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Les copechagnièrois de la Nouvelle-France Paul Vachon Jacques, Jean, Louis et Pierre Thomelet Mémoire des Chênes Mars 2015

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Les copechagnièrois de la Nouvelle-France

Paul Vachon

Jacques, Jean, Louis et Pierre Thomelet

Mémoire des Chênes

Mars 2015

Les copechagniérois de la Nouvelle-France

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La parlure Québécoise est riche en mots liés à son histoire, empruntée aux divers patois connus des colons avec des mots de notre parler vendéen comme ; Asteur (maintenant), garrocher (lancer), jaser (bavarder) etc.…

L’intérêt des Québécois pour la recherche généalogique (comme dans plusieurs pays du monde), cette discipline pratiquée par un nombre toujours croissant d’adeptes provenant de toutes les classes sociales et de tous âges. Les Québécois et les autres Francophones d’Amérique sont avides de connaître leur ascendance à travers les dix ou douze générations qui les séparent de leurs ancêtres français. Une fois le lien filiatif établi, les Canadiens, d’origine française, poursuivent leurs recherches dans les archives de la mère patrie pour remonter une ou deux générations supplémentaires. La généalogie est tantôt une profession, tantôt une passion, mais c’est avant tout une pratique, généreusement alimentée d’ailleurs des deux côtés de l’Atlantique Nord, par des kilomètres de manuscrits et d’imprimés. Mais les registres de naissance manquent avant le XVIe siècle, alors il nous reste les manuscrits écrits par les historiens, les seigneurs, les moines et les prêtres.

Comprendre les motivations du départ d’un ancêtre, il faut retracer l’histoire dans le contexte de sa vie, habiller les âmes. Pour guider mes recherches patientes et sans préjugé, j’ai pris plusieurs constats : l’histoire des communes du Moyen-âge jusqu’aux années 1750, un voyage dans le temps !

Il est, en effet, peu de départements qui puissent offrir des détails plus nombreux et plus intéressants que celui de la Vendée. Si nous touchons à sa partie historique, nous voyons la hache du laboureur faire disparaître ces forêts antiques où les druides célébraient leurs mystères ; une multitude de Dolmens et de Peulvens sont encore les témoins muets de ces temps anciens. Qu’on se figure une contrée presque généralement couverte de bois, peu de terres cultivées, quelques cabanes réunies au milieu des forêts et surtout au bord des rivières, plusieurs endroits fortifiés et défendus par des halliers, par des arbres touffus, par des marais peu accessibles, et l’on aura une idée juste de l’antique superficie du Bas-Poitou. Plus près de nous, les soldats victorieux de César foulent le sol de notre contrée, qui, refusant d’accepter le joug des Romains, le subit, tandis qu’elle reçoit avec empressement celui de la foi chrétienne. Tombée au pouvoir des Anglais, cette même contrée réunit ses habitants aux soldats de Duguesclin pour chasser l’étranger de son territoire. Victime enfin pendant quelques siècles des guerres civiles et de religion, la célébrité de la Vendée est écrite pour toujours dans les fastes de l’histoire. Nous reconnaissons cependant qu’il y aurait beaucoup à ajouter à l’histoire de plusieurs localités ; mais si on veut se rappeler que dans la révolution de 1792, les papiers des communes ont été brûlés, les Archives de l’évêché de Luçon et celles des différentes administrations civiles incendiées ; si on songe qu’à l’époque des guerres de religion, tout le Bas-Poitou et en particulier les abbayes où étaient renfermés les titres d’un grand nombre de paroisses éprouvèrent les mêmes malheurs ; si, en remontant plus haut, on veut ne pas ignorer que les Anglais, forcés de quitter le Poitou où ils avaient établi leur domination, ne quittèrent pas le pays sans emporter tous les papiers de la province déposés dans les archives de Poitiers, on conviendra qu’il était impossible de consulter, de se procurer des documents qui furent déposés à la Tour de Londres, ce monument ayant été incendié, il y a quelques années et avec lui un grand nombre de caisses renfermant des liasses énormes de papiers, il est à craindre que les Archives du Poitou ne soient en cendre.

Suivant les informations de l’Association des descendants de Paul Vachon, Paul aurait 20 ans (donc aurait au moins 6 ans d’apprentissage, une solide formation de bâtisseur et très instruit (il construit une chapelle au Québec, instruit puisqu’il devient notaire, son écriture appliquée, sans tremblement) et serait le cadet pour les premiers départs vers la Nouvelle-France. Son père Vincent ne serait pas originaire de la Copechagnière, sa mère Spaciente ;

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une famille Rabeau au moins 2 générations à la Normandelière de la Copechagnière. Hors la Copechagnière vers 1500 était au ¾ une forêt et qu’une partie ouest serait cultivée, aucune habitation du bourg présente un véritable goût artistique et les premières en pierre seraient du XVIIe siècle, ce qui m’a permis de chercher les métairies de l’époque qui étaient toutes dépendantes des châtelains du côté ouest. Notre commune n’avait que 30 feux (15 vers le bourg) et 5 charrues en 1500-1600. Si le bourg était une ancienne motte féodale, seulement à quelques kilomètres, une concentration de plusieurs gentilhommières (souvent en reconstruction) dirigeaient un grand nombre de métairies principalement à Saint-Sulpice-le-Verdon.

Une ancienne motte féodale d’origine du Moyen-âge ; la Normandelière, puis une gentilhommière avec des fondations du XIIe siècle, possède les Rabeau pendant deux générations et m’a conduit Paul dans sa formation de maçon pour les travaux d’art pour la même famille propriétaire de la Normandelière et le logis de la Chabotterie (célèbre pour le haut-lieu de la Chouannerie en 1793).

Les départs pour la Nouvelle-France était dans un contexte de sanction pour avoir commis des abjurations (cas de Jacques Thomelet) ou ceux qui avaient une solide expérience dans l’artisanat (cas de Paul Vachon, Pierre, Jean et Louis Thomelet). La sélection était faite par Champlain et Richelieu (avant 1642) influençait les candidatures.

Les environs de la Copechagnière

Dans un périmètre de 5 communes, nous trouvons 15 châteaux ou logis ayant une grosse activité et les matériaux provenaient des carrières les Airables de Mormaison.

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Mais pour retracer l’histoire de Paul, les écrits sur Saint-Sulpice-le-Verdon sont plus nombreux que la Copechagnière.

L’étymologie de Saint-Sulpice-le-Verdon   :

Doit son origine de son nom au patronage d’une chapelle dédiée, depuis les temps reculés (avant 1181), à Saint Sulpice, le pieux évêque de Bourges (décédé 591) dont on célèbre la fête, suivant le martyrologe romain, le 17 janvier. Si son nom, comme celui de presque toutes les localités qui sont placées sous le vocable d’un saint, ne permet pas de se livrer à quelques investigations sur ce point, il n’en est pas de même pour celui de Verdon ajouté au nom de son illustre patron, et qui, contrairement à un usage assez commun, n’est pas emprunté à la rivière qui baigne son territoire. Aussi a-t-il, depuis bien longtemps déjà, vivement intrigué les archéologues et les étymologistes vendéens. Il est utile tout d’abord de constater que ce surnom donné à Saint-Sulpice ne paraît pas remonter bien loin. L’une des chartres de fondation de l’hôpital de Montaigu en 1182, le Grand-Gauthier rédigé vers 1300, le procès-verbal de visite de l’archidiacre Marchant en 1534 et les divers pouillés du diocèse de Luçon mentionnent tout simplement cette paroisse par ces mots : «  ecclésia Sancti Sulpicii ». Si on veut la distinguer des autres localités de ce nom, on l’appelle Saint-Sulpice-lez-Montaigu, comme étant située près de Montaigu et dans sa seigneurie, de même

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qu’autrefois Chavagnes-en-Paillers et Saint-Georges-de-Montaigu étaient dénommées Chavagnes-lez-Montaigu, Saint-Georges-lez-Montaigu. Ce deuxième nom lui est donné, par exemple, dans l’acte de partage de la succession de damoiselle Perette Chabot, dame de la Chabotterie, le 7 août 1593. C’est seulement le 17 janvier 1679, sur les registres paroissiaux de Saint-André-Treize-Voix, à l’acte de mariage de Pierre Douaud avec Renée Audureau, « de la paroisse de Saint-Sulpice-le-Verdon », que les recherches ont permis de rencontrer pour la première fois le qualificatif de « Verdon » attaché au nom de Saint-Sulpice. Suivant une opinion de l’abbé Th.de Goué, ce surnom lui serait venu de deux mots latins, « vere dominum » = vrai don, par corruption Verdon, lesquels auraient été donnés à la gloire d’un bienfaiteur ignoré ou du fondateur de la paroisse. Cette opinion forte spécieuse devrait être justifiée par quelque preuve authentique, et ce don si magnifique aurait dû tout au moins laisser un vague souvenir dans la tradition locale. D’autres ont voulu donner une origine plus bizarre encore. Le ruisseau de l’Izoire, qui passe auprès du bourg et qui traverse dans toute sa largeur la paroisse, contient un grand nombre de petits poissons appelés scientifiquement vairons ou vérons, et que le peuple nomme « vredons », prononciation qu’il donne fréquemment au mot Verdon. Mais le fait n’est pas particulier à Saint-Sulpice, les ruisseaux qui passent dans les bourgs voisins sont tout aussi poissonneux.

La source de l’Izoire dans le bois des oies blanches

D’autres encore, mais plus savants cette fois, voudront peut-être trouver tout simplement son étymologie dans un vieux mot français, maintes fois employé sur les anciens titres pour désigner un cordeau, une corde légère. Les «  Glossaires » et dictionnaires de l’ancienne langue française mentionnent plusieurs passages où le mot « Verdon » est pris dans ce sens : en 1389, par exemple, on lira « pour XXX toyses de menue corde appelée verdon » ; en 1494 « item, pour une glenne de verdon », etc. On pourrait donc supposer que Saint-Sulpice serait devenu un centre de cordiers et de tisserands renommés par leur adresse dans tout le voisinage et que, pour ce motif , l’usage lui aurait fait attribuer le surnom de Verdon, vers le milieu du XVIIe siècle. Chose étrange, l’écu De Goué du logis de Normandelière porte une corde, ce qui affirmerait cette dernière version..

La topographie : L’état des paroisses du Poitou en font la description en 1750 ; Saint-Sulpice-le-Verdon a 94 feux et 30 charrues. Le tiers en terre labourables bonnes à seigle (soit 300 - 400 hectares). L’izoire qui prend sa source à la Normandelière, commune de la Copechagnière, traverse tout le territoire de Saint-Sulpice, de l’est à l’ouest, en passant par la Chevasse, la Chabotterie, le bourg et va se jeter à six lieues de là dans la Boulogne. Les voies de communications ; Saint-Sulpice, du temps de la domination romaine, avait sa « via », coupant son territoire d’une ligne allant du nord au sud-ouest. Cette voie romaine partant de Saint-Georges-de-Montaigu ou «  Durivum » pour aller au camp romain du Luc en passant par le poste de l’Herbergement. (traces d’un établissement gallo-romain à l’hôpitaud, dans un champ de la Roire et un camp romain à Chef-du-Pont). Peu à peu, suivant

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les besoins, se créèrent d’autres chemins, à grand-peine praticables pendant l’hiver. Plusieurs de nos routes actuelles ont suivi le tracé des vieux chemins qui existaient avant la Révolution ; quelques uns, cependant, qui étaient alors d’un passage fréquent, ont été, par suite des voies nouvelles, délaissés peu à peu, cas du chemin important de Rocheservière à Saint-Denis-la-Chevasse par l’ancien moulin de la Chabotterie.

Les mœurs et coutumes   : Le langage, les mœurs et les coutumes, les qualités et les défauts de cette population ne diffèrent guère de ceux des paroisses voisines. Toutefois cette paroisse a la réputation, de s’être conservée l’une des meilleures et des plus chrétiennes de toute la Vendée. Nulle part en France, même en Bretagne, on ne rencontre autant de croix et de calvaires ruraux aux embranchements des chemins que dans cette partie du Bocage. La croix, en bois (avant 1800) ou en pierre (après 1800), est simple et n’a souvent pour tout ornement qu’un ou plusieurs cœurs enflammés qui ont pour but de mieux affirmer la dévotion du ou des donataires au Sacré-Cœur de Jésus, dévotion dont la plus grande manifestation humaine a été incontestablement donnée par les Vendéens pendant les guerres de la Révolution. Mais ce qui étonne le plus, c’est la quantité plus ou moins considérable de minuscules croix de bois piquées en terre au pied du calvaire, les unes fraîchement taillées, les autres noircies par le temps, d’autres enfin toutes vermoulues. Cet amas de petites croix qui est une énigme non seulement pour les étrangers, témoignent simplement d’un vieil usage local qui veut qu’à chaque enterrement, sur tout le parcours du funèbre cortège depuis le domicile du défunt jusqu’à l’église paroissiale, on marque ainsi le passage du convoi devant chaque calvaire à chaque « croisée » de chemin.

Heureux, dit-on, les peuples qui n’ont pas d’histoire   !   : C’est bien le cas d’appliquer ce vieil adage, dicté par la sagesse populaire, à la paroisse de Saint-Sulpice. Chaque fois qu’elle prend une place, si modeste soit-elle, dans l’histoire –guerre de Cent-Ans, guerres de Religion, guerres de Vendée- chaque fois c’est pour voir son territoire ravagé et pour pleurer la perte d’un certain nombre de ses enfants.

La guerre de Cent-Ans   : (1337-1453) Pendant la guerre de Cent-Ans, notre pays suit le sort du Poitou, particulièrement éprouvé par les Anglais. Dans la « Chronique de Rocheservière », Messire Yves du Pont, sire de Rocheservière, compter parmi les morts laissés sur le champ de bataille de Maupertuis, près de Poitiers, en 1336, et avec lui et le seigneur de la Roche, de Saint-André-Treize-Voix qui y est tué également, plusieurs habitants du voisinage. Nobles et vilains s’arment en guerre pour sauver la patrie, et nous trouvons les seigneurs de la Bégaudière et de la Chabotterie au milieu des rangs français. Les troupes sillonnent maintes et maintes fois le pays, causant des déprédations de toutes sortes. La tradition, enfin, nous apprend que le manoir des Chabot est brûlé au cours de cette guerre, vraisemblablement dès avant le traité de Brétigny (1360), qui cède le Poitou et tout spécialement les forteresses de Montaigu et de Belleville aux vainqueurs. Cette guerre une fois terminée, la paroisse de Saint-Sulpice, située comme elle sur la frontière de la Bretagne, dont les ducs sont alliés aux Anglais, voit à tout instant son territoire envahi par des bandes de pillards bretons. Au mois d’août 1480, les relations nous font connaître leurs méfaits commis dans la région comprise entre Rocherservière, Palluau, Belleville, Montaigu et les Essarts. Saint-Sulpice n’est donc pas épargné par ces forcenés dont le moindre crime est de rançonner les malheureux paysans. En septembre 1491, le frère cadet du seigneur de la Chabotterie , Roland Chabot, seigneur de la Babinière, remontre qu’il ne peut rejoindre les armées du roi, non pas tant à cause de ses blessures, qu’en raison de ce que, depuis quatre ans, lui et les gentilshommes voisins ne peuvent plus résider dans leurs maisons, étant toujours à la poursuite des pillards qui dévastent la châtellerie de Montaigu , dont Saint-Sulpice fait partie.

