etica e democrazia economicaby giampaolo crepaldi; roberto papini

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EHESS Etica e democrazia economica by Giampaolo Crepaldi; Roberto Papini Review by: Jean-Dominique Durand Archives de sciences sociales des religions, 37e Année, No. 80 (Oct. - Dec., 1992), pp. 254-255 Published by: EHESS Stable URL: http://www.jstor.org/stable/30128617 . Accessed: 17/06/2014 14:54 Your use of the JSTOR archive indicates your acceptance of the Terms & Conditions of Use, available at . http://www.jstor.org/page/info/about/policies/terms.jsp . JSTOR is a not-for-profit service that helps scholars, researchers, and students discover, use, and build upon a wide range of content in a trusted digital archive. We use information technology and tools to increase productivity and facilitate new forms of scholarship. For more information about JSTOR, please contact [email protected]. . EHESS is collaborating with JSTOR to digitize, preserve and extend access to Archives de sciences sociales des religions. http://www.jstor.org This content downloaded from 188.72.126.181 on Tue, 17 Jun 2014 14:54:41 PM All use subject to JSTOR Terms and Conditions

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Etica e democrazia economica by Giampaolo Crepaldi; Roberto PapiniReview by: Jean-Dominique DurandArchives de sciences sociales des religions, 37e Année, No. 80 (Oct. - Dec., 1992), pp. 254-255Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30128617 .

Accessed: 17/06/2014 14:54

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ARCHIVES DE SCIENCES SOCIALES SOCIALES DES RELIGIONS

80.22 CHOPART (Jean-Noel).

Le Fil rouge du corporatisme. Paris, Mutua- lit6 frangaise, 1991, 180 p.

(Cf. Arch., supra, no 7).

80.23 CORSI (Pietro).

Science and Religion. Baden Powell and the Anglican Debate, 1800-1860. Cambridge-New York-New Rochelle-Melbourne-Sydney, Cam- bridge University Press, 1988, 346 p. (45 p. de bibl., index).

Le Baden Powell (1796-1860) dont il est question ici est le p~re du fondateur du scou- tisme, membre 6minent du clerg6 anglican, professeur i l'universit6 d'Oxford, et auteur de divers ouvrages et de tres nombreux articles (et aussi d'un Journal tenu par B.P. dbs son adolescence). L'ouvrage retrace l'dvolution in- tellectuelle de B.P. (de la droite de l'Eglise an- glicane au libdralisme chr6tien avanc6, encore que nullement radical) et en mime temps nom- bre des d6bats thdologiques, sociaux, politi- ques des cercles intellectuels anglicans. Pour P.C. I'itindraire de B.P. est particulibrement in- tdressant B analyser car il apparait en osmose avec l'dvolution g6ndrale de la sensibilit6 in- tellectuelle : il peut etre < considdrd comme un baromitre des changements intellectuels dans un important secteur de l'intelligentsia >. Ce qui est qualifi6 de volte-face par les amis de B.P. dont son 6volution le s6pare, est, vu de l'intdrieur (c'est au plus prbs des textes de B.P. que l'auteur, historien des sciences, mbne ses analyses), le fruit de transformations coh&- rentes.

Professeur de mathdmatiques, membre de l'acad6mie royale des sciences (menant notam- ment des recherches sur la lumibre et la cha- leur), B.P. met la question de la science, du rapport de celle-ci avec le christianisme, au centre de sa r6flexion. Mais B.P. est aussi un intellectuel < gndraliste > et un < militant >, aussi bien dans l'Eglise anglicane qu'i l'uni- versit6. De fait, ici, le glissement de B.P. vers le libdralisme le conduira i prendre des posi- tions avancdes, i la fois sur la question de la place de la science dans le cursus universitaire et sur la question de I'admission i l'universit6 des < dissidents >, et done aussi sur la question du pluralisme doctrinal.

