Étude de besoins de formation de la main-d’œuvre dans le Pontiac
Tourisme et agriculture
Greg Graham, coordonnateur de projets spéciaux
Cégep Heritage College, Campus du Pontiac — 1259 route 148, Campbell’s Bay (Québec)
Téléphone : 819 648-2567 Courriel : [email protected]
Étude de besoins de formation | 2
Étude de besoins de formation | 3
TABLE DES MATIÈRES
Résumé 6
Portée et but de l’étude 7
Secteurs, partenaires et collaborateurs 7
Territoire 8
Brève histoire de la Table Éducation Outaouais 9
Actions 11
Étapes du projet 11
Mois par mois 11
Réunions et présentations 13
Consultations et discussions 13
Enquête 15
Résultats de l’enquête 15
Entrevues 50
Questions d’entrevue 50
Analyse des entrevues 50
Entrevues en agriculture 50
Entrevues dans le secteur du tourisme 51
Comparaison des offres en formation continue 52
Formation professionnelle 52
Formation en tourisme et en récréotourisme dans le Pontiac 58
Formation en tourisme et en récréotourisme à l'extérieur, mais près du Pontiac 59
Formation en agriculture dans le Pontiac 59
Étude de besoins de formation | 4
Formations offertes par d’autres organisations 60
MAPAQ 60
Collectif régional en formation agricole de l’Outaouais 60
Pôle d’excellence en récréotourisme Outaouais (PERO) 60
Organisations industrielles 61
Financement agricole Canada 61
Gestion agricole du Canada 61
Formations offertes par les écoles qui ne sont pas partenaires 62
Macdonald College 62
Kemptville College 62
Algonquin College 62
Université du Québec en Outaouais (UQO) 63
Université Carleton 63
Université d’Ottawa 63
Actions 64
Alliances avec les organisations du Pontiac 64
Coordination de l'offre de formation continue 65
Promotion 66
Actions de la Commission scolaire Western Québec 67
Actions du SRFPO et de la CSHBO 67
Actions du Cégep Heritage College 68
Actions du Cégep de l’Outaouais 68
Actions du CLE de Campbell’s Bay (Emploi-Québec) 68
Autres buts à court terme 69
Objectifs à moyen terme 69
Objectifs à long terme 70
Étude de besoins de formation | 5
1. Créer un incubateur agricole 70
2. Créer un incubateur touristique 74
Phase 2 76
Bibliographie 77
Annexes 81
Lettres reçues 84
Lettres explicatives 84
Exemple de questionnaire 85
Résultats des entrevues 90
Promotion 104
Références de l’auteur 108
Étude de besoins de formation | 6
Résumé Le Pontiac est une région à vocation agricole bien établie qui comprend aussi de nouvelles entreprises
dynamiques dans le domaine de l’industrie du tourisme. Elle est située près des principaux marchés, est composée
d’une population diversifiée et bénéficie de multiples avantages naturels. Ce n’est donc qu’une question de temps
avant que le monde extérieur découvre cette région.
Les personnes qui oeuvrent dans les industries agricoles et touristiques ont un esprit d’ouverture et ont hâte de
travailler avec les membres de la Table Éducation Outaouais afin de perfectionner leurs compétences et de faire
fructifier leur entreprise, leur industrie et leur région. L’amélioration de la collaboration entre les établissements
d’enseignement et les organisations industrielles locales permettra d’offrir un choix de cours pertinents et
d’augmenter la participation aux cours.
La diminution de la concurrence directe favorisera la participation adéquate des étudiants aux cours. De nouveaux
cours seront mis sur pied afin de former les employés et de pourvoir les postes nécessaires à la croissance des
entreprises.
Enfin, de nouveaux projets coordonnés à long terme contribueront à la création d’une culture d’entreprenariat et
à l’essor des secteurs de l’agriculture et du tourisme à l’avenir.
