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OLIVIER CHAPELLE « Recticel est aujourd’hui plus ciblée, son périmtre correspond mieux aux besoins de l’entreprise. » P.12 AOÛT 2015 LE MAGAZINE DE BOLERO GROS PLAN SUR LES MATIRES PREMIRES Dollar et matières premières : une évolution opposée P.18 RATIOS DE VALORISATION Ratios à la loupe : Current ratio et Quick ratio P.32 VEILLE SECTORIELLE Il était un petit navire... P.10

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Recticel, les scénarios des hausses et des baisses des taux d’intérêts, le marché des smartwatch sous la loupe, un regard dans les coulisses de l’introduction en bourse et bien plus encore…

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Page 1: Indx1 magazine

OLIVIER CHAPELLE

« Recticel est aujourd’hui plus ciblée, son périmetre correspond mieux aux besoins de l’entreprise. »P.12

AOÛT 2015

LE

MA

GA

ZIN

E D

E B

OL

ER

OGROS PLAN SUR LES

MATIERES PREMIERES

Dollar et matières premières : une évolution opposée

P.18

RATIOS DE VALORISATION

Ratios à la loupe : Current ratio et Quick ratio

P.32

VEILLE SECTORIELLE

Il était un petit navire...

P.10

Page 2: Indx1 magazine

2

CLAUSE DE NON-RESPONSABILITE - Le plus grand soin a ete apporte a cette publication. Aucune garantie ne peut toutefois être apportee quant à la mesure dans laquelle les scenarios, risques et previsions presentes refl etent les anticipations du marche, et dans laquelle ils se realiseront. Ces previsions sont fournies a titre indicatif. Les donnees de cette publication

ont un caractere general et sont donnees à titre indicatif uniquement. Elles ne peuvent pas être considerees comme un conseil d’investissement, conformement a la loi du 6 avril 1995 relative aux marches secondaires, au statut des entreprises d’investissement et a leur controle, aux intermediaires et conseillers en placements. KBC Securities ne peut pas etre tenue

responsable de son exactitude ou de son exhaustivite. Les opinions et perspectives decrites sont celles en vigueur au moment de la redaction du present magazine.

COLOFON INDX INDX est un magazine publie par Bolero (KBC Securities)

Editeur responsable : Bart Vanhaeren, Avenue du Port 12, 1080 Bruxelles Composition, realisation, mise en page : Kunstmaan Redaction : Sarah De Pauw, Tom Simonts, Katrien Rasschaert,

Steven Vandenbroeke, Frederik Vanhaverbeke Photographie : Jan Pollers Finalisation : Maurice Muraille Contact : Bolero (KBC Securities), www.bolero.be, Avenue du Port 12, 1080 Bruxelles

EN IMAGES 03La resurrection des taux

d’interet

TUTORIEL 04Guide :

Bolero Crowdfunding

BILLET 05L’importance du rapport annuel

UN ÉVÉNEMENT SOUS

LES FEUX DE LA RAMPE 06

Les biotechnologies a l’honneur

GROS PLAN SUR... 08L’analyse technique

VEILLE SECTORIELLE 10 Il etait un petit navire…

AOÛT 2015

#1

GROS PLAN SUR LES MATIÈRES

PREMIÈRES

Dollar et matieres premieres : une evolution opposee

18

L’ENTRETIEN 12Olivier Chapelle, CEO de Recticel : Une meilleure

performance avec un moteur plus petit

EXPLICATIONS 16La smartwatch, l’objet

du futur ?

COUP DE PROJECTEUR 20Ackermans & van Haaren

DERRIÈRE LES ÉCRANS BOURSIERS 22Des marques

emblematiques en Bourse

ÉVÉNEMENTS 24L’annee 2015...

en mots et en images

LIVRE À LA UNE 26Comment les as de la

bourse battent le marche ?

LE SPÉCIALISTE 28Du sang frais a la

Bourse de Bruxelles

L’INVESTISSEUR 3061% de progression

en 6 mois ?

RATIOS DE VALORISATION 32Ratios a la loupe : Current

ratio et Quick ratio

SAGESSE BOURSIÈRE 34Taux : les scenarios

possibles

TRUCS & ASTUCES 35Plateforme Bolero :

bon a savoir

Page 3: Indx1 magazine

3

LA RE SURRECTION DES TAUX D’INTE RÊ T

Globalement, les actions europe ennes ont poursuivi l’e lan des anne es pre ce dentes en 2015 et ont gagne quelque 20% en l’espace de quelques mois seulement. Me me la saga grecque tant ressasse e n’a pas entraî ne de re elle cassure de tendance, bien que les bourses, plombe es par le contexte incertain, aient vu rouge certains jours. Les actions ame ricaines ont affi che une progression bien moins dynamique depuis le de but de l’anne e mais n’ont pas souff ert de la lipothymie europe enne de de but mai, ni de la trage die grecque qui a suivi. Les records haussiers se sont succe de outre-Atlantique, e taye s par des taux qui restent bas. Mais ce sont surtout les obligations qui ont occupe le devant de la scè ne, donnant brutalement des sue es froides aux investisseurs. Apre s des anne es de hausse pour les cours des obligations a long terme, et donc de baisse pour les rendements a 10 ans, un brusque revirement s’est produit au mois de mai : de 0,5%, le taux allemand est ainsi briè vement passe a 1,05%. Les avis divergent sur l’origine de cette tendance.

Si l’ampleur du mouvement est incontestable, nous n’y voyons toutefois pas de krach. Une chose est sû re : le revenu fi xe s’est re invite sous les feux de la rampe. Le plus surprenant, dans ce redressement des taux, c’est qu’il va totalement a l’encontre des eff orts de la BCE et de la plupart des banques centrales de la plane te. Ces dernie res de pensent en eff et encore des fortunes pour acheter des titres souverains dans le but de maintenir les taux bas, voire de les faire encore baisser, afi n d’augmenter l’infl ation et les investissements. Au moment ou nous re digeons ces lignes, personne ne peut dire avec certitude si ces eff orts auront les re sultats escompte s sur la croissance - Il suffi t d’en juger par la lenteur avec laquelle les premiers bourgeons de la reprise s’e panouissent dans l’Union europe enne et en Asie. Paralle lement, les entreprises cote es sont aux petits soins pour leurs actionnaires : les montants reverse s aux investisseurs sous la forme de dividendes ou de programmes de rachat d’actions ont en eff et atteint des plafonds historiques. Tous les moyens sont bons pour redistribuer l’argent ! Et c’est la sans doute un signe que cette re surrection des taux, malgre son caractè re re cent, est probablement voue e a une belle mort a court terme

- Rassurez-vous, vous avez tout de me me le temps de lire cet INDX1 dans son inte gralite . J’espe re que vous appre cierez son contenu !

TOM SIMONTS

Spé cialiste de marché Bolero,KBC Securities

EN IMAGES

Page 4: Indx1 magazine

4

TUTORIEL

Guide :Bolero Crowdfunding

Bref aperç u...

Soutenez la campagne en la partageant sur les re seaux sociaux

Regardez le pitch et le business plan, suivez les derniè res nouvelles et contactez les entrepreneurs pour toute question ou suggestion

Regardez la vide o

1. Inscrivez-vous gratuitement

Inscrivez-vous gratuitement sur www.bolero-crowdfunding.be. Vous serez ainsi parmi les premiers informe s de toutes les opportunite s d’investissement.

Dans la section « Investir », de couvrez les jeunes entrepreneurs que vous pouvez soutenir.

Cliquez sur « Investir maintenant ». Vous avez se lectionne une entreprise et souhaitez y investir ? Choisissez le nombre d’actions que vous souhaitez acque rir et cliquez sur « Investir maintenant ». Communiquez vos coordonne es et suivez les instructions de paiement. Fe licita-tions ! Votre investissement a e te eff ectue . Vous allez recevoir un e-mail de confi rmation.

2. Choisissez un investissement 3. Convaincu ? Investissez !

Suivez de prè s l’entreprise et son actualite

Le succe s grandissant de Bolero Crowdfunding n’est pas passe inaperc u. Cette communaute , de sormais forte de plus de 1 700 membres, connaî t une croissance constante. Quelque 400 « bailleurs de fonds » ont de ja donne le coup de pouce fi nancier ne cessaire à des projets tels que BensBugs, neoScores et InclusieInvest. Trois e tapes suffi sent pour devenir actionnaire d’une start-up belge.

Page 5: Indx1 magazine

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TOM SIMONTS

Spé cialiste de marché Bolero, KBC Securities

@TSimonts

L’IMPORTANCE DU RAPPORT ANNUEL

Mettre le cap sur la belle ville de Gand n’est jamais une punition. Ma destina-tion du jour n’e tait toutefois pas le ce le bre bassin nautique de la ville, regor-geant de couples tendrement enlace s sur les bancs a l’abri des regards, mais une majestueuse salle de confe rences. En cette belle soire e de printemps, le cercle e conomique fl amand (VEK) e tait parvenu a re unir un me li- me lo e ton-namment fourni d’e tudiants, des investisseurs encore malle ables attire s par la perspective d’une pinte de cervoise estudiantine. Je n’ai pu m’empe cher de tirer un paralle le avec le regain de jeunesse qui semble aujourd’hui animer les places boursie res. Cette belle assiduite te moigne de la multiplication des « e tu-diants investisseurs », conside re s comme « bien inte gre s » car ils poursuivent le travail d’associations pionnie res telles que le Capitant d’Anvers, qui off re aux e tudiants, selon ses dires, une « porte d’entre e vers les marche s fi nanciers ». La strate gie est effi cace, a en juger par la contagion rapide aux quatre coins du pays (Bruxelles, Gand et Louvain ont de sormais leur Capitant) et l’omni-pre sence aux grand-messes telles que Finance Avenue (organise e par De Tijd / L’Echo) ou la re union annuelle de la fe de ration fl amande des investisseurs (VFB). Lors de cette re union de clo ture du club d’investissement du VEK, j’avais e te invite a distiller mes pense es sur les tendances macroe conomiques, les valorisations des actifs cote s et quelques autres the mes d’actualite , mais aussi a revenir sur l’excellent rendement de 21,4% atteint depuis octobre 2014 par le portefeuille. Ne devait-on y voir qu’un coup de chance ? C’est possible, car me me un groupe de « singes jetant des fl e chettes » a un jour surperforme le ce le bre investisseur Peter Lynch - certes, uniquement sur le court terme, car cette strate gie du jeu de fl e chettes ne saurait garantir une valeur ajoute e struc-turelle a long terme. Le facteur chance doit donc e tre e limine autant que faire se peut. C’est me me essentiel, car les investisseurs qui font des be ne fi ces pour la mauvaise raison et ne se remettent plus en question plombent leur propre moral.

Et c’est ce qu’il faut e viter a tout prix chez ces jeunes aspirants investisseurs (me me si une anne e scolaire est trop courte pour distinguer le re el investisseur du chanceux) - quoique les positions se lectionne es dans CFE et Ackermans & van Haaren sont de bon augure. Le choix d’AB Inbev et d’Ageas inspire aussi confi ance en termes strate giques. Pour e liminer un potentiel eff et chance, j’ai volontiers recours a une question tre s simple : « Expliquez-moi rapidement comment cette entreprise cre e de la valeur et quel est son avantage concurrentiel ». Pour Google par exemple, contrairement a ce qu’a essaye de me faire croire un jeune monsieur-je-sais-tout, la bonne re ponse n’est pas « en mettant sur le marche de nouvelles lunettes ». Or, il n’est pas toujours e vident d’apporter une re ponse solide a cette question, me me pour les entreprises locales que nous pensons bien connai tre. Je l’ai constate une nouvelle fois mardi a Gand, me me si dans ce cas, le jeune â ge pou-vait excuser ce manque de connaissances. Pourtant, cher investisseur, la re ponse a cette question est e crite noir sur blanc et peut e tre obtenue gratuitement et simplement aussi bien par les adeptes du papier que des nouvelles technologies.

Toutes les entreprises cotees en bourse passent en eff et des mois a compiler un tresor d’informations facilement accessible, une bible incontournable pour l’investisseur : j’ai nomme le rapport annuel. L’investisseur lambda pourra se contenter d’etudier les parties descriptives, l’avant-propos et les chiff res cles, meme si les etats fi nanciers detailles peuvent bien sûr aussi etre degustes sans moderation (a moins que vous ne preferiez les reserver aux analystes, ces feti-chistes des chiff res). Ne laissez plus votre fortune aux mains du hasard : tele-chargez des a present gratuitement le rapport annuel de chacune des societes representees dans votre portefeuille. Impregnez-vous des informations qu’il contient : elles vous aideront a vous former rapidement une opinion plus cri-tique sur les chiff res publies par l’entreprise et a ne pas prendre pour argent comptant les gros titres qui vantent les merites de sa strategie commerciale. Le rapport annuel contient toujours une cle qui permettra au moins a l’investis-seur amateur de juger son homologue professionnel. Tiens tiens, un etudiant au moins avait bien compris la leçon. J’ai vu une main se lever. Oui, il avait soigneu-sement lu quelques rapports annuels. Son nom de famille serait-il par hasard Van der Vorm, Frere ou encore Buff ett ou Van der Mersch ?

Avec Bolero Crowdfunding, vous pouvez investir dans un projet et recevoir en e change des actions. L’aspect fi nancier est bien entendu important, mais l’investissement peut e galement re pondre à des motivations sociales ou intrinsè ques.

Comment fonctionne Bolero Crowdfunding ?

Equity crowdfunding

Tout commence par une bonne ide e, toujours en quê te de fi nancement.

Si l’objectif de fi nancement est atteint, le projet/l’entreprise reç oit l’argent et les bailleurs de fonds deviennent investisseurs. Si ce n’est pas le cas, tous les investisseurs re cupè rent leur apport à l’issue de la campagne.

L’entrepreneur pre sente son business plan de taille et les conditions de l’investissement.

Les investisseurs potentiels jugent la campagne et s’engagent a investir.

Besoin d’aide ?

Contactez-nous par e-mail à l’adresse

[email protected]

ou par telephone au 02 429 00 32.

