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microfinanceTRANSCRIPT
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UNIVERSITE DANTANANARIVO
Facult de Droit, dEconomie, de Gestion et de Sociologie
Dpartement ECONOMIE
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MAITRISE Option Macroconomie et Modlisation
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Mmoire pour lobtention du Diplme de Matrise es Sciences Economiques
Imptrante : HENINTSOA Claire Mampionona
Encadr par : Monsieur RAMIARISON Herinjatovo
Soutenu le 05 dcembre 2008
Anne 2008
Rle de la microfinance
dans le dveloppement rural
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UNIVERSITE DANTANANARIVO Facult de Droit, dEconomie, de Gestion et de Sociologie
Dpartement Economie Option : Macroconomie et Modlisation
Imptrante : HENINTSOA Claire Mampionona Professeur encadreur : Mr. RAMIARISON Herinjatovo Date de soutenance : 05 Dcembre 2008
Anne 2008
Mmoire de matrise pour lobtention du
Diplme de Matrise en es-Sciences Economiques
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I
A V A N T P R O P O S Au terme de notre tude du Second Cycle en Sciences Economiques, il savre ncessaire de
raliser un travail de mmoire. Destin promouvoir une recherche en tenant compte des
connaissances acquises, cet uvre vise approfondir les impacts et les effets de la
microfinance dans le dveloppement rural.
Au regard des contraintes de financement du dveloppement conomique, nous avons voulu
mener notre tude dans le rle de la microfinance dans le dveloppement rural.
Avant dentreprendre une action quelconque, il nous est ncessaire davoir certaines notions.
Ces notions sont fonctions de la thorie. La thorie tant une connaissance spculative,
idale, indpendantes des applications (1). Autrement dit, la pratique dpend fortement de la
thorie. Ou encore, la thorie ne saurait tre complte sans la pratique. Dun autre ct, la
thorie naurait de sens, sans tre appuye par des pratiques.
Pendant notre tude, nous avons pu bnficier de nombreuses cours thoriques. Nous navons
nglig aucun cours dispens, parce que nous pensons quils sont tous ncessaires. Les
principales thories recourues dans ce mmoire nous ont servi de base dans nos tudes.
Par ailleurs, quelques ouvrages nous ont servi de support et nous nous sommes galement
intresss des informations et cours thoriques recueillies sur Internet.
Malheureusement, les supports thoriques ne suffisent pas vraiment parfaire notre devoir.
Pour complter la partie analyse, des recherches doivent tre accomplies cest pourquoi, nous
avons effectu quelques recueils de donnes au prs de l INSTAT Anosy.
(1) Dictionnaire, LE PETIT LAROUSSE, dition 2005
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II
R E M E R C I E M E N T S Au terme de cette tude, nous ne saurons pas nous taire sans adresser nos plus vives
reconnaissances et nos gratitudes tous ceux qui de prs ou de loin, de manire directe ou indirecte, ont contribu la ralisation de ce travail.
Nous remercions infiniment DIEU, sans sa bndiction tout effort fournit serait vain.
Nous remercions trs solennellement Monsieur RAMIARISON Herinjatovo enseignant
lUniversit d Antananarivo, encadreur de mmoire, auprs de qui nous avons trouv,
disponibilit malgr ses contraignantes et diverses occupations, rigueur, ouverture et conseils
constructifs. Il a su canaliser notre pense vers lutile et lessentiel.
Nous remercions trs sincrement :
- Nos enseignants qui nont mnag aucun effort pour nous transmettre les
connaissances acquises.
- Nos parents qui nous ont attribu tous leurs soutiens jusquau terme de cette
tude.
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III
- S i g l e s e t a c r o n y m e s -
ACCS : Association de Crdit Caution Solidaire
ACEP: Alliance de Crdit et dEpargne pour la Production
ADFi : Action pour le Dveloppement et le Financement des micro-entreprises
AECA : Association d'Epargne et de Crdit Autogre
AMEC : Association Mutualiste d'Epargne et de Crdit
BFV : Banky Fampandrosoana ny Varotra socit gnral
BMOI : Banque Malgache de l'Ocan Indien
BNI: Bankin' Ny Indostria
BMS: modle Barro, Mankiw, Sala-i-Martin
BOA: Bank of Africa
BTM: Bankin' Ny Tantsaha Mpamokatra
CMB : Compagnie Malgache des Banques
CNaPS : Caisse Nationale de Prvoyance Sociale
CDA : Conseil de Dveloppement d'Andohatapenaka
CECAM : Caisse d'Epargne et de Crdit Agricole Mutuelle
CEFOR : Crdit Epargne et Formation
CEM : Caisse d'Epargne de Madagascar
CSBF : Commission de Supervision Bancaire et Financire
DCPE : Document Cadre de Politique Economique
DSRP : Document Stratgique pour la Rduction de la Pauvret
FENU : Fonds d'Equipement des Nations Unies
GCV : Grenier Commun Villageois
HARDI : Harmonisation des Actions pour la Ralisation d'un Dveloppement Intgr
IFM : Institution Financire Mutualiste
IMF : Institution de MicroFinance
LVM : Location Vente Mutualiste
M : Importation
MEC : Mutuelle d'Epargne et de Crdit
ODR : Opration de Dveloppement Rural
ONG : Organisation Non Gouvernementale
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IV
OTIV : Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola
OFP : Organisations Financires de Proximit
PADR : Plan Daction pour le Dveloppement Rural
PAMF : Projet d'Appui la MicroFinance
PATFR : Projet d' Assistance Technique aux Finances Rurales
PD : Pays Dvelopp
PED : Pays En de Dveloppement
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Dveloppement
PIB : Produit Intrieur Brut
SBM: State Bank of Mauritius
SCAM : Socit de Crdit Agricole Mutuel
SNMF : Stratgie Nationale de la Microfinance
TIAVO: Tahiry Ifamonjena Amin'ny Vola
TITEM: Tahiry Iombonan'ny Tantsaha Eto Madagasikara
UCB: Union Commercial Bank
VATSY: Vakinankaratra Tsy misara-mianakavy
X: Exportation
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V
- L i s t e d e s g r a p h i q u e s -
Graphique 1 : Evolution des nombres de caisse et de membre
Graphique 2 : Evolution des encours de dpt et de crdit
- L i s t e d e s t a b l e a u x - Tableau1 : Les fournisseurs de services dintermdiation financire
Tableau 2 : Evolution des nombres de caisses et de membres
Tableau 3 : La politique gouvernementale relative la microfinance
Tableau 4 : Perception de limpact par les utilisateurs de LMV productifs
agricole et non agricole en 2006
Tableau 5 : Evolution des encours de dpt et de crdit
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I n t r o d u c t i o n
Bien que des phnomnes de recours un dveloppement connaissent une extension
rapide, dans les zones rurales rsident toujours la plupart des pauvres. Le dveloppement du
monde rural narrive jamais suivre celui du dveloppement urbain. Plusieurs causes peuvent
lexpliquer.
Depuis lpoque des classiques, la richesse tait toujours dfinie comme le produit
dun travail, cest le travail qui se prsente donc comme la principale source de la richesse.
Pourtant ce travail doit tre mobilis en fonction de certains facteurs que les agents doivent
acqurir par leurs propres moyens.
Dans le monde rural, les mains duvres reprsentent une certaine quantit assez
importante, ainsi que les surfaces exploiter ; ce qui reprsente donc une opportunit de
lconomie rurale pour se dvelopper. Malgr cela, la ralit narrive pas saisir cette
opportunit, le sous dveloppement et la pauvret rgnent toujours.
Le non dveloppement du monde rural est d linsuffisance de connaissances
acquises par les paysans, labsence de technologie, les moyens et techniques de productions
non adapts. Lacquisition de ces diffrents facteurs ncessite un financement assez
important.
Les problmes confronts par les paysans se basent donc sur ce besoin en matire de
financement et de capital.
Le capital doit tre form par lpargne des mnages. Cependant, dans le monde rural,
laccumulation de lpargne est trs faible voir mme nulle. Ce qui fait que le recours un
financement extrieur se prsente comme indispensable. Ainsi, les intermdiaires financiers
entrent en jeu en vue de satisfaire les besoins de financement des agents conomiques.
La rsolution de la communaut internationale de faire face cette pauvret a t
stimule ds les annes 70 et 80, par limplantation et lexpansion en milieu rural de
nombreuses structures dintermdiation financire. Ainsi, la microfinance sest dveloppe
travers diffrents pays. Il faut noter que ce dit dveloppement de la microfinance a t
connu suite aux expriences de la Grameen Bank au Bangladesh et du banco sol en Bolivie,
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ce dveloppement trs rapide a t fortement encourag et soutenu par les grandes
organisations internationales.
En quelques annes, la microfinance contribuait de grandes russites, il existe
aujourdhui de nombreuses institutions qui apportent des services financiers diversifis une
certaines nombres de personnes qui ny avaient pas accs auparavant.
Cependant, compte tenu du dveloppement rapide de la microfinance, un clairage
doit tre men sur la relle contribution de la microfinance. La microfinance est-elle donc un
facteur efficace pour promouvoir un rel dveloppement et une radication de la pauvret
dans le monde rural ?
Cette tude sarticulera autour de deux grandes parties :
La premire partie porte sur ltude thorique de la microfinance dans laquelle il est
ncessaire dvoquer quelques facteurs de croissance et de dveloppement, la situation de
lconomie rurale et le rle du systme financier. Enfin, nous ferons les analyses dimpact de
la microfinance notamment les conditions de son efficience et son inefficience.
La deuxime partie traitera la microfinance rurale Madagascar, tels que ses effets et
ses impacts travers quelques exemples dinstitutions de microfinance.
