Download - ÉTUDE HYDROOEOLOGmUE DU COULOIR D'HEYRIEUX
DIRECTION DÉPARTEMENTALE DE L'AGRICULTURE
51, Avenue Maréchal- Foch . 69 LYON-6 / Téléph. 52 97 03
BASSIN VERSANT DE L'OZON
RAPPORT N° 2
PLAINE DE L'EST LYONNAIS^ (RHONE)
ÉTUDE HYDROOEOLOGmUE DU COULOIR D'HEYRIEUX
(carte piézométrlque commentée)
par
H. GUDEFIN
BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES
74, Rm de la Fédération . 75 PARIS-15 / Téléph. 783.94.00
DIRECTION DU SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL
BoKe Postale 818 45 ORLÉANS . La Soui«e Téléph. 66.06.60
S. G. R. JURA -ALPES
20, Route de Strasbourg, 20
69 LYON -4 / Tél. 29 5313
70 SGN 19 JAL Lyon. Mars wo
R E SUME
Le presen t rn pjíort trai to de 1 ó tude h> dro¿j<'ol ogique du
couloir fluvio-/5^1.iciaire d'HE^RIEUX, ujiitó intógrarite de la
I^iaiiie de l'Est lyonnais (Dopar teirioiit du Hliôiie),
Cotte c tude riiicuicóe par ln Di roc tioji d ('part eti:ei; talo de
1 ' A¿^riculturo du Kliône, maître d'oeuvre, a été conlMée au ser¬
vice ¿^éolo¿;ifjuo léiî^ional JUIÎA-ALPE.S dn BliGi^' , aux ternies d'ui.e
convention pas.séo on tro les do us organismes c once rni'' s , en date
du 31 juillet )9i}^.
Le Ciidre géograpJiiijue , les earactéj'os topogríipliiques , et un
aperçu g-éolo£Ííjuo du pi'ritnètre d'étude sont rappel<'>s et commen¬
tés, contribuiuit à le situer dans lo contexte h\ dro¿;-í'olofi:itjue
régional.
Ce rapj>oi'L présente également les résultats obteiiLis et les
roiiiaa-ques suscitées par la [prospection ¿^('o|;li> sitjue , et pnr la
rt' a Usa tion d ' luio jjropi.iére sé-rie d ' observa tions liic'zomé tiiques ,
ces dernières 6 tan t concré t iséos pa r une carte commet; tée de la
sur faci> l'-J.é zomé t rj que de la nappe ,
-1-
TABLE DES MATIERES
Page
1 - INTRODUCTION' 1|
2 - SITUATION GEOGRAPHIQUE ' 6
3 - CADIu_TuPuGRAPHIQUE_ET^APERÇU^GEuLOGIQ^ 6
31 - LIMITES NATURELLES DU COULOIR D'HEYRIEUX «
311 - Limite nord g
312 - Limite est g
313 - Limite sud g
314 - Limite ouest (j
32 - EXTENSION 9
33 - PARTICULARITES TOPOGRAPHIQUES DU COULOIR
D ' HEYRIEUX 9
331 - Butte de MIONS-^qj^SIEi: 9
332 - Division en couloirs secondaires -| q
333 - Cnractères de la surface topographique -| -|
34 - DONNEES GEOLOGIQUES SUCCINCTES " ^
3^1 - Collines glaciaires 12
3^2 - Couloirs et alluvions fluvio-glaciaires -j 5
3421 - Nature des illuvions f luvio- -| g
glacial j'<>s
-2-
3422 - Substratum molassique 20
4 - ENSEIGNEMEOTSTÎItSDELA^PROSPECTION G^ 22
41 - DANS LA PARTIE ORIENTALE DU COULOIR 23
42 - A L'AVAL DE CETTE ZONE ORIENTALE 2 4
43 - DANS LA ZONE AVAL DE CE PRECEDENT SECTEUR 2 4
44 - DANS LA PARTIE OCCIDENTALE 25
5 - £â'^îi= = i?i2MiIii§y?^iI-StIii^5l4PSES_LES^RELEVES
DK Niy|AUX_Dy_ll_au^lO_JblN_l^^l^ 2?
51 - PARTIE ORIENTALE DU COULOIR 2?
511 - Secteur localise essentiellement au sud
de la voie ferrée 27
512 - Secteur Nord ( au Nord de la voie ferrée ) 2 8
52. - PARTIE MEDIANE DU COULOIR DE ST PRIEST 2 9
53 - COULOIR DE TOUSSIEU-CHANDIEU 2 9
531 - Partie orientale 29
532 - Partie occidentale 29
54 - PARTIE OCCIDENTALE DU COULOIR D'HEYRIEUX 30
541 - Branche de VENISSIEUX - ST FONS ' 32
542 - Branche de ST SYMPHORIEN D'OZON 33
5421 - Sectei^r amont 33
5422 - Secteur médian on intoi médinire 34
-3-
5423 - Secteur aval 37
55 - VALLEE DE SIMANDRES 39
56 - CONCLUSIONS ko
ANNEXE 42
-4-
COULOIR D HEYRIEUX
1 - INTRODUCTION
Dans le domaine glaciaire et fluvio-glaciaire de La plaine
de lîEst lyonnais, le "couloir d'Heyrieux" constitue une unité
hydrogéologique dans laquelle la nappe d'eau souterraine est
fortement sollicitée, par des prélèvements dont le rythme va
croissant. Cette augmentation des volumes prélevés répond à des
besoins nouveaux, nés de l'urbanisation, des implantations indus¬
trielles, et du développement de l'arrosage ou de l'irrigation
des zones cultivées et espaces verts.
Il faut aussi préciser que dans la partie aval de ce couloir,
vers son extrémité sud ouest, la nappe alimente toute une série
de cfessonnières activement exploitées.
D'autre part, l'extraction en carrières ("ballastières")
des matériaux sablo-graveleux, et l'implantation d'industries
polluantes dans des zones non pourvues de réseaux d'assainisse¬
ment, confèrent une acuité préoccupante à l'accentuation consé¬
cutive des risques de pollution.
Ces considérations ont conduit la Direction départementale
de l'agriculture du Rhône à confier au B.R.G.M. -Service géolo¬
gique régional JURA-ALPES à Lyon- une étude hydrogéologique por¬
tant sur 1' enseñable du couloir d'HEYRlEUX et du bassin de l'OZON.
Cette étude a pour objet de tendre à préciser les conditions
hydrogéologiques du périmètre concerné et les caractéristiques hy
drodynamiquos de la nappe.
Aux termes de la convention passée -en date du 31 juillet
1968- entre la D.D.A du Rhône et le B.R.G.M,, les travaux qui ont
-5-
à ce jour fait l'objet d'une notification pour exécution se
rapportent aux phases suivantes :
- inventaire complémentaire des points d'eau existants
- mise en place d'un nombre de piézomètres à définir
en fin de première phase
- nivellem.ent des points nouvellement recensés ou créés
- campagne de mesures de niveaux pour établissement de
2 cartes piézométriques au 25.000e
- étude du substratum par une campagne géophysique.
Le présent rapport expose les résultats acquis à l'issue
des premières observations, après exécution de la prospection
géophysique et d'une première campagne de mesures piézométriques
pratiquées en série.
Les mesures de niveau utilisent tous les points d'eau
praticables recensés au cours de l'inventaire, plus 16 piézomè¬
tres nouvellement créés ; ces derniers se répartissent dans les
limites do la coupure I.G.N. au 1/20.000 GIVORS (722) n" 3.
Ces observations sont concrétisées par une pren.ière carte
piêzométrique commentée, établie à l'échelle du 1/20.000.
Par ailleurs, dans un premier rapport préliminaire -69 SGL
30 JAL. JANVIER 1 969- ont été comirentées les particularités
topographiques et le forictioruieir.ent du réseau hydrographique
de l'OZON, petit cours d'eau dont le bassiii versant borde, en
limite Sud, le couloir d'HEYRlEUX.
-6-
2 - SITUATION GEOGRAPHIQUE
Situé en 1 imit e sud est du département du Rhône , "le couloir
d'HEYRlEUX" est contourné, au sud et à l'est, yiar les nouvelles
limites administratives entre les départements du Rhône et de
l'Isère (loi du 29 décembre 1967)-
Il est le plus méridional des couloirs f luvio-fvlaciaires de
la plaine de l'Est Lyonnais ; allongé d'Est en Ouest, il s'ins¬
crit, pour l'essentiel de sa superficie, dans les limites des
coupures I.G.N. au 1/20 000 GIVORS (numérotation B.R.G.M. 722)
n® 3 et 'i ; son extrémité orientale déborde sur la feuille
BOURGOIN (723) n" 1 .
Sous le vocable de "plaine de l'Est Lyonnais" on désifîne
l'entité géographique et géolog'ique couverte de format ions quater¬
naires, s'étendant à l'Est et au Sud Est de 1 ' aíjí^lomération lyon¬
naise, et comprise en majeure partie (1) à l'intérieur de 1 ' anfjle
déterminé par le changement d'orientation du cours du Rhône :
cours orienté Est-Ouest en amont de LYON ; cours d'orientation
méridienne du fleuve dans sa traversée et en aval de la ville.
3 - CADRE TOPOGRAPHIQUE ET APERCTJ GEOLOGIQUE
Le caractère dominant de la plaine de l'Est Lyonnais est
d' être couverte par des formations détritiques quaternaires , qui
(1) En réalité, en amont de LYON, la partie nord de la p>aine
alluviale déborde de ce cadre approximatif et s'étend en rive
droite du Rhône, jusqu'au pied du relief que constitue la retom¬
bée méridionale du plateau de la DOMBES (côtière de DOMBES ) .
-7-
toutes, en dehors des alliivions modernes déposées par le RHONE,
sont liées au phénomène glaciaire.