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UN E VE NEMENT SOUS LES FEUX DE LA RAMPE

Les biotechnologies a l’honneurRetour sur notre rencontre avecle top des entreprises biotech belges

Le riche programme du congre s organise le samedi 21 mars 2015 par Bolero, FlandersBio et Gimv pour les investisseurs en sciences de la vie en te moigne : La Belgique fi gure parmi les chefs de fi le mondiaux du secteur des biotechnologies. 300 investisseurs ont ainsi pu de couvrir les plus grands acteurs belges des biotechnologies cote s en bourse, et notamment les dernie res entre es à Euronext Bruxelles.

LES BIOTECHNOLOGIES BELGES, UN SECTEUR EN PLEIN ESSOR

Le coup d’envoi de cette journee destinee aux investisseurs a e te donne par Jan De Kerpel analyste senior et spe cialiste des biotechno-logies chez KBC Securities. Le secteur des sciences de la vie (« life sciences » en anglais), dont font partie les biotechnologies, regroupe des entreprises tre s diverses. Les biotechno-logies rouges sont axe es sur les me dicaments et les diagnostics ; les biotechnologies vertes concernent la manipulation ge ne tique et la the rapie cellulaire et les biotechnologies blanches rassemblent toutes les autres entre-prises. La tre sorerie joue un ro le crucial pour les socie te s biotechnologiques, a la diff e rence des entreprises plus traditionnelles cote es en bourse. Si le cours des actions traditionnelles subit l’infl uence des e ve nements macroe co-nomiques ou sectoriels, celui des entreprises biotechnologiques e volue davantage au fi l du de veloppement des produits. Ce n’est donc pas un hasard si tous les acteurs du secteur communiquent amplement sur les produits en cours de de veloppement et les re sultats de tests.

UNE ANNE E IMPORTANTE QUI S’ANNONCE

C’est a Ablynx, l’une des valeurs phares se lec-tionne es par Bolero, que revenait l’honneur d’ouvrir le bal des pre sentations. Apre s une brè ve re trospective du bon mille sime 2014 et une introduction aux technologies base es sur les nanocorps, le CFO Wim Ottevaere a surtout insiste sur le fait que 2015 serait une anne e cruciale pour Ablynx. L’actualite s’annonce en eff et charge e pour les plus im-portants produits de son pipeline. Ainsi, l’e -tude de phase III du Caplacizumab, un me -dicament en cours de de veloppement pour le traitement du PTT, une maladie sanguine rare, sera lance e au deuxiè me semestre 2015. En outre, Ablynx entend biento t commencer la quatrie me e tude de preuve de concept cli-nique pour l’ALX 0171 qui traite le VRS chez les nourrissons; les re sultats de l’e tude de phase IIb RA pour l’ALX-0061 (traitement des maladies auto-immunes) seront aussi biento t pre sente s.

QUID DU JETREA ?

Beaucoup d’investisseurs pre sents dans la salle se demandaient ce qui allait advenir du Jetrea. Patrik De Haes, CEO de ThromboGe-nics, a fait un point de taille sur la commer-cialisation de son produit phare Jetrea pour le traitement de la traction vitre o-maculaire, une maladie des yeux. Les doutes relatifs a la se curite du me dicament ont e te leve s gra ce a de nouvelles donne es et a un meilleur accom-pagnement me dical des ophtalmologues. L’en-treprise compte ainsi donner un nouveau coup de pouce aux ventes du Jetrea aux E tats-Unis cette anne e. ThromboGenics veut aussi e tu-dier si le Jetrea peut soulager les patients dont les problè mes oculaires sont lie s au diabè te.La parole a ensuite e te donne e a Bone Therapeutics, un acteur relativement nouveau sur la place boursie re. Devant un parterre litte ralement suspendu a ses le vres, le CFO, Wim Goemaere, a perce tous les secrets de la

the rapie cellulaire d’avant-garde de veloppe e par l’entreprise. Bone Therapeutics travaille sur la re paration et la pre vention des fractures (lutte contre l’oste oporose). Le marche cible par l’entreprise est estime a 12 millions d’in-dividus.

UN PORTEFEUILLE DE DE VELOPPEMENT BIEN REMPLI

L’entreprise suivante e tait TiGeniX. Wilfried Dalemans, son CTO, a fait un point de taille sur les nombreux produits a l’e tude. Ainsi, l’e -tude de phase III a e te lance e pour le CX601, un medicament pour le traitement des fi s-tules perianales complexes chez les patients atteints de la maladie de Crohn. Les re sultats sont attendus au T3 2015 et au T1 2016. En 2015, TiGenix entend aussi se concentrer sur la strate gie de commercialisation potentielle du produit aux E tats-Unis.

LES BIOTECHNOLOGIES VUES PAR LES PROFESSIONNELS

Ce n’est pas un hasard que Gimv soit l’un des coorganisateurs de ce congrè s de die aux sciences de la vie. L’entreprise investit de ja depuis des anne es dans les jeunes entreprises

« Les biotechnologies rouges sont axées sur les médicaments et les diagnostics, les bio-technologies vertes concernent la manipulation génétique et la thérapie cellulaire et les bio-technologies blanches rassemblent toutes les autres entreprises. »

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spe cialise es dans la sante et les biotechno-logies. Christophe Van Vaeck, de Gimv, ex-plique quels sont les facteurs auxquels pre tent attention les investisseurs en capital-risque pour les entreprises des sciences de la vie. Ces dernie res doivent ainsi proposer une techno-logie unique avec un pipeline fourni, cibler un grand marche avec peu de concurrence et e tre dirige es par une e quipe qui a fait ses preuves... Une check-list bien pratique pour les investisseurs particuliers qui s’inte ressent aux biotechnologies !

METTRE L’ACCENT SUR LE CANCER ET LES MALADIES AUTO-IMMUNES

C’est avec beaucoup de passion que Tim Van Hauwermeiren, le CEO d’arGEN-X, parle de son entreprise. Comme Ablynx, l’entre-prise exploite le potentiel des nanocorps, un certain type d’anticorps, mais met surtout l’accent sur la lutte contre le cancer et les maladies auto-immunes. Quelques partena-riats importants avec Shire, Bayer et Lilly ont de ja e te annonce s. Les re sultats et les chiff res fi nanciers pre sente s e taient re jouissants, puisqu’arGEN-X a termine 2014 avec une position de tre sorerie de 56 millions d’euros.

E TUDE DE PHASE III DU PROCERVIX : UNE IMPORTANCE STRATE GIQUE

Genticel a fait son entre e en bourse il y a un an. La socie te se spe cialise dans la lutte contre le papillomavirus humain (HPV), a l’origine de 99% des cancers du col de l’ute rus. Quelque 275 000 femmes (soit 58% de la popula-tion atteinte d’un cancer du col de l’ute rus) de ce dent chaque anne e de la maladie. Le CEO, Benedikt Timmerman, a fait un point de taille sur le ProCervix, le vaccinthe rapeu-tique de veloppe par l’entreprise, pour lequel l’e tude de phase II va commencer. Ce vaccin cible le HPV de type 16/18, a l’origine de 70% des cancers du col de l’ute rus.

La parole a ensuite e te donne e a Peter de Waele, Vice-pre sident R&D de Cardio3

BioSciences (re cemment renomme e CELYAD). L’entreprise, qui a fait son entre e sur la Bourse de Bruxelles et de Paris en 2013, pro-pose une plateforme technologique pour le traitement des maladies cardiovasculaires et du cancer. Son produit C-Cure entend pal-lier l’insuffi sance cardiaque, un marche vaste puisqu’environ un million de patients en Eu-rope et aux E tats-Unis en souff rent. Les re sul-tats de phase II e taient de ja positifs. L’entre-prise attend de sormais les re sultats de l’e tude de phase III en 2016.

Bart Filius, CFO de Galapagos, a cloture cette serie impressionnante. 2014 a ete une bonne annee pour l’entreprise, avec une tresorerie record, qui a atteint près de 200 millions d’euros - un chiff re enorme pour une entre-prise des biotechnologies. Bart Filius a en-suite presente le Filgotinib, son medicament pour l’arthrite rhumatoïde, une maladie qui se developpe chez environ 1% de la popula-tion developpee. Les resultats de l’etude de phase II du Filgotinib et le possible accord avec AbbVie seront determinants pour les perspectives 2015.

UNE OCCASION UNIQUE D’ETOFFER SON RESEAU

Apres les presentations, un cocktail etait pre-vu, off rant aux investisseurs une occasion unique de sonder les entreprises presentes et les analystes sur les actions en question. Les participants ont retire de cet evenement inspirant de nombreuses connaissances et perspectives sur le secteur des biotechnolo-gies.

Le congrès des investisseurs en sciences de la vie a permis à 300 investisseurs de mieux connaitre les grands noms belges des biotechnologies cotes en bourses.

JAN DE KERPELAnalyste senior actions,Pharma & Biotech, KBC Securities

WIM OTTEVAERECFO, Ablynx

PATRIK DE HAESCEO, ThromboGenics

WIM GOEMAERECFO, Bone Therapeutics

WILFRIED DALEMANSCTO, TiGeniX

CHRISTOPHE VAN VAECKPrincipal Health & Care, Gimv

TIM VAN HAUWERMEIRENCEO, arGEN-X

BENEDIKT TIMMERMANCEO, Genticel

PETER DE WAELEVP research & development, Cardio3 BioSciences

BART FILIUSCFO, Galapagos

« Ce n’est pas un hasard que Gimv soit l’un des coorganisateurs de ce congres dédié aux sciences de la vie. »

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GROS PLAN SUR ...

L’analyse technique

Support, resistance, chandelier RSI ... Ces mots vous sont fami-liers ? Vous connaissez probable-ment deja bien l’analyse technique. Cette derniere suscite des reac-tions tres diverses. Si certains in-vestisseurs ne jurent que par elle, d’autres se montrent en revanche bien plus critiques a son egard. En tant qu’investisseur, vous pou-vez profiter de l’analyse technique pour identifier les moments pro-pices a la vente ou a l’achat.

FONDAMENTALEMENT DIFFERENT ... OU PAS ?

L’analyse technique est souvent consideree comme le contraire de l’analyse fondamentale. Ses adeptes etudient l’evolution historique des cours afin de reconnaitre des figures recur-rentes et donc prevoir les hausses ou baisses de cours futures. Quant a l’analyse fondamentale, dont Warren Buffett est l’un des plus farouches partisans, elle consiste a prevoir l’evolution d’un titre sur la base de divers ratios financiers et du bilan. Or, tout du moins a notre sens, l’analyse technique et l’analyse fondamentale sont parfaitement complementaires. L’analyse fondamentale donne aux investisseurs une idee de ce qu’ils doivent acheter ou vendre, tandis que l’analyse technique leur indique le moment le plus opportun pour le faire.

ETUDIER LES GRAPHIQUES

L’etude des graphiques joue un role central dans l’analyse technique. Differents types de graphiques peuvent etre utilises : courbes, graphiques a barres, chandeliers... La plupart des graphiques illustrent l’evolution du cours au fil du temps (sur une journee, une semaine ou meme une seance) afin de detecter des ten-dances. Le volume de negociation du titre est souvent indique sous le graphique. Pour iden-tifier l’evolution des cours a long terme sur une courbe, il est conseille d’opter pour une echelle logarithmique, ou deux hausses similaires en pourcentage ont la meme taille. Une hausse de

1 a 2 € represente une augmentation de 100%. Avec une echelle logarithmique, elle sera donc visuellement plus importante qu’une hausse de 10 a 11 €, qui ne represente qu’une augmen-tation de 10%.

Le chandelier est un autre type de graphique souvent utilise dans l’analyse technique. Un chandelier donne plus d’informations, dans la mesure ou il comporte quatre parametres : le cours de cloture, le cours d’ouverture, le cours le plus haut et le cours le plus bas. Le corps du chandelier indique la difference entre le cours de cloture et le cours d’ouverture. Les deux traits fins ou « ombres » en haut ou en bas in-diquent le cours le plus haut et le cours le plus bas. Dans les chandeliers blancs ou bleus, le cours de cloture est superieur au cours d’ou-verture, ce qui temoigne d’un cours haussier. Les chandeliers noirs ou rouges representent un cours baissier. Les chandeliers servent sou-vent a detecter les moments propices a la vente et a l’achat, sur la base des figures de retour-nement.

THE TREND IS YOUR FRIEND

L’analyse technique cherche a identifier des tendances. Si les points hauts et les points bas sont toujours plus eleves, la tendance est haus-siere. Une tendance baissiere se caracterise, pour sa part, par une succession de points hauts et de points bas toujours plus bas. Pour pouvoir dessiner une ligne de tendance, il faut pouvoir relier au minimum 3 points de support ou de resistance. Si le cours casse la ligne de tendance, c’est un signal important qui peut annoncer un retournement.

SUPPORT ET RESISTANCE

Chaque tendance a un support ou une resis-tance. On parle de support lorsqu’un nombre suffisant d’acheteurs maintient le cours d’une action au-dessus d’un certain niveau, et peut casser ou retourner une tendance baissière. Le support forme une sorte de plancher sous le cours. Il peut indiquer un moment propice a l’achat. Si toutefois le cours passe sous le

support, le titre a de fortes chances de bais-ser encore plus par la suite. Dans le cas d’une resistance, les vendeurs sont assez nombreux pour casser ou retourner une tendance haus-siere. Une resistance est donc un signal de vente potentiel. Si le cours parvient toutefois a casser une resistance, il peut ensuite s’envoler rapidement. Surveiller les niveaux de support et de resistance d’une action permet donc de determiner quand il vaut mieux placer l’ordre de stop-loss ou d’achat.

LES INDICATEURS TECHNIQUES

Un certain nombre d’indicateurs techniques permettent aussi de mieux detecter les ten-dances et les retournements. Ne basez pas votre analyse sur un seul indicateur technique. Plus le nombre d’indicateurs pointant dans la meme direction est important, plus le signal est fort !

