolienne et photovoltaïque des régions françaises. Telle est la vocation d’éCO2mix, application créée récemment par RTE. « Gratuite, l’application éCO2mix contribue à une meilleure information de l’ensemble des citoyens et à leur sensibilisation aux enjeux des nouvelles politiques énergétiques », souligne RTE. Elle permet de suivre en temps réel la consommation d’électricité de plus de 60 millions de Français. L’application très fluide permet également de

constater la fluctuation de la production d’électricité d’origine renouvelable ou de prendre conscience de l’importance de la solidarité entre les régions pour pallier ces variations. « Toutes ces informations sont essentielles pour mieux comprendre et accompagner la transition énergétique, fait encore valoir RTE. Avec éCO2mix, nous poursuivons notre sensibilisation à l’importance de la maîtrise de la consommation d’énergie, tout en informant sur les émissions de CO2 du système électrique. »

éCO2mix, l’électricité a son appli

REPÈRES

1985 : Début de carrière dans le domaine de la simulation des systèmes électriques

1994 : Responsable du service de dispatching national à Saint-Denis

2003 : Chargé des relations fournisseurs à l’ouverture des marchés d’électricité en France

2013 : Délégué de la région Ile-de-France Normandie du Réseau de transport d’électricité à haute et très haute tension

modernisation des lignes entre Le Havre et Rouen qui permettra d’acheminer les énergies marines des fermes éoliennes offshore de Normandie. Pour faciliter l’intégra-tion dans une zone urbaine dense, cela nous oblige à mobiliser notre R&D pour bénéficier de toutes les nouvelles technologies. A ce titre, le Grand Paris est un splendide champ d’expérimentation.

JGP : Comment travaillez-vous avec les acteurs du Grand Paris ?C’est une relation de coconstruction au quotidien et cela représente un

enjeu important. Nous devons mener des partenariats avec l’en-semble des aménageurs : la Société du Grand Paris, les établissements publics des grands programmes d’aménagement du Grand Paris… pour rendre compatibles nos infrastructures avec les projets d’ur-banisation dans une zone dense. Cela nécessite de coconstruire e n s e m b le p o u r re n d re n o s infrastructures compatibles avec l’ensemble des projets de la métro-pole. C’est notamment le cas avec la Société du Grand Paris et la RATP, pour traiter de la compatibi-

lité entre nos ouvrages souterrains et les projets de transport.

JGP : Quel est votre rôle dans la transition énergétique ?Nous avons un rôle pédagogique. Nous devons rendre compte de la mission que la loi nous confie et de l’efficacité énergétique. Nous sou-haitons mettre cette expertise à dis-position de l’ensemble des Franci-liens et des habitants du Grand Paris. Nous avons d’ailleurs déve-loppé une application, Eco2mix, qui permet de connaître, en temps réel, la consommation et la production

de la France avec une vision des flux entre les pays européens. D’autres applications verront le jour pour rendre compte des mêmes données pour l’Ile-de-France et le Grand Paris. Cela permet à chacun d’ap-préhender la transition énergétique et son évolution. La transition énergétique nous parle aussi d’efficience et d’effica-cité énergétique. Dans les estima-tions, nous évaluons à plus de 1 000 MW les effets de cette effica-cité énergétique. Cela signifie que nos clients consommateurs peuvent devenir acteurs de cette efficacité en participant aux mécanismes d’effacement que nous dévelop-pons, apportant de la flexibilité au réseau et contribuant ainsi à l’équi-libre offre/demande. J’ai en tête l’enquête menée par la CCI auprès des entreprises franciliennes, qui montre que 35 % d’entre elles sont intéressées par le fait de pouvoir valoriser des effacements de leur consommation. La métropole du Grand Paris, nouvellement créée, va devoir élaborer un Plan climat énergie métropolitain. Ce sera l’oc-casion d’aborder, avec les élus, ces différentes questions pour accom-pagner leurs ambitions en termes de transition énergétique.

