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Villa Cameline ex-térieur-in 2009 - 2010

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progetto di Marco Maria Giuseppe Scifo

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Villa Cameline ex-térieur-in2009 - 2010

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Marco Maria Giuseppe Scifo

Villa Cameline - Nice 2010

Opera in copertina: Oceani bianchi 2005 - stoffa, nastro adesivo, cm 150 x 150.

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La dimension site et context specific est le caractère principal de ce projet d’exposition.Le lieu qui abrite l’exposition n’est pas un espace normal d’exposition, dans les formes classiques de la galerie ou du musée, mais une habitation privée, inhabitée depuis des années, dont l’édification remonte aux premières années du XXème siècle. La Villa Cameline, Maison Abandonnée (fig. 1 - 2), de son nom complet, a le charme des demeures historiques, mais aussi une personnalité particulière, où se mélangent l’ancienne grandeur (qu’on peut remarquer à la décoration luxuriante des ornements, aux lignes harmonieuses de son architecture, et à ses matériaux précieux) et l’actuelle decadence, évidente sous la patine du luxe ancien.Située dans un des quartiers les plus anciens, élégants et riches de Nice, sur la colline de Cimiez, cette maison est entourée d’un grand jardin peuplé de plantes typiquement méditérranéennes (orangers, palmiers, magnolias) et constitue un exemple remarquable d’architecture d’époque Art Nouveau.

C’est à l’intérieur de cet espace très particulier que se situe le projet de l’exposition personnelle de Marco Scifo.

Les cheminées, présentes dans presque toutes les pièces de la maison, constituent un des fils rouges de l’architecture de la Villa, qui devient le fil conducteur du projet et le dénominateur commun de l’exposition. Depuis que cette maison est délaissée, les cheminées ont perdu leur fonction et elles ne sont plus aujourd’hui qu’une simple décoration.

Des trumeaux, dont les encadrements reprennent les motifs des frises florales extérieurs et dont les matériaux employés, tissent une correspondance avec des travaux passés et notamment ceux qui ont été réalisés pour l’exposition “E’ pericoloso sporgersi” à l’Atelier Soardi (juillet 2008), couronnent les cheminées.Posées sur la tablètte, les trumeaux reflètent à l’intérieur le spectateur, sur la surface qui répresente une grille graphique réalisée en graphyte, protegée par le plexiglass. Cette qualité réfléchissante ne doit pas étonner ni faire songer à une vague volonté d’insérer le spectateur à l’intérieur de l’œuvre, le but est tout à fait différente. Ainsi d’autres œuvres de l’artiste sont caracterisées par ce jeu de reflets, comme dans Jellyfish, des dessins en poudre de graphyte exposés en juillet dernier à l’Atelier Soardi. Ici l’attention portée aux reflets est directement en lien avec la destination de l’objet (le trumeau) et avec sa position au dessus des cheminées, reproduisant de fait une situation réelle au moment de l’édification de la Villa et courante jusqu’à il y a une centaine d’années.

Fig. 2

La caratteristica principale del progetto presentato è la sua dimensione site e context specific. Il luogo in cui sarà allestita la mostra non è un normale spazio espositivo, nelle forme classiche della galleria o del museo, ma un’abitazione privata, disabitata da molti anni, la cui edificazione risale ai primi anni del Novecento. La Villa Cameline, Maison Abandonnée (fig. 1 - 2), questo è il nome completo, ha tutto il fascino delle dimore storiche, ma una dimensione particolare, fatta da una mescolanza di antica grandeur (visibile nella decorazione lussureggiante di certi fregi, nelle linee armoniose degli elementi architettonici, nei materiali pregiati) e di attuale decadenza evidente sotto la patina di antico sfarzo. Situata in uno dei quartieri più antichi, suggestivi e ricchi di Nizza, sulla collina di Cimiez, è circondata da un ampio giardino popolato da piante tipicamente mediterranee (aranci, palme, magnolie) e costituisce un esempio particolarmente pregevole di architettura di epoca liberty.

All’interno di questo spazio fortemente connotato e in strettissima comunicazione con esso si pone il progetto della mostra personale di Marco Scifo.