Au d6but de sa carribre B.P. est complete- ment assurd de la vdritd totale de l'Ecriture sur la Cr6ation, v6rit6, pense-t-il, que la science ne pourra jamais remettre en cause (h ce mo- ment li la g6ologie semble se rallier i l'his- toire du Dl61uge). Il passe ensuite i un systhme

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apolog6tique inductif, fond6 sur l'id6e que si l'Ecriture n'enseigne aucunement les lois na- turelles, I'existence de telles lois prouve I'exis- tence d'un Dieu personnel; le christianisme est, lui, pr6cisfment prouv6 par l'existence des miracles. Il remettra finalement en cause cette conception sans pouvoir aboutir i un nouveau systime apolog6tique. En effet, alors meme qu'il est de plus en plus conduit i penser que + la loi se justifie par la certitude v6cue de la foi >, il ne peut ndanmoins manifestement pas se resigner i faire le deuil d'une preuve ob- jective de l'existence de Dieu et de la vdracitd du christianisme.

L'ouvrage est d'autant plus intdressant que I'auteur n'oublie pas de replacer tous les d&- bats thdologiques et apologdtiques qu'il ana- lyse dans le contexte politique gfndral de l'6poque. Il insiste notamment sur le problbme central de l'Eglise anglicane d'alors: se pro- tdger contre la mont6e des idfaux ddmocrati- ques et des + classes dangereuses >. Et, au deli des analyses directes de l'A., on peut voir i l'oeuvre le processus de s6cularisation en contexte protestant: le d6veloppement scienti- fique n'a pas pos6 moins de problkmes qu'en contexte catholique, mais l'autorit6 i laquelle les courants religieux libdraux se sont heurt6s n'avait manifestement pas la puissance de Rome.

Frangoise Champion.

80.24 CREPALDI (Giampaolo), PAPINI (Roberto), 6ds.

Etica e democrazia economica. Genes, Ma- rietti, 1990, 145 p.

Fruit d'une importante rencontre rassem- blant i Rome en ffvrier 1989, 6veques, uni- versitaires, 6conomistes, acteurs de la vie 6conomique, i l'initiative de la Conference 6piscopale italienne (notamment du Pr6sident de la Commission pour les problbmes sociaux et le travail, Mgr Charrier, 6veque d'Alessan- dria), et de l'Institut international Jacques Ma- ritain, ce volume est peut-etre venu trop t6t: avant l'effondrement du systime communiste, avant Centessimnus annus, avant les diffdrents colloques historiques qui ont marqu6 la c616- bration en 1991 du centenaire de Rerumr nova- rumn, occasions d'approfondissement et de r6flexion autour du magistbre social de l'Eglise catholique. Aujourd'hui, sur bien des aspects, le discours ne serait plus le meme. Ce livre mdrite pourtant de retenir l'attention, tant il confirme (aprbs une succession de lettres pas- torales de divers 6piscopats nationaux depuis 1980), la volont6 de l'Eglise catholique < d'en-

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BULLETIN DES OUVRAGES

trer en 6conomie >> selon l'expression d'Emile Poulat i un prdc6dent colloque organis6 dj~i par l'Institut international Jacques Maritain, i Cagliari, en 1987 (dont les Actes ont 6t6 pu- blids par Marietti en 1989, sous le titre Etica ed economia). Sur ce terrain, la communication la plus significative est celle de Mgr Pietro No- nis, 6v~que de Vicence, <<Sur la 'respon- sabilit6' de l'Eglise en Cconomie >>. Sans pouvoir, dans cette brbve notice, entrer dans les d6tails des d6monstrations, il convient de noter combien les diffdrentes interventions sont effectivement centries sur les questions 6conomiques, 6vitant le travers frequent du dis- cours eccl6sial qui, bien souvent, transforme le discours sur l'6conomique en un discours sur le social. Ici, chacun a bien tenu le pari d'une vraie r6flexion sur le message que l'Eglise peut apporter au monde 6conomique i travers trois thbmes principaux (apris une pr6sentation g6- ndrale de l'6conomie mondiale par Louis Baeck): 1)la dimension 6thique (communica- tions de Stefano Zamagni et de Francesco Tor- tora); 2) les rbgles et les lois de l'6conomie (communication de Amartya Sen et celle tras suggestive d'Achille Ardigb < Bien commun et gouvernement de l'6conomie: au-dela du ndo- contractualisme et du ndo-lib6ralisme >>) ; 3) la d6mocratie, I'6conomie, I'expression des tra- vailleurs (textes de Tiziano Treu et de Ferruc- cio Bresolin).

