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Cahier 1

CAFDES 22

Buc-Ressources

Promotion 2011/2012

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Plan du coursIntroduction (28/9/2012) :

– Les associations gestionnaires : de l’ambivalence d’une configuration institutionnelle

– Présentation du modèle d’analyse

•Méthode du diagnostic des organisations

– Théorie de la contingence et approche organisationnelle (26/10/2012)

– Théorie de l’action organisée -analyse stratégique des relations de pouvoirs (16/11/2012)

– Théorie culturelle et identitaire du travail (14/12/2012)

•Retour sur la dynamique associative :

– Histoire et problématique de la gouvernance des associations gestionnaires de services (18/1/2013)

• Méthodologie du diagnostic de la dynamique institutionnelle des associations

- Grille d’analyse des dynamiques institutionnelles (15/2/2013)

– Analyse de l’encastrement politique des associations (19/3/2013)

• Pronostic et stratégie de changement

– Le nouvel esprit du capitalisme : les origines du management public 19/4/2013)

– Le changement, éléments de méthodes : les mondes sociaux, les scenarii, l’intervention sociologique (17/5/2013)

•Examens :

– 17,18,19 /6 2013

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Une démarche s’efforçant de répondre aux questions suivantes : Qu’est-ce qu’une institution, une organisation ?

Comment l’analyser ? Comment la révéler ?

Un postulat initial : la connaissance de la structure formelle de suffit pas.

Penser le changement suppose de prendre en considération la structure informelle.

Passer d’une « question de management » à une « question posée au management » : du comment au pourquoi.

Ne pas confondre audit et diagnostic.

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Une énigme justifiant la mobilisation d’une méthode d ’analyse« Pourquoi… » et non « comment faire… ».

Une question « sociale » :Comportements ou attitudes collectives.

Phénomène répétitif.

Nommer la « problématique »La manière dont on va rendre compte de la question sociale.

Deux attributs:Clarté.

Faisabilité.

Mise en place d’une méthodologie en s’appuyant sur des grilles d ’analyse.

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Relatifs à l’environnement :Rapports tendus avec les partenaires locaux ou les tutelles,

Imprévisibilité et transformation de la demande…

Relatifs à la vie associative :Départs de bénévoles, projet associatif caduc… Tensions voire conflits entre présidence et direction

Relatifs à l’organisation du travail :Conditions de travail,

Problèmes liés à la quantité et/ou à la qualité de travail...

Relatifs aux modes de gestion des hommes :Tensions sur les rémunérations, formations, promotions…,

Absentéisme, maladies, turn-over...

Relations difficiles à l’intérieur de l ’établissement, du service ou avec les partenaires.

Expression des malaises par manque de reconnaissance, mauvaise ambiance, image externe dévalorisée...

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La régulation des associations gestionnaires (le modèle d’analyse)

ENVIRONNEMENT

DISPOSITIF DE PROJET

CULTURE ET COHESION SOCIALE

STRUCTURE INSTITUEE

INTERACTIONS ENTRE

ACTEURS

ESPACE PUBLIC

SYSTEME DE PRODUCTION DE SERVICES

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Cahier 1

CAFDES 23

Buc-Ressources

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. Les différentes composantes de l'environnement1 – le marché 2 – l’emploi3 – la réglementation4 – la technologie

. Les quatre caractéristiques de l’environnement : 1 - l'imprévisibilité prévisible imprévisible2 - la complexité simple complexe3 - la diversité intégré diversifié4 - l’hostilité accueillant hostile

. Les différentes composantes de l'environnement1 – le marché 2 – l’emploi3 – la réglementation4 – la technologie

. Les quatre caractéristiques de l’environnement : 1 - l'imprévisibilité prévisible imprévisible2 - la complexité simple complexe3 - la diversité intégré diversifié4 - l’hostilité accueillant hostile

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. Les quatre hypothèses de l’impact de l’environnement sur la structure formelle

Plus l’environnement est imprévisible, plus la structure est flexiblePlus l’environnement est complexe, plus la structure est décentraliséePlus l’environnement est diversifié plus la structure est segmentéePlus l’environnement est hostile, plus la structure à tendance à se centraliser

. Les quatre hypothèses de l’impact de l’environnement sur la structure formelle

Plus l’environnement est imprévisible, plus la structure est flexiblePlus l’environnement est complexe, plus la structure est décentraliséePlus l’environnement est diversifié plus la structure est segmentéePlus l’environnement est hostile, plus la structure à tendance à se centraliser

