issn la phrase portrait le chiffre sur notre site 192 · patrick ollier, vainqueur de la pri-maire...

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ISSN : 073-3454 lejournaldugrandparis.fr ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ SOMMAIRE DOSSIER P. 2-3 Métropole du Grand Paris Élection historique de Patrick Ollier ENTREPRISES ACTUALITÉS P. 4 À 8 La procédure pour booster l’immobilier d’entreprise bientôt en vigueur Christian Lajoux, président de Medicen « Nous voulons faire de Paris Région une capitale mondiale de la santé » CRÉATEURS P. 9 Shippeo Tracking pour transporteurs Heuritech Machine learning Cults. Modèles 3D ÉVÉNEMENT P. 10-11 Michaël Silly, fondateur de Ville hybride - Grand Paris « On gagne du temps en associant les habitants dès le diagnostic » MARCHÉS PUBLICS P. 12 La Vefa est-elle un marché public ? TERRITOIRES ACTUALITÉS P. 13 À 15 Qui paiera pour le pass unique ? Le gouvernement étudie la pistes des casinos Grande couronne : pas de têtes nouvelles à la présidence des agglos Les départements de grande couronne asphyxiés budgétairement « Je vous demande d’être audacieux, j’en appelle à la passion, à l’imagination, pour construire ensemble la métropole du Grand Paris » LA PHRASE SUR NOTRE SITE PORTRAIT LE CHIFFRE Patrick Ollier, président du Grand Paris 192  suffrages se sont portés sur la candidature de Patrick Ollier à la présidence du Grand Paris, qui rassemble 209 conseillers Epadesa / Keolis / FioulReduc Medicen Paris Région / IAU REI / CCI Paris Ile-de-France Cults. / Vinci immobilier / EDF Ademe / Sodetrel / Arene IDF Kaufman & Broad / Shippeo Bouygues énergies & services Idex / Sodearif / Cap Gemini Grand Paris aménagement La Sablière / EPA Paris-Saclay NUMÉRO 60 | DU 25 AU 31 JANVIER 2016 | 20 € H eureusement que l’on est optimistes. « Je le crois parce que je l’espère », disait Léon Blum. Eh bien, il va en falloir de la foi et de l’espoir pour continuer de croire à la métropole ! Le jour même de sa naissance – émouvante dans l’hémicycle du palais d’Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental, alors que Patrick Ollier vient juste d’être élu, avec 192 voix sur 209 – le conseil régional a sorti (de nouveau) l’artille- rie lourde. Tous aux abris ! Didier Bariani, que l’on disait peu au fait des réalités métropolitaines il y a quelques jours, apprend vite. Dans un communiqué, il déclare que la métropole est un machin inutile, redondant et coûteux. Sur- tout, mettant les pieds dans le plat, l’ancien secré- taire d’Etat de Jacques Chirac, désormais vice-pré- sident du conseil régional en charge du Grand Paris, énumère les domaines pour lesquels la Région et la métropole sont toutes deux compétentes : développement éco- nomique, logement, politique de la ville, rénovation urbaine… L’argument se tient. Même s’il suf- fira, en réalité, de coordonner l’action des uns et des autres. Et pour assu- rer cette articulation, ce ne sont pas les structures qui feront défaut ! Patrick Ollier a annoncé, dans son premier discours, qu’il mettra en place une conférence métropolitaine associant l’exé- cutif métropolitain, les présidents de territoire et ceux des départements, y compris de grande couronne, dans un même cénacle. Parallèlement, Paris métro- pole, qui réunit les mêmes élus, compte bien ne pas disparaître et poursuivre son rôle de parlement d’Ile- de-France. Et n’oublions pas la création de la Conférence territoriale de l’action publique (prononcez Ctap), chère à Marylise Lebranchu, présidée par la présidente de Région et dont la vocation est, précisément, de veiller à une bonne répartition des compétences entre les uns et les autres… On serait tentés, en l’es- pèce, de suggérer une commission pour veiller à la bonne articulation de ces commissions... Dans ce contexte, il semble se confirmer qu’Anne Hidalgo, de retour de Davos, ambi- tionne vraisemblablement – ce n’est pas officiel – de représenter le Grand Paris à l’étranger. Pourquoi pas, puisque Paris est la marque la plus connue à travers le monde après Coca-Cola, comme la maire aime le dire… A condition, toute- fois, que ce dessein ne soit pas, à son tour, l’objet d’une lutte des structures… et des egos. La métropole nait dans un champ de mines ÉDITORIAL par Jacques Paquier rédacteur en chef On serait tentés, en l’espèce, de suggérer une commission pour veiller à la bonne articulation de ces commissions... Abdellah Mezziouane Mission PME p. 12

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73-3454

lejournaldugrandparis.fr

ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ

SOMMAIRE

DOSSIER P. 2-3Métropole du Grand ParisÉlection historique de Patrick Ollier

ENTREPRISES

ACTUALITÉS P. 4 À 8La procédure pour booster l’immobilier d’entreprise bientôt en vigueurChristian Lajoux, président de Medicen« Nous voulons faire de Paris Région une capitale mondiale de la santé »

CRÉATEURS P. 9Shippeo Tracking pour transporteursHeuritech Machine learningCults. Modèles 3D

ÉVÉNEMENT P. 10-11Michaël Silly, fondateur de Ville hybride - Grand Paris« On gagne du temps en associant les habitants dès le diagnostic »

MARCHÉS PUBLICS P. 12La Vefa est-elle un marché public ?

TERRITOIRES

ACTUALITÉS P. 13 À 15Qui paiera pour le pass unique ?Le gouvernement étudie la pistes des casinos

Grande couronne : pas de têtes nouvelles à la présidence des agglosLes départements de grande couronne asphyxiés budgétairement

« Je vous demande d’être audacieux, j’en appelle à la passion, à l’imagination, pour construire ensemble la métropole du Grand Paris »

LA PHRASE SUR NOTRE SITEPORTRAIT LE CHIFFRE

Patrick Ollier, président du Grand Paris

192 suffrages se sont portés sur la candidature de Patrick Ollier à la présidence du Grand Paris, qui rassemble 209 conseillers

Epadesa / Keolis / FioulReduc

Medicen Paris Région / IAU

REI / CCI Paris Ile-de-France

Cults. / Vinci immobilier / EDF

Ademe / Sodetrel / Arene IDF

Kaufman & Broad / Shippeo

Bouygues énergies & services

Idex / Sodearif / Cap Gemini

Grand Paris aménagement

La Sablière / EPA Paris-Saclay

NUMÉRO 60 | DU 25 AU 31 JANVIER 2016 | 20 €

Heureusement que l’on est optimistes. « Je le crois parce que je l’espère », disait Léon Blum. Eh bien, il va en falloir de la foi et de l’espoir pour continuer de croire à la métropole !

Le jour même de sa naissance – émouvante dans l’hémicycle du palais d’Iéna, siège du Conseil économique, social et environnemental, alors que Patrick Ollier vient juste d’être élu, avec 192 voix sur 209 – le conseil régional a sorti (de nouveau) l’artille-rie lourde. Tous aux abris ! Didier

Bariani, que l’on disait peu au fait des réalités métropolitaines il y a quelques jours, apprend vite. Dans un communiqué, il déclare que la métropole est un machin inutile, redondant et coûteux. Sur-tout, mettant les pieds dans le plat, l’ancien secré-taire d’Etat de Jacques Chirac, désormais vice-pré-sident du conseil régional en charge du Grand Paris, énumère les domaines pour lesquels la Région et la métropole sont toutes deux compétentes : développement éco-nomique, logement, politique de la ville, rénovation urbaine…

L’argument se tient. Même s’il suf-fira, en réalité, de coordonner l’action des uns et des autres. Et pour assu-rer cette articulation, ce ne sont pas

les structures qui feront défaut ! Patrick Ollier a annoncé, dans son premier discours, qu’il mettra en place une conférence métropolitaine associant l’exé-cutif métropolitain, les présidents de territoire et ceux des départements, y compris de grande couronne, dans un même cénacle. Parallèlement, Paris métro-pole, qui réunit les mêmes élus, compte bien ne pas disparaître et poursuivre son rôle de parlement d’Ile-

de-France. Et n’oublions pas la création de la Conférence territoriale de l’action publique (prononcez Ctap), chère à Marylise Lebranchu, présidée par la présidente

de Région et dont la vocation est, précisément, de veiller à une bonne répartition des compétences entre les uns et les autres… On serait tentés, en l’es-pèce, de suggérer une commission pour veiller à la bonne articulation de ces commissions...

Dans ce contexte, il semble se confirmer qu’Anne Hidalgo, de retour de Davos, ambi-tionne vraisemblablement – ce n’est pas officiel – de représenter le Grand Paris à l’étranger. Pourquoi pas, puisque Paris est la marque la plus connue à travers le monde après Coca-Cola, comme la maire aime le dire… A condition, toute-fois, que ce dessein ne soit pas, à son tour, l’objet d’une lutte des structures… et des egos. ■

La métropole nait dans un champ de mines

ÉDITORIALpar Jacques Paquierrédacteur en chef

On serait tentés, en l’espèce, de suggérer une commission pour veiller à la bonne articulation de ces commissions...

Abdellah Mezziouane Mission PME p. 12

2 | Le journal du Grand Paris | N° 60 | Du 25 au 31 janvier 2016

DOSSIER

© J

GP

20 vice-présidents et 7 conseillers délégués A l’occasion du conseil métropilitain du 22 janvier ont été désignés les vice-présidents :Anne Hidalgo (1ère), Gilles Carrez (2e), André Santini (3e), Patrick Braouezec (4e), Philippe Dallier (5e), Daniel Guiraud (6e), Michel Herbillon (7e), Daniel Breuiller (8e), Michel Leprêtre (9e), Laurent Lafon (10e), Georges Siffredi (11e), Luc Carvounas (12e), Eric Cesari (13e), Manuel Aeschliman (14e), Laurent Rivoire (15e),

Séverine Maroun (16e), Olivier Klein (17e), Sylvain Berrios (18e), Daniel-Georges Courtois (19e) et Danièle Premel (20e).

Et les conseillers délégués : Claude Goasguen (questeur), Frédérique Calandra (rapporteure spéciale), Xavier Lemoine, Patrice Leclerc, William Delannoy, Carène Petit, Denis Badré.

EN CHIFFRES

209élus siègent au conseil métropolitain.

27conseillers métropolitains ont été désignés pour faire partie du bureau.

Les conseillers métropolitains procèdent au vote du président de la métropole du Grand Paris.

Élection historique de Patrick Ollier au Grand ParisAprès des années de gestation, la métropole du Grand Paris est née. Vendredi 22 janvier, le conseil métro-politain s’est réuni pour la première

fois au palais d’Iéna (16e arr.). Un moment historique, comme l’ont exprimé les parties prenantes, au cours duquel la présidence du

conseil a été confiée à Patrick Ollier, accompagné par un bureau de 27 membres de toutes les tendances politiques.