Uno dei fil rouge dell’intera architettura, che diventa filo conduttore anche del progetto e comun denominatore dell’allestimento, sono i camini, presenti in quasi tutte le stanze della casa. Poiché la dimora è stata abbandonata da molti anni, questi hanno perso la loro funzionalità, ed hanno oggi un semplice ruolo di decorazione. Delle specchiere, le cui cornici in sale riproducono alcuni motivi dei fregi floreali esterni della Villa e allo stesso tempo stabiliscono una corrispondenza di materiali con i lavori passati e in particolare con quelli realizzati per la mostra “E’ pericoloso sporgersi” all’Atelier Soardi (luglio 2008), completano questo elemento architettonico peculiare. Poste sulla mensola superiore, riflettono al loro interno lo spettatore, sulla superficie che riproduce un reticolato grafico realizzato in grafite, protetta dal plexiglas. Questa qualità riflettente non deve stupire né far pensare ad una vaga volontà di inserire lo spettatore all’interno dell’opera, ma hanno tutt’altra dimensione: altri lavori dell’artista sono caratterizzati da questo gioco di riflessi, come Jellyfish, disegni realizzati in polvere di grafite ed esposti nel luglio dello scorso anno sempre all’Atelier Soardi. Qui l’attenzione al riflesso entra direttamente in relazione con la destinazione dell’oggetto (la specchiera) e con la sua posizione sopra ai camini, riproducendo di fatto una situazione reale al momento della costruzione della villa e corrente almeno fino ad un centinaio di anni fa.

In questa rilettura dello spazio, trovano la loro naturale collocazione anche altri elementi di arredamento, come le poltroncine Louis XV, o elementi più strettamente architettonici, come le boiseries o le ringhiere della scala che porta al piano superiore.

Nell’intera mostra la volontà è quella di integrarsi perfettamente allo spazio, senza stravolgerlo, renderlo silente e uniforme, ma costruendo una dialettica, rivivendolo ed esaltandolo.

Anche gli esterni della Villa Cameline sono coinvolti nel progetto: ai sei finestroni sono applicati dei pannelli solari sagomati (fig. 4), che coprono l’intera superficie e forniscono l’energia elettrica necessaria per alimentare tutte le apparecchiature elettriche (light box, proiettori, televisori…). I pannelli captano la luminosità naturale del sole, elemento che caratterizza la collocazione mediterranea della Villa, traducendola in energia elettrica e portandola quindi all’interno dell’architettura della villa. I light drawing posti in corrispondenza delle finestre laterali, che si affacciano sul giardino interno, restituiscono infine questa energia luminosa all’esterno. Il movimento di luce ed energia è ciclico: da outdoor diventa indoor e poi nuovamente ritorna outdoor.

Fig. 1

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Dans cette relecture de l’espace, d’autres éléments d’ameublement trouvent leur place naturelle, tels que les fauteuils Louis XV, ou des éléments plus strictement architecturaux, comme les boiseries oux les balustrades en fer forgé de l’escalier qui mène à l’étage superieur.

Dans toute l’exposition, la volonté de l’artiste est celle de s’intégrer parfaitement dans l’espace, sans le bouleverser, le faire taire ou l’uniformiser, mais en construisant avec lui une dialectique, pour le faire re-vivre et l’exalter.

Les espaces extérieurs sont aussi sollicités pour ce projet : des panneaux solaires taillés ont été appliqués sur les six grosses fenêtres de la faça-de (fig. 4) et en recouvrent toute la surface. Ils four-nissent l’énérgie éléctrique nécéssaire à l’alimen-ter de tous les appareils de l’exposition (light box, projecteurs, téléviseurs…). Les panneaux captent la lumière naturelle du soleil, autre élément qui caracte-rise l’emplacement méditérranéen de la Villa, en la traduisant en énérgie éléctrique et en la transférant à l’intérieur de l’architecture. Les light drawing qui se trouvent en correspondance des fenêtres latérales et donnent sur le jardin intérieur, restituent finalement cette énérgie lumineuse à l’extérieur. Le mouvement de lumière et d’énergie est donc cyclique : de outdoor il de-vient indoor, puis outdoor pour finir.

L’exposition est par conséquent autosuffisante sur le plan énergétique : les panneaux solaires alimentent le projet entier dans chaque partie de la Villa Cameline. La maison elle-même est transformée en matériel de travail, elle n’est plus seulement le contenant, mais l’essence même de l’exposition dans laquelle les travaux exposés trouvent leur raison d’être. L’emploi de panneaux solaires, de plus, n’a aucune intention d’induire un discours de type écologique, mais souligne la dimension sculpturale de cette Villa.

