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CONTACTSCO

NTA

CTS

Gérontopôle

Professeur Bruno [email protected]él : 05.61.77.76.49Fax : 05.61.49.71.09

Sophie Gillette, [email protected]él : 05.61.77.99.37Fax : 05.61.77.25.93

Délégation Communication, Clientèle, Culture, Association

Marie-Claude [email protected]él : 05.61.77.83.49Fax : 05.61.77.85.21

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Bilan d’étapeà deux ans

Le Gérontopôle de Toulouse

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2 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

Synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Gérontopôle – structures et acteurs . . . . . . . . . . . . . . . . 27

Le Pôle Clinique Gériatrie Gérontologie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27Les structures supportsBilan des activités cliniques

Le Pôle Recherche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31Les structures supportsLes réseaux de rechercheLes outils de valorisation et de diffusion scientifique

Missions du Gérontopôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

Plan d’Action n° 1 : Permettre l’accès au diagnostic, à l’innovation thérapeutique et à la recherche clinique, pour les personnes âgées fragiles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48

Les Essais thérapeutiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48a. Réflexions sur les stratégies de recrutement

et la méthodologie des essais cliniquesb. Synthèse des essais thérapeutiques réalisés à Toulouse

Recherche de biomarqueurs diagnostiques et pronostiques de la maladie d’Alzheimer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53a. Recherche de marqueurs biologiques associés aux troubles

de la mémoire (étude AddNeuroMed) b. Initiative Européenne de Neuroimagerie dans la maladie

d’Alzheimer (étude pilote E-ADNI) c. Test diagnostic sanguin de la maladie d’Alzheimer

(étude EHT AD/002, Exonhit)d. Recherche de marqueurs protéiques de la maladie d’Alzheimer

(étude ROSAS, Institut de Recherche International Servier)

Plan d’Action n° 2 : Mettre en place un Institut du Vieillissement pour développer et valider des actions de promotion de la santé et de prévention chez les personnes âgées en bonne santé . . . . . . . . . . . 57

Les études de prévention. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57a. Efficacité du Ginkgo Biloba dans la prévention

de la maladie d’Alzheimer (étude GuidAge) b. Efficacité d’une intervention multidomaine

dans la prévention du déclin cognitif (étude MAPT) c. Etude des déterminants de la participation

à un essai de prévention (étude ACCEPT)

SOM

MAI

RE

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 3

Les actions de promotion de la santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62a. Les conférences grand public sur la prévention

(collaborations avec l’Université du 3e Age) b. Les actions concertées avec la Mairie de Toulouse

Plan d’Action n° 3 : Prise en charge des personnes âgées dépendantes et recherche clinique en EHPAD . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64

Évaluation de la prise en charge des patients atteints de la maladie d’Alzheimer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64a. Histoire naturelle de la maladie d’Alzheimer et filière

de prise en charge (étude REAL.FR, étude ALFINE, étude ICTUS)b. Étude d’intervention évaluant une prise en charge standardisée

(étude PLASA)

Identification des problèmes spécifiques liés à la prise en charge des personnes âgées en EHPAD . . . . . . . . . . . 68a. Les résultats du réseau de recherche REHPA b. Réflexion autour de la mise en place de Réunions de Concertation

Pluridisciplinaires (RCP) pour le diagnostic de la démence en EHPAD

Évaluation de la filière gériatrique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72a. Évaluation de la performance des équipes mobiles gériatriques

dans la prise en charge des personnes âgées fragilisées b. Évaluation de la performance de l’équipe mobile de suivi

des démences sévèresc. Création d’un comité d’écoute et de conseils des structures

gériatriques

Documents rédigés à la demande de la Direction Générale de l’Action Sociale dans le cadre du Plan Présidentiel . . . . . . . 75a. Référentiel sur les unités Alzheimer en EHPAD b. Revue de littérature sur les structures de répit

Production scientifique (Années 2007-2008) . . . . . . . . . . . . . 77

Financements obtenus (Années 2007-2008). . . . . . . . . . . . . . . . . . 83

Perspectives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85

Annexes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89

Index des tableaux et figures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94

SOMMAIRE

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– en matière de développement d’une politiquede prévention de la dépendance autour del’Institut de Vieillissement et sur la base d’unerecherche épidémiologique : le Gérontopôle amené les études GuidAge (1) et MAPT (2) dansle domaine de la prévention de la maladied’Alzheimer et du déclin cognitif.

– dans le domaine de la recherche relative à laprise en charge au sein des filières gériatri-ques en relation avec les établissements pourpersonnes âgées dépendantes, le Gérontopôlea mis par exemple en place le réseau de recher-che REHPA (3) qui travaille sur le parcours desoins des personnes âgées afin d’éviter leshospitalisations indues grâce à un meilleurdépistage de la démence en EHPAD.

La variété et la qualité des actions menées parle Gérontopôle de Toulouse tant dans le domainede la recherche, de la prévention que dans lamodélisation des parcours de soins des person-nes âgées démontrent l’actualité d’une telle struc-ture dans le vaste champ- encore trop peu exploréde la gérontologie.

Le 17/2/2009

En 2007, face aux enjeux de santé publiqueliés à l’allongement de la vie, le Ministère de laSanté a créé, à titre expérimental, une structured’expertise et de recherches gérontologiques deniveau international en France. Il s’agissait alorsde coordonner en un lieu l’ensemble des recher-ches médicale, pharmacologique, épidémiologi-que et sociologique dans le domaine duvieillissement. Le CHU de Toulouse, fort de salongue expérience dans ce domaine a été choisipour porter ce projet : le Gérontopôle était né.

Après seulement deux ans d’existence, leGérontopôle a largement rempli les objectifs assi-gnés en 2007 et a ainsi démontré l’utilité d’unetelle structure de coordination de la recherchedans le domaine de la gérontologie, en particu-lier pour la recherche sur la maladie d’Alzheimer.

Le Gérontopôle a mis en œuvre des program-mes de recherche – action : – dans le domaine de la recherche clinique et

des essais sur les molécules innovantes : leGérontopôle coordonne le réseau du CentreNational de Gestion des Essais de Produits deSanté (CeNGEPS) sur la maladie d’Alzheimer etdes études sur la recherche de marqueurs bio-logiques associés aux troubles de la mémoire.

Par Annie PodeurDirectrice de l'hospitalisation et de l'organisation des soinsMinistère de la Santé et des Sports

PRÉFACES

BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 5

(1) Essai de phase III sur l’efficacité de Ginkgo Biloba sur l’incidence et le délai d’apparition d’une démence de type Alzheimer

(2) Multidomain Alzheimer Preventive Trial(3) Réseau de recherche, identification des problèmes spécifiques liés à la prise en charge des personnes âgées

en EHPAD

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6 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

cation à la santé, la prévention et le dépistageprécoce. L’espoir de faire bénéficier au plus viteles personnes âgées des progrès de la recher-che, en faisant participer aux protocoles de recher-che clinique les établissements de santé, lesEHPAD, les services de soins à domicile. L’espoirenfin de mieux prévenir la dépendance, par desrecherches sur des thérapeutiques innovantesmenées par des équipes multidisciplinaires.

Le Ministre de la Santé et des Solidarités asouhaité par ce communiqué annoncer la créa-tion à Toulouse du premier Gérontopôle. Le choixde cette implantation a été dicté par la concen-tration dans cette région de compétences et demoyens au service de la recherche sur la longé-vité et le vieillissement. De nombreuses équipestoulousaines de recherche fondamentale et cli-nique se sont déjà engagées sur des projetsconsacrés à ces thèmes, dans une logique decoopération internationale. La région toulou-saine possède également une filière gériatriqueexemplaire associant le CHU, les hôpitaux locaux,les établissements médico-sociaux et les réseauxde santé, ainsi qu’un futur Institut du Vieillis-sement. Enfin, le tissu industriel consacré à lasanté est extrêmement développé et a déjàengagé des partenariats fructueux avec les équi-pes universitaires et hospitalières du ProfesseurBruno Vellas, au CHU de Toulouse. La collabora-tion avec la Commission européenne est, demême, officialisée de longue date. Toutes lesconditions sont donc réunies pour que de nom-breuses innovations naissent de ce Gérontopôle,des innovations qui contribueront très rapide-ment à la promotion d’un nouvel âge actif et enbonne santé ».

Il est intéressant de noter, qu’à l’époque, leMinistère de la Recherche n’avait pas souhaités’associer à cette initiative.

Lorsqu’au Ministère de la Santé et desSolidarités les Ministres Philippe Bas et XavierBertrand ont souhaité créer un « Gérontopôle »,à Toulouse, un cahier des charges a été établi etune évaluation prévue après deux ans de fonc-tionnement. Rappelons les objectifs qui ont dictécette mise en place :

« Afin d’insuffler une nouvelle dynamique à larecherche sur la longévité, de mieux prévenir lesmaladies responsables de dépendance et de pro-mouvoir le vieillissement en bonne santé, leMinistre de la Santé et des Solidarités a décidéla création de gérontopôles.

Sur le modèle des cancéropôles, ces structu-res rassembleront des équipes de recherche fon-damentale et clinique, afin de mettre en œuvredes projets de recherche multidisciplinaires,concernant le domaine médical comme médico-social. Ces pôles engageront bien sûr des coo-pérations européennes et internationales. Ilsdévelopperont également des partenariats avecl’industrie, afin que les innovations liées à larecherche profitent le plus rapidement possibleaux patients.

Ces gérontopôles auront pour mission demener des recherches sur des thèmes aujourd’huiinsuffisamment abordés, comme les processusfondamentaux de la longévité, les aspects bio-logiques, cognitifs et psychologiques du vieillis-sement, la prévention des polypathologies,l’évaluation des pratiques de prise en charge àdomicile et en institution, les aspects socio-économiques de la gestion des âges, et biensûr la recherche sur la maladie d’Alzheimer etles affections apparentées, neurodégénérati-ves ou vasculaires.

La création de ces pôles représente un vérita-ble espoir. L’espoir de promouvoir la santé despersonnes âgées, grâce à des travaux sur l’édu-

Par le Professeur Françoise ForettePrésidente de la Fondation Nationale de Gérontologie

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 7

Deux ans plus tard, le rapport du ProfesseurVellas, Directeur du Gérontopôle montre quel’ambition portée par cette nouvelle structureétait juste et que les conditions de sa triple mis-sion sont parfaitement en place.

L’excellence de la filière de soins gériatriquespermet le développement d’une recherche clini-que de qualité indispensable à l’améliorationdes connaissances sur la longévité, la fragilité,et les différents aspects cliniques et thérapeuti-ques de la maladie d’Alzheimer. Grâce à ses équi-pes mobiles et ses médecins « partagés »l’amélioration des soins portée par cette filièreet leur accessibilité s’étend à la médecine à domi-cile et aux EHPAD. De même, la recherche ne selimite pas aux sujets académiques traités par lepôle universitaire et les unités de recherche quilui sont associées. Elle s’ouvre aux EHPAD qu’elledynamise et elle est fécondée par les probléma-tiques de ces EHPAD.

La collaboration internationale, initiée de lon-gue date par le Professeur Vellas s’est intensi-fiée. Les liens d’abord Européens (EADC, GériatricNetwork of Excellence) se tissent avec tous lesspécialistes de l’Alzheimer, en particulier NordAméricains dans le cadre de conférences deconsensus et de mise en place de grands essaisde prévention. Le nombre de projets de recher-che (PHRC, Projets européens) en cours aug-mente, le recrutement des patients s’améliore,le nombre de publications scientifiques s’accroît,l’Institut du Vieillissement permet non seulementla promotion de la santé mais favorise l’inclu-sion de personnes en bonne santé dans les essaisde prévention. On sait combien le maintien de lasanté et la prévention de la dépendance sontl’enjeu majeur de notre société qui connaît le pri-vilège mais aussi les risques associés à l’aug-mentation de la longévité.

L’équipe du Professeur Vellas était déjà per-formante. La création du Gérontopôle a le mérited’amplifier et de potentialiser toutes ses possi-bilités d’action.

Un certain nombre de régions souhaiterait met-tre en place des structures du même type. Mais,attention, la volonté et l’excellence d’une équipene suffisent pas. Il a fallu, certes, la bienveillance(un peu dubitative) des services de l’Etat (DHOSet DGS) et leur modeste mais très bienvenue par-ticipation financière, il a fallu absolument laconviction déterminante des ministres concer-nés et la qualité première d’un service hospitalo-universitaire léguée au Professeur Vellas par leProfesseur Albarède. Cela n’aurait pas suffit sansla conviction et les moyens donnés par leDirecteur de l’ARH, Pierre Gauthier, la convictionet les moyens donnés par les directeurs succes-sifs des Hôpitaux de Toulouse et la convictiondes doyens du CHU. Quel autre CHU peut se tar-guer d’avoir doté son pôle gériatrique d’un nom-bre aussi important de PUPH, de chefs de clinique,de PH et de personnels de recherche ? Dans quelCHU, a-t-on vu autant d’autres disciplines médi-cales se rallier avec autant d’enthousiasme àcette aventure ?

Pour mener à bien un tel projet, il faut la com-pétence, le charisme, le travail acharné, le savoirdéléguer et le savoir partager de toute une équipeet de son leader. Il faut aussi la pleine consciencede tous de l’importance de l’accroissement dela longévité dans notre pays.

Ce Gérontopôle est l’œuvre d’une équipe hos-pitalo-universitaire d’excellence, de la ville deToulouse et de la Région aidées de grands ser-viteurs de l’Etat. Le Professeur Vellas va deveniren juillet prochain Président de l’ « InternationalAssociation of Gerontology and Geriatrics ». LeGérontopôle de Toulouse sera l’écrin parfait d’uneaction internationale destinée à faire de la lon-gévité dans le monde une nouvelle aventure duvivant.

Le 16/2/2009

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8 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

Par le Professeur Joël MénardPrésident du comité scientifique de la Fondation de la Coopération Scientifique Alzheimer

Après avoir terminé son rapport d’activités duGérontopôle de Toulouse, le Professeur BrunoVellas m’a demandé quelles réflexions m’inspi-raient ce compte-rendu d’activités. En me posantune telle question, il ne courrait pas de grandsrisques, puisqu’il savait qu’à l’occasion de l’écri-ture du Rapport Alzheimer de 2007, pendantlequel je m’étais entouré de personnes sélec-tionnées pour leurs connaissances et leur pro-ductivité scientifique sur le sujet, il avait été dansles premiers retenus. En particulier, il avait étéretenu pour les liens internationaux qu’il avaitsu tisser avec les gériatres, neurologues et psy-chiatres chargés dans les différents pays euro-péens et nord-américains.

La première question que je lui ai posée, aprèsune première lecture du texte, a été de savoirpour qui était écrit ce bilan de toutes les activi-tés d’un groupe, dont je n’ai pas à ce jour trouvél’équivalent en Gériatrie en France ? Pour des ins-titutionnels, me fut-il répondu. Dans ce contexte,où me situais-je moi-même dans ma lecture ? Laposition que je préférerais serait d’abord celled’un comptable retraité, âgé de 76 ans et vivantà trente kilomètres de Toulouse. Ma maladie deParkinson aurait démarré dix ans auparavant etserait à peu près maîtrisée, mais je me sentiraisde plus en plus déprimé. Je n’aurais plus d’alertesur un cancer colo-rectal opéré il y a deux ans etayant nécessité ensuite une chimiothérapie. Jeprendrais régulièrement deux types de gouttesoculaires pour mon glaucome, et 40 mg de pra-vastatine qui me furent prescrits à 65 ans par unami cardiologue, fanatique de prévention car-diovasculaire. Ma femme se plaindrait un joursur deux de son arthrose et, tous les jours, demoi. Les enfants vivraient à Lille et ne viendraientnous voir qu’exceptionnellement. Ils diraient quej’ai de la chance d’être près de Toulouse, car ony serait bien soigné et on y mourrait moins sou-vent du cœur qu’à Lille.

Ce petit conte signifie que, plus que l’institu-tionnel ou l’intellectuel, c’est le client ou leconsommateur ou le patient, comme on voudra,dont il faudrait connaître l’opinion pour savoir siun système de santé fonctionne bien et si le tra-vail du Professeur Vellas correspond à leur attente.Les opinions des autres utilisateurs du systèmede soins, les soignants, seraient très importan-tes aussi à connaître. Il faut savoir si l’outil orga-nisationnel qui leur est offert est suffisammenttransparent pour permettre l’utilisation rapidede l’ensemble du système dont ils peuvent avoirbesoin. Imaginez qu’un jour, on ait créé dans lamême région, après le Génopôle régional, en2000, le Cancéropôle, le Neuropôle, puis leGérontopôle. Imaginez que les hôpitaux aienteux-mêmes plusieurs pôles d’activités où lesmêmes offres de soins ne se retrouvent pas tou-jours regroupées de la même façon ! Moi, la per-sonne âgée typique, et mon conjoint, avec nosquatre à huit maladies, comment nous en sortir,si jamais notre médecin de famille n’a pas suiviles réformes successives, et est aussi débous-solé que nous et que ceux qui depuis dix ansremuent théoriquement la France à coup de pôles?Vivre dans une région par ailleurs dotée de pôlesd’attractivité et de pôles de compétitivité, ne ras-sure pas plus : de pôle en pôle, et d’aventure enaventure, comme dirait Serge Lama… Des motspour les maux.

Ceci posé, j’ai lu avec un grand plaisir ce docu-ment de travail de près de cent pages, et voici ceque j’ai appris.

1. L’organisation. Elle est majeure pour assu-rer, sur un fond continu de soins et de préven-tion secondaire et tertiaire, la prise en chargedes épisodes aigus et accompagner le retour àl’équilibre des personnes âgées. Tout peut secomprendre en analysant la diversité des struc-tures mises en place et la continuité des soinsqu’elles visent à garantir. Le tableau numéro 1

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 9

d’un renforcement de la continuité est garanti.J’ai crû observer l’absence de mention spécifi-que de la cancérologie de la personne âgée. C’estpourtant difficile, spécifique, qu’ils s’agissentdes dépistages à continuer ou à arrêter, des stra-tégies thérapeutiques qui ont leurs spécificités.Ainsi, je me demande toujours ce que je doisfaire pour le cancer découvert chez une personnesouffrant de la maladie d’Alzheimer. J’imagineque tous les cas de figure sont possibles. Je mevois à toutes les places, mais là encore surtoutà la place du malade, moi, ou de la famille. Si laréponse qui vient à l’esprit de ceux qui lisent laprésente interrogation est de renvoyer auCancéropôle, là je m'insurge. Je ne veux pas avoirla moitié de moi-même dans un pôle, et l’autredans un autre. J’ai aussi la question de savoir sil’on a besoin de géro-psychiatres et de cardio-psychiatres et de nutri-gériatres, et c’est bieninquiétant, après avoir segmenté la médecinepar les âges de la redécouper par pathologie.Conflits de connaissances, conflits de territoires:voilà des questions en suspens pour une géné-ration de médecins totalement différente de lamienne…

2. La recherche : il n’y a pas de possibilité defaire la moindre recherche clinique, sans le préa-lable d’une bonne organisation des soins. C’estle point évident qui émerge du rapport de Vellas.La continuité, dans la recherche en gériatrie estindispensable. Qualité des méthodes du recueilde l’information, rigueur de l’analyse statistique.Grâce à elles, on apprend sur les deux PHRC suc-cessifs que sont REAL (2000-2002) et PLASA(2003-2005), que les mêmes intensités d’avan-cement des troubles cognitivo-comportemen-taux de la maladie, repérés par un MMS de 20,s’accompagnent d’un plus grand nombre de mor-bidités (30,9 % avec 3 co-morbidités et plus dansPLASA contre 20,7 % dans REAL). Les maladesque prennent en charge les gériatres deviennentde plus en plus difficiles à soigner : il faut s’y pré-parer. Tout au long du suivi, l’incidence des décès,des placements, des hospitalisations en urgencereste la même. L’utilisation des médicamentsdisponibles est presque maximale. La maladied’Alzheimer en dix ans a la même évolution. Lagrande différence est un début de prise deconscience de la charge des aidants, avec unrecours plus fréquents aux hébergements derépit (qui passent de 1 % à 10 %). Sans ces infor-mations, on ne peut faire évoluer le système de

de la page 28, et les moyens humains mis à dis-position à la page 85 permettent de comprendrele système qui a été construit. Il est probable quecette construction n’existe aujourd’hui que grâceà une pugnacité et une vision qui couvrent deuxgénérations de médecins hospitalo-universitai-res, de Albarède à Vellas, et que cette continuitédans l’effort doit être poursuivie à tout prix, sansla moindre rupture intergénérationnelle, si larégion entière veut garder, et pour le coup, c’estvrai, sa pôle position dans le domaine. C’est lagestion prévisionnelle des effectifs qui a fait leplus cruellement défaut au système hospitalo-universitaire qui s’apprête à disparaître, simple-ment parce que cela se construit en se donnantdes marges de manœuvre dans le temps et dansl’espace. La nomination-rupture, processus quiconsiste à écraser de travail un plus jeune en luiproposant l'eldorado que serait la nomination,suivie d’une brouille, fut un processus constantde relations humaines détestables, qui a empê-ché le maintien ou la naissance d’écoles de pen-sées en Médecine. L’éclatement et laparcellisation engendraient la médiocrité, et jecrois l’avoir vu autrefois dans certaines discipli-nes toulousaines. Une vision régionale du soin,nécessite de la continuité et de la volonté.J’imagine qu’en soumettant son rapport d’acti-vités, c’est la demande que formule le ProfesseurVellas. Dans une autre région de France, j’ai vécu,en pleine confiance, ce qu’apporte l’utilisationsuccessive de ces structures quand elles sontcoordonnées de main de maître, pour un couplede deux personnes âgées de 96 et 97 ans dansles six derniers mois d’une vie commune prolon-gée en santé acceptable grâce à une préventionadaptée globalement et au coup par coup. La dif-férence de Midi-Pyrénées, par comparaison à cetteautre région à laquelle je dois beaucoup pour mesparents, est l’existence, ici, en même temps d’unecontribution majeure à la recherche en gériatrieet en gérontologie, comme on n’en trouve sansdoute pas (je n'ai pas suffisamment travaillé laquestion en dehors de la maladie d’Alzheimer)dans aucune des autres régions françaises.

Y a-t-il des trous entre la vision de ses activi-tés qu’exprime le Professeur Vellas, dans sesfigures 1 et 2 pages 27 et 33? C’est ce que devrontsans doute examiner les experts qui jugeront cedossier. Leur tâche est facile, car la qualité glo-bale du travail réalisé ne conduit qu’à rechercherles améliorations possibles, quand le principe

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10 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

soins et d’accompagnement sur des bases soli-des, et c’est à Toulouse qu’on les trouve grâce àl’ampleur et à la continuité du travail. Il faut fairede la médecine au sein des maisons de retrai-tes, ou plus exactement des EPHAD, une méde-cine fondée sur des preuves, encore mieuxorganisée et humaine. Le réseau REHPA, avecles 240 médecins d’établissements qui ontaccepté d’être coordonnés par le Gérontopôle deToulouse permet d’identifier les problématiquesde soins : la démence, les chutes, l’ostéoporose,les troubles urinaires, la douleur, la nutrition, lestroubles psycho-comportementaux. Seule uneapproche très systématisée, appuyée sur l’éva-luation des pratiques peut introduire plus descience et plus d’humanité dans des pratiquescomplexes, pour lesquelles le Plan Alzheimer aprévu des formations améliorées de certains per-sonnels et des rémunérations modestementaccrues (les assistants de soins en gérontologie).

L’amélioration des traitements est abordée pardes essais thérapeutiques contrôlés et randomi-sés, soit de thérapeutiques médicamenteuses,soit de thérapeutiques non médicamenteuses :GuidAge et MAPT. L’espoir de progresser vient àla fois de la clinique (la meilleure méthode derepérage des personnes à risques, le concept defragilité), la biochimie (la recherche de biomar-queurs) et les progrès de l’imagerie cérébrale.Des structures ont été mises au point par un tra-vail continu de plusieurs décennies, des person-nels de grande qualité ont été formés et arrivent,des hypothèses de travail existent. Quand onveut donner à la France une place de premierplan dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer,

en axant les efforts autour de points d’excellence,soigneusement sélectionnés, on voit que la régionMidi-Pyrénées a un leadership indiscutable enGériatrie, et dans un monde développé en crois-sance où soixante millions de français ont demoins en moins de poids, il faut savoir choisir etdévelopper les points forts. On sait aujourd’hui,au niveau français qui est attractif et qui ne l’estpas: les publications dans les meilleurs journauxde la discipline, la venue d’internes et de méde-cins seniors d’autres régions ou d’autres pays,et leur exportation ailleurs, la participation à desréflexions et des études internationales. On saitqu’on ne peut pas tout faire avec le même niveaud’engagement et d’excellence, et que l’on soitPrésident d’université, Doyen de faculté, Directeurd’ARH ou Directeur d’hôpital, une partie du tra-vail consiste à faire des choix.

Il me semble que la force de l’équipe qui s’estconstituée autour de Bruno Vellas, développéeen plus d’une dizaine d’années, correspond aubesoin d’excellence des soins locaux, si lesconsommateurs et les soignants de la Région leconfirment, au besoin d’amélioration de la qua-lité de la médecine des personnes âgées enFrance, et à la nécessité pour la médecine uni-versitaire de ce pays de ne plus faire que des tra-vaux de recherche de portée internationale.Comme toujours, des marges de progrès exis-tent, que les institutionnels lecteurs de ce rap-port auront à cœur, je n’en doute pas, derechercher, d’imaginer et de favoriser.

Le 9/2/2009

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 11

le Gérontopôle une plate forme particulièrementutile et efficace.

La question que l'on ne veut pas passer soussilence des moyens de cette politique renvoie àl’effort très important développé ces dernièresannées, et qui a donné et donnera lieu à publi-cations par l’ARH. Je me bornerai ici à rappelerla création de postes d’assistants spécialistes"partagés" et, ce qui est nouveau, celle d’atta-chés de recherche clinique – ARC – en gériatrie,de manière à faciliter le développement de cetterecherche dans des établissements éloignés deToulouse, sans oublier le développement vigou-reux des courts séjours gériatriques.

Je voudrais dire enfin l’intérêt potentiel pourl’ARH du "comité d’écoute et de conseils desstructures gériatriques" – page 74 – mais plusencore celui – page 71 – des réunions de concer-tation pluridisciplinaires pour le diagnostic de ladémence en EHPAD, cette formule de RCP don-nant dans cette région de très bons résultats surle cancer.

Le 9/2/2009

Organisation souple d’une étroite coordina-tion de la recherche et de la clinique, inspiréepar le modèle du Cancéropôle toulousain en coursde réalisation sur le site de l’ancienne usine AZF,la mise en place du Gérontopôle doit beaucoupà la force de conviction qu’a développée au plannational le Professeur Françoise Forette.

La souplesse du dispositif évite aux porteursdu projet de se disperser sur des problèmes defonctionnement institutionnel : ce point mérited’être souligné.

Le Directeur de l’ARH insistera naturellementsur le soutien apporté à la mise en place de lafilière gériatrique, qui est développé dans la troi-sième partie de ce bilan ; l’organisation de cettefilière est et restera l'objectif principal du voletgériatrique du SROS 3 en cours de révision ; lacréation de l' Agence Régionale de Santé per-mettra à ces filières gériatriques de territoire detrouver leur plein développement. On signaleratoutefois dès à présent, à cet égard, l'apportexceptionnel de l’étude REHPA.

La mise en œuvre du Plan gouvernemental delutte contre la maladie d' Alzheimer trouve avec

Par Pierre GauthierDirecteur ARH Midi-Pyrénées

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12 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

Par Jean-Jacques RomatetDirecteur Général des Hôpitaux de Toulouse

Nous considérons tout ce travail comme par-ticulièrement exemplaire de la nouvelle défini-tion attendue des CHU tant dans leur insertiondans la société et le développement économi-que régional et national que dans la réponseattendue aux missions de soins de proximité, derecours, aux missions d’enseignement, de recher-che et d’innovation.

L’évaluation de cette première phase sera pournous tous un stimulant pour continuer à déve-lopper, à servir pour le compte de la communautélocale, régionale et nationale.

Nous espérons avoir été dignes de la confiancequi nous a été témoignée lorsque a été fait lechoix de Toulouse.

Le 22/02/2009

Les trois missions confiées par les Ministresau Gérontopôle de Toulouse que conduit leProfesseur Vellas ont été lancées et produisentdéjà beaucoup de fruits, même si beaucoup dechantiers sont ouverts.

La stratégie du Gérontopôle s’appuie toutd’abord sur une gestion de projet rigoureusedonnant sa place à des hommes aux compéten-ces différenciées et complémentaires. Elle béné-ficie d’une insertion complète dans tout le siteHU de Toulouse et active toutes les formes d’ap-pui et de coopération disponibles. En outre, leGérontopôle sait pouvoir compter sur le mana-gement du CHU comme sur l’appui du Directeurde l’ARH, ainsi qu’une véritable insertion danstout le tissu hospitalier des établissements depersonnes âgées de Midi-Pyrénées.

Un nouvel axe de développement et de parte-nariat se développe dans les TIC (techniques del’information et de la communication) qui va pour-suivre l’approfondissement, la diversification duGérontopôle, tout en restant fidèle à ses missions.

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 13

ressante est l’installation de l’Institut duVieillissement dans les locaux de la Faculté deMédecine de Toulouse-Purpan, sur les alléesJules Guesde, sur un site dont la vocation univer-sitaire au contact de la population sera hautementrenforcée dans les prochaines années. Dans cesconditions, le lien entre la recherche et la diffusiondes connaissances, dans le cadre de politiques depromotion de la santé et d’éducation thérapeuti-que, devrait se révéler particulièrement efficace.

Enfin, le Gérontopôle laisse une place de choixà des initiatives s’appuyant sur les développe-ments les plus récents dans les domaines de labiologie et de l’imagerie cérébrale. On doit pou-voir parier que le tissu toulousain, avec son for-midable potentiel scientifique, soit capable defertiliser le Gérontopôle en contribuant à la décou-verte de nouvelles cibles thérapeutiques ou audéveloppement d’investigations issues d’avan-cées réalisées dans le cadre de recherches mul-tidisciplinaires. Ce type de démarche va serenforcer considérablement avec l’ouverture pro-chaine de l’Institut des Techniques Avancées dessciences du Vivant (ITAV) sur le site de Langlade.La plate-forme de recherche clinique mise enplace à Toulouse par le groupe du ProfesseurBruno Vellas, unique par sa dimension et sa qua-lité, justifierait une telle mobilisation que j’ap-pelle de tous mes vœux.

Le 16/02/2009

Le dernier bulletin de l’Ordre National desMédecins (janvier-février 2009) publie un dos-sier sur la maladie d’Alzheimer intitulé« Chronique d’une catastrophe annoncée ».C’est dire si ce fléau justifie une mobilisationnationale et internationale sans précédent dansun contexte de vieillissement général de lapopulation.

L’initiative du Gérontopôle répond pleinementà ce défi et aborde trois objectifs majeurs par-faitement décrits dans le présent rapport et danslesquels recherche et formation tiennent uneplace centrale. C’est un honneur pour Toulouseque l’équipe du Professeur Bruno Vellas ait étéchoisie pour constituer le fer de lance de la luttecontre la maladie d’Alzheimer. Ce choix est à l’évi-dence dicté par la notoriété internationale decette équipe de recherche clinique adosséeà l’Unité INSERM 558 et au Départementd’Epidémiologie et Santé Publique, par l’impor-tance du réseau régional, national et internatio-nal mis en place ces dernières années, par ledynamisme de tout un groupe capable de coor-donner, initier et gérer de grands essais théra-peutiques ou des études visant à améliorer lediagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer.

La démarche est largement soutenue par leMinistère de la Santé, la Commission européenne,l’INSERM, de grands laboratoires pharmaceuti-ques, le CHU de Toulouse et l’UniversitéPaul Sabatier. Une initiative particulièrement inté-

Par le Professeur Hugues ChapDoyen de la Faculté de Médecine de Toulouse-Purpan

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afin de développer la recherche clinique pourles personnes âgées dépendantes.

Le CHU de Toulouse est engagé depuis de nom-breuses années dans une démarche de réflexionet de projets centrés sur la prise en charge despersonnes âgées. Le pôle Gériatrie s’est orga-nisé avec l’ensemble des acteurs régionauxautour d’une filière gériatrique interne et externe.La conjugaison des compétences stimule leséchanges et une recherche clinique active auxéchelons régional, national et international. LeGérontopôle de Toulouse est sa continuité logi-que et légitime.

Le Gérontopôle est porté par l’équipe du pôleGériatrie du CHU de Toulouse (Professeur BrunoVellas), en collaboration étroite avec l’unitéINSERM U558 « Risque, maladies chroniques,handicap » (Docteur Hélène Grandjean), et béné-ficie du soutien méthodologique du Départementd’Epidémiologie et Santé Publique du CHU deToulouse (Professeur Alain Grand) à différentsniveaux de la recherche.

Le Professeur Bruno Vellas en créant leGérontopôle de Toulouse a été :. Un visionnaire dans sa discipline soutenant

les projets les plus ambitieux et les plus per-tinents.

. Un « manager » sachant trouver les porteursde projets les plus adaptés et fidéliser leurscompétences en les coordonnant.

. Un grand humaniste car ce qui a été fait et cequi reste à développer porte la marque d’unegrande préoccupation de l’autre au momentoù il est affaibli et pourtant en droit d’espé-rer : « ce regard aimant que nous devons auxseniors »

Le 9/2/2009

L’évolution démographique de la populationâgée rend indispensable l’individualisation dela recherche dans un domaine dont les enjeux,sanitaires, sociaux, politiques et économiquessont considérables.

- La recherche dans ce domaine doit être multidisciplinaire faisant appel à toutes lesdisciplines fondamentales, cliniques, épidémio-logiques, ainsi qu’aux sciences humaines etsociales, et être bien articulées aux dynami-ques européennes et internationales déjà enga-gées dans ce domaine.