JGP : Il s’agit également de sensibiliser les différents acteurs économiques ? Cette grande aventure nécessite en effet de mobiliser les entreprises fran-ciliennes. A ce titre, nous avons rejoint l’initiative de la plateforme des investissements du Grand Paris de la chambre du commerce et de l’in-dustrie (CCI) Paris Ile-de-France, mise en place en janvier 2016, aux côtés de la Société du Grand Paris, de la RATP, de la SNCF, et de l’EPA Paris-Saclay. Elle permet aux entre-prises de se mobiliser autour des chantiers du Grand Paris, en leur donnant davantage de visibilité sur les opportunités de marché. Je rap-pelle que le marché global est estimé, par la CCI Ile-de-France, à 108 mil-liards d’euros d’ici à 2030. C’est un élément de l’attractivité économique de la région. ■�

� PROPOS RECUEILLIS PAR JACQUES PAQUIER

Jean-Louis MuscagorryDélégué de la région Ile-de-France Normandie pour RTE

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QUELLE VISION EUROPÉENNE DES CONCESSIONS ?La directive européenne « concession » vise à renforcer la sécurité juridique et à garantir à toutes les entreprises européennes un meilleur accès aux marchés des concessions. Elle intègre la notion de « risque opérationnel » de l’exploitation que supporte le concessionnaire, consacrée par la jurisprudence. La concession est un contrat « à risques » alors que le marché public repose sur un « paiement public ». Les similitudes avec le droit français existent, mais le droit européen ne vise pas le secteur de l’eau, contrairement à celui-là. Le lobbying allemand a obtenu cette exonération concurrentielle. ■

le risque lié à l’exploitation de l’ou-vrage en question. Si le pouvoir adju-dicateur continue à supporter l’inté-gralité du risque, en n’exposant pas le prestataire aux aléas du marché, l’opération constitue un marché de travaux. C’est ce qui a été jugé par la Cour de justice de l’Union euro-péenne dans son arrêt « Commission des Communautés européennes c/ République italienne  », du 13 novembre 2008, aff. C-437/07.

4RÉALISATION DE TRAVAUX

Si le pouvoir adjudicateur confie au prestataire, à la fois la conception et la construction de l’ouvrage ainsi que son exploitation, la convention est qualifiée de concession de travaux si son objet principal est la réalisation de travaux. Et le concessionnaire de travaux publics assure la maîtrise d’ouvrage des travaux à réaliser.

5PAS UN BAIL EMPHYTÉOTIQUE

La concession de travaux publics ne doit pas, en outre, être confondue

Les pouvoirs publics français ne sont pas pressés pour transposer la direc-tive « concession ». Après s’être battu pour exporter l’invention française du modèle de DSP, l’Etat a des diffi-cultés à admettre les subtiles diver-gences entre ce nouveau droit euro-péen et les règles qu’il avait édictées.

1 CONCESSION DE TRAVAUX PUBLICS

Les concessions de travaux publics sont régies par l’ordonnance n° 2009-864 du 15 juillet 2009 et par le décret n° 2010-406 du 26 avril 2010. Ce sont des contrats administratifs dont l’objet est de faire réaliser tous tra-vaux de bâtiment ou de génie civil par un concessionnaire dont la rému-nération consiste, soit dans le droit d’exploiter l’ouvrage, soit dans ce droit assorti d’un prix.

2 CONTREPARTIE DE PRESTATION

Le point fondamental, qui permet de distinguer une concession de travaux publics d’un marché public de tra-vaux, réside dans la contrepartie de la prestation. Le marché de travaux comporte une contrepartie, qui est payée directement par le pouvoir adju-dicateur au titulaire. Dans la conces-sion de travaux publics, la contrepar-tie de la prestation consiste dans le droit d’exploiter l’ouvrage réalisé, soit seul, soit assorti d’un prix.

3RISQUE D’EXPLOITATIONLe mode de rémunération

d’une concession de travaux publics implique, de la même façon que pour les délégations de service public, que le concessionnaire prenne en charge