L’idée du changement d’état de la lumière et de l’énergie électrique est un thème récurrent dans la démarche de Marco Scifo et devient ici l’ossature thématique et matérielle de l’ensemble du projet, donnant du sens à toutes les parties (des light drawing de Jellyfish au premier étage (fig. 3) à l’installation Compteur de Ver Luisants dans le hall de l’escalier).

Dans les autres pièces sont exposés des œuvres qui mettent en perspective un parcours de recherche décennal, et qui se concentrent en particulier sur le dialogue entre sculture et espace. Au rez de chaussé se trouvent les travaux qui font partie du projet Apicoltura et Compteur de Vers Luisants, au premier étage les projets liés à la respiration (Apnea et Peace) et aussi les light drawing Jellyfish.

Fig. 4

La Villa Cameline est un lieu privé ouvert à des évenements d’exception. Abandonnée à la créativité des artistes, le choix des manifestations se fait spontanément par envie, par désir. L’objectif est de présenter des artistes qui ne trouvent pas forcement leur place dans un lieu plus institutionnel ou qui sont attirés par la villa et souhaitent s’y investir, l’investir. Gérée par Hélène Fincker, attachée de presse pour des musées et centres d’art, cette demeure privée du début du 20e siècle accueille aussi des lectures publiques, des projections de film et des rencontres du public avec les artistes invités, une occasion de mélanger les publics

culturels.Au rythme de quatre expositions par an, d’avril à juin, La Villa Cameline invite des artistes français, de la region ou venu d’ailleurs et propose une programmation variée et expérimentale..

La mostra diventa quindi autosufficiente a livello di energia: i pannelli solari riforniscono l’intero progetto e lo rendono in tutte le sue parti assolutamente indipendente dal loro contenitore, la Villa Cameline. La Villa stessa diventa materiale di lavoro, smettendo i suoi panni di contenitore, per diventare presenza ed essenza della mostra. I lavori non solo dialogano con essa, ma trovano la loro ragione di essere solo in relazione ad essa. L’impiego di pannelli solari, inoltre, non ha nessun intento di ecosostenibilità, e non vuole suggerire nessun discorso di ordine naturalistico ed ecologico, ma ha un motivo plastico direttamente legato alla dimensione scultorea del contenitore Villa Cameline e al suo ruolo articolato nel complesso del progetto.

L’impiego di energia elettrica e di luce e il concetto di cambiamento di stato ad essa legato è un altro dei motivi ricorrenti della ricerca di Marco Scifo e qui diventa ossatura tematica e materiale di tutto il progetto, iniettando di senso tutte le sue parti integranti (dai light drawing di Jellyfish al primo piano (fig. 3), all’installazione di Contatore di Lucciole nell’atrio delle scale).

Nel resto dello spazio sono disposti i singoli lavori che mettono in prospettiva un percorso di ricerca decennale, e che si concentrano in particolar modo sul dialogo tra scultura e spazio. Al piano terra si trovano i lavori che fanno parte dei progetti Apicoltura e Contatore di Lucciole, mentre al primo piano trovano spazio i progetti legati alla respirazione (Apnea e Peace), così come i light drawing Jellyfish.

La Villa Cameline è un luogo privato aperto ad eventi d’eccezione. L’obiettivo di Hélène Fincker, sua proprietaria, addetta stampa per musei e centri d’arte, è di presentare artisti emergenti che desiderano stabilire un dialogo con la struttura della villa nei loro progetti di mostra.

La Villa accoglie anche letture, proiezioni di film, incontri del pubblico con gli artisti invitati, e varie occasioni per promuovere la giovane arte contemporanea nazionale e internazionale, con una programmazione varia e sperimentale. Fig. 3

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Villa Cameline - Nice 2010

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Marco Maria Giuseppe ScifoProjet d’exposition personnelle, Villa Cameline in-térieur-ex

Depuis plusieurs années, le travail de Marco Scifo s’alimente de suggestions naturelles qu’il restitue aux yeux des spectateurs sous forme d’installations. Le charme que les formes de vie naturelle (insectes, mais pas uniquement) exercent sur l’œuvre de Marco Scifo est un des points centraux de sa démarche qui a son origine lointaine dans sa biographie et ses passions personnelles. Les sujets ne sont pas choisis au hasard, mais selon des raisons d’ordre naturel, esthétique et évidemment conceptuel. Tous les travaux proposés pour ce projet sont étroitement liés, qu’on peut percevoir à première vue, et dialoguent avec l’espace d’exposition.

