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BELGIQUE-BELGIE P.P. 5600 PHILIPPEVILLE 6/1384 P401205 Le Bulletin du Cercle humaniste de Cerfontaine - Florennes - Philippeville - Walcourt Périodique mensuel (sauf juillet et août) - N 0 253/Mars 2016 édito UNE ÉTHIQUE DÉMOCRATIQUE Centre d’Action Laïque Province de Namur V ivre ensemble exige l’adhésion de tous aux valeurs communes. Or le développement des sociétés démocratiques pose ainsi un double regard, un double pro- blème. En reconnaissant des droits individuels, les so- ciétés démocratiques ont tendance à favoriser un individualisme qui rend précaire le lien politique, la visée commune d’un bien général. La question avait déjà été posée par Rousseau au XVIII ème siècle : com- ment l’individu, guidé par son intérêt propre, peut- il être un citoyen voulant l’intérêt général ? Si l’on s’accorde à dire qu’il n’y a pas de citoyens hors de la démocratie, à l’inverse dans une société démo- cratique individualiste, la L’info E lle est notre fenêtre sur le monde, si elle disparaissait, nous serions réduits à nos souvenirs d’étude, aux récits de nos voisins ou des passants. Qui le souhaiterait vrai- ment ? Sans nos études, ce fondement, nous n’accéderions que malai- sément à l’informa- tion. D’où l’essen- tiel : lire l’écrit (les carac- tères encore dits d’impri- merie) mais aussi lire les images, savoir en- tendre (ces deux der- nières com- pétences négligées par l’école). Décoder de mieux en mieux au cours d’une vie, en fait. Peu d’écrits pénétraient dans la maison familiale de mon enfance des fifties, nous n’écoutions pas le “poste” en continu, au cinéma du dimanche, les actualités (Belgavox) ouvraient la séance : de très courtes séquences apportaient des “nouvelles” que nos contemporains jugeraient périmées au regard de leurs news instantanées, mais dont la résonance tar- dive gardait du sens et si, invérifiables, elles émanaient d’horizons lointains, elles écarquillaient les yeux de magique exotisme en noir et blanc. C’est dire qu’elles n’encombraient guère longtemps notre mémoire. suite p3

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BELGIQUE-BELGIEP.P.

5600 PHILIPPEVILLE6/1384

P401205

Le Bulletindu Cerc le humani s tede Cerfontaine - Florennes - Philippeville - Walcourt

Périodique mensuel (sauf juillet et août) - N0 253/Mars 2016

éditoUne éthiqUe

démocratiqUe

Centre d’Action LaïqueProvince de Namur

Vivre ensemble exige l’adhésion de tous

aux valeurs communes. Or le développement des sociétés démocratiques pose ainsi un double regard, un double pro-blème.

En reconnaissant des droits individuels, les so-ciétés démocratiques ont tendance à favoriser un individualisme qui rend précaire le lien politique, la visée commune d’un bien général.

La question avait déjà été posée par Rousseau au XVIIIème siècle : com-ment l’individu, guidé par son intérêt propre, peut-il être un citoyen voulant l’intérêt général ? Si l’on s’accorde à dire qu’il n’y a pas de citoyens hors de la démocratie, à l’inverse dans une société démo-cratique individualiste, la

L’infoElle est notre fenêtre sur le

monde, si elle disparaissait, nous serions réduits à nos souvenirs d’étude, aux récits de nos voisins ou des passants. Qui le souhaiterait vrai-ment ?Sans nos études, ce fondement, nous n’accéderions

que malai-sément à l ’ i n f o r m a -tion.D’où l’essen-tiel : lire l’écrit (les carac-tères encore dits d’impri-merie) mais aussi lire les images, savoir en-tendre (ces deux der-nières com-p é t e n c e s

négligées par l’école). Décoder de mieux en mieux au cours d’une vie, en fait.Peu d’écrits pénétraient dans la maison familiale de mon enfance des fifties, nous n’écoutions pas le “poste” en continu, au cinéma du dimanche, les actualités (Belgavox) ouvraient la séance : de très courtes séquences apportaient des “nouvelles” que nos contemporains jugeraient périmées au regard de leurs news instantanées, mais dont la résonance tar-dive gardait du sens et si, invérifiables, elles émanaient d’horizons lointains, elles écarquillaient les yeux de magique exotisme en noir et blanc. C’est dire qu’elles n’encombraient guère longtemps notre mémoire.

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citoyenneté est-elle possible ? On assiste ici à un choix de système, Aristote et le holisme, thème détruit avec la Renaissance, ou l’atomisme qui naît d’une relation avec la liberté mise en avant dans l’économie c’est-à-dire le futur "Capitalisme" mais aus-si la liberté de ne pas s’engager dans quoi que ce soit. Il y aura des pen-sées résistantes avec Kant, Hegel, Marx, Nietzche…

L’approfondissement du processus démocratique fait apparaître un vide éthique et politique.