Appliquée à l'entité gííographique , l'appellation de plaine
de l'Est Lyonnais doit géologiquement s'entendre au sens large
et comprend :
- la basse plaine, ou plaine alluviale du RHONE proprement dite,
couverte d'alluvions fluviátiles modernes (elle ne se confond
pas intégralement avec la définition du lit majeur actuel du
fleuve (en raison des zones non inondables)
- le domaine glaciaire et fluvio-glaciaire, à couverture de for¬
mations quaternaires anciennes ; dans le contexte glaciaire ré¬
gional la plaine de l'Est Lyonnais appartient au "domaine inter¬
médiaire" , entre les moraines internes et externes . ( 1 )
Ce domaine intermédiaire correspond à une zone d'épandage
des matériaux fluvio-glaciaires, largement étalés en nappes de
comblement, couvrant une assez vaste étendue, dont la topogra¬
phie régulière et plane est cependant émaillée de reliefs modé¬
rés et arrondis, couronnés de formations morainiques émergeant
des alluvions fluvio-glaciaires : les collines ou "buttes" gla¬
ciaires, qu'en raison de leur disposition géométrique par rapport
au sens général de l'écoulement, on appelle les "collines radiale^
elles confèrent à la plaine de ] 'Est Lyonnais son caractère par¬
ticulier .
Les 'bollines radiales" séparent des dépressions allongées, en
partie comblées par les alluvions fluvio-glaciaires : les "cou¬
loirs d'écoulement VUrmien" (l. DAVID I967)
Le couloir d'HEYRlEUX appartient en totalité au domaine gla¬
ciaire et fluvio-glaciaire intermédiaire.
(1) voir L. DAVID : "Formations glaciaires et fluvio-glaciaires
de la région lyonnaise" Doc. Labo. Fac. Sci. LYON n» 22. 196?
-8-
31 - LIMITES NATURELLES DU COUI.OIR D'HEYRIEUX
Correspondant à une dépression topographique à faible relief,
mais présentant un large développement, et allongé d'Est en
Ouest, le couloir d'HEYRlEUX apparait, dans le contexte de la
plaine de l'Est Lyonnais, comme une unite' hydrogéologique indé¬
pendante : il est en effet cerné sur presque tout son périmètre
(sauf à son extrémité nord ouest) par les lii^^ne;- d'un relief de
modeste amplitude, mais s ' enchaînant avec continuité, qui l'iso¬
lent des autres couloirs fluvio-glaciaires.
Ces limites naturelles sont à la fois topographiques et géo¬
logiques .
311 - Limite nord : elle est constituée par la colline
glaciaire radiale, à morphologie très allongée, qui s'étend,
sans discontinuité, depuis le secteur BRON-PARILLY (périphérie
sud est de l'agglomération lyonnaise) jusqu'à l'arc morainique
de GRENAY auquel elle vient se raccorder à l'Est (on l'appelle
aussi, par commodité, colline de SAINT-PRIEST) .
L'altitude maximale de ce relief est voisine de la cote 3OO .
312 - Limite est : elle est formée par l'arc morainique
dit de " GRENAY-HEYRIEUX " . Cet arc morainique bien dessiné dans
la topographie locale est le témoin, très bien conservé, d'un
ancien front glaciaire, correspondant à un épisode stationnaire
prolongé au cours du stade de retrait du glacier Wurmien.
L'altitude de ce relief ne dépasse guère la cote 315-
313 - Limite Sud : elle est définie par la ligne de
relief que constitue la terminaison septentrionale des collines
molassiques du BAS-DAUPHINE ; on y relève des points cotés à
l'altitude 367.
-9-
Dans leur partie nord ces collines molassiques sont égale¬
ment recouvertes de formations glaciaires (moraines, partielle¬
ment masquées par un manteau discontinu de loess, souvent altéré
en leh m ) ( 1 ) .
3l4 - Limite Ouest : elle est constituée par le relief
du "plateau de CORBAS" , qui barre transversalement, sur la majeure
partie de sa largeur, la terminaison occidentale du couloir.
On relève sur la surface de ce plateau un point culminant
à la cote d'altitude 227.
Bien que présentant une morphologie particulière, plus ample¬
ment étalée et massive, le plateau de CORBAS se rattache, par sa
structure et ses caractères géologiques, aux "collines radiales".
32 - EXTENSION
Sur un axe longitudinal médian, entre son extrémité orien¬
tale et le bord du plateau de CORBAS qui le limite vers l'ouest,
le couloir a une longueur de 15 km environ.
Sa largeur, variable, atteint un développement maximum
de 8,500 km environ, sur un axe méridien passant à l'ouest de
l'agglomération de SAINT-PRIEST.
33 - PARTICULARITES TOPO GRAPHI QUES DU COULOIR D'HEYRIEUX
331 - Butte de MIONS-TOUSSIEU
Examinée dans son ensemble, la topographie du couloir
d'HEYRlEUX présente une particularité marquante ; celle-ci
(l ) C'est dans ce relief, en bordure sud de la plaine, que se
développe le réseau hydrographique du petit cours d'eau de l'Ozon,
dont les caractéristiques et le fonctionnement ont été examinés
dans une note préliminaire (rapport B.R.G.M. 69 SGL. 30 JAL.
Janvier I969. )
-10-
résido dans la présence, vers le milieu de son axe longitudinal,
d'un relief à contour ovoïde, constitué par la butte glaciaire
de MIONS-TOUSSIEU (altitude maximale : 268)
Par sa position vers le contre du couloir, cet îlot couronné
de formations morainiques , émergeant des alluvions fluvio-gla¬
ciaires, vient rompre l'unité et l'homogénéité de la surface
topographique, par ailleurs régulièrement déclive vers l'ouest.
332 - Division en couloirs secondaires
Interposé comme un obstacle au centre de ce "couloir d'écou¬
lement Wurmien" (L. DAVID - I967) ia butte de Mions le scinde ert
deux digitations ou couloirs secondaires, contournant ce relief
avant de se rejoindre à 1 ' aval de la col line .
- le diverticule sud est ainsi enserré entre la butte de MIONS-
TOUSSIEU et la bordure nord des collines molassiques du RAS-
DAUPHINE . Pour la commodité des commentaires hydrogéologiques
qui vont suivre nous l'appellerons "couloir de TOUSSIEU-CHANDIEU"
- la branche nord, ou branche principale, plus large et mieux
centrée par rapport au sens général de l'écoulement, se déve¬
loppe en direction ouest-nord puest, entre la butte de MIONS et
la colline radiale de SAINT-PRIEST ; elle est aussi appelée
"couloir de SAINT-PRIEST".
A l'ouest de la butte de MIONS, le couloir d'HEYRlEUX
retrouve son unité et s'étale sur une largeur de 85OO m environ
entre le cours de l'Ozon au sud et la colline de SAINT-PRIEST
au Nord. Mais il ne garde pas cette unité jusqu'à la jonction
avec le lit majeur du RHONE, niveau de base auquel aboutissent
en dernier lieu les eaux circulant dans l'ensemble de ce couloir
fluvio-glaciaire ; barré vers son extrémité occidentale par le
relief du plateau de CORBAS, le couloir se divise de nouveau
en deux branches divergentes :
-11-
- une branch' orientée vers le Nord Ouest , entre le bord nord
du plateau de CORBAS et la colline radiale de BRON-PARILLY-
SAINT-PRIEST ; elle est dite, "branche de VENISSIEUX-SAINT-FONS" ,
et réalise la jonction principale du couloir fluvio-glaciaire
avec la plaine alluviale du RHONE en se raccordant aux alluvions
modernes sous la partie sud de l'agglomération Lyonnaise,
- une branche dirigée vers le Sud Ouest, dite "branche de Saint-
SYMPHORIEN D'OZON". Elle ne peut communiquer avec le cours du
RHONE qu'en empruntant, à son extrémité sud ouest, l'étroit
goulet de SAINT-SYMPHORIEN, entaillé dans les affleurements
locaux du socle cristallin formant seuil à cette extrémité de
la dépression, et qui livre également passage au lit de 1 'OZON,
dont le réseau hydrographique collecte les eaux en bordure sud
de la plaine. (Le couloir d'HEYRlEUX ne comporte pas d'autre
cours d' eau) .
- mentionnons ici également la petite vallée adjacente de SIMAN¬
DRES, orientée du Sud Ouest vers le Nord Est, dont les eairx
s'écoulent vers le Nord Est pour rejoindre l'OZON ; cette vallée
a un régime hydrogéologique indépendant du couloir d'HEYRlEUX
(cf. note infrapaginal e page
333 - Caractères de la surface topographique
En dehors du relief do la butte de MIONS, le couloir
d'HEYRlEUX présente sur toute son étendue une surface topogra¬
phique plane et régulière, (|ui s 'abaisse graduellement d'Est
en Ouest .
On relève à son extrémité orientale, au pied de l'arc morai¬
nique de GReNAY, une altitude voisine de 285 m, cjui décroit
régulièrement et progressivement jusqu'à 235 ni en bordure est
de la butte de MIONS-TOUSSIEU.
Déclivité moyenne : 7»9 /oo
-12-
Dans le couloir secondaire de TOUSSIEU-CHANDIEU, l'altitude
s'abaisse de la cote 240 (au droit de TOUSSIEU vers l'Est) à la
cote 220 (à la verticale de MIONS vers l'ouest)
Déclivité moyenne : 6,5 /oo
Dans la branche nord, ou branche principale dite "couloir
de SAINT-PRIEST", l'altitude décroit de 235 m (prolongement de
la limite est de la butte de MIONS-TOUSSIE U) à 1 87 m (angle
nord est des usines BERLIET) .