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PARTIE I : ETUDE THEORIQUE SUR LA MICRO FINANCE
PARTIE I : tude thorique sur la micro
Chapitre1 : Le systme financier dans le dveloppement conomique.
Section 1 : Facteur de croissance et de dveloppement
Sortir de la pauvret et donc se dvelopper tel est lobjectif de tous les pays en
voie de dveloppement. Cependant, nombreux sont les conditions et obligations quimplique
le mot Dveloppement . La croissance est une condition ncessaire au dveloppement bien
que le concept de dveloppement fasse lobjet dune controverse (la croissance est
conditionne par un certain niveau de dveloppement).
A- Croissance : condition au dveloppement
La croissance est une notion quantitative qui se distingue du dveloppement, de nature
qualitative mais les deux phnomnes sont lis.
Selon F. Perroux : la croissance est laugmentation soutenue pendant une ou
plusieurs priodes longues dun indicateur de dimension, pour une nation, le produit net en
termes rels 1. Autrement dit, cest la capacit dun pays produire plus de biens matriels.
La croissance conomique entrane une augmentation du niveau de vie de la population. La
croissance est un processus quantitatif qui est une condition sine qua non du dveloppement.
Le problme majeur qui se pose pour les conomistes ainsi que pour tout pays, cest de
savoir quest ce qui conduit rellement la croissance ? Il est donc ncessaire de voir les
diffrents facteurs de la croissance conomique.
B- Facteurs de croissance conomique
Nombreuses sont les rflexions sur la croissance et elles voluent suivant les diffrents
courants de penses conomiques.
Les diffrentes coles de penses conomiques ont chacune leur thories sur les facteurs de
croissance conomique ; ainsi nombreux sont les facteurs pris en compte pour expliquer la
1 Cours de croissance,
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croissance. Toutefois, les facteurs de la croissance conomique retenus dans les modles de
croissance sont : le capital, les mains duvre (Travail), le progrs technique et linnovation,
la qualit du main duvre ou encore le capital humain (ducation, sant)
1- Capital et Travail
Le capital et le travail sont considrs comme tant des facteurs de la croissance
conomique, des facteurs de production qui sont ncessaires au dveloppement conomique.
Ce concept est issu de l'conomie politique classique chez Adam Smith et David Ricardo. En
effet, ils font partie des facteurs dits Facteurs primaires de la croissance conomique.
Par dfinition, capital signifie originellement le principal dune dette, c'est--dire une
somme place qui procure des intrts, et par extension, tout patrimoine ou richesse
susceptible de procurer un revenu. Le capital est donc utilis comme quivalent du
patrimoine qui est lensemble des biens que possde un individu, une entreprise.
Dans le modle Classique, cest le capital qui est source de richesse car celui-ci permet
de mobiliser le travail et ce dernier est cause de richesse donc de la croissance.
LAccumulation du capital permet de mobiliser et de transformer lpargne en un facteur de
production en investissement permettant dacheter des matires premires ncessaires la
production. Par consquent, la diminution de laccumulation du capital, suite une baisse du
taux de profit cause de la diminution de la consommation ouvrire en raison de la baisse du
niveau de salaire des ouvriers, et donc une crise de dbouch, entrane une diminution de
linvestissement et donc diminution de la production. Ainsi, le facteur capital est un facteur
mobilisateur de lconomie .Cette notion est prsente dans la thorie de Marx.
Dans le problme de rpartition, pour les Classiques, on voit encore cette notion
dinvestissement c'est--dire que cest ce dernier qui alimente le capital. Une augmentation du
revenu issu de lexploitation des terres (Rente) et celle des salaires entrane automatiquement
une diminution de linvestissement pour respecter lquilibre dans lquation de la rpartition
qui est :
P = F + S + I
avec P : quation du prix, somme des cots
F : revenu de la terre ou Rente
S : salaire des ouvriers
I : linvestissement
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Par consquent, si I (investissement) diminue, il y aura moins de capital car en fait, cest
lInvestissement qui mobilise le capital et donc la socit tend stagner do la notion de
ltat stationnaire.
Pour les noclassiques, le capital (physique et financier) et le travail constituent encore
des facteurs de croissance. La fonction de production, qui a t amplement utilise dans les
modles de croissance no-classique, est la fonction de Cobb-Douglas rendements
dchelle constants.
La fonction scrit :
Y = K L1-
o on peut assimiler Y au PIB rel, K le stock de capital, L le stock de main doeuvre,
llasticit doffre de Y par rapport K et 1- llasticit doffre de Y par rapport L.
Par cette quation, on peut dire dune part, que laugmentation du K (capital) entrane celle
du PIB donc une croissance pour le pays et dautre part, laugmentation du main duvre
entrane aussi de son cot celle du PIB.
De plus, dans le problme noclassique, la croissance dmographique un taux gal
n qui est dfinie par la formule :
L/L = n
signifie quil y a des mains duvres nouveaux et quil faut les quiper de capital K pour
assurer le plein emploi qui est dfinit par lquation suivante :
Y/Y = K/K= L/L
g = s/v = n
avec g : accroissement du PIB
s/v : accroissement du capital
n : accroissement de la population ou croissance dmographique
Cette galit signifie donc que pour respecter lquilibre, dans le modle noclassique,
laugmentation de la population (surplus de main doeuvre) doit tre suivie par une
augmentation du capital afin daugmenter le taux de croissance.
Dans le modle de croissance quilibr Nokeynesien,
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2- Progrs technique
La notion de progrs technique est essentielle dans la comprhension des mcanismes
conomiques, et tout particulirement lorsque l'on s'interroge sur les sources de la croissance.
Dans les thories sur le modeler de croissance, le progrs technique est galement qualifi de
facteur de production (de croissance) avec les deux autres facteurs prcits (travail et capital).
Le progrs technique au sens strict est lensemble des lments qui permettent
damliorer les mthodes de production et daugmenter la productivit. Le progrs technique
se manifeste par des changements de machines, des nouvelles organisations du travail2. Au
sens large, le progrs technique s'identifie aux nouvelles inventions et son application
constitue une Innovation, plus prcisment, le progrs technique rsulte directement des
innovations, c'est dire de la mise en application dune invention.
Le progrs technique est un donc un processus gnral de dveloppement et
perfectionnement des mthodes et moyens de production en rduisant de plus en plus l'effort
humain. Le progrs technique se manifeste dans tous les secteurs d'activits (agriculture,
industrie, services).Le progrs technique est donc facteur de croissance.
Le modle de Solow3, d'inspiration des noclassique, se fonde sur une fonction de
production donc de la croissance, deux facteurs : le travail et le capital. La production
rsulte donc exclusivement de la mise en combinaison d'une certaine quantit de capital
(moyens de production) et de travail (main d'uvre). Augmenter la quantit de capital (cest-
-dire investir) augmente la croissance : avec un capital plus important, la main d'uvre
augmente sa productivit (dite apparente).
Toutefois, Solow a apport une explication face au problme de croissance en France
entre 1950 et 1970 qui, d'aprs lui, la moiti environ de cette croissance observe peut tre
explique par une croissance de la quantit ou de la qualit des facteurs (travail et capital) et
le reste est un rsidu, une sorte de don du ciel. Ce rsidu est d au progrs technique et qui
permet d'amliorer l'efficacit de chacun des deux facteurs. Pour lui, le progrs technique
amliore la productivit du facteur travail. Ds lors, croissance dmographique et progrs
technique jouent le mme rle pour expliquer la croissance. La dmographie donne la quantit
de travail, la technologie donne sa qualit. Or c'est bien non seulement la croissance de la 2 http://brises.org/notion.php/progres-technique/innovation/invention 3 Robert M. Solow, technical change and the aggregate production function , dans the review of economics and statistics, vol 39 aug 1657
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quantit de travail (croissance dmographique) mais aussi la croissance de sa qualit (progrs
technique) qui expliquent la croissance du facteur travail et donc de la production.
Cette notion de rsidu qui est le progrs technique a t approfondie par Joseph Alos
Schumpeter4. Pour lui, le progrs technique est une variable endogne c'est dire, fait partie
de la science conomique. Le progrs technique est le principal facteur de la croissance. Les
innovations entranent lexpansion parce quelles engendrent des profits lis la situation de
monopole temporaire. Le progrs technique est loeuvre dun entrepreneur qui prend des
risques donc l'acteur principal de l'innovation, c'est le chef d'entreprise. C'est lui qui prend le
risque d'investir et d'innover. On voit donc que pour innover, l'entrepreneur fait des
investissements afin d'obtenir les moyens ncessaires pour la mise en application des
nouvelles inventions
Lorsque ces innovations sont largement diffuses, leurs effets sattnuent : cest le dclin.
Il faut alors une nouvelle innovation pour engendrer une nouvelle phase dexpansion.
Schumpeter distingue 5 catgories dinnovation dont:
- Fabrication dun bien nouveau.
- Introduction dune mthode de production nouvelle.
- Ouverture dun dbouch nouveau.
- Conqute dune source nouvelle de matires premires.
- Ralisation dune nouvelle organisation
Selon Schumpeter donc, le progrs technique, qui n'est autre que l'innovation, est le
principal facteur de croissance car il permet aux entrepreneurs de dvelopper son entreprise.
Et mme en cas de crise c'est encore l'innovation qui lui permet de s'en sortir, Schumpeter:
Une innovation chasse l'autre5On peut ainsi prsenter la contribution du progrs technique
dans la croissance conomique.
4 J.A. Schumpeter thorie de lvolution conomique 5J.A. Schumpeter thorie de lvolution conomique
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V
Source : analyse personnelle
Singer ajoute des explications quavec le progrs technique, labsorption de matires
premires par unit de produit industriel tend se rduire, do une possibilit daugmenter le
volume de la production par consquent une croissance.
