ESCALIERS

passer des dénivellations

supérieures à 7%

2 définitions essentielles : Contremarche et giron

Le rapport H/G donne la pente d’une volée de marches ex : 16 cm / 32 cm = 50%

Emmarchement, emprise, ligne de foulée, limon, palier, volée, rive, nez de marche,

Différents types d’escaliers• Escalier droit

– avec ou sans limon – en saillie ou encastré

• Escalier à marches retournées • Escalier d’angle

– régulier ou irrégulier • Escalier circulaire

Escaliers classiques

Forme de fer à cheval au château de Fontainebleau

Escaliers rustiques

Leur mise en œuvre est souvent simple, directement sur le sol en place.

Dimensionnement

• Facile : H = 14 cm,

• Moyen : H = 17 cm,

• Raide : H = 19 cm

• Contremarches 5-12 cm

• G = 35 cm

• G = 29 cm

• G = 25 cm

• G ≥ 60 cm => gradines

2H + G = 60 à 65 cm (pas moyen) Exemple : 2H + G = 63 cm

Déterminer les dimensions• Appliquer la formule 2H + G (formule de Blondel),

H est la dénivelée et G la longueur disponible !

• Diviser le résultat par la longueur du pas moyen retenu, environ 65 cm.

!• Le résultat n’a plus qu’à être arrondi pour fixer le

nombre de marches (impair souhaitable) !

• Au-delà de 11 marches, prévoir un palier de repos. • Pour les pentes importantes, orienter l’escalier de biais ou

l’encastrer sur le haut et le mettre en saillie en bas. • Dispositions particulières pour les handicapés : H≤16 cm,

largeur supérieure à 1m20, 1m30 ou 1m40 entre 1 ou 2 murs.Il faut prévoir en outre une main courante à partir de 3 marches.

• Rampe d’accès : 1m20 ou 2m50 pour le croisement et pente ≤5%, avec des paliers.

Techniques de construction•La bonne assise d’un escalier est d’autant plus importante que les contraintes sont fortes : pente, sol instable, fréquentation. •La stabilité du support détermine les modalités de réalisation (limon, dimensions...) •La construction peut se faire directement sur le sol en place •Elle peut se faire sur une paillasse qui sert de fondation quand le sol manque de portance,ou sur une paillasse coulée à l’intérieur d’un coffrage et qui donne sa forme à l’escalier.

Escalier bétonné

• Préparer un fond • Ferrailler • Coffrer les marches • Démarrer du bas

Coupes d’escaliers

Escalier en bois• Les limons servent de

support pour les marches

• Ils sont fixés (vis) aux planches supérieures

• Le bas de l’escalier est ancré dans une

fondation (pattes métalliques)

• Les marches, vissées sur les limons peuvent

les dépasser • ou y être maintenues

par des tasseaux ou des rainures

Conclusion

Le franchissement de dénivelés est facilité par la construction de marches sous

réserve de respecter des règles. Les pentes franchies peuvent être faibles.

De 7% à 100% de pente,les gradines ou les escaliers s’imposent, car en plus l’entretien des circulations devient difficile.