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Les guerres de Religion   : (1562-1598) Au siècle suivant, les guerres de Religion viennent apporter de nouvelles souffrances. Dans les environs, Montaigu, petite ville très fortifiée, est prise et reprise, et les bandes armées ne cessent à nouveau de parcourir les campagnes. Les calvinistes s’acharnent spécialement contre les prêtres et les églises. On pourrait croire que l’église de Saint-Sulpice, plus favorisée que celles du voisinage , aurait été respectée, car nulle part il n’en est fait mention ; pourtant les doléances consignées à Nantes, par devant notaires, le 12 avril 1568, rapportent la destruction du bourg et de l’église des Lucs, le 31 mars précédent ; celle des deux églises de Rocheservière et de celle de la Grolle, le 6 avril ; l’incendie de celle de Saint-Christophe-la-Chartreuse, le 10 du même mois ; vers la même date, Beaufou, l’Herbergement et autres villages circonvoisins, et tout le diocèse de Luçon. Aussi n’est-il guère d’espoir que Saint-Sulpice ait pu échapper alors à ce pillage général. Les documents les plus précis ont trait à la destruction du château de la Bégaudière et au démantèlement de celui de la Chabotterie. Le haut et puissant seigneur de la Bégaudière, Jean Bégaud, embrasse la religion calviniste ; son fils René épouse une fille de grande maison, damoiselle Margueritte de Machecoul, dont le père et les frères comptent parmi les chefs du parti protestant en Bas-Poitou. René Bégaud prend vite place à côté d’eux ; il devient capitaine d’une compagnie d’hommes d’armes et entraîne sans doute à sa suite plus d’un de ses vassaux de Saint-Sulpice en même temps qu’il les fait renier la foi de leurs pères. Le 27 juillet 1569, il met en déroute à Saint-Christophe-du-Ligneron la compagnie de son voisin et antagoniste, le seigneur du Bois-Chollet, Roland de la Boucherie. Cinq ans plus tard, la fortune lui est devenue contraire et, le 16 septembre 1574, lors de la reprise de Fontenay-le-Comte par l’armée catholique, il est fait prisonnier en même temps que son beau-père et que ses beaux-frères. Pendant sa captivité, son beau château de la Bégaudière, attaqué à l’improviste et laissé sans défense, devient la proie des flammes, et ainsi disparaît, grâce aux terribles convulsions des guerres civiles, ce fier castel qui sert depuis longtemps de refuge aux huguenots. Le château de la Chabotterie, seul autre château fortifié de la paroisse, présente dès lors leur asile le plus sûr. Il sera également fort maltraité. Nous ne retrouvons pas le nom des Chabot et des Aubert, seigneurs de la Chabotterie, parmi les chefs protestants. Néanmoins, s’ils ne professent pas ouvertement la religion prétendue réformée, ils semblent favoriser le parti calviniste, car ils demeurent entièrement hostiles à celui de la Ligue. Plusieurs de leurs alliances se font dans des maisons pour les réunions protestantes, et la dame de ce lieu, Perette Chabot, se remarie en secondes noces, en 1576, à Gabriel Darrot , chevalier de l’Ordre, seigneur de la Fromentinière, lequel est cité, dans une lettre adressée par Duplessis-Mornay au ministre de la reine Elisabeth d’Angleterre, au mois de mai 1583, au nombre des gentilshommes poitevins les plus en vue du parti protestant. Gabriel Darrot s’intitule parfois seigneur de la Chabotterie, et y habite en même temps que son beau-fils et gendre, Messire Jehan Aubert, le véritable seigneur de ce lieu : tous deux tiennent ouvertement la Chabotterie pour le nouveau parti, qui est d’ailleurs maître de tout le pays (au village de la Chevasse se trouve un champ faisant partie jadis du domaine de la Chabotterie, qui porte encore le nom de « cimetière aux Huguenots », dénomination qui est consignée sur le cadastre. On serait donc porté à croire qu’un certain nombre d’habitant de Saint-Sulpice auraient embrassé la nouvelle religion.). C’est alors qu’Henri III, décidé d’en finir avec les Huguenots du Bas-Poitou, y envoyer une forte armée de troupes régulières sous les ordres de Louis de Gonzague, duc de Nevers. Après avoir assiégé et pris les villes de Mauléon et de Montaigu, le duc continue la campagne et s’empare de trente-six châteaux et maisons-fortes des environs, dont il a laissé la liste dans ses « Mémoires » et dans son rapport au roi du 3 décembre 1588. Dans le nombre ; l’Eulière et l’Etang de la paroisse de Chavagnes, les Bouillères et le Hallay à Boufféré, le Châtenay à Saint-Denis-la-Chevasse, la Chabotterie, etc. Ces manoirs n’ont pas seulement à subir le pillage, car nombre d’entre eux sont détruits. La Chabotterie, moins maltraitée que plusieurs châteaux voisins, n’a qu’à souffrir d’un démantèlement dont on pouvait encore, il y a une quarantaine d’années, apercevoir les traces. Un commissaire est dépêché pour faire

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l’inventaire des biens qui s’y trouvent et qui doivent revenir aux vainqueurs, et M. de Sagonne, principal lieutenant du duc de Nevers, maître de camp de ses Chevaux-Légers, l’occupe en personne, et y place une forte garnison, ceci se passait vers le milieu du mois de novembre 1588. Un mois après ces évènements, le duc de Guise meurt assassiné et le roi rappelle le duc de Nevers. Les seigneurs huguenots, chassés de leurs châteaux, s’empressent aussitôt de rentrer dans leurs domaines et emploient tous leurs efforts à restaurer leurs demeures dévastées.

La Copechagnière

L’ancienne église Saint-Jean l’évangéliste de la Copechagnière

L’ancienne église comprenait 2 parties : 1) Un sanctuaire de 3 mètres de profondeur sur 5 mètres de largeur, un avant chœur de 4 mètres de profondeur et de 5 mètres de largeur, une chapelle seigneuriale au midi de l’avant chœur mesurant 4 mètres de longueur et en profondeur, une sacristie située au chevet de la susdite chapelle au midi du sanctuaire, large de 3 mètres et longue de 4 mètres. 2) Une nef pour les fidèles, longue de 20 mètres et large de 8 mètres.

La dite église, dans toute son étendue, couvrait une superficie de 210 mètres carrés environ. Elle mesurait au sommet du faîte 15 mètres sous clef de voûte dans le sanctuaire et dans la nef voûtée en bois sous forme ogivale, elle mesurait 12 mètres. La chapelle n’avait que 5 mètres d’élévation. La couverture était en ardoises et le clocher également couvert en ardoises et placé au-dessus de la porte principale avait, à partir, du sol 20 mètres de hauteur. Les murs de la nef mesurant en certaines parties jusqu’à 70 centimètres d’épaisseur ont fait supposer qu’elle avait pu d’abord être voûtée en pierre. La charpente et toute sa toiture avec ses poutres apparentes reposait non sur les murs mais sur 10 gros piliers de chêne placés dans l’intérieur le long des murs. Sur l’un de ces piliers on lisait, en écriture de l’époque l’inscription suivante : «  Jésus, Marie, je fus fait en l’an MCCCCLXXIII (1473 ou 1493) et dressé le XIII jour d’août » G. Jalegeon, J.Pagaut. Au-dessous était gravée la hache du charpentier Jalegeon. Ce pilier en bois est actuellement exposé à la Mairie de la Copechagnière.

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Dans la nouvelle église, il ne reste que le Christ, la façade l’isoloir et l’autel de l’ancienne église.

Les planches formant voûte et recouvrant les cintres disposés à peu près en forme ogivale avaient été renouvelées en 1828. La façade avait été reconstruite vers le milieu du XVIIIe siècle. On y arrivait par 4 portes extérieures dont la principale à l’Ouest, une seconde dans le mur du Midi de la nef, la 3ème dans le mur Ouest de la chapelle seigneuriale, la 4ème dans le mur du Midi de la sacristie et donnant entrée à celle-ci. Une porte intérieure conduisait de la sacristie dans le sanctuaire. Elle était éclairée par 8 croisées dont 3 dans le sanctuaire, 1 dans la chapelle Saint-Louis au midi, 4 dans la nef dont 2 dans le mur du Midi, 1 sur la façade de l’église, 1dans le mur Nord près de l’autel.

Elle ne fut point brûlée pendant la Révolution (1789-1799), mais à l’époque des guerres de Religion (1562-1598), elle a dû souffrir du feu ; quelques parties de ses piliers en bois semblaient l’indiquer. Son dallage était presque tout entier formé de pierres tombales dont on n’a pas, par malheur relevé les inscriptions. Elle était sous le vocable de Saint-Jean l’évangéliste et avait pour patron secondaire Saint-Luc, une statue placée dans le retable rappelait le souvenir. Cette statue en bois rongée de vers a été détruite en 1900.

Elle était ornée de 4 autels placés ; le principal dans le sanctuaire et surmonté d’un retable dédié à Saint-Jean l’évangéliste, le second dans la Chapelle de la Violière, dédié à Saint-Louis, deux autres dans les trumeaux construits dans la nef de chaque côté de l’arc triomphal à l’entrée du chœur. Celui du côté de l’évangile était dédié à la Sainte-Vierge, celui du côté de l’épitre à Saint-Pierre. La susdite ancienne église remontant au XI siècle et orientée suivant les règles liturgiques avait été bâtie sur un petit tertre au midi du bourg. Cette église de Saint-Jean l’évangéliste de la Copechagnière était sous le patronage du prieuré de l’église de Notre-Dame des Brouzils appartenant à l’Abbaye de Cluny, et elle était desservie par les religieux du même ordre. Cette église du XI è siècle avait une élévation de 7 mètres comme murs et de 15 mètres comme faîte. Le chœur et la chapelle Saint-Louis étaient voûtés en pierre.

La nouvelle église est construite à l’emplacement de l’ancienne et sur une partie de l’ancien cimetière, reste seulement la croix hosannière et la pierre tombale de François-Jean Guilbaud, ecclésiastique décédé le 21 décembre 1896.

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L’ancienne motte féodale du bourg

Le chemin de Grasla, mur construit par les moines derrière l’église

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Vieilles pierres du bourg :

Gentilhommière et l’ancienne cure, rue des tanneurs

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Cartes Copechagnière aujourd’hui :

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Cinq départs vers la Nouvelle-France:

Paul Vachon (en 1650), Jacques Thomelet (en 1686), Pierre et Jean Thomelet (en 1734) Louis Thomelet (en 1758)

Cinq départs pour une petite commune de moins de 200 habitants à l’époque, c’est beaucoup ! Dans le livre « Emigration Rochelaise en Nouvelle-France » on nous cite que les commerçants de la Rochelle firent au Canada des affaires d’or, tellement que dans les années qui 1670, lorsque la colonie manqua de crédit, ce furent les familles Aubert (propriétaires de Petit-Thouars, Chabotterie, Normandelière, etc..), De Goué (aussi propriétaire de la Normandelière après les Aubert), et 8 autres familles…, tous intéressés dans le commerce Rochelais qui avancèrent les fonds. D’ailleurs Charles Aubert investit (18000 livres avec 4 autres marchands dans une moitié de propriété) dans un bateau de port de 300 tonneaux «  l’Espérance » le 16 juin 1670.

L’Espérance

Ces familles Aubert et De Goué qui sont des familles propriétaires par le jeu d’alliance des mariages, n’ont-elles pas influencées le départ de Paul Vachon et par les relations commerciales avec les Thomelet ? Dans les deux communes avoisinantes ; Les Brouzils et Saint-Denis-la-Chevasse, il y a 5 départs pour la Nouvelle-France : Nicolas Poirier, Jacques et Pierre Mercier (Jacques n’a seulement que 13 ans et Pierre son père, décède de la peste à son arrivée le 1 avril 1665), Jean Chapeleau en 1653(maître-maçon) et Mathurin Masta en 1659 (maçon et tailleur de pierre). Les nobles avaient l’esprit d’entreprise comme les marchands protestants locaux, au début du XVIIe siècle et que progressivement la fermeture de leur temple, les dragonnades et la révocation de l’Edit de Nantes, (ces calvinistes ont tenu pendant plus d’un siècle et après les premières abjurations de 1685 ; sans doute n’étaient-ils que protestants de « façade » ?), les poussèrent à se convertir à la foi catholique ou à s’exiler vers les pays calvinistes. Pourtant ces familles nobles à l’esprit entreprenant ont investi et ont été de gros armateurs.

Paul Vachon, fils de Vincent et de Spaciente (Spatiente) Rabeau et serait né vers l’année (1630 ?, seule page qui nous manque dans le registre des actes de naissances) à La Copechagnière. (En 1626 d’après son hospitalisation, en 1630 d’après les recensements de 1666 et 1667 et en 1628 d’après le recensement de 1681). Les lacunes des registres paroissiaux n’ont pas permis de retrouver le baptême de l’émigrant. Seuls les baptêmes de 2 sœurs ont échappé à la détérioration des registres. Il faut noter que la recherche sur les origines de l’émigrant repose sur deux sources : 1) la table chronologique des baptêmes de 1597 à 1697, 2) la table chronologique et alphabétique de 1593 à 1704 recopié par un instituteur Jean Moreau-Rochette en 1853. Les registres en eux même ont disparu et ne débutent qu’en 1737.Malgré la disparition des registres paroissiaux et le mauvais état des tables de baptême, il a été possible de trouver quelques renseignements concernant les parents de l’émigrant ; Vincent Vachon : rien sur lui ou ses parents. Spaciente Rabeau : Parents ; Estienne et Sara Robin (ils ont baptisé au moins 3 enfants à la Copechagnière : Julien en 1694, Spaciente ; la mère de l’émigrant, Pierre, le 10/6/1602). D’après les tables de baptême, Spaciente aurait été baptisée le 28/2/1599 à la Copechagnière. Paul Vachon déclare le jour de son mariage être originaire de « la paroisse de Compe-Chamer »,

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aujourd’hui La Copechagnière ; mais lors d’une hospitalisation le 8 mars 1690 à l’Hôtel-Dieu de Québec, âgé de 64 ans, on le dit originaire de Saint-Jean-l’Evangéliste en Bas-Poitou. Voulait-on préciser la région ou serait-ce là un indice à poursuivre ? ». En consultant, l’inventaire des sanctuaires et lieux de pèlerinage chrétiens en France, la fiche de l’ancienne église (avant 1886) de La Copechagnière fut sous l’ancien diocèse de Poitiers ( ?-1317) puis au diocèse de Luçon, sous le patronage de Saint-Jean-l’Evangéliste. Le patronage Saint-Luc de l’église de La Copechagnière ne serait que de 1001-1100 et 1901à actuellement.