3- Capital humain
LUCAS6 dfinit le capital humain comme tant l'ensemble des connaissances,
qualifications, aptitudes, les comptences et les autres attributs de la population qui prsentent
de l'intrt pour l'activit conomique. Cette dfinition a t prise par l'OCDE dans son
analyse sur les facteurs dterminants de la croissance. De son cot, la base mme de cette
dfinition, la Banque mondiale a affirm que lensemble des connaissances, comptences et
donnes d'exprience que possdent les individus et qui les rendent conomiquement
productifs constituent le Capital humain7.
Multiples sont les tudes faites pour montrer la relation existant entre capital humain
et croissance conomique, mais force est de constater que ces tudes ont t bas sur le
modle de Lucas dans sa thorie de la croissance endogne, dans laquelle il a voqu le rle
du capital humain dans la croissance conomique et en justifiant le fait quun travailleur
dune qualification donne soit plus productif que celui qui na reu aucune formation.
Aussi, le modle de BMS (Barro, Mankiw, Sala-i-Martin) en 1995 a attribu un rle
fondamental du capital humain dans la production et dans la croissance conomique. Ainsi
dans leurs tudes, si les individus ne sont pas innovateurs le progrs technique n'aura pas lieu.
Lducation est considre comme tant un investissement, et constitue l'lment cl qui
accrot la productivit future des travailleurs et de la population donc contribue la 6Cours Macro dynamique : croissance, Chapitre V: le moteur de la croissance et l'conomie des ides, Universit de Toulouse, 2007/08 7 http://www.worldbank.org
Amlioration de la
productivit
PROGRES
TECHNIQUES
CROISSANCE
INVENTION
INVESTISSEMENT
INNOVATION
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croissance. Ils affirment aussi que la diffrence de capital humain, mesur par le quotient
intellectuel (tant sur le plan affaire que technologique), est la cause des carts existant entre
PED et PD. Par consquent, l'ducation, et/ou formation est un facteur de production
supplmentaire et les dpenses faites en temps et argent pour ces deux facteurs sont considr
comme tant un investissement. En fait, l'ducation et les formations professionnelles
permettent de crer et de fournir un capital humain plus qualifi permettant une incorporation
plus effective du progrs technique et c'est ce dernier qui est facteur de croissance.
A base de ces diffrentes thories sur le capital humain, les tudes empiriques faites
par divers pays et organisations ont renforces lide du fait que le capital humain contribue
efficacement la croissance. Les tudes faites sur les facteurs de croissance en Canada au
cour de la priode de 1951 20018 rvlent que l'ducation n'est tout simplement pas le
produit de la croissance conomique mais cest linverse et que l'investissement dans le
capital humain, comme l'ducation et le perfectionnement des comptences, a une incidence
trois fois plus importante sur la croissance conomique long terme que l'investissement dans
le capital physique9. En effet, l'ducation et les comptences participent la croissance
conomique et que les progrs raliss en matire de comptences se traduisent par une
consolidation de la croissance conomique.
Outre ces facteurs mentionns dans la thorie de la croissance dautres facteurs
reprsentent aussi comme des conditions ncessaires au dveloppement.
4- Lpargne et investissement
Daprs la formule de Ragnar Nurske selon laquelle un pays est pauvre parce quil
est pauvre 10 ceci sous entend une faiblesse au niveau du revenu, ceci reflte que le
dveloppement est une question dargent, c'est--dire besoin de fond pour accumuler le
capital, ce dernier ncessite donc une somme importante dpargne. Lpargne est insuffisante
8 SOURCE : Le capital humain et les niveaux de vie dans les provinces canadiennes, Serge Coulombe et Jean-Franois Tremblay, Dpartement de science conomique, Universit dOttawa (2006)
9Rsultats en littrature, capital humain et croissance, Le quotidien, Juin 2004, Canada
10Ragnar Nurske
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car le revenu est bas, ce qui va diminuer aussi la stimulation de linvestissement do pas de
croissance.
Dans une perspective de long terme, laccumulation de lpargne dpend de la
rpartition du revenu, et plus prcisment, de la part du profit, valeur rsiduelle aprs le
retraitement des salaires et de la rente.
. Quand cette part est croissante, laccumulation de lpargne sacclre do une
augmentation de linvestissement, par consquente volution en terme de croissance, et dans
le cas contraire, elle se ralentit.
A.Lewis propose une thse selon laquelle la mise au travail de lexcdent de main-
doeuvre, dans un secteur o la productivit marginale du travail est positive pour gnrer des
profits croissants. Dans la mesure o llasticit-revenu de la demande de produit est
infrieure 1, toute amlioration de la productivit dans lindustrie profitera lindustrie : en
effet la baisse des prix agricoles ne sera pas intgralement absorbe par un accroissement
quivalent la demande. On peut donc affirmer que cest lagriculture qui finance
lindustrie .
La possibilit pour les PED, de se financer de faon endogne existe, condition que
lEtat mobilise lui-mme un surplus conomique potentiel dans les principaux secteurs de
production.
Sur la base dun modle Harrod et Domar, selon lequel la croissance dpend de
linvestissement, cette analyse avance lhypothse de la rigidit de loffre moyen terme, ce
qui ncessite limportation de biens et de services. Dans ce cadre, lvaluation des besoins de
financement dpend de quatre paramtres : pargne intrieure, linvestissement, les
exportations X, les importations M. en fixant un taux cible de croissance, il est possible de
dterminer les besoins de capitaux intrieurs pour linvestissement, compte tenu de la
propension interne pargner, et dvaluer le solde de la balance commerciale propre ce
taux de croissance. Dans cette phase de prvision (ex ante), le dficit intrieur de lpargne
peut diffrer du dficit extrieur.
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Le modle de Chenery11 a eu une importance considrable dans la pense du
dveloppement ; mais il reflte la surestimation dun seul facteur de linvestissement comme
facteur de la croissance et de lappui financier extrieur comme condition permissive. Il arrive
un moment o, de toute faon capital is made at home 12 , o linvestissement est une
affaire interne, dpargne endogne.
Certains conomistes parlent dune tendance sculaire la dgradation des termes de
lchange des produits primaires.
C- Quelques concepts du Dveloppement
Le concept du dveloppement renvoi la notion defficacit conomique qui est la
croissance et aussi du respect dune certaine justice sociale qui favorise et permet
lenrichissement des plus pauvres.
Le dveloppement conomique dsigne donc les volutions positives dans les
changements structurels d'une zone gographique ou d'une population : dmographiques,
techniques, industriels, sanitaires, culturels, sociaux... De tels changements engendrent
l'enrichissement de la population et l'amlioration des conditions de vie (P. Bairoch)13.
D- Paradigme du dveloppement
On distingue des diffrentes conceptions du paradigme de dveloppement :
Diana Hunt [1989] : le dveloppement, comme expansion du noyau capitaliste :
Lewis et Rostow : la formation du K ncessite un taux dpargne suffisant et joue un
rle crucial dans le dveloppement
Le paradigme structuraliste : il distingue croissance et dveloppement. Le dualisme et
la dpendance technologique sont les caractristiques les plus frquemment soulignes du
sous-dveloppement (Furtado et Prebisch) ; les blocages de croissance seront levs par une
11 Bliss, C., (1989), Trade and Development, pp. 1187-1240 dans Chenery, H. et T. N. Srinivasan, (ds. ), Handbook of Development Economics, Volume 2, (Amsterdam : North Holland).
12 R.Nurske 13 Dfinition du dveloppement, Lexique dEconomie, 9e dition (DALLOZ)
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nouvelle combinaison des facteurs de production qui amliorera la productivit du travail, et
par lessor dune industrie locale diversifie, sappuyant sur la demande intrieure
Paradigme no-marxiste : les PED ne peuvent esprer se dveloppement cause de
limprialisme, et du dtournement du surplus des accumulations non productives par la
classe dominante. Seule une rvolution socialiste permettra lutilisation productive et
quitable du surplus
Les thories de la dpendance : la croissance de la priphrie est dpendante du centre
pour les marchs, les technologies, les finances.
Le paradigme noclassique : thse de lautofinancement chez Mc Kinnon.
Le paradigme des besoins essentiels : le dveloppement associe 2 objectifs : la
croissance conomique et lradication de la pauvret.
Section 2 : lconomie paysanne
Dans la thorie conomique traditionnelle, le secteur agricole a t plus ou moins
nglig. A lpoque des mercantilistes dj (XVIime et XVIIime sicles), seuls les mtaux
prcieux taient considrs comme une richesse, le bas prix agricole fut prconis, laccs aux
produits vivriers tant considr comme un droit. Au XIIIime sicle, les physiocrates Quesnay
et Turgot, prcurseurs du courant classique (libral), accordaient une grande importance
lagriculture. Ils avaient procd une analyse en termes de classes sociales pour justifier la
cration et la rpartition des richesses. Malgr ce bref passage au secteur agricole, les autres
courants successifs vont occulter ce domaine et sintresser dautres proccupations
(industrie pour les classiques, lutte des classes pour Marx, allocation des ressources rares pour
les noclassiques, approche globale pour Keynes, etc.).
Cela tant, la thorie physiocratique de la rpartition ainsi que la thorie noclassique
des prix vont tre retenues comme les fondements des politiques agricoles, notamment pour
les pays en dveloppement. Toutefois, lchec des politiques dajustement structurel, qui
consiste appliquer les principes de lconomie marchande dans le secteur agricole, a conduit
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dautres chercheurs dvelopper un nouveau cadre danalyse de lconomie paysanne. Cette
dernire sappuie essentiellement sur luvre de Chayanov14.
Selon Chaynov, lconomie paysanne est caractrise par des exploitations familiales.
Elle se distingue en consquence dune exploitation capitaliste, base sur les trois classes
dfinies par physiocrates.
