em_tsti_vérité
TRANSCRIPT
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
1/28
CahierCahiernumriquenumrique
de philosophiede philosophie
Terminales STI anne 2012/2013Terminales STI anne 2012/2013
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
2/28
I La vritI La vrit
Introduction :Introduction :
- opinion et vrit- opinion et vrit
- vrit et ralit- vrit et ralit
- vrit et mensonge- vrit et mensonge
1/ L'exprience1/ L'exprience
2/ Raison et croyance2/ Raison et croyance
E. Debat-Ponsant, La vritsortant d'un puits, 1898.
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
3/28
Exercices de la philosophieExercices de la philosophie
Analyser les diffrents sens d'un mot
Expressions :
La vrit d'un jugement.Lavrit d'une proposition, la vritd'un tmoignage, la vrit d'une
thorie, la vrit d'unedmonstration, d'unraisonnement.
Dfinitions
Epimnide le crtois dit Tous les crtois
sont des menteurs.
Qui rase le barbier qui doit raser ceux qui ne
se rasent pas eux-mmes?
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
4/28
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
5/28
Exercices de la philosophieExercices de la philosophie
Analyser les diffrents sens d'un mot
Expressions : La vrit vraie. La vrit d'un
portrait, d'un caractre. La vritd'un personnage. Un jeu d'acteur
criant de vrit. La vrit d'unescne.
En vrit, en ralit. Dissimuler lavrit, cacher la vrit. Dvoilerla vrit.
La vrit est ailleurs. tre dans le
vrai. La vrit rvle, les vritscaches, des vritslmentaires, des vrits de LaPalice.
Dfinitions
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
6/28
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
7/28
Exercices de la philosophieExercices de la philosophie
Analyser les diffrents sens d'un mot
Expressions :
Le vrai et le faux.Toutes lesvrits ne sont pas bonnes dire. La vrit sort de la bouche
des enfants. La vrit parle parsa bouche. Homme de vrit.
Le triomphe de la vrit. La vritest en marche. Dire la vrit,toute la vrit, rien que la vrit.Jurer de dire la vrit. Instant devrit, heure de vrit.
Dfinitions
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
8/28
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
9/28
Opinion / VritOpinion / Vrit Texte 1 | Platon
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
10/28
Opinion / VritOpinion / Vrit Texte 1 | Platon
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
11/28
Fiche de synthseFiche de synthse
Critique du A chacun sa vrit Critique du A chacun sa vrit Platon,Platon, ThtteThtte
Protagoras [] admettant commeil le fait que l'opinion de chacun estvraie, doit reconnatre la vrit de ceque croient les opposants de sapropre croyance lorsqu'ils pensentqu'elle est fausse.
L'affirmation chacun sa vrit se disqualifieelle-mme car sa forme (celle d'une vrit valablepour tous) contredit son contenu (celle d'un vritpropre chacun). Donc prtendre que toute opinionest vraie, c'est nier la notion de vrit et ruiner par sespropres efforts toute vrit sa pense. (Argument ditde l'auto-rfutation)
En rendant vrai sa contradictoire, l'affirmation secontredit elle-mme.Ce faisant, la vrit est par nature objective, c'est-
-dire correspondant quelque chose dans la ralit, etnon subjective, c'est--dire propre soi. Si la vrit estl'accord entre un nonc et le rel, il ne peut y avoirqu'une vrit et prtendre que la vrit est propre chacun est une absurdit.
L'opinion se distingue donc de la vrit en ce quela premire est seulement vraisemblable, mais sansque l'accord avec le rel soit assur d'une quelconquefaon.
Une confusion grossire est faite entre vritet opinion. L'attribut chacun de la vritrattache ses opinions est le pige le plusgrossier dans lequel tombe la pense.
Ainsi, la formule de Protagoras l'hommeest mesure de toutes choses peut treinterprte comme une variante ds lors quechaque homme est critre de sa propre vrit.
Dans le second extrait du Thtte, Platon reconnaitcependant une vrit l'affirmation chacun sa vrit : chacuncroit vraisemblable ce qu'il peroit selon une disposition qui lui estpropre (A chacun selon son point de vue). Et cependant, Platonperoit aussi les limites d'une telle affirmation: chacun peroitselon une disposition qui lui est propre (chaque opinion est vraiepour celui qui la peroit), mais certains comprennent la diffrenceentre les points de vue et sont habiles faire changer chacunsa disposition pour une autre.
