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Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
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Mot de passe: amlat3a2017
Plan du cours S1 : Urbain
S2 : Environnement – Brésil et Amazonie
S3 : Agriculture (foncier, agribusiness et ingérence écologique)
S4 : Le trafic de drogue et les frontières (Mexique-États-Unis)
S5 : Et les Caraïbes ?
S6 : Aspects géopolitiques de l’Amérique latine (1/3)
S7 : Aspects géopolitiques de l’Amérique latine (2/3)
S8 : Aspects géopolitiques de l’Amérique latine (3/3)
S9 : Oraux
7 novembre
13 novembre
14 novembre
21 novembre
21 novembre
27 novembre
28 novembre
12 décembre
18 décembre
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
• Exposés de 15 minutes
• DS (2 h)
• Analyse de document
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MCC
50 %
50 %
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
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Seul le document de présentation est à rendre sous format PPT, à remettre à
l’enseignant par courriel le 16 décembre.
Soigner la forme (clarté, organisation et dynamisme du document et des « objets » s’y
trouvant, telles des cartes).
Citer les sources, voire citer des propos entre guillemets.
Insérer une courte bibliographie (10 références maximum) mise en forme.
Organisation type : libre, mais…
Première page : noms et prénoms obligatoirement insérés ;
Dernière page : bibliographie mise en forme selon les normes (document sur le site) ;
Tout document emprunté (carte, citation, photographie, croquis, etc.) doit être
sourcé (nom de l’auteur et date au minimum, lien Internet si besoin, la référence
devant être reportée en bibliographie).
Exposés
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
• AUREGAN, X., Temps et non-temps de la Chine en Afrique,
Géoéconomie, 2017, pp. 130-145.
• AUREGAN,X., Géopolitique de la Chine en Côte d’Ivoire, Riveneuve,
2016, 385 p.
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Barèmes des exposésConsignes et typologie Précisions Points
Respect du temps imparti
Envoi du document
électronique à temps1
Respect du temps
(oral)2
Présentation orale (forme)Clarté, dynamique,
équilibre3
Qualité du document Document soigné 2
Exposé oral
Organisation des trois
parties (structure des
parties et fond)
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Bibliographie et
sources utilisées3
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
Exposés : groupes et thématiques
• Elisabeth et Alix : Le Venezuela et l’après Chavez
• Noémie et Chloé : Quel bilan en Bolivie avec Morales ?
• Hugo et Gabriel : Les FARC et l’après-FARC en Colombie
• Rosalie et Marie: Le Brésil, une puissance africaine ?
• Clémence et Océane : Thématique libre (mais différente des quatre
premières)
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Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
Tirage au sort
Séance 1
Images et modèles de la ville
- S’installer, consolider et participer en quartier populaire à Lima
- Bidonvilles (étude de cas à Rio)
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Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
- S’installer, consolider et participer en
quartier populaire à Lima
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
Objectifs
• Aborder les enjeux du logement des populations pauvres en Amérique
latine.
• Revenir sur les modes de production du logement, formels et
informels.
• Aborder l’auto-organisation des populations dans la construction de
logements, et son instrumentalisation politique.
• Aborder l’informalité comme vecteur de marginalité des populations.
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
IntroductionLogement informel en Amérique latine
Les enjeux de l’urbanisation en Amérique latine
Contexte : Amérique latine fortement urbanisée, avec des
villes à croissance forte et rapide.
1960-2000, de 41 % à 75 % de citadins = urbanisation.
84 % en 2030
Croissances urbaines se sont situées entre 2 et 6 % par an.
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
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Le logement pour le plus grand nombre
constitue un défi pour les gouvernements
Contexte:
Amérique latine fortement urbanisée, avec des villes à croissance forte et
rapide. Depuis la fin des 1980, crise urbaine avec croissance de la
violence et de la pauvreté.
Proportion de citadins pauvres a augmenté en AL : 27 % de la population
sous le seuil de pauvreté en 1970, 39 % en 1990.
