gurre-lieder arnold schönberg
TRANSCRIPT
SAMEDI 25 JUIN – 20H
Arnold SchönbergGurre-Lieder
Première partie
entracte
Deuxième partie
Troisième partie
Orchestre Philharmonique de StrasbourgMarc Albrecht, directionCzech Philharmonic Choir BrnoPetr Fiala, chef de chœur
Ricarda Merbeth, ToveLance Ryan, WaldemarAnna Larsson, la Colombe des boisBarbara Sukowa, la NarratriceAlbert Dohmen, le Paysan BauerArnold Bezuyen, le Bouffon Klaus
Coproduction Orchestre Philharmonique de Strasbourg, Salle Pleyel.
Ce concert est surtitré.
Fin du concert vers 22h15.
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Arnold Schönberg (1874-1951)Gurre-Lieder
Première partie
Prélude orchestral
« Nun dämpft die Dämmrung » (Waldemar)
« O, wenn des Mondes Strahlen » (Tove)
« Roß! Mein Roß! » (Waldemar)
« Sterne jubeln, das Meer, es leuchtet » (Tove)
« So tanzen die Engel vor Gottes Thron nicht » (Waldemar)
« Nun sag ich dir zum ersten Mal » (Tove)
« Es ist Mitternachtszeit » (Waldemar)
« Du sendest mir einen Liebesblick » (Tove)
« Du wunderliche Tove! » (Waldemar)
Interlude orchestral
« Tauben von Gurre! » (voix de la Colombe des bois)
Deuxième partie
« Herrgott, weißt du, was du tatest » (Waldemar)
Troisième partie
« Erwacht, König Waldemars Mannen wert! » (Waldemar)
« Deckel des Sarges klappert » (le Paysan)
« Gegrüßt, o König » (les Vassaux de Waldemar)
« Mit Toves Stimme flüstert der Wald » (Waldemar)
« Ein seltsamer Vogel ist so ’n Aal » (le bouffon Klaus)
« Du strenger Richter droben » (Waldemar)
« Der Hahn erhebt den Kopf zur Kraht » (les Vassaux de Waldemar)
La Chasse sauvage du vent d’été
« Herr Gänsefuß, Frau Gänsekraut » (Narratrice)
« Seht die Sonne » (chœur)
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SAMEDI 25 juIN
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Composition : 1900-1903 puis 1910-1911.
Création : le 23 février 1913, au Musikverein de Vienne, sous la direction de Franz Schreker.
Publication : universal Edition, 1912.
Effectif : solistes (Tove, soprano ; Waldemar, ténor ; la Colombe des bois, mezzo-soprano ou alto ; le Paysan, basse ; le
Bouffon Klaus, ténor ; la Narratrice) – 3 chœurs d’hommes à 4 voix ; chœur mixte à 8 voix – 8 flûtes (dont 4 piccolos),
5 hautbois (dont 2 cors anglais), 7 clarinettes (dont 2 petites clarinettes et 2 clarinettes basses), 3 bassons,
2 contrebassons – 10 cors (dont 4 tubens wagnériens), 6 trompettes, trompette basse, trombone alto, 4 trombones
ténor-basse, trombone basse, trombone contrebasse, tuba contrebasse – percussions (timbales, grosse caisse,
cymbales, triangle, jeu de timbres, caisse claire, tambour, xylophone, crécelle, jeu de chaînes, tam-tam) – 4 harpes,
célesta – cordes.
En 1900, lorsque Schönberg s’attaque à la composition des Gurre-Lieder, il n’a derrière lui que deux pièces de musique de chambre et une douzaine de lieder. Il ne craint pourtant pas d’abandonner bien vite son premier projet, un cycle de neuf lieder pour deux voix accompagné au piano, qui avait été pensé pour un concours de composition, au profit d’une œuvre pour orchestre considérablement élargie – et ceci, alors qu’il n’a jamais composé pour une formation symphonique.
Il remplace donc le piano par un orchestre… et quel orchestre ! Des pupitres de vents qui comptent de cinq à huit instrumentistes, quatre harpes et un célesta, un pupitre de percussions étoffé : Strauss lui-même n’ira pas aussi loin dans Salome ou Elektra, ni Mahler avec sa Symphonie « des mille » créée en 1910. Aux deux personnages originels, il ajoute quatre autres solistes ainsi que deux chœurs : un triple chœur d’hommes à quatre voix (les Vassaux de Waldemar) et un chœur mixte à huit parties pour La Chasse sauvage du vent d’été. Ce sont donc en tout près de quatre cents musiciens qui sont nécessaires à ces gigantesques Gurre-Lieder. N’allons pourtant pas penser que l’orchestration est massive sous prétexte que l’orchestre l’est ; comme Berlioz avant lui, comme Strauss ou Mahler, Schönberg varie au fil de la partition les couleurs et textures sonores : splendeur sensuelle du premier prélude, sonorités sinistres de « Es ist Mitternachtszeit », cor anglais à découvert de la mort de Tove, immenses cathédrales sonores du chœur à huit voix… Certains passages de la troisième partie, tout particulièrement, donnent à penser, avec james L. Zychowicz, que « le timbre devient un procédé structurel dans cette œuvre élaborée au moment où le compositeur travaille à sa fameuse Harmonielehre [Traité d’harmonie], dans laquelle il expose sa vision de la composition et notamment l’idée de la Klangfarbenmelodie [mélodie de timbres] ».
Gigantesques, les Gurre-Lieder le sont aussi par la durée : presque deux heures. Peu de cantates – car, n’étant pas destinés à la scène théâtrale, c’est à ce genre qu’ils appartiennent – atteignent ces proportions ; l’œuvre de Mahler à laquelle on serait tenté de les comparer, Das klagende Lied, dure presque moitié moins. Le modèle sous-jacent est en fait celui de l’opéra : c’est particulièrement visible dans la dernière partie. En outre, tant dans leur thématique (le texte choisi par Schönberg semble amalgamer Tristan et Isolde et Le Vaisseau fantôme) que dans leur construction sur un réseau de leitmotiv (Berg en dénombrera plus d’une trentaine dans son analyse de 1913), ces « chants » sont de dignes
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héritiers de l’esthétique wagnérienne : on comprend mieux ainsi qu’ils aient besoin de ce cadre temporel élargi pour épanouir leur évasive dramaturgie.
