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Guide pratique
ENSIACET – sur la base d’un document de l’Ecole des Mines d’Albi-Carmaux
Version modifiée par A.M. Billet, Janvier 2006,
Mise à jour M Alliet et M.Tourbin, novembre 2015ATELIER INTER UNIVERSITAIRE DE GENIE DES PROCEDES
5 Rue Paulin Talabot - 31106 TOULOUSE Cedex 1 - Tel : 05-34-61-52-33 - Fax : 05-34-61-52-53 - [email protected]
ETUDE D’UNE CRISTALLISATION DISCONTINUE
PAR REFROIDISSEMENT AVEC ENSEMENCEMENT
Etude d’une Cristallisation Discontinue par Refroidissement avec Ensemencement
2
TABLE DES MATIERES
1 Objectif : ............................................................................................................................. 3
2 Mise au point préalable des mesures par conductimétrie ................................................ 5
2.1 Compensation en température ................................................................................... 5
2.2 Courbe de concentration ............................................................................................. 5
3 Cristallisation par refroidissement ..................................................................................... 6
3.1 II.1. Mode opératoire ................................................................................................... 6
3.2 Analyse et calculs théoriques ...................................................................................... 7
3.2.1 Calculs théoriques ................................................................................................ 7
3.2.2 Analyse des résultats obtenus : intérêt de travailler à sursaturation constante . 7
4 ANNEXES ............................................................................................................................. 8
4.1 Annexe 1 : Matériel disponible .................................................................................... 8
4.1.1 Réacteur : ............................................................................................................. 8
4.1.2 Système de refroidissement : ............................................................................... 8
4.1.3 Système de mesure : ............................................................................................ 8
4.1.4 Petits matériels : ................................................................................................... 8
4.1.5 Produits : .............................................................................................................. 8
4.2 Annexe 2 : Données sur le sulfate de potassium......................................................... 9
4.2.1 * Données sur le solide ........................................................................................ 9
4.2.2 * Données sur les solutions de K2SO4 dissous ...................................................... 9
4.3 Annexe 3 : fonctionnement du bain thermostaté Lauda .......................................... 11
4.3.1 Pour démarrer : .................................................................................................. 11
4.3.2 Pour lancer une régulation : ............................................................................... 11
4.4 Annexe 4 : Mesure de la concentration par conductimètrie .................................... 13
5 Bibliographie ..................................................................................................................... 15
Etude d’une Cristallisation Discontinue par Refroidissement avec Ensemencement
3
1 Objectif :
L'objectif de ce TP est d'étudier le procédé de cristallisation par refroidissement avec
ensemencement. On observera en particulier l'influence du profil de refroidissement sur la
distribution de taille finale des cristaux obtenus.
Pour cela on dispose d’un bain thermostaté piloté par ordinateur. On peut étudier
l’influence de trois types de lois de refroidissement (sur une durée comprise entre 1h et
1h30):
- une loi linéaire de refroidissement,
- une loi de refroidissement naturel,
- une loi de refroidissement optimisée (calculée de manière à travailler avec un liquide à
sursaturation absolue constante de 7,32 . 10-3 kg de K2SO4/kg d’eau).
La Figure 1 et la Figure 2 illustrent et résument les expériences pouvant être réalisées.
0
0,02
0,04
0,06
0,08
0,1
0,12
0,14
0,16
0,18
60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160
temps (minutes)
satu
rati
on
ou
co
ncen
trati
on
(kg
K2S
O4 / k
g e
au
)
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
taille
des c
rista
ux (
µm
)
concentration de la solution
saturation
taille des cristaux (microns)
Figure 1 : refroidissement linéaire ou naturel : évolution de la distribution de taille de cristaux et de la
sursaturation.
Etude d’une Cristallisation Discontinue par Refroidissement avec Ensemencement
4
0
0,02
0,04
0,06
0,08
0,1
0,12
0,14
0,16
0,18
60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160
temps (minutes)
satu
rati
on
ou
co
ncen
trati
on
(kg
K2S
O4 / k
g e
au
)
0
50
100
150
200
250
300
taille
des c
rista
ux (
µm
)
concentration de la solution
saturation
taille des cristaux (microns)
Figure 2 : refroidissement avec sursaturation absolue constante : évolution de la distribution de taille de cristaux
et de la sursaturation.