Cette analyse en terme de classe permet en effet dexpliquer la rpartition de la
richesse, le comportement des classes et donc le rapport quantitatif entre le travail
(rcompens par le salaire), le capital (rmunr par le profit) et la terre (rmunre par la
rente). Il sagit l des diffrents lments qui dterminent la valeur dun produit (et donc en
partie de son prix). Cette thorie constitue ainsi le fondement de la politique des prix
(agricoles), qui sont leur tour un des lments moteurs de la politique agricole.
Toutefois selon Chayanov, lexploitation familiale nemploie pas une main-duvre
salarie et de fait, la classe des travailleurs nexiste pas, et en consquence le salaire est absent
dans la constitution de la valeur (et donc du prix). Corollaire : La conception de
lexploitation paysanne serait donc concevable dans des systmes conomiques qui ignorent
totalement les catgories du travail salari et du salaire, sinon sur le plan historique du
moins sur le plan logique 15.
Comme cest la main-duvre familiale qui organise techniquement le processus de
lexploitation familiale, sa composition est dtermine par celle de la famille. Cest en
fonction de cette dernire que vont tre dtermins les rapports des lments productifs. La
famille paysanne dlimite la surface agricole exploiter selon leurs besoins en produits
vivriers. Cette exploitation familiale est alors caractrise par une auto-exploitation.
Chayanov conclut alors lexistence dun lien entre les dimensions de la famille et le volume
de son activit conomique et agricole.
Dans cette optique, la rmunration du travail du paysan est dtermine par
lintensit du travail (cest--dire la quantit dnergie quil dploie) et la productivit de
chaque unit de travail dpense, cela dans des conditions conomiques et techniques,
lesquelles conditionnent lefficacit du travail. A cet gard, Chayanov revient de manire
implicite sur le phnomne de rendements dcroissants chez les auteurs classiques d la
dgradation progressive de la fertilit du sol, sous leffet combin de labsence dune
14 Chayanov A., 1923, Die Lehre von der bauerlichen Wirtchaft, Berlin, Parey 15 Chayanov A., 1923, Die Lehre von der bauerlichen Wirtchaft, Berlin, Parey
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technologie avance et de lemprise des traditions. La question des rendements dcroissants
(ou cots croissants) intresse les conomistes depuis longtemps. Les hypothses avances
sont les suivantes. Les terres cultivables sont devenues rares. Des efforts supplmentaires
(mcanisation, adoption des nouvelles technologies, etc.) sont ncessaires pour maintenir le
niveau de la production.
La dcroissance des rendements, conformment la thse ricardienne, rsulte de
lexistence dun surplus de travailleurs agricoles sous-employs et dune mise en culture des
terres marginales.
La capacit de production des terres cultivables disponibles est, par nature, limite. En
labsence dinnovations permettant de maintenir le niveau de production agricole, la
croissance dmographique en zone rurale se traduit par une baisse de la production par tte.
De la mme manire, la productivit marginale de lagriculture diminue galement. En effet,
larrive dun travailleur supplmentaire dans lagriculture napporte aucun surplus la
production totale.
Les modles de Lewis et Todaro16 sinscrivent dans le mme tat desprit. Ces deux
auteurs prsentent les conomies des pays en dveloppement comme tant dualistes. Elles
sont constitues de deux secteurs opposs : un secteur rural essentiellement agricole ayant une
productivit faible et un secteur moderne compose des industries et des entreprises formelles
avec une productivit leve. La thse de ces deux auteurs est particulirement vrifie dans
le contexte malgache. Le secteur agricole a connu une baisse tendancielle depuis plusieurs
dcennies.
Le poids de lagriculture dans le PIB tait de 17,5% (48,5% du secteur primaire) en
1990 contre 15,3% (44,5 % du secteur primaire) en 2001 (Gouvernement malgache, 2003).
De mme, le taux de croissance du secteur a t de 3,1% en 2004 alors que le secteur tertiaire
a connu une augmentation de 6% la mme anne (INSTAT, DSY, 2005). La production
agricole a donc diminu malgr la hausse des prix suite la libralisation du secteur agricole.
A titre illustratif, entre 1997 et 1999, la part de lagriculture dans le produit intrieur brut
16 Lewis, W. A. (1954), Economic Development with Unlimited Supplies of Labour, Manchester School, vol.22, 139-191.
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(PIB) enregistrait une croissance moyenne de 2,5% contre 4,8% pour le secteur industriel et
5,1% pour le service (World Bank, 2002).
Lewis et Todaro associent la faiblesse des rendements agricoles aux caractristiques
de lagriculture dans le milieu rural. En effet, le secteur agricole des pays en dveloppement,
particulirement Madagascar, est caractris par la prdominance des cultures vivrires. Les
techniques agricoles restent traditionnelles. Les facteurs de production sont essentiellement
constitus par la terre, la main-duvre et quelques quipements traditionnels (hache, bche,
charrue, bufs, etc.). Or, la disponibilit d'excdent en travail ne stimule pas une recherche
d'amlioration de la productivit du travail agricole ; au contraire elle contraint
gnralement les mnages agricoles maintenir un ensemble d'activits peu rmunratrices
(Bockel et Dabat, 2001, p.2).
La pertinence de la thse de Lewis et de Todaro rside dans le fait quelle a permis de
comprendre du moins en partie le lien entre la dcroissance de la productivit dans le secteur
agricole et la croissance de la population rurale. Cependant, la croissance dmographique et
labsence de technologies ne constituent pas les seuls facteurs qui ont entran la faiblesse des
rendements du secteur agricole. Dans cette optique, Thiombiano17 avance la thse dun
comportement atypique des paysans.
Section 3 : Les problmes qui entravent le dveloppement du
monde rural
A- Paysans producteur-consomateur
Dans la perspective de lanalyse de Chayanov18 , certains conomistes tels que
Thiombiano19 expliquent la faiblesse de la productivit agricole par lexistence dune
lasticit ngative rsultant dun comportement atypique des producteurs-consommateurs
dont les paysans. Cet auteur dfinit le producteur-consommateur comme un agent
conomique qui ne fait pas de distinction entre activit de production et de consommation, qui
17 Thiombiano, T., 1997, La controverse empirique et thorique pose par le comportement des producteurs-consommateurs , Revue Tiers Monde, n152, 6, octobre-dcembre. 18 Chayanov 1990 19 Thiombiano, T., 1997, La controverse empirique et thorique pose par le comportement des producteurs-consommateurs , Revue Tiers Monde, n152, 6, octobre-dcembre
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dispose dune flexibilit dans le travail, qui est guid par un revenu-objectif et qui ne place
pas au centre de ses proccupations le profit 20. Dans la mesure o lagriculture constitue
une activit de subsistance et o la recherche de profit nest pas une fin en soi, la majorit des
agriculteurs peut tre considre comme tant des producteurs-consommateurs. Les activits
agricoles, surtout pour les pays en voie de dveloppement sexercent le plus souvent dans le
cadre dune reproduction simple. Autrement dit, elles se caractrisent par labsence
daccumulation de capital et dinnovation agricole.
Une lasticit ngative de loffre par rapport au prix rsulte des diffrents facteurs
suivants:
1) La taille rduite des exploitations : elle limite la capacit pour les agriculteurs de
rpondre, par une hausse de production, laugmentation des prix. Cette hypothse est
particulirement vrifie Madagascar dans la mesure o la tradition veut quil y ait une
parcellisation des rizires par hritage. Cette pratique rduit de manire considrable les
rendements dchelles des parcelles mises en culture.
2) Les agriculteurs produisent essentiellement pour lauto-consommation, ce qui fait que
llasticit offre/prix est faible en labsence dune auto-suffisance alimentaire permanente. Ce
phnomne est galement observ chez les paysans malgaches. Dune manire gnrale, les
paysans repartissent en trois catgories la production agricole. Une partie est destine
lautoconsommation. Une deuxime partie constitue la semence pour la prochaine anne
agricole. Une troisime partie sera vendue sur le march local.
En effet, les paysans ont besoin dune certaine somme dargents pour faire face aux besoins
de base (achat de mdicaments, de vtements, etc.).
3) Les agriculteurs sont la fois vendeurs et acheteurs des produits vivriers : ce qui
signifie que toute hausse des prix agricoles affectera les agriculteurs eux-mmes. Le milieu
rural Madagascar vrifie galement cette hypothse dans la mesure o la majorit des
paysans nest pas autosuffisante. De fait, la production ne suffit pas nourrir toute la famille
pendant lanne agricole. Les mnages ruraux doivent ainsi sapprovisionner en produits
alimentaires sur le march local pendant la priode de soudure. La hausse des prix la
production a donc une rpercussion certaine sur ces mmes producteurs agricoles.
4) Le revenu-objectif ou revenu danticipation du paysan : cest le revenu permettant de
couvrir les dpenses envisages par les agriculteurs pour lanne venir. Le profit ne
20 Thiombiano, T., 1997, La controverse empirique et thorique pose par le comportement des producteurs-consommateurs , Revue Tiers Monde, n152, 6, octobre-dcembre
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constitue pas la proccupation des paysans dans la majorit des pays pauvres. Puisquils sont
dans une conomie dchange o la monnaie est indispensable comme moyen dchange, la
vente des produits agricoles est juste ncessaire pour rpondre leurs besoins montaires.
Ceux-ci servent faire face aux dpenses socialement obligatoires (funrailles, mariage,)
En partant de ces caractristiques, lapparition de llasticit-prix ngative dcoule du
mcanisme suivant. Le travail agricole est gnrateur de mal-tre (donc source de dsutilit),
la force des bras est un minimum dquipements constituant les moyens de production.