La genèse (composition et orchestration) des Gurre-Lieder s’étendit sur une dizaine d’années et se passa en deux temps. un an après le début du travail sur le cycle de neuf lieder, en mars 1900, l’œuvre telle qu’on la connaît aujourd’hui est quasiment entièrement composée. L’année 1903 y met un terme provisoire, Schönberg se tournant notamment vers Pelléas et Mélisande, et ce n’est pas avant 1910 que le compositeur ressort de ses tiroirs la cantate. Après une exécution de sa première partie (aux côtés de compositions plus récentes comme les lieder du Livre des jardins suspendus op. 15 et les Trois Pièces pour piano op. 11) dans une réduction pour deux pianos, en janvier 1910, il remet la main sur son papier à musique géant – 48 portées spécialement imprimées pour lui – et reprend l’orchestration où il s’était arrêté, au chant du Paysan de la troisième partie. Le chœur final doit encore attendre l’achèvement de son Traité d’harmonie ; la cantate est enfin terminée le 7 novembre 1911 et fait un triomphe à sa création, le 23 février 1913.
Fondée sur une traduction allemande des Gurresange de l’écrivain danois jens Peter jacobsen (1847–1885), l’œuvre s’organise en trois parties. Au centre, l’épisode où le roi Waldemar se dresse contre Dieu (« Ton nom est Tyran, et non Seigneur ! »), qui forme la totalité de la courte deuxième partie. L’avant, c’est le récit des amours du roi Waldemar et de la jeune Tove : neuf lieder où, par le biais d’une stricte alternance entre les deux voix, se dessinent, sur fond de nature, les retrouvailles des amants au château de Gurre et leur union. « Alors je te dis pour la première fois : “Roi Waldemar, je t’aime !” Je t’embrasse pour la première fois et te prends dans mes bras », chante Tove. Le merveilleux tableau de bonheur et d’exaltation profonde, tissé de rappels thématiques (le prélude, composé après ces neuf numéros, en est également émaillé), est cependant perméable à l’angoisse ; « Roß! Mein Roß! », où Waldemar pressait son cheval, l’avait laissé deviner. « Es ist Mitternachtszeit », avec son thème lugubre de violoncelles accompagnés d’un glas de harpe, cymbales, grosse caisse et contrebasses, préfigure le drame ; la réponse de Tove, « Du sendest mir einen Liebesblick », transforme l’anxiété en caresse, sans rien résoudre cependant : elle ne fait que réinterpréter l’aspiration de Tristan et Isolde à se fondre dans la mort. L’interlude orchestral qui fait suite au chant de joie de Waldemar (« Du wunderliche Tove ») malaxe les thèmes dans une atmosphère de plus en plus inquiétante, et le célèbre Chant de la colombe des bois, dont Schönberg donnera en 1922 une version pour voix et dix-sept instruments, confirme ce que nous venons d’entendre : « C’est le faucon d’Helwig [la reine] qui a cruellement déchiqueté la colombe de Gurre ».
L’après, c’est l’errance ; Waldemar a été condamné par Dieu à chevaucher toutes les nuits entouré de ses vassaux. L’on pense au Hollandais volant : à semblable péché d’hybris, semblable punition. Toujours partiellement pris en charge par Waldemar, que la haine ne quitte pas (« Du strenger Richter droben »), le récit fait également appel à de nouvelles voix. Celles, individuelles, d’un paysan, effrayé par le passage de la horde maléfique du roi, et du bouffon, aux sonorités acides – premier exemple du goût schönbergien du grotesque que l’on retrouvera dans Pierrot lunaire (1912) – répondent à celles, collectives, des hommes
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de Waldemar et du chœur final. Avant celui-ci, une introduction orchestrale grouillante de vie mêle des réminiscences de la première partie à un style moins homogène et introduit la Narratrice. Le court passage crié/parlé du chant du Paysan n’avait pas préparé à ce radical changement de style, qui donne à l’ensemble un caractère presque cinématographique. Ce mélodrame intitulé La Chasse sauvage du vent d’été préfigure les recherches du Pierrot lunaire, dont « la mélodie indiquée par des notes pour la voix parlée [Sprechstimme] n’est pas destinée au chant ». Comme dans Pierrot, l’interprète doit ici « se bien pénétrer de la différence entre la note chantée et la note parlée. La note chantée maintient invariablement la hauteur marquée ; la note parlée la donne à l’attaque, mais l’abandonne aussitôt par une chute ou une ascension du son » (introduction à la partition du Pierrot lunaire). L’exaltation qui gagne peu à peu la Narratrice explose bientôt dans l’énorme tutti du chœur final, où l’on entend des échos de la fin de la Symphonie « Résurrection » de Mahler.
Par leur gestation particulièrement longue et discontinue, les Gurre-Lieder posent de nombreuses questions esthétiques : au moment de leur première audition publique, le style compositionnel de Schönberg avait considérablement évolué. Ici, le langage harmonique reste lié à une idée de tonalité, bien qu’il en élargisse beaucoup le cadre par des accords altérés : mi bémol (majeur dans la première partie, mineur dans la dernière) forme le pôle autour duquel s’organise le discours. Or le premier thème à douze sons sans répétition (« essai préliminaire à la méthode de composition à douze sons », comme l’appellera plus tard Schönberg) a vu le jour en 1904 ; les Cinq Pièces pour orchestre op. 16 et les Petites Pièces pour piano op. 19, que tout semble opposer aux Gurre-Lieder, sont ensuite passées par là. Le triomphe de la première (un mois avant le scandale du « Watschenkonzert »1, le 31 mars 1913) rend ainsi Schönberg plus désabusé qu’heureux : « Après ce succès prodigieux, on me demanda si j’étais content. Je ne l’étais point ; je me sentais plutôt indifférent, peut-être même un peu contrarié. Je prévoyais que ce succès n’aurait aucune influence sur le destin de mes œuvres futures. Au long de ces treize années, j’avais développé mon style de telle façon qu’à un habitué des concerts classiques il devait sembler complètement différent de tout ce qui s’était écrit auparavant » (article Comment on devient un homme seul, 1937). Mais il n’y a pas là la cassure nette que l’on voudrait y voir : « Cette œuvre est la clé de toute mon évolution. […] Elle explique ce qui advint par la suite ; et il est capital pour ma production qu’on puisse suivre l’homme et son évolution à partir de là », affirme Schönberg à son éditeur Emil Hertzka en 1912. Il écrira en 1948 (article Auto-analyse) : « On se rend rarement compte qu’il y a nécessairement un lien entre l’écriture des anciens et celle des novateurs, qu’aucune technique nouvelle en art ne peut être créée qui n’ait trouvé ses racines dans le passé ». C’est en quelque sorte ce que sont les Gurre-Lieder : un pont entre deux rives.