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
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Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
1 - Bolivie – 66,40 % en 2000 ; 39 % en 2013
2 - Équateur – 64,40 % en 2000 ; 22,5 % en 2014
3 - Venezuela – 62,10 % en 2003 ; 32 % en 2013
4 - Pérou – 58,70 % en 2004 ; 22,7 % en 2014
5 - Colombie – 49,70 % en 2002 ; 28,5 % en 2014
6 - Paraguay – 22,60 % en 2014
7 - Chili – 14,40 % en 2013
Les plus faibles :
1 - Brésil – 7,40 % en 2014
2 - Uruguay – 9,70 % en 2014
Population sous le seuil de pauvreté (%)
1,90 dollar/jour ou 2 $/jour
France (2014): 8,77 millions de personnes (14,1 % de la population) vivent en dessous du seuil
de pauvreté relative correspondant à 1 008 euros par mois pour une personne seule
• Les quatre modes de production du logement :
• La production sur commande : 1 client fait appel à un constructeur qui
construit le bâtiment. C’est l’usager du logement qui acquiert le terrain,
apporte les ressources. Le promoteur se charge de la construction, sans
investir de capital.
• La production/promotion capitaliste : à partir d’un capital initial, le
promoteur achète un terrain constructible et bâti des édifices qu’il met en
vente. Récupération par la vente du capital investi et obtention d’un
bénéfice. Les logements produits s’adressent surtout aux classes
moyennes et aisées. Sans accès au crédit, les familles défavorisées sont
exclues de la production de logement privé légal.
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
• Les quatre modes de production du logement:
• La production publique. Vise principalement les secteurs populaires. But :
permettre l’accès des populations modestes à la propriété, en trouvant les
terrains et en construisant le logement. Du fait de la croissance rapide des
villes d’AL, le nombre de logements produits par l’État est insuffisant par
rapport aux besoins de la population urbaine pauvre.
• L’auto-construction sur des terrains occupés illégalement. Face au manque
de l’offre de logements publics, les populations pauvres ont 2 options :
insertion dans le locatif privé (logement de taille réduite, souvent partagé
par d’autres ménages) ou construction sur des terres occupées
illégalement.
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
• Prégnance de l’habitat informel en Amérique latine.
• Terme d’habitat informel employé pour nommer l'habitat des plus pauvres
dans les villes des PED. Peut désigner certains quartiers centraux, mais on
l'emploi le plus souvent pour parler des immenses quartiers périphériques
dont l'étendu ne cesse de croître.
• Habitat informel souvent désigné sous le terme de « bidonville ».
Différents termes selon les pays pour qualifier ce type d’habitat : favela au
Brésil, colonias populares à Mexico, ranchito à Caracas, barriadas à
Lima.
• À Lima, évolution du terme : barriadas dans les années 1960, puis pueblos
jovenes (villes jeunes) dans les 1970, et enfin asentamientos humanos
(zone d’occupation humaine) actuellement. Évolution du terme selon les
tendances, pour être moins péjoratif. Mais les termes restent stigmatisant
pour les populations qui y résident.
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
Occupations illégales caractérisées par la précarité des
occupations :
• Absence de titres fonciers = impossibilité de vendre le terrain ou de le
céder en héritage
• Aucun accès aux services urbains minimums
• Matériaux de construction précaires, du moins dans un premier temps
(tôles, toiles, planches)
• Installation sur des terrains considérés comme non urbanisables par les
municipalités = plus grande vulnérabilité face aux risques.
À l'échelle mondiale, forte proportion de l'habitat informel
• 30 à 40 % de la population citadine en bidonville, plus encore en Afrique
subsaharienne.
• Les invasions dans les périphéries urbaines sont donc le mode de
croissance spatiale privilégie des villes latino-américaines.