Dans la crise de la culture, Han-nah Arendt analyse l’effondrement des formes traditionnelles d’autori-tés liées à notre modernité démo-cratique. Celle-ci est très fragile car d’une part elle est toujours exposée au totalitarisme qui peut naître de cet effondrement même et d’autre part, parce que les valeurs démocratiques n’ont aucun caractère absolu ni in-discutable. (Penser aux lois contre le terrorisme, l’armée dans les rues, la sympathie pour le pouvoir….)

Elles ont perdu toute transcendance et s’élaborent dans la délibération. L’ordre démocratique est celui de la négociation permanente. Les valeurs ne sont pas données mais font l’objet d’une discussion cherchant à établir un consensus sans plus. Les comités d’éthique, d’éthique écologique, de bioéthique sont l’exemple du carac-tère consensuel qu’exige la vie dé-mocratique.

Dans un ouvrage de Jürgen Ha-bermas, Théorie de l’agir communi-cationnel, la raison démocratique est une raison communicationnelle, ce n’est pas celle du sujet cartésien isolé face au monde et définissant son action à partir de soi seul. Il faut un langage pragmatique (à ne pas confondre avec le pragmatisme) soit une forme fondamentale de notre existence sociale et cela exige un nombre de règles du jeu raisonnables et universelles, hors desquelles aucun

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consensus social ne peut émerger : la sincérité des interlocuteurs, le ca-ractère sensé de leur argumentation, ne pas vouloir avoir raison à tout prix, ne pas répondre sans avoir entendu etc…

L’éthique démocratique moderne renoue peut-être avec l’insistance mise par les Grecs sur le dialogue (échange verbal qui parvient ainsi à une forme de vérité commune) que l’on nomme une éthique de discus-sion.

Bernard enGeLreST

soutenir Le chouette JarDinnotre potager partagé adapté

cette saison Les jardiniers aimeraient fleurir le jardin. nous recherchons des pots, des bacs, des containers dont vous n'avez plus l'usage ...

Vous pouVez Les Déposer à La Maison De La Laïcité à phiLippeViLLe

071/66.67.78

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Les sixties multiplièrent les tran-sistors, virent apparaître les télé-viseurs noir et blanc d’abord aux vitrines des commerçants qui “offraient” le match aux gamins massés sur le trottoir. Le direct, puis

la couleur animèrent les étranges lucarnes. Puis l’ordinateur, la Toile, Windows (le bien nommé alors, il se numérotera pour durer), les navigateurs, les moteurs de re-cherche, les réseaux, la presse en ligne, les blogs enfin où chacun put s’essayer à son tour, à écrire.

Cette rapide évocation de l’his-toire des médias marque mon rapport à cette croissance en abondance, en diversité et en complexité de l’info. D’autres que moi ont connu d’autres moments initiaux et en ont conçu d’autres conceptions. Et l’évolution n’est pas finie et s’accélère.

Si les médias, ces canaux, ces moyens, ces intermédiaires s’ad-ditionnent, se complètent, se renforcent ou s’opposent, se per-fectionnent technologiquement, inversement, la méfiance à leur égard grandit.

La fabrique de l’info recouvre

aussi une fabrique de l’opinion, politique et marchande, dont l’objectif n’est ni l’objectivité, ni la citoyenneté, dont les ouvriers ou les maîtres d’œuvre sont plus sou-vent intéressés qu’informateurs

neutres.

C’est que leur diversité recèle concurrence et compétition, com-bat pour exister, pour subsister dans un environnement où les règles n’ont pas évolué au même pas.

Et les sondages révèlent des écarts de confiance selon la source. Autrement dit, une même info serait plus fiable selon qu’elle émanerait, en ordre croissant,

des réseaux sociaux, de la télévi-sion, de la radio ou des journaux. Et les uns et les autres médias de s’estimer vaniteusement en mieux à cette aune plutôt que de per-cevoir le désarroi, la confusion de leur public qui ne sait plus à quel saint se vouer mais qui accorde aussi le plus de temps au mé-dia à qui il accorde le moins de confiance.

Un public qui subodore que ses sources d’information ne résistent ni au pouvoir de l’argent ou du politique.

D’autant que la sondagite, mal de l’époque, réduit avis et argu-ment à des chiffres et confond, à supposer même que la question soit bien posée et que la mise en œuvre du sondage soit fiable, la réponse majoritaire avec la ré-ponse adéquate.

Qu’importent les erreurs ? Le temps efface rapidement les

grands titres, les prophéties dé-menties par les faits, les budgets trafiqués comme l’éponge au tableau efface les erreurs de la dictée ou du calcul. Nos sociétés sont fluides et la force du mains-tream emporte dans l’oubli et assure à la nouvelle nouvelle, une fausse innocence retrouvée.

Parfois aussi la lumière obscur-cit, les projecteurs de l’actu foca-lisent sur un sujet pour en masquer un autre qui aurait dû, qui aurait pu.

Et le public de balancer entre ces deux extrêmes de la théorie du complot ou d’une naïveté im-bécile et bienveillante.