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PREVISIBLE IMPREVISIBLE

SIMPLE Centralisation

Bureaucratie

standardisation des procédés

Centralisation

Flexibilité

supervision directe

COMPLEXE Décentralisation

Bureaucratie

standardisation des qualifications

Décentralisation

Flexibilité

ajustement mutuel

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STRUCTUREINSTITUEE

. Mode de division du travail

. Mode de coordination des tâches

. Mode de contrôle

. MODELE ORGANISATIONNEL

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. Les paramètres de conception : les 3 questions-clés de l’organisation

Division du travail

- Division Horizontale du travail (spécialisation/élargissement du travail)- Division Verticale du travail (décision et contrôle du travail)

Coordination des actions

- Ajustement mutuel- Supervision directe- Standardisation : . des procédés

. des résultats - des produits

. des qualifications

. Les paramètres de conception : les 3 questions-clés de l’organisation

Division du travail

- Division Horizontale du travail (spécialisation/élargissement du travail)- Division Verticale du travail (décision et contrôle du travail)

Coordination des actions

- Ajustement mutuel- Supervision directe- Standardisation : . des procédés

. des résultats - des produits

. des qualifications

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. Les paramètres de conception : les 3 questions-clés de l’organisation

Contrôle

Auto-contrôleSupervision directeProcédures

. Les paramètres de conception : les 3 questions-clés de l’organisation

Contrôle

Auto-contrôleSupervision directeProcédures

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. Le système de prise de décision

- Centralisation (horizontale et verticale)- Décentralisation horizontale limitée (technostructure)- Décentralisation "sélective" (groupes de travaux, projet)- Décentralisation horizontale et verticale (collégialité élargie)

. Le système de prise de décision

- Centralisation (horizontale et verticale)- Décentralisation horizontale limitée (technostructure)- Décentralisation "sélective" (groupes de travaux, projet)- Décentralisation horizontale et verticale (collégialité élargie)

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Le fonctionnement de l’organisation : les trois exigences fondamentales

Le fonctionnement de l’organisation : les trois exigences fondamentales

ORGANISATION

DU TRAVAIL

Degré de rationalisation, de formalisation

+ -

Division du Travail

. Horizontale

. Verticale

Spécialisation partâches

Dépendance (pas dedécision)

Elargissement dutravail (poly-activité)

Décisions limitées surl’exécution de

quelques tâches

Polyvalence (métier)

Autonomie surprocédures etorganisation

Contrôle du Travail Par procéduresstandardisée

Par le chef direct Auto-contrôle

Coordination desTâches

Par standardisationdes procédures,qualifications et

résultats

Supervision directe Ajustement mutuel

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Le fonctionnement de l’organisation : les cinq parties-clésLe fonctionnement de l’organisation : les cinq parties-clés

SOMMETSTRATEGIQUE

SUPPORTSLOGISTIQUES

. Relations extérieures. Juridique

. Paie. Recherche &

Développement

LIGNEHIERARCHIQUE

TECHNOSTRUCTURE

. Analystes du travail

(méthodes). Analystes de

planification et de contrôle

. Analystes du personnel

CENTRE OPERATIONNEL

In :Structure et dynamique des organisations, H. Minzberg, Ed. d ’Organisation, Paris, 1982?

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TYPES Principe fondamental

Paramètres-clés Fonctions-clés Exemples d'organisations

Avantages et limites du modèle

Structure simple Concentration des différentes fonctions au sommet

Faible formalisation des rôles et règles de fonctionnement

Faible spécialisation

Supervision Directe

Centralisation

Sommet stratégique

&

Opérationnels

Petite entreprise de production

+ : Réactivité et performance pour une production simple. Qualité des relations sociales

- : Peu d'économie d'échelle; peu apte à gérer un environnement complexe

Structure

Ad Hoc

Adaptation permanente à l'environnement par la constitution de groupes temporaires d'experts en fonction des besoins

Ajustement mutuel

Expertise et autonomie

Fonctionnement par projets

Opérationnels

ou

Logistique

Agence spatiale

Conseil aux entreprises

Laboratoire de recherche

+ : Réactivité à l'environnement, forte synergie entre fonctions

- : Instabilité des repères pour les individus; turn-over, stress

Bureaucratie

Mécaniste

Rationalisation de l'activité par la formalisation et la standardisation des procédures