Angèle Leroy
1. Watsche signifie « baffe » en dialecte viennois. Ce concert, organisé par Schönberg, devait faire entendre des œuvres de Webern, Zemlinsky, Berg, Mahler et la première Kammersymphonie de Schönberg. Il dégénéra en une véritable bataille rangée.
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Ricarda Merbeth
Originaire de Chemnitz en Allemagne, la
soprano lyrique Ricarda Merbeth
perfectionne sa formation vocale et
pédagogique au conservatoire
Mendelssohn de Leipzig. Elle est ensuite
engagée en 1989 par le Théâtre de
Magdebourg, puis pour une année par le
Théâtre National de Weimar. En 1999
Ricarda Merbeth intègre la troupe de la
Staatsoper de Vienne, où elle débute
avec Marceline dans Fidelio (Beethoven).
Toujours à Vienne, elle chante Freia (L’Or
du Rhin de Wagner), Gutrune (Le
Crépuscule des dieux de Wagner),
Giulietta (Les Contes d’Hoffmann
d’Offenbach), la Comtesse (Les Noces de
Figaro de Mozart), Donna Anna (Don
Giovanni de Mozart), Pamina
(La Flûte enchantée de Mozart) et
Chrysothemis (Elektra de Strauss). Son
interprétation de Daphne de Strauss
sous la direction de Semyon Bychkov est
particulièrement remarquée.
On notera également ses débuts
viennois avec le rôle-titre de Jenúfa de
janácek et Elsa dans Lohengrin de
Wagner. Dans le cadre du Festival de
Bayreuth, Ricarda Merbeth participe en
2000/2001 à une nouvelle production du
Ring des Nibelungen, dans les rôles de
Freia, Gerhilde/Helmwige et Gutrune.
En ouverture de ce même festival en
2002/2003, elle interprète Elisabeth
dans une nouvelle production du
Tannhäuser dirigée par Christian
Thielemann, rôle qu’elle reprend à
Bayreuth en 2004, 2005 et 2007. Parmi
ses autres projets majeurs, on peut citer
une nouvelle production de La Femme
sans ombre de Strauss à Toulouse, avec
ses débuts dans le rôle de la Kaiserin, sa
première Sieglinde dans La Walkyrie de
Wagner à Cologne, la Comtesse dans Les
Noces de Figaro à Dresde, Elisabeth dans
le Tannhäuser à la Bayerische Staatsoper
de Munich, une nouvelle production du
Tannhäuser à Tokyo, de nouvelles
productions du Vaisseau fantôme de
Wagner et d’Hélène d’Égypte de Strauss
à la Deutsche Oper de Berlin, ainsi
qu’une nouvelle production des Noces de
Figaro à Toulouse. La saison 2009/2010
s’ouvre pour elle avec une production
très applaudie de Die tote Stadt de
Korngold à l’Opéra Bastille, suivie de
Salomé de Strauss à la Staatsoper de
Vienne, du Stabat Mater de Szymanowski
au Liceu de Barcelone, d’une tournée
avec la Deuxième Symphonie de Mahler
sous la baguette de Mariss jansons et de
Lohengrin à la Deutsche Oper de Berlin.
Ricarda Merbeth incarne Elisabeth
(Tannhäuser) à Turin sous la direction de
Semyon Bychkov et Sieglinde
(La Walkyrie) à l’Opéra Bastille. Elle
retrouve par ailleurs la scène de la
Staatsoper de Vienne avec le rôle de la
Maréchale (Le Chevalier à la rose de
Strauss). Elle y reçoit le titre de
Kammersängerin. Ricarda Merbeth
amorce la saison 2010/2011 avec une
série très applaudie d’Ariane à Naxos de
Strauss à l’Opéra Bastille, suivie de sa
première Leonore (Fidelio) à l’Opéra de
Zurich ainsi que de ses débuts dans le
rôle de Rezia (Oberon de Weber) à
Toulouse. Parmi ses engagements à
venir on peut citer des contrats réguliers
avec la Staatsoper de Vienne, de
nouvelles productions de Lohengrin à la
Deutsche Oper de Berlin et à Tokyo, le
rôle de Chrysothemis (Elektra) à
Amsterdam, Marseille et Madrid, ainsi
que celui de Leonore (Fidelio) à Turin.
Que ce soit en concert ou à l’opéra, la
carrière internationale de Ricarda
Merbeth lui permet de travailler avec les
meilleurs chefs d’orchestre au monde :
Giuseppe Sinopoli, Zubin Mehta, Marcello
Viotti, Marc Albrecht, Peter Schneider,
Pinchas Steinberg, Myung Wung Chung,
Donald Runnicles, Fabio Luisi, Bertrand
de Billy, Adam Fischer, Ralf Weikert,
Frédéric Chaslin, Semyon Bychkov,
Christian Thielemann, Valery Gergiev et
Franz Welser-Möst. Son récent
enregistrement des Quatre Derniers
Lieder et des Brentano-Lieder de Strauss
avec la Staatskapelle de Weimar et
Michael Halász (Naxos) a reçu un
excellent accueil critique.
Lance Ryan
Après des études de chant avec Gianni
Raimondi et Carlo Bergonzi, Lance Ryan
amorce sa carrière en Italie où il remporte
en 2002 le Premier Prix du concours de
l’Associazione Lirica Concertistica Italiana.
