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Ministère des Mines, des Carrières et de l'Énergie (MMCE) E871 Société Nationale d'Électricité du Burkina Faso (SONABEL) VOL. 6 INTERCONNEXION À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO- OUAGADOUGOU -~~ Étude d'impact environnemental et social BURKINA FASO RAPPORT FINAL - décembre 2003 Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized Public Disclosure Authorized

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Ministère des Mines, des Carrières et de l'Énergie (MMCE) E871Société Nationale d'Électricité du Burkina Faso (SONABEL) VOL. 6

INTERCONNEXION À 225000 VOLTSBOBO-DIOULASSO- OUAGADOUGOU

-~~ Étude d'impactenvironnementalet social

BURKINA FASO RAPPORT FINAL - décembre 2003

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Maître d'ouvrage:SOCIÉTE NATIONALE D'ÉLECTRICITÉ DU BURKINA - SONABEL01 BP54 - OUAGADOUGOU 01BURKINA FASO

Financement de l'étude:AGENCE FRANÇAISE DE DÉVELOPPEMENT - AFD

Marché n°:03 5/2003/DJ

Consultant:SGTE CONSTRUCTIONParc Saint-Christophe10 avenue de l'Entreprise - 95862 CERGY PONTOISE CEDEXFRANCE

avec la collaboration de:

* GÉONOMIE12 Avenue Georges Dimitrov - BP147 - 69512 VAULX-EN-VELIN CEDEXFRANCE

* SAFKO ENVIRONNEMENT09 BP808 - OUAGADOUGOU 09BURKINA FASO

• INSTITUT GÉOGRAPHIQUE DU BURKINA - IGB03 BP 7054 - OUAGADOUGOU 03BURKINA FASO

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SOMMAIRE

o-

Contexte de l'étude d'impact d'un posteet d'une ligne à 225000 volts ......................................................... 1

Résumé non technique ........................................................ 5

Première partieL'état initial de l'environnement

1. La définition de l'aire d'étude ...................... ................................ 91.1/ Le rappel du projet ...................................................... 91.2/ Le choix et les limites de l'aire d'étude ....................................................... 14

2. L'analyse des différentes composantes environnementalesde l'aire d'étude ...................................................... 17

2.1/ Le milieu physique ...................................................... 172.2/ Le milieu naturel ...................................................... 522.3/ Le milieu humain ...................................................... 812.4/ Synthèse, les contraintes et les zones sensibles ........................................ 113

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Deuxième partie

Le choix, la justification et la descriptiondu tracé de moindre impact1. Le choix et la justification du tracé ................................................... 1191.1/ Le rappel du projet ................................................... 119

1.2/ La justification du tracé ................................................... 119

2. Le tracé proposé ................................................... 1202.1/ La variante proposée au tracé initial ................................................... 120

2.2/ Les caractéristiques techniques de la ligne à 225000 volts

Bobo-Dioulasso - Ouagadougou ................................................... 125

2.3/ Les caractéristiques techniques des postes de Kodéni,

Pâ et Zagtouli ................................................... 129

2.4/ Personnel requis ................................................... 141

Troisième partie

Lanalyse des impacts environnementaux du projet1. Les impacts temporaires directs ou indirects du projet . ..................... 1451.1/ La ligne électrique ................................................... 145

1.2/ Les postes électriques ................................................... 147

1.3/ Les impacts sur le milieu physique ................................................... 1481.4/ Les impacts sur le milieu naturel ................................................... 1531.5/ Les impacts sur le milieu humain ................................................... 158

2. Les impacts permanents directs et indirects . ................................ 1682.1/ Les impacts sur le milieu physique ................................................... 1682.2/ Les impacts sur le milieu naturel ................................................... 171

2.3/ Les impacts sur le milieu humain ................................................... 176

3. La synthèse des impacts sur l'environnement .............................................. 201

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w

Quatrième partieLes mesures de réductionet de compensation des impacts1. Les mesures de réduction des impacts ................................................. 2101.1/ Les mesures de réduction des impacts temporaires ................................ 2101.2/ Les mesures de réduction des impacts permanents ................................ 211

2. Les mesures de compensations des impacts . ................................. 2152.1/ Le milieu naturel ................................................. 2152.2/ Le milieu humain ................................................. 2192.3/ Récapitulatif du coût estimé des mesures de compensation

des impacts ................................................. 220

3. Le programme de suivi et de surveillance ................................................. 221

Cinquième partieLa méthodologie1. Les méthodes d'analyse générale ........................................... 2241.1/ La délimitation d'une aire d'étude ................................................. 2241.2/ L'état initial de l'environnement ................................................. 2241.3/ La recherche du site d'implantation ................................................. 2251.4/ La réduction des impacts ................................................. 2251.5/ Décompte des arbres concernés par l'abattage ........................................ 2251.6/ Les auteurs de l'étude ................................................. 225

2. La bibliographie ................................................. 226

3. Les difficultés rencontrées ................................................. 229

ANNEXES. ..................................................... 231

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CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU

CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

CONTEXTE DE L'ETUDE D'IMPACTENVIRONNEMENTAL ET SOCIALDE LA LIGNE À 225000 VOLTSET DES TROIS POSTES ÉLECTRIQUES

* La recherche des conditions optimales d'insertion des ouvrages dans leurenvironnement est devenu depuis quelques années un souci constant de laSONABEL au même titre que la prise en compte des conditions techniques etéconomiques.Une étude d'impact doit être réalisée pour les travaux publics ou privés d'unecertaine importance, et notamment pour l'installation et la modernisation desouvrages électriques aériens et souterrains de tension égale ou supérieure à225000 volts (législation Burkinabê) ou 63000 volts (législation européenne).

* L'étude d'impact relative à ce type de travaux comprend:- l'analyse de l'état initial du site,- les raisons du choix du projet retenu,- l'analyse des effets directs ou indirects, temporaires ou permanents,-du projet

sur l'environnement et en particulier sur la protection des biens et dupatrimoine culturel, et, le cas échéant, sur la sécurité,

- les mesures envisagées par le maître d'ouvrage pour supprimer, réduire oucompenser les impacts, et leur coût,

- l'analyse des méthodes utilisées pour évaluer les effets du projet surl'environnement,

- un résumé non technique afin de faciliter la prise de connaissance par le publicde l'étude d'impact,

- l'élaboration d'un Plan de Gestion Environnemental et Social (PGES).

Elle a pour objectifs principaux:- de mettre en évidence les éléments caractéristiques d'un périmètre d'étude

dans un environnement suffisamment vaste, tels que: patrimoine protégé,paysage, zones industrielles, zones urbaines, infrastructures,

- de dégager au regard des caractéristiques de ce périmètre, les impacts du projetet notamment sur son environnement immédiat,

- de définir les conditions de construction et d'insertion de l'ouvrage dans le siteretenu.

Cette étude d'impact s'adresse aux autorités, responsables du projet, bailleurs defonds, élus et population concernés par la création de la ligne à très haute tension(225000 volts) Bobo-Dioulasso - Ouagadougou et des postes électriques de Pâ etde Zagtouli. Elle prend également en compte l'extension du poste de Kodéni.

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CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOUCRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

La présente étude a été élaborée selon les mesures d'atténuations généralesélaborées par la Banque Mondiale propre à ce genre de projet et selon lesconsignes contenues dans la "World Bank Safegnand Policy". Mais elle aégalement pris en compte le contexte institutionnel et légal national etinternational, notamment auprès de la législation française et européenne, l'unedes plus cadrée au monde. D'une manière générale, le cadre juridique le pluscontraignant a été retenu pour ce dossier.

L'objectif de cette étude d'impact est d'être l'outil privilégié de l'évaluationenvironnementale du projet.Elle aide l'aménageur à concevoir un meilleur projet pour l'environnement etéclaire l'autorité administrative sur la nature et le contenu de la décision àprendre.De plus, l'étude d'impact contribue à l'information du public en le faisantparticiper à la décision finale.

Textes régissant l'étude d'impact, l'enquêteet la déclaration d'utilité publique au Burkina Faso

Le Code de l'Environnement (Loi n°005/97 ADP du 30 janvier 1997) vise "àétablir les principes fondamentaux destinés à préserver l'environnement et àaméliorer le cadre de vie au Burkina Faso" (article 1). Et ces principes sont:"l'assainissement et l'amélioration du cadre de vie des populations urbaines etrurales; la mise en oeuvre des accords internationaux ratifiés par le BurkinaFaso en matière de préservation de l'environnement; la prévention et lagestion des catastrophes." (article 2).

Certaines dispositions de cette loi doivent faire l'objet de décretsd'application. Parmi ceux-ci, on peut retenir les décrets sur:- les études et notices d'impact sur l'environnement (article 20),- le Décret n°2001-342/PRES/PM/MEE du 17 août 2001 précisant la nature des

activités et installations soumises à l'étude d'impact sur l'environnement (leprésent projet, de par sa nature, nécessite ce genre d'étude). Il faitégalement référence aux conditions d'exécution de l'enquête publique ainsiqu'au contenu et conditions de publication du rapport de l'étude d'impact.

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Textes régissant l'étude d'impact, l'enquêteet la déclaration d'utilité publique en France

L'étude d'impact est soumise aux dispositions du Décret n°77-1141 modifié1 du12 octobre 1977 pris pour l'application de l'article 2 de la Loi n°76-629 du 10juillet 1976 relative à la protection de la nature (cet article, qui a été complétépar l'article 19 de la loi n°96-1236 du 30 décembre 1996 relative à l'air et àl'utilisation rationnelle de l'énergie, est aujourd'hui abrogé et codifié auxarticles L.122-1 à L.122-3 du code de l'environnement).

L'enquête publique est soumise aux dispositions du Décret n085-453 modifié2

du 23 avril 1985 pris pour l'application de la Loi n°83-630 du 12 juillet 1983relative à la démocratisation des enquêtes publiques et à la protection del'environnement (Loi aujourd'hui abrogée et codifiée aux articles L.123-1 à L.123-16 du Code de l'Environnement).

L'intégration de l'enquête publique dans la procédure de déclaration d'utilitépublique des lignes électriques a été opérée par les Décrets n°85-1109 du 15octobre 1985 et n°93-629 du 25 mars 1993 qui sont venus modifier le décretn070-492 du 11 juin 1970 concernant la procédure de déclaration d'utilitépublique des travaux d'électricité ne nécessitant que des servitudes ainsi queles conditions d'établissement desdites servitudes.

Décret modifié notamment par les Décrets n'93-245 du 25 février 1993 et n°2003-767 du 1er août 2003 relatifs aux étudesd'impact et au champ d'application des enquêtes publiques

2 Décret modifié notamment par les Décrets n'93-245 du 25 février 1993 et n'2003-767 du 1er août 2003 précités

Nota: l'ensemble du cadre juridique relatif à la présente étude est détaillé enannexe 1

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CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOUCRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULI

EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

RÉSUMÉ NON TECHNIQUE

Afin de faciliter la lecture et la compréhension du dossier d'étude d'impact, le"résumé non technique" fait l'objet d'un document séparé.

Il reste néanmoins une partie intégrante de l'étude d'impact, conformément à lalégislation Burkinabè et internationale.

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PREMIÈRE PARTIE

L'ETAT INITIAL DEL'ENVIRONNEMENT

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1. LA DÉFINITION DE L'AIRE D'ÉTUDE

1.1. LE RAPPEL DU PROJET

* L'électrification au Burkina Faso

Le Burkina Faso est un État enclavé entre le Mali au nord-ouest, le Niger et leBénin à l'est, le Togo, le Ghana et la Côte-d'Ivoire au sud. Ses ressourcesnaturelles en hydrocarbures sont inexistantes et son potentiel d'équipementhydroélectrique est faible.En ce qui concerne les autres énergies renouvelables, les vents de cette zone del'Afrique ne sont pas propices à la production d'électricité (la ressource d'énergieéolienne installée se situe en dessous de 750 kW*) et, bien que l'ensoleillementsoit excellent, la production d'électricité solaire n'est pas encore suffisammentrentable pour concurrencer les autres moyens de production.

La production locale d'électricité d'origine thermique (actuellement les groupesdiesel) utilise des produits pétroliers transportés depuis les ports lointains deLomé, Cotonou, ... à plus de 1000 kilomètres des lieux d'utilisation. Parconséquent, le coût de production du kWh" d'origine thermique est très élevéau Burkina Faso.

Concernant les projets hydroélectriques du Noumbiel sur le Mouhoun et duDiébougou sur la Bougouriba, le pays rencontre des difficultés pour trouver leurfinancement.

Dans ce contexte, l'importation d'électricité depuis les pays voisins plus favoriséssur le plan énergétique constitue un axe de développement privilégié du secteurde l'électricité Burkinabè. Ces pays sont la Côte-d'Ivoire et le Ghana, tous lesdeux largement ouverts sur l'Océan Atlantique, mais dont les moyens deproduction principaux sont situés en bord de mer et donc à grande distance deOuagadougou.

kW: kilowatt = 1000 watts. Watt: unité de puissance électrique

kWh: kilowattheure. Wattheure: production/consommation électrique (= niombre de watt) pendant 1 heure

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CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOUCRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Actuellement, les coûts de production les plus bas se situent en Côte-d'Ivoire quia plusieurs centrales hydroélectriques d'importance et deux centrales thermiquesà cycle combiné au gaz. En ce qui concerne le Ghana, la centrale d'Akosombofournit une énergie à faible coût mais les centrales thermiques actuelles, n'étanttoujours pas alimentées au gaz, fonctionnent au fuel léger avec par conséquent,un coût du kWh élevé.

La SONABEL a mis en service en avril 2001 une ligne d'interconnexion à225000 volts entre Ferkessédougou en Côte-d'Ivoire et Bobo-Dioulasso auBurkina Faso.

La présente étude a pour objet la prolongation de cette ligne d'interconnexionjusqu'à Ouagadougou.

La SONABEL et son schéma directeur

La société nationale d'électricité du> Burkina (SONABEL) est une société d'État.

Jusqu'en 1997, elle avait l'exclusivité de lai r .","s ! production, du transport et de la

distribution d'énergie électrique surI§.1 ! - '»@<' 1- rJ l'ensemble du territoire national. Avec la

T~ a* F. _ -'n libéralisation en cours dans le pays, lesecteur privé peut investir dans la

Lo<dux de la SONABEL production de l'électricité.

Un schéma directeur d'électrification élaboré en 1986 et actualisé pour lapériode de 1995-2010 est en cours d'exécution au niveau de la SONABEL. Lesgrands axes de ce schéma sont les suivants:

- fournir l'électricité au moindre coût et sur toute l'étendue du territoire,- soutenir le développement du secteur moderne de l'économie nationale,- réduire la dépense énergétique du pays vis-à-vis de l'extérieur.

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CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOUCREATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

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CRÉATION DE LA LIGNE A 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOUCRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

La SONABEL conduit une politique de développement de ses infrastructures pourrépondre à la demande croissante en énergie. Le réseau actuel de production et detransport est divisé en deux Centres Régionaux de Consommation, Ouagadougou(CRCO) d'une part et Bobo-Dioulasso (CRCB) d'autre part, et des centres secondaires.Un troisième Centre est en création dans le nord du Burkina Faso (Ouahigouya).

Le CRCB est alimenté depuis avril 2001 par la Côte-d'Ivoire grâce à la ligneFerkessédougou - Bobo-Dioulasso. Les centrales Bobo 1 (4,2 MW*) et Bobo Il (19 MWinstallés) sont en réserve froide. Deux micro-centrales hydroélectriques au fil de l'eau,Tourni et Niofila produisent 9,5 GWh**/an pour une puissance maximale de 2 000 kW.

Le CRCO est alimenté principalement par:Deux centrales hydroélectriques, Bagré et Kompienga en bon état, assurant au totalune puissance garantie de 18 MW et un productible de 79 GWh.

. Trois centrales thermiques, Ouaga 1, Ouaga 2 et Kossodo. D'une manière généraleles groupes sont anciens, leur rendement est faible et leur entretien demeure trèscoûteux.

. La centrale de Koudougou.

Depuis plus d'une décennie, le Centre Régional de Consommation de Ouagadougou(CRCO) connaît des difficultés quant à la satisfaction de la demande en énergieélectrique surtout durant les périodes chaudes de l'année. En effet, lors de cespériodes de fortes demandes, les centrales électriques Diesel Ouaga 1, Ouaga 2,renforcées par les centrales hydroélectriques de Kompienga et de Bagré sont mises àrude épreuve et s'avèrent insuffisantes pour satisfaire à l'appel de puissance.En vue de satisfaire cette demande en énergie électrique de la ville de Ouagadougouet conformément à la planification du schéma directeur d'électrification du BurkinaFaso, la SONABEL envisage de réaliser une interconnexion électrique entre Bobo-Dioulasso et Ouagadougou grâce à une ligne à 225000 volts longue d'environ 340 km.Les ouvrages à construire dans le cadre de ce projet concernent principalementl'extension du poste de Kodéni (Bobo-Dioulasso), la construction de la ligne à trèshaute tension (225000 volts) et des postes 225000/90000/33000 volts de Pâ et deZagtouli.

* MégaWatt: 1 million de wattsGigaWattheure: 1 milliard de wattheures

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L'électrification rurale

On trouve dans les pays en développement de nombreux cas de petites villes,villages et fermes situés le long des lignes à haute et très haute tension mais quine sont pas électrifiées car ces lignes servent uniquement à alimenter les villesprincipales ou à évacuer la puissance des centrales électriques éloignées. Cesvillages sont parfois à plus de 100 kilomètres du poste de transformation le plusproche. En raison des faibles quantités d'énergie à fournir (quelques dizaines oucentaines de kW) et des distances considérables à couvrir, le recours à des lignesmoyenne tension triphasées conventionnelles et/ou à des postes électriquessupplémentaires n'est pas justifiable du point de vue économique malgré lesaspects sociaux. Ceci conduit de plus à ajouter un impact sur l'environnement.

Il est logique d'envisager l'utilisation des lignes à haute et très haute tension quipassent à proximité des villages pour alimenter ces derniers. Plusieurs techniquesexistent:- le couplage capacitif,- les postes de transformation capacitifs,- les câbles de garde isolés.

Des études techniques ont démontré que l'alimentation par câble de garde isoléest la plus adaptée.L'électrification rurale concerne les villes deKokologo, Sabou, Tita, Boromo, Pâ,Bagassi, Houndé, etc ...

Si certaines localités seront alimentées au moyen du câble de garde, d'autres leseront à partir du poste de Pâ.

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CRÉATION DE LA LIGNE A 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOUCRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

1. 2. LE CHOIX ET LES LIMITES DE L'AIRE D'ÉTUDE

Une étude préalable a permis de déterminer un tracé pour la future liaison Bobo-Dioulasso - Ouagadougou, qualifié d'optimal selon des critères techniques,économiques et environnementaux.

Ce tracé trouve sa justification dans le fait que:- la proximité de la route nationale no1 (RN11) permet un accès facile vers le futur

ouvrage que ce soit lors des phases de construction, d'entretien ou demaintenance,

- les pressions exercées sur le milieu naturel l'ont rendu peu sensible,- les zones à caractère très naturel voire sauvage sont évitées,- il permet la concentration des nuisances (RN1, pression urbaine...) au lieu de leur

dispersion.

Néanmoins, afin d'étudier les interactions (positives ou négatives) entre la ligneélectrique et son environnement, une aire d'étude, large de 8 km, soit 4 km de partet d'autre du tracé, a été définie (voir carte ci-contre).

Cette aire recouvre une surface de 2720 km2 et s'étire du poste de Kodéni (Bobo-Dioulasso) jusqu'à l'emplacement du futur poste de Zagtouli (près deOuagadougou).La largeur de la zone d'étude est volontairement large afin de prendre en comptetoutes les composantes environnementales susceptibles d'interagir avec le projet.Son étendue permet également la recherche de variantes permettant d'optimiserle tracé (ligne électrique + postes électriques) dans le cas où ce dernierengendrerait de trop forts impacts.

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CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOUCRtATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2. L'ANALYSE DES DIFFÉRENTESCOMPOSANTES ENVIRONNEMENTALESDE L'AIRE D'ÉTUDE

2.1 LE MILIEU PHYSIQUED'une superficie de 274000 km2, le Burkina Faso est un pays enclavé de l'Afriquede l'ouest. Il partage ses frontières avec le Mali, le Niger, la Côte-d'Ivoire, le Ghana,le Togo et le Bénin.Ses traits physiques caractéristiques sont présentés ci-après.

2.1.1 Le climat

La situation en latitude du pays (entre 90 30' et 15° 00' nord ) et sa continentalitéagissent sur les éléments climatiques et font de lui un pays intertropical à caractèresoudano-sahélien nettement marqué.L'ensemble des données suivantes provient de la Direction Nationale de laMétéorologie (DMN) sur la période 1972-2002.

A/ La trame climatique

Le climat du Burkina Faso est de type sahélien, caractérisé par des variationsimportantes des différentes composantes climatiques (pluviométrie, températures,vents, etc.). Ces variations sont favorisées par sa position à la limite du Sahara, etsont d'autant plus marquées en direction du nord.L'année est divisée en deux saisons: une saison sèche et une saison des pluies(hivernage).La saison sèche varie de huit mois au nord (octobre à mai) à cinq ou six mois au sud(novembre à mars).En début et fin d'hivernage, les pluies sont surtout des pluies d'est, liées aux lignesde grains particulièrement importantes aux latitudes sahéliennes. Le facteurdominant de la saison des pluies est le régime de la mousson. C'est unprolongement de l'alizé austral qui s'est chargé d'humidité sur son trajetocéanique. Après la traversée de l'équateur, il prend une direction sud-ouest/nord-est.Pendant la saison sèche d'hiver, le pays est soumis au régime de l'harmattan (oualizé continental). Ce vent, venu du nord-est, a un effet desséchant qui accentue,en avril-mai, l'effet des températures élevées régnant sur l'ensemble du pays.

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Trois zones climatiques sont traditionnellement distinguées, divisant le pays en 3bandes horizontales comme indiquées par la carte ci-contre.

Les caractéristiques des trois zones climatiques sont les suivantes:

1. La zone soudanienne appelée aussi zone sud-soudanienne: sa pluviométrieannuelle moyenne est supérieure à 900 mm. C'est la partie la plus humide dupays avec une saison des pluies qui dure six à sept mois et des maxima pouvantatteindre 1 300 mm par an. Le nombre moyen de jours de pluies dans l'année estde 74. La température moyenne est inférieure à 28 OC.

2. La zone soudano-sahélienne appelée aussi zone nord-soudanienne: sapluviométrie annuelle moyenne est comprise entre 600 et 900 mm. Elle s'étalesur tout le centre et constitue la région climatique la plus vaste du Burkina Faso(la moitié de la superficie du pays) avec une saison des pluies de quatre à cinqmois. Le nombre moyen de jours de pluies dans l'année est de 43. La températuremoyenne est comprise entre 28° et 29,5 °C.

3. La zone sahélienne: elle représente environ 25 % de la superficie du pays et estdélimitée au sud par l'isohyète 600 mm. C'est donc la région climatique la plussèche avec des pluviométries annuelles pouvant descendre au-dessous de150 mm et une saison des pluies parfois inférieure à 3 mois. Le nombre moyende jours de pluies dans l'année est de 38. La température moyenne estsupérieure à 29,5 °C.

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CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

-6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3

15- N -15

Ari nda

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4 #} ~~~~~~~~~~~~Ouagadougoula

12- Tenkodogo Y\

\ Boun,| ... <; rOromo

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10- -10

Côte d'lvoire 9 , , , , , , , , 9

-6 -5 -4 -3 -2 -1 0 l 2 3Longitude (en)

Climat Sahélien

Climat Soudano-sahélien

Climat Soudanien

ZONES CLIMATIQUES DU BURKINA FASO

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La durée d'insolation est constante et stable (voir schéma ci-dessous), compriseentre 5,7 h/j (en août à Bobo-Dioulasso) et 9,5 h/j (en novembre àOuagadougou). Cette longue insolation et les rayonnements importants qui endécoulent, accentuent l'agressivité du climat. Cette agressivité serait la principalecause de l'érosion (ROOSE, 1977) dans les pays tropicaux. En dehors de juillet-août, les averses sont violentes, précédées ou accompagnées de violents coups devent.

8

7

4

3 - Boromo2 -é--Ouaga

= > - _ - *-- oç r > uj

Évolution annuelle des durees d'insolation, en heure,dans la zone d'étude (source DNM: 1972-2002)

La zone d'étude (2720 km2, soit 1 % du territoire national) couvre les zonessoudano-sahélienne et soudanienne. Quelques éléments spécifiques peuventétre appréciés en examinant les climats de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso (voirschémas ci-contre).Ouagadougou est en zone soudano-sahélienne et, cette dernière, comme sonnom l'indique, est une zone intermédiaire. Elle peut avoir, notamment dans samoitié nord où se trouve Ouagadougou, un comportement de type sahélien.

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J F M A M J J A S 0 N D

-_ _ _ - 14 -

F 1 ~ ~~~~ ~ ~~~~ 12 i T (en, o = Pr6oopotatîoN P (n m200j -l--Températur6 r 250

12o,00 20

150. 9~~~~~~~~~~~~~10,0 20

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~8 .1 t 8 1_5 0

1001 --- t i/h 6 60,o, le

15 llsaltiœllVll 50R~~~~~~~~0 1 lD0

50. 20 o-

2 i~~~~~0,0'

-0~~~~~~,

0 1 4 o J F M A M J J A S O N D

J F M A M J J A S 0 N D

Variations des moyennes mensuellesdes composantes climatiques a Bobo-Dioulasso Diagramme ombrothermique

(source DNM: 1972-2002) de Bobo-Dioulasso(source DNM: 1972-2002)

J F M A M J J A S O N D

0 2 5 0 4 t j 10 a l~~~~~~~~~~~~~zz Préapitabons

F 1- 9 r T(enrc) x-Températures P (en mm)2 - 20. 0 250

-, ~~~~~110,0.100,0- 2:00

; vent Il-/h) \ / ' 5 7~~~~~~~~~0,0 i15070,010100o , -m--1ol,o, .' , 4 60,0 i

50,0 100

S2 400

°S ' ° J F M A M J J A S O N DJ F M A M J J A S O N D

Variations des moyennes mensuelles Diagramme ombrothermiquedes composantes climatiques a Ouagadougou de Ouagadougou (aéroport)

(source DNM: 1972-2002) (source DNM: 1972-2002)

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Le tableau ci-dessous illustre également ces variations saisonnières sur l'ensemble

du territoire d'étude:

Janl Fév 1 Mar Avr Mai | Jui ul |AoûtSep | °tl Nov DécTempératuresBobo Max 32,5 35,0 36,7 36,6 34,6 31,8 29,8 29,2 30,5 33,1 34,2 32,7Bobo Min 18,8 21,4 24,1 24,9 23,8 22,2 21,4 21,1 21,1 21,7 20,7 18,9Boromo Max 33,8 36,5 38,8 39,1 37,4 34,3 31,9 31,0 32,2 35,4 36,4 34,3Boromo Min 16,7 19,4 23,7 26,1 25,5 23,6 22,5 22,0 21,9 22,0 18,4 16,7Ouaga Max 32,9 35,7 38,4 39,4 37,8 34,7 32,2 31,2 32,5 35,6 35,9 33,5Ouaga Min 16,5 19,0 \23,5 26,6 26,2 24,2 22,9 22,3 22,5 23,1 19,7 17,0Pluviométrie en mmBobo 0,8 2,2 17,1 44,1 101,3 128,8 192,0 267,2 171,5 59,5 7,6 1,2Boromo 1,2 0,3 6,1 42,3 77,9 112,6 172,1 243,5 145,7 47,5 4,1 0,2Houndé '1,3 2,9 6,1 33,2 94,3 126,0 177,8 231,9 155,9 46,8 8,2 0,2Ouaga 0,1 0,4 5,5 24,4 67,3 94,1 174,6 213,6 122,0 34,1 1,2 0,1Vitesse des vents dominants (m/s)Bobo 2,8 2,7 2,7 3,2 3,4 3,2 3,0 2,6 2,1 2,2 1,9 2,4Boromo 1,4 1,4 1,5 1,7 1,9 1,6 1,4 1,0 0,9 0,9 0,8 1,1Ouaga 2,3 [ 2,3 2,2 2,3 2,6 2,6 2,3 1,9 1,8 1,8 1,6 2,0Durées d'insolation moyennes (heures)Bobo 8,8 8,7 7,9 7,6 8,0 7,7 6,4 5,7 6,8 8,2 8,9 8,4Boromo 8,7 8,8 8,0 7,8 8,1 7,8 6,9 6,6 7,4 8,5 9,0 8,5Ouaga 9,2 9,2 8,4 8,4 8,8 8,7 7,7 7,0 7,8 8,8 9,5 9,2Moyenne de l'évaporation potentielle de 1992 à 1998 (mm)Bobo 188,5 178 194 171 146 108 93,5 95,8 ;116,5 156 166 182

Ouaga 182 180 195 172 163 121 105,5 106 126 166 166,5 181,5

(source DNM: 1972-2002)

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Il permet de faire ressortir les conclusions suivantes:

- au niveau de la pluviométrie, la moitié des hauteurs moyennes annuelles d'eautombée est obtenue en juillet-août;

- l'humidité relative suit le rythme des pluies (données 1969-1999): à partir de juinà octobre (à Bobo-Dioulasso) et de juillet à septembre (à Ouagadougou), lesmaximums sont supérieurs à 90 %. Par contre de décembre à mars (à Bobo-Dioulasso) et de novembre à avril (à Ouagadougou), les minimums sontinférieurs à 20 %;

- au niveau des températures, les amplitudes sont très importantes, pouvant allerdu simple au double en janvier et décembre sur les stations de Ouagadougou etde Boromo. Ces données sont les reflets des grandes variations intra-journalières(circadiennes);

- les vitesses des vents dominants atteignent leurs maxima en avril-mai-juin,correspondant au début de la phase montante de la pluviométrie et auxtempératures moyennes les plus élevées. Ces vitesses sont relativement faibles(inférieures à 30 km/h);

- l'évapotranspiration potentielle annuelle peut atteindre 2 ou 3 fois lapluviométrie annuelle;

- les périodes d'insolation les plus longues ont lieu d'octobre à février.Les diagrammes ombrothermiques montrent que l'on a 5 mois humides àOuagadougou (mai, juin, juillet, août et septembre) et 6 à Bobo-Dioulasso (mai,juin, juillet, août, septembre et octobre).

À Ouagadougou, les principaux vents sont ceux de mousson (45 %) qui soufflentvers le nord-est et l'harmattan (42 %) qui souffle en sens inverse. Les vents calmesreprésentent 13 %. À Bobo-Dioulasso, ce sont les vents calmes qui dominent(50 %), à l'instar de l'ensemble de la zone soudanienne.

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B/ Les situations extrêmes

Aux conditions climatiques décrites précédemment viennent se greffer dessituations extrêmes, parfois sources de catastrophes et d'accidents divers.Ces situations extrêmes, pour l'ensemble de la zone du projet, sont examinées àpartir des données des stations de Ouagadougou (aéroport) et de Bobo-Dioulasso.

Au niveau de la station de Ouagadougou (aéroport), sur la période considérée, il ya eu 8 pluies de plus 70 mm dont une de 105 mm en mai 1991.Les vitesses maximales des vents dominants vont de 20 à 23 km/h. Sur la mêmestation et à la même période, il a été enregistré 14 vents de plus de 5,5 m/s (environ20 km/h) dont 10 d'avril à juillet.

À côté de ces vents dominants aux vitesses relativement modestes, il y a les coupsde vents qui précèdent et accompagnent les pluies. Liés à des variations locales, ilsdurent un quart d'heure à une heure environ. Leurs vitesses, qui se superposent àcelles des vents dominants, peuvent avoisiner, voire dépasser 100 km/h en débutd'hivernage (mai et juin) et, dans une moindre mesure en fin d'hivernage(septembre).

Les variations locales sont imprévisibles et très importantes. Ces données,généralement, ne sont pas enregistrées pour insuffisance de stations. Certainesestimations comparatives, sur la base des dégâts causés par ces vents (chute depylônes, d'arbres et de panneaux divers), donnent des valeurs de plus de 150 km/h.

Les températures maximales du mois sont systématiquement supérieures à 40 °C enmars, avril et mai. Les amplitudes thermiques intramensuelles (différence entremaximum et minimum du mois, rapportée à 100) sont très grandes: plus de 200 %en décembre, janvier (surtout) et février.

Les variations intra-annuelles sont dans le même ordre pour les températuresminimales. On passe du simple au double, de décembre à mai: le plus faibleminimum enregistré est de 10,1 °C (anvier 89) et le plus fort minimum est de24,4 °C (avril 83).

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La période de début d'hivernage (surtout le mois de mai) est une période charnièreet semble concentrer les occurrences de situations extrêmes et parfois très rares.Exemple:- 105 mm de précipitations en mai 1991,- vent de 108 km/h en mai 76.

Mai est aussi le mois des records annuels de vitesses des coups de vent: de 1960 à1979, ce mois détient 11 records sur 20 (allant de 58 à 108 km/h). En 2000, 2001 et2002, il a été enregistré pour le même mois, respectivement 101 (104 en juin,record de l'année), 86 et 79 km/h comme vitesse maximum de vent.

Les records de températures maximales sont enregistrés en mars, avril et mai.Ces caractéristiques climatiques sont pratiquement les mêmes dans toute la zonesoudano-sahélienne (de Ouagadougou à Boromo).

Au niveau de la zone soudanienne, notamment à la station de Bobo-Dioulasso, lessituations extrêmes sont moins marquées qu'à Ouagadougou.Il a été enregistré 10 pluies de plus de 70 mm dont des maxima à 94,3 mm en août1998 et 91,2 mm en mai 1972.

Les vitesses extrêmes des vents dominants vont de 20 à plus de 28 km/h. Il a étéenregistré 41 fois une vitesse de vent de plus de 5,5 m/s (= 20km/h) dont 29 pendantla période d'avril à juin.

Les maxima de températures du mois ont été 19 fois supérieures à 40 OC dont 17en mars-avril.

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C/ Les tendances d'évolution

Les diagrammes ombrothermiques de la zone d'étude (stations de Ouagadougou,Boromo et Bobo-Dioulasso) pour la période 1972-1981 et 1992-2002 (voir ci-dessous) montrent un déplacement des mois humides vers la fin d'année:diminution de la pluviométrie en mai, juin et juillet et augmentation en octobrequi ne compense cependant pas les diminutions de début d'hivernage.On notera aussi une diminution de l'humidité globale, par la diminution de lapartie des histogrammes située au-dessus de la courbe des températures.

T' (en *c) Prêcipit.ti.ns P (ernr (en 'C) P (en mm' r(') rernpitatiors "'n'>130 m Températures1:: = Précipitations_ 250 125 250120 -a--Températures110 - -112,5t

100 200 10020090875

87.5_80 570 5150 io

60 62,5

50 10040 _ 50X 100

30 -F-- 50 37'520 --- -025 .50Im 10

-0 -- -*---*-- o12,5 -l

J F M A M J J A S O N D o-J F M A M J J A S O N D

Diagrammes ombrothermiques de la zone Diagrammes ombrothermiques de la zoned'étude de 1971 à 1982 d'étude de 1991 à 2002

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Les 31 dernières années (1972-2002) sont marquées par les tendances suivantes(figure ci-dessous), dans l'ensemble de la zone d'étude:- une aridité croissante: hausse des températures, diminution de la pluviométrie;- la vitesse moyenne des vents dominants est restée pratiquement constante dans

l'ensemble de la zone mais, en réalité, il y a une légère augmentation à Bobo-Dioulasso et une diminution à Ouagadougou;

- une durée d'insolation en légère baisse.

E i

Em r nr a rq .- Pluviométrie1200 10 __1T moyenne

.1>E - - ~~~~~~~~~~~~~~~9 - ~Vent

6000

4400

3

200 2

O . . * . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

p lm e b ER M 8 ucn as rn ra m rn rn m o m im rn m n 0! rn

Tendance de'voluitioni de quelques parametres climatiques de la zone d'etude

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2.1.2 Le relief et l'hydrologie

Le Burkina Faso est un pays marqué par la planéité, interrompue en quelquesendroits par des reliefs résiduels. Les plaines représentent 90 % du territoire et lespoints sommitaux ne dépassent guère les 600 m: 98 % du territoire national sesitue entre 160 et 480 m, et près de la moitié entre 250 et 350 m. Le pays seprésente donc comme une vaste pénéplaine dans le massif précambrien s'étendantsur près de 80 % du pays. Dans le sud-ouest se trouve un massif gréseux qui est lapartie la plus accidentée du Burkina Faso. Pour l'essentiel, le relief est relativementmonotone, même si quelques chaînes peuvent être rencontrées.

Les altitudes les plus élevées se trouvent dans l'extrême ouest et le Ténakourou,point le plus haut, culmine à 749 m. C'est dans cette zone que prennent naissanceles seuls cours d'eau pérennes du pays: le Mouhoun, la Comoé et la Léraba.Quelques élévations (400 à 500 m) relativement isolées sont aussi observables dansla région de Houndé.