Cette capacité à manipuler l’opinion a mis à mal l’indépen-dance revendiquée des médias, la plupart sont aux mains d’oli-garques qui cachent de moins en moins leurs interventionnismes autoritaires; les moins touchés adaptent leurs angles d’attaque, leur programmation aux diktats de l’audimat, mesure du prix de la pub, rendue indispensable à leur fonctionnement, voire à leur existence. Ce ne sont pas là les conditions idéales d’une libre expression des opinions ou de la relation à vocation objective des faits dans des régimes un peu rapidement autoqualifiés de démocratiques.

Sur la Toile, Google, par une collecte d’indices, trace et éta-blit notre profil si bien que, au gré de ses secrets algorithmes, il répond différemment pour une même recherche à deux utili-sateurs. Le serpent de Mowgli susurre : “Fais confiance”.

Tout ceci explique ma préfé-rence pour des médias à finan-cement participatif, ceux qui prétendent que seuls leurs lec-teurs peuvent les acheter. Les vedettes poudrées, maquillées,

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les belles gueules des présenta-teurs de “prime”, à salaires miro-bolants, n’y paraissent pas. La diction ne frappe pas d’accent d’intensité une syllabe sur trois d’une question aux allures provo-cantes ou faussement subtiles et d’une insignifiance monstrueuse. Les questions n’y sont pas plus longues que le temps laissé à la réponse qui ne pourrait en aucun cas retarder d’une milliseconde le tunnel à pubs.

Le lecteur, auditeur, téléspec-tateur, twittos, abonné de Face-book que nous sommes deve-nus, s’il se veut citoyen apte à se construire (et parfois à le manifes-ter) son jugement, s’il est donc en capacité d’être libre d’examiner et de penser plutôt que de répé-ter grégairement la manne du consensus mou des sondages, ce lecteur a intérêt à faire preuve d’esprit critique et à démonter les clichés, les formules toutes faites, les ridicules slogans de la pub, à reformuler plusieurs fois et de dif-férentes manières les grands titres, à poser comme vraisemblable le demi-mensonge, la fausseté, l’incomplétude de ce que les mé-dias lui offrent en pâture.

Les moyens de s’informer, de se faire sa propre information,

existent à profusion, la forma-tion à leur utilisation me paraît encore largement déficiente. Leur complexité et leurs défauts expliquent aussi que beaucoup se désintéressent, renoncent à savoir, d’autant que préca-rité, pauvreté en interdisent, en outre, l’accès à beaucoup, de plus en plus nombreux.

Claude RenaRd

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Le Centre d’Action Laïque tient à exprimer sa solida-rité et son empathie aux

victimes des attentats du 22 mars ainsi qu’à leurs proches.

Nous appelons tous les ci-toyens à rester vigilants et à ne jamais baisser la garde face aux intégrismes de toute nature dont nous voyons, jour après jour, à quelles horreurs ils peuvent conduire.

Faut-il le rappeler : la laïcité n’est en aucune façon une posture partisane. Il s’agit, notamment, d’un système d’organisation de la société qui permet le régime des libertés le plus étendu pos-sible. La défense de cet idéal est pour nous un devoir. Chaque coup porté à la démocratie renforce notre détermination.

www.LaiciTe.Be

Dessin: Cécile Bertrand.

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Le livre de Sylvie Lausberg « L’édifiante his-toire des injures sexuelles » est en vente à la Maison de la Laïcité au prix de 5 euros.............................................................................1 Une initiative de la Maison de la Laïcité de Cerfon-taine- Florennes-Philippeville-Walcourt, du Centre culturel de Philippeville, du Centre de planning familial, de Latitude Jeunes et des Femmes Pré-voyantes Socialistes .

un peu d'amour à philippeville

autour de l'expo plaisirs d'amourduranT TroiS SemaineS, L'expoSiTion pLaiSirS d'amour du cenTre d'acTion Laïque SamBre eT meuSe a priS SeS quarTierS au cenTre cuLTureL de phiLippeviLLe. Grâce à une coLLaBoraTion enTre pLuSieurS aSSo-ciaTionS1, un imporTanT diSpoSiTif d'animaTion a pu êTre miS en pLace pour queLque 500 perSonneS, jeuneS eT aduLTeS.

Ces animations ont permis de nombreux échanges sur la relation à l'autre, sur les multiples facettes de l'amour au fil du temps en Occident, mais aussi ail-leurs dans le monde. Les animateurs ont particuliè-rement insisté sur la liberté des choix et des pratiques dans le cadre d'une relation consentie et en connais-sance des comportements à risque, sur la relativité des normes au regard des cultures ou des religions. Les participants ont été invités à pouvoir définir leurs limites et leurs choix en favorisant la prise de position personnelle, hors pression du groupe et sous le cou-vert de la loi en matière de relation sexuelle.