Le parcours débute avec Berliner Meer, 2001 (fig. 5), une installation composée de plusieurs parties, dont une vidéo réalisée à Berlin qui représente le mouvement superficiel de l’eau sur l’écran d’un téléviseur. Autour de cette œuvre gravite un ensemble d’éléments en forme de poisson, qui, à l’occasion de l’exposition berlinoise (Rundgang, 2001), se présentaient sous la forme de deux-mille pièces environ, éparpillées sans un ordre défini dans un jardin. Un téléviseur était encastré dans le sol, laissant seulement visible l’écran qui simulait l’effet visuel de l’eau. Le soir, la projection de lumière provenant de l’écran créait un cône lumineux visible de loin.

Suit Peace, 2005 (fig. 6), une animation vidéo où, sur un fond noir, se trouve une chèvre qui accom-plit un cycle entier de respiration en deux minutes. Le son reproduit le bruit d’une respiration haletan-te d’abord silencieuse puis devient plus forte pour achever ensuite sa parabole dans le silence initial, et qui se réproduit en boucle. Ce bruit de respiration est amplifié par le manque de lumière et de bruit dans la pièce. Comme dans Apnea, 2007 (fig. 7), où Marco Scifo a mis au centre de l’attention son corps pendant une séance de respiration triphasée (typique des apneistes), ici aussi le point de vue est fixe et les images sont le résultat non pas d’une seule image filmée, mais d’une série de photogrammes mon-tés en séquence en post-production afin d’obtenir une seule piste vidéo. La chèvre, animal symbole du sacrifice, commun à plusieurs cultures et religions, est ici photographiée dans plusieurs clichés qui sont ensuite animés virtuellement. Le sujet, qui se trouve initialement dans une condition d’immobilité, est transformé par l’animation en sujet vivant, à travers des petits mouvements. Le point de vue, fixe et cen-tral (comme dans les autres vidéos) et le fond noir font allusion à la sculpture classique, qui propose un sujet immobile, toujours vu du même angle sans qu’il puisse être aperçu d’autres points de vue. L’outil de l’animation vidéo permet la mise en mouvement de cette forme qui autrement demeurerait immobile.

A partir de Berliner Meer (2001), certains éléments sont restés des constantes dans d’autres projets, que Marco Scifo (diplômé en sculpture) conduit simultanément, tels des work in progress, dans une démarche unitaire, mais au même temps facettée qui se déploie de son atelier directement à l’espace d’exposition. Parmi ces points communs, il y a l’intêret pour l’espace et pour l’installation, dans lesquels les supports en deux dimensions (papier, projections) font partie d’une réalité plus grande, où le volume est construit par le son et l’espace qui se crée est l’espace de vision du spectateur.

fig. 6

Marco Maria Giuseppe ScifoProgetto di mostra personale, Villa Cameline in-térieur-ex

Da più di dieci anni, la ricerca di Marco Scifo si nutre di suggestioni naturali che l’artista trasmette allo spettatore sottoforma di installazioni. La fascinazione per le forme di vita naturali (insetti, ma non solo) è uno dei punti fermi nella poetica di Marco Scifo, che ha una profonda origine nel dato biografico e nelle passioni personali. I soggetti non sono scelti a caso, ma secondo ragioni di ordine naturalistico ed estetico, oltre che concettuale. Tutti i lavori proposti hanno uno stretto legame tra di loro, visibile a prima vista, e attingono dall’iconografia del mondo naturale.

Il percorso parte cronologicamente da Berliner Meer, 2001 (fig. 5), un’installazione composta da più parti, a partire da un video eseguito a Berlino, che ritrae il movimento dell’acqua, trasferendolo in seguito ad una televisione. Attorno a questo video orbitano una serie di elementi a forma di pesce: nel caso della mostra svoltasi a Berlino (Rundgang, 2001) erano duemila pezzi circa sparsi in un giardino senza un ordine predefinito. Il televisore incassato nel terreno lasciava visibile solo lo schermo che, parallelo al suolo del giardino, simulava l’effetto dell’acqua vista normalmente al mare o da qualsiasi posizione eretta. A sera avvenuta, la proiezione della luce proveniente dal monitor creava verso l’alto un cono luminoso ben visibile anche da lontano.