L’ é m o t i o n é t a i t palpable. Après une première partie de séance tenue par Nicole Gouetta ,

maire de Colombes, en tant que doyenne de l’assemblée, Patrick Ollier lui a succédé à la tribune sous des salves d’applaudisse-ments. Elu président du conseil métropolitain avec 192 voix, le député-maire (LR) de Rueil-Malmai-son (Hauts-de-Seine) s’est dit très ému en « ce moment historique ». La surprise, elle, était moins intense. Après la défection de tous les autres candidats à la présidence – à l’instar de Philippe Laurent, la veille de cette première séance –, Patrick Ollier, vainqueur de la pri-maire Les Républicains contre Gilles Carrez, était le seul candidat en lice. Et les tractations semblent avoir été aussi intenses qu’effi-

caces. Tant dans la course à la présidence que dans la composi-tion du bureau. Le premier pré-sident de la métropole ne s’en cache d’ailleurs pas, multipliant les éloges envers tous ceux qui lui ont, plus ou moins directement, apporté leur soutien. « Je remercie d’abord Anne Hidalgo et Daniel Guiraud, avec lesquels nous avons eu des discussions fortes, mais avec le

aparté, il ne fallait pas que le bureau fasse le jeu de l’opposition aux maires en place, au risque, par la suite, de nous faire perdre les quelques villes qu’il nous reste. On a donc trouvé un compromis accep-table avec la présence de Daniel-Georges Courtois [conseiller LR de Paris ndlr] comme vice-président, et celle de Claude Goasguen comme questeur [député-maire LR du 16e

souci d’obtenir un accord partagé », a-t-il ainsi déclaré devant les 208 conseillers métropolitains (un absent).

Compromis acceptableLe casus belli, en l’occurrence,

portait sur la présence ou non de l’opposition parisienne au sein du bureau. « J’ai été ferme là-dessus, explique un maire socialiste en

MÉTROPOLE

Le journal du Grand Paris | N° 60 | Du 25 au 31 janvier 2016 | 3

DOSSIER

VERBATIM Anne Hidalgo, maire de Paris

« Paris est un atout, un allier, pas un ennemi »Paris compte des atouts impression-nants, qui sont regardés comme tels à l’étranger. Je l’ai vu encore hier à Davos : le développement écono-mique est reconnu comme passant par l’énergie de nos territoires. Paris comme sa métropole sont vus comme des territoires d’innovation. Nous devons également être une métro-pole bienveillante, résiliente. Nous ne renonçons pas à nos différences mais nous allons construire ensemble.

arr. ndlr] », poursuit-il, confirmant par ailleurs que la création de huit postes de conseillers métropolitains délégués fait bien partie du « jeu » des négociations. L’élection du bureau s’est, elle

aussi, passée sans encombre, mal-gré les quelques couacs du système de vote électronique. Les 20 vice-présidents ont été élus avec une très large majorité des suf-frages, tout comme les sept conseil-lers métropolitains. À l’image de leur président, les membres de l’exécutif francilien se sont félicités d’avoir réussi à dépasser les cli-vages partisans, dans un esprit d’unité. Le bureau représente, en effet, toutes les tendances poli-tiques du conseil métropolitain. « La métropole aura la capacité de

porter des projets majeurs grâce à une gouvernance qui dépasse les clivages partisans. Le Grand Paris n’aura pas les pieds d’argile. Nous respecterons l’engagement pris par plusieurs d’entre nous pour faire évo-luer la loi, ses périmètres, sa fisca-lité, ses compétences. Nous devons réduire les déséquilibres territoriaux, nous engager pour bâtir une métro-pole stratège, à la fois aux plans national et international, dans le cadre d’une métropole qui respecte les maires et s’appuie sur le couple communes-territoires. Si nous en avons la volonté, nous y parvien-drons », a estimé Patrick Ollier lors de son discours d’investiture. 

Projet métropolitainCelui-ci en convient, la métropole

est née mais beaucoup de choses restent encore à faire, ne serait-ce que de trouver des locaux pour accueillir la nouvelle institution. Le projet métropolitain, s’il n’est pas défini en tant que tel par le bureau, transparaît au travers des compé-tences dévolues à la MGP, même si celles-ci ne seront réellement effec-tives qu’en 2017. Pour autant, cette première année s’annonce pleine de défis. Notamment celui d’imposer la métropole comme une institution capable de s’articuler avec les autres collectivités, à l’heure où l’exécutif régional multiplie les propos belli-queux à son égard. Le vice-président du conseil régional en charge du Grand Paris ayant, le même jour, publié un communiqué relayant et étayant les propos de Valérie

VERBATIM Gilles Carrez, maire du Perreux

« L’environnement financier est difficile »L’exécutif métropolitain respectera les équilibres politiques, territoriaux, mais aussi en termes de compétences, puisque la tâche va être lourde. Nous n’avons pas toujours été d’accord. L’environnement financier est difficile. Mais la métropole existe. En étant imaginatif, ambitieux, nous réussirons à bâtir la métropole du Grand Paris.

Nicole Goueta, maire de Colombes et doyenne des conseillers métropolitains, a assuré la présidence de la séance. © JGP

Daniel Guiraud, maire des Lilas, annonce le soutien des élus socialistes à la candidature de Patrick Ollier. © JGP

Patrick Ollier, maire de Rueil, lors de son discours suivant son élection à la présidence de la métropole. © JGP

Pécresse à l’égard de la métropole, selon lesquels sa présence com-plexifie l’organisation du territoire francilien.  Mais, c’est résolument optimiste

que le bureau fraîchement élu a quitté l’enceinte du palais d’Iéna, faisant peu cas de ces annonces et se disant confiant dans sa capacité à établir un projet commun. En témoigne la conclusion du pré-sident : « Je pense que cet hémicycle est rempli de talents, je vous demande d’être audacieux, j’en appelle à la passion, à l’imagination, pour construire ensemble la métropole du Grand Paris. » Le ton est donné. ■ J.P. ET G.M.

4 | Le journal du Grand Paris | N° 60 | Du 25 au 31 janvier 2016

© P

CE

Table ronde lors du IIe Forum « Innover pour réussir ».

L’une des missions de Paris-Ile de France Capitale Econo-mique est en effet de valori-

ser les territoires du Grand Paris », rappelle Chiara Corazza, directeur général de PCE. Après Paris La Défense, Paris-Saclay, Paris-Marne la vallée, c’est autour de Paris Roissy que notre association a choisi de mobiliser les acteurs économiques sensibles au formidable potentiel de ce territoire,

poursuit-elle. Porte d'entrée en Europe pour le tourisme d’affaires, Paris Roissy est aussi l'un des territoires les plus dynamiques de France, autant en termes d’emplois que d’investisse-ments. Il est donc primordial d'impli-quer les acteurs concernés afin d’en faire un modèle de smart city qui pourra faire face à la concurrence internationale et l'un des tous premiers hubs des échanges au monde. »

Démonstrateur 3DLes champions des usages du numé-

rique, de la mobilité ou de la smart city interviendront dans les différentes table ronde, de même que les accélérateurs, les ambassadeurs et les attracteurs du Grand Paris (programme ci-après). A cette occasion sera dévoilé le démons-trateur des projets du Grand Paris, outil inédit de présentation virtuelle, réalisé à l'initiative de PCE par la société Rea-liz3D. C'est une nouvelle façon de pro-mouvoir les projets liés au Grand Paris auprès des investisseurs internationaux.

La présence de Manuel Valls et de Valé-rie Pécresse constitue le signe de l’im-portance de cet événement majeur pour

Les grands champions économiques s’engagent Le Premier ministre Manuel Valls et la présidente de Région Valérie Pécresse participeront, le 11 février prochain, au IIIe Forum Grand Paris : « Innover pour réussir », organisé par Paris-Ile de France Capitale Economique, présidé désormais par Christian Nibourel. Les propositions du groupe de travail « Réinventer Paris Roissy », de PCE, sous la présidence de Robert Vassoyan, PDG de Cisco, consti-tueront un des temps forts de cet événement.

IIIE FORUM GRAND PARIS

9h - Ouverture de la journée

Jean-Paul Vermes, président de la CCIR et Christian

Nibourel, président de Paris-Ile de France Capitale Eco-

nomique

9h20 - Introduction

Manuel Valls, Premier ministre

9h45 - Les champions des usages du numérique

• Jean-Luc Beylat, président de Systematic, Nokia et AFPC

• Sébastien Bazin, président-directeur général d’Accor

• Olivier Derrien, senior vice-president South Europe,

Middle East, Africa at Salesforce

• Stéphane Richard, président-directeur général d’Orange

• Philippe Wahl, président de La Poste

• Jean-Bernard Levy, président-directeur général d’EDF

10h40 - Les champions de la mobilité

• Augustin de Romanet, président-directeur général

d’Aéroports de Paris

• Guillaume Pépy, président de la SNCF

• Elisabeth Borne, président-directeur général de la RATP

• Jo Van Onsem, group president international transpor-

tation and government at Xerox

• Philippe Yvin, président du directoire de la Société du

Grand Paris

• Jean-Marc Janaillac, président-directeur général de

Transdev

• Frédéric Mazzella, président-directeur général et cofon-

dateur de Blablacar

11h30 - Les champions de la Smart-city

• Jean-Louis Missika, adjoint à la maire de Paris chargé

des projets du Grand Paris

• Henri Adam, directeur général adjoint de Vinci Energies

• Gérard Mestrallet, président d’Engie

• Bernard Michel, président de Gecina

• Jacques Mulbert, président d’ABB France

12h15 - Le facteur temps : les accélérateurs

• Jean-François Carenco, préfet d'Ile-de-France

• Guillaume Poitrinal, président de Woodeum

• Tony Estanguet, président de Paris 2024

• Ambroise Fayolle, vice-président de BEI

• Pascal Lamy, délégué interministeriel à l’Exposition

universelle 2025

14h15 - La vitrine 3D des opportunités d’investissement

du Grand Paris

• Thierry Lajoie, président-directeur général de Grand

Paris aménagement

• Cédric Jutteau, directeur général de Realiz3D

• Christophe Dalstein, directeur général, Europacity

• Christian de Gourant, président du conseil de surveil-

lance d’Altarea Cogedim

• Olivier Wigniolle, directeur-général d’Icade

15h15 - Les ambassadeurs du Grand Paris

• Xavier Lepine, président du directoire de La Française

• Nadra Moussalem, executive-director, head of Europe

at Colony Capital

• Frédéric Nouel, avocat à la cour, Gide-Loyrette-Nouel

• Hugues Parant, directeur général de l’Epadesa

• Laurent Vigier, président-directeur général de CDC

International capital

16h15 - Les attracteurs du Grand Paris

• Etienne Guyot, directeur général de la CCIR

• Michel Dessolain, directeur général de Viparis

• Stéphane Layani, président-directeur général de la

Semmaris

• Daniel Verwaerde, administrateur général du CEA

17h30 - Réinventer Paris-Roissy

• Patrick Jeantet, directeur général délégué d’ADP

• Pierre-René Lemas, directeur général de la CDC

• Alain Chaille, vice-président Europe du Sud de Fedex

• Jean-Michel Wilmotte, président du cabinet Wilmotte

• Damien Robert, directeur général de l’EPA Plaine de France

Propositions : Robert Vassoyan, directeur général de

Cisco France

18h30 - Synthèse et accueil de la présidente de région

Christian Nibourel, président de Paris-Ile de France

Capitale économique

19h00 - Conclusions

Valérie Pécresse, présidente de la Région Ile-de-France

11 février 2016, 9h-19h

Paris

Le Programme

les projets du Grand Paris. L’an dernier, les propositions du groupe de travail présidé par Jean Lemierre, président de BNP Paribas, présentées lors du IIe Forum Grand Paris, pour accélérer le financement du Grand Paris avaient déjà été largement suivies d’effet. L’associa-tion poursuit cette œuvre, notamment en participant, aux côtés du ministre de l’Economie et du préfet de Région, à la structuration de l’offre immobilière à destination des investisseurs étrangers afin que ceux-ci aient une vision claire des opportunités qu’offre le Grand Paris. « Plus qu’un simple think tank, notre association est de plus en plus un do tank », résume Chiara Corazza. ■� J.P.