Jacques Thomelet : les archives canadiennes désignent aussi cet émigrant sous le patronyme Jacob Thomelet. Il est fils de Jacques Thomelet et de Catherine Badreau, né aux alentours de 1660 et 1670. L’acte d’abjuration de sa mère Catherine Badreau indique qu’il y a de fortes chances qu’il n’est pas été baptisé dans l’église catholique. Catherine Badreau abjure le protestantisme en avril 1686, quelques mois après la révocation de l’édit de Nantes par le Roi le 18 octobre 1685. Les avantages accordés par Henri IV aux Protestants sont supprimés. Le 15 octobre 1686, Jacques Thomelet, l’émigrant est présent à Montréal. Pierre, Jean et Louis seront des passagers libres pour rejoindre Jacques.

Les Vachon – Rabeau :

Vachon, ce nom présent en Vendée et dans la région lyonnaise. Difficile de ne pas faire un dérivé de vache. Dans beaucoup de régions, le mot désigne un veau, parfois aussi un troupeau de vaches. On peut interpréter le patronyme soit comme un sobriquet (désignant peut-être un homme sans volonté), soit plutôt comme un surnom appliqué à un gardien de vaches. Nom composé Vachon-France, Vachonfrance (Isère, Rhône). Lieux d’origine des Vachon ; Rhône, Vienne, Isère, Loire, Vendée, Cher. Sur Geneanet : Renée Vachon en 1563 à St-Mars-la-Réorthe (85), 1569 Mathurin Vachon à Chavagnes-en-Paillers (85), 1594 Artus Vachon Seigneur de Belmont à Grenoble (38).

On trouve pour la première fois dans les anciens écrits, le lieu «  Vachonnière » dans le village de Puybélliard (Chantonnay-85). Le bourg de Puybélliard, centre commercial et manufacturier du Bas-Poitou était alors répertorié comme étant une des vingt principales villes de cette région peu peuplée et déshéritée. Les drapiers, se sont réunis pendant des siècles, à l’occasion des foires de Puybélliard. Nous retrouvons les anciens tracés des voies romaines, passage obligé entre l’Est et l’Ouest du port de la Chaume à Fontenay-le-Comte et, entre le Nord et le Sud sur l’axe Nantes/Bordeaux. L’habitat était déjà à cette époque très

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éparpillé, constitué autour de logis, s’enracinant sur d’anciennes mottes féodales bâties ou des vestiges de villas gallo-romaines. D’ailleurs, Chantonnay tirerait son nom d’un camp romain qui s’y serait installé, le camp d’Antoine «  Campus Antonini ». La région de Chantonnay aurait été évangélisée par des bénédictins, remontant le cours du Grand-Lay, qui se seraient installés dès 602 à Saint-Mars-des-Prés. Cette unité chrétienne bâtie sur les décombres de la « Pax Romana » vacilla sous les coups de la Guerre de Cents-Ans, aux frontières de rivalités dynastiques, Puybélliard fut tantôt anglaise, tantôt française. La Vachonnière parait dans un acte comme une métairie en 1500 pour Jean des Herbiers, seigneur de Beaufou, la Ferrière et Vouvant, cette métairie n’existe plus aujourd’hui.

Carte 1550 (source évêché Luçon), village Puybélliard

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L’origine du nom de Puybelliard est la même que celle de tous les noms de ville commençant par « puy », en latin «  podium », élévation, hauteur, aussi sur les anciens titres du prieuré de ce lieu, on dit « Podium Belliardi », ce qui donne , en même temps et le nom du seigneur et l’idée d’une situation assez élevée avant même la naissance de la féodalité, le développement religieux avait atteint les campagnes. De nombreux établissements avaient été fondés : abbayes, monastères, prieurés. Chaque paroisse avait également son presbytère où résidaient un ou plusieurs prêtres. Le prieuré de Puybelliard, premier établissement religieux de la région de Chantonnay, dépendait de l’abbaye bénédictine de Marmoutiers, près de Tours. Ses biens s’étendaient sur Puybelliard, Saint-Germain-de-Prinçay et Sigournais : maisons, prés, terres cultivables et vignes. La richesse du prieuré provoqua à plusieurs reprises la jalousie des Vicomtes de Thouars. Particulièrement en 1187, date à laquelle une « bulle » du Pape Urbain II menaça d’excommunication Aimery IV après ses tentatives répétées de s’emparer des biens et des récoltes du prieuré. Face à la tour, dernier vestige du château féodal, s’élève la vieille église de Puybelliard. Malgré ses formes massives, elle ne manque pas d’intérêt. A l’origine, il n’y avait qu’une chapelle à l’intérieur du château. Au moment de la guerre de Cent-Ans, pour faire face à d’éventuelles attaques, des travaux furent entrepris pour fortifier le château et l’église. Cet édifice était-il une église nécropole. A l’entrée du transept, une pierre tombale a été dressée contre le pilier. Elle porte les armes de Marie-Renée de la Forêt, épouse de Gabriel Robin, écuyer de Dinchin, décédée en 1747 à l’âge de 34 ans (Nous verrons plus loin la possible parenté de Sara Robin ; mère de Spatience Rabeau).

C’est dans les limites de la paroisse du Puybelliard qu’on trouve la seigneurie de Dinchin, lieu d’une importance historique ; c’est à Dinchin, maison de chasse, appelée alors Dine-Chien, que Louis XI ordonna, en 1472, les premiers travaux qui ont été faits à la Chaume et aux Sables-d’Olonne, afin d’y former un port capable de rivaliser avec ceux de la Rochelle et

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de la Bretagne. Dine-Chien était alors une seigneurie appartenant à cette époque à Pierre Prévost, sénéchal de Mareuil et de la Vieille-Tour

On trouve des Vachon dans trois grandes familles nobles de Vendée :

- Celle des Rouzeau ; Jean Rouzeau né à Bournezeau le 18 juin 1684, épousa le 27 septembre 1707 à St Ouen-des-Gâts (commune Pineaux-St Ouen 85) Elisabeth Vachon de Chavagnes-en-Pailliers, fille de Jacques Vachon et de Delle Catherine Mandin, mariage en présence de son oncle Messire Luc Vachon ; prieur de St Ouen-des-Gâts, oncle et tuteur de l’épouse.

- Dans la Famille Brethé ; Margueritte Vachon, fille de François Vachon et d’Anne Bernard, épousa Pierre Brethé à St-Ouen-des-Gâts le 27 juin 1703.

- Dans la famille Galipaud ; Pierre Vachon né vers 1716, décédé à Cugand le 10 mai 1776, veuf de Perrine Chatelet, marié à Cugand le 10 juillet 1765 avec Marie Galipaud née vers 1724, décédée à Cugand le 12 avril 1773.

Nous trouvons dans les registres de la Copechagnière :

-1) Vachon Vincent marié 22/2/1599 à la Copechagnière avec Rabeau Spacience, leurs enfants ; Vachon Paul né ? , Vachon Marie née 19/11/1632 Copechagnière, Vachon Jeanne mariée X/12/1637 Copechagnière avec Grimaud Jacques qui auront un fils Grimaud Jacques né 22/8/1666 Copechagnière

-2) Vachon Catherine en 1er mariage avec Rabaud Jean auront un fils Rabaud François né 6/5/1632 Copechagnière, en 2ème mariage avec Boisseleau Denis auront une fille Boisseleau Gilette née 1/3/1637 Copechagnière. Vachon Catherine serait peut-être une sœur de Vincent.

-3) Vachon Perrine mariée Boisseleau Jean auront un fils Boisseleau Daniel né X/11/1634 Copechagnière et une fille Catherine née 28/3/1641 Copechagnière

- 4) Vachon Louise mariée Piveteau Thomas auront une fille Piveteau Marie née 31/12/1644 Copechagnière.

- 5) Vachon Etienne marié avec Guibert Catherine auront un fils aussi Etienne né 10/10/1659 Copechagnière

Dans une commune voisine Chavagnes-en-Paillers :

Mathurin Vachon (1569-1624) marié avec Perrine Girardeau (1573-1624) auront un fils Pierre né en 1599 à Chavagnes, marié avec Badreau Perrine le 12/2/1624, née à St Georges-de-Montaigu, elle sera remariée avec René Richard. Il est possible que Mathurin soit le père de Vincent et que Pierre soit son frère.

Une vieille famille dauphinoise ; les Vachon. Le seigneur de Vachon de Belmont avait son fief à Belmont sur le canton du Grand-Lemps et de l’Epinay sur la commune de Blandin. En 1295, le noble Antoine de Vachon, sieur de Soivieux est nommé par la communauté de Virieu administrateur du bénéfice des âmes de l’hôpital de la Magdeleine à Chélieu. Antoine de Vachon combattit aux côtés de François 1er en 1510 à Marignan. C’est un des descendants, Jean de Vachon que l’on retrouve à Virieu comme possesseur des deux moulins établis sur les bords de la Bourbre dans les années 1568. A cette époque, ce dernier était conseillé du Parlement de Grenoble. Les armoiries de la famille de Vachon, « de sable à la vache d’or » sont encore visibles sculptées dans un linteau de pierre d’une cheminée et contre la face d’un bassin de la propriété à Virieu. La famille de Vachon, fut l’une des plus illustres familles de parlementaires du Dauphiné.

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Dans mon dernier entretien avec Claude Vachon, généalogiste du cercle vendéen de Saint-Georges –de-Montaigu, il me cite : «  je me rappelle dans ma jeunesse d’une de mes tantes qui nous parlait de nos origines dauphinoises » alors qu’il n’y avait pas d’écrits à cette époque.

Geneanet nous précise :

- 63323 individus Vachon en Europe, 62899 en France : Rhône-Alpes 23684 (Rhône 11089, Isère 5810, Loire 4391), Poitou-Charentes 9731 (Vienne 8253, Charentes-Maritimes 1011), Pays de Loire 4509 (Vendée 3715, Loire-Atlantique 650)

- 27317 individus Vachon en Amérique du Nord, 24889 au Canada et 2422 aux Etats-Unis

- 9293 individus Rabeau en Europe, France 9285 : Pays-de-Loire 8016 (Vendée 6879, Loire-Atlantique 1029, Maine-et-Loire 98) Poitou-Charentes 552 (Charentes-Maritimes 355, Vienne 182). La variante Vateau : Europe 739, France 695 ; Ile-de-France 205(Marne 143) et Pays-de-Loire 105 (Vendée 87)

Une histoire de Vachon   : Une histoire de trésor a été accréditée par le fait qu’en février 1824, des cultivateurs nommés Vachon sur la commune de la Guyonnière, trouvèrent un magot à l’angle d’un ancien jardin ayant appartenu à l’Amiral Duchaffault, et où se trouvait autrefois une maisonnette qui fut ruinée à la Révolution. Sous les restes du carrelage, les deux frères Vachon, qui étaient fermiers à la Robinière, trouvèrent de l’argenterie, des bijoux, des papiers qui furent brûlés, de 50000 à 60000 francs d’or et d’argent, ainsi que la Grand ‘Croix de l’Amiral. Mais ces richesses ne leur profitèrent que bien peu : ils les utilisèrent pour organiser des beuveries mémorables, auxquelles participèrent tous les paysans des environs. Et l’un des Vachon mourut des suites de ces excès, l’ennui est qu’il avait recaché le trésor, et que celui-ci fut donc de nouveau perdu…Mais pas pour tout le monde. Dans les années 1980, la découverte aurait été faite dans un vieux mur de la rue de la Robinière, et l’on reparla de ce fameux trésor.

Marie-Louise Vachon, pour tous les Tropéziens, c’est une boutique historique pendant 113 ans. Mme Vachon, couturière à Saint-Tropez lance une mode surprise sur la côte en 1980 ; une marque de prêt-à-porter haut de gamme, ses modèles qui fleuraient bon la lavande et la sauge. Cette mode fut reprise par la marque Souleiado. Un tournage du film «  Les gendarmes de Saint-Tropez » avec Louis de Funès fut réalisé dans la boutique Vachon en 1964. Une des plus grandes ambassadrices fut Brigitte Bardot pour la maison Vachon.

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Les œuvres d’Alfred Vachon «  Fredo », peintre autodidacte, grand amoureux des couleurs ; Depuis l’âge de 17 ans, il fait son métier dans son atelier, rue du Lavoir à Saint-Tropez puis boulevard Bonne-Source. Tropézien né en 1907, Fredo expose souvent avec Philippe Tallien en sera en 1973, capitaine de la ville.

Des huguenots Vachon sont Vashon en Irlande : Simon Vashon devenu maire de Waterfood en 1726, son fils Simon junior sera aussi maire en 1738. Peter, frère de Simon sera shérif de cette ville en 1735. Les Vashon seraient installés vers 1643 dans l’industrie des alcools puis d’autres Vashon en 1712.

Rabeau ; nom de personne d’origine germanique, Ratbald ( rad= conseil + bald = audacieux). Le patronyme est surtout porté dans la Vienne. Variantes : Rabot (69), Rabaud (85), Rabault (49,86), Rabaut (60,02), Rabeaud (87,11), Rabeaux (02, autrefois 76). Formes similaires Rabaud ; Rabau (surtout Belgique), Rabault (49,86), Rabaut (Picardie), Rabaux (35), Rabeau (86,17), Rabeaud (11,87), Rabeaux (02), Raboud (25), Rabout (Nord Belgique). Sur Geneanet : en 1491Gabriel Rabeau, Launay (Centre), en 1570 Nicolas Rabreau à Champ-St-Père (85), 1600 Louis Rabreau aux Les Brouzils (85). Ne pas confondre avec les Rabréaud de Chavagnes qui descendent d’un lointain ancêtre ; Rabereoul Gabriel, charpentier en 1494.