Une exposition très riche, car elle permet de balayer l'amour humain à travers les mythes, la diversité du vécu des sentiments, les normes sociales, le droit, les codes religieux, la culture et les fantasmes exploités notamment dans la publicité ou les émissions télévi-sées. Beaucoup de réactions aussi sur la marchan-disation du corps et l'hypersexualisation, sur l'égalité homme/femme malgré son inscription dans notre Consitution depuis l'an 2000.

Au vernissage : concert des Trois chaises bleues

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Le plaisir féminin cacher ce cLitoris!

En -300, Hippocrate a bien compris que c’est l’organe du plaisir féminin, il l’appelle « le servi-teur qui invite ses hôtes ». A cette époque, on pense que sans plaisir, la femme ne peut pas engendrer.

Pourtant, la pre-mière description anato-mique du clitoris est l'oeuvre d'un médecin italien en 1559.Il faudra encore attendre 1998 pour en com-prendre le fonction-nement, alors que sur le marché des remèdes arrive le viagra en réponse au dysfonctionnement de l'organe masculin! Dans les années 60 avec la révolution sexuelle, on n'en parle pas, mais on le touche. C’est déjà pas mal…La première résonnance magnétique du clitoris est faite en 2005 et en 2008, le docteur Pierre Foldès se lance dans sa réparation chirurgicale, notamment dans les cas d'exci-sion.En 2010, Annie Sautivet lance une étude sur les adolescents français et le clitoris… Seulement 50% des 13/14 ans connaissent l’existence du clitoris. Peu savent le situer… Et parmi eux, il n’y a que 16% qui connaissent sa fonction érogène.Finalement peu de recherches en médecine

sexuelle aujourd'hui encore. Le clitoris ferait-il peur avec ses 8000 terminaisons nerveuses contre les 3000 ou 4000 pour le pénis de l'homme ?

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une bien belle visitele 8 mars

Plaisirs d’amour, c’est le thème choisi au centre cette année pour la journée mondiale de la femme, c’est aussi le thème de l’exposition que nous sommes allées voir à Philippeville.

Qu’elles sont belles nos femmes ! Maquillées, parfumées, parées de leurs tenues de fête. C’est un cortège joyeux et coloré qui nous amène aux halles de Philippeville où nous sommes reçues par Anne et Claude, les animatrices qui nous guident dans l’exposition.

Nous nous présentons chacune à notre tour : iden-tité, pays d’origine, parcours de femme, parcours d’exil.

Ce n’est plus H… ou U… ou I… ou Z…, non, ce sont toutes des Juliette avec ou sans Roméo, des drames vécus, des tragédies shakespeariennes.

Elles s’expriment calmement, naturellement, spontanément. Le cercle intime dans lequel nous sommes assises incite à cela. C’est l’occasion ! Personne pour juger, pas de regard masculin, nous sommes toutes ici, à égalité pour expliquer qui nous sommes. Le temps est un instant suspendu dans un univers uniquement féminin.

Elles expriment toutes, leurs difficultés de femmes exilées, leurs désirs de reconnaissance dans un monde qui ne leur laisse pas de choix, pas de rôle

social, politique ou professionnel et sûrement pas celui de choisir le partenaire qui comblera leur cœur et leur vie.

Elles sont fortes nos femmes, elles sont courageuses, elles se battent pour acquérir ces statuts de liberté, d’égalité, de démocratie qu’elles découvrent ici ; elles se battent pour choisir elles-mêmes avec qui elles veulent partager leur vie ; elles se battent pour exister, pour être tout simplement.

Leur combat sera rude, long, mais moi je vois dans leurs yeux qui pétillent, la force d’y croire l’espoir et la rage d’y arriver. Elles ont des rêves, des projets : l’une sera infirmière, l’autre travaillera dans l’édu-cation ou un restaurant, une autre encore est ar-tiste et une dernière rêve pour ses enfants de belles études. Mais pour celles qui n’ont pas rencontré l’amour, elles rêvent de choisir et trouver celui qui fera leur bonheur. Éternelle quête !

marie-noëLLe phiLipparT

infirmière au centre ADA Croix-Rouge Chantecler de Oignies en Thiérache

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une iniTiaTive de La maiSon de La LaïciTé de cerfonTaine fLorenneS phiLippeviLLe waLcourT eT du cenTre cuLTureL de waLcourT

Des peuples en chemin, hier comme aujourd’hui…espace hôpital saint-nicolas, rue de la Montagne à Walcourt

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Ces remarques, la plupart des hommes et des femmes qui ont un jour quitté leur pays en quête d’une vie meilleure les ont déjà entendues. Car l’arrivée de nouveaux venus dans une société suscite toujours des réac-tions variées : de la curiosité, de l’hospitalité, mais aussi de la peur. Peur pour son identité, peur pour sa sécurité, peur pour son argent. Ces inquiétudes sont naturelles, mais bien souvent fondées sur des préjugés.

L’objectif de cet événement "Des peuples en chemin, hier comme aujourd'hui " est de déconstruire les préjugés que l’on entend le plus souvent aujourd’hui en Belgique, dans l’espoir d’infor-mer, d’enrichir la réflexion et de montrer que l’immigration est d’abord une opportunité pour nos sociétés.