Lexploitation agricole repose essentiellement sur la main-duvre familiale. Les travailleurs
agricoles font larbitrage entre activits agricoles, sources de mal-tre et de revenu, et activits
de loisirs sources de bien-tre mais non-productives. Llasticit ngative apparat partir du
moment o au-del dun certain niveau donn de prix, les producteurs-consommateurs
diminuent leur offre des produits agricoles.
Ce comportement atypique sexplique par le fait quavec moins deffort quavant, ces
agents producteurs-consommateurs arrivent obtenir le revenu qui leur permet de subvenir
leurs besoins vitaux cest--dire le revenu-objectif . Ds lors, ils passent beaucoup plus de
temps au repos ou faire des activits sociales ou de loisir au dtriment des activits
agricoles. Do une certaine tendance substituer les activits productives celles de loisir
malgr la hausse des prix et de la demande. En outre, la hausse des prix agricoles peut se
retourner contre ces paysans car ils sont eux-mmes acheteurs des produits agricoles pendant
la priode de soudure.
B- Problmes techniques
Presque partout les paysans sont confronts de problmes techniques. Leurs
pratiques culturales, les modes habituels dexploitation deviennent souvent inadapts face aux
nouvelles contraintes. Des changements techniques sont toujours ncessaires pour sadapter
aux changements cologiques (scheresse, baisse des ressources naturelles) et aux
modifications du contexte socio-conomique (diminution de lespace disponible, baisse du
prix des pays agricoles, etc.).
C- Apprentissage
Dautant plus, la faiblesse de la productivit agricole sexplique par un certain manque
de connaissance en matire de dveloppement. Mme si les techniques de production existent
dans le monde rural, les paysans manquent de comptence pour saisir cette opportunit ; ce
qui fait que les paysans manquent dapprentissage.
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D- Financement
Compte tenu de ces facteurs qui nuisent le dveloppement du monde rural, la
contrainte de financement semble tre lat plus importante. Comme les revenus des paysans
narrivent mme pas couvrir leurs besoins vitaux, ils ne possdent pas des fonds ncessaire
ni pour dautres consommations, ni pour dautres investissements.
Outre, les autres contraintes de croissance et de dveloppement ncessitent galement
un certain niveau de financement. Daprs les analyses traditionnelles, il existe un lien qui
relie le dveloppement financier et la croissance conomique. Ce lien a t reconnu par
Gurley et Shaw21, Goldsmith22. Prenons par exemple la technologie, le cot de la technologie
est trs lev donc ncessite un financement suprieur, de mme pour lapprentissage que les
paysans doivent acqurir pour lefficacit de cette technologie ou de certains techniques de
productions.
Cela vrifie que le financement est une condition sine qua non de la croissance et du
dveloppement. Tout processus de dveloppement exige donc une capacit de financement.
Comme les revenus des paysans sont trs faibles, ils ne possdent pas dpargne pour
avoir une capacit de financement viable. Do ils doivent recourir un financement exogne
sous forme de crdit ; ce qui fait que les institutions financires jouent un rle important au
dveloppement du monde rural.
Section 4 : Rles du systme financier
A- Fonction du systme financier
Pour les post-keynsiens la fonction occupe par le systme financier ne reste pas
seulement sur lintermdiation financire entre pargne et investissement des agents
conomiques. En plus, il cre de lpargne par lintermdiaire de la finance aussi bien que
lallocation de ces pargnes par des financements.
La finance est un moyen de paiement pour les entreprises, elle leur permet de
faire le choix pour leurs dcisions dinvestissement. Le financement permet au systme
21 Gurley et Shaw la monnaie dans une thorie des actifs financiers
22 Goldsmith, R.W. [1969], Financial Structure and Development, Yale University Press.
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financier de contrler lencaisse montaire des agents conomiques et de prvenir ainsi la
fragilit de lensemble du systme financier. Dans la dimension macroconomique, la
fonctionnalit de la structure financire par la manire dont elle assure les fonctions de la
finance et du financement. Le systme financier (appel aussi secteur financier ou
infrastructure financire) comprend toutes les opportunits dpargne et de financement, les
institutions financires qui fournissent ces opportunits, ainsi que les normes et modes die
comportements lis ces institutions et leurs activits. Les marchs financiers sont les
marchs de rencontre entre une offre et une demande sur lesquels les institutions financires
proposent leurs services aux secteurs non financiers de lconomie. 23
B- Offre de service dintermdiation financire
Les intermdiaires offrant des services financiers vont des institutions les plus
formelles aux prteurs privs informels. Connatre la taille, la croissance, le nombre de ces
institutions est essentiel pour comprendre le fonctionnement du systme financier
.lintermdiaire financire varie en fonction des produits et services fournis, et dpend, dans
une certaine mesure, du type dinstitution qui les propose. Tous les marchs ne donnent pas
accs aux mmes produits et services. Dterminer les services financiers prsents sur les
diffrents marchs est important pour identifier les clients dont les besoins ne sont pas
satisfaits.
Les systmes financiers peuvent gnralement tre classs en trois secteurs (voir
tableau 1) :
- les institutions financires formelles :
Les institutions financires formelles ont reu lagrment des pouvoirs publics et sont
soumises aux mmes rglementations et contrle que les banques. Il peut sagir de banques
publiques et prives de compagnies dassurances ou encore des socits financires
lorsquelles possdent une clientle de petits commerants ou de paysans, il leur est possible
dinvestir dans le secteur de la micro finance.
Au sein du secteur formel, les institutions prives se concentrent gnralement sur les
zones urbaines alors que de nombreuses institutions publiques oprent la fois en zones
urbaines et rurales. Les institutions prives octroient souvent des crdits individuels de
montant lev une clientle de grandes entreprises, prives ou publiques appartenant aux
23 Krahnen et Schmidt 1994 page3
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secteurs industriels modernes. Les institutions du secteur formel priv sont habituellement
celles qui mobilisent le plus lpargne du public. Les institutions rurales publiques octroient
souvent des crdits agricoles dans un but dveloppement du secteur rural. Leurs fonds
proviennent des subventions verses par lEtat et des capitaux trangers, lpargne et les
dpts tant des ressources secondaires. Le traitement des oprations, dans ces institutions,
seffectue selon des formalits et des procdures administratives qui occasionnent des cots
de transaction levs, ce qui renforce la prfrence pour les crdits relativement importants.
- les institutions financires semi-formelles :
Les institutions financires semi-formelles ne relvent pas des autorits de supervision
bancaire mais sont habituellement agres et contrles par dautres organismes dEtat. Les
mutuels ou coopratives de crdits et les banques coopratives, par exemple, sont souvent
supervises par un bureau charg des coopratives. Ces institutions, de taille trs variable, ont
une clientle de niveau de revenu moyen, caractrise par une profession ou une zone
gographique donne. Elles mettent laccent sur la mobilisation des dpts.
Les institutions semi-formelles offrent des produits et services qui se situent entre ceux que
proposent les institutions formelles et informelles. Leurs produits dpargne et de crdit
empruntent souvent des caractristiques la fois aux uns et aux autres.
- institutions financires informelles
Les intermdiaires financiers informels oprent quant eux, en dehors de tout cadre
rglementaire et de tout contrle de lEtat. Leurs clients cibles sont principalement les agents
qui possdent des revenus faibles tels que les paysans et les petites entreprises. Leurs fonds
proviennent des banques et des pargnes des mnages. Outre, les institutions financires
informelles octroient des volumes de crdits assez faibles qui correspondent aux solvabilits
des agents faible revenu.
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Ci-aprs le tableau qui prsente les trois classes des intermdiaires financires :
Tableau 1 : Les fournisseurs de services dintermdiation financire
Secteur formel Secteur semi-formel Secteur informel Banque centrale
Banques
- banques commerciales
- banque des affaires
- caisse dpargne
- banques agricoles
- caisse dpargne postale
- cooprative des salaris
- banque coopratives
banque de dveloppement
- publiques
- prives
institutions autres que les banques
- compagnies financires
- institutions de crdit terme
socit de crdit immobilier, et mutuel de
crdit immobilier
institution dpargne contractuelle
- fonds de pension
- compagnie dassurance
march
- actions
- obligations
Coopratives dpargne et de
crdit
Cooprative multiservices
Mutuelles de crdit
Banques populaires
Coopratives quasi-banques
Fonds dpargne salarie
Caisse de crdit villageois
Projet de dveloppement
Clubs dpargne et groupes
dentraide enregistrs
Organisations non
gouvernementales (ONG)
Association dpargne
Associations dpargne et
de crdit tontines et autres
variantes
Socits financires
informelles
- banques
locales
- compagnies
financires
groupes dentraide non
enregistrs
prteurs privs individuels
- commerant
- non
commerant
ONG
Source: food and agriculture organization 1995
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Chapitre 2 : Analyse dimpact de la microfinance
Daprs le premier chapitre, nous constatons quobtenir des financements au sein des
institutions financires formelles semble tre difficile pour les paysans et que leurs services ne
concident pas avec leurs capacits de remboursements, pourtant les financements sont des
facteurs essentiels pour une quelconque croissance et dveloppement, principalement travers
des investissements. Par consquent, les institutions de la microfinance sont cres dans le but
de se rapprocher des clients possdant un revenu faible.
Section1 : Conception de la microfinance Le systme de microfinance a pris vritablement son essor dans les annes 1980, bien
que les premires exprimentations remontent au dbut des annes 1970 au Bangladesh en
particulier et dans quelques autres pays. En effet, le premier dveloppement du systme
financier au profit dune large clientle populaire et non bancable remonte la seconde moiti
du 19me sicle. Cela, afin de rsoudre le problme de manque de ressource et contre
lexploitation par les usuriers vis--vis des petites paysanneries.