Etude d’une Cristallisation Discontinue par Refroidissement avec Ensemencement
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2 Mise au point préalable des mesures par conductimétrie
2.1 Compensation en température
- préparer une solution de concentration C=0,052 kg K2SO4/kg eau (solution sous-saturée à 20°C) : peser 250 g de K2SO4 et les dissoudre à 20°C dans le cristallisoir dans 4,8 kg d’eau.
- Après l’avoir rincée à l’eau distillée et l’avoir séchée, placer la sonde dans le cristallisoir.
- Vérifier que la constante de compensation en température est nulle (appuyer deux fois sur la touche T/S du conductimètre pour lire la valeur, modifier avec les flèches si besoin).
- Relever la valeur (appuyez sur EC) de la conductivité à T1=Tref (20°C), qu’on notera 1.
- Alimenter le refroidisseur (placé au-dessus du réacteur) en eau froide afin de ne pas perdre d’eau par évaporation
- porter la température dans le réacteur à T2=30°C à l’aide du bain thermostaté Lauda (voir son fonctionnement en annexe 3).
- relever la nouvelle valeur de la conductivité qu’on notera 2.
- la constante de compensation en température se calcule par :
112
12
*)(
100*)(
TTK
en %/°C ( 1 )
Théoriquement cette constante dépend de la mobilité ionique et ne dépend pas de la valeur de la concentration en sel, ni de la nature de ce sel.
- si la valeur alors affichée pour 2 n’est pas égale à1, modifier la constante de compensation en température en procédant comme indiqué dans la notice du conductimètre au bas de la page 13.
- monter la température du réacteur à 40°C et procéder à une nouvelle vérification.
2.2 Courbe de concentration
- à ce stade le cristallisoir contient une solution à base de 4,8 kg d’eau et de 250g de
K2SO4 et se trouve à 40°C. Vérifier que le conductimètre est en mode ‘compensation de
température’ c’est-à-dire que la constante de compensation que vous venez de
calculer a bien été prise en compte dans l’appareil.
- mesurer .
- peser 100 g de K2SO4 ; les ajouter dans le cristallisoir, agiter (vérifier qu’il n’y a pas de
dépôt restant sur les chicanes) et mesurer .
- ajouter encore 100 g de K2SO4
- recommencer jusqu’à disposer de 4 à 5 couples de valeurs (,C) dans la gamme de
conductivité [35; 100] (mS/cm) et dans la gamme de concentration [0,052 ; 0,1484]
(kg K2SO4/kg eau).
- tracer la courbe =f(C) sous Excel. On doit vérifier que la loi est linéaire ; identifier
l’équation de la droite de tendance.
Etude d’une Cristallisation Discontinue par Refroidissement avec Ensemencement
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3 Expérience de Cristallisation par refroidissement
3.1 Mode opératoire
1. Préparer une solution saturée de sulfate de potassium à 43,90 °C. Pour cela,
compléter votre solution pour arriver à 747,5 g de K2SO4 dans 4,8 kg d'eau
mettre le bain à chauffer à 50 °C (consigne à 50°C et régulation en externe sur la
cuve)
agiter la solution ; la vitesse d’agitation sera réglée de manière à ce que tout le solide
soit en suspension.
à l’aide de la loi de solubilité de K2SO4 en fonction de la température de la solution
(voir annexe 2), calculer la température à laquelle votre solution de K2SO4 sera
saturée.
2. Préparer les semences : tamiser 0,888 g de K2SO4 avec 2 tamis de 56 et 50 m
3. Lorsque le bain est à 50 °C, lancer le programme d’une durée d’au moins 1h : consigne à
50 °C pendant au moins 30 min puis refroidissement à 20 °C/h jusqu’à 40 °C
ATTENTION LE RESULTAT DOIT ETRE UN SOLIDE ENTIEREMENT DISSOUS !
4. Pendant le refroidissement et lorsque le solide est entièrement dissous, mettre la
solution en circulation et faire l'alignement du laser et le bruit de fond. Lors de
l’alignement, la puissance laser doit se situer autour de 76 ; dans le cas où cette
puissance est supérieure il faut nettoyer les verres de la cellule de mesure. La pompe doit
être réglée pour 50 % de son débit maximal. On doit remplir très progressivement la
pompe afin d'éviter la formation de bulles dans la cellule. On vérifiera que :
la suspension entre dans la cellule de mesure du granulomètre par l’accès le plus bas,
la suspension suit le parcours suivant : cristallisoir / cellule de mesure / pompe /
cristallisoir.