avec un bail emphytéotique adminis-tratif (BEA). Ce dernier est un contrat régi par l’article L. 451-1 du Code rural, aux termes duquel le bail emphytéotique de biens immeubles confère au preneur un droit réel sus-ceptible d’hypothèque ; ce droit pou-vant être cédé et saisi dans les formes prescrites pour la saisie immobilière. Ce bail doit être consenti pour plus de 18 ans et ne peut dépasser 99 ans, d’où sa dénomination. La distinction entre un bail emphytéotique et un marché public découle de la maîtrise d’ouvrage des travaux qui, dans le cadre d’un tel bail, incombe à l’em-phytéote et non pas à la personne publique (CE, 25 février 1994, « SA Sofap Marignan Immobilier  », n° 144641 ; CE avis, 31 janvier 1995, n° 356960 ; CE, 16 février 2005, « Commune d’Hyères », n° 211039 ; CAA Versailles, 6 novembre 2014, «   M a d a m e B e t a u t r e s   » , n° 12VE03392). Un BEA permet à une collectivité de concéder un terrain à un tiers qui pourra y construire un ouvrage, lequel deviendra, à l’issue du bail, propriété de la collectivité. ■

MARCHÉS PUBLICS LE DÉCODEUR

Concession de travaux publics ou marché public ?Le choix entre les deux régimes juridiques, d’une concession de travaux publics ou d’un marché public, est d’autant plus d’actualité que la France doit transposer la nouvelle directive « concession », en réformant sa loi Sapin de 1993.

L’AUTEURJérôme Michon, consultant, enseignant, auteur de nombreux ouvrages, intervient à vos côtés pour tous vos besoins en marchés publics. Contact : [email protected]

CESSATION GRATUITEConcessionnaireLa réglementation italienne prévoit que la collecte et gestion de paris est subordonnée à l’obtention d’une concession et autorisation de police. Lors de l’attribution de nouvelles concessions, le projet de convention prévoit que le concessionnaire sera tenu de céder, à titre gratuit, l’usage des biens constituant le réseau de gestion et collecte du jeu. Le droit européen s’oppose à une telle exigence de cession gratuite. CJUE, 28 janvier 2016, aff. C-375/14

RÉFÉRÉEtendueLe juge du référé précontractuel doit seulement se prononcer sur le respect, par le pouvoir adjudicateur, des obligations de publicité et de mise en concurrence auxquelles est soumise la passation d’un contrat. CE, 20 janvier 2016, « Derichebourg Polyurbaine »

ANALYSE OFFRESPouvoir du jugeLe juge des référés se doit, lorsqu’il est saisi d’un moyen en ce sens, de vérifier que le pouvoir adjudicateur n’a pas dénaturé le contenu d’une offre en méconnaissant ou en altérant manifestement les termes, et procédé ainsi à la sélection de l’attributaire du contrat en ne respectant pas le principe fondamental d’égalité de traitement des candidats. CE, 20 janvier 2016, « Derichebourg Polyurbaine »

En brefJurisprudence

Retrouvez l’actualité des marchés publics sur le site LEJOURNALDUGRANDPARIS.FR

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TERRITOIRES / ACTUALITÉS

En brefTransports

PASS NAVIGO Valls écrit à PécresseLe Premier ministre vient d’écrire à Valérie Pécresse pour lui présenter une série d’engagements financiers de nature à assurer le financement du Pass Navigo pour 2016... et au-delà, via la CVAE. L’accord trouvé provient du remboursement anticipé d’une dette de la RATP et de la SNCF au Stif pouvant s’élever jusqu’à 300 millions d’euros. D’autres pistes sont à l’étude.

PARISAccord sur le fluvialUn accord relatif au transport fluvial visant à formaliser les échanges avec l’Union nationale des industries de carrières et de matériaux de construction (Unicem) sera soumis au Conseil de Paris des 15, 16 et 17 février. Ce document d’engagements oblige les parties signataires sur plusieurs points tels que l’échange de données, le partage mutuel de l’information, l’amélioration du réseau fluvial, le développement du trafic fluvial et la communication vis-à-vis des tiers.

TRANSPORTS

La Cour des comptes appelle à hiérarchiser les projetsLa Cour des comptes, dans son rapport annuel présenté le 10 février, constate des « progrès sensibles » depuis son rapport de 2010 sur les transports ferroviaires d’Ile-de-France, mais aussi des « insuffisances d’autant plus préoccupantes que les pers-pectives d’amélioration demeurent aléatoires ».