Étude de besoins de formation | 7
Portée et but de l’étude L’objectif de l’étude est de déterminer les besoins en formation actuels et futurs en prévision du développement
des ressources humaines dans les secteurs de l’agriculture, de l’agroalimentaire, du tourisme et du tourisme
récréatif dans le Pontiac. Cette étude a été effectuée pour la Table Éducation Outaouais, une alliance entre le
Cégep Heritage College, le Cégep de l’Outaouais, la Commission scolaire Western Québec, le Service régional de
la formation professionnelle en Outaouais / la Commission scolaire des Haut-Bois-de-l’Outaouais et Emploi-
Québec.
Secteurs
Voici les quatre secteurs étudiés :
L’agriculture comprend toute industrie primaire résultant de la production à partir du sol ou d’un troupeau. Toutes les entreprises reconnues comme des entreprises agricoles par l’UPA (l’Union des producteurs agricoles) ont été sollicitées pour l’étude.
L’agroalimentaire comprend toute entreprise qui sert principalement l’industrie agricole ou qui transforme des produits agricoles primaires en produits secondaires. Encore une fois, les entreprises ont été identifiées à partir de la reconnaissance par l’UPA.
Le tourisme comprend toutes les entreprises membres de Tourisme Pontiac ainsi que d’autres entreprises du territoire, notamment celles qui concernent l’hébergement, les restaurants, les bars, les propriétés à louer et toute entreprise dont une grande partie de la clientèle vient de l’extérieur du territoire.
Le récréotourisme (un mot-valise formé à partir de récréatif et tourisme) comprend les entreprises touristiques principalement axées sur l’activité physique comme les pourvoiries, le cyclisme, la motoneige, la voile ou le rafting.
Partenaires
EMPLOI-QUÉBEC (CLE CAMPBELL’S BAY) Louise Grenier
CÉGEP HERITAGE COLLEGE Lise Bénard, Rita Arena
SERVICE RÉGIONAL DE LA FP EN OUTAOUAIS Jean-Paul Gélinas (CSHBO)
CÉGEP DE L’OUTAOUAIS Chantal Côté, Daniel Caron
WESTERN QUEBEC SCHOOL BOARD Nicole Gravelle
Collaborateur
CLD PONTIAC Isabelle de Bruyn, Mélanie Pieshke
Étude de besoins de formation | 8
Territoire
La région sur laquelle porte cette étude, communément appelée Le Pontiac, correspond à la municipalité régionale de comté (MRC) du Pontiac.
18 municipalités distinctes (couvrant 32 % du territoire).1
13 000 kilomètres carrés (plus grand que la Belgique).2
14 324 habitants (environ 4 % de la population totale de la région de l’Outaouais).
3
Principalement unilingue anglophone (41 %), bilingue (52 %), francophone unilingue (6 %).
4
12 % de la population se situe sous le seuil de la pauvreté (taux le plus élevé de l’Outaouais).
5
De nombreuses petites entreprises : 70 % des entreprises emploient 4 personnes ou moins.
6
Forte présence de navetteurs : 33 % des résidents travaillent à l’extérieur du territoire.
7
Une grande partie de la population ne possède pas de diplôme d’études secondaires (37,3 %).
8
Solide tradition agricole dans le domaine bovin, des produits laitiers et des cultures commerciales et innovation dans de nouvelles cultures comme le riz et le houblon.
9
Multiples atouts naturels pour l’exploitation touristique comme des sites historiques, des voies navigables naturelles et des paysages.
10
Étude de besoins de formation | 9
Brève histoire de la Table Éducation Outaouais
•Création de laTable Éducation Outaouais.
1995
•Premier plan stratégique - détermination des problèmes du taux élevé d'abandon scolaire, de l'exode des étudiants vers les établissements ontariens et des lacunes en matière de formation pour le développement économique local.
• Publication d'un rapport intitulé Abandon scolaire en Outaouais : problématique et pistes d'intervention.
