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HISTOIRE

DE LA

DIVINATION DANS L'ANTIQUIT

OUVRAGES DU' MEME AUTEUR :

Les Pontifes de l'ancienne Rome. Thse de doctorat. Paris, Franck, 1871. Placita Graecorum de origine generis humani. Thse. Paris, Franck, 1871. De la dignit des lettres anciennes. Montpellier, 1873. (iiACOMO Leopardi, sa vie et ses oeuvres. Paris, Didier, 1874. Articles Augures, Auspicia, Camoenae, Carmen, Carmenta, dans le Dictionnaire des antiquits grecques et romaines, de MM. Daremberg et F. Saylio. Paris, Hachette, 1873-1878.

1 MIN. IMPRIMERIE J. MOl'RKAU.

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HISTOIRE

DE LA

DIVINATION DANS L'ANTIQUIT

PAR

4 e "

AA bouche-leclercq PROFESSEUR A LA FACULT DES LETTRES DE MONTPELLIER, PROFESSEUR SUPPLANT A LA FACULT DES LETTRES DE PARIS.

TOME PREMIER

INTRODUCTION DIVINATION HELLNIQUE

(mthodes)

PARIS ERNEST LEROUX, DITEUR LIBRAIRE DE LA SOCIT ASIATIQUE, DE L'COLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES, ETC. 28, RUE BONAPARTE, 28

1879

BU t.i

A MONSIEUR A. GEFFROY MEMBRE DE L'iNSTITUT PROFESSEUR A LA FACULT DES LETTRES DE PARIS DIRECTEUR DE L'COLE FRANAISE DE ROME

HOMMAGE RESPECTUEUX E RECONNAISSANCE ET D'AFFECTION

PRFACE

L'Introduction qu'on lira plus loin doit foire connatre la nature et apprcier l'importance d'un sujet dont quatre volumes n'auront pas, je crois, puis la richesse. Je me contenterai ici de prciser les promesses, ncessairement un peu vagues, du titre donn cet ouvrage. crire l'histoire de la divination grco-italique est une tche qui a t aborde diverses reprises et de divers cts sans avoir jamais t mene, d'aprs un plan d'ensemble, jusqu' son entier achvement. Cela tient, sans doute, ce que l'uvre est laborieuse et qu'aux uns a manqu le temps, aux autres la patience; mais il en faut surtout chercher la raison dans la complexit d'un sujet qui appartient, par portions gales, la philosophie, l'histoire, l'archologie. Ce dfaut d'unit est, il est vrai, plus apparent que rel. Il n'y a. nulle incohrence logique l ou tout procde d'une mme foi, d'une ide dominante; mais il est peut-tre impossible d'viter que l'tude des divers aspects de la divination n'oblige le lecteur passer d'un point de vue* un autre, et ne l'expose perdre en route la notion de T ensemble. Que sera-ce si ces recherches, dont il est si difficile de rapprocher et de coordonner les rsultats, portent la fois sur plusieurs civilisations, sur des religions diffrentes et trs-ingalement connues?

II PRFACE J'ai cru, toutefois, que l'entreprise valait la peine d'tre tente et que le rapprochement, sans confusion, des rites

grecs, trusques, romains, loin de distraire ou d'garer l'attention par la multiplicit des dtails, ferait mieux ressortir la remarquable unit des principes. Il m'a sembl qu'on pouvait tour tour exposer des thories gnrales, analyser et classifier des mthodes, enchaner, suivant un ordre qui n'est pas celui de la chronologie, une srie d'tudes historiques sur des institutions indpendantes les unes des autres, appliquer ce procd d'investigation aux peuples de la Grce et de l'Italie, et donner la somme des rsultats acquis le titre ^Histoire de la divination dans V antiquit, c'est--dire histoire d'une croyance religieuse partout identique elle-mme sous la varit de ses effets, mais tudie exclusivement chez les peuples qui constituent pour nous Y antiquit classique. Pour traiter un sujet aussi vaste, il a fallu en rejeter tout ce qui n'y tait pas indispensable. Le but tant de dresser un inventaire exact, avec renvois aux documents, des thories suscites, des recettes imagines, des institutions fondes en vue de satisfaire le besoin de connatre l'avenir par voie surnaturelle, je me suis interdit tout d'abord de sortir de ce dessein dj trop vaste, soit pour retrouver au dehors les origines historiques ou prhistoriques des pratiques divinatoires, soit pour constater la persistance de ces pratiques aprs la dcadence et la ruine de l'ancienne civilisation grcoromaine. .l'ai laiss, aux anthropologistes, aux voyageurs, aux rudits qui fouillent l'Egypte, l'Orient ou le moyen Age, le soin de prolonger en tous sens des recherches auxquelles je serai heureux d'avoir fourni un appoint. Il es1 encore un autre ordre d'ides que j'ai ou soin d'carter do ma route, je veux dire 1rs fastidieuses apprciations que los savants d'aut refois se croyaient obligs d