Le journal du Grand Paris | N° 60 | Du 25 au 31 janvier 2016 | 5

AMÉNAGEMENT

PUBLICATION ILE-DE-FRANCE

REI surfe sur l’essor de la construction bois Spécialisé sur les logements collectifs à structure bois, le promoteur montreuillois mise sur l’engouement des amé-nageurs pour l’écoconstruction et les opportunités offertes par le Grand Paris pour insuffler de nouvelles formes d’ha-bitat en Ile-de-France. Créé en 2009, REI s’impose progres-sivement sur le marché francilien de la construction de collectif à structure bois. A fin 2015, le promoteur avait livré une centaine de logements déclinés dans cinq pro-grammes à Montreuil (Seine-Saint-Denis), où il est basé. En 2016, il élargira son terrain de jeu aux Lilas, au Bourg-Montreuil et à Pierrefitte-sur-Seine avec le lancement de 250 logements à livrer entre 2017 et 2018. Il prévoit de doubler sa production annuelle d’ici à 2018. « Nous travail-lons sur plusieurs projets dans la petite couronne, totalisant 500 logements », indique Paul Jarquin, président-fondateur de REI France qui a réalisé un chiffre d’affaires de 25 mil-lions d’euros HT en 2015. « La construction bois monte en puissance dans le collectif », assure-t-il. ■ F.P.

Les marchés fonciers ruraux franciliens se stabilisent Si la fin de la concurrence entre les espaces ruraux et urbains n’est pas pour tout de suite en Ile-de-France, la pression sur les marchés fonciers agricoles et naturels semble atteindre « une certaine stabilisa-tion », selon une Note rapide de l’Institut d’aména-gement et d’urbanisme (IAU). Cette étude, réalisée en partenariat avec la Safer Ile-de-France, rapporte que « le marché foncier rural et périurbain a été affecté par les réper-cussions de la crise immobilière. L’année 2008 marque à ce titre un temps charnière puisque, après avoir dépassé les 5 000 ventes entre 2005 et 2007, le nombre de transac-tions s’est stabilisé autour d’un niveau annuel d’environ 4 000 ventes », avant de chuter à 3 800 en 2014. Quant aux prix, ils ont plus que doublé sur la période 2000-2014, passant de 2,8 euros/m² à 5,8 euros/m². « Les pressions foncières sont bien la conséquence de la concurrence qui s’exerce entre les différents acteurs pour l’acquisition d’un même bien », précisent les auteurs de la note. ■ R.R.

© E

PAPS

Le projet urbain du secteur du Boubas Louise Michel, situé en grande partie à

Trappes-en-Yvelines et un peu à Montigny-le-Bretonneux, s’inscrit dans le cadre de l’opération d’intérêt national de l’Etablissement public d’aménagement Paris-Saclay

(Epaps). Elle couvre une zone de 21 ha, dont 18,7 appartiennent à la SNCF. L’Epaps a conclu un protocole d’accord avec cette dernière en vue de son acquisition.

Tout l’enjeu de cette opération va consister à transformer cette friche industrielle, dominée par des activités

ferroviaires, en quartier urbain essen-tiellement résidentiel. « Le potentiel de logements est évalué entre 3 000 et 4 000 unités, indique Jean-Marie Le Merlus, directeur adjoint de l’aména-gement de l’EPA Paris-Saclay. Mais la ville souhaite également y implanter des activités et des commerces pour que le quartier soit vivant. » Des équipements publics de type groupe scolaire et crèche sont également envisagés.

« Signal urbain fort »L’une des caractéristiques du site

tient à la présence, en son centre, d’une ancienne halle d’entretien des locomotives de type Freyssinet, d’une superficie de 5 000 m2. « Ce très bel espace se présente comme un avantage qu’un inconvénient, assure Jean-Marie Le Merlus. Non seulement ce « signal urbain fort » annonce le quartier, mais il peut accueillir différents types de pro-grammes. »

Sa mutation sera un élément phare du projet sur lequel planchent les trois équipes de maîtrise d’œuvre urbaine retenues par l’Epaps : Atelier JAM, Germe, Mageo, Alphaville, Roland Ribi, In Situ, Une Autre Ville et Zoom ; Obras, Arcadis, Caractère Spécial, Horizons et Confluences ; Lambert & Lenack, D’Ici Là, Sols Paysage, Igrec, Transsolar, Divers Cités, Adéquation et MRS Partner. Le lauréat sera désigné en septembre prochain. ■� FABIENNE PROUX

3 000 à 4 000 nouveaux logements à TrappesL’aménagement du secteur du Boubas Louise Michel par l’EPA Paris-Saclay fera l’objet d’une zone d’aménagement concertée (ZAC) en 2017. Cette friche ferroviaire compre-nant une grande halle de type Freyssinet sera transformée en nouveau quartier de ville mêlant habitat et activités.

YVELINES

Cette friche industrielle dominée par des activités ferroviaires va être transformée en quartier urbain essentiellement résidentiel.

GRAND PARIS EXPRESSDes gares adaptées aux handicapsLa société du Grand Paris a signé un protocole de concertation avec les associations représentatives des grandes familles de handicap. Il permettra aux deux parties de coconstruire la politique d’accessibilité du futur métro. Choix des matériaux, du mobilier, de la signalétique... Tous ces éléments seront discutés au sein de comités au niveau des gares mais aussi des villes.

PARISSNCF immobilier cède 364 logementsEspaces ferroviaires, filiale aménagement de SNCF immobilier, a signé au mois de décembre deux conventions, cédant ainsi deux programmes totalisant la construction de 364 logements sociaux. Le premier, de 290 logements et signé avec la RIVP, est intégré à l’opération d’aménagement Chapelle International (18e arr.). Le second, intégré à l’opération Saussure Pont-Cardinet (17e arr.), comprend 74 logements et sera mené par ICF Habitat La Sablière.

SEINE-ET-MARNEUne e-concertation pour le centre urbain de Val d’EuropeEpafrance a choisi le numérique pour mener la concertation publique sur l’aménagment de la ZAC du Pré de Claye, située sur la commune de Serris, à Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne). Cette e-concertation prévoit la mise en service d’un site internet dédié au parc, et le développement d’une application web « Imaginez votre parc » visant à recueillir les attentes des futurs usagers de cet espace public de 16 ha, comprenant logements, commerces et pôle hôtelier.

BrèvesActualités

2 février 2016 - ParisAMÉNAGEMENT/URBANISME : CE QUI CHANGE AVEC LA MÉTROPOLE DU GRAND PARIS ET SES TERRITOIRES

JOURNÉE D’ACTUALITÉ MÉTROPOLEorganisée en partenariat avec la Mission de préfi guration de la métropole du Grand Paris, Algoé Consultants, Cabinet Fidal, Mazars et Grand Paris habitat.

Ce que prévoient les lois NOTRe et Maptam

Les enjeux de gouvernance : avantages et limites des nouveaux outils de l’aménagement métropolitain pour les territoires. Comment anticiper la réorganisation des acteurs franciliens de l’aménagement ? Les PLUI territoriaux, une opportunité de (re)prendre en main l’aménagement de son territoire.

Les conséquences de la création des EPT et de leurs compétences en matière de PLU intercommunaux sur les PLU

Les enjeux fi nanciers : quel est l’impact du nouveau modèle fi nancier et fi scal en matière d’aménagement urbain ? Quelles sont les conséquences fi nancières du Grand Paris sur les acteurs de l’aménagement urbain ? Quelles sont les nouvelles modalités fi nancières d’accompagnement des projets d’aménagement urbain ?

INFORMATIONS PRATIQUESDate : 2 février 2016 de 9h à 13h

Lieu : BPCE - Auditorium Dublin27, rue de la Tombe Issoire, 75014 Paris

Renseignements et inscriptions :Dominique PillasE-mail : [email protected]él. : 01 75 77 87 25Adresse : JGP Formation27, rue du Chemin Vert, 75011 Paris

Tarif formation HT : 490 € (390 € pour les entreprises ou collectivités abonnées au journal du Grand Paris)

❏ Madame ❏ Monsieur ❏ abonné(e)

Nom : Prénom :

Fonction

Tél. : E-mail (obligatoire) :

Entreprise / Collectivité :

Adresse :

Code postal : Ville :

FICHE D’INSCRIPTION ✂Retrouvez le programme détaillé sur www.lejournaldugrandparis.fr

JGPmedia – Capital 100 000 € Siret 80529678700015

(RCS Paris) – Code APE 5814Z

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INTERVENANTS : Patrice Bécu, directeur adjoint de la Mission de préfi guration de la métropole du Grand ParisNicolas Ledoux, économiste, urbaniste, directeur d’Algoé ConsultantsValérie Gueguen, avocat associé, droit de l’urbanisme, cabinet FidalEdouard Lecœur, directeur associé, Mazars

GRAND TÉMOIN :Manuel Flam, président de Grand Paris habitat

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Le journal du Grand Paris | N° 60 | Du 25 au 31 janvier 2016 | 7

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

2 février 2016 - ParisAMÉNAGEMENT/URBANISME : CE QUI CHANGE AVEC LA MÉTROPOLE DU GRAND PARIS ET SES TERRITOIRES

JOURNÉE D’ACTUALITÉ MÉTROPOLEorganisée en partenariat avec la Mission de préfi guration de la métropole du Grand Paris, Algoé Consultants, Cabinet Fidal, Mazars et Grand Paris habitat.

Ce que prévoient les lois NOTRe et Maptam

Les enjeux de gouvernance : avantages et limites des nouveaux outils de l’aménagement métropolitain pour les territoires. Comment anticiper la réorganisation des acteurs franciliens de l’aménagement ? Les PLUI territoriaux, une opportunité de (re)prendre en main l’aménagement de son territoire.

Les conséquences de la création des EPT et de leurs compétences en matière de PLU intercommunaux sur les PLU

Les enjeux fi nanciers : quel est l’impact du nouveau modèle fi nancier et fi scal en matière d’aménagement urbain ? Quelles sont les conséquences fi nancières du Grand Paris sur les acteurs de l’aménagement urbain ? Quelles sont les nouvelles modalités fi nancières d’accompagnement des projets d’aménagement urbain ?