Déclivité moyenne : 5i5 /oo
Sur une transversale est-ouest, tracée entre la limite ouest
de la butte de MIONS, et le pied du relief du plateau de CORBAS
(à hauteur de la "maison Eparvier" ) , l'altitude de la surface
topographique s'abaisse de la courbe de niveau 220 à la courbe
de niveau 1 92 , 50
Déclivité moyenne : 5»4 /oo
Dans la branche du couloir dite de SAINT-SYMPHORIEN-D' OZON,
dirigée vers le Sud Ouest, sur un axe d'orientation nord est -
sud ouest, l'altitude de la surface topographique s'abaisse de
la cote 215 (en limite nord ouest de l'agglomération de MIONS)
à la cote 175 (aux abords est de l'agglomération de SAINT-
SYMPHORIEN-D' OZON )
Déclivité moyenne : 5 /oo
34 - DONNEES GEOLOGIQUES SUCCINCTES
341 - Collines glaciaires
Selon un schéma géologique commun à l'ensemble des collines
radiales de la plaine de l'Est Lyonnais, la structure de ces
reliefs couronnés de formations glaciaires peut se définir ainsi
Ils sont constitués par une ossature ou soubassement de mo¬
lasse miocène, apparaissant, par rapport aux dépressions en che-
-13-
Fig. 34
COUPES TRANSVERSALES DANS LE COULOiR D'UEYRiEUX
N
BuMa d« Mions Ozon
Tort de Tayzfn
SC
Al lions
SW NE
Tort de Corbas Colline de Bron Colline de
De'cines
N
Colline d 'l-leyrieux
^^^^v^^ Couloir de S* Priesf
1
;;;??;>:;+:;:^?.S
Colimo d« Bron- G r«nay
1
'íáí
TSOrn
ECUELLC DES LONGUEURS VJO 000 ECIJELLE DES l-IAUTEURS 1/SOOO
0 SOOm
t1
L E GEN DE
^HHi Loess Glaciaire
Alluvions modernes Molasse
r.».->.-l Alluvions Fluvi o-^laciairesD'après L. David (1967)
S.G.R. Jura-Alpes
-14-
naiuc des couloirs, comme des eminences en position de "hauts
fonds", disposées radialement dans le domaine glaciaire inter¬
médiaire, et affectant des formes variées ; soit allongées en
"échine" (colline de Saint-Priest ) , soit, lorsqu'elles sont plus
massives ou à contours mieux circonscrits, évoquant des figures
de plates-formes ou de petits dômes aplatis (plateau de CORBAS,
butte de MIONS ) .
Ces reliefs ménagés dans la paléotopographie post-miocène
sont en grande partie le fait d'actions erosivos antérieures
aux dépôts glaciaires.
Sur ces formes en relief du soubassement molassique se sont
en quelque sorte "moulés" les dépôts de matériaux détritiques
apportés par le glacier.
En raison de cette disposition enveloppante recouvrant l'an¬
cien relief anté-glaciaire , les dépôts glaciaires masquent le
soubassement molassique qui n'est que très rarement visible sur
le pnurtour des collines (sauf lorsqu'il a été dégagé par une
ablation due à l'érosion fluviatile plus récente, exemple :
"balmes de Saint-Fons", sur le rebord occidental du plateau de
CORBAS, bordant la vallée du RHONE).
Sur ce substratum de molasse les dépôts glaciaires se sont
acciimulés sur une épaisseur très variable ; elle peut en certains
points dépasser une soixantaine de mètres.
Ces matériaux détritiques glaciaires sont par définition
très hétérogènes ; les différents aspects qu'ils revêtent déter¬
minent des faciès contrastés, qui peuvent voisiner ou alterner,
dans une même unité, en position aussi bien juxtaposée que super¬
posée, ou encore s'entrecroiser par imbrication.
On peut y reconnaître :
- vin faciès argileux (se rapprochant de la classique "argile à
blocaux") ; la formation morainique est alors constituée par une
-15-
gangue argileuse, ou plus souvent argilo-calcaire.
Cette matrice argileuse, qui représente en volume la frac¬
tion dominante de la formation, enrobe des éléments hétérogènes
et hétéromètriques, dont les formes et les dimensions sont très
variables : blocs épars de grande taille, plus ou moins angu¬
leux ; nombreux galets, arrondis et lisses ; graviers, et par
places, complexe sablo-argileux.
- un "faciès caillouteux" (l. DAVID I967)
(c'est le faciès naguère distingué sous la dénomination
"d'alluvions grises", "alluvions préglaciaires" ou de progression
du glacier)
La moraine de ce type présente alors les caractères d'une
formation sablo-graveleuse grossière dans l'ensemble, chargée
en gros galets polygéniques (on note souvent l'abondance des
galets de quartzite), dans lesquels la fraction de sable fin et
de gravier est très irrégulière. On y observe aussi, parfois,
dos caractères de ségrégation des matériairx, et le sable fin
peut alors être "trié" jusqu'à former des dépôts distincts, en
couches lenticulaires intercalées dans la masse caillouteuse ;
de même dans certaines couches caillouteuses les éléments appa¬
raissent isométriques, plus ou moins "calibrés".
Un caractère particulier à cette formation est couramment
observé : c'est la consolidation des matériaux, conglomérés en
poudingue ( "béton bâtard" des exploitants de gravier) .
Va dis tribution dans la masse des parties ainsi consolidées
ne se rattache à aucune règle définie ; elle est de nature zonée
et tout à fait imprévisible.
Enfin, au sein de ces formations morainiques et, surtout
dans leurs cônes de raccordement avec les nappes d'épandage
fluvio-glaciaires, se rencontrent, isolés et contrastés dans la
-16-
masse, des amas, "lames" ou lentilles purement argileuses
(boue glaciaire) susceptibles de prendre dans la formation
les positions les plus diverses et évoquant des effets de
ségrégation rappelant ceux des dépôts deltaïques.
Du point de vue hydrogéologique, en raison de ces carac¬
tères très prononcés d'hétérogénéité, à la fois structurale,
lithologique, de perméabilité et de propriétés aquifères des
terrains, on conçoit que ces dépôts glaciaires ne peuvent con¬
stituer des formations aquifères présentant suffisamment de
continuité et d'extension pour être dignes d'intérêt. Tout au
plus peuvent-ils receler quelques niveaux aquifères limités,
lenticulaires et circonscrits, aptes à alimenter (et encore de
façon aléatoire) un puits particulier.
342 - Couloirs et alluvions fluvio-glaciaires
Au cours de l'ultime phase de régression de la glaciation
dans cette région, le glacier se retirant vers l'est a abon-
donné sur toute la superficie de la plaine, une couverture de
matériaiox détritiques dont les dépôts ont partiellement comblé
les couloirs .
Cette phase de régression s'est elle-même accomplie en
plusieurs stades, dont les manifestations sont aujourd'hui
inégalement apparentes .
L'un de ces stades de retrait a été particulièrement carac¬
térisé par un épisode stationnaire prolongé du front glaciaire ;
il est matérialisé dans le paysage glaciaire de l'est lyonnais
par un bourrelet morainique, témoin particulièrement caractéris¬
tique et très bien conservé : l'arc morainique dit de GRENAY-
HEYRIEUX, par ailleurs limite topographique naturelle, vers
l'est, de la plaine de l'est lyonnais.
-17-
A partir de cet arc morainique, les eaux de fusion et les
torrents périphéricjues issus du front glaciaire se sont écoulés
vers le niveau de base (le cours du RHONE) en se répartissant
dans les dépressions naturelles allongées en chenaux, déclives
vers le fleuve ; les "couloirs d'écoulement", tapissés de maté¬
riaux glaciaires.
Tout à l'amont, près du front glaciaire, les torrents ont
sans doute entraîné, puis déposé, une certaine quantité de
matériaux empruntés à l'arc morainique.
Par conti'o, plus on aval, il est vraisemblable que ces eaux
courantes issues du glacier n'ont fait ciuo remanier, laver et
étaler les matériaux détritit|uos abandoinié^ sur place par le
glacier lors de son retrait .
Ainsi repris, ces matéi-iaux glaciaires, débarrassés, au
moins en partie, de leurs ('-Jéments argileux, et redistribués de
façon plus étalée et mieux "nivelée" par les eaux courantes,
justifient leur appellation "d'alluvions fluvio-glaciaires".
Mais cette action de reprise et d'étalement par les eaux
no .s'p.'^t pa.s vxovcK'o uniformément sur toute l'épaisseur des
dépôts glaciaires.
Si la partie supéricMire de ces dépôts a partout été remaniée
et lavée, par contrti leur partie básalo, sauf en quelcjues zones
exceptionnol 1 os (doul la localisation n'est d'ailleurs pas
exacl omont connue), n'a pas été touchée par cette action des
eaux courantes, et les matériaux y sont restés dans leur état
initial do rt('j)ô t s mornJiiiquos.
De sorte (|u' entre les alluvions fluvio-glaciaires perméables
et la molasse miocène, demeure généralement intercalée une
couche de dépôts morainiques, dont non seulement l'épaisseur
-18-
mais aussi la nature, sont évidemment très variables (comme
nous l'avons vu à propos des collines glaciaires).
Lorsque ces matériaux morainiques consistent en un faciès
caillouteux , ils ne présentent alors guère de différence , ni
de composition lithologique, ni de perméabilité, avec les allu¬
vions fluvio-glaciaires .
Dans cette éventualité le substratum défini par la prospec¬
tion géophysique sera effectivement constitué par la molasse
miocène .
Par contre, si ces matériaux sont représentés par un faciès
de moraine argileuse, ou par des lambeaux de boues glaciaires
(moraines de fond), ils vont bien entendu constituer un "plan¬
cher" limitant vers le bas la formation d'alluvions perméables ;
Dans ce cas, le substratum conducteur décelé et localisé
par la prospection géophysique sera représenté par ces maté¬
riaux glaciaires qui recouvrent la molasse.
L'action des eaux glaciaires étalant les matériaux dans les
co\aloirs d'écoul ement a laissé subsister les reliefs des col¬
lines radiales, les contournant sans les remanier. Cependant,
sur le pourtoiir des buttes, le niveau atteint par la nappe de
comblement (surface topographique actuelle des couloirs) peut
être supérieur au toit du soubassement molassique des reliefs^
et contribuer ainsi à masquer le contact entre ce soubassement
de molasse et les formations morainiques qu'il supporte.
3'*2 1 - Nature des alluvions fluvio-glaciaires
La meilleure observation des alluvions fluvio-glaciaires
est fournie par les fronts de taille des carrières ou ballastièresen exploitation.
-19-
Leur composition lithologique et granulomêtrique est, au
moins dans les grandes lignes, très proche de celle des allu¬
vions rhodaniennes modernes .
Ce sont dans l'ensemble des alluvions sablo-graveleuses à
prédominance de galets polygéniques comportant, en proportions
sensiblement égales, des éléments calcaires d'origine juras¬
sienne et des éléments cristallins d'origine alpine ; les gros
galets de quartzite sont souvent particulièrement abondants .
Ces galets sont généraleraent libres dans un fond meuble de
sable et de gravier, en proportion variable.