Segue Peace, 2005 (fig. 6), una videoanimazione in cui, sullo sfondo nero compatto, si può vedere una capretta che compie un intero ciclo di respirazione in due minuti. Il sonoro restituisce il rumore della respirazione affannosa che dal silenzio si fa forte ed in seguito esaurisce la sua para-bola ancora una volta nel silenzio per qualche secondo prima di ricominciare, in loop. Il rumore della respirazione viene ampliato dal buio della stanza e dall’assenza di rumori. Come in Apnea, 2007 (fig. 7), dove Marco Scifo ha messo al centro dell’attenzione se stesso impegnato in una respirazione trifasica tipica degli apneisti, anche qui il punto di vista è fisso e le immagini sono il frutto non di un’unica ripresa video, ma di fotogrammi montati in sequenza in post-produzione a formare un’unica traccia. La capretta, animale simbolo del sacrificio, comune a moltissime culture e religioni, è qui ripreso in scatti fotografici animati virtualmente. Il soggetto, che si trova in uno stadio iniziale di immobilità, è trasformato dall’animazione in soggetto vivente, attraverso dei piccoli movimenti. Il punto di vista fisso e centrale (una costante anche negli altri video) e lo sfondo nero sono riferimenti alla scultura classica, che propone un soggetto immobile, visto sempre dalla stessa angolatura senza possibilità di essere fruito da altri punti di vista. Lo strumento dell’animazione virtuale permette poi la messa in movimento di questa forma altrimenti immobile.

A partire da Berliner Meer (2001), alcuni elementi sono rimasti delle costanti anche in altri progetti, che Marco Scifo (scultore di formazione) porta avanti contemporaneamente, come dei work in progress, in una ricerca unica ma sfaccettata che va dal suo atelier allo spazio espositivo. Tra questi punti in comune c’è l’interesse per la spazialità e quindi per la componente installativa, per cui i supporti bidimensionali (carta, proiezione video) sono sempre parte di una realtà più ampia, dove il volume è costruito dal sonoro e lo spazio volumetrico che si viene a creare è quello in cui lo spettatore si trova immerso. Inoltre, chiara è la dialettica tra materiali tradizionali della scultura e dell’arte in generale (carta, legno, ma anche sale o cera, come nella scultura poverista) e materiali desunti direttamente dal mondo dei new media.

fig. 5

fig. 6

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De plus, entre les matériaux traditionnels de la sculpture, ceux de l’art en général (papier, bois, mais aussi sel ou cire, comme dans la sculpture de l’Arte Povera) et les matériaux provenant directement du monde des nouvelles technologies se tisse une forte dialectique.

Lumière et mouvement caracterisent le projet le plus récent, Contatore di lucciole (fig. 8), (« Compteur de vers luisants », 2008), car les œuvres de Marco Scifo ne sont pas que la réalisation matérielle voire plusieurs objets, mais plutôt la construction logique d’un projet dans ses implications site specific. Ces petits insectes, protagonistes d’une dimension quotidienne parfois nostalgique, ont attiré l’intêret de l’artiste pour leur qualité d’être porteurs de lumière et leur capacité à se déplacer dans l’espace. Dans cette installation, les vers luisants sont proposés aux yeux du spectateur sous la forme de petites ampoules qui s’allument et s’éteignent au milieu d’une végétation dessinée, recréant ainsi la même atmosphère enchantée qu’une nuit d’été. A coté des ampoules, des compteurs analogiques comptent les cli-gnotements des vers luisants, produisant dans l’espace de l’installation un cliquètement constant tout en enregistrant le nombre de clignotements effectués. Les chiffres sur les compteurs montrent le nombre de fois que les ampoules s’allument. En additionnant ces chiffres, on obtient le nombre de fois que toutes les ampoules se sont allumées et éteintes dans ce mouvement perpetuel.Cet émerveillement face à l’éléctricité, doublement liée à la lumière et donc au monde quotidien et au monde animal, était déjà reconnaissable dans les dessins Jellyfish (2008, exposés à « E’ pericoloso sporgersi » Atelier Soardi, Nice, juillet – août 2008) et dans le projet Consumabile (2002).