INFORMATIONS PRATIQUESDate : 2 février 2016 de 9h à 13h

Lieu : BPCE - Auditorium Dublin27, rue de la Tombe Issoire, 75014 Paris

Renseignements et inscriptions :Dominique PillasE-mail : [email protected]él. : 01 75 77 87 25Adresse : JGP Formation27, rue du Chemin Vert, 75011 Paris

Tarif formation HT : 490 € (390 € pour les entreprises ou collectivités abonnées au journal du Grand Paris)

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INTERVENANTS : Patrice Bécu, directeur adjoint de la Mission de préfi guration de la métropole du Grand ParisNicolas Ledoux, économiste, urbaniste, directeur d’Algoé ConsultantsValérie Gueguen, avocat associé, droit de l’urbanisme, cabinet FidalEdouard Lecœur, directeur associé, Mazars

GRAND TÉMOIN :Manuel Flam, président de Grand Paris habitat

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TRANSPORTS

Keolis renforce sa position en Ile -de -FranceLe Groupe Keolis a annoncé, le 14 janvier, l’ac-quisition des Transports Daniel Meyer, qui lui permet d’ajouter 260 véhicules à sa flotte de 1 900 autocars et autobus en Ile -de- France, et de renforcer sa présence en Essonne et dans le Val-de-Marne. Avec plus de 40 millions de chiffre d’affaires et 440 salariés, le groupe composé, de la SAS Transports Daniel Meyer et de la SAS Ormont Transports, a pour « activité principale l’exploitation d’une cinquantaine de lignes régulières, complétée par du transport scolaire et périscolaire, ainsi que par du transport de personnel et occasionnel », indique Keolis. Ce dernier compte, lui, 4 000 salariés au travers de ses 19 filiales franciliennes. Avec cette acquisition, l’objectif de Keolis est de « se renforcer en Ile-de-France dans la perspective de la future ouver-ture du marché des transports », signale Frédéric Baverez, directeur exécutif France du groupe. ■�R.R.

LES CHIFFRES DE LA SEMAINE

28 %de baisse du chiffre d’affaires parisien dans l’hôtellerie a été enregistré en novembre 2015 par rapport au même mois de l’année précédente, selon le baromètre du Comité régional du tourisme.

57,3millions de nuitées ont été enregistrées en Ile-de-France entre janvier et octobre 2015. Malgré une année difficile pour les professionnels du tourisme, ce chiffre est en hausse par rapport à la même période en 2014 (+ 1,2 %).

255 €C’est le coût moyen d’une chambre haut de gamme (4 étoiles) à grand luxe (palace) en Ile-de-France. Un prix en hausse de 2,7 % par rapport à l’année 2014.

Gilles Carrez, 2e vice-président du Grand Paris

LA PHRASE

« Ce sont dans le monde les grandes métropoles qui captent le développement économique »

évaluation environnementale ». Elle concerne les « projets d’intérêt écono-mique majeur » pour l’activité locale ou nationale, mais aussi ceux répon-dant aux objectifs de développement durable. Les critères reposent sur « le caractère stratégique de l’activité, la valeur ajoutée du produit, la création et la préservation des emplois qu’il permet, le développement du territoire qu’il rend possible ».

Un an après le logement, le décret d’application de l’or-donnance sur les locaux

d’activité devrait être publié prochai-nement. La procédure intégrée pour l’immobilier d’entreprise (PIIE) consiste à réunir, dans un seul et même dossier, toutes les demandes d’autorisation nécessaires à « la créa-tion ou l’extension de locaux d’acti-vités économiques soumise à une

Actuellement, l’article L. 300 -6- 1 du code de l’urbanisme impose de pro-duire, pour un même projet, autant de dossiers que de demandes d’au-torisation. Le fait de pouvoir traiter, en une seule fois, toutes les étapes nécessaires à la mise en compatibi-lité des documents d’urbanisme per-mettra de réduire les délais d’instruc-tion, puisqu’une PIIE peut faire l’objet d’une seule évaluation envi-

ronnementale et s’appuyer sur une enquête publique unique.

SimplificationCette procédure devrait dès lors dimi-

nuer également les coûts de réalisa-tion. « Sur le plan juridique, c’est une excellente idée et une mesure intelli-gente, convient Arnaud Gossement, avocat à Paris, elle sera non seulement favorable à l’économie, mais également à l’écologie, car l’administration dispo-sera d’une vision globale d’un projet. »

Créée par l’ordonnance du 17 juillet 2014, la PIIE s’adosse à celle concer-nant le logement dont le décret d’ap-plication de l ’ordonnance du 3 octobre 2013 est paru le 25 février 2015. Elle fait également partie des mesures engagées par l’Etat en vue de « simplifier et sécuriser la vie des entreprises » (loi du 2 janvier 2014) et modifiera en conséquence le code de l’urbanisme. Arnaud Gossement admet qu’il s’agit d’une grande avan-cée en matière d’urbanisme, qui sim-plifiera sensiblement les procédures et devrait réduire les recours pos-sibles. « Si les professionnels sont plutôt satisfaits, les défenseurs de l’environnement le sont peut -être un peu moins », observe-t-il. Tout en convenant que la PIIE devrait accé-lérer les projets du Grand Paris, l’avo-cat redoute que d’autres facteurs de blocage persistent pour « des raisons politiques et des problèmes finan-ciers ». ■ FABIENNE PROUX

La procédure pour booster l’immobilier d’entreprise bientôt en vigueurAfin de soutenir le secteur de la construction et simplifier la vie des entreprises, l’Etat a créé la procédure intégrée pour l’immobilier d’entreprise, limitant à un seul dossier les demandes d’autorisation des projets d’intérêt général.

BTP

La procédure intégrée pour l’immobilier d’entreprise doit permettre de réduire les délais d’instruction.

8 | Le journal du Grand Paris | N° 60 | Du 25 au 31 janvier 2016

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

Smart city. Appel à projets. Présenté en novembre dernier (voir Le journal du Grand Paris n° 52), l’appel à projets DataCity, mené par Paris, Vinci énergies, Setec, Suez consulting, Nexity et Cisco et coor-donné par Numa, est ouvert depuis le 7 janvier et jusqu’au 31 janvier. Ce programme d’accélération offri-ra différents terrains d’expérimen-tation autour de quatre thématiques liées à la smart city : énergies et fluides, environnement, mobilité, espaces publics.

Hackaton. 400 participants à Nec Mergitur. Le hackaton, organisé à la suite des attentats, par la mairie de Paris du 15 au 17 janvier, avec l’Ecole 42, pour conce-voir et développer des solutions de prévention, d’alerte et de ges-tion des crises, a réuni 400 parti-cipants aux côtés des services de police, de secours et de l’État. Cet événement, baptisé Nec Mergitur, a permis de bâtir 38 projets dont 10 ont été invités à présenter leur solution et 17 ont fait l’objet d’une mention spéciale.

Partenariat ERDF- Val d’Oise Technopole. Le 15 janvier a été signé un partenariat entre ERDF et Val d’Oise Technopole afin de « dé-

ployer des collaborations de nature

économique ». Outre une participa-tion d’ERDF aux programmes des incubateurs, cette collaboration doit conduire à mettre en place une communauté d’acteurs autour de la transition énergétique ou à contri-buer à des actions de type hackaton.

Usine 4.0. Total lance son incubateur. Capteurs, automati-sation, big data, internet des objets et cloud, tels sont les sujets qui in-téressent Total pour son incubateur dédié à l’usine 4.0 et qui vise à « ac-

compagner l’introduction des tech-

nologies digitales dans les activités

industrielles du groupe ». Le pro-gramme de six mois, encadré par l’accélérateur parisien Impulse lab, offrira aux start -up retenues un ac-cès aux experts de la firme pétro-lière et à son réseau de financement.

En brefInnovation

JGP : Qu’est-ce que Medicen Paris Région ?Christian Lajoux : Medicen Paris Région est un pôle de compétitivité pour l’innovation en santé, qui existe depuis dix ans. Il est, parmi les sept pôles Santé en France, celui qui a développé le plus de projets, avec 257 projets soutenus et plus d’un milliard d’euros investis : 468 mil-lions d’euros de financements publics et 572 millions de finance-ments privés. Medicen Paris Région a amené au marché une trentaine de produits. Un des objectifs de notre pôle est de faire de Paris Région une des capitales mondiales de la santé. C’est déjà le cas car Paris dispose, avec l’AP-HP, du premier hôpital européen en taille et en efficience et d’une réelle richesse scientifique, mais ce n’est pas ainsi que la capi-tale est perçue spontanément à l’étranger aujourd’hui.

JGP : Que prévoit le contrat de performance signé entre Medicen Paris Région, l’Etat et les collectivités, en octobre dernier ?Il s’agit d’une clarification des orien-tations stratégiques de Medicen Paris Ré g i o n . Pa r i s e t s a ré g i o n concentrent près de 50 % de la recherche en France dans le domaine des sciences du vivant, que ce soient les molécules, la biologie, mais aussi l’ensemble des technologies médi-cales. Face à cette richesse, il était important de définir cinq axes stra-tégiques qui constituent les priorités du pôle : le diagnostic in vitro  ; l’ima-gerie diagnostique et intervention-nelle ; la médecine régénératrice et les biomatériaux (thérapie cellu-laire...) ; les TIC liées à la santé ; et enfin la médecine translationnelle, une méthode de travail qui permet d’accélérer la recherche.

JGP : Medicen Paris Région organise des rencontres et

journées thématiques (ETI, incubateurs, Satt), quels en sont les objectifs ?Il existe une multiplicité d’initiatives, une diversité de lieux de réalisation, de collaboration. Medicen Paris Région joue un rôle fédérateur. Par ailleurs, l’Ile-de-France présente une offre scientifique de très grande qua-lité, une offre financière à la fois importante et complexe ; mais les

relations avec les entreprises ne sont pas forcément fluides dans les deux cas. Le rôle de notre pôle, au quoti-dien, est de fluidifier tout cela et de favoriser les collaborations. En décembre, a eu lieu la première réu-nion organisée par Medicen Paris Région sur les entreprises de taille intermédiaire (ETI) dans le domaine de la santé, qui a réuni 100 personnes à la Pitié Salpêtrière. Nous organisons en 2016 deux autres nouveautés : la première rencontre, le 21 janvier, entre Medicen Paris Région et les incuba-teurs orientés santé ; puis en mars, une rencontre avec les sociétés d’ac-célération du transfert de technologies (Satt). Par ailleurs, nous organiserons une grande réunion en collaboration avec Sanofi en mars à Paris, autour de la médecine translationnelle, et une autre en collaboration avec Gene-ral Electric dans les Yvelines, autour de l’imagerie, à destination des TPE et moyennes entreprises qui sont nos

principaux adhérents : nous en comp-tons plus de 200 aujourd’hui.

JGP : La remise à plat du financement des pôles de compétitivité annoncée par le gouvernement vous inquiète-t-elle ?Comme tous les pôles de compétiti-vité, nous avons des interrogations, et nous en faisons part aux pouvoirs publics. Mais il nous appartient éga-

lement de nous prendre en charge et d’être dynamiques, d’augmenter le nombre de nos adhérents, notam-ment parmi les grandes entreprises. Nous en comptons 16 aujourd’hui. L’objectif est de tripler ce nombre dans les deux ans. Et c’est possible, notamment parce que des entre-prises qui n’avaient pas d’applica-tions dans le domaine de la santé en ont aujourd’hui. Je souhaite égale-ment faire entrer les entreprises de santé animale au sein de Medicen Paris Région. Les montants du Fonds unique interministériel (FUI) sont en diminution. Il y a nécessité, pour les pôles de compétitivité, de travailler davantage sur les possibilités de financement de projets et le dévelop-pement des ressources, c’est pour-quoi nous mettrons en place une direction ingénierie du financement et du développement au service des PME, TPE et start-up. ■�

� PROPOS RECUEILLIS PAR MARIE BIDAULT

QUESTIONS À…

« Nous voulons faire de Paris Région une capitale mondiale de la santé »

Christian LajouxPrésident de Medicen Paris Région

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R« Medicen Paris Région joue un rôle fédérateur », estime Christian Lajoux.