- La maladie d’Alzheimer et les affectations appa-rentées neurodégénératives ou vasculairesreprésentent une des priorités de SantéPublique. Environ 860 000 personnes sontatteintes de ces affections en France et uneincidence de 225 000 nouveaux cas par anest observée. Elles sont responsables de 70%des placements en institutions et de 72% desdemandes d’Allocation Personnalisée àl’Autonomie. Leur coût annuel est estimé en2004 à 9,9 milliards d’euros supporté à 55%par les familles. La maladie d’Alzheimer repré-sente 70% des cas de démence et doit consti-tuer un thème de recherche prioritaire.

Dans ce contexte, afin de répondre aux besoinsactuels des personnes âgées, le Gérontopôle deToulouse a été créé le 5 février 2007 en réponseà une lettre de mission des Ministres XavierBertrand et Philippe Bas. Ses missions s’articu-lent autour de 3 plans d’action :- Permettre l’accès au diagnostic, à l’innovation

thérapeutique et à la recherche clinique, pourles personnes âgées fragiles qui en sont sou-vent exclues,

- Mettre en place un Institut du Vieillissementpour développer et valider des actions de pro-motion de la santé et de prévention chez lespersonnes âgées en bonne santé,

- Se mettre au service de la filière gériatrique

14 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

Par le Professeur Daniel RougéDoyen de la Faculté de Médecine de Toulouse-Rangueil

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 15

Le premier Gérontopôle français n’a pas étécréé à Toulouse par un pur hasard ; c’est bien sûrla reconnaissance de la grande expérience et dudynamisme des équipes gérontologiques du CHUqui a déterminé ce choix.

Deux ans après sa fondation, le Gérontopôletoulousain a rempli les objectifs qui lui avaientété donnés : 1. l’accès au diagnostic et à l’innovation théra-

peutique pour les personnes âgées fragiles, 2. la mise en place de l’Institut du Vieillissement

qui va inaugurer prochainement ses locaux ausein de l’Hôpital La Grave

3. le développement de la recherche clinique encollaboration avec l’ensemble de la filière géria-trique pour les personnes âgées dépendantes.

Placé sous la responsabilité du Professur BrunoVellas, le Gérontopôle a développé une collabo-ration fructueuse avec l’Unité INSERM U558(Risque, maladies chroniques, handicap) et leDépartement d’Epidémiologie et de SantéPublique du CHU. Ainsi, en deux ans, ont étépubliés plus de soixante articles dans des revuesinternationales en matière de troubles cognitifsliés au vieillissement.

La démarche du Gérontopôle s’inscrit aussidans la perspective d’un large recrutement depatients dans des essais cliniques grâce à la par-ticipation de nombreuses équipes gériatriquesde la région Midi-Pyrénées.

Le Gérontopôle toulousain a sans aucun douteun bel avenir devant lui dans l’innovation, larecherche et la prévention des maladies liées audéclin cognitif et en particulier la maladied’Alzheimer.

Le 26/2/2009

Par Bernard PradèrePrésident de la CME, Hôpitaux de Toulouse

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16 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

ICTUS, AddNeuroMed, E-ADNI) et internationaux(University of New-Mexico, USA ; IAGG), dont ungrand nombre sont coordonné par le Gérontopôleet qui sont le résultat de plusieurs décennies(deux générations) de travail, comme le cite leProfesseur Joël Ménard dans sa préface.

Le Gérontopôle a contribué à une augmenta-tion significative de la part de la France dans laconception, la méthodologie et la réalisation desgrands essais thérapeutiques visant à modifierla progression de la maladie d’Alzheimer à l’aidede thérapeutiques innovantes : immunothéra-pie, inhibiteurs des gamma-sécrétase et béta-sécrétase (BACE), pour n’en donner que quelquesexemples. Ce rôle de la France va augmentersignificativement dans ces prochaines années.Le Gérontopôle a pu créer, grâce à l’aide de nosDoyens, un Institut du Vieillissement au seinmême de la Faculté de Médecine. C’est là quesont conçus, suivis et coordonnés les grandsessais de prévention GuidAge et MAPT, les pre-miers entrepris en Europe, et qui font le pendantaux grands essais mis en place aux Etats Unis.C’est à partir de ces grands essais randomisés,menés en double aveugle sur de longues annéeset impliquant un nombre important de sujets,que nous pourrons mieux comprendre le pas-sage d’une simple plainte de la mémoire à undéclin cognitif, et finalement une maladied’Alzheimer. Les biobanques qui y sont associéesnous permettront d’aider de façon significativeà la validation de biomarqueurs.

Le Gérontopôle a de plus réalisé sa missionqui est de se mettre aux service de la filière géria-trique pour y développer la recherche cliniquedans les unités de soins Alzheimer, les établis-sements d’hébergement pour personnes âgéesdépendantes à partir des réseaux PHRC PLASAqui regroupe 20 CHU et 30 CHG, et du réseauREHPA qui a permis de fédérer 240 établisse-ments désireux de mener des programmes de

Le Gérontopôle de Toulouse, est une marquede confiance et une mission donnée à une équipequi réalise au mieux ce qu’elle entreprend sansavoir peur de l’ampleur de la tâche. Le plus grandrisque de nos jours en recherche clinique est dene pas accomplir le programme qu’on a préala-blement défini. Les raisons en sont multiples: sol-licitations nombreuses, charge de travail tropgrande, freins et contraintes de toutes parts: admi-nistratives, psychologiques, financières, humai-nes, scientifiques. Pourquoi aller chercher toutesces difficultés, alors que les gratifications ne sontque très lointaines si ce n’est incertaines?

Pourtant le pire c’est de commencer un pro-jet et de ne pas le finir. Combien d’énergie etd’heures de travail, de financements sont dépen-sées en France, comme dans de très nombreuxautres pays, à concevoir un programme derecherche, le commencer puis l’arrêter quandarrivent les inévitables difficultés ou sollicita-tions extérieures. Alors que c’est notre devoir,quand commencent les difficultés, de s’unir tousensemble pour les surmonter et permettre alorsque chacun, quel que soit son rôle dans le pro-jet, en soit justement remercié et gratifié lors deson aboutissement.

C’est ainsi que, sous l’impulsion des équipesdu Pôle Gériatrie Gérontologie, du CHU deToulouse, de l’INSERM U 558, du DépartementUniversitaire d’Epidémiologie, d’Economie de laSanté et de Santé Publique, ainsi que de nom-breuses équipes du CHU, nous avons pu mettreen place comme prévu les plans d’actions duGérontopôle. Cela a été possible grâce à l’apportde réseaux régionaux (consultations mémoires,centres de gériatries, EHPAD, Fédération desCMRR du Sud de la France), de réseaux natio-naux (PHRC REAL.FR, PLASA, Réseau CeNGEPSAlzheimer de la Fédération des CMRR, REHPA :Réseau de recherche en EHPAD), européens(European Alzheimer’s Disease Consortium ;

Par le Professeur Bruno Vellas

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recherche en EHPAD. C’est en effet là que sontles personnes âgées les plus fragiles, les plusdépendantes, mais c’est aussi là que la recher-che clinique a été jusqu’alors absente. Les PHRCREAL.FR et PLASA ont ainsi pu contribuer à ladéfinition d’indicateurs pour le Plan Présidentielsur la maladie d’Alzheimer en permettant demieux connaître sur de longues années l’évolu-tion de la maladie d’Alzheimer. Ils ont donné lieuà plus de 30 publications internationales.

L’ONRA (Observatoire National de la Recherchesur la maladie d’Alzheimer) qui a été confié auGérontopôle permet non seulement de tenir àjour ces indicateurs, mais de recenser les équi-pes de recherche en France sur la maladied’Alzheimer, leur production scientifique et per-met enfin l’accès à tous aux équipes qui réali-sent les essais thérapeutiques sur la maladie.

Grâce à l’impulsion de notre Directeur Général,un programme culturel d’envergure en coursd’élaboration va accompagner les plans d’actiondu Gérontopôle dans toutes ses dimensions.

Le Gérontopôle n’a pu être possible que grâceaux très grandes compétences, aux efforts conti-nus de toutes les équipes qui le constituent, deleur immense travail, de leur passion pour la luttecontre la maladie d’Alzheimer et grâce à laconfiance sans cesse renouvelée de nos instan-ces et tutelles aussi bien nationales au Ministère,que régionales avec la Direction de l’ARH, laDirection du CHU et les doyens des deux Facultésde Médecine de Toulouse.

Le 9/2/2009

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 19

SYNTHÈSE

Le CHU de Toulouse est engagé depuis de nombreuses années dans unedémarche de réflexion et de projets centrés sur la prise en charge despersonnes âgées. Le pôle Gériatrie Gérontologie s’est organisé avecl’ensemble des acteurs régionaux autour d’une filière gériatrique interneet externe. La conjugaison des compétences stimule les échanges et unerecherche clinique active aux échelons régional, national et international.Le Gérontopôle de Toulouse, créé sous la responsabilité du ProfesseurBruno Vellas, est sa continuité logique et légitime.

Le vieillissement démographique va se pour-suivre dans les années à venir et rend indis-

pensable le développement de la recherche dansle domaine de la gériatrie et de la gérontologiedont les enjeux sanitaires, sociaux, politiques etéconomiques sont considérables.

Parmi ces enjeux, une des priorités est repré-sentée par la maladie d’Alzheimer et les affec-tions apparentées. En effet, la prévalence de cesaffections est en augmentation avec 860 000personnes atteintes et une incidence de 225 000nouveaux cas par an. Les conséquences familia-les et sociétales sont majeures : responsablesde 70% des placements en institution et de 72%des demandes d’Allocation Personnalisée àl’Autonomie, le coût de leur prise en chargeannuelle est estimé en 2004 à 9,9 milliards d’eu-ros et supporté à 55% par les familles.

Les programmes de recherche doivent repo-ser sur une approche multidisciplinaire faisantappel à diverses disciplines (fondamentales, cli-niques, épidémiologiques, sciences humaineset sociales) et doivent être bien articulées avecles dynamiques européennes et internationalesdéjà engagées dans ce domaine.

Dans ce contexte, afin de répondre aux besoinsactuels des personnes âgées, le Gérontopôle de

Toulouse a été créé le 5 février 2007 en réponseà une lettre de mission des Ministres XavierBertrand et Philippe Bas. Ses missions s’articu-lent autour de 3 plans d’action :

Permettre l’accès au diagnostic, à l’innovationthérapeutique et à la recherche clinique, pourles personnes âgées fragiles qui en sont souventexclues,

Mettre en place un Institut du Vieillissementpour développer et valider des actions de pro-motion de la santé et de prévention chez lespersonnes âgées en bonne santé,

Se mettre au service de la filière gériatriqueafin de développer la recherche clinique pourles personnes âgées dépendantes.

Le Gérontopôle de Toulouse a pour objectif de créerune dynamique de structuration entre les activi-tés cliniques du pôle Gériatrie Gérontologie duCHU de Toulouse et la recherche réalisée au seinde l’équipe Vieillissement de l’unité INSERM U558,afin de promouvoir une recherche multidiscipli-naire étroitement associée à une prise en charged’excellence. Il est porté par l’équipe du pôleGériatrie Gérontologie du CHU de Toulouse(Professeur Bruno Vellas), en collaboration étroiteavec l’unité INSERM U558 «Risque, maladies chro-

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20 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

niques, handicap » (Docteur Hélène Grandjean),et bénéficie du soutien méthodologique duDépartement Universitaire d’Epidémiologie,d’Economie de la Santé et de Santé Publique duCHU de Toulouse (Professeur Alain Grand) à dif-férents niveaux de la recherche.

PL A N D’ACT ION N° 1Permettre l’accès au diagnostic, à l’innovationthérapeutique et à la recherche clinique, pourles personnes âgées fragiles

L’un des grands enjeux de la lutte contre lamaladie d’Alzheimer est la mise en place de grandsessais thérapeutiques. Il n’existe cependant pasà l’heure actuelle de dispositifs de recherche struc-turés pour la conduite de ces essais, comme celapeut exister dans d’autres pathologies et notam-ment le cancer. D’autre part, on note un recul del’activité de recherche des grands laboratoirespharmaceutiques sur le territoire français au pro-fit des pays de l’Est, d’Asie ou même d’autrespays de l’Europe de l’Ouest (Allemagne, Espagne).Le Gérontopôle a mis en place un certain nombred’actions afin d’améliorer le recrutement dansles essais thérapeutiques :

• Une structuration de la recherche au niveaulocal et national avec :

la structuration de la recherche thérapeutiqueau sein du CMRR de Toulouse mais égalementdes consultations mémoire de la région Midi-Pyrénées : création d’une consultation derecherche clinique, recrutement et coordinationde Techniciens de Recherche Clinique délocalisésdans la région, organisation de séances detélémédecine, et mise en place d’une lettred’information sur les essais thérapeutiques encours destinée aux équipes médicales duGérontopôle, aux consultations mémoire de larégion et aux réseaux de médecins généralistes,

la mise en place et l’animation du RéseauCeNGEPS « Alzheimer » de la Fédération desCMRR au niveau national depuis le mois dejuillet 2008,

la coordination nationale de 10 essais théra-peutiques avec des molécules prometteuses

ayant un effet potentiel sur les mécanismes etl’évolution de la maladie d’Alzheimer :

Grâce à tous ses efforts, nous avons pu met-tre en évidence une augmentation du nombre depatients recrutés dans les essais thérapeutiquesen 2008. À Toulouse, 55 patients ont pu êtreinclus dans des essais thérapeutiques de phase IIou III en 2008 (contre 30 en 2007), et 41 patientsrandomisés (contre 24 en 2007). A l’échelon natio-nal, grâce au réseau CeNGEPS, le nombre depatients inclus dans les essais thérapeutiquesde phase II ou III a augmenté de façon très signi-ficative de 2007 à 2008, en passant de 149 à225 patients inclus, et de 113 à 176 patients ran-domisés, soit une augmentation de l’ordre de50%. Il faut rajouter à ce chiffre les patients inclusdans des études à promotion industrielle sur larecherche de biomarqueurs et les essais de pré-vention menés en collaboration avec l’industrie(respectivement 161 et 184 patients en 2008).Notre but est d’atteindre 400 à 500 patients inclusannuellement pour les essais de phase I, II ou IIIdans la maladie d’Alzheimer à l’horizon 2012, enintensifiant les actions suscitées et en augmen-tant le nombre de centres recruteurs au niveaurégional et national participants au réseauCeNGEPS.

Le Gérontopôle développe une recherche pro-pre sur la méthodologie des essais thérapeuti-ques dans la maladie d’Alzheimer, avecnotamment la coordination de réunions interna-

Années2007-2008 Essais thérapeutiques

Phase II• Modulateur de l’alpha secrétase,

Exonhit (IIa)• Lecozotan, Wyeth (IIb)

Phase III

• Alzhemed, Neurochem• Rosiglitazone, GSK• Inhibiteur de la gamma-secrétase,

Lilly

Année 2009

Phase II

• Immunoglobuline, Baxter (IIb)• Antagoniste histaminique H3,

Servier (IIa)• Agoniste nicotinique, Roche (IIb)• Anticorps monoclonal, Lilly (IIb)

Phase III • Dimebon, Mediaviation

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tionales associant des experts de différentsmilieux (académiques, industriels, agences) impli-qués dans la conception des essais, afin d’enga-ger une réflexion méthodologique sur le schémades nouveaux essais dans la maladie d’Alzheimer,les critères de jugement à prendre en compteavec en particulier la place des biomarqueurs.Ces travaux ont conduit à la publication de recom-mandations dans le Lancet Neurology en 2007et 2008.

Nous coordonnons une recherche pluridisci-plinaire spécifiquement dédiée à l’étude desdéterminants de la participation et de l’adhésionà un essai thérapeutique par une approche quan-titative et qualitative (étude ACCEPT). Cette étudepermettra de mieux comprendre les logiques àl’œuvre de la part des sujets sollicités pour entrerdans un essai et de caractériser les populationsà risque de refus et éventuellement lever les obs-tacles à la participation aux essais. L’identificationde ces obstacles permettra des ajustements enmatière de conception et de gestion des dispo-sitifs d’essais thérapeutiques. Cette étude serapar la suite déclinée auprès des médecins géné-ralistes, et des patients atteints de la maladied’Alzheimer et de leurs familles, afin de mieuxdéfinir les freins à la participation à la rechercheclinique et thérapeutique.

Dans le cadre de la mesure 41 de PlanPrésidentiel sur la maladie d’Alzheimer, il nousa été confié de mettre en ligne une informationsur l’ensemble des recherches actuellementmenées en France sur le site de l’ONRA(Observatoire National de la Recherche sur lamaladie d’Alzheimer), avec notamment la miseen ligne des essais thérapeutiques réalisés surle territoire national pour permettre aux patientset à leurs proches un accès à l’innovation théra-peutique et à la recherche clinique. Ce travaildevrait faciliter la diffusion des informations etl’inclusion dans les protocoles de recherche auxpatients qui le souhaitent.

• La participation à de nombreux essais avec :

la réalisation de 4 études sur les biomarqueursde la maladie d’Alzheimer :• Étude européenne AddNeuroMed: « Recherche

de marqueurs biologiques associés aux trou-bles de la mémoire »

• Etude E-ADNI: « Initiative Européenne de Neuro-Imagerie dans la maladie d’Alzheimer »

• Etude EHT AD/002 : « Test diagnostic sanguinde la maladie d’Alzheimer », Exonhit

• Etude ROSAS : « Recherche de marqueurs pro-téiques de la maladie d’Alzheimer », Institutde Recherche International Servier.

Parallèlement aux essais thérapeutiquesconduits dans le cadre de la maladied’Alzheimer, le Gérontopôle développe plusrécemment des programmes de recherche surla sarcopénie (fonte de la masse musculaireavec l’âge) et la fragilité, avec notamment l’iden-tification de biomarqueurs de la fragilité (Étude05.04.NRC « Identification de marqueurs de lafragilité chez les personnes âgées », Nestlé) etla participation à un essai de phase IIa dans letraitement de la sarcopénie (Étude MK0773-005 « Étude clinique de phase IIa, randomiséeversus placebo, évaluant l’efficacité et la tolé-rance du MK-0773 chez les patients présentantune sarcopénie », MSD).

PLAN D’ACTION N° 2Mettre en place un Institut du Vieillissement pourdévelopper et valider des actions de promotionde la santé et de prévention chez les personnesâgées en bonne santé

Le Gérontopôle a créé un Institut duVieillissement localisé sur deux sites en centreville de Toulouse, permettant un accès plus facileaux personnes âgées et extérieur au contexted’une prise en charge hospitalière :

• Le site de la Faculté de Médecine ToulousePurpan (Allées Jules Guesde) fonctionne depuisl’été 2008 (inauguration le 6 novembre 2008).Il est dédié à la promotion de la santé et à laformation. Une deuxième tranche de travauxest prévue en 2009.

• Le site de La Grave sera fonctionnel enavril 2009. Il sera dédié à la recherche clini-que et notamment à la réalisation des essaisde prévention, des essais de phase III, et dessuivis de cohortes qui doivent être mises enplace par la Fondation de la CoopérationScientifique Alzheimer.

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22 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

Deux grands essais de prévention sont actuel-lement coordonnés par le Gérontopôle :

– l’étude GuidAge qui a recruté 2800 personnesâgées se plaignant de troubles de la mémoire. Cessujets sont randomisés en 2 groupes et reçoiventsoit un extrait de Ginkgo Biloba, soit un placebodurant 5 ans. Cette étude est le premier grandessai de prévention de la maladie d’Alzheimer enEurope et permettra de nous apporter des infor-mations importantes concernant la conversion dela plainte cognitive vers la maladie d’Alzheimer.D’autre part, la constitution d’une collectiond’échantillons biologiques au cours de l’étudepermettra d’identifier des biomarqueurs utiles aupronostic et au diagnostic de la maladie. L’étudese terminera en octobre 2009 et les résultats serontdisponibles début 2010.

– Le Gérontopôle, en collaboration avec des équi-pes nord-américaines (Université de Seattle,Université de McGill), valide un programme d’in-tervention multidomaine associant nutrition, exer-cices cognitif et physique, dépistage des troublessensoriels et prise en charge des maladies cardio-vasculaires. Cette intervention est testée dans lecadre de l’étude MAPT (Multidomain AlzheimerPreventive Trial), dont le CHU de Toulouse est pro-moteur. Cette étude a pour objectif d’évaluer l’im-pact des acides gras oméga-3 et d’un programmed’intervention multidomaine sur le déclin cognitifchez 1200 personnes âgées fragiles suivies durant3 ans. Le recrutement est actuellement en courssur Toulouse, Bordeaux, Limoges et Montpellier.Trois cent six personnes âgées ont été recrutéesau 10 mars 2009. En moyenne, 45 participants sontinclus chaque mois depuis l’ouverture des 4 cen-tres (octobre 2008).

Des actions de promotion de la santé sontorganisées en collaboration avec l’Universitédu 3e Age des Sciences Sociales de Toulouse,les Caisses de Retraite, et la Mairie de Toulouse.Elles offrent la possibilité aux personnes âgéesde bénéficier de formations en matière de pré-vention centrée sur les pathologies liées àl’avance en âge.

L’Institut du Vieillissement constitue égale-ment un lieu d’échanges et de formation des pro-fessionnels. Il accueille le siège de la SociétéMondiale de Gérontologie (IAGG) de 2009 à 2013.

PLAN D’ACTION N° 3Le Gérontopôle au service de la filière gériatri-que afin de développer la recherche clinique pourles personnes âgées dépendantes.

Les actions développées ici s’articulent autourde 3 thématiques majeures : l’évaluation de laprise en charge des personnes âgées atteintesde la maladie d’Alzheimer, l’identification desproblèmes spécifiques liés à la prise en chargedes personnes âgées en EHPAD, et l’évaluationde la filière gériatrique à travers l’évaluation desperformances des équipes mobiles gériatriqueset de la première équipe mobile de suivi desdémences sévères créée le 1er janvier 2008 parle Gérontopôle.

Plus de 600000 personnes âgées vivent en mai-son de retraite en France et présentent de trèsnombreuses pathologies ; la recherche clinique yest cependant quasiment absente. Le Gérontopôlea développé le réseau REHPA (Recherche clini-que en Etablissement d’Hébergement pourPersonnes Agées) qui a pour vocation de pallierà ce déficit en identifiant les problèmes cliniquessusceptibles de faire l’objet de recherches com-plémentaires. Le réseau regroupe actuellement240 établissements sur le territoire français dont178 en Midi-Pyrénées. Les premières donnéesde l’enquête REHPA montrent que 50 % des casde maladie d’Alzheimer ne seraient pas détec-tés en EHPAD. Une des perspectives du réseauest d’évaluer l’intérêt d’un repérage systémati-que de la démence dans le cadre de réunions deconcertation pluridisciplinaires en EHPAD sur lestaux d’hospitalisation des personnes âgées vivanten EHPAD.

La première unité de soins aigus Alzheimer aété créée à Toulouse en 1996 avec trois missionsmajeures : le diagnostic des cas difficiles, la ges-tion des complications aigues et le traitementdes pathologies intercurrentes. L’unité accueilleactuellement de plus en plus de patients présen-tant des troubles sévères du comportement,comme notamment l’agressivité, pour lesquelsles réhospitalisations précoces sont souvent fré-quentes. Face à cette évolution, le Gérontopôlea mis en place la première équipe mobile de suivides démences sévères. Cette équipe mobile,composée d’un médecin et d’une infirmière, a prisen charge 229 (38,2 %) patients parmi les

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 23

PRODUCTION SCIENTIFIQUE(Années 2007-2008)

Les différentes actions du Gérontopôle ontconduit à la publication de 61 articles dans desrevues internationales indexées dans le medlineentre 2007 et 2008 (contre 35 entre 2005 et 2006).

Cinq publications majeures :

• Vellas B, Black R, Thal L, Fox NC, Daniels M,McLennan G, Tompkins C, Leibman C, PomfretM, Grundman M; for the AN1792 (QS-21)-251Study Team. Long-Term Follow-Up of PatientsImmunized with AN1792: Reduced FunctionalDecline in Antibody Responders. CurrentAlzheimer Research (in press)

• Vellas B, Andrieu S, Sampaio C, Coley N,Wilcock G; European Task Force Group.Endpoints for trials in Alzheimer's disease: aEuropean task force consensus. Lancet Neurol.2008 May; 7(5):436-50

• Andrieu S, Ousset PJ, Coley N, Ouzid M,Mathiex-Fortunet H, Vellas B; GuidAge studyGROUP : GuidAge Study: A 5-Year Double Blind,Randomised Trial of EGb 761 for the Preventionof Alzheimer's Disease in Elderly Subjects withMemory Complaints. I. Rationale, Design andBaseline Data. Curr Alzheimer Res.2008 Aug;5(4):406-15.

• Coley N, Andrieu S, Gardette V, Gillette-Guyonnet S, Sanz C, Vellas B, Grand A.Dementia Prevention : MethodologicalExplanations for Inconsistent Results.Epidemiol Rev. 2008 Sep 8.

• Vellas B, Andrieu S, Sampaio C, Wilcock G;European Task Force group. Disease-modifyingtrials in Alzheimer's disease: a European taskforce consensus. Lancet Neurol. 2007 Jan;6(1):56-62.

599 patients hospitalisés au sein de l’unité desoins aigus Alzheimer en 2008. Une réflexion estengagée sur l’évaluation de l’équipe mobile,notamment en termes de performance. D’autresactions de ce type seront engagées en 2009 avecnotamment l’ouverture au cours du premiersemestre 2009 d’une unité cognitivo-comporte-mentale dans le cadre du Plan Présidentiel surla maladie d’Alzheimer.

Le Gérontopôle poursuit par ailleurs ses pro-grammes de recherche sur l’évaluation de la priseen charge des patients atteints de la maladied’Alzheimer, qui ont fait l’objet à ce jour de42 publications internationales et qui nous per-mettent de fournir des indicateurs de l’évolutionde la maladie pour le Plan Présidentiel :

– PHRC 1998 : « Filières de prise en charge chezle patient Alzheimer et facteurs prédicteursd’institutionnalisation. Etude multricentri-que en réseau », et PHRC 2001 « Etude mul-ticentrique de l’impact réel des traitementsanticholinestérasiques dans la maladied’Alzheimer » : 686 patients suivis 4 ans.

– PHRC 2003 : « Fin de vie et maladie d’Alzheimer.Etude ALFINE » : 100 patients suivis 2 ans.

– Projet européen : « Etude ICTUS : The impactof treatment with acetylcholinesterase inhibi-tors on europeans with Alzheimer’s disease » :1 385 patients suivis 2 ans.

– PHRC 2002 et 2006 : « Etude PLASA : Plande Soin et d’Aide Spécifique à la maladied’Alzheimer » : étude d’intervention évaluantune prise en charge standardisée, 1121 patientssuivis 4 ans.

Le Gérontopôle a également rédigé deux docu-ments à la demande de la DGAS dans le cadredu Plan Présidentiel : un référentiel sur les uni-tés de soins Alzheimer en EHPAD et une revuede la littérature sur les structures de répit.

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24 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

Le Gérontopôle a mis en place durant cesdeux dernières années les missions qui luiont été confiées dans des domainesmajeurs en pleine expansion. Il constituedésormais une structure performante desoins, de promotion de la santé et de recher-che clinique. Cette structuration nous a per-mis de concevoir des programmes derecherche originaux, de renforcer desmoyens dédiés à la recherche clinique pouraccroître le nombre d’inclusions dans lesessais de médicaments innovants et lesessais de prévention, de fédérer desréseaux de recherche régionaux, nationauxet européens, et de développer des parte-nariats avec des équipes de recherche inter-nationales. L’intensification des activitésde recherche a conduit à une augmenta-tion de la production scientifique.

Sources de financement Budget alloué

- Financement PHRC 2008 : Prévention du déclin cognitif ; impact d’une stimulation multidomaine et de la supplémentation en acide gras oméga-3. Etude MAPT

- Financement ARH : postes ARC

294 000 €

120 000 €

- Financement de la DGS :. Observatoire National de la Recherche sur la maladie d’Alzheimer (ONRA). Développer un outil de diffusion du Plan de Soin et de Suivi des patients Alzheimer par l’élaboration d’un carnet de suivi pour faciliter le suivi par le médecin traitant

145 000 €

40 000 €

- Financement de la DGAS : Rédaction de référentiels sur les unités de soins Alzheimer en EHPAD et les structures de répit 60 000 €

- Financement INPES (Appel d’offre IRESP) : Étude ACCEPT

- Financement CeNGEPS

100 000 €

263 000 €

- Financement des partenaires industriels. laboratoire Pierre Fabre (étude MAPT) . laboratoire Exonhit (étude MAPT) . laboratoire Nestlé (biomarqueurs de la fragilité) . laboratoire Servier (biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer)

2 100 000 €220 000 €

91 540 €

520 430 €

- Financement de la Commission européenne. étude AddNeuroMed. étude ICTUS. E-ADNI

29 516 €90 035 €14 997 €

- Financement ANR : Programme TecSan, projet MIRAS (ref ANR-08-ECS-009-06) 59 696 €

ConclusionFINANCEMENTS OBTENUS(Années 2007-2008)

Les moyens alloués au Gérontopôle ont été de345 000 € en 2007 et en 2008 (150 000 € attri-bués par la DHOS auxquels s’ajoutent 195 000 €

attribués par l’ARH). Des moyens complémen-taires ont pu être obtenus pour mettre en œuvreles plans d’action du Gérontopôle (voir Tableauci-dessus).

Subventions sollicitées en 2009 :• Réponse à l’appel d’offre du PHRC 2009

(subvention sollicitée : 586 000 €)• Réponse à l’appel d’offre interrégional

Aquitaine/Midi-Pyrénées (subvention sollici-tée : 927 720 €)

• Réponse à l’appel d’offre CeNGEPS 2009 (subvention sollicitée : 431 220 €)

• Réponse à l’appel d’offre ANR MNP 2009 (subvention sollicitée : 312 416 €)

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 25

L’évolution démographique rend indispensable l’individualisation dela recherche dans un domaine dont les enjeux sanitaires, sociaux,

politiques et économiques sont considérables. La nécessité d’établir rapi-dement un lien entre le domaine médical et les aspects socio-médicauxa conduit à proposer la création de Gérontopôles dont l’objectif est depromouvoir une recherche multidisciplinaire étroitement associée à uneprise en charge d’excellence.

La constitution du premier Gérontopôle à Toulouse répond à la lettre demission adressée le 5 février 2007 par Messieurs les MinistresXavier Bertrand et Philippe Bas. L’objectif général de ce Gérontopôle estdouble et comprend : 1. la poursuite du développement et la dynamisationde la recherche en gérontologie (grands essais de prévention de la mala-die d’Alzheimer, études épidémiologiques, innovations thérapeutiques),et 2. l’articulation de la recherche avec la prise en charge des patientsâgés dans une filière sanitaire et médico-sociale structurée (analysesmédico-économiques, études organisationnelles et de gestion, recher-ches appliquées en sciences humaines et sociales).

Le projet de Gérontopôle est porté par l’équipe du pôle GériatrieGérontologie du CHU de Toulouse (Professeur Bruno Vellas) en collabo-ration étroite avec l’unité INSERM U558 « Risque, maladies chroniques,handicap » (Docteur Hélène Grandjean).

Les missions du Gérontopôle de Toulouse s’articulent autour de 3 axesmajeurs :1. Permettre l’accès au diagnostic, à l’innovation thérapeutique et à la

recherche clinique pour les personnes âgées fragiles qui en sont sou-vent exclues,

2. Mettre en place un Institut du Vieillissement qui aura pour rôle de déve-lopper et valider des actions de prévention et de formation pour les per-sonnes âgées en bonne santé,

3. Se mettre au service de la filière gériatrique afin de développer la recher-che clinique pour les personnes âgées dépendantes.

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 27

Le Gérontopôle de Toulouse a pour objectif de créer une dynamique destructuration entre les activités cliniques du pôle Gériatrie Gérontologiedu CHU de Toulouse et la recherche réalisée au sein de l’équipe Vieillissementde l’unité INSERM U558, afin de promouvoir une recherche multidiscipli-naire étroitement associée à une prise en charge d’excellence.Le Gérontopôle est sous la responsabilité du Professeur Bruno Vellas. Lesprincipales orientations du Gérontopôle sont définies par un bureau exé-cutif composé de 8 membres, dont le Directeur Général du CHU de Toulouse(M. Jean-Jacques Romatet) et le Directeur de l’ARH (M. Pierre Gauthier).L’organisation structurelle du Gérontopôle est présentée dans la Figure 1.

Figure 1 : Organisation structurelle du Gérontopôle

PÔLE CLINIQUE GÉRIATRIEGÉRONTOLOGIE (CHU TOULOUSE)

STRUCTURES SUPPORTS

• Le plateau ambulatoire• Les unités de court séjour (80 lits)• Les unités de soins de suite et de

réadaptation gériatrique (SSR)(71 lits)

• Les unités de soins de longuedurée (USLD) (155 lits)

PÔLE RECHERCHEÉQUIPE VIEILLISSEMENT INSERM U558

STRUCTURES SUPPORTS

• Les structures supports• le comité de sélection des protocoles• la cellule de coordination• la cellule opérationnelle de suivi des protocoles• le Département Universitaire d’Épidémiologie,

d’Économie de la Santé et de Santé Publique• la cellule contrats et gestion budgétaire des

protocoles de recherche

• Les réseaux de recherche• les réseaux français et européen sur la mala-

die d’Alzheimer : REAL.FR, EADC• le réseau de recherche en EHPAD (REHPA)• le réseau national CeNGEPS “ Alzheimer ”• le réseau régional de consultation mémoire

• Les outils de valorisation et de diffusionscientifique• l’Institut du Vieillissement• l’Observatoire National de la Recherche sur la

maladie d’Alzheimer (ONRA)

• Les plateformes techniques

Les unités mobiles gériatriques • intra et extra-hospitalière• soins palliatifs• suivi des démences sévères

Les réseaux de santé départementaux

GÉRONTOPÔLESTRUCTURES ET ACTEURS

BUREAU EXÉCUTIF

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28 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

LES STRUCTURES SUPPORTS

En termes de structures, le pôle GériatrieGérontologie comprend :

a. Un plateau ambulatoire avec des consulta-tions de médecine gériatrique, des consultationsmémoire (activité du CMRR), et deux hôpitauxde jour. Les deux hôpitaux de jour présententdes spécificités : • le premier est centré vers la médecine géria-

trique, la fragilité, la sarcopénie et la nutritionde la personne âgée,

• le deuxième est centré vers les consultationsmémoire et la maladie d’Alzheimer.