Malgré des progrès constatés « tant dans le fonctionnement que dans le mode d’organi-

sation », le réseau continue, selon l’institution financière, de « souffrir d’insuffisances préoccupantes », au premier rang desquelles « la perfor-mance médiocre de nombreuses lignes et le retard accumulé dans la mainte-nance du réseau francilien de la SNCF ». La Cour rapporte ainsi que : « la régularité et la ponctualité consti-tuent les deux principaux paramètres auxquels les voyageurs sont sensibles, et ce sont précisément ceux qui, s’agis-sant des lignes RER et Transilien, laissent le plus à désirer ».

« Selon les services chargés de l’en-tretien du Transilien, l’état général des infrastructures va continuer à se dégra-der jusqu’en 2020 et ce n’est qu’en 2025 qu’on retrouvera le niveau d’au-jourd’hui, lequel est loin d’être opti-

mal », est-il indiqué dans le rapport. Des projets « ambitieux », tels que le

Grand Paris express, Eole et le CDG express, ont été définis pour remédier à cette situation, mais la Cour note que « leur financement n’apparaît cependant pas garanti, dans la mesure où ils entrent en concurrence avec d’autres projets d’infrastructures de transport très coûteux, et [qu’]ils risquent de se heurter à de fortes diffi-cultés techniques ».

Hausse des tarifsLa décision de mettre en place un

tarif unique pour le Pass Navigo, évaluée à 485 millions d’euros par le Stif pour 2016, est ainsi qualifiée de « singulière » alors que le prix payé par les voyageurs franciliens est l’un des plus faibles comparé à des villes étrangères de même importance que Paris. La Cour recommande donc

« d’accroître la part du coût des trans-ports financée par les voyageurs ».Pour Didier Migaud, premier pré-

sident de la Cour des comptes, « le cas des transports ferroviaires en Ile-de-France illustre tout à fait la néces-sité, pour les organismes publics, de hiérarchiser et de choisir avec rigueur les investissements à consentir ». Devant la « forte incertitude sur la capacité des opérateurs et de l’indus-trie à mener de front, et dans les délais actuellement envisagés, à la fois les chantiers de rénovation, de mainte-nance et de développement du réseau actuel, et d’engager quasi simultané-ment la construction des infrastruc-tures nouvelles prévues dans le projet du Grand Paris et de celles program-mées sur le reste du territoire », la priorité absolue doit donc être don-née, selon l’institution, à l’améliora-tion du réseau existant. ■ R.R.

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GPFrançois Dagnaud, Manuel Valls, Valérie Pécresse, Anne

Hidalgo et Alain Vidalies lors de l’inauguration de la gare.

Retrouvez l’intégralité de cet article sur le site : LEJOURNALDUGRANDPARIS.FR

François Dagnaud, maire (PS) du 19e arrondissement, a donné le ton de la matinée :

« Chacune des 15 dernières années, depuis l’inscription du projet de gare au contrat de plan Etat-Région (CPER), a été une année utile », a-t-il souligné, saluant « la vision des élus de l’époque, leur sens de l’intérêt géné-ral et du temps long ». Manuel Valls a annoncé, à cette occasion, que le financement d’Eole est enfin bouclé,

grâce au volontarisme du préfet Jean-François Carenco et aux ral-longes des différents partenaires. Ainsi, la ville de Paris, les départe-ments des Hauts-de-Seine et des Yvelines élèveront le niveau de leur participation à 500 millions d’euros en tout. L’Etat et la Région, dans le cadre du contrat de plan Etat-Région 2015-2020, apporteront 1,75 milliard d’euros. Mais, pour arriver au mon-tant global nécessaire (3,4 milliards

Manuel Valls inaugure la gare Rosa ParksLa gare Rosa Parks, inaugurée par Manuel Valls le 6 février, place le nord du 19e arrondissement de Paris à 25 minutes de Paris-La Défense, et constitue « un trait d’union avec le Grand Paris », a souligné Anne Hidalgo.

d’euros), l’Etat ajoutera 500 millions d’euros à sa participation initiale, via la Société du Grand Paris. Cette gare du RER E est inter-

connectée avec le tramway T3B (Porte de Vincennes-Porte de la Cha-pelle) et bientôt avec le T8, qui

reliera Rosa Parks à la Plaine Saint-Denis et, au-delà, vers Epinay et Villetaneuse. La correspondance avec la ligne 7 du métro, située à 600 m. de cette gare, par les stations Corentin Cariou et Crimée est éga-lement possible. ■ J.P.