En 2005, il part s’installer en Allemagne
et rentre dans la troupe du Badisches
Staatstheater de Karlsruhe où il débute
dans des rôles comme Siegmund (La
Walkyrie de Wagner), Cavaradossi (Tosca
de Puccini) ou Florestan (Fidelio de
Beethoven). Aujourd’hui, il est l’un des ténors
dramatiques les plus demandés de la scène
musicale internationale et doit sa réputation
notamment à ses prestations dans Strauss et
Wagner. Il a ainsi été un Siegfried remarqué
dans le récent Crépuscule des dieux présenté
à l’Opéra national du Rhin dans une mise en
scène de David McVicar, sous la baguette
de Marko Letonja. Il avait déjà tenu ce rôle,
dont il est actuellement un des meilleurs
spécialistes, dans l’opéra éponyme,
à Strasbourg et à Mulhouse en 2009,
et il l’a repris (aussi bien dans Siegfried que
dans Le Crépuscule des dieux) au Festival
de Bayreuth 2010. Il a en outre souvent été
ovationné en Bacchus, dans Ariane à Naxos
de Strauss (au Semperoper de Dresde et à
7
BIOGRAPHIES
la Staatsoper de Vienne, entre autres), et
c’est avec ce rôle qu’il a fait ses débuts au
Metropolitan Opera de New York en février
2010. Il a par ailleurs débuté à La Scala de
Milan en octobre 2010, dans Carmen de
Bizet, incarnant Don josé sous la baguette
de Gustavo Dudamel. Au mois de juillet 2011,
on le verra au Liceu de Barcelone dans une
production de Daphné de Strauss, où il sera
un Apollon des plus attendus.
www.lanceryan.com
Anna Larsson
À dix ans, Anna Larsson entre à l’École
de musique Adolf Fredrik de Stockholm
d’où elle sort diplômée neuf ans plus
tard. Dès l’âge de sept ans, elle avait
commencé à prendre des cours avec
Florence Düselius qui jouera un rôle
fondamental dans son parcours : elle
sera une source d’inspiration importante
et constante et l’encouragera jusqu’à
sa disparition en août 2006. Anna
Larsson suit par ailleurs une formation
à l’Operastudio 67 de Stockholm
pendant trois ans avant d’intégrer
l’university College of Opera de la
capitale suédoise, où elle travaille avec
Anna Sims. Elle fait ses premiers pas
sur la scène internationale en 1997
dans la Symphonie « Résurrection » de
Mahler, avec le Philharmonique de Berlin
et Claudio Abbado, et débute à l’opéra
en Erda, dans L’Or du Rhin de Wagner,
sous la direction de Daniel Barenboïm,
à la Staatsoper de Berlin. Parmi les
nombreux rôles qu’elle a explorés, Erda
est celui qui l’a propulsée sur le devant
de la scène. Elle en est l’une des plus
grandes interprètes actuelles et l’a
chanté dans les plus prestigieux opéras
du monde (notamment à La Scala de
Milan, en mai 2010, dans une mise en
scène de Guy Cassiers, sous la direction
de Daniel Barenboïm). Également
admirable dans Mahler, autre domaine
dans lequel elle est devenue une
référence, elle a abordé presque toutes
les pages pour contralto du répertoire
et a enregistré de nombreux disques
parmi lesquels on peut citer Daphné de
Strauss, avec le WDR Sinfonieorchester
de Cologne dirigé par Semyon Bychkov,
ainsi que la Rhapsodie pour contralto
de Brahms, avec Gerd Albrecht et
l’Orchestre national symphonique du
Danemark.
www.annalarsson.nu
Barbara Sukowa
L’actrice allemande Barbara Sukowa
s’est forgée une belle réputation sur
les scènes de théâtre européennes,
mais elle est surtout connue pour ses
rôles forts dans les chefs-d’œuvre du
« nouveau cinéma allemand ». Elle
fut la Mieze persécutée dans Berlin
Alexanderplatz (1980) de Rainer
Werner Fassbinder pour lequel elle
incarna également le rôle-titre de
Lola (1981). Tout aussi mémorable
est son interprétation de femmes
indépendantes et radicales dans les films
de Margarethe von Trotta. Elle obtint le
Prix de la meilleure actrice à la Mostra
internazionale d’arte cinematografica de
Venise pour Les Années de plomb (1981)
et le Prix d’interprétation féminine au
Festival de Cannes pour Rosa Luxemburg
(1986). Elle a en outre joué dans Europa
(1990) de Lars von Trier, Équateur (1983)
de Serge Gainsbourg ou Le Sicilien
(1987) de Michael Cimino. Parallèlement
à son métier de comédienne, Barbara
Sukowa est une chanteuse de réputation
internationale ; elle a, par exemple,
été acclamée par la critique pour son
interprétation du rôle-titre dans le
Pierrot lunaire de Schönberg (qu’elle a
notamment chanté à Los Angeles avec
Esa-Pekka Salonen avec lequel elle a
également interprété les Gurrelieder).
En 2006, elle est apparue au Carnegie
Hall avec le Saint Louis Symphony
Orchestra sous la direction de David
Robinson dans Cassandre, le monodrame
de Michael jarrell. En 2007, elle a donné,
dans la même salle, sous la direction de
Reinbert de Leeuw, Im wunderschönen
Monat Mai, une adaptation de lieder de
Schubert et Schumann. Elle est en outre
la chanteuse du groupe de rock Barbara
Sukowa & The X-Patsys à qui l’on doit
Devouring time (Winter & Winter, 2010).
Albert Dohmen
Né en 1956 à Krefeld (Allemagne),
le baryton-basse Albert Dohmen est
aujourd’hui un des chanteurs les plus
intéressants de la scène musicale. Il
se fait remarquer en 1997 au Festival
de Salzbourg dans le rôle-titre du
Wozzeck de Berg – dirigé par Claudio
Abbado et mis en scène par Peter Stein
– dont il donne une impressionnante
interprétation. Depuis, celui qui affirme
(dans un article du Temps paru en mars
2010) que « la voix est comme un bon
vin, il lui faut du temps pour mûrir : le
corps, l’expérience, la personnalité… »,
s’est produit avec les plus grands chefs,
dont Zubin Mehta, Giuseppe Sinopoli
et james Conlon. Reconnu comme l’un
des plus grands Wotan de sa génération,
il interprète le rôle dans des cycles
complets du Ring à Trieste (1999 et
2000), Genève (1999, 2000 et 2001),
Catane (2000, 2001 et 2002), à la
Deutsche Oper de Berlin et à l’Opéra de
Vienne (2003), au Nederlandse Opera
d’Amsterdam (2004 et 2005), ainsi
qu’au Metropolitan Opera de New York
8
(2009) où il avait fait ses débuts au
cours de la saison 2003-2004 dans le
rôle de jochanaan (Salome de Strauss).