Les zones de plus faibles reliefs sont périphériques, notamment à la frontière avecle Bénin au sud/sud-est, où l'on descend à moins de 130 m à l'aval du barragehydroéléctrique de Kompienga.

Cette disposition particulière fait que le Burkina Faso ne reçoit pratiquement pasd'écoulements en provenance des pays voisins, bien au contraire, toutes ces eauxs'écoulent hors du pays:- la Comoé et la Léraba (sud-ouest), vers la Côte-d'Ivoire,- le Banifing, affluent du fleuve Niger (à l'extrême ouest du pays), vers le Mali,- les autres affluents du Niger, situés à l'est du pays, le Gourouol, la Faga, la Sirba,

le Bonsoaga et la Tapoa, vers le Niger,- la Pendjari, qui fait office de frontière entre le Burkina et le Bénin, et ses

affluents, vers le Bénin,- la Kompienga, vers le Togo,- la plus grande partie des eaux du Burkina s'écoule vers le Ghana par le

Mouhoun, le Nakanbé, le Nazinon et la Sissili.

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CEEATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS B080-DIOULASSO OJOUAGADOUGOUCREATION DES POSTE, DE PÀ ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODEN

Au niveau de l'ensemble de la zone d'étude, en coupe, on aurait vaguement un Vtrès ouvert entre Bobo-Dioulasso et Ouagadougou, avec un bras gauche irrégulieret plus haut que le bras droit. En effet, la zone de Bobo-Dioulasso, d'où part leprojet, est située à plus de 400 m d'altitude (le point le plus haut est à 480 m). ÀZagtouli, où s'arrête la zone d'étude, l'altitude est à un peu plus de 300 m.

Entre ces deux zones se trouvent les dépressions des deux Balé et du Mouhoun quidescendent à moins de 250 m d'altitude. Il existe d'autres dépressions relativementténues qu'empruntent les affluents de la Mou (lui-même affluent de laBougouriba) et le Nazinon.

La zone de Kodéni (à Bobo-Dioulasso) d'où part l'aire d'étude se trouve dans lapartie supérieure du bassin du fleuve Kou (affluent du Mouhoun supérieur). Cebassin détient les sources d'approvisionnement en eau potable de la ville (sourcesde Nasso), un important site touristique et de baignade (la Guinguette) et, plus aunord, un aménagement rizicole (vallée du Kou).

Le territoire du Burkina Faso est réparti sur les bassins internationaux de la Volta,du Niger et de la Comoé. Le bassin international de la Volta est subdivisé en 2bassins versants nationaux, le Nakanbé sensu lato (si) ou Grand Nakanbé et leMouhoun. Ce sont ces deux bassins nationaux qui sont concernés par l'étude.

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(PE^`TEOPN DE LA LiCPiE À 225000 VOLTS BOBO DIOIJLASSO -OUAGADOUGOU

CREUTION OES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULI

EXTENSION DU POSTE DE KODENI

tQ KOU - e

'ee -' ° ~~~~~~~~~~~~~~~~~OuagadougouAire d'étude --........ Ougad oHysohyète i Bobo-Dioulasso Hounde,,, --- ' ,,,,.

Princiaux cours d'eau - --- -.., Boromo".. -- Sabou --okologo

Sous-bassins --. , ", -

Koudougou

La Sougouriba

Le Solo O 10m 20km

Le Kou

Le Massilo

Le Nazinon

SOUS-BASSINS HYDROGRAPHIQUES

Mouhoun à Boromo DE LA ZONE D'ÉTUDE

30

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Ces deux bassins nationaux comptent 7 sous-bassins (sur les 18 que compte le pays)dont 5 se trouvent dans la zone d'étude: le Mouhoun supérieur, le Mouhouninférieur, la Bougouriba, le Nazinon et le Nakanbé sensu stricto (ss) (voir carte ci-contre). Le premier et le dernier sont juste effleurés par la zone d'étude.

Aucun cours d'eau significatif du Mouhoun supérieur ou du Nakanbé ss n'estconcerné par la zone d'étude.

Dans les autres bassins, les cours d'eau concernés sont croisés presqueperpendiculairement par la zone d'étude. Il s'agit, de Bobo-Dioulasso àOuagadougou:- de la Mou (affluent temporaire de la Bougouriba) et de ses affluents dans la

zone de Yabasso à Koumbia,- du Grand Balé à Pa (affluent temporaire du Mouhoun) qui sépare la forêt classée

des deux Balé de celle de Pâ,- du Mouhoun inférieur à Boromo qui sépare la forêt classée de Baporo de celle

de Sorobouli, et, plus au sud, la forêt classée des deux Balé de celle de Laba. C'estun cours d'eau pérenne, situé à environ 170 km de Ouagadougou,

- du Nazinon (affluent temporaire du Nakanbé situé à environ 60 km deOuagadougou) à Sakoinsé (ou Sakoensé).

, .tz~~~1.

eu - s E.;A ' :, S-u <

Le Mouhroui inférieur Le Grand Balé

31

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2.1.3 La géologie et les réserves minières

Le pays s'étend sur 3 ensembles géologiques de l'ouest africain qui sont:- un socle Précambrien- deux revêtements sédimentaires.

Ces formations datent du Précambrien pour la plupart et il n'y a pas eu demouvements tectoniques significatifs depuis. Elles sont donc très anciennes,consolidées et arasées, d'où les reliefs plats décrits précédemment.

UY,.(~~~~~~~~

Rochesrvertes o 30 60 Kiiom tresContinental terminalGres calcaire

*', ;Mgmanites granitesGranitesGranites post-techtoniiquesShistes

CARTE GEOLOGIQUE Du BuRKiNA FAso

32

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Le socle précambrien, métamorphique et éruptif, occupe près de 80 % du territoireBurkinabè et est subdivisé en 3 ensembles d'importance inégale:- le plus ancien et le plus important, l'Antébirrimien, Précambrien D ou Archéen,

est vieux de 2,6 milliards d'années. Il est composé essentiellement de granitessyntectoniques et post-tectoniques et de roches métamorphiques notammentdes gneiss;

- le Précambrien moyen ou C, représenté par le Birrimien (2,3 milliards d'années),est constitué de roches vertes volcaniques et de schistes et micaschistes issus dumétamorphisme. Ces formations se retrouvent sous forme de chaînons plissésd'orientation nord/nord-est - sud/sud-ouest et constituent les quelques reliefs ducentre du pays;

- Le Précambrien supérieur dans le socle est le plus faiblement représenté. Il estconstitué des conglomérats du Tarkwaïen et se rencontre à l'extrême nord-est, etsur une bande nord/nord-est - sud/sud-ouest dans le sillon Birrimien de Houndé.Les revêtements sédimentaires occupent un peu plus de 20 % du territoirenational. Ce sont des formations du Précambrien supérieur ou A, plus récentes etreposant en discordance sur le Précambrien moyen. Elles se retrouvent à l'ouestet au nord-ouest (bassin de Taoudéni) et à l'est du pays (bassin voltaïen) où serencontrent également des formations cambro-ordoviciennes.

La zone d'étude (voir carte p.35) s'étend sur le socle et la périphérie est d'un desdeux revêtements sédimentaires (celui du sud-ouest). Elle commence dans les grèsde Sotuba (à Bobo-Dioulasso) traversés sur environ 10 km, et aboutit sur desmigmatites (à Ouagadougou). Ces dernières formations sont les plus importantes,traversées sur plus de 140 km en continu.

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Des affleurements localisés de roches éruptives sontparfois notables dans certaines zones et visibles depuis laRN1.

E à

-, .,_'-, 2

Affleurements.. ... .de roches éruLptives

Les ressources minières sont essentiellement constituées par l'or, lié aux formationsbirrimiennes, représentées dans la zone d'étude par le sillon birrimien de Houndé.Outre les indices aurifères qu'il contient, le sillon birrimien constitue un contextepropice aux minéralisations de diamant, de métaux ferreux (fer, manganèse etnickel) et non ferreux (cuivre plomb, zinc, etc.).

Il a été trouvé des indices ou desoccurrences de manganèse à Kari et Karba,d'or et de bauxite dans la zone de Boni-

5P . U u I~ ~ Dossi-Popoi, d'or dans les volcano-sédiments situés entre Boromo et Laba.

, - - >_ ew - Les formations sédimentaires, situées dans-'. -: la zone de Bobo-Dioulasso, contiennent des

Ces orpailleurs, pres de Ho n e substances non métalliques comme lesindiquent la présence dun sillon aurifère calcaires, les dolomies, les phosphates, les

kaolins, les argiles et les sables siliceux.

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2.1.4 La pédologie

La description synthétique des sols qui est donnée ici s'inspire des cartes au1/1 500000 établies par l'ORSTOM (ORSTOM, 1968 et 1969; Boulet, 1976)auxquelles ont été rajoutées des observations provenant d'autres documents(KESSLER et GEERLING, 1994 ; FONTES et GUINKO, 1995; JEUNE AFRIQUE, 1998).

Comme le montre la carte des sols de l'aire d'étude (voir carte p.39), de Bobo-Dioulasso à Ouagadougou, on croise successivement:

1. Autour de Bobo-Dioulasso: des sols ferralitiques moyennement désaturés surmatériaux sablo-argileux.Ces sols n'existent qu'autour de Bobo-Dioulasso. Leur profil s'apparente à celuides sols ferrugineux mais se distinguenettement par ses propriétés physiques etchimiques. Ils sont formés sur matériaux j v^; '"

argilo-sableux issus de grès. Ce sont des -- '

sols acides perméables (texture argileuse - -. '

kaolinique de l'horizon B), profonds, Sols profonds de la forêt classee ne Koulirna

pauvres en azote, phosphore et baseséchangeables, et qui renferment de l'alumine. Ces sols constituent un bonsupport pour la culture des céréales (mil, sorgho), des légumineuses (arachide) etl'arboriculture.

2. A proximité de Bobo-Dioulasso: des sols minéraux bruts ou lithosols sur rochesdiverses et cuirasses.Ces sols de faible profondeurcorrespondent à la zone d'affleurement sde la roche mère (grès, granites) et des a-cuirasses ferrugineuses. Ce sont des sols .4: r i

pauvres présentant un intérêt | ' ""¶-

agronomique nul à faible et qui sont .

principalement réservés aux parcours deAui niveau des affleuirements rocheux,

bétail. les sois sont maigres

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3. De Bobo-Dioulasso à Boromo: des sols ferrugineux tropicaux (ou sols àsesquioxydes de fer et de manganèse) peu lessivés et lessivés sur matériauxsableux, sablo-argileux et argilo-sableux.1 ffi _ Ces sols, parmi les plus répandus au

Burkina, se caractérisent par une richesseen oxydes et en hydroxydes de fer et de

- - ~ - . -~ -_ manganèse qui leur donnent une couleur-~ .. .- . rouge ou ocre. Ce sont des sols à texture

~,-- -. . - :-.: ~ ~ ~ . assez variable, généralement à tendancei -. - ; . :- _- -- 6 etsableuse dans les horizons de surface et

Exemple de sois ferrugineLux argileuse dans les horizons plus profonds(supérieur à 40 cm).

lis ont une faible capacité d'échange et sont pauvres avec de faibles teneurs encalcium, potassium et phosphore. Cependant, leur rétention en eau moyenne àbonne permet la culture du mil, du sorgho, de l'arachide et l'arboriculture.

4. Vers Boromo, dans la vallée de la rivière Mouhoun: des sols hydromorphesminéraux à pseudogley.

Installés sur des alluvions fluviatiles, ces sols sontcaractérisés par un engorgement régulier en saison despluies. Leur potentialité chimique est moyenne. Leurs

- .3 propriétés physiques, compacité et imperméabilité, sontparfois défavorables. Ils sont traditionnellement cultivés

_- -- , en sorgho, riz pluvial et cultures de contre-saison

(maraîchage).

Ces sols hydromorphes supportent une maigreflore verdoyante méme en saison sèche

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Bobo-Dioulasso Houndé .. , -- '. Ouagadougou-- ~ ~~~~~~~~ ., "j.,m`~ ;^«sbo

- --... .. .. .ororn~-. - -~ .Koologo- ~~- --- -- - Pa

Z Sols ferralitiques moyennement désaturés sur matériau sablo-argileux

a 1Em21mSols minéraux bruts ou lithosols sur roches diverses et cuirasseslO1kn. 20*.,

Sols ferrugineux tropicaux peu lessivés et lessivés sur matériaux sableux,sablo-argileux et argilo-sableuxSols hydromorphes minéraux à pseudogley

N ` Àu m Sols peu évolués d'érosion sur matériau gravillonnaire

Lithosols et sables duniaires; plainies et cordons dsnairesSol ferruginieux dégradés; relief faible ,buttes cuirresséesSos ferrugineux pes cultivés ; relief faible

o - ~~~~~~~~Sols ferrugineux très cultivés; relief faible, buttes cuirrasséesSols halomorphes et sables dunaires; plaines et cordonis dunairesSo hydromorphes; plaiiesSols vertiques et bruns eutrophes; collines et dépressions périphériquesSols vertiques et bruts eutrophes dégradés ; collines et dépressions périphériquesSols vertiques et vertisols; relief ondulé

CARTE PÉDOLOGIQUE AU NIVEAUDU BURKINA ET DE L'AIRE D'ÉTUDE

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5. De Boromo à Sabou: des sols peu évolués d'érosion ou solonetz sur matériauxgravillonnaires.

- ~ Ces sols, bien représentés au Burkina, sont généralementissus du démantèlement des cuirasses ferrugineuses. Ilsprésentent un horizon sableux en surface (15 à 20 cm) etun horizon argileux au-delà. La compacité etl'imperméabilité de ce deuxième horizon ont un effetparticulièrement néfaste sur l'alimentation hydrique etl'enracinement. Ils couvrent de grandes étendues sousforme de plateaux cuirassés (-bowé") ou de petitesbuttes, et sont associés aux sols ferrugineux tropicaux.Ce sont des sols peu profonds, pauvres en élémentsminéraux et présentant des réserves en eau faibles. Ilssont en principe inaptes à la mise en culture et constituentdes terrains de parcours de bétail.

6. De Sabou à Ouagadougou: on retrouve les mêmes sols ferrugineux peu lessivéset lessivés sur matériau sableux, sablo-argileux et argilo-sableux que ceux existantentre Bobo-Dioulasso et Boromo.

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2.1.5 L'hydrogéologie

Les zones de couvertures sédimentaires, situées au sud-ouest et au sud-est du pays,ne sont que très peu représentées dans la zone d'étude: uniquement dans larégion de Bobo-Dioulasso. L'ensemble des formations sédimentaires du sud-ouestcouvre près de 20000 km2 et correspond à la bordure sud-est du bassin deTaoudéni. Ces formations contiennent, en l'état actuel des connaissances, les plusgrandes réserves d'eau souterraine du pays. Elles abritent plusieurs niveauxaquifères superposés très productifs dont certains sont à charge (source) ouartésiens. Les débits peuvent atteindre plusieurs centaines de m3/h.

Les informations actuellement disponibles permettent de localiser certainsaquifères mais n'indiquent pas leur extension, leur fonctionnement et leurvulnérabilité (DAKOURE, 1999). De même, les réserves en eau et le fonctionnementhydrogéologique de cette zone ne sont pas encore connus en détail, tout commele mécanisme des sources et l'alimentation de l'artésianisme.

Au niveau de Bobo-Dioulasso plus précisément, qui est la zone départ du projet, ona:- une couverture superficielle pouvant aller à 20 m de profondeur, essentiellement

latéritique, sableuse ou gréseuse altérée,- une formation de grès, qui correspond à l'aquifère formé de plusieurs couches

successives et pouvant aller jusqu'à 400 m de profondeur,- au-delà des 400 m se trouve un socle granitique.

Les eaux souterraines peuvent y être rencontrées de 5 à 40 m de profondeurselon la topographie locale (STAES W., 1999).

Dans la zone du socle, les aquifères correspondent à des zones altérées ou à desfractures de la roche mère. Ces aquifères sont difficiles à localiser avec précision etleurs débits sont faibles, de 0,5 à 20 m3/h.

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CRÉATION DES POSTES DE PÀ ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Dans ces formations les profondeurs moyennes des forages sont de 52 m,l'épaisseur moyenne des altérations, 26 m, l'épaisseur des arènes, 6 m, et le niveaustatique moyen, 10 m. Les mêmes paramètres concernant l'aire d'étude, sontdonnés dans le tableau suivant.

Au niveau de la mobilisation et du suivi des eaux souterraines, la zone d'étude quifait 2720 km2, soit 1 % du territoire national, comprend: 140 forages positifs, 32forages négatifs (19 % du total) et 7 piézomètres.

Quelques caractéristiques hydrogéologiques de l'aire d'étude sont données dans letableau suivant.

Moyenne

X Forages positifs i Piézomètres

Profondeur 54,1 m 39,5 m

Débit 4,5 m3/h 12,9 m3/h

Niveau statique 9,9 m 1 6,6 m

Venue d'eau 24,7 m 15,7 m

Épaisseur des altérités 27,5 m 21,7 m

42[

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EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2.1.6 Les ressources en eau

A/ La problématique globale

Selon le Programme GIRE, les éléments clefs de la problématique de l'eau, pourl'ensemble du pays sont:- la demande consommatrice représente 10,6 % des ressources renouvelables en

année normale,- ce taux atteint 54,6 % en tenant compte de la demande non consommatrice (la

demande hydroélectrique par ex.),- ces taux sont doublés en certaines années.

En terme d'indice de pénurie d'eau, tel que défini par l'UNESCO et l'OMS, le paysest dans la 4ème classe, correspondant à un stress hydrique élevé. Cela est dûessentiellement à la demande non-consommatrice du bassin Nakanbé (barrageshydroélectriques de Bagré et de Kompienga). En dehors de cela, on peut considérerle pays comme en situation de stress hydrique modéré.

Au niveau des eaux souterraines, la confrontation entre volumes infiltrés etdemande consommatrice fait ressortir que cette dernière est faible enpourcentage, de l'ordre de 1 %. Fort de ce constat, le document "État des lieux desressources en eau..." envisage les prélèvements de l'eau souterraine à certainesconditions dont la limitation "aux besoins prioritaires, en premier lieu desquelsfigure l'eau potable".

Par ailleurs, ce document arrive à la conclusion suivante: "Au regard des ressourcesrenouvelables disponibles, de la situation déficitaire des aquifères au cours desdernières décennies, il faut donc considérer que le Burkina Faso est en situation depénurie, au sens de la gestion durable des ressources en eau."

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B/ Les aspects quantitatifs

Nous examinerons, dans les zones concernées par le projet, les écoulements, lesstockages en surface et les réserves d'eaux souterraines.

* Les eaux de surfaceL'ensemble du Burkina se trouve entre les isohyètes 400 et 1100, et la zone duprojet entre les isohyètes 700 et 1 000.Trois sous-bassins nationaux sont principalement concernés par le projet: legrand Balé (entre Pa et Ouahabou), le Mouhoun inférieur à Boromo et leNazinon à Sakoensé.Les estimations quantitatives des écoulements sur l'aire d'étude sont donnéesdans le tableau ci-après.

Cours d'eau Période Débit annuel 1 Débit minimum Débit maximum Apportsmoyen (en m3/s) (en m3/s) (en m3/s) (en Mm3)*

Grand Balé 1966-2002 2,82 0 23,9 88,91Mouhoun inférieur 1955-2002 33,6 4,19 116 1060

î Nazinon 1965-1995 1,04 0 29,6 32,8

(source DSBH: DGIRH)

Ces trois cours d'eau sont ceux à écoulements significatifs de l'aire d'étude. Leurdébit moyen annuel total est estimé à 37,4 m3/s, soit des apports totaux de1179 mm3. Par rapport aux données cumulées du Mouhoun (83,9 m3/s) et duNakanbé (77,64 m3/s), leurs écoulements et apports représentent 23 %.

* Mm': Million de mètres-cobe

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CRESTFON DE A LIGNE A 225(5>0 VOB1S BOBO-DIOUL4SSO - IJAGADOUC,OUCRÉATIOIJ DES POSTES DE PÀ ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODENI

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PRINCIPAUX ÉCOULEMENTSDE SURFACE AU BURKINA FASO

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D'autres cours d'eau, de moindre importance, seront aussi concernés par le projetdans ce bassin. Il s'agit de la Mou, de Taponé et de Banbou (affluents du Naimo). Ils'agit aussi de Dihiniaou, de Votoni, de Kani (affluents du Mohon, à ne pasconfondre avec le Mouhoun) et du Petit Balé. En dehors du dernier cité, tous cescours d'eau sont des affluents de la Bougouriba, elle-même affluent du Mouhouninférieur.

L'aire d'étude comprend une vingtaine deretenues d'eau. Il s'agit parfois de petitsbarrages récents, créés à l'occasion de laconstruction de la RN1 et sans suivihydrométrique.Les volumes des principales retenuesfigurent dans le tableau suivant.

RETENUES ET CARACTERIS-rIQIE DE L'AIRE D'ÉTUDE

Localite Volunme (x 1 000 m'>)

Koumbia 100Assio 200Ouhabou 290

; Petit Balé à Lapara . 1007* Nombamba 60Ifidié 50

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* Les eaux souterrainesLes formations sédimentaires, au sud-ouest du pays, sont perméables et lesréserves souterraines d'eau sont importantes. Dans le socle (qui est la partie laplus concernée par le projet) la pression sur les ressources en eau est grande etles réserves faibles.Le bassin du Mouhoun compte environ 60600 km2 en zone de socle cristallin et37 100 km2 en zone sédimentaire. Les estimations des réserves d'eau souterrainesfaites par le Programme RESO, pour cette partie du socle, donnent une valeurintermédiaire de 75000 Mm3 (hypothèse basse: 31530 Mm3; hypothèse haute:118400 Mm3).Concernant les infiltrations, les estimations du même Programme donnent unbattement annuel moyen des nappes de 4,2 m pour le socle et 1,3 m pour lesédimentaire. Et pour l'ensemble du Mouhoun, il donne une lame d'eau infiltréede 1,36 m soit 16 % des précipitations moyennes.

La partie du bassin du Nakanbé située dans l'aire d'étude se trouve sur le soclecristallin. Les ressources en eaux souterraines ont été évaluées par le ProgrammeGIRE, à partir de la profondeur moyenne des forages (52 m), de l'épaisseurmoyenne des altérations (26 m), de l'épaisseur des arènes (6 m), et du niveaustatique moyen (10 m). La valeur intermédiaire obtenue est de 80000 Mm3.Quant aux infiltrations dans ce bassin, elles sont estimées par ce Programme àune lame d'eau infiltrée de 1,02 m, soit 13,4 % des précipitations moyennes.

Ces 20 dernières années, on note une diminution du niveau des aquifères, sousl'effet de la mobilisation des eaux souterraines et des effets climatiques. ÀOuagadougou, par exemple, pour la période de 1978-1999, la nappe aglobalement baissé de près de 3 m (Programme GIRE, 2001). Il s'agirait d'une"tendance généralisée" et en considérant la même période, le programmeconclu que "les aquifères sont déficitaires et leur flux est négatif".

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C/ Les aspects qualitatifs

La qualité des eaux de surface et de la nappe d'eau souterraine sera analysée enfonction des critères du Décret n°2001-185/PRES/PM/MEE portant fixation desnormes de rejets de polluants dans l'air, l'eau et le sol.

À ce sujet, on peut faire deux remarques:- la classification des eaux de surface dans le décret cité est centrée sur des besoins

de potabilisation. Pour cela, nous utiliserons la grille de classification desAgences de l'Eau en France, la plus pertinente et la plus exigeante des normes(voir annexe 2). Cette dernière est axée sur des préoccupationsenvironnementales, y compris celles de potabilisation;

- concernant les eaux souterraines, elles sont généralement destinées à la boissonhumaine et traditionnellement, ce sont les normes de potabilité qui sont utiliséespour les apprécier. En la matière, le Burkina Faso a adopté les recommandationsde l'OMS comme normes nationales. Nous utiliserons donc ces recommandationspour l'appréciation de la qualité des eaux souterraines.

Les données ont été collectées auprès de l'ONEA, du PHR/BAD à Bobo-Dioulasso etdu PIHVES à Tenkodogo. Les paramètres choisis pour caractériser la qualité de l'eaul'ont été, soit à partir des préoccupations dégagées de l'examen préliminaire desdonnées, soit pour des raisons pratiques.

. Les eaux de surfacesLes données exploitées, moins de 200 séries d'analyses, proviennent de l'ONEA.Les résultats sont présentés sur les figures suivantes, respectivement pour lesbassins du Mouhoun et du Nakanbé, en l'absence de données spécifiques pourl'aire d'étude. Les niveaux de qualité utilisés comme référence sont: le niveau dequalité médiocre (niveau 3 de la classification utilisée) et le niveau de qualitéexcellente (niveau 1A).Dans le bassin du Mouhoun, les pôles de préoccupations sont le pH, lesphosphates et le fer total. Les pH sont faibles (eaux acides) et seulement 35 %sont à un niveau de qualité meilleure à médiocre (10 % sont à niveau excellent).

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Les phosphates sont à 45 %, au niveau de qualité meilleure à médiocre (26 % auniveau excellent). Pour le fer, même la valeur minimale est hors classe,caractéristique d'une pollution excessive. Dans le bassin du Nakanbé, sur les 11paramètres pris en compte, 6 sont à des niveaux de qualité moyenne (100 % desmesures). Le fer est à 54 %, les MES à 58 % et les phosphates à 70 %.

% des vWWleus wo Mediocr-120 1~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~ Excellente

120

100

80

60

40

Pourcentages dE ;CT I O 03 -. N03 1e.l - ME5 NO

Pourrentages de valeurs, qualité médiocre et excellente en eau de surface: bassin du Mouhoun

% des valeurs *> Mêdiocre* Excellente

120

100

60 _ _ _ _ _

40

0Pe CE CT Po4 NO2 N03 NO2rNo3 Fer total NH4 MES

Pourcentages de valeurs, qualité médiocre et excellente en eau de surface: bassin du Nakanbé

Pour un même élément, la variation entre les qualités médiocres et excellentespeut être importante. Ceci s'explique par le fait que ces mesures ont été effectuéesà des périodes différentes de l'année (saison sèche et hivernage) où l'état des eauxfluctue énormément.

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CRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODENI

s Les eaux souterrainesL'examen consiste à faire ressortir les pourcentages de valeurs conformes auxrecommandations de l'OMS pour l'eau de boisson (voir schémas ci-dessous).

% conformeOMS

100

20

OMS pH CE CI 504 N02 N03 Na K Fe Ca Mg RS

Valeurs conformes aux recommandations de l'OMS dans le socle

% conforme- - - - 'OMS

80- -- I 1 1 -- - -

70 - - -- - -

50- - --- - - - - - -1

40

30 - -. - - -1

120 ----- - - -

OMS pH CE Cl S04 N02 N03 Na K Fe Ca Mg RS

Valeurs conformes aux recommandations de l'OMS dans le sédimentaire

On constate que pour les formations dans le socle qui sont celles concernées parle projet, les pourcentages de conformité sont, en général, supérieurs à 80 %(avec 6 paramètres à plus de 99 % dont 3 à 100 %).Pour les formations sédimentaires, les pourcentages de conformité sontsupérieurs à 73 % (avec 8 paramètres à 100 %) sauf le pH qui est à 46 %.

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Dans ces deux types de formations géologiques, trois paramètres (pH, CE, Fe)feront l'objet d'attention, surtout le pH qui est en rapport avec la qualité(agricole) des sols et la biodiversité aquatique. Il est à rappeler que le Mouhounprend naissance à partir de sources. L'alimentation des écoulements de surfacepar des eaux souterraines de pH faible peut avoir un effet négatif sur labiodiversité.Le tableau, en annexe 3, donne les valeurs caractéristiques et le nombre demesures des paramètres examinés en eaux souterraines.

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2.2 LE MILIEU NATUREL

2.2.1 Les généralités

Le milieu biologique du Burkina Faso et de l'aire d'étude, compte tenu descaractéristiques du milieu physique précédemment décrites, est fragile.Le projet concerne trois zones agro-écologiques (couvrant 6 provinces), telles quedéfinies par le Ministère de l'Environnement et du Tourisme du Burkina Faso en1990:- la zone sud-ouest, avec les provinces du Houet (Bobo-Dioulasso) et du Tuy

(Koumbia, Houndé),- la zone ouest, avec les provinces des Balé (Pâ, Ouahabou, Boromo) et du Sanguié

(Laba, Tita),- la zone centre, avec les provinces du Boulkiemdé (Sabou, Kokologo) et du

Kadiogo (Tanghin-Dassouri, Ouagadougou).

La carte des provinces est présentée ci-contre.

Ces trois zones présentent des caractéristiques physiques, démographiques, et dessystèmes différents d'utilisation des sols.

Pour l'occupation du sol relative à la nature de la végétation et à la densité desligneux, la stratification réalisée lors de la photo interprétation a été établie entenant compte des éléments suivants:- occupation agricole (champs ou jachères avec des densités plus ou moins élevées

d'arbres et nature de l'espèce ligneuse dominante)- type de formations végétales "naturelles' (savane arbustive, savane arborée ou

savane boisée en fonction de la densité des arbres).

Le terme de "végétation naturelle" ou "formation naturelle" doit cependant êtrenuancé en ce qui concerne le Burkina Faso. En effet, l'immense majorité desformations végétales a été soumise à une pression humaine plus ou moinsancienne et plus ou moins intense.

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19`

OUDALAN 5 n ,o 1CQ 15 O k26 ,VorrTii-(LT^>Oîi

t« SOUM LOROUM tDjbo SÉNO

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}2BANWA ISGANlMÉj|| r; ,1'ZOURG fOUpéa GUM AO

BOULKIEMDEUAfENA TAPOA

Solenz,o MOUHOUN SANGU É, , ^bs. l KOUJRITENGA r.R-crd iDja

12 L sÉ1tt44 Sapouy rlariga O Ouargabgre;}r rj rJou,;zJ jil TUY t,# 3 1 ZIRO ZOUNraWÉOGO KOMPIENG

HOtJET Dano SISSILI NAHOURI BOULGOU 3 Pamaorociara -, I r^- O A * t : § !1 0i

rXMItnd u .32 8 ABOUGOURIBA s

/ r RABA

COMOE Gaoua 216 4 ^PONI Limite de pTovinceT

* NOOlAlE31. 4CllieutTlEL iepiTovince Prov ij:i! réTdfiw

1 141 jf Cap,talo d ELat %Vipce r ilodifiée

ZIRO 25 Nrom et numéro de p'oviiice Povincp r Tr:IOTIi

PROVINCES DU BURKINA FASO

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La pression existe toujours dans toute l'aire d'étude, parfois même de façonexacerbée. Elle est liée, soit directement à l'action de l'homme ou du bétail(surpâturage, coupes abusives, défrichement pour l'ouverture de nouveauxchamps), soit aux conséquences des feux.La nature et la densité des arbres ont été déterminées par des relevés de terrain surl'ensemble de l'aire d'étude.Les foréts classées ont fait l'objet d'une approche plus systématique, pourcompléter les données existantes dans la bibliographie.

2.2.2 La végétation

Selon les résultats de l'inventaire national effectué en 1983 par la FAO, lesformations forestières naturelles occupaient 16620000 ha dont 880000 de forêtsclassées. Les formations d'origine anthropique (jachères, parcs agroforestiers etplantations) couvraient une superficie de 8790000, soit 32 % du territoire national.Mais depuis, ce potentiel ligneux a été largement entamé suite à des sécheressesrépétitives et à des facteurs anthropiques défavorables qui sont à l'origine d'unedégradation prononcée du patrimoine ligneux.La végétation du Burkina Faso est donc conditionnée à la fois par le climat et parles activités humaines (déboisement, défrichement, feux, pâturage, coupes debois).

Sur l'aire d'étude, comme sur toute l'étendue du Burkina Faso, on distingue deuxgrands domaines: le domaine agricole ou agroforestier et le domaine sylvo-pastoral.Cette distinction a pour objet de séparer les deux grands domaines de mise envaleur des terres: l'exploitation des sols par l'agriculture d'une part, l'exploitationdes formations naturelles d'autre part (production ligneuse et terre de parcourspour le bétail).

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A/ Les formations naturelles du domaine sylvo-pastoral

(voir carte p.69)

La végétation naturelle de l'aire d'étude est caractérisée par des formationsvégétales ouvertes, de type savanicole. Un des traits marquant est le granddéveloppement d'un tapis herbacé élevé et continu à dominance graminéenne.

La végétation du secteur soudanienCe secteur bénéficie de conditions climatiques plus humides et donc moins rudesque le climat du secteur nord-soudanien. Il abrite les formations forestières lesplus denses du pays. C'est le domaine des savanes arborées, boisées, des forêtsclaires et des galeries forestières.Les ligneux du secteur nord-soudanien ysont toujours présents et un cortège '.

important d'espèces ligneuses arbustivesou arborées vient s'y associer. C'est le casde Burkea africana, Anogeissusleiocarpus, Daniellia oliveri, Khayasenegalensis, Pteleopsis suberosa,Terminalia laxiflora, Cassia sieberiana,Acacia polyacantha, Acacia sieberiana et Savane arboree

Diospyros mespiliformis. Vitellaria paradoxa, Parkia biglobosa et Pterocarpuserinaceus sont plus abondantes au fur et à mesure que l'on va vers le sud dupays.Ce secteur a été défini comme celui à Isoberlinia doka, Caesalpiniaceaecaractéristique des savanes soudaniennes et guinéennes (GUINKO, 1984). Lorsdes prospections, cette espèce n'a été rencontrée que dans les forêts classées.

Anogessus levocarpus Khava senegalensis

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Le tapis graminéen de ce secteur comporte des espèces pérennes. Les principalesherbacées rencontrées sont: Andropogon gayanus, Hyparrhenia rufa, Leersiahexandra, Oryza longistaminata, Panicum anabaptistum, Vetiveria nigritana.On retrouve sur les plateaux cuirassés, vers Houndé, une savane arbustiverappelant celle du secteur nord-soudanien à Lannea microcarpa, Combretumglutinosum, Combretum nigricans, Guiera senegalensis, Acacia macrostachya etEntada africana, avec un faible recouvrement.

Les cours d'eau sont bordés de galeries forestières,- formations boisées comprenant de grands individus de

l ,iAnogeissus leiocarpus, Acacia polyacantha, Mytragina-- ; inermis, Combretum nigricans, Cordia mixa, Ficus

gnaphalocarpa, Khaya senegalensis.

4+ .,,* ^- --_ -sK Le secteur sud-soudanien est actuellement le plus sollicité

-*\t ,,. s par les agriculteurs. On peut y observer l'ouverture dechamps récents dans la zone de Tita Naponé par desagriculteurs nouvellement arrivés de Côte-d'Ivoire.