•Conclusion de l'Entente cadre de développement de la région de l'Outaouais, 2000-2005 entre le gouvernement du Québec et le Conseil régional de développement de l'Outaouais.
2000
•Commande de l'Enquête sur la perception de la formation professionnelle et technique dans l'Outaouais, qui souligne la dévalorisation du statut de la formation professionnelle chez les jeunes et qui comprend des recommandations visant à améliorer la situation.
2001
•Commande du rapport Schneider, qui confirme les résultats de l'enquête précédente et qui recommande d'apporter des changements structurels à l'offre de fornation professionnelle.
2002
•Création du Service régional de la formation professionelle en Outaouais (SRFPO), au sein duquel les quatre commissions scolaires francophones de la région se sont unies pour présenter une offre commune de formation professionnelle.
2003
•Publication du rapport Mathurin commandé par le SRFPO, qui souligne l'infériorité de l'offre dans l'Outaouais comparée à celle des autres régions du Québec.
2004
•Consultations entreprises par le SRFPO, le Cégep de l'Outaouais et le Centre régional d'analyse intégrée en entrepreneurship de l'Outaouais (CRAIE) auprès d'importantes industries locales oeuvrant en technologie de l'information, en santé, dans la construction et en tourisme.
2005
•LaTable Éducation Outaouais participe à l'élaboration du plan stratégique intitulé Une vision commune de notre devenir, dirigé par la Conférence régionale des élus de l'Outaouais (CRÉO)
2007
Étude de besoins de formation | 10
•Publication du Plan d'aménagement de la formation professionnelle et technique qui comprend une analyse de l'offre pédagogique de chaque établissement membre de la TÉO par secteur ainsi que des recommandations.
2008
•Publication des résultats de l'enquête On a le goût de savoir, menée auprès de professionnels de la région à propos de leurs besoins en matière de formation continue.
2010
•Mise sur pied du projet d'étude des besoins en main-d'oeuvre du Pontiac visant à analyser l'offre de formation continue dans les secteurs du tourisme et de l'agriculture de la MRC Pontiac et à faire des recommandations afin de l'améliorer.
2011-2012
Étude de besoins de formation | 11
Actions Étapes du projet
Afin de formuler des recommandations précises et utiles, l’auteur du projet s’est basé sur deux principales sources
d’information primaires et secondaires. Les sources primaires comprenaient un questionnaire de 15 questions
envoyé directement aux exploitants agricoles et de l’industrie touristique et une série d’entrevues auprès des
principaux acteurs et organisations. Voici le déroulement du projet.
Mois par mois
2011-2012
Octobre : Recherche
Consultation des organisations locales
Vérifications des publications, documents et statistiques
Établissement des premiers contacts et partenariats.
Novembre : Promotion
Publication dans la rubrique courrier des lecteurs dans les deux journaux locaux en
anglais et en français
Publication d’un communiqué de presse
Élaboration d’une présentation explicative (PowerPoint) destinée aux organisations
Octobre
•Établissement des contacts et des liens
Novembre
•Élaboration du questionnaire
Décembre
•Présentation du projet aux partenaires
Janvier
•Début de la période de l'enquête (agriculture)
Février
•Distribution du questionnaire (tourisme)
Mars
•Début des entrevues
Avril
•Fin des entrevues. Fin de l'enquête
Mai
•Compilation des données
•Début de l'ébauche de la rédaction
Juin
•Finalisation du rapport
Juillet
•Établissement des partenariats et des processus permettant de procéder
Août
•Distribution aux partenaires
•Décision concernant la phase 2
Étude de besoins de formation | 12
Réunion avec tous les principaux partenaires (Emploi-Québec, Cégep Heritage, Cégep
de l’Outaouais, CS des Hauts-Bois-de-l’Outaouais, CSWQ)
Décembre : Enquête
Élaboration du questionnaire
Consultation auprès des partenaires sur l’enquête
Rédaction d’une lettre explicative
Traduction
Janvier : Distribution des questionnaires
Distribution par l’entremise de l’UPA Outaouais-Laurentides
Distribution manuelle
Février : Entrevues
Début dans la partie sud du Pontiac puis progression vers le nord-ouest
Mars : Entrevues
Suite
Avril : Compilation
Finalisation des entrevues
Fin de la période de l’enquête
Compilation des données
Mai : Échange
Échange sur les offres de formation existantes entre les partenaires du projet
Rédaction du premier rapport
Juin : Rétroaction
Examen et révision du rapport par les partenaires
Corrections, changements, améliorations
Juillet : Conclusion d’ententes avec les associations du secteur
Entente avec l’UPA du Pontiac.
