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Revue des études économiques et sectoRielles de la Banque aFRicaine
de déveloPPement (2005-2010)
département de l’évaluation des opérations2013
Directeur : Rakesh Nangia, [email protected] de division, Évaluation des projets et programmes : Mohamed Manai, [email protected]
Département de l’évaluation des operations, Banque africaine de developpementBP 323, 1002 Tunis-Belvedere, TunisieTel : (216) 71 102 841 Fax : (216) 71 194 460
Helpdesk : [email protected] www.afdb.org/opev
Services,conseils en
matière de savoirsur les pays
Savoir surles projets
Partenariatsmondiaux
Rapports payset rapportssectorielsRapports
sur le dével-oppement en
Afrique et rapports phares régionaux
Partenariats parrainés par
la Banque
Autres fournisseursde savoir
Assistancetechnique
Servicesd’organisation
Recherche
Technologie de l’information/ressources humaines
Données,statistiques,indicateurs
3 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique DÉpARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OpÉRATIONS Mars 2013
Responsable de l’évaluation : Guy-Blaise Nkamleu
Chargé d’évaluation principal
Revue des études économiques et sectoRielles de la Banque aFRicaine de
déveloPPement (2005-2010)
département de l’évaluation des opérations2013
© 2013 – Banque africaine de développement (BAD)Groupe de la Banque africaine de développement15 Avenue du Ghana,Angle des rues Pierre de Coubertin et Hedi NouiraBP 323, 1002 Tunis BelvédèreTunisie
Exclusion de résponsabilitéSauf indication contraire expresse, les constatations, interprétations et conclusions exprimées dans cette publication sont celles de ses divers auteurs et ne correspondent pas nécessairement aux vues de la direction de la Banque africaine de développement (la « Banque ») et du Fonds africain de développement (le « Fonds »), de leurs Conseils d’administration, Conseils des gouverneurs ou des pays qu’ils représentent.
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A propos d’OPEVLa mission du Département de l’évaluation des opérations est d’aider la Banque africaine de développement à promouvoir une croissance durable et la réduction de la pauvreté en Afrique au moyen d’évaluations indépendantes et influentes.
Directeur: Rakesh Nangia, [email protected] de Division, Évaluation des projets et programmes : Mohamed Manai, [email protected]
Département de l’Évaluation des OpérationsTéléphone : (216) 71 102 841Fax : (216) 71 194 460Site web : http:// www.afdb.org/opevEmail : [email protected] Copyright© 2013 – Banque africaine de développement (BAD)
DÉpartement De l’Évaluation Des opÉrations mars 2013 iii
Table des matières
Préambule vi
Résumé analytique ix
Reponse de la direction xii
I. Introduction 1
II. Contexte et notion d’EES à la Banque 3
Rôle, fonction, et définition des EES 3
Politiques et stratégies de la Banque en matière d’EES 4
III. Quelles EES la Banque a-t-elle produites ? 6
Tendance et cohérence 6
Réactivité et alignement stratégique 9
IV. Planification, financement et gestion des EES 12
Planification des EES 12
Financement des EES 14
Gestion des EES 15
V. Diffusion et utilisation des EES de la Banque 19
Diffusion des EES 19
utilisation des EES 19
VI. Conclusion et recommandations 24
Annexe 1. “Écosystème” du savoir pour le développement 28
Annexe 2. Définition des EES par d’autres banques multilatérales de développement 30
Annexe 3. Types d’EES produites 31
Annexe 4. Nombre d’EES par complexe et département, 2005–2010 32
Annexe 5. EES par pays, 2005–2010 33
Annexe 6. Nombre d’EES par secteur, 2005–2010 35
Annexe 7. Nombre d’EES planifiées dans les documents de stratégie pays, 2005–2010 36
Annexe 8 Diffusion et influence des EES dans les pays faisant l’objet d’études de cas 37
iv REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
Abréviations
BAD Banque africaine de développement
BAsD Banque asiatique de développement
BID Banque interaméricaine de développement
CAD Comité d’aide au développement
DARMS Système de gestion des documents et archives
DfID Département britannique du développement international
ECON Complexe de l’Économiste en chef
EDRE Département de la recherche pour le développement
EES Études économiques et sectorielles
FAD Fonds africain de développement
FMI Fonds monétaire international
OCDE Organisation de coopération et de développement économiques
OIVP Complexe de l’infrastructure, du secteur privé et de l’intégration régionale
OPEV Département de l’évaluation des opérations
OREA Département régional Est A
OREB Département régional Est B
ORRU Unité des partenariats et de la coopération
ORVP Complexe des programmes pays, régionaux et des politiques
ORWB Département régional Ouest B
OSGE Département de la gouvernance et des réformes économiques et financières
OSVP Complexe des opérations sectorielles
PMR Pays membre régional
UC Unité de compte
DÉpartement De l’Évaluation Des opÉrations mars 2013 v
Remerciements
Le présent rapport analytique a été établi par Guy Blaise Nkamleu, fonctionnaire principal chargé de
l’évaluation, sous la supervision de Odile Keller et de Mohamed Manai, tous deux chefs de division, et
avec l’orientation de Rakesh Nangia, directeur du Département de l’évaluation des opérations (OPEV)
de la Banque africaine de développement. Ce travail a également bénéficié des observations des
collègues des différentes structures de la Banque et de discussions sur diverses questions techniques.
Le rapport a, en outre, été enrichi par les précieuses contributions de Samson Houetohossou (assistant
de recherche superieur), et de Frederick Swatzendruber (consultant). Il a été examiné par de Penelope
Jackson (Responsable principale de l’évaluation) et édité par Christopher Trott (consultant) et Elizabeth
Goro (CLSD).
Les résultats, conclusions et recommandations ont été renforcés par des entretiens avec des collègues
de la Banque et d’institutions similaires. Enfin, le rapport a bénéficié aussi bien de discussions menées
dans le cadre de deux séminaires organisés à l’échelle de la Banque que de réunions bilatérales entre
OPEV et d’autres départements de la Banque.
vi REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
Préambule
Le présent rapport passe en revue la performance
des études économiques et sectorielles réalisées
durant la période 2005-2010 et constitue la
première phase d’une évaluation globale de
ces études. Il s’agit d’une ‘’évaluation formative’’
rapide. Ce rapport, qui a été établi avec un budget
réduit, vise avant tout à alimenter le nouveau
chapitre1 du Manuel des opérations sur les études
économiques et sectorielles. La Direction prépare
actuellement une nouvelle politique sur la gestion
du savoir (notamment la mise en place d’un comité
de gestion du savoir à l’échelle de la Banque).
La présente revue devrait également permettre
d’enrichir cette politique. La publication de ce
document obéit à des considérations d’oppor-
tunité et d’utilité. La revue porte essentiellement
sur les processus et procédures de préparation des
études économiques et sectorielles. Elle évalue
également la performance des activités de la
Banque relatives à ces études en s’appuyant sur
un examen du portefeuille, de la documentation
disponible et de cinq études de cas de pays. Elle
tente de répondre aux quatre questions ci-après :
• Dansquellemesure les politiques et les
stratégies de la Banque sont-elles adaptées
aux études économiques et sectorielles ?
• Quellessontles caractéristiques des études
réalisées par la Banque ?
• Quelestledegréd’efficacitédesprocessus
de la Banque et de sa gestion des études ?
• Quelestledegréd’efficacitéetd’utilitédes
études économiques et sectorielles de la
Banque ?
1 Le Manuel des opérations, élaboré pour la première fois en 1999, ne contient aucune orientation sur les EES.
La réalisation des études économiques et sec-
torielles (EES) est entravée par les principaux
problèmes ci-après :
i) absence d’une politique et d’une stratégie
générales ;
ii) absence d’un système d’information de ges-
tion servi par une base de données complète
pour appuyer les résultats des EES et des
activités de la Banque ; et
iii) faible visibilité des EES dans les PMR, ce qui
compromet et réduit le rôle de la Banque
dans l’orientation des politiques de ses
partenaires. Il faut ajouter à cela les questions
essentielles relatives aux objectifs généraux
des EES de la Banque.
En conséquence, la Banque doit :
i) définir son rôle et ajuster le cadre général
des EES ;
ii) aligner ses activités sur les stratégies natio-
nales et régionales, ainsi que sur la stratégie
à long terme ;
iii) dégager les ressources budgétaires néces-
saires pour harmoniser ses activités en
rapport avec les EES ; et
iv) prendre des mesures pour gérer les EES en
tant que portefeuille cohérent à l’échelle
de la Banque. La Banque doit également
faire preuve d’un plus grand réalisme en ce
qui concerne la mise en œuvre des activités
liées aux EES, tout en renforçant le contrôle
pour appuyer et gérer le portefeuille des
EES et produire et diffuser les connais-
sances acquises. Enfin, elle devrait œuvrer
DÉpartement De l’Évaluation Des opÉrations mars 2013 vii
à renforcer la rentabilité des EES, consolider
les partenariats avec les autres acteurs du
continent et répartir de manière effective
les tâches entre les différentes institutions
de développement et les organisations de
recherche et de développement réputées.
La deuxième phase de l’évaluation des EES pren-
dra la forme d’une « perspective d’évaluation
synthétique » axée sur les résultats et l’impact,
complétant ainsi le travail entrepris durant la
première phase. La seconde phase portera sur
trois aspects :
i) qualité technique des rapports de la Banque
sur les EES ;
ii) budget et coût des EES au niveau de la
Banque ; et
iii) impact des EES.
viii REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
Résumé analytique
Afin de satisfaire la demande croissante pour le savoir de pointe, les organisations internatio-
nales chargées du développement publient des études et rapports relatifs aux politiques et
programmes pour améliorer la qualité des prêts et des services consultatifs aux clients. Tout
le monde s’accorde à reconnaître la contribution potentielle considérable des services non financiers,
notamment les études économiques et sectorielles (EES), au développement et que les institutions
spécialisées devraient accorder une attention particulière à ces produits.
La présente revue évalue la performance des EES de la Banque africaine de développement
(BAD ou la Banque) durant la période 2005-2010. Le rapport s’appuie sur les données de trois
différentes études : une revue de portefeuille, une revue de la documentation et cinq études de cas
de pays. Dans ces trois études, les données ont été collectées au moyen d’analyses, de recherche
d’informations et de consultations avec un grand nombre de parties prenantes. Des entretiens ouverts
sur les questions liées aux EES ont été organisés pour recueillir les points de vue du personnel concerné
du siège et des bureaux extérieurs de la Banque. Plusieurs réunions et entretiens ont été également
organisés avec des responsables nationaux, des membres de la société civile, des bailleurs de fonds et
des institutions internationales, des organisations non gouvernementales et d’autres parties prenantes.
Les résultats comprennent des conclusions générales et particulières sur les EES et leur contribution à
l’objectif de la Banque qui veut devenir une ‘’banque du savoir’’.
Résumé des résultatsLa Banque n’a jamais eu de politique
spéciale et détaillée en matière d’études
économiques et sectorielles. Même s’ils n’y
sont pas toujours explicitement mentionnés, le
manuel des opérations, le manuel d’organisation
et les stratégies dans le domaine du savoir de la
Banque contiennent des éléments de la politique
et de la stratégie en matière d’EES. À cet égard,
les résultats de la revue mettent en exergue la
nécessité de les consolider, de les harmoniser et
de les rendre explicites.
Le nombre d’EES réalisées a nettement
augmenté depuis 2008, l’accent étant mis
davantage sur les domaines d’intervention
stratégiques de la Banque. Cet état de fait
reflète le souhait de la Banque de devenir une
‘banque du savoir’ et de faire des EES un indicateur
clé de performance, ce qui aura pour effet de
renforcer la volonté de qualifier une étude donnée
d’EES. Les études économiques et sectorielles les
plus nombreuses sont concentrées sur l’infrastruc-
ture et le secteur social au détriment des autres
secteurs, notamment l’agriculture.
Le portefeuille des EES demeure dispersé,
difficile à repérer et inconsistant. La Banque
n’a pas encore sa propre définition des EES et
ne tient pas de comptabilité systématique de
leur nombre, ce qui a ajouté à la confusion sur la
nature même de ces études. La Banque produit
des EES dans tous les domaines avec différentes
orientations et contenus. Dans certains cas, il y
DÉpartement De l’Évaluation Des opÉrations mars 2013 ix
a double emploi, puisque d’autres bailleurs de
fonds ont souvent établi des rapports similaires.
Depuis quelques années, on constate une
amélioration de la planification et de la
programmation des EES et d’autres activités
non financières dans le cadre du programme
et du budget triennaux. Cependant, on n’a
toujours pas une vue d’ensemble précise des
activités de la Banque. La Banque s’abstient
systématiquement de réaliser les EES planifiées,
tout en initiant des études non prévues, plus pour
mettre à profit les ressources disponibles que pour
répondre à des besoins stratégiques fondés sur des
nécessités opérationnelles. À cela il faut ajouter
une mauvaise coordination et des priorités mal
établies dans les différents services de la Banque.
Absence de systèmes. Il n’existe aucun méca-
nisme pour gérer les EES en tant que portefeuille,
ni base de données détaillée avec des termes
de référence et des rapports, ni procédures
harmonisées pour le contrôle et/ou l’assurance
de qualité. La mauvaise coordination, entre les dif-
férents services de la Banque et entre les bureaux
extérieurs et le siège dans le même service, gêne
considérablement la bonne gestion des EES de
la Banque.
La diffusion des EES de la Banque est limitée
et leur portefeuille est peu visible dans les
pays membres régionaux (PMR). Les bureaux
extérieurs de la Banque n’ont pas un rôle bien
défini dans la diffusion des EES. En général, les
modalités et le financement de leur diffusion ne
bénéficient pas d’une grande attention. A l’heure
actuelle, elles sont diffusées de manière ponctuelle
sansdirectivesofficiellesafindefaciliterlechoix
des stratégies les plus appropriées en la matière.
L’intégration au système de gestion des docu-
ments et archives (DARMS) et la présentation au
Conseil sont considérées comme les étapes finales
pour beaucoup d’EES, mais nombre d’entre elles
ne sont ni présentées au Conseil ni mises en ligne.
L’utilisation des EES par la Banque elle-même,
par les PMR et par le grand public est limitée.
Lorsque les EES sont utilisées, leur effet est réduit
du fait que la Banque limite son rôle qui consiste à
influer sur la prise de décisions. La Banque semble
moins désireuse d’utiliser les EES pour faire avancer
la notion de concertation avec les pays membres,
même lorsque les EES pourraient faciliter le chan-
gement de politique, ce qui soulève des questions
vitales concernant les buts et objectifs généraux
de ces études aux yeux de la Banque.
Conclusion et recommandationsLa revue conclut que les résultats attendus des
EES ne sont pas atteints. L’un des enseignements
tirés est que l’identification d’une activité donnée,
en tant qu’indicateur clé de performance ins-
titutionnelle en l’absence de définition en la
matière, entraîne automatiquement des erreurs
d’évaluation et une mauvaise gestion de l’acti-
vité. L’absence d’une politique et d’une stratégie
détaillées pour les EES ne permet pas d’obtenir des
résultats tangibles en ce qui concerne l’influence
sur les politiques et stratégies des PMR et des
autres partenaires, tout comme elle a favorisé
l’émergence d’activités et processus ponctuels
et peu articulés.
La présente revue émet six recommandations
pour améliorer les EES au niveau de la Banque :
x REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique DÉpARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OpÉRATIONS Mars 2013
1. La Banque doit placer les EES dans leur
contexte et formuler une définition
précise. À cet égard, il y a deux préalables :
i) décider si la Banque doit continuer à utiliser
le terme ‘’EES’’ et préciser ce qu’il signifie
pour elle ; et ii) définir clairement la place
de ces études dans l’écosystème du savoir
de la Banque.