La famille de Rabeau est une des plus anciennes du Berry sous les ressorts de Romorantin et de Valton. Elle s’armait : « d’or au chef émanché d’azur de trois pièces » ; cimier : un léopard dragonné de même (seau de 1146). Sa généalogie, qui a paru dans l’histoire du Berry, de M. de la Thaumanière,…, remonte à Regnaud de Rabeau (Rabelli), vivant en 1046. Elle posséda dans le Berry les seigneuries de Chabris, de Beauregard, de Bouges, de Sembleçay, de la Sauzaye, de Dun le Poëllier, de la Haye-Rabeau, d’Aise, de Givry, etc. Elle produit entre autres ; Rabeau, seigneur de Bouges (Rabellus de Bolge) qui fit en 1207 une donation à l’abbaye de Glatigny, en la paroisse de Chabris, et Rabeau de Chabris (Rabellus de Carrobriis) fut témoin de cette donation.

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Héraldique De Rabeau

Hervé de Rabeau, chevalier, seigneur de Dun le Poëllier (Herveus Rabelli, miles, dominus de Duno-Patellari) fit en 1256 à la même abbaye une donation, qui fut confirmée par Aimeric de Rabeau, chevalier (Aymericus Rabelli, miles), lequel avait paru sous Châteauroux en 1220 et 1251. Rabeau V de Rabeau, seigneur de Chabris, en 1250, eut ; Rabeau VI de Rabeau, seigneur de Chabris, qui fit hommage en 1283 à la comtesse de Blois pour les terres qu’il possédait sous la seigneurie de Vatan. Jean III Founier, écuyer, seigneur de la Noühe, de Villary et de la Landes : il épousa vers 1370 demoiselle de Rabeau, probablement fille de Rabeau, chevalier, seigneur de Chabris, à quelques lieues de la Noühe, et de demoiselle de la Châtre. Claude de Voisines, qui épousa, le 4 août 1567, Charles Rabeau, seigneur de Launay, de Beauregard, gouverneur d’Yssoudin, veuf de Barbe Chamborant. Charles I de Rabeau, seigneur de Beauregard, de Chabris, de Launay, maréchal des logis de la Compagnie d’ordonnance du maréchal de Saint-André, nommé en 1657 gouverneur d’Issoudun, puis maréchal des logis de la Compagnie de deux cents hommes d’armes de Mgr le duc d’Orléans. Charles II de Rabeau, seigneur de Beauregard, de Chabris, de Launay, d’Aise, fut gentilhomme de la chambre du roi, gouverneur de Mgr le comte de Moret (fils naturel du roi Henri IV et de Jacqueline de Bueil) ; il épousa Marie de Boisvilliers, et mourut avant 1653 ; sa veuve testa en 1660. Il avait eu pour fils , de Marie de Boisvillers : Claude de Rabeau, seigneur de Givry, capitaine-major des dragons du roi en 1647, et Charles III de Rabeau, seigneur de Beauregard, d’Aise, de Chabris, conseiller du roi, maréchal de camp en 1667, gouverneur de Port-Louis ; d’Hennebont et de Quimperlé, mort en 1699.

Nous trouverons dans la famille de Goué , propriétaire et héritier des Aubert-Chabot , une Jeanne Rabaud , Dame de Clivoy ( Parents : Guy Rabaud , écuyer , seigneur de Clivoy et Guyonne Rabaud) mariée vers 1555 avec Jean de Goué ( né en 1522, dcd en 1609 , père Jean de Goué dcd en 1530 et de mère Jeanne de Mégaudais ) serait sûrement la famille Rabeau installée à la Normandelière, puisque nous trouvons un Jacques de Goué , né au château de Clivoy vers 1560 et s’installa dans le Bas-Poitou ( Vendée) vers 1587. Ce Jacques ayant pris une part très active dans le parti protestant (Chevalier de l’ordre de Saint-Michel ; cet ordre de chevalerie, fondé à Amboise le 1er août 1469 par Louis XI) c’est cette branche dite du Marchais, subsistante à ce jour, qui est chef de nom et d’armes de la famille de Goué (voir écu de la Normandelière), ce qui pourrait dire que les Rabeau et Vachon seraient aux services de ces nobles. Seraient-ils régisseurs, intendants ? Une grande chance ! Ce qui expliquerait le départ de Paul Vachon à l’âge de 20 ans et aîné de cette famille ayant de bonnes relations avec les protestants.

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Louis XI au milieu de ses chevaliers portants le manteau, le chaperon et le collier de l’ordre.

Les de Goué avaient comme premier titre «  Chartier », puis prennent une qualité de clerc, écuyer pendant la guerre de Cent-Ans, enfin chevalier puis seigneur.

Château de Clivoy à Chailland (53) est occupé au XVIe siècle passe par la famille Rabault par celle de Goué, originaire de Fougerolles du Plessis qui le garde jusqu’au XVIIIe siècle.

Quelle serait la liaison Vachon-Rabeau : Peut-être plus ancienne. Nous trouvons une Anne de Rabot mariée avec François de Vachon de Belmont le 25 novembre 1554. Les Rabot étaient une ancienne famille Dauphinoise qui avait connu son heure de gloire avec Jean Rabot, sieur d’Uppie, son arrière-grand-père Ennemond était chancelier de Naples sous Charles VIII, membre du parlement comme François de Vachon.

Dans les registres de la Copechagnière :

-1) Rabeau Etienne marié Robin Sarah auront Julien né X/12/1594 Copechagnière, Spacience née 22/2/1599 Copechagnière mariée Vachon Vincent (parents de l’ancêtre canadien Paul) et Pierre né 22/2/1599 Copechagnière.

-2) Rabeau Marie mariée avec Julien Métayer auront 3 enfants nés à la Copechagnière Pierre né X/9/1607, Renée née 24/12/1611et Mathurin né X/5/1615

-3) Rabeau Marie mariée avec Caillon Paul auront 5 enfants nés à la Copechagnière ; François 27/4/1646, 2ème François 10/3/1648, Marie 4/11/1649, Renée 28/5/1652 et Louise 18/4/1655.

-4) Rabeau Jeanne mariée avec Tessier Jean auront un fils né à la Copechagnière Gabriel le 16/10/1619, peut-être un deuxième ; Tessier Jean X Rabeau Marie ont un fils Jean né 2/8/1673.

Rabeau Marie et Jeanne seraient peut-être sœurs d’Etienne.

-5) Rabaud Jean marié avec Roirand Jeanne auront un fils François né 17/2/1645 à la Copechagnière.

-6) Rabreau Grégoire marié avec Baty Anne auront un fils Jean , laboureur marié à 20 ans le 16/2/1738 à la Copechagnière avec Janière Jeanne 28 ans née aux Brouzils auront 3 enfants ;

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des jumeaux Jean et Louis nés 4/2/1741 à la Normandelière , Marie née à la Normandelière 26/11/1738 mariée avec Ardouin Pierre et auront un fils Nicolas le 17/1/1741 à la Poupardière.

-7) Rabeau Anne mariée avec Chiron Mathurin auront 4 enfants nés à la Copechagnière ; François 13/11/1653, Anne 30/12/1654, Jeanne 29/10/1658 et Françoise 24/4/1665.

-8) Rabeau Marc marié avec Joyau Jeanne auront une fille Marthe-Marie mariée le X/3/1631 à la Copechagnière avec Tessier Jean qui auront 5 enfants nés à la Copechagnière ; Marie 13/8/1661, Nicolas 4/4/1664, Anne X/11/1665, Perrine 6/8/1668 et Jean 2/8/1673.

-9) Rabeau Maurice du Temple marié avec Mignet Françoise auront un fils Jean né au Temple de la Copechagnière 21/2/1742

-10) Rabreau Marie-Madeleine mariée à la Copechagnière le 6/11/1836 avec You Gabriel 24 ans domestique, auront 4 enfants ; Marie-Madeleine 13/1/1837, Alexandre 17/12/1838, Favie 11/4/1839 et Madeleine 3/10/1841.

-11) Rabeau Jean, cultivateur marié avec Caillé Alexandrine auront 3 enfants nés à la Copechagnière ; Marie-Louise 7/4/1892, Alexandrine 19/2/1894, Eugénie 4/3/1896.

-12) Rabeau Henri du Bourg marié avec Bertaud Marie auront 6 enfants nés à la Copechagnière sous le nom Rabaud ; Marie-Henriette 1/3/1891, Henri 23/12/1892,Marie-Augustine 8/3/1894, Georges 2/5/1896, Josephine 1/3/1899, Irma 28/10/1901.

Les Thomelet- Badreau :

Thomelin, le nom est porté dans la Sarthe et en Bourgogne (Nièvre, Yonne). C’est un diminutif de Thomel, lui-même diminutif de Thomas. Avec d’autres suffixes : Thomelet (Vendée, Loire-Atlantique), Thomelier (Ile –et-Vilaine), le domaine de Thomel), Thomelot (Ille-et-Vilaine, Manche). Les premiers Thomelet apparaissent dans les tables de baptême qu’à la fin du XVIIe siècle, en 1695 avec le baptême de Margueritte Thomelet, fille de Louis et de Marie Boucard.

Un autre Pierre épouse Marie Cailleau, ils ont eu au moins 5 enfants : Marie épouse le 25/6/1738 à la Copechagnière Pierre Chapelleau, son cousin du 3ème au 4ème degré, en présence de ses deux frères, Pierre et Louis Thomelet, de son beau-frère Louis Bady (il est marié à Louise Thomelet), Louise est mariée à Louis Bady et décède le 13/11/1642 à la Copechagnière, peut-être un fils Pierre Thomelet ?, Louis ; il épouse Marie-Anne Bossis le 5/2/1643 à la Copechagnière, Pierre est enterré le 14/1/1639, à l’âge de 28 ans en présence de son frère Louis Thomelet, Jeanne épouse le 11/2/1644 à la Copechagnière Pierre Bertraud.

Les Thomelet sont des tanneurs. Leur tannerie se trouvait à l’emplacement de notre mairie.

Plan du bourg, la tannerie Thomelet, le ruisseau «  le Bouvreau » alimentant la tannerie.

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Geneanet recense :

- 1303 individus Thomelet en Europe, 1286 en France : Pays-de-Loire 890 (Vendée 869) et Champagne-Ardenne 232 (Marne 230)

- 393 individus Thomelet en Amérique du Nord, 390 au Canada.- 4262 Badreau en Europe, 4256 en France ; Pays-de-Loire 3795(Vendée 3620)- 31 Badreau en Amérique du Nord ; 23 au Canada.

Dans les registres de la Copechagnière :

-1) Thomelet Pierre marié avec Vallais Françoise auront 3 enfants nés à la Copechagnière ; Catherine X/12/1695, un fils ? X/8/1699, Jeanne X/3/1698 mariée avec Gendron Jacques et auront un fils Gabriel 27/7/1741 au bourg.

-2) Thomelet Louise mariée avec Baty Louis auront un fils Jean 28/8/1739 au bourg

-3) Une autre Thomelet Jeanne, sœur de Louis, mariée avec Baty Jacques (neveu de Jacques et Etienne Baty, fils de Louis) 8/2/1744, auront 5 enfants ; Jacques 13/4/1746, Louis 4/5/1748, Jeanne 2/10/1750, Catherine 3/8/1754 et Pierre 10/2/1758. Le frère de Jeanne ; Louis de son 1er mariage avec Marie-Anne Bossis ( sœur de Pierre Bossis) le 5/2/1743 et auront 3 enfants ; Marie-Anne 16/6/1745, Louis 6/4/1746 et Jeanne 5/1/1744 mariée avec Joyau Jean des Brouzils , charpentier ( fils de René et Margueritte Vinet) , le 4/5/1765 et auront 16 enfants ; un mort né 7/3/1767, Jean 27/5/1768, Louis 4/7/1769, Jeanne 15/3/1771, Jacques 26/8/1772, une autre Jeanne 18/12/1773, Pierre 7/5/1775, M. Nicolas 11/10/1776, Marie-Anne 14/7/1778, en 1780 3 naissances ? Marie 17/1, Jeanne 30/3, Marie 29/11, Louise 24/2/1782, Alexis 30/6/1783, Alexandre 11/7/1785, René 17/12/1787. Louis de son 2ème mariage avec Catherine Peau (fille de Clément et Marie Mignet) auront 2 enfants ; Louis 17/2/1760 et Marie 20/12/61, mariée avec Pierre Boisseau 38 ans, tisserand à Boulogne (fils de Nicolas et Catherine Hermouet) 28/7/1799, auront un fils Bazile 27/4/1802.

-4) Thomelet Pierre marié avec Marie ou Françoise Caillaud auront 2 enfants ; Marie mariée avec Chapleau Pierre, 20/6/1738, auront 4 enfants ; Marie-Anne 5/2/1745, Jacques 23/7/1747, Jeanne 18/3/1750 et Marie 28/9/1793. (Pas d’erreur, ce qui s’appelle un retour de foire !) et Pierre marié 13/2/1776 avec Marie Anne Hullin de Chauché ( fille de Nicolas et Jeanne Boisseau) auront 4 enfants ; Pierre 8/10/1779, Marie-Madeleine 18/7/1782 et Jeanne 14/11/1776 mariée à 30 ans avec Zacharie-Antoine Richard 24 ans ( fils d’Antoine et Marie Bertrand) le 1/2/1806 et auront 2 enfants Jean 18/10/1807 et Louis 4/9/1812.

-5) Thomelet Louis (fils de Louis et Catherine Durand) 39 ans, laboureur, marié 31/10/1798 avec Catherine Renaudin 39 ans (fille de Nicolas et Marie Laporte).

Pour Badreau ; Badreau Louise mariée avec Louis Chedaneau auront 2 enfants ; Pierre X/6/1700 et Marie-Anne X/1/1702.

La Normandelière :

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Cadastre napoléonien 1880

Les premières traces d’habitations de La Copechagnière à la Normandelière

Probablement une ancienne motte féodale dépendante de la Chevasse,

1) Au Moyen-âge, les « Normandeau » possédaient la Normandelière et la seigneurie de la Chevasse pour passer ensuite aux Aubert. La Normandelière viendrait du nom du propriétaire Normandeau (ce nom serait un diminutif de Normand porté notamment dans l’Indre-et-Loire et Vienne. Avec d’autres suffixes : Normandin, Normandon. Mais une autre version vendéenne de Normand ; origine de Normandie, ou appartenant au peuple Normand. C’est dans le Nord-Pas de Calais que le nom est le plus répandu ; variante Norman et variante bretonne Normant. Ces noms seraient d’origine des invasions vikings.