Standardisation des procédures de travail

Formalisation du statut

Techno-structure (Bureau des méthodes)

Administration française

Production manufacturière de masse

+ : Productivité et économies d'échelle à environnement stable. Limitation de l'arbitraire hiérarchique

- : Routinisation,

Difficulté d'adaptation au changement

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TYPES Principe fondamental

Paramètres-clés Fonctions-clés Exemples d'organisations

Avantages et limites du modèle

Bureaucratie Professionnelle

Gestion organisa-tionnelle des métiers, des compétences et de leur renouvellement

Standardisation des qualifications

Formation et socialisation

Décentralisation horizontale et verticale

Opérationnels Hôpital + : Stabilité du social, capacité d'adaptation

- : Contre pouvoir fort

Structure Divisionnalisée

Segmentation de la structure par marchés.

Système de contrôle Siège-Divisions

Système Planification /Contrôle important

Formalisation

(cf Bureaucratie Mécaniste)

Ligne Hiérarchique Modèle de la multi-nationale

+ : productivité, économie d’échelle

- :tensions et négociations entre le sommet et les unités

Structure Missionnaire

Rationalisation de l'activité par l'idéologie, la culture

Structure organique

Sommet stratégique (projet)

Ligne hiérarchique

(socialisation)

Organisation à projet : Partis, syndicat, ONG, associations

+ : adaptabilité

- :bureaucratisation et crise en situation de croissance

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Introduction :

. Postulats de base :

L’organisation est un construit contingent

L’individu est un acteur

Il existe des possibilités de jeu autonome

Les règles sont le produit de l’action des acteurs

. L’intégration organisationnelle remise en cause :

Le fonctionnement réel ne se résume pas à sa structure apparente

Il dépend de la façon dont les acteurs s’emparent des opportunités et des contraintes de la situation et animent cette structure apparente

Introduction :

. Postulats de base :

L’organisation est un construit contingent

L’individu est un acteur

Il existe des possibilités de jeu autonome

Les règles sont le produit de l’action des acteurs

. L’intégration organisationnelle remise en cause :

Le fonctionnement réel ne se résume pas à sa structure apparente

Il dépend de la façon dont les acteurs s’emparent des opportunités et des contraintes de la situation et animent cette structure apparente

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L’organisation est un construit humain (M. Crozier)

. Le fonctionnement d’une organisation ne se limite pas aux règles, consignes et procédures existantes

. L’essentiel, c’est l’usage que font les membres d’une organisation des règles existantes. C’est cela qu ’il faut observer

L’organisation est un construit humain (M. Crozier)

. Le fonctionnement d’une organisation ne se limite pas aux règles, consignes et procédures existantes

. L’essentiel, c’est l’usage que font les membres d’une organisation des règles existantes. C’est cela qu ’il faut observer

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Chaque membre de l’organisation dispose d’une marge de liberté

. Aucun individu dans l’organisation n’est totalement contraint dans son rôle formel

. Il dispose toujours d’une marge d’interprétation équivalente à sa marge de liberté

. Les acteurs de l’organisation utilisent alors cette marge de liberté pour faire des choix qui vont influer sur le fonctionnement de l’organisation

Chaque membre de l’organisation dispose d’une marge de liberté

. Aucun individu dans l’organisation n’est totalement contraint dans son rôle formel

. Il dispose toujours d’une marge d’interprétation équivalente à sa marge de liberté

. Les acteurs de l’organisation utilisent alors cette marge de liberté pour faire des choix qui vont influer sur le fonctionnement de l’organisation

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L’acteur dans l’organisation poursuit ses propres buts

. Les acteurs font des choix en fonction de leurs perceptions et de leurs intérêts (et pas seulement des intérêts de l’entreprise)

. Ils ont des objectifs qui leur sont personnels et qui peuvent être différents de ceux de l’organisation

Mêmes s’ils font partie d’une même entreprise, du même service, les individus qui y travaillent peuvent poursuivre des objectifs différents

. Il faut donc comprendre leurs stratégies, c’est-à-dire leurs logiques d ’action

L’acteur dans l’organisation poursuit ses propres buts

. Les acteurs font des choix en fonction de leurs perceptions et de leurs intérêts (et pas seulement des intérêts de l’entreprise)

. Ils ont des objectifs qui leur sont personnels et qui peuvent être différents de ceux de l’organisation