2. Il faut prévoir des budgets conséquents
pour financer les EES stratégiques, et
les documents de stratégie pays (DSP)
doivent spécifier le montant à leur
allouer. Il faut utiliser les fonds fiduciaires
uniquement pour les EES non planifiées,
complémentaires ou non essentielles. Le DSP
doit préciser les EES essentielles pertinentes
qui doivent être effectuées et la concertation
doit s’appuyer sur des EES tangibles. Les
équipes en charge du DSP doivent séparer
les EES proposées en deux groupes : i) les
EES stratégiques financées par le budget
administratif ; et ii) les EES qui dépendent
de la disponibilité des fonds fiduciaires. Une
autre option consisterait à créer un fonds
fiduciaire similaire au modèle des fonds
fiduciaires pour la gestion du savoir proposé
par le Complexe de l’Économiste en chef.
3. Les EES doivent être mieux alignées sur
la stratégie de la Banque et celles qui
répondent à la demande doivent être
prioritaires. Les EES de la Banque sont
largement fonction de la demande, même
si elles sont destinées aux gouvernements.
Les études de cas de pays montrent que la
Banque surestime les besoins des pays en
matière d’EES et que peu de responsables
officiels lisenteffectivementcesrapports.
Les études demandées explicitement par
les clients ont plus de chance de susciter
l’intérêt des décideurs. Il convient de faire
une évaluation détaillée des besoins avant de
planifier les EES qui doivent être alignées plus
étroitement sur la stratégie à long terme de la
Banque et les DSP. En outre, il faut organiser
une programmation annuelle des EES, au
moins à l’échelle des complexes, pour assurer
la flexibilité et la satisfaction de la demande.
4. La Banque doit clarifier le rôle des
bureaux extérieurs et des centres de
ressources régionaux par rapport aux
EES. La décentralisation rapide de la Banque
a multiplié les centres de décision et les règles
de la Banque doivent suivre ces changements.
En l’absence de directives sur la gestion et
la diffusion des EES, le mandat ou le rôle
des bureaux extérieurs et des centres de
ressources régionaux en ce qui concerne la
réalisation, la gestion et la promotion des
EES ne sont pas clairement définis.
5 La Banque devrait mettre en place
une procédure de travail qui facilite le
contrôle afin de favoriser l’assurance de
qualité, la diffusion et la gestion des EES
dans le cadre d’un portefeuille cohérent
réparti entre toutes les structures de
la Banque. La Banque devrait renforcer la
connectivité entre les différents départe-
ments pour ce qui concerne la réalisation
et la diffusion des EES. Les départements
régionaux doivent servir de centres de liaison
pour coordonner toutes les EES de la région.
Ainsi, les EES seront alignées sur les stratégies
x REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
DÉpartement De l’Évaluation Des opÉrations mars 2013 xi
de pays. En ce qui concerne l’assurance
de qualité, on pourrait, entre autres, faire
en sorte que les EES fassent l’objet d’une
procédure d’examen similaire à celle qui est
appliquée aux opérations de prêt et aux
DSP, notamment un examen par des experts
extérieurs. On pourrait également prévoir
des dispositions claires (avec obligation de
rendre compte) pour solliciter l’appui du
Complexe de l’Économiste en chef afin
d’assurer un minimum de qualité.
6. La Banque doit se montrer plus réaliste
en ce qui concerne sa capacité à produire
des EES. Les objectifs relatifs à l’indicateur
clé de performance des EES sont fixés sans
prendre en compte les capacités réelles de
la Banque. Cette dernière devrait limiter le
nombre d’EES à haut rendement sur des
sujets précis à l’intention de partenaires ciblés
et prévoir des dispositions institutionnelles
en matière de partage du travail avec d’autres
institutions et organismes.
DÉPARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OPÉRATIONS Mars 2013 xi
xii REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique DÉpARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OpÉRATIONS Mars 2013
Réponse de la Direction
La Direction accueille avec satisfaction l’évaluation indépendante des études économiques et
sectorielles (EES) de la Banque réalisée par OPEV. Cette évaluation offre l’occasion de tirer des
enseignements de l’expérience de la Banque et de veiller à ce que les prochaines études écono-
miques et sectorielles soient mieux alignées sur les objectifs stratégiques et des programmes de
la Banque et des pays membres régionaux (PMR). La Direction souscrit d’une manière générale
aux recommandations de l’évaluation. En particulier, elle est d’avis que la Banque n’a pas une
définition claire et opérationnelle d’une étude économique et sectorielle. Les recommandations
de l’évaluation seront utiles à la révision en cours du Manuel des opérations de la Banque, qui
prévoit un chapitre consacré aux études économiques et sectorielles. L’évaluation constitue
également une contribution importante à l’élaboration de la prochaine Stratégie de gestion
et de développement des connaissances (KMDS) de la Banque.
Introduction Les études économiques et sectorielles (EES)
constituent un des outils clefs de la Banque pour
la création du savoir et sont essentielles pour son
rôle de conseiller et de courtier du savoir. Elles
contribuent à l’amélioration de l’assistance finan-
cière de la Banque aux pays membres régionaux
(PMR) en identifiant et en analysant les principaux
défis qui pourraient se poser aux pays africains,
et en proposant des solutions aux contraintes
de politique et structurelles qui entravent leur
développement. Les EES contribuent également
à améliorer la qualité du portefeuille de la Banque.
Pour maintenir sa position de chef de file en
matière de connaissances sur les questions de
développement du continent africain, la Banque
devra renforcer la gestion des connaissances en
son sein. Ce rapport constitue la première phase
d’une évaluation globale des EES qui porte essen-
tiellement sur les processus et procédures de leur
préparation. Il évalue également la performance
des activités d’EES de la Banque en se fondant
sur une revue de portefeuilles, un examen de
la documentation disponible sur la question et
cinq études de cas de pays. La seconde phase
de l’évaluation des EES portera sur les résultats
obtenus et les impacts. Le Rapport soulève un
certain nombre de questions importantes :
i) le manque d’une définition institutionnelle
du concept, de lignes directrices et de
classement systématique, a conduit à une
confusion quant à ce qui constitue une EES
au sein de la Banque ainsi qu’à des activités
correspondantes peu systématiques ;
ii) une forte dépendance à l’égard des fonds
fiduciaires, qui peuvent être imprévisibles et,
danscertainscas,insuffisantspourfinancer
les EES ;
iii) un manque d’alignement des activités d’EES
sur les objectifs stratégiques et les besoins
de programmes de la Banque ou des PMR ;
et
iv) l’absence de bilan et de classification du
grand nombre de documents d’études éco-
nomiques et sectorielles produits, certaines
étant induites par l’existence de fonds plutôt
que par des besoins.
xii REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique DÉpARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OpÉRATIONS Mars 2013 xiii
Détails sur le concept, les directives et la pertinenceLa Direction se félicite de l’examen détaillé et
approfondi du concept d’études économiques et
sectorielles (EES) du point de vue de sa définition,
de son cadre et de sa pratique dans les autres
banques multilatérales de développement (BMD).
Cela constitue une bonne base sur laquelle la
Banque peut se fonder pour élaborer sa propre
approche. En l’absence d’une compréhension claire
et sans ambiguïté du concept, des normes et des
directives concernant les EES, il ne saurait y avoir
de cadre pertinent pour le programme de travail
correspondant dans ce domaine au sein de la
Banque. Il y a donc lieu de contextualiser les EES et
d’en donner une définition précise. La Direction a
conscience de cet enjeu et révise en conséquence
le manuel des opérations, des directives des poli-
tiques relatives aux EES. Les versions révisées de
ces documents devraient éliminer les ambigüités,
mettre en évidence la pertinence opérationnelle
des EES et en donner une définition plus précise.
Ces documents préciseront également les rôles
et responsabilités de toutes les parties concernées
de la Banque.
Par ailleurs, la Direction souscrit à la proposition
de trois groupes de produits de la connaissance.
Il s’agit des produits identifiés pour répondre aux
besoins de constitution de réserves de projets tel
que le souhaitent les PMR ; des études entreprises
pour définir les questions de stratégie et de
politique pouvant aider les PMR à prendre des
décisions éclairées, par exemple les études sur la
mobilisation des ressources ; et des études visant à
sensibiliser davantage et à fournir des informations,
telles que les études réalisées par le Département
de la recherche sur le développement (EDRE) et
le Complexe de l’Économiste en chef (ECON). Si
les trois groupes semblent justifiés et complé-
mentaires, le premier devrait être identifié dans
les Documents de stratégie par pays (DSP), les
Documents de stratégie d’intégration régionale
(DSIR) ou dans le cadre du dialogue sur les
politiques avec les PMR.
Financement des études économiques et sectoriellesLes modalités de financement proposées par
l’évaluation comprennent : i) le financement des
EES stratégiques sur le budget administratif ; ii)
le financement des EES sur les fonds fiduciaires
disponibles ; et iii) le financement par un fonds
fiduciaire spécial similaire au modèle de Fonds
fiduciaire pour la gestion des connaissances pro-
posé auparavant par le Complexe de l’Économiste
en chef.
La Direction souscrit à la recommandation d’un
mécanisme hybride de ressources du budget
administratif et des fonds fiduciaires pour le
financement des EES. Étant donné qu’il serait
difficiled’entreprendredesEESpertinentesavec
un budget limité, une approche sélective par
ECON pourrait être envisagée. Les principales
EES recensées dans les DSP par ORVP ou d’autres
départements/unités pourraient être intégrées
dans le programme de travail triennal glissant par
pays convenu, et être financées par conséquent
sur le budget annuel approuvé, tandis que les
fonds fiduciaires pourraient servir à financer les
autres demandes. Dans tous les cas, la Direction
veillera à ce que toutes les EES approuvées
fassent l’objet d’un financement adéquat, indé-
pendamment des sources ou des instruments
de financement.
DÉPARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OPÉRATIONS Mars 2013 xiii
xiv REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique DÉpARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OpÉRATIONS Mars 2013
Alignement des EES sur la Stratégie de la BanqueLa Direction convient qu’une évaluation
approfondie des besoins devrait être réalisée
en consultation avec les parties prenantes et
les gouvernements pour faire en sorte que la
planification des EES soit plus étroitement alignée
sur la Stratégie décennale, les DSIR et les DSP de
la Banque. La priorité devrait être accordée aux
EES induites par la demande.
La Direction convient que l’accent devrait être
mis sur la pertinence, l’opportunité et le dialogue,
concernant les EES et elle s’emploiera à encourager
la préparation des documents d’EES en consulta-
tion avec les PMR concernés, afin de promouvoir
l’appropriation du produit. En outre, la Banque
procédera à une programmation annuelle des EES
au niveau des Complexes pour garantir qu’elles
répondent convenablement à la demande de
travaux d’analyse.
Le rôle des bureaux extérieurs et des centres régionaux de ressources en matière d’EESLa Direction convient qu’il est important de
mettre en place des arrangements institutionnels
clairs concernant le rôle, les responsabilités et les
principaux indicateurs de performance annuelle
des bureaux extérieurs et des centres régionaux
de ressources en matière d’EES. Elle veillera à ce
que les nouvelles directives et le Manuel des
opérations révisé définissent clairement les rôles
des bureaux extérieurs, des centres régionaux
de ressources et des autres unités de la Banque
chargées de réaliser les EES.
Importance de la coordinationLa Direction convient que les départements régionaux
devraient être les points focaux pour la coordination
de toutes les EES dans leurs régions respectives.
Cependant, même si cette responsabilité incombe
aux départements régionaux, certaines EES devraient
être réalisées par des départements spécialisés de
la Banque dans le cadre de leurs responsabilités en
matière d’appui aux opérations. Il s’agit notamment
des Profils économiques et sociaux par pays et des
Il s’agit notamment de Profils économiques et sociaux
par pays et de Profils statistiques par pays, établis par
le Complexe de l’Économiste en chef ; de Profils de
gouvernance par pays, élaborés par le Département
de la gouvernance, de la gestion économique et
financière (OSGE) et du Profil du secteur privé,
par le Département du secteur privé (OPSM) ; des
Évaluations des responsabilités fiduciaires des pays,
effectuées par le Département du contrôle financier
(FFCO) et le Département de gestion financière et du
risque (FFMA) ; et du Rapport sur l’environnement et
le changement climatique, établi par le Département
de l’énergie, de l’environnement et du changement
climatique (ONEC).
En règle générale, le Comité de gestion du savoir
assurera la coordination de toutes les questions
techniques et de qualité relatives aux EES au sein
de la Banque en vue de garantir l’harmonisation
etlacohésionainsiquel’efficacité.
Assurance qualité, diffusion et gestion du portefeuille des EESLa Direction convient qu’il est important de
mettre un accent particulier sur la collaboration
xiv REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique DÉpARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OpÉRATIONS Mars 2013 xv
entre les départements pour une meilleure
efficacitéopérationnelleetuneutilisationplus
rationnelle des ressources de la Banque. À cet
effet, elle encourage le personnel de la Banque à
discuter du contenu de leur projet d’étude avec
d’autres départements/unités concernés de
l’institution dans le cadre des réunions bilatérales,
des réunions des équipes-pays et des séminaires
interdépartementaux. À l’avenir, la diffusion fera
partie intégrante de toutes les EES et du budget
correspondant.
Le Manuel des opérations définira clairement les
rôles et les responsabilités des équipes-pays et des
équipes sectorielles. La Directive du Président n°
07/2007 en cours de révision, portant sur le pro-
cessus de revue et d’approbation des opérations,
prévoit le contrôle de la qualité des EES. Le Comité
de gestion du savoir, récemment mis sur pied,
supervisera le portefeuille des EES de la Banque.
Capacité de la Banque à réaliser des EESLa Direction convient que la Banque doit faire
preuve de réalisme quant à sa capacité à réaliser
des EES. La Banque ciblera un nombre restreint
d’EESefficacesdanssonbudget,toutenmettant
un accent particulier sur les questions stratégiques.
Les principaux indicateurs de performance seront
également ajustés pour tenir compte de cette
donne ainsi que des contraintes de capacité.
En sus des EES réalisées en interne par le personnel,
la Banque continuera de recourir à une expertise
externe de haute qualité en vue de réaliser les
produits dont elle a besoin. Elle établira égale-
ment des partenariats avec des institutions de
recherche tant nationales qu’internationales, des
organisations régionales et autres organismes
internationaux pour collaborer à la réalisation
des travaux d’analyse et à la mise en place d’un
mécanisme d’évaluation par les pairs.
ConclusionLa Direction est déterminée à mettre en oeuvre
les recommandations formulées par cette évalua-
tion indépendante en prenant un ensemble de
mesures destinées à améliorer la performance des
EES et d’autres activités connexes de production
du savoir. Néanmoins, les réponses précises de
la Direction aux recommandations judicieuses
visant à améliorer la performance des EES sont
présentées dans le Bilan des actions engagées par
la Direction figurant ci-après.
DÉPARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OPÉRATIONS Mars 2013 xv
xvi REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique DÉpARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OpÉRATIONS Mars 2013
BILAN DES ACTIONS ENGAGÉES PAR LA DIRECTION
Recommandation Suite donnée par la Direction
Recommandation 1 : La Banque doit contextualiser les EES et en donner une définition précise
Il s’agira pour la Banque : i) de décider si elle devrait continuer d’utiliser le terme « EES » et de donner un contenu propre au terme ; et ii) de positionner clairement les EES au sein des travaux d’analyse et des produits du savoir de la Banque.
i) le premier aspect implique au moins trois options :
• Option 1 : Conserver le terme et son contenu, c’est-à-dire retenir le concept créé par la Banque mondiale ;
• Option 2 : Conserver le terme avec un sens différent, la Banque pourrait lui donner sa propre définition ;
• Option 3 : abandonner le terme et son contenu, créer un terme totalement nouveau pour cet ensemble d’études.
ACCEPTÉ : La Direction convient que la Banque doit contextualiser les EES et en donner une définition précise.
Elle continuera d’encourager et de promouvoir la préparation d’EES pertinentes et opportunes et l’exécution des travaux d’analyse sectorielle pour éclairer et orienter les parties prenantes concernées telles que le personnel de la Banque et les PMR.
ORPC va rationnaliser le processus (sélection, conduite et validation) à travail le manuel des opérations et directives y relatives. ECON, ORVP et OSVP vont collaborer pour mettre au point une définition claire, élaborer les objectifs et le champ des EES. La Direction va aussi élaborer une catégorisation adéquate des différents produits de la connaissance.