Le journal du Grand Paris | N° 60 | Du 25 au 31 janvier 2016 | 9

CRÉATEURS

La Poste accélère des start-up dans un esprit d’open innovationL’accélérateur de La Poste, Start’inPost, a été lancé en 2014 afin de financer des expérimentations et de mettre en place des partenariats avec les entités opérationnelles du groupe. « Nous sommes confrontés à une dématérialisation du

courrier et nous devons donc mettre en place de nouveaux services, explique Hugues Hansen, DG de Start’inPost. Dans une logique d’open innovation, nous cherchons des start-up qui répondent à nos axes stratégiques. »

SHIPPEOTracking pour transporteurs

Les consommateurs ont l’habitude de suivre l’acheminement de leurs colis par internet, pas les transporteurs. Shippeo y remédie désormais.« C’est étonnant de voir que l’expérience de suivi est beaucoup plus importante sur le dernier kilo-mètre et l’acheminement au client final, alors que c’est l’aspect du transport qui a le moins de valeur », remarque Lucien Besse, cofondateur de la société parisienne. Dans le marché peu enclin à l’innovation de la logistique, l’équipe de Shippeo a identifié, en 2013, des besoins en matière de tracking. Une première version commerciale de l’outil est finalisée en juillet 2015, qui convainc en quelques mois une dou-zaine de clients dont Viapost (filiale du groupe La Poste), Castorama ou FM Logistic.

Date de création : 2014

Activité : Développement de logiciels

Dirigeant : Pierre Khoury

Site web : www.shippeo.com

Contact : [email protected]

HEURITECH Machine learning

Spécialisée dans le deep learning ― l’analyse en profondeur des données ―, Heuritech déve-loppe des outils pour permettre aux ordinateurs de comprendre textes et images.« C’est bien beau d’avoir des données, mais il faut un système pour les traiter », lance Tony Pinville, cofondateur de la société créée par quatre cher-cheurs en intelligence artificielle. Pour des acteurs bancaires, la solution permet de faire des recherches dans des documents avec des résul-tats pertinents, grâce à un moteur qui analyse les informations, et ne fait pas que détecter un mot clé. La Poste, quant à elle, utilise l’outil pour mieux connaître ses clients en fonction de leur navigation sur internet. L’objectif : « supprimer des tâches intellectuelles répétitives et les réaliser de manière plus efficace. »

Date de création : 2013

Activité : Big data

Dirigeant : Tony Pinville

Site web : www.heuritech.com

Contact : [email protected]

SOLAIRE BOXDate de création : 2015Activité : Habitat made in France intégrant des panneaux solaires. Vient de lever 120 000 eurosDirigeant : Thomas CoquilSite web : www.solairebox.frContact : [email protected] : 23/25, rue Jean-Jacques Rousseau75001 Paris

AKOUSTIC ARTSDate de création : 2010Activité : Conseil en stratégie sonore des entreprises. Vient de participer au CES de Las VegasDirigeant : Ilan KaddouchSite web : www.akoustic-arts.comContact : [email protected] : 48, rue René Clair75018 Paris

MOBYNEO Date de création : 2015Activité : Gestion des frais professionnels. Vient d’intégrer le Welcome City LabDirigeant : Nicolas BodetSite web : www.mobyneo.comContact : [email protected] : 76 bis, rue de Rennes75006 Paris

I FEEL SMARTDate de création : 2011Activité : Développement de solution logicielle Smart TV. Vient de participer au CES de Las VegasDirigeant : Shy ShrikiSite web : www.ifeelsmart.comContact : [email protected] : 12, rue Turgot75009 Paris

L’actualité des start-up, incubateurs et pépinières d’Ile-de-France

CULTS. Modèles 3D

La société met à disposition des modèles d’ob-jets conçus par des designers à destination des possesseurs d’imprimantes 3D.Pour ces derniers, élaborer un modèle reste complexe. « Nous avons créé une place de mar-ché dans laquelle les artistes déposent leurs créations pour les personnes qui veulent réaliser des impressions », raconte Hugo Fromont, cofondateur. Les créateurs peuvent choisir de distribuer leurs œuvres gratuitement ou à un prix qu’ils fixent eux-mêmes, et sur lequel l’en-treprise prélève une commission. La société a noué un partenariat fin 2015 avec La Poste, pour agrémenter son service d’impression 3D. Avec plus de 1 000 téléchargements par semaine, elle a aussi su se faire une place à l’étranger grâce à sa version anglaise.

Date de création : 2015

Activité : Vente à distance

Dirigeant : Hugo Fromont

Site web : cults3d.com

Contact : [email protected]

Telex

10 | Le journal du Grand Paris | N° 60 | Du 25 au 31 janvier 2016

ÉVÉNEMENT

INTERVIEW

pour atteindre des objectifs tout aussi ambitieux que pouvaient l’être les grands ensembles dans les années 1950 et 1960. Aujourd’hui, l’usager et sa prise en compte réelle constituent quelque chose de cen-tral dans la réussite des projets. Ce que l’on considère comme une perte de temps dans la conception d’un projet, on se rend compte, à l’usage, que c’est du temps de gagné. L’idée est d’associer les habitants dès la phase de diagnos-tic – et pas seulement en phase de concertation comme on la connaît aujourd’hui, où tout est déjà un peu décidé – pour établir avec eux les objectifs et la stratégie de mise en œuvre.

JGP : E xiste-t-il aujourd’hui des exemples d’implication des habitants dans l’aménagement ?Il existe un exemple à petite échelle, que l’on pourrait reproduire plus lar-gement, celui de la rénovation de maisons ouvr ières des rues Delacroix-Molinet à Boulogne-sur-Mer. Sophie, l’architecte, a habité sur place plus d’un an, parmi les rési-dents. Elle coordonnait les travaux de rénovation, réalisés par les habi-tants eux -mêmes. La réussite était telle que des riverains du futur éco-quartier voisin, conçu avec des méthodes de concertation plus clas-siques, se rendaient dans la « maison de Sophie » pour mieux se faire entendre. Tout est dans l’approche : est-ce que l’on part d’une feuille blanche pour produire un projet et le soumettre aux habitants ? Ou alors, est- ce que l’on part d’une ville déjà constituée et on voit, avec les usa-gers, comment on la transforme, quels objectifs on recherche et com-ment on fait monter en puissance les riverains sur une meilleure connais-sance des enjeux et des contraintes

rogénéité d’usagers (résidents, sala-riés, personnes marginalisées, retraités, etc.). Ensemble, on essaye de dégager ce qui pourrait faire sens dans le cadre du futur projet.

JGP : Quel regard portez -vous sur l’objectif de construction de 70 000 logements par an en Ile-de-France ? Comment concilier qualité urbaine, ville aimable et densité record ?On voit bien qu’on ne pourra plus construire 70 000 logements comme on a pu le faire du temps des grands ensembles. De nom-breux acteurs ont l’impression qu’impliquer les habitants en amont du projet équivaut à une perte de temps. Or moi je dis exac-tement l’inverse. Il existe plusieurs secteurs d’activités (automobile, grande distribution) qui nous montrent qu’on peut penser les pro-jets avec des panels représentatifs d’usagers (étudiants, résidents, etc.). J’ai envie de m’appuyer sur ce type de pratiques, aujourd’hui peu répandues dans le secteur de l’amé-nagement et de l’urbanisme. Je pense que l’on se trompe si l’on conserve les mêmes processus

JGP : Qu’est- ce que Ville hybride ?Michaël Silly : Ville hybride est un concept qui se décline en deux métiers : l’influence à travers le Club Ville hybride Grand Paris, et le métier de « développeur urbain endo-gène ». J’effectue des missions de développement urbain et écono-mique auprès des maîtres d’ouvrage et des maîtres d’œuvre, depuis la phase de diagnostic jusqu’à la phase d’exploitation des projets. L’idée est de bien comprendre le territoire sur lequel un projet va se développer et de cerner le périmètre réel des pratiques qui s’y déve-loppent. Lors d’une première phase que j’appelle « d’empathie territoriale » je m’immerge pendant plusieurs semaines dans le quartier concerné : j’habite ces territoires dans cer-tains cas, je vais dans les cafés, dans les centres socioculturels, à la rencontre des élus, des salariés, etc. C’est un travail de sociologue. Ensuite, j’entre dans une phase où je cherche à savoir comment le futur projet peut venir combler les manques et faire système. Cela passe par la constitution de groupes, l’organisation de réunions, où on retrouve une très grande hété-

Je pense que l’on se trompe si l’on conserve les mêmes processus pour atteindre des objectifs tout aussi ambitieux que pouvaient l’être les grands ensembles dans les années 1950 et 1960

LOGEMENTS

Le Grand Paris, pour moi, c’est la rencontre entre un projet structurant porté par la puissance publique, et les émergences rencontrées dans les territoires

HYBRIDATION

Le vrai défi : changer la perception que les territoires privilégiés ont des territoires les moins privilégiés

MIXITÉ

QU’EN PENSE-T-IL ?

« On gagne du temps en associant les habitants dès le diagnostic »Michaël Silly, fondateur de l’agence Ville hybride et du Club Ville hybride Grand Paris, membre du Conseil des partenaires socioéconomiques de la

mission de préfiguration de la métro-pole du Grand Paris, prône un chan-gement radical dans les processus d’aménagement : implication des habi-

tants et de tous les corps de métiers dès la phase de diagnostic, dévelop-pement urbain endogène, confronta-tion des points de vue... tout y est.

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Gilles Bouvelot, DG de l’Epfif, et Sophie Boissard, alors DG de SNCF immobilier, étaient récemment les invités « vedette » du Club Ville hybride.

Le journal du Grand Paris | N° 60 | Du 25 au 31 janvier 2016 | 11

ÉVÉNEMENT

« Le Grand Paris, pour moi, c’est la rencontre entre un projet structurant porté par la puissance publique et les émergences rencontrées dans les territoires, qui interrogent notre rapport à la ville de demain, en termes de nouveaux modes d’habiter, de produire, de consommer, de se déplacer, résume Michaël Silly… Quand on va dans ces tiers-lieux comme le 6b à Saint-Denis, ICI Montreuil, ou encore le collectif 6bis à Vitry-sur-Seine, on rencontre des gens qui se posent des questions avec les habitants sur leur rapport à la

vie quotidienne. L’hybridation, c’est mettre ensemble des élus, des techniciens territoriaux, des opérateurs privés, des acteurs associatifs à travers ces tiers-lieux, pour confronter leurs points de vue et dégager une vision tendant à se rapprocher. Quand j’ai lancé le Club Ville hybride du Grand Paris en 2010, cette initiative était perçue de manière un peu étrange. Aujourd’hui, ce sont des pratiques qui sont entrées dans les us et coutumes. Philosophiquement, je me sens assez proche, par exemple, de Réinventer Paris. »

Le Club Ville hybride Grand Paris

REPÈRES

1996 : Planner stratégique chez Young & Rubicam

2001 : Rejoint le magazine économique L’Usine Nouvelle

2005 : Travaille pour l’agence de développement économique de Paris

2010 : Création de l’agence Ville hybride et du Club Ville hybride Grand Paris

des élus, des techniciens et des investisseurs ?