Mêmes s’ils font partie d’une même entreprise, du même service, les individus qui y travaillent peuvent poursuivre des objectifs différents

. Il faut donc comprendre leurs stratégies, c’est-à-dire leurs logiques d ’action

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La rationalité limitée de l’acteur :

. Lorsqu’un acteur fait un choix, il est toujours rationnel

. Mais sa rationalité est limitée car il n’a jamais accès à toute l’information (celle qui lui est transmise étant elle-même interprétée) et il agit en fonction de sa propre perception de la

situation

Tout le monde agit rationnellement et en fonction de ses intérêts : mêmes ceux qui s’opposent à nous, mêmes ceux qui font des choix que nous ne comprenons pas

Personne n’est doté d’une rationalité absolue car l’acteur ne fait jamais le meilleur choix, il fait le choix le « moins mauvais »

La rationalité limitée de l’acteur :

. Lorsqu’un acteur fait un choix, il est toujours rationnel

. Mais sa rationalité est limitée car il n’a jamais accès à toute l’information (celle qui lui est transmise étant elle-même interprétée) et il agit en fonction de sa propre perception de la

situation

Tout le monde agit rationnellement et en fonction de ses intérêts : mêmes ceux qui s’opposent à nous, mêmes ceux qui font des choix que nous ne comprenons pas

Personne n’est doté d’une rationalité absolue car l’acteur ne fait jamais le meilleur choix, il fait le choix le « moins mauvais »

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Rationalité objective

• Toutes les alternatives des actions possibles sont connues

• Il est possible de calculer toutes les conséquences de chaque stratégie

• Le sujet agissant a une fonction d'utilité précise pour ses choix actuels ou futurs

Rationalité intentionnelle et limitée

• La connaissance des alternatives d'action est toujours incomplète

• La connaissance des conséquences de l'action est fragmentaire

• Les préférences ne sont pas parfaitement «ordonnables» et leur variation dans le temps n'est pas prévisible

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L’existence de zones d’incertitudes :

. Même si l’un des principes de toute organisation est de rendre les choses prévisibles, il subsiste toujours des aléas

. Une zone d ’incertitude correspond à un problème, une difficulté rencontrée, une zone de floue… ne disposant pas de réponse organisationnelle

C’est la maîtrise d’une zone d’incertitude qui donne du pouvoir aux acteurs

L’existence de zones d’incertitudes :

. Même si l’un des principes de toute organisation est de rendre les choses prévisibles, il subsiste toujours des aléas

. Une zone d ’incertitude correspond à un problème, une difficulté rencontrée, une zone de floue… ne disposant pas de réponse organisationnelle

C’est la maîtrise d’une zone d’incertitude qui donne du pouvoir aux acteurs

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Les acteurs ont la possibilité d’avoir du pouvoir :

. Le pouvoir n’est pas un attribut, c’est un construit social qui se définit à travers les relations collectives

Le pouvoir est donc la capacité d’un acteur A à faire effectuer à un acteur B quelque chose qui est dans l’intérêt de A (autrement A ne le demanderait pas), mais qui est aussi un peu dans l’intérêt de B

(autrement B ne le ferait pas)

Le pouvoir est donc une relation réciproque (A doit avoir des choses à échanger avec B) déséquilibrée (A gagne plus que B), mais à

somme non nulle (B gagne un peu ou n’y perd pas trop)

Les acteurs ont la possibilité d’avoir du pouvoir :

. Le pouvoir n’est pas un attribut, c’est un construit social qui se définit à travers les relations collectives

Le pouvoir est donc la capacité d’un acteur A à faire effectuer à un acteur B quelque chose qui est dans l’intérêt de A (autrement A ne le demanderait pas), mais qui est aussi un peu dans l’intérêt de B

(autrement B ne le ferait pas)

Le pouvoir est donc une relation réciproque (A doit avoir des choses à échanger avec B) déséquilibrée (A gagne plus que B), mais à

somme non nulle (B gagne un peu ou n’y perd pas trop)

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L’existence de ressources stratégiques :

. Pour maîtriser une zone d’incertitude, il est nécessaire d’avoir des ressources

. Une ressource est ce qui permet aux individus d’atteindre leurs propres objectifs

. Elle rend l’acteur autonome car elle accroît sa marge de manœuvre et le libère d’une dépendance

. En obligeant l’autre à tenir compte de vous, elle ouvre un espace de négociation car elle représente une contrainte pour autrui