Le RSI (Relative Strength Index) est l’un des indicateurs techniques les plus utilises. Il in-dique la survente ou le surachat d’un marche ou d’un titre particulier. La moyenne mobile (en anglais, “moving average”) est un autre indicateur très connu. Le croisement entre le cours et sa moyenne mobile est un signal im-portant. Un croisement a la baisse (du haut vers le bas) indique la possible transformation d’une tendance haussiere en tendance bais-siere. En cas de croisement a la hausse (du bas vers le haut), la tendance baissiere peut se transformer en tendance haussiere. Les inves-tisseurs portent souvent une attention particu-lière a la moyenne mobile a 50 et 200 jours.

CONSEIL ! Commencez toujours par un graphique à long terme. Vous pourrez ensuite toujours faire une période plus courte.

Clôture

ClôtureOuverture

Ouverture

Plus haut

Plus bas

Comprendre la bourse grace aux courbes et graphiques

Page 9: Indx1 magazine

Au travail !

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V ous souhaitez vous mettre concre -tement a l’analyse technique ? Sur la plateforme Bolero, vous trou-

verez quelques outils pratiques d’analyse technique. Bolero collabore pour cela avec Recognia, un acteur ame ricain de premier plan en matiè re d’analyse fondamentale et technique.

Pour chaque action, vous pourrez ainsi e tu-dier l’analyse technique dans le Hotspot de -taille . Comment y acce der ? Cherchez l’action de votre choix et cliquez sur son nom. Un mini Hotspot apparai t a droite de l’e cran. Cliquez sur « Tous les de tails » pour obtenir le Hotspot complet. Cliquez dans la barre de menu en haut pour obtenir l’analyse tech-nique. Vous pouvez visualiser le graphique de l’action a court, moyen et long terme et de-mander une courbe, un graphique a barres ou un chandelier. Le travail d’analyse technique est eff ectue pour vous : vous visualisez imme -diatement le support, la re sistance et les e ve -nements techniques qui se produisent.

Vous voulez savoir quelle action ou quel autre titre est concerne par un evenement technique particulier ? Consultez le Centre d’idées. Sous « Le top des idees », vous trou-verez a la rubrique « Recognia Technicals » des suggestions d’actions qui se fondent sur l’imminence d’evenements techniques. La fonction « Recherche d’actions » vous permet, grâce a un screener d’analyses techniques de base ou tres avance, de chercher vous-memes des actions qui repondent a des critères très precis en termes d’evenements techniques sur Euronext Bruxelles ou d’autres marches.

L’analyse fondamentale donne aux investisseurs une ide e de ce qu’ils doivent acheter ou vendre,

tandis que l’analyse technique leur indique le moment le plus

opportun pour le faire.

L’analyse technique

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VEILLE SECTORIELLE

Il était un petit navire…Le secteur maritime est bien re-presente a la Bourse de Bruxelles. Pas moins de trois entreprises belges offrent aux actionnaires une chance de naviguer sur les sept continents de notre planete : CMB, Euronav et Exmar. Dans cet article, nous dressons un apercu sectoriel qui vous aidera a determiner sur quelle compa-gnie embarquer. Afin d’y voir plus clair, nous avons rencontre Wouter Vanderhaeghen, analyste sectoriel chez KBC Securities.

Malgre leurs nombreuses diffe-rences, ces compagnies ma-ritimes ont toutes un ancetre commun : la Compagnie maritime

belge. Nous vous invitons a lire tous les de-tails de la passionnante histoire du groupe sur le site web de la CMB.

Nous nous projetons directement dans la deuxieme moitie du XXe siecle, lorsque la famille Saverys a pris la barre du groupe - et surtout une participation majoritaire. Le groupe anversois, alors compose d’une com-pagnie maritime etablie pendant la periode coloniale et d’une holding aux activites tres diverses (armement, assurances des activites portuaires d’Anvers), a ete rebaptise Bocimar et s’est specialise dans le transport de vrac sec. Les divisions Exmar et Euronav, scindees pendant l’operation, ont integre la cote d’Euronext Bruxelles, voire de Wall Street pour Euronav.

L’observation de l’evolution des cours des trois entreprises en question permet de constater immediatement que tous les groupes maritimes ne suivent pas le meme cap. Si Euronav a incontestablement le vent en poupe et surfe sur la vague du succès,

Exmar et surtout CMB naviguent en revanche en eaux troubles. Qu’est-ce qui explique ces sorts differents ? L’etude de l’evolution des tarifs du fret offre une premiere piste impor-tante. Car si tous les armateurs de la planete opèrent dans le meme environnement macroeconomique global, ils ne jonglent pas tous avec les memes problematiques. Le marche est en effet divise en segments tres differents - Citons par exemple le transport en vrac et le transport a l’unite. Et meme au sein des grandes categories, il existe encore differents sous-secteurs qui ont chacun une dynamique propre.

Un facteur commun existe toutefois : le cycle que suit le secteur maritime. Ce dernier est determine par differents parametres, et no-tamment les tarifs du fret, les prix des navires d’occasion et ceux des navires neufs. Bocimar, par exemple, evolue sur un marche en sur-capacite, avec des tarifs bas. Cette atonie fait chuter les prix des navires neufs. Et pourtant, peu de nouveaux navires sont commandes. Au plus bas du marche, les navires sont meme parfois mis au rebut plus rapidement, ce qui permet au final de reequilibrer la flotte mon-

diale. L’effet sur les tarifs est positif et ce re-gain de confiance permet aussi, avec un deca-lage, de tirer vers le haut les prix des navires d’occasion. La hausse des tarifs permet aux entreprises fluviales de generer des flux de tresorerie importants et, comme c’est le cas actuellement, le meme cercle vicieux se repro-duit. Confortees par cette tresorerie solide, les entreprises commandent de nouveaux navires qu’elles paient plus chers, qui sont livres sous 2 a 3 ans et viennent encore gonfler la flotte internationale. Il n’est pas difficile de deviner l’impact de ce phenomene sur les tarifs…

La duree d’un tel cycle ne peut etre enoncee avec certitude, mais en fonction de l’intensi-te du mouvement, on l’estime a 3 a 8 ans. Si les memes paramètres entrent en jeu dans tous les secteurs, la phase du cycle varie en revanche selon les secteurs et l’impact sur chacun d’entre eux depend bien sûr du climat economique global.

Il est donc possible de connaitre la situation du marche en etudiant l’evolution des tarifs du fret, qui dependent en grande partie du type de transport : affretement au voyage ou

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Les maitres belges des sept oceans (evolution du cours, base 100), Source : Thomson Reuters Datastream

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Il é tait un petit navire…

Depuis que la famille Saverys a repris la barre, et surtout la majorite des participa-tions de CMB, l’entreprise a subi une me ta-morphose. Un certain nombre d’activite s ont e te ce de es tandis que d’autres (Exmar et Euronav, voir ci-contre) ont e te scinde es et cote es a part. Ces cessions et scissions ont donne naissance a la nouvelle CMB. Libe re de son e norme dette, le groupe a de sormais la marge de manœuvre ne cessaire pour se de velopper non seulement dans la construc-tion navale, mais aussi dans d’autres activite s. L’entreprise s’est ainsi lance e dans une diver-sifi cation de son activite de fret, sur la mer et dans les airs, avec quatre branches distinctes. Bocimar regroupe l’activite de vrac sec de CMB. Ce fret en vrac est constitue de mar-chandises qui ne sont pas emballe es ou trans-porte es par unite (palettes ou cartons), mais charge es directement dans la cale d’un navire (c’est par exemple le cas du minerai de fer, des ce re ales, du charbon, des phosphates...).

Le groupe est aussi actif dans l’ae rien avec ASL Aviation, une joint venture de CMB (51%) et 3P Air Freighters, un fonds de private equity ge re par Petercam (49%) et dispose ainsi d’une fl otte d’ae ronefs propres (39) ou aff re te s. Avec le rachat de Delphis fi n 2014, une activite conteneurs s’est e galement ajoute e a la palette du groupe. Une fois la transaction acheve e, CMB disposera d’une fl otte de 14 navires a conteneurs, surtout du type Panamax.

Tout comme son ancienne societe sœur Eu-ronav, Exmar a pour ancetre la CMB. Depuis que l’entreprise suit son propre cours, elle a diversifi e son activite, autrefois exclusive-ment maritime, et propose desormais des solutions maritimes et logistiques pour le transport, la regazeifi cation et la liquefaction de produits petroliers et gaziers. Le groupe a ainsi pu monter dans la chaine de valeur et gagner des parts de marche.

Les activites d’Exmar sont reparties en quatre divisions. Avec un chiff re d’aff aires de 126 millions d’euros en 2014, le GPL est la plus grande activite, suivie par l’Off shore, avec 95,2 millions d’euros. Le GNL leur emboite le pas, avec un chiff re d’aff aires de 84 mil-lions d’euros et la division Services realise les 46,6 millions d’euros restants.

Grâce a ces activites, Exmar peut contribuer par des services très divers a la chaine d’approvisionnement energetique. L’entreprise est cotee distinctement a Euronext Bruxelles depuis l’ete 2003 et prepare depuis le deuxième semestre 2014 son entree a la cote de Wall Street via un MLP (Master Limited Partnership, une societe en commandite) d’Exmar Energy Partners, qui regroupe 5 des 6 navires de la fl otte GNL; le dossier a toutefois ete mis au placard et sera probablement repris une fois le premier projet FLNG defi nitivement lance.

Sur les trois entreprises cotees a Euronext Bruxelles, Euronav, specialiste du transport maritime de produits petroliers, est actuelle-ment au point le plus favorable du cycle. Le secteur sort d’une longue periode de crise. Dans un tel environnement, il est evident qu’un grand nombre d’armateurs hesitent a commander de nouveaux navires. Une cer-taine penurie est donc apparue au niveau de la fl otte. Pour les entreprises dont le bilan le permet, c’est donc le moment d’acheter des navires - et c’est ce qu’Euronav a fait l’annee derniere en rachetant 19 petroliers a Maersk, ce qui n’a en outre eu aucun impact sur la ca-pacite totale du marche, puisque ces navires existaient deja. Le groupe recolte aujourd’hui les fruits de cette acquisition.

Grace notamment a cette transaction, Euronav est aujourd’hui de loin le premier armateur de petroliers au monde cote en bourse. Depuis peu, la societe est egalement inscrite a la cote du NYSE, ce qui souligne encore davantage l’orientation internationale du groupe. Euronav a ainsi transfere 229 millions de dollars d’actions de l’autre cote de l’Atlantique. Les familles Saverys et Livanos restent toutefois les actionnaires de reference, detenant ensemble un peu moins de 30% des participations.

aff retement a temps. Dans le cas d’un aff re-tement au voyage, un navire est loue pour un seul trajet. L’aff reteur paie un montant fi xe par tonne ou par baril et n’a plus a se preoc-cuper de rien. A la fi n du voyage, l’armateur calcule ce que le fret lui a eff ectivement rap-porte : c’est ce qu’on appelle le « Time Char-ter Equivalent ». Il se calcule en soustrayant les couts du carburant de la recette totale du voyage, puis en divisant le montant obtenu

par le nombre de jours passes en mer. L’arma-teur peut donc jouer sur un certain nombre de paramètres pour rentabiliser au maximum le transport sur la base des recettes perçues.

L’aff retement a temps est un deuxieme type de transport de fret. La, le client loue un navire pour une periode determinee, de quelques mois a quelques annees par exemple, et s’ac-quitte d’un tarif journalier. Il doit assurer

lui-meme l’approvisionnement en carburant. Une grande partie de la fl otte de Boci-mar est aff retee a temps. Avantage, pour la societe : elle est assuree de toucher une somme predeterminee sur une longue pe-riode. Cette formule ne permet en revanche pas de profi ter d’une hausse des tarifs pen-dant la duree de l’aff retement - mais a l’in-verse, l’entreprise n’est pas aff ectee en cas de chute des tarifs au comptant.

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Recticel : Une meilleure

performance avecun moteur plus petit

Entretien avec Olivier Chapelle, CEO de Recticel

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L’ENTRETIEN

Recticel, producteur belge de mousse de caoutchouc, vient de proceder a une augmentation massive de son capital. L’emission de nouvelles actions a permis l’apport de quelque 75 millions d’euros d’argent frais. Le groupe consacrera ces fonds supplementaires principalement a la reduction de sa dette et a l’investissement dans la croissance. Cette croissance ne se fera cependant pas a tout prix : controle et surtout rentabilite sont les deux mots d’ordre. Le groupe s’inscrit la en rupture par rapport au passe ... et s’apprete aussi a rompre avec la division automobile du groupe. Ce n’est pas un choix evident, surtout pour un CEO passionne par les voitures. Mais lorsqu’on prend la barre de Recticel, la raison doit l’emporter sur le cœur ... Entretien avec Olivier Chapelle.

Avec l’augmentation de capital du mois de mai et la nomination de Johnny Thijs en tant que nouveau president du conseil d’administra-tion, Recticel tourne resolument la page d’un passe tourmente. Vous avez pris vos fonctions a la tete du groupe en 2010. Cinq ans apres, vous semblez avoir trouve votre vitesse de croisiere. Les debuts ont ete difficiles ?

Lorsque j’ai accepte le poste de CEO de Rec-ticel, je savais que j’aurais des defis a relever. Venant de l’exterieur, j’avais l’avantage de pouvoir prendre du recul pour adopter une vision d’ensemble. Je savais que le groupe avait des points forts, mais aussi des faiblesses. Ce qui m’a tout d’abord frappe, c’est que Rec-ticel pouvait s’appuyer sur un fort potentiel humain. Les collaborateurs etaient tres volon-taires et fideles a l’entreprise. Parallelement, l’entreprise avait aussi besoin de sang neuf et de decisions davantage orientees marche. J’ai aussi constate que c’etait une entreprise très complexe, avec beaucoup d’activites très diverses, de nombreuses usines, plethore de societes differentes, de joint ventures et de nombreux produits... Une structure bien trop complexe pour une entreprise de cette taille. Recticel etait une grande petite entreprise, mais aussi une petite grande entreprise. Nous devions la faire evoluer.

Parmi les mesures prises, vous avez considerablement reduit le nombre d’usines.