En 2007, Albert Dohmen est pour la
première fois sur la scène du Festival de
Bayreuth, incarnant Wotan dans un Ring
qu’il reprend en 2008, 2009 et 2010.
Parmi les moments importants de sa
carrière, notons aussi, en janvier 2010,
une production d’Elektra de Strauss
(où il incarne Orest) au Festspielhaus
de Baden-Baden sous la direction de
Christian Thielemann et la Neuvième
Symphonie de Beethoven avec le New
York Philharmonic sous la baguette de
Kurt Masur.
Arnold Bezuyen
Le ténor hollandais Arnold Bezuyen
commence sa carrière lyrique à
Augsbourg et à Brême, interprétant
notamment les rôles de Pinkerton
(Madama Butterfly de Puccini), Rodolfo
(La Bohème de Puccini) ou encore
Alfredo (La Traviata de Verdi). Il fait ses
débuts aux Festival de Bayreuth en 1998,
incarnant, sous la direction de james
Levine, un Loge convaincant dans L’Or
du Rhin. Il y reviendra chaque année,
reprenant, au cours de l’édition 2010,
le rôle de Loge sous la baguette de
Christian Thielemann dans une mise en
scène de Tankred Dorst. Il a également
passé deux ans dans la troupe de l’Opéra
de Vienne, une maison à laquelle il est
toujours très lié. Au fil de sa carrière,
il a couvert un vaste répertoire, depuis
Tamino (La Flûte enchantée de Mozart)
chanté à Vienne, jusqu’à Noces de
Stravinski avec l’Orchestre de Paris et
Pierre Boulez, en passant par David
(Les Maîtres Chanteurs de Wagner)
interprété à Covent Garden. En 2007,
il a par ailleurs incarné le rôle-titre du
Faust de Philippe Fénelon lors de la
création mondiale de l’œuvre au Théâtre
du Capitole, le reprenant en mars 2010
à l’Opéra de Paris. Il chante aujourd’hui
avec le gotha de la direction d’orchestre
sur les plus importantes scènes de la
planète et donne de nombreux concerts :
on a pu ainsi l’entendre dans Das
klagende Lied de Mahler avec l’Orchestre
de la NDR à Hambourg, la Missa solemnis
de Beethoven à Saint-jacques-de-
Compostelle ou encore la Neuvième
Symphonie de Beethoven au Musikverein
de Vienne.
www.arnoldbezuyen.com
Marc Albrecht
Marc Albrecht, qui est réputé pour ses
interprétations des œuvres de Wagner
et de Strauss et son engagement pour la
musique contemporaine, est régulièrement
invité par les plus prestigieux opéras
et orchestres d’Europe. Au début de sa
carrière, il a dirigé pendant plusieurs
saisons à l’Opéra de Hambourg et à
Dresde, il a également été chef assistant
de Claudio Abbado au Gustav Mahler
jugendorchester de Vienne. En 1995, il est
nommé directeur musical au Staatstheater
de Darmstadt, poste qu’il occupera
brillamment durant six ans. Depuis 2006, il
est directeur artistique et chef d’orchestre
principal de l’Orchestre philharmonique
de Strasbourg. En mars 2009, suite au
triomphe recueilli par sa Femme sans
ombre lors de l’ouverture de la saison de
l’Opéra des Pays-Bas en septembre 2008,
il est nommé chef principal désigné de
l’Opéra des Pays-Bas et, conjointement, de
l’Orchestre philharmonique des Pays-Bas,
fonctions qu’il prendra en septembre 2011.
Marc Albrecht a dirigé de nombreuses
formations prestigieuses en Europe, parmi
lesquelles l’Orchestre philharmonique de
Berlin, le Concertgebouw d’Amsterdam,
le City of Birmingham Symphony
Orchestra, l’Accademia di Santa Cecilia
de Rome, le Chamber Orchestra of
Europe, la Staatskapelle de Dresde,
l’Orchestre philharmonique de Munich,
l’Orchestre symphonique de Vienne et
l’Orchestre national de Lyon. En 2006,
il fait ses débuts aux BBC Proms de
Londres avec le BBC Scottish Symphony
Orchestra. Il s’est illustré récemment
en faisant ses débuts américains avec
l’Orchestre symphonique de Saint Louis
et en dirigeant pour la première fois
l’Orchestre philharmonique des Pays-Bas
et l’Orchestre symphonique de la Radio
de Stuttgart. Parmi les autres temps
forts de son planning récent, citons ses
débuts avec l’Orchestre philharmonique
d’Oslo, l’Orchestre philharmonique royal
de Stockholm et l’Orchestre national de
France. Il retrouvera prochainement le
Hallé Orchestra, l’Orchestre symphonique
de Vienne et l’Orchestre symphonique
de la Radio de Berlin. Plusieurs tournées
sont par ailleurs prévues avec l’Orchestre
philharmonique de Strasbourg, notamment
au Concertgebouw d’Amsterdam, au
Rheingau Festival, à la Philharmonie de
Cologne et à la Salle Pleyel.