5. Lorsque la température dans le réacteur est à 40 °C ajouter les semences dans le
cristallisoir et démarrer le programme de refroidissement.
6. Charger et lancer le programme de refroidissement souhaité : linéaire (descente de 40 à
20°C en 1h30), naturel (consigne à 20°C dans le bain) ou programmé (C=cste).
7. Mesures en cours d'expérience :
Suivi de la conductivité au cours du temps : A l’aide de la sonde conductimétrique
plongée dans la solution contenue dans le cristallisoir on relève à différents temps la
conductivité et la température afin de calculer la concentration en K2SO4. On tracera
la concentration en fonction de la température.
Analyses de taille au cours du temps par granulométrie laser
8. En fin d'expérience :
soutirer la suspension
découper et peser deux filtres
filtrer sur büchner
peser les cristaux
Etude d’une Cristallisation Discontinue par Refroidissement avec Ensemencement
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récupérer la solution filtrée, la peser et la réintroduire dans le réacteur
doser cette solution afin de calculer la concentration dans le réacteur
En fin d’expérience, la cellule du granulomètre laser doit être abondamment rincée
avec de l'eau distillée. Pour cela vous ferez circuler à l'aide de la pompe au moins 1 litre
d’eau distillée dans la cellule. Puis, vérifiez toujours en présence de l'enseignant avant de
partir que la cellule du granulomètre est vide et propre (alignement puissance laser de
l’ordre de 76)
L’ensemble de l’installation (réacteur et abords) doit être laissé rigoureusement
propre (sans cristaux) pour la manipulation suivante.
4 Analyse et calculs théoriques de la cristallisation
4.1 Calculs théoriques
- Calculer la masse théorique de cristaux obtenue en fin d’opération, en vous fiant à la
conductivité de la solution finale. Quelle est la proportion de semences utilisées par
rapport à cette masse finale ?
- Etablir les équations donnant le profil de température optimum (permettant de travailler
à sursaturation absolue constante). On s’aidera des données sur le sulfate de potassium
(annexe 2).
- A l’aide d’Excel (ou de Matlab), intégrez la loi de croissance des cristaux en fonction du
temps (et donc de la température).
- Moyennant l’hypothèse d’une vitesse de croissance linéaire indépendante de la taille,
vous proposerez une solution analytique de ce système d’équations.
4.2 Analyse des résultats obtenus : intérêt de travailler à sursaturation constante
- Comparer la masse de cristaux récupérés à la masse théorique calculée.
- Tracer la concentration en sulfate de potassium en fonction de la température sur la
courbe de solubilité.
- Commenter l’évolution des distributions de taille en fonction du temps ; pour cela vous
vous aiderez de la courbe de C (voire de C*) en fonction de la température, et de la loi de
croissance.
- Dans le cas du refroidissement programmé (C=cte) :
comparez l’évolution des diamètres expérimentaux moyens à l’évolution du diamètre
de cristaux calculé numériquement avec Excel. Commentez.
Comparez la masse de cristaux pesée en fin d’expérience à la masse théorique prévue
par la simulation Excel de croissance. Commentez.