Lorsque nous avons lance ce processus, nous ne savions pas clairement de combien d’usines nous allions devoir nous separer. Nous avons donc mene un audit methodique de l’entreprise, region par region, segment par segment, et sommes petit a petit par-venus a la conclusion que Recticel pouvait fonctionner avec 40 usines de moins. Cette conclusion s’est imposee progressivement, sur la base d’un diagnostic minutieux. Cela a ete une periode difficile, mais nous sommes a ce jour parvenus a fermer trois quarts des usines que nous ne souhaitions pas conserver.

Quelle est la situation aujourd’hui ?

Sur le marche ou nous operons, la situation a beaucoup evolue en quelques annees. Il semble que les grandes tendances negatives soient derrière nous, surtout dans le secteur automobile, qui, en octobre 2013, a amorce pour la première fois depuis très longtemps un redressement. Nous ne sommes cepen-dant pas encore au bout de nos peines. L’Eu-rope du Sud semble relever la tete, meme si elle part d’un niveau très bas, alors que la France, au cœur de l’Europe, reste problema-tique. Les marches scandinaves sont aussi en difficulte, tandis que les vents sont beaucoup plus favorables en Allemagne et au Royaume-Uni. Recticel profite depuis le deuxieme semestre de l’annee dernière de deux facteurs positifs : l’evolution du dollar et de la livre, qui joue nettement en notre faveur, et la baisse du cours du petrole. Ce dernier facteur a un effet favorable sur le pouvoir d’achat, mais surtout sur le cours des matières premières, en baisse, ce qui se traduit par une plus forte rentabilite. En raison d’incidents ayant affecte, fin 2014,

la production d’un fournisseur d’oxyde de propylène, qui sert a fabriquer le polyol, base de nos produits, nous n’avons pas encore pu profiter pleinement de la baisse des prix, et avons meme du faire face a des augmenta-tions. Mais la situation revient aujourd’hui peu a peu a la normale.

Etes-vous satisfait de la situation ac-tuelle de Recticel ou y-a-t-il encore du travail ?

« Les usines ont fait l’objet d’une restructuration et leur périmetre est désormais bien dimensionné. »

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Recticel est aujourd’hui plus ciblee ; son perimètre correspond mieux aux besoins de l’entreprise et elle met clairement l’accent sur l’innovation. Pour tirer un parallele avec l’au-tomobile, il y a quelques annees, nous etions encore une Volvo 240, une voiture fiable et impressionnante, mais qui consomme beau-coup d’essence et n’est pas très agile dans le trafic. En gardant cette fiabilite, nous avons gagne en efficacite et consommons moins, comme une Volvo V60 plug-in hybrid. Pour filer la metaphore, si nous ne pouvons encore pretendre etre un XC90, nous sommes en revanche sur la bonne voie. A ce titre, je vou-drais mentionner ma decision de troquer ma voiture de societe classique contre une petite variante electrique, la BMW i3. C’est une de-cision radicale, mais qui symbolise bien mes objectifs pour Recticel : miser sur l’innova-tion et le developpement durable.

Justement, a propos de voitures... Tout le monde sait que Recticel en-tend se recentrer sur trois segments. Peu apres votre arrivee a la tete du groupe, vous avez annonce que la division automobile n’avait a long terme plus sa place dans la strategie du groupe. Pourquoi ?

Notre division Automobile est fortement capitalistique et nous n’avons pas la taille cri-tique pour supporter les frais fixes et vendre nos solutions aux clients. Notre implanta-tion dans le secteur automobile partait d’une bonne intention. Si je dois aujourd’hui faire un bilan, je constate que nous disposons en interne des bonnes technologies, des bons

produits et des bonnes solutions, et que nous beneficions a ce titre de la reconnaissance de nos clients. Mais les investissements cumules de 250 millions d’euros effectues dans la division etaient trop lourds pour un groupe de l’ampleur de Recticel, au chiffre d’af-faires global de 1,3 milliard d’euros. En outre, les investissements sont en grande partie finances par de l’endettement et les flux de tresorerie attendus ne se sont pas materia-lises, du fait notamment de la crise.

Pourquoi le processus de scission dure-t- il aussi longtemps ?

Ceder des activites prend du temps ; plu-sieurs facteurs entrent en ligne de compte. Le contexte de marche peu favorable joue un role important. Entre 2008 et fin 2013, le secteur a chute pour terminer 25% plus bas que le niveau d’avant la crise. Le contexte n’est donc pas vraiment propice a la cession d’une activite, en laquelle, je tiens a le pre-ciser, nous n’avons jamais perdu confiance. En outre, je ne voulais pas vendre la division avec un carnet de commandes peu fourni. C’est aujourd’hui loin d’etre le cas, notam-ment grace a l’introduction de nouveaux produits innovants. Et dernier point impor-tant, les usines ont fait l’objet d’une restruc-turation et leur perimètre est desormais bien

dimensionne. Nous avons prepare une belle candidate a la reprise et cette dernière pour-rait bien quitter le giron familial avant la fin de l’annee.

A titre prive, vous aimez l’automobile. Cela ne vous fait-il pas de la peine de devoir vendre l’activite avec laquelle vous avez le plus d’affinites ?

L’automobile est un secteur passionnant, pas seulement pour moi, mais pour l’ensemble de l’equipe. Mais nous devons nous montrer raisonnables et ne pas nous laisser dominer par des facteurs emotionnels. La decision de vendre est purement strategique. Nous avons choisi de simplifier le groupe et de nous concentrer sur trois segments (l’isolation, la mousse souple et le confort du sommeil) sur lesquels nous avons un positionnement fort et pouvons etre premier ou deuxième des marches ou nous sommes actifs. Cela ne serait pas possible pour l’automobile et nous devons donc faire le choix raisonnable de vendre l’ac-tivite et de reinvestir les produits de cession la ou ils peuvent creer le plus de valeur. Nous souhaitons miser sur la croissance des acti-vites d’isolation et encore renforcer la renta-bilite et la croissance du chiffre d’affaires en investissant dans la marque pour les activites de mousse souple et de confort du sommeil. Pensez par exemple a la notoriete de Geltex pour les matelas, une marque solide avec une forte valeur ajoutee. C’est exactement ce que nous visons chez Recticel.

Vous indiquiez tout a l’heure que Recticel avait autrefois beaucoup

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President

CEO

Johnny Thijs

Olivier Chapelle

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Recticel en chiffres (Source : Recticel.com données de 2014)

« Recticel est aujourd’hui plus ciblée. »

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de dettes et un bilan fragile. Le probleme a ete en partie resolu grace a l’augmentation de capital, mais avez-vous de ce fait manque des opportunites ces dernieres annees ?

Les brides financieres resultant du bilan peu sain nous ont contraints a une plus grande discipline. Nous avons, ces dernieres annees, renonce a des investissements et a des reprises car nous doutions du projet. Par le passe, Recticel a participe tres activement a la consolidation du secteur du polyurethane. Des dizaines de reprises ont ete effectuees dans les annees 90 et 2000. La plupart etaient justifiees et le prix acquitte etait raisonnable. Mais il faut ensuite integrer les nouvelles activites, ce qui n’a pas ete fait. Nous sommes donc restes trop longtemps avec une multi-tude d’usines qui ne suivaient pas des proces-sus communs et operaient de manière isolee.

Racheter sans integrer ? C’est comme photographier sans carte memoire…

Nous avons voulu avancer trop precipitam-ment. Tout est alle tres vite et nous n’avons pas eu le temps d’integrer ces entreprises. En outre, Recticel n’avait aucune structure permettant de lancer le processus d’integra-tion. Dans le contexte economique porteur de l’epoque, nous n’avons pas tout de suite vu les inconvenients de cette absence d’integration. Mais l’ete 2008 a marque un tournant brutal et les faiblesses sont apparues.

Lorsque vous prenez une decision

aujourd’hui, vous attardez-vous davantage sur l’impact en termes de bilan ?

Aujourd’hui, le cash-flow est le facteur le plus important. La seule manière de creer de la valeur, c’est de le faire sur le plan economique. Un collegue a un jour dit : « Les ventes, c’est de la vanite. Les profits, c’est la lucidite, mais la tresorerie, c’est la realite. » C’est pour moi une devise tres importante. En fin de compte, l’on ne peut creer de la valeur a long terme que si l’on genère des liquidites. La vraie valeur, c’est la tresorerie. Pour decider si un rachat est judicieux ou pas, nous nous basons, dans une large mesure, sur la methode de l’actualisation des flux de tresorerie.

Justement, puisque nous parlons d’investissements... Avec notre cas-quette Bolero, nous nous devons de vous poser la question : « Etes-vous un investisseur actif ? »

Absolument. J’investis surtout a long terme, et tiens notamment compte de la qualite de la direction, car c’est avant tout les personnes qui font l’entreprise.

Vous pouvez nous donner quelques noms ?

(Il attrape son smartphone) En ce qui concerne les entreprises belges, j’ai bien sur des actions Recticel et Tessenderlo. Au niveau des titres europeens, j’ai investi dans Boskalis, Alcatel-Lucent et Carrefour. De l’autre cote de l’Atlantique, j’ai notamment des actions General Electric en portefeuille.

General Electric... Vous n’avez sure-ment pas choisi ce titre au hasard ?

En effet ! J’ai un respect immense pour Jack Welch, l’ancien CEO de GE. Lors de sa pre-mière decennie en poste, il a reussi a remettre l’entreprise sur les rails. Cela n’a pas ete une periode facile, mais il est parvenu a recen-trer un conglomerat qui partait un peu dans tous les sens et a lui donner de la valeur. Et je n’ai pas la pretention de me comparer a Jack Welch, mais il existe tout de meme un certain

nombre d’analogies entre le parcours de GE sous son egide et le travail que nous avons realise ces dernieres annees chez Recticel, et que nous allons encore poursuivre - par exemple, en termes d’innovation.

Et qui est votre exemple en la matiere ?

Je vous repondrai spontanement Steve Jobs. L’homme a conçu des produits dont les clients ne connaissaient pas l’existence, et moins encore le besoin. Ces prochaines annees, j’aimerais davantage etre M. Jobs que M. Welch.

Actionnaires, Source : recticel.com 10/06/2015

Revenus d’exploitation combines (avant elimi-nation des operations intra-groupe),

Source : recticel.com

17% Isolation

19% Automobile

67% Public

43% Mousse souple

28,17% Compagnie du Bois Sauvage

3,99% Delen

0,61% Actions propres

0,22% Autres parties liees a Bois Sauvage

21% Confort du sommeil

« En fin de compte, l’on ne peut créer de la valeur a long terme que si l’on génere des liquidités. »

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GROS PLAN SUR LES MATIERES PREMIERES

Dollar et matieres premieres : une évolution opposée

Vale affiche une dette de pres de 25 milliards USD, libellee

pour 96% en dollars.

Le rebond du dollar americain amorce l’ete dernier, s’est encore amplifie au premier trimestre 2015. L’US Dollar Index, qui mesure la valeur du billet vert face aux devises des six plus importants partenaires commerciaux, a atteint en debut d’annee son plus haut niveau depuis 2003. Les entreprises, les consommateurs et les investisseurs ne sont pas les seuls a ressentir l’effet de cette devise forte. Le cours des matieres premieres a lui aussi evolue, mais dans le sens oppose.

L e dollar est la monnaie de reserve internationale depuis la Deuxieme Guerre mondiale deja. C’est pourquoi, a l’echelle internationale,

la plupart des matières premières sont negociees en dollars. Le rencherissement de la monnaie americaine rend donc les matières premières plus onereuses pour les consommateurs hors de la zone dollar. A demande constante (et autres parametres egaux), le cours des matieres premieres devrait baisser pour compenser cet effet de change. Bien sûr, d’autres facteurs jouent un role dans la determination des cours des matieres premieres (evolution de l’offre, evenements geopolitiques...). Toutefois, l’effet des fluctuations de change reste tres important. L’importance accordee par les operateurs a l’appreciation notable du dollar a recemment fait plonger le Bloomberg Commodity Index

(22 matieres premieres) au plus bas depuis aout 2002. La liste des matières premières ayant termine le premier trimestre dans le vert est donc particulierement courte. Parmi toutes les matières premières cotees sur des marches a terme, seuls l’essence sans plomb, l’argent et le coton ont progresse. L’evolution des cours sur les premiers mois de 2015 confirme donc la correlation inverse entre le dollar et les matières premières.

Au premier semestre, la monnaie americaine a de nouveau cede du terrain. Les investis-seurs se positionnaient sur le billet vert car ils anticipaient une reprise economique rapide et forte qui pourrait annoncer un nouveau cycle de durcissement monetaire. Or, ce scenario semble pour l’instant assez peu vraisemblable. Les speculations sur une hausse des taux aux Etats-Unis tiennent le marche en haleine depuis près d’un an deja. Les indicateurs

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La correlation inverse entre l’US Dollar Index et le Bloomberg Commodity Index (Source : Thomson Reuters Datastream)

macroeconomiques envoient des signaux mitiges et l’assouplissement monetaire est encore de rigueur partout dans le monde. La relative vigueur du dollar s’explique en grande partie par la faiblesse des devises concurrentes, et notamment l’euro, le yen et la livre sterling. Le statut de monnaie de reserve, les taux plus eleves et la liquidite inegalee de la dette en dollars expliquent le fort engouement durable pour le billet vert comme support d’inves-tissement. Par ailleurs, la forte depreciation des monnaies des producteurs traditionnels de matieres premieres (Bresil, Afrique du Sud, Australie, et, dans une moindre mesure, Canada) semble au premier abord une bonne chose pour les producteurs locaux.