Marc Albrecht se distingue également
à l’opéra. Parmi ses prestations les plus
applaudies des dernières saisons figurent
une nouvelle production du Vaisseau
fantôme au Festival de Bayreuth (2003 –
2006), Die Bacchantinnen d’Egon Wellesz
au Festival de Salzbourg (2003) ainsi que
De la maison des morts de janáček à
l’Opéra de Paris (2005). De 2001 à 2004,
Marc Albrecht a été premier chef invité à
la Deutsche Oper de Berlin où il a dirigé
des productions couronnées de succès
parmi lesquelles Saint François d’Assise
de Messiaen. Il entretient par ailleurs des
9
BIOGRAPHIES
liens étroits avec le Semperoper de Dresde
où il a dirigé deux productions en 2007,
La Damnation de Faust de Berlioz et La
Femme sans ombre de Strauss, qui ont
reçu un accueil élogieux du public comme
de la presse. Au printemps 2008, Marc
Albrecht a été réinvité à Munich pour une
nouvelle production des Bassariden de
Henze et à l’Opéra du Rhin à Strasbourg
pour Fidelio de Beethoven. En 2009, il est
retourné à Dresde pour diriger Elektra et
à l’Opéra des Pays-Bas pour Carmen. Il a
aussi fait ses débuts à Covent Garden avec
Le Vaisseau fantôme et a dirigé Le Prince
de Hombourg de Henze au Theater an der
Wien à Vienne. Sur son agenda figurent
en outre Fidelio à l’Opéra des Pays-Bas,
Lulu au Festival de Salzbourg et à l’Opéra
de Genève, ainsi que le Freischütz et un
double programme comprenant Eine
Florentinische Tragödie et Der Zwerg de
Zemlinsky au Liceu de Barcelone.
En 2008-2009 sont parus les premiers
enregistrements de Marc Albrecht
avec l’Orchestre philharmonique de
Strasbourg, notamment les poèmes
symphoniques de Strauss, les concertos
pour piano de Dvořák et de Schumann
avec Martin Helmchen, un album Berg
avec la participation de Christiane Iven
(Drei Orchesterstücke, Sieben Frühe
Lieder, Altenberg-Lieder) et un disque
de musique française Dukas-Kœchlin-
Ravel (primé au japon par le magazine
The Record Geijutsu). Récemment est
paru un CD consacré à Korngold qui a
été distingué par un Diapason d’or en
novembre et a été « disque du mois » sur
ClassicsTodayFrance.
Petr Fiala
Né en 1943, Petr Fiala est un musicien
éclectique diplômé du Conservatoire
de Brno où il a suivi des cours de piano,
composition et direction d’orchestre. En
1971, il achève sa formation à l’Académie
janáček de la ville, où il a eu pour
professeur jan Kapr. Il devient ensuite
membre d’un cercle de compositeurs
souhaitant réaliser une synthèse des
nouvelles techniques – s’agissant du timbre
en particulier – et des meilleures traditions
du XXe siècle. Son catalogue comprend
aujourd’hui plus de 180 opus, notamment
plusieurs cycles vocaux ou instrumentaux
pour enfants et adolescents, cinq quatuors
à cordes, de nombreuses pages de musique
de chambre, des concertos (pour orgue,
piano, accordéon, alto et orchestre),
trois symphonies, des cycles choraux,
des oratorios, des cantates, le ballet The
Burning Stone, l’opéra La Belle et la Bête…
Outre ses activités de compositeur et
de pédagogue – il a été professeur au
Conservatoire de Brno –, Petr Fiala mène
également une carrière de chef depuis
trente ans. Régulièrement invité par
différentes phalanges, il fonde le Chœur
philharmonique tchèque de Brno en 1990.
Il le dirige notamment pour un très beau
disque (depuis sa création la formation
en a gravé plus de cinquante) enregistré
avec l’Orchestre de chambre de Prague
et regroupant deux pages religieuses, le
Requiem de Fauré et le rare Otče Náš (Notre
Père) de janáček. Sous sa direction et
dans un laps de temps très court, le Chœur
philharmonique tchèque est devenu l’une
des plus intéressantes formations chorales
d’Europe.
Orchestre philharmonique de
Strasbourg-Orchestre National
L’Orchestre philharmonique de Strasbourg
(OPS) existe depuis 1855 et doit sa grande
renommée à des chefs comme Hans
Pfitzner, Otto Klemperer, George Szell,
Hans Rosbaud, Ernest Bour, Alceo Galliera,
Alain Lombard, Theodor Guschlbauer, jan
Latham-Koenig et, depuis 2006, Marc
Albrecht. Des chefs invités de renommée
internationale ont dirigé l’OPS, au nombre
desquels figurent Felix Mottl, Edouard
Colonne, Paul Paray, Hermann Scherchen,
Ernest Ansermet, Charles Munch et Wilhelm
Furtwängler, dont le Te Deum a été créé à
Strasbourg en 1911. Berlioz, Brahms, Saint-
Saëns, Mahler, Richard Strauss, Reger,
d’Indy, Boulez, Lutoslawski et Penderecki
ont dirigé leurs œuvres à la tête de
l’orchestre. Au cours de la saison 2005-
2006, l’OPS a présenté un programme
varié pour célébrer son 150e anniversaire
(exposition, livre de photos, concert
exceptionnel etc.) et a aussi accueilli, dans
ce cadre, le Forum européen des Orchestres.
Composé de 110 musiciens, l’Orchestre
philharmonique de Strasbourg a acquis
une solide réputation internationale grâce
à ses nombreuses tournées à l’étranger,
ses enregistrements et ses prestations
télévisées. Il a parcouru de nombreux pays
européens (Autriche, Allemagne, Suisse,
Grande-Bretagne, Belgique, Pays-Bas,
Croatie, Slovaquie, Slovénie, Espagne, Italie,
Grèce, Pologne) et s’est rendu plusieurs
fois au japon, au Brésil et en Argentine.
Il a également pris part à des festivals
renommés comme ceux de Paris, Montreux,
Ascona, Londres, Bratislava, Besançon,
Orange, Aix-en-Provence, Montpellier,
Saint-Denis, Athènes, Grenade, ou ceux des
Canaries et des Flandres. Il a aussi participé
aux manifestations organisées à Lisbonne
et Luxembourg quand ces villes avaient le
titre de Capitale européenne de la culture.
Dans sa ville, l’OPS donne plus de trente
concerts par an et assure conjointement
une importante mission de décentralisation
au plan régional. Il participe également à la
saison lyrique de l’Opéra national du Rhin et
à de nombreuses manifestations musicales
10
strasbourgeoises, comme le Festival Musica
ou le Festival de Musique de Strasbourg.