Ce dispositif est renforcé par une équipe mobileintra et extra-hospitalière, une équipe mobiledes soins palliatifs et une équipe de suivi desdémences sévères. L’équipe de suivi des démences sévères, compo-sée d’une IDE et d’un médecin, a été créée par leGérontopôle le 1er janvier 2008. Son actions’adresse à une population « cible » au sein de lapopulation de l’unité de soin aigu Alzheimer, etconcerne principalement : les patients qui pré-sentent des symptômes psychocomportemen-taux sévères (agitation, agressivité), les patientsentrant en institution et présentant un de cessymptômes, ceux dont l’aidant souffre d’épuise-ment et enfin ceux qui vivent seuls à domicile. Laprise en charge clinique est essentiellement cen-trée sur la prévention des complications de lamaladie (comportementales, chutes, dénutrition)et sur l’utilisation des capacités fonctionnelles

restantes. L’équipe axe également son action surle soutien de l’aidant. Le plan de suivi est indivi-dualisé et comprend d’une part des contacts fré-quents et réguliers entre l’équipe et la personneressource du patient et d’autre part la possibilitéd’interventions. Le projet de suivi du patientdécoulant de l’évaluation clinique est présentéau médecin traitant, à la famille, aux IDE si lepatient vit au domicile, ou au médecin coordon-nateur et à l’IDE coordonnatrice s’il vit en EHPAD.L’IDE de l’équipe de suivi contacte la personneressource dans la semaine qui suit la sortie, puisà 1 mois, 3 mois, et 6 mois. Le médecin revoit lespatients en consultation dans le mois qui suit lasortie puis deux fois par an. Les différents inter-venants ont la possibilité de contacter l’équipesur un téléphone portable. Ces appels peuventdonner lieu à une intervention téléphonique (ges-tion non pharmacologique des troubles du com-portement, dénutrition, soutien de l’aidant,information sur les aides,…) associée à un appelau médecin traitant en cas de proposition phar-macologique, une consultation « urgente » avecle médecin de l’équipe, ou à un déplacement pourconsultation sur le lieu de vie du patient.

b. 80 lits de court séjour dont :• une unité de post-urgence gériatrique de 15 lits,

qui a été créée après l’événement de la cani-cule en 2003. Cette unité peut très rapidementse porter à 20 lits pour faire face à un éven-tuel plan blanc.

• une unité aiguë centrée sur la maladied’Alzheimer de 20 lits, qui permet de faire face

Depuis de nombreuses années, le CHU de Toulouse est engagé dans une démarche deréflexion et dans le développement de projets centrés sur la prise en charge des person-nes âgées. Cette réflexion a évolué en fonction des contingences réglementaires et maté-rielles. Elle s’est enrichie d’une connaissance, approfondie et actualisée, des besoins desanté à l’échelon loco-régional, mais aussi des concepts de soins adaptés à une politi-que gériatrique de mieux en mieux structurée. La réflexion commune menée par les équi-pes médicales et soignantes a abouti à l’élaboration d’un projet médical et audéveloppement d’une filière gériatrique associée à une recherche clinique active. Le pôleGériatrie Gérontologie s’efforce de répondre aux besoins démographiques et épidémio-logiques actuels, à la logique de restructurations internes et à la nécessité de rationali-ser l’offre de soins dans un environnement hospitalo-universitaire.

PÔLE CLINIQUE GÉRIATRIE GÉRONTOLOGIE

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 29

aux complications de la maladie ainsi qu’auxpathologies intercurrentes. En effet, la mala-die d’Alzheimer est une longue maladie qui vadurer en moyenne 8 ans. Au cours de cettemaladie, des complications vont survenir oudes affections intercurrentes. Il est essentielde posséder une structure pouvant prendreen charge ces patients de façon optimale. Cetteunité de soins aigus Alzheimer est ouverte 24 hsur 24. Depuis sa création à Toulouse, des uni-tés de ce type sont en voie de création dansl’ensemble des CHU.

• une unité de médecine interne gériatrique,polyvalente, de 22 lits de court séjour,

• une unité de médecine gériatrique à orienta-tion cardiologique,

• une unité de soins palliatifs de 4 lits.

c. Les unités de soins de suite et de réadapta-tion gériatriques (SSR) avec :• une unité d’évaluation et d’intervention géron-

tologique (18 lits),• une unité de moyen séjour de médecine géria-

trique orientée vers la neuro-gériatrie (21 lits),• une unité de médecine physique et réadapta-

tion (32 lits) qui permet de prendre en chargeles sujets âgés, polypathologiques, présen-tant des accidents vasculaires cérébraux, desfractures du col du fémur alors que ces patientsne peuvent pas être pris dans les cliniques derééducation.

d. Les unités de soins de longue durée (155 lits) :

A partir du mois de mars 2009, ce dispositifsera enrichi par la création d’une Unité Cognitivo-Comportementale de 20 lits pour patientsAlzheimer (SSR Alzheimer). Ce SSR s’adresseraaux patients atteints de démence de typeAlzheimer et syndromes apparentés, compliquéede troubles du comportement, ou associée àune/ou plusieurs pathologies médicales (ou chi-rurgicales) entrainant une perte d’autonomie,ou encore à un problème social (attente d’orien-tation dans une structure d’hébergement adap-tée). Les patients seront admis depuis les unitésde soins du pôle Gériatrique (75 % des patients)(courts séjours et autres SSR), les SAU et lesautres unités médico-chirurgicales du CHU(20 % des patients), et enfin le domicile oul’EHPAD de façon directe (5 % des patients).L’activité prévisionnelle des 20 lits est estiméeà 270 entrées par an (avec une DMS de 25 jours

environ). La prise en charge médicale des patientssera assurée par une équipe pluridisciplinaire (neu-rologue et gériatre) en collaboration avec un psy-chiatre. L’équipe soignante sera égalementpluriprofessionnelle (assistante sociale, ergothé-rapeute, aide médico-psychologique ou psycho-motricien, kinésithérapeute, diététicien etpsychologue). L’unité SSR sera le lieu de dévelop-pement d’une activité d’éducation thérapeutiquepour les aidants, en articulation avec l’équipe desuivi des démences sévères. Le SSR s’inscrit dansla filière gériatrique, avec une implication dans lesréseaux déjà existants, en relation avec la méde-cine de ville, les institutions médico-sociales etmédicales du département. L’activité de l’unitéSSR fera l’objet d’une évaluation, prenant encompte son impact sur les patients et leur entou-rage, à la fin de l’année 2009.

Le pôle Gériatrie participe par ailleurs à desréseaux de santé départemental :– Géronto Pastel 31 avec pour objectif d’aider

les professionnels de santé libéraux et insti-tutionnels à améliorer la globalité de la priseen charge des personnes âgées dépendanteset/ou fragiles. Il a vocation de coordinationrégionale en lien avec l’ensemble des hôpi-taux généraux.

– le CMRR et les consultations mémoire :12 consultations mémoire ont pu être labelli-sées par l’ARH et le CMRR pour la région Midi-Pyrénées.

L’objectif de ces réseaux est d’optimiser lesperformances sanitaires de la filière gériatriquenotamment au travers de l’équipe mobile degériatrie du CHU, et d’organiser une plate-formede recours de mise en relation et d’interventiondes prestataires des trois grands secteurs sani-taires, médico-sociaux et sociaux autour des per-sonnes âgées et des professionnels libéraux etinstitutionnels.

BILAN DES ACTIVITÉS CLINIQUES

L’activité MCO du pôle Gériatrie Gérontologie correspond en 2007 à 5 267 hospitalisations. Lamoyenne d’âge des patients hospitalisés est de82 ans : 90,3 % viennent de la Haute Garonne,7,4 % des autres départements de la région Midi- Pyrénées et 2,3 % du reste de la France. Le

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30 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

premier motif d’hospitalisation est la maladied’Alzheimer (plus de 40 % des motifs d’hospita-lisation). Les tableaux 1 et 2 résument les activi-tés du pôle et le compte de résultats pour l’année2008. Ils font apparaître une gestion efficace dupôle avec un fort excédent de 5,12 M€. Onconstate également une prise en compte du sup-plément Alzheimer dans les MIGAC. On note parailleurs une diminution de la DMS (court séjour :10,6 jours en 2008 contre 10,9 jours en 2007 ;moyen séjour : 35 jours en 2008 contre34 en 2007; long séjour: 972 jours en 2008 contre1 421 jours en 2007).

Au mois d’octobre 2008, le bilan des activitésmontrait une hausse des séjours de 8,5% en volumeet de 9,7% en valeur (meilleure case mix). Les recet-tes totales étaient en hausse de 17,8%. L’évolutiondes charges directes était contenue à 6,2%.

En terme de moyens humains, le pôle cliniqueaccueille une équipe médicale constituée de 7 pro-

fesseurs de médecine, 18 praticiens hospitaliers,5 chefs de clinique, 4 assistants partagés avec lesCentres Hospitaliers Généraux, 6 médecins atta-chés, et 10 internes (Annexe I). Le pôle cliniqueparticipe de plus activement à l’enseignement età la formation au travers notamment de la forma-tion des étudiants en médecine (67 étudiantsaccueillis en 2008), de la formation des profes-sionnels de santé intra et extra-hospitaliers, de laformation continue avec l’organisation annuellede cours intensifs de médecine gériatrique, duDIU sur la maladie d’Alzheimer, de la capacité deGériatrie et du DESC de Gériatrie. Au total, avecl’ensemble du personnel administratif et du per-sonnel soignant, plus de 380 personnes travail-lent actuellement au sein du pôle clinique. Ladynamique impulsée par les activités de recher-che du Gérontopôle impacte positivement sur lesactivités cliniques comme en témoignent les béné-fices du pôle Gériatrie Gérontologie.

Tableau 1 : Activités du pôle Gériatrie Gérontologie (décembre 2008)

Tableau 2 : Compte de résultats du pôle Gériatrie Gérontologie (décembre 2008)

Charges directes 14 543 179 Dotations et forfaits 9 572 904Prestations médicales 2 156 705 Hospitalisations 13 076 356Prestations spécialisées 2 632 750Prestations hôtelières 2 251 439 Soins externes 123 437

Prestations logistiques et techniques 2 334 996

Autres recettes dontMIGAC/ATU/STICMERRI

8 812 601 dont1 867 5622 541 544

Prestations administratives et générales 1 736 288 Prestations 14 274

Prestations financières 814 576TOTAL DEPENSES 26 469 932 TOTAL RECETTES 31 599 572

Ecart recettes-dépenses 5 129 640

Courtséjour

Moyenséjour

Long séjourConsultations

mémoirePlateau ambulatoire

Consultationsexternes

Hospitalisationsde jour

Equipesmobiles intra-hospitalières

Equipesmobiles soins

palliatifs

Entrées Entrées Entrées

3 228 733 68

Journéesfacturées

Journéesfacturées

Journéesfacturées

Actes ActesJournéesfacturées

Journéesfacturées

Journéesfacturées

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 31

LES STRUCTURES SUPPORTS

Un dispositif de recherche s’est construit et struc-turé au sein du Gérontopôle avec le développe-ment des activités de recherche (Figure2, Annexe II).Il comprend :

un comité de sélection des protocoles derecherche

La mission du comité de sélection est de four-nir un avis concerté pour chacun des projets derecherche proposés au Gérontopôle. Cette pro-position peut émaner d’une équipe extérieureau Gérontopôle ou faisant partie de celui-ci. Pourcela, une politique d’excellence de la recherchea été affichée : soit rôle leader du Gérontopôle,soit collaboration à des projets de qualité scien-tifique reconnue. Un second élément est l’obser-vation de la rigueur quant aux engagements :respect des critères d’inclusion, respect du calen-drier. Une synchronisation avec la Direction dela Recherche et de l’Innovation du CHU selon sesmodalités de fonctionnement doit permettre demieux anticiper les moyens nécessaires pour lesprojets à venir.

Le comité se réunit de manière mensuelle (pre-mier jeudi du mois). Il est composé d’une équipemultidisciplinaire de 8 membres. Chaque proto-cole est au préalable analysé par un rapporteur,identifié au sein du comité. Celui-ci s’appuie surune grille d’expertise standardisée. Le comitéest opérationnel depuis le mois de juillet 2008.Au total, 19 projets ont été analysés entre le moisde juillet et le mois de décembre 2008. Huit dos-siers ont été retenus, neuf refusés et deux sonten attente d’informations complémentaires.

Une politique de publications scientifiques dechacun des projets envisagés est prise en consi-dération dès le stade de l’acceptation du projet(concernant le ou les porteurs du projet).

une cellule de coordination (bureau opérationnel)Cette cellule a pour mission d’assurer un suivi

global (aspects scientifiques, logistiques, régle-mentaires et financiers) de l’état d’avancementdes différents projets menés dans le cadre destrois plans d’action du Gérontopôle. Elle est com-posée du responsable du Gérontopôle, del’équipe de coordination des plans d’action duGérontopôle et des responsables projet. Cettecellule se réunit de manière hebdomadaire. Cetteréunion peut également être l’occasion de rece-voir des partenaires institutionnels locaux etrégionaux afin d’initier et de mettre en œuvredes actions communes.

une cellule opérationnelle de suivi des pro-tocoles de recherche

Cette cellule a pour mission de suivre ledéroulement des projets de recherche, de fairele point des avancées et des difficultés éven-tuelles d’un point de vue pratique. Elle est com-posée de l’équipe de coordination des plansd’action du Gérontopôle, des responsables pro-jet et de l’équipe projet opérationnelle (méde-cins investigateurs, ARC, TRC, psychologues,infirmière). Elle se réunit pour chaque projetde façon hebdomadaire.

des cellules supports transversales

• une cellule « soutien méthodologique »

Le Département Universitaire d’Epidémiologie,d’Économie de la Santé et de Santé Publique duCHU de Toulouse (Chef de Service : ProfesseurAlain Grand) est régulièrement sollicité par leséquipes cliniques du Gérontopôle pour une exper-tise méthodologique. Les compétences spécifi-ques de ce service sont mobilisées à différentsniveaux de recherche : très en amont, au niveaude l’élaboration des protocoles de recherche pour

PÔLE RECHERCHE

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32 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

la réponse à différents appels d’offres et au niveaude la rédaction des plans d’analyses statistiques.Pour certaines études, ce service peut-être éga-lement sollicité pour la mise en place et le suiviopérationnel des projets de recherche. Enfin,il est systématiquement sollicité pour la mise enœuvre des outils statistiques adaptés au momentde l’analyse des données, ainsi qu’au momentde la rédaction des articles scientifiques et le caséchéant pour l’aide à la réponse aux reviewers.Pour répondre aux demandes croissantes éma-nant du service de gériatrie puis du Gérontopole,le département d’épidémiologie a fait le choixde la spécialisation de certains de ses prati-ciens pour accompagner les projets. Ce soutienest réalisé par le Professeur Sandrine Andrieuet le Docteur Virginie Gardette (Service d’épi-démiologie), qui encadrent l’activité deChristelle Cantet (Statisticienne du pôle GériatrieGérontologie).

• une cellule « contrats et suivi budgétaire des projets »

Cette cellule intervient à différentes étapes dela recherche : le montage des dossiers financiersdans le cadre des appels d’offre, l’évaluation dessurcoûts hospitaliers dans le cas de partenariatsavec les industriels, l’élaboration des contratsen collaboration avec la cellule juridique de laDRCI, et enfin le suivi budgétaire des projetsfinancés.

• des locaux spécifiques

La réalisation des protocoles de recherche serafacilitée par l’ouverture de locaux spécifiquessitués à La Grave (ouverture prévue en avril 2009).Ces locaux seront plus particulièrement dédiésà la réalisation des essais de prévention, desessais de phase III, et des suivis de cohortes quidoivent être mises en place par la Fondation dela Coopération Scientifique Alzheimer.

Par ailleurs, dans le cadre de ses activités derecherche, plusieurs partenariats ont été établispar le Gérontopôle avec des plateformes techni-ques (imagerie, biologie), des plateformes sup-ports à la recherche clinique (Direction de laRecherche Clinique et de l’Innovation, Centred’Investigation Clinique), et de nombreuses équi-pes cliniques (Annexe III). Ce dispositif permet

de développer une recherche clinique de hautniveau en lien avec de nombreux acteurs du CHUde Toulouse et de la recherche. Au niveau de larecherche fondamentale, le Gérontopôle colla-bore avec l’Institut de Pharmacologie et deBiologie Structurale (IMPS)/ CNRS UMR 5089(Marie-Lise Maddelein) et le Service d’Anatomieet Cytologie pathologiques du CHU de Rangueil(Professeur Marie-Bernadette Delisle) pour étu-dier le mécanisme moléculaire de l’agrégationdu peptide Abéta. Un partenariat est par ailleursengagé avec le Centre de Recherche mixteInserm/Université Paul Sabatier « Institut deMédecine Moléculaire de Rangueil » (I2MR)(Angelo Parini), dont les principales thématiquesde recherche sont centrées sur les maladies car-diovasculaires, métaboliques et digestives. Lamixité des équipes collaborant au sein duGérontopole associant des scientifiques enrecherche fondamentale et des cliniciens per-mettra de développer des recherches transla-tionnelles allant des études fondamentales à laclinique (avec un transfert des résultats vers laclinique dans des délais réduits). Ce dispositifpermet de développer une recherche clinique dehaut niveau en lien avec de nombreux acteursdu CHU de Toulouse et de la recherche.

Enfin, il faut souligner que le Gérontopôle estétroitement associé au pôle Universitaired’Enseignement et de Recherche en SantéPublique, au sein duquel est organisé le MasterMéthodes d’Analyse et Gestion en SantéPublique. Ce Master comporte deux parcours deformation : un parcours recherche en épidémio-logie clinique et un parcours professionnel engestion des services et institutions de santé.

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 33

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34 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

LES RÉSEAUX DE RECHERCHE

Des réseaux de recherche spécifiques ont étédéveloppés dans le but de faciliter la mise enœuvre de projets de recherche à l’échelon natio-nal et européen.

L’EADC (European Alzheimer’s DiseaseConsortium)

Le Gérontopôle coordonne le ConsortiumEuropéen sur la maladie d’Alzheimer (EADC, site:http ://www.alzheimer-europe.org/eadc), com-posé de centres d’excellence sur la maladied’Alzheimer et financé par la CommissionEuropéenne (5e PCRD). L’EADC est toujours actifdepuis sa création il y a 7 ans. Les membres del’EADC se réunissent de manière biannuelle.

L’EADC a permis l’harmonisation des pratiquesentre les centres européens (outils d’évaluationcliniques et de neuroimagerie, critères de sélec-tion, suivi des patients Alzheimer). Il est égale-ment à l’initiative de plusieurs programmes derecherche financés dans le cadre du 5e et 6e PCRD(Tableau 3). A titre d’exemple, l’étude ICTUS« Impact of Cholinergic Treatment Use » suitactuellement une cohorte de 1379 patients, vivantà domicile, dans 12 pays de l’Union Européennemembres de l’EADC. Enfin, l’EADC a conduit desréflexions autour de la méthodologie des essaiscliniques qui ont permis de publier des recom-mandations pour la recherche en Europe sur lamaladie d’Alzheimer. La liste des membres del’EADC est présentée dans le Tableau 4.

Tableau 3 : Financements européens obtenus par l’EADC.

Titre du projet Coordination

The impact of treatment with acetylcholinesterase inhibitors on europeans withAlzheimer’s disease (Acronym : ICTUS (Impact of Cholinergic Treatment Use)) Pr. B. Vellas

Development of screening guidelines and diagnostic criteria for predementiaAlzheimer’s disease (Acronym : DESCRIPA (Development of Screening guidelinesand diagnostic Criteria for Predementia Alzheimer's disease))

Dr. JP Visser

Innovative Medicines for Europe (Acronym : InnoMed) Pr. S. Lovestone

Foresight study for the development of a European NeuroImage Repository(Acronym : ENIR) Dr. G. Frisoni

European Collaboration on Dementia (EUROCODE) J. Georges

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 35

Tableau 4 : Membres de l’EADC (European Alzheimer’s Disease Consortium)

Pays Membres Villes

Allemagne

Dr. L. Frolich Frankfurt

Pr. K. Alexander, Pr. H. Hampel Munchen

Dr. H. Werner Darmstadt

Dr. G. Stoppe Goettingen

Pr. J. Konhiber Erlangen

Royaume-Uni

Pr. B. Alistair Manchester

Pr. I McKeith Newcastle

Pr. A. Sinclair Birmingham

Pr. L. Whalley Aberdeen

Pr. R. Jones Bath

Pr. G. Wilcock Bristol

Pr. R. Bullcok Swindon

Pays-BasPr. P. Scheltens, Dr. Visser Amsterdam

Pr. M. Older Rikkert Nijmegen

Italie

Dr. A. Bianchetti Cremona

Dr. G. Frisonni Brescia

Pr. U. Senin Perugia

Pr. G. Rodriguez Genoa

Suisse

Dr. C. Hock Zurich

Pr. JP. Michel Geneva

Pr. H. Staehelin Basel

SuèdePr. B. Winblad Huddinge

Dr. M. Sjogren Malmö

Belgique Pr. E. Salmon Liège

Espagne

Dr. R. Blesa, Dr. M. Boada, Dr. A. Salva Barcelona

Pr. JM. Ribera-Casado Madrid

Pr. J. Masdeau Pampelona

FinlandePr. T. Erkinjuntti Helsinki

Dr. H. Soininen Kuopio

France

Pr. JM. Orgogozzo Bordeaux

Pr. F. Pasquier Lille

Pr. J. Touchon Montpellier

Pr. Ph. Robert Nice

Pr. F. Forette, Pr. B. Dubois Paris

Pr. V. Camus Tours

Pr. B. Vellas – Coordonnateur Toulouse

Roumanie Dr. L. Spiru Bucharest

Grèce Dr. M. Costa-Tsolaki Thessalonaki

Danemark Pr. G. Waldemar Copenhagen

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36 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

Le réseau français sur la maladie d’Alzheimer(REAL. FR)

Le Gérontopôle coordonne le réseau françaissur la maladie d’Alzheimer (REAL. FR), composéde 16 CHU en France présentant une expertisedans le domaine de la maladie d’Alzheimer. Ceréseau a permis de mettre en place un suivi decohortes de patients atteints de la maladied’Alzheimer et de personnes âgées fragiles, prin-cipalement, dans le but de nous aider à avoir unemeilleure connaissance de l’évolution de la mala-die, à identifier et à lutter contre les dysfonction-nements de la prise en charge des personnesâgées. Ce réseau est à l’initiative de plusieursprogrammes de recherche financés par leMinistère de la Santé (Tableau 5).

À titre d’exemple, devant la nécessité de déve-lopper dans le cadre de l’évaluation de la filièregériatrique et des prises en charge des appro-ches interventionnelles, nous avons réalisé unprogramme hospitalier de recherche clinique(Étude PLASA/PHRC 2002, PHRC 2006) visant àétudier la faisabilité et l’efficacité d’un Plan deSoin et d’Aide spécifique à la maladie d’Alzheimersur la perte d’autonomie, le fardeau des aidantset le recours aux soins comme le recommandele rapport de l’OPEPS 2005. Cette étude rando-misée multicentrique (20 CHU, 29 CHG) concerne1 121 patients atteints de la maladie d’Alzheimerqui sont actuellement suivis pour une durée de4 ans. La liste des membres de REAL.FR est pré-sentée dans le tableau 6.

Tableau 5 : Financements nationaux obtenus par le réseau français sur la maladie d’Alzheimer (REAL. FR)

Titre du projet Coordination

Filières de prise en charge chez le patient Alzheimer et facteursprédicteurs d’institutionnalisation. Etude multricentriqueen réseau. Etude multicentrique de l'impact réel des traitements anticholi-nestérasiques dans la maladie d'Alzheimer.

• étude longitudinale sur 4 ans d’une cohorte de 686 personnesâgées présentant une maladie d’Alzheimer à un stade léger àmodéré et vivant à domicile avec un aidant

Pr. B. Vellas

- promoteur : CHU Toulouse - financements PHRC 2002 et 2006

Etude PLASA : « Plan de Soin et d’Aide Spécifique à la maladied’Alzheimer »

• étude randomisée multicentrique concernant 1121 patientsatteints de la maladie d’Alzheimer qui sont actuellement suivispour une durée de 4 ans. La moitié des patients est suivie selonles recommandations d’un Plan de Soin, l’autre moitié selon lapratique habituelle des centres

Pr. B. Vellas

- promoteur : CHU Toulouse - financement PHRC 2002 et 2007

Etude ALFINE : « Fin de vie et maladie d’Alzheimer »

• étude visant à décrire la fin de vie des patients atteints d’unemaladie d’Alzheimer. La survenue des diverses complicationssomatiques, les recours aux soins et aux diverses thérapeuti-ques (fréquence et nature) et la notion de la présence ou nond’une douleur ainsi que sa prise en charge éventuelle serontplus particulièrement analysées. Ces données permettront dedécrire les différentes pratiques actuelles et de discuter d’unemeilleure prise en charge de ces sujets aux stades terminaux

Pr. F. Nourhashemi

- promoteur : CHU Toulouse - financement PHRC 2003

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 37

Le Réseau de recherche clinique en Établis-sement d’Hébergement pour Personnes Agées(REHPA)

En France, plus de 600 000 personnes viventen Etablissement d’Hébergement pour PersonnesAgées (EHPA). Cette population fragile relèved’une prise en charge spécifique. Très peu de tra-vaux de recherche clinique ont à ce jour été menésen France dans ces institutions. Actuellementpeu de données scientifiques issues de la recher-che clinique permettent de préciser l’intérêt dechaque stratégie de prise en charge.Le Gérontopôle de Toulouse a organisé la miseen place d’un réseau de recherche clinique enEHPA afin de pouvoir développer des projets derecherche clinique, notamment chez les person-nes âgées dépendantes. Ce réseau a été consti-tué avec le soutien de l’Observatoire Régionalde la Santé en Midi-Pyrénées (ORSMIP). Ilregroupe actuellement 240 établissements : 178dans la région Midi-Pyrénées et 62 établisse-ments hors Midi-Pyrénées (Figures 3 et 4). Lapremière étape de ce réseau a été de mener uneenquête permettant d’identifier les problémati-ques de soins et d’orienter les axes recherche àdévelopper en priorité au sein de ces établisse-ments (page 66).

Pays Membres

BordeauxPr. M. RainfrayDr. S. Richard Harston

GrenoblePr. A. FrancoPr. P. Couturier

LillePr. F. PasquierDr. MA. Mackowiak-Cordoliani

Wasquehal Dr. B. Frigard, Dr. H. Idiri, Dr. K. Galloug

Marseille Dr. B. Michel

MontpellierPr. J. Touchon, Dr. F. Portet, Dr. S. LerougePr. Cl. Jeandel

Nice Pr. Ph. Robert, Dr. P. Brocker

Paris

Pr. L. Teillet, Dr. L. LechowskiPr. J. Belmin, Dr. S. Pariel-MadjelssiPr. M. Verny, Dr. MA.ArtazPr. F. Forette, Pr. AS. Rigaud, Dr. F. Latour

Rennes Pr. P. Jouanny, Dr. S. Belliard, Dr. O. Michel

Saint-Etienne Dr. C. Thomas-Anterion, Dr. C. Girtanner

ToulousePr. B.Vellas (coordonnateur), Pr. S. Andrieu, Pr. F. Nourhashemi, Dr. PJ. Ousset

Tableau 6 : Membres du réseau REAL.FR

Figure 3 : Le réseau REHPA :240 établissements en France

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38 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

Le réseau national CeNGEPS « Alzheimer »de la Fédération des CMRR

La maladie d’Alzheimer et les syndromes appa-rentés sont devenus une priorité de santé publi-que grandissante en raison du vieillissement dela population, responsable d’une augmentationconsidérable de la fréquence de ces maladieslourdes de conséquences pour les maladesatteints et leurs familles. Dans un futur proche,et notamment avec l’arrivée des « babyboomers »aux classes d’âge élevées, ce problème devien-dra de plus en plus une préoccupation essen-tielle de toutes les collectivités territoriales etdes Etats, mais aussi une source non négligea-ble d’emploi et d’activité économique. En France,après déjà deux plans Ministériels en 2001-2004et 2004-2007, un plan national de lutte contrecette maladie vient d’être décidé sous le pilo-tage direct du Président de la République, quicomporte notamment un volet recherche quidevrait conduire à un financement de plus de200 millions d’euros sur cinq ans, soit cinq foisplus qu’antérieurement. Dans le cadre des plansprécédents, des Centres Mémoire de Ressourceset de Recherche (CMRR) ont été développés. Dèsleur création, les CMRR de Toulouse et deBordeaux se sont associés entre eux et aux CMRRde Nice et Montpellier, puis Marseille pour for-

mer une Fédération des CMRR du sud de la France(F-CMRR-SF), dont l’objectif était d’harmoniserles pratiques de soins, mais surtout de dévelop-per des projets de recherche conjoints. Unevolonté commune de développer la rechercheclinique dans chaque CMRR pour permettre auxpatients de bénéficier des nouvelles avancéesthérapeutiques a conduit à créer au sein de laF-CMRR-SF un véritable réseau d’investigationclinique, dans lequel les essais à promotionindustrielle jouent un rôle important. En 2008,le Gérontopôle a été reconnu par le CeNGEPS(Centre National de Gestion des Essais deProduits de Santé) pour animer le réseau natio-nal d’essais cliniques sur la maladie d’Alzheimer.Cette initiative a pour finalités de faciliter la coor-dination et la gestion des essais cliniques à pro-motion industrielle réalisées dans les CMRR, deprofessionnaliser et améliorer la qualité desessais cliniques, d’augmenter le recrutementdes patients, d’améliorer la gestion des aspectslogistiques et administratifs, et finalement demaintenir l’attractivité sur le territoire français.

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HAUTES-PYRÉNÉES (65)

Figure 4 : Le réseau REHPA : 178 établissements en Midi-Pyrénées

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 39

- CMRR PACA-Marseille : Pr. M. Ceccaldi- CMRR PACA-Nice : Pr. P. Robert, Dr B. Michel- CMRR Paris-Île-de-France : Pr. B. Dubois,M. F. Willig

• Réunions de coordination : - Une réunion téléphonique hebdomadaireréunit les responsables du réseau afin de coor-donner les différentes actions entreprises,notamment les activités de recherche clinique.

- Des conférences téléphoniques mensuellessont animées par le centre coordinateur avecl’ensemble des investigateurs du réseau. Aucours de ces réunions ont été discutées etdéterminées les modalités du recueil de don-nées homogènes avec la mise en place desdivers indicateurs d’activité communs à l’en-semble des centres. Les problèmes et difficul-tés rencontrés lors de la mise en place ou laconduite des essais thérapeutiques sont éga-lement abordés lors de ces réunions. Ceci apermis un partage d’expérience et une stimu-lation favorable à l’amélioration du recrute-ment. L’élaboration de règles internes defonctionnement, comme l’établissement de lacharte de diffusion de l’information, sont éga-lement issues de ces discussions collégiales.Ces réunions sont suivies d’un compte-renduécrit par le centre coordonateur et diffusé àtous les centres du réseau.

- Au niveau local, chaque centre organise desréunions bihebdomadaires impliquant tousles intervenants, investigateurs, neuropsycho-logues, infirmières ou attachés de rechercheclinique impliqués dans les activités de recher-che thérapeutique.

• Indicateurs de suivi : nous avons déjà mis enplace des indicateurs d’activité avec, pour cha-que centre, le nombre d’essais en cours, le nom-bre de patients inclus et randomisés, le ratioobjectifs/inclusions, le ratio screening/inclu-sions (% de screen failure). Ces indicateurs sontd’ores et déjà fournis par tous les centres duréseau sous forme de courbes et d’histogram-mes. Des indicateurs opérationnels de suivides procédures administratives et de réduc-tion des délais de mise en place sont en coursd’élaboration à partir des expériences acqui-ses dans le cadre du Gérontopôle. La mise au

• Constitution du réseau :

La constitution du réseau a été actée le 3 juin 2008.Le réseau inclut : - le CMRR Midi-Pyrénées, Pr. B. Vellas (Centre

Coordonnateur)- le CMRR Languedoc, Pr. J. Touchon- le CMRR PACA-Marseille, Pr. M. Ceccaldi- le CMRR PACA-Nice, Pr. P. Robert- le CMRR Nord, Pr. F. Pasquier- le CMRR Paris-Île-de-France, Pr. B. Dubois- le CMRR Aquitaine, Pr. JF. Dartigues

• Objectifs :

L’objectif du réseau CeNGEPS « Alzheimer »est de professionnaliser l’organisation des essaiscliniques à promotion industrielle pour amélio-rer le recrutement des patients et la gestion desaspects logistiques et administratifs (inclure« plus, plus vite et mieux » dans les essais clini-ques à promotion industrielle).

• Etat d’avancement :

Depuis sa création, différentes actions ont étédéveloppées pour intensifier l’activité du réseau:• Identification des correspondants pour les

essais cliniques pour chaque centre du réseau:- CMRR Midi-Pyrénées : Pr. B. Vellas,Dr. PJ. Ousset, Dr. N. Sastre-Hengan, Dr J. Delrieu,Mme C. Milesi (ARC)- CMRR Aquitaine : Pr. J.-F. Dartigues,Dr S. Auriacombe, Mme E. Durand (ARC)- CMRR Nord: Pr. F. Pasquier, Dr M.A. Mackowiak,Mme S. Wiederkehr (ARC)- CMRR Languedoc: Pr. J. Touchon, Dr F. Portet,Dr K. Bennys, Dr M. Cabanel, Mme C. Lesage (ARC)

Toulouse

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Montpellier Marseille

Lille

Paris

Nice

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40 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

point et l’utilisation de ces indicateurs, asso-ciée à notre travail de recherche clinique etméthodologique devrait permettre un suivirigoureux de l’activité du réseau, garant de safonctionnalité et de son développement.

