Introduction :L chaise lectrique a t invent en 1881 aux tats- Unis comme une mthode plus humaine que la pendaison car elle est plus lente et douloureuse. Elle a t invente par Albert shouthwick, il a t inspir par la mort d'un veille ivrogne tu en s'lectrocutant avec un cble lectrique. Il propose donc aux juges new-yorkais de faire asseoir le condamn dans un fauteuil puis de lui attacher une lectrode la tte et une aux jambes. On soumet ensuite le malheureux une dcharge d'au moins 2 000 volts pendant 15 s, une deuxime dcharge, lgrement moins forte, assurant le coup de grce . Le passage du courant arrte le cur et porte la temprature interne 140C. Assez pour dtruire les organes vitaux et causer la mort. En principe Car la premire excution, en 1890, et un affreux fiasco : si le condamn est inconscient, son cur refuse de lcher, et il faut prolonger les dcharges jusqu' l'lectrocuter. La chaise est adapte et emploie se gnralise au tats-Unis, plus de 4 000 condamns sont ainsi mit mort jusqu' la fin des anne 1970. On se rend compte, un peu tard certes, que la chaise est peu fiable : mal mont, mal utilis, elle devient un instrument de torture qui brule atrocement les malheureux. Abandonne au profit de l'injection de poison, la chaise a servit une dernire fois en 2002., en Alabama. Elle reste malgr tout une option disponible mais sur demande du condamn dans une demi- douzaine d'Etat. ROSE : Charlotte. ROUGE: Chlo. VERT : douard. Adapt et son donc

Quand prononcer la peine de mort aux USA ? Dans la plupart des Etats, la peine de mort nest pas prononce pour un meurtre au premier degr. Pour ce faire, il doit tre accompagn dune circonstance aggravante dont la liste a t tablie en 1962. Sont considres entre autres comme circonstances aggravantes une condamnation antrieure pour meurtre, un meurtre accompli aprs un viol ou un enlvement;

EDOUARD CHOU Vido : dAILYMOTION

Une sculpture baptise "Pieta" reprsentant le Christ mort sur une chaise lectrique est expose jusqu'au dimanche 12 avril dans la cathdrale de Gap (Hautes-Alpes), ne laissant pas les visiteurs indiffrents. Mgr Jean-Michel di Falco, vque de Gap et d'Embrun, l'origine de l'exposition qui suscite de vives ractions, explique que "cette uvre ne laisse pas indiffrent, mais parler de polmique est faux. Le scandale n'est pas l o on le croit". L'exposition est en revanche l'occasion de susciter un dbat sur le Christ, reconnat l'vque : "Je voulais que le choc provoqu nous fasse reprendre conscience du scandale de quelqu'un clou sur une croix. Par habitude on n'prouve plus de relles motions face quelque chose de vritablement scandaleux, la crucifixion." "La croix, ce n'est pas mieux que la chaise lectrique. a ne me choque pas du tout", tmoigne un visiteur. "Si c'est de l'art, ils auraient pu le mettre ailleurs", regrette un autre. Par ailleurs, Mgr di Falco se rjouit "d'apercevoir qu'un grand nombre de personnes, qui habituellement ne mettent pas les pieds dans une glise, dfilent la cathdrale".

le diocse de Gap a choisi de prsenter dans la

cathdrale,"Le Christ et la chaise lectrique". C'est dornavant un Christ de cire - coiff d'une couronne d'pines pose sur des cheveux humains, trnant sur une chaise lectrique - qui a remplac le Christ sur sa croix dans l'antre de la cathdrale. Une manire plutt moderne et originale de revisiter le calvaire de celui qui serait "mort pour nos pchs"

*oeuvre

Une sculpture reprsentant le Christ mort sur une chaise lectrique est expose jusqu' dimanche dans la cathdrale de Gap

"Si le Christ tait mort sur le chaise lectrique, tous les petits chrtiens porteraient une petite chaise autour du cou".- Serge Gainsbourg

tout est question de symboleTout d'abord je vaie vous raconter l'histoire de cette femme Snyder, la premire femme qui a t excute Sing Sing, depuis 1899, est all la chaise lectrique queques instants avant son ancien amant. Les derniers moments de son excution (par un lectricien Robert G. Elliott) ont t capturs sur la pellicule l'aide d'une camra miniature la cheville de Tom Howard, un photographe du Chicago Tribune en collaboration avec la Tribune- appartenant New York Daily Nouvelles. [3] photo Howard a t dtenue pendant un certain temps par l'inventeur Miller Reese Hutchison, [4], puis devint plus tard une partie des collections du Muse national de la Smithsonian Institution de l'histoire amricaine.

CHARLOTTEJe vaie vous prsnter "Excution de Ruth Snyder". Une photo de Tom Howard a fait la une du quotidien New York Daily News, le 12 janvier 1928. ("Cette photo est la premire prise grce un appareil cach d'une excution d'une femme sur la chaise lectrique de Sing Sing.)