IMPORTER L’INFLATION

Les revenus de la production des matières premieres sont en effet perçus en dollars, tan-dis que la plupart des couts sont en devise locale. Mais cette medaille a aussi son revers. La baisse des prix de la plupart des matières premières est bien moindre en monnaie locale, tandis que les couts des facteurs de produc-tion, notamment de l’energie, baissent. Dans un premier temps, cela a un effet favorable sur le plan operationnel. A un peu plus long terme toutefois, la depreciation de la monnaie se traduit par un import d’inflation. L’Afrique du Sud offre un bel exemple de ce phenomene. Dans un contexte inflationniste fort, les tra-

vailleurs du secteur minier sont de plus en plus nombreux a exiger une augmentation de salaire. Le secteur minier sud-africain em-ploie beaucoup de main-d’œuvre et les coûts salariaux representent environ la moitie des couts de production totaux. Or, le calendrier est particulièrement peu favorable, car les accords actuels sur les salaires et les condi-tions de travail arrivent a echeance en juin et doivent etre renegocies pour les deux pro-chaines annees. La National Union of Mine workers, un syndicat qui affirme representer 57% des ouvriers des mines d’or, a donne un premier avertissement en exigeant une hausse de salaire de 75%.

IMPACT SUR LA MONNAIE LOCALE

Autre inconvenient d’un dollar fort : les pro-ducteurs de matières premières ayant em-prunte en dollars voient le poids de leur dette s’accroître en monnaie locale. Le bresilien Vale, qui produit du minerai de fer, est sans doute l’un des exemples les plus extremes de ce probleme. L’entreprise affiche une dette de près de 25 milliards de dollars, dont pas moins de 96% sont libelles en USD. La degringolade du real bresilien (BRL) face au billet vert a coute a Vale plus de 3 milliards de dollars au premier trimestre et la notation de credit de l’entreprise a aussi ete abaissee.

Personne ne sait, a l’heure actuelle, si les mar-ches des matieres premieres vont pouvoir, ces prochains mois, se detacher quelque peu des peripeties sur le front des changes pour se concentrer davantage sur les facteurs geopo-litiques ou l’equilibre (plus ou moins parfait) entre l’offre et la demande. Le leger redres-sement des matières premières au debut du deuxième trimestre s’est fait parallèlement a une chute de l’US Dollar Index. Pour l’instant, la correlation inverse entre le dollar et le cours des matières premières se maintient donc.

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Bloomberg Commodity Index (axe de droite)

US Dollarindex (invers, axe de gauche)

« Le renchérissement de la monnaie américaine rend donc les matieres premieres plus onéreuses pour les consommateurs en dehors de la zone dollar. »

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Ackermans & van Haaren

Un groupe diversifi e, actif dans 5 secteurs cles. AvH a realise en 2014, via sa part dans les participations, un chiffre d’affaires de 5,9 milliards d’euros et emploie 22 633 personnes.

« Nous avons pour mission de créer de la valeur actionnariale en investissant à long terme dans un nombre limité de participations stratégiques dotées d’un potentiel de croissance internationale. »

Pour cette nouvelle sé rie, nous sé lectionnons à chaque fois une entreprise coté e en bourse avec un riche passé historique.

1876 1924

1984

198619641903

Première collaboration entre Hendrik Willem Ackermans et Nicolaas van Haaren.

Première commande transatlantique : travaux de dragage en Argentine pour l’élargissement du port de Bahia Blanca.

Constitution d’Ackermans & van Haaren SA (à Anvers).

Première diversifi cation : forages pétroliers offshore (Forasol-Foramer).

Cotation en Bourse d’AvH (capitalisation boursière de 50 millions €, aujourd’hui 3,7 milliards €).

Diversifi cation vers le secteur brassicole (Alken-Maes).

Croissance annuelle moyenne (1984-2014). Évolution du cours de l’ac-tion AvH et des fonds propres par action en comparaison avec l’indice Belgian All-Share (hors dividende). Indice Belgian All-Share recalcule en fonction du cours de l’action AvH au 20/06/1984. Source : AvH, Thomson Reuters Datastream

LUC BERTRANDCEO Ackermans & van Haaren

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1995

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2014

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Indice Bell All-Share: 6,8%Patrimoine propre par action: 13,4%Prix de l’action AvH: 13,9%

COUP DE PROJECTEUR

Les différentes étapes

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1991

1996

1999

2005

20111991

1992

Diversifi cation vers le secteur brassicole (Alken-Maes).

Constitution de DEME par l’apport de Dredging International et Baggerwerken De Cloedt (AvH : 39,5%).

Rachat de Creyf’s Interim (renommé « Solvus » par la suite) : débuts dans le travail intérimaire.

La fusion entre AvH et Delen marque le début du pôle Private Banking.

Introduction en Bourse de Forasol-Foramer sur le Nasdaq et vente à Pride Petroleum.

Introduction en Bourse de la sicafi immobilière Leasinvest Real Estate.

Vente de Solvus à USG People.

La Banque J.Van Breda & Co reprend Antwerps Beroepskrediet et Delen Private Bank acquiert JM Finn & Co.

Collaborateurs Collaborateurs dans le monde

Capitalisation boursiere

Chiffre d’affaires pro forma(par secteur, en millions €)

millions €5.862

22.633

3.870 1.134 453 291 114

Résultat net

millions €215,1

Dividende brut

€/action1,82

milliards €4,34

Fonds propres

€/action71,71

Résultat net

€/action6,49

8.440 6.1635.028 1.9821.020Marine Engineering & Infrastructure

Development Capital

PrivateBanking

Real Estate, Leisure & Senior Care

Energy & Resources

Europe5.012

Belgique7.953

Reste du monde9.668

Chiffres : AvH, 31/12/2014

(Bloomberg,

25/06/2015)

Source : KBC Securities research

303,5

300,5

167,7

Real Estate, Leisure & Senior Care

Energy &Resources

DevelopmentCapital

1.783,7

Private Banking

1.774,5

Marine Engineering & Infrastructure

valeurdes secteurs

(milliond’euros)

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22

Des marques emblématiques en Bourse

INDX tire le portrait de cinq entreprises cotees en Bourse qui ont, dans leur portefeuille, une marque emblematique.

DERRIERE LES ECRANS BOURSIERS

Washington PostPour toute personne liee de pres ou de loin aux medias, le nom The Washington Post est synonyme d’excellence, notamment parce qu’avec les journalistes Bob Woodward et Carl Bernstein, ce journal est a la base du scandale du Watergate qui a contraint le president Nixon a demissionner. Et meme s’il est l’un des plus anciens dans son genre (il est ne en 1877), le journal est parfaitement de son temps. Pour limiter les frais, la version imprimee du journal est uniquement disponible le long de la cote est des Etats-Unis. Ce faisant, il etait ecrit dans les astres que The Post tomberait un jour dans l’escarcelle d’un geant de l’Internet. Ce qui arriva en 2013, lorsque Amazon.com mit 250 millions de dollars sur la table pour cette institution.

Donnees des entreprises au 15 juin 2015

Amazon.com, Inc.

MARCHÉ DE BASE États-Unis

CAPITALISATION BOURSIÈRE 201.961 millions USD

RAPPORT COURS-BÉNÉFICE 2015 166,4

RENDEMENT DE DIVIDENDE 0,0%

22

MARCHÉ DE BASE États-Unis

CAPITALISATION BOURSIÈRE 201.961 millions USD

RAPPORT COURS-BÉNÉFICE 2015 166,4

RENDEMENT DE DIVIDENDE 0,0%

Tommy Hilfi gerÂgee de 30 ans, la marque n’est sans doute plus a son apogee, mais Tommy Hilfi ger reste aujourd’hui encore une reference dans le monde de l’habillement. Le merite en revient principalement a l’homme qui, par sa naissance il y a 63 ans, allait lui donner son nom. Thomas Jacob Hilfi ger fait ses premiers pas dans le secteur de l’habillement a New York, en personnalisant des jeans qu’il revend ensuite a des ma-gasins de vetements. Porte par le succes, il ouvre bien vite son propre magasin dans le sous-sol d’un centre commercial, The People’s Place. L’aventure dure sept ans mais se termine par une faillite. Tommy est alors âge de 25 ans et pret a ouvrir un nouveau chapitre : creer ses propres vetements. Ceci debouche en 1985 sur la constitution de Tommy Hilfi ger Corporation, avec le soutien du groupe indien Murjani. La marque connait une envolee rapide, mais comme la plu-part des marques, elle n’est pas insensible aux caprices de la mode. En 2006, Tommy revend son entreprise a l’investisseur fi nancier Apax Partners et monnaie son nom pour 1,6 milliard de dollars. Quatre ans plus tard, l’entreprise change a nouveau de proprietaire pour quelque 3 milliards de dollars et se retrouve a nouveau dans le giron d’une maison de mode : PVH Groep (Phillips-Van Heusen), lequel possede un autre grand nom de la mode, a savoir Calvin Klein.

PVH Corp.

MARCHÉ DE BASE États-Unis

CAPITALISATION BOURSIÈRE 8.767 millions USD

RAPPORT COURS-BÉNÉFICE 2015 13,8

RENDEMENT DE DIVIDENDE 0,0%

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ImmowebToute personne qui, un jour, a recherche un nouveau logement

– maison ou appartement – ou a mis un bien immobilier en vente est passe inevitablement par Immoweb. Le site de petites annonces immobilières a reussi, en un rien de temps, a s’imposer comme le plus grand de Belgique et a ainsi fait la une a maintes reprises. Le site web est meme apparu sur les radars des grands noms toujours en quete de la reference dans un domaine particulier, si bien qu’il a ete rachete en novembre 2012 pour 127 millions d’euros par Axel Springer. Immoweb s’y trouve en bonne compagnie : l’editeur alle-mand compte aussi dans son portefeuille des noms eloquents tels que Die Welt et Bild.

Axel Springer SE

MARCHÉ DE BASE Allemagne

CAPITALISATION BOURSIÈRE 4.974 millions EUR

RAPPORT COURS-BÉNÉFICE 2015 19,1

RENDEMENT DE DIVIDENDE 3,9%

Batavus FietsenLes Pays-Bas : le pays du velo. Il s’agit la d’un cliche aussi ecule que les canaux d’Amsterdam, mais malgre tout incontournable. Nos voisins du nord ont toujours quelques roues d’avance pour ce qui est de l’usage de la bicyclette. Si la Belgique a elle aussi une longue tradition de marques de velo – disparues pour la plupart, il est vrai –, aucun nom dans le secteur ne fait tourner autant de roues que Batavus. L’histoire a pourtant commence, en 1904, avec des horloges et des machines a coudre. Ce n’est que plus tard que des velos importes d’Allemagne, ainsi que des motos, viendront etoff er la gamme. Apres la Seconde Guerre mondiale, une nou-velle usine de velos est construite et Batavus connait un veritable essor. Parallelement au succes des ventes de velos, l’equipe cycliste Batavus aligne egalement les victoires. Mais comme souvent, la reus-site commerciale ne suit pas le succès sportif. Le groupe eprouve des diffi cultes fi nancieres et est repris en 1986 par Atag Cycle pour tomber, fi n des annees 90, dans l’escarcelle d’Accell Group, un hol-ding neerlandais cote en Bourse et specialise dans les velos (75% du chiff re d’aff aires) et les appareils de fi tness.

WalibiEn cette periode de vacances d’ete, le temps est aux excursions fa-miliales et aux camps de vacances. Ceux qui ne sont pas trop tentes par la culture pourront passer un bon moment en visitant un parc d’attractions. Par exemple, du cote de Wavre, Limal et Bierges, ou l’homme d’aff aires anversois Eddy Meeus a cree, dans les annees 70, un domaine de ski nautique. Et meme si cette idee peut sembler saugrenue, Walibi – avec un kangourou en guise de logo – connaitra une croissance rapide pour se retrouver, en 1998, entre les mains de Six Parks. L’investisseur qui aujourd’hui veut s’acheter un ticket d’entree doit frapper au guichet de la Compagnie des Alpes. Du reste, avec une action de la Compagnie des Alpes, vous etes aussi proprie-taire d’un petit bout du Parc Asterix, en region parisienne, et de Bellewaerde. Et si, au 30 septembre, vous possedez 200 actions de la Compagnie des Alpes et que vous etes membre du club d’action-naires, vous recevez en plus, au choix, un forfait ski de deux jours dans une prestigieuse station de ski française ou un ticket pour deux pour un parc d’attractions fi gurant dans le portefeuille de CDA. Avec 400 actions, cet avantage est multiplie par trois.

Accell Group N. V.

MARCHÉ DE BASE Pays-Bas

CAPITALISATION BOURSIÈRE 423 millions EUR

RAPPORT COURS-BÉNÉFICE 2015 12,2

RENDEMENT DE DIVIDENDE 4,2%

Compagnie des Alpes SA

MARCHÉ DE BASE France

CAPITALISATION BOURSIÈRE 411 millions EUR

RAPPORT COURS-BÉNÉFICE 2015 14,1

RENDEMENT DE DIVIDENDE 2,8%

Page 24: Indx1 magazine

24

EVENEMENTS

L’année 2015 … en mots et en imagesAprès une fi n d’année sans gel, les pneus hiver ne prouvent leur utilité qu’au printemps

1ER JANVIER

Le BEL20 cloture 2014 avec 14% de gain. Ferons- nous mieux en 2015 ?

15 JANVIER

Le franc suisse connaît sa plus forte hausse.

8 AVRIL

Le geant pharma-ceutique Mylan fait une off re sur Perrigo, proprietaire d’Omega Pharma.

9 AVRIL

Les montres Apple en prevente sont ecoulees en un rien de temps.

15 AVRIL

M. Draghi est attaque lors d’une conference de presse.

20 AVRIL

Telenet rachete Base pour 1,3 milliard d’euros cash.

27 AVRIL

Biocartis prend son envol a la première cotation (+14%).

28 AVRIL

Albert Frere tire un trait defi nitif sur GBL.

30 AVRIL

Tesla annonce une nouvelle batterie domestique.

5 MAI

Le gouvernement ouvre la voie a la privatisation de Proximus et bpost.

Page 25: Indx1 magazine

25

25 JANVIER

Le parti de gauche Syriza remporte les elections en Grèce.

30 JANVIER

Le rouble en chute libre après la baisse soudaine des taux.

9 FÉVRIER

Les syndicats et Delhaize parviennent a un accord de restructuration après des mois de ne gociations.

2 MARS

Le Nasdaq a enfi n digere, après 15 ans, la bulle Internet.