Durant 15 jours, nous proposons à Walcourt un ensemble d’activités à destination de la population, et notamment des jeunes, afin de permettre la compréhension, le questionnement, le développe-ment de leur esprit critique par rapport à la venue de migrants en Belgique et dans nos com-munes.

Nous souhaitons créer des occa-sions de rencontre et de partage entre voisins : personnes autoch-tones et des demandeurs d’asile.

ACCèS LIBRE à L'ENSEMBLE DES MANIFESTATIONS

à WALCOuRTà THy-LE-CHâTEAu

à CHASTRèS

iLS nouS envahiSSenT !iLS menacenT noTre économie !iLS SonT Trop différenTS !peuT-êTre même qu'iLS SonT danGereux ?

ce projeT eST SouTenu par Le conSeiL communaL deS jeuneS de waLcourT, Le cri charLeroi, Le cai, Le pcS de waLcourT, LeS fpS eT Le coLLecTif aev «acTion enTraide voiSinS» qui vienT en aide aux demandeurS d'aSiLe Sur LeS cenTreS de Thy-Le-châTeau eT chaSTrèS (Lire p14).

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Deux expositions LES éMIGRANTS BELGES, uN MIROIR POuR AuJOuRD’HuI

Une exposition du CIRE et du MRAX basée sur le livre « Les émigrants belges» sous la direction d’Anne Morelli (éd. Cou-leur Livres, Bruxelles, 1998).

Bon nombre d’idées toutes faites et d’a priori cir-culent à propos des immigrés et des réfugiés au-jourd’hui en Belgique. On entend des préjugés em-preints de xénophobie : « ce sont des profiteurs », « ce sont des mendiants ». Des généralités circulent : « ils ne s’habillent pas comme nous ». Des connotations négatives colorent des façons de faire légitimes : « ils envoient leur argent chez eux », « Ils font venir toute leur famille », « ils gardent leur religion ».

Jusqu’en 1918, un grand nombre de Belges sont par-tis à destination de la Russie, du Canada, de l’Amé-rique du Sud, de l’Afrique ou des pays limitrophes comme la France. Qui étaient ces émigrants belges ? Pourquoi ont-ils tout quitté ? Et comment ont-ils été accueillis et considérés dans les pays où ils se sont installés ?

À travers quelques balises historiques de l’émigration belge, cette exposition montre combien la réalité des émigrants belges d’hier fait écho aux préjugés subis aujourd’hui par les étrangers…

MIGRATIONS, uN REGARD SuR L’HuMAIN

François Struzik est photographe-reporter namu-rois. Il a travaillé sur différents projets qui mettent l’Homme au centre de son approche photogra-phique. Des camps de réfugiés en Syrie, au Kashmir, des zones rurales du Bangladesh au port de Calais, il vous emmène au cœur du combat humain pour la dignité à travers des photos fortes et émouvantes.

Détenteur d’un master en langues/l ittératures slaves et en sciences p o l i t i q u e s à l’ULB (Bruxelles), il a également étudié à Unywersytet Jagiellonski (Pologne). En 2005, il se consacre à la photographie dans la fondation Simply human – photography en tra-vaillant principalement sur les questions sociales et religieuses, avec une attention particulière pour la personne humaine. Après avoir collaboré sur une base régulière avec les ONG internationales, Fran-çois a cofondé l’image de la dignité, une organisation à but non lucratif qui rassemble des professionnels expérimentés: créatifs – photographes, journaliste et cinéastes – visant à soutenir les actions humani-taires avec leurs photos.en coLLaBoraTion avec Le cri charLeroi (cenTre réGionaL d'inTéGraTion).

www.simplyhuman.be

Visite-animationdès la 5e primaire30 pers maxprévoir 1h30dossier pédagogique disponible.

� En semaine : de 8h30 à 16h� En soirée : les mardis, mercredis et vendredis de 18h30 à 20h.� Le samedi 16/04 de 10h à 11h30 et de 15h à 16h30.

avec L'aide deS jeuneS animaTeurS du conSeiL communaL deS jeuneS de waLcourT

Réservation obligatoire :Maison de la Laïcité, 071 666 778 0474 639 503

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Deux soirées ciné JEuDI 14/04, 19hSalle communale de Thy-le-Château

HOPE de Boris Lojkine (1h31, 2015)

En route vers l’Europe, Hope rencontre Léonard. Elle a besoin d’un protecteur, il n’a pas le coeur de l’abandonner. Dans un monde hostile où chacun doit rester avec les siens, ils vont ten-ter d’avancer ensemble, et de s’aimer.