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TERRITOIRES / ACTUALITÉS

LOGEMENT

Avis de démantèlement pour l’OpievoyL’Office public interdépartemental Essonne Val d’Oise et Yvelines (Opievoy) doit trou-ver, avant la fin de l’année, une ou plusieurs nouvelles collectivités de rattachement, conformément à loi Alur. Mais la Région fera savoir, la semaine prochaine, qu’elle n’en veut pas, rendant son avenir et la pérennité de son unité incertains..

Mais que va devenir l’Opievoy, un des plus importants bail-leurs sociaux français, qui

gère un parc d’environ 40 000 loge-ments ? La question se pose avec une acuité particulière depuis que la Région a décidé de ne pas entrer dans le jeu. La loi pour l’accès au logement et un urbanisme rénové (Alur) proscrit, en effet, le rattachement des offices dépar-tementaux de l’habitat à plusieurs départements. Ce qui est le cas de l’Opievoy, qui doit donc être dissous dans sa forme actuelle avant fin 2016.

Le même article 114 de la loi Alur prévoit en outre la possibilité, pour un office, lorsqu’il dispose d’un patrimoine sur plusieurs départements et qu’au-cun département ne concentre plus de

50 % de son patrimoine, d’être rattaché à la Région. Ce qui est également le cas de l’Opievoy. Sauf que la Région fera savoir, par voie délibérative, dès la semaine prochaine, qu’elle n’en veut pas. « Nous ne souhaitons pas devenir la collectivité de rattachement de l’Opie-voy, confirme-t-on dans l’entourage de Valérie Pécresse. Nous comptons nous consacrer, en matière de logement, sur les compétences que nous attribue la loi NOTRe », poursuit-on.

François Durovray préoccupéDès lors, la question est de savoir

qui seront les collectivités de ratta-chement. La loi Alur excluant égale-ment un rattachement communal de ces offices, les solutions semblent

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donc se limiter à un éclatement de l’Opievoy en plusieurs structures, départementales ou intercommu-nales. Ainsi, le parc de logements sociaux du Val d’Oise pourrait être rattaché à Val d’Oise habitat. Mais un tel office départemental n’existe ni dans les Yvelines, ni dans l’Es-sonne… « J’ai travaillé en 2015 avec mes services sur ce sujet. Pour des questions de coût, de réhabilitations nécessaires, il n’est pas envisageable, pour l’Essonne, de créer un office public départemental », indique Fran-çois Durovray. Selon certains, une solution pourrait également être de créer une SA HLM, ces dernières n’entrant pas dans le champ d’appli-cation de la loi Alur. ■ J.P.

Pas de QPC pour la grande couronne. Le Conseil d’Etat a re-jeté, le 10 février, les demandes de plusieurs communes de grande couronne de saisir le Conseil consti-tutionnel d’une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) à propos de la gouvernance des nouvelles intercommunalités auxquelles elles appartiennent depuis le 1er janvier. Grand Paris Sud (Essonne et Seine-et-Marne), Roissy Pays de France (Val d’Oise et Seine-et-Marne) et Val d’Yerres Val de Seine (Essonne) at-tendaient notamment cette décision, qui renvoie au tribunal administratif de Paris le jugement sur le fond.

Le Predec attaqué. Jean-Fran-çois Carenco a saisi le tribunal ad-ministratif pour demander l’annu-lation du Plan de prévention et de gestion des déchets issus des chantiers du BTP (Predec), adopté par la Région le 18 juin 2015.

En brefCollectivités

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Le journal du Grand Paris | N° 63 | Du 15 au 21 février 2016 | 11

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

N° 1 | 15 octobre 2014 | 11

AGENDALes événements du développement économique en Ile-de-France

nier, des fuites avaient en effet révélé que les hippodromes de Saint-Cloud et de Rambouillet figuraient sur la liste des périmètres susceptibles de faire l’objet d’opérations d’intérêt national (OIN), provoquant alors un tollé dans l’ouest de l’agglomération.