Ripisy!ve (=forôt galerie) le longdu Grand Balé

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EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

L [a végétation du secteur nord-soudanienLes savanes arbustives, dominantes dans le Kadiogo et .le Boulkiemde, sont en majeure partie composéesd'arbustes tels que Combretum glutinosum, Guierasenegalensis, Detarium microcarpum, Piliostigmareticulatum, Piliostigma thonningii, Combretummicranthum, Combretum nigricans, Acaciamacrostachya.Il en émergent quelques arbres appartenant à desessences traditionnellement préservées dans leschamps: Vitellaria paradoxa (karité), Lannea -

microcarpa (raisinier), Tamarindus indica (tamarinier), Ji-Sclerocarya birrea (prunier), Parkia biglobosa (néré), Le karite (Vitellaria paradoxa)

Sterculia setigera (Platane du Sénégal), Bombax costatum (Kapokier rouge) et,un peu plus au sud, Pterocarpus erinaceus (vène).

~~~~~ *i

Le riere (Park ia biglobosa) Le raisinier (Lannea microcarpa)

Cette physionomie confère au secteur nord-soudanien son allure de paysageagricole.

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Le tapis herbacé est constitué en majorité de graminées annuelles: Andropogonpseudaprecus, Elionurus elegans, Loudetia togoensis, Pennisetum pedicellatum,Schizachyrium exile. À ces espèces viennent s'ajouter les graminées pérennescomme Andropogon gayanus, Cymbopogon proximus, C. giganteus,Diheteropogon amplectens, Heteropogon contortus.Lorsque la strate arborée s'intensifie, de nouvelles espèces arborées, telles queEntada africana, Acacia dudgeoni, Strychnos spinosa, Terminalia avicennioides,Albizzia chevalieri, Crossopteryx febrifuga, Lannea acida, Terminalia macroptera,viennent se rajouter constituant des savanes arborées plus ou moins claires.

On trouve sur des buttes de sol; -i,gravillonnaire très sensibles à l'érosion, des

savanes arborées dégradées constituées,, t, _ k .\^ presque exclusivement d'épineux tels que

S--91 rée,w"ffi, Balanites aegyptiaca et Acacia seyal.

Savane arborpe dcgradee sur sol erodcé

Dans les zones plus humides, les savanes arborées de bas fond sont surtoutcomposées de Mytragina inermis, Anogeissus leiocarpus, Acacia pennata, avecquelques grands individus de Khaya senegalensis et de Daniella oliveri. La largeurde ces formations ripicoles diminue à mesure que l'on va vers le nord du pays.

L'évolution régressive des formations végétales du Burkina a été très forte au coursde ces 30 dernières années suite à deux périodes de sécheresse importantes.Ces sécheresses ont entraîné des déplacements notables de migrants (agriculteurset pasteurs) du nord vers le sud et ont engendré des pressions considérables sur lessavanes soudaniennes.

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Ainsi, les savanes nord-soudaniennesactuelles constituent des formationssecondaires issues de l'action destructricede l'homme sur la végétation originelle, ,par les feux de brousse, les défrichements, le surpâturage et la coupe de bois à des finsénergétiques et artisanales (MEE, 1999). J

Les feux de brousse sont la premiere étape dedestruction du mibeu naturel avant que n'intervienrie le

defn chement

Dans ce secteur nord-soudanien, on note tout de même des îlots de savane arboréedense ou de forêt claire, décrits par certains auteurs (GUINKO, 1984) comme étantdes "bois sacrés" (lieux de cultes). Il s'agit de reliques des forêts clairesclimaciques*, préservées parce qu'hébergeant des lieux de culte ou de ritessacrificiels.

Dans l'aire d'étude, il a été identifié trois de ces formations:- une, d'une vingtaine d'hectares environ à

Tanghin-Dassouri dont les principales =

espèces sont Anogeissus leiocarpus, | -

Diospyros mespiliformis, Celtis -

integrifolia, Acacia pennata etPterocarpus erinaceus;

- deux autres formations (à Diospyrosmespiliformis) ayant les mêmes Bois sacre de Tanghtn Dassour

fonctions, de quelques dizaines de m2

chacun, ont été également observées à Ipendo.

Climacique: adj, relatif au climax.Climax: terme final évolutif d'une série progressive de formations végétales non troublée par l'interventionhumaine

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* Les forêts classéesLe Burkina Faso dispose de 15450000 ha de formations forestières regroupantles forêts galeries, les forêts claires, les savanes arborées, les savanes arbustiveset les brousses tigrées. On distingue, d'une part, le domaine classé de l'état quicomprend les parcs nationaux, les réserves de faune et les forêts classées et,d'autre part, le domaine protégé (CNSF, 1994).Selon le MEE* (1999) les forêts classées sont des "zones forestières définies etdélimitées comme telles, conformément à un texte législatif et réglementaire, defaçon à lui donner la protection légale nécessaire". La Loi n°006/97/ADP du31 janvier 1997 portant Code Forestier au Burkina Faso autorise l'exploitationforestière domestique sous forme de droits d'usage traditionnels de cueillette oude ramassage (art. 55). L'exercice des droits d'usage étant limité à la satisfactiondes besoins personnels, individuels ou familiaux des usagers. L'exploitationforestière domestique se fait à titre gratuit et sans permis, dans le respect de laréglementation en vigueur, et ne peut donner lieu à une exploitationcommerciale (art. 59).

Cependant, les zones protégées connaissent de plus en plus une dégradationaccélérée dont les causes principales sont humaines:- la méconnaissance, par certaines populations, des limites des forêts classées et

le déplacement de bornes par d'autres,- l'insuffisance, sinon l'absence, de surveillance des forêts classées,- l'inadéquation ou la non-application de la législation,- le manque de personnel formé,- les feux de brousses,- les défrichements anarchiques à des fins d'installation de parcelles

d'exploitation agricole,- les installations ou occupations illégales dans les forêts classées à des fins

d'exploitation agricole ou minière,- la fragilisation des écosystèmes par les prélèvements excessifs et incontrôlés

(coupe de bois vert en particulier),- la recrudescence de la dégradation des formations en raison de la pression

démographique, du pacage incontrôlé et du surpâturage.

i Ministère de l'Environnement et de l'Eau

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Les causes naturelles sont les sécheresses récurrentes qui entraînent desperturbations négatives du milieu physique: baisse du niveau des aquifères parexemple. Les conséquences sur le milieu biologique sont une baisse de laproductivité forestière et une forte mortalité de la végétation.

L'aire d'étude englobe, traverse ou longe plusieurs forêtsclassées: il s'agit des forêts de Koulima, de Kua, deBambou, de Bansié, de Bouahoun, de Pâ, des deux Balé,de Sorobouli, de Baporo et de Laba. - -

Les tableaux suivants apportent des précisions 5' -supplémentaires sur les caractéristiques de ces forêts -

classées

Foret classée de Koulirna

SITUATION DES FORMATIONS CLASSEES (FC) DE LA ZONE D'ETUDE

Province i aerointion Localisation Date N° de l'arrêté Superficiede classement ordonnance de (ha)

classement

Houet i FC Koulima Bobo-Dsso 27 février 1936 421/SE ou 1486/SE 2150FC Kua Bobo-Dsso 27 avril 1936 891/SE 350

Tuy FC Bambou Dankari 26 mars 1937 836/SE 1 800FC Bansié Boni 26 mars 1937 836/SE 500

Balé FC Bouahoun Pâ 26 mars 1937 836/SE 980FC Pâ Pâ 19 juin 1937 1639/SE/S 15625

FC Deux Balé Boromo 19 juin 1937 1639/SE/S 115000

FC Sorobouli Boromo 13 octob. 1998 113/SF/S 5 80017 janvier 1940

Sanguié [I FC Baporo Baporo 01 mai 1936 963/SE/S 4800

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QUELQUES DONNÉES SUR L'ÉVOLUTION RÉGRESSIVE DE DEUX FORMATIONS CLASSÉES

rDénomination Superficie de départ en ha h Superficie actuelle Contraintes rencontrees

au moment du classement en ha

Deux Balé 115000 56600 .occupation illégale.braconnage.transhumance des pasteurs

.feux de brousse; dégâts causés par les éléphants j

.absence de pistes, ponts à refaire

Pâ 15625 11950 .occupation illégale* demande de contrat de culturepar les populations localesbraconnage

J feux de brousse* manque de plan d'aménagement jet d'exploitation du bois

Source: OUEDRAOGO, 1998.

Les forêts classées de la zone d'étude ont été classées par arrêté. C'était à unepériode (entre 1936 et 1937) où la Haute-Volta, aujourd'hui Burkina Faso étaitpartagé ` entre le Mali, la Côte-d'Ivoire et le Niger.Dans ces arrêtés qui visent tout le décret du 4 juillet 1935, il s'agissait de restreindreles ` droits d'usage reconnus aux indigènes ".Ces restrictions portent sur les activités agricoles, le ramassage du bois mort, lachasse, etc.

C'est la même idée qui est reprise par le Code Forestier pour lequel le classementdes forêts permet de les soumettre à " un régime spécial restrictif concernantl'exercice des droits d'usage et les régimes d'exploitation ` (art. 26).

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Ces forêts classées ne sont pas constituées en parcs pour la " conservation de laflore, de la faune, des eaux, des sols, des paysages ou des formations géologiquesayant une valeur scientifique ou esthétique " (art 85 du Code Forestier). Ce niveaude classement relève de la loi (art 86 du même code).Elles ne sont pas, non plus, constituées comme réserves ` pour la protection etpropagation de la vie sauvage ainsi que l'aménagement de l'habitat ` (art 91 duCode Forestier) et dont la constitution relève de la loi, pour la réserve totale, ou dela réglementation, pour la réserve partielle (art 93 du Code Forestier).

Au niveau de leur statut international, aucune de ces forêts classées n'est recenséecomme Réserve de la Biosphère (le pays en compte une), ou n'héberge de SiteRAMSAR (le pays en compte 2). Elles n'hébergent pas de sanctuaire ou de Zoned'Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO).Outre ces considérations sur le niveau de classement, l'article 11 du décret du 4juillet 1935 qui a inspiré les arrêtés de classement, permet une aliénation partielleou totale d'une forêt classée " après déclassement par arrêté... ".

Dans le même esprit, le Code Forestier précise que la " classement des forêts...n'est pas immuable " et que les " forêts classées au nom de l'Etat ou descollectivités territoriales décentralisées sont susceptibles de déclassement ` (art.31).L'article 32 stipule que le " déclassement d'une forêt de l'Etat résulte d'un décretpris en Conseil des Ministres sur proposition du Ministre Chargé des Forêts. Ledéclassement d'une forêt d'une collectivité territoriale décentralisée résulte d'unarrêté de l'autorité locale compétente, pris après avis du Ministre Chargé des Forêts

Dans l'aire d'étude, existent d'autres formations forestières qui ont le statut de"forêts protégées". Elles appartiennent au domaine communal mais les interditssont les mêmes que ceux concernant les forêts classées nationales.C'est le cas de la Forêt Villageoise de Tintilou.

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B/ Les formations du domaine agroforestier

Dans le domaine soudanien où prédominent les activités agricoles, lesdéfrichements conduisent à la suppression d'espèces ligneuses des champs. Seulesles espèces considérées comme utilitaires sont épargnées lors des défrichements.Les formations naturelles font place à un paysage anthropisé*, caractérisé par unesédentarisation de l'agriculture et une forte occupation de l'espace. On note,cependant, la permanence d'une strate ligneuse dans les espaces de culture: parcsagroforestiers.La création de parcs agroforestiers pour le maintien de la fertilité des sols ou pourla fourniture de produits forestiers constitue une pratique traditionnelle deconservation de la diversité biologique au Burkina Faso, comme dans beaucoup depays africains.

Plusieurs types de parc sont observés dans l'aire d'étude avec par ordre décroissantd'importance:- le parc à karités et à nérés,- le parc à Acacia albida,- les parcs à manguiers,- les parcs de bas-fond à Mytragina inermis. ,

v etf._ - - -

Parc à manguier Parc a karite

modifié par l'homme

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EXTENSION DU POSTE DE KODENI

La province du Houet est surtout marquée par l'importante création de vergersd'agrumes (anacardiers et manguiers). Ils sont construits essentiellement sous unestrate arborée représentée par les espèces de champs de brousses (néré et karité).Les vergers monospécifiques se rencontrent essentiellement aux alentours deBobo-Dioulasso. Il y est toujours pratiqué une culture annuelle en dessous (céréalesou tubercules en fonction des espèces d'agrumes et de l'importance du couvert).Dans la plupart des cas, ces vergers se situent dans les espaces éloignés desconcessions.

Au-delà des villages, le type de parc rencontré dans les champs de brousse est leparc à karités ou à karités et à nérés avec fréquemment des individus de faiblediamètre.

Les provinces du Sanguié, des Balé et du Tuy constituent une zone d'importantemigration dans laquelle on note la présence d'espaces interstitiels de formationsvégétales peu anthropisées et l'organisation auréolaire de l'espace agraire autourdes villages.

Les arbres présents dans les parcs de brousse sont le karité (Vitellaria paradoxa) etle néré (Parkia biglobosa). On observe la quasi-disparition de la strate arborée dansl'espace agricole contigu à l'habitat et la présence de grands individus isolésd'espèces à usage médicinal ou à rôle social ou culturel.

L'espèce Faidherbia albida y est très peu -

émondée, contrairement à ce que l'onobserve dans les zones du centre du iBu rkina.Son feuillage semble peu exploité (pour - 4.son rôle fourrager) et l'espèce est préservée _-uniquement pour ses propriétésaméliorantes du sol. Le nrre

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Dans la zone centrale du Burkina Faso, appelée également Plateau Mossi, àlaquelle appartiennent les provinces du Kadiogo et du Boulkiemdé, les parcs àkarités et à nérés dominent le paysage agricole. Suivant les conditions édaphiques,d'autres espèces telles que le raisinier, le prunier, le tamarinier, le Kapokier rougeet le Platane du Sénégal sont également présents. Ces espèces sont, le plus souvent,en petit nombre, de sorte que la densité ligneuse ne dépasse pas 50 individus àl'hectare.

Des parcs à Acacia albida sont également présents dans certains villages (Tanghin-Dassouri, Ipala, Kokologo) de l'aire d'étude.Les arbres y ont une densité élevée allant 50 à 100 arbres à l'hectare. Ces parcs sontenvahis par une forte régénération de neem (Azadirachta indica).

C/ Les espèces ligneuses en péril

À l'exception de quelques forêts classées, la diversité en espèces végétales desécosystèmes burkinabè est mal connue. Cependant, les espèces en péril ont pu êtredéterminées. La liste des espèces en voie de disparition, menacées et vulnérablessur le plan national est donnée dans l'encadré suivant.

En voie de disparition Menacées Vulnérables

Ce/tis integrifolia Acacia senegal Adansonia digitata! Adenium obesum Dalbergia melanoxylon Anogeissus leiocarpus

Pterocarpus lucens Bombax costatumVitex doniana Ceiba pentadraXimenia americana Khaya senegalensis

Parkia biglobosaProsopis africanaVitellaria paradoxa

Source, MEE, 1999.

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Ces espèces se rencontrent dans l'aired'étude et deux des espèces menacées (Vitexdoniana et Ximenia americana) se trouvent dans l'emprise du projet. Elles comportent - - -

cependant peu d'individus.

Adansonia digitata (baobab)

Toutes les espèces signalées comme "vulnérables" ont été rencontrées en nombreélevé dans l'aire d'étude.À cette liste officielle d'espèces vulnérables, menacées ou en voie de disparition, onpeut signaler le cas de six espèces fortement exploitées dans les formationsnaturelles non classées et qui présentent de grandes difficultés de régénération:Afzelia africana, Burkea africana, Daniellia oliveri, Isoberlinia doka, Nauclealatifolia et Pterocarpus erinaceus.

L'espèce Detarium microcarpum (Détah à petits fruits) a été et est toujours trèsexploitée pour le bois de feu dans son aire de répartition (80 % du bois de feuutilisé à Ouagadougou).Elle se régénère bien par rejets de souche dans les forêts classées mais il est difficilede trouver des individus semenciers en dehors des zones protégées. Larégénération par voie végétative fait courir le risque d'une consanguinité élevée etdonc d'une fragilisation de l'espèce.

Les espèces traditionnellement épargnées dans les champs présentent un nombreélevé d'individus adultes de plus de six mètres de hauteur. Cependant, suite auxpratiques culturales, il n'y a pas de possibilité pour elles de régénération dans lesespaces de cultures car ces espèces ne se régénèrent que dans les jachères delongue durée ou dans les savanes. La diminution de la pratique de la jachèreassociée à la diminution des superficies savanicoles font craindre pour l'avenir deces espèces.

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Les densités de certaines de ces espèces dans certaines forêts classées sont lessuivantes (GUINKO, 1997):- Isoberlinia doka: forêt classée de Bouahoun, 18 individus par ha; forêt classée de

Bansié, 5 individus par ha, forêt classée de Bounou, voisine de la Forêt Classée dePâ, 10 à 40 individus par ha;

- Afzelia africana à Bansié, 2 individus/ha;- Vitex doniana à Bounou, 1 individu/ha;- Ximenia americana à Bansié, 1 individu/ha;- Ceiba pentadra (autre espèce vulnérable) dans la forêt classée de Bouahoun, 1

individu/ha.

Certains auteurs (NOUVELLET et SAWADOGO, 1995) citent Afzelia africana,Isoberlinia doka, Khaya senegalensis, Vitex doniana et Ximenia americana pour laforêt classée de Laba, limitrophe de la forêt classée des Deux Balé.Il n'existe pas d'inventaire floristique pour les forêts classées de Baporo, des DeuxBalé et de Pâ.

D/ Les ligneux d'importance socio-économique

Il a été établi, par le CNRST* et l'Université de Ouagadougou, une cotation pour 56espèces d'importance socio-économique en fonction de leurs usages (voirannexe 4).La liste des ligneux et les principales espèces locales de l'aire d'étude concernéespar les grands types de production forestière sont données en annexe 5.

* Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique

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2.2.3 La faune

Les résultats présentés dans ce rapport proviennent d'une analyse de donnéesbibliographiques et de quelques observations réalisées sur le terrain lors de diversdéplacements dans la zone soudanienne du Burkina Faso.

La faune de l'aire d'étude présente les principales caractéristiques observées dansles parties du domaine soudanien ouest-africain modifiées par l'homme. C'estprincipalement une faune de savane, adaptée aux milieux ouverts et semi-ouvertsà couverture ligneuse discontinue, mais fortement appauvrie par l'anthropisation*,principalement à proximité de la RN1 et de la voie ferrée. L'alternance entre saisonsèche et saison des pluies régit les disponibilités alimentaires, les périodes d'activitéet de reproduction, et les déplacements d'un habitat à l'autre.

A/ Les caractéristiques de la faune et de son habitat

L'aire d'étude est une région à forte activité agricole où les espaces cultivés et lesjachères occupent beaucoup d'espace. Il n'existe pas de grandes superficiesdépourvues d'activités humaines et seules les forêts classées, les forêts villageoiseset les bois sacrés sont peu modifiés.En plus, l'aire d'étude englobe la route nationale no1, la plus fréquentée du pays.Cette présence a modifié la distribution de la faune dans les différentes zonesagroécologiques de l'aire d'étude.

La faune des savanes et des bas-fondsHors des forêts classées, les savanes sont plus ouvertes qu'à l'état naturel et larégression des espèces ligneuses sous l'effet des défrichements répétés, des feuxde brousse et de la divagation du bétail réduit les habitats des espèces animalesles plus arboricoles ou forestières.Autrefois, la région était extrêmement giboyeuse. Les prédations humaines detoutes sortes et les destructions des habitats ont donc abouti à une extrêmeraréfaction des animaux sauvages sur l'aire d'étude et ont entraîné les survivantsà trouver refuge dans les forêts classées.

action de l'homme sur son environnement

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Les mammifères de grande taille (herbivores et prédateurs) ont presque tous étééliminés par la pression anthropique et leur présence est actuellement limitée àla zone sud-soudanienne, notamment dans la forêt des deux Balé, et le long descours d'eau.Le cheptel assez abondant de bovins, caprins et ovins qui parcourent de vastessuperficies dans les savanes et exercent une forte concurrence sur les ongulésherbivores, contribue à dégrader la couverture ligneuse et maintient à distanceles espèces sauvages les plus craintives.La vaste distribution des peuplements humains et les activités rurales soumettentégalement la faune à une pression permanente à travers la chasse, le piégeage,la pêche et la collecte qui affectent les effectifs et le comportement de beaucoupd'espèces animales.

La faune inféodée aux culturesLes zones de culture offrent un type d'habitat et de ressources alimentaires assezpeu diversifiés mais complémentaires aux savanes et permettent l'installationd'une faune inféodée aux cultures.La faune des cultures s'apparente à celle des savanes, à ceci près qu'elle estsensiblement moins diversifiée. De plus, les espèces adaptées à la survie dansl'environnement immédiat de l'homme y sont favorisées.De nombreux petits mammifères profitent ainsi des productions céréalières etvivrières: le Singe patas, le Rat de Gambie, le Rat palmiste, le porc-épic,l'aulacode, le phacochère. D'autres comme les petits carnivores s'attaquentvolontiers aux volailles.

Le Singe patas Le phacochère

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Les petits rongeurs et de nombreuses espèces de passereaux granivores viennentexploiter les récoltes sur pied.Les serpents, pourtant systématiquement éliminés des cultures, restentfréquents.En ce qui concerne les invertébrés, le milieu est surtout marqué par l'apparitionoccasionnelle de pullulations diverses (criquets migrateurs et autres insectesdéprédateurs des cultures).

La faune des eaux libres et bords des cours d'eauLes lits majeurs des fleuves (Mouhoun, Balé) constituent un biotope de premièreimportance même s'ils n'occupent au total qu'une superficie réduite de l'aired'étude. La pression des activités humaines y est variable selon la saison: pêche,pâturage, cultures.

Le Mouhoun et ses environs immédiats peuvent être considérés comme le milieuayant la faune la plus riche de la zone. La plupart des animaux de savanepeuvent y être observés du fait que ce secteur présente à la fois des espacesouverts et de grands arbres. De plus, il offre des habitats à tous les groupesaquatiques et semi-aquatiques et, en particulier, aux poissons.

La relative tranquillité des berges situées dans les forêts classées attire diversesespèces d'oiseaux et de mammifères.

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B/ Les principales espèces animales de l'aire d'étude

Les mammifèresLes mammifères de grande taille ont été les plus touchés par l'expansionhumaine.

D'après SOURNIA (1997) les forêts de l'aired'étude abriteraient encore des espècessauvages mais qui sont difficiles à observer:hippotrague, bubale, Cobe defassa, buffle,

-. -fqEt ,;X_ rédunca, Guib arnaché, ourébi, Céphalophede Grimm et Céphalophe à flancs roux,phacochère, Chacal à flancs rayés, serval,

--- patas, Singe vert, cynocéphale. La présenceL'hippotrage du Cobe de Buffon n'y est pas certaine. Les

- i - _ prédateurs sont quasiment absents de cesecteur où la faune est surtout dérangée etde ce fait, rendue craintive par les fortespressions anthropiques qui s'exercent danscette zone.

* v i

L'ourebi

Parmi les espèces menacées au plan national (panthère, guépard et éléphant),seul l'éléphant est encore présent dans les forêts de l'aire d'étude. Aucuneespèce vulnérable (damalisque, Gazelle dorcas et lycaon) n'y a été signalée (MEE,1 999).L'éléphant est le grand mammifère le mieux représenté. Il migre régulièrementle long du Mouhoun.Le Burkina Faso abrite une population d'éléphants de quelques milliersd'individus, relativement importante pour l'Afrique de l'ouest. Cette populationest composée de la seule sous-espèce Loxodonta africana africana ou Éléphantde savane (MECWDGEF, 2003).

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L'aire de répartition des éléphants recouvre les principaux bassinshydrographiques et environ 14 % du territoire national.

En ce qui concerne le bassin duMouhoun, dont une partie est située 1dans l'aire d'étude, les forêts classées des .Deux Balé, Laba, Baporo, Sorobouli, deMaro, Tuy, Pâ et la Mou abriten t ^'1'plusieurs groupes d'éléphants â. 't«(MECV/DGEF, 2003). ' '.

Eléphants aperçus prës de Boromo

Les animaux se cantonnent habituellement dans les forêts classées, mais defréquents déplacements sont observés sur des distances variables, qui vont de lasimple incursion dans les champs riverains à de véritables migrations. Desmigrations vers le nord-ouest du Ghana sont effectuées chaque année,occasionnant de nombreux dégâts le long du Mouhoun.

Ces vingt dernières années, cinq principaux inventaires aériens se sont efforcésd'estimer les populations d'éléphants du Burkina Faso. Trois, réalisés en 1981-1982, en 1998 et en 2002, ont concerné le bassin du Mouhoun.

L'effectif recensé était de 100 en 1981-1982, de 200 en 1998 et de 492 en 2002.Cette espèce qui est protégée est donc en voie d'extension dans l'aire d'étude,comme du reste, dans tout le Burkina Faso.L'éléphant reste toujours considéré, malgré tout mais de façon très controversée,comme une espèce menacée.

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* Les oiseauxL'avifaune, moins sensible aux dérangements que les grands mammifères, n'a pasété influencée de la même manière par l'accroissement de la populationhumaine dans l'aire d'étude. L'effet le plus visible est la modification de sacomposition avec l'ouverture du couvert végétal.Il n'y a pas de données spécifiques à l'aire d'étude sur l'avifaune, mais aucune desespèces vulnérables, menacées ou en voie de disparition n'y est signalée. Demême, aucune ZICO* ne se trouve dans ou à proximité de ladite zone.

Au niveau national, l'avifaune comprend des espèces nicheuses, des migrateurspaléartiques (nichant en Eurasie), des migrateurs afro-tropicaux (nichant ailleursen Afrique) et quelques espèces au statut intermédiaire (BAKIONO,communication orale). Elle s'est cependant appauvrie, elle aussi, de quelquesespèces de grande taille par rapport à l'avifaune originelle.

Les nicheurs constituent l'ensemble leplus important avec 180 espèces

*^ rj : recensées par THONNERIEUX en 1988pour la partie soudanienne du Burkina.

4. bg . Ils appartiennent à 48 groupestaxonomiques différents. Parmi lesespèces les plus visibles on note les

Le tisserin Tourterelles vineuses et maillées, le

» 9 / - Perroquet youyou, les martins-pêcheurs,,< , (le petit Guêpier vert, le petit Calao, le

Bagalais casqué, le Merle métallique àlongue queue, les Tisserins, les Moineauxgris et quadrillés, les veuves, etc.

Le petit Calao

* Zone d'Importance pour la Conservation des Oiseaux

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Parmi les non migrateurs, les principales espèces qui pourraient être exposées auxrisques de percussion sont Poicephalus senegalus (le youyou), Streptopeliasemitorquata (Tourterelle à collier), Streptopelia decipiens (Tourterelle pleureuse),Dendrocygna viduata (Dendrocygne veuf).Cependant, ces espèces ont une répartition géographique assez large et une bonnereprésentation sur l'ensemble de toute la région soudanienne.

Les migrateurs paléartiques comprennent 71 espèces (THONNERIEUX, 1988). Laplupart de ces espèces sont communes.Certains sont des migrateurs ou hivernantsréguliers, essentiellement des limicoles(chevaliers et bécasseaux: 10 espèces) etdes sylvidés (rousserolle, fauvettes,pouillots: 12 espèces) mais on compteégalement des canards, des rapaces, des hirondelles, des bergeronnettes et diverspassereaux.

L'Aigrette gazette est souvent visible a proxirriitéLa présence de nombreux plans d'eau, des bovins qui paissent

naturels ou artificiels, constitue pour lesoiseaux des points de rassemblement.

Seule l'autruche est une espèce en voie de disparition au Burkina Faso. Le Calaod'Abyssinie est une espèce menacée, et la Grue couronnée, une espèce vulnérable(MEE, 1999). Ces espèces n'ont pas été observées au niveau de l'aire d'étude.

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Les reptiles et batraciensgF < b Il n'y a pas d'inventaire spécifique, relatif à

l'aire d'étude. Mais, au niveau national, plusR 3 - de 40 espèces de serpents ont été recensées

(ROMAN, 1980) en zone soudanienne.Les plus fréquentes sont: le Cobra cracheur

# .. ',F,«' ; pâle, le Cobra cracheur à cou noir, le Serpentjarretière, les Vipères échide, heurtante et

Le Manigeur d'oeuf nocturne, le Serpent à lèvre blanche, leSerpent des maisons, le Mangeur d'oeuf, et le

, Python de séba.

J# *;- -'W _ ~K 1il y a plusieurs tortues dans la région dont une

A "~ t ,|,,, espèce strictement terrestre: la tortue desavane.

Le Cobra cracheLur à cou noir

Parmi les reptiles, le Crocodile du Nil("caïman") est bien représenté dans lesmares de l'aire d'étude. À Sabou, ces

_-.- crocodiles appelés "caïmans sacrés"constituent une attraction touristique.Très peu de données sont disponibles surles lézards et espèces voisines mais on

"Crocodile sacré de la mare de Sabou peut noter: l'agame (margouillat), lecaméléon, le varan et divers geckos.

Les amphibiens sont également nombreux, principalement les crapauds du genreBufo, des grenouilles du genre Rana et des rainettes.Parmi les reptiles, deux espèces sont signalées comme menacées sur le plannational, il s'agit du crocodile et du python (MEE, 1999). Ces espèces sontprésentes, même fréquentes, dans l'aire d'étude.

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Les poissonsLes espèces de poisson sont au nombre de 120, réparties en 51 genres et 24familles (ROMAN, 1966) dans les cours d'eau du Burkina Faso. Les principalesespèces couramment pêchées dans les plans d'eau de l'aire d'étudeappartiennent aux genres Tilapia, Heterotis, Morniriis, Synodontis, Schilbe.

Le protoptère est la seule espèce vulnérable sur le plan national (MEE, 1999). Enl'absence d'inventaire concernant l'aire d'étude, il est difficile de conclure sur saprésence ou non. Il est cependant connu que cette espèce, qui s'enkyste dans lavase en l'absence d'eau, est plutôt endémique des zones sahéliennes où les plansd'eau sont temporaires. Sa présence dans l'aire d'étude doit donc être rare.

Tout comme pour les oiseaux, les reptiles et les amphibiens, il n'existe pasd'inventaire de poisson spécifique pouvant être rattaché à l'aire d'étude.

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A Les invertébrésLa plupart des groupes ont fait l'objet de travaux à l'échelle de l'ouest africainmais il n'existe pas d'inventaire directement applicable à la zone d'étude.Cependant, on peut couramment y observer des scolopendres, des araignées, destermites, des fourmis, des hyménoptères, des punaises, des coléoptères, despapillons, des mouches, des moustiques, etc.

I' .-'J --

Les termitieres, sous toutes leurs formes, sont fréquemment observables au niveau de l'aire d'étude

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2.3 LE MILIEU HUMAIN

2.3.1 La population et l'habitat

A/ La population

La population du Burkina Faso est constituée d'une soixantaine d'ethnies,d'importance numérique inégale. Certaines (Bwaba et Gourounsi, pour l'aired'étude) occupent des aires géographiques précises mais d'autres sont disséminéesdans tout le pays (Yarsé dans tout le pays Mossi, Dioula dans le sud-ouest, lescentres urbains et les gros villages). Les Mossi constituent une population migranted'agriculteurs qui s'installent dans de nombreuses régions du Burkina Faso. Ilsconstituent souvent un deuxième village à côté de celui des autochtones commeBoro à côté de Pâ. Dans d'autres cas, ils occupent simplement un quartier différent.

'z

Bobo-Dioulasso Hounde , ; ;.,----;- , * --~~~~~~~-----

~~^--^*~ W - ",- * ï Borormo1 Ouagadougou

0 25km 50kmLes populations anciennement installées

Bobo

Bwa

Gourounsi

Mossi

Marka

RÉPARTITION DES ÉTHNIES SUR L'AIRE D ÉTUDE

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Les Peulh constituent la deuxième ethnie du Burkina Faso numériquement parlant.Ce sont des éleveurs qui du fait des années de sécheresse ont migré vers le sud dupays avec leur bétail pour s'installer près des points d'eau permanents.

Ainsi, sur l'aire d'étude, se retrouvent successivement (voir carte précédente):

1. De Bobo-Dioulasso à Yabasso:Une population autochtone, majoritairement constituée de Bobo, des migrantsMossi et Peulh.

2. De Makognadougou à Boromo:Une population autochtone, majoritairement constituée de Bwa ou Bwaba, desmigrants Mossi et Peulh.

3. De Boromo à Sabou:Une population autochtone, majoritairement constituée de Gourounsi, desmigrants Mossi et Peulh.

4. De Sabou à Ouagadougou:Une population autochtone, majoritairement constituée de Mossi, des migrantsPeulh et des commerçants Yarsé.

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B/ L'habitat

Deux types d'habitats sont présents dans la zone d'étude: l'habitat moderne dansles villes ou sur le bord de la route, et l'habitat traditionnel, épars, au milieu deschamps ou regroupé dans les villages. L'habitat traditionnel varie suivant l'ethnie.

Dans les villes ou sur les bords des routes, -les maisons sont rectangulaires, souvent enbanco (briques de terre sèche). Ellescomportent une ou plusieurs pièces avec ilm_ _zdes fenêtres constituées d'ouverturespourvues ou non de persiennes. Dans _, - --

l'ensemble, elles sont dépourvues de vitres * -- .

Les villages sont constitués de nombreuses Concession habituellement observable au niveau de

concessions regroupées en plusieurs l'aire d'etude

quartiers. La forme des concessions varieselon l'ethnie. Chez les Mossi, lesGourounsi et les Peulh, les concessions sontformées de plusieurs cases rondesdépourvues de fenêtre et munies d'un toit 3i . :,- -

conique en paille, et d'une grande case -'

rectangulaire dépourvue également de î-. r,.--t-'-

fenêtres et couverte d'un toit en terre. Les - .. 2différentes cases sont reliées entre elles par

un mur délimitant la concession. Maison rectanguilaire en banco aux abords de la vilieun mur délimitant la concession.Chez les Bwaba et les Bobo, les concessions sont formées de plusieurs casesrectangulaires en banco avec un toit en terre.

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2.3.2 L'agriculture

A/ Le système de production

Le Burkina Faso est un pays essentiellement agricole. Le secteur agricole constituela principale source de revenus et d'emplois pour près de 92 % des actifs occupéset procure plus de 50 % des recettes totales des exportations.

Le secteur agricole se caractérise par une faible productivité et un accroissementquasi-permanent des surfaces emblavées. Sur les 9 millions d'hectares de superficieexploitable, plus du tiers est mis en culture actuellement (OUEDRAOGO, J. et al.,2000).

Dans la zone sud-soudanienne (Houet, Tuy, Balé), les paysans ont tendance à limiterleur production céréalière à leur consommation familiale. Ils préfèrent augmenterleurs cultures de rente telle que le coton pour accroître leurs revenus.Dans la zone nord-soudanienne (Kadiogo, Boulkiemde, Sanguié), l'essentiel de lap'roduction agricole est autoconsommée. Les revenus des agriculteurs proviennentde la vente des surplus des rares années excédentaires, et des productions associéescomme l'arachide ou les produits maraîchers.

Sur toute l'aire d'étude, la population vit de la culture de la terre sur de très petitesexploitations familiales, tournées vers la production céréalière. Le systèmed'exploitation traditionnel est de type extensif. Le système le plus répandu est lesystème agroforestier où, lors du défrichement, l'agriculteur ne conserve dans sonchamp que quelques espèces ligneuses présentant un certain intérêt. Dans lesystème traditionnel, les cultures pratiquées pendant 3 à 6 ans étaient suivies d'unepériode de mise en jachère de 10 à 15 ans. Actuellement, compte tenu du manquede terres, sous l'effet de la croissance démographique, la durée du temps dejachère est souvent réduite à deux années. Elle est même supprimée dans la partiecentrale du pays, le Kadiogo et le Boulkiemdé.

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La région du sud-ouest (Houet et Tuy) possède le pourcentage de terres cultivablesle plus élevé du pays. La densité de population est modérée mais l'immigration lafait augmenter rapidement. La superficie cultivable par habitant est compriseentre 2 et 4 hectares. La pression sur les terres cultivables est moins forte que surle reste de l'aire d'étude et le système de jachère est encore une pratique envigueur.

La région centre ouest (Balé, Sanguié) a une densité démographique faible. Lesvillages sont concentrés le long des axes routiers, le long des bas-fonds, au pied desplateaux cuirassés et dans les vallées.La pression sur les terres cultivables est encore relativement faible et la jachère esttoujours pratiquée. Sous l'effet de la forte immigration que connaît la région, lapression sur les ressources naturelles s'accroît de jour en jour, et encore plus, depuisquelques mois avec l'arrivée des populations rapatriées de Côte-d'Ivoire.

La région ouest est celle où l'agriculture se modernise rapidement (utilisation desemences améliorées et de semoirs, labours, sarclage mécanique, traitementsinsecticides). On observe, depuis les années 1970, un fort accroissement de laculture attelée chez les agriculteurs sédentaires entraînant l'accélération desdéfrichements de nouvelles terres.La culture motorisée se trouve encore à l'état embryonnaire et est limitée à la zonecotonnière.

Le centre du pays (Boulkiemdé, Kadiogo) a toujours connu une population dense.De nombreux sols sont épuisés et la superficie cultivable est inférieure à 1 hectarepar habitant. La pression démographique dans cette région est telle qu'il n'y apratiquement plus de jachère, et la végétation naturelle est pratiquementinexistante.Les apports d'engrais pour compenser les prélèvements des cultures sont faibles.Cette exploitation minière des terres conduit progressivement à l'épuisement dessols et, par conséquent, à leur érosion. D'une façon générale, l'utilisation deséquipements tractés se limite aux labours avant semis pour les cultures de rente(arachide, sésame). La plupart des opérations culturales se font encoremanuellement avec des outils rudimentaires.

