grèce-minoenne et mycénienne (architecture)

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HISTOIRE ET THÉORIE DE L’ARCHITECTURE I HISTOIRE ET THÉORIE DE L’ARCHITECTURE I 05-LA GRÈCE 05-LA GRÈCE UNIVERSITÉ SAINT-ESPRIT DE KASLIK - FACULTÉ DES BEAUX-ARTS ET DES ARTS APPLIQUÉS 23/06/22 201220/05/GRÈCE

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HISTOIRE ET THÉORIE DE L’ARCHITECTURE IHISTOIRE ET THÉORIE DE L’ARCHITECTURE I

05-LA GRÈCE05-LA GRÈCE

UNIVERSITÉ SAINT-ESPRIT DE KASLIK - FACULTÉ DES BEAUX-ARTS ET DES ARTS APPLIQUÉS

13/04/23

201220/05/GRÈCE

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oLe monde hellénique

Le monde grec: les Cyclades, les îles de l’Égée, la Crète et la côte d’Asie Mineure.

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oLa caldeira et les falaises de l’île de Santorin (autrefois Thira), dans les Cyclades

•Massif montagneux envahi par la mer (cimes rocailleuses et déchiquetées)• La mer d’Égée, c’est encore la patrie; elle n’est pas l’abîme insondable, mais plutôt le passage

d’une île à une autre, la voie de communication du monde grec.• La navigation était une nécessité chez les Grecs. Flotte maritime très développée. Les navires

ont tué la forêt. •Base territoriale étroite → Agriculture insuffisante → développement de l’industrie et du

commerce.• La Grèce: ensemble d’états rivaux ayant chacun leurs traditions, leurs dieux, leurs penseurs.

Pourtant sentiment de l’existence d’un panhellénisme.

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•La civilisation minoenne

Crète – IIIe et IIe millénaires av. J.-C.

•La civilisation mycénienne

Mycènes – entre le XVIIe et le XIIe siècle av. J.-C.

•La civilisation grecque

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• La Crète et des Cyclades ont accédé les premières à un niveau élevé de civilisation.

• La civilisation crétoise est apparue vers 2000 av. J.-C.

•Étroites relations commerciales avec l’Égypte, domination sur le monde égéen et Chypre, et

développement d’une civilisation d’une grande richesse.

•Une structure politique, sociale et économique se mit en place sur l’île; ce système était

centré sur un certain nombre de palais, comme Cnossos, Phaistos, Malia et Zakros, qui

contrôlaient les régions environnantes.

•Vers 1450 av. J.-C., tous les palais furent dévastés,

- catastrophes naturelles?

- troubles politiques internes?

- invasion mycénienne venue de Grèce continentale?

à l’exception de Cnossos qui ne fut entièrement détruit qu’aux alentours de 1400 av. J.-C.

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Les vestiges du palais de Cnossos ont été mis au jour au début du XXe siècle par sir Arthur Evans dont les travaux ont servi de point de départ à l’étude d’une société qui avait pris des allures d’épopée. (le palais du roi Minos est immortalisé dans la mythologie grecque comme le Labyrinthe, demeure du Minotaure, monstre terrifiant mi-homme mi-taureau qui se nourrissait d’hommes. Le héros grec Thésée parvient à tuer le Minotaure avec l’aide de la fille du roi Minos, Ariane, et de Dédale, inventeur et artiste qui avait été forcé de concevoir le Labyrinthe pour le puissant roi.

oVue aérienne du site archéologique de Cnossos

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La légende du Labyrinthe:La complexité du plan de l’immense palais de Cnossos explique en grande partie l’origine de ce mythe

tenace. Le palais pourrait bien être ce Labyrinthe, qui inspira les récits des Grecs anciens. Quant au roi

Minos, qui avait orné sa base puissante de statues de taureaux, il était probablement le Minotaure. Grâce à

des ailes, Dédale, l’architecte légendaire du palais crétois, put s’enfuir pour la Sicile accompagné par son fils

Icare.

oRuines de Cnossos

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• L’architecture minoenne se caractérise par l’absence de règle d’unification

géométrique ou de simple symétrie.