« Nullité de l’Etat aménageur »Le 5 février, lors d’une conférence

de presse conjointe, Pierre Bédier a déploré « la nullité de l’Etat aména-geur, qui s’est illustrée dans les années 1960 par les ZUP de Chante-loup-les-Vignes ou des Mureaux, et qui ne s’est pas arrangée depuis ». « Nous voulons que la nouvelle SEM ainsi créée par ce regroupement pos-sède, en outre, une dimension concep-tuelle », a ajouté Patrick Devedjian.

« Nous voulons donner à la Région le moteur économique dont elle a besoin », a fait valoir Pierre Bédier. Et qu’im-porte si la loi NOTRe prévoit une spé-cialisation de la compétence de déve-loppement économique au niveau régional. « Quand le préfet de région nous demande d’accroître notre partici-pation au financement d’Eole à l’ouest, il ne se soucie pas, visiblement, de la question de savoir s’il s’agit de déve-loppement économique », a fait valoir l’ancien ministre de la Relance. ■ J.P.

P roposer aux acteurs de ter-rain, au premier rang des-quels les élus bâtisseurs et

les départements, maîtres d’ouvrages d’infrastructures et d’équipements, une palette de solutions plus complète, plus diligente et plus efficiente. » Tel est l’objectif annoncé par les Yvelines et les Hauts-de-Seine pour justifier le projet de rapprochement entre la SEM 92, Yvelines aménagement et la Semercli (Clichy). Un projet adopté le 5 février par les deux départements.

Du lourd, en réalité, puisque Yvelines aménagement est en cours de rappro-chement elle-même avec La Sarry 78, SEM pluricommunale détenue par neuf communes des Yvelines, et qu’au final, c’est une SEM de 100 personnes, avec une force de frappe décuplée, qui verra ainsi le jour. Et ni Patrick Deve-djian ni Pierre Bédier ne font mystère de leur objectif : proposer aux maires franciliens un opérateur alternatif à Grand Paris aménagement (GPA), qu’ils considèrent comme le bras armé du gouvernement pour imposer aux maires un urbanisme d’Etat.

Les deux présidents, dans un duo désormais bien rodé, ont raillé de nouveau « la volonté du président de GPA de détruire systématiquement tous les hippodromes ». Au printemps der-

Les Hauts-de-Seine et les Yvelines fusionnent leurs SEM Les conseils départementaux des Yvelines et des Hauts-de-Seine ont adopté, le 5 février, des délibérations créant un établissement public de coopération interdépartementale et actant le rapprochement de leurs SEM d’aménagement.

INSTITUTIONS COLLECTIVITÉS

16 FÉVRIERUn immeuble : plusieurs usagesLe colloque anniversaire de l’Observatoire régional de l’immobilier d’entreprise (Orie) aura pour thème « Un immeuble : plusieurs usages - Quand la réversibilité ouvre le champ des possibles ». Au programme, la présentation d’une étude sur l’immobilier réversible et une table ronde sur le sujet.Musée Guimet - Paris 16

JUSQU’AU 8 MAIRéinventer ParisQuelques jours après la fin des jurys internationaux, le Pavillon de l’Arsenal présente les lauréats, les 74 finalistes et les 358 projets soumis par les équipes pluridisciplinaires ayant participé à l’appel à projets urbains innovants Réinventer Paris, première mondiale pour imaginer et construire autrement la ville de demain. Aquaponie, habitat participatif, coconstruction, nudge, réemploi de matériaux, béton nettoyant, dépolluant, végétal ou photovoltaïque, biofaçades, briques de papier, dalles actives, fermes urbaines, espaces de cofooding, coworking ou coliving, incubateurs, tiers-lieux, home office, campings urbains, l’exposition donne à voir l’incroyable diversité des innovations proposées par toutes les équipes qu’elles soient programmatiques, constructives, sociales, architecturales, environnementales, technologiques, juridiques, financières ou d’usages. Imaginée par l’agence Peaks architectes, la scénographie, construite au fil des délibérations des jurys, développe un système ouvert et évolutif. Pavillon de l’Arsenal - Paris 4