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5 ANNEXES
5.1 Annexe 1 : Matériel disponible
5.1.1 Réacteur :
- un réacteur en verre de 5 litres, comportant une double enveloppe, tel que la hauteur de
suspension soit égale au diamètre interne du réacteur
- un réfrigérant (bain thermostaté et fluide réfrigérant)
- un mobile d'agitation inox: hélice à pales profilées
- des chicanes (1/10ème du diamètre interne)
- un moteur d'agitation EUROSTAR Power Control Visc
5.1.2 Système de refroidissement :
- un bain programmable LAUDA
- un logiciel de régulation du bain : Wintherm
5.1.3 Système de mesure :
- pour le solide :
• un granulomètre MALVERN MASTERSIZER-S commandé par le logiciel MasterSizer
S V2.14. Gamme de tailles mesurables en m [0,05 ; 800]
• . une pompe péristaltique
- pour la solution :
• . un conductimètre
5.1.4 Petits matériels :
- deux tamis de 50 m et 56 m, respectivement
- trois béchers en manolène, de 5 L, 1 L et 500 mL respectivement
- une fiole à vide de 5 L
- une éprouvette de 2 L
- un büchner
- du papier filtre
- deux spatules
- une pissette d'eau distillée
- trois béchers de 250 mL
5.1.5 Produits :
- Sulfate de potassium en cristaux
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5.2 Annexe 2 : Données sur le sulfate de potassium
5.2.1 * Données sur le solide
Cristaux de forme orthorhombique Masse molaire : 174,25 g/mol
Masse volumique vraie : c = 2 662 kg/m3 Température de fusion : Tf = 101,4 °C
Enthalpie de fusion : Hf = 197,4 J/g Capacité calorifique du solide: cp
s = 0,753 J/g/°C Indice de réfraction à 20 °C : 1,4946 Indice de réfraction à 20 °C d’une solution aqueuse saturée : 1,3445
/6 (Rappel V=.L3)
5.2.2 Données sur les solutions de K2SO4 dissous
solubilité
Le sulfate de potassium est soluble dans l’eau et insoluble dans l’éthanol et l’acétone.
T (°C) 10 20 30 40 50 60 80
C*
(g de K2SO4/g d'eau)
0,0924 0,111 0,129 0,148 0,166 0,184 0,215
Tableau 1 : Données de solubilité du sulfate de potassium dans l’eau.
Les données de solubilité en fonction de la température peuvent être lissées par une
équation de droite entre 10 et 50 °C :
C*(kg de K2SO4/kg d’eau) = 0,00186 . T(°C) + 0,074
La figure A1 présente la droite de solubilité du sulfate de potassium dans l’eau, et la zone
métastable avec et sans cristaux de sulfate de potassium en suspension. Required parameters are missing or incorrect.
Figure A1 : Saturation et sursaturation du sulfate de potassium en phase aqueuse.
. masse volumique
La masse volumique d’une solution aqueuse de sulfate de potassium en fonction de la
température, T (en °C), et de la concentration C (en kg de K2SO4/kg d'eau) [I] est donnée par
la relation suivante :
sol = 1 015,6 + 644,6 . C – 0,33 . T (A2-1)
On peut également donner la masse volumique de la solution en fonction de T et de la
concentration C’(en kg de K2SO4/m3 de solution) :
sol = 1 012,15 + 0,6958 . C’ – 0,33 . T (A2-2 )
. cinétique de nucléation et de croissance
Nucléation primaire : J1 = 2 . 1017 C13,6
Nucléation secondaire : J2 = 2 . 108 C7,6
T
C
zone métastable sans cristaux
(T lim = 8°C)
zone métastable avec cristaux
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où J1 et J2 sont respectivement la vitesse de nucléation en nombre/m3/s, C la sursaturation
absolue (kg de K2SO4/kg d'eau).
Loi de croissance [I]: G = dt
dL=153 . L0,5 . exp [ -2 400/T’] . C2 (A2-3 )
où G est la vitesse de croissance linéaire des cristaux de K2SO4 (m/s), L la taille caractéristique
des cristaux (m), T’ la température (K) et C la sursaturation absolue (g de K2SO4/g d'eau).
Et
dM
dt = 3C.N.L2.
dL2
dt
Où M est la masse totale de cristaux (kg), le facteur de forme de volume (-), C la masse
volumique des cristaux (kg.m-3) et N le nombre de cristaux (nombre).
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Annexe 3 : fonctionnement du bain thermostaté Lauda
5.2.3 Pour démarrer :
1. Ouvrir le logiciel Wintherm
2. Sélectionner l’icône AIGEP dans la colonne de gauche. Vous verrez alors s’afficher la
fenêtre suivante :
3. Cliquer sur Aquisition
4. Cliquer sur Diagram
5.2.4 Pour réguler à température constante
1. Appuyer sur Stand-by
2. Modifier la température de consigne
3. Appuyer sur Operating
5.2.5 Pour lancer une régulation :
4. Cliquer sur le bouton « Details/Program » pour faire apparaître une fenêtre plus
grande comportant les commandes de la régulation
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5. Aller sur l’onglet « Programmer »
6. Dans Programmer Operation cliquer sur le programme désiré (programme de
préparation à la cristallisation : n°3, programme de cristallisation par refroidissement à
sursaturation constante : n° 5).