L’Orchestre philharmonique de Strasbourg a
beaucoup enregistré le répertoire du XVIIIe
au XXe siècle et a reçu plusieurs distinctions
et récompenses pour ses disques. En 2005
sont sortis trois disques : un choix d’œuvres
de jean-Louis Agobet, alors compositeur en
résidence à Strasbourg, un CD anniversaire
avec des enregistrements des trois
derniers directeurs musicaux (Lombard,
Guschlbauer et Latham-Koenig), et des
extraits de Roméo et Juliette de Berlioz et
Prokofiev sous la direction de Kirill Karabits.
En 2008-2009 sont parus les premiers
enregistrements avec Marc Albrecht,
notamment les poèmes symphoniques de
Strauss, les concertos pour piano de Dvořák
et de Schumann avec Martin Helmchen,
un album Berg avec la participation de
Christiane Iven (Drei Orchesterstücke,
Sieben Frühe Lieder, Altenberg-Lieder) et
un disque de musique française Dukas-
Kœchlin-Ravel (primé au japon par le
magazine The Record Geijutsu). Récemment
est paru un CD consacré à Korngold qui
a été distingué par un Diapason d’or en
novembre et a été « disque du mois » sur
ClassicsTodayFrance.
En 2001 a été fondée l’Association Euterpe
qui a pour objectif de promouvoir le
rayonnement de l’orchestre. Euterpe a ainsi
vocation à rassembler les admirateurs, les
mélomanes, les auditeurs des concerts
de l’OPS, tout comme les partenaires,
sponsors, mécènes et entreprises
souhaitant soutenir l’orchestre. L’OPS a
obtenu en novembre 1996 le Prix Européen
d’Orchestre Symphonique décerné par le
Forum Européen de la Culture et, en juin
1999, le Prix Claude Rostand (meilleure
représentation lyrique en province) pour la
production du Dialogue des Carmélites. En
1994, il s’est vu décerner le titre d’Orchestre
national par le Ministère français de la
Culture. En février 2006, il a obtenu aux
Victoires de la musique classique une
distinction toute particulière : la Victoire
de l’enregistrement de l’année pour le CD
consacré aux œuvres de jean-Louis Agobet.
Premier violon supersoliste
Luc Hery
Violons I solos
Evelyne Alliaume
Philippe Lindecker
Violons I
Hedy Kerpitchian-Garzia
Evelina Antcheva
Martine Gaudefroy
Marc Schaefer
Patricia Schaefer
Marc Muller
Serge Nansenet
Tania Sakharov
Claire Boisson
Fabienne Demigné
Sylvie Brenner
Christine Larcelet
Muriel Dolivet
Véronika Durkina
Marc Bender
Thomas Gauthier
Violons II
Anne Werner
Serge Sakharov
Ethica Ogawa
Gilles Bramant
Florence Kunzer
Olivier Renault
François Lucas
Odile Obser
Florence Togonal
Eric Rigoulot
Agnès Vallette
Emmanuelle Accardo
Malgorzata Calvayrac
Alexandre Pavlovic
Katarina Pavlovic
César Guigue
Isabelle Hermann
Céline Froelich
Altos
Harold Hirtz
Boris Tonkov
Gérard Pacholski
Danielle Hugon
jean Haas
Roland Cheney
Florence jemain-Kaercher
Françoise Mondésert
Ingrid La Rocca
Bernard Barotte
Odile Siméon-Drevon
Agnès Maison
Cécile Le Divenach
Delphine Miesch
Violoncelles
Alexander Somov
Véronique Fuchs
Olivier Roth
jean-François Guyot
Tanguy Rioche
Philippe Belguedj
Christophe Calibre
juliette Farago
Olivier Garban
Agnès Lindeker
Anne-Catherine Dupraz-Strub
Frank van Lamsweerde
Stéphanie Meriglier
Annabelle Brey
Contrebasses
Stephan Werner
Gilles Venot
Thomas Kaufman
11
BIOGRAPHIES
jean-Pierre Alliaume
Pierre Schumpp
Claire Bidault
jean-Yves Benichou
Élodie Peudepièce
Pierre Feyler
Didier Meu
Hristina Fartchanova
Flûtes
Sandrine François
Anne Clayette
Sandrine Poncet
Aurélie Becuwe
Mélanie Panel
Fleur Gruneisen
Édouard Sabo
Aurélie Burgos
Hautbois
Sébastien Giot
René Bellier
Guillaume Lucas
Pierre Carette
jean-Michel Crétet
Clarinettes
Sébastien Koebel
Pierre Brégeot
jérôme Salier
Stéphanie Corre
Alain Acabo
jean-Marc Foltz
Michel Raison
Bassons
jean-Christophe Dassonville
Philippe Bertrand
Daniel Sablayrolles
Mathieu Caro
Alain Deleurence
Cors
jérôme Hanar
Kévin Cleary
Patrick Caillieret
Rémy Abraham
Sébastien Lentz
jean-Marc Perrouault
Sylvain Guillon
Virginie Maillard
Nadja Helble
Pierre Rizenthaler
Trompettes
Vincent Gillig
jean-Christophe Mentzer
Daniel Stoll
Angela Anderlini
Ludovic David
Frédéric Schiel
Laurent Larcelet
Trombones
Nicolas Moutier
Renaud Bernad
Régis Carrouge
Amélie Caron
Maxime Delattre
Rémi Barberon
joël Castaingts
Tuba
Micaël Cortone
Timbales / Percussions
Denis Riedinger
Norbert jensen
Stephan Fougeroux
Olivier Pelegri
Grégory Massat
Claire Litzler
Mattéo Bonanni
Étienne Bille
Sébastien Leimacher
Christophe Dietrich
Enrico Pedicone
12
Célesta
Naoko Perrouault
Harpe
Pierre-Michel Vigneau
Marie Lachat
Fanny Bouton-Frey
jeanne Brachet
Czech Philharmonic Choir Brno
Fondé en 1990 par Petr Fiala, le Chœur
philharmonique tchèque de Brno appartient
déjà aux plus importantes formations de
sa catégorie en Europe. Spécialisé dans
l’oratorio, la cantate et – depuis une date
plus récente – l’opéra, il déploie une activité
intense sur la scène musicale internationale,
donnant plus de soixante-dix concerts par
an et se produisant avec des phalanges
et des chefs de premier plan, comme jiří
Bělohlávek, Sir Charles Mackerras, Sir
Roger Norrington, jean-Claude Casadesus,
Zubin Mehta ou Kurt Masur. En 2007,
il a été distingué dans deux catégories
(parmi quelque 3 000 enregistrements
en compétition) pour le prestigieux prix
Echo Klassik : celle du « Meilleur ensemble
de l’année » pour un disque dédié aux
Motets de Bruckner et celle du « Meilleur
enregistrement de l’année » pour sa version
de l’oratorio Christus de Liszt gravé avec le
Beethoven Orchester de Bonn. Le chœur
a en outre été récompensé, en 2009, par
le Preis der deutschen Schallplattenkritik
(prix de la critique allemande du disque)
pour l’enregistrement du Requiem für einen
jungen Dichter de Bernd Alois Zimmermann.