La mise en place des indicateurs d’efficaciténous permet de juger de l’intensification de l’ac-tivité de recrutement du réseau depuis 2007 :le nombre de patients inclus dans les essais thé-rapeutiques de phase II ou III a augmenté defaçon très significative de 2007 à 2008, en pas-sant de 149 à 225 patients inclus, et de 113 à176 patients randomisés, soit une augmenta-tion de l’ordre de 50%. Il faut rajouter à ce chif-fre les patients inclus dans des études àpromotion industrielle sur la recherche de bio-marqueurs et les essais de prévention menésen collaboration avec l’industrie (respective-ment 184 et 161 patients en 2008).

• Perspectives du réseau :

• Augmenter le nombre de centres investigateurset le nombre d’inclusions par centre

> Sur le plan national :- Extension du réseau avec inclusion des cen-

tres de Rennes (Dr S. Belliard), Nantes(Dr M. Verceletto), et Dijon (Dr O. Rouaud)

> Sur le plan régional :- Implication des Consultations Mémoires deProximité (CMP) de la région Midi-Pyrénées dansle recrutement des patients.- Actions déjà engagées :

• Lettre d’information mensuelle adressée auxCMP présentant les possibilités d’inclusionset les divers protocoles en cours,• Mise en Place d’une Consultation deRecherche Clinique recevant les patientsadressés par les CMP,• Etude des sources de recrutement despatients .

- Actions prévues :• Projet pilote d’association des CMP à la sélec-tion de patients pour un essai clinique (essaisur le MCI)• Délégation au CMP du suivi des patients inclusdans les essais (suivi mixte CMRR/CMP)• Proposition de réalisation directe de certainsessais dans les CMP en fonction de leur for-mation et de leurs possibilités techniques(essais CMP sous label CMRR).

Tableau 7 : Nombre d’inclusions (visites de screening après signature du consentement éclairé) et de randomisations en 2007 et 2008 pour les protocoles d’essais cliniques industriels par le réseauCeNGEPS “Alzheimer” de la Fédération des CMRR

Inclusions Randomisations

2007 2008 2007 2008

Toulouse 30 55 24 41

Montpellier 29 58 25 54

Lille 18 21 14 16

Bordeaux 22 30 15 21

Nice 18 29 14 19

Marseille 17 12 17 10

Paris 15 20 4 15

Total 149 225 113 176

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développée. Cette démarche permettra à cha-que consultation mémoire des deux régionsconcernées d’accéder à la recherche et de par-ticiper à l’évaluation de nouvelles thérapeuti-ques, leur permettant ainsi d’acquérir à termeun label d’excellence ; l’objectif étant d’homo-généiser la prise en charge des malades au niveaude nos régions, et de permettre aux maladesquelle que soit leur localisation d’accéder auxnouvelles thérapeutiques. Ce réseau régionalpermettra par ailleurs aux industriels et cher-cheurs de disposer, et de mobiliser dans un délairelativement restreint, d’une structure pour touteévaluation d’une recherche.

Un des atouts actuels majeurs de la RégionMidi-Pyrénées est de bénéficier d’un réseau detélémédecine déjà actif : 18 consultationsmémoire sont actuellement équipées en télé-médecine. Le réseau de télémédecine permet-tra ainsi à chaque centre de participer à lagestion coordonnée des essais thérapeutiques,de prendre avis rapidement auprès du CMRRcoordonateur lors de la participation d’un patientà un essai (échange entre le Centre coordonna-teur à Toulouse et le centre mémoire concerné),d’effectuer le bilan des essais thérapeutiquesen cours avec tous les centres. Sur le plan médi-cal, ce type de dispositif facilite la transmissiond’images et de données médicales utiles audiagnostic d’experts de la maladie d’Alzheimerentre les centres mémoire. Actuellement, nousmettons en place cette structure avec le Tarn(Centre Hospitalier Castres-Mazamet, Castres),les Hautes-Pyrénées (Centre Hospitalier,Lannemezan) et l’Ariège (CHIVA, Foix) grâce àdes moyens déployés par l’ARH.

Nous espérons étendre le réseau vers les autresdépartements de notre région grâce à l’obten-tion de nouvelles subventions sollicitées auprèsde notre Conseil Régional. La création d’un réseauperformant dans notre région devrait donc per-mettre une économie d’échelle importante parla facilitation logistique, et dynamisera le recru-tement des patients dans les essais.

• Développer les relations avec les promoteursindustriels de recherche :- Volonté de se poser en interlocuteur privilégiédes promoteurs industriels- Diffusion des propositions de nouveaux proto-coles à l’ensemble des centres du réseau (limi-tes de l’accord de confidentialité, réalisationd’une Charte)

• Procédures de certifications communes auxmembres du réseau (médecins investigateurs,cotateurs neuropsychologues…)• Uniformisation des procédures administrati-ves lors des mises en place d’essais afin deréduire les délais

La constitution d’un réseau d’investigationde 10 centres d’excellence dans le domaine despathologies cognitives permettra l’objectif rai-sonnable d’inclusion de plus de 500 patientsdans les essais cliniques à l’horizon 2012 pourles essais de phase I, II ou III dans la maladied’Alzheimer, compte tenu des courbes d’évolu-tion actuelles. Ceci permettra à la France d’êtremieux représentée dans la recherche au niveaumondial avec plus de 80 patients inclus dansau moins 5 grands essais internationaux.L’attractivité qui en résultera pour l’industriepermettra à notre pays de revenir au premierrang de la recherche dans ce domaine théra-peutique. L’uniformisation des procéduresassure un label de qualité dans les évaluationset une rapidité de recrutement qui doit faire pla-cer ce réseau en interlocuteur privilégié des pro-moteurs industriels.

Le réseau régional de Consultations MémoireLa recherche clinique en France manque actuel-

lement de centres suffisamment nombreux etstructurés pour mener à terme les missions derecherche qui leur sont déjà confiées, et qui pour-raient leur être encore plus confiées à l’avenirpar les pouvoirs publics et les entreprises pri-vées. Les centres de Midi-Pyrénées ont ces capa-cités mais ils doivent être soutenus pour pouvoirjouer un rôle significatif au niveau international.Une des volontés actuelles du Gérontopôle estde créer dans notre région un réseau de consul-tations mémoire formées à la recherche clinique,de manière à ce que les actions de recherche duGérontopôle de Toulouse en matière de préven-tion et d’innovations thérapeutiques puissentêtre relayées dans la structure interrégionale

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LES OUTILS DE VALORISATION ETDE DIFFUSION SCIENTIFIQUE

l’Institut du Vieillissement :Le Gérontopôle a créé un Institut du Vieillis-sement localisé en centre ville de Toulouse, per-mettant un accès plus facile aux personnes âgéeset extérieur au contexte d’une prise en chargehospitalière :– Le site de la Faculté de Médecine Toulouse

Purpan (Allées Jules Guesde) fonctionne depuisl’été 2008 (inauguration le 6 novembre 2008).Il est dédié à la promotion de la santé et à laformation. Une deuxième tranche de travauxest prévue en 2009.

– Le site de La Grave sera fonctionnel enavril 2009. Il est dédié à la recherche cliniqueet notamment à la réalisation des essais deprévention, des essais de phase III, et des sui-vis de cohortes qui doivent être mises en placepar la Fondation de la Coopération ScientifiqueAlzheimer.

L’Institut du Vieillissement a pour missions dedévelopper et de valider des actions de promotionde la santé et de prévention chez les personnesâgées en bonne santé. Il intervient égalementdans l’animation scientifique et l’enseignementau niveau local et national.

• Etat d’avancement

Actions de promotion de la santé (formation, éducation, intervention)

– Développement et validation des programmesde prévention en santé auprès de la popula-tion âgée, reposant sur des études scientifi-ques de niveau de preuve élevé. Il s’agit d’uneprévention des troubles cognitifs.Le premier programme mis en place en 2008est l’étude multicentrique MAPT (MultidomainAlzheimer Prevention Trial) qui vise à démon-trer l’efficacité d’un programme d’intervention“multidomaine” dans la prévention du déclincognitif auprès de 1 200 personnes âgées de70 ans et plus. Les interventions proposées enrandomisation concernent la prise d’Omega 3,l’exercice physique, les exercices cognitifs defaçon isolée ou associée. Cette étude regroupeToulouse, Bordeaux, Limoges et Montpellier.Un deuxième programme conjoint est l’étude

ACCEPT visant à étudier les représentations etpratiques en matière de prévention dans lapopulation âgée. Il consiste à identifier lesdéterminants de la participation et de l’adhé-sion à un essai de prévention par une appro-che pluridisciplinaire (épidémiologie, sociologie,psychologie de la santé).

– Mise en place de séances de formation auprèsdes personnes âgées, en lien étroit avecl’Université du 3e Âge (Université Toulouse 1).Des conférences d’initiation à la préventiondes troubles cognitifs ont débuté en 2008auprès des adhérents des différentes Caissesde retraite. Dans le cadre de l’Université du3e Âge, un module spécifiquement dédié àcette prévention débute en 2008-2009.

Animation scientifique et enseignement au niveau local et national

– Au niveau local :L’Institut accueille des étudiants et des cher-cheurs : étudiants en stage de master 2 profes-sionnel (dépendance de la personne âgée) eten Master 2 recherche, étudiants en post-doc,chercheurs étrangers (dont une ProfesseureTitulaire Université de Laval, Québec).L’équipe du vieillissement de l’UnitéINSERM U558, co-dirigée par Alain Grand etBruno Vellas, anime la réflexion scientifiqueautour de la thématique du vieillissement. Uneréunion mensuelle de veille scientifique estorganisée dans ce cadre.

– Au niveau national :Coordination de l’ONRA (Observatoire Nationalde la Recherche sur la maladie d’Alzheimer)(Pr. S. Andrieu). Dans le cadre du Plan Alzheimer2004-2007, l’ONRA a été mis en place à l’ini-tiative du Ministère de la Santé et desSolidarités. L’objectif est de fournir des infor-mations synthétisées, analysées, actualiséeset validées par un comité scientifique multi-disciplinaire, dans le domaine de la recherchefrançaise sur la maladie d’Alzheimer. Une miseen ligne des essais thérapeutiques est en coursafin de faciliter l’accès aux informations surl’ensemble du territoire, d’une part à viséeéthique et d’autre part pour faciliter l’inclu-sion des patients dans les essais.

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L’Observatoire National de Recherchesur la maladie d’Alzheimer (ONRA)Dans le cadre du Plan Alzheimer 2004-2007,le Ministre de la Santé et des Solidarités nous achargé, depuis juillet 2005, de mettre en placeune stucture dédiée à la recherche sur la mala-die d’Alzheimer.

• Objectifs :

L’objectif de cet observatoire est de faire le recen-sement de l’ensemble des chercheurs, équipesde recherches et programmes de recherchesconsacrés à la maladie d’Alzheimer en France,dans les domaines des sciences biomédicales etdes sciences humaines et sociales, depuis 2000.Le recensement de ces données est rendu difficileen raison :• du très grand éclatement des équipes au sein

des organismes de recherche publics (INSERM,CNRS, CHU-CMRR) et privés (industries phar-maceutiques…);

• des multiples sources de financement nationa-les (PHRC, ANR, fondations…), régionales, euro-péennes, internationales, privées ou publiques;

• et enfin de l’étendue des recherches compre-nant les sciences fondamentales, les sciencessociales, la recherche clinique et thérapeutique.

Les informations disponibles sont synthétisées,analysées, actualisées, et validées par un comitéscientifique multidisciplinaire, dans le domainede la recherche française publique et privée surla maladie d’Alzheimer. Ces informations sontdestinées aux chercheurs, aux décideurs, auxsoignants et aux financeurs.

Dans le cadre de la mesure 41 du Plan Prési-dentiel sur la maladie d’Alzheimer, il a été confiéà l’ONRA de mettre en ligne une information surl’ensemble des recherches actuellement réali-sées en France, avec notamment la mise en lignedes essais thérapeutiques menés en France pourpermettre l’accès à l’innovation thérapeutiqueet à la recherche clinique pour les patients etleurs proches. Ce travail facilitera l’inclusion dansles protocoles de recherche des patients qui lesouhaite.

Dans le cadre du Plan Présidentiel sur la mala-die d’Alzheimer, l’ONRA fournit des indicateurspermettant de suivre l’évolution de la rechercheen France sur la maladie d’Alzheimer notammentà l’occasion de la mise en place du plan 2008-2012 (nombre de chercheurs et d’équipes de

• Premiers résultats

Le fonctionnement de l’ONRA est effectif.Les études MAPT et ACCEPT sont en cours deréalisation. La formation des personnes âgées àla prévention a débuté en janvier 2009.Les étudiants et chercheurs stagiaires sontaccueillis depuis l’automne 2008.

• Perspectives

– Une réflexion est engagée avec la Mairie deToulouse dans le but de diffuser des mesuresde prévention en santé auprès des personnesâgées se présentant chaque année au PointInfo Senior. Cette prévention pourrait êtredavantage globale. Cette population estiméeau nombre de 40 000 pourrait être le supportd’une étude visant à étudier les besoins etattentes de cette population, ses caractéristi-ques au plan médico-social.

– Le Gérontopôle participe déjà, au sein de lafilière gériatrique, à développer la rechercheclinique dans les Etablissements pour Héber-gement des Personnes Agées Dépendantes.L’étude REHPA (Recherche en Etablissementd’Hébergement pour Personnes Agées) arecensé 240 établissements au plan national,permettant de caractériser les résidents, leurspathologies. Cette base va permettre d’enga-ger des études grâce à ces établissements etd’appliquer le devoir de recherche nécessaireà chacune des structures.

– Au sein des locaux qui doivent être mis à dis-position à La Grave, une dynamique de réali-sation des essais cliniques chez les personnesâgées va être intensifiée. Une stratégie demajoration des recrutements de patients estactuellement développée au plan local, régio-nal et national.

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recherche, nombre d’équipes françaises qui coor-donnent un projet de recherche européen, nom-bre de thèses de doctorat soutenues).

Afin d’aider les chercheurs travaillant dans ledomaine de la maladie d’Alzheimer, l’ONRA apour objectif d’assurer une veille des appels àprojets des grands organismes qui financent larecherche (PHRC, ANR, fondations) et une veilledes grandes manifestations nationales et inter-nationales dans le domaine de la maladied’Alzheimer (congrès, symposium).

• Méthodologie

Différents indicateurs sont recueillis et analysés:• le nombre et les caractéristiques des cher-

cheurs français ;• le nombre et les caractéristiques des équipes

françaises ;• le nombre et les caractéristiques des projets

de recherche réalisés en France ;• le nombre et les caractéristiques des projets

européens avec participation française ;• le nombre de publications françaises ;• le nombre et les caractéristiques des thèses

de doctorat et d’exercice : identifier de nou-veaux chercheurs travaillant dans le domainede la maladie d’Alzheimer, notamment par uneveille des thèses de doctorat soutenues dansle domaine de la maladie d’Alzheimer, permet-tra de connaitre le potentiel de recherche dansce domaine pour les années à venir ;

• les essais cliniques en cours avec participationd’une équipe française ;

• la place des chercheurs français dans les grandscongrès internationaux (à titre d’exemple,une analyse des conférenciers invités àl’International Conference on Alzheimer’sDisease and Related Disorders – IACD- depuis1990 a été réalisée).

Une recherche active des nouveaux chercheursest réalisée périodiquement par la consultationdes publications récentes, des bases de donnéesdes grands organismes de recherche.

• Etat d’avancement

Les données de cet observatoire concernantles chercheurs, les équipes de recherche et lesprojets, sont accessibles à tous par son site web:http://cm2r.enamax.net/onra. Certaines basesde données du site web sont sécurisées et per-

mettent à des chercheurs de faire des recher-ches telles que la recherche de l’ensemble deséquipes travaillant sur une thématique donnée.La base de données concernant les essais clini-ques est en phase de test et sera disponibleprochainement.Un rapport de synthèse est paru en janvier 2007et une nouvelle version de ce rapport paraitradébut 2009.

• Quelques résultats

Les chercheurs

388 ont fourni des informations complémentai-res sur leur activité de recherche et leur appar-tenance.Les chercheurs inclus dans la base de donnéessont issus de toutes disciplines, que ce soit lessciences fondamentales (biologie, génétique,imagerie, protéomique…), l’épidémiologie, larecherche clinique et thérapeutique (médicale,médico-sociale, neuro-psychologie…) ou encoreles sciences humaines et sociales (sociologie,psychologie, économie, philosophie, droit…).L’ONRA a identifié 132 chercheurs du secteurprivé qui travaillent dans le domaine de la recher-che sur la maladie d’Alzheimer. Cette démarchenous a permis d’identifier les chercheurs desindustries pharmaceutiques et des sociétés debiotech, les sociétés de type Contract ReseachOrganization, les industries spécialisées en ima-gerie médicale, les sociétés de gérontotechno-logies et les sociétés spécialisées dans ladépendance.

Les équipes de recherche labellisées

En décembre 2008, 69 équipes ont pu être vali-dées et nous ont renvoyé des informations lesconcernant.Ces équipes de recherche se répartissent en32 équipes INSERM, 26 équipes CNRS, et 11 équi-pes d’accueil universitaire.

La production scientifique française

Entre janvier 2000 et juin 2008, 965 publicationssur la maladie d’Alzheimer émanant d’équipesfrançaises sont indexées sur Pubmed. Selon lesannées, le nombre d’articles publiés varie entre88 (en 2001) et 132 (en 2007).

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Il est à noter qu’à ce jour, seuls les chercheursont eu connaissance de ce site web, et que ce siten’est pas encore adapté à un public plus large.• Après la création du site web, nous disposons

de statistiques depuis 2007. Le nombre deconnections est en moyenne de 587 par mois(Tableau 8).

• A titre d’exemple, nous avons eu 66 deman-des de code d’accès personnalisé entrejuin 2007 et février 2008.

• Perspectives

Les perspectives sont de créer de nouvelles basesde données utiles aux chercheurs :• une base de données présentant les cohortes

existantes avec participation française (en termede population cible, de suivi et de données recueil-lies)

• une base de données avec les projets sélec-tionnés pour un financement afin de permet-tre au plus tôt la mise en place de collaborationsnouvelles entre chercheurs

• une base de données avec les abstracts accep-tés pour publications dans les revues majeu-res pour permettre aux équipes françaisesd’avoir la primeur de l’information

Ce recensement nous permettra de jouer un rôleimportant en améliorant la visibilité des actionsentreprises, en facilitant les échanges entre leséquipes et les chercheurs d’horizons divers eten favorisant la diffusion des avancées de larecherche.À l’avenir, les objectifs seront :• d’assurer la veille scientifique permettant de

repérer les grandes avancées de la recherche,non seulement en France, mais aussi sur leplan international, et d’en assurer la diffusionaux membres de l’ONRA et à tous ceux qui enferont la demande ([email protected])

• développer la base de données de l’ONRA enajoutant les équipes de recherches de l’indus-trie, notamment pharmaceutique, qui jouentun rôle essentiel dans le développement desnouvelles molécules dont beaucoup sontactuellement en cours d’expérimentation.

Les publications françaises sur la maladied’Alzheimer représentaient, en 2001, 3 % de l’en-semble des publications sur cette thématique(tous pays confondus). Cette proportion est com-parable à ce qu’on observe dans d’autres thé-matiques de recherche. Cette proportion a ensuitelégèrement diminué et demeure inférieure à 3 %entre 2001 et 2007. Les données concernant les6 premiers mois de 2008 suggèrent cependantune augmentation de ce pourcentage en 2008.Les 965 publications se répartissent entre 329revues différentes. Il y a donc une forte disper-sion en termes de lieux de publication. La noto-riété des revues apparaît très variable si onconsidère leur impact factor, puisque les valeursde celui-ci se répartissent entre 28,751 (Nature ;1 publication) et 0,252 (Encéphale ; 17 publica-tions). Parmi les 874 articles publiés dans unerevue avec impact factor, l’impact factor moyenest de 3,56.

Nombre de connections au site web

Des indicateurs d’évaluation des actions entre-prises sont régulièrement surveillés, notammentle nombre de connexion au site web.

Tableau 8 : Nombre de connections mensuelles sur le site de l’ONRA (période août 2007 – décembre 2008)

Mois Nombre de connections

Août 2007 30Septembre 2007 525Octobre 2007 435Novembre 2007 675Décembre 2007 476Janvier 2008 692Février 2008 721Mars 2008 708Avril 2008 670Mai 2008 656Juin 2008 609Juillet 2008 411Août 2008 439Septembre 2008 537Octobre 2008 712Novembre 2008 714Décembre 2008 580

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Permettre l’accès au diagnostic, à l’innovation thé-rapeutique et à la recherche clinique, pour les per-sonnes âgées fragiles qui en sont souvent exclues,

Mettre en place un Institut du Vieillissement pourdévelopper et valider des actions de promotion de lasanté et de prévention chez les personnes âgées enbonne santé,

Se mettre au service de la filière gériatrique afinde développer la recherche clinique pour les person-nes âgées dépendantes.

Le Gérontopôle est porté par l’équipe du pôleGériatrie du CHU de Toulouse (Professeur BrunoVellas), en collaboration étroite avec l’unitéINSERM U558 « Risque, maladies chroniques, handi-cap » (Dr Hélène Grandjean), et bénéficie du soutienméthodologique du Département d’Epidémiologie etSanté Publique du CHU de Toulouse (ProfesseurAlain Grand) à différents niveaux de la recherche.

MISSIONS DU GÉRONTOPÔLE

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48 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

LES ESSAIS THÉRAPEUTIQUES

a. Réflexions sur les stratégies de recrutementet la méthodologie des essais cliniques

Les difficultés que connait la France en termesde recherche clinique sont pour une part reliéesà une difficulté à recruter des patients pour lesétudes. Une enquête récente réalisée par lesentreprises du médicament (LEEM) confirme larégression du nombre d’essais thérapeutiquesréalisés en France tant par les industriels français(92 % en 2006 et 40 % en 2008) qu’européenshors France (52 % en 2006 et 44 % en 2008), quenord-américains (48 % en 2006 et 26 % en 2008).D’autres pays montent en puissance : Inde,Chine, Singapour, Afrique du Sud, Argentine,Chili, Israël. Il est cependant reconnu que laqualité des études réalisées en France est trèssatisfaisante. C’est le circuit amenant à la conclu-sion de l’essai thérapeutique qui mérite d’êtreamélioré ; la première étape concerne le recru-tement. Celui-ci est en difficulté puisque moinsd’un patient sur dix participe actuellement auxessais thérapeutiques dans notre pays. Cettedonnée doit absolument être modifiée, au ris-que d’éloigner notre pays de la participation auprogrès thérapeutique.

Le Gérontopôle conduit une réflexion autour dela problématique du recrutement dans les essaiscliniques qui a débouché sur un certain nombrede propositions et d’actions déjà entreprises.

• Analyse des difficultés et propositions :

1. Absence d’une culture de la recherche clinique:celle-ci est souvent vécue comme étant péjora-tive : “patient cobaye”.Proposition: Mise en place du devoir de recherche;chacun des secteurs, chacun des membres de

l’équipe du Gérontopôle doit se sentir concerné parla recherche clinique. La motivation doit en être rap-pelée lors de chacun des actes de prise en chargedu patient: consultation, hospitalisation, suivi; elledoit être discutée lors de chacune des réunions dessoignants. Les soins et la recherche clinique doi-vent être intégrés afin d’évoluer vers le progrès.

2. Image d’une gériatrie dispensaire, écartantle patient d’une prise en charge hospitalo-uni-versitaire, du progrès thérapeutique :L’aspect médico-social l’emporte trop souventsur l’innovation thérapeutique.Proposition : Tout patient pris en charge auGérontopôle doit être proposé à un protocole derecherche clinique dans la mesure du possible ;c’est cet état d’esprit que tout soignant doit avoirafin d’ouvrir au patient la possibilité d’une oppor-tunité thérapeutique meilleure.

3. Restriction du recrutement pour les protoco-les de recherche aux seuls services hospitalo-universitaires :Proposition : Collaboration du Gérontopôle avecles médecins généralistes (Réseaux et associa-tions). Des conventions de recherche sont éla-borées en fonction de chacun des protocoles. Lemédecin généraliste est en contact direct avecles patients ; s’il est associé à la stratégie pourla recherche clinique, il est en position prioritairepour assurer le recrutement pour un projet.

4. Isolement des centres investigateursconduisant à une restriction du recrutement :Proposition : La création de réseaux avait étéinitiée avant l’émergence du Gérontopôle: réseaueuropéen EADC. En 2008 ; c’est le réseauAlzheimer du CeNGEPS qui a été réalisé, animépar le Professeur B. Vellas ; les villes concernéessont Bordeaux, Nice, Marseille, Montpellier, Paris,Lille et Toulouse.

Permettre l’accès au diagnostic, à l’innovation thérapeutique et à la recherche clinique, pour les personnes âgées fragiles.

PLAN D’ACTIONN°1

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 49

• Conférences grand public sur le thèmeAlzheimer (29 avril et 19 septembre 2008).

7. Le médecin hésite à recruter un patient lorsde son activité de consultation ou d’hospitali-sation car cette action ralentit l’activité :Propositions : une aide logistique efficace doitdécharger le médecin et l’équipe soignante decette difficulté.• Pour les consultations “mémoire”, le question-

naire médical comporte la question “Propositiond’essai thérapeutique : OUI/NON”. L’ARC arepéré au préalable les fiches des patientsconsultants afin de signaler ceux pour lesquelsleur pathologie peut entrer dans le cadre d’unessai thérapeutique. Au terme de la consulta-tion, le médecin répond NON (pourquoi) ou OUI(pour quel projet). Dans ce dernier cas, un ren-dez-vous en consultation de recherche estconvenu par l’ARC.

• En secteur d’hospitalisation, les équipes soi-gnantes doivent être informées des protoco-les en cours et contacter l’ARC pour signalerles patients susceptibles d’être recrutés.

8. Les délais d’obtention d’une conventionentre le CHU et un industriel peuvent être péna-lisants : les relances compliquent le fonctionne-ment des équipes (gériatrie, DRI, industriel).Proposition : La Direction de la Recherche et del’Innovation du CHU vient de proposer un Chef deProjet pour chacun des grands secteurs de la recher-che clinique ; l’interlocuteur est ainsi identifié.

9. Les déplacements des patients pour réaliserdes bilans ou participer à des consultationsdans le cadre d’un protocole thérapeutiqueposent problème :Proposition: La prise en charge des frais de dépla-cement à intégrer dans le financement des pro-tocoles, et la création de centres investigateursà proximité du lieu de résidence du patient.

5. Certaines structures n’étaient pas associéesà la recherche clinique, soit par ignorance decette fonction, soit par difficultés à assurercette activité :Propositions :• Les Centres Hospitaliers de Midi-Pyrénées ont

été invités à s’associer au Gérontopôle pourcertains projets. Afin d’aider ces activités,Monsieur le Directeur de l’ARH a proposé definancer des postes d’assistants à la recher-che clinique dédiés à la gériatrie et affectés àtrois centres hospitaliers. Les hôpitaux ayantrépondu à l’appel d’offres sont: CHIVA, Castres-Mazamet, Lannemezan-Tarbes. Ces ARC vontanimer le projet MAPT et certains essais thé-rapeutiques en travaillant en relation étroiteavec leurs homologues du Gérontopôle. Desréunions régulières entre équipes vont résou-dre les difficultés rencontrées et déclencherdes opérations de stimulation au recrutement.

• Les maisons de retraite vont être associéesaux projets qui leur sont adaptés. Suite au pro-jet national REHPA les concernant, il est apparuque cette collaboration est envisageable. Unprojet de PHRC les associant est en cours(réponse AO PHRC 2009 « Intérêt du repéragede la DEmence en Maison de retraite – EtudeIDEM » Investigateur coordonnateur : Pr. YvesRolland).

• Des réunions ont eu lieu en centre de cure ther-male (Barbotan).

6. L’information au patient éventuellementconcerné par un projet de recherche ne lui par-vient pas toujours :Propositions :• L’information directe est apportée au patient

en lui proposant la possibilité de participer àtel projet mais après avoir observé les règlesd’éthique conventionnelles.

• Conférence de presse du 12 novembre 2008organisée par le Gérontopôle auprès desmédias pour informer du recrutement pourl’étude MAPT.

• Conférences auprès des membres des Caissesde retraite (19 juin 2008 et 2 décembre 2008)ayant réuni chacune plus de 300 personnes.

• Conférences à l’Université du 3e Age (25 mars2008 et 6 janvier 2009), auprès des Mutuelles(16 octobre 2008), de la CPAM (9 février 2009).

• Envoi de brochures auprès de nombreusesassociations.

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50 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

• Actions entreprises :

• Mise en place d’une “consultation recherche”hebdomadaire

• Collaboration effective avec les réseaux demédecins généralistes

• Activation du réseau CeNGEPS “Alzheimer”avec coordination par le Gérontopôle

• Réalisation du projet REHPA auprès des mai-sons de retraite du réseau

• Réunions avec les Centres Hospitaliers de larégion Midi-Pyrénées

• Mise au point du questionnaire médical pourla consultation mémoire et proposition de par-ticipation à un protocole de recherche

• Nouvelle organisation de la Direction de laRecherche et de l’Innovation

• Mise en place de conférences de presse pourdiffuser la proposition de recrutement par lebiais des médias ; pour l’étude MAPT le résul-tat en a été très satisfaisant.

Par ailleurs, les premiers essais sur les nouvel-les thérapeutiques susceptibles de modifier lecours évolutif de la maladie d’Alzheimer n’ayantpas apporté de résultats concluants, le Gérontopôlea engagé une réflexion méthodologique sur leschéma de ces essais, les critères de jugementsà prendre en compte et les problèmes spécifiquesposés par le suivi des patients atteints de mala-die d’Alzheimer. Le Gérontopôle a organisé deuxréunions internationales sur cette thématique: lapremière portait sur le choix des critères de juge-ments dans les nouveaux essais (European TaskForce, Outcomes in clinical trials in AlzheimerDisease, Lisboa, April 2007) et a réuni environ70 chercheurs du public et du privé. Les conclu-sions de cette réunion ont été publiées dans leLancet Neurology. La deuxième a été organiséeen collaboration avec le Lou Ruvo Brain Institutede Las Vegas et a rassemblé près de 300 partici-pants (Conférence: Clinical Trials on Alzheimer’sDisease, Montpellier, septembre 2008).

b. Synthèse des essais thérapeutiques réalisésà Toulouse

L’un des grands enjeux de la lutte contre lamaladie d’Alzheimer est la mise en place de grands

Figure 5 : Acteurs à mobiliser pour augmenter les capacités de recrutement dans les essais cliniques

ACTI

ON

ST

RU

CTU

RE

CIB

LE

PATIENT MÉDECIN EHPA STRUCTURE HOSPITALIÈRE CHU

Généraliste Gériatrie Autre Discipline

Associations

Mutuelles

Caisses retraite

Conférences

de Presse

Conférences

Infirmière

Recherche

Devoir de recherche

Clinique

Coordination ARC ARC

médicale

Caisses, Mutuelles

Réseau

médecine

Réseau

médecine

Réseau

Gérontopôle

Réseau CeNGEPS

D.R.I.

libérale

PubliquePrivée

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 51

sur l’état des inclusions par rapport aux objec-tifs, de façon globale ou protocoles par proto-cole, sont mises à jour de façon hebdomadaire.L’analyse des courbes produites montre que l’ac-tivité du centre est en nette augmentation parrapport à 2007 (Figure 6). Localement, 55 patientsont pu être inclus dans des essais thérapeuti-ques de phase II ou III en 2008 (contre 30 en2007), et 41 patients randomisés (contre 24 en2007). Il faut rajouter à ce chiffre les patientsinclus dans des études à promotion industriellesur la recherche de biomarqueurs et les essaisde prévention menés en collaboration avec l’in-dustrie (respectivement 161 et 184 patients en2008). La liste des protocoles de phase II ou IIIen cours pour l’année 2008 est présentée dansle tableau 9. La majorité des objectifs ont étéatteints et pour certains dépassés, les difficul-tés rencontrées se sont limitées aux pathologiesconcernant les MCI pour les protocoles théra-peutiques concernant les troubles cognitifs.

La participation à de nombreux essais avec :

La réalisation de 4 études sur les biomarqueursde la maladie d’Alzheimer :• Etude Européenne AddNeuroMed : « Recherche

de marqueurs biologiques associés aux trou-bles de la mémoire »

• Etude E-ADNI: « Initiative Européenne deNeuroImagerie dans la maladie d’Alzheimer »

• Etude EHT AD / 002 : « Test diagnostic san-guin de la maladie d’Alzheimer », Exonhit

• Etude ROSAS : « Recherche de marqueursprotéiques de la malade d’Alzheimer », Institutde Recherche International Servier

Ces études sont décrites pages 51-53.