•Processus de construction par ajouts successifs en largeur, hauteur et profondeur.

Pas de plan d’ensemble pour les villages voisins des palais.

→ Problème résolu par des solutions conceptuelles et des techniques ingénieuses:

Logique d’un développement cellulaire de l’architecture: de la pièce à l’édifice, des

bâtiments à leur agrégation en blocs et en « quartiers ».

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oLe palais de Cnossos, plan simplifié de l’état le plus développé (vers 1450 av. J.-C.)

Le palais assume toutes les fonctions primordiales. Son organisation est surprenante.

•Concentration du palais autour

d’une cour centrale rectangulaire

entourée d’édifices d’abord isolés

puis reliés par des parcours

découverts.

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•Aire occidentale: fonctions publiques, administratives et cultuelles.

•Aile orientale: résidence royale – enchaînement de plusieurs unités spatiales autour

d’une grande salle rectangulaire divisée par des piliers suivant des séquences spatiales

qui menaient de l’ombre à la lumière des vérandas, ouverte sur la terrasse

panoramique. Ce quartier est relié à la cour centrale par une cour intérieure à plusieurs

étages avec escalier à double rampe.

•De nombreux couloirs mènent souvent à des culs-de-sac et se replient sur eux-mêmes

selon les lois maintenant classiques du labyrinthe. Au moment de son plus grand

développement, le palais aurait compté plus de 1300 chambres réparties sur 5 étages.

• Importance accordée dans ce palais aux connexions spatiales → une réalisation

architecturale d’une portée extraordinaire

•Valeur expressive conférée à l’espace qui est structuré pour résoudre des problèmes

différents de décorum et utilitaires → premier monument de l’architecture occidentale.

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oVestiges d'un portique solennel, fortement restauré par Evans

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oExemple de puits de lumière au palais de Cnossos

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• Les colonnes comportent un chapiteau à échine dorique et double tailloir. Sous une

forme un peu modifiée, on retrouve cette colonne au-dessus de la porte des Lions à

Mycènes.• Le pilier et la

colonne ont été

l’objet d’un culte en

Crète, symbolisant

peut-être le pouvoir

stabilisateur de la

divinité.

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• Les murs du palais sont recouverts de

peintures murales riches en couleurs

sonores et qui empruntent

principalement leurs thèmes au monde

végétal et animal.

•Art fondé sur une grâce de la courbe

plus que sur une géométrie de la

droite. Cet amour de la courbe est

renforcé par deux aspects de la vie

crétoise: la vie sur les mers d’une part,

le travail du métal d’autre part.

•Ces peintures traduisent un sentiment

assez intense de vie et de bonheur de

vivre.

oLa célèbre fresque des dauphins dans les appartements de la reine au palais de Cnossos

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Evans a voulu restituer les grandes lignes du palais de Cnossos. Il a relevé les

murs, les a peint de couleurs violentes et a donné des noms aux différentes

salles. Cette reconstitution est aujourd’hui très controversée.

Praschniker, en 1930, dit qu’à Cnossos « on se promène au milieu d’hypothèses

qui, même en béton armé, sont extrêmement fragiles ».

En effet, si ces restaurations attirent un grand nombre de touristes, c’est du

point de vue archéologique, une véritable catastrophe car les « morceaux » du

complexe ont été choisis de manière arbitraire.

Par contre, on doit à Evans une chronologie de la civilisation minoenne. Dans

son œuvre maîtresse, The Palace of Minos at Cnossos, qu’il publie en 1930, il

propose une chronologie en trois périodes, fondée sur la céramique.

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•Entre le XVIIe et le XIIe siècle av. J.-C. : l’histoire de la péninsule se déroule sous l’égide de

Mycènes, ville fondée par les populations venues du Nord, les Achéens. Fondation de

plusieurs cités: Argolide, Mycènes, Tirynthe, Argos...