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Les cultures maraîchères de contre saison se sont développées autour des retenuesd'eau et dans les bas-fonds. On y utilise de la fumure organique et des engraischimiques.

Dans les provinces du Tuy, des Balé et du Sanguié, on note l'existence du systèmede culture traditionnel de type auréolaire. Dans la zone nord-soudanienne, lastructuration ne semble pas aussi différenciée.Nous trouvons ainsi successivement, à partir des zones d'habitation (OUEDRAOGOS.J., 1995):

* les champs de caseIl s'agit de petites parcelles contiguës aux enclos familiaux dans le cas oùl'habitat est bien individualisé, ou qui occupent les espaces interstitiels entre lesconcessions dans le cas de l'habitat groupé ou serré.Ce sont des champs d'exploitation permanente que l'on enrichit par un apportde fumure organique provenant des déchets ménagers et du fumier du petitbétail. Leur surface réduite ne permet pas d'y retrouver un peuplement arborésuffisant pour parler de parc.

* les champs de villageIls sont situés à la suite des champs de case. Ce sont des champs permanents ousemi-permanents que l'on enrichit en y laissant paître les troupeaux en dehorsde la saison de culture. L'utilisation de fumure minérale y est également notée.C'est la zone de parcs sélectionnés (ou construits). C'est à ce niveau du terroir queréside la différenciation ethnique des parcs qui est d'autant plus marquée quel'occupation du sol est stable et ancienne.Dans la région centre, ces parcs peuvent se regrouper en: parcs complexesfertilisants et de production de bois (kade, neem), parcs légumiers dans lesecteur septentrional (baobab), et parcs fruitiers dans le secteur méridional(karité, néré, raisinier).Les régions sud-ouest et ouest présentent surtout des parcs de type fertilisant(parcs à Acacia albida) et des cultures sous manguiers.

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• les champs de brousseSouvent très éloignés, donc d'entretien -

difficile, jamais fumés, ils sont l'objet de ;moins de soins que les autres. Dans cette . -

partie du terroir, l'allure du parc est , .dictée par la végétation originelle et il g

est dominé par des espèces ligneuses de . »-'- -U .- -

savane préservées lors du défrichement. Femmes revenant des champs de brousse

Ce sont essentiellement des espèces utiles à l'alimentation humaine (karité, néré,raisinier et Kapokier rouge) ou aux fourrages (vène et caïcedrat). Ces champsassurent l'essentiel de la subsistance familiale.

* les champs de bas-fondsIls sont localisés et la présence de parc n'y est pas systématique. Les arbres sontquasiment absents ou très espacés. Plus ou moins inondés, ils sont utilisésdifféremment suivant que l'on se trouve dans les régions nord ou sudsoudaniennes.Dans la région nord-soudanienne, les champs de bas-fonds sont consacrés à laculture du Sorgho blanc, parfois associé au maïs. Dans les bas-fonds de la zonesud soudanienne bien inondés, la culture du riz est prioritaire.

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B/ Les cultures pratiquées

Dans l'aire d'étude, comme ailleurs au Burkina Faso, l'agriculture est dominée parla production céréalière. Le mil, le sorgho, le mais, et le riz constituent l'essentieldes cultures vivrières et occupent plus de 85 % des surfaces cultivées.

Les cultures rencontrées dans l'aire d'étude sont principalement (voir carte p.107):

- le Sorgho blanc (Sorghum) et le petit Mil (Pennisetum americanum) qui sont à labase de l'alimentation sous forme de farine. Le Sorgho rouge, moins cultivé quele blanc, sert principalement à la fabrication de la bière locale (dolo);

- le maïs (Zea mays) qui est principalement cultivé aux abords des habitations carsa production exige des sols bien fumés. Consommé frais, il est considéré commeune production de soudure en attendant les récoltes de petit Mil et de Sorghoblanc. Il est également consommé sec sous forme de farine, au même titre quele mil;

- le niébé (Vigna unguiculata). Il est généralement cultivé en association avec lemil ou le sorgho. Gousses et graines sont utilisées pour la consommationfamiliale. Les fanes servent de fourrage;

- le voandzou ou Pois de terre (Voandzeia hypogea). Également à usagealimentaire, il est utilisé pour la consommation familiale et pour lacommercialisation;

- l'arachide (Arachis hypogea) qui est le plus souvent cultivée près des habitationsmais également en parcelles dispersées parmi les autres cultures. La productionest surtout réservée à la commercialisation;

- le riz (Oryza sativa) qui est cultivé localement dans les bas fonds;

- le coton (gossypium) qui constitue la principale culture de rente dans le Houet,le Tuy, les Balé et le Sanguié mais qui est peu cultivé dans le Boulkiemdé et leKadiogo.

Les variétés locales de sorgho et de mil occupent toujours une placeprépondérante. Le recours à des semences améliorées ne concerne que l'arachideet le riz.

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1~ ~ ~ ~ ~ ~ ~~~1

Culture de mais Culture d'arachide

L'arboriculture fruitière est bien développée dans l'aire d'étude sous formeprincipalement de verger de manguiers associés ou non à des bananiers, despapayers. Le Houet, le Boulkiemdé et le Sanguié sont parmi les régions les plusproductrices du Burkina Faso.Cependant, suivant la zone considérée, le pourcentage de ces cultures change.

Dans le Houet, le Tuy, les Balé et le Sanguié, la culture vivrière principale est leSorgho blanc dans les champs de brousse en association avec le niébé (haricot) oule maïs. Les cultures secondaires sont:- le petit Mil dans les champs de village et les champs de brousse,- le maïs dans les champs de bas fond, seul ou associé au Sorgho blanc,- les ignames dans les champs de brousse.

D'autres cultures sont également pratiquées:- le sésame et le fonio dans les champs de brousse,- l'arachide, le voandzou (pois de terre) et le tabac dans les champs de village et

de brousse,- le riz dans les bas fonds.

Dans la province du Houet, vers Yégueresso, on note la production de légumes telsque les tomates, les aubergines et les choux associés au maïs. Deux cultures y sontpratiquées dans l'année.

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Le coton est la culture de rente la plusdéveloppée (on parle de "zonecotonnière"). Il représente, à lui seul, prèsde 73,4 % des recettes d'exportation(JEUNE AFRIQUE, 1998). La culture du cotonest associée aux cultures vivrières au sein de

c2 ,iroton ~ l'exploitation familiale.

Culture du coton

L'engouement pour la culture du coton se traduit par une augmentation de laproduction, l'intensification de la production et l'ouverture de nouveaux champscomme nous avons pu l'observer dans le Sanguié. La SOFITEX couvre la productionet la distribution des semences, le financement du crédit de campagne,l'approvisionnement en intrants.

Dans le Boulkiemdé et le Kadiogo, la culture vivrière principale est également leSorgho blanc dans les champs de brousse, seul ou associé au petit Mil et au niébé.Les cultures secondaires sont:- le petit Mil seul ou associé au Sorgho blanc ou à l'arachide,- le Sorgho rouge, le mais, l'arachide, le voandzou dans les champs de village ou

les champs de case,- le coton (autoconsommé) dans les champs de case,- le riz de bas fond,- localement, l'igname.

Les cultures maraîchères ou cultures de contre saison sont présentes autour desbarrages ou dans les lits des cours d'eau temporaires.

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2.3.3 L'élevage

L'élevage constitue la deuxième ressource du Burkina Faso après le coton et avantle secteur minier.

Sur l'aire d'étude, il est la deuxième activité dans le système d'exploitation desterres après l'agriculture. Cinq facteurs écologiques sont déterminants dans ledéveloppement de l'élevage dans la zone du projet:- la disponibilité en fourrage,- l'occupation des terres,- la disponibilité de l'eau,- la capacité de charge,- les trypanosomoses (maladies parasitaires).

De type principalement extensif, il est pratiqué sur l'ensemble du territoire maisessentiellement dans le domaine sylvo-pastoral.En zone soudanienne, l'élevage est plutôt de type sédentaire et le faitd'agriculteurs. Cependant, on y note, en saison sèche, la présence de troupeauxtranshumants en provenance des zones sahéliennes.

Ainsi, trois types d'élevage cohabitent dans l'aire d'étude:

1. L'élevage nomade ou transhumantIl est pratiqué par des éleveurs Peulh évoluant dans les provinces du Houet, duTuy et des Balé.Les troupeaux sont importants, avec une prédominance de bovins suivie desovins et des caprins. L'élevage est basé sur une exploitation extensive desressources naturelles (pâturages). Le principal axe suivi est l'axe Toéni-Gassam-Dédougou-Sanaba-Solenzo-Kouka-Samendéni-Bana. Les aires de pâturage sontdéterminées en fonction de la disponibilité en eau et en fourrage.

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2. L'élevage agricole ou sédentaireDans ce cas, l'élevage est une activitéconnexe à l'agriculture. Il est pratiquécomme activité secondaire par lesagriculteurs pour lesquels il constitue un

- 3 mode d'épargne en nature. En effet, en cas-_ - de besoin, en fonction de l'importance de

S : Cg- la dépense (cérémonies coutumières,.' - - - ~ funérailles, baptêmes, mariages ... ), un

Exemnple d'elevage sédentaire poulet, un mouton, une chèvre ou un boeuf

est directement prélevé ou vendu pourcouvrir la dépense.

Il tire également ses fondements dans la conception de l'ascension sociale d'unefamille au sein de la communauté: le prestige social d'une famille est parfois liéau nombre d'animaux qu'elle possède.

Le bétail permet ainsi de faire face à des dépenses imprévues ou exceptionnelles.Il améliore l'alimentation et contribue au maintien de la fertilité des terres decultures. Il s'agit de bovins, d'ovins, de caprins, d'équins ou d'asins, de volaille,et, de porcs en pays Bwaba et Gourounsi principalement. Le troupeau est mixteet généralement constitué d'un nombre réduit d'animaux.

Durant la saison des pluies, les zones agricoles ne sont pas accessibles au bétail.Mais les pâturages sont abondants dans les zones non cultivées, les jachères, lesformations forestières naturelles. Après les récoltes, les troupeaux peuventpâturer dans les champs dès le mois de novembre (début de la saison sèche) oùils profitent des résidus de récolte.Peu important dans le Houet et le Tuy, avec moins de 15 bovins et moins de 50petits ruminants au km2, le cheptel augmente au fur et à mesure que l'onprogresse vers le nord-est. Ainsi, dans les Balé et le Sanguié, le nombre de bovinsvarie entre 15 et 20 au km2 pour plus de 50 petits ruminants.

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Ces effectifs passent à plus de 20 bovins et 50 petits ruminants ou 10 bovins et100 petits ruminants au km2 dans le Boulkiemdé et le Kadiogo (JEUNE AFRIQUE,1998). Cependant, dans cette dernière zone, l'occupation des terres parl'agriculture est telle que la disponibilité du pâturage se résume à la végétationnaturelle des zones peu peuplées et aux résidus de récolte.Ainsi, la réduction des superficies de jachères et l'intégration de l'agriculturesont la cause de conflits en raison du manque de terres.

3. L'élevage semi-sédentaire ou agro-pastoralIl est pratiqué par les éleveurs peuls sédentarisés, ou agro-pasteurs, qui concluentdes contrats de fumure avec les agriculteurs et gardent leur bétail. On trouve depetits groupes de ces éleveurs dans la quasi-totalité des villages. Ils cultivent defaibles superficies qui n'assurent que partiellement la couverture de leurs besoinscéréaliers. L'élevage agro-pastoral est basé sur l'exploitation des ressourcesnaturelles sans grand recours aux sous-produits agricoles et industriels.

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2.3.4 L'exploitation ligneuse

Au Burkina Faso, le bois est surtout utilisé à deux fins bien distinctes:- comme source d'énergie (bois de chauffe),- comme bois d'oeuvre.

L'énergie traditionnelle (bois de chauffe, charbon de bois, résidus agricoles) couvre97 % des besoins énergétiques des ménages.La ressource ligneuse, à elle seule, constitue actuellement la principale sourced'énergie domestique car environ 90 % des ménages Burkinabè utilisent le bois dechauffe (OUEDRAOGO J. et al., 2000).

A/ L'exploitation des formations naturelles

On évalue la production annuelle de bois par hectare de végétation naturelle à0,5 m3 dans les savanes arbustives de la région Centre du pays, à 1 m3 dans la savanearborée du centre et du sud-ouest, et à 2 m3 dans la savane boisée du sud-ouest(KESSLER et GEERLING, 1994).Pour les villageois, qui n'ont aucune activité économique en saison sèche, la récolteet la vente du bois sont particulièrement rentables.

Pour une consommation annuelle estimée à 600 kg par personne et par an, le bilanen bois de chauffe est excédentaire dans le Houet et le Tuy. Il est autosuffisant dansles Balé et le Sanguié, et déficitaire dans le Boulkiemdé et le Kadiogo.L'exploitation forestière concerne toutes les espèces ligneuses traditionnellementutilisées comme bois de chauffe, d'oeuvre ou de service.L'encadré suivant donne la liste de ces essences (MEE, 1999).

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LISTE DES ESPÈCES UTILISÉES POUR LE BOIS DE CHAUFFE, LE BOIS D'OEUVRE OU LE BOIS DE SERVICE

Type de production Espèces concernées

Bois d'oeuvre Acacia nilotica var. Adansoniil var tomentosa (gousses tannifères)et de service Acacia sieberiana

Afrormosia laxifloraAfzelia africana (un des meilleurs bois secs)

l Anogeissus leiocarpusBorassus aethiopum (le tronc constitue un matériau deconstruction précieux et de confection de pont)Celtis integrifoliaDalbergia melanoxylonDaniellia oliveri (bois de caisserie)Diospyros mespiliformisErythrophieum guineenseHyphaene thebaica (matériau de construction important en zonesahélienne)Isoberlinia dokaKhaya senegalensisProsopis africana (bois très dur)

J Pterocarpus erinaceus

Hormis certaines essences, des spécimens d'arbres qui font l'objetB de valeur socio-culturelle, et stereospermum kunthianum dont

Bois de chauffe !

l'inhalation de la fumée donne des vertiges à l'homme, toutes lesespèces sont utilisées comme bois de chauffe.

Les espèces à bois dur:Vitellaria paradoxa

Charbon de bois Pterocarpus erinaceusPterocarpus lucensTamarindus indicaDiospyros mespiliformisEtc.

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Les espèces ciblées pour- le bois de chauffe sont nombreuses. En l'absence destatistiques précises sur les proportions des espèces les plus vendues ou les plusrecherchées, on observe que:- Detarium microcarpum (Détah à petits fruits) est toujours très exploité dans son

aire de répartition. L'espèce rejette très bien de souche mais cela peut mener àterme à un taux de consanguinité élevé chez l'espèce,

- Prosopis africana (Prosopis d'Afrique) est en peuplements clairsemés et sarégénération est compromise par la coupe (elle a un haut pouvoir calorifique).Burkea africana (Kurkea d'Afrique) est dans la même situation,

- Vitellaria paradoxa (karité) bien que protégée est frauduleusement etabusivement exploitée.

Au Burkina Faso, et dans l'aire d'étude, l'exploitation du bois-énergie se fait selondeux filières:- la filière non commerciale, bois-énergie, qui correspond à l'exploitation

forestière domestique. Cette filière n'est pas organisée,- la filière commerciale, bois-énergie, qui concerne l'exploitation forestière à des

fins commerciales ou industrielles et donne lieu à paiement de taxes etredevances (art. 60 de la Loi n°006/97/ADP portant Code Forestier au BurkinaFaso). Cette filière est plus ou moins organisée.

Ce sont les zones d'approvisionnement nonorganisé (zones non aménagées) qui

I., - . 7 - -fournissent l'essentiel de l'approvi-sionnement en bois de chauffe des centresurbains et semi-urbains. L'activité s'est

A progressivement adaptée au fur et à- -> .~ mesure de l'évolution de la ressource et les

Exemple de camiorns acheminant le bois de chauffe vers produits proposés aux consommateurs sontles centres dematideurs en adéquation avec leurs exigences.

Cependant, il n'y a aucun esprit de gestion: la zone est exploitée jusqu'àépuisement de la ressource, et l'on change de zone.

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Ce type d'exploitation (dite minière) fait que les distances qui séparent les zonesde production des centres de consommation augmentent régulièrement. Ainsi,Ouagadougou s'approvisionne jusqu'à 200 km de la ville, le long des axes routiersc'est-à-dire dans les savanes d'une grande partie de l'aire d'étude. Les exploitantssont généralement des personnes étrangères au terroir qu'ils exploitent.

Dans le cadre de la filière organisée, la coupe du bois-énergie doit obéir à descritères précis, ceux de l'exploitation forestière rationnelle. Ces critères sontdifficilement applicables dans le système non organisé de l'exploitation forestière.Pour les forêts aménagées, les critères sont les suivants:- l'état sanitaire des arbres: les arbres morts ou malades doivent être coupés en

priorité,- la protection des berges des cours d'eau, des arbres sur termitières, des arbres

tabous, des bois sacrés,- l'épargne des espèces protégées, rares ou menacées de disparition,- l'exploitation, parmi les espèces commercialisables comme bois de feu, des arbres

dont le diamètre à hauteur de poitrine (dhp) doit être défini (par exemple:10cm < dhp < 25cm),

- la conservation d'arbres ou de peuplements semenciers,- la conservation après coupe d'au moins 200 pieds de dhp > 10 cm par hectare, ce

qui correspond en général, pour les forêts de la zone soudanienne, à un taux deprélèvement de 50 % du matériel ligneux sur pied. Cela correspond aussi à unenon-exploitation des peuplements de moins de 200 pieds par hectare.

Le modèle d'aménagement en vigueur au Burkina Faso et dans l'aire d'étude estdu type participatif (le chantier est géré selon un plan d'aménagement par lespopulations). Il est financé différemment suivant la phase d'exploitation(OUEDRAOGO K., 2001).La phase de mise en aménagement est financée par des ressources extérieures à laforêt. Il s'agit souvent de ressources provenant de la coopération bilatérale etmultilatérale, du budget de l'état et de la contribution des bénéficiaires. Cettephase prend fin avec l'élaboration, l'adoption, et le début de la mise en oeuvre duplan d'aménagement et de gestion de la forêt.

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La phase de gestion forestière est quant à elle financée par les ressourcesprovenant de la forêt. Elle correspond à la période de mise en oeuvre du pland'aménagement et de gestion. Les chantiers deviennent alors autonomes.

Lors de sa conception, en 1981, le programme d'aménagement des forêtsnaturelles était circonscrit à la mise en valeur des forêts classées. Par la suite il a étéélargi à l'ensemble des forêts naturelles.

La production de charbon de bois ne cesse de se développer. Tout commel'exploitation de bois dans les zones non aménagées, elle se fait sans aucune visionà long terme de la ressource. Les techniques utilisées sont traditionnelles et lesrendements sont faibles ce qui a pour conséquence un gaspillage des ressourcesligneuses d'autant plus que les espèces généralement recherchées pour laproduction de charbon sont des espèces vulnérables ou menacées de disparition.De plus, la transformation se faisant sur place (dans la forêt même), elle est une descauses des feux de brousse dans les zones de production.

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Production de charbon de bois, ici dans la forêt classée de Baporo

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Dans l'aire d'étude, seule la forêt classée de Laba bénéficie d'un pland'aménagement. Le chantier est devenu autonome et le bois est, en partie, vendusur le bord de la RN1, dans les villages de Nombamba et de Laba. Les autres forêtsclassées sont seulement sous contrôle plus ou moins efficace de l'État et on yobserve beaucoup de coupes frauduleuses ainsi que la présence de champs (forêtsclassées des Deux Balé et forêt classée de Baporo).

B/ Les plantations

Si dans l'aire d'étude, la totalité du combustible ligneux provient de l'exploitationplus ou moins organisée des formations naturelles, le bois de services est fourniquant à lui par des plantations. En effet, on observe de nombreuses petitesplantations de bois de service de moins d'un hectare parfois, aux abords desvillages.La principale espèce utilisée est l'eucalyptus(Eucalyptus camaldulensis) que l'on trouvedans quasiment tous les villages du Kadiogoet dans de nombreux autres. Elle croîtrapidement et fournit des fûts droits,destinés à la fabrication de perches pour la ,construction des hangars ou des maisons.Cependant, d'autres espèces sont Plantation d'eucalyptus a proximite d'une habitation

rencontrées dans l'aire d'étude:- la caïcédrat (Khaya senegalensis) tout le long de l'ancienne RN1, à Koumbia et à

Koupèla,- le neem (Azadirachta indica) un peu partout dans l'aire d'étude,- le teck (Tectona grandis) dans certaines forêts classées,- le cassia (Cassia siamea) à Ouahabou,- le gmelina (Gmelina arborea) à Yegueresso.

Très peu d'informations sont disponibles pour le nombre de passages que peuventsupporter ces espèces et l'intervalle de temps minimum nécessaire entre deuxexploitations. Ces plantations constituent souvent des forêts villageoises.

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2.3.5 Les activités minièresElles se résument à l'exploitation degranulat et de l'or. Près de Koro se trouveune carrière de granulat qui exploite les

- formations de granite affleurantes. La seule1- - C>- exploitation industrielle d'or la plus proche

de l'aire d'étude était à Poura(actuellement à l'arrêt), situé à une

Extraction de grafite près de Koro vingtaine de kilomètres au sud du villagede Poura Carrefour situé sur la RN1.

C'est une zone située sur une bande nord/nord-est - sud/sud-ouest du Birrimien quiaccompagne le Mouhoun inférieur de Boromo à la frontière avec le Ghana. Quantà l'exploitation artisanale, elle remonterait aux années 1890 dans la région deGaoua. Elle a pris, ces dernières années, une grande ampleur sur toute l'étenduedu pays.

Un petit site, peu fréquenté au moment dela visite (juillet 2003), se trouve au sud de laville de Houndé, à environ 2 km de la RN1.Ces activités d'orpaillage peuvent entraîner,en quelques semaines, la modification

0<, _ < complète d'un paysage local.

Petite installation d'orpailleurs près de Hounde

2.3.6 Les infrastructures d'utilité publique

Les infrastructures publiques de l'aire d'étude sont (voir carte p.107):- les routes,- les deux pistes d'atterrissage désaffectées de Houndé et de Boromo,- le chemin de fer,- les terminaux et autres infrastructures d'accueil de la chaîne des transports (deux

gares routières modernes sont en construction, une à Houndé et une à Boromo),- les infrastructures électriques- les infrastructures sanitaires et éducatives.- les antennes relais de télécommunications.

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A/ Les infrastructures routières

Le Burkina Faso est un pays enclavé, sans accès direct à l'océan. Le réseau des voiesde communication et les moyens de transport ont donc une importancefondamentale non seulement pour le pays, mais également pour le Mali et leNiger. Pour ces pays, l'accès aux ports de l'Atlantique (Abidjan en Côte-d'Ivoire,Téma au Ghana, Cotonou au Bénin, et Lomé au Togo) ne peut se faire qu'à traversle territoire Burkinabè, en particulier par la RN1 en direction du port d'Abidjan. Lefret est, en grande partie, routier.Le groupe de marchandises le plus important est celui du ciment et des matériauxde construction, suivi des hydrocarbures. Le trafic intérieur est dominé parl'écoulement des produits agricoles vers Ouagadougou ou Bobo-Dioulasso.De nombreuses sociétés de transport en commun sont présentes sur l'axe Bobo-Dioulasso - Ouagadougou et desservent les villes et villages jusqu'à tard dans lanuit.

Associés à un parc automobile de plus enplus croissant, tous ces véhicules detransport font que le trafic est trèsimportant sur la RN1, et donc sur l'aire -

d'étude. Une des conséquences est le bruit . -provoqué par leur passage. Une autreconséquence est la création de nouveauxvillages ou l'augmentation de la -n a

population dans les villages situés enbordure de route.Depuis les années 1980, on observe même l'apparition de nombreux villages dansles provinces de Tuy et des Balé.

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L'aire d'étude comprend 4 catégories de voies:

1. Des routes principales revêtuesL'aire d'étude est traversée de part en part dans le sens de la longueur par la RN1sur 354 km de long. Des travaux d'agrandissement de cette route viennent de seterminer en 2002.La route nationale n012 (RN12) rejoint la RN1 à Pâ.La route nationale n°4, en provenance de Koudougou, rejoint la RN1 au niveaude ruines de Nimpouy, à l'ouest de Sakoinsé.

2. Des routes principales, non revêtues mais à praticabilité permanenteC'est le statut de nombreuses routes de l'aire d'étude. La liste en est donnée dansle tableau suivant.

ROUTES PRINCIPALES, NON REVÊTUES MAIS À PRATICABILITÉ PERMANENTE

Nom de la route Provenance Jonction avec la RN1

Route nationale n°27 (RN27) Diébougou KoroRoute régionale n°25 (RR25) Dano KoumbiaRoute départementale n°40 (RD40) Bereba HoundéRR29 Bagassi OuahabouRR11 Fara Pourra Carrefour

Koudougou GodéRN 13 Léo SabouRN21 Koudougou Sabou

Kounsiga Tanguen Dassouri

3. Des routes secondaires non revêtues de praticabilité intermittenteDeux routes secondaires sont présentes dans l'aire d'étude:- la route régionale (RR) 35 en provenance de Bouahoun/Houndé qui rejoint la

RN1 à Sogossagasso,- la RR10 de Réo à Tiogo qui coupe la RN1 à Laba.

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EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

4. Des pistes plus ou moins carrossablesCompte tenu de la densité des habitations et de la présence de la RN1 dans lazone d'étude, on retrouve de nombreuses pistes, principalement utilisé par lesdeux roues. Ces pistes participent et facilitent les échanges entre les différentsvillages, d'une part, et entre ces villages et les grandes villes, d'autre part.

B/ Les servitudes aéronautiques

Il n'y a pas d'aérodrome à proprement parler dans l'aire -.- -^ .

d'étude, seulement des terrains d'atterrissages sur i '

lesquels de petits avions pouvaient atterrir. Ces terrains nesont pas entretenus et servent actuellement d'aire depâturage au bétail.On les trouve à Houndé et à Boromo. Ils sont relativementéloignés (plus d'un kilomètre) de la RN1 et desconstructions grignotent petit à petit leur étendue.

Piste d'atterrissage de Boromo

C/ Les infrastructures électriques

L'aire d'étude comporte le poste 225000 volts de Kodéni ainsi que la ligneFerkessédougou - Bobo-Dioulasso qui l'alimente.Plus au nord, la ligne 90000 volts Koudougou - Patte d'oie traverse la zone.

D/ Les infrastructures sanitaires

Plusieurs centres médicaux et dispensaires sont présents sur l'aire d'étude: àKoumbia, à Boni, à Pâ, à Sabou (dispensaire), à Kokologo (centre médical) et àTanghin-Dassouri (centre médical). Boromo possède un Hôpital et Tita, un CSPS(Centre de Santé et de Promotion Sociale).

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E/ Les infrastructures éducatives

De nombreuses écoles primaires sont présentes sur l'aire d'étude dont les trois plusproches sont à quelques dizaines de mètres du projet: une à Baporo, une àTanghin-Dassouri et une à Sabou.

Ecole primaire à Saboia Ecole primaire a Dankari

On trouve un Lycée Provincial à Houndé et à Boromo ainsi qu'un CEG à Tita, Sabouet Tanghin-Dassouri. Ces infrastructures ne sont pas directement concernées parl'emprise du projet.

F/ Les infrastructures de télécommunications

Plusieurs antennes relais sont implantées sur l'aire d'étude,près de Boromo ou de Bobo-Dioulasso.La zone est aussi concernée, le long de la RN1 (à 15 m), parla mise en place, en souterrain, de câbles detélécommunications transfrontaliers en fibre optique par la

_ ^ L société ONATEL.

Antennes relais pres de Boromo

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2.3.7 Le patrimoine culturel

Le patrimoine culturel du Burkina Faso est très varié: sites touristiques, parcsnationaux, sites d'origine religieuse. Trois sites culturels ont été répertoriés surl'aire d'étude mais loin de l'emprise du projet:

le Dafra, lieu de sacrifices coutumiers ausud du village de Koro. On y trouve des

, Sil u res sacrés", poissonstraditionnellement protégés,

- < ô t _i - le village de Koro situé sur une colline deblocs de granites et dont les habitationssont intégrées à la roche. Il est encore

Village pittoresque et touristique de Koro habité et se subdivise en trois quartiers(quartier des Forgerons, quartier desArtisans, quartier des Agriculteurs),

- la Mare aux crocodiles sacrés de Sabou.Curiosité touristique, ces crocodiles, quiont présidé à l'installation du village, sont

4 :.:-l ~ sacrés et protégés par les habitants.

Mare aux "crocodiles sacres" de Sabou

A ces sites officiels et reconnues d'intérêt national ourégional, on peut ajouter deux autres, de moindreimportance pour le moment. Il s'agit: -

- du village de Pala à 8 km de Bobo-Dioulasso: c'est un - ,village de potiers. Les fours de cuisson sont d'une ;certaine originalité et pourraient constituer un attraittouristique,

- des ruines de Dougoumato 1 et 2, qui offrent etégalement un paysage original observable de la RN1, et constitue une sorte de patrimoine historique pour les Four et poteries dePala

populations locales.

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- Milieu naturel

Domaine sylvo-pastoral classé

Domaine sylvo-pastoral non classé

- Milieu humain

Habitat groupé

» /g Lotissement

Lii Habitat dispersé

- ActivitésCulture

Arachide Sorgho/mil

Riz Sorgho/coton

Maraîchage Sorgho/niébé

Maïs Sorgho/niébé/coton

Coton

Plantation / verger Elevage

* Manguiers C' Neem a Ferme avicole

Q Gmelina * Teck Orpaillage

Eucalyptus 3 Karité ( Orpailleur

* Caïcedrat Cassia

- Infrastructures

Route revêtue de praticabilité permanente

Route secondaire de praticabilité permanente

-_____ Route secondaire de praticabilité intermittente

? Aérodrome

- Patrimoine / site touristique

0 Site culturel

(Î) Site touristique

CARTE DE L'OCCUPATION DU SOL AU NIVEAU DE L'AIRE D'ÉTUDE

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2.3.8 Les aspects paysagers

Les éléments constitutifs du contexte paysager sont: le relief, l'hydrologie (lesretenues d'eau et les grands cours d'eau), les formations végétales, l'utilisationhumaine du sol et la structure de l'habitat. Tous ces éléments participent, chacun àleur façon, au déterminisme du paysage.

Les formations vegetales même les plus discrètes contribuent a egayer le paysage

Le relief, plat dans son ensemble, offre auregard, tous les éléments topographiquestranchants du milieu physique (collines et tvallons, escarpements et corniches, cours r-r i - = *.

d'eau, etc.). -.

De même, les ouvertures des formationsnaturelles permettent de profondes vuespanoramiques sur des paysages lointains et Exemple de vue panioramique

variés, à dominante agricole.

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Dans l'ensemble, le paysage est diversifiéoù alternent des intermèdes à dominantes

- biologiques (aux abords et dans les forêtsclassées) et d'autres, à dominantesphysiques (affleurements de la roche mère,

.--- _> z collines, etc.). Cette diversité est surtout* * . ~. .- ., ~ notable dans la partie sud-ouest de l'aire

Formations rocheuses à Koro d'étude, en particulier de Houndé à Koro.

.4~ À l'ouest de la forêt classée de Bansié, on observe en*L mi. - hivernage, une vaste et belle pelouse constituée par une

->« çX végétation naturelle herbacée et quelques rares plantese basses. En saison sèche, il s'agit d'une cuirasse latéritique

de couleur rouille dont la particularité est son étendue.Son caractère insolite dans cette partie du pays tranche

- avec les paysages environnants.

% v S; ' w Le long des cours d'eau, on peut observer, en profondeur,Y les galeries forestières comprenant de grands arbres, ou

_ -Sé 9 des buttes et bas fonds sensibles à l'érosion et couverts de" >' " savanes très dégradées couvertes presque exclusivementForet gaierie du Grand Bale d'épineux dans la zone nord-soudanienne.

Si l'on fait abstraction des plantations forestières de superficies réduites, lessurfaces de végétation naturelle et les espaces cultivés s'interpénètrent le plussouvent selon des mosaïques dans des proportions variables liées aux densitéshumaines et à la nature du substrat.Tous ces paysages s'étalent, en général, sur un fond agricole tout le long de l'aired'étude, du Houet au Kadiogo. Et cela, selon un gradient double: dans un sens, lasuperficie des formations naturelles diminue progressivement, et, dans un autre,celle des formations agricoles augmente sous l'effet de la pression anthropique.

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Les ouvertures récentes des champs, en particulier dans la zone de Baporo à Tita,et les ruines de Nimpouy, donnent la mesure de la menace qui pèse, d'année enannée, sur ces paysages "sauvages", progressivement confinés aux abords descours d'eau et aux forêts classées, au profit de la présence et des activitéshumaines.

La hauteur et la densité des formations naturelles varient également selon ungradient décroissant du sud au nord de l'aire d'étude sous le double effet desfacteurs climatiques et de la pression anthropique. Le secteur sud-soudanien abriteles formations forestières les plus denses du pays.

C'est le domaine des savanes arborées, :oboisées, des forêts claires et des galeriesforestières. Hors des zones de culture, leregard est souvent arrêté aux premièrescentaines de mètres. Cela est surtoutmarqué au niveau des forêts classées deKua, de Bambou, de Bansié, de Bouahoun,de Pâ et des deux Balé. Savane arboree

Du sud (zone humide) vers le nord (zone plus sèche), on voit une évolutionprogressive des formations forestières vers des formations arborescentes plus oumoins dégradées et la savane arborée claire puis la savane arbustive. La savane plusou moins arborée est également plus ouverte car les arbres y sont moins denseslaissant des espaces que la vue peut pénétrer.

L'espace de culture est composé de petites parcelles où sont conservés certainsarbres. Suivant la zone, l'espèce ligneuse dominante change et confère un aspectdifférent à l'espace de culture, selon qu'il s'agisse d'un parc à manguier (arbresplantés densément et en forme de "demie boule"), d'un parc à néré et karité(grands arbres épars, verts en saison des pluies) ou d'un parc à acacia (grands arbresépars dépourvus de feuillage en saison des pluies mais avec un feuillage vertcendré en saison sèche).

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Dans le Houet, le Tuy et les Balé, les champs de coton alternent dans l'espace avecles champs de céréales telles que le mil et leSorgho blanc conférant un aspect demosaïque à l'espace agricole.

L'habitat constitue aussi un élément du, y i ,, , paysage. Deux types d'habitats sont

.;,,, "présents dans la zone d'étude: l'habitatt *-1 - u. moderne dans les villes ou sur le bord de la

Savane arboree claire route et l'habitat traditionnel, épars, au

milieu des champs ou regroupé dans lesvillages.Dans les villes ou sur le bord des routes, lesmaisons sont souvent en banco (briques de

--^ - >'~ .terre sèche).

Les villages sont constitués de nombreusesParc à manguier concessions de forme circulaire, et formées

de plusieurs cases rondes munies d'un toitconique en paille, et d'une grande caserectangulaire couverte d'un toit en terre ou

-* « _;Ss jà de plusieurs cases rectangulaires avec untoit en terre.

Petite case ronde en tort de terre

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2.4. SYNTHÈSE, LES CONTRAINTES ET LES ZONES SENSIBLES

Toutes les composantes précédemment décrites interagissent ensemble. Parexemple, le climat a des implications sur les autres composantes del'environnement, notamment:- l'augmentation tendancielle de l'induration des sols,- la précarisation et la fragilisation du couvert végétal,- la baisse de la productivité et de la résilience des écosystèmes,- l'augmentation des risques d'érosion des bonnes terres sous l'action conjuguée

de la précarisation du couvert végétal et de l'agressivité du climat,- l'augmentation de la fréquence et la gravité des catastrophes climatiques: vents

violents, inondations, etc.

En partant de ce constat, un certain nombre de paramètres ont été pris en comptedans l'identification des contraintes environnementales et l'évaluation de lasensibilité des sites vis-à-vis du projet.- Le premier et le plus important, est relatif au rôle social ou économique joué par

le site (sites d'intérêt culturel, religieux, touristique, sites à productivité agricoleélevée, etc.).

- Le second est lié à la menace de perte de la richesse du site en diversitébiologique ou de la disparition de certaines espèces remarquables ouparticulières, sous l'effet du projet.

- Le dernier paramètre considéré est lié à l'impact sur l'habitat humain (nombre ettype des habitations touchées).

Ainsi, il a été affecté un coefficient de sensibilité à chaque zone selon les critèresdonnés dans l'encadré suivant.

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COEFFICIENT DE SENSIBILITÉ

Caractères de la zone Coefficient

Zone peu sensible (ex: zones de cultures) 1

Zone peu sensible pour l'instant mais qui nécessite un suivi de l'évolution 2de son état (ex: savanes hors forêts classées)

Zone sensible qui nécessite des mesures compensatoires (ex: zone d'habitat 3dispersé)

Zone sensible qui nécessite une protection et des mesures compensatoires 4(ex: forêts classées ne comportant pas d'espèces rares ou menacées)

Zone très sensible qui nécessite une protection rapide et une restauration 1 5de certaines parties (ex: zones sensibles à l'érosion telles que les berges de |cours et retenues d'eau, forêts classées comportant des espèces rares oumenacées) i

Zone extrêmement sensible qui doit être contournée par la ligne (ex: zone 6d'habitat groupé, bois ou bosquets sacrés, sites sacrificiels, infrastructuresscolaires ou médicales, aéroports, sites touristiques, etc.). Ces zonesconstituent des contraintes majeures pour le projet