Une couche d'altération superficielle est de manière géné¬
rale observable sur toute la surface de ces nappes d'épandage ;
son épaisseur peut varier de quelques dizaines de centimètres
à 1 ,50 m ; elle est le plus souvent voisine de 0,80 m à 1 m .
Cette couche d'altération consiste en une gangue argileuse
ou argilo calcaire rubéfiée, parfois sableuse, enrobant des
galets très inégalement distribués dans la masse ; parmi ces
galets les éléments calcaires sont parfois altérés ou en par¬
tie décalcifiés ("chailles").
C'est cette couche d'altération qui procure le sol végétal.
Du point de vue caractéristiques aquifères, sans qu'il y
ait de grandes différences entre les alluvions modernes et les
alluvions fluvio-glaciaires, on notera cependant que ces der¬
nières sont, de meulière générale, plus tassées, ou moins complè¬
tement "lavées", et partant un peu moins perméables dans l'en¬
semble .
En ce qui concerne la partie terminale de la branche de
SAINT-SYMPHORIEN-D 'OZON, le petit cours d'eau de l'OZON a déposé
des alluvions modernes, dont la partie superficielle est souvent
argileuse, et détermine localement un régime de nappe semi-
-20-
captive (nappe légèrement en pression dans la zone des cres¬
sonnières ) .
Si ^rU'! I ons encore que la dépression de la vallée adjacente
dp .-- IMA \iii\i;.^ est en grande partie recouverte d'alluvions modernes
argiltîusos, peu perméables. Ce caractère est sans doute on rela¬
tion avec l'accumulation, au bas des pentes, des produits de
lessivage du limon loessique qui couvre le relief.
3422 - .Substratum molassique
Dans la région ici concernée la molasse miocène se présente
généralement sous un faciès sableux fin (type "sables de Saint-
FONS" = Helvétien) .
Ces sables fins, micacés, à granulométrie assez régulière,
sont dans l'ensemble fortement calcaires, et très irrégulièrement
consolidés, par places, en lentilles grésifiées de dimensions
très variables. Leur distribution dans la masse est très irré¬
gulière et présente un caractère fortuit qui s'oppose à toute
prévision de localisation à priori.
Du point de vue caractéristiques aquifères, ce faciès de
sables molassiques représente une formation très ambiguë ; on
ne peut la dire franchement imperméable : son volume global
comporte en effet un certain pourcentage de vides interconnec¬
tés, ce qui la rend apto à absorber de l'eau.
La molasse est donc légèrement perméable ; mais elle est
surtout caractérisée par un très grand pouvoir de rétention;
conséquence d'une purosité d'interstices ténus.
La quantité d'eau susceptible d'être restituée par gravité
-21-
(porosité efficace) est faible proportionnellement au volume
de la roche, d'où ce caractère de formation en général très médio¬
crement aquifère .
Le fait que la molasse soit, dans l'ensemble de cette région,
traditionnellement considérée comme le substratum des alluvions
aquifères, est à ce sujet assez significatif.
Cependant la partie supérieure de la molasse peut parfois
présenter, localement et sur une épaisseur de quelques mètres,
des caractères de perméabilité sensiblement améliorée par l'effet
de l'altération ou par la présence d'un réseau de fissuration.
Dans ce cas elle pourra livrer un débit plus appréciable,
apte à alimenter un puits de pompage dont la capacité demeurera
cependant limitée.
En relation avec ce rôle nuancé de la molasse, on peut aussi
considérer, de manière générale, que suivant une règle de circu¬
lation préférentielle de 1 ' eau, la molasse sableuse se comportera
comme un substratum ou plancher relativement imperméable, vis-à-vis
de formations aquifères sus-jacentes contrastant par leur forte
perméabilité ; réciproquement, lorscjue dans l'environnement
géologique la formation molassique se trouve encadrée par des
terrains moins perméables qu'elle, elle pourra éventuellement se
comporter comme un milieux aquifère, mais à faible rendement en
général .
Dans la délimitation des unités hydrogéologiques de la
plaine de l'Est Lyonnais, on attribue généralement au soubasse¬
ment molassique -très faiblement perméable- des collines radiales,
un rôle de cloisonnement entre les couloirs, dont les alluvions
très perméables offrent un cheminement préférentiel aux circula¬
tions d'eau souterraine.
-22-
En conformité avec les données théoriques de l'hydrologie
souterraine, on peut estimer que les caractéristiques aquifères
médiocres de la molasse ne permettent que des circulations bien
minimes et n'autorisent que le transit de très faibles débits,
même sous fort gradient.
Toutefois, compte tenu des surfaces mises on jeu, de légers
apports peuvent parvenir latéralement à traver,? l'écran de mo¬
lasse, sans jamais représenter cependant une fraction notable du
débit global de chaque unité hydrogéologique.
Par contre, en co qui concerne la molasse en position de
substratum, sa porosité générale peut lui conférer, au moins
dans certains cas, un rôle de réservoir tampon.
Ce réservoir sera susceptible de débiter "per ascensum" si
la charge de la nappe sus-jacente des alluvions diminue sous
l'effet d'un rabattement, consécutif à des prélèvements intensifs,
Ainsi, bien que peu perméable et difficilement exploitable
par elle-même, la molasse pourrait jouer un rôle de régulateur
au profit dos formations alluviales, éventuellement exploitées,
c]ui la recouvrent .
En raison de ce caractère ambigu de la molasse en tant (luc
limite des unités hydrogéologiques, il est difficile d(^ dissocier
totalement les éléments du système aquifc>ro (pris au sens large)
de l'Est Lyonnais.
4 - ENSEIGNEMENTS TIRES DE LA PROSPECTION GEOPHYSIQUE
La campagne de prospection géophysique avait pour objectif
de situer la position altimétrique et définir l'allure générale
de la surface du substratum conducteur, -faiblement ou non per¬
méable, qui limite, à sa base, la formation des alluvions fluvio¬
glaciaires perméables .
-23-
Les 100 sondages (' I ertriípies exécutés ont été rt^partis sur
la suj>erfirie du couloir d ' HEYRIETJX , en dehors des reliefs des
collines glaciaires, et des agglomérations ou zones industrielles
Les résul tats de cotte prospection géophysique sont pr<' sont es
dans le rapport ci- joint, établi par le département géophysiípie :
69 GPH. 15, et concrétisés par deux cartes en courbes d'isova¬
leurs : courbes isobathes du subst ra tum conducteur ; courbes iso¬
paques des ail uvions rési s tantes ( perméab les).
Ces cartes sont dressées à l'échelle de 1/50 000.
L'examen d'ensemble de ces documents permet d'en dégager
1 es rema rcpies suivant es :
4l - Dans la partie orientale du couloir, sur une distance
longitudinale moyenne de h 200 m environ -jusqu'à la courbe iso¬
bathe 220 vers l'ouest (jalonnée par les sondages électriques
28-29-22-19 et lô) se matérialise une importante superficie poiir
laíjuelle la cote d'altitude du substratum est comprise entre 220
et 230 m . I. ' é])aisseur moyenne des al luvions y varie le plus
souvent de 30 à UO m.
Dans le détail, et vers l'extrémité est du couloir -se rap¬
prochant de l'arc morainique de GRENAY-HEYííIKTJX- apparaissent
des zones circonscrit es de "hau t s -fonds " , où le subs t ratum
remonte à une altitude maximale do 25O m (s.e. n** 3).
Vers l'angle sud-est, aux abords d'IIYRIEUX, se distingue
au contrai re une zone surcreusée , où La posit ion al timé tri cpio du
substratum est comprise entre les cotes 21^ (s.e, n" 2) et 220.
D ' après les mesures géophysic|ues 1' épaisseur des ail uvions
résistantes atteint dans cette dépression un maximum de 65 m
(s.e. n" 2) .
-24-
42 - A l'aval de cette zone orientale, dans un secteur s'é¬
tendant essentiellement à l'Est et au Nord Est de la butte de
MIONS , le substratum s'abaisse et sa position altimétric|ue appa¬
raît presque partout inférieure à la cote 220 (sauf au s ,o . n° 26).
Mais sa surface présente une allure irrêgulière, traduisant,
notamment sur le côté amont, une déclivité étagée.
On voit s'y dessiner un chenal de surcreusement dans lequel
la cote d'altitude du substratum est toujours inférieure à 210
et descend au-dessous do 200 dans l'axe de cette dépression
-axe jalonné par les s.e. n" 20 (substratum à la cote 195) et
n" 21 (cote 194).
*
Dans ce même secteur 1 ' éj)ais.seur des alluvions résistantes
est corrélativement très variable, s'échelonnant de 20 à 45 m ;
elle est voisine de 50 m dans l'axe du chenal surcreusé (s.e. n" 20
et 21 ) .
43 - Dans la zone aval de co précédent secteur, en progres¬
sant vers l'ouest, la surface du substratum présente une allure
plus régulière, et les "plages" d'égale altitude (courbes éijui-
distantes de 5 "i) sont en général plus amplement étalées. Les
mêmes "plages" d'égale altitude se retrouvent de part et d'autre
(au nord et au sud) de la butte de MIONS ; mais elles ne présentent,
dans chacun des couloirs contournant ce relief, ni même allure,
ni même extension.
Au nord de la butte, dans le couloir de SAINT-PRIEST, la sur¬
face du substratum comj^rise entre les cotes d'altitude 210 et 200
est irrégulière et resserrée dans la moitié sud de cette branche ;
elle est plus régulière et plus étal('o (surtout pour la "plage"
de 205 à 210 ) dans la branche sud, dite couloir do TOUSSIEU-CftANDIEU,
Inversement, la surface du substratum comprise entre les
cotes d'altitude 200 et 1 90 est très largement étalée au Nord -
Nord Ouest de la butte de Mions ; elle est au contraire plus
-25-
étroite, mais d'allure assez régulière, vers l'extrémité sud
ouest de cette même colline.
En résumé :
Au nord de la butte de MIONS, dans le couloir de SAINT-PRIEST,
la position altimétrique du substratum décroit vers 1 'ouest, de
la cote 210 à la cote 1 90 .
La puissance des alluvions résistantes y varie de 10 à 30 m ;
elle est, de manière évidemment très générale, décroissante de
l'amont vers l'aval.