Héraldique famille Aubert

2) Jacques Aubert I, écuyer, se qualifie de seigneur de la Normandelière et de la Chevasse. Il reçoit, le 3 novembre 1543, de Jean Bertomieux, la déclaration de plusieurs terrages situés près du village de la Chevasse en sa dite seigneurie. Propriétaire aussi de Choisy et de l’Enclave de Saint-Denis-la-Chevasse, en vertu de ce partage , apporta ces terres par son mariage avec Perrette Chabot, dame de la Chabotterie, la Babinière, la Raslière,la Faguelinière, la Nouzière,le Retail,etc…épousa le même jour que son frère , le 11 février 1554, dans la maison de la Chabotterie, où Choisy et l’Enclave et restèrent jusqu’à la Révolution à la Chabotterie ,après avoir passé successivement aux familles Darrot, Thomasset, de la Fontenelle et de Groué .Jacques Aubert eut de Jeanne Ayrault ;

a)Jacques, dit le Jeune, écuyer, seigneur de la Normandelière, la Chevasse, Choisy,l’Enclave de Saint-Denis-la-Chevasse, épousa Perette Chabot le même jour que son frère 11 février 1554, dame de la Chabotterie , la Babinière, la Raslière, la Faguelinière, la Nouzière, le Retail, etc ..De Saint-Sulpice-le-Verdon. Il mourut à la Chabotterie, le 1er septembre 1573, et Perette Chabot épousa en secondes noces, en 1576, haut et puissant Gabriel Darrot, chevalier, seigneur de la Fromentinière, la Fresnaye, Boisdane, chevalier de l’Ordre du Roi, veuf de Louise de Crunes. Gabriel Darrot est qualifié également de seigneur de la Chabotterie, qu’il habita presque constamment jusqu’aux partages passés avec son

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beau fils, Jean Aubert, le 7 août 1593. Perette Chabot, à qui l’on doit une partie des constructions du château de la Chabotterie, mourut à la Chabotterie, le 19 décembre 1577, ne laissant d’enfants que de son premier lit : Jean qui suit ;

Héraldique famille Chabot

3) Jean Aubert, chevalier, fut seigneur de la Chabotterie, de la châtellerie de Choisy dite de Rocheservière en partie, du fief de l’Enclave de Saint-Denis-la-Chevasse, de la Normandelière, la Chevasse, la Babinière, le Retail, etc., en vertu du partage des biens de ses père et mère passé avec sa sœur et son beau-père, Gabriel Darrot , par acte du 7 août 1593, fait à la Fromentinière devant Rigaudeau et Legeay, notaires de la Cour de la Flocellière . Il naquit à la Chabotterie, le 3 février 1562, et épousa à l’âge de seize ans la fille du second mari de sa mère, Gabrielle Darrot, suivant contrat passé à la Chabotterie le 16 janvier 1578. Décédée le 15 octobre 1596, Jean Aubert se remaria, à la Chapelle d’Indret (Loire-Inférieure), le 10 septembre 1597, à Marie Ferré, demoiselle de Pouillac, dame d’honneur de la reine douairière Louise de Lorraine, veuve d’Henri III. Elle fut «  curatrice en justice » de son mari. Veuf à nouveau, il épousa en troisièmes noces, en 1613, Louise de Fiesque, fille de Paul-Emile, chevalier, seigneur de la Sénardière (Gorges), etc., gentilhomme de la Chambre du roi et de Préjante de Bellozac. Un grand nombre de contrats furent passés par Jean Aubert, parmi lesquels nous pouvons citer : le 25 juin 1578, aveu du Vieux Château de la Nouzière ( la Jonchère) au baron du Poiroux ; les 19 juillet et 10 septembre 1599, hommage et dénombrement de la seigneurie de la Chabotterie ; le 6 février 1606, aveu de Choisy et de l’Enclave de Saint Denis ; le 8 juin 1611, foi et hommage à Palluau de sa seigneurie du Retail-Cantinière ( Saint-Pierre-de-Luc) ; donation mutuelle entre époux du 8 août 1616 ; de nombreux procès ; et enfin , le 19 septembre 1624, l’ordonnance de l’intendant du Poitou Amelot et trésorier de France Thoreau le reconnaissant «  comme noble et issu de noble lignée ». Ce fut ce seigneur qui, avec son beau-père, eut à soutenir, au mois de novembre 1588, l’attaque du duc de Nevers, et qui vit démanteler son château qu’on venait récemment d’agrandir. Les guerres de Religion terminées, il entreprit de nouveaux travaux afin de réparer les désastres passés : on lui doit la tour carrée de la Chabotterie, achevée en 1611. Jean Aubert mourut à la Chabotterie, le 1er janvier 1627, et fut enterré dans l’église de Saint-Sulpice le surlendemain, sans laisser d’héritiers directs, bien qu’ayant eu des enfants de chacune de ses trois alliances. De Gabrielle Darrot naquirent : Henri, écuyer, né à la Chabotterie le 16 décembre 1581, y mourut le 31 janvier 1606, «  dernier survivant » des enfants de Gabrielle Darrot ; il est encore question de sa succession dans un jugement du 21 août 1655. Louis, né le 20 avril 1593, aurait vécu jusqu’en 1605. Marie, décédée à la Chabotterie, le 3 novembre 1604. De Marie Ferré sont issues ; Marie, née le 7 septembre 1598, morte jeune. Françoise, demoiselle de Choisy, née le 23 mars 1600, morte à la Sénardière le 9 juin 1616, enterrée à Saint-Sulpice le 11. De son troisième lit avec Louise de Fiesque il eut ; Anne, née à la Sénardière le 28 avril 1614, enterrée dans l’église de Gorges, le 11 juin suivant.

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Héraldique des Darrot

4) Hélène Darrot, fut la principale héritière de son grand-oncle, comme aînée des enfants de Gabriel Darrot, marié à Charlotte des Nouhes en 1605 , lequel était fils aîné de Charles Darrot et d’Elisabeth Aubert ; elle devint donc en 1627 dame de la Chabotterie, l’Enclave de Saint-Denis-la-Chevasse, Choisy, alias la châtellerie de Rocheservière en partie, la Normandelière, la Babinière, la Marzelle, la Faguelinière, etc ;, fiefs qu’elle apporta à son mari. Elle épousa, le 9 mai 1633, son oncle à la mode de Bretagne, Gilbert Darrot, chevalier seigneur de l’Eulière, devenu lieutenant colonel du régiment de Brezé, fils de Gilbert, chevalier, seigneur de l’Eulière, et de Célestre Bruneau de la Rabastelière. Ils reçurent de nombreux aveux de leurs vassaux de la Chabotterie, mais ils habitèrent plus fréquemment le château de la Fromentinière (la Flocellière), car ils donnèrent à bail les seigneuries de la Chabotterie, de la Normandelière et de la Babinière à André, puis à Toussaint Marchegay.

Marchegay ; famille protestante du Bas-Poitou dont on trouve les traces en Talmondais dès le début du XVe siècle ; dans le courant de même siècle, elle est venue se fixer dans la région de Chantonnay (Puybélliard) et a formé de nombreuses branches. Toussaint , marchand au bourg de Chantonnay en 1590 et 1662 et André , sieur de la Simignonnière à Saint-Hilaire-le-Vouhis, en 1643 , il acquit une portion des fiefs et tènements du Bouchou et du Bonifou où il bâtit la Marchegaisière ; il épousa vers 1640, Jeanne Robin, dame des Davières à Pouzauges ,( Sara Robin née en 1573 ; mère de Spaciente Rabeau , serait-elle de cette famille ?) se fixèrent à la Roussière de Saint-Fulgent, Jeanne Robin est décédée en 1647, et son mari toujours protestant, en 1679.

Hélène Darrot fut obligée de donner partage aux autres héritiers de Jean Aubert, qui laissait à sa mort le domaine de la Chabotterie, à l’époque de sa plus vaste étendue. Elle abandonna à sa sœur cadette, Charlotte Darrot ( mariée en 1ères noces à Guy de la Ramée, dont une fille unique , Marie, mariée à Charles de Ruays, chevalier ,seigneur de la Guerche, dont postérité ; 2èmes noces à Pierre Thomasset, chevalier, seigneur de la Boislivière, sans postérité), les métairies du Fossé, de l’Hôpitaud, la Siffraire, la Chironnière, la Séguinière, la Boulaye, la Rogerie, plus une partie de la châtellerie de Choisy, le tout sous le parage de la Chabotterie. Il lui fallut enfin partager ses cousins des Nouhes, issus du second mariage d’Elisabeth Aubert avec Jacob de Crunes, et elle leur laissa la seigneurie de la Normandelière, etc. Elle procéda à ces différents partages après la mort de son mari, décédé en 1642, et mourut au mois de décembre 1669, ayant eu six enfants, tous nés à la Fromentinière ; Gilbert, Gabriel, Charles, un autre Gabriel, Aimée et Gabrielle.

Jacob de Crunes

Du XVIe au XVIIIe siècle, les protestants français ont souvent choisi pour leur progéniture des prénoms bibliques, moins courants que ceux portés par les catholiques. Par ailleurs, et peut-être surtout, ils voulaient prendre leur distance avec le culte des saints et des morts dont ils reprochaient la pratique aux catholiques. La Bible, et plus rarement l’Antiquité,

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allaient fournir la solution. Ce choix n’a pas toujours été systématique puis s’est atténué ou a disparu en France aujourd’hui. Lorsqu’à la révocation de l’Edit de Nantes en 1685 (par l’Edit de Fontainebleau) de nombreux protestants ont dû abjurer leur religion pour garder leur vie, leurs biens, et leurs droits de citoyens français, ils n’ont en général pas changé de prénom. Mieux certains ont continué à donner à leurs enfants des prénoms «  protestants ». Mais, accusés d’être retombés dans l’hérésie protestante ou parfois même la sorcellerie, les biens de certains ayant été saisis et mis sous séquestre pour cause de protestantisme, ils ont dû composer en accolant au prénom protestant un prénom catholique. (René-Richard de Crunes, grand-père de Jacob)

Isaac des Nouhes, marié avec Rachel de Crunes le 4 janvier 1615, seigneur de Pally et de Beaumont (Chantonnay), fût la longue liste des Nouhes de la Normandelière.

Cette famille remonterait à la conquête de la Gaule par les Francs et à la constitution des premiers fiefs. Ce qui est incontestable, c’est qu’elle est d’ancienne chevallerie, et que, dès le XIII è siècle, elle occupait une grande situation en Poitou. En 1217, St-Louis adresse au seigneur des Nouhes, pour le convoquer à la Croisade, une patente en lettres d’or sur grand vélin. Le seigneur des Nouhes suit le saint Roi en Egypte et pour le récompenser d’un acte de vaillance, Saint-Louis détache de son manteau royal une fleur de lys d’or, autorisant le chevalier croisé à la placer sur sa bannière. Telle est l’origine des armoiries de la famille Des Nouhes. En 1309, Guillaume des Nouhes est lieutenant –général d’Anjou. En 1330, vivait un Jean des Nouhes qui épousa Marie de la Brosse et lui apporta la Tabarière en dot, qui commence la filiation suivie. En 1336, sa fille Catherine épouse Michea de Béjarry. En 1404, Colin des Nouhes épouse Margueritte Prévost de la Boutetière, dame de la Tabarière ; il a deux fils, auteurs de deux branches de la famille ;

1) La branche aînée ou branche de la Tabarière celle qui sera de la Normandelière. Cette branche riche et illustre, a contracté les plus belles alliances, tant dans la noblesse de Poitou et de Bretagne, qu’à la Cour. En 1572, François des Nouhes épouse, au château de Josselin, Catherine d’Avaugour, descendante des anciens ducs de Bretagne, et devient ainsi cousin des Rohan. Baron de Sainte-Hermine (Vendée), il est seigneur de 54 clochers. Ardent calviniste et compagnon d’armes d’Henri IV, aux côtés duquel il combat à Arques et à Ivry, avec le grade de lieutenant-général. Il ne suit pas le Roi dans sa conversion au catholicisme. Il devient au contraire le protecteur de ses coreligionnaires, tant au Poitou qu’à Paris, et organise pour eux un lieu de réunion et un asile touchant la capitale dans une rue qui, de son nom, s’appelle encore aujourd’hui : rue de la Cour des Nouhes. Il meurt gouverneur de Fontenay-le-Comte en 1604. Son fils, Jacques des Nouhes, a les plus glorieuses destinées. En 1603, il épouse Anne de Mornay, 3ème fille du grand Duplessis-Mornay, dit le pape des Huguenots. Il est créé marquis de la Tabarière, Ste-Hermine et gouverneur du château de Fontenay, fut député du Poitou en 1605, chambellan du Roi Louis XIII, qu’il à l’honneur de recevoir en personne au château de Sainte-Hermine, le 21 avril 1622. Il meurt en 1631. Son fils aîné, Philippe, est lieutenant du prince de Condé, qui le tenait en haute estime, et meurt tout jeune au siège de Bois-le-Duc le 24 août 1629.

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François des Nouhes, frère de Philippe, est aussi tué à l’ennemi au début de la guerre de Trente-Ans, en 1636, et avec lui s’éteint la branche de la Tabarière. La fortune de cette maison, évaluée à cette époque à plus d’un million de revenus, est partagée entre les trois filles de Jacques des Nouhes ; Charlotte, marquise de Dangeau, mariée en 1632, mère du grand Dangeau, le célèbre courtisan de Louis XIV, Elisabeth , marquise de Juigné, mariée en 1633 et Françoise , marquise de Coigne, mariée en 1645. 2) La branche du Pally : les Des Nouhes du Pally occupent le rang le plus distingué dans la noblesse du Poitou et sont surtout connus sous le titre de comtes de Beaumont-Pally. Ils sont aussi attachés à la foi catholique que leurs cousins de la Tabarrière au protestantisme, et sont pour la plupart officiers dans les armées du roi. Au XVIIe siècle, Jacob des Nouhes, page du Grand-Maître puis chevalier de Malte. Gabriel des Nouhes, frère du précédent, dit le comte de Beaumont-Pally, décoré du collier de l’ordre de St-Michel pour les hauts faits d’armes, s’était beaucoup occupé du dessèchement des marais. Son fils, René des Nouhes, lieutenant des Vaisseaux du Roi, chevalier de St-Louis, blessé grièvement au combat de la Hogue, en 1691. Gabriel des Nouhes de Beaumont, frère de René, abbé des Fontenelles très jeune, de 1675 à 1719, conseiller et aumônier du Roi Louis XIV en 1695, grand-chantre de Luçon et vicaire-général. Joseph des Nouhes, blessé à Fleurus en 1690, cité encore à la bataille de Nerwinde, en 1693, chevalier de Saint-Louis.

Héraldique famille de Goué porte ; d’or au lion de gueules, surmonté d’une fleur de lys d’azur, les armoiries à la Normandelière de la Famille de Goué.