Si dans Contatore di Lucciole le son se limite à un cliquètement irregulier, tel un ensemble de métronomes en activité, qui souligne l’espace en volume et le va-et-vient des lumières. Dans les œuvres qui font partie du projet Apicoltura (fig. 9), (work en progress qui naît en 2006), c’est le son qui crée un espace unitaire et separé. Dans ce projet, l’artiste se concentre sur un autre insecte, l’abeille, qui l’a fasciné pour ses qualités « sociales » (elle est fondatrice d’une société architecturée dans laquelle la propriété privée n’existe pas et tout est au service du bien premier qui est la survie), mais aussi (et je dirais principalement) pour ses qualités plastiques. Si les vers luisants sont considerés comme « lumières en mouvement », les abeilles sont « couleur en mouvement ». Après avoir observé les apiculteurs qui élèvent ces insectes, avoir étudié les techniques d’élevage et leur mode de vie, l’artiste s’est rendu compte qu’elles ne sont pas que jaunes et noires, mais que la perception total est plutôt multicolore. C’est pourquoi, dans l’installation Skyline of Bees, (fig. 10) (avec qui Marco a gagné le Prix Achat de la banque Unicredit Group au Concours pour la jeune sculpture de la Fondazione Pomodoro de Milan en 2008), la couleur, toujours absente dans la production précédente, fait son apparition pour la première fois. Les ruches, faites en bois, ont été peintes avec des pigments purs, en imitant de véritables ruches (les ruches possèdent différentes couleurs pour que l’apiculteur puisse reconnaître l’essaim d’appartenance de chaque abeille, afin de garder toujours le même nombre d’abeilles dans chaque ruche) : les œuvres en monochrome laissent ici leur place à des pièces colorées.

fig. 7

Luce e movimento caratterizzano l’ultima ricerca in ordine cronologico (Contatore di Lucciole, 2008 - fig. 8), dato che le opere di Marco non sono semplicemente la realizzazione materiale di uno (o più) oggetti, ma piuttosto la costruzione logica di un progetto nelle sue implicazioni site specific. Le lucciole, parte di una dimensione quotidiana lievemente nostalgica, hanno attirato l’interesse dell’artista per la loro caratteristica di essere portatrici di luce e di muoverla con sé nello spazio. Qui le lucciole sono restituite all’occhio dello spettatore sottoforma di lampadine che si accendono e si spengono tra la vegetazione presente sotto forma di disegni, ricreando la stessa atmosfera sospesa di una notte d’estate. I timer analogici, posti in prossimità delle piccole lampadine, conteggiano le volte che queste si accendono e si spengono, e, con il loro scatto sequenziale, investono l’ambiente di ticchettii. I numeri sui timer mostrano il nu-mero di volte che una lampadina si è accesa. Sommando le cifre di ogni timer si può sapere quante volte tutte la lampa-dine si sono accese e spente in questo moto perpetuo. Già nei disegni Jellyfish (che datano 2008 e sono stati espo-sti alla mostra “E’ pericoloso sporgersi” all’Atelier Soardi nel luglio – agosto 2008) e nel progetto Consumabile (2002) emerge questa fascinazione per l’elettricità, doppiamente legata alla luce, quindi al mondo quotidiano, e poi anche al mondo animale.