ACTIONS :
• Le Département des politiques et ressources opérationnelles (ORPC) finalisera d’ici septembre 2014 les Directives sur les EES qui incluront une définition claire.
• D’ici au 3e trimestre de 2013, ECON inclura dans la prochaine Stratégie de gestion et de développement du savoir ainsi que dans les politiques et stratégies ultérieures une définition précise du concept et du rôle des EES.
La Banque devrait réexaminer ses produits de la connaissance. Une possibilité serait de classer ces produits dans les trois principaux groupes ci-après :
• Connaissances à l’intention des clients extérieurs.
• Connaissances en tant que bien public,
• Connaissances à usage interne, comme travaux d’analyse pour informer sur le travail de la Banque.
ACCEPTÉ : La Direction souscrit à la proposition de trois groupes de produits de la connaissance. Si les trois groupes semblent justifiés et complémentaires, le premier (pour des pays précis et au niveau régional ou continental) devrait être identifié dans les DSP, les DSIR ou dans le cadre du dialogue sur les politiques avec les PMR.
ACTIONS :
• ORPC veillera à ce que, d’ici au dernier trimestre de 2014, le nouveau Manuel des opérations et les directives révisées classent les EES en fonction des trois groupes recommandés.
• Le Comité de gestion du savoir (KMC) récemment mis sur pied veillera à clarifier et à préciser davantage les EES et les travaux connexes d’ici au dernier trimestre de 2013. Cela permettra de suivre et de faciliter continuellement les modalités opérationnelles pour la conception, la préparation de l’exécution de ces activités.
xvi REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique DÉpARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OpÉRATIONS Mars 2013 xvii
BILAN DES ACTIONS ENGAGÉES PAR LA DIRECTION
Recommandation Suite donnée par la Direction
Recommandation 2 : Prévoir un budget administratif suffisant pour financer les EES stratégiques, les DSP définissant l’enveloppe à allouer aux EES
Le fonds fiduciaire devrait servir uniquement au financement des EES non programmées, additionnelles ou non essentielles. Le DSP définira les EES essentielles correspondantes qui doivent être réalisées et les motifs du dialogue sur les politiques concernant des EES tangibles. L’équipe du DSP classera les EES proposées en deux groupes :
Groupe 1 : EES stratégiques financées sur le budget administratif
Groupe 2 : EES liées à la disponibilité de ressources de fonds fiduciaires Une autre possibilité à étudier consiste à mettre en place un fonds fiduciaire spécial.
ACCEPTÉ EN PARTIE : La Direction souscrit à la recom-mandation d’un mécanisme hybride de ressources du budget administratif et de fonds fiduciaires pour le financement desEES.Étantdonnéqu’ilseraitdifficilederéaliserdesEESpertinentes avec un budget limité, on pourrait envisager une approche sélective. Les principales EES recensées dans les DSP par ORVP ou d’autres départements/unités pourraient être intégrées dans le programme de travail triennal glissant par pays convenu et ayant fait l’objet d’un arbitrage, et être financées par conséquent sur le budget annuel approuvé, tandis que les fonds fiduciaires pourraient servir à financer les autres demandes. Dans tous les cas, la Direction veillera à ce que toutes les EES approuvées fassent l’objet d’un financement adéquat, indépen-damment des sources ou des instruments de financement.
ACTION :
• EDRE collaborera avec COBS pour la planification budgétaire des EES.
Recommandation 3 : Mieux aligner les EES sur la stratégie de la Banque et accorder la priorité aux EES induites par la demande
Les ESS de la Banque sont en grande partie déterminées par l’offre, même lorsque les gouvernements en sont les utilisateurs finaux. La Banque a accordé une importance démesurée aux besoins des pays en matière d’EES, alors que très peu de responsables gouvernementaux prennent effectivement connaissance de ce type de rapport. Les études spécifiquement demandées par les clients ont plus de chance de trouver des lecteurs parmi les décideurs.
Il faudrait procéder à une sérieuse évaluation des besoins avant de planifier des EES, qui devraient être plus étroitement alignées sur la Stratégie décennale et les stratégies par pays de la Banque. En outre, la programmation annuelle des EES devrait se faire au niveau du Complexe, pour garantir la souplesse et la capacité à répondre à la demande.
ACCEPTÉ : La Direction convient qu’une évaluation appro-fondie des besoins devrait être réalisée en consultation avec les parties prenantes et les gouvernements pour faire en sorte que la planification des EES soit plus étroitement alignée sur la Stratégie décennale, les DSIR et les DSP de la Banque. La priorité devrait être accordée aux EES induites par la demande, avec une participation accrue des bureaux extérieurs à l’identification, à la sélection et à la diffusion des EES et des produits connexes de la connaissance.
ACTION :
• La Direction veillera à ce que davantage d’attention soit accordée à l’alignement des EES sur les priorités de la Banque et les besoins des pays, à compter du premier trimestre de 2014.
DÉPARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OPÉRATIONS Mars 2013 xvii
xviii REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique DÉpARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OpÉRATIONS Mars 2013
BILAN DES ACTIONS ENGAGÉES PAR LA DIRECTION
Recommandation Suite donnée par la Direction
Recommandation 4 : La Banque doit clarifier le rôle des bureaux extérieurs et des centres régionaux de ressources en ce qui concerne les EES
La décentralisation rapide de la Banque se traduit par un plus grand nombre de centres de décision, et les règles de l’institution doivent tenir compte de cette évolution. Le manque de directives concernant la gestion et la diffusion des EES fait qu’il n’existe pas de mandat ni d’attentes clairement énoncés en ce qui concerne le rôle des bureaux extérieurs dans la production, la gestion et la promotion des EES.
ACCEPTÉ : La Direction convient de mettre en place des mécanismes institutionnels précis concernant le rôle, les responsabilités et les principaux indicateurs de performance annuels pour les bureaux extérieurs et les centres régionaux de ressources ainsi que les autres unités et départements de la Banque. ECON/KMC assureront la coordination de toutes les questions liées aux EES au sein de la Banque en vue de garantirl’harmonisationetlacohésionainsiquel’efficacité.Ladiffusion fera partie intégrante de toutes les EES avec un budget correspondant.
ACTIONS :
• le Comité de gestion des connaissances récemment mis en place jouera un rôle de consultation, de coordination et de suivi sous la supervision d’ECON, à compter du troisième trimestre de 2014.
• La Direction veillera à ce que les nouvelles directives et le Manuel des opérations révisé définissent clairement les rôles des bureaux extérieurs, des centres régionaux de ressources et des autres unités de la Banque chargées de réaliser les EES, d’ici au quatrième trimestre de 2014.
• La Direction veillera à ce que les nouvelles directives et le Manuel des opérations révisé incluent la diffusion en tant que partie intégrante de la planification, de la préparation et de l’exécution des EES d’ici au quatrième trimestre de 2014.
Recommandation 5 : La Banque devrait mettre en place un processus opérationnel et renforcer la supervision institutionnelle en vue d’appuyer l’assurance qualité, la diffusion et la gestion des EES en tant que portefeuille courant de l’ensemble de la Banque
En matière d’EES, il n’existe aucune responsabi-lité clairement définie entre les départements pays et les départements sectoriels. La plupart des départements sectoriels produisent des EES en « vase clos », ce qui présente le risque que ces études n’aient aucune justification valable ni ne s’inscrivent dans aucune perspective des pays. La Banque devrait renforcer les relations entre les départements dans les domaines de la production et de la diffusion des EES.
ACCEPTÉ : La Direction convient que Banque devrait renforcer les relations entre les départements dans les domaines de la production et de la diffusion des EES.
ACTION :
• Les rôles et responsabilités respectifs des départements pays et des départements sectoriels seront clairement définis dans le manuel des opérations d’ici le troisième trimestre de 2014.
xviii REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique DÉpARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OpÉRATIONS Mars 2013 xix
BILAN DES ACTIONS ENGAGÉES PAR LA DIRECTION
Recommandation Suite donnée par la Direction
Les départements régionaux devraient être les points focaux pour la coordination de toutes les EES concernant leur région. Cela devrait permettre d’assurer que les EES cadrent avec les stratégies nationales et régionales. Pour l’assurance qualité, une possibilité consisterait à soumettre les EES à un processus de revue similaire à celui utilisé pour les opérations de prêt et les DSP, ainsi qu’à des revues par des experts externes. Une autre possibilité serait demettreenplaceunmécanismeefficacepour bénéficier de l’appui du Complexe de l’Économiste en chef, qui aurait la responsabilité d’assurer une qualité minimale. Dans tous les cas, la Banque devrait confier la responsabilité à une de ses unités (par exemple le Département des stratégies ou ORVP) ou créer un groupe chargé de la stratégie en matière de connaissances pour superviser le portefeuille des EES de la Banque.
ACCEPTÉ EN PARTIE : La Direction convient que les départements régionaux devraient être les points focaux pour la coordination de toutes les EES concernant leur région. La Directive du Président n° PD 07/2007, en cours de révision, prévoit l’assurance qualité pour les EES. À cette fin, le Comité du savoir, récemment mis en place, aura pour rôle de superviser le portefeuille des EES de la Banque. KMC coordonnera les EES au sein de la Banque sous la supervision de l’Économiste en chef. La Banque renforcera les liens entre les départements dans le domaine de la production et de la diffusion des EES. Les départements régionaux seront les points focaux pour la coordination de toutes les EES concernant leur région. Cela devrait assurer l’alignement des EES sur les stratégies nationales et régionales.
ACTION :
• KMC visera toutes les EES en vue d’en améliorer la qualité, à compter du troisième trimestre de 2013.
Pour être utiles, même les EES bien ciblées et pertinentes devraient faire l’objet d’une large diffusion. Plutôt que de publier les EES sur son site Web et de souhaiter que les utilisateurs finaux les retrouvent et les exploitent, la Banque devrait explorer et utiliser d’autres moyens de diffusion. Cela nécessitera des mesures d’incitation et une budgétisation systématique pour permettre la diffusion de toutes les EES.
ACCEPTÉ : La Direction convient que la Banque devrait explorer et utiliser différents moyens de diffusion en collabo-ration avec les centres régionaux des ressources et les bureaux extérieurs ou leur confier cette tâche. Le rôle du personnel des bureaux extérieurs dans la promotion des produits de la connaissance de la Banque est très important, notamment lors des dialogues avec les pays.
ACTIONS :
• KVRC prendra davantage de mesures proactives et novatrices pour assurer une large diffusion des EES à compter du troisième trimestre de 2013.
• Toutes les EES programmées auront un volet clairement identifié sur la diffusion dans le plan d’action, à compter du Document de programme et de budget (PBD) pour 2014-2016. La réalisation de ce plan de diffusion fera partie des principaux indicateurs de performance et constituera un critère pour considérer une EES comme « achevée ».
DÉPARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OPÉRATIONS Mars 2013 xix
xx REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
BILAN DES ACTIONS ENGAGÉES PAR LA DIRECTION
Recommandation Suite donnée par la Direction
Recommandation 6 : La Banque doit faire preuve de réalisme pour ce qui est de sa capacité réelle à réaliser des EES
La Banque fixe les cibles des principaux indicateurs de performance pour les EES sans tenir compte de sa capacité réelle. Elle devrait ciblerunnombrerestreintd’EESefficaces.Cesétudes devraient porter sur des thèmes choisis, être destinées à des partenaires, et reposer sur des arrangements institutionnels fondés sur la division du travail avec d’autres institutions et organisations.
ACCEPTÉ : La Direction convient que la Banque doit faire preuve de réalisme concernant sa capacité à réaliser des EES. LaBanquecibleraunnombrerestreintd’EESefficacesenconformité avec les allocations budgétaires. Les principaux critères de performance tiendront compte de la réalité et des contraintes de capacité. Les EES continueront d’être produites par le personnel de la Banque, mais aussi de concert par le personnel de la Banque et les consultants, la coordination étant assurée par le personnel.
Un comité d’arbitrage composé de départements et de Complexes va rationaliser le nombre d’EES préparées pour s’assurer de la qualité du produit final. L’arbitrage sera aussi une base pour l’élaboration de mécanismes de suivi des EES et l’assurance de l’utilisation effective de la recherche, résultats et leçons tirées.
ACTIONS :
• La Direction assurera la réalisation d’un nombre restreint d’EESefficacesenconformitéaveclesallocationsbudgé-taires, à partir de 2014-2016.
• La priorité sera accordée aux EES qui éclairent la stratégie et les opérations de la Banque et à celles qui répondent clairement aux besoins et aux demandes des clients à compter du premier trimestre de 2014.
• La Direction établira des partenariats et des accords de coopération avec des institutions pertinentes de recherche, particulièrement dans les PMR, à compter du premier trimestre de 2014.
xx REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique DÉpARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OpÉRATIONS Mars 2013 1
I. Introduction
La gestion du savoir, en tant que nouveau
domaine d’étude, a attiré l’attention sur
l’importance du rôle des EES. Depuis les
années 90, la gestion du savoir est devenue un
domaine d’étude consacré. Le rôle du savoir, en
tant que ressource du développement, a une
importance capitale. En réponse à la demande
croissante pour un savoir de pointe, les organismes
en charge du développement publient des études
et des rapports, à la fois pour améliorer la qualité
des prêts et des services consultatifs fournis aux
clients. Les EES font partie de ces produits du
savoir (annexe 8).
Différents rapports ont souligné l’impor-
tance du savoir pour la Banque africaine de
développement. En 1994, le rapport Knox a
soulignéque,pourcontribuerefficacementau
développement de ses membres emprunteurs, la
Banque doit renforcer substantiellement ses acti-
vités économiques et sectorielles2. Par la suite, une
importante évaluation indépendante des cycles
FAD VII, VIII et IX, effectuée en 2004, a permis
de constater que le savoir et les EES au niveau de
laBanqueétaientinsuffisants3. La Banque a réagi
en publiant des stratégies en matière de savoir
en 2005 et 2008.
La présente revue a pour but d’évaluer les EES
produites par la Banque durant la période
2 Banque africaine de développement, 1994, En quête de qualité, Rapport de l’équipe spéciale sur la qualité des projets, Abidjan. 3 Banque africaine de développement, 2004, Viser plus haut pour préparer l’avenir : une évaluation indépendante des VIIe, VIIIe et IXe reconstitutions générales des ressources du Fonds africain de développement, Département de l’évaluation des opérations, Tunis.
2005–2010, de tirer les enseignements et
de formuler des recommandations pour
améliorer leur efficacité à l’avenir. La présente
étude doit être considérée comme une évaluation
formative, sachant que la Banque a entrepris de
mettre en place une procédure interne pour les
EES. La théorie du changement en ce qui concerne
les EES comporte sept étapes :
• FormulerunevisionpourlesEES(politiques
et stratégies).
• Production.
• Traitementetprésentation.
• Diffusion.
• Réceptionparlespartiesprenantes.
• Engagementdes parties prenantes avec
messages.
• Lespartiesprenantesprennentdesmesures
sur la base des messages.
Afin d’examiner les activités dans le domaine des
EES tout au long du processus, la présente revue
traite de quatre questions :
• Dans quelle mesure les politiques et straté-
gies de la Banque sont –elles adaptées aux
études économiques et sectorielles ?
• Quellessontlescaractéristiquesdesétudes
produites par la Banque ?
• Quelestledegréd’efficacitédesprocessus
de la Banque et de sa gestion des études ?
• Quelestledegréd’efficacitéetd’utilitédes
études économiques et sectorielles de la
Banque ?
La revue comporte quatre limites majeures :
DÉPARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OPÉRATIONS Mars 2013 1
2 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
• AbsencededéfinitionofficielledesEES.
L’univers des EES de la Banque est hétérogène
et chaque unité applique ses propres critères
pour le choix des rapports et études à classer
dans cette catégorie ;
• Absenced’enregistrement etd’informa-
tion systématiques sur les EES ; certains
départements n’ont pas été en mesure de
produire une liste de leurs EES. La situation
s’est, certes, améliorée depuis 2008, mais la
collecte de l’information n’est toujours pas
systématique. Ainsi, l’exhaustivité de la base
de données des EES utilisée pour les besoins
de cette revue n’a pas pu être pleinement
établie ;
• Lesétudesdecasportentuniquementsur
cinq pays choisis. Même si elles fournissent
des informations intéressantes sur une série
de questions liées aux EES dans les pays
membres régionaux, on ne peut pas faire
de généralisations précises ;
• Enraisondumanquederessources,iln’apas
été possible d’évaluer la qualité technique
des EES de la Banque. Cette question sera
traitée dans la phase suivante.