La Normandelière passe par le jeu d’alliance des mariages aux mains de Charles-Joseph de Goué, chevalier, seigneur du Marchais, etc., à la mort de son oncle, seigneur de la Chabotterie, la châtellerie de Choisy, Saint-Christophe-la-Chartreuse, l’Enclave de Saint-Denis-la-Chevasse, la Viollière, la Copechagnière, la Limonnière, la Normandelière, etc., naquit à la Chabotterie, le 27 mai 1763, et était fils aîné de Joseph-Charles-Marie de Goué et de Gabrielle-Anne de la Fontenelle. Entré à quinze ans dans les armées du roi en qualité de cadet-gentilhomme en 1778, il est sous-lieutenant au régiment d’Armagnac en 1779, lieutenant en 1783 et fait campagne aux Antilles. Il assiste à Poitiers à l’assemblée des nobles pour la convocation des Etats-Généraux en 1789. Il doit avec ses amis faciliter la fuite du roi, mais à la suite de l’arrestation de Varennes, les troupes se révoltent et les évènements le contraignent à émigrer, ainsi que ses deux frères Louis et Gabriel de Goué, le 1er septembre 1791 ; il envoie sa démission le 15 suivant. Il fait dès lors partie de l’armée des Princes, puis de l’armée de Condé où il prend part à toutes les campagnes, jusqu’à sa mort, survenue en Souabe, le 1er novembre 1795. Par la mort de son cousin Georges-Louis de Goué, de la branche protestante du Hanovre, il était devenu le chef de nom et d’armes de cette antique maison originaire du Bas-Maine, qui avait eu plusieurs de ses membres aux Croisades, de hautes charges à la cour et dans les armées, des chevaliers de Malte et de l’Ordre du Roi, etc. Il était de ce fait héritier des titres de baron et marquis de Goué, portés par la branche aînée des sires de Goué aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, et que la branche de la Chabotterie relèvera après l’extinction prochaine de la descendance masculine de Louis de Goué, titulaire légitime de ces titres. Les propriétés Chabotterie, etc., sont placées

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sous séquestre, dès 1792, elles furent affermées par adjudication au compte de la Nation. Logement du personnel. Ce bâtiment sera restauré en 2016.

La maison de Maître : Les fondations des murs de 85 cm sera du XIIème siècle. Le sol est surélevé 2 fois, tommette d’argile 11X11sur terre battue puis tommette 15X15 sur terre mélangée avec de la chaux.

Pendant les travaux en 1978, l’escalier en bois du XVIIe et une cheminée à l’étage.

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Cheminée intérieure de la maison de Maître

Fenêtre au rez-de-chaussée de la maison de Maître et celle à l’étage de la maison de Maître bombardée par les boulets de canon pendant la Révolution.

Toutes les seigneuries avaient leurs officiers, (procureur fiscal, greffier, sergent, sénéchal), qui, vu le peu d’importance de leurs fonctions, cumulaient avec d’autres charges. Vincent Vachon aurait-il une de ces fonctions ?

Naissances de la famille Rabeau (1600-1760), famille Rousseau (1650-1750)

Une légende dit qu’à la Normandelière il y a une poule aux œufs d’or à une portée de fusil. Cette légende ressemble à celle des Mottes à la Chaize-Giraud ; un trésor monétaire aurait été caché par un seigneur. D’autres légendes à la Pierre Plate (au-dessus de Tréhan) ; un ponceau mégalithique permettait de franchir le Tail, ce petit ruisseau qui sort de l’Abîme des Mortais. Il s’agit d’une pierre plate de 1,80m de long pour 1,10 de large, et environ 25cm d’épaisseur, qu’on dit apportée là par le Diable : «  Quand la dame d’un châtelain l’eût joué à Senard en lançant sur le pont un rat et une souris, dans une trombe de vent, le Malin se rendit à la Pierre-Plate, et déposa un des blocs du fameux pont sur le Tail, où il demeure encore ». (Mais le bloc a été déplacé et redressé non loin du ruisseau, où il est maintenant

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signalé comme une stèle sur les cartes). Aussi, la Pierre Blanche de la forêt de Grasla était le rendez-vous des fées et des sorciers. Pour les historiens, il s’agissait de « la statue d’un dieu » et il utilisa ce bloc erratique dans l’espoir de justifier sa théorie sur l’origine du «  totémisme par les étoiles »…pour le moins farfelue.

La Pierre Plate et la Pierre Blanche.

Une première constatation ; avant 1620-1625, il n’y avait pas de naissances Vachon à la Copechagnière. C’est le mariage de Vachon Vincent et Rabeau Spaciente vers 1625 qui nous donne les premières naissances. Il y a d’abord 3 naissances sûres : 1) Paul (l’ancêtre) serait né vers 1630 (seule page qui nous manque dans le registre naissances). 2) Marie née le 18 novembre 1632. 3) Jeanne née le 24 décembre 1637 qui se marie avec Grimaud Jacques. Puis il pourrait avoir un autre enfant ? Etienne né vers 1625, marié à Guibert Catherine qui ont un enfant du prénom d’Estienne comme son père et grand-père maternel né le 10 octobre 1659. On ne trouve pas d’autre Vachon à la Copechagnière. Mais Vincent Vachon et Sapience Rabeau ont tous deux une sœur et un frère mariés entre-eux le même jour : Vachon Catherine mariée avec Rabeau Jean qui ont un enfant qui nait en 1632 (mêmes années que Marie, enfant de Vincent et Spaciente. Par contre, Spaciente Rabeau est bien originaire de la Copechagnière de Rabeau Etienne et de Robin Sara. Spaciente née le 22 février 1599 et son frère Julien en 1594 à la Copechagnière, puis Jean né ? qui se marie avec Catherine Vachon et Pierre né le 10 juin 1602.

Donc Vincent Vachon et sa sœur Catherine sont peut-être venus habiter dans la famille Rabeau de la Copechagnière. A cette époque, c’était très fréquent que le frère et la sœur d’une famille se marient avec la sœur et le frère d’une autre famille et se retrouvent tous ensemble dans les dépendances du logis de la Normandelière. Malheureusement quelques personnes auraient guidés nos visiteurs canadiens depuis 1976 vers une maison du bourg à l’angle de la rue de Verdun d’après «  on dit que.. », mais nous ne pouvons pas confirmer cette version.

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Maison citée (N°11), rue de Verdun .Personnellement je ne crois pas cette version , puisqu’en 1700 , nous ne trouvons pas le nom de Vachon habitant le bourg et dans la pétition à Monseigneur Le Nain, intendant de justice de Poitiers , pour les inondations dans le bourg : les habitants étaient le prêtre Nicolas Gentet , l’apothicaire Jacques Guiard, syndique de paroisse Jean Aigron, Jacques Bossard, Jean Moreau l’ainé, Jean Moreau le jeune, Nicolas Buet, Louis Baty, Jacques Fournier, Pierre Thomelet , Paul-Pierre Fumolleau, Jacques Renelleau, Pierre Basin.

Puis vers un terrain à une centaine de mètres où leur habitation serait rasée que l’on trouve sur le cadastre napoléonien, cette « maison » serait à l’intersection des ruisseaux Quanquèse et Bouvreau, mais nous aurions aussi trouvé le nom de Vachon dans une des pétitions.

Paul serait maçon et les logis de la Chabotterie et de la Normandelière appartenant à la famille Aubert étaient en rénovation. Nous savons aussi que plusieurs seigneurs étaient protestants ou certains avaient de bonnes relations avec les marchands, hommes d’affaires, militaires, que des réunions protestantes se pratiquaient dans les environs proches, dans certains écrits les Calvinistes formaient l’apprentissage sur les chantiers. Paul aurait-il bénéficié de l’enseignement avant son départ, peut-être ? mais aurait été formé au métier de notaire par les jésuites au Québec. Aussi, nous n’avons pas de traces écrites des décès (manque de registres), mais chose surprenante ; la date de décès de Spaciente Rabeau (mère de Paul) ; le 22 octobre 1653 et la date de mariage de Paul au Québec ; le 22 octobre 1653 : comment cette date aurait-elle arrivée sur les documents québécois ? Ne serait-ce pas une erreur de transcription ? En tout cas Paul était autour de ces lieux.

La gentilhommière de la Normandelière très liée avec le logis de la Chabotterie :

La Chabotterie : Ecrit le plus souvent sur les vieux titres Chabotterie, Chaboterie, Chabotrie ou même Chabautrie, parfois mais rarement Chabaudière, Chabotière et

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Chabottière- ce qui est plus conforme aux consonances locales-voire Chabossière, ce lieu, comme le nom l’indique, tire son origine de l’ancienne et illustre famille Chabot. Dès le XIIe siècle, en effet, les Chabot qui s’intitulent « seigneurs de la Roche-Cervière », ajoutent le titre particulier de «  seigneurs de la Chaboissière ». En 1192, Thibaud III Chabot passe un acte en sa maison de la Chabossière ; en 1244, Thibaud IV assigne pour douaire à sa femme, Aliénor de Brosse, plusieurs terres, dont le moulin de la Chabossière. Deux générations encore et Sebrand III Chabot se dit aussi «  seigneur de Saint-Denis-la-Chevasse », or nous verrons dans la suite les seigneurs de la Chabolterie porter la qualité de « seigneurs de l’enclave de Saint-Denis-la-Chevasse » ; son fils Thibaud VI, qui mourut en 1325, est le dernier de la branche aînée des Chabot à s’intituler seigneur de la Chabossière, et cinquante ans après nous commençons la liste non interrompue des seigneurs de la Chabotterie. Sans doute, il se trouve en Bas-Poitou plusieurs « lieux-dits » de ce nom. A la Loge-Fougereuse, par exemple, il y a un village du nom de la Chaboissière, situé non loin de Mervent et Vouvant, fiefs appartenant dès le XIe siècle aux Chabot. Mais il faut également constater que dans les actes des cartulaires de l’Absie et de Retz où il est fait mention de la Chabossière, il est également question de Rocheservière et des paroisses avoisinantes, de Saint-Denis-la-Chevasse entre autres, dont la seigneurie s’avançait jusqu’auprès des douves mêmes du château de la Chabotterie. Il existe une preuve plus convaincante encore de cette identité de famille. Les Chabot de la Chabotterie, quoique relevant directement de Montaigu à cause de leur terre noble de la Chabotterie, continuent néanmoins, en raison de ce même fief, à être considérés comme les vassaux directs des sires de Rocheservière, des Du Pont et des De Volvire, successeurs des Chabot. Ils ne leur feront pas l’aveu et le dénombrement de la seigneurie de la Chabotterie, qui seront réservés à Montaigu, mais ils auront deux «  la Chabotterie », l’une à l’Herbergement, pour le service militaire dû au baron de Montaigu, l’autre « en la maison de la Chabotterie sise en la ville de Rocheservière », et relevant directement du puissant châtelain de ce lieu.

Le château primitif, celui qui fut édifié par les premiers Chabot, au XIIe ou au XIIIe siècle, se trouvait situé à l’emplacement actuel de la « Vieille-Cour » alias « Vieille-Chabotterie », qui s’appelait alors simplement « la Chabotterie ». Mais saccagé et brûlé pendant la guerre de Cent-Ans, dans la seconde moitié du XIVe siècle, il fut relevé avec la plus stricte économie et habité par ses seigneurs jusqu’au jour où ils édifièrent, vers 1460, au lieu de la Basse-Chabotterie alias de la « Cour-Neuve » et « Neuve-Chabotterie », où déjà se trouvait une petite gentilhommière, le château actuel. Celui-ci, malgré ses nombreuses vicissitudes, est « un des plus curieux manoirs du pays par son ancienneté et sa conservation ». Les bâtiments sont de diverses époques. Les plus anciennes constructions étaient situées au midi: des portes et des fenêtres toutes petites et presque carrées, que l’on a bouchées peu à peu, devaient remonter tout au moins au XIVe siècle ; c’était alors, et encore en 1454, la demeure des cadets de la Chabotterie. Cette partie, considérablement agrandie au XVe siècle, fut ruinée en partie pendant les guerres de Religion et brûlée pendant la Révolution. De ce côté se trouvait une grosse tour baignée par des fossés dans laquelle on avait aménagé la chapelle du château ; mais bien avant 1711, tour et chapelle étaient en ruine. A cette date du reste, cet antique manoir exigeait d’importantes réparations. Le grand corps de bâtiment, dont les façades donnent à l’est et à l’ouest, appartient donc au XVe siècle. Cette partie fut, avec celle dont nous venons de parler, démantelée en 1588, et quoiqu’elle n’ait plus depuis lors ses lucarnes à meneaux qui venaient couper sa haute toiture, elle garde encore le caractère de son époque. De cette époque datait également la monumentale cheminée de granit (3m70 de largeur) aux épaisses moulures, enlevées, il y a cinquante ans, lors des restaurations qui devenaient urgentes, mais qui malheureusement ont, sans nécessité aucune, beaucoup trop modernisé l’intérieur de ce vieux château. Quand les bâtiments du premier logis, situés au midi, devinrent trop étroits ou mieux inhabitables, on fit élever au nord le grand pavillon flanqué de deux tours. Ce pavillon à trois étages et la tour

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ronde ornée d’une belle échauguette, sont de la seconde moitié du XVIe siècle ; les dates 1575,1580 et 1582 que l’on trouve gravées sur quelques pierres, indiquent l’entreprise de grands travaux à cette époque. C’est donc à Perette Chabot, à son second mari, Gabriel Darrot et à son fils Jehan Aubert, qu’il convient d’attribuer cette partie du château qui dénote de leur part un véritable goût artistique. La tour carrée renferme un large escalier circulaire de soixante-sept marches tout en granit ; elle possède une superbe défense percée de nombreuses meurtrières, dans laquelle on a placé une grosse cloche aux armes des la Fontenelle, fondue à la Chabotterie, le 24 juillet 1784. On lit sur la porte d’entrée la date 1611. Au-dessous de cette date a été encastré un écusson en granit certainement plus ancien. L’écu est écartelé : aux 1 et 4 de trois fleurs de lys brisées d’une cotice ; aux 2 et 3, de trois chabots ; il est timbré d’un casque tourné à sénestre, ce qui semble bien indiquer un signe de bâtardise. On se perd en conjectures. On croit néanmoins généralement que ces armes sont celles des Bourbon de la Roche-sur-Yon, marié à une demoiselle Chabot de la Chabotterie, dans les premières années du XVIè siècle. Jean Aubert, qui fit élever cette tour pour réparer les désastres des guerres de Religion, aurait vraisemblablement tenu à conserver ce précieux monument et à lui assigner une place d’honneur, lorsque les modifications faites alors eurent nécessité son emplacement. Il avait commencé, tout en face, au sud, à l’autre extrémité du bâtiment, une tour semblable qui a été démolie au commencement du XIXe siècle. Une nouvelle chapelle dans le style de cette tour et y attenant a été édifiée en 1883, et dix ans plus tard on était obligé de relever la tour ronde qui venait de s’écrouler. La Chabotterie avait l’aspect d’un castel bien fortifié, avec sa double rangée de douves larges et profondes. Les premières douves baignaient en grande partie les fondations mêmes du château et furent comblées dès avant la Révolution. Les secondes en étaient éloignées d’une soixantaine de mètres ; elles sont encore signalées en partie sur le plan cadastral de 1838, et dans les endroits où elles n’existent plus, des dépressions de terrain indiquent leur emplacement ; du côté nord, le petit ruisseau de l’Izoire devait remplacer les douves qu’il alimentait. L’entrée principale, à l’ouest, était commandée par un grand pavillon, entouré de fossés, situé dans le « pré de l’Isle » ; il a été abattu il y a moins d’un siècle. Un étroit passage entre deux piliers, datant de 1580, ainsi qu’une inscription permet de le constater, et supportant un pont-levis, donnait accès à la seconde cour renfermant les servitudes et les bâtiments de la borderie. La cour intérieure était également close et flanquée de deux pavillons. D’après la description de la visite de 1711, une grande arcade voûtée en pierre de taille, mais dont il ne reste que les trois piliers, servait de support aux deux ponts-levis qui ouvraient passage l’un aux piétons, l’autre aux chevaux et charrettes. Ajoutons à cela les tours et créneaux disparus, les échauguettes, les nombreuses meurtrières et même l’épaisseur des murs qui atteint à certains endroits un mètre trente-cinq, et nous pourrons nous figurer facilement que cet important castel rural était fortifié de manière à résister, sinon à un siège en règle, comme en 1588, du moins à un coup de main tenté par quelques hardis aventuriers.