Electric chair -1967

[3]

L'appareil utilis par tom Howard.

Le 12 janvier 1928, l'excution de Ruth Snyder par lectrocution se droule comme prvu 23h 01, au pnitencier de Sing Sing, dans l'tat de New-York. Ses derniers mots sont ceux de Jsus sur la croix : pardonnez-leur, mon pre, car ils ne savent pas ce qu'ils font Depuis que la chaise lectrique a remplac la pendaison , presque toutes les femmes condamnes la peine capitale ont t parnies. Mais le recours de Ruth Snyder a t rejet, sans doute parce que son crime a marqu les esprits par sa brutalit; un assassinat de mari, avec l'aide de son amant, qui tourne la boucherie Au jour J, une vingtaine de tmoins assistent la mise mort, parmi lesquels de nombreux journalistes. Si ces derniers sont accepts, les photographes, eux,

n'ont aucune autorisation d'accs. Pourtant, le matin du 13 janvier, c'est la stupeur : le New York Daily News publie la une un clich qui montre Ruth Snyder sur la chaise lectrique. Si la photo est un peu floue, c'est qu'elle a t prise l'instant o le corps a reu la dcharge Les ractions sont vives et de nombreux lecteurs se disent choqus. Il n'empche. Ce jour l, le quotidien doit procder un tirage supplmentaire de 750 000 exemplaires ! Pour les dirigeants de l'tat et de la prison, l'nigme est de taille. D'o sort cette photo ? Comment son auteur a-t-il pu agir avec autant de discrtion ? C'est enfaite le rdacteur qui a prpar ce coup depuis de longue date. Ds l'annonce du jour de l'excution, quelques mois auparavant, le rdacteur en chef du journal a imagin cette photo et examin les donnes du problme : Pour cela il ne pouvait pas entrer dans la chambre d'excution avec un appareil photo sous le bras, parce qu'il serait immdiatement confisqu. Il ne pouvait pas, non plus,envoyer un photographe du journal local, car les policiers du coin le reconnatraient forcment. Il a eu donc eu l'ide de chercher un photographe d'ailleurs, qui se fera passer pour un rdacteur, et l'quiper d'un appareil cach. Tom Howard va passer plusieurs semaines tester un

appareil miniature qui a t modifi pour l'occasion : il fonctionne sans film, sur le principe d' une plaque de verre. Mais Howard s'exerce surtout viser dans la bonne direction, car l'objet interdit sera fix sur sa cheville, un cordon remontant tout le long de la jambe jusqu' un dclencheur, qui sera cach dans sa poche. Au moment de l'affaire, l'tat de New-York menace d'entamer des poursuites contre Howard et le Daily News. Finalement, il n'en fera rien. Le journal tente de se justifier en argumentant que la photo peut dcourager des personnes qui seraient sur le point de commettre un assassinat. De leur ct, les abolitionnistes (ceux qui sont contre la peine de mort) se servent de cette image sensationnelle pour illustrer la monstruosit de la peine capitale. Il y a les pour, les contre, et quelques dcennies plus tard, le dbat n'est pas clos. Car le regard, ici, est soumis des avis diffrents : ceux que suscite la mise mort d'un tre humain, et celle qu'engendre le manque de scrupule d'une presse sensation.

CHLOE Andy warol Electric chair " Certaines personnes, mmes des personnes intelligentes , disent que la violence peut tre belle.Je ne comprends pas parce qu'il n'y a que de beaux instants et de tels instants ne sont jamais beaux pour moi." Andy Warhol "On n'imagine pas le nombre de personnes qui accrocheraient chez elles le tableau de la chaise lectrique,surtout si les coloris de la toile s'harmonisent avec les rideaux." Andy Warhol BIG ELECTRIC CHAIR , srigraphie et acrylique sur toile. A partir d'une photographie srigraphie,Andy Warhol imprime sur sa toile une image haissable de la socit