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
• Carte lima
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Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
1 285 000 km²
Indépendance 1821
32 300 000 hab
22 hab/km²
IDH : 0,78 (77e rang)
PIB : 189 milliards $ (52e)
Alphabétisation : 93 %
• Capitale située sur la côte; concentre plus de 10 millions d'habitants
(1/3 de la population péruvienne) ; 650 000 habitants en 1940.
• Concentration des pouvoirs politiques, économiques, et culturels.
• Pizarro en 1535 fonde la « cuidad de los reyes » qui deviendra Lima.
• Caractéristiques climatiques: ville formée sur une plaine alluviale.
Traversée par 3 fleuves: Chillon, Rimac, Lurin.
• Superficie étroite, avec une importante partie de la ville sur le littoral.
Située sur la mince frange qui sépare l’Océan Pacifique des premiers
reliefs des Andes.
• Entourée par le désert au Nord et au Sud (Lima est considérée comme
la 2ème ville la plus importante édifiée sur un désert, après le Caire) et
par les montagnes à l’Est.
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
• carte
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• Dégradation du centre lors d’un processus de taudification etsaturation.
• Les migrants ont investi les zones périphériques non urbanisées.Croissance de la ville au rythme de la création informelle de nouveauxquartiers en suivant trois axes géographiques :
• Un axe s’étendant vers le Nord, appelé cône Nord
• Un autre qui a empiété sur le désert vers le Sud, cône Sud
• Troisième qui s’est accroché aux contreforts des Andes, cône Est.
• Image négative de la ville, notamment du fait qu’elle est sous la brumependant 6 mois de l’année (« ville la plus étrange, la plus triste dumonde » selon Melville dans Moby Dick). À l’instar de Mexico, villeconcentrant les maux des grandes métropoles : pauvreté, criminalité,développement anarchique…
• Mais représentations qui n’empêchent pas l’arrivée massive demigrants venus chercher du travail dans la capitale.
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• Les différentes vagues de migrants (originaires
des campagnes pauvres des Andes) :
• 1940-1960 : première vague.
• Exode rural alimenté par l'articulation entre un régime de production agricole
archaïque, fondée sur l'hacienda et l'asservissement des travailleurs indiens, et
la croissante industrialisation de Lima qui alimente les migrations.
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
• Les différentes vagues de migrants (originaires
des campagnes pauvres des Andes):
• 1969 : réforme agraire.
• Passage d'un système d'hacienda à un système reposant sur des coopératives.
• Les travailleurs se sont retrouvés à la tête des exploitations, sans formation au
préalable.
• Travailleurs n'avaient pas les outils nécessaires pour assurer la durabilité de
l'exploitation. Échec en termes de production de la réforme, qui entraîne
d'autres départs de travailleurs agricoles vers la ville.
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
• Les différentes vagues de migrants (originaires
des campagnes pauvres des Andes):
• 80s : nouvelle catégorie de migrants : les déplacés par le conflit armé opposant le
groupe révolutionnaire du sentier lumineux aux forces armées péruviennes.
• Sentier lumineux : organisation qui s’est attribué le titre de Parti communiste du Pérou,
volonté de détruire le pouvoir en place et d’instaurer un nouvel ordre qui assurerait le
triomphe des masses populaires.
• Responsable d’importantes vagues de violence entre 1980 et 2000, plus de 70 000
morts durant cette période. Emploi de la terreur et actions terroristes.
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
• Les différentes vagues de migrants (originaires
des campagnes pauvres des Andes):
• Depuis les 90s, profonde mutation de Lima.
• Jusqu'à cette date, croissance démographique de la ville, mais relatif isolement par
rapport à l'économie globale, du fait de la violence politique et d'une crise économique
(fort taux d'inflation).
• À partir des 90s, politique d'ajustement structurel avec A. Fujimori, et ouverture du pays
au marché international.
• Multiplication des investissements étrangers au Pérou, et plus particulièrement à Lima.
• Boom du secteur immobilier dans les 2000s.
• Modèle spatiale polycentrique qui s'impose de plus en plus. Apparition de centres
spécialisés.