Au sein d’une discographie qui compte déjà
plus de cinquante références, on notera
également un intéressant Penthesilea de
Schoeck (1999), avec le Sinfonieorchester
de Bâle placé sous la baguette de Mario
Venzago, et un disque avec l’Orchestre
philharmonique du Luxembourg et son
jana Nešutová
Hana Ocetková
Eva Pintérová
Anna Sedláčková
Dita Stejskalová
Dagmar Suchá
Stanislava Šoltýsová
Veronika Tichá
Pavla Válková
Marie Vrbová
Pavla Zbořilová
Eva Zbytovská
Miriam Zuziaková
Ténors I
Roman Kopřiva
Miroslav Lehečka
Zdenek Nečas
Tomáš Pažourek
František Šudák
jiří Běluša
Martin Fabián
jiří Ressler
jan Růženecký
Milan Voldřich
jaroslav Bašus
jiří Markevič
jan Mikolášek
Pavel Prokš
Ondřej Vykoukal
Ténors II
Pavel Drápal
Antonín Libicher
Pavel Souček
jaromír Votava
František Zbruš
Tomáš Badura
Tomáš Dittmann
Petr Pytlík
Antonín Šenkyřík
David Vonšík
Petr Číhal
Aleš Dosoudil
directeur musical Emmanuel Krivine autour
de l’œuvre du compositeur contemporain
Ivo Malec : Epistola / Arc-en-cello (2009).
www.choirphilharmonic.cz
Sopranos
Eva Adamová
Lenka Bartošová
Lenka Brabcová
Petra Hamerníková
Lenka Herzanová
Bohdana Hlaváčková
Eva Horňáková
Alena Kautová
Markéta Marečková
Dagmar Mašková
Věra Melicharová
jarmila Miháliková
Petra Olexová
Karolína Otýpková
Veronika Pacíková
Romana Pávková
jana Plachetková
Alexandra Polarczyk
Věra Přibylová
Kateřina Říhová
Barbora Šturmová
Michaela Tománková
Dana Vaculíková
Petra Vachová
jana Zachovalá
Lenka Zářická
Altos
jana Bělonožníková
Hana Blachutová
Romana Crháková
Iva Furyová
jitka Hedijová
Lucie Hilscherová
jana janků
Adriana Kozubíková
jana Matějů
Yvona Nejezchlebová
Les partenaires média de la Salle Pleyel
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SAMEDI 24 SEPTEMBRE – 20H
Alban BergSieben frühe LiederJohannes BrahmsMeine Liebe ist grünWiegenliedVon ewiger LiebeVergebliches StändchenClaude DebussyHarmonie du soirLe Jet d’eauRecueillementRichard StraussDer SternWiegenliedAllerseelenFrühlingsfeier
Karita Mattila, sopranoMartin Katz, piano
Coproduction Céleste Productions - Les Grandes
Voix, Salle Pleyel.
MARDI 27 SEPTEMBRE, 20H
Pierre Boulez
Pli selon pli - Portrait de Mallarmé
Ensemble intercontemporain
Lucerne Festival Academy
Pierre Boulez, direction
Barbara Hannigan, soprano
DIMANCHE 9 OCTOBRE, 16H
Perspectives Pollini
Giacomo Manzoni
Il rumore del tempo
Ludwig van Beethoven
Sonate pour piano n° 21 « Waldstein »
Sonate pour piano n° 22
Sonate pour piano n° 23
Maurizio Pollini, piano
Alain Damiens, clarinette
Christophe Desjardins, alto
Anna Prohaska, soprano
VENDREDI 11 NOVEMBRE, 20H
Karol Szymanowski
Concert – Ouverture op. 12
Frédéric Chopin
Concerto pour piano n° 2
Felix Mendelssohn
Symphonie n° 4 « Italienne »
Sinfonia Varsovia Orchestra
Grzegorz Nowak, direction
Rafal Blechacz, piano
Avec le soutien du ministère de la culture et du
patrimoine national polonais, de l’Institut Adam
Mickiewicz et de l’Institut Polonais à Paris, dans
le cadre de la présidence polonaise de l’union
européenne.
MARDI 6 MARS, 20H
Anton Webern
Six Pièces op. 6
Richard Wagner
Wesendonck Lieder
Tristan et Isolde (Prélude et Mort d’Isolde)
Richard Strauss
Mort et Transfiguration
Rundfunk-Sinfonieorchester Berlin
Marek Janowski, direction
Nina Stemme, soprano
MARDI 1er MAI, 20H
Claude Debussy
Nocturnes
Karol Szymanowski
Concerto pour violon n° 1
Alexandre Scriabine
Symphonie n° 4 « Poème de l’extase »
London Symphony Orchestra
Pierre Boulez, direction
Christian Tetzlaff, violon
MERCREDI 2 MAI, 20H
Béla Bartók
Musique pour cordes, percussions et célesta
Concerto pour violon n° 2
Karol Szymanowski
Symphonie n° 3 « Chant de la nuit »
London Symphony Orchestra
London Symphony Chorus
Pierre Boulez, direction
Nikolaj Znaider, violon
Steve Davislim, ténor
Salle Pleyel | et aussi…