- Problme des institutions financires formelles
Vu les problmes dinformations et les infrastructures inadquates, les institutions
financires formelles (les banques, assurances, etc.) avaient des difficults satisfaire la
totalit du march. En effet, le systme bancaire est rserv aux clients ayant un revenu lev
et qui peuvent faire lobjet de grands investissements. Ce qui exclue les personnes faible
revenu et qui nexercent que des petites activits, notamment dans le secteur artisanal, le
secteur agricole, etc.
- Services offerts par les banques formelles
Les institutions bancaires naccordent de crdits que pour des investissements
importants axs sur les activits plutt conomiques que sociales. On peut citer comme
exemple, les crdits octroys pour le financement des activits dune grande entreprise.
Ces diffrents problmes ont favoris donc le dveloppement du systme de la
microfinance. Mais quentend t-on donc par microfinance ?
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A- Dfinition de la microfinance
Le concept de la microfinance peut tre dfini de plusieurs manires et regroupe de
nombreuses ralits diffrentes selon la situation du pays. Par consquent, multiples sont les
dfinitions de la microfinance.
a- Sens littral du terme
Littralement, la microfinance signifie une finance de petite taille .Elle est
considre comme tant une intermdiation financire entre les agents conomiques, dune
part, ceux qui sont exclus du circuit bancaire, et qui ont accumul de largent ; et dautre part,
ceux qui en ont besoin et dont les montants sont moins considrables. Donc la microfinance
est qualifie comme un ensemble dactivit financire axe sur lpargne et le crdit en faveur
des personnes non bancables.
b- Dfinition globale
La microfinance peut tre dfinie comme tant loffre de large gamme de produits et
de services financiers comme les dpts, les crdits, les services de paiement, les transferts
dargent aux populations pauvres et faible revenu afin de satisfaire les besoins des mnages
et des micro entreprises.
B- Fonctionnement de la Microfinance
La Microfinance, est un ensemble dactivit dintermdiation financire, cela voque
donc quil y des agents conomiques qui font partie de ce systme et exercent les activits
prdfinies. On peut aussi les considrer comme tant les Acteurs dans la Microfinance qui
sont les Institutions de microfinance ou IMF dune part, et les mnages et individus (paysans,
les petits producteurs, etc.) dautre part. La microfinance est finance la fois par lpargne
des agents conomiques et par les bailleurs de fonds (voir annexe I)
- Institutions de Microfinance ou IMF
Le systme de Microfinance est donc ax sur lincitation la production pour les
petites entreprises, laccroissement de la productivit de ces dernires et pour freiner la
thsaurisation de la part des mnages. En termes simples, une institution de microfinance est
une organisation qui offre des services financiers des personnes revenus modestes qui
nont pas accs ou difficilement accs au secteur financier formel.
Au sein du secteur, le terme institution de microfinance renvoie aujourdhui une grande
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varit dorganisations, diverses par leur taille, leur degr de structuration et leur statut
juridique (ONG, association,). On peut citer trois formes dIMF.
a) IMF dites Mutualistes
Les IMF mutualistes dsignent les institutions dont le capital est constitu par des
caisses primaires, rurales ou villageoises et qui ne pratiquent la collecte de lpargne et
loctroi des crdits qu ses membres. Ces IMF sont animes par lesprit dentraide et de
coopration. En effet, ce sont les pargnes collectes qui sont transformes en crdit. Ses
caisses de base sont gres par les membres eux-mmes par la constitution des structures de
gestion que sont lAssemble Gnrale et le Comit de Gestion. Leurs excdents
dexploitation ne sont pas distribus mais renforcent le capital.
b) IMF Non Mutualistes
Les IMF non mutualistes peuvent tre classes en deux groupes qui se distinguent par
leurs objectifs :
- dune part, celles qui, formes en association, sassignent une mission dordre social
et distribuent des petits crdits en fonction des fonds dont elles sont dotes. Certains rseaux
comportent de nombreux guichets couvrant plusieurs rgions du pays. En plus des ces
activits, cette catgorie dinstitution offre des formations lintention de la population la
plus dfavorise en vue de les aider la cration de micro entreprises individuelles.
- dautre part, celles, constitues en socits commerciales, qui oprent
gnralement avec un but lucratif sur la base de capital assez consquent. Ces dernires sont
gres dune manire plus professionnelle. La valeur des crdits individuels quelles
distribuent est plus leve que pour les IMF vocation sociale ; il en est de mme du volume
de leur portefeuille.
Avec ladoption de la loi sur la microfinance, cette catgorie est dsormais autorise
collecter des dpts.
c) Autres forme dIMF
Cette catgorie regroupe toutes les institutions qui projettent d'exercer les activits
issues Institutions de Microfinance. Elles font partie des Organisations Financires de
Proximit (OFP).
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Section 2 : Rles de la microfinance
Le rle que joue la microfinance est une des raisons qui encourage les PED instaurer
un systme de microfinance. En se basant sur les diffrentes dfinitions de la microfinance, on
peut distinguer les rles suivants.
A- Facilit daccs aux services financiers de proximit
La microfinance favorise laccs des petits producteurs et des mnages, exclus du
systme bancaire classique, des services financiers de proximit et adapts la taille de leur
activit do la notion de Micro Entreprise et Micro crdit , loffre de crdit de faible
montant aux petites entreprises. Laccs ces services constitue une base partir de laquelle
dautres besoins considrs comme importants et essentiels (sant, ducation, conseils de
nutrition, autonomisation des femmes, etc.) peuvent tre satisfaits.
B- Collecte dpargne
Raliser une meilleure collecte de lpargne des mnages et des petits entrepreneurs
pour les rinjecter dans le circuit conomique.
C- Offre dopportunits de petits investissements
Donner une opportunit de faire des petits investissements pour les familles bas
revenu afin quelles puissent financer leurs activits gnrant de revenu.
Section 3 : Lpargne et linvestissement dans la croissance
conomique
Le systme financier contribue la croissance conomique travers la mobilisation
des pargnes et leurs affectations des investissements. Selon Chenery et Strout24 la
mobilisation de lpargne intrieure est ncessaire pour financer linvestissement intrieur et
son tour linvestissement conditionne la croissance conomique. Comme Ohlin25 affirme
lpargne est une condition sine qua non de linvestissement, sans accumulation de
lpargne il est impossible de recourir un fond dinvestissement ncessaire pour tel ou tel
24 Chenery et Strout (1966) 25 Ohlin dans les thories conomiques du dveloppement de Assidon, Elsa
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projet. Le rle des intermdiaires financiers dans la canalisation de lpargne vers un
investissement accrot donc la croissance.
Section 4 : Conditions defficacit et dinefficacit des
institutions de la microfinance
A- Politiques conomiques et sociales
Les politiques conomiques et sociales dun pays ont une influence sur laptitude des
institutions de la microfinance proposer des services financiers. Ainsi, les politiques
conomiques affectant le taux dinflation, la croissance de lconomie, ou le degr
douverture sur le march, ont toute une incidence sur le taux dintrt des crdits tout comme
sur laptitude des micro-entrepreneurs et paysans exploiter leurs activits et donc recourir
aux services financiers. Outre, un taux dintrt faible risque la disparition des institutions de
la microfinance.
Pour que la microfinance soit efficace, le niveau de la pauvret du pays doit tre limit
un seuil donn vu que les paysans ainsi que les micro-entrepreneurs peuvent assurer les
remboursements de crdits.
Le fonctionnement dune institution de microfinance se trouve galement influenc
par linvestissement public dans les infrastructures, en effet, si en raison du pitre tat du
rseau routier, les micro-entrepreneurs ne peuvent pas atteindre les marchs ainsi que laccs
aux services sociaux.
Dune manire gnrale, la stabilit des marchs, la stabilit financire et autre
contribue une plus grande viabilit des micro-entreprises et par consquent des services de
microfinance.
Le soutien du gouvernement pour les secteurs informels par le biais de politique
macroconomique de subvention la micro-production peut accder lefficacit de la
microfinance. En plus des offres de crdit, les institutions de la microfinance finance aussi des
projets. La viabilit de ces IMF dpend donc de lefficacit des projets quelle finance.
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B- Politique financire
Connatre le systme financier dun pays permet aux oprateurs de microfinance de
localiser les zones dans lesquelles les services ou produits de microfinance, pour certains
groupes de clients, sont inappropris ou inexistants. Elle permet, en outre, didentifier les
lacunes institutionnelles et de mettre en vidence les possibilits, de partenariat entre
diffrents types dinstitution, afin datteindre les pauvres un moindre cot.
Compte tenu de la structure des cots en microfinance, les restrictions au niveau des
taux dintrt nuisent gnralement lefficacit et la comptitivit des institutions.
Les institutions de microfinance doivent fixer des taux dintrts leur permettant de
couvrir totalement leurs cots.
Les conditions defficacit de la microfinance peuvent se rsumer comme suit :
Intermdiaire financire
o Institutions du secteur formel o Institutions du secteur semi-formel o Institutions du secteur informel
Facteurs contextuels : 1. politiques conomiques
o Stabilit conomique o Niveau de pauvret o Politiques gouvernementales
2. politiques financires
o Limitation des taux dintrts o Systme financier efficace
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Depuis les annes 90, Madagascar entrait dans une transition qui mne la
dmocratisation de tous les domaines que ce soit politique ou conomique. Une dmocratie
qui se traduit par certaines libralisations, et dcentralisations. Cette dmocratie mme a t
fortement mobilise dans les secteurs cls de lconomie malgache notamment dans le
dveloppement rural. Linsuffisance permanente de capital financier est lun des plus grands
obstacles qui empchent lexploitation grande chelle dans le milieu rural. Laccs aux
financements est donc considr comme une condition indispensable pour sortir dans une
agriculture de subsistance vers une exploitation productive et haut niveau ou conomie de
march.
Pour lEtat malgache, la promotion de la microfinance se prsente comme lun des
piliers qui soutient le dveloppement rural. Ceci repose sur lhypothse quil existe un lien
causal entre dveloppement financier et dveloppement du monde rural.