Parallèlement aux essais thérapeutiquesconduits dans le cadre de la maladie d’Alzheimer,le Gérontopôle développe plus récemment desprogrammes de recherche sur la sarcopénie (fontede la masse musculaire avec l’âge) et la fragilité,avec notamment l’identification de biomarqueursde la fragilité (Etude 05.04.NRC « Identificationde marqueurs de la fragilité chez les personnesâgées », Nestlé) et la participation à un essai dephase IIa dans le traitement de la sarcopénie(Etude MK0773-005 « Etude clinique de phaseIIa, randomisée versus placebo, évaluant l’effi-cacité et la tolérance du MK-0773 chez les patientsprésentant une sarcopénie », MSD).

essais thérapeutiques. Il n’existe cependant pasà l’heure actuelle de dispositifs de recherche struc-turés pour la conduite de ces essais, comme celapeut exister dans d’autres pathologies et notam-ment le cancer. Le Gérontopôle a mis en place uncertain nombre d’actions afin d’améliorer le recru-tement dans les essais thérapeutiques :

Une structuration de la recherche au niveaulocal et national avec :

• la structuration de la recherche thérapeutiqueau sein du CMRR de Toulouse mais égalementdes consultations mémoire de la région Midi-Pyrénées : création d’une consultation de recher-che clinique, recrutement et coordination deTechniciens de Recherche Clinique délocalisésdans la région, organisation de séances de télé-médecine, et mise en place d’une lettre d’infor-mation sur les essais thérapeutiques en coursdestinée aux équipes médicales du Gérontopôle,aux consultations mémoire de la région et auxréseaux de médecins généralistes,

• la mise en place et l’animation du RéseauCeNGEPS “Alzheimer” de la Fédération desCMRR au niveau national depuis le mois de juil-let 2008 (voir page 36 ),

• la coordination nationale de 10 essais théra-peutiques avec des molécules prometteusesayant un effet potentiel sur les mécanismes etl’évolution de la maladie d’Alzheimer :

Afin de suivre plus facilement les indicateurspour l’activité de la recherche thérapeutique, unrecueil de données a été mis en place de façonrétrospective et prospective. Les informations

Années2007-2008 Essais thérapeutiques

Phase II• Modulateur de l’alpha secrétase,

Exonhit (IIa)• Lecozotan, Wyeth (IIb)

Phase III• Alzhemed, Neurochem• Rosiglitazone, GSK• Inhibiteur de la gamma-secrétase, Lilly

Année 2009

Phase II

• Immunoglobuline, Baxter (IIb)• Antagoniste histaminique H3,

Servier (IIa)• Agoniste nicotinique, Roche (IIb)• Anticorps monoclonal, Lilly (IIb)

Phase III • Dimebon, Mediaviation

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52 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

Tableau 9 : Synthèse des essais thérapeutiques « Alzheimer » réalisés à Toulouse (année 2008)

Titre de l’essai Promoteur

Etude multicentrique, randomisée, en double aveugle comparant le profil d'efficacité et de tolérance du BF 2.649 et du placebo chez des patients présentant une démence à corps de Lewy.

Bioprojet

Effet de l'inhibition des gamma secretases sur la progression de la maladie d'Alzheimer :LY450139 versus placebo. Lilly

Etude de phase III, multicentrique, randomisée, en double aveugle, contrôlée par placebo,avec groupe parallèle, visant à évaluer l'efficacité et la sécurité du Bapineuzumab (AAB-001, ELN115727) chez des sujets atteints de maladie d'Alzheimer légère à modérée qui ne sont pas porteurs du génotype E 4 de l'Apolipoprotéine.

Wyeth

Etude pilote, multicentrique, de phase IIA, randomisée en double aveugle, contrôlée par unplacebo, à groupes parallèles, évaluant la tolérance/sécurité d'emploi et l'efficacité exploratoire de l'EHT 0202 (40 et 80 mg 2 fois par jour) en traitement adjuvant à un inhibiteurde l'acétylcholinestérase, pendant une période de 3 mois, chez des patients ambulatoiresatteints de maladie d'Alzheimer légère à modérée (protocole EHT 0202/002).

Exhonit

Etude en double aveugle, à groupe parallèle visant à comparer le Donepezil 23 mg à libéra-tion prolongée (LP) au Donepezil 10 mg à libération immédiate (LI) chez des patients atteints de la maladie d'Alzheimer de façon modérée à sévère.

EISAI

Etude de phase IIa, multicentrique, randomisée et contrôlée, à doses multiples croissantes,de la tolérance, de l'acceptabilité et de l'immunogénicité de l'ACC-001 avec l'adjuvant QS-21versus l'adjuvant seul chez des patients atteints de maladie d'Alzheimer légère à modérée,avec un tiers dispensateur en non aveugle.

Wyeth

Extension en ouvert étude de 23 mg Donepezil SR chez des patients atteints de la maladied'Alzheimer de façon modérée à sévère EISAI

Evaluation de l'effet de 6 mois de traitement par V0191 sur l'évolution symptomatique des patients présentant un déficit cognitif léger. Etude multicentrique, randomisée en doubleaveugle, groupes parallèles, et contrôlée par placebo.

Pierre Fabre

Evaluation de l'effet comparatif du Donépézil 10 mg/jour et du placebo sur des marqueurs cliniques et radiologiques chez des patients présentant des troubles cognitifs légers. Eisai

A global phase III, double blind, placebo-controlled safety and efficacy study of oral Dimebonin patients with mild to moderate Alzheimer's disease Medivation

0

10

20

30

40

50

60

décem

bre

novembre

octobre

septe

mbre

aoûtjuille

tju

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avrilm

ars

février

janvier

Figure 6 : Courbe des inclusions annuelles réalisées à Toulousedans les essais thérapeutiques « Alzheimer » en 2007 et 2008

Randomisation 2007Randomisation 2008Screening 2008Rando théorique 2008

Légendes

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 53

• Objectifs

Les objectifs de cette étude sont d’identifieret valider une série de biomarqueurs plasmati-ques (ARN, protéine et lipide) et de neuroima-gerie dans la maladie d’Alzheimer. Les donnéesde cette étude seront analysées dans le but defournir des informations pour de futurs essaisthérapeutiques. Plus spécifiquement la recher-che de marqueurs sera axée sur le domaine diag-nostique, l’évolution de la maladie et la réponseau traitement.Les modifications de ces marqueurs seront éva-luées dans les stades précoces de la maladie etau cours de sa progression.

• Méthodologie

Il s’agit d’une étude multicentrique, obser-vationnelle, et longitudinale, dont l’objectif estde recruter une cohorte de 900 sujets dans6 centres Européens. Dans chaque centre unecohorte, comprenant 50 sujets présentant undiagnostic de la MA légère à modérée, 50 sujetsavec un déficit cognitif léger (MCI) et 50 sujetssans déficit cognitif, a été recrutée.

A l’inclusion tous les sujets sont soumis à uneévaluation standardisée. Pendant les visites d’in-clusion et de suivi (4 visites de suivi pour lespatients présentant la MA, 2 visites de suivi pourles sujets avec un déficit cognitif léger (MCI) et2 visites de suivi pour les sujets indemnes d’af-fection cognitive, ces évaluations comprennentdes questionnaires qui évaluent 4 domaines :cognitif, fonctionnel, comportemental et global.Des échantillons sanguins (40 ml) et urinairessont prélevés à chaque visite. Des méthodestranscriptomiques, protéomiques et lipidomi-ques seront utilisées pour analyser les échantil-lons. Dans chaque groupe un certain nombre desujets bénéficie d’un examen IRM (optionnel), àl’inclusion, à trois mois et à 12 mois. En tant quetechnique non invasive, l’IRM permet d’étudierla progression de la maladie et de suivre les effetsdes traitements in vivo.

• Perspectives

Cinquante sujets ont été inclus dans notrecentre. Les données du suivi, cliniques, biologi-ques, neuroimagerie, sont en cours d’analyse.Une extension de suivi de 2 ans a été proposée.

RECHERCHE DE BIOMARQUEURSDIAGNOSTIQUES ET PRONOSTIQUES DE LA MALADIE D’ALZHEIMER

Le diagnostic des maladies cognitives resteencore difficile. Il n’est par exemple pas possibled’établir un diagnostic certain de la maladied’Alzheimer que par une biopsie du cerveau, ouune autopsie post-mortem. D’autres méthodesde diagnostic, moins invasives, sont basées surl’analyse du liquide céphalorachidien, qui reflètela composition de l’espace extracellulaire du cer-veau et contient les plus fortes concentrations debiomarqueurs pour la maladie d’Alzheimer. Cetteméthode elle-même reste cependant très inva-sive, coûteuse et difficile, et ne peut pas être uti-lisée en routine. L’identification de biomarqueurset leur détection dans le sang ou les urines per-met d’élargir considérablement les possibilités dediagnostic des maladies cognitives et de limiterle recours à des procédures invasives et coûteu-ses en temps et en argent. De la même manière,l’analyse de protéines ou de métabolites dans leplasma sanguin ou les urines peut être utiliséepour suivre la réponse à un traitement.

a. L’étude AddNeuroMed « Recherche de mar-queurs biologiques associés aux troubles dela mémoire (action intégrée dans le projet euro-péen Innomed)

• Justifications, données de la littératurescientifique

La maladie d’Alzheimer est précédée par unephase pré-démentielle (MCI), parfois difficile àdistinguer d’autres troubles cognitifs. À l’heureactuelle, il n’est pas possible d’identifier aveccertitude chez des patients présentant des trou-bles de la mémoire, ceux qui évolueront vers unemaladie d’Alzheimer, ni quelle sera la vitesse decette évolution. Ceci serait important afin de pou-voir proposer des stratégies thérapeutiques adap-tées. Il est donc crucial de trouver des marqueursqui permettraient de poser plus précocement undiagnostic, de mieux caractériser l’évolution dela maladie, et éventuellement d’aider à prédirela réponse à un traitement donné.

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b. L’étude pilote E-ADNI “Initiative Européennede Neuro-imagerie dans la maladie d’Alzheimer”

• Justifications, données de la littératurescientifique

Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer estdifficile et ne peut être affirmé avec certitudeque par une analyse post-mortem ou des tech-niques d’analyses du liquide céphalo-rachidienqui ne peuvent pas être utilisées en routine. Lamise en évidence de biomarqueurs permettraitd’élargir les possibilités de diagnostic et d’évi-ter le recours à des procédures invasives. Uneétude de ce type est actuellement en cours auxEtats-Unis ; il s’agit de l’étude ADNI qui a inclusdes patients avec et sans troubles cognitifs dansune étude de recherche de biomarqueurs bio-logiques et radiologiques.

• Objectifs

L’objectif de l’étude E-ADNI est de démontrerqu’une étude multicentrique telle que l’étudeaméricaine ADNI est faisable en Europe.

• Méthodologie

Il s’agit d’une étude observationnelle. Au total,63 sujets devaient être recrutés dans 7 centreseuropéens. Chaque centre, dont le centre fran-çais, devait recruter 3 patients avec une mala-die d’Alzheimer, 3 sujets avec un déficit cognitifléger (MCI) et 3 sujets sans déficit cognitif, soitun total de 9 sujets.

Pour Toulouse, le recrutement des sujets pré-sentant une forme légère à modérée de la mala-die d’Alzheimer et ceux présentant un déclincognitif léger s’est déroulé dans le Centre Mémoiredu Service de Médecine Interne et GérontologieClinique du Professeur Vellas (Hôpital de jour 2).Les sujets sans déficit cognitif ont été recrutés aucours de consultation dans le service duProfesseur Vellas.

• Etat d’avancement

La période de recrutement a été limitée à uneseule semaine pour notre centre. Nous avons purecruter 7 participants sur les neuf prévus.S’agissant d’une visite unique, tous les partici-

pants ont terminé l’étude avec un taux de don-nées manquantes proche de zéro.

Les résultats de l’étude E-ADNI ont donné lieuà une publication originale dans Alzheimer’sDementia en 2008 : « Frisoni GB, Henneman WJ,Weiner MW, Scheltens P, Vellas B, Reynish E,Hudecova J, Hampel H, Burger K, Blennow K,Waldemar G, Johannsen P, Wahlund LO, Zito G,Rossini PM, Winblad B, Barkhof F ; Alzheimer’sDisease Neuroimaging Initiative. The pilotEuropean Alzheimer’s Disease NeuroimagingInitiative of the European Alzheimer’s DiseaseConsortium. Alzheimers Dement. 2008 Jul ; 4 (4) :255-64 ». Dans ce travail, les auteurs concluentà la parfaite réplicabilité des procédures de l’étudeADNI américaine dans un contexte européen.

c. Test diagnostic sanguin de la maladied’Azheimer (étude EHT AD/002, Exonhit)

• Objectifs

L’objectif de cette étude est de valider unesignature sanguine d’expression des gènes chezdes patients ayant un diagnostic de maladied’Alzheimer probable en comparaison à despatients souffrant d’autres types de démence(démence vasculaire, démence à corps de Lewy,démence fronto-temporale, démence deParkinson ou démence mixte).

• Méthodologie

Il s’agit d’une étude prospective multicentri-que nationale (coordinateur national :Professeur B. Vellas). La durée de la participations’est limitée à une seule visite avec recueil d’unéchantillon sanguin, des données cliniques, desantécédents médicaux personnels et familiaux,des traitements. L’évaluation des fonctions cog-nitives est réalisée à l’aide du MMSE.

• Etat d’avancement

La période d’inclusion s’est étendue du moisde juin au mois de septembre 2008. Au total,13 sujets ont été inclus dans le centre de Toulouse.Les résultats de l’étude sont en cours d’analyse.

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 55

• comparaison des profils protéiques despatients présentant des troubles mnésiquesavant et après conversion,• comparaison des profils protéiques despatients présentant une maladie d’Alzheimerà évolution rapide avec ceux des patients« stables » (à évolution lente).

• Méthodologie

Il est prévu d’inclure dans l’étude: 110 témoins,195 patients avec troubles mnésiques, et175 patients avec la maladie d’Alzheimer.

- Données cliniquesLes données recueillies comprennent les anté-cédents médicaux et familiaux du patient, l’his-toire de la maladie, un examen clinique et destests neuropsychologiques.

- Données biologiquesUn bilan biologique standard est réalisé(NFS, CRP, bilan hépatique, ionogramme san-guin, créatininémie, protéinémie…).

- Données génétiquesLe génotypage de l’ApoE sera réalisé de façonsystématique chez tous les participants de l’étude.Les mutations de gènes (APP, séniline-1 et 2) impli-qués dans les formes monogéniques serontrecherchées chez les patients présentant descaractéristiques cliniques évocatrices de cetteforme de la maladie. D’autres gènes dont lesvariants sont associés à la maladie d’Alzheimer,pourront être testés, mais dans tous les cas, cesanalyses resteront limitées au cadre strict de lamaladie d’Alzheimer.

- ImagerieUne IRM est réalisée au moment de l’inclusiondu participant dans l’étude et sera répétée tousles 2 ans, de façon optionnelle. En plus de l’éva-luation radiologique standard, des mesuresvolumétriques seront réalisées.

- Recherche des marqueursDes prélèvements sanguins sont réalisés tousles ans. Ils serviront pour la préparation deséchantillons de sérum et plasma, mais égale-ment des cellules sanguines (globules blancs etglobules rouges). Les échantillons cellulaires

d. Recherche de biomarqueurs protéiques de lamaladie d’Alzheimer (étude ROSAS, Institut deRecherche Internationale Servier)

• Objectif

Le but de cette étude est d’identifier des mar-queurs principalement protéiques, qui pourraientpermettre un diagnostic plus précoce et une meil-leure connaissance de l’évolution de la maladied’Alzheimer. Pour cela, il est envisagé de consti-tuer une banque d’échantillons plasmatiques/séri-ques et de cellules sanguines provenant de sujetsprésentant des troubles cognitifs à différents sta-des. Les participants sont classés en 3 groupes:plainte mnésique induite par l’interrogatoire nonobjectivée par des tests neuropsychologiques(témoins), troubles mnésiques objectivés sansdémence et maladie d’Alzheimer. Des échantil-lons de LCR sont prélevés uniquement aux patientsqui ont une ponction lombaire dans le cadre dubilan de leur maladie. Enfin, des échantillons d’uri-nes sont recueillis. Les prélèvements (sauf ceuxde LCR) sont réalisés tous les ans pendant 4 ans,permettant d’évaluer une éventuelle modificationdes marqueurs au cours du temps.

La caractérisation de participants se fera prin-cipalement par les données cliniques, qui sontrecueillies tous les 6 mois pour les patients avectroubles mnésiques et tous les ans pour lestémoins. Tous les participants auront égalementdes examens biologiques standards tous les anset, s’ils acceptent, une IRM cérébrale tous les2 ans. De plus, le génotypage des gènes impli-qués dans la MA sera réalisé.

Plusieurs types des marqueurs seront recher-chés sur les échantillons en fonction des sous-groupes :– marqueurs diagnostiques. Les profils protéi-ques des patients présentant la maladied’Alzheimer seront comparés à ceux des sujetstémoins. Dans un deuxième temps, les profilsprotéiques des patients présentant des troublesmnésiques, mais non déments, seront évalués.– marqueurs d’évolution. Plusieurs études sontenvisagées :

• comparaison des profils protéiques despatients avec troubles mnésiques sans démenceayant converti à la MA avec ceux des patientsavec troubles mnésiques restés stables

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serviront ultérieurement pour la préparation desprotéines cellulaires et éventuellement de l’ARN.L’ADN sera extrait à partir du sang total prélevélors de la visite d’inclusion. Différents types detechniques seront utilisés pour la recherche de marqueurs, principalement les analyses protéo-miques combinant les techniques d’électropho-rèse bi-dimensionnelle, analyse d’image etspectrométrie de masse. Ces techniques pour-ront être appliquées à la fois aux échantillonsplasmatiques/sériques, de LCR et des protéinescellulaires. D’autres techniques comme les micro-puces (d’ADN ou des protéines) pourront égale-ment être utilisées pour évaluer les différencesd’expression génique ou la présence d’auto-anticorps.

• Etat d’avancement

Au 31 décembre 2008, 201 participants ont étéinclus dans l’étude : 95 maladies d’Alzheimer,37 MCI, et 69 sujets témoins

• Perspectives

Le recrutement des participants se poursuit.L’étude d’imagerie est mise en place et a débutéen janvier 2009.

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 57

Au cours de ces 20 dernières années, nousavons assisté à une amélioration considérablede la prévention et de la prise en charge des mala-dies cardiovasculaires, avec le traitement de l’hy-pertension artérielle, de l’hypercholestérolémie,et du diabète. Des progrès comparables devraientêtre observés durant les 20 prochaines annéesdans la prévention et la prise en charge de lamaladie d’Alzheimer et des maladies apparen-tées. Une des missions du Gérontopôle, et enparticulier de l’Institut du Vieillissement, est dedévelopper des actions de promotion de la santéet de prévention chez les séniors ciblées sur lespathologies cognitives.

LES ÉTUDES DE PRÉVENTION

a. Efficacité du Ginkgo Biloba dans la préven-tion de la maladie d’Alzheimer (étude GuidAge)

• Objectifs

GuidAge est un essai de prévention dephase III, multicentrique, randomisé, compara-tif, en double aveugle, comparant l’efficacité del’extrait de Ginkgo Biloba (EGb 761® 120 mg2 fois/jour) au placebo. L’objectif principal estd’évaluer l’efficacité de l’EGb 761® versus pla-cebo sur l’incidence et le délai d’apparition d’unedémence de type Alzheimer sur une période de5 ans.

Les objectifs secondaires sont d’évaluer l’ef-ficacité de l’EGb 761® versus placebo sur ledéclin cognitif (évolution des scores des échel-les cognitives), le déclin fonctionnel, la dégé-nérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) et surles troubles de l’équilibre et de la sarcopénie.La sécurité et la tolérance de l’EGb 761® serontégalement évaluées.

• Méthodologie

La population cible de cet essai est constituéepar des personnes ambulatoires âgées de 70 anset plus ayant exprimé spontanément une plaintemnésique à leur médecin généraliste. Pour êtreinclus dans l’essai, les sujets doivent être nondéments (MMSE > 25 et CDR £ 0,5), non anxieux(COVI < 6) et non déprimés (GDS > 15).

Les participants ont été principalement recru-tés par un réseau de 658 médecins généralistes.Les médecins généralistes voient les sujets tousles 3 mois pour évaluer les maladies et traite-ments associés, l’observance et la tolérance autraitement et la délivrance du médicament.Ils vérifient annuellement la situation du patientdu point de vue de la dépression. Les sujets sontégalement évalués tous les ans dans un des25 centres mémoire pour un bilan cognitif afind’évaluer l’apparition d’une démence et le degréde dépendance du patient.

• État d’avancement (décembre 2008, étude en cours)

Le recrutement des patients a débuté enmars 2002 et les derniers patients ont été inclusen septembre 2004. Initialement, 4 066 sujetsont été sélectionnés par le médecin généralisteparmi lesquels, 654 d’entre eux ont été excluspar le médecin généraliste et 559 par l’équipehospitalière. Au total, 2 854 sujets ont été recru-tés en 33 mois. Après 6 ans de suivi (bilan d’étaperéalisé au mois de décembre 2008), 1 017 sujetssont sortis d’étude (dont 124 pour démence),864 sujets ont fini les 5 ans de suivi et 991 sonten cours d’évaluation.

• Premiers résultats

L’âge moyen de la population recrutée est de76,8 ± 4,4 ans. La majorité des sujets est de sexe

PLAN D’ACTIONN°2

Mettre en place un Institut du Vieillissement pour développer etvalider des actions de promotion de la santé et de prévention chezles personnes âgées en bonne santé.

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58 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

féminin (66,7 %). Tous les patients présententdes comorbidités ; les 3 plus fréquentes étaientl’hypertension artérielle (55,6 %), l’hypercho-lestérolémie (35,6 %), et le diabète de type II(8,7 %). La durée moyenne des troubles de lamémoire avant l’inclusion dans l’étude est de48,4 ± 49,2 mois. Le score moyen au Mini MentalState Examination (MMSE) évaluant les fonc-tions cognitives est à l’inclusion de 27,8 ± 1,7(/30). Lors des 2 premières années de l’étude,le taux de démence de type Alzheimer (DTA)observé est moins élevé que prévu (1ère année :taux observé 1,77 %, taux attendu 2,10 % ;2e année : taux observé 1,01 %, taux attendu2,31 %).

• Perspectives

La dernière visite du dernier sujet est prévue enfin de 2009 et les résultats principaux de l’essaisont prévus en 2010 (Figure 9).

b. Efficacité d’une intervention multidomainedans la prévention du déclin cognitif (étudeMAPT)

• Objectif

L’étude MAPT(Multidomain Alzheimer PreventiveTrial) est une étude de prévention des troubles dela mémoire chez des personnes âgées fragiles de70 ans et plus. L’objectif principal de cette étudeest d’évaluer l’efficacité d’une supplémentationisolée en acides gras omega-3 (V0137), d’une inter-vention « multidomaine » isolée (nutrition, exer-cice physique, stimulation cognitive, activitéssociales), ou de leur association sur l’évolution desfonctions cognitives.

• Méthodologie

Il s’agit d’une étude multicentrique (Toulouse,Bordeaux, Montpellier et Limoges), randomisée,

Figure 7 : Etat d’avancement du suivi dans l’étude GuidAge (décembre 2008)

0

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1000

1500

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2500

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3500

4000

4066

2854 2478

2247 2074 1921

1093

Year 5 Year 4 Year 3 Year 2 Year 1 Selection

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 59

30 mai 2010. Au 10 mars 2009, 575 sujets ontété préselectionnés dont 306 ont été inclus dansl’étude (Figure 8). Sur les 306 sujets inclus,154 ont été randomisés dans le groupe interven-tion multidomaine.

Figure 8 : Nombre de sujets inclus dans l’étude MAPTdans chaque centre (10 mars 2009)

• Perspectives

Plusieurs projets de recherche se mettent enplace au premier trimestre 2009 :1. Constitution d’une collection d’échantillons

biologiques (ARN, ADN, sérum) afin de mieuxcomprendre la nature et l’évolution des trou-bles cognitifs, de rechercher de nouveaux mar-queurs biologiques de diagnostic et depronostic des pathologies démentielles de typemaladie d’Alzheimer ou autre, et de permet-tre à terme de développer de nouveaux traite-ments plus efficaces.

2. Étude de la composition corporelle par absor-piométrie biphotonique (ou DEXA) afin d’éva-luer l’impact des acides gras omega-3 sur laprévention du déclin de la masse musculaireet de la masse osseuse. Cette étude permet-tra d’évaluer d’une part les effets des acidesgras oméga-3 sur l’évolution de la composi-tion corporelle du sujet âgé et d’autre part dedéterminer si la composition corporelle estprédictive du déclin cognitif.

en groupes parallèles et contrôlée par placebochez 1 200 personnes âgées fragiles de 70 anset plus, au domicile, suivies pour une durée de3 ans. Les sujets sont randomisés dans l’un des4 groupes suivants :- groupe omega-3 (V0137 CA) (n = 300) : 800 mg

de DHA par jour (2 capsules molles par jour enune seule prise) pendant 36 mois,

- groupe placebo (n = 300) : 2 capsules mollesde placebo par jour (d’aspect similaire auV0137 CA pour la taille, la couleur, la forme etl’odeur) pendant 36 mois.

- groupe placebo + intervention multidomaine(n = 300),

- groupe omega-3 (V0137 CA) + interventionmultidomaine (n = 300).

L’intervention multidomaine comprend d’unepart des sessions de formation de deux heuresdurant lesquelles sont dispensés un programmede stimulation cognitive, des informations pourfavoriser la pratique d’activité physique et socialeet des recommandations nutritionnelles et d’au-tre part des consultations de prévention.

Les sujets inclus dans l’étude sont âgés de70 ans et plus et doivent présenter au moins undes critères de fragilité suivants : une incapacitéà réaliser une des activités instrumentales de lavie quotidienne évaluées par l’échelle IADL, uneplainte mnésique subjective spontanée expri-mée au médecin traitant, et/ou une lenteur à lamarche.

La sélection des patients est assurée par lesCMRRs de Toulouse, Bordeaux, Montpellier etLimoges et une visite de suivi a lieu tous les6 mois.

Le critère de jugement principal portera surl’évaluation des fonctions mnésiques (test deGröber et Buschke). D’autres variables d’effica-cité évaluant d’autres fonctions cognitives (l’at-tention, la fluence verbale ou la vitesse detraitement de l’information) ainsi que les capa-cités fonctionnelles seront analysées.

• Etat d’avancement

L’étude MAPT a été mise en place le 30 avril àToulouse, le 3 septembre à Bordeaux, le 8 sep-tembre à Montpellier et le 11 septembre àLimoges. Le 30 mai 2008, le premier sujet a étéinclus dans l’étude MAPT à Toulouse, la périoded’inclusions qui est de deux ans, se terminera le

40

20

60

80

100

120

140

LimogesMontpellier

Sujets inclus

BordeauxToulouse

130

52 51

73

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60 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

3. Évaluation de l’impact d’une intervention mul-tidomaine sur le métabolisme cérébral en PET-scan FDG afin d’avoir une évaluation del’efficacité d’une telle intervention en neuro-imagerie.

Le CHU de Toulouse est le promoteur de l’étudeMAPT. L’étude est réalisée en partenariat avecdes industriels (Laboratoires Pierre Fabre etExonhit).

c. Etude des déterminants de la participation àun essai de prévention (étude ACCEPT)

• Rationnel scientifique

Dans le domaine de la prévention de la mala-die d’Alzheimer, de nombreux facteurs potentiel-lement protecteurs ont été identifiés à partird’études épidémiologiques. Si les résultats deces études d’observation sont relativementconcordants, les résultats des études d’interven-tion restent décevants. Des problèmes métho-dologiques peuvent expliquer ces résultatsnégatifs comme la mise en place des stratégiesde prévention à un âge trop avancé, une duréetrop brève de l’intervention, l’absence de priseen compte de l’ensemble des facteurs protec-teurs au sein d’un même essai. Au-delà de ceslimites, on peut faire l’hypothèse que les per-sonnes âgées qui acceptent de participer à cesétudes d’intervention diffèrent de celles qui refu-sent et seraient de ce fait les moins susceptiblesde pouvoir bénéficier de tels programmes. Ainsi,cette sélection particulière en amont de l’étudepourrait expliquer en partie l’échec de certainesinterventions.

• Objectifs

L’objectif de cette étude est :1. d’étudier les déterminants de la participation

et de l’adhésion à un essai de prévention enpopulation âgée par une approche quantita-tive par questionnaire

2. d’étudier les représentations et pratiques deprévention dans cette population par uneapproche qualitative par entretiens semi direc-tifs et par focus group.

Il s’agit d’une étude spécifique (ancillaire) quis’intègre dans le cadre d’un important essai deprévention (étude MAPT, cf. page 57) et qui repose

sur une analyse pluridisciplinaire (gérontologie,sociologie, psychologie et épidémiologie).

• Méthodologie

La population faisant l’objet de l’étude ACCEPTest recrutée au moment de l’inclusion des sujetsdans l’essai de prévention par un médecin.Il s’agit d’une population âgée de 70 ans et plus,vivant à domicile et présentant une fragilité, défi-nie comme l’existence d’une plainte spontanéede la mémoire à son médecin ou une difficultépour réaliser les activités instrumentales de lavie quotidienne, ou une lenteur à la marche.

L’approche quantitative est basée sur l’admi-nistration d’un auto-questionnaire adressé aux1 200 sujets acceptant de participer à l’étude deprévention de la MAPT et à un échantillon de1 200 sujets présentant les critères d’inclusionmais ayant refusé de participer. Nous étudieronsles déterminants de l’acceptation avec la priseen compte de facteurs comme les caractéristi-ques sociodémographiques de la personne (âge,sexe, mode de vie, revenu, niveau d’éducation),les caractéristiques psychosociales (réseau social,événements de vie stressant et aspects protec-teurs de la personnalité), l’existence d’antécé-dents familiaux de démence, le type de stratégietestée (médicament ou intervention), la notionde troubles mnésiques et de risque de menacelié à la maladie perçu par le sujet, le niveau deconnaissance du sujet en matière de santé et deprévention et l’ancienneté de la relation avec unmédecin investigateur.

L’approche qualitative conduite au momentde l’inclusion concernera 90 sujets (60 ayantaccepté et 30 ayant refusé de participer). Desentretiens semi directifs seront menés afin d’ap-préhender les logiques ayant conduit au refusou à l’acceptation, les enjeux perçus vis-à-vis dela prévention au cours des phases particulièresde cette partie du cycle de vie, dans le contextede la maladie d’Alzheimer et compte tenu desinformations dont disposent les acteurs. A mi-parcours, le groupe inclus sera l’objet d’un nou-vel entretien y compris ceux qui auront« décroché ». C’est donc à trois sous populationsdistinctes que nous nous intéresserons : les indi-vidus ayant refusé, ceux ayant accepté et ceuxqui appartenant à la seconde catégorie arrête-ront le programme. A travers ces 3 situations, onétudiera les facteurs facilitant ou au contraire

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à l’importante couverture médiatique, combinéau caractère moderne et inconnu de la patholo-gie ; et la peur des effets et conséquences de lamaladie, principalement l’isolement et la dépen-dance. Cette double peur est visible dans la défi-nition que donnent les personnes rencontrées dela maladie d’Alzheimer. Deux adjectifs leurs sontdemandés et les deux aspects apparaissent commedans cet exemple: « dramatique et invalidante ».

D’autre part, un décalage s’opère entre la per-ception de la gravité de la maladie d’Alzheimeret la crainte qu’elle occasionne. Comme dansd’autres études sur la perception des risques,on observe que la grande majorité a plutôt peur(peur relative) d’une maladie qu’ils qualifienttous pourtant de très grave. Ce décalage sem-ble corrélé à certains facteurs sociaux, les indi-vidus en haut de l’échelle sociale se considéranten général comme ne faisant pas partie d’unepopulation à risque ; c’est ce que l’on nommele biais d’optimisme.

Les freins et motivations à participer auprogramme de prévention

Les motivations sont regroupées autour de cesthèmes : occasions de socialisation, altruisme,motivations d’un proche, peurs de la maladie etde ses conséquences.Les freins sont regroupés autour de ces thèmes :forme du programme (investissement, réparti-tion aléatoire dans les groupes, pas de prise encharge des transports), manque de temps, volontéde ne pas médicaliser la fin de vie, défaut decrédibilité porté au programme ou aux actionsde prévention (par l’alimentation etc.). Il s’agitdonc de freins de forme mais ils seront à articu-ler aux hypothèses de départ (processus dedéprise lié au vieillissement et variables sociales)pour identifier les déterminants sociaux concretsde la non adhésion à ce type de programme deprévention.Le poids des critères sociaux sur l’adhésion seraainsi lisible au terme de l’étude qualitative etpourra être validé grâce aux analyses statisti-ques de l’enquête quantitative.

• Les perspectives

L’analyse des résultats croisera les regardsdes différentes disciplines. Elle permettra demieux comprendre les logiques à l’œuvre et decaractériser les populations à risque de refus et

ceux constituant des obstacles à la mise en placed’une politique de prévention. L’identification sefera à différents niveaux du processus : l’accep-tation, l’adhésion et l’observance.

• Etat d’avancement

L’étude ACCEPT a été mise en place dans les vil-les de Toulouse, Limoges, Bordeaux et Montpellierpour la partie quantitative et à Toulouse pour lapartie qualitative. Au 10 mars 2009, 272 question-naires ACCEPT et 94 questionnaires REFUS ontété reçus par le centre coordinateur et 16 entre-tiens ont été réalisés. Les personnes interrogéesétaient âgées de 71 à 85 ans et comme attendu,les femmes étaient plus nombreuses que les hom-mes (12 femmes et 4 hommes).- 7 entretiens concernaient des sujets ayant

refusé de participer- 9 entretiens concernaient des sujets ayant

accepté de participer

• Premiers résultats

Ces résultats ne concernent que la partie qua-litative en raison de l’état d’avancée du recrute-ment de l’étude dans sa globalité.Pour comprendre les éléments pouvant interféreravec l’adhésion à un programme de préventionde la maladie d’Alzheimer, nous avons identifiéles critères sociaux des personnes rencontrées,certains traits de leur personnalité, l’évolutionéventuelle de leurs pratiques alimentaires, deleurs activités physiques, culturelles et des lienssociaux qu’elles ont pu tisser au cours de leur vie.Nous avons également récupéré du matériau surles perceptions qu’elles ont de la maladied’Alzheimer et des actions de prévention. L’analyseporte donc sur ces différents éléments ; comptetenu du nombre encore restreint d’entretiens réa-lisés, nous sommes à un premier stade d’analysequi consiste à identifier les éléments récurrentset à formuler des hypothèses opérationnelles qu’ils’agira de valider par la suite.

Deux axes sont d’ores et déjà repérables :

Les perceptions de la maladie d’AlzheimerLa maladie d’Alzheimer est effrayante pour tou-

tes les personnes rencontrées. Deux types depeurs ont été identifiées: la peur de la maladie enelle-même, le niveau de crainte pouvant être dû

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62 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

éventuellement lever les obstacles à la partici-pation à des programmes de prévention.L’identification des obstacles permettra desretours en matière de conception et de gestiondes dispositifs de prévention.

En cours d’étude, un faible taux de retour ayantété observé pour les questionnaires de refus,nous envisageons de mener une nouvelle étudepour étudier les éventuels freins au recrutementdans les essais auprès de médecins, avec desentretiens réalisés à l’issue d’une consultation.