amricaine. faire de la chaise lectrique, objet de torture et de mort, un tableau-affiche aux couleurs complmentaires est une vritable gageure.C'est pourtant une dnonciation soft et pleine d'ambiguit qui laisse perplexe. REVENIR A LA GALERIE La Chaise lectrique fait partie d'une srie de tableaux sur La Mort .La peinture "129 die in jet" introduisit cette srie.Des catastrophes ariennes,des accidents de voitures,des empoisonnements et la chaise lectrique en fournissent les motifs.Ceux-ci reflettaient l'envers de "l'American way of life" que Warhol avait reprsent dans ses tableaux sur la consommation et le luxe.Ces oeuvres de la nouvelle veine tmoignent aussi d'une singulire affinit de l'artiste avec la mort.Ses paroles " Je me suis aperu que tout ce que je faisais avec un rapport avec la mort " sont souvent cites.Werner Spies croit pouvoir en dduire que "l'essentiel n'est pas le jeu des clichs qui a donn lieu aux reprsentations strotypes les plus fortes de Warhol , ni la critique de la consommation qui tourne la crdulit en drision : l'essentiel est la recherche d'une trangression de ce qui nous assaille , matriellement illimit et oppressant force de rptition.Voil ce qu'expriment les stars et produits de consommation.Et non pas le mythe Monroe qui se nourrit de la mort.Ce qui poussa Marilyn Monroe se tuer , c'tait justement ce baiser adress au monde entier que Warhol a immortalis , son obligation de rester jamais une immuable marque dpose." A lire : Warhol par Klaus Honnef - dition Taschen

"On n'imagine pas le nombre de personnes qui accrocheraient chez elles le tableau de la chaise lectrique,

surtout si les coloris de la toile s'harmonisaient avec les rideaux."

a situation dun condamn mort sur son saint-sige transform en chaise lectrique, ne va pas de soi. Surtout si on strie la toile s, tout en fonant dans sa bouche ouverte en trou noir (ici, Bacon constate calmement son chec : il aurait fallu, dit-il, traiter ce de Monet). On ne se contente pas de mettre des moustaches la Joconde en insinuant, sous forme de rbus plaisant, quelle a c mage de pape pour lui faire prendre la mesure du temps coul depuis le dix-septime sicle. Depuis le Cogito, en somme, qui a la coupe de la reprsentation. Justement : a ne marche plus, on dcroche, il faut aller voir ailleurs.

Portrait d'Innocent X par Diego Velasquez Huile sur toile 1650 140 cm x 120 cm Rome (Italie)- Galerie Doria-Pamphili Etude d'aprs le portrait du pape Innocent X par Velasquez de Francis Bacon Huile sur toile 1953 153 cm x 118 cm Des Moines (USA) - Art center

Prsentation Lorsque Velasquez peint le portrait du pape Innocent X, il est dj reconnu comme un peintre majeur de son temps. C'est un tableau de commande mais il est d'un ralisme saisissant. Francis Bacon a t littralement obsd par cette uvre et ralise pendant une dcennie (des annes

1950 1960) 45 variantes de ce tableau. Au-del de ce qui pourrait sembler tre un simple exercice de style, Bacon s'empare du tableau de Velasquez pour mener une vritable rflexion sur la condition humaine et sur l'art.

Entre rcration et re-cration Bacon reprend attentivement les principaux lments du tableau de Velasquez. Le personnage est dans la mme position, et le mme plan est respect. Toutefois, certains lments ont disparu, notamment le papier que tient le pape (o est inscrit le nom de Velasquez) ainsi que la bague, symbole du pouvoir du pape, de sa main droite. La reprise du tableau est donc pleinement assume par Bacon qui joue avec le savoir du spectateur qui ne peut comprendre son tableau qu'en connaissant l'original. C'est donc le principe de la parodie qui est respect mais pas dans sa dimension ludique. En effet, le fauteuil du pape est devenu une chaise lectrique reprsente par les lignes jaunes qui contrastent violemment avec les couleurs sombres du tableau. Les teintes rouges ont compltement disparu pour se fondre dans le violet et le noir. Le pape qui est saisi par Velasquez dans une pose conventionnelle est reprsent par Bacon au moment mme de l'lectrocution. L'ternit digne d'admiration que peint Velasquez devient la fugacit

terrifiante d'une excution chez Bacon. C'est donc non sans une certaine ironie que Bacon choisit un pape pour le mettre dans cette situation tragique et ainsi dtourner le sens du tableau officiel.

Une vision tragique de l'homme Si, dans le tableau de Velasquez, le pape nous regarde avec une certaine bienveillance, ce regard n'est plus l dans le tableau de Bacon. Bien au contraire, ses orbites ont mme disparu et sa bouche grande ouverte est un trou bant, un cri de souffrance et de dsespoir. La position du corps reste fige mais le personnage s'accroche aux accoudoirs, il ne lutte pas, il subit son excution, son destin dans la douleur et l'indiffrence. Ce rideau reprsent par des traines blanches relgue l'horreur de l'excution au second plan comme si la souffrance fige dans l'ternit de cette reprsentation n'avait plus d'importance. C'est cette vision tragique de l'homme qui est la plus drangeante pour le spectateur plac en tmoin impuissant, certes mais surtout indiffrent par la distance cre. Le jaune vif dvore l'espace et relgue dans l'ombre et l'oubli le personnage qui semble littralement se dissoudre dans les tnbres.