7. Cliquer ensuite sur le bouton « Start »
8. Le programme ne s’exécutera que si dans la zone Operating, « Operation » est coché
et non plus « Standby ».
9. Pour arrêter une opération, cliquer sur le bouton « Stop ».
Remarque : Toujours faire attention au fait que l’on veut que la régulation se fasse en interne (sur le bain thermostaté) ou en externe (sur la cuve de cristallisation). Pour cela, cocher la commande « Internal » ou « External » dans la rubrique Control.
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5.3 Annexe 4 : Mesure de la concentration par conductimètrie
Par définition la conductivité molaire d’un ion i, notée i (S.m2.mol-1) est le produit du
nombre de Faraday (Coulomb.mol-1), de la mobilité de l’ion, notée ui (m2.s1.V-1), et de la
valeur absolue de son nombre de charges zi :
i = |zi| . ui . F (A4-1 )
Pour une solution électrolytique contenant des ions i, de nombre de charges zi, de mobilité ui
et de concentration Ci (mol/m3), la conductivité ionique correspondante a pour expression :
= [i . Ci ] = F . [ |zi| . ui . Ci ] (A4-2 )
Toute réaction faisant apparaître ou disparaître des ions, comme par exemple une réaction
de précipitation ou une cristallisation, peut alors être suivie par conductimétrie. On étudie
alors l’évolution de la conductivité en fonction du volume de réactif versé, ou du volume de
cristaux apparus (respectivement).
Dans ce TP, pour pouvoir interpréter correctement les expériences de cristallisation, il
faut pouvoir disposer d’une corrélation fiable entre la conductivité ionique mesurée dans le
cristallisoir, (mS/cm), et la concentration C en K2SO4 de la solution mère (en kg de K2SO4 /
kg d’eau).
D’après la relation (2), cette corrélation est linéaire ; mais elle dépend des conditions
opératoires, et en particulier des impuretés éventuellement présentes en solution et
contribuant à la conductivité globale . Ces impuretés peuvent provenir des cristaux de
K2SO4 utilisés, ou de l’eau.
De plus, la valeur délivrée par le conductimètre dépend de son étalonnage. On
commencera donc par vérifier le bon fonctionnement du conductimètre, puis on établira (ou
on vérifiera) une loi =f( C ).
Etalonnage du conductimètre
Un conductimètre mesure la résistance de la solution piégée dans la cellule de mesure ;
cette cellule est composée d’un corps en verre supportant deux plaques parallèles et de
même surface A, et distantes d’une longueur L. Ces deux plaques sont des électrodes ; elles
sont généralement constituées de platine recouvert de noir de platine. La conductance (en
Siemens ou S) est l’inverse de la résistance mesurée R. La conductivité notée en S.m-1 est
donnée par la relation suivante:
= K / R (A4-3 )
où K est la constante de cellule (=L/A) en m-1.
Un étalonnage avec des solutions aqueuses ‘étalon’ de KCl permet d’ajuster la constante K.
Du fait de la dépendance de la mobilité ionique avec la température, les mesures de
conductance sont également très sensibles à la température. On conviendra alors d’une
température de référence (en général 20°C ou 25°C), à laquelle on mesurera la constante de
cellule K. Puis on portera une solution de K2SO4 de connue à une température supérieure à
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la température de référence et on mettra le conductimètre en mode ‘compensation de
température’. La valeur affichée de la conductivité doit être inchangée ; si ce n’est pas le cas,
on ajustera la valeur de la constante de correction en température (de l’ordre de 1,5%/°C),
et on validera cet ajustement par une mesure à une tierce température.
Corrélation {conductivité ionique concentration} pour le K2SO4
La fiabilité de la corrélation liant à C pour le K2SO4 est cruciale pour l’interprétation
des résultats ultérieurs du TP (campagnes de cristallisation par refroidissement).
Pour l’établir, on mesurera la conductivité de diverses solutions de K2SO4, de
concentrations connues.
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6 Bibliographie
I. Jones A.G. and Mullin J.W. “ Crystallisation Kinetics of potassium sulphate in a draft-
Tube agitated vessel ”, Chem. Eng. Sci., vol. 29, p 105-118, 1974
II. Jones A.G. and Mullin J.W. “ Programmed cooling crystallization of potassium
sulphate solutions ”, Chem. Eng. Sci., vol. 29, p 105-118, 1974