Dans la branche sud -ou couloir de TOUSSIETT-CHANDIEU- la
position altimt' trique du substratum décroît vers 1 'ouest, de la
cote 220 à la cote 195.
L'épaisseur des alluvions résistantes y varie de 1 3 ni (s,e,n''37)
à 22 m (s.e. n" 46) ; elle est dans l'ensemble assez régulière
et le plus souvent voisine de 1 9/20 m.
44 - Dans la partie occidentale, où le couloir atteint sa
plus grande largeur, se matérialise une vaste superficie où la
position altimétrique du substratum est largement étalée entre
les cotes 100 et 180, la plus grande surface étant représentée
par la "plage" d'égale altitude comj)risc entre les courbes 1 90
et 185.
Vers les deux extrémités des branches divergentes du couloir,
l'altitude du substratum s'abaisse encore : jusqu'à 1 70 au Nord
Ouest (s.e. n» 97 vers l'angle Nord Est des usines BERLIET ) ;
jusqu'à 165 vers SAINT-SYMPHORIEN-D ' OZON (s.e. n» 81 ) .
Dans cette partie occidentale l'épaisseur des alluvions
résistantes est le plus souvent comprise entre 10 et 1 5 m . A
l'Ouest immédiat ot à hauteur de la butte de MIONS se dessine
une "zone basse" où l'épaisseur des alluvion.s (?st couramment voi¬
sine de 21 m et atteint 29 m au s.e. n" 51
-26-
En lisière occidentale, près de la bordure du plateau de
CORBAS, l'épaisseur d'alluvions fluvio-glaciaires . diminue pour
n'être plus <.\ue de 6 à 8 m.
On remarquera que dans la partie terminale de la vallée de
SIMANDRES, à son débouché vers l'OZON, la position altimétrifiue
du substratum remonte : cote d'altitude 166 au s.e. n" 82 ;
177 au s.e. n" 85 ; 1 96 au s.e. n» 87, au Nord Est de MA RENNES .
A ce dernier point l'épaisseur d'alluvions résistantes
est mjlle ou très faible (couche superficielle argileuse).
-27-
5 - CARTE PIEZOMETRIQUE JiTAELILD' APRE¿_LE¿ ^IjLLLV K.SDLXIVL U_:\
Çy_ll_au_l6 JUL\^1^2L'2
COMMENTAIRES
Examinée d;uis son ensemble cette carte jjic'zoïi.é tricjue suscite
une proiiiièro rtMi.íiiciue générale, qui n tríiit à 1 ' lié térogénéïté des
cariic teres do lu ¿urfaco de la nappe. Cette dernière révèle en
effet une grande disparité, d'un secteur à l'autre», dans son
aspect, sa régulax^ité, son gradient.
En raison de ces divergences, les caractéristiques de la
surface piézomé triciuc no se prêtent pas à otro coiiinioii tées glo-
ba Ion.ent .
Ces conditions rendent donc nécessaire d ' oxaiiiiner et coinineii
toi' s é'pai'i'ii.cji t los différents secteurs individualise' s par leurs
caractères jjro|.ros .
51 - PAirriE ORILXIWLE DU COULOIR
511 - .-^ecteùr localisé es son tiollotüo u t .-ni sud de la
voie forreo (secteur I sur la carte )
Les courbi^s iso|;ièzes dessinent une surface piézo
i!iéti'i(juo d' allure régulière; ; le sen.s d ' <' couloüíent de la nappe
est oriente'' vers l'Ouest - \orel Ouest.
Entre le puits 723-1-8 (à l'Lst, près de la limi¬
te déijartementale ) et la courbe isopièze 221 (ptissant à l'aval
du j:uits 7'-2-4-1 1 ) sur une distance de 2820 m, la surface piézo-
métrieiue s 'abais.se de 7><~'") ni (outre lc;s cotes ;il timé triques
228,87 ct 221 ) .
Le gradient moyen de la nappe est de 2,7 /oo.
Plus nu Nord ( sur un axe proche du tracé de la voie ferre'e -
se>ct(Mir II )
Entre le puits 723-1 -9 et la courbe isopièze
220 (au Sud du puits 722-4-6), sur une distance de 2540 m, la
dénivellation de la surface piêzométrique est de 7»1ü m.
-28-
et le gradient moyen do In nappe ressort à 2 , 8 A>o
512 - Secteur Xord ( aii \ord do la voie ferrée )
Dans la partie nord de cette zojio orientale; du
couloir, jusqu'au [jied d e la colline radiale do BROX-GREX A"^' ,
l'insuffisance- (pour ne pas dire l'absence) de points d'observa¬
tion laisse^ sulis.Ls te:-r une grande incertitude sur la position
al tiiiié triejue et l'allure de la surface piézonie' trique ; les
coui'be^s Lsoplè'zcs, prolongées {:)ar ex L-t'a [>ola tion , sont évidcni-
inoiit hypothétiques.
11 n'en reste pas moins certain ciue les niveaux
d'oau mesvirés dajis les puits 722-'t-ó ot 82 {ce dernier vers lo
pied do la colline gliiciairo) font apparaître une surface pié¬
zomé trii^ue fortement pente'e, accusant, ejitre ces points d'obser¬
vation, une dénivcllii tion de 13,35 m sur ui.o distance do 1 680 ni
environ (cet axe n'étant pas orienté perpendiculairement à la
disposition des isojiièzes ne rt'pond pits exactement à la défini¬
tion du gradient.)
C^uant au jjuits 722-'(-5ü, localise' sur la collijie
glaciaii'o, au suc' de l'agglomération do ,ST BUXXET DE MURE, il
re'vè'lej un niveau piézoniétrieiuo -à la cote d'altitude 244,08- qui
corrosijond sans doute à une lentille aejuife^re isolée ct circons¬
crite an sein de la foriiatio]i glaciaire. Il accuse en effet, par
rapport au point d ' observ£ition le plus rapproché situé dans le
couloir (puits 722-4-82) uíjO diffe'rence do niveau de 38 ni en-
\'iron ; vine telle dénivoll<atie)n s'oppose à sou Lnte'gration à la
Ijiézonuitrie du couloir.
- .Sur un r.xe se .rapprochant de la voie ferrée (toujours au Xorel
de cette eJernière) (secteur III).
Entre les courbes isopièzes 219 (près du [luits 'J'PP-'^-b) ct 209»
la dénivellation de 10 m s'applitiue, suivant la ligne de plus
grande ponte, à une distance do 20^0 m environ, et correspond à
un gradient moyen de la nappe, de 5 /oo.
-29-
52 - PARTIE MEDIAxXE DU COULOIR DE ST PRIEST
(Secteur au Sud - Sud Ouest de "L.A. FCUILLOUSE")
En avfil de la courbçi isopièze 2ü8 le gradient s'atte'nue
les courbes isopièzes plus largement espacées confèrent à la sui--
facc de la uiippe une allure plus étalée, doiit l'image apparait
cependant peu régulière. On notera que dans ce secteur l'aspect
naturel de la surface piézométric^ue est jjIus ou moins affecté
par l'tîffet des pon;j;ages sur le puits 722-'(-30 ; il s'agit là
d'un puits industriel (établissement Lumière) e|ui sollicite sans
elouto fortement la nappe (l).
53 - COULOIR DE TOUSSIEU -CHAXDIEL
(au Sud de la butte de MIOX.S )
531 - Partie ori e;n taie (secteur IV )
Entre la courbe isopièze 221 ( ¿i l'Est dii puits
722-'l-34) et le pui ts 722-4-39 (vers 1 ' exti éniité sue.' est do la butte
ele MlON.s), sur luic distance do 1370 m, et suivrait la ligne do
plu.s grande pente, la surface de la nap])e> s'abaisse elc la cote
22 1 à la coto 216,07.
Lo gradient li^xlraulique iiioyoïi est alors de 3,6 /óo
Le- .SOILS d ' l'CeMileircii t e;st ici dirige' vers le Xe)i'(l ; e^t dims la clis-
Ijosition des courbes isopièzes on voit s ' osexi. J sseM" , e>n bordure
orientale do la butte de MIÜXS, un axe de eJraiiuige elirigé \ ei's
le Xoa^d - Nord Est.
532 - Partie occidentale (secteur V)
D¿nis cette partie terminale le couloir se re'tre'-
cit graeluellen.ei; t d'Est en Ouest, entre les collines de MIOX.S
ot de CHAPOTIX.
Entre le puits 722-4-37 (niveavi d'eau à 220,10)
et la courbe isopièze 201 , (passant pi^ès du puits 722-V-70) l£i
surface piêzométrique s'abaisse de 19» 10 m sur une distance de
1360 ni, suivant un gr^idient hydraulique moyen do l4 /oo .
(1) Voir en aimexe les données plus détaillées ccncei-nant ce puiti
-30-
COMMEXTAIRES
Ce-'tte très forte pente do la surface |;iézoniétri
que daus ce secteur traduit sans doute la médiocrité des condi¬
tions hydrogéologiques locales, et notamment de la perméabilité'.
En considérant les données Jiatureilles propres
à ce secteur dii système aquifère, il apparait on effet peu vrai¬
semblable d'attribuer seulen;cnt au lossorreihont du couloir et à
un accroissement de la vitesse de circiLla tion de l'eviu, la de^-
cli^'it(' fortement accusée carac te'risant de i'açoji. contrastée la
surface pie-zome' ti^iriue locale.
11 est plus objectif de rf-mare)uer e|tie les eaux
souterraines j)arvenant dans la partie anumt de ce; couloir s'é¬
coulent vers lo Xord et vont suivre le contour orieut'il de La
butte do MIOX.S jiüur rejoinelre le? couloir ele 3T PRlE.'rT.
En conséquence la jjartie occieleii taie du couloir
ele TüUS.SIEU-CHAXDIEL n'est sans doi;to cjut> pau\remcnt .ilimentc'e,
ot ne doit livrer passage vers l'aval iju'à ui o l'aihle ep.:¿intité
eJ'eau. C'est aussi ce quo laisse su(ji^oser l'.illure des iso];ièzes
îl l'aval imn édia t du goulot terminal do ce cciileiir : l'image
tju' oilers traeliiisent de la surface pl('zoi¡u' t rie|i;o ii't^st pas celle
d ' une^ nap]e dout 1 ' e' coulenicnt s ' e' talerai t ani| >le,Miien t en éventail
£iu débouché d ' lui étranglement concentrant un elébit d'une certaine
importance .