. Elle peut être échangée, négociée et monnayée

Une ressource n’est pertinente que si elle mobilisable pour maîtriser une zone d’incertitude

L’existence de ressources stratégiques :

. Pour maîtriser une zone d’incertitude, il est nécessaire d’avoir des ressources

. Une ressource est ce qui permet aux individus d’atteindre leurs propres objectifs

. Elle rend l’acteur autonome car elle accroît sa marge de manœuvre et le libère d’une dépendance

. En obligeant l’autre à tenir compte de vous, elle ouvre un espace de négociation car elle représente une contrainte pour autrui

. Elle peut être échangée, négociée et monnayée

Une ressource n’est pertinente que si elle mobilisable pour maîtriser une zone d’incertitude

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Les cinq ressources stratégiques identifiées :

. La possession d’un savoir difficilement substituable : l’expert

. Le contrôle des relations entre l’organisation et l’environnement: le marginal sécant

. La maîtrise de l’information et de la communication :l’acteur de réseau

. La connaissance et l’utilisation des règles organisationnelles :l’acteur de contrôle

. L’attribution des moyens financiers, matériels, humains… :l ’acteur de contrôle

Les cinq ressources stratégiques identifiées :

. La possession d’un savoir difficilement substituable : l’expert

. Le contrôle des relations entre l’organisation et l’environnement: le marginal sécant

. La maîtrise de l’information et de la communication :l’acteur de réseau

. La connaissance et l’utilisation des règles organisationnelles :l’acteur de contrôle

. L’attribution des moyens financiers, matériels, humains… :l ’acteur de contrôle

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Les stratégies des acteurs :

. C’est la « manière dont l’acteur mobilise ses ressources pour maîtriser une incertitude, objet d’un enjeu »

. Elles traduisent les « mobiles » (ou « enjeux ») des acteurs, c’est-à-dire leurs objectifs propres en situation. C’est ce que l’acteur

cherche à obtenir, ce qu ’il peut perdre ou gagner

Elles se traduisent dont par des formes particulières de relations avec les autres acteurs :

Des relations d’opposition : les acteurs ont des intérêts opposés

Des relations d’alliance : les acteurs ont des intérêts convergents

Des relations de négociation : les acteurs ont des intérêts différents mais ont besoin les uns des autres

Les stratégies des acteurs :

. C’est la « manière dont l’acteur mobilise ses ressources pour maîtriser une incertitude, objet d’un enjeu »

. Elles traduisent les « mobiles » (ou « enjeux ») des acteurs, c’est-à-dire leurs objectifs propres en situation. C’est ce que l’acteur

cherche à obtenir, ce qu ’il peut perdre ou gagner

Elles se traduisent dont par des formes particulières de relations avec les autres acteurs :

Des relations d’opposition : les acteurs ont des intérêts opposés

Des relations d’alliance : les acteurs ont des intérêts convergents

Des relations de négociation : les acteurs ont des intérêts différents mais ont besoin les uns des autres

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Le système d’action concret

. Le système d’action concret est un ensemble dynamique en perpétuel équilibre…

. Effet de système : l’interdépendance des acteurs et de leurs stratégies influence la régulation de l’ensemble du système

. Les mécanismes de régulation font que le système tend à la reproduction… sauf dans certains cas où l ’on assiste à des changements de régulation

Le système d’action concret

. Le système d’action concret est un ensemble dynamique en perpétuel équilibre…

. Effet de système : l’interdépendance des acteurs et de leurs stratégies influence la régulation de l’ensemble du système

. Les mécanismes de régulation font que le système tend à la reproduction… sauf dans certains cas où l ’on assiste à des changements de régulation

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Les types de structures de relation (Les Mondes Sociaux de l’entreprise, 1995) :

. L’opposition:

Les types de structures de relation (Les Mondes Sociaux de l’entreprise, 1995) :

. L’opposition:

H2

H1

M

E E E

H2

H1

E

H2

H1 H1

E E

La Domination L ’AntagonismeLe Contre Pouvoir

H2 Hiérarchie Supérieure Alliance Pouvoir FortH1 Hiérarchie de Terrain NégociationE Agents de Production Négociation sous-jacente Pouvoir MoyenM Méthodes / Experts OppositionExt Acteurs Externes Opposition sous-jacente Pouvoir Faible

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. La négociation :. La négociation :