Cette partie va sorienter vers cette analyse du lien qui peut exister entre la
microfinance Madagascar et le dveloppement du monde rural. Dans le chapitre premier, il
semble ncessaire de parcourir lhistorique de la microfinance Madagascar. Pour le chapitre
suivant, ce sont les stratgies de dveloppement, les effets et les impacts de la microfinance.
Partie II : Madagascar : effets et impacts
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PARTIE II : LA MICROFINANCE RURALE A MADAGASCAR :
EFFETS ET IMPACTS
Chapitre 1 : Historique de la microfinance Madagascar Section 1 : Systme financier malagasy
Le systme financier malgache est caractris par:
- Une politique montaire libralise
- Un secteur bancaire libralis
- Un systme rglement avec des rgles respecter et des intervenants ayant
chacun leur propre rle
La libralisation de la politique montaire sest surtout concrtise par :
- la libralisation du taux de change partir de 1994
- la libralisation du taux dintrt bancaire
- la mise en place de nouveaux instruments montaires tels :
Le Bons du Trsor par Adjudication en monnaie locale court et moyen terme, en
compte courant (depuis mai 1996), avec un march primaire (march de nouvelles missions)
ouvert aux intermdiaires de march agrs ainsi qu tout agent conomique, sous rserve de
satisfaire aux conditions dligibilit, et un march secondaire o les bons dj mis se
ngocient, lequel est ouvert tout agent conomique.
Par contre, concernant la dfinition et la catgorisation des clientles des
tablissements financiers, ainsi que des comptes (dpts, pargne, compte courant) et des
produits offerts, il ny a aucune lgislation les rgissant.
A- Banque et autres institutions financires
Madagascar dispose dun systme bancaire compos dune Banque Centrale et de
quelques banques commerciales tels que BNI, BOA, BMOI, BFV-SG, BCM, SBM., des
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compagnies dassurances (Ny HAVANA, MAMA, ARO), de la CNaPS26, et de la Caisse
dpargne de Madagascar (CEM). Toutefois, le tissu financier formel malgache est encore
un stade primitif de son dveloppement et est domin par le secteur bancaire. En effet, les
banques offrent 75% des ressources financires enregistres, entre 15% 17% pour les
compagnies dassurances et 10% celles de la CNaPS
Le systme bancaire malgache intervient dans les diffrents secteurs dactivit de lconomie
et sadresse aussi bien aux entreprises27 quaux particuliers, professionnels et autres
associations.
Un systme financier performant tient un rle important dans la stimulation de
lpargne intrieure et une meilleure canalisation des ressources domestiques vers les activits
rentables.
Pour le cas de Madagascar, la part de la masse montaire M2 par rapport au PIB ne
reprsente que 29,98%28, ce qui montre la superficialit du systme financier de Madagascar.
Ceci contribue une situation de faiblesse de lpargne intrieure qui varie entre 1% 10%29.
Un systme adquat permet aux agents conomiques de sapprcier et de se protger
des risques associs leurs activits, pourtant, les micros entrepreneurs (agricoles et non
agricoles) ont peu daccs aux services bancaires. Les raisons sont multiples telles le faible
volume de leurs transactions, le manque de garanties, la dispersion gographique de ces micro
entreprises, le manque dinformation sur les micro- entrepreneurs qui sont souvent dans le
secteur informel, les flaux naturels (alas climatiques, les maladies des plantes et des
animaux, les invasions acridiennes, etc.)
Dans quelques provinces de Madagascar, les marchs financiers sont trs superficiels
avec un accs trs limit aux services financiers. Ces marchs sont trs segments car les
emprunteurs et les prteurs sont totalement assortis et les fonds ne peuvent pas circuler
travers les rgions. Cette performance est ainsi caractrise par :
o faible participation au march financier : car 7% seulement des micro entrepreneurs possdent un compte dpargne bancaire et 8% un compte dpargne
la caisse postale. 26 Madagascar : Service financier, Jupiter NDJEUNGA, Banque Mondiale 1996 27 Entreprises domestiques et en zone franche 28 Enqute pilote sur les micros entreprendre malgaches, Banque Mondiale 29 Enqute pilote sur les micros entreprendre malgaches, Banque Mondiale
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o Epargne : dans les zones rurales, lpargne nest pas mobilise. Les paysans et petits exploitants agricoles pargnent souvent sous forme de bufs, de btail. De plus, dans
ces rgions on ny trouve pas des institutions de dpt.
o Accs au crdit : selon une enqute mene par la Banque Mondiale, 68% des petites entreprises malgaches financent leurs activits par leur propre pargne, 20% avec
laide des parents, 9% par la ponction de lhritage, et 8% seulement ont recours au
crdit bancaire. donc on peut dire que laccs au crdit bancaire est quasi-inexistant
pour les petits producteurs.
B- Les autres tablissements financiers :
1- La Caisse d'Epargne de Madagascar (CEM)
La Caisse d'Epargne de Madagascar (CEM), (organise sous la forme d'une socit
anonyme depuis la loi n 2001/001), se prsente comme une source de service d'pargne pour
les familles modestes et pour les micros entrepreneurs. Elle accapare les 6. 8% de la
population adulte comme clients.
2- Les Centres de Chques Postaux (CCP)
Les Centres de Chques Postaux qui participent avec les Banques la collecte des
dpts vue ont:
44,962 dposants dont 37,163 particuliers et 7,799 collectivits dcentralises et
38.994 millions dAriary de dpts dont 38.8146 millions Ariary pour les particuliers et 179.4
millions de Ariary pour les collectivits dcentralises.
3- Les Mutualistes d'Epargne et de Crdit
Les Mutualistes d'Epargne et de Crdit qui sont des tablissements financiers statut
particulier et ayant pour objet la collecte de l'pargne de leurs adhrents sous forme de parts
sociales et de dpts rmunrs, d'une part, et la distribution de crdits ces mmes
adhrents, d'autre part. Le capital minimal requis pour les Etablissements financiers, hors les
Mutualistes d'Epargne et de Crdit ou les Institutions Financires Mutualistes, est de 0,4
milliards dAriary.
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Suivant le type d Institution Financire Mutualiste, le capital minimum requis est de :
- 60 000 Ariary pour une mutuelle d'pargne et de crdit ;
- 100 000 Ariary pour une Union de Mutualistes ou d'Associations mutualistes d'pargne et de
crdit et une Socit de caution mutuelle ;
- 10 000 000 Ariary pour une union de socits de caution mutuelle, une Fdration d'unions.
La valeur minimale d'une part sociale est fixe 2 000 Ariary.
Section 2 : Microfinance Madagascar
Madagascar est un pays habit par 18,2 millions de malagasy forms en majorit de
ruraux qui rsident dans des zones souvent daccs difficile et dont la principale source de
revenu est lagriculture, llevage ou la pche. Les exploitations agricoles souffrent
normment de financement et la production sen fait sentir. Les priorits des gouvernements
qui se sont succds ont de ce fait port sur la recherche de solutions tendant
laccroissement de la production du secteur primaire par le biais, notamment, de leur
financement. Les actions se sont concentres sur loffre de petits crdits travers des
organismes privs et gouvernementaux. Dans certains cas, lappui du gouvernement a mme
consist en prise en charge directe des besoins financiers ou en apport sous forme de
subventions.
Vers la fin des annes 1980, avec la libralisation du secteur financier, un projet pilote
de promotion de petits services financiers privs a t mis en oeuvre. Le programme consistait
faciliter la mise la disposition des ruraux de services financiers travers lincitation
lpargne et le crdit rural. A cet effet, des systmes de micro financement ont t implants
par des promoteurs trangers, en mme temps assistants techniques, qui se sont vus rpartir
des rgions du pays. Le fonctionnement du systme a t inspir par une pratique courante
dans les relations au sein des villages savoir lesprit dentraide et la coopration mutuelle.
Les organisations mises en place bnficiaient gnralement de subventions dquipement et
dexploitation.
L'histoire de la Microfinance comporte trois priodes distinctes : avant 1990, 1990
1995 et 1996 2000. Les dfaillances du systme bancaire en milieu rural ont favoris la
cration des Institutions de Microfinance partir de 1990 Madagascar.
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La Socit de Crdit Agricole Mutuel (SCAM), cr en 1958 a t considre comme
lorigine des institutions de financement et plus particulirement, de la microfinance. Il
sagit dune mutuelle d'pargne et de crdit, caractrise par la responsabilit solidaire des
membres, et l'accs aux crdits conditionn par la constitution dune pargne pralable. Le
milieu cible est le monde rural.
Suite la nationalisation des grandes entreprises dans les annes 1970, la SCAM cda
sa place la BTM (Bankinny Tantsaha Mpamokatra).
La BTM intervenait dans le secteur de la Microfinance, mais dont les activits taient
limites l'octroi de crdit au paysannat et n'atteignaient qu'une proportion trs limite de la
population rurale.
En 1989, une nouvelle politique a t mise en place conjointement par cette banque et
l'opration de dveloppement Rural (ODR). Ces derniers ont lanc deux produits:
- l'Association de Crdit Caution Solidaire (ACCS)
- le Grenier Commun Villageois (GCV).
Ces deux systmes sont caractriss par l'approche groupement de producteurs. Les demandeurs
de crdit se cautionnent mutuellement au sein d'un groupement. Paralllement la BTM, des
ONG et des microprojets ont engag d'autres initiatives. Depuis 1985, ces organismes ont
expriment petite chelle, la mise en place de Services financiers dcentraliss et de
proximit. Ces initiatives sont reprsentes par les oprations d'une part du Fivondronan'ny
Tantsaha Manatsara Velontena (FMTV) de Fnerive Est et d'autre part de Fikambanan'ny
Fampivoarana Tantsaha (FIFATA) d'Antsirabe. Ces deux expriences sont conues pour
rpondre aux besoins des petits agriculteurs avec la participation de ces derniers la
constitution de ressources et la gestion du systme (Andriananja, 2008).