JGP : L’aménagement n’échappe pas à une financiarisation qui impose une rentabilité à court terme... Y a-t-il un risque, nonobstant ces évolutions, que l’on aboutisse à des naufrages d’urbanisme ?J’ai l’impression que l’aspect de la rentabilité à court terme est un mau-vais calcul économique. Prenez l’ap-pel à projets Réinventer Paris : les équipes constatent qu’elles font remonter, dans la conception du pro-jet, des parties prenantes locales et

des acteurs émergents de l’architec-ture auxquels elles ne faisaient jamais appel auparavant. Cela leur permet d’accoucher de projets plus ambitieux, pas forcément plus chers, où chacun s’y retrouve : l’investis-seur, l’habitant, l’élu, l’aménageur. Je crois sincèrement en ce modèle d’implication en amont des usagers, ainsi que des métiers périphériques (experts en transition énergétique, numérique, etc.).Prenez l’exemple du projet Saint-Go-bain, dans le futur quartier Montivry à Ivry-sur-Seine. La Sadev 94 n’a pas hésité à bouleverser les codes de la chaîne immobilière. Le projet a été

pensé entre la ville, l’aménageur et le futur utilisateur (Saint-Gobain). Puis les promoteurs sont entrés dans la boucle avec un cahier des charges plus en phase avec les intentions de la ville et les besoins de Saint-Go-bain. Résultat, une économie estimée de l’ordre de 15 %. Pour moi, le meil-leur sens économique consiste à donner plus de temps aux projets, et ainsi éviter de créer les futures friches que pourraient devenir cer-tains projets.

JGP : L a Société du Grand Paris tient un discours très large, englobant l’open innovation, la

consultation des élus, le développement durable... Quel regard portez- vous sur ce projet d’ampleur inédite ?Pour moi, un des atouts que pos-sède la SGP est qu’elle a passé des mois, voire des années, à établir et entretenir un dialogue avec les élus et techniciens terr i tor iaux. Aujourd’hui, elle est en train de bénéficier de cette phase « amont » de dialogue, qui a permis d’établir un rapport de confiance entre les collectivités locales et la SGP. Est- ce que tout cela est de la cos-métique ? Je ne le crois pas. Aujourd’hui, le nouvel enjeu de la SGP consiste à se concentrer sur la phase opérationnelle et le début des travaux. L’enjeu va être d’asso-cier les riverains dans cette phase de construction. Les réunions que réalise la SGP depuis des années avec les habitants ne sont pas for-cément l’outil le plus efficace. Il faudrait davantage rentrer dans les territoires.

JGP : Q uel est le principal enjeu du Grand Paris, selon vous ?L’hybridation entre les « riches » et les « pauvres » se fait toujours mal... Le taux de chômage en Seine -Saint-Denis a encore augmenté de 4 %, tandis qu’il continuait de baisser dans les Yvelines, accroissant encore l’écart. La mixité sociale peine un peu à se mettre en place. L’enjeu pour le Grand Paris est d’ar-river à réussir cette mixité entre des populations marginalisées, les acteurs de l’innovation au sens large et les investisseurs (un peu sur le mode de Vancouver qui valo-rise son cosmopolitisme). Si l’on reste dans une approche endogame, où chaque territoire, et la sociologie qui lui correspond, pense son deve-nir, alors on creusera ces inégalités. C’est un vrai défi : changer la per-ception qu’ont les territoires privi-légiés vis -à -vis des territoires les moins privilégiés. Tout simplement parce que c’est dans ces territoires moins privilégiés qu’on est en train d’inventer la ville de demain. Je fais le pari que le nord -est de Paris sera la ville de demain en termes d’éco-nomie productive locale, de rapport à la mobilité, à l’habitat, à la consommation, voire de rapport aux autres. ■�

� PROPOS RECUEILLIS PAR JACQUES PAQUIER

Michaël SillyFondateur de Ville hybride - Grand Paris

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12 | Le journal du Grand Paris | N° 60 | Du 25 au 31 janvier 2016

QUEL TYPE DE MARCHÉ PUBLIC ?

La Vefa est donc un marché public de travaux, au sens du droit européen. Les directives européennes, quelle que soit leur version (celle actuelle, datant de 2014 et entrant en vigueur, au plus tard, en avril 2016), ne retiennent pas le critère de l’exercice ou non du pouvoir de maîtrise d’ouvrage pour qualifier un contrat (fût-il privé) de marché public. Dans sa jurisprudence « Helmut Müller GmbH » du 25 mars 2010, la Cour de justice de l’Union européenne en a rappelé les grands principes. Selon le droit européen, l’attribution d’un contrat en Vefa doit être préalablement soumise aux mesures de mise en concurrence, d’égalité de traitement et de liberté d’accès, qui caractérisent le droit des marchés publics. ■

son arrêt du 6 février 1991, « région Midi-Pyrénées », n° 57679, dans l’es-prit des arrêts de la cour administra-tive d’appel de Bordeaux, 19 mars 2002, « Communauté urbaine de Bordeaux », n° 97BX01384 et 1er

mars 2005, « M. Jean-Louis C. et M. André M. », n° 01BX00788.Il ressort donc de ces jurisprudences que les règles de marchés publics doivent être respectées pour établir un contrat en Vefa. Cela peut sur-prendre bon nombre de praticiens qui ne respectent pas le minimum de règles concurrentielles dans le cadre de ces montages contractuels, mais tel est bien l’état du droit.Il est certain qu’en pratique, la mise en œuvre de procédures concurren-tielles n’est pas aisée, s’agissant d’un projet présenté et soutenu, par un privé, à une structure soumise au for-malisme des marchés publics. Mais il est difficile de défendre juridiquement l’idée que les directives européennes relatives aux marchés publics ne s’ap-pliquent pas au contrat en Vefa. Le fait que ce dernier soit défini dans le Code civil ne change rien.

Le champ d’application de la réglemen-tation européenne des marchés publics pose problème s’agissant de certaines catégories de contrats, inventés par le droit français. A l’occasion de la réforme en cours, qui va aboutir, après l’ordonnance du 23 juillet 2015 et son futur décret d’application, à une refonte complète du droit des marchés publics, il convient de rappeler les règles déjà applicables aux contrats de Vefa.

1 QUALITÉ DE MAÎTRE D’OUVRAGE

La Vefa est un contrat par lequel un tiers construit un ouvrage, dont il revend une partie à l’administration au fur et à mesure de la construction de cet ouvrage. Cela découle de l’article 1601-3 du Code civil. Le vendeur conserve les pouvoirs de maître d’ou-vrage jusqu’à la réception des travaux. L’édification d’équipements publics est effectuée sous maîtrise d’ouvrage pri-vée lorsque la Vefa est utilisée par une personne publique. Or, en principe, les personnes publiques ayant la qualité de maître d’ouvrage, au sens de la loi MOP (n° 85-704 du 12 juillet 1985), ont une obligation d’assumer cette fonction et ne peuvent pas s’en dessaisir.

2 PROCÉDURES DE MARCHÉS PUBLICS

Les collectivités publiques peuvent recourir à la Vefa, mais elles ne sau-raient légalement le faire sous la forme d’un contrat de droit privé, dans lequel l’acheteur n’exerce aucune des responsabilités du maître d’ouvrage, échappant aux règles de passation issues de la réglementa-tion des marchés publics. C’est ce que le Conseil d’Etat a rappelé dans

3CONDITIONSUne collectivité soumise aux

règles des marchés publics ne peut conclure un contrat privé en Vefa, lorsque :• l ’objet de l ’opération est la construction même d’un immeuble,• l’immeuble est construit pour le compte du pouvoir adjudicateur,• l’immeuble est entièrement destiné à devenir la propriété du pouvoir adjudicateur,• l’immeuble a été conçu en fonction des besoins propres du pouvoir adju-dicateur.En conséquence, si le montage uti-lisé a pour objet de faire édifier, pour le compte d’une entité soumise aux marchés publics, un immeuble conçu en fonction des besoins propres de celle-ci et étant destiné à devenir sa propriété, le juge admi-nistratif considère que la personne publique reste maître de l’ouvrage et est tenu de conclure un marché public. Cela a été notamment déve-loppé par le Conseil d’Etat, dans son avis du 31 janvier 1995, n° 356960. ■

MARCHÉS PUBLICS LE DÉCODEUR

La Vefa est-elle un marché public ?La Vente en l’état futur d’achèvement (Vefa) a toujours suscité débats quant à sa sou-mission ou non aux règles (notamment européennes) des marchés publics. Mais le droit actuel semble trancher définitivement la question.

L’AUTEURJérôme Michon, consultant, enseignant, auteur de nombreux ouvrages, intervient à vos côtés pour tous vos besoins en marchés publics. Contact : [email protected]

CONTENTIEUXMoyens en appelLe défendeur, dans un recours contentieux, peut invoquer en appel un moyen nouveau, dès lors que celui-ci repose sur la même cause juridique que le moyen présenté initialement en première instance. En l’espèce, le moyen reposant sur l’absence de montant d’un préjudice dans le projet de décompte final est lié à la même cause juridique que le moyen tiré du caractère forfaitaire du prix du marché. CE, 16 décembre 2015, n° 373509

SOUS-CRITÈRESNote environnementaleLa mention d’éléments d’appréciation dans un règlement de consultation, au regard du critère de la valeur technique, sans pondération ni hiérarchisation de ces éléments, constitue une simple méthode de notation de ce critère, et non pas des sous-critères. CAA Bordeaux, 15 décembre 2015, n° 13BX02346

CAPACITÉS ET RÉFÉRENCESA l’ouverture des plisLes capacités du candidat, établies notamment par ses références professionnelles, doivent être examinées par la commission d’appel d’offres au moment de l’ouverture de la première enveloppe, et les offres des seules entreprises dont la qualification professionnelle a été jugée satisfaisante doivent être ensuite examinées. Ce qui avait été respecté en l’espèce. CAA Bordeaux, 15 décembre 2015, n° 13BX02346

En brefJurisprudence

Retrouvez l’actualité des marchés publics sur le site : LEJOURNALDUGRANDPARIS.FR

Le journal du Grand Paris | N° 60 | Du 25 au 31 janvier 2016 | 13

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

En brefInstitutions

ILE-DE-FRANCELe conseil régional approuve la nouvelle charte éthiqueLa « charte pour une nouvelle éthique politique en Ile-de-France » a été adoptée, le 21 janvier, par le nouveau conseil régional. Avec 154 voix pour, 22 contre et 29 abstentions, les élus se sont engagés sur 12 principes. Il y est notamment fait mention d’une commission de déontologie, de la lutte contre les conflits d’intérêts, des avantages en nature et d’agir en faveur de la transparence.