H2

H1

E E E

H2

H1

M

E E

L ’Ajustement Hiérarchique La Transformation Négociée

H2 Hiérarchie Supérieure Alliance Pouvoir FortH1 Hiérarchie de Terrain NégociationE Agents de Production Négociation sous-jacente Pouvoir MoyenM Méthodes / Experts OppositionExt Acteurs Externes Opposition sous-jacente Pouvoir Faible

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. Le consensus :. Le consensus :

H2

H1

E E E

Le Pacte Le Consensus

H2 Hiérarchie Supérieure Alliance Pouvoir FortH1 Hiérarchie de Terrain NégociationE Agents de Production Négociation sous-jacente Pouvoir MoyenM Méthodes / Experts OppositionExt Acteurs Externes Opposition sous-jacente Pouvoir Faible

H1 Ext

Ext H2

H1 H1

EE

Pro

jet

com

mun

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Le concept d’identité en sciences sociales

Du point de vue psychologique, il s’agit de la constitution de l’individu. C’est donc la manière dont on se définit et dont les autres nous définissent.

Les travaux d’Erikson :

Sentiment d’identité :. Identification (le même). Différenciation (l’autre)

Résultat d’un processus :. La trajectoire : continuité de l’expérience. La socialisation : interactions

Le concept d’identité en sciences sociales

Du point de vue psychologique, il s’agit de la constitution de l’individu. C’est donc la manière dont on se définit et dont les autres nous définissent.

Les travaux d’Erikson :

Sentiment d’identité :. Identification (le même). Différenciation (l’autre)

Résultat d’un processus :. La trajectoire : continuité de l’expérience. La socialisation : interactions

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Pourquoi parle-t-on d’identité au sujet du travail ?

Les univers professionnels sont producteur de normes, de valeurs et de représentations, c’est-à-dire d’identités collectives qui se manifestent à travers :

. des modèles intériorisés, une histoire, un patrimoine

. des systèmes de repères et de référence

. des rites, mythes collectifs et des symboles

. des sentiments d’appartenance et des mécanismes intégrateurs

Il est donc important de ne pas oublier que tout changement et/ou action s’inscrit dans un contexte culturel.

D’une manière générale, on observe une permanence relative des traits culturels et des identités.

Pourquoi parle-t-on d’identité au sujet du travail ?

Les univers professionnels sont producteur de normes, de valeurs et de représentations, c’est-à-dire d’identités collectives qui se manifestent à travers :

. des modèles intériorisés, une histoire, un patrimoine

. des systèmes de repères et de référence

. des rites, mythes collectifs et des symboles

. des sentiments d’appartenance et des mécanismes intégrateurs

Il est donc important de ne pas oublier que tout changement et/ou action s’inscrit dans un contexte culturel.

D’une manière générale, on observe une permanence relative des traits culturels et des identités.

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. Les identités collectives au travail (R. Sainsaulieu)

L’organisation, lieu de positions et de rapports de pouvoir

. Positions collectives de pouvoir dans les enjeux de relations en organisation

. Expérience de confrontation et élaboration de normes collectives

. Identités et cultures de groupe

. Les identités collectives au travail (R. Sainsaulieu)

L’organisation, lieu de positions et de rapports de pouvoir

. Positions collectives de pouvoir dans les enjeux de relations en organisation

. Expérience de confrontation et élaboration de normes collectives

. Identités et cultures de groupe

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Les formes empiriques d’identités et de cultures au travail :

. Les modèles de la Croissance (R. Sainsaulieu) :

Les formes empiriques d’identités et de cultures au travail :

. Les modèles de la Croissance (R. Sainsaulieu) :

DIMENSIONS

IDENTITAIRES

« RETRAIT » « AFFINITAIRE » « FUSION » « NEGOCIATION »

Comportement

relationnel

Individualisme Séparatisme Unanimisme Solidarité et rivalités

démocratiques

Position d’acteur

Non acteur Acteur individuel Acteur collectif par

la lutte

Acteurs experts

individuels et collectifs

forts

Position

catégorielle

Ouvriers Etrangers,

Ouvriers Paysans,

Employées Femmes

Agents de Maîtrises

et Techniciens

Ouvriers Spécialisés Ouvriers

Professionnels et

Cadres

TYPES

D’IDENTITES

HORS TRAVAI L PROMOTION

TRAJECTOIRE

CLASSE

(règle, masse)

METIER

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. Les indicateurs d’analyse :. Les indicateurs d’analyse :