L'intérêt a été porté essentiellement sur les zones ayant un coefficient desensibilité supérieur ou égal à 3. Les sites ayant un coefficient de 6 sont considéréscomme des contraintes majeures à contourner par le projet.La synthèse cartographique de ces sensibilités est présentée ci-après.

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DEUXIÈME PARTIE

LE CHOIX, LA JUSTIFICATIONET LA DESCRIPTION

DU TRACÉ DE MOINDREIMPACT

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1. LE CHOIX ETLA JUSTIFICATION DU TRACE

1.1 LE RAPPEL DU PROJET

Le présent document concerne le prolongement de l'interconnexionFerkessédougou - Kodéni du poste de kodéni vers le poste de Zagtouli parl'intermédiaire de la ligne à 225000 volts Bobo-Dioulasso - Ouagadougou. Lacréation de cette ligne implique:- l'extension du poste de Kodéni,- la création du poste de Zagtouli,- la création d'un poste à mi-parcours, celui de Pâ.

1.2 LA JUSTIFICATION DU TRACÉ

Une première étude d'impact environnemental préliminaire en 1998 avaitdéterminé un tracé. Celui-ci présentait peu d'angles et donc un tracé très rectiligne.Il se situait loin du principal axe routier (RN1) et des villages et croisait des zonesnaturelles encore sauvegardées.Ce tracé a été annulé, la sécurité mécanique de la ligne recommandant de plus delimiter la longueur des cantons à moins de 10 kilomètres.

Une autre étude plus récente (juin 2002) a modifié le précédent tracé en rajoutantplus de pylônes d'angle (PA) et en se rapprochant significativement de la RN1 (voircarte p.15). Ce tracé, qualifié d'optimal, évite ainsi les grandes zones naturellesencore préservées mais touche d'autres points plus sensibles.

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EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2. LE TRACÉ PROPOSÉ

2.1 LA VARIANTE PROPOSÉE AU TRACÉ INITIAL

Au cours de nos différentes sorties de terrain (mai, juin et juillet 2003), nous noussommes aperçus que quelques PA pourraient entraîner des dommages significatifssur une ou plusieurs composantes de l'aire d'étude. Afin d'optimiser le tracé de laligne électrique, ces PA ont été déplacés (voir tableau suivant).

PA initialement Raison du déplacementprojeté

PA 3 Bas-fond où le risque d'érosion est important

Trop proche du village touristique de Koro, de la carrière.PA 4 il impliquait une remobilisation trop importante des

formations rocheuses.Permet de supprimer le PA5

PA 7 Nombreuses habitations

PA 12 Dans la cour d'une école

PA 14 Bas-fond où le risque d'érosion est important

PA 17 Forêt classée + difficultés d'accès

PA 19 Culture du coton

PA 20 Limiter la longueur des câbles au-dessus de la RN1.

PA 23 Nombreuses habitations

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PA initialement Raison du déplacementprojeté

PA 25 Nombreuses habitations et cultures arborescentes

PA 26 i Bas-fond comportant de nombreuses cultures vivrières

PA 27 Nombreuses habitations et cultures + plan d'eau

PA 28 Bas-fond

Entre PA 28 et PA 29: Éloignement du site touristique et culturel de la Maremodification de la i aux "crocodiles sacrés" de Saboucourbure du tracé

Garder l'alignement du tracé avec la ligne électriquePA 32, 33, 34 Koudougou - Zagtouli. Éviter 2 croisements inutiles de

cette ligne. S'éloigner de la covisibilité de la RN1

Ces PA étant modifiés, les différentes équipes de terrain du consultant avec laparticipation de la SONABEL, ont pu à plusieurs reprises, parcourir l'ensemble dutracé de la ligne et identifier les derniers points que le projet sera susceptibled'impacter.

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Ainsi, plusieurs zones ont été recensées et des mesures correctives ont étéapportées:

Zones susceptibles de subir Mesures correctivesdes dommages liés au projet apportées au tracé

. Entre PA 04 et PA 05: Déplacement du PA04Problème d'accessibilité Mise en place d'un nouveau PA intermédiaire: PA 04 bisimpliquant la création denombreuses pistes

^ Entre PA 10 et PA 11: Déplacement des supports avec un léger angle permettant deConcessions à Koumbia créer une courbure au tracé et d'éviter les concessions.

Entre PA 13 et PA 14: Mise en place d'un nouveau PA intermédiaire: PA 13 biscréation d'un futur lotissement àHoundé

e Entre PA 22 et PA 23: Déplacement des supports avec un léger angle permettantd'éviter un quartier et une école à Baporo

À proximité du PA 25: Déplacement des supports avec un léger angle permettant decréation d'un futur lotissement à créer une courbure au tracé et d'éviter les concessions.Tita

D'autres modifications plus ponctuelles (déplacement léger de 3 à 5 supports) ontété également apportées afin d'éviter des arbres jugés intéressants de par leurnature, leur âge ou l'attachement que leur témoignent les villageois, ainsi que desconcessions et des écoles.L'emplacement des postes de Zagtouli et de Pâ ainsi que la zone d'extension duposte de Kodéni n'ont pas été modifiés. Ces terrains sont la propriété de laSONABEL et ils ne présentent pas d'impact suffisant envers les composantesenvironnementales pour que le choix de ces sites soit remis en question.Le tracé de la ligne à 225000 volts Bobo-Dioulasso - Ouagadougou, ainsi que lespostes de Kodéni, Pâ et Zagtouli sont présentés sur la carte ci-contre et enannexe 6.

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CRÊATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOUCRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2.2 LES CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES DE LA LIGNE À 225000 VOLTSBOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU

La ligne reliera le poste de Kodéni dans la banlieue sud de Bobo-Dioulasso(extrémité de la ligne d'interconnexion au réseau ivoirien) au futur poste deZagtouli, à 14 km au sud-ouest de Ouagadougou et à environ 1 km au sud de laRN1.Un troisième poste de transformation, celui de Pâ, sera implanté sur le parcours.La ligne aura une longueur totale de 372 km dont 135 km du poste de Kodéni auposte de Pâ, et 237 km depuis ce dernier jusqu'au poste de Zagtouli.

2.2.1 les généralités

Une ligne est définie par un certain nombre de câbledegarde

caractéristiques:

- sa tension de service entre phases (conducteurs),ici 225000 volts,

- le nombre de circuits* (1 prévu dans le cas du t

présent projet), d Xri/ ,Y ~~~~un circuit |

- la dimension et la nature des conducteurs, dsolateurs

570 mm2 en almelec,

- la constitution des chaînes d'isolateurspermettant d'isoler électriquement lesconducteurs des pylônes. (14 éléments en verretrempé du type capot et tige)

- le nombre, la dimension et la nature des câbles Ï1tde garde (ici alliage d'aluminium et d'acier desection 94 mm2).

En réseau triphasé, un circuit est composé de trois conducteurs (un par phase). Chaque conducteur est constituéd'un ou plusieurs câbles rassemblés en faisceau.Une ligne est dite à un ou plusieurs circuits triphasés si les pylônes supportent un ou plusieurs ensembles detrois phases.

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CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOUCRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Les câbles de garde sont non isolés des pylônes, à l'exception des câbles de gardeutilisés pour l'électrification rurale, et accrochés au sommet des structures.Ils ont notamment pour fonction de protéger les installations contre la foudre.Certains permettent de transiter des signaux de télécommunication nécessairesà l'exploitation du réseau,

- le ou les types de supports utilisés. Ils peuvent varier en fonction des effortsmécaniques à supporter, du relief, de la géométrie du tracé et du moded'insertion paysagère recherchés. Ils sont constitués par des structures en treillismétalliques galvanisés. La silhouette des pylônes pouvant être envisagée pour leraccordement des lignes est présentée ci-contre.La distance entre pylônes successifs peut varier de 250 à 350 m.

2.2.2 Les caractéristiques des pylônes

A/ Les généralités

Ces pylônes, au nombre de 677, auront une hauteur moyenne de 30 m avec uneenvergure en tête et un empattement au sol de l'ordre de 10 et 7 mrespectivement. Le point le plus bas des conducteurs sur le pylône sera à environ20 m du sol mais la distance de garde des conducteurs en plein milieu de portéede ligne sera de 8 m minimum par rapport au sol.

B/ La nature des supports

* Structure

Les pylônes utilisés seront de nature treillismétallique à armement nappe (dit "pylônechat") comme ceux utilisés pour la ligne à225000 volts Ferkessédougou - Kodéni

Exemple de pylône "chat"

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CREATION DE LA LIGNE A 22SO0 `VOLTS BOBO DIOULASSO -OUAGADOUGOJCRÉATION DES POSTES DE PÀ ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODENI

Compte tenu de l'homogénéité du relief le long du tracé, seuls quatre types desupport seront requis:- Type T: pylône d'alignement de suspension,- Type WA30 et WA70: pylône d'angle et anti-cascade d'ancrage,- Type E: pylône d'ancrage de fin de ligne,- Type TR: pylône de transposition.

Le nombre de pylônes approximatif est:

-Type de pylône Nombre

Alignement 621Arrêt 4

Angle et anti-cascade 48Transposition 4

Total 677

* Fondation

La ligne qui reliera le poste de Kodéni à celui de Zagtouli sera constituéed'environ 677 pylônes pour lesquels le type de fondation a été évalué enfonction de la qualité des terrains rencontrés et reconnus durant la visite sur lesite. Comme le précise la planche ci-contre, quatre types de fondationcorrespondant à quatre conditions géotechniques distinctes sont envisagés:

- Type 1: bon terrain sans eau constitué de roches tendres ou altérées, latérites,argile, sables argileux, schistes.

- Type 2: terrain intermédiaire sans eau constitué de terrains cohérents, marnes,argile.

- Type 3: terrains rocheux durs, cuirasse latériques.- Type 4: terrains mauvais constitués d'argiles molles, vases, tourbes ou terrains

dans lesquels la nappe a été rencontrée à une profondeur inférieure à 2 mètres.

TYPES DE FONDATION POUVANT ÊTRE UTILISÉELes études géotechniques mises en oeuvre sur chaque site d'implantation dessupports préciseront le type de fondation à utiliser.

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CREATIOIU DE LA LIGNE A 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOUCREATION DES POSTES DE PE ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODENI

Mise à la terre des pylônesLes pylônes sont raccordés au potentiel de la terre par l'intermédiaire de la partiemétallique des fondations prolongées électriquement par du feuillard cuivre50 mm2 minimum. Si nécessaire, des piquets de terre ou, en cas de sols trop durs,des prises radiales en feuillard, sont utilisés pour réduire la résistance à la terre.

Dans le cas de pylônes situés à moins de 100 m d'un village, un anneau defeuillard ou de câble sera disposé à 1 m des fondations et à une profondeur de0,5 m pour réduire les tensions de pas et de contact en cas de court-circuit.

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CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOUCRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2.3 LES CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES DES POSTES DE KODÉNI, PÂ ETZAGTOULI

2.3.1 Les généralités

D'une manière générale, tous ces postes comportent (pour Kodéni) oucomporteront:- plusieurs équipements électriques,

* transformateurs,* inductances,* condensateurs,* compensateurs statiques,* disjoncteurs,* sectionneurs,* jeux de barres;

- des entrées et sorties de lignes à l'intérieur des limites de propriété du poste:- des bâtiments de commande et de service;- des aires de service (entreposage et autres);- des chemins d'accès;

- l'alimentation en eau potable et la gestion des eaux usées:* réseau d'aqueducs,* réseau d'égouts et installation sceptique;

- l'alimentation électrique pour:* bâtiment de commande,* bâtiment de service,* antennes de télécommunication,* éclairage du poste;

- des structures de télécommunication à l'intérieur du poste;- divers types d'éclairage (tours d'éclairage surbaissées ou non)- divers types de clôture et de murs (clôture du poste et clôture de sécurité à

l'intérieur du poste, murs pare-feu, écrans acoustiques et enceinte acoustique).

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CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOUCREATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2.3.2 Le poste de Kodéni

Le poste de kodéni, situé au sud de Bobo-Dioulasso, est un poste existant à simple jeude barres (transformable en double jeux debarres) alimenté par une ligne simple terne

* *| *;,Wi^tl j r j 225000 volts depuis Ferkessédougou. Ilcomprend:

;-' ,v- - ><"->>s,F - une travée ligne 225000 volts (arrivée de

Poste de Kodénm Ferkessédougou),- deux travées transformateur 225000 volts

avec les transformateurs 225/33000 volts -40 MVA,

- un poste 33000 volts de distribution,- un bâtiment de commande suffisamment spacieux pour accueillir les futures

extensions,- un bâtiment pouvant permettre le décuvage des transformateurs.

Les travaux prévus à ce poste sont:- prolongement du jeu de barres existant,- une travée ligne 225000 volts (départ Ouagadougou),- une travée réactance 225000 volts normale (raccordée au jeu de barres 225000

volts) avec réactance réglable en charge 12-30 Mvar en 225000 volts,- une travée réactance 225000 volts spéciale (raccordée sur la ligne arrivant de

Ferkessédougou) avec réactance réglable en charge 12-30 Mvar en 225000 volts,- un ensemble d'équipement interphase à courant porteur (CPL),- un transformateur d'alimentation des câbles de garde et l'appareillage associé,

les câblages et les protections,- un système de télégestion,- un système de mise à la terre et de protection contre la foudre,- l'extension du système de distribution des auxiliaires du poste,- les travaux de génie civil.

L'ensemble des nouveaux équipements ne nécessitera pas une extension du poste.Ce dernier est suffisamment vaste pour pouvoir tous les accueillir.

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POSTE DE KODÉNI: VUE EN COUPE

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CREATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOO-DIOULASSO -OUAGADOUGOUCRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULEXTENSION DU POSTE DE KODDNI

2.3.3 Le poste de Pà

Le futur poste de Pâ est à créer dans sonintégralité. Sa conception s'inspirera decelle du poste de Kodéni.Il sera situé le long de la RN12 menant àFounzan. Son emprise totale est de 6hectares (200 m x 300 m). Il se situe loin despremières habitations (plus de 200 m) etrepose sur une surface plane peu -végétalisée.Ce poste permettra d'injecter dans la ligne Bobo-Dioulasso - Ouagadougou laproduction de la Bougouriba et aussi de desservir les localités environnantes (Pâ,Houndé, Boromo).

Il comprendra les installations et équipements principaux suivants:- deux travées 225000 volts départs lignes complètement équipées (Bobo-

Dioulasso et Ouagadougou) avec possibilité d'extension à trois travées,- une travée 225000 volts transformateur complètement équipée avec possibilité

d'extension à deux travées,- trois travées 90000 volts transformateurs complètement équipées avec

possibilité d'extension à quatre travées,- une travée 90000 volts départ ligne complètement équipée avec possibilité

d'extension à deux travées,- un transformateur 225000/90000 volts de 30 MVA,- un transformateur 225 000/33 000 volts,- un transformateur 33000/0,4 000 volts de 0,4 MVA,- deux transformateurs 90000/33 000 volts de S MVA chacun,

six cellules 33000 volts,- les équipements de télétransmission et de contrôle commande,- un bâtiment de service,- deux logements d'exploitation,- éventuellement, une réactance.

La levée d'état des lieux du poste de Pâ est présentée en annexe 7.

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POSTE DE PÂ: VUE EN PLAN

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POSTE DE PÂ: VUE EN COUPE

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CREATION DE LA LIGNE A 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO OUAGADOUGOUCRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODENI

2.3.4 Le poste de Zagtouli

Le futur poste de Zagtouli est à créer dans son intégralité. Sa conception s'inspirerade celle de Kodéni.

Il sera situé à quelques centaines de mètresde la RN1, non loin de Ouagadougou(quelques kilomètres). Son emprise totaleest de 218 hectares. Seuls quelques-unsserviront à implanter le dispositif électriquedu poste. Sa surface présente desirrégularités avec par endroits des ruptures

SsTr a 'l rf".atlQ v du f stzp.,- ç <e >de pente assez fortes.

Aucune flore d'intérêt n'est présente, par contre quelques habitations pourraientêtre gênées par sa création.

Il englobera une partie de la ligne électrique à 90000 volts de Koudougou - Patted'oie qui servira à évacuer l'énergie reçue vers les centres secondaires.

La disposition du poste a été conçue pour tenir compte des futures extensionspossibles:- interconnexion avec le Ghana en 225 000 volts,- alimentation en 33000 volts du futur poste source ZI-ouest.

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CREATION DE LA LGNE A 22500L VOLS BODBOD DOULASSO -OUAGADOUGOUCREATI0N DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODENI

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IMPLANTATION DES ÉQUIPEMENTS ÉLECTRIQUES

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CREÉTIOrq DE LA LIGNE A 225000 VOLTS BOBO-DOULASSO -OUAGADOUGOUCREATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODENI

Les travaux prévus au poste de Zagtouli sont résumés ci-après:- un jeu de barres 225000 volts simple, modifiable en double jeux de barres,- une travée ligne 225000 volts (arrivée Bobo-Dioulasso),- deux travées transformateur 225 000 volts avec transformateur 225190000 volts -

50 MVA équipées de régleur de prise en charge et parafoudres,- une travée réactance 225 000 volts (raccordée en jeu de barre 225 000 volts) avec

réactance réglable en charge 12-30 Mvar en 225000 volts et parafoudres,- un jeu de barres 90000 volts simple, modifiable en double jeux de barres,- un transformateur 90000/33000 volts,- un transformateur 33000/15000 volts,- deux travées ligne 90000 volts (départ Patte d'Oie et départ Kossodo),- deux travées transformateur avec parafoudres,- un ensemble d'équipement interphase courant porteur (CLP),- un transformateur d'alimentation des câbles de garde et l'appareillage associé,

les câblages et les protections,- un système de mise à la terre et de protection contre la foudre,- un ensemble de distribution des auxiliaires du poste,- un groupe électrogène de secours,- les travaux de génie civil.

La levée d'état des lieux du poste de Zagtouli est présentée en annexe 8.

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POSTE DE ZAGTOULI: VUE EN PLAN

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POSTE DE ZAGTOULI: VUE EN COUPE

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CRÉATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOUCRÉATION DES POSTES DE PÂ ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2.4 PERSONNEL REQUIS

Afin que les travaux se déroulent dans les règles de l'art et que toutes lesattentions soient portées au projet, l'entrepreneur devant réaliser l'ouvrage devraêtre qualifié et bénéficier d'une grande expérience dans ce domaine de prestation.

La SONABEL fera appel à un entrepreneur qui disposera d'au moins;- un directeur de chantier,- un conducteur de chantier,- deux chefs de chantier.

Cet entrepreneur fera également appel à la main d'oeuvre locale composée:- d'ouvriers qualifiés et de chefs d'équipes spécialistes de ces travaux qui suivent

l'entrepreneur. Ils représentent environ 40 % du personnel;- de manoeuvres qui sont recrutés localement, proche du lieu de chantier, pour des

taches bien définies.Ils représentent environ 60 % du personnel.

Le personnel est organisé en équipe d'environ dix personnes avec un chef d'équipe.

Ainsi, au plus fort du chantier, près de 270 personnes pourraient travailler sur leprojet.

L'entrepreneur implantera une base de vie où seront réunis ses bureaux et sesmagasins.Cette base sera implantée à mi-parcours de la ligne et elle pourra être mobile.

Les travaux pourront durer environ de 18 à 24 mois.

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TROISIÈME PARTIE

L'ANALYSE DES IMPACTSENVIRONNEMENTAUX

DU PROJET

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CREATION DE LA LIGNE À 225 000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOUCRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

1. LES IMPACTS TEMPORAIRESDIRECTS OU INDIRECTS DU PROJET

Les impacts temporaires sont ceux liés à la phase de construction de l'ouvrage(ligne électrique et postes). Compte tenu du contexte climatique du Burkina Faso,une appréciation différente des impacts sera réalisée selon l'époque à laquelle vase dérouler le chantier (saison sèche ou hivernage).

1.1 LA LIGNE ÉLECTRIQUELe déroulement de la phase de construction se fera selon le schéma suivant:* l'implantation et les levées topographiques de la ligne,* le déboisement et le débroussaillage,`* la préparation des pistes d'accès et leur entretien,* les essais de sol,* la réalisation complète des fondations, y compris les mises à la terre et la mesure

des résistances de terre des pylônes,* le montage des pylônes,* le déroulage, tirage, réglage et mise sur pince des câbles,* la mise en place des amortisseurs de vibration et des sphères de balisage,* le nettoyage du chantier,* l'établissement des formulaires de contrôle,* les différents essais et réception.

1.1.1 La préparation des pistes d'accès

Afin que le chantier puisse se déplacer de pylône en pylône, une piste sera créée lelong de la ligne. Les travaux consisteront à créer une piste d'accès longitudinaleaux différents pylônes de la ligne et des pistes d'accès transversales permettant derejoindre rapidement les différents points de la ligne à partir des routesprincipales. Ces pistes seront convenablement nivelées et comporteront undégagement latéral de végétation suffisant.Les pistes d'accès transversales seront balisées au départ de la route principale àl'aide de panneaux repères d'au moins 1,0 x 0,5 m et seront indiquées sur le profilen long. Les caractéristiques générales des pistes seront:- largeur de la piste: 3 m- accessible par un véhicule tout terrain même en saison des pluies- équpées d'ouvrages légers de traversée de cours d'eau saisonniers (radiers,

gabions, pontets, buses enterrées avec protection de la tête des buses).

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CRÉATION DE LA LIGNE A 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOUCREATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODÊNI

Le constructeur entretiendra en état carrossable les pistes d'accès nécessaires pouratteindre les pylônes. Elles devront être en état à la date d'achèvement destravaux. Les principes de base de réalisation seront:

1. Pistes* Décapage

- Profondeur: (0-50 cm), décapage de la terre végétale.- Largeur: suffisante pour obtenir une bande de roulement de 3 m.

* Profilage et drainage- Exécution de fossés longitudinaux avec niveleuse.- Exécution de fossés divergents et exutoires.- Forme de pente d'au moins 2 %.

* Remblai et rechargement- Passages difficiles- Zones inondables- Accès aux ouvrages de franchissement- Zones à fort déblai- Croisement des pistes existantes

* Déblai- Adoucissement des pentes supérieures à 10 %

2. Ouvrages d'art- Radiers submersibles- Gabions et perrés- Ponceaux avec protection des culées- Buses sur radier avec protection en tête

3. Tracé des pistes* Le passage d'un pylône à un autre s'effectuera de préférence en ligne droite,

le long de la ligne ou en revenant par une antenne courte aux pistes etouvrages existants.

* Le tracé sera établi au préalable, lors d'une visite contradictoire. Quelquesmodifications mineures pourront être apportées ultérieurement en fonctionde l'expérience acquise au cours des travaux.

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1.1.2 Le montage des pylônes

Cette phase qui nécessite une "aire de montage", est une opération lourde quicomprend au minimum:- la réception,- le déballage, triage et contrôle des pièces,- le transport sur les sites de montage,- le montage proprement dit,- la vérification du serrage des boulons et leur poinçonnement,- la réparation par peinture des dégâts mineurs subis par la galvanisation.

Le montage s'effectue soit à l'avancement, c'est-à-dire élément par élément àl'aide d'un mât de levage que l'on déplace progressivement dans le fût du pylône,soit à la grue qui permet le levage de pylônes préalablement assemblés au sol.Après montage et révision, le défaut de verticalité d'un support ne doit pas excéder50 mm, quelle que soit la hauteur du support.

1.2 LES POSTES ÉLECTRIQUESLes travaux concernant les postes de Pâ et de Zagtouli sont circonscrits à leuremprise. Ils comprendront néanmoins:- nivellement, excavation et compactage du site,- fondations,- construction du bâtiment de contrôle,- construction du local du gardien,- mur d'enceinte et portail,- routes (d'accès et internes au poste),- caniveaux pour câbles,- drainage.

Le poste de Kodéni comprend en partie tous ces équipements. Les travaux, quiauront lieu dans l'enceinte même, seront de faible ampleur, ce poste ayantd'ailleurs été dimensionné en vue d'éventuelles extensions.Aucune piste d'accès ne sera créée dans le cadre de l'édification ou de l'extensiondes postes électriques. Ces derniers sont situés à proximité de voies déjà existanteset suffisamment larges.

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1.3 LES IMPACTS SUR LE MILIEU PHYSIQUE

1.3.1 Les impacts sur la météorologie

Les travaux, qu'ils aient lieu en saison sèche ou en hivernage, n'ont aucuneincidence sur les différentes composantes météorologiques.

1.3.2 Les impacts sur la géologie et sur la topographie

A/ Les impacts liés à la ligne électrique stricto sensu

Les impacts de la ligne électrique sur la topographie et la géologie sont dus à laréalisation des fondations des pylônes.

En effet, selon la dureté de la roche en place, différents moyens pour ancrer lessupports existent. Cela peut aller du simple forage à l'utilisation d'explosifs à desfins d'excavation ou d'élimination de débris de roche.

Les sols étant tout le long du parcours de nature granuleuse, il ne sera pas utiliséde moyens "lourds" pour établir les fondations des pylônes. De plus, l'emploid'explosifs est susceptible de former des fractures plus profondes dans la roche. Cesdernières pourraient alors rendre instable la zone autour du support.

Afin de mettre en place le mode opératoire le plus adéquat quant à la réalisationdes fondations, l'entreprise technique réalisant l'ouvrage devra, au niveau dechaque support, réaliser une campagne de sondage à la tarière et analyser enlaboratoire les échantillons de sols (roches) prélevés.À chaque emplacement de pylône, un essai de pénétration sera exécuté demanière à déterminer la résistance de la pointe et le frottement latéral jusqu'à uneprofondeur minimale de 2,5 fois la largeur de la fondation en dessous du niveaud'assise de la fondation prévue.

Dans le cas où la nature du sol ne permet pas de réaliser ce type d'essai, un essaipressiométrique sera réalisé.

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Les impacts sur la géologie et la topographie resteront localisés à l'emplacementmême du support. Néanmoins, des déblais liés à l'excavation des matériaux pour lamise en place des fondations ou pour le nivellement de la zone seront générés. Dequelques mètres cubes, ils seront laissés sur place et réutilisés dans le cadre del'aménagement de la piste.Que ce soit lors de la saison sèche ou en période d'hivernage, les impacts sur lagéologie et sur la topographie seront sensiblement du même ordre. Seulement sile sol est détrempé, les études complémentaires seront à mener et les travauxpourraient accuser un retard. Ce retard devra être comblé par la mise en place demoyens plus lourds (matériel, personnel) ce qui entraînera une augmentation ducoût des travaux.

B/ Les impacts liés à la création des postes électriques

Seul le poste de Kodéni n'induira pas d'impact sur la géologie et sur latopographie. En effet, ce dernier a été dimensionné pour recevoir tous leséquipements nécessaires à la mise en place du projet.

Les postes de Pâ et de Zagtouli nécessiteront quelques travaux de génie civil. eneffet, l'implantation de l'assise de ces postes peut nécessiter, outre des activités deforage, l'utilisation d'explosifs à des fins d'excavation ou d'élimination des débrisde roche. Ces travaux resteront limités car les surfaces d'accueil sont relativementplanes. De plus, les déblais issus du chantier seront remaniés sur place ou stockés.

Les emplacements des postes présentent une superficie suffisamment vaste pouraccueillir l'excès de matériaux.

Les impacts sur la géologie et sur la topographie resteront limités et circonscrits àl'emprise même des postes, que ce soit en saison sèche ou durant la périoded'hivernage. La nature du sous-sol étant très endurée au niveau de chaqueouvrage, aucun retard (sauf de quelques jours) n'est à prévoir même lors de fortsépisodes pluvieux.

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C/ Les impacts liés à la création de la piste

Afin d'accéder tout le long de la ligne électrique, une piste (voir caractéristiquesp.145 et 146) sera créée. La nature du sol le long de son emprise n'étant pastoujours stable et sa physionomie n'étant pas souvent plane, un remaniement desformations superficielles est à prévoir.

Dans la plupart des cas, les déblais observés serviront à combler les micro-zonesdépressionnaires. Mais l'apport de matériaux exogènes est indispensable pour quela piste puisse présenter une certaine stabilité et pérennité, celle-ci devant par lasuite servir d'accès aux équipes d'entretien.

Afin que ces travaux n'entraînent pas d'impacts trop dommageables sur lagéologie et la topographie, les zones trop accidentées seront épargnées par la miseen place de pistes secondaires, perpendiculaires au tracé de la ligne, menant à laRN1. Ces pistes secondaires, le long des cours et plans d'eau et des canyons, existentdans la plupart des cas. Il suffira simplement de les élargir et de les niveler.

Les impacts liés à la création de la piste (et des pistes secondaires) sur cescomposantes du milieu physique n'entraîneront pas de dommages trop importantsen saison sèche. La topographie au droit de la ligne ne sera pas modifiée ou quetrès ponctuellement. La géologie, malgré l'apport de matériaux exogènes, ne seramodifiée que par endroit et uniquement en surface. Ses caractéristiques chimiquesseront inchangées.En hivernage, la pluie entraînant l'instabilité et l'érodabilité des couchessuperficielles du sol ainsi qu'une importante montée des eaux, l'emprise de la pistenécessitera la mise en place d'une épaisseur plus importante de déblais. Dans cecas, la surface générale sera modifiée par la présence du tertre où reposera la piste.

Les travaux nécessiteront des moyens plus lourds (matériel, personnel) ce quientraînera, en plus de l'aggravation des impacts, une augmentation du coût lié auchantier.

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1.3.3 Les impacts sur l'hydrographie et la ressource en eau.

En saison sèche, les travaux de remaniement précédemment décrits, et ce quelleque soit la zone d'intervention, n'entraîneront pas d'impact sur le milieuhydrographique. L'absence de précipitation et donc d'érosion sont les raisons de sipeu d'incidences.Seules les poussières issues du chantier pourront au droit des cours et plans d'eau,en présence de vent assez fort, être l'objet d'un apport de matières en suspension.Cependant, cet apport ne sera pas suffisant pour provoquer la turbidité des eaux.

Concernant la ressource en eau, cette dernière ne sera pas affectée par la créationde la piste dont les travaux sont en surface.Seule la réalisation des fondations des pylônes est susceptible d'entraîner quelquesimpacts par le simple fait d'apport d'éléments chimiques (issus par exemple dubéton) à la nappe phréatique et pouvant se retrouver par la suite dans l'eauextraite des puits.

En période sèche, la nappe est suffisamment profonde pour ne pas être atteintepar les fondations. Il faudra simplement veiller à ce qu'aucun pylône ne se situedans un rayon de 50 m autour d'un forage servant à l'alimentation en eau potable.

En hivernage, les fortes précipitations sont responsables de l'érosion en surface dessols. Ainsi, les matériaux accumulés pour l'élaboration de la piste ou des postes,sont susceptibles, si leur granulométrie n'est pas assez importante, d'être charriéset transportés en direction des cours augmentant ainsi la turbidité des eaux déjàélevée en cette saison.Des dispositifs de rétention et de décantation des particules en suspension(déflecteurs, fosses) devront être installés.

Le toit de la nappe phréatique étant alors presqu'à la surface à certains endroits,des éléments chimiques issus du béton des fondations de pylônes (béton qui aurade plus tendance à ne pas "prendre" correctement) pourront se retrouver dansl'eau d'alimentation pompée dans les forages.

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Les mêmes prescriptions à prendre que précédemment quant à l'éloignemententre un puits et un support électrique devront être respectées.

De plus, les travaux réalisés ne devront entraîner aucune modification quant àl'écoulement des cours d'eau et ce par la mise en place de radiers, buses ouponceaux.

Que ce soit en saison sèche ou durant la saison des pluies, les entreprises travaillantpour le compte de la SONABEL devront faire en sorte qu'aucun rejet dans le milieu,issu des engins (huile de vidange) ou de la base de vie (pollution organique) ne soitobservé.Les produits dangereux et contaminants seront stockés dans des cuves étanches etconfinées.Les huiles de vidanges ainsi que les autres substances seront récupérées. La base devie sera équipée de latrines dont le rejet s'effectuera soit dans des fosses étanches,soit loin (plus de 1 500 m) de tout point d'alimentation en eau potable.

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1.4 LES IMPACTS SUR LE MILIEU NATUREL

1.4.1 Les impacts sur la flore

A/ Les impacts liés à la ligne électrique stricto sensu

Que ce soit en domaine sylvo-pastoral ou agroforestier, les conséquences sur lavégétation sont les mêmes. Il s'agit de couper à ras, tous les arbres dont la taille àl'âge adulte est susceptible de dépasser 2 m de haut et ce sur une bande large de15 m de part et d'autre du tracé de la ligne. Ceci est indispensable afin d'éviter lachute ou le contact d'arbres avec les câbles de la ligne. De plus, le fait de maintenirune distance raisonnable entre ces derniers et la végétation permet d'éviter laformation d'arcs électriques qui pourraient être à l'origine d'un feu de brousse.Cette distance a été évaluée grâce à la formule ci-dessous et est illustrée à la pagesuivante.

L=i+2(j+k)

La coupe s'effectuera à l'aide de tronçonneuses, de débroussailleuses portatives, desécateurs ou de haches. Elle favorise le rejet de souches ou drageons quiaugmentent la densité et favorisent la croissance des tiges.

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r7

Eriprise de la tranchéee

k ii j k

i: largeur de la nappej : zone de battement des câblesk distance entre le tronc de l'arbre et

la limite extérieure de son houppier, soit Sm

SCHÉMA ILLUSTRANT L EMPRISE DE LA TRANCHÉE

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À proximité de la RN1, les formations végétales ont subi depuis longtempsl'influence de l'homme, même dans les forêts classées, et ne présentent pas unintérêt remarquable ou patrimonial. De plus, le tracé a fait en sorte d'éviter lemaximum d'essences jugées intéressantes.

En tout, le nombre d'arbres à abattre, issus des espèces vulnérables, dans lesformations naturelles et les forêts classées, s'élève à environ 30000. Ce chiffre seréparti de la manière suivante:

Espèces Formation Forêts classées Totalnaturelle

non classée

Afzelia africana 0 2 (Balé) 2isoberlinia doka O 550 (bansié) 550Vitex doniana 20 2 (Balé) 22Ximenia americana 75 130 (Baporo et Pâ) 205Khaya senegalensis 60 85 I 145Nauclea latifolia 115 35 (Pâ) 150Prosopis africana 190 140 i 330Daniella oliveri 205 410 (Bansié) 615Burkea africana 1430 900 2330Anogeissus leiocarpus 1 220 3 960 5 180Bombax costatum 750 225 975Pterocarpus erinaceus 535 575 1 110Parkia biglobosa 1 790 220 2010Vitellaria paradoxa 5680 1 860 7 540Detarium 2080 5 390 7470microcarpum

Soit environ 30000

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Les surfaces estimées concernées par le projet sont d'environ 115 hectares pour lesforêts classées et de 350 hectares pour les formations naturelles non classées.

L'estimation quantitative des arbres à abattre a été réalisée grâce à une prospectiondirecte de la zone d'étude. Des sondages phytosociologiques ont été réalisés sur 75sites (soit en moyenne un site observé tous les 4,5 km).Dans les formations agroforestières, le nombre d'arbres à abattre s'élève à environ20000. Ce chiffre se réparti de la manière suivante:

Nom de l'espèce Nombre de pieds

Adansonia digitata 85Azaridachta indica 200Bombax costatum 315Borassus sp 10Acacia albida 460Ficus gnaphalocarpa 35Lannea microcarpa 2 350Parkia biglobosa 2900Pterocarpus erinaceus 640Sclerocarya birrea 125Sterculia setigera 575Tamarindus indica 145Vitellaria paradoxa 10800

soit environ 20000

BI Les impacts liés à la création de la piste

La création de la piste n'entraînera pas l'abattage d'arbres supplémentaires car sonemprise repose sur celle de la bande non-sylvandi de la ligne électrique.En revanche, la création des pistes secondaires entraînera la coupe de quelquesarbres.

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Leur nombre est faible car la longueur de ces pistes est réduite et la plupart d'entreelles existent. Ainsi, le nombre d'arbres à abattre en plus peut être compris entre500 et 1 000 individus.Pour l'ensemble des pistes, les arbres concernés par leur emprise devront êtreessouchés afin d'éviter la pousse de rejets.

1.4.2 Les impacts sur la fauneL'analyse du milieu montre une relative pauvreté de la faune sauvage en raison dela présence humaine, de la chasse, des feux de brousse et de la dégradation desbiotopes.

Les impacts sur cette faune résiduelle proviennent de l'agitation des engins et desouvriers travaillant sur le chantier. Selon la période d'intervention, les impactsauront un degré différent.