Du reste la coiiiparaison entre surface i:)iézon^t tri¬
que ot carte> en courbes isobatlios du subs t t^-i tuii; fait a])paraitre
la faible éj^iiisseui' do la trajiclie d'oau au-dessus du substratum
dans cette jiartie terminale du couloir ele TOlj.S.SILL-ClIAXDIEL , où
par ailleurs aucune coupe géologique iie permet de se re'fe'rer à
dos doiuiées prc'^cises.
54 _ PARTIE OCCIDEXTALE DU CGULOIR D'HEYRIEUX
(à l'Ouest de la butte de MIOXS )
A l'Ouest de la butte glaciaire de MIONS le couloir
d'HEYRlEUX retrouve locfilement une certaine unité par convergence
-31-
et fusionnement des couloirs secondaires de ST PRIEST et de
T0USSIEU-C1I/V\DIEU. Il s'étale alors sur sa largeur maximale outre
lo cours de l'Ozon au Sud et la colline de ST PRIEST au Nord.
Vers l'aval la présence du plateau do CORBAS va de
nouvotau le scinder en deux briinches divergen te>s :
- la branche de VENISSIEUX - ST FONS, orientés en direction
norel ouest.
- la branche de ST SYNiPHORIEN D'OZON, dirigée vers le sud
ouest .
Du pe)int do vue dynamique de la na]3¡:>e dans cette
partie occidentfile du couloir, les c;iracl ère.>s eJ ' eMi.st^mble' de la
carte piézor et ri ni'e^ "lenitrent bien que le^s c<'ui.v sou tc^r rai ne s
circulant d-> s 1- lüx'iiia tion aquifère se parteigent entro ces
deux sousunités au couloir.
Si l'on admet que le couloir de ÏOUS.S1EU-CHAXD1EU ne
di'aîne vers son extrémité aval qu'un f.aiblo apport, et compte
tenu de- ce que leîs .apports de versfints sont ici nuls ou lu'gli-
geîiblos, on est amené à considérer que l'alimentation de la
nappe dans chacune des branches pre'cite'os, est tributaire, pour
une part importante, des eaux circulant dans le couloir do
ST PRIEST.
Dans la zone d ' évasement de co couloir nord (zone qui
coïncide approxim.a tivement avec la limito dos coupures topogra-
phiciues iui 1/20.000 722-3 et 722-4) les eaux souterraines se
diffusent en éventail et se partagent suivtant un cicoulement
divergent entre les deux branchcïs terminales.
Lt. ligne do partage des eaux souterraines entre los
deux sous-unités imj'liquées ne se matérialise pas avec ¡précision
sur la carte pie'zométrique ; son tracé est d'ailleurs suscep¬
tible de varier selon les conditinns hydrologiques du moment
(fluctuations de l<a position altimétrique do la surface de la
nappe.
-32-
On i^eut cependant dire plus f ormellenicait qu'au Suel
d'lnu- ligue c'iagonale joignant 1 ' extrén.i té nord est du pl.atoau
de CORBA.-^ ct la bordujx^ occidentale de la butte do MIOXS, la
nappe appartient à la branche de ST SYMPHORIEN D'OZON (ot s ' é-
ceuile par conséciuent vers lo Sud Ouest).
Par ailleurs, à l'examen de la carte, on observe cjuc
la surJ'aco piêzométrique pre'sento dans ces deux br;inches dos
caractères assez dissemblables ; ils sont commentés succossivc-
rnen t ci a jj'rc s .
5^1 - Branciio de VEXIS.SIELX - ST FONS
La elisposition des courbes isopièzes tr;iduit
l'imago el ' une surface piêzométrique dont l'allure est d.ans
l'ensenble régulière ; le^ gradient hydraulique ap^jariiit assez
construit, ot lo sens eJ ' écoulement est globalement orienté vers
lo Xord-Ouos t .
On peut y relever les valeurs suivantes du gr;.-
dioiit : (d'ainonl on aval) (secteur VI )
- Entire; Ic^ puils 722-'i-(j2 (niveau d'o.au à la cote 201 ,98) ot
lo |)iêzomè'tre 72''-'j-56 (r'ivo.au d'eau à la cote 191 ,58) sur une
distance de 24lO m onviror. , le niveau do l.a surf .ace j)iézomê tri¬
que s'.abaisse de 1 0 , 'fO m ; on en déduit un gradient moyen de
4,J /oo,
- Plus en aval, (secteur VII ) sur un axe tracé oi direction des
usines BERLIET, suivant l.a ligne de plus gr.ande pente entre les
courbes isopièzes 191 et 1 80 , l.a dénivell.i tion de la surf .ace
piêzométrique-, ég.ile à 11 ni, s '.applique à une dist.anco de 2750 r
onviror.. ; Ik; griidietit moyen correspond.ant est de 4 /oo.
Courbes isopièzes dans l'environnement des
usines BERLIET.
-33-
A de'f.aut do points d ' obsei'va tier, suffis.ants
deujs CO secteur, les courbes isoi>ièzes oi; t été' tt.acêes (j.ar- rê-
jj.artition êe]uidis tante entre les pie' zon,êtres 722 . w . 35 (au .Sud
de l'eniijriso BERLIET), 52 (an Nord Est) et lo puits industriel
71 (à l'Ouest).
M.ais il faut coneidérei' que les pi.its.de poii¡page
répartis d.':ins l'enceinte des usines BERLIET ( 1 ) , s ' in terc.alan t
entre les points d'observation utilisés pour la piézomêtiie' ,
doiver.t déprime;r lociilement l.a nappo et modifier no t.ableincn t ,
p£ir le r.ayon d'influence des pompages, 1'.aspect lUi turel de
la surface pie'>zonie';trique .
Dans l'environnement de cette emiirise indus tiiello
les courbes isoj'ièzes sont donc hy potliê tieiucs et ne tr.aduisent
san.s doute p;is l.a véritable position al timé triejue i.i l'allure
réelle de l.i surface do l.a n.a))pe (qui correspond loc.iletr.ent à
un nivciiu dyiiiiniiquc pdutôt que piézonie' trique ) .
542 - Branche do ST Sl'MPIIORlEN D'OZON
L ' examei: de la carte conduit à distinguer, dans l.i
surface p'ie'zoïr.ê trique do cette sous-iuii te' , trois secteuxs diffê-
rene;iês pai- le contraste de leurs c.ar.actères rospecLifs.
A partir de l.a zone de p.ai'gago de^s eaux souterr.'ii-
nos entre les br.anches dirigées rospectivemon t vers lo Xord Ouest
et vers le Sud Ouest, et suiv.ant le sens el ' écoulen:fii t de la na|ipe:
54,21 - .Secteur .amont
Il est' centre' ap|>roAÍiiia tiv'cntieu) t sur lu» a.xe
transversal joign.ant l.i pointe nord est du pl.iteau de CORB.AS à
la bLitte de MIOXS ; à co même secteur pcmt otro assimilée l.a zone
contigüe à l''i colline do MIOXS, et s'étendant, .à l'Ouest de ce
relicîf, sur une dist.ance de 1 500 à 2000 n , couvrant ainsi luic
no t.l ble SLipei'f icie .
( 1 ) Une de'ni.arche auprès de l.i direction des Lsines BERLl.El , en
vue de coin aître l.i position des ptiits et d'avoir accès aux mesu¬
res (ou d '.avoir commuiica tion )de leurs niveaux d ' oiiu n ' ;i pas
encci'e fibouti.
-34-
Dims ce secteiir .amont l.a surf.ace i.'ie' zomê-
triqiic app.arait irre'gulière , los courbes isopie'zes sont rosser-
re'es (gradient e'leve') et lo sens d'écoulement des filets de
cour.ant est très variable» , conduisant à dos circulations t.nitôt
divergentes, tantôt convei'gentes , aviint leui' diffLisiou vers le
secteur aval contigu.
- Dans l.a zone au Nord Ouest de MIONS, (secteur Vlll) entre le
jjLiits 722.4.80 ot le piézomè¬tre 722.^.00, la dé r.ivolla tion de
la surface piézoïré triqLic est de 11 , 40 m jjour une dist.ance de
1160 n.. soit un gr.adient moyen voisin de 10 /oc. Le sens d ' e'-
coulement ost ici dirigé vers lo ,Sud Ouest.
- Dans la zone s'e'tendant à l'Ouest - Sud Ouest de la butte de
MIONS, (secteur IX ) entre le pviits 733-4.73 et le> piézon'ètro
722. 3. bC, la surf.ace i;ie;ze)n;é trique s'abaisse do 8,50 m sur luio
distance do 1 1 6O m, suivant ui' gr.adier.t mojen voisin de 7 ,'^oc ;
le scilS d ' e'coulement est localement oriente' vers lo Nord Ot;est,
et v.a converger, à 1 ' .aval du piézomètre 722,3.60, avec les cii-
cula tions issues de la zone préct''dente ,
5422 Sectenir me'nli.an on in t e;rme'e) iaire
(entre le secteur anient et l.i zone des
cressoniores )
D.ans ce secteur couvrant une importante
suil'erficie l'allure de la surface de la nappe contr.aste foi'te-
mcMit avec cello des secteurs encadi'fuits , p.ar l.a disposition très
espacée des courbes isopièzes, y dessinant une surface };ie' zomêtri-
e|ue amplement étalée, à f.aible gr.adient (de 1 ' ordi'o de 0,5 a
1 °/oo.)
On remarquera cepend.ant que le sens d'écou¬
lement des filets de courant s'y révèle fort variable ; cette
pluralité des directions d ' e' coulenjent semble due pjour une bonne
part à tm effet loc;il do convergence vers une zone déprimée de
la surface piézomé' trique , Cette dépression dans la nappe est
-35-
de''terminée par les pomp.agos plus ou n.oins intensifs pr.atieiués
dans deux statioi.s collectives de captage :
- l.a station de captage aliment.ant la zone industrielle de
VENISSIEUX - CORBAS - ST PRIEST (indice de classement 722.3.69)
dont le régime de fonctionne-me^nt .actuel n'utilise que partielle¬
ment sa cap.acite'; (pompages esjj.ace^s)
- la st.ation de capt.age de l.a commiuie de CÜRB.4S (au Sud de
1 ' .agglonu'r.'. tion) qui sollicite plus fortement l.a n.'ippo et de-
façon moins intermittente.