>>> Vagues migratoires ininterrompues qui ont débouché sur une transformation
globale de l’aspect de la ville…
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
1. Quelles dimensions socio-spatiales recouvrent
l’appellation « quartier informel » ?
Offre de logements publics insuffisants => alternatives laissées aux
populations pauvres sont restreintes.
• Insertion sur marché locatif privé;
• Quartiers populaires périphériques d’origine illégale;
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
1. Quelles dimensions socio-spatiales recouvrent
l’appellation « quartier informel » ?
• Insertion sur marché locatif privé:
• Maisons bourgeoises des centres villes subdivisées et mises en location.
Délaissement du centre-ville par la bourgeoisie et classes moyennes.
• Les familles pauvres s’entassent dans des maisons mal entretenues et
surpeuplées. => tugurios.
• Phénomène de taudification du centre-ville. Très visible dans le centre
historique, où les anciennes bâtisses coloniales sont aujourd’hui en ruine.
• Aujourd'hui, préservation des édifices coloniaux du centre, malgré une
sur-utilisation par les populations: fait d'initiatives privées = campagne
« adoptez un balcon » ou « parrainez une façade ». Des privés investissent
dans les bâtiments du centre pour leur préservation, laissant l'intérieur se
délabrer, mais rassurant côté rue.
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
1. Quelles dimensions socio-spatiales recouvrent
l’appellation « quartier informel » ?
• Quartiers populaires périphériques d’origine illégale: Autoconstruction, mode de production de logement le plus répandu à Lima.2 processus:
• Lotissement clandestin. Les agents acquièrent des terrains dans des zonesnon constructibles et les lotissent pour les revendre sans dotation deservice ni infrastructure.
• Invasion : occupation illégale de terrains sans consentement dupropriétaire. Terrains envahis peuvent être de propriété privée ou publique.Organisation des familles.
• Milieu du 20e: espace résidentiel se confond avec le noyau-espacecentral; activités industrielles et familles pauvres se partagent l’espacepériphérique.
• Étalement urbain = nelle organisation spatiale
• Expansion exponentielle et incontrôlable de la ville.
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• Quartiers marginaux:
• 10 % de la population en 1955; 35 % en 2000…
• 1 million de migrants entre 1941-1961…
• Transition démographique
• Dans les centres historiques (taudification) et sur terrains accidentés
puis plats
• 1954: nelle expansion urbaine: mouvements massifs vers les
cônes
• 1980-1990: baisse de la croissance démographique,
diminution des terrains disponibles…
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2. Vers la régularisation d’un quartier illégal
• Invasion > capacité de résistance face à l’État (cela dépend du terrain
et de l’organisation)
• Étapes : programmation ; exécution ; sauvegarde
• Processus inverse de l’urbanisation formelle :
Occupation -> construction -> équipement -> aménagement.
L’invasion apparaît donc comme une alternative d’urbanisation
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Invasion
Politique de titrisation (sous Fujimori)
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• 1996: politique visant à légaliser les habitations informelles (avec BM) > COFOPRI.
• Distribution d’1 million de titres entre 1996 et 2000.
• Garantie de ne pas être expulsé + crédits
• Limites: pas d’études réalisées en amont (distribution aléatoire…); 1 % seulement
ont contracté des crédits; risque d’appel d’air… et politique démagogique…
1974-1990
3. La « participation » en contexte de quartier d’habitat
informel
• Villa El Salvador:
• Autogestion; logement participatif; symbole de l’action collective; prix
UNESCO « cité messagère de la paix » en 1987.
• 1971: 9 000 personnes, les « bâtisseurs du désert »
• Sous la tutelle de l’État (terrain, lot, planification) mais en marge (pas
d’eau/électricité, pas d’équipement).
• Autogestion (CUAVES) : de barriados à pueblo jovenes et asentamientos
humanos
= institutionnalisation de la participation populaire
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
4. Quelles sont les conséquences de l’institutionnalisation de
la participation populaire dans la municipalité de Villa El
Salvador ?