Entente avec la Chambre de commerce de Pontiac
Entente avec Tourisme Pontiac
Août : Présentation
Présentation des résultats du projet et des recommandations aux partenaires
Finalisation de la traduction
Étude de besoins de formation | 13
Réunions et présentations
5 octobre – Petit-déjeuner d’affaires, SADC Pontiac
12 octobre – Présentation à Tourisme Pontiac
20 octobre – Semaine de l’entreprenariat, activité de réseautage (Chambre de commerce de Pontiac)
26 octobre – Projet de cartographie culturelle, comté de Renfrew
10 novembre – Tour de l’ouest du Pontiac, CLD
1er
décembre – Gala d’ouverture, Festival des lumières (Chutes Coulonge)
12 décembre – Présentation à l’UPA du Pontiac
10 janvier – Réunion de planification avec le CLD, la Table Jeunesse et la Chambre de commerce de Pontiac.
19 janvier – Présentation à la Chambre de commerce de Pontiac
20 janvier – Présentation au comité de direction de Sault-des-Chats
13 mars – Forum de détermination des besoins du réseau des petites entreprises de la CEDEC
11 avril – Entente de principe avec Tourisme Pontiac
29 mai – Réunion sur la planification stratégique de l’Outaouais – Conférence régionale des élus (Bristol, QC)
Consultations et discussions
Financement agricole Canada (Christine Amyotte-Beck)
Financement agricole Canada (Nancy Pirie Egan, Heather Watson)
Chambre de commerce de Pontiac (Todd Hoffman, Ginger Finan)
Union des producteurs agricoles (Dan Egan, René Ledoux)
Quebec Farmers Association (Ivan Hale)
MAPAQ Shawville (Isabelle McComeau)
Tourisme Pontiac (Ray Bretzloff, Denis Blaedow)
Société d’Agriculture du Pontiac (Heather Grant, Diane Coleman)
MRC de Pontiac (Rémi Bertrand)
CLD de Pontiac (Isabelle de Bruyn, Benjamin Hiard, Amy Taylor, Melanie Pieschke, Bernhardt
Beaudry, Ben Kuhn)
SADC Pontiac (Brittany Morin)
Green Investment Group (Gerry Philippe)
CEDEC (Ronda Morrison, Sharon Cosgrove)
Table Jeunesse Pontiac (Jahnavel Sanchez)
Étude de besoins de formation | 14
Parc régional du Sault-des-Chats (Denis Bordeleau)
UQO (Denis Charlebois)
Allumette Island Connects (Keith Wilson)
Western Quebec Literacy Council (Marilee Delombard)
Pontiac Breeders Association (Andrew Lang)
Pontiac Dairy Association (Rob Beck)
Et bien entendu, les cinq principaux partenaires : Emploi Québec (CLE de Campbell’s Bay —
Louise Grenier), Cégep Heritage College (Lise Bénard, Richard Armitage, Rita Arena),
Commission scolaire Western Québec (Ruth Ahern), Service Régional de la formation
professionnelle en Outaouais (Jean-Paul Gélinas) et le Cégep de l’Outaouais (Chantal Côté,
Daniel Caron).