• Les équipes partenaires :

CERTOP UMR-5044CNRS (JP Poulain, TristanFournier, Christèle Arandjelovic), LaboratoireOCTOGONE, EA-4156, CERPP Axe : Psychologiede la Santé (Valérie Igier, Stéphanie Chiaramello,Delphine Brioude-Coniasse).

LES ACTIONS DE PROMOTION DE LA SANTÉa. Les conférences grand public sur la préven-tion (collaboration avec l’Université du 3e Age)

• Objectifs

Les personnes âgées inscrites à l’Universitédu 3e Âge (U3A) expriment un désir de culture,d’informations. Parmi celles-ci, les conseilsconcernant le maintien d’un état de santé com-patible avec une qualité de vie satisfaisante fontpartie des besoins exprimés. Dans ce cadre, lesobjectifs du Gérontopôle leur ont été présentés,dont les actions de prévention.

• Etat d’avancement

Les actions réalisées sont les suivantes :- Une présentation du Gérontopôle (25 mars 2008)- Une présentation plus spécifique concernant

l’Institut du Vieillissement le 6 janvier 2009.Celle-ci inclue plus précisément les actions deprévention qu’il est souhaitable d’envisageret selon quelle stratégie.

- Une présentation de l’étude MAPT a eu lieule 6 janvier 2009 afin que les personnes âgéesde l’U3A y participent si elles le souhaitent.

• Premiers résultats

Un module de séminaires de prévention des trou-bles cognitifs chez la personne âgé a été insti-tué et se déroule de janvier à juin 2009. Quaranteparticipants sont inscrits à ce module. Le pro-gramme en est le suivant :

Lundi 12 janvier : Introduction (Pr. S. Andrieu)Lundi 9 février : Exercice cognitif (Mme C. Caillaud)Lundi 9 mars : Exercice cognitif (Mme Mme C. Caillaud)Lundi 23 mars : Exercice physique(Mme C. Dupuy)Jeudi 23 avril : Exercice physique (Mme C. Dupuy)Lundi 18 mai : Nutrition (Mme S. Gillette)Lundi 15 juin : Nutrition (Mme S. Gillette)

Ces séminaires se déroulent à la Faculté deMédecine Jules Guesde, en relation avec l’Institutdu Vieillissement.

• Perspectives

En raison du succès obtenu lors des inscrip-tions au module “Prévention chez la personneâgée”, il est envisagé de poursuivre annuelle-ment ces séminaires. Ils le seront sous la formed’une organisation conjointe entre l’U3A etl’Institut du Vieillissement.Certains participants à cette formation aurontune fonction d’animation utile à la présentationdu Gérontopôle lors de certains forums. Leurrôle sera de poursuivre les actions duGérontopôle, les faire connaître et certainementles faire évoluer.

b. Les actions concertées avec la Mairie deToulouse

• Objectifs

Des actions de prévention dans le domaine dela santé chez les personnes âgées peuvent êtreorganisées auprès de la population toulousaine.Lors du dernier recensement de 1999, parmi390 301 personnes de la commune de Toulouse,57686 étaient âgées de 65 ans et plus. A l’échelledu pôle urbain toulousain, parmi les 761 107 per-sonnes, 102 323 étaient âgées de 65 ans et plus.Les actions de prévention concernant les trou-bles cognitifs chez les seniors sont initiées par

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 63

• Perspectives

Une rencontre a eu lieu le 12 novembre 2008entre les représentants du Gérontopôle, leProfesseur Touchon (neurologue et Adjoint auMaire de Montpellier) et Monsieur le Maire deToulouse assisté de son Adjointe, Madame Ramos.Cette discussion a abouti à la proposition de miseen place d’une Maison de la Prévention à Toulouse,par exemple sur le site de La Grave. Ce projet doitassocier plusieurs partenaires concernés par laformation à la prévention.Une autre proposition concerne la réalisation d’uneenquête auprès des personnes âgées, à l’occa-sion de leur invitation annuelle pour renouvelerleur titre de transport ; l’objectif serait d’obtenirune description de leur état actuel au plan médico-social. Une analyse de sous-groupes permettraitd’identifier les personnes les plus fragiles etainsi de mieux focaliser les actions de préven-tion ; des questions concernant notamment lesbesoins et attentes, la qualité de vie des seniorspourraient être étudiées dans les différentsquartiers toulousains.

le Gérontopôle ; elles prennent pour référencedes études qui ont été validées. D’autres fontl’objet de travaux d’évaluation, telle l’étude MAPTqui est actuellement en cours.

• Etat d’avancement

Plusieurs rencontres ont eu lieu depuis septem-bre 2008 entre les représentants du Gérontopôleet Madame Ramos, Adjointe au Maire en chargedes personnes âgées. Deux types d’actions ontété engagés :• Participation du Gérontopôle à des actions

d’animation organisées par la Mairie deToulouse : Journée des Associations (standGérontopôle le 4 octobre 2008), Semaine bleue(20 au 25 octobre 2008), Journée SeniorsRencontres de la Démocratie (conférenceGérontopôle le 29 octobre 2008)

• Réflexion quant à l’organisation du Point InfoSeniors situé à la Mairie, Place du Capitole.Environ 40 000 seniors viennent y retirer untitre de transport gratuit et y reviennent annuel-lement à leur date anniversaire. La proposi-tion est la mise en place d’une structure deconseils de prévention sous une forme activeavec échanges et remise de documents. Unecollaboration avec le Professeur Rivière nousfera proposer différentes modalités de prati-que de l’exercice physique selon l’état de santéde la personne âgée.

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64 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

ÉVALUATION DE LA PRISE ENCHARGE DES PATIENTS ATTEINTSDE LA MALADIE D’ALZHEIMER

a. Histoire naturelle de la maladie d’Alzheimeret filière de prise en charge (étude REAL. FR,étude ALFINE, étude ICTUS)

Le réseau français (REAL. FR) et le réseaueuropéen (EADC) sur la maladie d’Alzheimer ontpermis au Gérontopôle de mettre en place etde suivre des cohortes de patients atteints dela maladie d’Alzheimer. Ces cohortes ont étéfinancées dans le cadre de programmes hospi-taliers de recherche clinique et de financementsde la Commission Européenne.

Les données du réseau REAL. FR> Le réseau REAL. FR a obtenu deux PHRC en1998 (« Filières de prise en charge chez le patientAlzheimer et facteurs prédicteurs d’institution-nalisation. Étude multicentrique en réseau »),puis en 2001 (« Étude multicentrique de l’impactréel des traitements anticholinestérasiques dansla maladie d’Alzheimer »), qui ont permis derecruter et de suivre de manière standardiséedurant 4 ans, 686 patients présentant une mala-die d’Alzheimer vivant au domicile et leurs aidants(promoteur : CHU de Toulouse).

• Objectifs

Les principaux objectifs de ces programmes derecherche étaient : • d’assurer un suivi régulier du patient et de son

entourage afin d’évaluer les aspects cognitifset non cognitifs de la maladie,

• d’analyser les modes de recours et de prise encharge médicamenteuse et non médicamenteusede la personne âgée atteinte d’une maladie

d’Alzheimer sur un échantillon national dans descontextes diversifiés sur le plan socioculturel,

• d’identifier les éventuels dysfonctionnementsdans la prise en charge, comme les hospita-lisations répétées ou les institutionnalisa-tions réalisées en urgence.

• Méthodologie

Population : La population de l’étude est consti-tuée de patients présentant une démence detype Alzheimer selon les critères du DSM IV etde la NINCDS-ADRDA. Il s’agit de démences légè-res à modérées avec un score au MMSE comprisentre 10 et 26, correspondant aux stades 3, 4 et5 de la GDS de Reisberg. Tous les patients sontambulatoires, vivent à domicile et sont pris encharge par un aidant informel acceptant le prin-cipe d’une participation à l’étude. A l’inclusion,chaque patient a fait l’objet d’un bilan completcomprenant, en plus de l’évaluation neuropsy-chologique selon le référentiel de l’ANAES, unscanner cérébral et un bilan thyroïdien. Ont étéexclus de l’étude les patients atteints dedémence sévère avec un MMSE inférieur à 10,les patients vivant en institution, les patientsprésentant une pathologie associée compro-mettant le diagnostic à court terme ou ceux dontl’aidant n’a pu être clairement identifié.

Données recueillies : Les sujets ont été évaluéstous les 6 mois par le biais d’une consultationmultidimensionnelle standardisée réalisées dansles 16 CHU du réseau REAL. FR. Les données ontété recueillies par des équipes médicales for-mées à la passation des différents tests.

a. Données recueillies lors de la consultationinitiale1. Une évaluation gérontologique avec :• les données sociodémographiques (âge, sexe)

Le Gérontopôle au service de la filière gériatrique afin de développerla recherche clinique pour les personnes âgées dépendantes.

PLAN D’ACTION

N°3

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 65

poraire de la personne dépendante) et les chan-gements survenus dans l’entourage de la per-sonne âgée (événements de vie, veuvage, départde l’aidant, déménagement…)Au cours des visites de suivi, la Severe ImpairmentBattery (SIB) est réalisée à la place de l’ADAS-cog lorsque le score au MMS est inférieur à 10.Les sorties d’étude (patients décédés, perdus devue, désir de la famille ou du patient…) sontrenseignées à l’aide d’une fiche précisant la dateet le motif de celles-ci.

• Résultats

Le suivi des patients est actuellement finalisé.Les données recueillies durant les deux premiè-res années de suivi dans le cadre du réseauREAL. FR ont donné lieu à ce jour à 38 publica-tions indexées dans le Medline.

• Perspectives

L’analyse approfondie des données à 4 ans estactuellement en cours et permettra de préciserles modalités de soins (hospitalisations, recoursaux aides, placements) et d’identifier les dys-fonctionnements existants. Elle permettra éga-lement d’étudier les modalités de prise en chargemédicamenteuse des patients Alzheimer. Les pre-mières données descriptives montrent que 20 %des patients suivis 4 ans ont présenté une formelentement progressive de la maladie. L’incidencedu placement en institution est de 13,38 % paran (nombre d’événements à 4 ans = 236).L’incidence du décès est de 7,35 % par an (nom-bre d’événements à 4 ans = 158). On retrouveune bonne observance aux traitements spécifi-ques de la maladie chez les sujets suivis. Lesdonnées soulignent par ailleurs l’importance descomplications qui vont influencer l’évolution dela maladie.

> Peu de travaux ont abordé l’aspect éthique enfin de vie pour les patients souffrant de maladied’Alzheimer. Les équipes soignantes ont doncactuellement peu de réponses scientifiques pourjustifier leurs choix thérapeutiques. Le réseauREAL. FR a obtenu un PHRC en 2003 (« ÉtudeALFINE. Fin de vie et maladie d’Alzheimer »), dontle but est de décrire la fin de vie de 100 patientsatteints de maladie d’Alzheimer suivis durant 2 ans.

• les antécédents médicaux et chirurgicaux• la date des premiers symptômes et l’ancien-

neté du diagnostic de la maladie• la liste actualisée des médicaments consommés• la liste des divers traitements psychotropes

ou spécifique de la maladie consommés• une évaluation de l’autonomie par l’ADL et

l’IADL• une évaluation globale des fonctions cogniti-

ves par le MMS et l’ADAS-Cog• une évaluation du stade de la démence par

l’échelle GDS de Reisberg et la CDR• une évaluation des troubles comportemen-

taux du patient par le NPI• une évaluation du statut nutritionnel à l’aide

du MNA• une évaluation des troubles de l’équilibre (équi-

libre en appui unipodal)

2. Une évaluation sociale avec :• le mode d’habitation• le recours à un service d’aide à domicile tel

qu’aides ménagères, soins infirmiers à domi-cile, infirmière libérale,

• le recours à une aide rémunérée privée tellequ’employée de maison, garde de nuit, femmede ménage, portage des repas

• les allocations perçues au titre de personnesâgées dépendantes (Prestation SpécifiqueDépendance, Allocation Personnaliséed’Autonomie)

• les sources de revenus (retraite, soutien fami-lial ou de l’entourage, allocations diverses,rentes)

• le niveau d’éducation (niveau de scolarité,diplôme le plus élevé obtenu)

• la(es) ancienne(s) profession(s).

3. Une évaluation de la charge ressentie par l’ai-dant par l’échelle de Zarit.

b. Données recueillies lors de la consultation desuivi :

Les patients ont été revus tous les six moisdurant au moins 4 ans. Au cours du suivi, lesévénements survenus au cours des six derniersmois ont été relevés, en particulier : les hospi-talisations (fréquence, motifs, durée, modali-tés d’hospitalisation), les placements eninstitution, le recours à de nouveaux servicesde soutien à domicile (hôpitaux de jour, centresde jours, autres structures d’hébergement tem-

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66 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

• Méthodologie

Population : La population d’étude est consti-tuée de patients présentant une maladied’Alzheimer diagnostiquée selon les critères duDSM-IV et de la NINCDS-ADRDA, dépendantspour tous les gestes de la vie quotidienne cor-respondant à un score de 0 sur l’échelle ADL, etsuivis dans le pôle Gériatrie du Gérontopôle.

Données recueillies : Les patients sont suivisdurant 2 ans. L’évaluation comprend 2 étapes :• une évaluation prospective trimestrielle réali-

sée sur le lieu de vie des patients• une évaluation rétrospective dans le cas d’un

décès au cours du suivi.

1. L’évaluation prospective porte sur le patientet ses proches :Pour le patient, une évaluation de la douleur estréalisée grâce à l’Echelle Comportementale dela douleur pour la Personne Agée (ECPA) qui estcomplétée avec le ou les personnels qui réalisentles soins. L’échelle de Yarkoni-Kirk est utiliséepour caractériser les escarres éventuels et leurgravité avec une cotation allant de 1 à 7, 1 repré-sentant le stade le moins avancé et 7 le stade leplus grave. Les modes de nutrition/hydratation :per os, sous-cutanée, intra-veineuse, présenced’une sonde de gastrostomie… ainsi que les dif-férentes thérapeutiques sont colligés : antibio-tiques, antalgiques, médicaments spécifiquesde la MA ou autres. Les antalgiques sont classésen fonction des paliers de l’OMS :- palier 1 : paracetamol, aspirine…- palier 2: codéine, nefopam, dextroproxyphène…- palier 3 : sulfate morphine, oxycodone…Enfin les recours aux services de soins sont réper-toriés dans le questionnaire RUD.Pour l’aidant, il s’agit d’une auto-évaluation quipermet de mesurer le fardeau ressenti grâce àl’échelle de Zarit (pour les patients à domicile)ainsi que le niveau d’anxiété – dépression avecl’échelle HAD (Hospital Anxiety and Depressionscale) en se fixant le seuil de 8 points pour cha-cune des sous-parties (anxiété et dépression)pour déterminer l’importance de l’anxiété ou dela dépression, ce seuil étant celui utilisé dans lalittérature. Une échelle analogique de la qualitéde vie est également utilisée. Pour les patientsvivant en institution, nous avons considérécomme aidant informel un proche qui se rend

plus d’une fois par semaine sur le lieu de vie dupatient, le personnel (médical ou non) n’est pasconsidéré comme aidant.

2. L’évaluation rétrospective remplie avec l’aidanta pour but de collecter des informations concer-nant le mois précédent le décès. Elle répertorie :• les dates, causes et lieux du décès,• les différentes thérapeutiques (antibiotiques,

nutritionnelles, antalgiques),• les hospitalisations et filières de soins emprun-

tées avec le questionnaire RUD (10),• l’anxiété – dépression de l’aidant, selon l’échelle

HAD (12),• la qualité de vie de l’aidant avec une évaluation

analogique.

• Résultats

Le suivi des patients sera finalisé au moisd’avril 2009.Deux communications ont été réalisées dans lecadre de l’étude :• au congrès de la SFGG : « Evaluation de la dou-

leur et des traitements antalgiques chez despatients atteints de maladie d’Alzheimer en finde vie : résultats issus de la cohorte ALFINE »(octobre 2007, Paris),

• au congrès de la fédération des CMRR du sudde la France: « Fin de vie et maladie d’Alzheimer:étude observationnelle ALFINE » (novembre2007).

• Perspectives

Les résultats à venir devraient permettre d’ap-profondir les connaissances actuelles sur la finde vie de ces patients afin de mener une réflexionsur les soins à donner au stade terminal puisqueactuellement nous ignorons quel sont les effetsde la prise en charge proposée sur la qualité devie des patients et de leur famille. A terme, cecipourrait entraîner un changement des pratiquescliniques et avoir des retombées sur la qualitéde prise en charge des patients et de leur famille.

Les données de l’EADCL’EADC a été à l’initiative de plusieurs program-

mes de recherche, dont l’étude ICTUS (The impactof treatment with acetylcholinesterase inhibitorson europeans with Alzheimer’s disease) qui a étéfinancée dans le cadre du 5e PCRD.

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 67

b. Etude d’intervention évaluant une prise encharge standardisée (étude PLASA)

Devant la nécessité de développer, dans lecadre de l’évaluation de la filière gériatrique etdes prises en charge, les approches intervention-nelles, le réseau REAL. FR a obtenu en 2002et 2006 deux nouveaux PHRC afin d’étudier lafaisabilité et l’efficacité d’un Plan de Soin et d’Aidespécifique à la maladie d’Alzheimer sur la perted’autonomie, le fardeau des aidants et le recoursaux soins comme le recommande le rapport del’OPEPS 2005 (« Etude PLASA : Plan de Soin etd’aide dans la maladie d’Alzheimer. Etude d’im-pact sur l’évolution de la maladie et les modali-tés de prise en charge », Promoteur : CHU deToulouse). Le Plan de Soin est issu d’un groupede travail mandaté par la Direction Générale dela Santé dans le cadre du programme d’actionsur la maladie d’Alzheimer du gouvernement(octobre 2001, Ministère de l’Emploi et de laSolidarité).

• Objectifs

L’objectif principal de ce programme de recher-che est d’évaluer la faisabilité et l’efficacité duPlan de Soin et d’Aide spécifique à la maladied’Alzheimer (PLASA) sur la survenue de la dépen-dance pour les activités élémentaires de la viequotidienne évaluées par l’ADCS-ADL à 2 ans desuivi. Les objectifs secondaires sont d’évaluerl’impact du Plan de Soin et d’Aide sur l’évolutionvers le stade sévère de la maladie d’Alzheimer(défini par un passage à un stade de MMS < 10),et le recours aux aides professionnelles.

• Méthodologie

Il s’agit du suivi d’une étude interventionnellemulticentrique avec une randomisation initialepar centre.

Population étudiée : 1 121 patients atteints de lamaladie d’Alzheimer ont été recrutés dans 19 CHUet 30 CHG. La liste des centres participants estprésentée en Annexe 5. Ils présentaient tous àl’entrée dans l’étude une maladie d’Alzheimer(critères NINCDS-ADRDA) de stade léger à modéré(MMSE entre 12 et 26), et vivaient à domicile.L’aidant principal était clairement identifié.

• Objectif

Les inhibiteurs des cholinestérases sont actuel-lement employés de façon différente dans lespays de l’Union Européenne. L’objectif principalde l’étude ICTUS est d’évaluer l’impact des inhi-biteurs de l’acétylcholinestérase sur l’histoirenaturelle de la maladie d’Alzheimer en Europe.L’efficacité des traitements sera également étu-diée en fonction des anomalies cérébrales dansun sous-groupe de patients bénéficiant d’examensde neuroimagerie.

• Méthodologie

Il s’agit d’une étude prospective multicentriqued’observation sur 2 ans.

Population : 1 379 patients présentant une mala-die d’Alzheimer selon les critères du NINCDS-ADRDA, vivant à domicile, ont été recrutés dansun réseau de 31 centres de gériatrie, neurologieou psychiatrie européens (la liste des centresparticipants est présentée en Annexe 4).

Données recueillies : Les patients bénéficienttous les 6 mois d’une évaluation dans le cadredu suivi habituel de leur maladie. Leurs traite-ments sont notés, une évaluation neuropsycho-logique sera réalisée au moyen des tests MMSet ADAS-Cog. L’évaluation des activités de la viequotidienne est appréciée par l’échelle ADCS-ADL, les troubles comportementaux sont mesu-rés par le NPI et le fardeau ressenti par l’aidantest évalué par l’échelle de Zarit.Le placement en institution, l’admission dans unétablissement hospitalier, le recours au serviced’aides et l’évaluation du coût de la maladieseront également observés tous les 6 mois.

• Résultats

Les dernières visites de suivi à 2 ans ont étéréalisées en juillet 2007. Une extension du suiviest actuellement en cours dans les centres par-ticipants français. L’étude ICTUS a donné lieu àce jour à deux publications internationalesindexées dans le Medline.

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Randomisation et suivi des patients : Après ran-domisation des centres (CHU ou CHG et spécia-lités du centre), la moitié des patients fait l’objetd’une prise en charge selon le Plan de Soin etd’Aide (évaluation standardisée semestrielledurant 2 ans). Le Plan de Soin et d’Aide com-prend l’évaluation détaillée des fonctions cog-nitives et non cognitives du malade, un suivistandardisé et régulier, la prise en charge descomplications et la mise en place des aides selondes recommandations communes. Les autrespatients sont suivis selon la pratique habituelledes centres et sont revus tous les ans dans lecadre de l’étude. Dans le groupe témoin, lespatients sont évalués tous les ans.

Données recueillies : La périodicité des visitesselon les groupes est décrite dans le paragrapheci-dessus. La mesure des activités de la vie quo-tidienne (ADCS-ADL) (critère de jugement prin-cipal), le recours aux services d’aide et de soins(RUD), l’évaluation subjective de la sévérité dela maladie (CGIC), ainsi que la qualité de vie dupatient (QOL-AD) sont réalisées dans les deuxgroupes à l’inclusion, 1 an et 2 ans.

• Résultats attendus

Les données de suivi à 2 ans sont en coursd’analyse. Le financement obtenu dans le cadredu PHRC 2006 a permis d’étendre le suivi deuxannées supplémentaires. La fin du suivi à 4 ansest programmée pour le mois de juillet 2009.La prise en charge des différents aspects non-cognitifs de la maladie (en particulier les complica-tions nutritionnelles et psycho-comportementales)devrait permettre un ralentissement de l’évolu-tion et une diminution des stades sévères de lamaladie. Ce plan, par le biais de l’évaluation cli-nique régulière, par la prévention des complica-tions et la formation de l’aidant, pourraitpermettre d’améliorer la qualité de vie du patient.Les premiers résultats de l’étude montre que leprogramme d’intervention PLASA a été réalisa-ble sur l’ensemble du territoire, aussi bien dansles CHU que dans les CHG. Il a permis de modi-fier les pratiques sur une longue période, de limi-ter la progression de la maladie par rapport auxdonnées antérieures. Une fois cette prise encharge réalisée, les progrès sont à attendre d’uneintervention plus performante, jusqu’au domi-cile du malade et sans doute plus systématique,

sans oublier les progrès thérapeutiques qui res-tent indispensable pour changer vraiment le coursde la maladie.

IDENTIFICATION DESPROBLÈMES SPÉCIFIQUESLIÉS À LA PRISE EN CHARGE DES PERSONNES ÂGÉES EN EHPAD

a. Les résultats de l’enquête REHPAUne des premières actions du réseau REHPA

a été de mener une enquête permettant d’iden-tifier les problématiques de soins et d’orienterles axes recherche à développer en priorité ausein de ces établissements.

• Méthodologie

Les modalités de l’enquête et sa faisabilité ontété définies de façon collégiale entre leGérontopôle de Toulouse, l’ORSMIP et la colla-boration des médecins coordonnateurs. La sélec-tion des patients dans chaque institution s’estfaite selon les modalités suivantes : dans les ins-titutions de moins de 60 lits, tous les résidentsnés en janvier, mars, juillet et octobre quelquesoit l’année de naissance devaient être rensei-gnés. Pour les institutions de plus de 60 lits, seulsles résidents nés en mars, juillet et octobredevaient être inclus. Cette enquête a débuté enoctobre 2007 avec l’élaboration des question-naires et l’information des médecins coor-donnateurs, les démarches réglementaires(déclaration auprès de la CNIL) ainsi que la créa-tion de la page internet. Les patients ont étéinclus entre janvier et mars 2008 et les résultatspréliminaires rapportés aux médecins coordon-nateurs lors du congrès de Luchon en juin 2008.Chaque médecin coordonnateur devait rensei-gner deux fiches : une sur les caractéristiquesadministratives de son établissement et l’autresur les données médicales de chaque patientsélectionné.

L’enquête ayant pour objectif de faire un étatdes lieux de la situation médicale des patientsinstitutionnalisés, la fiche patient balayait tousles thèmes gériatriques fréquemment rencon-trés. Ainsi des informations étaient demandéessur la filière de chaque patient, le temps d’insti-

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Les résidents• Le profil des résidentsAu total, 4 920 résidents ont été concernés parl’enquête. Leur moyenne d’âge est de 85,7 ans.Ces résidents vivent dans l’institution depuis4,1 ans ±4,4 ans mais leur médiane d’anciennetédans l’établissement est de 2,75 ans (c’est-à-dire que la moitié des patients sont institution-nalisés depuis moins de 2 ans et 9 mois et 20 %ne le sont que depuis moins d’un an).

• L’autonomieLe profil d’autonomie le plus classique des rési-dents est celui d’un sujet nécessitant une aidecomplète pour l’hygiène corporelle et pour l’ha-billage, incontinent, devant être aidé pour lestransferts mais capable de manger seul et demarcher seul. Ils sont donc très dépendants. Ilsarrivent à faire seuls, en moyenne, moins de lamoitié des activités de base de la vie quotidienne(score ADL [Activity Daily Living] en moyenne de2,8 ±2,1 (score max. = 6).

• Les filièresLes filières d’entrée en institutionLa plupart de ces résidents (46 %) viennent direc-tement du domicile, les autres viennent de l’hô-pital (30,4 %), d’une autre EHPA (10,7 %) ou d’uneclinique (9,6 %). Les sujets les plus dépendantsproviennent le plus souvent de l’hôpital tandisque les plus autonomes sont le plus souvent ori-ginaires du domicile. Les USLD privilégient lafilière d’entrée de sujets provenant de l’hôpital.

Les filières d’hospitalisationAu cours des 3 mois d’enquête, 593 résidentsont été hospitalisés soit 13,5 %. Parmi ces593 résidents, 111 (18,7 %) résidents ont eu deshospitalisations répétées. Les hospitalisationsont lieu très majoritairement aux urgences (plusde 50 % des hospitalisations) puis dans les ser-vices de gériatrie (15 %), les services de chirurgie(7 %) et les services d’autres spécialités.

• Les problématiques de santéLa démenceDe nombreuses co-morbidités sont rapportéeschez les résidents de l’enquête. La démence estune pathologie très fréquemment rapportée. Lesmédecins coordonnateurs ont rapporté que43,5 % des résidents avaient un diagnostic dedémence. Le diagnostic de démence était le plus

tutionnalisation, ses antécédents médicaux(démence, maladie psychiatrique, troubles ducomportement, ostéoporose…), ses traitements(en particulier le recours aux neuroleptiques etle traitement de la douleur), sa dépendance, sonstatut nutritionnel (et la mise en place de régi-mes particuliers ou d’une sonde nasogastrique),sa vaccination antigrippale et antipneumococci-que, ses dernières hospitalisations. Quelquesquestions ouvertes permettaient également auxmédecins coordonnateurs de rapporter les dif-ficultés médicales qui selon eux étaient les plusproblématiques en institution.

• Résultats

Les établissementsAu total 240 établissements pour personnes

âgées ont participé à l’enquête REHPA dont 215EHPAD, 21 USLD et 4 foyers logements ou autresinstitutions (cantou).

La grande majorité de ces établissements (178)se situait sur la région Midi-Pyrénées (10 EHPAen Ariège, 17 en Aveyron, 53 en Haute-Garonne,16 dans le Gers, 12 dans le Lot, 15 en Hautes-Pyrénées, 48 dans le Tarn et 7 dans le Tarn etGaronne). Dans le département du Tarn, 3 éta-blissements sur 4 ont participé à l’enquête etconstituent un échantillon représentatif de lasituation des personnes âgées hébergées dansles établissements de ce département.

Le nombre moyen de lits par EHPA était de82,4 ±39 ; le GMP moyen était de 679,7 ±126ce qui témoigne d’une forte dépendance.

Le GMP moyen en USLD était de 877 ±27 et de665 ±103 en EHPAD ; ceci témoigne d’un niveaumoyen de dépendance plus élevé en USLD maisaussi d’une homogénéité de patients très dépen-dants en USLD alors qu’en EHPAD la populationest plus hétérogène. Le statut d’administrationest hétérogène pour les EHPAD dont 32 % étaientpubliques, 26 % d’administration mixte et 42 %privées. Par contre 95 % des 21 USLD impliquéesétaient publiques.

Concernant l’architecture, 48 % des établisse-ments réalisent de l’hébergement temporaire,28 % bénéficient d’une unité spécifiquementAlzheimer, 27 % ont un accueil de jour et 39 %déclarent un secteur sécurisé. Un hébergementtemporaire spécifiquement Alzheimer est rap-porté par 23 % des établissements. Plus de lamoitié bénéficie d’espaces de déambulation.

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souvent posé par le gériatre (~ 40 %), le neuro-logue (~ 25 %), le médecin traitant (~ 10 %), lepsychiatre (~ 9 %). Environ 50 % de ces patientsconsidérés déments ont un traitement spécifique(anticholinestérasique et/ou mémantine).

Chute et ostéoporoseUne chute est survenue chez 4,1 % des résidentsau cours de la semaine précédant l’enquête. Lesmédecins coordonnateurs considèrent que 14,8 %des résidents sont ostéoporotiques. Chez cespatients ayant un diagnostic d’ostéoporose,25,9 % n’ont aucun traitement. Parmi les patientstraités, 38,6 % prennent du calcium et de la vita-mine D, 10,9 % prennent des biphosphonates oudu ranélate de strontium et enfin 24,5 % ont unethérapeutique complète.Parmi les 4 518 résidents de l’enquête pour quil’information est renseignée, seuls 5,8 % prennentdu calcium et de la vitamine D.

Les sondesEnviron 2 % des résidents sont porteurs d’unesonde urinaire, 0,9 % d’une sonde de gastrosto-mie et 0,2 % d’une sonde nasogastrique.

La douleurLa plainte douloureuse est très fréquente (37,9 %)et 39,4 % de l’ensemble des résidents bénéfi-cient d’un traitement antalgique. Près de 5 %souffrent d’un cancer évolutif et les médecinscoordonnateurs considèrent que 2,8 % de l’en-semble des résidents relèvent d’une prise encharge palliative.

Les troubles psycho-comportementauxConcernant les troubles psycho-comportemen-taux, 19,6 % des résidents sont considérés agres-sifs, le plus souvent envers les soignants (80,3 %)mais également envers les autres résidents (37 %)(Figure 19). 10,8 % des résidents crient, 6,5 %ont des velléités de fugues et 10,9 % sont consi-dérés comme des sujets déambulants. 17 % desrésidents sont contenus régulièrement et 27,4 %des résidents sont traités au long cours par neu-roleptiques. La prévalence des maladies psychia-triques est également très élevée en institutionpuisque 28,2 % sont considérés porteurs d’unemaladie psychiatrique chronique. 40 % des rési-dents sont considérés déprimés, et autant sonttraités par antidépresseur.

La nutritionConcernant les données nutritionnelles, le poidsmoyen des résidents est de 61,9 kg ±14,8 kg pourune taille moyenne de 1,60 ± 0,89 mètre. Le poidsest renseigné chez 4514 participants (9 fois sur 10)tandis que la taille n’est renseignée qu’une foissur deux. L’Indice de Masse Corporelle (IMC)moyen est de 24,1 kg/m2 ± 5,1. Le repas est refusépar 8,3 % des résidents, 19,8 % perdent du poidsau moment de l’enquête. Un régime alimentaireparticulier est prescrit chez 23 % des résidents.Chez les 1 088 résidents bénéficiant d’un régimealimentaire, la plupart (41,2 %) bénéficient d’unrégime hypercalorique hyperprotidique, 38 %bénéficient d’un régime diabétique, 15 % béné-ficient d’un régime sans sel, 4,5 % bénéficientd’un régime hypocalorique et 1,4 % bénéficientd’un régime hypocholestérolémiant.

Une question ouverte permettait aux méde-cins coordonnateurs de lister les problématiquesmédicales principales auxquelles ils sont confron-tés. L’analyse de ce questionnaire révèle que ladémence et les troubles psycho-comportemen-taux sont les problèmes les plus présents en ins-titution. Au total cette enquête réalisée grâce àune collaboration active entre le Gérontopôle et240 médecins coordonnateurs d’institutions pourpersonnes âgées, témoigne d’une réelle volontéde participer à la recherche clinique pour lesinstitutions.

Cette enquête apporte des données uniquesà ce jour concernant les patients en institutionen France. Ce réseau permet d’envisager la réa-lisation de projets de recherche ambitieux àl’échelle nationale ou régionale sur des problé-matiques spécifiques aux résidents en institu-tion. Cette enquête permet d’ores et déjà de faireconnaitre certains besoins et nous éclairer surles pratiques de soins. Elle fait également appa-raître que la problématique principale à laquellesont confrontés les médecins coordonnateursmais également toutes les équipes soignantesest la démence et plus spécifiquement les trou-bles psycho-comportementaux. Les pistes derecherches à venir et auxquelles seront invitésà participer les médecins du réseau REHPAconcerneront donc les troubles psycho-compor-tementaux et la démence mais aussi d’autresthématiques telles que les problèmes de chute,de dénutrition, les soins palliatifs, les problè-mes de l’infectiologie et de la iatrogénie.