Les annes 1990 jusqu 1995 qui ont marqu lmergence de la microfinance madagascar.
Cette mergence a t surtout favorise par les interventions de trois entits
- les bailleurs de fonds
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- le gouvernement
- les agences dimplantation et de dveloppement ou oprateurs (qui ont assur
lencadrement technique des institutions de la microfinance).
En 1990, les premires institutions de microfinance ce sont cres. Ce sont lEpargne et de
Crdits Autogr ( AECA),la Caisse dEpargne et de Crdit Agricole Madagascar( CECAM)
dans la Rgion de Vakinankaratra et Tsiroanomandidy, des Ombona Tahiry Ifampisamborana
Vola (OTIV) dans la Rgion de Toamasina et du Lac Alaotra, etc.
Dans le cadre de la microfinance rurale, un projet pilote dnomm Projet d'Assistance
Technique en Finances Rurales (PATFR) a t initi en 1994. Ce projet vise favoriser
l'mergence dinstitutions mutualistes Madagascar. Dans un contexte politique marqu par la
dcentralisation et la dconcentration, la microfinance fait partie intgrante des politiques du
dveloppement rural actuelles Madagascar.
De lanne 1996 jusquen 2000 marquait la phase de dveloppement des institutions de la
microfinance. Celle-ci a t marque par
- lextension gographique et la consolidation des rseaux prexistants. Le taux de
croissance des tablissements slevait de 414%
- la cration de nouvelles structures de la microfinance (pr institution de microfinance qui
sest cre tout en ntant pas des institutions financires mutualistes).
Lvolution de la microfinance a t remarquable surtout jusquau dbut des annes
2000.A lheure actuelle, elle est prsente dans la plupart des rgions du pays mais avec une
couverture ingale, les zones urbaines et les agglomrations ayant une plus forte densit.
De plus, grce aux efforts danimation, les membres des caisses se sont de plus en plus
toffes : elles rassemblent au total 342 910 adhrents, soit en moyenne 767 adhrents
chacune contre seulement 113 dix annes plus tt. Compar au secteur des banques qui
compte seulement 8 tablissements avec 139 guichets.
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Tableau 2 : volution des nombres de caisses et de membres
1996 1997 1998 1999 2000 2001
nombres de caisses 155 204 248 271 336 363
variation en% 31,6 21,6 9,3 24 8
nombres de membres 17 590 28 294 47 472 60 775 92 946 116 977
variation en% 60,9 67,8 28 52,9 25,9 effectif moyen par caisse 113 138 191 224 276 322
variation en% 22,1 38,4 17,3 23,2 16,7
2002 2003 2004 2005 2006 2007
nombres de caisses 337 370 386 399 421 447
variation en% -7,2 9,8 4,3 3,4 5,5 6,2
nombres de membres 135 305 179 399
198 912
232 347
294 173
342 910
variation en% 15,7 32,6 10,9 16,8 26,6 16,6 effectif moyen par caisse 407 485 515 582 698 767
variation en% 26,4 19,2 6,2 13 19,9 9,9
Source : Etude de cas sur la Microfinance Madagascar, CSBF Madagascar
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Graphique1 : volution des nombres de caisse et de membre
Le secteur de la microfinance continue gagner de plus en plus du terrain pour plus
dexemple voir annexe1. Il concerne non seulement les IMF mutualistes et non mutualistes
mais il commence galement intresser les banques et les autres types dtablissements de
crdit qui lont auparavant ddaign. Toutefois, ce sont encore les IMF qui servent le plus la
population dfavorise. En effet, on trouve quatre tablissements effectuant des activits de
Microfinance :
A- IMF Mutualistes
Les IMF mutualistes qui se sont cres et fonctionnelles Madagascar sont les
suivantes :
Source : Etude de cas sur la Microfinance Madagascar, CSBF Madagascar
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- lADFi (Action pour le Dveloppement et le Financement des micro entreprises) :
cre en 1995 Antsirabe
- Le rseau AECA (Association des caisses dEpargne et de Crdit Autogres), en
1990 dans la rgion de Marovoay
- Le rseau CECAM (Caisse dEpargne et de Crdit Agricole Mutuels), en 1993
dans la rgion de Vakinakaratra
- Le rseau OTIV (Ombona Tahiry Ifampisamborana Vola), en 1994 dans la
rgion de Toamasina et du Lac Alaotra
- Le rseau TIAVO (Tahiry Ifamonjena Aminny Vola), en 1995 Fianarantsoa.
Toutefois, lOTIV et CECAM constituent les deux plus grands oprateurs dans cette
catgorie aussi en terme de volume que de couverture gographique. (Voir annexe II)
B- Les IMF Non Mutualistes
On peut citer dans cette catgorie :
- La Socit dInvestissement pour la Promotion des Entreprises Madagascar
(SIPEM), cre en 1990 Antananarivo et son rayon daction est limit 30 Km.
- LAssociation pour la Promotion de lEntreprise Madagascar
(APEM/PAIQ), en 1987 qui intervient par systme de partenariat sur Antananarivo et Tular
- Vola Mahasoa, en 1993 et implante dans la partie Sud de lIle (Tular)
- Entreprendre Madagascar (EAM),qui est initi sous forme de projet en 1990
puis transforme en Association de droit malgache en 1996, et acquis la prennisation
financire depuis la fin des annes 98
- La Caisse dEpargne de Madagascar (CEM) qui est la plus ancienne IMF et
pratique le volet pargne orient vers les populations ayant des bas revenus.
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- Dautres structures, comme lassociations ou ONG appeles Organisations
Financires de Proximit (OFP) - telles que Haingonala,
C- Autres institutions financires
On pourrait les appeler aussi Organisations Financires de Proximit (OFP). On peut voir
- CDA : Conseil de Dveloppement d'Andohatapenaka (Antananarivo),
implante en 1987 sous forme dassociation
- CEFOR : Crdit Epargne et Formation (Antananarivo) 2001, sous forme
dAssociation dont lobjectif est dAmlioration les conditions de vie des familles pauvres
habitants dans les bas quartiers
- HARDI : Harmonisation des Actions pour la Ralisation d'un
Dveloppement Intgr (Antananarivo) : ONG cre en 1993
- TITEM : Tahiry Iombonan'ny Tantsaha Eto Madagasikara
(Antananarivo, Moyen Ouest) association cre en 2001
- VATSY: Vakinankaratra Tsy misara-mianakavy (Antsirabe) en 2001
- TSINJO AINA (National) en 2000.
Pour dautres institutions voir annexe III.
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Chapitre 2 : Les enjeux et impact de la microfinance rurale Madagascar
Dans le programme gouvernemental malgache, lobjectif qui tient la plus dattention
par les acteurs conomiques est le dveloppement grce la croissance conomique soutenue.
Cette croissance peut tre obtenue par la contribution de la part des investissements privs
la rduction de la pauvret.
Lun des moyens retenus par cet objectif est la promotion de la microfinance. Pour la
majorit de la population malgache qui na gnralement pas accs aux services des
tablissements de crdit traditionnels, la microfinance est cense contribuer lamlioration
de son niveau de vie pour lui permettre une meilleure intgration sociale, et l accs un
dveloppement humain durable.
La place du monde rural savre ainsi le plus concern compte tenu de la situation de
lagriculture Madagascar. 70% de la population malgache vivent de lagriculture, dont les
cultures vivrires recouvrent la grande partie de lexploitation30. Par consquent, la promotion
des financements ruraux travers notamment du microcrdit est lun des piliers du
dveloppement rural Madagascar. Le but de ce chapitre est danalyser les enjeux associs
la combinaison de la politique de dveloppement rural malgache et la microfinance rural
Madagascar.
Section 1 : Politique de dveloppement rural Madagascar
- Le plan daction pour le dveloppement rural (PADR)
30 Riz sur les 90% de lexploitation
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Le plan daction pour le dveloppement rural (PADR), initi vers la fin des annes
1990, suite latelier anim par la banque mondiale autour dun document intitul
Contribution la Stratgie de Dveloppement Rural de Madagascar Amliorer les
conditions de vie en milieu rural (labor en 1997), ce programme est aussi appel
rfrentiel du programme de dveloppement rural Madagascar . Llaboration de ce
document cadre sinscrit dans le Document Cadre de Politique Economique 1999-2001
(DCPE). Le PADR est un document de rfrence pour la conception, la dfinition et
lorientation des stratgies et des programmes de dveloppement rural Madagascar. Le
PADR dcrit de la manire dont sorganisent les actions en vue datteindre les objectifs
prdfinis dans le domaine concern. Il convient de noter que llaboration du PADR a t
faite dans un processus participatif impliquant les acteurs cls du dveloppement rural. Il
sagit en quelque sorte dun rfrentiel pour organiser la coordination entre les acteurs et entre
les actions, programmes et projets mettre en uvre. Cest en ce sens que le PADR doit tre
considr comme un processus et non comme un rsultat. Par ailleurs, le PADR ne dfinit pas
les objectifs dans le domaine du dveloppement rural (dont la dfinition devrait faire lobjet
dune concertation entre les acteurs), mais organise plutt la faon dont les actions devraient
tre ralises.
Le PADR est ax sur des multiples stratgies tels que :
- lassurance de la bonne gestion en monde rural comme la restructuration du ministre
de lagriculture (dconcentration et dcentralisation des services
- inciter lmergence des acteurs conomiques partenaires du dveloppement rural,
amener les organisations agricoles sengager de plus en plus dans des activits de
service notamment la formation, linformation et la vulgar