Étude de besoins de formation | 15
Enquête
Résultats de l’enquête
Le questionnaire comporte 15 questions et vise à obtenir trois différents types de données. Le premier
concerne l’entreprise : secteur, nombre d’employés, etc. Le deuxième porte sur le niveau de formation
existant du propriétaire/exploitant, de son ou de ses employés, ainsi que les compétences possédées. Le
troisième traite de leur volonté de suivre une formation, du format de cette dernière et de la discipline
concernée.
Total envoyé aux entreprises agricoles : 264
Total envoyé aux entreprises touristiques : 164
Total envoyé : 428
Total reçu : 87
Taux de réponse : 20,3 %
Étude de besoins de formation | 16
Les questionnaires ont été distribués de trois façons : l’UPA (Union des producteurs agricoles) en a envoyé un à
chaque producteur agricole du Pontiac qu’elle a identifié. Les questionnaires sont d’abord parvenus au bureau de
l’UPA Outaouais-Laurentides qui les a ensuite fait parvenir à ses membres. Les exploitants d’entreprises
touristiques ont été identifiés à partir d’une liste de ressources de Tourisme Pontiac, de la Chambre de commerce
de Pontiac, du CLD de Pontiac et de la SADC Pontiac. D’autres questionnaires ont été distribués lors de réunions
des acteurs clés de l’industrie ou encore remis et remplis lors de visites sur place (environ 20 questionnaires).
0
50
100
150
200
250
300
Agriculture et agrobusiness
Tourisme et récréeotourisme
Questionnaires envoyés 264 164
Questionnaires reçus 55 32
100 % des entreprises du Pontiac
100 % des entreprises du Pontiac
20,8 % retournés 19,8%
retournés
N0
mb
re d
e q
ue
stio
nn
air
es
Taux de réponse à l'enquête
Étude de besoins de formation | 17
L’agriculture est concentrée dans les principales municipalités agricoles de Bristol, Clarendon, Litchfield, Île-aux-
Allumettes, et Île-du-Grand-Calumet. Le tourisme a tendance à être réparti plus équitablement, dans les villages
comme dans les zones rurales et agricoles ainsi que dans les zones plus forestières mieux adaptées au
récréotourisme. Le grand nombre d’entrevues à l’extérieur de la MRC est attribuable aux entrevues de groupe
effectuées auprès des organisations régionales comme le comité de Sault-des-Chats, la Chambre de commerce
de Pontiac et Tourisme Pontiac qui comprennent évidemment des membres de la municipalité de Pontiac. Bien
que cette municipalité fasse partie de la MRC Pontiac, pour de nombreuses raisons sociales et culturelles, elle
n’est pas incluse dans cette enquête. En conséquence, aucun exploitant agricole ou d’entreprise touristique de
cette municipalité n’a été interviewé ni sondé.
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
Alle
yn &
Caw
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Ch
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de
la M
RC
Réponse selon le lieu géographique
Questionnaires reçus
Entrevues
Nombre de questionnaires retournés : 87
Nombre d’entrevues : 52
Étude de besoins de formation | 18
Étant donné que les répondants avaient quatre choix liés à la portée du projet (tourisme, récréotourisme,
agriculture et agroalimentaire), plusieurs ont coché plus d’une réponse. Certaines catégories sont comprises dans
d’autres (c’est-à-dire que toutes les entreprises récréotouristiques peuvent aussi appartenir à la catégorie
tourisme). Le nombre élevé de personnes dans la catégorie « autre » pour les entrevues s’explique par les
entrevues de groupe où les membres d’une commission ou d’un comité importants pour le Pontiac ont des
informations utiles à fournir, mais ne possèdent ni ne gèrent eux-mêmes une entreprise dans une des quatre
catégories (ou au sein de la MRC).
0
10
20
30
40
50
60
24 (27.5%)
17 (19.5%)
58 (66.6%)
4 (4.5%)
1 (1.1%)
4 (7%) 2
(3.8%)
31 (59.6%)
4 (7.6%)
11 (21.1%)
Auto-identification du secteur
Questionnaires reçus
Entrevues
Remarque : Le nombre de questionnaires par catégorie est supérieur au nombre réel de
questionnaires parce que les répondants ont choisi plusieurs catégories.