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Le logis de la Chabotterie présente la forme-type d’un logis bas-poitevin, une synthèse du château et de la métairie qui se répand dans le paysage vendéen entre le XVe et le XVIIIè siècle.

Au début du XVIIè siècle, d’importants travaux sont entrepris. Un haut pavillon d’angle à quatre niveaux flanque d désormais le logis gothique. Il est desservi par un pavillon d’escalier fortifié, daté de 1611, présentant sur sa travée d’entrée un écu armorié aux armes de la famille-Bourbon-Chabot.

Le salon de compagnie éclairé par les fenêtres à coussièges du logis médiéval, cette pièce a retrouvé en grande partie son aspect originel, sa cheminée du XVe siècle. La cuisine est située au rez-de-chaussée du pavillon d’angle de 1611.

La chambre disposée au-dessus de la cuisine, dans son volume originel avec ses poutres et solives au décor restitué XVIIè siècle. La salle de commandement occupée à plusieurs reprises par des troupes républicaines.

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Les combles : sous les charpentes d’origine du logis, les coffres, armoires et bancs du galetas évoquent les logements des domestiques.

Haut-lieu de la Chouannerie ; Arrestation de Charette le 23 mars 1796 dans le bois de la Chabotterie

http://chabotterie-vendee.frwww.web-tv-tourisme.com/en-vendee-decouvrez-la-chabotterie-au-coeur-de-l-histoire-262.html

Le chêne-Chapelle à la Chevasse :

Cet arbre, Paul passait devant pour aller de la Normandelière à la Chabotterie, il est âgé de plus 1000 ans et devenu le chêne-chapelle.

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Ce chêne millénaire était le berceau de Saint-Denis-la-Chevasse, mais aujourd’hui il dépend de Saint-Sulpice-le-Verdon. La fluctuation des frontières en est la cause. On trouve d’intéressantes précisions à ce sujet dans les archives du diocèse de Luçon, à la date du 28 avril 1906 ; on y lit notamment ce mot «  Chevasse » n’a pas manqué d’exciter la sagacité des chercheurs d’étymologie. Ce surnom de Chevasse, vient de ce village ainsi appelé «  Caput Vassalorum », chef-lieu des vassaux ou de «  Quercus Vassalorum » chêne des vasseaux. Ce village autrefois de Saint-Denis-la-Chevasse était le lieu où les vassaux se rendaient sous un chêne séculaire pour y rendre foi et hommage au seigneur suzerain du lieu.

D’autre part, nous lisons dans les notes de la paroisse de Saint-Denis, des détails presque identiques «  le village de la Chevasse a joui autrefois d’une certaine célébrité ; un bailli y rendait la justice et sa juridiction s’étendait à celui du premier apôtre des Gaules ». Ce vieux chêne d’une dimension extraordinaire et sous lequel on prétend qu’un seigneur des environs réunissait jadis ses vassaux. Foudroyé par la foudre vers 1800, ce vieux chêne sera transformé en atelier de sabotier ; ce chêne vulnérable existe toujours effectivement, mais pour combien de temps ? Il est vrai qu’il est d’une robuste santé, ainsi qu’en témoigne son histoire. On raconte en effet, que deux sabotiers vinrent un jour s’y établir et travaillèrent longtemps à l’intérieur de son tronc creux. Ces deux artisans furent remplacés par un nid de frelons. Pour chasser les insectes, il fallut les enfumer, ce qui provoqua un début d’incendie. Puis en 1908, la commune de Saint-Sulpice vota la construction de la route de la Chevasse à Saint-Denis. Les racines du malheureux chêne s’étendaient jusqu’au milieu de cette nouvelle route. Les ouvriers qui les coupèrent racontent que certaines étaient « grosses comme une barrique ». En 1911, l’intérieur du chêne fut aménagé en chapelle. Les érudits qui se sont intéressés à ce chêne lui assignent un millier d’années.

Le départ pour la Nouvelle-France :

Les motivations pour ce départ : Nouvelle-France, Nouvelle-Angleterre, désignaient au 17ème siècle, les pays d’Amérique du Nord, sur lesquels les deux puissances impérialistes d’Europe portèrent leur compétition.

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La Nouvelle-France, grâce à Champlain, fut le premier territoire français en 1604, avec l’Acadie, et, en 1608, avec Québec et le Canada. Boston, qui deviendra la principale ville anglaise adverse, ne sera fondée qu’en 1630. Mais la France, devant la poussée colonisatrice nettement supérieure à l’Angleterre, perdra définitivement l’Acadie lors de la prise de Louisbourg en 1758, et tout le Canada lors de la prise de Québec en 1759. C’est dans cette période des 17ème et 18ème siècles que se situe l’émigration vendéenne, particulièrement audacieuse à cette époque, quand on pense aux longues, pénibles et dangereuses traversées de trois ou quatre mois. Quel sentiment poussait ces jeunes hommes et femmes à une telle audace ? D’une façon générale et sans doute intéressée, le désir, pour de nombreux cadets de familles paysannes et nobles, de se tailler là-bas de nouveaux domaines et, soulignons-le bien, à dimension familiale, ce qui fut le propre de la colonisation française, comme on dit là-bas. De plus, on profita de l’occasion pour restaurer intelligemment le droit de propriété, ou plutôt de responsabilité, inauguré en France dans le Haut-Moyen-âge, et qui s’était perverti à partir du 14ème siècle. Mais il faut dire aussi qu’une sélection s’était faite parmi ces jeunes, sanctionnée par Champlain et ensuite par Richelieu, dans le but de faire œuvre civilisatrice, en apprenant aux peuplades indigènes l’art de cultiver la terre et de vivre selon la foi : ceci, chose étonnante, fut relativement plus facile que cela !

Les événements à La Copechagnière :

Abjurations :10 novembre 1650 ; Marie Hersant avant son mariage avec Daniel Moreau, août 1652 ; de Ruben Guiard qui se marie avec Marie Moreau, 13 décembre 1655 ; confession de Pierre Guiard, 25 novembre 1660 de Jeanne Guiard qui épouse René Moreau, 1682 de Louis Proust, 1685 ; arrivée des dragons dans le diocèse, abjurations de Catherine Badreau, d’Antoine Badreau, Pierre Guerry, Antoine Penaud.

Les protestants : Parmi les familles nobles, nombreux sont les protestants ; les Aubert, Des Nouhes, De Goué, La Fontenelle, De Buor . Le frontispice «  église réformée de France », s’est propagé au temps de la Réforme au XVIè siècle sous l’impulsion des seigneurs du Parc-Soubise. En 1628, un premier temple est construit au bourg de Mouchamps, si près de l’église que «  l’on pouvait entendre les fidèles chanter les psaumes en français », comme en témoignent les archives paroissiales de Mouchamps. Mais bien avant 1628, dans le secret , tous ces petits villages appelés «  Temple » furent les lieux de rencontrent pour les réformateurs de l’église ; temple à l’Hebergement, Saint-Denis-la-Chevasse.

Que ce passait-il dans les années 1650 ? :

Depuis 1624, Louis XII et Richelieu luttent contre le protestantisme français, la haute noblesse et les Habsbourg d’Espagne et d’Autriche. 1926 : Edit contre les duels, deux nobles duellistes exécutés, comptoirs coloniaux fondés au Sénégal et en Guyanne. 1632-1642 : Gaston d’Orléans, frère de Louis XIII lutte et complote contre lui et Richelieu. Tous ses complots échouent ; il est exilé, livre ses complices successifs qui sont exécutés, mais il revient toujours. 1641 : les jésuites obtiennent la condamnation des publications jansénistes par l’Inquisition (liés aux parlementaires, ils énervent Richelieu). 1635-1648 : Partie française de la guerre de Trente-Ans. Louis XIII déclare la guerre à l’Espagne (et donc à son beau-frère Philippe IV), ses alliés : les Suédois et des mercenaires allemands (contre les Habsbourg d’Autriche) et les Hollandais (contre les Habsbourg d’Espagne). De 1635 à 1637 : la guerre est défavorable aux Français qui vont de défaites en retraites. 1638 : conquête de l’Alsace. 1639 : défection des alliés italiens (Mantoue, Parme, Savoie). 1640 : prise de Turin aux Espagnols par Turenne et traité de protectorat imposé à Christine de Savoie. 1641 : échec de l’occupation de la Catalogne révoltée contre Madrid. De 1642 à 1648 : Condé vole de victoire en victoire contre les Espagnols dans les Flandres. A l’Est, Turenne perd les batailles seul mais les gagne avec Condé ou les Suédois. Ceux-ci sont victorieux en Autriche. Le traité de Westphalie concrétise les victoires françaises. 1642 : Mort de Richelieu, mort de

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Marie de Médicis (exilée depuis 1630). 1643 : Mort de Louis XIII à 42 ans. La Reine, Anne d’Autriche, est régente et nomme Mazarin premier ministre. 1643 : Cabale des importants. Les hauts nobles essayent de remplacer Mazarin, ou de l’assassiner. Beaufort est arrêté ; les Importants, exilés sur leurs terres, se retrouveront la plupart dans la Fronde. 1646 : Mazarin dissout les mousquetaires du Roi. 1643-1648 : il faut redresser les finances mises à mal par la guerre mais le Parlement s’oppose systématiquement aux édits financiers : nouvelles taxes, emprunts forcés, suppression des rentes. Les parlementaires, sous l’influence de Gondi, et inspirés par la guerre civile en Angleterre, essayent de limiter le pouvoir royal. 1648 à 1649 : Fronde parlementaire. L’Edit du rachat démet les parlementaires. Emeutes populaires à Paris.

Lieu de départ de Paul Vachon (1650) et Jacques Thomelet (1686) :

Poussées par une situation économique difficile, la misère, la perte d’un travail, les persécutions religieuses, des milliers de personnes partiront vers les terres lointaines en quête d’un avenir meilleur. Ces émigrants s’engagent au service d’un colon, d’une institution ou d’un marchand à l’autre bout du monde. D’autres iront grossir les rangs des Compagnies Franches de la Marine. Ce flux de migration est motivé entre autres par la Compagnie des Isles d’Amérique ( 1635 à 1650, a pour but de développer le commerce avec les Antilles et de fonder des établissements dans toutes les îles d’Amérique, il est prévu d’envoyer en 20 ans, 4000 colons français et des missionnaires.), la Compagnie des Indes Occidentales et Orientales (créées en 1664 par Colbert) dont l’objectif est d’implanter des colons français pour développer le commerce et maintenir le contrôle des zones stratégiques au nom de la France. Les conditions économiques ne sont pas les seules sources de motivation au départ. L’activité portuaire de nos ports ; La Rochelle, Les Sables, Nantes, …tournée vers le Nouveau Monde attire des candidats engagés, enrôlés, passagers libres, tous vers le Nouveau Monde. Les jours de marché, dans les foires et dans les ports, les marchands, les capitaines de navire, les officiers de la Marine défilent à la recherche de main-d’œuvre et de soldats pour établir des comptoirs et peupler ces nouveaux territoires. Les agents de recrutement se diversifient selon les périodes. Entre 1663 et 1713, les recruteurs sont principalement le ministère de la Marine, les Compagnies de commerce et les marchands. A partir de 1714 et jusqu’en 1730, les marchands cèderont le pas aux capitaines de navire. Les hommes s’engagent surtout l’hiver, en décembre et en janvier. Très peu partent au moment des semailles et des moissons. Les engagés souscrivent un contrat auprès d’un notaire précisant la durée de leur service, de 3 à 7 ans en moyenne, les gages, l’hébergement et les conditions de retour au pays. D’autres personnes partent sans contrat avec l’espoir de trouver une fois sur place de quoi vivre. Elles sont désignées par le terme de « passagers libres ». Les plus pauvres n’ont pas les moyens de payer la traversée. Sans embauche, une fois la terre promise atteinte, ils devront louer leur force de travail auprès d’un colon ou d’un marchand et rembourser les frais de leur traversée dans un délai fixé avant leur départ.

Les descendants canadiens Vachon :

Tous les Vachon du Québec descendent d’un seul et même ancêtre : Paul Vachon. A l’église Notre-Dame de Québec, le 22 octobre 1653, il prend pour épouse Margueritte Langlois, fille de Noël Langlois et Françoise Grenier, âgée de 14 ans. Paul Vachon choisit le métier de maçon. En 1654, on lui confie la construction de la chapelle et de la salle des malades de l’Hôtel-Dieu de Québec (avec Mathurin Roy).

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Cette même année, devant le notaire Audouard, il passe un marché de maçonnerie avec Martin Grouvel. Il s’engage à construire un pignon et une cheminée double avec le solage d’une maison et toutes sortes de maçonneries. Délaissant la maçonnerie, Paul Vachon deviendra finalement notaire en 1658, plus exactement le 24 mars 1658, date où il signe un premier acte à la seigneurie de Notre-Dame-des-Anges. Le recruteur et médecin Robert Giffard retiendra à son tour ses services dans la seigneurie de Beauport à compter de 1659. En 1667, Mgr de Laval le nomme procureur fiscal de la seigneurie de Beaupré et de l’Île d’Orléans. A la demande de Marie-Barbe de Boulogne, il sera aussi procureur fiscal et notaire du fief d’Argentenay, situé à la pointe Est de l’île. De 1658 à 1693, environ 1500 actes en qualité de notaire porteront sa signature.