Jean-Dominique Durand.

80.25 DEKKER (G.).

De stille revolutie. De ontwikkeling van de Gereformeerde Kerken in Nederland tussen 1950 en 1990. (La r6volution silencieuse. L'6- volution des Eglises ndo-calvinistes aux Pays- Bas entre 1950 et 1990). Kampen (Pays-Bas), Kok, 1992, 254 p. (Tabl.)

Bien que le ndocalvinisme (qui englobe sept Eglises autonomes ainsi qu'un courant particu- lier a l'int6rieur de l'ancienne Eglise rfform~e) se soit montr6 plus r6sistant que l'Eglise r6- formfe traditionnelle, il n'a pas 6chapp6 i l'u- sure : en moins de dix ans (1979-1988), sa part dans la population n6erlandaise est tomb6e de 10% a 6%. En mime temps, les ndocalvinistes ont quitt6 leur isolement et adopt6 l'oecum6- nisme qui pour leurs phres 6tait l'antichambre de l'enfer. L'auteur, sociologue des religions, situe le d6but du changement vers le milieu des annies 1960, a l'issue du processus d'6- mancipation sociale de ce courant doctrinal et spirituel englobant surtout de << petites gens >>. Dans un style limpide et nuanc6, il d6crit et analyse patiemment les diff6rents parambtres

du changement dans trois grands domaines: l'Eglise institutionnelle, la religiosit6, les rap- ports entre l'Eglise et la soci6t&. I1 note la croissance de l'organisation eccl6siale en d6pit de sa perte d'audience, une nette sp6cialisation pastorale, ainsi que l'essor du diaconat. Dans le domaine doctrinal, quelques revirements spectaculaires ont fait vibrer l'6difice sur ses fondements, notamment l'abandon (en 1967) du cr6ationnisme solennellement proclam6 en 1926. La religiosit6 se caractdrise par une plus grande ouverture et un recul des attaches ec- cl6siales (en particulicr du nombre de profes- sions de foi). Quant aux valeurs et attitudes, les ndocalvinistes ne se distinguent plus que mollement de la soci6td nderlandaise globale en matibre de sexualit6, de style de vie, d'o- pinions sur l'avortement et d'autres thbmes fa- voris de l'opinion publique. En conclusion, I'A. se demande si cet alignement sur la so- cidtd globale constitue a terme un danger pour la survivance du courant ndocalviniste. Sa r6- ponse demeure nuanc6e : le danger de dilution est bien 1i, d'autant que les m6canismes du contr6le social ne jouent plus gubre en faveur de l'institution eccl6siale. S'il y a bien un re- nouveau du rituel, les initiatives manifestent, en revanche, peu de coherence. Une revitali- sation, par cons6quent ? L'A. craint en tout 6tat de cause la perte d'identit6 des ndocalvinistes : ce courant + orthodoxe >> a 6t6 d6pass6 sur sa droite par tout un chapelet de groupements qui ont repris le flambeau de la veritable ortho- doxie >> dans sa variante la plus fondamenta- liste. I1 estime toutefois que l'6volution du ministbre pastoral peut devenir un atout pour rfpondre ad6quatement aux nouvelles formes de religiosit6 encore faiblement organis6es. A condition, bien stir, que la vie eccl6siale soit a nouveau r6form6e de fond en comble et que les Eglises ndocalvinistes tirent hardiment les cons6quences de leur nouvelle position au beau milieu de l'6chelle des opinions religieuses, a c6t6 des catholiques et des rnformfs libdraux. Les vrais orthodoxes ne verront-ils pas dans cette conclusion un signe 6vident de faiblesse, I'exemple mime de cet esprit de d6mission qu'ils d6noncent a tour de bras chez leurs an- ciens coreligionnaires ?

Willem Frijhoff.

80.26 D'ONORIO (Joel-Benoit).

Le Pape et le gouvernement de l'Eglise. Pa- ris, Fleurus Tardy, 1992, 616 p. (Pretace cldu cardinal Ratzinger).

Voici un livre de grande science et de fami- liarit6 assidue par un universitaire (Aix-en-Pro-

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