Étude de besoins de formation | 19
Il serait compliqué et irréalisable de compiler des données dans quatre catégories différentes, en conséquence,
chaque questionnaire a été classé dans la catégorie tourisme, qui comprend le récréotourisme, ou dans la
catégorie agriculture, qui comprend l’agroalimentaire. Les entreprises de l’agrotourisme sont classées dans
catégorie tourisme afin de mieux équilibrer les deux catégories. Dans le reste du présent rapport, certains
résultats seront répartis selon ces catégories et d’autres seront amalgamés.
0
10
20
30
40
50
60
Tourisme et récréotourisme Agriculture et agroalimentaire
32 (36.7%)
55 (63.3%)
Répartition des secteurs dans le cadre de l'étude
Questionnaires reçus
0
2
4
6
8
10
12
Depuis combien de temps exploitez-vous cette entreprise?
12 (38.7%)
2 (6.4%)
8 (25.8%)
4 (12.9%)
5 (16.1%)
Question 1 - Tourisme
0 - 5 ans
6 - 10 ans
11 - 15 ans
16 - 20 ans
Plus de 20 ans
Étude de besoins de formation | 20
L’objectif de cette question est d’obtenir des informations sur l’industrie dans le Pontiac. L’industrie touristique de
cette région est jeune. En effet, 12 répondants exploitent une nouvelle entreprise. Les entreprises récentes font
face à de nombreuses difficultés que les plus anciennes ne subissent pas. D’ailleurs, le taux de survie des petites
entreprises canadiennes passe de 94,8 % après la première année à 66,9 % la cinquième année.11
Les résultats des
entreprises dont le revenu est inférieur à 30 000 $ sont encore pires la cinquième année (35,1 %). Le faible nombre
d’entreprises dans la catégorie 6-10 ans ne reflète pas nécessairement cette dégringolade, mais pourrait être
considéré comme une augmentation de la solidité de l’industrie locale. Dans tous les cas, ces jeunes entreprises
ont besoin de soutien pour survivre et leurs demandes générales en matière de compétences et de formation
devraient être prises en considération.
Résultat : L’industrie touristique est jeune dans le Pontiac.
L’agriculture présente un portrait intéressant, quoique différent. La majorité des répondants se situent dans la
catégorie des plus expérimentés (plus de 20 ans). Ceci reflète la tendance générale des 100 dernières années où le
nombre de travailleurs agricoles a diminué et où les nouvelles fermes ont tendance à être plus grandes. Il convient
cependant de noter que les répondants sont plus nombreux dans les deux premières catégories (0-5 ans et 6-10
ans) que dans la catégorie des plus de 20 ans. Cela est un signe de solidité du secteur agricole, indiquant qu’au
cours des 10 dernières années, deux fois plus d’entreprises ont vu le jour qu’au cours des 10 années antérieures
(abstraction faite du taux élevé de faillites). Il est plus utile de former le personnel des jeunes entreprises puisque
les plus anciennes ont évidemment survécu jusqu’à présent et sont donc moins susceptibles de modifier leurs
opérations (ou n’ont pas besoin de le faire). C’est une statistique encourageante.
Résultat : Dans le secteur agricole, l’industrie est mature et comprend de nombreux exploitants expérimentés.
0
5
10
15
20
25
Depuis combien de temps exploitez-vous cette entreprise?
13 (23.6%)
11 (20%)
5 (9%)
4 (7.2%)
22 (40%)
Question 1 - Agriculture
0 - 5 ans
6 - 10 ans
11 - 15 ans
16 - 20 ans
Plus de 20 ans
Étude de besoins de formation | 21
La particularité la plus remarquable de ces réponses est le nombre très élevé d’employés occasionnels/saisonniers.