30 ET 31 MARSProdurable 2016Depuis neuf ans, Produrable s’impose comme l’événement professionnel phare dans l’agenda du développement durable et de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Organisée sous le haut patronage du ministère de l’Ecologie, du Développement Durable & de l’Energie, soutenue par les principaux réseaux professionnels (EPE, ORSE, OREE,…), la 9e édition aura lieu les 30 & 31 mars 2016, avec le fil conducteur « RSE : Bienvenue dans le monde

réel ! ».Paris – Palais des Congrès

6 ET 7 AVRILBIM World 2016BIM World, lieu de rencontres internationales sur la modélisation des données du bâtiment, présente les nouveaux univers de services qui se structurent autour des maquettes numériques décrivant les ouvrages. Chaque univers regroupe des concepts et exploite des technologies déjà identifiées qui vont réorganiser les marchés.Espace Grande Arche – Paris La Défense

12-14 AVRILLa métropole du Grand Paris et sa relation aux territoires

Atelier organisé en partenariat avec l’Association des maires de France (Amif). La création de la métropole du Grand Paris bouleverse la décentralisation sur son territoire (répartition des compétences et des financements, évolution des intercommunalités existantes). Après la création de la métropole et de ses territoires, quelle place est réservée aux communes ? Comment peuvent-elles peser dans la création du projet métropolitain ? Les territoires sont-ils les communes nouvelles de demain ?Dans sa relation aux communes non situées dans son périmètre en Ile-de-France, la métropole peut-elle être un vecteur d’équilibre, de cohésion et de cohérence en matière d’aménagement du territoire, de développement économique, d’inclusion sociale, culturelle, et éducative mais aussi de ressources financières ? Telles sont les questions qui seront débattues lors de cet atelier, organisé dans le cadre du Salon des maires d’Ile-de-France.

Salon des maires d’Ile-de-France - Paris Event Center, porte de la Villette

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GP

Patrick Devedjian et Pierre Bédier dénoncent l’intervention de l’Etat en matière d’aménagement.

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XXXX / XXXXCOULISSES / PORTRAIT

12 | Le journal du Grand Paris | N° 63 | Du 15 au 21 février 2016

Société éditrice JGPmedia au capital de 100 000 euros, 27 rue du Chemin Vert - 75011 Paris Tél. 01 75 77 87 25 - Dépôt légal à parutionCPPAP : 1116 T 92553 - ISSN : 073-3454

Directeur de la publication : Jacques Paquier Rédacteur en chef délégué : Raphaël Richard Ont participé à ce numéro : M. Bidault, G. Mérot, J. Michon, F. Proux

Directrice de clientèle : Dominique PillasConception graphique : Rampazzo & Associés Imprimerie : ISI Print, 15 rue F. de Pressensé, 93210 La Plaine-Saint-Denis

Il n’y était pas prédes-tiné, c’est le moins que l’on puisse dire. Car, avant d’être thé-sard en physique du

solide, c’est dans les arts que Jean-Luc Beylat s’illustrait. La sculpture, d’abord, pour laquelle il semble assez fier d’avoir reçu un prix, et le cinéma. Il s’en est fallu de peu pour qu’il n’en fasse sa vie, mais s’il a renoncé à la sculpture, « faute de temps », il s’accroche au septième art. Son enthousiasme comme son érudition le prouvent à l’évocation de la sélection 1979 du festival de Cannes : c’est un passionné. « Je me suis longtemps battu entre

ma fibre artistique et celle de bon élève », explique le fan de Scorsese. On l’aura compris. Mais ce n’est pas forcément incompatible. « Il faut aller au-delà du normal, au-delà de l’at-tendu, c’est un devoir », estime-t-il ainsi. Etre utile aussi, une volonté

l’Association française des pôles de compétitivité, il est convaincu de la fonction publique de son engagement. Un engagement citoyen, pourrait-on dire. Selon lui, s’employer à ce que les pôles de compétitivité soient plus visibles, c’est assurer la bonne marche de l’innovation en France. Une inno-vation qui porte l’économie, qui l’ancre dans le modèle international. Au niveau national, il faut contribuer à l’évolution des mentalités, et le sec-teur privé peut, selon lui, pousser le public à aller de l’avant. Notamment dans la lutte contre les inégalités. « Le système français est très injuste, on forme une élite et on ne donne pas les clefs aux autres, considère le président du pôle Systematic, il faut libérer l’ac-cès à la connaissance. » Et il y croit dur comme fer, « contribuer à l’écosys-tème de l’innovation, c’est contribuer au mieux-vivre ».