Paul Vachon et Margueritte Langlois auront 12 enfants (5 garçons et 7 filles). Des filles uniquement, naîtront 50 petits-enfants qui grossiront les rangs de nombreuses familles comme les Turgeon (16 petits-enfants, dont 10 garçons), les Giroux (13 petits-enfants) et les Paillé (13 petits-enfants).

Trois des cinq fils Vachon fonderont une famille et assureront quant à eux la transmission du nom Vachon aux générations suivantes :

- Noël Vachon dit Pomerleau, marié à Monique Giroux le 24 octobre 1695 (3 enfants, dont 1 fils marié)

- Vincent Vachon dit Laminée, marié à Louise Courville-Cadieux le 25 juin 1685 (9 enfants, dont 3 fils mariés)

- Pierre Vachon dit DesFourchettes, marié à Marie-Catherine Soulard (4 enfants, dont 2 fils)

Le 24 septembre 1697, Margueritte Langlois s’éteint à Beauport, à 58 ans. Paul Vachon vivra jusqu’au 24 juin 1703, année où la petite vérole aura raison de lui. De 1702 à 1703, l’épidémie frappera solidement sa famille, causant la mort de quatre de ses enfants, d’une de ses belles-filles et de six de ses petits-enfants. Sa fille Margueritte mourra quelques heures avant lui. L’époux de celle-ci, Jean-Robert Duprac, lui succèdera en tant que notaire de la seigneurie de Beauport.

Monseigneur Alexandre Vachon, évêque d’Ottawa, est accueilli par une escorte de chasseurs en 1949 à la Copechagnière... Sur le rang gauche : Clément Chatellier, Pierre Renaud, Henri Renaudin, Emilien Baudry, Eugène Bordet, Florent Rabaud, Henri Rousseau, à droite : Joseph Hilléreau, Elie Mignet. Monseigneur Vachon, descendant de Paul Vachon parti au Canada en 1653, est devenu évêque d’Ottawa : il vient en visite à la Copechagnière en 1949. L’évêque est entouré du curé Levron, à sa droite et sur sa gauche de Bernard de Buor, maire de la Copechagnière et de Basile Violleau, doyen de Saint-Fulgent.

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Alexandre Vachon, doyen Université Laval, né à Saint-Raymond de Port neuf le 16 août 1885.Fils de cultivateurs, Alexandre Vachon entre au séminaire et devient prêtre en 1910. Passionné par les sciences, il pousse sa formation jusqu’à Boston où il étudie à Harvard et au MIT (Massachusetts Institute of Technology). Directeur de l’Ecole supérieure de chimie de l’Université Laval à compter de 1925, il fonde l’Institut de biologie marine en 1931. La même année, il devient le premier directeur de la Station biologique du Saint-Laurent à Trois-Pistoles. En 1937, on le nomme doyen de la Faculté des sciences de l’Université Laval, au sein de laquelle il fonde l’Ecole des mines, de géologie et de métallurgie. Son statut et ses connaissances l’amènent à participer à de nombreux congrès scientifiques autour du globe. En 1939, Alexandre Vachon choisit de se consacrer avant tout à la religion et devient archevêque d’Ottawa. L’Université Laval nomme le pavillon des sciences en son honneur en 1962.

Monseigneur Louis-Albert Vachon, Cardinal du Canada, né à Saint-Frédéric-de-Beauce le 4 février 1912. Louis-Albert Vachon devient prêtre à l’aube de la retraite universitaire du précédent, en 1938. Docteur en philosophie et en théologie, il enseigne ces disciplines à l’Université Laval de 1941 à 1955, année où on le nomme supérieur du Grand Séminaire de Québec. En 1959, il retourne à l’université en tant que vice-recteur de l’institution, puis devient recteur de 1960 à 1972, en pleine Révolution tranquille. En sa présence, va s’amorcer la séparation de l’Eglise et de l’Etat dans le système d’éducation québécois. Nommé archevêque de Québec en 1981, il devient primat du Canada et accueille le pape Jean-Paul II en 1984. Le pontife le nomme cardinal l’année suivante... Louis-Albert Vachon s’éteint en 2006 à l’âge de 94 ans.

Roméo Vachon, aviateur ainsi que ses trois frères Donat, Iréné et Fernando, les « Chevaliers de l’air » comptent parmi les pionniers de l’aviation québécoise. Roméo sera le plus connu, né en 1898.

Joseph-Arcade Vachon, les gâteaux Vachon : Les agriculteurs Joseph-Arcade Vachon et Rose-Anna Giroux décident, en 1923, d’acheter à crédit la boulangerie Leblond de Sainte-

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Marie-de-Beauce. Ce risque financier payera puisqu’il donnera naissance à l’un des plus beaux fleurons de l’industrie alimentaire québécoise : les gâteaux Vachon.

Une association des descendants Paul Vachon :

Comment expliquer que des descendants de Paul Vachon aient pris le nom de Pomerleau et ses variantes Pomerlot, Pamerleau, Pomerlow et certains Pomroy ? Tout au plus cette association peut élaborer des hypothèses/ Nous savons que Pomerleau a fait son apparition seulement au Canada. On ne retrouve pas de Pomerleau en France. Les premières fois où le nom de Pomerleau apparaît dans leur histoire, il est accolé à Vachon (Vachon dit Pomerleau). C’est Noël, le fils de l’ancêtre canadien Paul, qui est le premier à utiliser ce surnom. A l’occasion il signe Noël Vachon dit Pomerleau. L’étymologie du mot est inconnue pour le moment. Est-ce une déformation d’un autre mot comme «  petit merleau » ? C’est plus tard, vers la quatrième génération que le nom Pomerleau est employé comme nom de famille. Cela a dû servir à différencier telle famille de Vachon de telle autre puisque certaines ont conservé le nom de Vachon et d’autres ont gardé seulement le nom de Pomerleau. Il y a eu d’autres surnoms aux Vachon, tel les Laminée (Vincent) qui existent encore aujourd’hui mais qui n’ont pas conservé leur surnom, et les Desfourchettes (Pierre) qui sont malheureusement éteints.

Les surnoms ont donc été introduits au pays par les immigrants eux-mêmes, surtout par les soldats qui ont généralement reçu un surnom ou un sobriquet lors de leur engagement dans les troupes coloniales. A l’appel de ces noms ; ….dit Lavallée, Laterreur, etc.…, on constate que les surnoms sont généralement tirés d’un lieu géographique, de caractéristiques physiques, de qualité ou de défauts. Il est intéressant de constater l’apport du Régiment de Carignan à l’utilisation si répandue des surnoms. Il y a d’un côté, la concentration à la fois des surnoms autour du lac Saint-Pierre et des seigneuries accordées à d’anciens officiers du régiment. D’un autre côté, on retrouve dans la province du Dauphiné une bonne quantité de surnoms et comme il s’agit de la province d’origine de plusieurs seigneurs issus de ce régiment et le lieu de séjour du régiment avant sa traversée de l’Atlantique, il est normal que ceux-ci se soient transplantés au Canada. Il y a deux siècles, les habitants employaient régulièrement le patronyme ou le surnom et même les deux à la fois. Cette habitude cesse à

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la fin du XIXe siècle, lorsque les citoyens canadiens ont adopté définitivement le patronyme ou le surnom.

Présidente ; Pierrette Vachon-L’Heureux, [email protected]

Responsable généalogie, correspondant de l’association ; Léandre Vachon, [email protected]

Site internet : www.vachon-pomerleau.org Facebook : Association des descendants de Paul Vachon.

Les descendants de la Vachon passés à la Copechagnière   :

Léandre Vachon le 8 juillet 1976, Pomerleau Joseph-Arthur, Ste Margueritte Québec ( Canada) passé en août 1984, Vachon-Chappuis Colène, Lausanne( Suisse) en avril 1986, Pomerleau Paul, Morinville, Alberta (Canada) en août 1986 , Pomerleau Marc, Washington (USA)en juillet 1987, Roch-Carbonneau , Duvernay-Laval,Québec ( Canada) en juin 1987, Vachon Pierre , Shannon, Québec en mai 1990, Lefebvre Jean-Guy , St André Québec en septembre 1990, Lyne Vachon , Ste Brigitte de Laval (Canada)en juin 1991, Vachon Pierre , St John , Bronswick ( Canada)en juillet 1993, Vachon Gaëtan , Montréal ( Canada) en septembre 1993, Vachon Luce , Breakeyville , Québec, en juin 1995, Lise A.Pomerleau , Longueuil , Québec en 1994, Albert Vachon , Ottawa ( Canada) en 2003, Claudette Vachon , Fontainebleau ( France) en août 2004, Maurice Vachon , Salaberry de Valleyfield , Québec en juin 2007, Alain Vachon , Pensacola ( USA) en août 2013.

Une rue et un stade Paul Vachon à la Copechagnière :

Les descendants canadiens Thomelet   :

Jacques Thomelet a épousé Margueritte Perrier le 1er septembre 1692 à Montréal alors âgée de 30 ans. Ils ont eu 4 filles et 4 garçons. La dernière étant décédée à l’âge de 5 jours, le 26 novembre 1717. Léandre Vachon, responsable généalogie des Vachon a trouvé un lien indirect en Nouvelle-France, entre Paul Vachon et Jacques Thomelet, tous deux partis de la Copechagnière. Lors du mariage de Margueritte Thomelet, fille du couple a marié Noël Langlois le 26 novembre 1742 à Lachine (Banlieue de Montréal), Noël Langlois était le petit-neveu de Margueritte Langlois, l’épouse de l’ancêtre Paul. Reste à savoir si Jacques Thomelet et Paul Vachon se sont rencontrés en Nouvelle-France soit entre 1692 l’année du mariage de Jacques et le décès de Paul en 1703.

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Thomelet Jacques (Jean X Catherine Badreau) originaire de la Copechagnière d’après son acte de mariage 1/9/1692 à Montréal avec Margueritte Perrier. Il sera, frère-maître d’école à Montréal. Jacques meurt à Lachine le 26 novembre 1717. Margueritte se remarie le 25 février 1726 à Michel Baugis, déjà veuf 2 fois.

Les filles :1) Catherine mariée à Lachine 10/4/1741 avec Charles Joseph Grena, 2) Margueritte mariée à Lachine 26/11/1742 avec Noël Langlois dit Traversy.3) Marie mariée à Montréal 7/8/1726 avec Jacques Tessier dit Lavigne, puis remariée à Montréal 21/1/1732 avec Etienne Lebeau 4) Marie-Françoise mariée à Lachine 24/9/1725 avec Louis Langlois. Les garçons seront tous décédés très jeunes ; Jacques (1694), Jean (1696), François (1700-1723), Nicolas (1708-1717).

Un Pierre, maître tanneur est cité en 1723 dans la succession de Jacques et ce Pierre vit à la Copechagnière. Mais un peu avant 1734, on voit Pierre apparaître dans les registres et on en conclut que devenu veuf, il a voulu touché son héritage et a alors traversé l’Atlantique avec son fils Jean. On trouve la sépulture d’un Pierre Thomelet en 1737 à l’âge de 75 ans, ce qui le fait naître vers 1662. Pierre et Jean sont des tanneurs.

Jean Thomelet (Pierre X Marie Cazeau ou CAYANT) marié le 25/1/1734 à Ste Foy avec Margueritte Sedilot dit Montreuil . 4 filles ; -1) Angélique mariée à Montréal 30/9/1776 avec Jean-Baptiste Caron -2) Marie-Anne mariée au Québec 7/1/1762 avec Joseph Marie Dorval - 3) Marie-Josèphe mariée au Québec 20/10/1767 avec Jacques Robitaille - 4) Marie-Louise mariée au Québec 13/1/1755 avec François Fourmoy.

Louis Thomelet né en 1739 ? , retourne en France après le décès de sa femme Catherine Durand (1744-1798), décède après 31/10/1798 à la Copechagnière, laissera au Canada son fils Louis Thomelet (1759-1815) marié avec Catherine Renaudin. Louis a certainement apporté des nouvelles de la famille Vachon aux filles de Vincent Vachon ; Marie et Jeanne.

Les Thomelet de la Copechagnière sont tanneurs. Un autre Pierre né 1731, décédé 13/2/1776 à la Copechagnière, marié 1751 avec Françoise Caillaud (1734-1776) auront un fils appelé encore Pierre.

Dans le livre «  Les métiers du cuir » de J.Claude Dupont et Jacques Mathieu on cite que Pierre Thomelet loue en 1725 à Jean Dedieu, marchand-tanneur, une écurie de la tannerie et un moulin à tan à Ste Foy.

Au mariage de Jean Thomelet, Pierre, son père, avoue que le fils a toujours été près de lui pour l’aider et fait don des fonds de la tannerie (peaux et outils). En 1734, Jean achète une tannerie de 32 pieds de façade et sera le 1ermaître-tanneur à imposer quelques restrictions sur la qualité des peaux «  il souligne qu’il paiera dix livres et dix sols, la peau si le bœuf est âgé de plus de 4 ans ».

Association «   Mémoire des Chênes   »   :

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Bibliographies: 400ème anniversaire de Québec de Claude Vachon , Les origines familiales des pionniers du Québec ancien de Marcel Fournier, Les français en quête du Nouveau Monde par Michèle Champagne, La Rochelle et le Canada au XVIIe siècle par M. Delafosse, Nos ancêtres du Québec du magazine Racines, Documents de Claude Vachon , cadastre napoléonien Mairie de la Copechagnière. Saint-Sulpice-le-Verdon de A.de Goué. Chavagnes d’Amblard de Guerry. Chantonnay –La Roche-sur-Yon et leurs environs de l’abbé Aillery.

Sites internet : Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique Française, Contrat d’engagement et liste de passagers pour le Canada, Navires venus de Nouvelle-France, Les Vendéens de la Nouvelle-France, La lecture des blasons, Groupe histoire architecture mentalités urbaines d’Alain Delaval, District Montaigu/histoire La Copechagnière/St Sulpice-le-Verdon/ St Georges-de-Montaigu/ Chavagnes/ St Denis-la-Chevasse par Jean Artarit, Wikipédia, l’année 1650, Association des descendants de Paul Vachon, Geneanet. Archives de la Vendée. Château de la Murette.

Remerciements des documents fournis : Roger Grousseau , Président Mémoire des Chênes, Mairie de la Copechagnière, Mr et Mmme Renolleau, Claude ; propriétaires de la Normandelière , Léandre Vachon ; généalogiste de l’Association des descendants Paul Vachon, Alexis Oré et Claude Vachon du Cercle des généalogistes Vendéens .

Le 19/3/2015 par J.L. de Mémoire des Chênes.