•Mycènes est le cadre de l’épopée homérique, le lieu monstrueux qui vit tant de crimes. La

civilisation se fonde dans le meurtre, le matricide et l’adultère.

•Des contacts avec la Crète puis avec le Proche-Orient adoucissent un peu les mœurs rudes et

combatives des premiers Mycéniens, en leur donnant le goût du luxe.

•Vers 1874, Schliemann mit au jour les restes de ce lieu mythique.

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L’architecture mycénienne• Le premier souci des Mycéniens est de protéger leurs richesses (armes de bronze,

objets d’argent et d’or).

oMasque funéraire en or dit "d'Agamemnon". En réalité, ce masque est celui d'un des premiers princes de Mycènes

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• Les citadelles mycéniennes étaient dressées sur des hauteurs et comportaient des talus et de puissantes fortifications sillonnées de passages et de galeries interrompues par des portes.•Des murailles cyclopéennes entourent les citadelles. Les Grecs classiques attribueront

la construction de ces murailles aux géants et aux cyclopes, tant l’entreprise semble inhumaine. « Au temps de l’outillage de silex et de bronze, la taille des pierres offrait des difficultés que nous avons peine à nous représenter aujourd’hui; au contraire la manœuvre de gros blocs n’exigeait que des bras et du temps: de là cet aspect mégalithique qui est celui des forteresses dites pélagiques ou cyclopéennes (murailles de Tirynthe et de Mycènes) » A. Choisy•Réduction des accès des forteresses au minimum, mise au point de l’art des châteaux

forts.• Intérieur des citadelles témoigne au contraire d’un goût certain pour le luxe.

oL’enceinte cyclopéenne et la forteresse mycénienne de Tirynthe

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•Palais, siège de la résidence royale, est situé au point le plus élevé de

la citadelle qu’on a nommé acropole.

•Autour de lui, sur divers niveaux de terrasses, se développaient des

édifices publics (greniers, citernes et magasins; sanctuaires et lieux de

culte) et privés (maisons des seigneurs et des marchands).

•A proximité du palais se trouvaient le temple, les magasins, et les

dépendances.

oPlan de Tirynthe

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UNIVERSITE SAINT-ESPRIT DE KASLIK HISTOIRE ET THEORIE DE L’ARCHITECTURE IFACULTE DES BEAUX-ARTS ET DES ARTS APPLIQUES 201220/05/GRÈCE•Le palais est un bloc asymétrique qui se caractérisait par la distribution axiale de plusieurs éléments centraux – propylées d’entrée, cour d’attente et de distribution, mégaron (lieu des réunions officielles, des banquets et du culte) – associés à deux corps latéraux de locaux destinés à l’administration, au service du roi et aux usages privatifs.•Le palais abrite le foyer et il est l’ancêtre du temple grec. Cette disposition de l’acropole préfigure celle que les Grecs de la période classique adoptent.•Couvertures plates qui reposent sur des supports en bois – le même matériau que pour les colonnes.

oPlan du palais de Tirynthe

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•Le mégaron est un élément clé dans la hiérarchie de

composition du palais mycénien.

•D’une cour précédent l’entrée monumentale de la

résidence princière, on accède au portique principal,

puis, par un vestibule qui dessert les ailes du palais, à la

vaste salle qui constitue le mégaron proprement dit,

avec au centre un foyer rond et quatre hautes

colonnes soutenant la couverture, probablement

percée d’un lucernaire ou d’une cheminée.