Modèles de relationsNormes de relations

Indicateurs RETRAIT AFFINITAIRE FUSION NEGOCIATIONRelations entre collègues

. Nombre d’amis

. Relations affectives

. Relations cognitives

---

-++

++-

+++

Relations dans les groupes de travail. Homogénéité / Expérience du groupe. Mode de décision : . unanime

. majoritaire

. séparé

---+

---+

++--

+-+-

Relations d’autorité. Acceptation du principe hiérarchique. Style de commandement :

. chef autoritaire

. chef libéral

. chef réglementaire

+

--+

+

-+-

+

+--

-

---

Relations avec un leader informel. Acceptation d’un leader. Leader charismatique. Leader expert

---

---

++-

+--

Principales valeurs vécues dans le travail Loi / RègleActivités

extérieures

PersonneEsprit maison

Relations affectives

MasseUnité

Encadrement

MétierDébat

Collectif

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. L’effet des trajectoires professionnelles sur l’identité : (C. Dubar)

- Transaction subjective entre : . L’identité héritée (habitus, appartenance sociale). L’identité visée

Identité biographiqueFormes empiriques : Continuité ou Rupture

- Transaction objective entre : . L’identité offerte (par l’entreprise, sa GRH). La reconnaissance

Identité relationnelleFormes empiriques : Reconnaissance ou non reconnaissance

. L’effet des trajectoires professionnelles sur l’identité : (C. Dubar)

- Transaction subjective entre : . L’identité héritée (habitus, appartenance sociale). L’identité visée

Identité biographiqueFormes empiriques : Continuité ou Rupture

- Transaction objective entre : . L’identité offerte (par l’entreprise, sa GRH). La reconnaissance

Identité relationnelleFormes empiriques : Reconnaissance ou non reconnaissance

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. Les identités collectives contemporaines (« Les mondes sociaux de l’entreprise » ) :

. Les identités collectives contemporaines (« Les mondes sociaux de l’entreprise » ) :

VALEUR TRAVA IL RELATIONSCOLLEGUES

LEGITIMATION DEL’AUTORITE

ESPACEIDENTIFICATION

RéglementaireRelation instrumentale au travail

Importance des conditions de travail etdu statut

Faibles sociabilités

Convivialité de surface

Gardien des règles

Gestion de l'ambiance

La strate

Le statut

CommunautaireInsertion dans un tissu relationnel

Importance des traditions et de lasolidarité

Dilution des relationsfusionnelles

Porte- parole

L'entreprise commeune maisonune famille

ProfessionnelleRéalisation par le travail

Qualité du travail

Valorisation de l'apprentissage

Fortes sociabilités sur le

mode de l'échange

Expert

La profession

La spécialité technique

Service Public Réalisation de soi par l'utilité sociale

Equité, justice sociale

Fortes sociabilités deproximité

Gestion de l'autonomieet soutien technique

La société globale

Mobilité Epanouissement à travers un projetpersonnel

Relations affinitaires Animateur

Décideur

La dynamiquesocio-professionnelle

Entrepreneuriale Réalisation de soi par le travail etl'intégration dans l'entreprise

Fortes sociabilités eninterne et externe

Expert

Gestion de l'autonomie

Le métier d'entreprise

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La culture d ’entreprise :

. Une définition : capacité de cohésion et d’action commune

. Une problématique d’intégration des différences identitaires… autour de normes, de repères et de valeurs communs

. Les variables d’analyse : normes, rites, valeurs, mythes, mémoire collective, représentation, symboles

=> Sentiment d’appartenance commune

. Les types de cultures d’entreprise : deux problématiquesIntensité de la culture communeDiversité des sous-cultures (de métier, catégorielles…)

. La dynamique culturelle :Reproduction culturelleRupture et apprentissage culturelDécomposition et crise culturelle

La culture d ’entreprise :

. Une définition : capacité de cohésion et d’action commune

. Une problématique d’intégration des différences identitaires… autour de normes, de repères et de valeurs communs

. Les variables d’analyse : normes, rites, valeurs, mythes, mémoire collective, représentation, symboles

=> Sentiment d’appartenance commune

. Les types de cultures d’entreprise : deux problématiquesIntensité de la culture communeDiversité des sous-cultures (de métier, catégorielles…)

. La dynamique culturelle :Reproduction culturelleRupture et apprentissage culturelDécomposition et crise culturelle