Le présent rapport s’appuie sur des données
provenant de trois sources : une revue de la
documentation, une revue du portefeuille et
cinq études de cas de pays. L’examen de la docu-
mentation présente une vue d’ensemble de l’état
de la recherche et du savoir sur les EES. Il revisite
la notion d’étude économique et sectorielle (EES)
et examine l’expérience de différentes institutions
en matière de conceptualisation et de gestion des
EES pour mettre en lumière les points communs
et les différences. La revue de portefeuille fournit
une image générale de la portée, de la composition
et des caractéristiques (structure, objet, répartition
géographique et sectorielle, financement et ges-
tion etc.) des EES de la Banque. Étant donné que
les EES ne sont pas systématiquement répertoriées
au niveau de la Banque, la revue a commencé par
constituer une base de données de toutes les EES
de la Banque.
Les études de cas de pays concernant le Burundi,
l’Éthiopie, la Gambie, le Mozambique, et la Tunisie,
avaient pour but de collecter des données propres à
ces pays qui ont été choisis à dessein pour assurer une
représentation fondée sur certains critères objectifs,
notamment la couverture géographique, le statut vis-à-vis
de la Banque africaine de développement et du Fonds
africain de développement, la langue et la fragilité.
Les données ont été collectées à partir d’ana-
lyses théoriques, de travaux de recherche et
de consultations avec de nombreuses parties
prenantes. Des entretiens sur les questions
liées aux EES ont été organisés pour recueillir les
points de vue du personnel concerné du siège et
des bureaux extérieurs de la Banque. Un grand
nombre de réunions et d’entretiens ont également
été organisés avec des responsables nationaux,
des membres de la société civile, des bailleurs
de fonds et des institutions internationales, des
organisations non gouvernementales et d’autres
parties prenantes.
Le rapport comprend six chapitres. Le chapitre
2 présente une vue d’ensemble du contexte et de
la notion d’EES au niveau de la Banque. Le chapitre
3 examine le portefeuille des EES de la Banque.
Le chapitre 4 analyse la gestion et les procédures
dans ce domaine. Enfin, le chapitre 6 présente les
conclusions et recommandations.
DÉpartement De l’Évaluation Des opÉrations mars 2013 3
II. Contexte et notion d’EES à la Banque
Rôle, fonction, et définition des EESLa littérature spécialisée s’interroge sur la
nécessité d’établir la distinction entre les
EES et la recherche. Ces documents avaient
pour but d’appuyer les programmes de prêt et
la concertation avec les pays emprunteurs mais
ne faisaient pas partie de la préparation d’une
opération de prêts particulière.
La documentation plus large ne propose pas
de définition claire des EES. Il existe autant
de définitions explicites ou implicites des
EES que d’institutions utilisant cette appel-
lation. Le Comité d’aide au développement
de l’Organisation de coopération et de déve-
loppement économiques CAD-OCDE) sert de
centre d’information pour les sujets liés à l’aide
internationale pour le développement et propose
des glossaires des termes techniques. Le terme
‘’EES” n’apparaît pas dans ces glossaires qui utilisent
plutôt l’expression ‘’étude analytique de pays’’.
Cette étude est définie comme une analyse du
‘’contexte, des stratégies et des priorités’’ per-
mettant d’identifier les différentes interventions
des bailleurs de fonds. Ces études peuvent être
entreprises aux niveaux macroéconomique,
sectoriel, intersectoriel, sous sectoriel ou sous
national’’. 4
Les différences entre les définitions et la
terminologie relatives aux EES selon les
institutions dépendent de la différence de
4 OCDE 2003, p. 32, Harmoniser l’aide pour renforcer son efficacité, Série de directives et de références du CAD, OCDE, Paris).
perception du rôle que doivent jouer ces
études et de la manière de les définir. Le
terme “EES” est actuellement utilisé presque
exclusivement par les banques multilatérales de
développement. Ces banques les considèrent
comme un instrument fondé sur le savoir qui sert
à diagnostiquer les problèmes de développement
et à identifier les solutions reposant sur les poli-
tiques et l’investissement (annexe 9). Cependant,
certaines variations découlent de la manière dont
les EES sont définies. La Banque interaméricaine
de développement (BID) ne les considère pas
comme un produit distinct, tandis que la Banque
asiatique de développement (BAsD) considère
ces études (appelées aussi études économiques,
thématiques et sectorielles) comme un produit
à part, mais propose une définition très large
qui pourrait convenir à un très grand nombre
de produits du savoir. De toutes les banques
multilatérales de développement, la Banque
mondiale est la plus normative dans sa définition
des EES en les considérant comme produit unique
(annexe 9).
De nombreuses institutions préfèrent l’ex-
pression plus générale “étude analytique à
l’échelle des pays” ou une de ses variantes.
Les expressions étude analytique à l’échelle des
pays et étude économique et sectorielle n’ont
pas toujours la même signification. La notion
d’étude analytique à l’échelle des pays, tel que
le décrit l’OCDE, est probablement la meilleure
définition disponible à usage général qui ne
recouvre toutefois pas directement les thèmes à
caractère multinational, régional ou continental
qui peuvent également être couverts par des EES.
4 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
La littérature spécialisée soulève la question
de savoir s’il faut faire la distinction entre
les EES et la recherche. La définition de la
Banque mondiale établit une nette différence
entre les deux activités et considère les études
économiques et sectorielles comme une forme de
recherche appliquée dans laquelle le savoir issu de
la recherche est adapté à la situation particulière
du pays client emprunteur. Pour d’autres banques
multilatérales de développement, la frontière entre
les EES et la recherche est plus floue.
Le public ciblé constitue un autre aspect
important des EES. Dans une situation idéale,
chaque institution devrait identifier la fonction et
le public de ses EES. Parmi les banques multilaté-
rales de développement, seule la Banque mondiale
précise clairement que les EES sont des activités
qui ont pour but d’influer sur les politiques ou
programmes des clients extérieurs. En d’autres
termes, il s’agit de produits du savoir destinés aux
clients extérieurs.
Politiques et stratégies de la Banque en matière d’EESLes politiques de la Banque en matière de
savoir offrent une orientation générale
sur les activités liées au savoir, mais ne
mentionnent pas explicitement les EES.
La première stratégie visant à renforcer le rôle
de la Banque en tant que banque du savoir,
qui couvrait la période allant jusqu’à la fin de
l’année 2007, a été approuvée par le Conseil en
mars 2005. Depuis cette date, les activités de la
Banque en matière de savoir s’appuient sur la
stratégie de gestion du savoir et de développe-
ment 2008-2012 que la Banque a approuvée en
2008. La stratégie actuelle précise que la Banque
ambitionne de devenir la première banque du
savoir en Afrique. Ses deux objectifs consistent à
créer une culture du savoir au sein de ses struc-
turesetàrenforcerl’efficacitéopérationnellede
ses initiatives.
La stratégie de la Banque en matière de savoir
pour la période 2008–2012 ne fournit pas
beaucoup d’orientations sur les EES. Elle
comporte trois lacunes principales :
• Ellemetl’accentsurleComplexedel’Éco-
nomiste en chef qui fournit quelques rares
orientations en matière de savoir à travers
les différentes structures de la Banque.
• Ellenefaitguèrededistinctionentre les
produits du savoir, de sorte que les EES ne
sont pas citées nommément.5
• Sonapprocheestplus introvertieetn’ac-
corde pas beaucoup d’intérêt à la place de
la Banque par rapport aux pays membres
régionaux et aux autres bailleurs de fonds
dans le domaine du savoir. Ainsi, la ques-
tion de savoir si la Banque devrait investir
davantage dans le ‘’que faire’’ (EES) ou le
‘’comment le faire’’ (assistance technique)
n’est pas abordée.
La section consacrée aux EES dans le Manuel
des opérations de la Banque était prévue mais
n’y a jamais été intégrée. Le Manuel d’organi-
sation de la Banque comporte de nombreuses
références aux EES, mais ne fournit aucune
orientation de politique générale quant au
rôle des EES dans le positionnement straté-
gique de la Banque. Le manuel d’organisation
5 La stratégie en matière de savoir pour la période 2008–2012 mentionne trois fois seulement le terme “EES”.
DÉpartement De l’Évaluation Des opÉrations mars 2013 5
le plus récent, qui a été publié en janvier 2010,
reprend une série de réformes institutionnelles
visantàrenforcerl’efficacitédelaBanque.Endépit
de plusieurs références aux EES et d’indications
implicites sur la manière de les gérer et leur struc-
ture de gouvernance, les changements introduits
ne contiennent aucune directive claire relative
aux EES.
6 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
III. Quelles EES la Banque a-t-elle produites ?
Tendance et cohérenceLa Banque n’ayant proposé aucune défi-
nition pour les EES – qui n’ont jamais été
répertoriées de manière systématique –, le
contenu de cette notion demeure inconnu.
À cet égard, le lot initial des EES examinées pour
les besoins de la présente revue était composé des
rapports considérés et transmis comme tels par les
différents complexes de la Banque. Ces rapports
étaient classés en cinq catégories (tableau 1) :
• Études diagnostiques comprenant une
série de rapports analytiques généraux,
notamment les profils des pays concernant
la gouvernance et l’égalité hommes-femmes
et d’autres études d’évaluation sectorielles ;
• Directivesenmatièredepolitiqueetde
stratégie comprenant des documents
institutionnels et non institutionnels,
notamment les stratégies sectorielles de la
Banque et d’autres plans d’action ;
• Évaluationsdeportefeuille,notammentdes
descriptions ou des rapports sur leur état ;
• Rapports etcompte rendus de travaux,
notamment des rapports annuels et inté-
rimaires, ainsi que des compte rendus de
travaux d’ateliers et de séminaires ;
• Analyses thématiques, notamment des
rapports consacrés à l’étude d’un thème
particulier, comme la dynamique du marché
du travail, les recettes pétrolières ou les
moteurs de la croissance.
Le rythme de production des EES s’est
accéléré depuis 2008, date à laquelle la
dernière stratégie de gestion du savoir a été
publiée, et les EES ont été institutionnalisées
en tant qu’indicateur clé de performance
de la Banque. Pour les besoins de la présente
revue, on a créé une base de données à partir
des données brutes tirées du ‘système de gestion
des documents et archives’ (DARMS) et des listes
des EES transmises par les différents complexes.
Cette base comprend 247 produits publiés par
la Banque entre 2005 et 2010 sous le label ‘EES’
(voir annexe 4). La répartition des EES par année
montre que leur nombre a considérablement
augmenté durant les dernières années (tableau
1). La croissance rapide du nombre des EES après
2008 s’explique, en partie, par le fait que ces études
ont été considérées comme un indicateur clé de
performance institutionnelle, plutôt que par une
augmentation réelle de leur nombre. Par ailleurs,
depuis 2008, différents types de documents sont
considérés comme des EES. Parmi ces documents
qualifiés ainsi par la Banque (ce qui, normalement,
ne devrait pas être le cas), on peut citer les évalua-
tions de portefeuille, les stratégies, les directives
et politiques pour le Conseil ou le personnel de la
Banque, les documents de travail pour le FAD-12,
les documents de supervision ou de préparation
de projets, les brochures décrivant le portefeuille
des prêts des différents pays, les comptes rendus
de travaux de conférences, les rapports annuels
et les chapitres de certaines publications, comme
par exemple, le rapport Perspectives économiques
en Afrique.
DÉpartement De l’Évaluation Des opÉrations mars 2013 7
Tableau 1. Répartition des EES par catégorie de rapport
Nature du rapport 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Total
général %
Étude diagnostique 11 6 2 12 17 9 57 23
Directives pour les politiques et stratégies 3 4 8 9 19 43 17
Évaluation de portefeuille 18 18 7
Compte rendus de travaux 1 4 3 3 7 3 21 9
Analyse thématique 2 6 15 32 53 108 44
Total général 12 15 15 38 65 102 247 100
Tableau 2. Effet de la définition sur l’univers des EES de la Banque
Définition
Études diagnos-
tiques
Orienta-tions en
matière de politique
et de stratégie
Évalua-tions de porte-feuille
Rapports intéri-maires travaux
Analyse théma-
tique
Docu-ments de recherche
Produits pour le
renforce-ment des capacités Nombre
BAD (implicite) 247
Banque mondiale 165(–)
BAsD 165(+)
BID 186(+)
CAD-OCDE 165(+)
(–) =inférieur à ; (+) = supérieur à
L’analyse de la base de données à partir de la
définition des autres banques multilatérales
de développement montre que deux tiers
seulement des EES transmises par les com-
plexes de la Banque peuvent être considérés
comme telles. Malgré certaines variantes dans la
définition des EES, la plupart des banques multi-
latérales de développement ne prennent pas en
compte les documents internes et institutionnels
(sauf certains documents de politique générale et
rapports intérimaires considérés comme tels par
la BAsD). La différence entre les documents de
recherche et les EES n’est pas claire, sauf pour la
Banque mondiale qui fait une distinction nette
entre les deux. Le Tableau 2 montre comment la
définition influe sur l’univers des EES. Sur les 247
8 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
produits de type EES du tableau 1, 165 seulement
(études diagnostiques et analyses thématiques)
correspondent aux critères minima requis pour
être considérés comme des EES. Le reste de
l’analyse de ce chapitre porte sur ce sous-groupe
de documents (165) susceptibles d’être considérés
comme des EES.
Plus d’un quart (28 %) des EES de la Banque
est conforme aux critères de base, le reste
se compose de documents ponctuels. Les
EES types sont des publications périodiques,
notamment des profils de pays sur l’égalité entre
hommes et femmes ou sur la gouvernance, des
revues économiques de pays, des mémorandums
économiques pays,6 des évaluations de l’envi-
ronnement des investissements, des évaluations
fiduciaires de pays (évaluation de la responsabilité
financière du pays et rapports-cadres sur les
dépenses publiques et la responsabilité financière
des pays) et le rapport Perspectives économiques
en Afrique (voir l’annexe 3). On entend par EES
ponctuelles toutes les autres EES, notamment
trois profils du secteur privé établis pour l’Angola
et l’Égypte, ainsi qu’une série de rapports sur la
mobilisation de ressources internes dans six pays
d’Afrique de l’Est et d’Afrique australe, qui a été
réalisée en 2010.
La Banque réalise des EES, plus ou moins
approfondies. Dans certains cas, comme la
récente étude sur l’infrastructure au Burundi,
6 La Banque rédigeait un mémorandum économique pour chaque PMR, mais a arrêté de le faire en 1996 après avoir constaté que la procédure était lourde et que les rapports étaient souvent dépassés au moment de leur publication. La Banque vient également de mettre fin à la publication des profils de gouvernance pays et accorde désormais davantage d’importance aux rapports sur les dépenses publiques et la responsabilité financière.
la Banque a produit des EES qui analysent les
questions sectorielles de manière approfondie.
Cependant, il s’agit là d’un cas exceptionnel qui
est loin d’être la règle. Le plus souvent, les EES de
la Banque sont de petites enquêtes partielles qui
n’analysent pas en détail les questions sectorielles,
ce qui ne facilite pas le plaidoyer en faveur du
changement des politiques ou la diffusion des
idées de l’institution dans les débats sur le déve-
loppement. Dans certains cas, d’autres bailleurs de
fonds avaient déjà établi des rapports similaires.
Le nombre d’EES a augmenté substantiel-
lement ces dernières années, avec 27 % de
plus en 2010 par rapport à 2009, et a été
multiplié par plus de cinq par rapport à 2005
(voir annexe 2). La production de 2011 et 2012
devrait être encore plus importante. En 2005,
11 EES seulement ont été réalisées, contre 45 en
2009 et 62 en 2010. La faible quantité signalée
entre 2005 et 2007 pourrait s’expliquer par le fait
qu’elles n’ont pas été correctement répertoriées,
sachant qu’il n’y avait pas d’obligation en la matière
à cette époque.