GLOSSAIRE !balustrade rangée de balustres, surmontée d'une rampe. balustre petit pilier en bois, élément d'une balustrade. !barreaudage ensemble de barres parallèles, généralement verticales, qui forment une grille ou un garde-corps. !chanfreiné dont l'angle a été abattu, cassé, tronqué. Le nez de marche peut être chanfreiné pour diminuer le risque qu'il représente. !contremarche C'est la partie verticale qui détermine la hauteur de la marche (≠ giron, ≠ emmarchement). !développement ou reculement C'est la longueur de l'escalier projetée au sol (distance horizontale). Il détermine donc son encombrement, de la première à la dernière contremarche. !emmarchement Il désigne la largeur des marches d'une escalier, c'est-à-dire celle du passage. Il varie selon le type d'escalier (≠ giron, ≠ contremarche). Une largeur standard est de l'ordre de 60 à 70 cm. Pour le passage de 2 personnes, il faut compter 110 cm ou plus. Pour des handicapés, 120 cm sont nécessaires, 130 avec 1 mur, 140 entre 2 murs. !emprise cf développement. !encastré l'escalier est encastré quand il est inséré sous le niveau du sol en place (≠ saillie) !giron C'est la profondeur de la marche nez à nez, i dans la ligne de foulée. On le confond souvent avec le pas qui est la profondeur totale de la marche. le giron se détermine en fonction de la formule de Blondel : 2 H + G = 59 à 64 cm, H représentant la hauteur de marche (≠ contremarche). !gradine ou pas d'âne escalier ayant un grand giron et une faible hauteur de marche. !hauteur de marche Elle est généralement comprise entre 12 et 18 cm : plus la marche est haute, plus la montée devient pénible. La hauteur idéale est de l'ordre de 17 cm en intérieur, 14 cm en extérieur.. hauteur d'un escalier Elle correspond à la mesure prise entre les deux niveaux concernés. Elle tient compte des revêtements de sol et de l'épaisseur du plancher auquel l'escalier accède. C'est elle qui détermine la hauteur des marches ainsi que leur nombre. !ligne de foulée Il s'agit d'une ligne imaginaire théorique correspondant au passage d'une personne montant ou descendant un escalier. Elle est au milieu de l'escalier si la largeur de celui-ci est inférieure à 1 m, et située à 50 cm de la rampe si la largeur est supérieure à 1 m.

limon Élément latéral de la structure de l'escalier dans lequel sont fixées les marches et éventuellement la rampe. Il porte l'escalier de palier à palier et est généralement constitué d'une seule pièce, particulièrement lorsque l'escalier comporte des quartiers tournants. Il peut être double (deux limons latéraux) ou central (simple ou doublé). Le limon à l'anglaise est aussi appelée crémaillère et laisse l'extrémité des marches apparentes. Il peut être arasé (au niveau des nez de marches), enveloppant (au-dessus), ou encaissé (en dessous). !main courante C'est la partie supérieure de la rampe sur laquelle s'appuie la main. Elle doit être placée à une hauteur minimale de 90 cm par rapport au nez de chaque marche, et sur les paliers, à 1 m de hauteur au minimum. !marche partie horizontale de l'escalier sur laquelle on pose le pied. Sa forme est variable, elle peut être rectangulaire, en arc de cercle ou trapézoïdale, convexe, concave ou chanfreinée. Elle est définie par la largeur de l'emmarchement, son pas, son giron et sa hauteur. Les marches ont un nez qui fait saillie sur les contremarches. !nez de marche C'est la partie de la marche qui dépasse en saillie sur la contremarche (de 1 ou 2 cm). !paillasse plan de travail incliné qui suit la pente à franchir, et sert de fondation à un escalier. La paillasse est généralement ferraillée avec un treillis soudé. !palier Lorsqu'il est dit de repos, il s'intègre dans un escalier, soit au départ, soit à l'arrivée et souvent en situation intermédiaire. !pas Il correspond à la profondeur totale de la marche. Il est évident que plus le pied a de la place pour se poser, plus l'escalier est confortable à monter et sûr à descendre. Le pas est parfois plus long que le giron. !pas d'âne cf gradine. !raideur C'est le rapport qui détermine si l'escalier est raide (H/G>1), moyen (H/G compris entre ¾ et 1), ou confortable (H/G <3/4). !rampe ou balustrade ou garde élément important pour assurer la sécurité d'un escalier. !reculement cf développement. !redan décrochement dans une construction. Le limon d'un escalier peut être en gradins (avec des redans). !rive cf nez de marche. !saillie l'escalier est en saillie quand il dépasse le niveau du sol en place (≠ encastré). !volée C'est l'ensemble de marches comprises entre deux paliers.