CCI PARIS ILE-DE-FRANCEVague de départsPour s’adapter à la baisse de ses ressources, la CCI Paris Ile-de-France a engagé un plan de transformation et proposé des mesures de départ volontaire. 700 candidats se sont manifestés. 630 personnes avaient quitté la chambre au 31 décembre 2015, sur un effectif permanent de 4 800 personnes. Au total, les effectifs vont fondre de 15 %.

NUMÉRIQUEPlaine commune entame un programme d’innovation ouverteLe 26 janvier aura lieu le 2e atelier d’innovation ouverte organisé par Terrinum, le centre de prospective numérique territorial de Plaine commune (Seine-Saint-Denis). « Nous avons souhaité mettre en place une démarche participative et collective afin de répondre aux besoins des acteurs du territoire en matière de numérique », explique Mauna Traikia, conseillère communautaire au développement numérique. Trois axes de travail ont été définis à l’issue de la période exploratoire, chacun faisant l’objet d’un atelier : le développement durable, le développement économique et la participation citoyenne.

INSTITUTIONS TRANSPORTS

Qui paiera pour le pass unique ?Valérie Pécresse refusant d’assurer une rallonge pour le pass unique, le gouvernement étudierait la piste de l’ou-verture de casinos en Ile- de- France pour financer la mesure.

La nouvelle présidente a pré-senté, le 21 janvier, ses pro-positions concernant le

financement du pass Navigo. Avant même la présentation de ce rapport sur le financement du tarif unique du pass Navigo devant le conseil régional, les 300 millions d’euros qui manqueraient pour financer cette mesure avaient déjà fait l’objet de nombreuses déclarations. Et le sujet a été abordé avec Manuel Valls lors de la rencontre de la présidente de l ’I le-de-France et du Premier ministre, le 7 janvier. La nouvelle élue ne souhaitant pas que la Région remette au pot pour permettre au Stif de financer cette mesure votée par la précédente majorité, c’est l’Etat qui se retrouve à devoir trouver de nouvelles ressources.

Sujet évoqué de longue date, la créa-tion de casinos en Ile-de-France, qui pourrait rapporter entre 35 et 50 mil-lions d’euros de taxes par an, serait « sérieusement étudiée », indique un expert. Plusieurs villes ont d’ailleurs déjà postulé pour accueillir un tel équipement. Autre levier possible : le versement transport. Si une réforme globale a été écartée par le gouverne-ment, ce dernier pourrait accepter une « hausse modérée ». La solution pro-posée par Valérie Pécresse de prélever une partie de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) attribuée aux départements, par ail-leurs en sérieuses difficultés finan-cières, a été rejetée par Manuel Valls.

Le rapport de la présidente du conseil régional indique que le finan-cement, par la Région, de cette mesure correspondrait à une aug-mentation de 50 % de sa contribu-tion au Stif, « au moment même où la baisse des dotations de l’Etat, pro-grammée sur 2015-2017, prive chaque année la Région de 76 millions sup-plémentaires de recettes ». À l’horizon 2017, la baisse totale des dotations par rapport à 2014 serait même de 260 millions d’euros. « Il est donc évident que le financement du pass unique ne peut reposer sur la Région »,

poursuit l’argumentaire.De fait, les conseillers franciliens

ont donc voté la fin des subventions régionales accordées au Stif au titre du financement du pass Navigo. Dans cette même délibération, Valé-rie Pécresse a obtenu des élus de la mandater « pour rappeler au Stif, aux opérateurs de transports et à l’Etat, qu’il leur appartient de permettre le financement du pass unique en déga-geant les marges de manœuvre néces-saires ».

Nouvelles recettesPour faire preuve de sa bonne

volonté, la nouvelle présidente de la Région prévoit des leviers permettant d’accroître les recettes du Stif. Une action résolue contre la fraude dans les transports, dont le coût est estimé entre 200 et 400 millions d’euros, serait en réflexion.

La présidente Les Républicains veut par ailleurs supprimer la réduction accordée aux étrangers en situation irrégulière bénéficiaires de l’aide médicale d’Etat (AME). Cette mesure est actuellement examinée pour savoir si elle est réalisable juridique-ment. Si c’est le cas, elle permettrait d’économiser 40 millions d’euros, soit un peu moins que les 50 millions évoqués régulièrement par Valérie Pécresse. Le passage de 75 à 50 % de réduction pour ces usagers, qui ne poserait pas de difficulté juri-dique, entraînerait 11 millions d’eu-ros d’économies. ■ R.R. ET G.M.

La séance formelle d’installation du nouveau conseil du Syndicat des transports d’Ile -de -France, le 20 janvier, a permis de désigner les vice présidents : Stéphane Beaudet (Essonne), Christophe Najdovski (Paris), Jean -Didier Berger (Hauts-de-Seine) et Jean-Jacques Barbaux (Seine-et-Marne). Les présidents de commission ont également été désignés avec une petite innovation, Pierre Garzon (Val-de-Marne) sera le premier élu d’opposition à accéder à ce poste.Les autres présidents de commission sont François Durovray (offre de transport), Bernard Gauducheau (investissements et suivi du contrat de projets), Yasmine Camara (économique et tarifaire), Marianne Duranton (qualité de service) et Sophie Mougard, directrice générale du Stif, assure la présidence de la commission d’appel d’offres, de la commission de délégation de service public, du jury de concours et du jury de maîtrise d’œuvre.Le prochain bureau du Stif se déroulera le 3 février et permettra de déterminer l’ordre du jour de la séance du 17 février, qui sera notamment l’occasion du débat d’orientation budgétaire. Un nouveau plan bus, qui a fait l’objet d’un puissant lobbying des opérateurs pendant la campagne des régionales, pourrait être annoncé.

Stif : orientation budgétaire le 17 février

© J

GP

Valérie Pécresse appelle les autres acteurs franciliens du transport et l’Etat à financer le pass unique.

14 | Le journal du Grand Paris | N° 60 | Du 25 au 31 janvier 2016

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

GRANDE COURONNE

Pas de têtes nouvelles à la présidence des communautés d’aggloA l’exception des trois intercommunalités dont la gouvernance est suspendue à une décision du Conseil d’Etat, les nouveaux ensembles de grande couronne ont procédé à l’élection de leurs présidents... sans grands changements.

Depuis le 7 janvier, les élec-tions se succèdent au fil des semaines. Nous avions pré-

cédemment indiqué que Michel Bournat (LR) a pris la tête de la Com-munauté Paris -Saclay ; Olivier Leon-hardt (PS) celle de Cœur d’Essonne agglomération ; Yannick Boëdec (LR) celle de Val Parisis ; François de Mazières (LR) reste, lui, président de Versailles Grand Parc.Depuis, les conseils communautaires ont désigné, le 13 janvier, Luc Stre-haiano (LR, ex-président de la CA de la Vallée de Montmorency) pour pré-sider Plaine Vallée (Val d’Oise) ; Pierre Fond (LR, ex-président de la CA Boucle de la Seine), le 18 janvier,

pour Saint- Germain Boucles de Seine (Yvelines) ; Paul Miguel (PS, ex-pré-sident de la CA Marne-la-Vallée), le 20 janvier, pour la CA Paris-Vallée de la Marne (Seine-et-Marne). Enfin, à Grand Paris Seine & Oise (Yvelines), le duel entre Philippe Tautou (LR, ex-président de la CA des 2 Rives de Seine) et Paul Martinez (UDI, ex-pré-sident de la CA Mantes en Yvelines) a tourné en faveur d u premier (64 voix contre 50) le 21 janvier.

Attente du Conseil d’EtatTrois secteurs restent en attente de la

décision du Conseil d’Etat, de renvoyer ou non au Conseil constitutionnel l’ar-rêté préfectoral relatif à leur gouver-

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nance : Grand Paris sud, Roissy Pays de France et Val d’Yerres Val de Seine. Si certains élus espèrent une décision rapide de la plus haute juridiction administrative, il semblerait que celle-ci pourrait, en fait, prendre plusieurs semaines. Pour ces trois intercommunalités,

de nouvelles têtes ne sont pas non plus à attendre puisque Nicolas Dupont- Aignan (DLR) devrait se pré-senter, sans rival, à Val d’Yerres Val de Seine, Francis Chouat (PS, ex-pré-sident d’Evry Centre Essonne) à Grand Paris sud, et un des présidents des communautés regroupées dans Roissy Pays de France devrait égale-ment y être candidat. ■ R.R.

Char te des événements écoresponsables. La ville de Paris a dévoilé, le 20 janvier, une Charte des événements écorespon-sables qui définit les bonnes pra-tiques à adopter pour que ces ma-nifestations réduisent leur impact sur l’environnement. « Ce document

s’imposera progressivement aux

organisateurs d’événements, afin

de leur donner le temps nécessaire

à l’adaptation de leurs pratiques », précise la mairie.

Fonds de soutien à l’investis-sement local. Pour enrayer la baisse de l’investissement des com-munes et de leurs groupements, l’Etat a débloqué, pour 2016, une enveloppe de 800 millions d’euros dont 107 millions iront aux collecti-vités franciliennes. Une circulaire du 15 janvier en fixe les règles de répartition et d’éligibilité. Les projets doivent être engagés avant le 31 décembre prochain.

En brefCollectivités

Le journal du Grand Paris | N° 60 | Du 25 au 31 janvier 2016 | 15

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

N° 1 | 15 octobre 2014 | 15

AGENDALes événements du développement économique en Ile-de-France

notre endettement et nos dépenses de fonctionnement étant très bas, on nous dit que nous n’avons pas besoin d’argent. Je ne suis pas sûr que ce soit juste, je suis même persuadé du contraire », a grincé Pierre Bédier.

Les quatre départements se sont engagés dans des « politiques d’éco-nomies drastiques » ont expliqué leurs présidents, tout en affirmant ne pas vouloir sacrifier l’investissement : « Une année blanche en investissement serait une solution en trompe- l’œil, car si on n’entretient pas les routes et les collèges, l’addition sera ensuite beau-coup plus salée », a souligné Arnaud Bazin. Des discussions sont en revanche en cours au sein de Grande couronne capitale afin de mener une politique d’achats groupés.Malgré tout, et en dépit de leurs

promesses électorales, les présidents de département annoncent n’avoir d’autre choix, pour établir un « bud-get sincère et équilibré », que d’aug-menter la fiscalité. Et de rappeler que la taxe foncière, payée pour un tiers par les entreprises et pour deux tiers par les ménages propriétaires, est désormais leur principal levier fiscal, depuis que leur collectivité a perdu le bénéfice de la taxe d’habitation. ■ MARIE BIDAULT

Le gouvernement organise l’asphyxie des départe-ments », a résumé François

Durovray, président du conseil dépar-temental de l’Essonne. Avec ses col-lègues Jean Jacques Barbaux (Seine-et- Marne), Arnaud Bazin (Val d’Oise) et Pierre Bédier (Yvelines), ils ont décrit le désormais bien connu « effet de ciseaux » entre des dépenses sociales obligatoires qui explosent et des dotations de l’Etat en baisse. Dans le détail, entre 2013 et 2017, la dotation globale de fonctionnement (DGF) versée chaque année au dépar-tement des Yvelines aura diminué de 131,6 millions d’euros, celle de la Seine- et- Marne de 74,2 millions, celle de l’Essonne de 82,2 millions et celle du Val d’Oise de 68,3 millions.