Quelques 30 unités ont indiqué avoir pro-
duit des EES durant cette période, mais ces
dernières étaient, pour la plupart, issues de
quelques unités seulement (annexe 2). Seuls
trois départements ont réalisé plus de 10 études
et le Département de la gouvernance et des
réformes économiques et financières (OSGE) a
produit près de 17 % des EES. La répartition par
complexe montre que les programmes nationaux
et régionaux ont été les plus productifs avec 74
études (45 % du total), suivis par les complexes
des opérations sectorielles avec 47 (28 % du
total), de l’infrastructure, du secteur privé et de
DÉpartement De l’Évaluation Des opÉrations mars 2013 9
l’intégration régionale avec 26 (16 % du total), du
chef des opérations avec 11 (7 % du total) et de
l’Économiste en chef avec 7 (4 % du total).
La répartition par département régional
révèle une grande diversité en la matière. La
structure la moins productive est le Département
régional Nord B (une étude) et la plus prolifique
a été le Département régional Sud A (11 études)
(voir annexe 2).
S’agissant de la répartition géographique,
un tiers (36 %) des EES produites par la
Banque entre 2005 et 2010 étaient de nature
transnationale (figure 1). Environ 64 % portent
sur des questions nationales et 2 % seulement
concernent des thèmes régionaux. La répartition
des EES consacrées à des pays pris individuel-
lement est inégale, sachant que certains pays,
comme l’Ouganda, ont bénéficié de cinq études,
tandis que d’autres, notamment le Togo et la Sierra
Leone, n’ont pas eu ce privilège (voir annexe 1).
Réactivité et alignement stratégiqueLes EES multisectorielles (portant sur la ges-
tion du secteur public, le développement du
secteur privé, la promotion des importations
et exportations industrielles) se classent en
tête dans la répartition par secteur avec
(95 ou 58 % du total), suivies par les EES du
secteur social (33 ou 20 % du total) (annexe
4). Le nombre d’EES dans la plupart des secteurs
a commencé à augmenter sensiblement en 2008.
La concentration des EES est plus forte dans
les secteurs où les opérations de la Banque
sont les plus nombreuses, mais ce n’est pas
toujours le cas (figure 2). On pourrait en conclure
que la relation entre les prêts et les EES est plus
fortuite que planifiée, ce qui confirme le constat
antérieur selon lequel les EES ne sont pas gérées
en tant que portefeuille et n’obéissent pas à une
stratégie précise. Cependant, la concentration des
EES dans les secteurs prioritaires de la Banque a
un effet positif sur la concertation et la qualité des
projets et des interventions sectorielles.
34%
64%
2%
Regionale
Multinationale
Nationale
Figure 1 : Portée Géographique des EES. 2005–2010
10 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
Figure 2. Alignement des EES sur les opérations sectorielles de la Banque, 2005–2010
Certains secteurs sont bien couverts par les
EES, mais les secteurs de l’agriculture et du
développement rural et des finances n’en
font pas partie. Le secteur de l’agriculture qui
a bénéficié de 18 % des opérations de la Banque
durant la période 2005–2010, mais 3 % seulement
des EES lui ont été consacrées, contre 58 % pour les
opérations multisectorielles qui ne représentent
que 20 % des opérations de la Banque. La prédo-
minance des EES multisectorielles s’explique par
le nombre important de profils de gouvernance
de pays. Le faible nombre d’EES consacrées à
l’agriculture et au développement rural indique
que ce genre de travail souffre d’un grave déficit
de financement. L’évaluation du secteur agricole
effectuée conjointement par la Banque et le
Fonds international de développement agricole
a abouti au même constat et a révélé que les EES
consacrées à ce secteur se limitaient à une étude
effectuée par des consultants lorsque des fonds
fiduciaires sont disponibles7.
Les EES de la Banque étaient généralement
alignées sur les piliers de la stratégie à moyen
terme 2008-2012. La stratégie à moyen terme de
la Banque 2008-2012 porte sur quatre domaines
opérationnels : infrastructure, gouvernance,
secteur privé et enseignement supérieur. Comme
le montre la Figure 2, les trois premiers domaines
sont bien couverts par les EES réalisées par la
Banque ; 15 % des EES traitent de l’infrastructure
et 60 % de l’ensemble d’entre elles (questions
multisectorielles, finance, industrie, mines et
carrières) portent sur la gouvernance et le secteur
7 Banque africaine de développement et FIDA (2008). Évaluation conjointe sur l’agriculture et le développement rural. Banque africaine de développement.
ESW (%) Overall Bank’s Operation (%)
%
Infra
stru
ctur
e
Mul
ti-se
ctor
Agr
ic &
Rur
al D
ev
Soci
al
Fina
nce
Indu
stry
Min
& Q
uar
Envi
ronm
ent
Urb
an D
evel
opm
ent
0
10
20
30
40
50
60
70
DÉpartement De l’Évaluation Des opÉrations mars 2013 11
privé. En revanche, une seule EES a été consacrée
au secteur de l’éducation.
La Banque a adopté une approche rationnelle
vis à vis des EES et les a réalisé en veillant à
assurer un équilibre entre toutes les catégo-
ries de pays. Selon la classification de la Banque,
40 des 53 pays (75 %) font partie du FAD. Sur
les 106 EES consacrées aux pays, environ 71 %
portaient sur des pays du FAD, 25 % sur des
pays membres de la Banque et 4 % sur des pays
faisant partie des deux guichets (voir le tableau
3 ci-dessous).
Les États fragiles représentent 32 %8 des pays
membres régionaux et la proportion des EES
8 S’agissant des opérations de la Banque, les 17 pays ci-après sont considérés comme États fragiles : Burundi, Comores, Côte
consacrées à cette catégorie est de 21 % (voir le
tableau 4 ci-dessous).
d’Ivoire, Djibouti, Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Sierra Leone, São Tomé-et-Príncipe, Somalie, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Soudan, Tchad, Togo et Zimbabwe.
Tableau 3. EES dans les états fragile
Catégorie 2005 2006 2007 2008 2009 2010 TotalPourcentage du total (%)
État fragile 0 0 1 5 7 9 22 21
Nombre total d’EES consacrées aux pays 10 6 4 15 29 42 106 100
Tableau 4. Répartition des EES en fonction du statut des pays (membres du FAD, de la BAD ou des deux
Statut 2005 2006 2007 2008 2009 2010 TotalPourcentage du total (%)
Pays membres de la BAD 3 1 3 3 8 9 27 25
Pays membres du FAD 7 5 1 12 20 30 75 71
Pays membres de la BAD et du FAD 0 0 0 0 1 3 4 4
Total 10 6 4 15 29 42 106 100
12 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
IV. Planification, financement et gestion des EES
Planification des EESDepuis quelques années, la programmation
des EES et des activités hors prêt au niveau
de l’institution s’est améliorée grâce au bud-
get-programme triennal renouvelable. Depuis
2009, le budget-programme triennal renouvelable
précise mieux les objectifs et le public ciblé par les
différents types de documents, ce qui représente un
progrès remarquable dans la gestion des EES en tant
que portefeuille cohérent pour toutes structures
de la Banque. Les documents de programmation
comprennent les EES sur les activités hors prêts qui
couvrent les quatre domaines ci-après : program-
mation et mise en place des filières, EES, gestion
du portefeuille et formulation des politiques.
Cependant, les documents du budget- programme
sontinsuffisantsauplaninterne9 et ne constituent
donc pas un indicateur fiable du nombre d’EES qui
seront réalisées par la Banque.
Les EES sont essentiellement fonction de
l’offre. La planification des EES se fait en fonction
des études préconisées par les documents de
stratégie pays, de la demande des gouvernements
des pays membres ou sur des thèmes choisis par la
Haute direction ou le Conseil ou des sujets pour
lesquels des fonds fiduciaires sont disponibles.
Dans la pratique, la planification est essentielle-
ment tiréer par de l’offre et ne tient pas vraiment
9 Par exemple, Le document du budget-programme 2009–2011 comprend un plan pour stabiliser la production des EES à 60 en 2009, contre 62 en 2008 (p. 18); cependant, dans l’annexe, les détails de l’indicateur clé de performance montrent que le nombre d’EES à produire devrait passer de 62 durant l’année de référence 2008 à 112 en 2009, 113 en 2010 et 86 en 2011 (p. 59). Le document du budget programme 2011-2013 contient une liste détaillée des EES proposées à l’annexe 7b, soit 71 pour 2011, ce qui contredit l’information de l’annexe 11 qui fait état de 44 EES pour cette même année.
compte des priorités des pays avec une tendance
à suivre les thèmes ou sujets de la Direction ou
du Conseil (gouvernance, égalité entre hommes et
femmes, secteur privé, infrastructure, intégration
régionale). Ainsi, on constate que les EES accordent
un intérêt soudain à un thème donné avant de
s’en départir une fois que les fonds ne sont plus
disponibles.
La Banque se montre plus réaliste quant à
sa capacité réelle de produire des EES. Le
budget-programme 2009–2011 était très ambitieux
pour ce qui concerne le nombre d’EES que la Banque
pouvait produire. Étant donné que les EES ont
régulièrement raté leur objectif durant les dernières
années, leur nombre a été substantiellement réduit
dans le budget-programme 2011-2013 (tableau 5),
ce qui prouve que la Banque a fait preuve d’un plus
grand réalisme quant à sa capacité à produire les EES
planifiées. Le dernier document de programmation
préconise d’augmenter légèrement le nombre
des EES, (une ou deux par an), contrairement aux
projections qui prévoyaient de porter de 62 à 112
le nombre des études à réaliser durant la première
année du cycle de planification 2009-2011.
L’écart entre les objectifs et les résultats, qui
était important en 2008 et 2009, s’est rétréci
en 2010 (figure 3). OIVPaffichel’écartleplus
important (figures 4 et 5) en raison, notamment,
des contraintes en matière de personnel et de
budget. En dépit de l’engagement de la Haute
Direction à élargir le rôle de la Banque en tant
que source de savoir pour l’Afrique, les priorités
quotidiennes de l’institution sont toujours axées
sur les prêts, les EES passant au second plan.
DÉpartement De l’Évaluation Des opÉrations mars 2013 13
Tableau 5. Objectifs de l’indicateur clé de performance en matière d’EES, 2008-2013Année du budget-programme 2008 2009 2010 2011 2012 2013
2009–2011 62 (référence) 112 (objectif) 113 (objectif) 86 (objectif)
2011–2013 42 (référence) 44 (objectif) 46 (objectif) 47 (objectif)
Figure 3. Cibles et réalisations d’EES, 2008–2013
Figure 4. Cibles et réalisations d’EES per les Complexes des opérations, 2008
Figure 5. Cibles et réalisations d’EES par les Complexes des opérations, 2009
Achievement Target
2008 2009 2010 2011 2012 20130
20
40
60
80
100
AchievementTarget
ORVP OSVP OIVP0
5
10
15
20
25
30
35
AchievementTarget
ORVP OSVP OIVP0
10
20
30
40
50
14 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
Financement des EESLa liste des documents de programmation
ne comprend pas de budget administratif
distinct pour les EES planifiées. Le finance-
ment de ces études est parfois inclus dans un
ensemble d’activités comprenant les EES, les
rapports de supervision des projets et les rapports
d’achèvement de projets. Cependant, la plupart
des EES sont financées par des fonds fiduciaires.
Même les EES planifiées dans les documents de
stratégie pays dépendent de la disponibilité des
fonds fiduciaires, souvent imprévisibles et pas
toujours inclus dans les stratégies de la Banque.
À cet égard, on peut s’interroger sur la logique
qui consiste à planifier des activités sans prévoir
les ressources nécessaires.
Les dépenses consacrées au savoir et aux EES
financées par les fonds fiduciaires ont aug-
menté depuis 2009. Cependant, le coût réel total
des EES n’est pas indiqué par le système actuel.
Le montant des ressources des fonds fiduciaires,
qui est consigné pour être communiqué chaque
année aux bailleurs de fonds, constitue l’une des
sources d’information. Cependant, seules les
données relatives aux dépenses générales sont
disponibles auprès du fonds fiduciaires bilatéral.10
D’après les données fournies par l’Unité des par-
tenariats et de la coopération, un montant de 3,4
millions d’UC (16 %) provenant des ressources du
fonds fiduciaires bilatéral a été alloué aux études
10 Les fonds fiduciaires gérés par la Banque comprennent les fonds fiduciaires bilatéraux, qui sont gérés par l’Unité des partenariats et de la coopération, et les fonds thématiques multi-donateurs qui sont gérés par cette même unité, sous sa supervision ou avec son appui, par les départements sectoriels. En 2009, environ 89 % des ressources du fonds fiduciaires mobilisées par la Banque provenaient des fonds thématiques et 11% des fonds bilatéraux. En 2010, près de 76% des ressources ont été fournies par les fonds thématiques et 24% par les fonds bilatéraux.
pour la production de savoir et aux EES en 2010
(figure 6), contre 2,4 millions d’UC (23 %) en 2009.
Les données comparables concernant les fonds
fiduciaires thématiques ne sont pas disponibles.
Le fait de compter exagérément sur les fonds
fiduciaires renforce l’inefficacité et augmente
les risques. D’après le personnel, le coût de
transaction pour solliciter les ressources des fonds
fiduciaires est élevé. En outre, ces fonds ont leurs
propres procédures en matière de rapports et des
critères particuliers pour les propositions. Enfin,
les demandes ont tendance à suivre l’offre au
lieu de la demande réelle fondée sur les besoins
opérationnels ou les requêtes des clients. Cet
état de fait réduit le caractère stratégique des
EES de la Banque. Un membre du personnel a
signalé qu’une demande récente pour une EES
a été rejetée sous prétexte que le thème choisi
‘’n’intéressait plus les bailleurs de fonds bilatéraux’’,
alors même que le document de stratégie pays
qualifie le thème en question de préoccupation
prioritaire de la Banque. On retrouve le même
type de problème dans les autres banques mul-
tilatérales de développement.11
En conséquence, de nombreuses EES plani-
fiées dans les documents de stratégie pays
n’ont pas été réalisées, alors que d’autres,
tout aussi nombreuses mais non planifiées,
sont en cours de réalisation. L’inventaire de toutes
les EES planifiées pour la période 2005–2010 (sur la
11 Un rapport récent de la Banque mondiale sur le savoir a également soulevé des inquiétudes au sujet du financement des EES dans cette institution qui utilise de plus en plus des fonds fiduciaires au détriment de son budget. En conséquence, le travail d’analyse est moins ancré sur les stratégies approuvées par le Conseil et certains bailleurs de fonds utilisent les fonds fiduciaires pour promouvoir indirectement leurs propres objectifs. (Banque mondiale 2011. Knowledge Report 2011, Operations Policy and Country Services).
DÉpartement De l’Évaluation Des opÉrations mars 2013 15
base de la définition flexible des EES évoquée plus
haut) montre que sur les 179 études planifiées,
46 seulement (25 %) ont été réalisées, tandis que
81 études non planifiées ont été menées à bien
(annexe 6). La République centrafricaine est un
exemple extrême : huit EES ont été planifiées,
aucune n’a été réalisée, mais en fin de compte,
trois autres qui n’étaient pas programmées, ont
été menées à bien.
Gestion des EESIl n’existe aucun mécanisme pour gérer les
EES en tant que portefeuille. Il n’existe ni
base de données complète avec des termes de
référence et des rapports sur les EES, ni de moyens
de déterminer au niveau central si une étude est
en cours, sauf à enquêter auprès des différentes
unités. Dans de nombreux cas, les chefs d’unité
ne connaissent pas le nombre d’EES produites
dans leur structure et ne sont pas en mesure de
localiser des rapports précis. Il arrive, parfois, que
des EES programmées (c.à.d. mentionnées dans
le programme de travail) soient ultérieurement
abandonnées sans qu’aucun mécanisme ne
prenne note de la décision ou de sa motivation
(manque de crédits, opposition du gouvernement
ou absence de consultants qualifiés). Ainsi, il est
difficiled’évaluer lestatutréeldesEES,même
après qu’elles aient été intégrées au programme
de travail du département.