Le niveau do la n.apipc à la statiot: de
pomt^ago en ocploit.a tior, correspondant à un niveau non pas pié¬
zomé' tiicpio mais dynamiepiG , vai'i;ible essentit>llement en fonction
des cadences de pi élèvomcnit , l.a mesure de i.iveau j:ie'z onu; trique
1: ' a p.as étc' pratiquée d.ans le puits pomj->é lui-mên.e, mais dans
LUI ¿incien sondage ele reconnaissance, .actuellement équipé en
]jit'zoii.ètre , et situé à 2Q0 m environ au Ne)rd - Nord Ouest de
la st;ition do pon.p.age (point d'observation 722,3.1 ).
Cette zone particulière (secteur X) , où
lil SLirfitco piézomé triejne est perturbée ai^tif iciellement , se sin
gul.irise d'ailleurs à plus d'un titre. En effet deux influences
de sens opposé s'y manifestent : en opposition avec l'influence
des pompages qui dêprimeitt la n.apjjo, tuie zone de re'infiltra tion
exerce au contr.aire une influence de rech.arge ai'tif icielle de
l.a nappe ; elle est située près d'une ins t.allîition de traitement
des ofiux usées, à 380 m eaiviron à l'Ouest de la st.ation de
pompage de CORBAS.
Au soi'tir du dispositif de tr.aitement les
eaux e'purées se déversent dans une excavation .artificielle pi^o-
fonde de queleiues mètres, entfiillant la ¡Kirtie snpiérieure, norma
len.ent sèclie, de l.a formation d .illLivions fluvio-glaci¿iires , dans
lesqijellc;s les eauA s'infiltrent lentemont.
-36-
La vitesse d'infiltration et de percolation
étant trop lente pour absorber au fur et à mesure le débit de
l'apport artificiel, ce déversement détermine la formation et
la présence permanente, dans l'excavation, d'un, plan d'eau libre,
dont la surface apjjarait en position "perchée" pai- rapport à la
surface piêzométrique normale. (Les dimensions de cette excava¬
tion artificielle la rendent très compiarable à une ancienne
carrière ou "ballastière". Les conditions d'accès ne nous ont
pas permis de préciser la cote du plan d'eau).
Cette zone de réinfiltration exerce locale¬
ment Luie influence de recheirge artificielle de la nappe ; influ¬
ence qui contrebalance, dans une certaine mesure, à l'aval de la
station de captage de CORBAS, l'influence de dépression provo¬
quée dans la surface piêzométrique par les pompages.
La .représentation graphique de la surface
piézon.étrique dans l'environnement de ces points particuliers
exigerait, pour être plus proche de la réalité', la création d'un
dispositif d'observation plus dense (avec points d'observation
rapprochés, notamment entre la zone d'infiltration et la station
de i>omiJ.age ) .
FE.ute de mieux, et en raison de l'espacement des points d'obser¬
vation dont nous disposons, le tracé des courbes isopièzes d.ans
cette zone en;prunte plus à l'interprétation qu'à des données
effectivement mesurées. (l)
Bien que dans ce secteur médian la forme
des isopièzes se prête assez m.al à définir un gradient hydrauli¬
que, on peut cependant, pour étayer la comparaison avec les
secteurs voisins, mentionner quelques indications sur la pente
de la nappe.
(l) Dens ce uieme ordre d'idées, nous croyons utile d'attirer
l'attention sur l'éventualité d'une interférence des cônes de
dépression, entre la station de CORBAS et celle de la zone in¬
dustrielle (722.3.69) lorsque cette dernière fonctionnera à
plein régime .
-37-
- Entre le piézom.ètre 722.3.64 et le piézomètre 722.3.1. (nu
Nord Ouest de la atation de pompage de CORBAS - secteur XI ) la
dénivellation de la surface piêzométrique est de 2,10 m pour ttne
distance de 2230 m, et correspond à tut gradient moyen proche de
1 /oo.
- Plus au Sud, (secteur XII ) entre le puits 722.3.29 (aggloméra¬
tion de CHAPOTIM) et le puits 722.4.23 (rapproché de la zone des
cressonnières) la surface piêzométrique s'abaisse de 2,23 m,
sur ttne distance de 2950 m environ ; le gradient moyen est de
0,7 °/oo.
5423 - Secteur aval, couvrant l'extrémité Stid
Ouest de cette branche du couloir, et qui englobe toute la zone
des cressoimières.
Dans cette partie terminale de la branche
de ST SYMPHORIEN D'OZON, la disposition des courbes isopièzes
dessine une surface piêzométrique d'allure assez régulière, mais
présentant ttn contraste accusé avec celle du secteur mêdi.an ,
notamment par l'accentuation de la pente de la nappe.
Plusieurs éléments se conjuguent pour con¬
tribuer à cet accroissement du gradient hydraulique.
Pcar suite de cette pluralité des causes
il serait bien aléatoire d'en tirer la déduction que cette plus
forte déclivité de la surface piézométrlque traduit une plus
faible perméabilité des matériatix aquifères.
La géométrie du réservoir aquifère peut
déjà, à elle seule, être une cause déterninante des caractères
hydrodynamiques propres à ce secteur ; en effet, le resserrement
"en coin" de la formation alluviale, jusqu'à l'étroit goulet
exutoire de ST SYMPHORIEN, en contraignant le même débit souter¬
rain à s'écouler dana un espace plus restreint, entraîne sans
-38-
doute ure plus grande vitesse de circulation, qui s'accompagne
d'tine plus forte déclivité de la surface piézomé' trique .
A l'influence de ces dispositions géom.é-
triques s'il joute l'effet des nombreuses émergences provoquées :
les "puits instantanés", par lesquels la nappe débite en surfa¬
ce dans les cressonnières ; par leur multiplicité ces points
de débit libre sont de nature à acce'lérer Ici vid.ange de la
nappe et la vitesse d'écoulement.
Ces différentes données, naturelles ou ar¬
tificielles , à plus forte raison lorsqu' elles se conjuguent, sont
propres à se rép>ercuter sur les caractères hydrodynamiques de
la nappe, et contribuent certainement à accentuer le gradient
hydraulie:ii^e ,
Valeur moyenne du gradient :
(Secteur XIIl) : Entre les puits 722.3.23
(en limite nord est de la zone des cressonnières) et 722.3.21
(vers le Sud Ouest) la surface picizomé trique s '.abaisse de 5>10 m
sur une distance de 1 620 m.
Le gradient moyen est légèrement supérieur à 3 /oo.
Dans la digitation du couloir qui forme
une av.ancée en pointe vers l'Est, enseri'ée entre CHAPONNAY et
la bordure sud de la colline de CHAPOTTN, (secteur XIV) l.a nappe
appar.ait le plus souvent drainée, au moins partiellement, par
l'OZON.
La surface piêzométrique est fortement
pentée, suivant un gradient moyen voisin de 12 /oo.
La comparaison de la carte piêzométrique et
de la carte en courbes isobathes du substratum montre que l'épais¬
seur de la tranche d'eau est faible : pratiquement nulle à la
pointe orientale, elle varie ensuite de 3 à 5 ni, et va croissant
de l'amont vers l'aval.
-39-
55 - VALLEE DE SIMANDRES
La nappe de cette dépression parait être alimentée,
pour l'essentiel, par des sources de versant. Les plus nombreu¬
ses se répartissent au pied du relief qui borde la vallée sur
son flanc sud - sud est, entre les agglomérations de SIMANDRES
et de MARENNES.
La carte piézométrlque fait apparaître que les eaux
souterraines circulant dans cette dépression sont drainées soit
directement par le ruisseau de l'Inverse, soit par des biefs
secondaires ou fossés de drainage, à écoulement temporaire, qui
conduisent les eaux ainsi collectées vers le bief principal de
l'Inverse. Ce dernier coule d'abord en direction nord est, puis
son cours s'infle^chit brusquement pour se diriger franchement à
l'Ouest, où il évacue les eaux rassemblées avant de confluer,
plus en aval, avec l'OZON.
A l'aval de SIMANDRES, le fond de la dépression , dont la
couverture est superficiellenicnt argileuse, présente géut'ralen.ent
un cai-actère marécageux, où la nappe paraît être sub-.af fleurante.
Selon les conditions hydrologiques du moment (position
altimétrique de la surface piézoraétrique) elle donne lieu, en
divers points, à des émergences, dont certaines sont perennes.
Dans la partie terminale de cette vallée adjacente au
couloir d'HEYRlEUX, trois sondages électriques ont êtê exécutés
lors de la prospection géophysique, sur un profil transvex'sal à
l'axe de la dépression, (voir plan de situation joint au rapport
géophysique ) ,
Ils révèlent les particularités suivantes :
(d'Est en Ouest)
s.e. 87 : position altimétrique du substrattim d'après la géophj^-
sique : cote I96
surface piézométrlque de la nappe : cote 1 96
-40-
s.e. 85 : cote d'altitude du substratum : 1 77
surface piézométrlque de la napipe : cote 192,50 envi¬
ron
épaisseur de la tranche d'eau au-dessus du substrattim.
de l'ordre de I5 m.
s.e. 82 : cote d'altitude du substratum : 1 66
surface piézométrlque de la nappe : cote I85.
épaisseur de la tranche d'eau au-dessus du substratum
19 m,
56 - CONCLUSIONS
La carte piêzométrique concrétisant les premières mesu¬
res de niveau pratiquées en série, dans le cadre de cette étude,
sur les points d'observation répartis dans le couloir d'HEYRlEUX
apporte d'appréciables enseignements ou précisions sur les
caractères de la surface piézométrlque et sur la dynamique de la
nappe : valeur du gradient hydraulique, sens d'écoulement ; dif¬
fusion, divergence, et partage des eaux souterraines se répartis¬
sant entre les éléments qui subdivisent la partie occidentale de
cette tmité hydrogéologique.