Économies drastiquesAu-delà de ce constat partagé, les

élus départementaux ont également souligné leurs particularités : les pré-sidents de la Seine- et- Marne et de l’Essonne dénoncent les consé-quences de la gestion socialiste dont ils ont hérité en 2015, le Val d’Oise en 2011. Quant aux Yvelines, leur président estime payer pour sa bonne gestion antérieure : « On nous sup-prime 90 % de la DGF. Notre fiscalité,

Les départements de grande couronne asphyxiés budgétairement A la veille de voter leur budget, les présidents (LR) des quatre départements de grande couronne, réunis au sein de l’association Grande couronne capitale, annoncent être contraints d’augmenter la taxe foncière en 2016.

INSTITUTIONS COLLECTIVITÉS

26 JANVIERClub des entreprises du Grand ParisVisite-décryptage à Grand Paris aménagement : tout savoir sur les nouveaux outils de l’aménagement.Au programme : « Aménagement, urbanisme, construction : l’évolution des règles du jeu » ; « La relance de l’aménagement opérationnel en Ile-de-France » par Véronique Lehideux, directrice adjointe développement durable à la DRIEA Ile-de-France ; « Partenariats publics-privés : nouvelles modalités, nouvelles pratiques » par Thierry Lajoie, PDG de Grand Paris aménagement ; « Dispositifs de soutien à la production : le Grand Epfif et les dispositifs de financement » par Gilles Bouvelot, DG de l’Epfif.Renseignements : [email protected]

28 JANVIERFintech forumL’Acsel et Altéir Consulting coorganisent le Paris Fintech Forum au Centre de conférences Pierre Mendès France du ministère de l’Economie, de l’Industrie et du Numérique à Paris. L’ambition est d’organiser le plus grand évènement Fintech français de l’année.Ministère de l’Economie

2 FÉVRIERFormation : Aménagement/urbanisme : ce qui change avec la métropole du Grand Paris et ses territoiresLa métropole du Grand Paris se verra confier, à compter de 2017, l’élaboration du schéma de cohérence territoriale (Scot). Elle sera, dès 2018, compétente en matière d’aménagement d’intérêt métropolitain. Demi journée organisée à Paris par Le journal du Grand Paris formation en partenariat avec la Caisse d’Epargne. Intervenants : Patrice

Bécu, directeur adjoint de la mission de préfiguration de la métropole du Grand Paris, Nicolas Ledoux, économiste, urbaniste, directeur d’Algoé Consultants, Valérie Gueguen, avocat associé, droit de l’urbanisme, cabinet Fidal et Edouard Lecœur, directeur associé, Mazars. Grand témoin : Manuel Flam, président de Grand Paris habitatInformations et inscriptions : Dominique Pillas - [email protected]

11 FÉVRIERTechinnov eventsCe rendez-vous B2B de l’innovation est organisé, pour sa 10e édition, autour de différents événements : des rendez-vous thématiques ; quatre

villages thématiques ; des conférences dédiées aux innovations de rupture ; quatre événements et un cocktail de clôture.Aéroport de Paris Orly

11 FÉVRIERIIIe Forum Grand Paris « Innover pour réussir »Paris-Ile de France Capitale Economique organise le IIIe Forum Grand Paris « Innover pour réussir ». A cette occasion, les grands champions économiques s’engageront pour : créer de la richesse et des emplois ; attirer les investisseurs ; être à la pointe du numérique ; accélérer la dynamique ; réinventer Paris-Roissy.Informations : [email protected]

PROGRAMME DE TRAVAILMétropole du Grand Paris

5 févrierLa 2e séance de la métropole du Grand Paris aura notamment la création des commissions thématiques à son ordre du jour.

11 mars• Désignation des membres de la Commission locale d’évaluation des charges transférées,• Création du conseil de développement et désignation de ses membres,• Débat d’orientation budgétaire,• Présentation des rapports de la mission (prédiagnostic, intérêt métropolitain).

1er avril• Adoption du budget de la MGP pour 2016,• Création du tableau des emplois et des effectifs et délibérations en matière de ressources humaines,• Adoption du règlement intérieur,• Délibération sur l’intérêt de l’exposition universelle.

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R

Les présidents des Départements de grande couronne prévoient d’augmenter leurs impôts pour faire face à leurs baisses de ressources.

XXXX / XXXXCOULISSES / PORTRAIT

16 | Le journal du Grand Paris | N° 60 | Du 25 au 31 janvier 2016

Société éditrice JGPmedia au capital de 100 000 euros, 27 rue du Chemin Vert - 75011 Paris Tél. 01 75 77 87 25 - Dépôt légal à parutionCPPAP : 1116 T 92553 - ISSN : 073-3454

Directeur de la publication : Jacques Paquier Rédacteur en chef délégué : Raphaël Richard Ont participé à ce numéro : M. Bidault, G. Mérot, J. Michon, F. Proux

Directrice de clientèle : Dominique PillasConception graphique : Rampazzo & Associés Imprimerie : ISI Print, 15 rue F. de Pressensé, 93210 La Plaine-Saint-Denis

L’exigence. Envers soi-même mais aussi envers les autres. Elle s a u te a u x ye u x quand Abdellah Mez-

ziouane parle de son parcours. Elle n’est pas anodine, encore moins for-cée et trouve ses origines chez son père qui l’a élevé dans le culte du travail. « J’ai appris à travailler très tôt, quand on a un père entrepreneur dans le bâtiment, on ne fait pas la grasse matinée jusqu’à 13 heures... », explique-t-il avec humour. C’est en suivant son père, à l’âge de trois ans, qu’Abdellah Mezziouane découvre la France. Il quitte alors Meknès et son Maroc natal pour atterrir dans les Deux-Sèvres où il est élevé au sein d’une fratrie de six à Saint-Maixent-L’Ecole. « Une jeunesse de fou avec mes frères et sœurs », se souvient celui qui explique n’avoir eu aucun problème d’intégration. Il se remé-more aujourd’hui ces belles années avec David Bowie dans les oreilles.

« Très matheux », comme il se décrit,

fait ses armes dans le développement de partenariats et dans le lobbying. Des atouts qui lui vaudront d’être appelé, en 2005, pour reprendre la CGPME Paris-Ile-de-France. Il y découvre une myriade de métiers, qui vont de la gestion du service au client à la défense d’intérêts en passant par la politique. Il a, notamment, œuvré pour créer une synergie entre les entrepreneurs et la classe politique dans la construction métropolitaine. La création du Grand Paris est ainsi un événement « historique, enjeu de croissance pour la France ». Ces défis semblent être son carburant et il se dit passionné. Sa vivacité, qui n’a d’égale que son débit de parole, en témoigne.

Crise de 2008Dans tous ses domaines d’action,

le secrétaire général de la CGPME s’investit corps et âme. « Je suis le plus heureux des hommes quand j’ai réussi à sauver une boîte qui coulait », témoigne-t-il. À l’inverse, il se sou-vient avec amertume de l’année 2008 où la crise a fait des ravages chez leurs adhérents. Ses trois séances de sport hebdomadaires sont alors d’un maigre réconfort « mais ça permet d’évacuer un peu ». Et s’il se bat tous les jours pour les entreprises qu’il représente, d’autres combats l’ani-

ment. Dès son arrivée à la confédération, il met ainsi en place un outil détectant les discrimi-nations raciales dans les TPE/PME en parte-nariat avec la CGT. Un combat qu’i l mène aussi au comité régio-nal de l’emploi, dont il est vice-président. Fa i re bouger les

lignes, cela vaut aussi à l’université. Profes-seur à Paris I en admi-nistration économique et sociale (AES), Abdel-

lah Mezziouane veut reconnecter les jeunes à l’entreprise et les préparer au marché du travail, c’est la mission qu’il se fixe pour les 15 prochaines années. Espérons que ses élèves suivent le rythme. ■ GRÉGOIRE MÉROT

c’est assez naturellement qu’il se tourne vers les sciences économiques. Il obtiendra une maîtrise en la matière à l’université de Poitiers avant de pas-ser deux ans à l’Institut français du pétrole (IFP). Le jeune homme d’alors, attiré par le conseil, intègre un cabinet spé-cialisé en management. C’est là qu’il entrera de plain-pied dans l’univers des PME puisqu’il aura la charge de veiller à leur développement grâce au management stratégique. S’ensuit un passage à Bruxelles et sa première création d’entreprise en 1992 : l’Institut des managers européens. Le cabinet offrait alors son expertise dans la gestion des fonds européens et, très vite, Abdellah Mez-ziouane devient « Monsieur FSE », comme il dit, non sans une certaine fierté. C’est aussi là que l’entrepreneur

PORTRAIT

Abdellah Mezziouane Mission PMELe secrétaire général de la CGPME Ile-de-France fait montre d’une énergie débordante. Né dès sa jeunesse, son amour pour les entreprises et les entrepreneurs n’a rien perdu de sa force.

Abdellah Mezziouane, secrétaire général de la CGPME Ile-de-France.

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RDémutualisation. Le T4 (La Dé-fense) rend la voirie aux communes. Afin de ne pas être contraint d’exer-cer, même temporairement, la com-pétence de la voirie à l’échelon de leur établissement public territorial (EPT), les agglos du T4 qui préexis-taient à la création du territoire et qui avaient mutualisé cette compé-tence ont décidé de la rendre aux communes à l’automne dernier...

Péréquation (1). L’ouest ful-mine. Le déplafonnement partiel de certains fonds (Fpic et FSRIF) aurait des effets massifs sur la facture dont s’acquittent certains territoires au titre du rééquilibrage. L’ouest de l’agglomération, mais pas seulement, est particulièrement concerné.

Péréquation (2). Paris mis à (forte) contribution. Le montant dont la capitale s’acquittera en 2016, au titre de la péréquation, serait qua-siment multiplié par deux par rapport à 2015. « Paris en a assez de financer,

via ces canaux, des équipements

aux quatre coins du pays », répète Anne Hidalgo à ses interlocuteurs.

SNCF Immobilier. Benoit Qui-gnon remplace Sophie Bois-sard. L’ancien DGS du Grand Lyon, Benoit Quignon, vient d’être nommé DG de SNCF immobilier en rempla-cement de Sophie Boissard. Gérard Collomb, président du Grand Lyon, proche de Guillaume Pépy, aurait pesé de tout son poids pour la no-mination de Benoit Quignon, qui avait échoué de peu, à l’automne dernier, à se faire nommer PDG de l’Etablissement public d’aménage-ment de Paris-Saclay.

Réinventer Paris. S odearif /TVK remporte Eole Evangile. Le secret autour des lauréats de Réinventer Paris est bien gardé. Quelques fuites néanmoins. Ainsi, il semble bien que S odearif et TVK aient remporté le site Eole Evangile.

En brefCoulisses

BIO EXPRESS

1993 Fonde l’Institut du Management territorial & européen

2006 Devient secrétaire général de la CGPME Paris-Ile-de-France

2015 Maître de conférence à Paris I en administration économique et sociale (AES)