Conclusion Le tableau de Bacon est videmment provocateur par la reprise ludique et cruelle du tableau officiel de Velasquez. Bacon mne au-del une rflexion sur l'homme et nous place dans une situation de malaise o le spectateur la fois horrifi et indiffrent assiste une excution. La faon dont l'crivain montre ses personnages la fois dessprs et pathtiques, entre le ridicule et le tragique procde de la mme conception du monde goguenarde certes mais profondment humaine.

" Certaines personnes, mmes des personnes intelligentes , disent que la violence peut tre belle.Je ne comprends pas parce qu'il n'y a que de beaux instants et de tels instants ne

sont jamais beaux pour moi." Andy Warhol "On n'imagine pas le nombre de personnes qui accrocheraient chez elles le tableau de la chaise lectrique,surtout si les coloris de la toile s'harmonisent avec les rideaux." Andy Warhol BIG ELECTRIC CHAIR , srigraphie et acrylique sur toile. A partir d'une photographie srigraphie,Andy Warhol imprime sur sa toile une image haissable de la socit amricaine. faire de la chaise lectrique, objet de torture et de mort, un tableau-affiche aux couleurs complmentaires est une vritable gageure.C'est pourtant une dnonciation soft et pleine d'ambiguit qui laisse perplexe. Pour marquer le quinzime anniversaire de la mort d'Andy Warhol, de l'image de cette semaine est l'un de ses variations morbides plusieurs sur le thme de la chaise lectrique. Big Electric Chair, comme Warhol droit du travail, a t cr en 1967, bien que la srie dont il fait partie a commenc quatre ans plus tt. La mort par lectrocution a t un sujet controvers New York, o l'artiste a vcu et travaill. En Mars et Aot de 1963, les deux dernires excutions par chaise lectrique en tat de New York a eu lieu au pnitencier de Sing Sing de l'tat. Warhol obtient une photographie de la chambre d'excution vide, ce qui est devenu la base pour un certain nombre d'uvres, y compris celle reproduite ici. Dans Big Electric Chair, en revanche, l'artiste prsente une seule, close-up, grande chelle de l'image de la chambre de la mort. La taille de l'image lui confre une intimit dconcertante. Hung bas sur la paroi, comme Warhol prfr, il lit assez naturellement comme une extension de l'espace qu'il occupe, un domaine dans lequel les tlspectateurs pourrait presque l'impression qu'ils pourraient marcher. Mais le fait que les portes ont t recadres de

vue dans cette version renforce le sentiment que c'est aussi une salle partir de laquelle, pour certains, il n'y avait pas d'chappatoire Il ya quelque chose vaguement obscne sur la juxtaposition des deux pices de mobilier dans la salle, un contraste qui intresse Warhol aussi, en juger par la faon dont il zoom sur elle ici. Le tableau contre le mur, fait d'un bois d'acajou sombre suggrant, ses jambes plutt avec anxit faonn et transform, est un lment incorrigible confortable, voquant la vie ou bien rembourr bourgeoise salle manger. Pourtant, ici, il est ct d'une chaise lectrique, une invention conue pour cuire des tres humains vivant. Un rapport mdical sur l'lectrocution comme elle l'aurait t vcue par les personnes excutes Sing-Sing dcrit les effets dans le dtail graphique: "La temprature du corps monte environ 138 degrs Fahrenheit et est initialement trop chaude au toucher. Tissus intrieurs sont cuits comme bien fait de buf. Les ractions physiques comprennent la poitrine haletante, gargouille, la bouche cumante, la sueur sanglante, brler les cheveux et la peau, et la libration de matires fcales. Les globes oculaires sortir de la tte, ce qui ncessite le masque de cuir, le prisonnier est oblig de porter. "Implicite dans le contraste entre les deux objets muets dans la pice vide sont les mondes part habits par la victime agonisante et sa ncessairement indiffrents (ou au bourreau) tremp, qui arrive rentrer la maison par la suite. Derrire son observation que les gens mouraient diffremment jeter une plus grande perception de comment, grce aussi la technologie, les gens avaient commenc ragir la mort diffremment. L'avnement de la tlvision et la prolifration des mdias a fait des photos et des reprsentations d'une extrme violence un lieu commun de l'exprience moderne. Cela signifiait que si les gens en savaient plus que jamais sur les atrocits qui ont eu lieu dans leur monde, ils ont galement t de plus en plus insensibles la souffrance humaine. Warhol l'a bien vu et le dire trs simplement, sa manire savant idiot coutumier: Quand

vous voyez une image horrible, encore et encore, il n'a pas vraiment eu aucun effet." Le dispositif tonnant de la coloration verte une partie de sa toile, le reste de rose rose, peut-tre une allusion feuilles mobiles pictural la manire dont les photographies macabres sont devenues partie intgrante du tissu de la vie de la plupart des gens domestiques. C'est comme si la chaise lectrique est projete sur un mur o quelqu'un est en train de redcorer gaiement.