Le phare du Grand ParisSon savoir-faire en la matière est

reconnu jusqu’à Bercy. La clef de ce succès ? Y croire. « Cela ne marche que parce que j’y crois, c’est très struc-turant d’être en phase avec ses convic-tions profondes. » Sa vision, il l’ap-plique au projet du Grand Paris et considère que c’est l’occasion pour travailler collectivement au dévelop-pement de chacun.

C’est selon lui un défi et un enjeu majeur, et celui qui se dit « pas naïf

mais optimiste » y croit, là encore. Même s’il y a des divergences de points de vue entre les acteurs de la métropole, il y a « finalement plus de choses qui les ras -semblent que de choses qui les séparent. Ils peuvent le faire, c’est cette énergie-là qui crée l’Histoire. Il faut des phares et il faut que le Grand Paris en soit un. » Pour que le projet réus-

sisse, il donne sa recette de président de pôle de compétitivité : simplifier les choses, additionner les bonnes com-pétences et mettre les dynamiques en cohérence. Silence… Ça tourne ! ■ G.M.

qu’il définit comme le fil rouge de sa vie professionnelle. Une volonté qu’il met au service d’Alcatel depuis 1984. D’abord au centre de recherche de Marcoussis, dont il deviendra direc-teur du département systèmes et réseaux optiques en 1996. Sa vie devient alors inter-nationale, une culture professionnelle dont il se revendique. Au sein d’Alcatel, qui deviendra Alcatel-Lucent puis Nokia Corporation, mais aussi en dehors, il passera du réseau optique au réseau d’ac-teurs économiques.

Très vite, il devient connecteur, « j’aime fédérer, c’est d’ail-leurs le quotidien des pôles de compé-titivité ». Des pôles, il en aura connu plus d’un. Aujourd’hui président du pôle Systematic Paris Région et de

PORTRAIT

Jean-Luc Beylat ConnecteurAu sein d’Alcatel-Lucent comme au sein du pôle Syste-matic Paris-Region, Jean-Luc Beylat consacre sa vie pro-fessionnelle à fédérer les acteurs de l’innovation. Un enjeu majeur, selon ce passionné de cinéma, propre à faire rayonner la France.

Jean-Luc Beylat, président du pôle de compétitivité Systematic.

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GP

MGP. Santini à l’économie, Hidalgo à l’international. Les délégations à la métropole seront prochainement officiali-sées. Anne Hidalgo se verra confier le rayonnement interna-tional, ainsi que les JO et l’Expo universelle, André Santini l’éco-nomie, tandis que Daniel Guiraud hériterait de l’environnement. Gilles Carrez prendrait la déléga-tion « finances - fiscalité » tandis que Georges Siffredi pourrait être en charge du logement et de l’aménagement.

Réinventer la Seine. Lance-ment le 14 mars. Après Réinven-ter Paris, la ville lancera « Réinven-ter la Seine », notamment en lien avec Haropa, Rouen et Le Havre. Il s’agira, cette fois, de soumettre à l’imagination internationale diffé-rentes emprises situées sur l’axe Seine cher à l’architecte Antoine Grumbach.

Réinventer Paris. Du plus offrant au plus innovant. « Avec Réinventer Paris, nous avons

changé de logique, en passant de

notre habitude de choisir le plus

offrant à un choix des projets les

plus innovants », a fait valoir Jean-Louis Missika lors du IIIe Forum Grand Paris « Innover pour réussir », organisé par PCE. Paris réfléchit par ailleurs actuellement à une nouvelle façon d’aménager les ZAC, en vue d’associer davantage les différents acteurs des projets à leur concep t ion , à l ’ image des workshops mis en place sur le site de Clichy-Batignolles.

Mipim. Valérie Pécresse à Cannes. La présidente de la ré-gion Ile-de-France sera présente au Mipim à Cannes pour l’inaugu-ration de l’espace (très) Grand Paris, le 15 mars, en compagnie de son premier vice-président Jérôme Chartier.

En brefCoulisses

BIO EXPRESS

1984 Intègre le centre de recherche d’Alcatel

2008 Président d’Alcatel-Lucent Bell Labs France

2011 Président du pôle Systematic Paris-Region