• De l’institutionnalisation à l’instrumentalisation…
• 1983: VES devient municipalité (maire) > conflits politiques
• Violences vs VES:
• 1980-2000: sentier lumineux
• VES: symbolique, ciblé par les violences
• Clientélisme et rivalités (cantines populaires)
• 1990s: fin du système communautaire original
• 2000s: nelle expérience de démocratie participative
Villa el Salvador, les bâtisseurs du désert
Marina Paugam et Jean-Michel Rodrigo
http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/24300_0
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5. Quelles dimensions de la marginalité sont associées à
l’habitat informel ?
• Ségrégation socio-spatiale (Habitat informel relégué dans les périphéries);
• Stigmatisation (réelle, vécue, organisée);
• Image souvent exagérée;
• Adaptations liées à la marginalité;
• Divisions sociales induites par l’espace;
• Arrivée de classes moyennes, changement d’image;
• Privatisation de voies publiques… Gated Communities?
• Exposition aux risques et ses facteurs
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Les bidonvilles
- Étude de cas à RIO
I. Introduction, définitions/notions• Groupe d’habitations précaire réunissant une population à très faible niveau de vie et
souvent immigrée ; résultant d’une urbanisation échappant aux règles en vigueur, il
se trouve en général à la périphérie ou dans des secteurs à la propriété mal reconnue
des grandes villes en croissance rapide, surtout dans les pays en voie de
développement. Les spécialistes dissertent sur des coefficients de «sous-intégration»
et sur une terminologie qui varie d’un pays à l’autre: Favela (Brésil), barraca, villa
miseria, colonia proletaria, pueblo joven, ranchito, mocambo + slum.
• Ensemble hétéroclite d'habitations de fortune construites à la périphérie de certaines
grandes villes dans des zones réputées impropres à l'urbanisation et où vit une
population sans ressources, difficile à intégrer dans la vie sociale normale. Zone de
bidonvilles; habiter dans un (en) bidonville; les bidonvilles d'Afrique du Nord :
• 1reattest. 1953, 9 sept. (R. Gauthier, Du Maroc dans Le Monde, p. 4, col. 2); composé de
bidon1* étymol. 1 et de ville*. − [bidɔ ̃vil].
• http://www.cnrtl.fr/lexicographie/bidonville
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
Suite
• La première définition écrite du terme anglais « slum » apparaît en
1812 sous la plume de l'écrivain et hors-la-loi James Hardy Vaux
(Vocabulary of the Flash Language).
• Le « slum » a été associé à un habitat sale et occupé par une
population misérable et criminelle.
• En français, le mot « bidonville » a été employé pour la première
fois en 1953 à propos du Maroc pour désigner littéralement des
« maisons en bidons », c'est-à-dire un ensemble d'habitations
construites avec des matériaux de récupération.
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
Suite et fin
• Aujourd'hui, on qualifie de bidonville, un logement qui possède à peu
près les caractéristiques suivantes :
• Surpeuplement;
• Logements informels et de piètre qualité, majoritairement situés en
périphérie des centre-ville et des villes;
• Accès insuffisant à l'eau potable; à l’électricité, infrastructures….;
• Manque d'hygiène (insalubrité);
• Insécurité des personnes;
• Criminalité;
• Insécurité quant à la conservation de la jouissance du domicile.
Géopolitique de l’Amérique latine – 3A – 2017 – AURÉGAN
Pourquoi venir en ville?
• Les villes croissent avec la reproduction naturelle de la population urbaine, mais
aussi avec l’exode rural qui se fait par étapes (des campagnes aux petites villes
jusqu’aux grandes villes);
• Différences urbain/rural en termes d’emploi, de revenu, d’accès aux services et à
l’eau, à la santé et à l’éducation, etc.