•Ce mégaron suggèrera aux Grecs le dispositif de la

cella, demeure de la divinité, dans leurs temples.oPylos, palais dit de Nestor (XIVe siècle av. J.-C.), plan du corps de bâtiment principal

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Un type de colonne particulier – minoenne à échine – est représenté dans la stèle des

Lions de la célèbre porte de Mycènes

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L'enceinte cyclopéenne de la citadelle

de Mycènes est percée de deux accès,

tout comme à Tirynthe. La porte des

Lions constitue l'entrée principale : elle

est formée d'un trilithe au linteau

énorme surmonté d'un triangle de

décharge à encorbellement obturé par

une plaque sculptée représentant deux

lions dressés de part et d'autre d'une

colonne à chapiteau. L'ensemble est

datable de -1250av. J.-C..

oLa porte des Lions, vers 1885

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oLa porte des Lions, Mycènes

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Une seconde porte ou « poterne »

s'ouvre au nord de l'enceinte, elle aussi

constituée d'un trilithe, mais plus petite

et sans décor sculpté.

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•Le triangle de décharge de la porte des

Lions est à la technique du mur ce que la

voûte en encorbellement est à celle de la

couverture des galeries et des pseudo-

coupoles de la citadelle.

•Des passages, des boyaux, des dépôts

creusés dans les murs de défense en

appareil cyclopéen présentent des voûtes

en arc brisé obtenus par la pose de chaque

rangée de pierres en porte-à-faux sur la

précédente, qui lui sert d’assise.

oLes casemates ou galeries basses de l’enceinte cyclopéenne de Tirynthe

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•Cette technique est reprise, dans des

appareils en blocs de pierre régulièrement

taillés, pour les neuf tombes royales à

tumulus de Mycènes (XVIe – XIIIe siècle),

dont les chambres (tholoi) et les couloirs

(dromoi) prouvent l’habileté des

constructeurs.

•Les tombes à chambres excavées dans le

roc, portent à un degré d’achèvement

extraordinaire la construction de la voûte

mégalithique à encorbellement.

•Le Trésor d’Atrée, ou tombeau

d’Agamemnon (vers 1300 av. J.-C.) est le

plus parfait.

oTombe royale de Mycènes, le trésor d’Atrée

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•Une galerie taillée dans le roc conduit à une

porte monumentale dont les piédroits se

resserrent pour diminuer l’espace à franchir;

celui-ci est couvert par deux linteaux dont le

plus grand pèse 120 tonnes; la porte mène à

une vaste salle de plan circulaire de 14.5m de

diamètre, haute de 13.2m, couverte en

coupole. La coupole est formée d’assises

annulaires en encorbellement, au parement

ravalé après achèvement selon une courbe

parabolique.

oTombe royale de Mycènes, le trésor d’Atrée, intérieur de l’hypogée

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Le tombeau est creusé dans le roc, construit en

pierre, revêtu extérieurement d’une couche

d’argile pour l’étanchéité, puis recouvert

entièrement de terre.

oTombe royale de Mycènes, le trésor d’Atrée, éclaté axonométrique

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Conclusion

Deux tendances dans l’architecture mycénienne:

1.Répertoire décoratif directement emprunté à la Crète.

2.Les monuments se rattachent à une autre tradition peut-être indigène: le

mégaron, les murs cyclopéens, l’acropole, les tombeaux à coupoles, éléments qui

n’ont pas d’antécédents en Crète.

Le sens de l’ordre, de la progression et de l’effet architectural est déjà bien ancré

chez ces préhellènes et préfigure l’esprit grec classique.

Les Mycéniens sont des Grecs et, s’ils ont été séduits par la grâce de l’art minoen, ils

ont apporté un ordre nouveau et une géométrisation plus grande des éléments.

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« Le peuple grec a recueilli le riche et vivace héritage de la Crète qui lui a fourni des

modèles et des traditions techniques. Mais il fait fructifier cet héritage et le

transforme en lui imposant sa marque: le sens de la grandeur et de la puissance, et

cette double qualité, apparemment contradictoire qui n’a cessé depuis les origines

de caractériser l’art grec, l’observation réaliste et la capacité d’abstraction »

François Chamoux, in La Civilisation grecque à l’époque archaïque et classique.