L'hivernage correspond pour la majeure partie des espèces à une période deprolifération et d'abondance. C'est également la période de reproduction, denidification et de mise-à-bas.Les travaux durant cette saison pourront s'avérer très dérangeants surtout pour lesoiseaux couvant.Pour les autres, il leur suffira de se déplacer, la nourriture étant suffisammentfoisonnante aux alentours.

Durant la saison sèche, les animaux migrent en direction des points d'eau afin des'alimenter. La plupart de ces derniers se situent le long de la RN1. Il est fréquent,en cette période, de voir des éléphants comme à Boromo.Les travaux de la ligne électrique, de la piste et des postes pourraient occasionnerun stress et une fuite de ces animaux qui fuyant, ne retrouveront peut-être pas denouveaux plans d'eau pour s'abreuver.

Concernant la faune et afin de ne pas faire fuir les derniers animaux sauvages dela zone, il est préférable que les travaux aient lieu à la fin de l'hivernage.

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1.5 LES IMPACTS SUR LE MILIEU HUMAIN

1.5.1 Les impacts sur la population et l'habitat

Le tracé actuel, plusieurs fois corrigé, évite la majeure partie des habitations en lescontournant. Néanmoins, afin d'éviter une trop forte pénétration de l'ouvragedans le milieu naturel, ce dernier voisine avec des zones loties. Certainesconcessions se situent d'ailleurs sur son emprise. Il s'agit d'un habitat dispersé ettrès bas qui ne pose pas de contrainte particulière en ce qui concerne l'exécutiondes travaux ou l'exploitation de la ligne.Cependant, pour des raisons de sécurité des biens et des tiers, la SONABEL ne désireaucune habitation sur une bande de 30 m de large de part et d'autre de la ligneélectrique. Les personnes concernées recevront une indemnisation pour la perte deleur patrimoine immobilier.

Afin d'éviter le stress lié à une expropriation, les personnes pourront continuer àvivre à proximité de la ligne. La création de la piste et la mise en place des supportsdevront autant que possible éviter les concessions. Dans le cas où cela s'avéreraitimpossible, les concessions seront rasées.

Le nombre de concessions touchées par l'emprise du projet est présenté dans letableau suivant:

Localité Nombre de concessions

Sogossorasso 2Dougoumato 2Koumbia 10Yabo 2

Boro 20

Oasi 2Ouahabou 5Kokologo 5Koudiéré 4Total 52

Soit environ 60

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Ainsi, si on estime le nombre d'habitants par concession à dix, près de 600personnes seront concernées par le projet, soit au maximum 700. Toutes auront,sauf si leur concession est détruite, le choix de rester mais à leurs risques et périlssi un incident venait à se produire.

Bien que l'expropriation ne concerne finalement que peu de personnes, un CadrePolitique de Déplacements a été élaboré. Il est présenté en annexe 9.

La base de vie de l'entrepreneur sera installée à proximité d'une grande ville. Elledevra également être implantée à mi-parcours de Bobo-Dioulasso et deOuagadougou pour réduire les temps de trajets.

La ville de Boromo répond à cette attente et présente de nombreux avantages:- lieux de résidence,- commerces,- grande mixité sociale.

De plus, les manoeuvres (60 % du personnel) seront recrutés localement.Le chantier de la ligne électrique étant un chantier itinérant, d'autres villesd'importance devront accueillir tout ce personnel (besoin en restauration,"hôtellerie"): Bobo-Dioulasso, Houndé, Sabou, Ouagadougou.

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1.5.2 Les impacts sur la sécurité et sur la santé

A/ Les impacts sur la sécurité

Le chantier employant de nombreux engins et du personnel parfois non-qualifiédevra veiller aux règles de sécurité.Chaque chef d'équipe, qualifié et ayant de l'expérience, encadrera une dizaine depersonnes au maximum. Chaque ouvrier respectera les normes de sécurité fixéespar l'entrepreneur comme le port obligatoire du casque et des chaussures desécurité.Le règlement intérieur du chantier sera rappelé à toutes les recrues avant ledémarrage des travaux. Il sera également visible par voie d'affiche notamment à labase-vie.Son matériel aura fait l'objet d'une révision approfondie et sera régulièremententretenu.Les engins seront pourvus d'avertisseurs sonores ou visuels pour prévenir de leursdéplacements.

L'ensemble du chantier sera balisé afin que toute personne étrangère au chantierne puisse accéder à la zone de travaux. Ce balisage permettra également auxengins de ne pas divaguer en dehors de cette zone pour ne pas endommager lescomposantes environnementales aux alentours.

Lors du transport de marchandises, les camionneurs respecteront les règles desécurité routière mise en place dans les secteurs usités (limitation de vitesse,interdiction de doubler, ...).

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B/ Les impacts sur la santé

Les conséquences sanitaires d'un tel chantier sont diverses mais sontessentiellement liées à la présence d'un personnel en nombre qu'il faut gérer.

BruitLe chantier, compte tenu du nombre et de la diversité des engins employés (pellemécanique, chargeur, compresseurs, tracto-pelle, camions, matériel dedéroulage...) est susceptible d'engendrer des nuisances sonores.En la matière, tous ces engins respecteront les normes Burkinabè en matièred'émissions sonores.Dans tous les cas, les employés porteront des cache-oreilles. Par ailleurs, lechantier, à proximité des habitations, respectera la trêve qu'observehabituellement la population locale en début d'après-midi ainsi que leur rythmed'activités.

* Base-vieQuel que soit l'endroit où sera implantée la base-vie, cette dernière devra êtresuffisamment équipée pour:- héberger une dizaine de personnes au maximum par chambrée,- proposer des sanitaires (latrines, douches, lavabos) en nombre et entretenusquotidiennement.

Un règlement intérieur présentera les consignes à adopter concernant l'hygièneet la gestion des déchets dans la base-vie. Cette base-vie comportera égalementles équipements nécessaires aux premiers secours.Dans le cas où les employés seraient logés ailleurs, (chez eux par exemple), cesderniers ne pourraient accéder à la base-vie.

* Maladies sexuellement transmissibles (M.S.T.), VIH/SIDALe Burkina Faso compte actuellement plus de 360000 adultes et enfants porteursdu VIH/SIDA. Ce chiffre tend à se stabiliser car les personnes qui décèdent suite àl'infection du virus sont remplacées par les personnes nouvellementcontaminées. En aucun cas, l'expansion du SIDA tend à stagner, bien aucontraire.

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La pandémie du VIH/SIDA, et des autres M.S.T., est aujourd'hui un problèmemondial de santé publique, lourd de conséquences démographiques et sociales.La mortalité touche toutes les classes sociales, mais essentiellement les plusdéfavorisés.

Le milieu agricole, jusqu'ici perçu comme à l'écart, est victime d'un "VIHsilencieux et invisible" du fait d'une absence de surveillance épidémiologique. Enraison de la petite taille des exploitations agricoles, la contamination d'un adulteproductif a souvent un effet dévastateur sur les familles rurales.Celle5 qui sont frappées par la maladie se replient sur les cultures vivrières etréduisent le temps consacré aux cultures sources de revenus monétaires. Les soinsapportés aux paysans malades représentent entre le quart et la moitié du revenuannuel de leurs exploitations.Ils sont alors contraints de décapitaliser, vendant leur matériel agricole et leurcheptel. Le rapport ONUSIDA donne l'exemple du Burkina, où près de 20 % desfamilles rurales abandonnent ou réduisent la taille de leurs exploitations.Enfin, en cas de décès, les droits traditionnels en matière de transmissionfoncière, souvent au désavantage des femmes, contribuent à précariser lesveuves.

L'apport d'une main d'oeuvre délocalisée et masculine contribue à augmenter lerisque de contamination. En effet, les secteurs d'activité caractérisés parl'abondance de métiers itinérants, (transport routier, chantier de travauxpublics...), comme cela s'avérera le cas lors de la construction des ouvrages, sontà haut risque.Laissant derrière eux leur famille, ces travailleurs se contaminent par le recoursau sexe commercial, avant de revenir temporairement chez eux.

Pour faire face à cette menace, l'AFD a décidé de mettre en oeuvre une démarchede réduction du risque VIH/SIDA dans les projets et programmes qu'elle finance.

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CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

L'enveloppe financière correspond généralement à une somme allant de 0,6 à1,2 % du total accordé par l'AFD au projet.

Cette somme pourra être reversée à l'entreprise travaillant pour le compte de laSONABEL pour que soient réalisés auprès du personnel:- une sensibilisation forte du risque de contamination et des conséquences

désastreuses encourues,- une prévention efficace avec la possibilité de distribuer des préservatifs

(capotes),- la mise en place d'affiches illustrant cette sensibilisation et cette prévention

dans la base-vie.

L'entrepreneur se fera aider par les différents organismes nationaux et locaux:- Direction Régionale de la Santé et de l'Action Sociale,- ONG Burkinabè,

- districts sanitaires provinciaux,- associations diverses,...

Il pourra également prendre conseils auprès du Professeur R. SOUDRE(Organisation Panafricaine de Lutte contre le SIDA au Burkina Faso) qui a créésous l'égide du Professeur M. GENTILINI (Croix Rouge Française, OfficePanafricaine de Lutte contre le SIDA) un centre ambulatoire de prévention et detraitement contre la maladie.

Ces organismes auront également à charge de contrôler la gestion et larépartition des sommes allouées pour la lutte contre le VIH/SIDA.

Rappelons que la SONABEL dispose d'un comité de lutte contre le VIH/SIDAdénommé "Comité d'Entreprise de Lutte contre le SIDA et les IST (CELS)". Cettestructure sera également sollicitée dans le cadre des actions envisagées et de lagestion des sommes allouées.

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1.5.3 Les impacts sur les activités

L'activité principale recensée Je long de la ligne électrique est l'agriculture. Lesimpacts des travaux sur cette dernière sont très différents selon qu'ils aient lieu ensaison sèche ou durant l'hivernage.

En saison sèche, ces impacts restent limités et ne concernent que l'arboriculture (surla bande des 30 m). Les autres cultures sont absentes.

Le nombre d'arbres à abattre, en saison sèche comme en hivernage, est le suivant:

Type de plantation Nombre d'arbres

Vergers de Manguiers 480Manguiers dans les champs 375Plantation d'Anacardiers 140Plantation de neem 45Plantation d'Eucalyptus 240Plantation de Cassia siamea 20Plantation de Cordia mixaPlantation de Gmelina arborea 10Soit environ 1 320

Durant l'hivernage, le chantier sera plus dommageable car il faut prévoir des airesde montage pour les pylônes, la création de la piste, l'abattage des arbres... sur leszones cultivées.D'une manière générale, l'emprise liée aux travaux en zones de culture correspondau maximum à une bande de 10 m de large le long du tracé.

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Les impacts sont conséquents et correspondent à une perte sur la récolte à venir.

Les superficies concernées par la zone de chantier sur les cultures sont les suivantes:

Type de cultures Superficies (ha)

Indéterminé 25Céréales 90Coton 20Mil 30Sorgho 20Maïs 55Jachère 15Total 255

Une ferme avicole est également concernée par le projet. Sa démolition ne s'avèrepas nécessaire mais comme toutes constructions situées sur la bande des 60 m (30 mde part et d'autre de la ligne), son propriétaire recevra des indemnisations pourpouvoir délocaliser son installation.

Durant la période de travaux, la main d'oeuvre employée sera une source derevenus importante pour toutes les villes où la base-vie séjournera. En effet, ils'agira de loger, nourrir et divertir le personnel.

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1.5.4 Les impacts sur les infrastructures

Les seules infrastructures que le chantier est susceptible d'endommager sont lesinfrastructures routières. En effet, d'importants moyens seront mis en place afind'acheminer tout le matériel et les matériaux nécessaires à la réalisation du projet.Le transport s'effectuera via la RN1 et quelques pistes.

La route nationale n°1, récemment refaite, présente de bonnes caractéristiquesroutières même si les trois derniers mois d'hivernage l'ont quelque peu dégradée.Il sera veillé à ce que les véhicules de transport soient révisés et correctementéquipés notamment en ce qui concerne les pneumatiques et les optiques desdifférents feux.Les pistes existantes présentent également de bonnes caractéristiques. Enrevanche, si le transport peut s'effectuer sur la RN1 durant la saison des pluies, il nepourra pas se réaliser sur les pistes. Ces dernières sont susceptibles de présenter desornières et conduire à risque d'accident ou de retard dans l'acheminement dumatériel.De ce fait, les pistes existantes devront être requalifiées pour présenter une bonnestabilité.Le tirage des câbles au niveau des grands axes routiers nécessitera l'arrêt de lacirculation pendant quelques heures. L'entrepreneur aura à charge l'obligationd'information des usagers et le respect des règles de sécurité, avec l'aidenotamment des autorités policières locales.

1.5.5 Les impacts sur le patrimoine culturel

La plupart des éléments recensés correspondent à des sites très fréquentésnotamment durant les week-ends ou les fêtes cérémoniales.De ce fait, le chantier à proximité de ces endroits respectera la trêve hebdomadaireen ne fonctionnant pas les dimanches. Il fera également en sorte de ne pasperturber les fêtes cérémonieuses (généralement dans des bois sacrés) lors de leurdéroulement.

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Bien qu'aucun site majeur d'importance archéologique n'ait été recensé, ladécouverte fortuite de vestiges est possible.Lors de toute découverte, une notification par le responsable du chantier sera faiteà la SONABEL suivie d'une suspension des travaux sur un rayon de 500 m autour dusite. La SONABEL en informera à son tour les Ministères en charge de la Culture etde la Recherche Scientifique afin de prendre les mesures adéquates (suspension destravaux, contournement de la zone, ...).

1.5.6 Les impacts sur le paysageLes impacts qu'aura à subir le paysage ne sont pas temporaires mais pérennes.

1.5.7 Les impacts temporaires secondaires

Ces impacts sont liés à la phase de travaux concernant la mise en place del'électrification rurale. La tension desservie depuis les câbles de garde sera de33 000 volts.Les supports, dont le nombre sera défini ultérieurement, seront de petites tailles.Les restrictions concernant la sécurité des biens et des tiers sont moindres parrapport à celles de la ligne à 225000 volts.

De plus, les moyens à mettre en place (matériel, personnel) sont assez restreints.Par conséquent, les travaux nécessaires à la mise en place de l'électrification rurale,quelle que soit la saison, n'auront pas d'impact significatif sur les composantesenvironnementales.D'ailleurs, pour une telle tension, une étude d'impact n'est réglementairement pasrequise.

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2. LES IMPACTS PERMANENTS DIRECTSET INDIRECTS

Ces impacts sont liés à la phase d'exploitation et d'entretien de la ligne à 225000volts Bobo-Dioulasso - Ouagadougou et des postes de Kodéni, Pâ et Zougtali.L'entretien et la réparation des équipements comprennent toutes les opérationsnécessaires pour assurer en tout temps le bon fonctionnement de la ligne et despostes.L'entretien consiste surtout en des mesures préventives de vérification et decorrection des équipements. Des équipes spécialement affectées à cette tâchecirculent au-dessous des conducteurs au sol, à divers intervalles, pour faire desobservations sur les conducteurs, les isolateurs, les transformateurs, les pylônes,etc...La patrouille au sol se fait à partir du réseau routier existant avec des véhiculestout-terrain quelle que soit la saison.

La réparation consiste en la remise en état de l'équipement défectueux. Selon lanature du bris ou de la défectuosité, des machines légères ou lourdes devrontcirculer dans l'emprise de la ligne ou des postes.

2.1 LES IMPACTS SUR LE MILIEU PHYSIQUE

2.1.1 Les impacts sur la météorologie

Les lignes et les postes électriques n'ont aucune influence sur les perturbationsmétéorologiques responsables de dégâts aux cultures que ce soit la foudre ou lagrêle.La formation des orages, le déplacement et la charge électrostatique des nuagesne sont en effet gouvernés que par les phénomènes atmosphériques et sont sansrelation avec le champ électromagnétique, au demeurant faible, des lignes à trèshaute tension.

Lorsqu'un orage éclate au-dessus d'une ligne, il arrive, bien entendu, que la foudretombe sur les pylônes ou les câbles, comme sur d'autres points élevés par rapportà leur environnement (arbres isolés...).

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La ligne fonctionne alors comme un paratonnerre: les dispositifs de "mise à laterre" installés sur chaque pylône écoulent le courant de foudre dans le sol.Mais la foudre peut aussi bien tomber à proximité de la ligne, tout comme il arrivequ'elle tombe non loin d'un paratonnerre.Seule la tranchée de déboisement (large de 30 m) pourra faciliter la pénétration duvent et donc l'assèchement préférentiel de la zone.

2.1.2 Les impacts sur la géologie et la topographie

Les modifications apportées au profil topographique pour l'élaboration de la pisteou pour le terrassement des postes resteront pérennes. Néanmoins, les surfacesremodelées l'ont été au strict minimum: 3 m de large pour la piste et uniquementla zone d'emprise des équipements pour le poste.Les variations observées sont de l'ordre du centimètre au mètre. En aucun cas latopographie générale n'aura à souffrir de si peu de changements, sauf si la pisteest élaborée durant l'hivernage, auquel cas elle s'apparentera à un vrai tertre etprésentera un modelé très marqué. Quelle que soit la zone ou la périoded'intervention, aucun impact permanent sur la géologie n'est à prévoir en dehorsdu fait que la zone de travaux ait accidentellement mis à jour un filon orifère. Dansce cas, et quelle que soit la quantité d'or récoltée, l'installation d'orpailleurs estinévitable. À la recherche du précieux métal, ils vont complètement remodeler lazone sur plusieurs mois ou années.

Les équipes de surveillance de la SONABEL devront veiller à ce qu'un périmètre desécurité soit respecté entre les pylônes et les sites miniers afin de ne pas déstabiliserla ligne.Ce cas de figure reste néanmoins peu probable.

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2.1.3 Les impacts sur l'hydrographie et la ressource en eau

A/ Les impacts liés à la ligne électrique

La ligne électrique en elle-même ne présente aucun impact sur l'hydrographie oula ressource en eau. Les fondations utilisées au niveau de chaque supportn'entraîneront pas un écoulement différentiel de l'eau et la peinture recouvrant lastructure des supports, non contaminante, protégera les pylônes des attaques liéesà la météorologie (pluie entraînant la formation de rouille).

Par contre, la piste d'accès menant à la ligne et la longeant peut introduirequelques dommages. Si sa réalisation a lieu durant l'hivernage, sa mise en place,compte tenu de la hauteur de déblais qu'elle comporte, pourra entraîner laformation de mares et plans d'eau et même dévier l'écoulement naturel de certainscours d'eau. C'est pour cette raison que lors de la réalisation des travaux, commeprécédemment précisé, la piste comportera tous les équipements nécessaires aubon cheminement des eaux.

Les surfaces terrassées induiront une imperméabilisation du sol. Cetteimperméabilisation sera du même ordre que celle mesurée avant les travauxpuisque les zones corrigées étaient fortement indurées.

B/ Les impacts liés aux postes électriques

Les différents postes électriques comportent des transformateurs contenantplusieurs tonnes d'huile neutre isolante. Afin d'éviter toute contamination vianotamment les eaux de pluies et de ruissellements, une fosse étanche de grandecapacité sera placée sous chaque transformateur.

D'une manière générale, quel que soit l'équipement entretenu, modifié ou réparé,les équipes techniques veilleront à ce qu'aucune fuite de produits contaminants oudangereux ne se produise. En cas d'accident, ces produits seront récupérés etstockés dans des cuves imperméables en vue de leur traitement.

Les surfaces neutralisées pour l'aménagement des postes ne présentent pas uneimperméabilisation plus importante. Ces surfaces étaient, avant les travaux, déjàfortement indurées.

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2.2 LES IMPACTS SUR LE MILIEU NATURELCes impacts sur le milieu naturel concernent aussi bien la zone sylvo-pastoralequ'agroforestière.

2.2.1 Les impacts sur la flore

Que ce soit sur l'emprise des postes électriques ou sur celle de la ligne électrique(bande de 15 m de part et d'autre), toute végétation ligneuse de plus de 2 m estproscrite.De ce fait, les équipes d'entretien interviendront régulièrement afin que cettehauteur soit respectée.Pour autant, ces zones ne seront pas totalement dévégétalisées puisque les arbres,qui ont été uniquement coupés, pourront repousser sous forme de rejets.Seules les pistes d'accès, pour des raisons de praticabilité, seront vierges de touteformation ligneuse, les arbres ayant d'ailleurs été essouchés au niveau de leuremprise durant la phase de travaux.

D'une manière générale, les milieux naturels concernés par le projet sont trèsdégradés et écologiquement pauvres en raison de l'expansion de l'activitéhumaine, d'autant plus forte qu'on se trouve à proximité de la RN1.

La suppression de la composante ligneuse de la végétation sur environ220 kilomètres (les 120 km restant du tracé n'étant pas ou peu végétalisés) et lesfauches périodiques d'entretien aboutiront à terme à une savanisation localisée dela végétation. La poche herbeuse ainsi créée va augmenter les risques de feu debrousse déjà très courants dans la région.

Cependant, aux endroits où le tracé traverse les forêts classées, si son entretienrespecte un cahier des charges dont les clauses sont à définir avec les organismesgestionnaires de ces forêts, il peut avoir des effets bénéfiques en constituant despistes de desserte, de surveillance et des pare-feux.

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En effet, la bande de 30 m et surtout lapiste, pourront créer une zone de desserte,de surveillance et même de pare-feux, àcondition qu'aucune pression humaine nes'exerce. Car le parcours de la lignedeviendra sans aucun doute, une piste depénétration pour les paysans, dans des

Exemple de tranchee deboisée: ligne a 225000 volts zones jusqu'alors non défrichées pour desFefkessegoudot -Bobo-Dioulasso problèmes d'accès. Il va induire de façon

indirecte, une augmentation dessuperficies défrichées.

2.2.2 Les impacts sur la faune

A/ Les impacts liés à la piste d'accès

L'analyse du milieu naturel montre une relative pauvreté de la faune sauvage enraison de la présence humaine, de la chasse, des feux de brousse et de ladégradation des biotopes.

L'ouverture d'un nouveau couloir dans les espaces naturels (savane et forêt) peutfaciliter la pénétration des chasseurs et des braconniers et, d'une manièregénérale, accroître la pression humaine incompatible avec la présence d'une faunesauvage.

L'impact au niveau de la faune des forêts claires et des savanes est négligeableconsidérant l'importance faible de l'emprise par rapport à la grande extension deces formations dans le pays et les changements limités que la ligne impose parrapport à l'environnement existant, déjà constitué d'espaces très ouverts.

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B/ Les impacts liés aux installations électriques (ligne et postes)

La présence des postes ne gênera nullement la faune mamméliale* puisque ceux-ci s'inscrivent dans un contexte fortement anthropisé où la faune sauvage n'estplus présente.Les pylônes de la ligne ne créeront pas non plus de perturbation, leur implantationn'étant pas un frein au déplacement des mammifères, même des éléphants.Par contre, ces installations électriques exercent un impact certain sur l'avifaune:l'électrocution et la percussion.

Le risque d'électrocution concerne particulièrement les oiseaux de grandeenvergure. Ils en sont notamment victimes lorsqu'ils se perchent en haut despoteaux pour prendre leur essor: ailes déployées, ils risquent d'être en contact avecdeux câbles électriques, et par là même de s'électrocuter.Ce risque concerne essentiellement les lignes moyenne et basse tension, ou ladistance qui sépare les câbles est plus faible que l'envergure de l'animal. C'est unrisque improbable avec une ligne à très haute tension.

Le risque de percussion sur les câbles est réel en raison de leur grande hauteur etdu fait que beaucoup d'oiseaux perçoivent mal les lignes horizontales. Ce risque estcependant surtout localisé dans les zones à fort relief ou à couvert végétal haut etdense, lorsque les oiseaux ne voient pas, ou trop tard, l'obstacle des câbles.C'est donc un risque probablement faible dans le cas présent du projet, en raisonde l'absence de fort relief et de forte densité forestière sur l'ensemble du parcours.

Le niveau de risque encouru dépend du type d'oiseau considéré.

Aucun inventaire faunistique n'a été réalisé dans la zone du projet. Il est doncdifficile de donner des conclusions définitives sur ce niveau de risque. Basé sur deslignes à haute tension réalisées dans la sous-région (Togo, Bénin), on peutcependant apporter les éléments suivants:

* relatif aux nmammifères

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* Les rapaces et autres oiseaux de grande envergure sont les plus concernés parl'électrocution. Les espèces observées dans la sous-région sont des espèces detaille modeste par leur envergure, ce qui rend le risque d'électrocutionhautement improbable (la distance entre les câbles est d'au moins 4 m).Au contraire, la plupart des espèces de rapaces pratique la chasse à l'affût àpartir d'un perchoir, ce que constitueront les câbles et les pylônes. On peut doncprévoir que la ligne exercera probablement un fort attrait sur les rapacesd'autant plus que l'emprise sans végétation dense et arborée permettra lerepérage lointain des proies potentielles.La densité de rapace pourrait donc s'accroître le long du tracé.

* Les oiseaux migrateurs constituent un groupe à risque notamment ceux qui sedéplacent à basse altitude, et/ou en grand nombre. C'est le risque de percussionqui est surtout concerné, lorsque les câbles coupent un couloir de migration.La plupart de ces espèces sont communes. Mais la présence de nombreux plansd'eau, naturels et artificiels, constitue pour les migrateurs, après la longuetraversée du désert, des relais étapes, saisonniers ou de beaucoup plus courtedurée notamment pour les espèces qui poursuivent leur descente en direction dela forêt dense.Il est ainsi admis que plusieurs espèces rejoignent régulièrement leur lieud'hivernage dans les pays d'Afrique du Golfe de Guinée. Elles appartiennentsurtout à la famille des Lariide (Larus spp.), des Sternidae (Sterna spp.), desCharadriidae (Charadrius spp., Vanellus spp.), des Scolopacoclae (Tringa spp.,Colidris spp.), des Accipitridae (Circaetus gallicus, Aquila wahibergi).

Le risque encouru sera donc réel mais limité aux tronçons de ligne quicorrespondent à l'intersection des voies de déplacement locale et migratoire(fréquence maximale avec la ligne).

Les effets aggravants de la mortalité sont les suivants:- effet de glissière: lorsqu'un versant canalise le flux (local ou migrateur) des

oiseaux. Dans ce cas, une ligne perpendiculaire est particulièrementdangereuse,

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- effet de barrage: lorsqu'une vallée concentre les oiseaux qui se déplacentpréférentiellement dans un axe. Dans ce cas, une ligne perpendiculaire est trèsdommageable.

- effet tremplin: c'est en fait un micro-effet au niveau de l'environnementgénéral mais c'est l'un des plus meurtrier: un bois ou un arbre isolé, placé dansun couloir de circulation fait monter les oiseaux vers les lignes, souventdissimulées par l'obstacle et découvertes au dernier moment.

La ligne sera globalement de direction est-ouest donc perpendiculaire aux

mouvements migratoires, rendant les risques de percussion plus importants.

* Les Ansériformes et les Columbiformes et d'autres encore pourraient êtreégalement victimes de la ligne au cours de leurs déplacements (recherche deressources alimentaires, fuite rapide en cas de danger) qu'ils effectuent souventen vols grégaires massifs. Parmi les principales espèces qui pourraient êtrepotentiellement exposées aux risques de percussion, se trouvent Poicephalussenegalus (le youyou), Streptopelia semitorquata (Tourterelle à collier),Streptopelia decipiens (Tourterelle pleureuse), Dendrocygna viduata(Dendrocgne veuf).Cependant, les risques réels sont faibles et l'analyse de la situation actuellemontre que ces espèces ont une répartition géographique large et une bonne

représentation sur l'ensemble de l'aire d'étude.

* Les marcheurs, les voiliers à très basse altitude et/ou les mauvais voiliers, lents etnonchalants (Numida meleagris, Francolinus bicalcaratus, Ptilopachus petrosus...)n'encourent pas de risque particulier. Enfin, certaines espèces aviennes telles queles corbeaux, les pies, les martinets et les hirondelles affectionnent les pylônes etles câbles des lignes électriques. Le projet offrira donc à ces espèces de nouveauxperchoirs.

Quelle que soit l'espèce, les câbles de la ligne seront perceptibles par les oiseauxdans la majorité des cas n'entraînant pas de nombreuses percussions.

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2.3 LES IMPACTS SUR LE MILIEU HUMAIN

2.3.1 Les impacts sur la population et l'habitat

La présence de la ligne implique une bande de servitude de 60 mètres (30 m de partet d'autre du tracé) non-aedificandi où sont interdites l'édification ou l'extensionde tout bâtiment pour des raisons de sécurité. De ce fait, en cas d'incident(exemple: chute d'un support) sur une habitation illicite, ses propriétaires nerecevront aucune indemnisation.Pour les personnes actuellement concernées par cette bande, une somme leur seraallouée proportionnellement à la valeur marchande de leurs biens.Les conséquences de ces expropriations peuvent être notables si elles conduisent àun déplacement des populations dans des zones où la pression urbaine est forte etle manque de place important.Dans le cadre de ce projet, les concessions affectées seront relocalisées dans levoisinage immédiat où de la place est disponible sans pression urbaine forte. Laplupart d'entre elles pourront d'ailleurs être reconstruites en limites extérieures dela bande de servitude. Ainsi, les familles continueront leurs activités sources derevenus, telles que l'agriculture et l'élevage, sans être obligées de migrer loin del'endroit où elles ont toujours vécu.

2.3.2 Les impacts sur la sécurité et sur la santé

A/ Les impacts sur la sécurité

L'électrocutionLe risque principal est lié au risque d'électrocution possible à proximité de touteinstallation électrique. À très haute tension, ce risque existe même sans toucherles câbles conducteurs. En effet, si une personne s'approche trop près d'un câblesous tension ou tente d'approcher un objet conducteur, il peut se produire un arcélectrique ou "amorçage". La distance d'amorçage augmente avec la tension dela ligne. Pour une ligne à 225000 volts, cette distance ne dépasse jamais 1 m.Or, pour ce niveau de tension, la distance entre le sol et les câbles est auminimum de 8 mètres, ce qui réduit considérablement ce risque.

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Les pylônes ont une structure lâche établie de telle sorte que leur ascension estimpossible. Ils comportent également des pointes métalliques dressées vers le basafin de repousser toute personne essayant d'y grimper.

De plus, chaque support comporte uneplaque rouge matérialisant le danger (voir i Iphoto ci-contre) avec l'indication "Danger Jde mort". f É Jî

Exemple de plaque accrochee à chaque pylorie et présentant. en plusdes caractéristiques de la ligne, le risque d'electrocution

L'ensemble des postes sera quant à lui clôturé de sorte à éviter toute entrée depersonne non autorisée. En effet, seuls les agents de la SONABEL sont habilités àpénétrer à l'intérieur de l'enceinte des postes. Ils doivent cependant respecter lesrègles de sécurité propres aux installations comme le port du casque obligatoire.

Un autre phénomène lié à la présence de la ligne peut se produire: la tensioninduite. Elle concerne le surplomb des clôtures métalliques ou des rangées decultures palissées établies parallèlement aux câbles.Dans certaines conditions de rapprochement, et si les poteaux maintenant les filsde clôture ou de palissage sont isolés (bois par exemple), une tension "induite"prend naissance dans ces fils. La personne qui les touche reçoit alors une déchargenon dangereuse, mais cependant désagréable.On supprime sans difficulté cet inconvénient en mettant les fils "à la terre" àespace régulier (pose de piquets métalliques par exemple).Le risque d'électrocution' lors de la rupture accidentelle des câbles est nulle. Eneffet, tout incident sur la ligne provoque l'ouverture des disjoncteurs au niveau despostes et le courant ne passe plus.

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Le risque incendieLe risque d'incendie le plus important provient des transformateurs quicontiennent une grande quantité d'huile isolante.Outre les murs pare-feu installés de part et d'autre des transformateurs, undispositif de récupération d'huile est prévu. Celui-ci se compose d'un bac derécupération avec un caniveau collecteur relié à une fosse de réception d'huilecouverte déportée à l'extérieur du bâtiment afin de supprimer toutealimentation en cas d'incendie.La canalisation de liaison entre le bac de récupération et la fosse de rétention estrégulièrement entrecoupée de siphons coupe-feu. Leur rôle est d'assurerl'extinction de l'huile en feu, et d'éviter ainsi la transmission du feu dans lescanalisations en aval. Ils empêchent également toute remontée d'air dans lescanalisations.

Tous les postes électriques concernés par le présent projet comporteront, enmatière de lutte contre l'incendie:- des voies de circulation et d'évacuation opérationnelle,- des panneaux de fléchage d'évacuation sur le site,- des planchers hauts et parois ayant un degré coupe-feu de 1h30, et des

dispositifs de communication avec les autres locaux ayant un degré coupe-feude 30 minutes,

Toutes les mesures réglementairement prises lors de la construction d'unouvrage électrique (poste) seront appliquées ici.

Rappelons que les sites d'implantation des postes sont éloignés des zonesfortement peuplées et que le risque incendie d'un tel ouvrage demeure faible.

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EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

B/ Les impacts sur la santé

Ces impacts sur la santé sont de plusieurs ordres et leurs effets s'amenuisent àmesure que l'on s'éloigne du tracé.

L'ozoneL'ozone est produit en permanence dans la nature, par action des rayonnementsélectromagnétiques sur l'air. Ainsi, en haute atmosphère, les rayons ultravioletscréent une couche importante d'ozone qui protège les êtres vivants contre lesrayonnements cosmiques.

À la surface des câbles électriques, un phénomène d'électrisation (appelé "effetde couronne") responsable de la perte d'énergie entraîne également une légèreformation d'ozone. Ce gaz, utilisé notamment pour purifier l'air ou l'eau, peutêtre toxique, lorsqu'il est très concentré: ce n'est pas le cas au voisinage deslignes et postes électriques.

Les quantités d'ozone produites sont très faibles et les dispositions techniquesprises afin de limiter au minimum les pertes d'énergie les maintiennent à unniveau très bas. Par ailleurs, le gaz se disperse très vite dans l'air, en setransformant spontanément en oxygène.Aussi est-il pratiquement impossible de déceler à quelques mètres des câbles uneteneur supérieure à la normale.Des recherches effectuées dans plusieurs pays ont toutefois permis d'évaluer laconcentration d'ozone maximale, c'est-à-dire à l'aplomb d'une ligne à 400000volts, fonctionnant par temps de pluie (I"'effet de couronne" augmente avecl'humidité) et sans vent. Dans ces conditions, le volume d'ozone par rapport àl'air pourrait atteindre 0,2 partie pour 100 millions.Or cette concentration maximale est 50 fois inférieure à celle prévue par lesnormes les plus strictes (aux États-Unis et en Grande-Bretagne) pour le cas destravailleurs séjournant 8 heures par jour dans un air ozoné.

La production d'ozone par les lignes électriques est donc dénuée de toutenocivité, et le fait qu'il n'ait jamais été signalé la moindre nuisance susceptiblede lui être imputée corrobore cette certitude.

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L"'effet couronne"Dans un rayon de quelques centimètres autour d'une ligne à haute tension, lechamp électrique est très intense (de l'ordre de 1 500 kV/m) et provoque l"'effetcouronne": c'est l'électrisation ("ionisation") de l'air soumis au champélectrique, telle qu'en certains points apparaissent de minuscules déchargesélectriques intermittentes.

Ces décharges, responsables de pertes de courant, produisent également unbruit caractéristique, comparable à un bruissement d'abeilles, et l'émissiond'ondes radioélectriques appelées "bruit radioélectrique".

L"'effet couronne" est fonction de l'environnement de la ligne électrique. Enparticulier, il augmente avec l'humidité ambiante et, dans une moindre mesure,avec la température et l'altitude.Il s'accroît également avec la tension de la ligne (mais l'augmentation n'est pasproportionnelle). Il dépend beaucoup des caractéristiques des câbles, c'est-à-direprincipalement de leur surface, de leur grosseur et de leur disposition.

Les imperfections de surface de câbles jouent en effet un rôle déterminant, lesdécharges se produisent au voisinage immédiat des diverses aspérités: éraflure,dépôt de pollution industrielle. Pour cette raison, l'effet couronne est en généralplus important lorsque les câbles viennent d'être installés à cause des salissuresoccasionnées lors de leur mise en place.

Par ailleurs, l'effet couronne est d'autant moins sensible que le câble est plusgros. L'on obtient aussi une diminution appréciable en installant deux câblesrapprochés, voire quatre, au lieu d'un seul. Ces dispositions, qui visent à limiterau minimum les pertes de courant (compte tenu des impératifs mécaniques etéconomiques) réduisent donc en même temps les bruits radioélectriques etacoustiques.