Cependant cette carte fait aussi apparaitre avec plus
d'acuité, en divers secteurs, l'insuffisance de nos connaissan¬
ces sur la nappe d'eau souterraine.
Ces lactmes sont la conséquence de la répartition irré¬
gulière et de la dispersion du réseau de points d'observation ;
ceci notamment dans la partie orientale du couloir, où certaines
zones particulièrement mal pourvues -sinon démunies- en points
d'eau mesurables, demeurent affectées d'une regrettable incer¬
titude quant à la position altimétrique de l.a surface piêzométri¬
que et au comportement de la nappe.
-41-
Bien entendu la rareté et la grande dispersion des
points de mesures dans ce secteur vont de pair avec les condi¬
tions hydrogéologiques localement défavorables : grande profon¬
deur de la nappe sous la surface du sol, rendant particulière¬
ment onéreuse, sinon prohibitive, la création éventuelle de
nouveaux points d'observation ( pic'zomètres ) .
On notera aussi que vers l'extrémité orient.ale du
couloir le niveau aquifère productif se situe parfois dans le
substrattim (constitué soit par une formation morainique, soit
par la molasse miocène), ou se localise au \'oisinage du contact
substratum base des alluvions sablo-gr.'i\elouses très permê.a-
bles .
Le cas est également connu d'un forage demeuré sec
jusqu'au delà de 40 m avant de rencontrer une couclie ciejuLfere
productive (localisée dans un faciès de moraine caillouteuse,
surmonté de dépôts gl.aciaires argileux, constituant le substra¬
tum des alluvions síiblo-graveleuses ) .
La nappe s'est ensuite révélée arte'sienne et son
niveau s'ét.ablit, dans le puits équipé, vers l.a profondeur de
26 m sous la surface du sol.
(puits 722.4.94 -récemment archivé ; point d'observation non
raccordé au N.G.F.)
En tout état de cause, l'épaisseur d'alluvions i^erméa-
bles saturées en eau est, dans cette partie du coi;loir, toujours
faible.
h; GUDEFIN
Ingénieur géologue
au
B.R.G.M.
-42-
ANNEXE
RENSEIGNEMENTS HYDROGEOLOGIQUES PONCTUELS
A - PUITS DES ETABLISSEMENTS LUMIERE
dans couloir de ST PRIEST
(au Sud Ouest de la localité de LA FOUILLOUSE
lieu dit "LES GARENNES")
indice de classement B.R.G.M. : 722-4-30
Le forage a été exécuté en Septembre I965.
Il a livré la coupe géologique résumée ci-dessous, qui révèle
une épaisseur de 35 m d'alluvions fluvio-glaciaires, reposant
sur un substratum de molasse miocène grésifiée.
Dans la formation d'alluvions fluvio-glaciaires s'intercale, de
21,70 à 21,80 (soit sur 0,10 m) une passée niarneuxe (44 % de
calcaire) .
Avant réalisation du forage avait été exécutée une prospection
géophysique locale par sondages électriques, répartis suivant
une maille assez serrée sur deux profils d'orientation méri¬
dienne, c'est à dire alignés transversalement dans le couloir.
Les courbes isobathes du substratum, dressées d'après ces mesu¬
res de résistivité, montrent que l'emplacement du puis s'inscrit
V
DÉPARTEMENT : TSRRE P;èce n° ,L
COMMUNE : SAINT-PRIEST
DÉSIGNATION : Les Garonnoo »
Indice de classement :722 30
Cote du sol (z) on -QÍL
Coupe «tablie par : 3 . de BELLEGARDE .
Interprétation de : M.
Coune résumée .
PROFONDEURS
DE 0 A 35
NATURE DES TERRAINS INTERPRÉTATION
COTE
DU
TOIT
n h n.9n Terre végétaleTerre véré
0.90 à 15.40 Graviers» galxiis., s .", h 1 e pe^i r.bor.».-
(lant.,L.
15.4Q à 16. 80 Gai pt.R,gr,?Yiers ci s,",hTe,20 fa de AHiisAsui^.
sable environ .
16.ñO à ?1 .70 Galets, gravier '3 ot so.bl-e s tint.r-^
17.50 - 17.ÓOn: "béton bâtard"
21.70 à 21.80n Argi Iej auno,1 égèiremnn t.m/; r ^ i/^ " -Qimtcrn;! in
emballant de petits ci.nlets de e^inirt-
zite, calc.iire^ et qm^rt?:._
21.80 à 25.20 Galets et gr.ivier.q .g n h 1 p \- y^
25.20 h ?.6.fln Sable moyen, beige, micr.ce ot calepin ^
emballant quelques petits ci lots et
graviers ».
P.fi.fíO h 34.40 Galets et graviers très p-e-u &^ibleux ,
34.40 k 35 m Grnvi pr.q^g .n 1 f t .gp t. s .-i h 1 o,_
35 m Grès molassique Mioceno2-
-44-
sur un axe longitudinal en légère dépression, entre deux cour¬
bes de niveau à la cote + 195.
Lors de la prospection géophysique, à maille beaucoup plus
lâche, exécutée par le B.R.G.M. en 19^9 et couvrant l'ensemble
du couloir, le sondage électrique n° 4l -le plus rapproché des
puits LUMIERE- a localisé la position altimétrique du substra¬
tum à la cote + 192.
Il est assez remarquable d'observer qu'en l'occurrence, pour
chacune de ces prospections géophysiques (dont les mesures res¬
pectives ont été pratiquées à des mailles différentes) les
interprétations ont conduit à l'expression de résultats très
concordants entre eux.
La coupe géologique du sondage mécanique ici concerné permet de
se référer à une comparaison concrète ; elle s itue le substra¬
tum mol.assique à la profondeur de 35 f"» soit, en position alti¬
métrique, à la cote + 186 (cote du sol = évaluée à 221 ).
Le décalage ainsi constaté localement entre la coupe géologique
et les résultats interprétés des mesures géophysiques est donc
assez net ; il demeure cependant tout à fait compatible avec
la marge d'imprécision couramment admise en matière de prospec¬
tion géophysique, et qui est de l'ordre de 20 %.
Il convient d'ailleurs d'observer que dans le cas présent cette
divergence n'est pas rigoureusement ponctuelle ; elle peut donc
éventuellement être imputable, pour une part au moins, à la non
concordance d'implantation des points pris pour référence.
-45-
Au cours des relevés piézométriques de juin 1 969 le niveau
d'eau dans ce puits a été mesuré à une cote d'altitude voisine
de 205 m;l ' épaisseur ponctuelle de la tranche d'eau au-dessus
du substratum était alors de 19 m, ce qui est sans doute assez
exceptionnel dans cette unité hydrogeologique.
Parmi les tests pratiqués sur cet ouvrage, le dossier ne
mentionne pas d'essais LEFRANC ; par contre des analyses gra¬
nulométriques ont été effectuées sur les échantillons de ter¬
rain extraits du forage.
^Pour quelques niveaux ces analyses ont servi à évaluer la
valeur de la porosité totfile et celle de la surface spécifique,
Ce sont ces paramètres qui ont été utilisés pour calculer la
valeur de la perméabilité (ou coefficient de DARCY = K).
Les valeurs suivantes ont été obtenues :
- couche de 25,20 à 26,80 m : K = 0,012 cm/s, à 20» C
( 1 .10" m/sec. )
- couche de 34, 40 à 35 m : K = 0,12 cm/s à 2000
( 1 . 10~-^ m/sec. )
Les essais de débit ont été concrétisés p.ar les résultats
suivants :
3
pour un débit Q = I50 m /heure = 0,66 m.
(l'abattement apparemment stabilisé)
L'attention a été attirée sur les conditions favorables de 1 ' ini-
plantation de cet ouvrage pour faire ressortir qu'il serait
sans doute imprudent d'extrapoler à d'autres secteurs du cou¬
loir les résultats appréciables tirés de ces essais de débit.
-46-
B - STATION DE POMPAGE DE LA ZONE INDUSTRIELLE DE VENISSIEUX
CORBAS - ST PRIEST
Lieu dit "PITIOT" (ferme)
(au Nord de l'aérodrome de CORBAS )
Indice de classement B.R.G.M. : 722-3-69
X = 800,68
y = 76,46
z = 196 (e.P.D)
Date d'exécution : Mars I966.
Coupe géologique
Jusqu'à 1 ,20 m :
1 ,20 à 13,60 m :
13»60 à l4,70 m :
14,70 à 16,30 m :
couche d'altération superficielle, argilo
sableuse, rubéfiée
alluvions sablo-graveleuse à
gros éléments
Poudingue ("béton bâtard")
50 ^ de sable fin, avec gravier
et galets
16,30 à 19,50 m : alluvions sablo-graveleuses
( sable-gravier-galets)
75 % de sable fin, gris beige
avec gravier et galets
80 ^ de sable fin, avec gravier
et petits galets
(fond du forage) : sable fin
très argileux, passant à une
argile silteuse jaunâtre.
19,50 à 22,10 m
22,10 à 22,30 m
22,30 à 23,70 m
alluvions
> fluvio-
glaciaires
glaciaire
probable
Niveau d'eau dans le forage : 9f70 m sous le sol
(soit, en cote d'altitude, vers 186)
-47-
Essais de débit
sur forage de reconnaissance
Essai n° 1 (il mars I966)
niveau d'eau avant pompage z 10,15 m (sous le sol)
- Q = 145 tiP/h.eure - A = 0,18 m
- Q = 330 m^/heure - /^ = 0,475 m
Essai n" 2 (l4 mars I966)
niveau d'eau avant pompage : 10,13 m
1ère phase : Q = 355 m-^/heure - A = 0,4l m
2ème phase : Q = 355 m /heure - A = 0,49 m
SUR PUITS 0 4.00 m
1 er février 1 967
niveau d'eau dans le puits avant pompage : 10,75 m
- Q = 740 nP/îieure - A = 1,57 mo
- Q = 980 m-^/heure - ^ = 1,88 m (pompage à ce régime
pendant 4 h seulement)
De ces indications on peut déduire et estimer une valetir de la
2transmissivité voisine de 5OO m /heure.