9 MARS

La BCE lance son programme d’assouplissement quantitatif.

10 MARS

Le taux belge a 10 ans plonge sous les 0,5%.

14 MARS

La Belgique reste le premier producteur de frites au monde.

25 MARS

Heinz et Kraft fusionnent.

6 MAI

Le prix du petrole est deja remonte de 50% depuis le plus bas de janvier.

7 MAI

La nette victoire inattendue de Cameron aux elections ne laisse pas la livre sterling indiff erente.

8 MAI

Delhaize et Ahold se mettent autour de la table pour parler fusion.

14 MAI

La valeur boursière de Galapagos explose après un debut tonitruant au Nasdaq, depassant les 2 milliards d’euros.

22 MAI

Studio 100 veut recolter de l’argent auprès de l’epargnant belge.

26 MAI

Liberty Global met 78 milliards de dollars a l’œuvre avec le rachat de Time Warner Cable et Brighthouse Networks par Charter Communications.

29 MAI

Mark Coucke et Imec fi nancent Milab, une plateforme technologique pour le diagnostic medical.

de frites au monde.

Page 26: Indx1 magazine

26

LIVRE À LA UNE

Comment les as de la bourse battent le marché

Au tournant du siecle, l’auteur Frederik Vanhaverbeke a vecu une experience malheureuse sur le marche des actions. Mais comment donc des investisseurs tels que Warren Buffett, Peter Lynch, Joel Greenblatt, John Templeton, Seth Klarman et Benjamin Graham ont-ils fait pour battre le marche avec plusieurs longueurs d’avance ? Dans le livre « Excess Returns », F. Vanhaverbeke s’est penche sur la strategie et les tactiques de tres nombreux investisseurs à succes.

A u cours de sa quete minutieuse visant a penetrer les secrets des legendes de la bourse a partir de centaines de livres, d’ar-ticles, d’interviews, de rapports

annuels, etc., Frederik a constate, a son grand etonnement, que la plupart de ces eminents investisseurs, bien que travaillant indepen-damment les uns des autres, ont une façon d’operer très similaire et non conventionnelle. Il a egalement observe que leurs avis et modes operatoires cadrent parfaitement avec la nou-velle discipline academique de la « behavio-

ral fi nance ». Si au depart, l’auteur s’est mis a etudier les champions de Wall Street dans le seul but d’en apprendre quelque chose et

de devenir un meilleur investisseur, il s’est avise par la suite que ses constatations pou-vaient parfaitement etre rassemblees en un guide pratique pour investisseurs : « Excess Returns ».

Frederik a constate que les investisseurs a succès etaient generalement attires par les types d’actions qui sont precisement negli-ges par la plupart des investisseurs. Citons a titre d’exemple les spin-off s, les entreprises sans attrait, les actions qui ne sont pas popu-laires, ou encore les entreprises qui tentent de resoudre un serieux probleme. A l’in-verse, les actions populaires et très en vogue ne sont pas faites pour eux. Par ailleurs, la maniere dont ils analysent les actions selec-tionnees est plutot non conventionnelle. Ils procedent avec minutie et accordent beau-coup d’attention a des elements subtils qui echappent aux autres investisseurs. Warren Buff ett, par exemple, n’investira pas dans une entreprise s’il doute de l’integrite de la direc-

« Ces éminents investisseurs avaient une façon d’opérer tres similaire et non conventionnelle. »

À l'occasion de cet article, l'editeur offre, via www.harriman-house.com, une reduction de 30% sur le prix commercial, que ce soit pour le livre relie, l'edition de poche ou la version electronique.

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Page 27: Indx1 magazine

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tion. Un autre fi l rouge qui ressort des avis des investisseurs a succes : ceux-ci placent rarement leur argent dans des entreprises ayant un taux d’endettement eleve. Par ail-leurs, la manière dont ils evaluent les actions n’a pas grand-chose en commun avec l’ana-lyse DCF professionnelle qui est enseignee dans la plupart des ecoles commerciales. Ils soulignent que les investisseurs doivent s’en tenir a des methodes d’evaluation simples et qu’il est important d’utiliser des critères

conservateurs. La ou, par exemple, la plupart des investisseurs se focalisent sur l’evolution future (potentielle) des benefi ces, ils sont aussi très attentifs au bilan de l’entreprise.

Le cercle restreint des investisseurs d’excep-tion se distingue aussi de l’investisseur ordi- naire sur le plan de l’achat et de la vente d’ac-tions. Ils etalent generalement leurs achats et leurs ventes dans le temps. Ils laissent a leurs valeurs gagnantes la place necessaire pour en faire des positions importantes, et n’hesitent pas a vendre des actions a perte s’ils n’ont plus confi ance dans ces titres. Ils vendent ou se mettent sur la touche lorsque les mar-ches se portent (trop) bien et achetent mas-

sivement quand la bourse degringole. Des investisseurs de renom comme Prem Watsa et Seth Klarman n’hesitent pas a prendre une position defensive en prevision d’une tempete fi nanciere des annees avant que la tempete eclate eff ectivement (si bien qu’ils peuvent, plusieurs annees durant, affi cher un net retard par rapport au marche).

Enfi n, les investisseurs a succes se moquent bien de la vision academique de la gestion des risques. Ils voient la volatilite non comme un risque, mais comme une occasion d’acheter des actions a bon prix et d’en vendre au prix fort. La these selon laquelle il est judicieux de repartir son portefeuille entre un grand nombre d’actions est, a leurs yeux, absurde

pour des investisseurs qui savent ce qu’ils font. Selon eux, les principaux elements de la gestion du risque sont la connaissance (savoir parfaitement dans quoi on investit), l’inde-pendance de pensee et la discipline.

Le livre accorde aussi une grande attention a l’ensemble des competences non techniques

(« soft skills ») que tous les as de la bourse sans exception jugent essentielles pour avoir une chance de battre le marche. Car les inves-tisseurs sont constamment soumis a des infl uences psychologiques de nature diverse qui conduisent a des erreurs d’investissement classiques. L’intuition est ainsi, bien sou-vent, l’un des pires ennemis de l’investisseur moyen. Les as de la bourse insistent dès lors sur le fait qu’un investisseur, s’il veut reussir, doit avoir les attitudes correctes pour resister a cette intuition. La plupart d’entre eux ont en outre developpe une serie d’habitudes qui les aident a eviter les erreurs classiques.

Avec leurs methodes, ces grands investisseurs ont en tout cas fait leur beurre. C’est ce qui ressort de la fi gure presentant le palmares de tout un groupe d’investisseurs auxquels l’au-teur accorde une large place dans son livre. La fi gure montre le surcroit de rendement annuel par rapport au S&P 500 americain (dividendes inclus) obtenu sur l’ensemble de leur carrière, en fonction de la duree de cette derniere. Ainsi, sur une periode de 57 ans, Warren Buff ett a depasse la bourse d’environ 12% par an, ce qui lui a permis de generer environ 100 000 USD a partir de 1 USD. Autre resultat vertigineux : celui de Joel Greenblatt qui, entre 1985 et 1995, a obtenu un rende-ment moyen de 50% par an et qui, entre 1985 et 2004, a reussi a generer quelque 840 USD a partir de 1 USD. Il est clair, par consequent, qu’en prenant exemple sur ce groupe d’in-vestisseurs a succès tries sur le volet, on peut augmenter sensiblement ses chances d’obte-nir de bons resultats d’investissement.

« S’ils veulent réussir, les investisseurs doivent avoir les attitudes correctes pour résister a cette intuition. »

100%

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15 20 25 30 35 40 45 50 55

Nombre d’années

Jim Rogers

Soros

Peter Lynch

S. Druckenmiller

Benjamin Graham

Walter Schloss

Warren Buffett

Shelby Davis

Joel Greenblatt

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Charles Munger

Peter Lynch

Benjamin Graham

David Einhorn

Anthony Bolton

John Templeton

Walter SchlossPhilio Carret

Adeptes de GrahamAdeptes de BuffetAutres investisseurs fondamentauxMacro-investisseurs

La fi gure montre le surcroît de rendement annuel par rapport au S&P 500 americain (dividendes inclus) obtenu sur l’ensemble de

la carrière en fonction de la duree de cette dernière.

« Les investisseurs doivent s’en tenir a des méthodes d’évaluation simples. »

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LE SPECIALISTE

Du sang frais a la Bourse de Bruxelles

C’est a l’evidence une periode char-gee pour votre equipe : qu’est-ce qui nous vaut toutes ces introductions en bourse ? Est-ce lie au faible niveau des taux d’interêt ?

Le sentiment de marche positif est le principal moteur. Les taux bas y contribuent aussi, car les investisseurs sont plus a la recherche d’al-ternatives au livret d’epargne, qui ne rapporte plus grand-chose. D’autre part, une volatilite plus faible constitue un bon terreau pour les transactions de capitaux. Un climat boursier stable offre le soutien necessaire pour intro-duire une nouvelle entreprise en bourse. Dans un tel climat, il n’y a pas trop d’incertitudes dans les differents secteurs. Du reste, la ten-dance constatee en Belgique, avec toute une serie d’introductions en bourse, n’est pas un fait isole. Nous voyons que dans tous les pays europeens, il y a une grande quantite de capi-taux disponibles, si bien qu’une foule d’acteurs de private equity cherche a se retirer. C’est ainsi que recemment, Grandvision (ancien-

nement Pearle Europe), Luca Bols (distillerie de liqueur) et Refresco (producteur de jus de fruits et soft drinks) ont fait leur entree sur Euronext Amsterdam.

Le fait que d’autres entreprises comme Recticel, Cofinimmo, Care Property Invest, Aedifica ... augmen-tent aujourd’hui leur capital, est-il egalement lie a ce momentum ?

Les entreprises immobilières sont un cas a part. Pour pouvoir garder le statut de sicaf immobilière, le taux d’endettement ne doit pas depasser 65%. Nous constatons toutefois que la plupart des sicaf immobilières visent plutot un endettement de l’ordre de 50%. Par consequent, pour se developper et ajouter de nouveaux immeubles a leur portefeuille, elles font souvent appel au marche pour obtenir ces nouveaux moyens. Des entreprises comme Recticel, pour leur part, profitent du momen-tum pour renforcer leur bilan. D’autres se constituent un tresor de guerre pour d’even-tuelles acquisitions.

Pourquoi une entreprise entre-t-elle en bourse ?

Dans certaines introductions en bourse, l’en-treprise a besoin d’argent frais pour se deve-lopper. C’est certainement le cas, par exemple, des entreprises biotech comme Biocartis. Il leur faut beaucoup d’argent pour financer leurs recherches. A cote de cela, il y a les socie-tes immobilières qui, pour ce rapport entre financement bancaire et fonds propres, ont parfois besoin de capitaux supplementaires. D’autre part, les introductions en bourse sont aussi une excellente strategie de sortie pour un acteur de private equity qui veut mettre en vente ses parts dans une entreprise. C’etait le cas, par exemple, chez bpost et Ontex.

Quels sont les avantages d’une intro-duction en bourse pour une entre-prise ?

L’argent frais recolte peut aider l’entreprise a realiser ses plans de croissance, mais on constate encore et toujours qu’une introduc-tion en bourse exerce une force incroyable en

termes de marketing. Cela cree de la visibilite pour l’entreprise, qui attirera ainsi plus facile-ment les clients, mais aussi des collaborateurs de qualite. Pour les entreprises familiales, il peut etre plus difficile d’entrer en bourse. Elles sont moins enclines a ouvrir leur capital. Pour les acteurs de private equity, une entree en bourse est le moment ideal pour se desenga-ger. Dans certains cas, la sortie d’un grand acteur est une etape qui offre la possibilite a la direction de poursuivre l’activite de manière independante, en etant liberee de l’actionnaire de reference.

Combien de temps a l’avance votre equipe commence-t-elle a preparer une telle introduction en bourse ?

En moyenne, la preparation d’une entree en bourse dure entre 3 mois et 1 an. La première etape consiste a definir clairement la strategie de l’entreprise. Pour bon nombre d’entreprises, il faut reprendre en detail dans le prospectus, pour la première fois, les activites de l’entre-prise, la strategie, les facteurs de risque, ainsi que les chiffres. Il faut par exemple un histo-rique chiffre portant sur 3 ans. Il doit se dega-ger de tout cela une image claire et coherente pour le marche. Nous devons calculer la quan-tite d’argent dont l’entreprise a precisement besoin pour son business plan et expliquer pourquoi l’entreprise lève des fonds. Lors de road-shows avec des investisseurs institution-nels, nous mettons cette vision a l’epreuve du marche. Et la, il faut que ça colle. Ces acteurs institutionnels, pour la plupart, ont une connaissance approfondie du secteur et sont parfaitement a meme d’evaluer les chances de reussite de la transaction. Les opportuni-tes d’investissement par rapport a d’autres acteurs doivent alors etre parfaitement claires.

Qui determine la fourchette de prix ou la valorisation de l’entreprise ?

Corporate Finance attribuera une premiere valorisation a l’entreprise sur la base de son business plan. On fait aussi appel, dans tous les cas, a l’un des analystes afin qu’il redige un rapport de recherche detaille pour les inves-tisseurs institutionnels. L’analyste attribue a l’entreprise une fourchette de valorisation

L’annee a deja ete bien chargee à la Bourse de Bruxelles. Apres des annees de calme relatif sur le front des IPO (initial public offering ou introduction en bourse), pas moins de quatre nouveaux venus se sont inscrits sur les tablettes d’Euronext Bruxelles. Pour en savoir un peu plus sur ces entrees en bourse, nous avons interroge Els Degroote, Head Corporate Finance chez KBC Securities. Els est à la tête d’une equipe de 15 personnes qui, cette annee, a deja accompagne Biocartis, TINC, Kiadis et Mithra sur le chemin de la bourse.

Els Degroote, Head Corporate Finance

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pour les 12 prochains mois. Cette fourchette est alors evaluee durant la phase de pre- mar-keting avec les acteurs institutionnels. Leur feedback est utilise pour determiner la four-chette de prix defi nitive, tout en tenant compte des souhaits du client et des investisseurs. Il est important, des lors, que la fourchette de prix que nous fi xons au depart soit inferieure a celle de l’analyste. Autrement, cela signifi erait que l’action en question off re peu de potentiel haussier apres la premiere cotation.