On notera enfin que l'effet couronne se manifeste également à proximité deschaînes d'isolateurs, elles aussi soumises à un champ électrique élevé. Les chaînessont conçues de manière à ce que les bruits produits restent inférieurs aux bruitsprovenant des câbles.

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* Le bruit acoustiqueToute personne qui s'est trouvée à proximité d'une ligne à très haute tension saitque le bruit produit par son fonctionnement est très faible et, le plus souvent,imperceptible.Dans le cas où un bruissement est audible lorsqu'on se place immédiatementsous les câbles. il suffit de s'écarter de quelques mètres pour qu'il soit couvert parles bruits environnants, même les plus légers.

Ces constatations sont corroborées pas les nombreuses mesures acoustiqueseffectuées dans les différentes conditions météorologiques au voisinage dedivers types d'ouvrages électriques (c'est-à-dire pour tous les niveaux d'intensitéde l"'effet couronne").Sachant que les niveaux moyens des bruits ambiants sont, par beau temps, lessuivants:- dans une zone rurale: 20 à 30 décibels- dans une zone résidentielle: 35 à 45 décibels- dans une zone urbaine: 45 à 55 décibels- dans une zone industrielle: 55 à 75 décibels.

Pour une ligne à 225000 volts, on obtient les valeurs suivantes:

Bruit maximal (dBA)Temps sec Sous pluie

Sous la ligne 34 49i[À 30 mètres de la ligne 29 44|À 50 mètres de la lignei 27 42

On remarquera toutefois que le bruit produit par temps de pluie, qui est plusintense, est en réalité couvert le plus souvent par celui de la chute des gouttesd'eau sur le sol, dans les arbres, sur les toits...

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C'est donc par temps de brouillard, dans un environnement particulièrementcalme, que le bruit d'une ligne à 225000 volts pourra être relativement bienperçu.Néanmoins, le brouillard freinant la propagation du son, le niveau de bruitdiminue très rapidement lorsqu'on s'éloigne de la ligne.

La mise en place de transformateurs à 225000 volts au niveau de chaque posteentraînera une ambiance acoustique assez bruyante de l'ordre de 67 à 75 dBA (à3 m des transformateurs).Les émissions sonores diminuent dès qu'on s'éloigne des équipements.Le poste de Kodéni est déjà équipé en 225000 volts.Son ambiance sonore sera ainsi renforcée. Le poste étant cloisonné et situé loinde toute habitation, l'impact sonore sur les populations les plus proches sera nul.Les nouveaux postes de Pâ et de Zagtouli sont également implantés loin dezones habitées.De plus, pour chaque transformateur, la mise en place de murs anti-explosion(mur béton) leur permettra de jouer un rôle de murs anti-bruits.

Il convient de rappeler que, comme les perturbations radioélectriques, un bruitexcessif peut résulter d'une anomalie technique localisée. Mais la détection, puisla suppression du défaut, et donc de ses effets désagréables, ne présentent pasde difficulté particulière.

Cl Les champs électromagnétiques: présentation et information

La notion de champ est principalement utilisée par les physiciens.Elle traduit l'influence que peut avoir un objet - un aimant par exemple - surl'espace qui l'entoure.On parle ainsi du champ de la pesanteur pour rendre compte de l'attractionqu'exerce la Terre sur les êtres vivants et sur les objets situés dans son orbite.

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Dans le domaine de l'électricité, il existe deux types de champs distincts:

- Le champ électrique:Il est lié à la tension, c'est-à-dire aux charges électriques. Il augmente avec leniveau de tension. Il existe dès qu'un appareil est branché, même s'il n'est pasallumé.Il se mesure en volt par mètre (V/m) ou par son multiple le kilovolt (kV/m).Il diminue fortement avec la distance. Il est réduit, voire arrêté, par la présenced'objets faisant obstacles (arbres, cloisons, bâtiments...).

- Le champ magnétique:

Il est lié au mouvement des charges électriques, c'est-à-dire au passage du courant.Pour qu'il soit présent, il faut non seulement qu'un appareil soit branché, maiségalement qu'il soit allumé. Il se mesure en Tesla (T) ou en microtesla (PT, soit0,000001 t).L'ancienne unité de mesure, le Gauss (G), reste parfois utilisée (1 G équivaut à100 pT) notamment dans les pays anglo-saxons. Lui aussi diminue rapidement enfonction de la distance, mais les matériaux courants ne l'arrêtent pratiquementpas.

Tous les champs se caractérisent également par une fréquence, c'est-à-dire par unnombre d'oscillations dans un temps donné. Cette fréquence se mesure en Hertz(Hz). En France, les appareils qui fonctionnent grâce à l'électricité ou qui servent àl'acheminer produisent des champs à 50 Hz.

Depuis une vingtaine d'années, on s'interroge sur les effets que les champsélectromagnétiques pourraient avoir sur la santé.Avant d'entrer de façon plus détaillée dans les conclusions de ces études, il estimportant de distinguer champs électriques et champs magnétiques, d'en connaîtreles sources et les caractéristiques et enfin d'en comparer les rayonnements.

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Qu'est-ce qu'un champ électromagnétique?

La notion de champ traduit l'influence que peut avoir un objet sur l'espace quil'entoure (le champ de pesanteur par exemple se manifeste par les forces degravitation).Les champs électromagnétiques (CEM) se manifestent par l'action des forcesélectriques. S'il est connu depuis longtemps que les champs électriques etmagnétiques se composent pour former les champs électromagnétiques, cela estsurtout vrai pour les hautes fréquences. En basse fréquence, et donc à 50 Hz, cesdeux composantes peuvent exister indépendamment:

- L'appareil estbranché, L'appareil est allume K maisétent La tension Le courantpass e " ,e, existe mais le courant Le champ eectrique

- ne passe pas. et le champ magnetiqueLe champ électrique est sontprésents .

" - ,,S P present. Il n'va pas deL champ magnetique

Champ électrique Champ magnétique

* Où trouve-t-on des champs électromagnétiques (CEM)?

Les sources possibles de champs électromagnétiques sont de deux types:les sources naturelles: celles-ci génèrent des champs statiques, tels le champmagnétique terrestre (amplitude de 50 pT au niveau de la France) et le champélectrique statique atmosphérique (faible par beau temps - de l'ordre de100 V/m-, mais très élevé par temps orageux - jusqu'à 20000 V/m);les sources liées aux installations électriques: il s'agit des appareils quiconsomment de l'électricité (par exemple les appareils électriquesdomestiques) ou qui servent à la transporter (lignes, câbles et postesélectriques). En l'occurrence, ce sont des champs à 50 Hz mais notons qu'ilexiste également une multitude d'appareils générant des champs defréquence différente.

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Le tableau suivant compare les valeurs des champs électriques et magnétiquesproduits par les conducteurs des lignes électriques et quelques appareils ménagers.Il s'agit de valeurs maximales mesurées à 30 centimètres, sauf pour les appareils quiimpliquent une utilisation rapprochée.

Champs électriques Champs magnétiques(en V/m) (en PT)

RsOi ,/ ncigigtable Bcé t > 0,30

CE]l GrMe-painl - ) 0,80Micro-ordinateur - - -c 0.80

-4É

Grille-paIn , , 40 Chaînctéreo i 1,00Gdikpain 40 ° _;sfiei

Ligne àTélévbgeur 60 90 000 Volts 1,00

(à 30 m de l'aie) h

chaiînc-Ktérê 90 Ligne aLig00 à 1,20(à 100 m de l're)

Réfrigérateur 90

ugà Aft Micro-ordinateur 1,4090 000 volts L(à 30 m dt J'axe) 100 20

Téléviseur | E | 2,00

UÀg.c à 400 000 volts(à 100 m de l'axe) 200 Couverture 3,60

chauffante 3,6o

Couverture ...:-. !./chauffante " Rasoai r

250 (- 500

Les valeurs de CEM des lignes électriques Indiquées dans ce tableau sont des valeurs maximales calculées dans les condrtions lesplus defavorables de configuration de lignes et de transit d'intensite.Pour l'ouvrage de la présente etude d'impact, les valeurs de CEM sont precisees au chapitre suivant.

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* Valeurs des CEM émis par le présent projet

Le tableau suivant donne les valeurs de CEM mesurables à proximité d'une ligneaérienne de mêmes caractéristiques que la ligne à 225000 volts Bobo-Dioulasso -

Ouagadougou.Par convention, ces valeurs doivent être mesurées à l'extérieur de tout bâtiment,à 1 mètre du sol.

Champ électrique (V/m) Champ magnétique (en pT) l

àlOOm à3Om sousia ligne à lOOm à3Om sousia ligne

| Ligneà 1 circuit 40 400 3000 0,3 3 20225 000 volts Bobo-Ouaga

Postes 225 000 volts <10 i à 10

* Législation en vigueur

En juillet 1999, le Conseil des Ministres de la Santé de l'Union Européenne aadopté une recommandation sur l'exposition du public aux CEM. Cetterecommandation* reprend les mêmes valeurs que celles prônées en 1998 parl'ICNIRP** (Commission Internationale de Protection contre les Rayonnementsnon ionisants).

La recommandation, qui couvre toute la gamme des rayonnements non ionisants(de 0 à 300 GHz) a pour objectif d'apporter aux populations "un niveau élevé deprotection de la santé contre les expositions aux CEM". De plus, par le choix d'uncoefficient de sécurité très élevé concernant les limites d'exposition (coefficientde 50 par rapport au seuil d'apparition des premiers effets), "la recommandationcouvre implicitement les effets éventuels à long terme".

Recommandation du Conseil du 12/07/1999 relative a la limitation de l'exposition du public atux CEM de 0 à 300 GHz

International Commission on Non-lonizing Radiatiotn Protection (Commission Internationale de Protection contre les

Rayonnements Non lonisants): comité d'experts indépendants affilié a l'Organisation Mondiale de la Sante et qui prodLuit des

recommandations de sante et les met régulièrement à Jour en fonction de l'évolution des connaissances scientifiques

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Les limites de recommandation constituent donc des seuils, en dessous desquelsl'absence de danger est garantie. A noter que ceux-ci ne sont préconisés qu'auxendroits où "la durée d'exposition est significative" ou encore qu'aux zones "danslesquelles le public passe un temps assez long".

Champ électrique Champ magnétique

unité de mesure Volt par mètre (V/m) micro Tesla (pT) = 10 milligauss

Recommandation Européenne du 12/07/99 5000 V/m 100 pT = 1 gaussNiveaux de références mesurablesI

La majorité des pays européens, dont la France, applique cette recommandation.En particulier, tous les nouveaux ouvrages électriques doivent respecter unensemble de conditions techniques définies par un arrêté interministériel. Celui envigueur, l'arrêté technique du 17 mai 2001, reprend les limites de 5 kV/m et de100 pT, issues de la recommandation européenne.

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État des connaissances scientifiques

De très nombreuses études ont été menées depuis près de 30 ans partout dansle monde afin de déterminer si les champs électromagnétiques à 50 ou 60 Hzpouvaient avoir, sur le long terme, des effets sur la santé - on parle dans ce casdes "effets potentiels à long terme». Ces études reposent sur deux méthodes:expérimentales ou épidémiologiques.

Les études expérimentales sont menées en laboratoire. On expose des rats, dessouris... à différents niveaux de champs. Ils sont ensuite comparés à desanimaux témoins ayant vécu dans les mêmes conditions de laboratoire maissans exposition significative aux champs électromagnétiques. En 1992, leCongrès des États-Unis a engagé un vaste programme de recherchesexpérimentales et d'information sur les champs électriques et magnétiques: le"EMF-RAPID Program*". Le rapport final, rendu public en mai 1999, conclutque toutes les tentatives de réplication expérimentale ont abouti à desrésultats négatifs ou pour le moins incertains et que pratiquement toutes lesétudes animales sur le cancer sont négatives, même à des niveaux d'expositionsupérieurs de plusieurs ordres de grandeur à l'exposition humaine habituelle.

Les études épidémiologiques consistent à étudier des populations qui, par leurtravail ou leurs habitudes de vie, sont exposées aux champs. On compare lasanté de ces populations (et notamment le taux de cancer) à celle d'unepopulation de référence qui est moins exposée. Les études épidémiologiquesont permis de borner le risque éventuel en améliorant les mesures d'expositionet en augmentant les puissances statistiques. Pour la grande majorité desexpositions résidentielle (< 0,4 pT en moyenne sur 24h), il n'y a pas de risquepour la santé, qu'il s'agisse d'enfants ou d'adultes.

D'une manière générale, ces études ont produit des résultats peu clairs,contradictoires et ont posé - et posent toujours - des problèmes dereproductivité. Il s'ensuit qu'une étude isolée est totalement insuffisante pourpermettre de tirer des conclusions générales sur l'existence ou non d'effetssanitaires.

* Electric Magnetic Fields: Research And Publication Information Program

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Aussi, des expertises collectives ont été réalisées par des scientifiques à travers lemonde sous l'égide de gouvernements ou d'instances gouvernementales. Cesexpertises regroupent et comparent les résultats de centaines d'études, réaliséesdepuis 20 ans sur les effets des champs électromagnétiques. À ce jour, plus de 80expertises internationales menées par les scientifiques les plus renommés, ontconclu que les champs électromagnétiques n'avaient pas d'effet sur la santé.

Les expertises collectives récentes

Les dernières expertises parues sont celles de l'Organisation Mondiale de la Santé(OMS), du National Institute of Environmental Health Sciences (NIEHS), duNational Radiological Protection Board (NRPB) et du Centre International deRecherche sur le Cancer (CIRC).

L'OMS a rédigé, en septembre 1999, une brochure destinée au public.L'attitude de l'OMS est sans ambiguïité: « ... malgré les efforts de rechercheintense, il n'existe pas de preuves selon lesquelles l'exposition aux CEM dansles limites recommandées présente un risque pour la santé ». Le rapport ajouteque « aucune des évaluations de groupes d'experts, ou qu'aucungouvernement ou instance consultative sur la santé nationale ouinternationale n'a indiqué que les CEM provenant de lignes à haute tension...ne provoquent le cancer...'

*Le NIEHS, organisme de recherche américain, a publié en mai 1999 sa positiondétaillée sur le sujet. Le rapport a pris en compte les recherches expérimentalesmenées au sein de l'Institut (le programme EMF-RAPID lancé en 1992 à lademande du Congrès américain), mais aussi l'ensemble des publications sur lesujet, y compris les études épidémiologiques. Ce rapport conclut « que laprobabilité que l'exposition aux GEM constitue un véritable risque pour lasanté est actuellement réduite".

*Le NRPB, organisme réglementaire de radioprotection en Grande-Bretagne, arendu public le 6 mars 2001 un rapport sur le risque de cancer et les champsélectromagnétiques de très basse fréquence. Le rapport prend en compte tousles travaux publiés jusqu'à cette date.

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Les auteurs concluent que « les expériences de laboratoire n'apportent pas depreuve valable que les champs électromagnétiques très basse fréquence soientcapables de générer le cancer; les études épidémiologiques humaines nesuggèrent pas non plus qu'ils causent le cancer en général. Cependant, il y a desdonnées en faveur d'une augmentation faible du risque de leucémie chezl'enfant pour des expositions prolongées aux niveaux les plus élevés de champsmagnétiques ".

Le Conseil d'Administration du NRPB a confirmé que les dernières expertisesmenées ne donnaient pas d'indications justifiant un changement dans lesrecommandations de santé appliquées par le gouvernement anglais.A noter qu'un comité d'experts européen (le CSTEE: Comité Scientifique sur laToxicité, I'Éco-toxicité et l'Environnement) a donné en 2002 des conclusionssimilaires vis-à-vis de la Recommandation européenne de 1999.

Le CIRC, une instance de l'OMS, a réalisé une expertise sur l'effet cancérigèneéventuel des CEM statiques et basse fréquence (donc 50 Hz) en juin 2001. Dansses conclusions, le CIRC confirme celles des dernières expertises menées sur lesujet, à savoir que:- les études menées sur les animaux en laboratoire ont conclu à l'absence d'effet

sur l'apparition et le développement des cancers ainsi que sur la reproduction(malformation, avortement);

- aucun risque pour les adultes en général ni pour les enfants exposés à moinsde 0,4 pT n'a été établi par les études épidémiologiques,

- certaines études épidémiologiques ont trouvé une association statistique entrel'exposition aux champs magnétiques moyens, supérieurs à 0,4 pT (soit le plusdu double de l'exposition moyenne trouvée dans, les maisons) et undoublement du risque de leucémie pour l'enfant, mais sans que ladémonstration de la réalité de cette association soit convaincante, en ce sensqu'il n'existe aucun résultat expérimental (c'est-à-dire aucun mécanismed'action identifié) qui vienne corroborer cette association statistique. C'est surla base de ces derniers doutes que le CIRC a classé les champsélectromagnétiques basse fréquence comme "cancérigène possible"(classement 2B), catégorie qui comprend par exemple le café ou encore leslégumes au vinaigre.

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Pourquoi proposer une valeur limite d'exposition du public à 100 PT alors qu'ilexiste des doutes scientifiques à partir de 0,4 pT ?Il faut bien comprendre que ces deux valeurs ne mesurent pas la même chose etn'ont pas été déterminées sur les mêmes bases.

La valeur de 100 pT concerne les expositions telles qu'elles peuvent êtremesurées au contact d'un appareil électrique ou quand on passe sous uneligne THT par exemple; elle a été déterminée à partir d'effets biologiquesscientifiquement établis et intégrant un facteur de sécurité important.Ainsi, l'exposition à 100 pT ne génère aucun effet biologique observabledirectement, et les premiers effets n'apparaissent qu'à des valeurs au moins 50fois plus élevées.-+ La valeur de 100 pT est donc un seuil garantissant un haut niveau deprotection de santé publique. Ce n'est pas un seuil de dangerosité.

La valeur de 0,4 pT est un seuil arbitraire choisi de manière à différencier, dansles études épidémiologiques, les populations exposées et non exposées. Ils'agit d'une valeur d'exposition moyennes sur 24 h.Du fait que d'une part, les personnes exposées à 0,4 pT sont en petit nombre(de l'ordre de 0,5 % de la population) et que d'autre part les maladiessuspectées (leucémies infantiles) sont elles-mêmes et fort heureusement rares,des études épidémiologiques utilisant un seuil au-delà de 0,4 pT manqueraientdonc de puissance statistique. Les échantillons d'études sont alors de troppetite taille pour que l'on puisse analyser les relations statistiques observées etconclure éventuellement à l'existence d'une relation de cause à effet.-+ la valeur de 0,4 pT concerne une exposition individuelle moyenne sur 24h.C'est un seuil arbitraire qui a été retenu en épidémiologie afin de distinguer,dans les études, les personnes exposées à des niveaux faibles (99,5 % de lapopulation) et sans effet sanitaire, des personnes exposées à 0,4 pT et plus(0,5 % de la population) - notamment des enfants pour lesquels uneinterrogation demeure sur la réalité d'un effet.

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Cependant, il est difficile de poursuivre les recherches pour conclureéventuellement à l'existence d'une relation de cause à effet, car d'une part leséchantillons de populations exposées à 0,4 pT et plus sont de trop petite taille et,d'autre part les cas de leucémies infantiles fort heureusement rares, pour quel'on puisse analyser les relations statistiques observées.

-~La valeur de 0,4 pT est donc un seuil d'exposition individuelle journalièremoyenne choisi pour caractériser le groupe des personnes exposées dans lesétudes épidémiologiques. Ce n'est pas un seuil d'effet biologique, ni a fortiori,un seuil de dangerosité.

* Cas des prothèses actives: le cardio-stimulateurUn cardio-stimulateur (ou pacemaker) est composé d'un générateur (boîtier) etde fils qui le relient au coeur pour transmettre l'influx électrique. Il existeplusieurs types de cardio-stimulateurs: à simple chambre, à double chambre,unipolaire, bipolaire. Actuellement, ils fonctionnent « à la demande » c'est-à-dire qu'ils envoient une impulsion électrique lorsqu'ils ne détectent pas decontraction cardiaque dans un temps déterminé.La sensibilité de détection normale d'un cardio-stimulateur est de 2 à 3 millivolts(soit 0,002 ou 0,003 volt).

Lorsqu'un cardio-stimulateur est soumis à un champ électromagnétique, deuxphénomènes sont possibles:- l'inhibition: l'appareil interprète le champ comme provenant d'une

contraction cardiaque,- le passage en rythme asynchrone: l'appareil envoie des impulsions

prématurées.

Dans les conditions environnementales habituelles, qui sont celles du public, lerisque de dysfonctionnement d'un cardio-stimulateur est quasiment nul. À titred'exemple, dans le cas le plus défavorable, c'est-à-dire un cardio-stimulateurunipolaire avec un seuil de sensibilité de 0,5 millivolt (ce qui n'est jamais le casen pratique), de rares cas de dysfonctionnements ont été observés avec deschamps magnétiques 50 Hz supérieurs à 50 pT.

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En pratique, à ce jour aucun cas avéré de dysfonctionnement de stimulateurcardiaque au voisinage d'une ligne à haute tension n'a été porté à notreconnaissance.

Dans un environnement professionnel, où les champs électriques peuventatteindre 8 kV/m, le port d'un cardio-stimulateur doit être pris en considération.Mais les possibilités actuelles de programmation par voie externe permettentune meilleure adaptation à l'environnement électromagnétique.

Synthèse

De nombreuses expertises ont été réalisées ces vingt dernières annéesconcernant l'effet des CEM sur la santé, dont certaines par des organismesofficiels tels que l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), l'Académie desSciences américaine, le Bureau National de Radioprotection anglais (NRPB) et leCentre International de Recherche sur le Cancer (CIRC).

L'ensemble de ces expertises conclut d'une part à l'absence de preuve d'un effetsignificatif sur la santé, et s'accorde d'autre part à reconnaître que les CEM neconstituent pas un problème de santé publique.Ces expertises ont permis à des instances internationales telles que laCommission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants(ICNIRP) ou la Commission Européenne d'établir des recommandations relativesà l'exposition du public aux CEM. Ces recommandations permettent de garantir"un haut niveau de protection de la santé".

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2.3.3 Les impacts sur les activités

A/ Les impacts sur l'agriculture

Après la phase de travaux, les terresagricoles peuvent être à nouveau cultivéessur toute l'emprise de la ligne électrique. ;

D'ailleurs, dans les zones forestières, hors -forêts classées, cette bande pourra être ; . -

vouée à l'agriculture. L'ensemble des terres . . ^ -n'étant pas mécanisé, ces dernièrespeuvent même être travaillées sous les Exemple de culture daris la bande d'emprise de la ligrie

pylônes. à 225000 volts Ferkessédougou -Bobo -Dioulasso

Seule l'arboriculture est proscrite. La piste d'accès, qui favorisera la pénétration desagriculteurs dans le milieu forestier, restera tout de même vierge de touteplantation.La ligne ne sera pas une gêne dans les zones où du matériel agricole motorisé(tracteur) est employé. La hauteur des câbles est suffisamment haute pour ne pasempêcher la poursuite des activités.

B/ Les impacts sur l'élevage

Le défrichement des zones de forêt et de savane arborée dans l'emprise du projetdonnera lieu au développement d'une strate herbacée propice au pâturage.La transhumance du bétail, du nord du Burkina Faso vers les pâturages les plusméridionaux, jusqu'en Côte-d'Ivoire, se fait le long de la RN1, avec lesincommodités et les risques d'accident que cela comporte.Le tracé peut devenir, sous réserve de quelques aménagements spécifiques, unvéritable couloir de transhumance. Ceci permettrait d'entretenir la tranchée dedéboisement mais provoquerait une pression trop importante sur la stratearborescente alentour.Une ferme avicole, située sur l'emprise du projet devra être détruite. L'éleveurrecevra une indemnité équivalente à la valeur de ses biens. Il pourra relancer sonactivité quelques dizaines de mètres plus loin sans perdre sa clientèle.

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2.3.4 Les impacts sur les infrastructures

A/ Les impacts sur les infrastructures routières

La ligne 225000 volts Bobo-Dioulasso - Ouagadougou croise plusieurs fois la RN1.Afin que les câbles ne gênent pas le transport routier, notamment les poids lourds,ces derniers seront positionnés à une hauteur minimale de 8 mètres au-dessus duniveau de la route.Pour chaque traversée de la route, les supports de la ligne, situés de part et d'autre,seront plus rapprochés ce qui permettra de tendre les câbles et d'augmenter cettedistance. Dans les faits, la hauteur sera supérieure à 10 mètres.

B/ Les impacts sur les aérodromes

L'aire d'étude comporte deux pistes d'atterrissage apparemment désaffectées àHoundé et Boromo et la zone ne semble pas très fréquentée par les petits avionsde tourisme.Néanmoins, des dispositions devront être prises aux endroits où la ligne estsusceptible de présenter une gêne au vol, c'est-à-dire dans les zones dégagées:vallée fluviale ou encaissée, plaine dépourvue de formation ligneuse...Il s'agira de mettre en place des sphères de balisage d'un diamètre minimal de500 mm munies de trous pour permettre l'écoulement de l'eau. Elles serontréalisées soit en polyester armé de fibres de verre, soit en matériau synthétiqueagréé par le Maître d'Ouvrage. Le montage de ces sphères sera simple sans enfilagesur le câble tendu, et muni d'arlor-rods.

Les couleurs des balises (rouge et blanc) seront conformes aux RecommandationsInternationales, ainsi qu'à la convention relative à l'aviation civile internationale.

Aucun support ne nécessitera d'être peint en rouge et blanc, la zone étant peufréquentée. De plus, le rouge est considéré par les éleveurs Burkinabè comme unecouleur qui excite les animaux et notamment le bétail.

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C/ Les impacts sur les infrastructures éducatives

Deux écoles se situent à la limite de la bande de servitude, soit à 30 m de la ligne.Afin d'éloigner au mieux l'ouvrage, des petits angles sur chaque pylône serontréalisés pour que le tracé dessine une courbure. Ainsi, les écoles devraient se situeralors à 100 m minimum de la ligne.

D/ Les impacts sur les infrastructures de télécommunication et les relais hertziens

L'induction électromagnétiqueLe phénomène dit d'induction électromagnétique peut occasionner l'apparitionde tension électrique (tension induite) dans une installation métallique parallèleà la ligne. Son impact varie à la fois avec la tension de la ligne, la proximité del'installation et la longueur du parallélisme: une "tension induite" peut ainsiapparaître sur un fil de clôture en grillage, ou un grand hangar à ossaturemétallique.On peut alors remédier facilement à ce phénomène qui, s'il ne met nullement endanger la vie des personnes, peut s'avérer désagréable au toucher: il suffit deprotéger l'installation en cause par une mise à terre efficace.Mais le phénomène peut être beaucoup plus intense, lorsque le parallélismeatteint plusieurs kilomètres.Dans le cas de télécommunication par exemple, il peut perturber lefonctionnement des circuits téléphoniques. Il faut donc étudier le tracé de laligne électrique de façon à limiter l'ampleur du phénomène.S'il n'est pas possible d'éloigner suffisamment la ligne électrique, la protectiondes circuits téléphoniques est assurée par la mise en place de dispositifsappropriés limitant les surtensions.La ligne électrique, située à la périphérie des villes, ne longe aucune ligne detélécommunication sur plus de 500 mètres.Le projet de fibre optique de ONATEL, bien que situé le long de la RN1 et doncparfois à proximité du futur ouvrage électrique, ne risque rien. Enterré, ce réseaun'aura à subir aucune perturbation. Le maître d'oeuvre devra uniquement faireattention à ne pas implanter de support à moins de 20 m de ces câbles decommunicationDe ce fait, cet impact sera inexistant.

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CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Les ondes radioélectriquesLes ondes radioélectriques émises par les lignes sont captées par les antennes enmême temps que les champs électriques créés par les émetteurs deradiodiffusion.

Si le "bruit radio" d'une ligne et celui d'un émetteur se situent dans la mêmebande de fréquence et si, en outre, leurs niveaux (mesurés en décibels) sontproches, la réception s'en trouve perturbée.

Les ondes habituellement émises par les lignes sont de fréquence relativementfaible; elles ne peuvent perturber en principe, les émissions de fréquencesupérieures à 30 mégahertz, c'est-à-dire les émissions radiophoniques enmodulation de fréquences et les émissions de télévision. Elles seraient enrevanche susceptibles d'affecter la qualité de la réception d'émissionsradiophoniques en ondes moyennes et longues dans le cas où le niveau de"bruit" perturbateur serait suffisant.

Pour que soit assurée une bonne réception, le niveau du "bruit" perturbateurdes lignes doit être inférieur d'au moins 30 décibels au champ engendré par lesémetteurs au point de répétition considéré.

Dans la majorité des pays, la zone de service d'un émetteur est celle dans laquellele champ est au minimum de 70 décibels en grandes ondes et de 65 décibels enondes moyennes.Il n'en est pas ainsi dans le cas de toutes les lignes électriques à haute tensionjusqu'à 225000 volts. Seuls les ouvrages à 400000 volts peuvent être à l'originede parasites gênants: encore faut-il pour cela que la ligne considérée soit peuéloignée de l'antenne réceptrice et que le niveau engendré par l'émetteur soittrès voisin du minimum admis. On remarquera que ce risque diminue à mesureque la distance entre les câbles et l'antenne réceptrice augmente. Il disparaîtlorsque cette distance excède 75 mètres environ.

Dans le cadre du présent projet, la ligne électrique et ses postes associés serontsitués à plus de 300 mètres de tout émetteur.

De ce fait, aucun impact n'est à prévoir.

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2.3.5 Les impacts sur le patrimoine culturel

Tous les sites liés aux coutumes, tradition et patrimoine humain sont évités par letracé de la ligne et des pistes d'accès. Il en est de même pour les postes électriques.

2.3.6 Les impacts sur le paysage

Le fait d'avoir rapproché le tracé de la ligne à proximité de la RN1 conduit à unevisibilité plus importante du projet.

Par endroits, le relief, aussi peu marqué qu'il soit, mettra en exergue certainssupports qui seront perceptibles de très loin.

De plus, la tranchée de déboisement, large de 30 mètres, marquera la savane parune cicatrice qui ne se refermera pas. Cette tranchée restera néanmoins très visibleque vue d'avion. Au sol, la courbure du tracé fera en sorte que cette marque ne seperçoive pas.

Outre l'aspect de l'ouvrage par rapport au contexte environnant, l'impact sur lepaysage tient compte de la consommation visuelle qui en est faite.

L'importance de cette consommation varie en fonction du nombre d'individus(permanents ou temporaires), des possibilités de perception de l'ouvrage (routes,pistes) mais surtout de l'image qu'ont les personnes vis-à-vis du projet.

Lorsqu'un projet est mal accepté, ses riverains se focalisent dessus et leremarquent très clairement. Au contraire, lorsque celui-ci ne dérange pas, ils'oublie très vite et semble avoir toujours été présent.

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Afin d'évaluer cette part de subjectivité dans la perception des ouvragesélectriques, une enquête socio-économique auprès des administrateurs etménages (annexe 10) a permis de montrer que:- les personnes n'apportent pas une sensibilité particulière à leur

environnement paysager notamment,- le projet est dans l'ensemble bien accepté même s'il n'est pas forcément désiré,- par endroit, à proximité des villes, les gens souhaitent que le projet soit très

visible car il est le signe du développement du pays et surtout de leur région.

Ainsi, la vue sur les ouvrages électriques, lorsqu'elle existe, ne dénature pas laperception qu'ont les personnes sur le paysage.

L'expérience montre que, dans le temps, avec la multiplication des lignesélectriques, cette perception change et un rejet se fait sentir.Le présent tracé a pris en compte cette évolution pour faire en sorte que, mêmeà proximité des zones très fréquentées, ces ouvrages soient le moins perceptiblespossible.

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2.3.7 Les impacts permanents secondaires

A/ L'entretien et la maintenance de l'ouvrage

Les phases d'entretien et de maintenance de la ligne électrique n'entraîneront pasd'impact la plupart du temps. En effet, les équipes techniques qui interviennentauprès de l'ouvrage, emprunteront les pistes d'accès.Néanmoins, lors d'accidents (rupture des câbles d'alimentation, chute d'unsupport), de plus lourds travaux sont nécessaires. Suivant la saison, ils peuventengendrer des impacts sur les cultures en cours. Heureusement, ce genre d'accidentne survient que très rarement.

B/ L'électrification ruraleCes impacts secondaires sont liés à la mise en place de l'électrification rurale.L'apport de l'énergie électrique dans des zones encore non desservies va entraînerun bouleversement des habitudes. Le coût du kilowatt/heure restant élevé, peu defamilles désireront être raccordées au réseau.En revanche, les petits commerçants pourront s'installer et bénéficier de cetteénergie par la mise en place de réfrigérateurs, téléviseurs,... et proposer unemeilleure qualité de leurs services.

D'une manière générale, ce nouvel apport en énergie va entraîner unemodernisation et un développement des villes desservies tout en améliorant laqualité de vie notamment en matière d'hygiène sanitaire. Les infrastructureséducatives et relatives à la santé (maternité, ...) pourront répondreconvenablement aux demandes de la population.Cependant, cette électrification rurale aura comme conséquence dommageable,via essentiellement les moyens de télécommunication (télévision, radio,...) unehomogénéisation des pratiques culturelles et une perte d'authenticité.En effet, les différentes ethnies vont se formater suivant le modèle que les médiasferont parvenir.Cette tendance se confirme dans des zones déjà alimentées où on observe mêmeune certaine "occidentalisation" sur le modèle européen ou américain.

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3. LA SYNTHÈSE DES IMPACTSSUR L'ENVIRONNEMENT

Afin de connaître la pertinence de l'influence des impacts sur les composantesenvironnementales, ces derniers ont été évalués suivants les quatre critères ci-dessous:

Qtjalite Impoitance Occurrence Duree I

Bénéfique Majeure Certaine PermanenteDommageable Importante Probable DurableIndéterminé Mineure Improbable Temporaire

Négligeable

Le tableau montre que seuls les impacts temporaires sont les plus dommageables.Il montre également que leur importance et leur occurrence augmentent enhivernage.De ce fait, les travaux devront être effectués dans la mesure du possible en saisonsèche.

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Composante environnementale Impact Qualité Importance Occurrence Durée Nature générale de l'impact

Milieu physique

.Météeorologie Influence sur les conditions météorologiques Indéterminée Nulle Improbable Sans

Géologie/Topograplsie Ligne et postes:

. excavation de matériaux sans emploi d'explosif Dommageable Mineure Certaine Temporaire

excavation de matériaux avec emploi d'explosif Dommageable Importante Certaine Temporaire

Piste:

. Remaniement des formations superficielles naturelles,

apport de matériaux:

en saison sèche Dommageable Mineure Certaine Temporaire

en hivernage Dommageable Majeure Certaine Temporaire

Découverte d'un minerai à proximité de la ligne durant Dommageable (Milieu Mineure Improbable Durable

les travaux physique et naturel

Bénéfique (activités)

Hydi-ologie Remaniement des formations superficielles 2 matières

et la ressource en eau en suspension:

. en saison sèche Dommageable Négligeable Probable Temporaire

. en hivernage Dommageable Importante Certaine Temporaire

Perturbations de l'écoulement des eaux liées à la

présence de la piste:

. en saison sèche Indéterminé Négligeable Improbable Sans

en hivernage Dommageable Majeure Certaine Permanente

Pollution accidentelle, rejet de produits dangereux:

. en saison sèche Dommageable Importante Probable Temporaire

.en hivernage Dommageable Majeure Probable Temporaire

I I M. aM '*I*MM Impact nul Impact faible Impact moyen Impact fort Impact très fort

202

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CREATION DE LA LUCNE A 225000 VOLTS BOBO -DIOUASSO O IA0ADOJGUCRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODENI

Composante environnementale Impact Qualité Importance Occurrence Durée Nature générale de l'impact

Milietu naturel

Flore Abattage, coupe des arbres sur une bande de 30 m Dommageable Majeure Certaine Permanente

Essouchage des arbres sur l'emprise de la piste (3 m de Dommageable Majeure Certaine Permanente

large)

Faunie Perturbations liées au chantier Dommageable Importante Certaine Temporaire M MPénétration des braconniers Dommageable Importante Probable Permanente *-

Risque de percussion (avifaune uniquement) Dommageable Majeure Probable Permanente *mm

Milieu humiain

Population/Habitat Expropriation des familles sur la bande des 60 Dommageable Majeure Certaine Temporaire

Interdiction de construire sur la bande des 60 m Indéterminé Importante Certaine Permanente * *Conflits entre population locale et personnel de chantier Dommageable Majeure Improbable Temporaire

Sante Sécurité:

* Risque d'accident (personnel de chantier et population Dommageable Majeure Probable Temporaire * a

riveraine)

Bruit:

. Bruit issu du chantier Dommageable Important Certaine Temporaire *-

. Bruit issu de la ligne électrique Dommageable Mineure Probable Permanente

Bruit issu des postes électriques Dommageable Importante Certaine Permanente MMMLMST/SIDA:

. Risque de transmission Dommageable Majeure Probable Permanente