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
12/28
Opinion / VritOpinion / Vrit Texte 1 | Platon
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
13/28
Opinion / VritOpinion / Vrit Texte 1 | Platon
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
14/28
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
15/28
La cLa conviconvictiontion
Texte 2 | Nietzsche
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
16/28
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
17/28
Vrit / ralitVrit / ralit
Texte 3 | Aristote
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
18/28
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
19/28
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
20/28
LaLasisimulmulaationtionTexte 4a et b | Platonet Baudrillard
Telles seraient les quatre phases successives
de l'image :- Elle est le reflet d'une ralit profonde ;
- Elle masque et dnature une ralit
profonde ;
- Elle masque l'absence de ralit profonde ;
- Elle est sans rapport quelque ralit quece soit : elle est son propre simulacre pur.
Dans le premier cas, l'image est une bonne
apparence la reprsentation est de l'ordre du
sacrement. Dans le second, elle est une mauvaiseapparence de l'ordre du malfice. Dans le
troisime, ellejoue tre une apparence elle est
de l'ordre du sortilge. Dans le quatrime, elle n'est
plus du tout de l'ordre de l'apparence, mais de la
simulation.
Baudrillard, Simulacre et simulation
- Maintenant, repris-je, reprsente-toi de la faon que voici l'tat de notre nature
relativement l'instruction et l'ignorance. Figure-toi des hommes dans une demeure
souterraine, en forme de caverne, ayant sur toute sa largeur une entre ouverte la lumire;
ces hommes sont l depuis leur enfance, les jambes et le cou enchans de sorte qu'ils ne
peuvent bouger ni voir ailleurs que devant eux, la chane les empchant de tourner la tte ; la
lumire leur vient d'un feu allum sur une hauteur, au loin derrire eux ; entre le feu et lesprisonniers passe une route leve : imagine que le long de cette route est construit un petit
mur, pareil aux cloisons que les montreurs de marionnettes dressent devant eux, et au-dessus
desquelles ils font voir leurs merveilles.
- Je vois cela, dit-il.- Figure-toi maintenant le long de ce petit mur des hommes portant des objets de toute sorte,
qui dpassent le mur, et des statuettes d'hommes et d'animaux, en pierre, en bois, et en toute
espce de matire ; naturellement, parmi ces porteurs, les uns parlent et les autres se taisent.- Voil, s'cria-t-il, un trange tableau et d'tranges prisonniers.
- Ils nous ressemblent, rpondis-je ; et d'abord, penses-tu que dans une telle situation ils aientjamais vu autre chose d'eux-mmes et de leurs voisins que les ombres projetes par le feu sur
la paroi de la caverne qui leur fait face ?- Et comment ? observa-t-il, s'ils sont forcs de rester la tte immobile durant toute leur vie ?
Et pour les objets qui dfilent, n'en est-il pas- de mme ?
- Sans contredit.- Si donc ils pouvaient s'entretenir ensemble ne penses-tu pas qu'ils prendraient pour des
objets rels les ombres qu'ils verraient ?
- Il y a ncessit.
- Et si la paroi du fond de la prison avait un cho, chaque fois que l'un des porteurs parlerait,croiraient-ils entendre autre chose que l'ombre qui passerait devant eux ?
- Non, par Zeus, dit-il. -
Assurment, repris-je, de tels hommes n'attribueront de ralit qu'aux ombres des objets
fabriqus.
Platon, les ombres de la caverne,La Rpublique
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
21/28
LaLasisimulmulaationtionTexte 4a et b | Platonet Baudrillard
- Maintenant, repris-je, reprsente-toi de la faon que voici l'tat de notre nature
relativement l'instruction et l'ignorance. Figure-toi des hommes dans une demeure
souterraine, en forme de caverne, ayant sur toute sa largeur une entre ouverte la lumire;
ces hommes sont l depuis leur enfance, les jambes et le cou enchans de sorte qu'ils ne
peuvent bouger ni voir ailleurs que devant eux, la chane les empchant de tourner la tte ; la
lumire leur vient d'un feu allum sur une hauteur, au loin derrire eux ; entre le feu et lesprisonniers passe une route leve : imagine que le long de cette route est construit un petit
mur, pareil aux cloisons que les montreurs de marionnettes dressent devant eux, et au-dessus
desquelles ils font voir leurs merveilles.
- Je vois cela, dit-il.- Figure-toi maintenant le long de ce petit mur des hommes portant des objets de toute sorte,
qui dpassent le mur, et des statuettes d'hommes et d'animaux, en pierre, en bois, et en toute
espce de matire ; naturellement, parmi ces porteurs, les uns parlent et les autres se taisent.- Voil, s'cria-t-il, un trange tableau et d'tranges prisonniers.