Qui sont les differents intervenants dans une introduction en bourse ?

Outre les gens de l’entreprise elle-meme, il y a une armee de juristes et d’auditeurs et diverses autres banques et societes de bourse qui accompagnent l’entreprise. Le plus sou-vent, un consortium de banques ou de societes de bourse est designe pour accompagner l’en-tree en bourse. Le service Corporate Finance n’est pas le seul a travailler sur le dossier.

L’equipe Institutional Sales joue aussi un role crucial en ce sens qu’elle verifi e le scenario auprès des investisseurs professionnels. Les specialistes Retail Bank sont aussi autour de la table : ils veillent a ce que tout soit clair vis-a-vis des investisseurs particuliers. Donc au total, je pense qu’il y a bien entre 30 et 60 personnes impliquees dans une transaction. Toutes les informations doivent aussi passer par la FSMA, l’autorite de controle ... Outre le prospectus, le moindre folder, mailing ... dans lequel il est fait mention de l’introduction en bourse doit recevoir leur visa de qualite.

Biocartis a ete sursouscrit plusieurs fois. Comment se deroule l’allocation dans ce cas ?

Du cote des institutionnels, les banques qui encadrent l’operation determinent ce qui est alloue a chaque acteur sur la base de sa « qua-lite » : ont-ils l’intention de rester dans l’entre-prise ou y voient-il seulement une opportunite a court terme ? Pour les investisseurs particu-liers, en cas de sursouscription, la priorite est donnee aux investisseurs aupres du consor-tium de banques/societes de bourse qui enca-dre l’introduction en bourse. D’autre part, les

petits ordres benefi cient generalement d’une allocation preferentielle par rapport aux ordres plus importants.

Avec Biocartis, Mithra et Kiadis, le secteur biotech est bien represente dans les introductions en bourse. Y a-t-il, selon vous, un appetit plus grand pour ce secteur en Belgique ?

Eff ectivement. D’une part, quelques success stories dans le passe ont aiguise l’appetit des investisseurs particuliers pour ce secteur. D’autre part, de nombreuses jeunes entre-prises biotech sont deja actives en Belgique grâce au soutien de l’IWT (agence fl amande pour l’innovation par la science et la technolo-gie), aux incubateurs biotech et a des investis-seurs comme Rudi Mariën.

Les entreprises biotech ont aussi comme spe-cifi cite d’avoir de gros besoins en capitaux. Au sein d’Euronext Bruxelles, il y a vraiment toute

une serie d’entreprises biotech. Chez KBC Securities, nous avons accompagne l’entree en bourse de la plupart de ces entreprises biotech, ce qui nous a permis d’acquerir une solide experience dans ce type d’introductions en bourse. On voit meme aujourd’hui des entre-prises biotech etrangeres, comme Genticel et Kiadis, venir solliciter l’investisseur belge.

Pour un investisseur, quelle est la meilleure façon de s’informer d’une telle introduction en bourse ?

Le prospectus contient une presentation très detaillee de la strategie et des chiff res de l’en-

treprise, mais en general, nous realisons aussi une fi che produit ou un depliant un peu plus accessible pour les investisseurs particuliers. Tout recemment, nous avons aussi lance des webinaires, des presentations en ligne lors desquelles la direction apporte des explica-tions sur les activites de l’entreprise et l’intro-duction en bourse. L’investisseur particulier a ainsi la possibilite, tout comme les institution-nels, d’entendre les dirigeants de l’entreprise et meme de leur poser des questions.

Dans 9 operations en capital sur 10, KBC Securities fait partie du consor-tium de banques. Comment cela se fait-il ?

Nous sommes fort apprecies sur le marche, ou nous sommes reconnus comme le grand specialiste des actions belges. Les banquiers anglo-saxons aiment travailler avec KBC, non seulement pour sa connaissance et sa maîtrise du marche, mais aussi pour le solide reseau de retail et private banking dont KBC dispose pour mener a bien les introductions en bourse. Ce n’est donc pas un hasard si nous decro-chons pour la 4e annee d’affi lee le prix « Best Finance House » d’Euronext.

Avec toutes ces introductions en bourse et augmentations de capital, vous avez deja un agenda bien char-ge. Quelles sont les autres tâches dont s’occupe un service Corporate Finance ?

KBC Securities est leader dans les transactions sur le marche belge des capitaux. Par ailleurs, nous prodiguons aussi des conseils strate-giques fi nanciers et nous assistons les entre-prises lors de fusions et d’acquisitions (a partir d’une valeur de transaction d’environ 10 mil-lions d’euros).

L’ete est sans doute l’occasion de souffl er un peu, mais pensez-vous que l’automne sera tout aussi charge ?

Il est certain qu’il y a encore, parmi les entre-prises, une forte envie d’aller en bourse, mais il est encore trop tot pour en parler.

Fourchette de prix: 10,5 – 11,5 eurosEntrée en bourse à 11,5 eurosMontant levé: 115 millions d’euros

Fourchette de prix: 10,4 – 11,4 eurosEntrée en bourse à 11 eurosMontant levé: 110 millions d’euros

Fourchette de prix: 10,5 – 12,5 eurosEntrée en bourse à 12 eurosMontant levé: 83,1 millions d’euros

Fourchette de prix: 11 – 13,75 eurosEntrée en bourse à 12,5 eurosMontant levé: 37,6 millions d’euros

Biocartis

TINC

Mithra Pharmaceuticals

Kiadis

En 2015, KBC Securities a dejà encadre plusieurs introductions en bourse et emissions d’obligations.

Els Degroote, Head Corporate Finance

« Des entreprises comme Recticel renforcent leur bilan. D’autres se constituent un trésor de guerre. »

Page 30: Indx1 magazine

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L’INVESTISSEUR

Concours Investisseurs KBC : toujours le même succes en 2015 !

Source: Moneytalk.be, 1er avril 2015

Conseils boursiers de Bolero pour les jeunes

Les participants au Concours Investis-seurs ont pu acceder a l’ensemble des connaissances et du savoir-faire de

l’equipe Bolero. Tom Simonts, specialiste des marches chez Bolero, les a plonges dans un bain d’investissement et les a bombardes de conseils pratiques. Pendant toute la du-ree du Concours Investisseurs KBC, tous les participants ont reçu gratuitement les lettres d’informations de Bolero. Des webinaires ont egalement ete organises, avec des explica-tions très pratiques sur les investissements. Enfin, une interview de Tom Simonts a ete diffusee sur Jim tv.

Concours Investisseurs KBC

Plus de 20 000 personnes se sont ins-crites pour la 10e edition du Concours Investisseurs KBC. Sur ce total, quelque

6 000 participants ont utilise tres activement leur compte Concours Investisseurs jusqu’a la fin. Cela en dit long sur la popularite des investissements. Par ailleurs, la repartition des participants entre moins de 25 ans et plus de 25 ans est assez frappante : 50/50. L’inte-ret d’un nombre croissant de jeunes pour la bourse a deja ete maintes fois evoque dans la presse. Nous avons selectionne pour vous un article de Moneytalk. Vous le trouverez ci-contre. Mais comment cette repartition equi-libree s’est-elle traduite dans les resultats ? « Les jeunes sortent gagnants », indique Bart Van De Broek, project manager Marketing pour le Concours Investisseurs KBC. La prin-cipale raison pour laquelle les gens se sont inscrits au concours est, aux dires memes des participants, qu’ils apprennent enorme-ment. Cela leur permet en outre de tester sans risques les « veritables » investissements. Et qu’en est-il de leur comportement en matiere d’investissement ? « On peut le qualifier d’of-fensif pour la grande majorite », souligne Bart. « Pendant le Concours Investisseurs, 450 000 ordres au total ont ete places. C’est enorme. » Cette edition a succes aura-t-elle une suite, Bart ? « En 2016, nous prevoyons en effet un nouveau Concours Investisseurs KBC. Nous vous tiendrons au courant ! »

De plus en plus de jeunes investissent

Investir n’est plus uniquement l’affaire des plus de cinquante ans. La jeune ge-neration y a pris goût elle aussi. « Les

jeunes ne doivent pas disposer d’un capital enorme pour commencer a investir en ac-tions. »

Avec les taux d’epargne historiquement bas, les marches d’actions ont le vent en poupe. Et les jeunes veulent leur part du gâteau. En 2013, 12 pour cent des clients particu-liers de Bolero avaient moins de 30 ans. Aujourd’hui, on est a 16 pour cent. « Avec 21 pour cent des entrees de capitaux, ils ne cessent de gagner en importance », sou-ligne Steven Van de Sype, de Bolero.

Les jeunes investisseurs s’interessent sur-tout aux valeurs technologiques, comme Apple, et aux secteurs d’avenir comme la biotechnologie. « Ils apprecient aussi certains produits specialises, comme les turbos. Les jeunes investisseurs sont aus-si plus demandeurs d’analyses boursières solidement etayees, qu’ils peuvent utiliser directement. »

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à l’abri de la bourrasque.

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Et le gagnant est …

D’où vient votre interêt pour la bourse ?

Enfant, je passais beaucoup de temps avec mon grand-pere, qui a travaille chez KBC. C’est sûrement de lui que je tiens mon interet pour la fi nance. A 9 ans, j’ai achete mon pre-mier livre sur les placements. L’idee de pos-seder une petite part d’une entreprise avec la possibilite d’en tirer un joli rendement m’at-tirait enormement.

Comment vous y êtes-vous pris pour remporter le Concours Investisseurs KBC ?

Sur mon ordinateur portable, j’ai toujours l’œil sur les cours et les nouvelles de la bourse. Ainsi, je peux rapidement introduire un ordre si necessaire. Et puis j’ai toujours fait mes « devoirs » pour le lendemain : faire des ana-lyses, suivre l’actualite, tenir a l’œil l’agenda boursier et etablir une selection d’actions.

Sur quelle position avez-vous obtenu le plus gros gain ?

Je ne m’en souviens plus precisement. En fait, la plupart des actions m’ont rapporte un beau rendement. Quand je pressentais qu’une action allait continuer de baisser, je la ven-dais avec un rendement limite, voire negatif. Sur certaines actions, j’ai subi une perte, mais ce n’etait jamais plus de 10%. C’est pourquoi il est très important, selon moi, d’etablir un « ordre stop-loss ».

Comment vous êtes-vous informe pour le Concours Investisseurs KBC ? Quelles sources d’information avez-vous utilisees pour denicher des actions potentielles ?

Je me suis informe via De Tijd, Bloomberg et Reuters, j’ai fait des analyses fondamentales et techniques et j’ai suivi des forums d’inves-tisseurs via des groupes sur Facebook. J’ai aussi tenu compte des conseils de mes amis. Il est essentiel de faire ses propres recherches. En fi n de compte, c’est votre argent qui est en jeu. Si l’action vient a chuter, vous perdez votre argent. N’achetez donc une action que si elle vous inspire confi ance.

Investissez-vous deja en bourse ? Ou envisagez-vous de le faire desormais ?

Le jour de mes 18 ans, j’ai ouvert mes compte-titres chez KBC. Cette annee, j’au-rai 24 ans. Cela fait donc environ 6 ans que j’investis en bourse. L’an dernier, je suis passe a Bolero. Cela m’occupe tous les jours. Bon nombre des actions que j’ai achetees dans le cadre du Concours Inves-tisseurs KBC sont aussi presentes dans mon portefeuille personnel.

NOM

Steven Coppesmette

ÂGE

23 ans

ACTIF EN BOURSE DEPUIS

5 ans

SURNOM

Mrcashfl ow

ÉTUDES

Sciences commerciales

KU Leuven

La fiche du gagnant

Steven, 23 ans, explique comment il a fait croître ses 100 000 euros pour

atteindre 161 000 euros au bout de six mois. « Bon nombre des actions que j’ai

achetees dans le cadre du Concours Investisseurs KBC sont aussi presentes

dans mon portefeuille personnel. » Des jeunes qui investissent ? Absolument.

Les temps ont change. Les maigres taux d’interet sur l’epargne incitent aussi

des jeunes a se tourner vers la bourse. Avec l’edition 2015 de son Concours

Investisseurs, KBC mise pleinement sur l’education de l’investisseur debutant.

Et cette edition a une nouvelle fois affi che complet avec 20 775 participants,

un beau succes. Dans la categorie des moins de 25 ans, le premier prix est

revenu a Steven Coppesmette. Celui-ci a remporte le Concours Investisseurs

en transformant ses 100 000 euros virtuels en 161 724,12 euros en six mois de

temps. Vous aimeriez savoir comment il s’y est pris ?

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RATIOS DE VALORISATION

En tant qu’investisseur, au-delà des ratios de la valorisation classiques comme le ratio cours-benefice, cours-valeur comptable, vous devez egalement vous interesser a la sante financiere d’une entreprise. Cette analyse ne vous apprendra rien de plus sur la valorisation, mais bien sur la liquidite, a savoir essentiellement sur la capacite qu’a l’entreprise d’engager des moyens de tresorerie pour repondre a ses obligations en matiere de paiement à court terme. Pour mesurer cette position de liquidite et son evolution, les possibilites sont nombreuses. Nous nous interesserons au Current ratio (au sens large) et au Quick ratio (au sens strict).

CURRENT RATIO

Ce ratio de liquidite est calcule en mesurant les actifs circulants (stocks, creances, liqui- dites et placements liquides) par rapport aux capitaux externes a court terme (factures a payer, emprunts, credits ...). Dans le calcul du current ratio, les creances a plus de 12 mois sont parfois deduites des actifs circu-lants. Cet actif circulant « reduit » offre une comparaison plus juste avec les obligations a court terme.

Si les actifs circulants sont plus eleves que les capitaux externes, le ratio est superieur a 1 : on peut donc faire face aux obligations a court terme. Un current ratio inferieur a 1 peut etre le signe d’un problème de liquidite potentiel et doit etre considere comme forte-ment problematique.