• Pas (plus) de terre et pas de réforme foncière;
• Le “rêve” urbain;
• Contextes spécifiques:
• guerres et conflits + impacts environnementaux, etc.
• Tous les urbains pauvres ne vivent pas dans les bidonvilles, et tous les habitants des
bidonvilles ne sont pas pauvres…; le nombre de pauvres urbains vivant en dehors des
bidonvilles est bien plus important!
• Bidonville: espace de transition en vue d’intégrer la ville;
• Flux, échanges, précarité (chômage, perte de revenus, crises socio-éco., politiques
et/ou militaires…).
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Le tournant historique des années 1970 • Dans les années 1970, les politiques néolibérales (PAS) ont changé le paysage de
nombreuses villes. Les villes “émergentes” (surtout en Asie de l’Est) sont devenuesdes lieux de pouvoir économique liés à la globalisation. D’autres sites urbains se sontdégradés suite aux coupures des gouvernements dans les services sociaux et lesinfrastructures.
• Dans le passé, urbanisation rimait avec industrialisation. Maintenant les villes avec de
faibles taux de croissance économique absorbent de plus en plus d’individus.
• «Les forces globales qui poussent les gens hors des campagnes, la mécanisation à Java et
en Inde, les importations alimentaires au Mexique, en Haïti et au Kenya, la guerre civile et
la sécheresse à travers l’Afrique et partout la consolidation de petites en grandes
exploitations maintiennent l’urbanisation même lorsque l’attraction de la ville est
drastiquement affaibli par la dette et la dépression”. (Mike Davis, La planète des
bidonvilles).
• Les villes sont les principales pourvoyeuses d’emploi, d’abris-logements et
services. Il existe un lien clair entre l’IDH et le niveau d’urbanisation.
• En même temps, les villes sont en cours de restructuration avec d’immenses
bidonvilles où l’environnement se dégrade, les services et infrastructures
manquent, etc.
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« C’est d’abord la misère rurale qui emplit les bidonvilles. Puis
l’accroissement naturel prend le relais » Noël Cannat (sociologue)
Plus de 200 000 bidonvilles sur la planète ???
comptant de quelques centaines à plus d'un million d'habitants
• ONU: première conférence sur l’habitat en 1976 à Vancouver;
• Siège de l’ONU pour les établissements humains à Nairobi… oùKibera est un des plus grands bidonvilles africains…
• Différents noms pour une même réalité:
• Bustees (Kolkata); Chawls (Mumbai)
• Shammasas (Soudan); Umjodolos (Afrique du Sud); Baladis (Égypte)
• Villas Miseria (Argentine)
• Et au Brésil…
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Pour aller plus loin…
étude de cas à Rio
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1 milliard d’habitants des bidonvilles selon l’ONU (UN-Habitat), 2 milliards en 2030. 78% de la population urbaine dans les pays du Sud.
Taux de population urbaine vivant en bidonville
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Rio de Janeiro, Brésil.
Brésil, 192 millions d’habitants.
RIO DE JANEIRO, 11 millions d’habitants
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Favela à Rio de Janeiro au Brésil
FAVELA???
Plages et
quartiers
« chics »
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Favela à Rio de Janeiro au Brésil
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Ségrégation socio-spatiale à Rio de Janeiro au Brésil
• Les favelas à Rio sont très souvent construites sur les pentes en plein cœur de la ville.
• La favela de la photo est située à quelques centaines de mètres de la plage deCopacabana.
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Ségrégation
socio-spatiale à
Rio
Au Brésil, les différents quartiers (pauvres et
riches) sont très proches les uns des autres.
Aurégan - 2016 - UPEC
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La photographie la plus connue…
Condos de luxe et piscines privées avec vue sur favela à São Paulo au Brésil.
Favela: 80-100 000 habitants Condos: Paço dos Reis, le « Palais des Rois »
https://socioeconomie.wordpress.com/2012/01/29/condos-de-luxe-et-favelas-a-sao-paulo-au-bresil/
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