Un film beau et fort sur l'Afrique des migrants, par un réalisateur formé au documentaire et avec des comédiens amateurs, eux-mêmes migrants.

conférenceLuNDI 18/04, 19hSalle communale de Thy-le-Château

QuAND C’éTAIT LES BELGES QuI éMIGRAIENTAvec Anne Morelli, historienne - ULB

L’histoire de la Belgique se caractérise par de multiples flux migratoires de ressortissants belges à l’étranger. Toutefois, leur émigra-tion figure rarement dans les programmes ou manuels scolaires. Une analyse de cette histoire permet d’identifier différentes formes de migrations (réfugiés politiques et religieux, réfugiés de guerres, réfugiés économiques, émigrations de peuplement) et d’appréhen-der les causes et les conséquences de ces départs tant sur le plan économique que sur la façon dont ces ressortissants belges étaient perçus alors dans les pays d’accueil. ConférenCe SColaire à 14h à l'athénée royal philippevillle.

JEuDI 21/04, 19hSalle communale de Chastrès

LA PIROGuE de Moussa Toure (1h27, 2012)

Un village de pêcheurs dans la grande banlieue de Dakar, d’où partent de nombreuses pirogues. Au terme d’une traver-sée souvent meurtrière, elles vont rejoindre les îles Canaries en territoire espagnol. Baye Laye est capitaine d’une pirogue de pêche, il connaît la mer. Il ne veut pas partir, mais il n’a pas le choix. Il devra conduire 30 hommes en Espagne. Ils ne se com-prennent pas tous, certains n’ont jamais vu la mer et personne ne sait ce qui l’attend.

"La Pirogue" fait partie de ces pépites essentielles à la compréhension d'un monde qui va chaque jour en se complexifiant, et où rationalité et humanisme semblent irréconciliables.

1910 émigrants belges en Russie10

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Les 8 centres régionaux d'intégration ont décidé de porter plainte collecti-vement contre Sud Presse devant le Conseil de Déon-tologie Journalistique pour sa publication en première page ("une" du 24 février 2016).

En charge par décret du soutien de l'intégration des populations étrangères notamment via le par-cours d'intégration, les CENTRES REGIONAUX ont aussi pour mission la lutte contre la discrimination via des actions de sensibilisation de la société d'accueil.

Ces deux versants de l'intégra-tion constituent de façon indis-sociable le dialogue interculturel adjuvant incontournable de ce l'on nomme communément le "vivre ensemble".

En utilisant des termes guerriers to-talement inappropriés, le Groupe Sud Presse, dont ce n'est pas le premier coup d'essai en la ma-tière, stigmatise une population entière sous le vocable générique totalement erroné qui plus est de "migrants".

Cette Publication laisse entendre que l'arrivée légitime de deman-deurs d'asile qui fuient des conflits armés représente un danger.

Dans un climat largement ali-menté par des fantasmes et des allégations souvent mensongères sur les faits et gestes des popu-lations étrangères qu'elles soient primo-arrivantes ou non d'ailleurs,

Sud Presse entretient voire intensifie la peur irrationnelle actuelle.

Bien sûr, Sud Presse en agis-sant de la sorte crée un amal-game qui laisse à penser que tous les demandeurs d'asile, voire tous les étrangers sont des dangers potentiels et des envahisseurs.

C'est bien à ce titre que les CRI sont touchés car en agis-sant de la sorte, Sud Presse in-cite à la méfiance, à la haine

de l'autre et sans discernement insinue un climat de tension et de méfiance...tous ces éléments sont assurément des obstacles à l'in-clusion sociale et légitiment toutes les formes de discriminations.

Les CRI s'insurgent donc contre cette publication et cette pra-tique inacceptable visant à entre-tenir une méfiance permanente à l'égard de minorités récemment installées ou non sur le territoire.

Notre plainte vise à mettre en garde Sud Presse sur la responsa-bilité de chacun dans ce débat complexe a fortiori les leaders d'opinion. La situation sociale dif-ficile mérite mieux que ce type de prise de position simpliste sans parler des trajectoires individuelles tragiques qui en sont les témoins quotidiens.

Les CRI demandent instamment à Sud Presse de prendre conscience de l'impact néfaste de cette publication et encourage les rédactions, dont beaucoup sont composées de personnes respec-tueuses et conscientes, à publier des articles de nature à encoura-ger le dialogue interculturel et à favoriser l'inclusion et la cohésion sociale.

Nous faisons aussi le pari que des médias tels que Sud Presse peuvent aussi être des organes positivement moteurs d'une meil-leure compréhension entre les communautés. A ce titre, chaque CRI est évidemment prêt à fournir des informations, des éléments objectifs permettant à Sud Presse de soutenir au mieux le "vivre en-semble".

Les Centres Régionaux d'Inté-gration sont demandeurs de la création d'un lieu de concerta-tion entre eux et les MEDIA pour débattre de la question en toute liberté d'expression et dans un esprit constructif.

C'est tout le sens de notre dé-marche.

C.A.I. Benoîte DessicyCERAIC Micheline LiebinCIMB Piera MiccicheCRIBW Patrick MontjoieCRIC Thierry TournoyCRIlux Nicolas ContorCripel Régis SimonCRVI Daniel Martin

Source : http://www.cainamur.be

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De tout temps, des êtres humains ont quitté leur pays, pour assurer leur survie ou dans l’espoir d’un avenir meilleur.