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(1) la quantité et la qualité des prescriptions médi-camenteuses et notamment des neuroleptiques,(2) le caractère approprié ou inapproprié des hos-pitalisations (urgences comprises), (3) la préva-lence des troubles psycho-comportementaux, ladépendance, (4) la qualité de vie des résidents,(5) la pénibilité de la tâche des soignants ; et(6) la planification de mesures thérapeutiquesspécifiques par les soignants (directives antici-pées…) et le coût global des soins. Ce projet s’ap-puiera sur le réseau REHPA. Le calcul del’échantillonnage a été réalisé afin d’observerune réduction de 30 % des hospitalisations enurgences, entre les deux groupes avec une puis-sance de 80 % et un risque alpha de 5 % et entenant compte de la randomisation par cluster(coefficient de corrélation intra-classe de 0,02 etd’un taux d’attrition de 20 %), un minimum de980 résidents doit être inclus par groupe. Autotal, nous comptons inclure 1 000 résidents pargroupe soit un total de 2 000 résidents. Comptetenu de la taille moyenne des institutions deREHPA (82,4 lits) et du nombre moyen de rési-dents à exclure selon les données de notreenquête (40 résidents en moyenne ayant déjàun diagnostic de démence, 10 résidents enmoyenne ayant les autres critères d’exclusion),70 EHPAD devraient participer et inclure enmoyenne 30 résidents chacun. La démonstrationde l’intérêt d’une RCP (Réunion de ConcertationPluridisciplinaire) dans le repérage de ladémence en EHPAD pourrait conduire à une géné-ralisation de ce type de procédure au niveaunational, rendu possible grâce au maillage duterritoire déjà mis en place avec 25 CMRR et cen-tres mémoires de proximité au niveau national.

b. Réflexion autour de la mise en place deRéunions de Concertation Pluridisciplinaires(RCP) pour le diagnostic de la démence en EHPAD

L’accès au diagnostic de la maladie d’Alzheimeret des autres démences demeure un problèmeen France surtout après l’âge de 80 ans (Expertisecollective de l’INSERM 2007 sur la maladied’Alzheimer). Les données épidémiologiquesactuellement disponibles en France rapportentqu’en population générale, seule la moitié despatients atteints de la maladie d’Alzheimer estdiagnostiquée (Gallez C. Rapport sur la maladied’Alzheimer et apparentées. OPEPS, 2005).L’absence de diagnostic de démence à un stadeprécoce réduit les chances d’une prise en chargeoptimale du patient. Une conséquence du nondiagnostic de la démence est le recours inadaptéaux services de soins et notamment un recoursaccru aux hospitalisations en urgence. Si l’inté-rêt d’un dépistage en population générale n’estpas envisageable en l’absence de traitementcuratif de la démence, la question d’un repéragedes déments se pose en institution devant l’im-portance de la fréquence de la démence (de 50à 70 % selon les cas) et devant la fréquence dusous-diagnostic même à un stade avancé de lamaladie alors que le bénéfice attendu d’une priseen charge adaptée est reconnu (Expertise col-lective de l’INSERM 2007 sur la maladied’Alzheimer). Aucune étude à notre connaissancen’a été menée sur l’intérêt d’un repérage de ladémence en EHPAD. Le Gérontopôle a proposédans le cadre du PHRC 2009 un projet : « Intérêtd’un repérage de la DEMence en EHPAD(Etablissement d’Hébergement pour PersonnesAgées Dépendantes) : Apport d’une réunion deconcertation pluridisciplinaire (RCP) dans la mala-die d’Alzheimer et les maladies apparentées –Etude IDEM » (Principal investigateur : ProfesseurYves Rolland, Promoteur : CHU de Toulouse).L’objectif principal de l’étude IDEM est d’évaluerl’intérêt d’un repérage des cas de démenceseffectué dans le cadre de RCP (Réunions deConcertation Pluridisciplinaires) en EHPAD.L’intérêt de cette démarche sera évalué sur letaux d’hospitalisation aux urgences à un an. Notrehypothèse est qu’un repérage des cas dedémence en EHPAD réduit le taux d’hospitalisa-tion aux urgences des résidents. Les objectifssecondaires sont de déterminer l’impact du repé-rage et de la prise en charge de la démence sur :

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ÉVALUATION DE LA FILIÈREGÉRIATRIQUE

a. Evaluation de la performance des équipesmobiles gériatriques dans la prise en charge despersonnes âgées fragilisées (contrat HAS/CNSA)

• Objectifs et état d’avancement

Les objectifs du contrat étaient de deux ordres.Il s’agissait tout d’abord d’identifier les différen-tes dimensions de la performance dans lecontexte particulier des Equipes MobilesGériatriques (EMG1). Le second objectif résidaitdans la construction d’un tableau de bord de ges-tion2 permettant de regrouper les indicateursessentiels d’une unité fonctionnelle mobile dansun contexte hospitalier.

• Méthodologie

Nous avons utilisé l’analyse multicritère deKaplan et Norton (Balanced Scorecard: BSC) pro-posant un tableau de bord prospectif à visée stra-tégique. L’outil BSC traduit la stratégie d’uneorganisation en objectifs et mesures ; il reposesur l’interdépendance de quatre axes d’indica-teurs clefs (Financier/Clients/Processus inter-nes/Apprentissage organisationnel) Les BalancedScorecard commencent aujourd’hui à se déve-lopper dans les établissements de santé du faitnotamment de leur recommandation par la HAScomme outil de pilotage au niveau de l’équipede direction d’un hôpital ou d’un pôle. Pourautant, la spécificité des équipes mobiles néces-site une adaptation forte de l’outil par le repé-rage d’indicateurs pertinents pour cette formetransversale de travail.

Pour répondre à cette problématique généraled’un dispositif ad hoc de tableaux de bord, nousavons procédé en deux temps :

1. Construction et identification d’indicateursde gestion sur deux sites pilotes de la région

Midi-Pyrénées (une EMG de CHU et une EMGd’hôpital général). Un corpus d’entretiens a étéconduit (62: 20 professionnels des EMG; 28 pro-fessionnels de 9 services appelants ; 11 parte-naires externes des EMG/ARH/DRASS)3.Le but de la première étape est atteint : les objec-tifs des axes du BSC ont été définis et une pre-mière série d’indicateurs est proposée.2. La seconde étape du dispositif de rechercheconsiste à valider les indicateurs sur l’ensembledes 14 EMG de la région. Cette deuxième étapede test de l’outil BSC et de généralisation desrésultats est programmée pour 2009.

• Résultats et perspectives de valorisationscientifique

Les premiers résultats ont permis d’établir une« carte stratégique » qui est le préalable enmatière de construction de BSC. Elle éclaire l’en-chaînement des hypothèses de relations de causeà effet entre les mesures de résultat et les déter-minants de la performance. Chaque axe a étéensuite décliné en objectifs et en série d’indica-teurs provisoires (nous ne présentons ici, fautede place, que les objectifs servant à préciser lesindicateurs).

- axe financier – objectif : être performant dansl’utilisation des ressources comparativement àl’évolution des activités (cycle de vie de l’EMG).Une enquête réalisée en cours d’étude à faitapparaître trois modes majeurs de répartitiondes activités en fonction de la situation géo-graphique et du choix stratégique (activitéinterne/externe) fait par l’équipe. Une série d’in-dicateurs reprend des mesures sur les ressour-ces temps consommées par activité de l’EMG.

- axe clients (services appelants)/partenaires(extra-hospitaliers) – objectif : améliorer la satis-faction des clients. Les sources de satisfactiondes clients/partenaires sont très hétérogènes.Les mesures retenues sont les suivantes: mesure

1 Rappel : une EMG intervient sur demande des services hospitaliers pour différentes missions d’expertise gériatrique, de conseil et deformation (Circulaire DHOS/02/DGS/SD5D/n°2002/157 relative à l’amélioration de la filière de soins gériatriques. 18 mars 2002).

2 Définie comme un regroupement cohérent d’indicateurs pertinents de gestion, c'est-à-dire orientés sur les ressources, les activités,la valeur ajoutée.

3 À cela s’ajoute 15 jours d’observation non participante sur les 2 sites et l’encadrement d’une thèse de médecine et d’un mémoire deDIU : Thèse de médecine sur les médecins urgentistes de Toulouse - Gaëlle Bounes, (à soutenir). Mémoire de DIU « prise en chargedes patients atteints de maladie d’Alzheimzer et apparentés ». Evaluation de l’EMG de Lavaur dans la prise en charge des patientsdéments, 28 novembre 2008, Audrey Bensaïd.

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b. Evaluation de la performance de l’équipemobile de suivi des démences sévères

• Rationnel et objectif

Au sein de l’Unité de soins aigus Alzheimer duCHU de Toulouse, accueillant environ 500 patientspar an, près de 15 % des patients sont réhospi-talisés dans le mois qui suit leur sortie, fréquem-ment pour le même motif. Cependant ceshospitalisations itératives, peuvent avoir unimpact négatif sur la qualité de vie du patient etde son aidant, être source d’iatrogénie et dedéclin fonctionnel. L’idée d’améliorer la prise encharge des patients à la sortie d’hospitalisationde l’Unité de soins aigus Alzheimer a conduit àla création d’une « Equipe de suivi des démen-ces sévères » par le Gérontopôle au 1er jan-vier 2008. L’évaluation de la performance del’équipe de suivi des démences sévères s’estappuyée sur l’analyse du taux de réhospitalisa-tion précoce (défini comme survenant dans les31 jours suivant sa sortie) des patients de l’Unitéde soins aigus Alzheimer en 2008, comparé à cemême taux en 2006 et 2007 (en cours). Les ana-lyses des taux de réhospitalisation à 3 mois et à6 mois seront également réalisées dans un secondtemps, ainsi que le taux global sur l’année, com-paré là-encore à 2007 et 2008. Ensuite, les carac-téristiques des patients suivis rehospitalisésseront comparées à celles des patients suivisnon réhospitalisés. En dernier lieu les motifs deréhospitalisation seront considérés.

• Premiers résultats

En 2008, l’équipe a pris en charge 229 patientsparmi les 599 patients hospitalisés au sein del’Unité de soins aigus Alzheimer soit 38,2 %.L’équipe a tenu à jour un tableau de bord détailléde l’activité clinique semaine par semaine (nom-bre de consultations, de déplacements, d’inter-vention téléphonique, de sortie du suivi etc…).

d’impact sur les pratiques du service appelant(EPP etc.); évaluation de leur satisfaction; mesuredu lien ville-hôpital (nature/fréquence).

- axe processus internes – objectifs : améliorerla qualité de service et respecter les engage-ments pris en matière de conventionnement.Trois séries d’indicateurs sont retenus: des mesu-res sur les deux activités de fond (l’évaluationgériatrique standardisée ; la sensibilisation/for-mation), associée à une mesure sur les modesde communication portant sur les missions del’EMG. Ce dernier point est essentiel pour péren-niser une activité transversale difficilement visi-ble en contexte hospitalier.

- axe apprentissage organisationnel – objectifs :optimiser le capital intellectuel généré par l’EMGgrâce à ses caractéristiques spécifiques (com-position pluriprofessionnelle, activité d’exper-tise, la nature transversale des interventions).Trois séries d’indicateurs sont définis : déve-lopper les compétences « collectives » (repo-sant sur des compétences transversalesprécisées par l’étude). Pour le domaine desconnaissances : optimiser la valeur ajoutée(connaissances professionnelles ; organisation-nelles et autour du patient) et la diffusion de laculture gériatrique. L’utilité des outils du sys-tème d’information se mesure par sa capacitéà tracer l’activité réalisée mais également à res-pecter un délai de diffusion.

La valorisation scientifique du travail est envi-sagée pour 2009-2010. Néanmoins, en janvier 2009paraitra dans « Gestion hospitalière » un articlesur les EMG (S. Kopel ; A Grand; T. Voisin). Enfin,une bourse de recherche Fondation de France aété obtenue en complément de ce travail pourdévelopper une étude médico-économique surles EMG en 2009 (Jacques Bouguennec – internede santé publique).

4 Par capital intellectuel, la littérature entend : le capital humain (connaissances et compétences) ; le capital structurel interne (l’outilsystème d’information).

5 Quatre documents clefs sont repérés: la fiche de demande d’intervention; le dossier patient EMG; le compte rendu/projet de soin; le courrier de synthèse.

6 Place des Equipes Mobiles Gériatriques dans la prise en charge et l’accompagnement des personnes âgées en Midi-Pyrénées : une étude descriptive prospective multicentrique.

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L’équipe a par ailleurs réalisé près de 20 inter-ventions de formation des professionnels enEHPAD et à domicile. Le taux de réhospitalisa-tion des patients de l’Unité de soins aigusAlzheimer dans les courts séjours gériatriqueset aux urgences, a été de 10,6 % en 2008. Cetaux s’élevait à 11,6 % en 2006. Toutefois, dansl’analyse qualitative, il semble que les hospita-lisations aux urgences soient moins fréquentesou plus fréquemment suivies d’une entrée dansla filière gériatrique. Il s’avère d’autre part assezdifficile d’analyser les motifs d’hospitalisationsur la seule base des données PMSI, mais uneréflexion est en cours pour trouver les moyensde distinguer les hospitalisations qui semblenten lien avec la démence de celles qui ne le sem-blent pas.

L’analyse des caractéristiques des patientssuivis suggère par ailleurs qu’il existe 2 types depopulation suivie, les sujets vivant à domicile etles sujets institutionnalisés ayant des caracté-ristiques et des besoins bien différents et néces-sitant très probablement un suivi différent. Auvu de ces résultats, différentes hypothèses ontété avancées pour améliorer l’activité de l’équipe:affiner les critères d’inclusion dans le suivi, ren-forcer le lien avec l’Unité de soins aigus Alzheimer,travailler et enrichir les outils du suivi, amélio-rer la mesure de l’impact de l’activité en menantune réflexion sur le critère de jugement (taux deréhospitalisation à 1 mois ? 3 mois ? 6 mois ? tauxglobal sur l’année ?)

c- Création d’un comité d’écoute et deconseils des structures gériatriques

• Objectif

Les porteurs de projets de création ou de modi-fication de structures gériatriques sollicitent desconseils de la part de certains membres duGérontopôle. La création de ce comité formaliseun espace de temps et un lieu pour une écouteattentive, ainsi que pour prodiguer des conseilsde façon concertée. Il ne possède pas de rôledécisionnaire.

• Etat d’avancement

Le comité a été créé en novembre 2008.Le comité est composé des membres suivants :Pr. H. Boccalon (Président), Pr. B. Vellas(Gérontopôle), Dr B. Fontan (Gérontopôle),Dr C. Laffont (Gérontopôle), Dr T. Voisin(Gérontopôle), Madame I. Dandin (Directrice délé-guée, Partenariats et filières de soins, CHU),M. Delmas (Directeur Pôle Gériatrie), Mme Pignol(Consultante Cadre Supérieure Pôle Gériatrie),Mme Piau (DDASS), M. Bellande (ARH).Monsieur le Directeur de l’ARH Midi-Pyrénées aété informé de la création de ce comité et porteun intérêt en ce qui concerne l’aide destinée auxporteurs de projets. Il a délégué un membre del’ARH sur cette mission.

• Résultats

Il est prévu d’organiser une réunion mensuellede ce comité. Une réunion du CROS ayant lieuen décembre 2008, plusieurs projets ont dû êtreinvités au Comité avant leur passage au CROS.• Réunion du 20 novembre 2008 : 2 projets

(groupes privés)• Réunion du 21 novembre 2008 : 3 projets

(groupes privés)• Réunion du 5 décembre 2008 : 2 projets

(une structure hospitalière publique, un groupeprivé).

Les échanges se déroulent selon une discussionfaisant suite à la présentation du projet. Les thé-matiques systématiquement abordées sont lessuivantes :• Localisation de la structure• Porteurs du projet• Projet médical : structure envisagée (orienta-

tion, activité en termes de journées, lits), duréemoyenne de séjour

• Effectifs : médicaux, non médicaux, adéqua-tion avec l’activité

• Permanence des soins : astreintes éventuelles• Flux des patients : leur provenance (dont

admission directe éventuelle), leur transfert(notamment vers quelles structures d’avalpour les patients en difficulté sociale ou poly-pathologiques), conditions de réalisation desexamens complémentaires (convention avecune structure)

• Liens potentiels avec le Gérontopôle : conven-tion concernant le transfert de patients, l’acti-

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« Unités Spécifiques Alzheimer » pour tenter derépondre aux besoins spécifiques des patientsdéments, sur le modèle des SCU (Special CareUnit) développées dans les maisons de retraite,dans les années 1980, aux USA. Malgré l’absenceinitiale d’évaluation de leur impact sur la priseen charge du patient, ces unités se sont large-ment développées aux USA et en Europe. EnFrance, actuellement, ces structures sont nom-breuses et très hétérogènes dans leurs caracté-ristiques et leur fonctionnement. Il existe doncune réelle nécessité de réflexion sur ces critères.A l’issue de la revue de la littérature et des dis-cussions menées, notre groupe de travail a retenu5 critères nécessaires à la définition d’une unitéspécifique Alzheimer en EHPAD. En premier lieu,ces unités doivent s’adresser à une populationciblée de patients souffrant de la maladied’Alzheimer et syndromes apparentés compli-quée de troubles psycho-comportementaux com-promettant leur qualité de vie et leur sécurité. Ensecond lieu, le personnel de l’unité doit être ennombre suffisant, qualifié, volontaire, formé etsoutenu. Ensuite, toute unité spécifique Alzheimerdoit bien sûr disposer d’un projet de soin spéci-fique et d’un projet de vie personnalisé.

En dernier lieu, la participation de la familleet l’environnement architectural, adapté, sontégalement essentielles. Le document réalisé seprésente sous la forme de propositions dans lebut d’aider à l’élaboration des objectifs et desmissions des « unités spécifiques Alzheimer enEHPAD », pour répondre à la mesure 16 du planAlzheimer.

b. Les structures de répit

Le Gérontopôle a réalisé une revue de la litté-rature concernant les structures de « répit » pourrépondre à la mesure n° 16 du plan Alzheimer.

Ces structures, et en particulier l’accueil encentre de jour et l’hébergement temporaire enmaison de retraite, se sont largement dévelop-pées en Europe et aux USA. Elles l’ont été à par-tir de l’hypothèse selon laquelle le « soulagementtemporaire » du rôle d’aidant pourrait diminuerson épuisement et donc prolonger le maintien àdomicile, c’est-à-dire retarder l’entrée en insti-tution. Toutefois l’efficacité de ces structures n’apas toujours fait l’objet d’une évaluation. Ainsi,en l’absence de définition claire de leurs objec-tifs et de leurs missions, les modalités de fonc-

vité éventuellement partagée de médecins, laformation des soignants, la recherche clinique.Selon les porteurs de projets, cette collabora-tion peut être régionale, nationale ou interna-tionale pour l’activité de recherche clinique.

• Perspectives

Dans le cadre d’une meilleure organisationde la filière gériatrique, il convient de réfléchirà l’établissement d’une convention entre le CHU(Gérontopôle) et chacune des structures géria-triques, dans le but de faciliter le flux despatients pouvant se déplacer entre ces struc-tures : préciser les conditions d’admission etde transfert. Une programmation des besoinsen effectifs médicaux (notamment médecinsgériatres) est souhaitable ; elle est possiblegrâce à une collaboration entre le Gérontopôleet les structures gériatriques actuelles et à venir.L’association des structures gériatriques à larecherche clinique proposée par le Gérontopôleest à intensifier. L’étude REHPA autorise ce typede prévision.

DOCUMENTS RÉDIGÉS À LA DEMANDE DE LA DIRECTIONGÉNÉRALE DE L’ACTION SOCIALE

a. Réflexion autour des caractéristiques et desmissions des unités spécifiques Alzheimer enEHPAD

Le Gérontopôle a mené une réflexion sur lescritères de définitions et les missions des UnitésSpécifiques Alzheimer en EHPAD. La premièreétape de ce travail a consisté en la réalisationd’une revue de la littérature scientifique sur lesujet. Dans un second temps, plusieurs rencon-tres avec les professionnels de l’EHPAD et lesreprésentants des tutelles ont eu lieu entre maiet septembre 2008 et ont permis d’élaborer undocument de synthèse remis à la DGAS en sep-tembre. Ce texte souligne que l’hébergement etla prise en charge de patients souffrant de mala-die d’Alzheimer compliquée de symptômes psy-cho-comportementaux sont un problème majeuren EHPAD. Certains établissements ont créé des

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tionnement et les prestations offertes par lesstructures de répit sont extrêmement dispara-tes. Actuellement, et notamment en France, lesobjectifs ouvertement affichés des structures derépit, en particulier les accueils de jour, sont« thérapeutiques » pour le malade et de « sou-tien et soulagement » pour l’aidant.

La revue de la littérature que nous avons menéemet en évidence que les structures de répit n’ontpas véritablement fait la preuve de leur effica-cité sur l’aidant, en terme de santé mentale (bienêtre psychologique et émotionnel), d’allégementdu fardeau et de qualité de vie ni sur le patienten terme d’autonomie fonctionnelle, de troublesdu comportement et délai d’entrée en institu-tion. Les quelques études qui ont montré desrésultats positifs associaient plusieurs types derépit entre eux ou les associaient à d’autres typesd’interventions plus globales, multidimension-nelles (éducation thérapeutique, conseil, sou-tien, information). Ceci rendait difficile l’évaluationde l’impact du répit considéré isolément. Cetterevue met également en exergue le manque detravaux méthodologiques de bonne qualité surle sujet. A l’issue de ce travail il semblerait inté-ressant de faire évoluer le cadre conceptuel de« répit » pour mieux répondre aux attentes etaux besoins du couple aidant/patient à chaqueétape de la maladie. Ce travail a été remis à laDGAS le 20 décembre 2008.

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PRODUCTION SCIENTIFIQUEANNÉES 2007-2008

Les différentes actions du Gérontopôle ont conduit à la publication de 61 articles dans des revues internationales indexées dans le Medlineentre 2007 et 2008 (contre 35 entre 2005 et 2006).

ANNÉE 2008

PUBLICATIONSINTERNATIONALES INDEXÉES

1• Soto ME, Andrieu S, Arbus C, Ceccaldi M,Couratier P, Dantoine T, Dartigues JF, Gillette-Guyonnet S, Nourhashemi F, Ousset PJ, Poncet M,Portet F, Touchon J, Vellas B. Rapid cognitivedecline in Alzheimer’s disease. Consensus paper.J Nutr Health Aging. 2008 Dec ; 12 (10) : 703-13.

2• Winblad B, Frisoni GB, Frolich L, Johannsen P,Johansson G, Kehoe P, Lovestone S, Olde-Rikkert M, Reynish E, Visser PJ, Vellas B. Editorial :EADC (European Alzheimer Disease Consortium)Recommendations for Future Alzheimer DiseaseResearch in Europe… J Nutr Health Aging.2008 Dec ; 12 (10) : 683-4.

3• Vellas B, Coley N, Andrieu S. Disease modi-fying trials in Alzheimer’s disease : perspectivesfor the future. J Alzheimers Dis. 2008 Oct ; 15 (2) :289-301. Review.

4• Galluzzi S, Talassi E, Belussi M, Scheltens P,van de Pol L, Nobili F, Rodriguez G, Froelich L,

Damian M, Martinez-Lage P, Gomez-Isla T,Reynish E, Ousset PJ, Vellas B, Frisoni GB. Multi-center comparison of medial temporal atrophyin patients with Alzheimer’s disease—data fromthe ICTUS study. Dement Geriatr Cogn Disord.2008 ; 26 (4) : 314-22. Epub 2008 Oct 8.

5• Arbus C, Soto ME, Andrieu S, Nourhashémi F,Camus V, Schmitt L, Vellas B ; REAL. FR group.The prevalence of clinically significant depres-sive symptoms in Alzheimer’s disease : relation-ship with other psychological and behaviouralsymptoms… Int J Geriatr Psychiatry. 2008 Nov ;23 (11) : 1209-11

6• Gillette-Guyonnet S, Vellas B. Caloric restric-tion and brain function. Curr Opin Clin Nutr MetabCare. 2008 Nov ; 11 (6) : 686-92.

7• Gillette Guyonnet S, Abellan Van Kan G,Andrieu S, Aquino JP, Arbus C, Becq JP, Berr C,Bismuth S, Chamontin B, Dantoine T, Dartigues JF,Dubois B, Fraysse B, Hergueta T, Hanaire H,Jeandel C, Lagleyre S, Lala F, Nourhashemi F,Ousset PJ, Portet F, Ritz P, Robert P, Rolland Y,Sanz C, Soto M, Touchon J, Vellas B. Preventionof progression to dementia in the elderly : ratio-nale and proposal for a health-promoting memoryconsultation (an IANA Task Force). J Nutr HealthAging. 2008 Oct ; 12 (8) : 520-9

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8• Coley N, Andrieu S, Gardette V, Gillette-Guyonnet S, Sanz C, Vellas B, Grand A : DementiaPrevention : Methodological Explanations forInconsistent Results Epidemiologic Reviews.2008, Sept 8.

9• Bravo G, Duguet AM, Dubois MF, Delpierre C,Vellas B. Substitute consent for research invol-ving the elderly : a comparison between Quebecand France. J Cross Cult Gerontol. 2008 Sept.

10• Andrieu S, Ousset PJ, Coley N, Ouzid M,Mathiex-Fortunet H, Vellas B ; GuidAge studyGROUP : GuidAge Study : A 5-Year Double Blind,Randomised Trial of EGb 761 for the Preventionof Alzheimer’s Disease in Elderly Subjects withMemory Complaints. I. Rationale, Design andBaseline Data. Curr Alzheimer Res. 2008 Aug ;5 (4) : 406-15.

11• Hurt C, Bhattacharyya S, Burns A, Camus V,Liperoti R, Marriott A, Nobili F, Robert P, Tsolaki M,Vellas B, Verhey F, Byrne EJ. Patient and CaregiverPerspectives of Quality of Life in Dementia.AnInvestigation of the Relationship to Behaviouraland Psychological Symptoms in Dementia.Dement Geriatr Cogn Disord. 2008 Aug 4 ; 26 (2) :138-146.

12• Rolland YM, Hermabessière S, Abellan G,Nourhashemi F, Bousquet P, Lazorthes Y,Vellas B. Stereotactic radiosurgery for trigeminalneuralgia in a 109-year-old woman. J Am GeriatrSoc. 2008 Aug ; 56 (8) : 1586-7.

13• Frisoni GB, Henneman WJ, Weiner MW,Scheltens P, Vellas B, Reynish E, Hudecova J,Hampel H, Burger K, Blennow K, Waldemar G,Johannsen P, Wahlund LO, Zito G, Rossini PM,Winblad B, Barkhof F ; Alzheimer’s DiseaseNeuroimaging Initiative. The pilot EuropeanAlzheimer’s Disease Neuroimaging Initiative ofthe European Alzheimer’s Disease Consortium.Alzheimers Dement. 2008 Jul ; 4 (4) : 255-64.

14• Khachaturian ZS, Petersen RC, Gauthier S,Buckholtz N, Corey-Bloom JP, Evans B, Fillit H,Foster N, Greenberg B, Grundman M, Sano M,Simpkins J, Schneider LS, Weiner MW, Galasko D,Hyman B, Kuller L, Schenk D, Snyder S,Thomas RG, Tuszynski MH, Vellas B, Wurtman RJ,Snyder PJ, Frank RA, Albert M, Doody R, Ferris S,

Kaye J, Koo E, Morrison-Bogorad M, Reisberg B,Salmon DP, Gilman S, Mohs R, Aisen PS,Breitner JC, Cummings JL, Kawas C, Phelps C,Poirier J, Sabbagh M, Touchon J, Khachaturian AS,Bain LJ. A roadmap for the prevention ofdementia : the inaugural Leon Thal Symposium.Alzheimers Dement. 2008 May ; 4 (3) : 156-63.

15• Cortes F, Nourhashémi F, Guérin O, Cantet C,Gillette-Guyonnet S, Andrieu S, Ousset PJ,Vellas B; REAL-FR Group. Prognosis of Alzheimer’sdisease today : a two-year prospective study in686 patients from the REAL-FR Study. AlzheimersDement. 2008 Jan ; 4 (1) : 22-9.

16• Coley N, Gardette V, Toulza O, Gillette-Guyonnet S, Cantet C, Nourhashemi F, Andrieu S,Grand A, Vellas B. Predictive Factors of Attritionin a Cohort of Alzheimer Disease Patients. TheREAL. FR Study. Neuroepidemiology. 2008 Jul 12 ;31 (2) : 69-79.

17• Soto ME, Andrieu S, Cantet C, Reynish E,Ousset PJ, Arbus C, Gillette-Guyonnet S,Nourhashémi F, Vellas B. Predictive Value of RapidDecline in Mini Mental State Examination inClinical Practice for Prognosis in Alzheimer’sDisease. Dement Geriatr Cogn Disord. 2008 Jul 11;26 (2) : 109-116

18• Rolland Y, Czerwinski S, Van Kan Abellan G,Morley JE, Cesari M, Onder G, Woo J,Baumgartner R, Pillard F, Boirie Y, Chumlea WM,Vellas B. Sarcopenia : its assessment, etiology,pathogenesis, consequences and future pers-pectives. J Nutr Health Aging. 2008 Aug-Sep ;12 (7) : 433-50.

19• Nourhashémi F, Gillette-Guyonnet S,Rolland Y, Cantet C, Hein C, Vellas B. Alzheimer’sdisease progression in the oldest old comparedto younger elderly patient : data from the REAL.FR study. Int J Geriatr Psychiatry. 2008 Jul 8.

20• Rolland Y, Abellan van Kan G,Vellas B. Physical activity and Alzheimer’sdisease : from prevention to therapeutic pers-pectives. J Am Med Dir Assoc. 2008 Jul ; 9 (6) :390-405.

21• Abellan van Kan G, Gambassi G, de Groot LC,Andrieu S, Cederholm T, André E, Caubère JP,

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29• Abellan Van Kan G, Sinclair A, Andrieu S,Olde Rikkert M, Gambassi G, Vellas B. TheGeriatricMinimum Data Set for Clinical Trials(GMDS). J Nutr Health Aging. 2008 Mar ; 12 (3) :197-200.

30• Gauthier S. Editorial : clinical trials and agingsection. J Nutr Health Aging. 2008 Mar ; 12 (3) :193.

31• Abellan van Kan G, Rolland YM, Morley JE,Vellas B. Frailty : toward a clinical definition. J AmMed Dir Assoc. 2008 Feb ; 9 (2) : 71-2.

32• Soto ME, Nourhashemi F, Arbus C, Villars H,Balardy L, Andrieu S, Vellas B. Special acute careunit for older adults with Alzheimer’s disease.Int J Geriatr Psychiatry. 2008 Feb ; 23 (2) : 215-9.

33• Williamson JD, Vellas B, Furberg C, Nahin R,Dekosky ST. Comparison of the design differen-ces between the Ginkgo Evaluation of Memorystudy and the GuidAge study. J Nutr Health Aging.2008 Jan ; 12 (1) : 73S-9S.

34• Coley N, Ousset PJ, Andrieu S, MatheixFortunet H, Vellas B. Memory complaints to thegeneral practitioner: data from the GuidAge study.J Nutr Health Aging. 2008 Jan ; 12 (1) : 66S-72S.

35• Abellan van Kan G, Rolland Y, Bergman H,Morley JE, Kritchevsky SB, Vellas B. The I.A.N.ATask Force on frailty assessment of older peoplein clinical practice. J Nutr Health Aging. 2008 Jan ;12 (1) : 29-37.

36• Vellas B, Gillette-Guyonnet S, AndrieuS. Memory health clinics-a first step to preven-tion. Alzheimers Dement. 2008 Jan; 4 (1 Suppl 1) :S144-9.

Bonjour JP, Ritz P, Salva A, Sinclair A, Vellas B,Daydé J, Deregnaucourt J, Latgé C. Nutrition andaging. The Carla Workshop. J Nutr Health Aging.2008 Jun-Jul ; 12 (6) : 355-64.

22• Visser PJ, Verhey FR, Boada M, Bullock R, DeDeyn PP, Frisoni GB, Frolich L, Hampel H, JollesJ, Jones R, Minthon L, Nobili F, Olde Rikkert M,Ousset PJ, Rigaud AS, Scheltens P, Soininen H,Spiru L, Touchon J, Tsolaki M, Vellas B, WahlundLO, Wilcock G, Winblad B. Development of scree-ning guidelines and clinical criteria for prede-mentia Alzheimer’s disease. The DESCRIPA Study.Neuroepidemiology. 2008 ; 30 (4) : 254-65.

23• Nourhashémi F, Vellas B. Weight loss as apredictor of dementia and Alzheimer’s disease?Expert Rev Neurother. 2008 May ; 8 (5) : 691-3.

24• Nourhashémi F, Ousset PJ, Gillette-GuyonnetS, Cantet C, Andrieu S, Vellas B ; REAL. FR cohort.A 2-year follow-up of 233 very mild (CDR 0.5)Alzheimer’s disease patients (REAL. FR cohort). IntJ Geriatr Psychiatry. 2008 May; 23 (5): 460-5.

25• Rolland Y, Abellan van Kan G, Bénétos A,Blain H, Bonnefoy M, Chassagne P, Jeandel C,Laroche M, Nourhashémi F, Orcel P, Piette F, RibotC, Ritz P, Roux C, Taillandier J, Trémollières F,Weryha G, Vellas B. Frailty, osteoporosis and hipfracture : causes, consequences and therapeu-tic perspectives. J Nutr Health Aging. 2008 May ;12 (5) : 335-46.

26• Vellas B, Andrieu S, Sampaio C, Coley N,Wilcock G; European Task Force Group. Endpointsfor trials in Alzheimer’s disease : a European taskforce consensus. Lancet Neurol. 2008 May ; 7(5) : 436-50.

27• Nourhashemi F, Gillette-Guyonnet S, AndrieuS, Rolland Y, Ousset PJ, Vellas B ; PLASA group.A randomized trial of the impact of a specific careplan in 1120 Alzheimer’s patients (PLASA Study)over a two-year period: design and baseline data.J Nutr Health Aging. 2008 Apr ; 12 (4) : 263-71.

28• Ousset PJ, Nourhashemi F, Reynish E, VellasB. Nutritional status is associated with diseaseprogression in very mild Alzheimer disease.Alzheimer Dis Assoc Disord. 2008 Jan-Mar ;22 (1) : 66-71.