Champs électromagnétiques:

. Risque de cancer (respect des seuils réglementaires) Indéterminé Négligeable Improbable Permanente

Impact nul Impact faible Impact moyen Impact fort Impact très fort

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CRÉATION DE LA LIGNE À 225000 VOLTS BOBO-OIOULASSO -OLJAGADOUGOU

CRÉATION DES POSTES DE PA ET TE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Composante environnementale Impact Qualité Importance Occurrence Duirée Nature générale de l'impact

Activités Abattage des plantations d'arbres sur la bande des 30 m Dommageable Majeure Certaine PermanenteDégâts sur les cultures:

*en saison sèche Indéterminé Importante Improbable Temporaire M--*en hivernage Dommageable Majeure Certaine Temporaire

Emploi de main d'oeuvre Bénéfique Importante Certaine TemporaireÉlevage, piste servanit d'axe de transhumance Bénéfique Mineure Probable Permanent

Inîfrastructures Détérioration des routes et pistes durant le chantier:*en saison séche Indéterminé Négligeable Probable Temporaireen hivernage Dommageable Importante Certaine Temporaire

Risque de percussion des avions Dommageable Négligeable Improbable Permanent I ~ ~~~~Patrimioine CLUltUrel Perte ou perturbation de patrimoine culturel ou de site Dommageable Négligeable Improbable Permanente-touristique

Paysage Présence des ouvrages électriques Dommageable Mineure Certaine Permanenteà importante

Impact nul Impact faible Impact moyen Impact fort Imipact très fort

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CRtATION DE LA LIGNE A 225000 VOLTS BOBO-DIOULASSO -OUAGADOUGOUCRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODENI

Composante environnementale Impact Mesure de réduction envisagée

Milieu phsysique

. Méteorologie Influence sur les conditions météorologiques Aucune car pas d'impact

Géologie/Topographie Ligne et postes:. excavation de matériaux sans emploi d'explosif Analyse du sol et du sous-sol afin d'utiliser le mode opératoire le moins dommageable. excavation de matériaux avec emploi d'explosif Analyse du sol et du sous-sol afin d'utiliser le mode opératoire le moins dommageable

Piste:. Remaniement des formations superficielles naturelles,apport de matériaux:

en saison sèche Réutilisation des matériaux excavésen hivernage Réutilisation des matériaux excavés et éviter de travailler durant cette période

Découverte d'un minerai à proximité de la ligne durant Mise en place d'un périmètre de sécurité autour de la ligneles travaux

Hydr-ologie Remaniement des formations superficielles t matièreset la ressource en eau en suspension:

. en saison sèche Mise en place de dispositifs de rétention et de décantation

. en hivernage Mise en place de dispositifs de rétention et de décantationPerturbations de l'écoulement des eaux liées à laprésence de la piste:

e an saison sèche Mise en place de dispositifs pour favoriser l'écoulement naturel des eauxe an hivernage Mise en place de dispositifs pour favoriser l'écoulement naturel des eaux

Pollution accidentelle, rejet de produits dangereux:e an saison sèche Implantation des supports le plus éloignée possible (plus de 50 m) des sources d'eau (puits, * je an hivernage Stockage produits contaminants dans cuves étanches

Latrines à plus de 1 500 m de tout point d'alimentation en eau potable

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CRÉATJON DE LA LIGNE À 225000 VOLTS ET)50-DIOULASSO -OUAGADOSJGOUCRÉATION DES POSTES DE PÀ ET DE OAOTOILLIEXTENSION DU) POSTE DE KODtNi

Composante environnementale lImpact Mesure de réductioni envisagée

Milieu riaEurel

Flote' Abattage, coupe des arbres sur une bande de 30 m Abattage à l'aide de dispositifs favorisant le rejet de souches ou drageonsEssouchage des arbres sur l'emprise de la piste <3 m de Végétation < 2 m préservéelarge)

Faune Perturbations liées au chantier Favoriser le déroulement des travaux à la fin de l'hivernage pour respecter le rythme reproductif des animauxPénétration des braconniersRisque de percussion <avifaune uniquement) Balisage avifaune

Milieu humain

Popu/ation/Habitat Expropriation des familles sur la bande des 60 Déplacement au plus près du lieu d'expropriationiInterdiction de construire sur la bande des 60 m AucuneConflits entre population locale et personnel de chantier Favoriser le recrutement d'une main-d'oeuvre locale

Santé~ Sécurité:* Risque d'accidenit(personnel de chantier et population Application des règles de sécurité routière et du règlement intérieur propre au chantierriveraine)Bruit:I * ~~~~~~~~~~~~~~Bruit issu du chantier Respect de la réglemenitation et du rythme de vie de la population riveraine*Bruit issu de la ligne électrique Aucune car impact faible à nulle*Bruit issu des postes électriques Aucune car impact faible à nulleMSTISIDA:* Risque de transmnission Information, sensibilisation, prévenition du personnel de chantierChamps électromagnétiques:*Risque de cancer <respect des seuils réglementaires) Aucune car risque faible et respect des seuils réglementaires

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CRÉATION DE LA LIGNE À 225000O VOLTS B05O-DiOULASSOOJAOOO(RÉADION DES POSTES DE PÀ ET DE ZACTOULI

EXTENSiON Di POSTE DE KCDDSNI

Composante environnementale lImpact Mesure de réductioni envisagée

-Activités Abattage des plantations d'arbres sur la bande des 30 m Aucune, mise en place de mesures de compenisationDégâts sur les cultures:*en saiSon sèche Aucune, mise en place de mesures de compensation*en hivernage Aucune, mise en place de mesures de compensation

Emploi de main d'oeuvre Aucune car impact bénéfiqueÉlevage, piste servant d'axe de transhumance Aucune car impact faible à nul

InfraNti uctures Détérioration des routes et pistes durant le chantier:en saison sèche Respect des règles de sécurité routière, véhicules de chantier entretenus et révisés

*en hivernage Respect des règles de sécurité routière, véhicules de chantier entretenus et révisésRisque de percussion des avions Respect des règles de sécurité routière, véhicules de chantier entretenus et révisés

Patrimoine cultu,rel Perte ou perturbation de patrimoine culturel ou de site Respect des périodes cérémoniales, mise en place de mesures de compensationtouristique

Paysage Présence des ouvrages électriques Favoriser la croissance végétale. en limite de la bande dévégétalisée pour "camoufler" l'ouvrage

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QUATRIÈME PARTIE

LES MESURES DE RÉDUCTIONET DE COMPENSATION

DES IMPACTS

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1. LES MESURES DE RÉDUCTIONDES IMPACTS

1.1 LES MESURES DE RÉDUCTION DES IMPACTS TEMPORAIRESLes mesures de réduction à apporter durant la phase de travaux ont été détailléesdurant la présentation des impacts (chapitre précédent). De ce fait, aucune autremesure que celles déjà signalées n'est à mettre en place.

Cependant, d'une manière générale, l'entrepreneur veillera:- à former son personnel et de sensibiliser aux contraintes environnementales

auxquelles il va faire face, aux règles de sécurité à respecter et aux conditionssanitaires auxquelles il peut être affecté (hygiène, salubrité publique, MT/SIDA),

- à ce que le chantier ne déborde pas de l'emprise du projet (15 m de part etd'autre de la ligne, 30 m dans les zones habitées),

- à préserver dans la mesure du possible les réseaux de drainage et d'irrigationainsi que les enclos à bétail,

- à sensibiliser les riverains sur la présence du chantier et ses risques notammentlors de la traversée de zones habitées ou de voies de communication,

- à créer des pistes secondaires lorsque la création de la piste principale impliquede trop importants travaux susceptibles d'endommager les milieux traversés(fleuve, zone difficile d'accès) et ce dans l'emprise si possible de voies déjàexistantes,

- à arrêter les travaux en cas d'intempéries exceptionnelles qui seraient de natureà mettre en danger son personnel et les tiers et à accroître les dommages surl'environnement,

- à laisser le chantier propre une fois les travaux terminés (remise en état desroutes et pistes abîmées, ramassage des débris résiduels).

D'une manière générale, le fait d'avoir dès le départ proposé la mise en place denouveaux pylônes d'angle (PA) et de légères courbures sur le tracé est en soi unemesure de réduction des impacts temporaires, mais surtout des impactspermanents sur les différentes composantes environnementales.

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1.2 LES MESURES DE RÉDUCTION DES IMPACTS PERMANENTS

1.2.1 Le milieu naturel

Les câbles de la ligne électrique, compte tenu de leur taille et de leur visibilité nedevraient pas être une source de gêne au vol des oiseaux.Cependant, si le risque de percussion venait à être démontré, la SONABEL prendraitdes mesures significatives pour y remédier.Ainsi, dans les zones fortement fréquentées, un balisage de la ligne pourra êtrerequis.Il pourra prendre la forme d'un balisage à l'aide du système d'avertissement visuelavec les spirales colorées rouges (pour les espèces à activité diurne) et blanches(pour les espèces à activité crépusculaire), pour les espèces sédentaires, les espèceshivernantes, les espèces de passage de grande taille, et les Pigeons voyageurs.

Il est à noter que les spirales colorées forment * ; .-'un système d'avertissement visuel mais aussi - - t

un système d'avertissement sonore, pour les -; ,. i" -espèces à activité nocturne, par le -i

"bruissement" qu'elles émettent la nuit ; ' ,r.

lorsque le vent souffle légèrement. s -,Lefficacité du balisage des lignes électriques a : ' ,été largement démontrée depuis les premièresexpérimentations réalisées en 1983 selon des '

protocoles mis au point par des associationsenvironnementales spécialisées en avifaune. Balise avifaune

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1.2.2 Le milieu humain

A/ la population

Bien que le nombre de familles concernées par une expropriation soit faible, ilfaudra veiller à ce que leur nouveau lieu d'accueil n'occasionne pas de gêne, vis-à-vis des riverains afin d'éviter des conflits susceptibles d'engendrer des dommagescollatéraux à long terme.De ce fait, un document de politique de déplacements et de compensation, a étéconçu.Ce document s'inscrit dans l'esprit des exigences et recommandations des bailleursde fonds (en particulier la Banque Mondiale) et des lois et règlements nationaux:- la Politique Opérationnelle 4.12 (2001) de la Banque Mondiale sur lesdéplacements involontaires,- la déclaration de politique environnementale de la SONABEL de 2002. Selon

cette déclaration publique, la SONABEL entend développer des projetsacceptables du point de vue environnemental et favorablement accueillis par lescollectivités,

- la loi n°014/96/ADP du 23 mai 1996 portant Réorganisation Agraire et Foncière(RAF) et le Décret n°97-054/PRES/PM/MEF du 6 février 1997 portant conditions etmodalités d'application de la loi sur la Réorganisation agraire et foncière auBurkina Faso.

Ce document vise à:- éviter autant que possible les déplacements des concessions, les pertes des terres

de cultures, de patrimoine individuel et collectif ou, le cas échéant, les minimiseret prévenir leurs compilations, les accompagner dans le sens d'un allégement desdifficultés subséquentes,

- offrir aux personnes affectées par le projet et aux communautés affectées par leprojet une possibilité de choix dans la nature des compensations, dans le respectde leurs cultures et traditions,

- créer les conditions de leur participation directe et de celle de leursreprésentants locaux dans les étapes clés du processus: identification etquantification des dommages, estimations des compensations, choix de la naturedu dédommagement,

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- compenser les pertes au coût réel, de façon à permettre une reconstitutionrapide des systèmes productifs et économiques des populations touchées, et, lespourvoir en ressources suffisantes leur permettant de tirer profit du projet etnon pas d'en être des martyrs,

- reconnaître l'éligibilité des personnes et des communes affectées par le projet àl'indemnisation même si elles ne possèdent pas de titre légal, dans un souci dejustice bien comprise et bien perçues par les populations concernées, uneattention particulière sera portée aux personnes ou groupes vulnérables: veuves,indigents, rapatriés de Côtés d'ivoire, etc,

- compenser toutes les personnes et communes affectées par le projet avant laprise de possession des terres affectées à la SONABEL pour le projet.

B/ Le bruit

Les postes électriques sont actuellement suffisamment éloignés des populationspour envisager la mise en place de murs pare-bruit. Néanmoins, si des riverainsvenaient à s'installer à proximité de l'emprise de ces postes, la SONABEL engageraitla nécessité d'étudier l'ambiance sonore pour prévoir la réduction de cet impact s'ils'avère réel.

C/ Les activités

Au niveau des implantations des pylônes, des études détaillées seront conduitespour déterminer les emplacements de moindre gêne pour la culture: c'est ainsique, lorsque les contraintes techniques et la configuration des terrains l'autorisent,les pylônes sont placés sur les limites séparatives des exploitations ou en borduredes chemins.De toute manière, dans la plupart des cas, l'emprise sous le support peut encoreêtre facilement cultivable avec les techniques employées actuellement pourtravailler le sol.

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D/ Les infrastructures

Les perturbations radioélectriques créées par les lignes aériennesLorsque des réclamations sont émises, la SONABEL et les services locaux deTélédiffusion du Burkina procèdent à des essais afin de déterminer la causeexacte des perturbations.Si les résultats permettent d'en imputer la responsabilité au fonctionnement dela ligne ou des postes, toutes dispositions sont prises pour y remédier et rétablirdes conditions normales de réception.Il s'agit le plus souvent de supprimer une légère anomalie technique de la ligne,et parfois d'aménager le dispositif de réception (modification de l'orientation oude l'emplacement de l'antenne).

Ces opérations sont prises en charge par la SONABEL.

Ces mesures de réduction se retrouvent également dans le Plan de GestionEnvironnemental et Social présenté en annexe 11.Ce plan comprend toutes les mesures nécessaires à prévoir par les constructeursde la ligne et des postes pour supprimer, réduire ou compenser les conséquencesdommageables du projet.

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2. LES MESURES DE COMPENSATIONSDES IMPACTS

2.1 LE MILIEU NATUREL

2.1.1 Les formations naturelles non classées

La mise en place du projet conduit à la coupe d'environ 36750 arbres dans lesformations naturelles. La surface concernée est de 345 hectares environ et ellecomprend:- 59 hectares de savane boisée,- 180 hectares de savane arborée,- 106 hectares de savane arbustive.

Ces formations appartiennent à l'État et les Burkinabè en ont la jouissance.

Le bois coupé sera revendu et l'ensemble des recettes sera réorienté vers lereboisement compensatoire. En effet, toutes ces formations serontpotentiellement reconstituées au prorata des superficies déboisées et ce à partird'espèces locales.

Les tarifs indicatifs de ces opérations sont donnés dans le tableau suivant:

Formations naturelles Superficie concernée Tarif de(ha) replantation par ha Total (FCFA)

Savane boisée 60 560000 33600000

Savane arborée 180 560000 100800000

Savane arbustive 110 560000 61600000

Total général 350 560000 196000000

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2.1.2 Les forêts classées

Dans les forêts classées, c'est environ 15 000 arbres qui seront abattus ou essouchéssur plus de 100 hectares.Par forêt, on obtient la répartition suivante:

Forët classée Superficie à défricher (ha)

Koulima 20Kua 5Bambou 5Bansié 10Bouahoun 10Pâ 5Deux Balé 20Sorobouli (rive droite du Mouhoun) 5Baporo (rive gauche) 35

Total 115

Quelle que soit la forêt classée, les tarifs des reboisements compensatoires sont de560000 FCFA par hectares. On obtient ainsi un montant total de 64400000 FCFA.

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2.1.3 Les formations agroforestières

Près de 20 000 arbres devront être supprimés. Le bois sera distribué aux agriculteursqui cultivent les terres où ces arbres ont poussé puisqu'ils en avaient l'usage(feuilles, fruits, graines ...).Le montant par arbre à indemniser à chaque usufruitier est de:

Nom de l'espèce Tarif unitaire Total

Adansonia digitata 875 500Azaridachta indica 2 060 000Bombax costatum 6300 000Borassus sp 200000Acacia albida 9200000Ficus gnaphalocarpa 210000Lannea microcarpa 24205000Parkia biglobosa 58000000Pterocarpus erinaceus 3840000

Sclerocarya birrea I 1287500Sterculia setigera 3450000Tamarindus indica 2900000Vitellaria paradoxa 216000000

Total - 328528000

Le montant des indemnisations s'élève à 328 528000 FCFA.

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2.2 LE MILIEU HUMAIN

2.2.1 Les populations et l'habitat

Les personnes concernées par la bande de servitude de 60 m non-æedificandirecevront une indemnisation proportionnelle à la valeur de leur bien immobilier.Cemontant est de 500000 FCFA pour les concessions traditionnelles en banco.Le montant des indemnisations s'élève pour 60 concessions à 30000000 FCFA.

2.2.2 Les MST et le SIDA

La lutte contre la pandémie du VIH/SIDA sera menée également sur le chantier del'ouvrage par:- la sensibilisation du personnel,- la distribution de préservatifs (capotes).

Pour de tels projets, l'AFD prévoit une enveloppe financière définie ultérieurementpour se donner les moyens de lutter contre ce fléau.Cette somme pourra être reversée à l'entrepreneur afin de faire réaliserl'information et la prévention et de bénéficier de tous les appuis (DRS, ONG, DSP,associations) nécessaires à la bonne conduite de la prévention contre le VIH/SIDA.

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2.2.3 Activités

Le milieu agricole, en dehors des formations agroforestières que les agriculteursexploitent, verra ses propres cultures être détruites.Concernant les plantations, chaque agriculteur recevra par arbre:

Type de plantation | Nombre d'arbres Px unitaire Px total

Vergers de Manguiers 480 20500 9840000Manguiers dans les champs 375 20500 7687500Plantation d'Anacardiers 140 20500 2870000Plantation de neem 45 20500 922500Plantation d'Eucalyptus 240 6000 1440000Plantation de Cassia siamea 20 6000 120000Plantation de Cordia mixa 1 6000 6000Plantation de Gmelina arborea 10 6000 60000Soit environ 1320 23000000

Ainsi, près de 23000000 FCFA seront reversés.Si les travaux ont lieu durant l'hivernage, des indemnisations seront à prévoir pourles récoltes perdues.Elles seront de l'ordre de:

Type de cultures Superficies (ha) Prix total

Indéterminé 25 3302750Céréales 90 10633500Coton 20 3580000Mil 30 3483000Sorgho 20 2384000Mais 55 7045500Jachère 15 1981 650Total 255 32410400

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Il faut rappeler que les agriculteurs ne toucheront cette somme (32 410 400 FCFA)

que si les travaux ont lieu en hivernage ou juste avant lors des semis.La SONABEL pourra interdire que soit plantée la bande de servitude des 30 mdurant l'hivernage et faire ses travaux pendant cette période sans que le milieuagricole ne puisse réclamer d'indemnisations pour non disponibilité de l'usufruit(c'est-à-dire la terre cultivable).

L'installation d'un éleveur avicole est également concernée par le tracé.Après étude de la valeur marchande de ses biens, ce fermier recevra la somme de3000000 FCFA.

2.3 RÉCAPITULATIF DU COÛT ESTIMÉ DES MESURES DE COMPENSATION

DES IMPACTS

Le milieu naturel- les formations naturelles non classées .................... ................ 196000000 FCFA- les forêts classées ................. ................................. 64400000 FCFA- les formations agroforestières .................................................. 328528000 FCFA

Le milieu humain- les populations et l'habitat ................................................... 30000000 FCFA- activités:

les plantations ................................................... 23000000 FCFA

l les cultures (hivernage) ................................................... 32410400 FCFAl les fermes avicoles ............................ ....................... 3000000 FCFA

Total général (hors sensibilisation (MST/SIDA» ............ .............. 677339400 FCFAarrondi à ................................................... 678000000 FCFA

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3. LE PROGRAMME DE SUIVIET DE SURVEILLANCE

Afin de s'assurer que durant les phases de construction et d'exploitation soientrespectées les mesures proposées dans l'étude d'impact, un programme desurveillance (phase de chantier) et de suivi (phase d'exploitation) doit être mis enplace.

La surveillance environnementale est de la responsabilité de la SONABEL (ou sonmandataire) et du Ministère de l'Environnement et du Cadre de Vie. Elle concernepotentiellement toutes les différentes phases du projet et porte sur toute activitésur le terrain pouvant avoir une incidence sur l'environnement.Elle sera particulièrement active aux cours des travaux de construction. Il s'agitd'instaurer et de maintenir une vigilance expérimentale au sein des entrepriseschargées des travaux et des équipes d'entretien de la ligne.

Le suivi est conçu comme une activité de vérification indépendante et durable desconclusions et recommandations de la présente étude d'impact et de ses annexes.Les responsabilités de ce suivi ne se limitent pas uniquement au Ministère del'Environnement et du Cadre de Vie, mais s'étendent aux collectivitésdécentralisées, au maître d'ouvrage et à toutes parties prenantes intéressées, ycompris d'autres institutions publiques.

L'ensemble de ce programme figure dans les documents "Politique deDéplacement et Compensations" et "Plan de Gestion Environnemental et Social"respectivement en annexes 9 et 11 (documents séparés).

Le montant de la surveillance s'élève à 6870010 FCFA, celui du suivi de base ài1 025000 FCFA et celui du suivi d'exploitation à 16550000 FCFA.

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CINQUIÈME PARTIE

LA MÉTHODOLOGIE

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1. LES MÉTHODESD'ANALYSE GENERALE

1.1/ LA DÉLIMITATION D'UNE AIRE D'ÉTUDELa première phase de l'étude d'impact consiste à définir une aire d'étude qui soitsuffisamment large pour garantir l'examen du maximum d'impacts possibles, etpour permettre de limiter le secteur dans lequel les différents paramètres seront àprendre en compte pour la reconstruction de l'ouvrage électrique.La prise en compte de l'environnement est faite, de façon thématique, par unrecensement systématique des données en matière de milieu naturel, de paysageet occupation des sols et de contraintes techniques et juridiques.

1.2/ L'ÉTAT INITIAL DE L'ENVIRONNEMENTL'analyse de l'état initial du site et de son environnement définit le champd'investigation, rassemble les données nécessaires et suffisantes, et caractérisel'état de chaque thème de l'environnement.L'analyse de l'état initial ne s'est pas fondée uniquement sur les donnéesdocumentaires et bibliographiques, mais s'est aussi appuyée sur des investigationsde terrain.L'information recueillie a été traitée de manière à connaître la sensibilité desterritoires et milieux concernés, les risques naturels ou résultant d'activitéshumaines, la situation par rapport à des normes réglementaires ou des objectifs dequalité, les contraintes potentielles.

Pour une ligne électrique haute tension, les critères d'analyse sont:-la géologie et la topographie,- le milieu naturel,- la population, l'habitat (zones d'habitat, équipements, commerces, projets

prévus, .. .),- l'occupation du sol (agriculture, activités, ...),

- le patrimoine, les infrastructures et les servitudes (les zones d'intérêtpatrimonial, les routes, les carrefours, ...),

- le paysage.

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1.3/ LA RECHERCHE DU SITE D'IMPLANTATIONÀ l'issue de l'analyse, le bureau d'études réalise une synthèse des sensibilités. Pourcela, il doit faire des choix, c'est-à-dire qu'il propose une hiérarchie à accorder auxdifférents thèmes de l'étude d'impact (critères liés à l'environnement et auxcontraintes techniques).Dans le cas du présent projet, un tracé avait déjà été étudié. Cette synthèse et laprise en compte des contraintes techniques et des objectifs du projet permettentde proposer des variantes de moindre impact par rapport au tracé proposé.

1.4/ LA RÉDUCTION DES IMPACTSIl s'agit de réduire et/ou de compenser les impacts résiduels du projet de moindreimpact.

1.5/ DÉCOMPTE DES ARBRES CONCERNÉS PAR L'ABATTAGEL'estimation quantitative des arbres à abattre a été réalisée par une prospectiondirecte de la zone d'étude et du long du tracé de la ligne. Il a été fait un sondagephytosociologique à partir de 75 sites, soit, en moyenne un site tous les 4,5 km.Les parcours de sondage varient d'environ 60 m à plus de 200 m selonl'homogénéité ou l'hétérogénéité de la zone, sur la bande des 30 m. Il en est demême des éloignements entre les sites de relevés. L'incertitude est de 15 %,comparée à un comptage systématique réalisé sur plus de 2000 m.

1.6/ LES AUTEURS DE L'ÉTUDE

* SGTERobert CHARDENOUX

* GÉONOMIEFabienne ALVAREZDavid BERGERON

* SAFKO ENVIRONNEMENTYoussoufou OUEDRAOGOBrigitte BASTIDESamuel Tambi KABOREAdama ZARE

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EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

2. LA BIBLIOGRAPHIE

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* MEE, 1999 - Monographie nationale sur la diversité biologique du Burkina Faso,170 p.

* MEE, 2000. Vision nationale sur l'eau, la vie et l'environnement à l'horizon 2025; Rapport final, 36 p.

* MEE/SG/DGH/ Gestion Intégrée des Ressources en Eau, 2000. Rapport techniquen°RT-OTEG-R1.1 :Connaissance de la ressource en eau sur plan quantitatifPertinence du suivi. Version provisoire, 89 p.

* MEE/SG/DGH/ Gestion Intégrée des Ressources en Eau, 2000. Rapport techniquen°RT-OTEG-R1.2: L'évaluation des ressources en eau sur le plan qualitatif et l'étatde leur suivi, Tome 1; version définitive, 70 p.

* MEE/SG/DGH/ Gestion Intégrée des Ressources en Eau, 2001. État des lieux desressources en eau du Burkina Faso et de leur cadre de gestion. Version finale;252 p.

* MICM/DGEM, 1994. Ressources minérales du Burkina Faso, 53 p.

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* MITH/SG, PST-2, 2002. Étude d'évaluation environnementale et sociale du secteurdes transports, Rapport final, 262 p

* NOUVELLET et SAWADOGO, 1995 - Recherches sur l'aménagement desformations naturelles dans la région du Centre-Ouest du Burkina Faso,SUAS/IRBET/CIRAD-Forêt, 88 p.

* OMS. Guidelines for drinking-water quality. Vol.1: Recommandations, 1984.

* OUEDRAOGO J., OUEDRAOGO K., OUEDRAOGO P., OUEDRAOGO B., KABORE C.,COMPAORE J.A., KISSOU D.B., BOUGSARE R., YAMEOGO G., TOE D., 2000 - Etudeprospective du secteur forestier en Afrique. Rapport sur le Burkina Faso, FAO,Ouagadougou, 55 p).

* OUEDRAOGO K., 2001 - La gestion des chantiers d'aménagement: contribution,acquis, insuffisances et perspectives des zones forestières aménagées et nonaménagées, Atelier de réflexion sur la filière bois-énergie dans le contexte de lalibéralisation des prix du bois et de la décentralisation, Ouagadougou,Novembre 2001, 12 p.

* OUEDRAOGO S.J., 1995 - Les parcs agroforestiers au Burkina Faso,

* Projet d'appui à la mise en oeuvre pilote de l'Unité de Conservation d'Arly /FFEM/ADD) par Chardonnet et al. en février et mars 1998

* Projet d'Appui aux Unités de Conservation de la Faune: AFD par Belemsobgo enAvril / Août 2002.

* SOGREAH, 2002. Interconnexion Bobo Dioulasso-Ouagadougou, Rapport final,Vol.2 Avant-projet de la ligne; 80 p.

* SOGREAH, 2002. Interconnexion Bobo Dioulasso-Ouagadougou, Rapport final,Vol.5 Evaluation environnementale initiale; 77 p

* SOURNIA G., 1997 - Les aires protégées d'Afrique Francophone, 265 p.

* STAES W., 1999. Etude de la zone industrielle de Bobo-Dioulasso proposition demesure à court terme pour la réduction des nuisances. Rapport final, 20 p.

• VAN ELLEN Tjaard, 1999. Proposition pour la mise en oeuvre d'un réseau desurveillance de la qualité des eaux dans la zone du programme RESO. Rapportfinal, 34 p.

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3. LES DIFFICULTÉS RENCONTRÉES

Deux principaux problèmes ont été rencontrés lors de l'élaboration de cette étude.

Il s'agit:- le tracé prédéterminé et qualifié d'optimal présentait de nombreux impacts et il

a fallu le corriger en de nombreux points,- l'hivernage a rendu très difficile les sorties de terrains notamment pour le

marquage du tracé et pour inventorier de manière exhaustive les composantesenvironnementales, surtout naturelles.

En dehors de ces deux points, aucune autre difficulté majeure n'a été rencontrée.

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ANNEXES

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ANNEXE 1:CADRE JURIDIQUE(DOSSIER SÉPARÉ)

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ANNEXE 2:GRILLE DE CLASSIFICATION

DES AGENCES DE L'EAU EN FRANCE

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ANNEXE 3:VALEURS CARACTÉRISTIQUESDES PARAMETRES EXAMINES

EN EAU SOUTERRAINE

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Valeurs caractéristiques des paramètres examinés, eau souterraine

VC CE Cl 04 !NO2 N03 Na K Fe Ca Mg RS

iSédimentaire

min l'< 4,45 7,00 0,01 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,40 0,10 6,30

centile 10 % ,k 5,05 14,00 0,80 0,00 0,00 0,00 0,00 0,30 0,00 1,98 0,50 12,35

médiane Y 6,35 164,00 1,50 0,00 0,00 0,00 1,50 1,90 0,05 14,50 7,20 147,60

I centile90 % 7,48 433,20 3,40 8,40 0,01 2,36 25,17 9,80 0,75 41,68 24,60 311,86

max i 8,55 I 637,00 61,10 52,80 0,07 26,70 76,00 25,00 2,40 72,00 76,30 451,40

nombre 129 125 126 128 i 124 120 130 129 130 129 , 129 94

Socle

min 1,10 0,69 ooo 0,00 0,00 0,00 1,00 0,00 0,00 0,00 0,00 6,00

centile 10 % j 6,30 150,00 0,21 0,00 0,00 0,00 9,10 0,90 0,00 12,00 4,64 122,18

médiane H 6,85 273,00 2,10 2,00 0,01 0,80 16,00 2,90 0,04 26,45 12,00 221,00:

centile 90 % I 7,40 510,00 10,41 15,60 0,01 9,94 31,00 5,00 0,50 52,90 25,00 370,00:

4 max I� 9,35 4230,00 192,30 256,80 132,30 222,00 136,00 45,60 4,70 I 173,80 245,00 4000,00:

nombre 1 1 143 1 133 1040 1 010 649 797 1 042 1036 1 130 1 059 1 005 793I ~ ~ ~ ~i , ~ i~ _ . - m .: II

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CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

ANNEXE 4:COTATION POUR 56 ESPÈCES

D'IMPORTANCE SOCIO-ÉCONOMIQUEEN FONCTION DE LEURS USAGES

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EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Cotation des espèces par rapport aux usages (CNRST, 1995)

Besoins / Utilisations 1 2 3 4 5 6 7 8 9 Cote

Acacia albida 2 3 3 8Acacia macrostachya 2 2Acacia nilotica var. ad. 1 3 2 6Acacia nilotica var. tom. 1 3 2 6Acacia senegal 1 2 2 2 7Adansonia digitata 3 1 1 2 1 7Afzelia africana 1 2 2 1 6Anogeissus leiocarpus 3 1 2 1 7Azadirachta indica 3 2 2 7Balanites aegyptiaca 1 1 1 3 1 7

Blighia sapida 2 1 3Bombax costatum 3 1 1 1 6Borassus aethiopium 3 1 3 7Boscia senegalensis 1 1 2Boswellia dalzielii 1 1Butyrospermum paradoxum 3 3 2 2 10Canarium schweinfurthii 1 1Ceiba pentandra 1 2 2 5Celtis integrifolia 1 3 4Combretum micranthum 3 2 5Commiphora africana 1 1 2Crateva religiosa 1 iDaniellia oliveri 3 1 i 2 6Dalbergia melanoxylon i1 3 4

Detarium microcarpum 3 3 1 I 7

Diospyros mespiliformis 1 2 3Entada africana 1 3 1 5Eucalyptus camaldulensis 2 1 3 6Fagara zanthoxyloides 3 3Gmelina arborea 2 2 4

Guibourtia copallifera 1 3 1 4Guiera senegaiensis 3 3 6

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CRÉATION DES POSTES DE PA ET DE ZAGTOULIEXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Besoins /Utilisations 1 2 3 4 I 5 6 p 7 8 9 Cote

Hiphaenae thebaica 2 3 5

Holarrhena floribunda 3 i 3

Isoberlinia doka 2 2

Khaya senegalensis 2 2 1 3 2 10

Landolphia heudelotii 2 2

Lannea microcarpa 3 2 5

Maerua crassifolia 2 3 3 8

Mitragyna inermis

Nauclea latifolia

Parinari curatellifolia i 2 3 3

Parkia biglobosa 3 2 3 2 i I 12

Prosopis africana 3 2 2 7

Pterocarpus erinaceus 2 3 5

Pterocarpus lucens 2 3 5

Rauvolfia vomitoria 3 3

Saba senegalensis 2 2

Salvadora persica

Sc/erocarya birrea 2 2 2 2 . 8

Sterculia setigera 3 3

Tamarindus indica 3 3 3 9

Vitexdoniana 22 i 2

Voacanga africana 3 3 i

Ximenia americana 2 3 j i

Ziziphus mauritiana 3 2 2 -|7

1: alimentation humaine2: alimentation animale3: santé4: énergie5: besoins domestiques divers (outils, bois de construction, mobilier)6: artisanat7: industrie8: agriculture9: autres

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EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

ANNEXE 5:LIGNEUX ET TYPES

DE PRODUCTIONS FORESTIÈRES

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Types de production des ligneuxet principales espèces concernées de l'aire d'étude

Type de production Espèces concernées

Bois d'ébénisterie lDalbergia melanoxylon (Ebène du Sénégal, bois veiné classé comme ébène)lKhaya senegaiensis (Caïcedrat ou Acajou du Sénégal, sert à la fabrication de la plupartdes ameublements)Pterocarpus erinaceus (Vène)

Bois d'oeuvre Acacia nilotica var adansoniil var tomentosa (gousses tannifères)

Acacia sieberiana

*Afrormosia laxiflora

Afzelia africana (un des meilleurs bois secs)

Anogeissus leiocarpus

Borassus aethiopum (le tronc constitue un matériau de construction précieux et deiconfection de pont).Celtis integrifoliaDaibergia melanoxylon

iDaniellia oliveri (bois de caisserie)

Diospyros mespiliformis

IEfythrophleum guineense

,Hyphaene thebaica (matériau de construction important en zone sahélienne)Isoberfinia doka

,Khaya senegalensis

'Prosopis africana (bois très dur)

,Pterocarpus erinaceus

Bois de chauffe |hormis certaines essences et des spécimens d'arbres qui font l'objet de valeur socio-culturelle et Stereospermum kunthianum dont l'inhalation de la fumée donne des'vertiges à l'homme, toutes les espèces sont utilisées comme bois de chauffe

Charbon de bois les espèces à bois dur:;Butyrospermum paradoxaiPterocarpus erinaceus

Pterocarpus lucens

I Tamarindus indica

Diospyros mespiliformis, etc.Graines oléagineuses .Butyrospermum paradoxa (Karité): sa graine donne le beurre de karité, graisse

!consistante à usages multiples (alimentation, cosmétique, pharmacopée, etc.)Kapokiers !espéces productrices de kapok: Bombax costatum, Ceiba pentadra

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Type de production Espèces concernées

Gommiers Acacia dudgeoni

Acacia nilotica

Acacia senegal

Acacia seyal

Anogeissus leiocarpus

Combretum nigricans

Sterculia setigera

Copaliers Guibourtia copailifera, exsude un copal dur appelé copal de Guinée

Espèces tannifères Acacia nilotica

Bridelia ferruginosa

Burkea africana

Hymenocardia acida

Latex Landolphia heudelotii

Manihot glaziovii

Butyrospermum paradoxa

Bamboux Oxytenanthera abyssinica

Arbres à organes Acacia macrostachya (graines)

* alimentaires Adansonia digitata (feuilles, fruits)

Afzelia africana (feuilles)

Annona senegalensis (fleurs, fruits)

Balanites aegyptiaca (feuilles, fruits, graines)Bombax costatum (calice des fleurs)Boscia senegalensis (fruits)

Capparis carymbosa (fruits)Cratevia religiosa (feuilles)Detarium microcarpum (fruits)Diospyros mespiliformis (fruits)

IFicus gnaphalocarpa (feuilles, fruits)Lannea acida (fruits)Lannea microcarpa (fruits)Maerua angolensis (feuilles)

i Pi/istigma reticulatum et P thonningii (feuilles)Pterocarpus lucens (feuilles)Securidaca longepedunculata (feuilles)Tamarindus indica (feuilles, fruits)Vitex doniana (feuilles, fruits)

|Ziziphus mauritiana (fruits)

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EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

Type de production Espèces concernées

Espèces médicinales Azadirachta indicaremarquables Balanites aegyptiaca

Cajanus cajanCombretum micranthumDaniellia oliveriElaeis guineensisAcacia albidaParkia biglobosaSecuridaca longepedunculataSterculia setigeraTamarindus indica

Espèces d'intérêt Acacia raddianafourrager Acacia senegal

Acacia seyalBalanites aegyptiacaCadaba farinosaCeltis integrifoliaCommiphora africanaAcacia albidaKhaya senegalensis|Lonchocarpus laxiflorusMaerua crassifoliaPterocarpus erinaceus

Espèces d'importance Afzelia africanasocio-culturelles Adansoniadigitata(confection de Ficussp.masques) Gardenia erubescens

Khaya senegalensisLannea microcarpaParkia biglobosa

Sclerocarrya birreaTamarindus indicaButyrospermum paradoxa

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Grille pour estimer la qualité générale de l'eau

selon les Agences de l'Eau en France: Synthèse

Niveaux de qualité et valeurs correspondantes

Niveaux de qualité 1A= excellent 1B = bon 2 = moyen 3 = médiocre HC = hors classe

tous les usages pollution modérée, pollution perceptible, pollution importante, pollution excessive;possibles traitement de baignade interdite, survie aléatoire des inapte à tous les

Paramètres potabilisation simple AEP possible, poissons, irrigation usages sauf navigation pour l'AEP abreuvage toléré tolérée, AEP, baignades,

abreuvage et loisirst I'interdits

MES, mg/I <30 30- 70 >70

Conductivité pS/cm < 400 400 -750 750 - 1500 1500 -3000 > 3000

Fluor mg/I < 0,7 < 1,7

'As, Cr, Pb, CN mg/l < 0,05

Fer < 0,5 0,5 - 1 < 1,5

Cd mg/A < 0,001

Hg mg/l - t < 0,0005

'02 dissous % > 90% 70-90 % 50-70% < 50%

PH Entre6,5et8,5 <6,5et>8,5 <6et>9 <5,5et>9,5

P04 mgA l < 0,2 0,2 - 0,5 0,5 - 1 1 - 2 > 2

N02/NH4mg/l t <0,1 0,1 -0,5 0,5-2 2-8 >8

N03 mg/l t < 5 5 - 25 25 - 50 50-80 >80

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ANNEXE 6:TRACÉ AU 11400 000

DE LA LIGNE A 225000 VOLTSBOBO-DIOULASSO - OUAGADOUGOU

(DOSSIER SÉPARÉ)

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EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

ANNEXE 7:LEVÉE D'ÉTAT DES LIEUX

DU POSTE DE PA

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ANNEXE 8:LEVÉE D'ÉTAT DES LIEUXDU POSTE DE ZAGTOULI

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EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

ANNEXE 9:POLITIQUE DE DÉPLACEMENT

ET DE COMPENSATION(DOSSIER SÉPARÉ)

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ANNEXE 10:ENQUETE SOCIO-ÉCONOMIQUE

(DOSSIER SÉPARÉ)

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EXTENSION DU POSTE DE KODÉNI

ANNEXE 11:PLAN DE GESTION

ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE(DOSSIER SÉPARÉ)