Il n’existe pas de procédures harmonisées
pour le contrôle de qualité des EES. Des
revues internes et externes sont effectuées pour
certaines études, en particulier les plus impor-
tantes, mais seulement de manière ponctuelle.
En outre, le Manuel des opérations ne fournit
aucune orientation. La section consacrée aux
EES a été prévue mais jamais rédigée, de sorte
qu’il n’y a toujours pas de directives ou procé-
dures formelles les concernant. La création du
Complexe de l’Économiste en chef, en 2006, et
la publication, depuis 2008, de stratégies relatives
au savoir, auraient pu renforcer la structure de
gouvernance des EES, mais les deux stratégies
publiées à ce jour sont axées essentiellement
sur le Complexe de l’Économiste en chef et ne
mettentpassuffisammentl’accentsurlerôledes
économistes des pays et du personnel sectoriel
qui réalisent la plupart des EES12. Le Complexe
de l’Économiste en chef ne joue aucun rôle dans
la gestion ou le contrôle de qualité des EES. Les
12 Dans le document de la stratégie dans le domaine du savoir 2008–2012, le terme “EES” n’apparaît que trois fois de manière superficielle.
38%16%
5%
15%
13%
Assistance technique pour la Banque
13%
Etudes de préparation des projets
Appui aux projets
Etudes de production du savoir et EES
Renforcement des capacités des pays membres régionaux
Conférences et ateliers
Figure 6. Approbations de fonds fiduciaires bilatéraux par type d’activité, 2010
16 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
entretiens avec le personnel de la Banque ont
montré que le Département de la recherche
sur le développement avait été créé non pas en
tant que département chargé de la recherche,
comme c’est le cas à la Banque mondiale, mais
pour réaliser des EES. Dans la pratique, il s’oc-
cupe davantage de la recherche académique.
Les économistes des pays auraient pu jouer
un rôle plus important dans l’élaboration des
EES, mais ils ne se sentent pas investis d’une
quelconque responsabilité institutionnelle à cet
égard et ne sont, parfois, même pas au courant
des EES produites pour leur pays. En outre, ils
sont surchargés de travail dans le cadre des
opérations et des responsabilités au titre du
portefeuille, et n’ont pas le temps de se consacrer
aux travaux d’analyse que représentent les EES.
En conséquence, ces études ont tendance à
constituer une activité orpheline.
L’absence de coordination entre les diffé-
rentes unités de la Banque d’une part, et
entre les bureaux extérieurs et le siège dans
la même unité, de l’autre, compromet sérieu-
sement l’efficacité des EES de la Banque. Cer-
taines unités de la Banque (notamment ORVP)
s’efforcent de programmer et de coordonner
les EES au sein de leur complexe, mais dans
beaucoup d’autres unités, ces études se font dans
le cadre de filières institutionnelles et certaines
unités se plaignent de ne pas être associées à la
réalisation des études qui, bien qu’elles relèvent
de leur domaine de compétence, sont confiées
à une autre unité13. La décentralisation rapide
de la Banque qui aura pour effet de multiplier
les centres de décision, rendra la coordination
encore plus nécessaire. Certaines EES ont été
produites dans des bureaux extérieurs sans avoir
été enregistrées au siège. Toutefois, avec le temps,
la collaboration semble s’être renforcée dans le
processus de réalisation des EES, ce qui tendrait
à indiquer que la coordination sera améliorée
à l’avenir. En 2010, plus de 22 % des EES de la
Banque ont été produites dans le cadre d’une
collaboration entre deux ou plusieurs unités,
ce qui représente un progrès remarquable par
rapport aux 6 % de 2009 (tableau 6). Entre 2005
et 2010, plus de 45 % des EES ont été réalisées
par deux ou plusieurs unités de la Banque ou en
collaboration avec un organisme extérieur.
13 Les EES proposées n’ont pas à être examinées par l’équipe de pays si elles sont financées par des fonds fiduciaires, de sorte que, dans certains cas, l’équipe de pays n’est pas au courant des études en cours de réalisation sur le pays en question.
OPEV Evaluation Week 2012
DÉpartement De l’Évaluation Des opÉrations mars 2013 17
Tableaux 6. Collaboration dans la production des EES, 2005–2010Statut 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Total
Produites dans une seule unité 7 4 3 13 23 20 70
Produites conjointement avec une autre entité de la Banque 1 1 1 7 14 24
Produites en collaboration avec un organisme extérieur
2 4 3 6 15 21 51
Non précisé 1 1 7 4 7 20
Total 11 8 8 27 49 62 165
Les EES n’ont pas un code de coût unique
dans le système de la Banque. Ainsi, il n’existe
aucun moyen pratique de prendre connaissance
des variables, notamment les coûts unitaires ou
les différentes étapes de la réalisation, comme c’est
le cas dans les autres banques multilatérales de
développement. La Banque ne dispose pas d’un
budget pour chaque EES. Chaque unité reçoit
une allocation pour les consultants et les frais de
mission sur la base de laquelle les responsables
gestionnaires préparent leurs programmes de
travail annuels. Le temps de travail du personnel
n’est pas pris en compte et il n’existe aucun
mécanisme pour comptabiliser la coopération
entre les différents départements. De même
qu’il n’existe pas de mécanisme pour vérifier au
niveau central les coûts unitaires ou le coût total
et il est impossible de déterminer avec précision
les sommes dépensées pour les EES dans une
année donnée. L’introduction récente du système
d’enregistrement du temps des activités (ATRS)
contribuera, s’il est bien appliqué, à résoudre ces
problèmes.
Le rapport d’ORVP sur les exceptions
pourrait server de modèle pour le suivi et le
recensement des EES à l’échelle de la Banque.
La série de rapports mensuels d’ORVP intitulés
Outliers and Exceptions, qui comprend les EES et
les rapports phares planifiés et produits par ce
département, constitue une source d’information
sur les opérations. D’après ces rapports, un produit
OPEV Evaluation Week 2012
18 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique DÉpARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OpÉRATIONS Mars 2013
est considéré comme étant achevé lorsqu’il est
mis sur le site partagé d’ORVP ou ajouté au
système de gestion des documents et archives.
Le nombre d’EES d’ORVP pour 2010 a dépassé
les prévisions (tableau 7). L’excédent résulte de la
réalisation de neuf documents non planifiés du
FAD-XII et six EES supplémentaires produites par
OREA et OREB (la différence entre ‘’non planifiées’’
et ‘’supplémentaires’’ n’est pas précisée ; et les
EES reportées de l’année précédente ne sont pas
signalées). Étant donné que les rapports de la
série Outliers and Exceptions font état de toutes
les opérations de prêt à l’échelle de la Banque,
l’intégration des EES des autres vice-présidences
permettrait d’améliorer considérablement le suivi
de ces études.
Tableau 7. Suivi de la réalisation des EES à ORVP, 2009–2010Achevées
AnnéePlani-fiées
Intégrées au Système de gestion des documents et
archives
Non intégrées au Système de gestion des documents et
archivesNon
achevées
2009 36 29 17 7
2010 17 29 Non disponible 7
Source : Documents analytiques d’ORVP, Outliers and Exceptions Reports, déc. 2009 et déc. 2010.
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OPEV Evaluation Week 2012
18 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
DÉpartement De l’Évaluation Des opÉrations mars 2013 19
V. Diffusion et utilisation des EES de la Banque
Diffusion des EESLa diffusion des rapports est ponctuelle en
l’absence de directives formelles. La diffusion
diffère d’une unité à l’autre et va de la mise en ligne
des études (réseau interne et internet) à leur envoi
aux organisations nationales ou internationales ou
à un réseau de personnes aux fins de présentations
dans des séminaires. Contrairement à la Banque
mondiale, où les EES sont considérées comme
étant achevées lorsque le projet de rapport a été
officiellementtransmisaugouvernementpour
observations, la Banque n’exige pas que les EES
soient communiquées aux gouvernements et
ne dispose pas d’un système de suivi pour noter
si cela a été fait et quand. Elle considère qu’une
étude est achevée lorsqu’elle est transmise au
Conseil14 ou mise en ligne par le biais du système
de gestion des documents et archives, même si
de nombreuses études ne sont ni présentées au
Conseil ni mises en ligne. Les critères du choix des
documents à transmettre au Conseil ne sont pas
formellement définis mais, dans la pratique, les
EES programmées dans les DSP sont prioritaires.
En règle générale, le portefeuille des EES
de la Banque n’est pas très connu dans
les pays membres régionaux et le rôle des
bureaux extérieurs dans la diffusion des EES
n’est pas clairement défini. Globalement, les
autorités des différents pays ne sont pas bien
informées des travaux analytiques de la Banque
et se tournent donc vers la Banque mondiale et
14 Durant la période considérée, 21 EES en français et 20 en anglais ont été présentées au Conseil. Durant la période 2005-2008, seules quelques EES ont été présentées au Conseil mais, en 2010, le Conseil a reçu 1 EES par mois en moyenne (annexe 1).
le FMI lorsqu’ils ont besoin d’analyses détaillées
sur des questions économiques ou sectorielles.
Même les documents produits conjointement
par la BAD et la Banque mondiale sont attribués
à cette dernière. L’absence de directives sur la
gestion et la diffusion des EES fait que les bureaux
extérieurs ne disposent pas d’orientations claires
sur la conduite à tenir pour promouvoir ces
études. En conséquence, les bureaux extérieurs
agissent différemment, chacun à sa manière.
Dans les opérations d’appui budgétaire,
l’absence d’EES de la Banque est particu-
lièrement évidente, étant donné que ces
opérations sont financées par plusieurs
bailleurs de fonds, qu’elles visent des objectifs
de réforme complexes et exigent des analyses
approfondies15. Un membre du personnel s’est
déclaré gêné de n’avoir ‘’rien à mettre sur la table’’
dans les réunions avec l’UE, la Banque mondiale,
le DfID, etc., ce qui n’est pas fait pour améliorer
l’image recherchée d’une ‘’banque du savoir.’’ Dans
la pratique, la Banque a tendance à s’appuyer
outre mesure sur les documents analytiques de
la Banque mondiale et du FMI comme point de
départ. Cette option permet de profiter d’une
expérience mondiale mais, en revanche, elle risque
d’êtredifficileàadapterauxsituationsafricaines.
Utilisation des EESComme indiqué plus haut, les EES sont peu
utilisées aux différents niveaux. Ceci s’explique
par trois raisons principales : i) la Banque utilise
15 Une évaluation effectuée récemment a révélé que le travail analytique et la concertation dans les opérations axées sur les politiques étaient des domaines où la Banque s’est révélée la moins performante.
DÉPARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OPÉRATIONS Mars 2013 19
20 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique DÉpARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OpÉRATIONS Mars 2013
peu ses propres EES ; ii) l’utilisation des EES de
la Banque en tant que bien public à télécharger
librement est négligeable ; et iii) la diffusion limitée
des EES dans les PMR réduit leur utilisation et
leur influence.
L’utilisation des EES de la Banque est compro-
mise par le fait que cette dernière n’accorde
pas l’importance voulue à l’effet qu’elle
pourrait avoir sur les PMR. En règle générale,
les gouvernements considèrent la Banque comme
un partenaire proche ou comme une ‘’institution
sœur’’ à l’instar de l’Union africaine ou de la Com-
mission économique pour l’Afrique. Le côté positif
est que, parfois, les gouvernements adoptent
les initiatives auxquelles ces organisations ont
souscrit. Toutefois, la Banque n’a pas mis à profit
cet avantage, même lorsque les EES contiennent
des arguments solides en faveur du changement
de politiques. Dès lors, la question se pose de
savoir si ces études revêtent de l’importance pour
la Banque16.
Utilisation au niveau des opérations
de la Banque
Les EES ont contribué, ne serait-ce que
modestement, à élaborer les stratégies de
prêt et les stratégies pays de la Banque. Elles
peuventrenforcerl’efficacitéopérationnelledela
Banque en orientant l’exécution des opérations ou
des stratégies en amont. Leur effet sur l’exécution
des opérations de la Banque n’a pas pu être évalué,
mais la possibilité de les exploiter pour orienter
ses stratégies peut être jaugée d’après la fréquence
16 L’étude sur le chômage des jeunes diplômés en Tunisie a été réalisée à la demande du gouvernement de l’époque (avant le ‘’printemps arabe’’ de 2010). Après l’insurrection civile, ce sujet a fait l’objet d’une attention prioritaire du gouvernement de transition qui a autorisé sa publication par le Complexe de l’Économiste en chef.
à laquelle elles sont citées dans les DSP. Les dix
derniers DSP, qui ont tous été publiés en 2011,
ont cité 210 rapports, dont 75 (36 %) ont été
produits par d’autres organismes internationaux,
68 (environ 32 %) par le pays concerné et 67 (32 %)
par la Banque (tableau 8). Sur les 67 documents
de la Banque, 21 étaient des EES, et le reste était
composé des documents de politique générale ou
de stratégie, de revue de portefeuille, de rapports
d’évaluation ou d’autres DSP. Sur les 21 EES, il y
avait sept Perspectives économiques en Afrique.
Ainsi, un DSP type cite deux EES, ce qui est peu
compte tenu du nombre moyen de documents
cités.
Utilisation à l’échelle pays
Les EES continentales ou régionales ne sont
généralement pas utilisées à l’échelle natio-
nale et seules quelques-unes sont diffusées
et utilisées dans les pays (voir annexe 5). En
ce qui concerne l’information sur les EES et leur
utilisation, les études de cas de pays de la présente
revue ont montré que certains rapports phares,
notamment les Perspectives économiques en
Afrique, faisaient l’objet de lancement sporadique
dans les pays. La moitié des EES n’est pas mise en
ligne ou diffusée dans les pays. Les informations
provenant du terrain indiquent également que les
études demandées par les autorités ont plus de
chances de trouver preneur parmi les décideurs,
tandis que celles qui s’appuient sur l’offre ont
tendance à être sous utilisées.
Les responsables gouvernementaux sont
surchargés de produits du savoir et de rap-
ports de différentes sources qu’ils n’ont pas
toujours le temps de lire. Dans certains pays,
les bailleurs de fonds sont présents en nombre.
20 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique DÉpARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OpÉRATIONS Mars 2013 21
Dans un tel environnement, comme c’est le cas
au Mozambique, le nombre d’études produites
est également substantiel. Plusieurs responsables
officielsdespaysquiontfaitl’objetd’étudesde
cas, ont souligné qu’il était impossible de digérer
les trop nombreuses études disponibles. Celles
qui sont claires et bien ciblées, tout en mettant
l’accent sur les enseignements tirés, et contiennent
des recommandations pratiques, ont la préférence.
La Banque n’a pas encore mis au point sa propre
niche pour les EES. Ces études correspondent
rarement aux demandes des pays et sont vite
archivées une fois produites. La plupart sont mises
en ligne en espérant que les utilisateurs potentiels
les trouveront et les exploiteront. Toutefois, aucun
des responsables interrogés n’a déclaré avoir
téléchargé des EES du site Web de la Banque
pour les exploiter.
L’absence de coordination au sein des
organismes publics n’encourage pas l’utili-
sation des EES. Les administrations nationales
fonctionnent selon une structure hiérarchique
et peu de fonctionnaires participent à la prise
de décisions. La coordination dans ce domaine
est rare, ce qui ne facilite pas les orientations
stratégiques et la sélection des thèmes et des
priorités, ainsi que la discussion et l’exploitation
des résultats des EES.