Se nel Contatore di Lucciole il sonoro è solo ticchettii simili a tanti metronomi irregolari, per sottolineare lo spazio nella pura dimensione visiva e alla riflessione sulla luce intermittente, nei lavori che fanno parte del progetto Apicoltura (fig. 9), (work in progress che nasce nel 2006) è il dato sonoro a creare uno spazio unitario e separato. In questo progetto l’artista si è concentrato su un altro insetto, l’ape, che lo ha affascinato per le sue caratteristiche “sociali” (l’esistenza di una società articolata in cui non esiste la proprietà privata e tutto è al servizio del bene primo che è la sopravvivenza), ma anche (e direi soprattutto) per le sue qualità plastiche. Se le lucciole sono viste come “luce in movimento”, le api sono “colore in movimento”. Dopo aver osservato gli apicoltori che si occupano di questi insetti, aver studiato le tecniche di allevamento e la loro vita, l’artista si è reso conto che esse non sono solo gialle e nere, ma la percezione che se ne ricava riassume in sé tutti i colori. Per questo, nell’installazione Skyline of Bees, (fig. 10) (opera vincitrice del premio acquisto Unicredit Group al concorso per la giovane scultura indetto nel 2008 dalla Fondazione Pomodoro di Milano) per la prima volta compare il dato cromatico, che è rimasto finora escluso dalle opere dell’artista. Le arnie, realizzate in legno, sono infatti state dipinte con pigmenti puri, con intento mimetico rispetto alla realtà (le arnie sono colorate con differenti colori per facilitare l’individuazione della giusta arnia e dello sciame d’appartenenza per ogni ape, al fine di mantenere al suo interno lo stesso numero di api ed evitarne il sovraffollamento o l’eccessivo impoverimento demografico): la monocromia, onnipresente nella produzione di Marco Scifo, lascia qui spazio al colore.

Nell’intero progetto è presente una dimensione site specific molto spiccata: Marco Scifo lavora a stretto contatto con lo spazio espositivo che costituisce fonte di ispirazione e allo stesso tempo cornice partecipativa del progetto. Tutti gli spazi della Villa Cameline sono coinvolti, compreso il giardino esterno e l’esterno delle finestre. Inoltre, nel percorso personale dell’artista, questo pro-getto costituisce un’occasione per mettere in relazione la-vori cronologicamente distanti tra di loro, nei quali però le stesse ragioni teoriche ed estetiche trovano formulazioni ed

fig. 8

fig. 9

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Dans le projet entier remarquable est la dimension site specific: Marco Scifo travaille en rélation étroite avec l’espace d’exposition, qui est à la fois source d’inspiration et cadre participatif du projet. Tous les espaces de la Villa Cameline sont impliqués, y compris le jardin extérieur et les grandes fênetres de la façade.De plus, dans le parcours personnel de l’artiste, ce projet constitue une occasion de tisser des relations entre des travaux chronologiquement éloignés les uns des autres, à travers lesquels toutes ses préoc-cupations théoriques et esthétiques trouvent des formulations différentes. Cela est encore plus évident dans ce projet, où l’artiste investit les espa-ces intérieurs et extérieurs de la Villa Cameline. Après sa première exposition personnelle à la Galle-ria Unorossodue de Milan, 2005 (fig. 11), la dimension spatiale de l’installation avaient la prépondérance. Lors de sa deuxième exposition en 2007 à la Galerie du Tableau - Marseille (fig. 12), le projet Apicoltura a connu sa première formulation et proposait pour la première fois Contatore di Lucciole, dressant un continuum esthétique et conceptuel dans lequel les recherches passées prenaient une signification et une valeur nouvelle.

Le monde naturel dans lequel nous convoque Mar-co Scifo n’est ni édénique, ni un scénario pictural d’inspiration écologiste, mais un dialogue profond à travers les formes de la nature, avec les thématiques les plus intéressantes de l’histoire de l’art.

Progetto “Villa Cameline ex-térieur-in” - Marco Maria Giuseppe Scifo _ Curatrice progetto e testi - Stefania Meazza Direttrice Villa Cameline - Hélène Fincher _Progetto grafico - STUDIOMMG

fig. 12

fig. 10

esplicitazioni differenti, grazie anche alla divisione in ambienti indoor ed outdoor che caratterizzano l’ar-chitettura della villa. Dopo la prima personale alla Galleria Unorossodue di Milano, 2005 (fig. 11), dove la componente spazia-le e installativa aveva avuto la preponderanza, la se-conda nel 2007 alla Galerie du Tableau - Marseille, (fig. 12), prima proposizione del progetto Apicol-tura, questo progetto di mostra personale propo-ne per la prima volta Contatore di Lucciole, in un continuum estetico-concettuale in cui le ricerche passate assumono un valore e un significato nuovo.

Il mondo naturalistico a cui ci invita Marco Scifo non è né idillio edenico, né sfondo pittorico, di vago sapore ecologista, ma un profondo dialogo, attraverso le forme del naturale, con le tematiche più interessanti della storia dell’arte.

fig. 11

Cervo, materiali vegetali, 2009