- Ils nous ressemblent, rpondis-je ; et d'abord, penses-tu que dans une telle situation ils aientjamais vu autre chose d'eux-mmes et de leurs voisins que les ombres projetes par le feu sur
la paroi de la caverne qui leur fait face ?- Et comment ? observa-t-il, s'ils sont forcs de rester la tte immobile durant toute leur vie ?
Et pour les objets qui dfilent, n'en est-il pas- de mme ?
- Sans contredit.- Si donc ils pouvaient s'entretenir ensemble ne penses-tu pas qu'ils prendraient pour des
objets rels les ombres qu'ils verraient ?
- Il y a ncessit.
- Et si la paroi du fond de la prison avait un cho, chaque fois que l'un des porteurs parlerait,croiraient-ils entendre autre chose que l'ombre qui passerait devant eux ?
- Non, par Zeus, dit-il. -
Assurment, repris-je, de tels hommes n'attribueront de ralit qu'aux ombres des objets
fabriqus.
Platon, les ombres de la caverne,La Rpublique
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
22/28
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
23/28 LL
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
24/28
Vrit / mensongeVrit / mensonge
Texte 5 | Kant, D'un prtendu droit dementir par humanit (1797)
Lec
ture
guid
e
Lec
ture
guid
e
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
25/28
Vrit / mensongeVrit / mensonge
Texte 3 | Kant, D'un prtendu droit dementir par humanit(1797)
LL
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
26/28
Vrit / mensongeVrit / mensongeTexte 5 | Kant, D'un prtendu droit de
mentir par humanit (1797)
Lec
ture
guid
e
Lec
ture
guid
e
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
27/28
Vrit / mensongeVrit / mensongeTexte 3 | Kant, D'un prtendu droit de
mentir par humanit(1797)
Fi h d thFi h d th
-
7/30/2019 eM_Tsti_vrit
28/28
Fiche de synthseFiche de synthse
Le droit de mentirLe droit de mentirKant,Kant, D'un prtendu droit de mentir par humanitD'un prtendu droit de mentir par humanit
La vrit morale fait du vrai une question de valeur. Ds lors,le caractre universel ou particulier de la vrit devientproblmatique. Le vrai n'est-il que ce qui a de la valeur pour
moi ? Ce faisant, on nomme mensonge de finesse le
caractre relatif de la vrit selon la valeur de ses effets. Maisn'est-ce pas la nier que la vrit n'est qu'une?
Dans le texte, Kant rpond aux critiques
de B. Constant tout en le citant. Ne pasconfondre la thse de B. Constant :
nul homme homme n'a droit lavrit qui peut nuire autrui et lafaon dont Kant y rpond en affirmant
que : le mensonge nuit toujours autrui () il nuit l'humanit touteentire et rend vaine la source dudroit.
Benjamin Constant fait du devoir de vrit uneobligation relatif au droit d'autrui la vrit. Ainsi, la vritn'est un droit qu'en tant qu'elle n'est pas susceptible denuire autrui. Ce faisant, il n'y a d'autres critres de vritque l'utilit qui m'est propre.
Kant distingue entre avoir droit sa proprevracit, c'est--dire un rapport subjectif au vrai, d'avoirdroit la vrit, non-sens en tant qu'il n'y a de vrit
qu'objective, c'est--dire comme un mme accord pour tousentre un nonc et l'objet auquel il se rapporte. Aussi, bienque je puisse prtendre que le vrai a une valeur subjectivedistinct selon chacun, je ne peux dire que la vrit est autrechose qu'une description objective du rel.
Ce faisant, il n'y a de vrit morale qu'en tant quecelle-ci est la vrit ontologique, c'est--dire l'accord entreun nonc et le rel. Autant dire qu'il n'y a de moralitrelative la vrit comme valeur qu'en tant que nous nousrapportons tous volontairement la mme chose. La vritest toujours une, seule change la volont des individus dese conformer elle.
Aussi, chacun a droit la vrit, c'est--dire a droit un rapport objectif au rel. C'est parce que l'on croit quel'on est autoris moralement travestir notre relation aurel que l'humanit ne peut accorder sa confiance sansexamen
Exemple de l'infidlit: faut-il avouer son infidlit? Non, si
l'on veut s'viter les dsagrments d'un tel aveu, voire ne pasblesser autrui par notre trahison; oui, si l'on croit que la piredes trahisons n'est pas tant l'infidlit que le mensonge qui
cache la ralit. En m'autorisant un pieux mensonge,j'empche autrui d'tre responsible de ses choix.