Tableau 8. Documents cités dans les 10 derniers documents de stratégie pays, 2011
Pays
Documents de la Banque
Documents des pays membres régionaux
Documents d’autres
organisations internationales
Nombre total de
documents
EES de la Banque en pourcentage
du total ( %)EES Non-EES
Comores 0 4 1 5 10 0,0
Gabon 2 5 2 6 15 13,3
Mozambique 2 6 12 11 31 6,4
Djibouti 3 6 16 14 39 7,7
Togo 1 4 3 10 18 5,5
Tanzanie 3 6 10 11 30 10,0
Éthiopie 5 1 11 5 22 22,7
Malawi 2 3 5 5 15 13,3
Seychelles 2 5 2 6 15 13,3
Mauritanie 1 6 6 2 15 6,7
Total 21 46 68 75 210 10,0
DÉPARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OPÉRATIONS Mars 2013 21
22 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique DÉpARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OpÉRATIONS Mars 2013
Exploitation à l’échelle mondiale
Les documents sont rarement téléchargés. Il
estdifficiledesavoirsilesEESmisesenlignesont
téléchargées et exploitées. Cependant, on peut
s’appuyer sur la fréquence des consultations des
documents de la Banque pour se faire une idée
approximative de l’influence des EES. La base de
données des fichiers consultés et les statistiques
disponibles sur le site http://logec.repec.org
montrent que la consultation et le téléchargement
des documents de la Banque sont insignifiants
(encadré 1). Même si la plupart des EES de la
Banque ne figurent pas dans la base de données
en ligne RePEc, les documents qui y sont intégrés,
notamment les 24 rapports de la série des notes
de politique générale, ont été téléchargés 52 fois
et leur version résumée a été consultée 100 fois
durant les 10 premiers mois de 2011.
Encadré 1. Statistiques du RePEc sur les consultations et les téléchargements
Entre janvier et octobre 2011, les notes de politique générale n’ont été téléchargées que 2,16 fois
et leur version résumée 4,58 fois. Même les rapports importants sont peu consultés, à l’image
du Rapport sur la compétitivité en Afrique dont les deux volumes de la série ont été téléchargés
44 fois et la version résumée consultée 63 fois en 2011. Africa Achieves (L’Afrique qui gagne) a été
téléchargé 18 fois et sa version résumée a été consultée 33 fois durant les 10 premiers mois de
2011. D’après le classement établi en octobre 2011 par RePEc, la Banque ne figurait pas parmi les
100 institutions qui publient des documents sur des thèmes concernant l’Afrique.
Les statistiques sur les consultations montrent que la base des utilisateurs des institutions internationales comparables est beaucoup plus fournie que celle de la Banque. Durant
la même période, les documents de recherche sur les politiques de la Banque mondiale, qui
contiennent plus de 5 900 articles, ont été téléchargés près de 133 000 fois (22,5 fois par article)
et leur version résumée a été consultée 387 000 fois (66 fois par article). Les documents de travail
du département d’économie de l’université du Cap ont été téléchargés plus de 4 100 fois et leur
version résumée a été consultée près de 4 400 fois. Le constat est similaire pour les autres banques
de développement multilatérales. Ainsi, les documents de travail sur l’intégration économique
régionale de l’institut de la Banque asiatique de développement (99 rapports) ont été téléchargés
2 400 fois et leur version résumée consultée 5 000 fois et les documents de travail du département
de la recherche de la Banque interaméricaine de développement (près de 1000 rapports) ont été
téléchargés 8 700 fois et leur version résumée consultée 36 000 fois. Les raisons à cela ne font pas
partie de la présente étude.
22 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique DÉpARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OpÉRATIONS Mars 2013 23DÉPARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OPÉRATIONS Mars 2013 23
24 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
VI. Conclusion et recommandations
Ce qui est mesuré est réalisé. La présente
revue montre que, depuis 2008, le nombre d’EES
produites a sensiblement augmenté. Ce résultat
s’explique par la volonté de la Banque de devenir
une ‘’banque du savoir’’ et de faire des EES un
indicateur clé de performance. Ainsi, la tendance à
qualifier d’EES les travaux d’analyse est encouragée.
Le nombre croissant d’EES prouve que la Banque
est sensible au rôle important que joue le savoir
dans la qualité des prêts.
Cela étant, le portefeuille des EES demeure épars,
peuvisibleetincohérent.L’efficacitédesEESde
la Banque est compromise par : i) l’absence de
définition claire ; ii) l’absence de positionnement
stratégique ; iii) la mauvaise qualité de la plani-
fication et de la programmation ; iv) l’absence
de mécanismes de gestion des EES en tant
que portefeuille ; v) les lacunes en matière de
gouvernance et de contrôle ; et vi) la diffusion
et l’utilisation limitées des EES. Tous ces facteurs
influent sur la qualité des études de la Banque
et, partant, sur sa capacité à se transformer en
‘’banque du savoir’’.
La revue souligne en conclusion que les gains
potentiels des EES ne sont pas concrétisés. L’un
des principaux enseignements de cette étude
est que l’identification d’une activité, en tant
qu’indicateur clé de performance en l’absence de
définition claire, favorise les erreurs de mesure et
interprétation et la mauvaise gestion. En l’absence
d’une politique et d’une stratégie détaillées pour
les EES, on ne peut obtenir de résultats tangibles
en ce qui concerne l’influence sur les politiques
et stratégies des PMR. En outre, et c’est là une
conséquence indirecte, les activités et autres pro-
cessus opérationnels risqueraient de prendre une
forme ponctuelle et de manquer de cohérence.
La présente revue propose six recommandations
pour améliorer la politique et la procédure en
matière d’EES au sein de la Banque :
1. La Banque doit placer les EES dans leur
contexte et leur donner une définition
claire. Pour ce faire, il y a, au moins, deux
préalables : i) décider si la Banque doit conti-
nuer à utiliser le terme ‘’EES’’ et préciser sa
signification ; et ii) situer clairement la place
des EES dans l’écosystème du savoir de la
Banque.
i) Le premier préalable comprend au
moins trois options :
Adopter ce terme et ce qui va avec. La
Banque pourrait continuer à utiliser le
terme ‘’EES’’ avec la définition que lui
donne la Banque mondiale qui l’a créé.
Cette option présente l’avantage d’avoir
une signification commune dans les
deux institutions.
Adopter le terme et laisser le reste. Au
fil du temps, les banques multilatérales
de développement ont utilisé diffé-
rentes définitions des EES en fonction
de leur rôle et de leur fonction. La
définition de la Banque mondiale ne
correspond pas nécessairement à celle
des autres banques multilatérales de
DÉpartement De l’Évaluation Des opÉrations mars 2013 25
développement ou aux ambitions de
la BAD pour ce produit. Dans cette
hypothèse, la Banque pourrait créer sa
propre définition des EES pour refléter
l’orientation qu’elle entend leur donner
sous l’intitulé ‘’produits du savoir’’.
Abandonner le terme et ce qui va avec.
Les EES de la Banque mondiale visent,
de toute évidence, à influer sur les pays
pour les amener à changer leurs poli-
tiques. La Banque mondiale dispose de
capacités techniques plus importantes
et est plus encline à mettre en question
les positions des gouvernements. Elle
est également plus à même de remettre
en cause les statistiques et les analyses
officielles.D’aprèsladéfinitionqu’elle
leur donne, les EES constituent un
instrumentefficacequicontribueà
la réalisation de ses objectifs. Dans le
cadre de la définition des EES, la BAD
doit clarifier les objectifs généraux et
les ambitions qu’elle entend réaliser
au moyen de cet instrument. Elle aura
toujours besoin d’études pour appuyer
ses opérations de prêt, mais elle n’est
pas tenue de les qualifier d’EES. Une
expression comme ‘’étude analytique
pays’’, selon la définition de l’OCDE, est
une possibilité à explorer. Cependant,
cette option pourrait créer des pro-
blèmes en ce qui concerne les produits
régionaux ou multinationaux.
ii) En ce qui concerne la place des EES,
une grande confusion existe entre EES,
documents de recherche et rapports
internes (comme les analyses de porte-
feuille) et le public ciblé par les EES de
la Banque n’est pas clairement identifié.
La Banque devrait revoir sa stratégie
en matière de savoir pour clarifier la
fonction, l’objectif et la destination de
ses produits d’analyse et du savoir. En
s’inspirant du ‘’cadre général du savoir
dans les organisations’’, on pourrait
classer les produits du savoir en trois
grandes catégories :
Le savoir destiné aux clients extérieurs
désigne les études réalisées pour des
pays en particulier et diffusées aux
niveaux régional et continental. Les
EES entrent dans cette catégorie.
Le savoir en tant que bien public est
une étude qui n’est pas destinée à un
client en particulier, mais qui permet
d’améliorer les connaissances dans
certains domaines du développement.
Cette catégorie comprend les produits
du Complexe de l’Économiste en chef
(Rapport sur le développement en
Afrique, documents de recherche
destinés à stimuler les débats, etc.).
Le savoir à usage interne est un travail
d’analyse destiné à informer le person-
nel de la Banque sur les méthodes ou
résultats les plus récents et les nou-
veaux instruments ou produits destinés
aux clients. Cette catégorie comprend
les rapports sectoriels, les documents
de politique générale, les enquêtes sur
le portefeuille et les outils mis au point
26 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
spécialement pour le personnel de la
Banque.
2. Il convient de prévoir un budget admi-
nistratif suffisant pour financer les EES
stratégiques, le montant de l’enveloppe
allouée à cet effet étant fixé par les DSP.
Les fonds fiduciaires devraient être utilisés
uniquement pour les EES non planifiées,
supplémentaires ou non essentielles. Le
DSP devrait identifier les EES essentielles
connexes à réaliser, ainsi que le dispositif de
concertation sur la base d’études tangibles.
Les équipes des DSP doivent séparer les
EES proposées en deux groupes : i) les
EES stratégiques financées par le budget
administratif ; et ii) Les EES qui dépendent
de la disponibilité des fonds fiduciaires. On
pourrait, enfin, envisager de mettre en place
un fonds fiduciaires sur le modèle des fonds
fiduciaires pour la gestion du savoir proposés
par l’Économiste en chef.
3. Les EES devraient être mieux alignées
sur la stratégie de la Banque et celles
qui dépendent de la demande doivent
être prioritaires. Les EES de la Banque sont,
dans une grande mesure, liées à l’offre, même
lorsque les gouvernements en sont les utilisa-
teurs finals. La Banque surestime les besoins
des pays en matière d’EES et rares sont les
responsables qui lisent ce genre de rapports.
Des études demandées expressément par les
clients ont davantage de chance de trouver
un public parmi les décideurs. Il faudrait
évaluer soigneusement les besoins avant de
planifier des EES qui devraient être mieux
harmonisées avec la stratégie à long terme de
la Banque et les stratégies de pays. En outre,
la programmation annuelle des EES devrait
se faire, au moins au niveau des complexes,
pour garantir la flexibilité et les moyens de
satisfaire la demande.
4. La Banque doit clarifier le rôle des
bureaux extérieurs et des centres de res-
sources régionaux en ce qui concerne les
EES. La décentralisation rapide est en train
de créer de nouveaux centres de décision
et la Banque doit faire en sorte d’adapter
ses règles à ces changements. L’absence de
directives sur la gestion et la diffusion des
EES ne permet pas de définir de manière
claire le rôle des bureaux extérieurs dans la
production, la gestion et la promotion de
ces études.
5. La Banque devrait mettre en place
une méthode de travail et renforcer le
contrôle interne pour améliorer l’assu-
rance-qualité, la diffusion et la gestion
des EES en tant que portefeuille cohérent
de la Banque. Le rôle des différents départe-
ments dans la production des EES n’est pas
bien défini. La plupart des départements
sectoriels produit des EES dans des ‘’silos’’, ce
qui risque de faire perdre de vue la dimension
régionale ou nationale. La Banque devrait
renforcer les liens entre les départements en
ce qui concerne la production et la diffusion
des EES. Les départements régionaux doivent
servir de centre de liaison pour coordonner
toutes les EES de leurs régions respectives.
Ainsi, les EES seront conformes aux stratégies
nationales et régionales. En ce qui concerne
l’assurance-qualité, on pourrait, par exemple,
DÉpartement De l’Évaluation Des opÉrations mars 2013 27
faire en sorte que les EES soient examinées
au même titre que les opérations de prêt et
les DSP, y compris par des experts externes.
On pourrait également prévoir un arran-
gement pour obtenir l’appui du Complexe
de l’Économiste en chef qui serait chargé
d’assurer un minimum de qualité. En tout
état de cause, la Banque doit charger une
de ses unités (par exemple le Département
des stratégies ou ORVP) de superviser son
portefeuille des EES, ou mettre en place à
cet effet un groupe chargé de la stratégie
du savoir. Même les EES bien ciblées et
pertinentes doivent être diffusées pour
être utiles. Au lieu de les mettre en ligne et
attendre que les utilisateurs les trouvent et
les exploitent, la Banque devrait envisager et
appliquer d’autres méthodes de diffusion.
Pour ce faire, il faudrait prévoir des mesures
incitatives et un budget permanent pour
diffuser toutes les EES.
6. La Banque doit faire preuve de réalisme
quant à sa capacité réelle à produire
des EES. Les objectifs de l’indicateur clé de
performance en ce qui concerne les EES
sont fixés sans tenir compte des capacités
réelles de la Banque qui devrait se limiter à
un petit nombre d’EES à fort potentiel de
rentabilité, sur des thèmes et avec des par-
tenaires choisis, et établir des arrangements
institutionnels sur la division du travail avec
les autres agences et organisations.
28 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
Annexe 1. “Écosystème” du savoir pour le développementLe rapport de la Banque mondiale intitulé
Knowledge for Development 2011: The State of
World Bank Knowledge Services introduit la
métaphore d’un ‘écosystème’ d’activités inter-
dépendantes qui créent, adaptent et partagent
des produits du savoir de différentes natures à
l’intention des partenaires au développement
(figure A8.1). Le triangle qui se trouve au centre de
cet écosystème comprend des activités familières,
comme des EES, des documents de recherche sur
le développement, des recueils de données, des
études phares et l’assistance technique, ainsi que
le savoir implicite tiré des opérations de prêt, qui
interagissent pour produire des solutions fondées
sur le savoir destinées aux pays en développement.
À la pointe de ce triangle, on trouve les conseils
de politique générale, soigneusement adaptés
aux besoins des pays demandeurs, qui dépendent
de la qualité des activités sous-jacentes dans le
domaine du savoir pour fournir des exemples
de bonnes pratiques internationales dans un
monde en rapide évolution. L’ensemble de la
structure repose sur un personnel expérimenté
qui entretient des relations solides avec divers
partenaires au développement à l’aide d’outils
informatiques modernes.
Figure A8.1. Écosystème du savoir (d’après Banque mondiale 2011, p. 15)
Source : d’après Chioda, De la Torre et Maloney (2011).
Services,conseils en
matière de savoirsur les pays
Savoir surles projets
Partenariatsmondiaux
Rapports de payset rapportssectorielsRapports
sur le dével-oppement dans lemonde et rapports phares régionaux
Partenariats parrainés par
la Banque
Autres fournisseursde savoir
Assistancetechnique
Servicesd’organisation
Recherche
Technologie de l’information/ressources humaines
Données,statistiques,indicateurs
DÉpartement De l’Évaluation Des opÉrations mars 2013 29
Aux frontières de cet écosystème, le savoir
fondé sur la collaboration sous ses différentes
formes joue un rôle de plus en plus important
àtraversdesdispositifsdepartenariatofficialisés
(jumelage des villes, groupes consultatifs pour
aider les pauvres, facilités consultatives public-privé
dans le domaine de l’infrastructure, programmes
d’approvisionnement en eau et d’assainissement,
programmes forestiers et beaucoup d’autres
encore) et une interaction non structurée avec
d’autres bailleurs de fonds, des institutions acadé-
miques, des laboratoires d’idées, des organisations
non gouvernementales et des services consultatifs
privés. L’un des résultats les plus visibles est que
les pays demandeurs ont désormais à leur dispo-
sition beaucoup plus de sources de savoir pour
le développement.
La conception de ce modèle découle du constat
que les pays en développement commencent à
accorder plus d’importance au savoir permet-
tant de résoudre des problèmes particuliers de
politique générale qu’aux prêts proprement
dits, et que la demande pour les services liés
aux connaissances est en rapide augmentation
et influe sur les dispositifs institutionnels. Avec
quelques ajustements mineurs, ce modèle peut
s’appliquer aux autres banques multilatérales de
développement qui seront appelées à revoir leurs
méthodes de travail qui privilégiaient les prêts par
rapport aux activités liées au savoir, notamment
les EES.