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80 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

37• Lechowski L, de Stampa M, Denis B, TortratD, Chassagne P, Robert P, Teillet L, VellasB. Patterns of loss of abilities in instrumentalactivities of daily living in Alzheimer’s disease :the REAL cohort study. Dement Geriatr CognDisord. 2008 ; 25 (1) : 46-53.

38• Aalten P, Verhey FR, Boziki M, Brugnolo A,Bullock R, Byrne EJ, Camus V, Caputo M, CollinsD, De Deyn PP, Elina K, Frisoni G, Holmes C, HurtC, Marriott A, Mecocci P, Nobili F, Ousset PJ,Reynish E, Salmon E, Tsolaki M, Vellas B, RobertPH. Consistency of neuropsychiatric syndromesacross dementias : results from the EuropeanAlzheimer Disease Consortium. Part II. DementGeriatr Cogn Disord. 2008 ; 25 (1) : 1-8.

39• Benoit M, Andrieu S, Lechowski L, Gillette-Guyonnet S, Robert PH, Vellas B ; REAL-FR group.Apathy and depression in Alzheimer’s diseaseare associated with functional deficit and psy-chotropic prescription. Int J Geriatr Psychiatry.2008 Apr ; 23 (4) : 409-14.

PUBLICATIONSNATIONALES INDEXÉES

40• Villars H, Gillioz AS, Hein C, Voisin T,Nourhashemi F, Soto ME, Arbus C, Ousset PJ,Vellas B [Alzheimer’s disease and syndromesrelated to the severe stage]. Rev Neurol (Paris).2008 Apr; 164 Spec No 2: F98-106. Review. French

41• Rolland Y, Vellas B [Sarcopenia.].Rev MedInterne. 2008 Sep 29. French

ANNÉE 2007

PUBLICATIONSINTERNATIONALES INDEXÉES

42• Aalten P, Verhey FR, Boziki M, Bullock R,Byrne EJ, Camus V, Caputo M, Collins D, De DeynPP, Elina K, Frisoni G, Girtler N, Holmes C, Hurt C,Marriott A, Mecocci P, Nobili F, Ousset PJ, ReynishE, Salmon E, Tsolaki M, Vellas B, Robert PH.Neuropsychiatric syndromes in dementia. Resultsfrom the European Alzheimer DiseaseConsortium : part I. Dement Geriatr Cogn Disord.2007 ; 24 (6) : 457-63.

43• Aisen PS, Gauthier S, Vellas B, Briand R,Saumier D, Laurin J, Garceau D. Alzhemed : apotential treatment for Alzheimer’s disease. CurrAlzheimer Res. 2007 Sep ; 4 (4) : 473-8.

44• Reynish E, Cortes F, Andrieu S, Cantet C,Olde- Rikkert M, Melis R, Froelich L, Frisoni GB,Jönsson L, Visser PJ, Ousset PJ, Vellas B ; ICTUSStudy Group. The ICTUS Study : A Prospectivelongitudinal observational study of 1,380 ADpatients in Europe. Study design and baselinecharacteristics of the cohort. Neuroepidemiology.2007 ; 29 (1-2) : 29-38

45• Vellas B, Andrieu S, Cantet C, Dartigues JF,Gauthier S. Long-term changes in ADAS-cog :what is clinically relevant for disease modifyingtrials in Alzheimer? J Nutr Health Aging. 2007 Jul-Aug ; 11 (4) : 338-41.

46• Cortes F, Portet F, Touchon J, Vellas B. Sixand 18-month changes in mild to moderateAlzheimer’s patients treated with acetylcholines-terase inhibitors : what can we learn for clinicaloutcomes of therapeutic trials? J Nutr HealthAging. 2007 Jul-Aug ; 11 (4) : 330-7.

47• Gillette-Guyonnet S, Andrieu S, Nourhashemi F,Reynish E, Vellas B. Response to letter from Garciaand colleagues on cholinesterase inhibitors andAlzheimer’s disease outcomes. J Gerontol A BiolSci Med Sci. 2007 Jun ; 62 (6) : 679-80.

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water on Alzheimer’s disease and associateddisorders. J Nutr Health Aging. 2007 Mar-Apr ;11 (2) : 119-24.

57• Rolland Y, Andrieu S, Cantet C, Morley JE,Thomas D, Nourhashemi F, Vellas B. Wanderingbehavior and Alzheimer disease. The REAL. FRprospective study. Alzheimer Dis Assoc Disord.2007 Jan-Mar ; 21 (1) : 31-8.

58• Gillette Guyonnet S, Abellan Van Kan G,Alix E, Andrieu S, Belmin J, Berrut G, Bonnefoy M,Brocker P, Constans T, Ferry M, Ghisolfi-Marque A, Girard L, Gonthier R, Guerin O, HervyMP, Jouanny P, Laurain MC, Lechowski L,Nourhashemi F, Raynaud-Simon A, Ritz P, Roche J,Rolland Y, Salva T, Vellas B; International Academyon Nutrition and Aging Expert Group. IANA(International Academy on Nutrition and Aging)Expert Group : weight loss and Alzheimer’sdisease. J Nutr Health Aging. 2007 Jan-Feb ;11 (1) : 38-48.

59• Rolland Y, Pillard F, Klapouszczak A,Reynish E, Thomas D, Andrieu S, Rivière D,Vellas B. Exercise program for nursing homeresidents with Alzheimer’s disease : a 1-yearrandomized, controlled trial. J Am Geriatr Soc.2007 Feb ; 55 (2) : 158-65.

60• Helmer C, Andrieu S, Pérès K, Orgogozo JM,Vellas B, Dartigues JF ; REAL. fr Group. Predictivevalue of 6-month decline in ADAS-cog for survi-val without severe Alzheimer’s disease. DementGeriatr Cogn Disord. 2007 ; 23 (3) : 168-74.

61• Vellas B, Andrieu S, Sampaio C, Wilcock G ;European Task Force group. Disease-modifyingtrials in Alzheimer’s disease : a European taskforce consensus. Lancet Neurol. 2007 Jan ; 6 (1) : 56-62. Review

48• Soto M, Reynish E, Nourhashémi F,Vellas B. [Clinical aspects of Alzheimer disease]Presse Med. 2007 Oct ; 36 (10 Pt 2) : 1491-9.

49• Keime-Guibert F, Abellan G, Nourhashemi F,Tsouderos Y, Merdes A, Vellas B. Rational for aminimum data set for clinical trials with geriatricpatients. J Nutr Health Aging. 2007 May-Jun ;11 (3) : 273-7.

50• Ritz P, Vellas B. Pharmacokinetics and drugtoxicity in elderly patients : a case for geriatriccore data in clinical trials. J Nutr Health Aging.2007 May-Jun ; 11 (3) : 261-4.

51• Abellan Van Kan G, Andrieu S, Vellas B.GerontoNet : a network of excellence for clinicaltrials with geriatric patients. J Nutr Health Aging.2007 May-Jun ; 11 (3) : 251-3

52• Vellas B, Sinclair AJ, Sieber C, Bernabei R,Guimaraes RM, Olde-Rikkert M. Editorial :Geronto-Net : a network of exellence for clinicaltrials in geriatrics. J Nutr Health Aging. 2007 May-Jun ; 11 (3) : 250.

53• Gillette Guyonnet S, Abellan Van Kan G,Andrieu S, Barberger Gateau P, Berr C,Bonnefoy M, Dartigues JF, de Groot L, Ferry M,Galan P, Hercberg S, Jeandel C, Morris MC,Nourhashemi F, Payette H, Poulain JP, Portet F,Roussel AM, Ritz P, Rolland Y, Vellas B. IANA taskforce on nutrition and cognitive decline with aging.J Nutr Health Aging. 2007 Mar-Apr; 11 (2) : 132-52.

54• Petrovic M, Hurt C, Collins D, Burns A,Camus V, Liperoti R, Marriott A, Nobili F, Robert P,Tsolaki M, Vellas B, Verhey F, Byrne EJ. Clusteringof behavioural and psychological symptomsin dementia (BPSD) : a European Alzheimer’sdisease consortium (EADC) study. Acta Clin Belg.2007 Nov-Dec ; 62 (6) : 426-32.

55• Garry PJ, Wayne SJ, Vellas B. The New Mexicoaging process study (1979-2003). A longitudinalstudy of nutrition, health and aging. J Nutr HealthAging. 2007 Mar-Apr ; 11 (2) : 125-30.

56• Gillette Guyonnet S, Andrieu S, Vellas B. Thepotential influence of silica present in drinking

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 83

Subventions sollicitées en 2009 :• Réponse à l’appel d’offre du PHRC 2009 (subvention sollicitée : 586 000 €)• Réponse à l’appel d’offre interrégional Aquitaine/Midi-Pyrénées

(subvention sollicitée : 927 720 €)• Réponse à l’appel d’offre CeNGEPS 2009 (subvention sollicitée : 431 220 €)• Réponse à l’appel d’offre ANR MNP 2009 (subvention sollicitée : 312 416 €)

Les moyens alloués au Gérontopôle ont été de 345 000 € en 2007 et en 2008(150 000 € attribués par la DHOS auxquels s’ajoutent 195 000 € attribuéspar l’ARH). Des moyens complémentaires ont pu être obtenus pour mettreen œuvre les plans d’action du Gérontopôle.

FINANCEMENTS OBTENUSANNÉE 2007-2008

Sources de financement Budget alloué

- Financement PHRC 2008 : Prévention du déclin cognitif ; impact d’une stimulation multidomaine et de la supplémentation en acide gras oméga-3. Etude MAPT

- Financement ARH : postes ARC

294 000 €

120 000 €

- Financement de la DGS :. Observatoire National de la Recherche sur la maladie d’Alzheimer (ONRA). Développer un outil de diffusion du Plan de Soin et de Suivi des patients Alzheimer par l’élaboration d’un carnet de suivi pour faciliter le suivi par le médecin traitant

145 000 €

40 000 €

- Financement de la DGAS : « Rédaction de référentiels sur les unités de soins Alzheimer en EHPAD et les structures de répit » 60 000 €

- Financement INPES (Appel d’offre IRESP) : “Étude ACCEPT”

- Financement CeNGEPS

100 000 €

263 000 €

- Financement des partenaires industriels. laboratoire Pierre Fabre (étude MAPT) . laboratoire Exonhit (étude MAPT) . laboratoire Nestlé (biomarqueurs de la fragilité) . laboratoire Servier (biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer)

2 100 000 €220 000 €

91 540 €

520 430 €

- Financement de la Commission européenne. étude AddNeuroMed. étude ICTUS. E-ADNI

29 516 €90 035 €14 997 €

- Financement ANR : Programme TecSan, projet MIRAS (ref ANR-08-ECS-009-06) 59 696 €

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 85

Intensifier les actions pour améliorer le recrutement dans les essaisthérapeutiques et augmenter le nombre de centres investigateurs

Développer l’activité de recherche sur la dépendance motrice en sefocalisant sur la personne âgée fragile et la sarcopénie

Développer le projet culturel du Gérontopôle

Intensifier les actions pour améliorer le recru-tement dans les essais thérapeutiques et aug-menter le nombre de centres investigateurs

La position de la France au sein de la recher-che clinique internationale s’éloigne de lamoyenne européenne du fait de la progressionde certains pays comme la Scandinavie,l’Allemagne et surtout le Royaume-Uni. Pour res-ter compétitive en ce domaine, la France doitaccélérer les procédures de recrutement, lavitesse de recrutement et organiser en réseauxdes centres de compétence. Le Gérontopôle a lavolonté dans les années à venir d’intensifier lesactions actuellement entreprises pour augmen-ter le recrutement dans les essais thérapeuti-ques, et d’augmenter le nombre de centresrecruteurs au niveau régional et national (réseauCeNGEPS). À ce titre :

Une étude ACCEPT2 à propos de l’accepta-tion et de l’adhésion à un essai thérapeutiquedans le cadre de la maladie d’Alzheimer esten cours d’élaboration avec un volet réaliséauprès du médecin traitant, un volet réalisé au-près des médecins investigateurs dans lesessais thérapeutiques et un volet réaliséauprès des patients et familles. Cette étudepermettra d’identifier les éventuels freins aurecrutement des personnes âgées dans lesessais thérapeutiques.

Le Gérontopôle a soumis un dossier en réponseà l’appel d’offre Interrégional Aquitaine/Midi-Pyrénées 2009 afin de structurer un dispositifde recherche au niveau régional et de fluidifierl’accès des patients à la recherche clinique.L’originalité du projet est de développer danschaque région un réseau de consultationsmémoire sensibilisées et formées à la pratiquedes essais cliniques, et coordonnées au niveauinterrégional par un Institut de RechercheInterrégional. Les différentes structures, com-prenant notamment tous les hôpitaux (horsCHU) de nos régions, seront les moteurs de ceprojet et permettront à nos deux Universitésmédicales et CHU de proposer un pôle conjointd’attractivité très concurrentielle pour lesmoyens de recherche publics et privés allouésà la maladie d’Alzheimer. La création d’unréseau performant dans nos deux régions per-mettra une économie d’échelle importante parla facilitation logistique, et dynamisera lerecrutement des patients dans les essais.

Un partenariat a été signé avec le laboratoirePfizer dans le but d’étudier la faisabilité, puisde réaliser des études de recherche sur lesmédicaments pour les personnes âgées enFrance. La thématique des essais thérapeuti-ques proposés au Gérontopôle concerne lesapplications aux personnes âgées, qui sont

PERSPECTIVES

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86 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

– en premier lien, grâce à la création duréseau de Recherche en EHPA (REHPA), com-portant plus de 250 EHPAD, des travaux derecherche d’envergures peuvent être désor-mais envisagés en institutions. Un dossier dePHRC national 2009 est actuellement déposépour évaluer l’intérêt de réunions de concerta-tion pluri-disciplinaires pour les sujets fragilesvivant en EHPAD.

– l’intérêt de la pratique de l’activité physi-que dans les EHPAD sera également l’objet detravaux de recherche. Les partenariats avec lesservices de Médecine du Sport (Pr Rivière) etl’Université UFR STAPS seront valorisés.

– par ailleurs, le Gérontopôle coordonneactuellement le réseau de recherche EuropéenGerontoNet, regroupant 40 centres d’excel-lence en Europe et dont l’un des axes derecherche est centré sur la fragilité. Ce réseaus’est fixé comme objectif de suivre une cohortede sujets sarcopéniques transitant dans lesservices hospitaliers. Le plateau technique surle site du Gérontopôle permet actuellementune évaluation précise de la composition cor-porelle et des performances motrices des per-sonnes âgées. Cette cohorte permettra demieux connaitre l’histoire naturelle des sujetssarcopéniques. Ces données manquent actuel-lement pour élaborer des projets thérapeuti-ques chez les sujets sarcopéniques hospitali-sés. Nous pensons que ces données permet-tront dans un avenir proche d’initier des tra-vaux d’interventions pharmacologiques sur lasarcopénie.

– des programmes de recherche communsavec les unités de cancérologie permettront demieux cerner l’impact du diagnostic de la fragi-lité sur le devenir et les choix thérapeutiquesdes sujets âgés cancéreux. L’équipe d’oncogé-riatrie du Gérontopôle doit développer desoutils permettant d’identifier les sujets âgéscancéreux à haut risque d’entrée dans ladépendance.

– enfin, nous souhaitons pérenniser et déve-lopper les partenariats avec l’industrie pharma-ceutique lors d’essais thérapeutiques testantdes molécules innovantes pour traiter la sarco-pénie et l’anorexie. La détermination de mar-queurs biologiques de la fragilité est égalementun enjeu important pour les années à venir.

souvent exclues des essais “conventionnels”actuellement disponibles ; une focalisation esteffectuée vers les molécules destinées à lamaladie d’Alzheimer. Concernant la réalisationde ces essais les équipes mobilisées sont cellesdu pôle Gériatrie, les réseaux régionaux et natio-naux, les équipes associées au Gérontopôle.

Développer l’activité de recherche sur ladépendance motrice en se focalisant sur lapersonne âgée fragile et la sarcopénie.

L’intérêt croissant de la recherche en géria-trie pour le concept de fragilité est lié à soncaractère réversible. La fragilité est hautementprédictive d’un certain nombre d’évènementspéjoratifs mais elle est également accessible àdes interventions comme la nutrition ou l’acti-vité physique. Le dépistage et la prise encharge précoce de la fragilité permettent deprévenir l’entrée dans la dépendance. Ceconcept de fragilité permet de sortir de l’appro-che classiquement axée sur les pathologiespour réfléchir et intervenir sur les facteurs pré-dictifs d’événements péjoratifs. Ce conceptpermet d’optimiser la prise en charge du sujetâgé. Il ouvre également des champs de recher-che originaux comme celui de l’oncogériatrie ;la reconnaissance d’un syndrome de fragilitéchez le sujet cancéreux permet d’envisager uneadaptation des projets thérapeutiques. Undomaine central du concept de fragilité estcelui de la sarcopénie. Elle est définie par ladiminution de la masse et de la force survenantchez les personnes âgées. Ses causes sontmultiples. La sarcopénie est tenue pour res-ponsable d’une part importante des incapaci-tés motrices survenant avec l’âge. Dépister lafragilité et la traiter par exemple en prévenantla sarcopénie auraient probablement un impactmajeur sur le processus d’entrée dans ladépendance motrice. Les travaux menés par leGérontopôle souhaitent apporter des réponsescliniques pertinentes aux multiples interroga-tions concernant les mécanismes d’entrée etde prévention de l’entrée dans la dépendancemotrice.

En 2010, le Gérontopôle souhaite dévelop-per cinq axes de recherche clinique et thérapeu-tique sur le sujet âgé fragile et la sarcopénie :

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 87

Le projet culturel du Gérontopôle

Le projet culturel développé au CHU deToulouse pose la question “Comment peut-onêtre ensemble” en réfléchissant aux modes derelation soignant-soigné et soigné-soignant, ens’interrogeant sur la mission de l’hôpital dansle cadre du débat sur la santé. Parmi les répon-ses possibles, la qualité architecturale des bâti-ments conditionne la manière d’être ensemble ;l’introduction de l’art à l’hôpital offre les condi-tions d’une nouvelle relation entre les individus.Le projet culturel regroupe différents représen-tants des composantes du Gérontopôle autourde Madame M.C. Sudre (Déléguée à la Com-munication, au projet culturel et à la clientèle)et de Madame A. Lelièvre (Attachée culturelle,art-thérapeute au Gérontopôle et véritable ani-matrice du projet).

La spécificité de la gériatrie est que la per-sonne âgée peut être plus fréquemment isoléeau plan familial et social d’une part et qu’ellepeut être plus facilement traumatisée par unehospitalisation d’autre part. Les spécificités duGérontopôle dans ce cadre de réflexion sont dou-bles : il possède une mission de recherche clini-que (peu fréquemment mise en avant engériatrie) ; ses différentes structures sont dis-persées (Casselardit, Pavillon Sénac, JulesGuesde, La Grave). Le projet culturel, outre samission évoquée au CHU, devra ainsi mettre envaleur la mission de recherche et d’innovationen gériatrie ; il devra également tenter d’appor-ter une image d’unicité qu’est le Gérontopôlemalgré ses différentes structures.Des actions de sensibilisation du grand public,des médias, des sponsors à la cause d’une meil-leure prise en charge de la personne âgée serontintégrées à la réflexion (manifestations culturel-les par exemple).

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 89

ANNEXE 1COMPOSITION DE L’EQUIPE MEDICALE DU GÉRONTOPÔLE

Cellules Membres

Professeurs de MédecinePrs. Bruno Vellas, Jean-Louis Albarède, Henri Boccalon,Alain Grand, Fati Nourhashemi, Yves Rolland, Sandrine Andrieu

Praticiens Hospitaliers

Drs. Gabor Abellan Van Kan, Karine Amouyal-Barkate,Laurent Balardy, Annabelle Castex, Bernard Fontan,Anne Ghisolfi-Marque, Sophie Hermabessière, Christophe Hein,Stéphane Gérard, Christine Lafont, Françoise Lala, Pierre-Jean Ousset, Pierre Rumeau, Nicolas Safon, Nathalie Sastre,Maria-Eugenia Soto, Olivier Toulza, Thierry Voisin, Hélène Villars

Chefs de CliniqueDrs. Caroline Vieu, Antoine Piau, Marion Secher, Julien Delrieu,Virginie Gardette

Assistants partagés (CHG)Drs. Caroline Goineau, Sébastien Laborie, Benjamin Losfeld,Marie-Laure Pader

Médecins AttachésDrs. Valérie Faure, Sandrine Junqua, Béatrice Laurent,Frédérique Le Diouron, Cathy Faisant, Amélie Perrin, Chantal Bernard

ANNEXES

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90 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

ANNEXE 2COMPOSITION DES CELLULES SUPPORTSDU GÉRONTOPÔLE

Cellules Membres

Comité de sélection desprotocoles de recherche

Président : Pr. Henri Boccalon, Pr. Bruno Vellas

Membres : Pr. Fati Nourhashemi, Pr. Yves Rolland, Pr. Sandrine Andrieu ,Pr. Patrick Ritz, Dr. Pierre-Jean Ousset, Dr. Hélène Grandjean (Directeurde Recherche), Mme Sophie Gillette (PhD), Mme Schlama (sécrétaire)

Cellule de coordination

Responsable Gérontopôle : Pr. Bruno Vellas

Coordination générale des Plans d’Action : Mme Sophie Gillette (PhD), Pr. Henri Boccalon

Soutien méthodologique : Pr. Sandrine Andrieu

Responsables projets : Mme Isabelle Carrié (PhD), Dr. Hélène Villars, Dr. Gabor Abellan Van-Kan

Consultants : Mr Bernad Bos (réseau Gérontopastel), Mme Anne-Marie Pignol

Secrétariat : Mme Béatrice Dintilhac

Cellule opérationnelle de suivi des protocoles de recherche

Coordination générale des Plans d’Action : Mme Sophie Gillette (PhD),

Responsables projets :. Etude MAPT : Mme Isabelle Carrié (PhD). Equipe mobile suivi démences sévères : Dr. Hélène Villars, Pr. Fati Nourhashemi. Recherche en EHPAD : Pr. Yves Rolland, Dr. Gabor Abellan Van-Kan. Essais thérapeutiques: Dr. Pierre-Jean Ousset

Équipes projets opérationnelles :. Etude MAPT : Dr. Catherine Faisant, Dr. Françoise Lala, Dr. Hélène Villars,

Dr. Julien Delrieu, Mme Céline Milési (TRC), Mme Charlotte Dupuy (TRC),Mme Céline Caillaud (psychologue), Mme Emeline Combrouze (psychologue),Mme Françoise Jouy (infirmière)

. Equipe mobile suivi démences sévères : Mme Françoise Jouy (infirmière),Mme Caroline Eychenne (secrétariat)

. Recherche en EHPAD : Dr. Stéphane Gérard, Mme Marie-Christine Cazes (secrétariat)

. Essais thérapeutiques : Dr. Sastre, Mme Ju Liya (chargée de mission),Mme Céline Milési (TRC), Mme Hakima Bendid (Infirmière)

Cellule « soutien méthodologique »

Pr. Sandrine AndrieuDr. Virginie GardetteMme Christelle Cantet (statisticienne)

Cellule « contrats et suivibudgétaire des projets »

Pr. Henri BoccalonMme Sophie Gillette (PhD)Mme Brune Rieunier (chargée de mission)

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 91

La Délégation à la Recherche Clinique et àl’Innovation (DRCI)La DRCI du CHU de Toulouse remplit un rôle d’ani-mation scientifique, d’incitation et de soutien desinvestigateurs à tous les stades de la recherche.Son action se situe non seulement dans le CHU maisaussi en partenariat avec l’Université et les EPST(Etablissement Public à caractère Scientifique etTechnologique), avec les Centres HospitaliersGénéraux, avec le Cancéropole et le Gérontopôle.Elle participe à la définition des axes prioritaires dela stratégie de recherche régionale. La DRCI est lelieu de rencontre et d’échange des investigateursdes différentes disciplines. Dans le cadre duprojet, elle peut apporter son soutien selon plu-sieurs modalités :- facilitation des aspects réglementaires : gestion

administrative des dossiers dans l’objectif deraccourcir les délais, relations avec les CPP(Comité de Protection des Personnes), collec-tions biologiques

- compétences de la cellule de monitorage (pro-cédures)

- positionnement de Techniciens de Rechercheclinique aux côtés des investigateurs (aide aurecrutement et à la conduite des essais)

- compétences en valorisation et propriétés intel-lectuelles.

Le Centre d’Investigation Clinique ( CIC)L’objectif du CIC est de mettre à la disposition dela communauté hospitalo-universitaire, des cher-cheurs de l’INSERM et de toute autre origine insti-tutionnelle, une structure adaptée sur le planpratique (locaux, personnels) et réglementaire(Bonnes Pratiques Cliniques, loi Huriet) pour conce-voir et réaliser des études de Recherche Clinique (phar-macologiques –phases I à IV–, physiologiques,physio-pathologiques, etc.). Les axes thématiquesforts du CIC de Toulouse concernent les Neurosciences,le Métabolisme et l’Obésité et l’Imagerie. Les axes enémergence concernent les Biothérapies, la Psychiatrieet les pathologies Cardiovasculaires. Le CIC est sousla responsabilité d’un Médecin Coordonnateur, leProfesseur Olivier Rascol, et est animé par unMédecin Délégué, le Docteur Claire Thalamas. LeCIC de Toulouse a été créé en 1994. Actuellement,il compte au sein de l’unité de 300 m2 localisée à

l’Hôpital Purpan, une unité d’hospitalisation com-prenant 4 lits d’investigation et une unité mobiled’accompagnement des investigateurs dans leurtravail de Recherche Clinique.

Les plateformes techniques

• La plateforme technique Imagerie :Le CHU de Toulouse bénéficie de matériels médicauxde dernière génération. Les plateaux médico-techni-ques sont organisés sur le principe de la qualité et dela rapidité des diagnostics, des explorations et desactes thérapeutiques requis par toute pathologie. LeCHU est équipé de 4 IRM, 6 scanners, 1 centre TEP,5 salles de radiologie interventionnelle (tables vas-culaires), 6 gammas caméras, 5 centres d’explorationextracorporelle, et 1 ostéodensitomètre.

• Le Pôle de Biologie :Le pôle de Biologie du CHU de Toulouse regroupe14 Laboratoires répartis sur les sites hospitaliersde Rangueil, Purpan, et de l’Institut Fédératif deBiologie (IFB). Les services de Biologie proposentdiverses spécialités de biologie et d’Anatomo-Cyto-Pathologie. La majeure partie des analyses biolo-giques et anatomopathologiques sont effectuéespour les services cliniques du CHU et pour d’autresstructures de soins régionales ou nationales. L’IFB(Laboratoire de Biologie Cellulaire et Cytologie,Professeur Guy Serre) assure la conservation et lagestion des collections biologiques constituéesdans le cadre de certains projets de recherche surla maladie d’Alzheimer menés par le Gérontopôle.

Les équipes cliniques associéesDes équipes médicales d’autres disciplines du CHUde Toulouse sont très étroitement associées auGérontopole avec en particulier : Pr. Patrick Ritz(Nutrition), Pr. Daniel Rivière (médecine du Sport),Pr. Hélène Hanaire (Diabétologie), Pr. L Schmitt(Psychiatrie), Pr. Didier Carrier (cardiologie), Pr. Jean-Louis Montastruc (Pharmacologie), Pr. Olivier Rascol(CIC), Pr. Bernard Chamontin (HTA, Thérapeutique),Pr. Patrick Massip (Maladie infectieuses),Pr. François Chollet (Neurologie). Le Pr. Henri Boccalonassure la coordination entre les équipes médicalesdu pôle Gériatrie Gérontologie et celles des autresdisciplines partenaires du Gérontopôle.

ANNEXE 3PARTENARIATS DU GÉRONTOPÔLE AU SEIN DU CHU DE TOULOUSE

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92 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

France :Toulouse (Dr. Reynish, Dr. Ousset),Bordeaux (Pr. Dartigues), Paris (Pr. Dubois), Montpellier (Pr. Touchon), Nice (Pr. Robert), Lille (Pr. Pasquier), Tours (Pr. Camus). Allemagne :Goettingen (Pr. Stoppe), Mannheim (Dr. Frölich). Belgique :Liège (Pr. Salmon). Danemark :Copenhague (Pr. Waldemar). Espagne :Barcelone (Dr. Boada-Rovira), (Dr. Salva),Cordoba (Dr. Aguëra-Morates), Madrid (Pr. Ribera Casado), Pamplona (Dr. Martinez-Lage).

Grèce :Thessaloniki (Dr. Costa-Tsolaki)Italie :Brescia (Pr. Frisoni), Genoa (Pr. Rodriguez), Perugia (Dr. Senin).Pays Bas :Amsterdam (Pr. Scheltens), Nijmegen (Dr. Rikkert). Roumanie :Buccharest (Dr. Spiru). Royaume-Uni :Bath (Dr. Jones), Manchester (Pr. Burns), Swindon (Dr. Bullock), Warwick (Pr. Sinclair). Suède :Stockholm (Pr. Winblad). Suisse :Genève (Pr. Michel).

ANNEXE 4LISTE DES CENTRES PARTICIPANTS À L’ÉTUDEICTUS

PARTICIPATING CENTERS

BathManchesterSwindon

BresciaGenovaPerugia

Liège AmsterdamNijmegen

GöttingenMannheim

Geneva

BordeauxLilleMontpellierNiceParisToulouseTours

Copenhagen

Stockholm

Bucharest

Thessaloniki

BarceloneCordobaMadridPamplona

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 93

Olivier Guerin, Philippe Robert ; Nîmes :Denise Strubel ; Niort : Jean Albert Chaumier ;Paris : Bernard Durand-Gasselin ; Paris : LaurentTeillet, Laurent Lechowski, Joel Belmin, SylviePariel-Madjlessi, Anne-Sophie Rigaud, FlorenceLatour, Marc Verny, Marie Briher, Sylvie Legrain,Laurence Girard ; Pau : François de la Fournière,Marion Sauvanier ; Plaisir l : David Bessey, OlivierDrunat; Reims: François Blanchard, Mylène Kack;Rennes: Pierre Jouanny, Christine Ledu; Roubaix:Pierre Forzy ; Rouen : Jean-Yves Moynot ; Rouen :Philippe Chassagne, Caroline Levasseur,Didier Hannequin, Frédérique Dugny; Saint Dizier:Anne Aubertin ; Sezanne : Elisabeth Quignard ;Valenciennes : Pascale Leurs ; Vannes :Christian Le Provost ; Villejuif : Feteanu ;Wasquehal : Bernard Frigard, Houria Idiri.

Albi : Alain Quinçon ; Ales : Liliane Peju ; Angers :Gilles Berrut, Jean Barre; Annecy: Francoise Picot;Bar Le Duc : Gabrielle De Guio ; Bordeaux :Muriel Rainfray, Sandrine Hartson ; Brest :Armelle Gentric ; Carcassonne: Christian Tannier;Carvin : Nathalie Taillez ; Chambéry :Françoise Declippeleir ; Champcueil : Marie-Françoise Maugourd, Nathalie Baptiste; Dieppe:Thierry Pesque; Elbeuf : Thibault Simon; Grasse:Jacques Ribiere ; Grenoble : Pascal Couturier,Alain Franco ; Lannemezan : Serge Bordes ;Lavaur : Françoise De Pemille ; Le Havre :Valérie Idres, Marie-Vinciane Olivier ; Lens :Olivier Senechal, Patrick Fournier ; Lille :Jean Roche ; Lyon : Marc Bonnefoy ; Marseille :Bernard Michel ; Montpellier : Claude Jeandel,Jacques Touchon, Florence Portet, Sandrine Lerouge;Nice l : Jean Yves Giordana; Nice: Patrice Brocker,

ANNEXE 5LISTE DES CENTRES PARTICIPANTS À L’ÉTUDE PLASA

Lille

Rouen

Angers

Bordeaux

Toulouse

Montpellier Marseille

NiceGrenoble

Lyon

Rennes

Reims Paris

RoubaixWasquehal

Carvin

Vannes

Brest

Oissel

St-Denis Bar-le-Duc

Saint-Dizier

SézanneVillejuifChampcueilOrsay

Orléans

Annecy

Chambéry

Niort

Albi AvignonGrasse

Lavaur

Carcassonne

LensDieppe

Le Havre

EaubonneElbeuf

Nîmes

Alès

Lannemezan

Pau

Plaisir

Valenciennes

ÉTUDE PLASA(PHR 2002, 2006)

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94 BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE

Tableau 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30 Activités du pôle Gériatrie Gérontologie (décembre 2008)

Tableau 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30Compte de résultats du pôle Gériatrie Gérontologie (décembre 2008)

Tableau 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34Financements européens obtenus par l’EADC

Tableau 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35Membres de l’EADC

Tableau 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36Financements nationaux obtenus par le réseau français sur la maladie d’Alzheimer (REAL.FR)

Tableau 6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37Membres du réseau REAL.FR

Tableau 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40Nombre d’inclusions (visites de screening après signature duconsentement éclairé) et de randomisations en 2007 et 2008 pourles protocoles d’essais cliniques industriels par le réseau CeNGEPSAlzheimer de la Fédération des CMRR

Tableau 8 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45Nombre de connections mensuelles sur le site de l’ONRA (période août 2007 – décembre 2008)

Tableau 9 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52Synthèse des essais thérapeutiques «Alzheimer» réalisés à Toulouse(Année 2008)

INDEXTABLEAUX ET FIGURES

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BILAN D’ÉTAPE – GÉRONTOPÔLE – CHU DE TOULOUSE 95

Figure 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27Organisation structurelle du Gérontopôle

Figure 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33Dispositif de recherche du Gérontopôle

Figure 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37Le réseau REHPA : 240 établissements en France

Figure 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38Le réseau REHPA : 178 établissements en Midi-Pyrénées

Figure 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50Acteurs à mobiliser pour augmenter les capacités de recrutementdans les essais cliniques

Figure 6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52Courbe des inclusions annuelles réalisées à Toulouse dans lesessais thérapeutiques « Alzheimer » en 2007 et 2008

Figure 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58Etat d’avancement du suivi dans l’étude GuidAge (décembre 2008)

Figure 8 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59Nombre de sujets inclus dans l’étude MAPT dans chaque centre(10 mars 2009)

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U

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