Parmi eux, certains sont poussés à l’exil par la guerre, les persécu-tions et les violations des droits de l’homme. En 2014, selon le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), 59,5 mil-lions de personnes étaient dépla-cées de force, dont 21,3 millions en dehors des frontières de leur pays.

Des chiffres records liés aux nombreux conflits qui secouent la planète. Mais 86% des réfugiés se trouvent dans des pays en déve-loppement comme la Turquie, le Pakistan et le Liban. De quoi rela-tiviser les chiffres européens. En effet, toujours selon le HCR, près de 900.000 personnes sont arri-vées en Europe par la mer entre janvier et novembre 2015. Plus de la moitié étaient des Syriens.

Le Liban accueille près de 1,2 million de réfugiés syriens, ce qui représente environ une personne

sur cinq dans le pays.

La Belgique, pour sa part, a enregistré 31.275 demandes d’asile au cours de la même pé-riode. Une goutte d’eau dans l’océan, quand on sait que l’Union euro-péenne (UE) compte plus de 508 millions d’habitants, et la Bel-gique plus de 11 mil-lions…

actuellement, l’immigration en Belgique est majoritairement européenne.

Les chiffres plus généraux de l’immigration ne permettent pas non plus de parler d’invasion. En 2013, le nombre total d’étrangers arrivés en Belgique, quel que soit le motif de leur venue, était de 122.079, dont 63% étaient des ci-toyens de l’UE.

L’ « invasion » de l’Europe par les migrants est une illusion, renfor-cée par les dispositifs sophistiqués de fermeture et de surveillance des frontières (murs, barbelés…), ainsi que les milliards d’euros qui

y sont consacrés. Selon Amnesty International, les tentatives de bloquer nos frontières coûtent cher à nos pays, notamment l'édi-fication des murs avec du maté-riel de surveillance de pointe. En 2007 et 2013, l'UE a alloué près de 4 milliards d'euros aux politiques migratoires (y compris le renvoi de ressortissants de pays tiers et le contrôle des frontières). À peine 17% (soit 700 millions d'euros) ont été consacrés aux procédures d'asile.

L’Europe serait-elle menacée, pour se barricader ainsi ? La réponse est non, mais des inté-rêts électoraux et économiques poussent les dirigeants euro-péens à le laisser croire. Et ceci n’est pas sans conséquence : ces politiques poussent les mi-grants à emprunter des routes toujours plus dangereuses et à risquer leur vie pour rejoindre l’Eu-rope. C’est ainsi que des images de naufrages et de files inter-minables apparaissent sur nos écrans… renforçant encore la crainte de l’invasion.

L’ « invasion » de l’europe par les migrants est une illusion

Les naufragés - Lampedusa

Terrain de golf - Melilla

Dans les faits, seule une mino-rité de migrants se déplace du Sud vers les pays industrialisés. Selon un rapport des Nations-Unies (2009), seulement 3% de la population mondiale migre chaque année, soit 214 millions de personnes. De ces 3%, 40% des migrations sont des mouvements du Sud vers le Nord (2013). Les migrations s'effectuent du Nord vers le Sud (5%), entre pays dé-veloppés (22%) et entre pays du Sud (33%). En effet, au Sud, dans de très nombreuses situations, les

personnes se déplacent vers les pays limitrophes ou même vers les frontières à l'intérieur de leur propre pays. Ces personnes déra-cinées espèrent pouvoir retourner chez elles une fois la crise ou le conflit terminé dans leur pays.

Les chiffres ne permettent donc pas de dire que les pays occiden-taux accueillent tous les migrants. Et certainement pas les plus pauvres, car migrer coûte cher ! Contrairement à ce que l’on croit parfois, les personnes qui migrent ne sont pas parmi les plus dému-nies ni les moins qualifiées. En 2013, 30% des personnes migrant vers les pays membres de l’Organisa-tion de coopération et de déve-loppement économiques (OCDE) étaient diplômées de l’enseigne-ment supérieur, et cette propor-tion est en augmentation rapide.

Il ne faut pas non plus oublier que les pays occidentaux, et notamment les pays européens comme la Belgique, contribuent à créer et à entretenir la misère dans le monde. Et ce, par le rôle qu’ils jouent dans les guerres qui poussent à l’exil des millions de personnes ; par les politiques éco-nomiques qu’ils soutiennent et qui favorisent un partage inéquitable des richesses à travers le monde ; ou encore par la responsabilité qu’ils portent dans la dégradation de l’environnement et ses consé-quences sur le climat, qui privent toujours plus de personnes de leur habitat.

L’Europe et l’Amérique du Nord détiennent actuellement 67% des richesses mondiales, alors que l’Afrique n’en détient qu’1% et l’Amérique latine 3%, le reste étant réparti entre les pays d’Asie et du Pacifique. Face à cette inégalité criante, un constat s’im-pose: nos pays ont les moyens et la responsabilité de faire plus, et notamment d’ouvrir plus large-ment leurs portes aux migrants. Car, pour paraphraser le préjugé ci-dessus,

« on ne peut pas accaparer toute la richesse du monde ».