30 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique DÉpARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OpÉRATIONS Mars 2013
Annexe 2. Définition des EES par d’autres banques multilatérales de développementÀ la Banque asiatique de développement, un
groupe de travail interdépartemental a défini les
EES comme suit : “Les EES sont le fruit d’une étude
indépendante traitant de questions économiques
et sectorielles d’ordre général ou particulier. La
partie économique couvre essentiellement les
questions macroéconomiques, les études de stra-
tégie pays ou les études spéciales qui recouvrent
plusieurs secteurs. La partie sectorielle concerne
les questions d’ordre technique, financier, écono-
mique, institutionnel, social ou de gestion.” Depuis
lors, la Banque asiatique de développement a
abandonné le terme ‘’EES’’ au profit de l’expression
‘’étude économique, thématique et sectorielle,’’
définie de manière large comme une ‘’étude
analytique particulière‘’.
La Banque interaméricaine de développement
utilise occasionnellement le terme ‘’EES’’ (généra-
lement pour désigner les documents de la Banque
mondiale ou les études réalisées conjointement).
Avant 2010, la Banque interaméricaine de dévelop-
pement décrivait les études et les travaux d’analyse
comme des ‘’produits non financiers’’, même si le
terme EES était parfois utilisé comme référence
générique pour désigner ce type de produits. Dans
la pratique, il n’y avait pas de définition précise
de ce genre d’études. À partir de 2010, la Banque
interaméricaine de développement a adopté
une nouvelle politique en matière de savoir qui
définit une nouvelle liste de produits du savoir
et de renforcement des capacités qui remplacera
probablement les références antérieures aux EES
ou aux produits non financiers.
En 2002, le Département de la politique des
opérations et des services aux pays de la Banque
mondiale a publié de nouvelles instructions
définissant les EES comme une activité qui
“a) comprend un travail d’analyse ; b) est entre-
prise dans le but d’influer sur les politiques et/ou
programmes d’un client extérieur ; et c) reflète les
points de vue de la Banque.” En outre, la définition
de la Banque mondiale fait la distinction entre les
EES et la recherche. Deaton et al. (p. 24) décrit
cette différence comme suit : “La recherche a
pour but de produire des résultats susceptibles
d’être largement appliqués dans différents pays ou
secteurs, tandis que les études économiques et
sectorielles se servent des résultats de la recherche
pour les appliquer dans le contexte d’un projet
ou d’un pays donné.” (Deaton Angus, Abhijit
Banerjoo, Nora Lustig, et Ken Rogoff, (2006). An
Évaluation of World Bank Research: 1998-2005).
À la Banque africaine de développement, le terme
“EES” est utilisé depuis les années 90, mais sa
signification demeure floue. On n’a trouvé aucune
définition écrite des EES. Le Manuel des opérations
de 1999, qui est toujours en vigueur, comprend
un espace réservé à une section censée décrire
les procédures et politiques de la Banque en
matière d’EES qui n’a jamais été rédigée. Différents
complexes qualifient diverses études d’EES en
fonction de leur objectif. Cette méthode de travail
est actuellement ré-examinée par le Département
des ressources et politiques opérationnelles, qui
est chargé d’élaborer le Manuel des opérations
de la Banque.
30 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
DÉpartement De l’Évaluation Des opÉrations mars 2013 31
Annexe 3. Types d’EES produitesType and pays Année Unité
Profil de genre pays
Lesotho 2005 OSAN
Malawi 2005 OSAN
Tanzanie 2005 OSAN
Ouganda 2005 OSAN
Namibie 2006 OSHD
Zambie 2006 OSAN
Angola 2008 ORSB
Ghana 2008 ORWA
Kenya 2008 OSHD
Érythrée 2009 OSHD
Afrique du Sud 2009 OSHD
Comores 2010 OSUS
Swaziland 2010 OSUS
Profil de gouvernance pays
Gabon 2005 ORCE
Madagascar 2005 ORSB
Swaziland 2005 ORSA
Mauritanie 2005 OSGE
Bénin 2005 ORWA
Lesotho 2006 ORSA
Mozambique 2006 ORSB
Burkina Faso 2006 ORWA
Sénégal 2006 ORWB
Égypte 2007 ORNA
Gambie 2008 OSGE
Rwanda 2008 OSGE
Swaziland 2008 ORSA
Nigéria 2009 OSGE
Congo 2009 OSGE
Botswana 2009 ORSA
Type and pays Année Unité
Éthiopie 2009 OSGE
São Tomé-et-Príncipe 2010 OSGE
Rapports économiques pays et Mémorandums économiques pays
Botswana 2008 ORSA
Lesotho 2008 ORSA
Swaziland 2008 ORSA
Malawi 2010 ORSBa
Évaluation du climat d’investissement
Maurice 2009 EDRE
Nigéria 2010 EDRE
Évaluation de la responsabilité financière des pays
Gambie 2008 OSGE
Rapports sur les dépenses publiques et la responsabilité financière
Liberia 2009 OSGE
Madagascar 2009 ORSB
Guinée-Bissau 2010 ORWB
Lesotho 2010 OSGE
Mobilisation des ressources internes pour la réduction de la pauvreté
Burundi 2010 OREA
Kenya 2010 OREA
Rwanda 2010 OREA
Tanzanie 2010 OREA
Ouganda 2010 OREA
Afrique du Sud 2010 ORSA
Profils du secteur privé pays
Égypte 2005 ORNA
Angola 2008 ORSB
Égypte 2009 ORNA
DÉPARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OPÉRATIONS Mars 2013 31
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Annexe 4. Nombre d’EES par complexe et département, 2005–2010Complexe et département 2005 2006 2007 2008 2009 2010 TotalCOO 8 3 11
COBS
COEO
COPM
OPSC
ORQRa 8 3 11
ECON 1 6 7
EADI
EDRE 1 5 6
ESTA 1 1
OIVP 1 2 4 5 4 10 26
OITC 1 2 5 8
ONEC
ONRI 1 2 3 3 9
OPSM
OWAS 1 2 2 1 1 2 9
ORVP 5 4 4 8 24 29 74
ORCE 1 1 1 6 1 10
OREA 4 5 9
OREB 1 5 6
ORMU 3 3
ORNA 1 1 3 3 8
ORNB 1 1
ORPC 3 3
ORPF
ORRU
ORSA 1 1 2 4 1 2 11
ORSB 1 1 2 2 3 9
ORWA 1 1 1 3 3 9
ORWB 1 4 5
OSVP 5 2 14 12 14 47
OSAN 4 1 2 1 1 9
OSFU
OSGE 1 10 7 10 28
OSHD 1 2 4 3 10
Total 11 8 8 27 49 62 165
a. Y compris l’Unité du genre, du changement climatique et du développement durable (OSUS), qui faisait auparavant partie d’OSVP.
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DÉpartement De l’Évaluation Des opÉrations mars 2013 33
Annexe 5. EES par pays, 2005–2010Pays 2005 2006 2007 2008 2009 2010 TotalMultinationale 1 2 4 12 20 20 59Lesotho 1 1 1 2 5Malawi 1 2 2 5Swaziland 1 1 2 1 5Ouganda 1 3 1 5Égypte 1 1 1 1 4Éthiopie 1 3 4Gabon 1 1 2 4Gambie 2 2 4Madagascar 1 1 2 4Nigéria 1 3 4Rwanda 2 2 4Angola 2 1 3Botswana 1 1 1 3Burundi 1 2 3Congo 1 2 3Ghana 1 2 3Tunisie 1 2 3Bénin 1 1 2Burkina Faso 1 1 2Cameroun 2 2République centrafricaine 1 1 2Comores 2 2Congo, Rép. dém. 1 1 2Kenya 1 1 2Libéria 1 1 2Libye 1 1 2Maurice 1 1 2Mozambique 1 1 2Sénégal 1 1 2 Afrique du Sud 1 1 2Tanzanie 1 1 2Zambie 1 1 2Côte d’Ivoire 1 1Djibouti 1 1Érythrée 1 1Guinée-Bissau 1 1Mali 1 1Mauritanie 1 1Namibie 1 1São Tomé-et-Príncipe 1 1Seychelles 1 1Soudan 1 1Total 11 8 8 27 49 62 165
Note : la mise au point de la base de données de toutes les EES réalisées par la Banque est passée par quatre étapes. Premièrement, on a exploré le système intranet de la Banque et crée un dossier dans le système de gestion des documents et archives de la Banque comprenant une liste des EES. Deuxièmement, un mémorandum a été envoyé aux complexes pour leur demander la liste de tous les travaux analytiques et produits du savoir réalisés durant la période 2005 et 2010 qu’ils considèrent comme étant des EES. On a des réponses de 23 unités dépendant de cinq complexes. Dans quelques cas, lorsque l’on n’a pas pu vérifier si les EES de la liste ont été effectivement achevées, ces dernières ont été retirées de la base de données. Dans 11 cas, on n’a trouvé aucun exemplaire de certains rapports, mais le personnel de l’unité concernée a confirmé que les EES en question avaient été effectivement achevées. Ces documents ont été maintenus dans la base de données. Troisièmement, une base de données finale comprenant 247 EES a été mise en place. Ce nombre n’est peut-être pas exhaustif étant donné que certains départements n’ont pas fourni de liste d’EES. Quatrièmement,labasededonnéesaétéfiltréeàl’aidedeladéfinitiondesEESindiquéeauchapitre3,cequiaramenélalisteà165 produits.
DÉPARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OPÉRATIONS Mars 2013 33
34 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
EES présentées au Conseil, par année et par langueLangue 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Total
Anglais 1 0 1* 3 3 12 20
Français 1 0 0 3 3 14** 21
* En anglais seulement ** dont 2 en français ; Source: Données de DARMS.
34 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique DÉpARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OpÉRATIONS Mars 2013 35
Annexe 6. Nombre d’EES par secteur, 2005–2010
Secteur 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Total
Pourcen-tage du
total (%)
Agriculture et développement rural a
1 3 1 2 7 3
Environnement b 3 3 1 7 3
Infrastructure c 2 9 8 10 9 34 72 30
Industrie, mines, et carrières d 2 1 3 1
Secteur social e 4 2 1 6 15 8 36 15
Multisecteur f 6 4 5 16 35 56 122 49
Finance g 0
Aménagement urbain h 0
Total 12 15 15 38 65 102 247 100
a. Y compris les produits alimentaires, l’irrigation et le drainage, les cultures commerciales, l’agro-industrie, l’élevage, la pêche et la foresterie. b. Y compris les opérations distinctes relatives aux questions de la conservation et de la gestion de l’environnement, notamment le reboisement pour freiner l’érosion des sols, le nettoyage des bassins aquatiques, le traitement et le rejet des déchets, etc. c. Y compris le transport, l’approvisionnement en eau et l’assainissement, l’électricité et les communications. d. Y compris les opérations dans le secteur manufacturier, le tourisme, les mines et les carrières et les petites et moyennes entreprises industrielles.e. Y compris l’éducation, la santé, l’atténuation de la pauvreté, le genre, la population, la nutrition, etc. f. Y compris la gestion du secteur public (y compris les prêts au titre de l’ajustement structurel), le développement du secteur privé, les importations industrielles, la promotion des exportations, etc. g. Y compris les opérations bancaires pour le développement, les opérations bancaires commerciales et les opérations financières non bancaires. h. Y compris les projets en rapport avec les activités de planification urbaine stratégique.
DÉPARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OPÉRATIONS Mars 2013 35
36 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique DÉpARTEMENT DE L’ÉVALUATION DES OpÉRATIONS Mars 2013
Annexe 7. Nombre d’EES planifiées dans les documents de stratégie pays, 2005–2010Pays
EES planifiées, 2005–2010
EES planifiées et effecti-vement produites
EES produites sans avoir été planifiées
Nombre total d’EES produites, 2005–2010
Afrique du Sud 3 1 1 2Algérie 0 0 1 1Angola 5 1 3 4Bénin 5 1 1 2Botswana 4 2 1 3Burkina Faso 2 1 2 3Burundi 6 2 3 5Cameroun 2 0 2 2Cap Vert 4 0 0 0Comores 3 1 1 2Congo 5 1 3 4Congo 4 1 1 2Côte d’Ivoire 1 1 0 1Djibouti 0 0 1 1Égypte 3 3 2 5Érythrée 2 0 1 1Éthiopie 1 0 6 6Gabon 4 1 3 4Gambie 6 2 2 4Ghana 4 1 3 4Guinée équatoriale 1 0 0 0Guinée-Bissau 1 1 0 1Kenya 5 2 1 3Lesotho 8 3 2 5Liberia 4 1 1 2Libye 3 0 2 2Madagascar 2 1 3 4Malawi 3 2 4 6Mali 5 1 0 1Maroc 0 0 1 1Maurice 3 2 1 3Mauritanie 3 1 0 1Mozambique 2 1 1 2Namibie 8 0 1 1Niger 2 0 0 0Nigéria 4 2 4 6Ouganda 6 1 5 6République centrafricaine 8 0 3 3Rwanda 4 2 2 4São Tomé-et-Príncipe 5 1 0 1Sénégal 3 0 2 2Seychelles 5 1 0 1Sierra Leone 7 0 0 0Soudan 0 0 2 2Swaziland 5 2 3 5Tanzanie 2 1 2 3Tchad 5 0 0 0Togo 1 0 0 0Tunisie 3 2 1 3Zambie 7 0 2 2Zimbabwe 0 0 1 1Total 179 46 81 127
36 REVUE DES ÉTUDES ÉCONOMIQUES ET SECTORIELLES DE LA BANQUE (2005−2010): Rapport analytique
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Annexe 8. Diffusion et influence des EES dans les pays faisant l’objet d’études de cas
Pays et produitMise en
ligne
Diffusion à l’échelle du
pays
Influence sur les débats
Influence sur la
politique
Burundi
Plan d’action pour l’infrastructure au Burundi : Accélération de l’intégration régionale (2009)
Analyse du choc subi par l’économie du Burundi : Crise financière et autres chocs (2009)
Mobilisation des ressources internes pour la réduction de la pauvreté en Afrique de l’Est : étude de cas du Burundi (2010)
Éthiopie
Note de politique générale sur le développement du secteur privé (2010)
Retour des migrantes éthiopiennes : Profil socioéconomique et plans de réintégration (2010)
Diagnostic du secteur financier éthiopien (2010)
Profil de gouvernance de pays (2009)
Activités dans le secteur de l’eau (2010)
Revue des finances publiques (2010)
Gambie
Profil de gouvernance pays de la Gambie (2008)
Gambie : Évaluation de la responsabilité financière du pays (2010)
a
Étude sur l’amélioration de la performance de la fonction publique (2010)
Mozambique
Profil de gouvernance de pays (2006)
Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (2010) b
Tunisie
Dynamique du marché du travail en Tunisie (2010)
Étude sur le chômage des jeunes diplômés (2010)
a. Diffusée par la Banque mondiale.b. Diffusée par le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs.
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La production de ce rapport a été coordonnée par Felicia Avwontom,Spécialiste principale en communication et gestion du savoir, Départementde l’évaluation des opérations de la Banque africaine de développement.
Design and Production by Phoenix Design Aid, DenmarkCertified Co2 Neutral, ISO 9001/14001, DS 49001 and OHSAS 18001
Revue des études économiques et sectoRielles de la Banque (2005−2010)
Le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a pour objectif premier de faire reculer la pauvreté dans ses pays membres régionaux en contribuant à leur développement économique durable et à leur progrès social. A cet effet, il mobilise des ressources pour promouvoir l’investissement dans ces pays et leur fournit une assistance technique ainsi que des conseils sur les politiques à mettre en œuvre.
La mission du Département de l’évaluation des opérations est d’aider la Banque africaine de développement à promouvoir une croissance durable et la réduction de la pauvreté en Afrique au moyen d’évaluations indépendantes et influentes. OPEV évalue de manière indépendante les opérations, les politiques et les procédures de la Banque en vue de garantir l’apprentissage et l’obligation de rendre compte dans le cadre des opérations de la Banque et de promouvoir l’impact des opérations sur le développement.
Directeur : Rakesh Nangia, [email protected] de division, Évaluation des projets et programmes : Mohamed Manai, [email protected]
Département de l’évaluation des operations, Banque africaine de developpementBP 323, 1002 Tunis-Belvedere, TunisieTel : (216) 71 102 841 Fax : (216) 71 194 460
Helpdesk : [email protected] www.afdb.org/opev