QUICK RATIO

Ce critere de liquidite alternatif est plus strict que le current ratio dans la mesure ou il prend uniquement en compte les elements les plus liquides du bilan. Il n’est pas tenu compte, par exemple, des stocks, des commandes en cours d’execution et des creances a plus d’un an. A l’inverse, seules les dettes a un an au plus sont prises en compte.

Ici aussi, un ratio superieur a 1 doit en prin-cipe etre interprete positivement. Il indique en effet que l’entreprise est en mesure de financer les dettes a un an au plus avec les actifs les plus liquides.

Ratios a la loupe : Current ratio et Quick ratio

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CURRENT RATIO

=Ratio de liquidite au sens large

Actifs circulants (limites)

Capitaux externes a court terme

QUICK RATIO OU ACID RATIO

=Ratio de liquidite au sens strict

Creances a un an au plus + placements de tresorerie +

actif disponible

Dettes a un an au plus

INTERPRETATION

Ces ratios ont comme inconvenient qu’il n’est pas toujours certain – loin s’en faut – que les actifs circulants pourront bien etre vendus rapidement, si bien que l’estimation de la position de liquidites peut etre trop positive. De meme, le recouvrement des fac-tures restant dues peut s’averer plus difficile que prevu en raison d’un non-paiement ou d’un paiement tres tardif. Chez MDxHealth, par exemple, le recouvrement effectif prend 200 jours.

En outre, ces deux ratios constituent un cliche pris a moment bien determine (en gene-ral a la fin d’un trimestre ou d’un semestre) et sont des lors sujets a un effet deformant. A la fin de l’exercice, les entreprises utilisent au maximum les moyens de tresorerie afin de reduire les dettes a court terme vis-a-vis des etablissements de credit et d’eviter ainsi les depassements de credit. Cela fait augmenter les deux ratios, mais sans pour autant ameliorer reellement la position de liquidite.

Enfin, il est faux de penser qu’un ratio tres eleve est a priori quelque chose de fantas-tique. Une telle situation peut en effet reveler des stocks et des creances commerciales excessivement eleves ou – pire encore – un mode de financement non optimise.

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33

L’analyse de ratio dans la pratique

33

Nous avons recherche, sur le site web de Bolero, un exemple pra-tique pour ces deux ratios. Nous avons selectionne AB InBev, car

c’est un titre connu qui est suivi par un grand nombre d’analystes. Sur la base d’un cours boursier de 108,4 euros, le Current Ratio s’eleve a 0,7x, tandis que le Quick Ratio s’etablit a 0,6x. Si l’on se base sur la theorie, il y a donc un risque qu’un probleme sur-gisse a court terme si les dettes doivent etre remboursees. En consultant les documents d’analyse de KBC Securities, disponibles egalement sur le site web, nous apprenons toutefois qu’AB InBev genere annuellement un petit 9 milliards de dollars de cash-fl ows disponibles. Et ces cash-fl ows peuvent etre qualifi es de structurels : AB InBev a plusieurs millions de clients qui, de maniere assez pre-visible, continueront a boire de la bière. S’il y a donc, en theorie, un risque que l’entre-prise ne puisse pas satisfaire a ses obliga-tions, les cash-fl ows garantissent, en realite, les revenus. En cas de besoin, les banquiers devraient faire en sorte d’eviter un faux pas.

L’action Moury Construct est d’un tout autre type. L’entreprise de construction wallonne etait cotee, au debut du printemps, aux alentours de 132 euros par action, dont pas moins de 100 euros environ representent des liquidites. Une enorme montagne, donc, qui est conservee dans les coff res sans rien rapporter. Des appels se font entendre depuis tout un temps pour une distribution, ou a tout le moins une bonne aff ectation sous la forme d’une acquisition, mais cette demande est restee lettre morte jusqu’a present. Il en resulte que les obligations a court terme pourront etre aisement satis-faites, que ce soit selon la methode stricte ou large. Autrement dit, le Current ratio et le Quick ratio, qui s’etablissent respectivement a 2,4 et 2,1, depassent largement le niveau 1. Un bel exemple, donc, d’entreprise surcapi-talisee.

Current et Quick ratio, Moury Construct

MARGE PLUS BASSE

INCONFORTABLEMARGE PLUS HAUTE

Current et Quick ratio, ABInBev

MARGE PLUS BASSE INCONFORTABLE

MARGE PLUS HAUTE CONFORTABLE

CONFORTABLE

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Taux : les scénarios possibles

Achetez des actions avec un rende-ment de dividende eleve et stable. Les

taux en baisse sur les obligations d’Etat font que les investisseurs se mettent a la recherche d’actions avec un rendement de dividende eleve et durable afin de profiter de la diffe-rence entre les deux (spread).

Vendez les actions de secteurs cycliques si la baisse des taux est dictee par la

crainte d’une recession economique. Dans un tel contexte, ces actions sont très vulnerables. Vous pouvez conserver les actions de secteurs defensifs, car elles sont moins sensibles a une contraction de l’economie et disposent de flux de tresorerie stables et eleves pour maintenir leurs dividendes a niveau.

Achetez des obligations a (plus) long terme. Etant donne que la plus grande

partie des cash-flows se situe loin dans le fu-tur, la valorisation augmentera le plus.

Achetez de l’immobilier. Avec la dimi-nution des taux, les taux hypothecaires

seront sous pression, ce qui rendra l’emprunt plus interessant et fera donc augmenter la demande de biens immobiliers. Si les taux re-montent par la suite, cela n’entraînera pas ne-cessairement une baisse des prix immobiliers, ceux-ci etant relativement rigides.

Si la baisse des taux est dictee par la crainte de la deflation, la regle veut que

l’or offre une bonne protection de la valeur. S’il est vrai que le metal jaune ne genère au-cun dividende, personne ne s’en soucie quand les taux sont extremement bas.

SAGESSE BOURSIERE

Dans un environnement où, subitement, il n’y a plus de certitude quant a la longevite des niveaux historiquement bas des taux que nous connaissons actuellement, chaque investisseur doit decider dans quelle mesure son portefeuille doit etre protege ou non. Une hausse soudaine des taux devrait avoir un impact negatif sur le marche des actions et des obligations, tandis qu’en cas de nouvelle baisse, nous nous attendons a l’effet inverse. Du moins si nous suivons la logique theorique.

Quoi que vous decidiez, chaque strategie a ses risques et ses consequences et surtout, il n’existe pas une strategie unique garantissant le salut. Une approche diversifiee s’impose donc, ne fût-ce qu’en raison du caractere (quasiment) imprevisible des taux d’interet a court terme. Ce qui est sûr, c’est que les taux peuvent tres vite fluctuer, comme ils l’ont demontre au debut du mois de mai 2015.

Que vous speculiez sur une hausse ou une baisse des taux, ce qui est essentiel, c’est la raison sous-jacente derriere chacun de ces mouvements. En un mot, nous partons du principe qu’une acceleration de la croissance economique aura pour consequence une pression a la hausse sur l’inflation, si bien que la banque centrale sera contrainte tot ou tard de relever les taux. Une telle interven-tion rend en effet l’epargne plus attrayante par rapport aux investissements, avec comme consequence que l’economie ralentit quelque peu. Une hausse des taux est donc fonction de la croissance et de l’inflation, tandis qu’une baisse des taux implique qu’il y a trop peu de croissance ou – pire – que l’on craint une periode de deflation.

Baisse des taux 1.

2.

3.

4.

5.

Hausse des taux Vendez la devise du pays dans lequel

les taux vont augmenter. Une plus forte croissance va souvent de pair, en effet, avec une hausse de l’inflation, si bien que la monnaie doit faire office de facteur de correction pour pre-server la competitivite. La theorie de la parite des pouvoirs d’achat qui sous-tend ce raison-nement fonctionne surtout a long (ou moyen) terme. Mais avant tout, vous recevez une meil-leure remuneration sur les depots dans la mon-naie dont les taux montent. Une hausse des taux a court terme qui ne resulte pas ou ne s’ac-compagne pas directement d’une augmentation du differentiel d’inflation attirera les investisse-ments et rendra ainsi la monnaie plus chere.

Achetez des titres d’entreprises avec de solides cash-flows, comme les banques

ou, mieux encore, les assureurs. Ces derniers sont en effet tenus de payer une indemnite fixe aux titulaires de polices. Etant donne que le reinvestissement des primes pourra se faire a des taux d’interet plus eleves, une hausse des taux aura en principe un impact positif sur les marges. Meme scenario pour les banques, qui pourront reinvestir les liquidites sur les livrets d’epargne avec une marge plus elevee.

Achetez des titres d’entreprises avec beau-coup de liquidites au bilan. Le produit de

ces liquidites augmentera, sans augmentation des charges operationnelles.

Achetez des titres d’entreprises sensibles aux taux, comme les entreprises avec un

taux d’endettement eleve (attention : unique-ment pour les dettes a long terme, si elles ne doivent pas se refinancer, car dans ce cas bien sûr, les frais de refinancement augmentent) ou avec des charges de pension elevees. Avec les taux plus eleves, ces charges diminueront de valeur, ce qui aura donc un impact positif sur les benefices et les fonds propres.

Si la hausse des taux est une consequence de la remontee de la croissance, les ac-

tions industrielles et axees sur les consomma-teurs sont a privilegier par rapport aux actions defensives. Une augmentation progressive des taux n’est pas un obstacle a une progression de la bourse, meme si celle-ci risque de baisser dans un premier temps en reaction a l’annonce d’un relèvement du taux directeur.

Evitez les obligations. Si vous souhaitez malgre tout acquerir une position en obli-

gations, optez de preference pour des titres de dette a court terme, car l’evolution du prix est moins sensible aux fluctuations de taux que les titres a long terme.

1.

2.

3.

4.

5.

6.

Taux d’intérêts élevés

Taux d’intérêts bas

Prix obligataires plus bas à taux fixes

Prix obligataires plus élevés à taux fixes

Taux d’intérêtsPrix obligataires

Les taux du marche et les prix des obligations à taux fixe évoluent en sens contraire.

Page 35: Indx1 magazine

Taux : les scénarios possiblesTRUCS & ASTUCES

Plateforme Bolero : bon a savoirEn octobre, Bolero a lance une toute nouvelle plateforme boursiere en ligne. À partir des nombreux commentaires de clients, la plateforme a ete remodelee, rendue encore plus conviviale, et quelques nouvelles fonctions et apps mobiles sont venues s’y ajouter. Regulierement, des clients nous posent des questions pratiques au sujet de la plateforme. En voici quelques-unes, avec leur reponse, qui pourraient egalement vous interesser !

En octobre, Bolero a lance une toute nouvelle plateforme boursiere en

a ete remodelee, rendue encore plus conviviale, et quelques nouvelles fonctions et apps mobiles sont venues s’y ajouter. Regulierement, des clients nous posent des questions pratiques au sujet de la plateforme.

Quel est mon rendement pour cette année ?

En tant qu’investisseur, vous etes evidemment interesse par le rendement de votre portefeuille. Chez Bolero, nous assurons un calcul de rende-ment unique. Nous calculons ainsi le « money weighted rate of return » (MWRR), a savoir le rendement reel compte tenu de toutes les entrees et sorties d’especes/de titres. Si vous avez verse 1 000 euros supplementaires, cela ne donne en eff et pas le meme rendement lorsque la valeur de votre portefeuille a augmente de 1 000 euros. Cliquez sur « Portefeuille » dans le menu puis sur l’onglet « Performance ». En dessous, vous voyez le rendement de votre portefeuille sur 1 mois, 1 an ou 5 ans notamment, mais aussi de-puis le debut de l’annee (Year To Date) et depuis que vous etes client chez Bolero.

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UNIQUE Comparez votre rendement avec un benchmark ! Vous voulez savoir si votre portefeuille est plus performant que le Bel 20 ou le Nasdaq ? Ajoutez un bench-mark et vous aurez immediatement la reponse en graphique.

Comment puis-je faire liquider un ordre dans une autre devise que l’euro ?

Chez Bolero, vous pouvez operer dans plus de 15 devises diff erentes.

Il peut parfois etre plus interessant de faire liquider un ordre en dollar s’il

s’agit d’une action americaine. Vous evitez ainsi une perte de change. Comment

faire cela gratuitement ? Vous devez d’abord ouvrir un compte en dollars (pour

ce faire, cliquez sur « Comptes » - « Ajouter un compte-devise »). Des que votre

compte en dollars est ouvert, vous pouvez choisir le dollar comme devise de

decompte au bas de votre ticket d’ordre.

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Vous avez des questions spécifi ques au sujet de la plateforme Bolero ? Envoyez-les nous via [email protected] et peut-être seront-elles abordees dans un prochain numero d’INDX !

weighted rate of return » (MWRR), a savoir le rendement reel compte tenu de toutes les entrees et sorties d’especes/de titres. Si vous avez verse 1 000 euros supplementaires, cela ne donne en eff et pas le meme rendement lorsque la valeur de votre portefeuille a augmente de 1 000 euros. Cliquez sur « Portefeuille » dans le menu puis sur l’onglet « Performance ». En dessous, vous voyez le rendement de votre portefeuille sur 1 mois, 1 an ou 5 ans notamment, mais aussi de-puis le debut de l’annee (Year To Date) et depuis que vous etes client chez Bolero.Comment puis-je faire liquider un ordre dans une

Vous pouvez personnaliser votre

portefeuille et choisir vous-meme les

colonnes que vous souhaitez affi cher.

Sur la page de detail de votre portefeuille

avec toutes vos « Positions », cliquez

sur le bouton . Une fenetre pop-up

s’ouvre et vous permet de modifi er vos

colonnes. Faites glisser les « colonnes »

que vous souhaitez dans votre portefeuille

de gauche a droite, vers les colonnes

actives. Si vous souhaitez retirer certaines

colonnes de l’affi chage, faites-les glisser de

droite a gauche. Cliquez sur « conserver ».

L’affi chage de votre portefeuille sera adapte

en un rien de temps.

1Puis-je voir immédiatement les cours bid & ask dans mon

portefeuille ?

Page 36: Indx1 magazine

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