« on ne peut pas accueillir toute la misère du monde »

Jeune migrant sur une plage des Canaries

1% de la population mondiale possède 46% des ressources disponibles, 10% possèdent 86% des ressources disponibles,

50% ne possèdent rien.

Sources : CIRE, Amnesty International, CAI.

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H O R I Z O N T A L E M E N TA- Arbre fruitier.B- Grognon. C- Talon au jeu de tarot.D- Cardinal – Cependant.E- Fruit à peau lisse.F- Article – Petit nœud.G- Exigeras.H- Habitante d’une ville de la Loire. I- Adverbe – Émousses.

V E R T I C A L E M E N T1- Inachevé.2- Hyménoptère.3- Mois – Coup de baguette sur un tambour.4- Constructions.5- Cale – Petit étain.6- A toi – Rivière de Belgique.7- Fin de messe – Prophète de l’islam.8- Fin d’infinitif – Indéfini – Suffixe d’enzyme.9- Corriges.

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a Walcourt, action entraiDe Voisins vient en aide aux deman-deurs d'asile à thy et chastrès.Une action à contre-coUrant des discoUrs haineUx et siMplistes.

La fin du mois d’octobre et le début du mois de novembre 2015 resteront dans l’his-toire de la commune de Walcourt: l’arrivée de 210 réfugiés, une réunion désormais tris-tement célèbre, et un mouvement citoyen qui se lève : ACTION ENTRAIDE VOISINS (AEV).

De nombreux habitants entendent mon-trer une belle image de leurs villages. Une image où se dessineront les maîtres mots : accueil, tolérance et solidarité.Au départ, il s’agit d’une somme de femmes, d’hommes, mais aussi d’enfants et de jeunes qui ne se connaissent pas néces-sairement, mais qui entendent montrer cet engagement citoyen. Puis cet élan s'est structuré peu à peu autour de l’accueil de ceux que nous appelons maintenant nos nouveaux voisins pour petit à petit faire collectif.

Tout cela est en place ou se met en place. Avec deux défis importants et constamment à l'esprit des bénévoles : bien accueillir ces personnes qui arrivent chez nous, mais aussi permettre à chacun de faire sa part, permettre à chacun de traduire concrètement sa volonté de soli-darité. Une exigence de respect à chaque instant.

Source : http://www.aev-walcourt.org/

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au fil des cérémonies laïques

• samedi 9 avril 2016, à la Mai-son de la Laïcité à philippeville, nous célébrerons le parrainage laïque de soan charLet, fils de clément charlet et Laetita Laboue (cerfontaine).

• samedi 18 juin, à la Maison de la Laïcité à philippeville, nous célébrerons le parrainage laïque de esthel hastir, fille de renaud hastir et aurélie Buisse-ret (florennes).

• samedi 6 août, à la Maison de la Laïcité à philippeville : recon-naissance conjugale de Benoît Meunier et cindy paQue (sen-zeilles). pour tous

• La liberté de marquer les grandes étapes de la viesans recours au religieux

par une cérémonie laïque qui vous correspond, qui fait participer la famille et les amis selon vos sou-haits.

cerise sur le gâteau : les cérémonies sont gratuites.

071/66.67.780474/63.95.03 1515

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Quelque cinquante jeunes seront mis à l'honneur lors de cette 33e fJL organisée par les cercles laïques du sud de l'entre-sambre-et-Meuse. La cérémonie sera pré-cédée d'un spectacle récréatif offert aux familles.

infos - 060/21.48.77.

philéas et autobule se font une fête d’aborder le thème de la fête!

Les enfants philosophes peuvent découvrir cette revue à la Maison de la Laïcité à philippeville, lors de la fJL à Baileux ou sur le site http://www.phileasetau-tobule.be

CENTRE CULTUREL DE WALCOURT / MAisON DE LA LAïCiTé

EspACE HÔpiTAL sAiNT NiCOLAsRUE DE LA MONTAGNE 3 , WALCOURT

11 >> 22/04/2016VERNissAGE LE 11/04 à 19 h, VisiTE GUiDéE sUR RENDEz-VOUs

& 071 666 778 - 0474 639 503Avec le soutien du Conseil Consultatif des Jeunes, des FPS, du PCS, du CAI et du collectif AEV.

Accès gratuit à l’ensemble des manifestations.

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Des peuples en chemin, hier comme aujourD’hui…

n Jeudi 14/04 soirée ciné-débat« Hope» de Boris Lojkinesalle communale de Thy-le-Château19h

n Lundi 18/04 Conférence d’Anne Morelli «Quand c’était les Belges qui émigraient»salle communale de Thy-le-Château 19h

n Jeudi 21/04 soirée ciné-débat« La pirogue» de Moussa Touresalle communale de Chastrès 19h

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