C’est logique puisque le tourisme comprend de nombreux emplois liés à l’industrie des services (serveur,
personnel d’entretien, commis au service à la clientèle) qui sont généralement des postes peu qualifiés et donc
accessibles à de nombreux types de travailleurs saisonniers comme les étudiants. De plus, l’industrie touristique
est en soi hautement saisonnière comme l’indiquent les réponses aux questions 6, 10 et 13 b. Même si les emplois
saisonniers ont de la valeur – et une formation est nécessaire pour pourvoir ces postes (ou devrait l’être si ce n’est
pas encore le cas), ils n’en ont pas autant que les emplois à temps plein ou à temps partiel. La question est de
savoir comment convertir les emplois saisonniers en emplois à temps partiel ou à temps plein. De plus, plusieurs
entrevues ont révélé que les entreprises ont fait appel à des employés saisonniers et occasionnels de l’extérieur de
la région et dans un cas, même de l’extérieur du pays!12
Résultat : Le secteur touristique se tourne fortement vers des emplois saisonniers et occasionnels.
0
20
40
60
80
100
120
Combien d'employés votre entreprise compte-elle (y compris vous-même)?
35 (15%) 23
(9.9%)
113 (48.7%)
17 (7.3%)
44 (18.9%)
Question 2 - Tourisme
Temps plein
Temps partiel
Occasionnel/saisonnnier
Étudiants
Bénévoles
Étude de besoins de formation | 22
Le secteur agricole comprend une forte proportion d’emplois à plein temps, certainement liés à la composante
importante de travail autonome. La proportion d’employés à temps partiel et occasionnels/saisonniers est très
visible et montre que de plus en plus, les entreprises agricoles emploient de multiples personnes.
Résultat : L’agriculture est tournée vers les emplois à temps plein (travailleurs autonomes).
Les réponses sont, par ordre d’importance, « Autodidacte » suivi de « Collège ou formation professionnelle ».
0
20
40
60
80
100
Combien d'employés votre entreprise compte-elle (y compris vous-même)?
91 (42.5%)
53 (24.7%)
66 (30.3%)
5 (2.3%)
Question 2 - Agriculture
Temps plein
Temps partiel
Occasionnel/saisonnier
Étudiants
0
5
10
15
20
25
Où avez-vous acquis les compétences que vous utilisez dans votre entreprise?
8 (14%)
15 (26.3%)
6 (11.3%) 4
(7%) 3
(5.2%)
21 (39.6%)
Question 3 - Tourisme
École secondaire
Collège ou formation professionnelle
Université
Formation en entreprise
Apprentissage
Autodidacte
Étude de besoins de formation | 23
Résultat : Le nombre élevé de personnes possédant un type ou un autre de formation officielle montre qu’il est
possible de les encourager à suivre une formation complémentaire afin d’améliorer leurs compétences ainsi que
les capacités de l’industrie et que le groupe des autodidactes pourrait être ouvert à l’idée de suivre une formation
officielle.
Faire carrière dans l’agriculture revient à adopter un mode de vie. La plupart des travailleurs agricoles ont grandi à
la ferme avant de devenir eux-mêmes fermiers. Cette donnée se reflète dans la catégorie « Autodidacte » qui
comprend un nombre élevé de réponses. Étant donné que les répondants ont souvent coché plus d’une réponse,
même ceux qui ont coché « Collège ou formation professionnelle » ont souvent également choisi la catégorie
« Autodidacte ».
Résultat : C’est un défi en ce qui concerne les besoins en formation parce que les autodidactes pourraient ne pas
ressentir le besoin de suivre une formation officielle, mais c’est également une opportunité pour ceux qui sont
seulement autodidactes et qui pourraient bénéficier d’une mise à jour de leurs compétences.
0
5
10
15
20
25
30
35
40
Où avez-vous acquis les compétences que vous utilisez dans votre entreprise?
11 (12.6%)
19 (21.8%)
10 (11.5%) 5
(5.7%)
7 (8%)
40 (45.9%)
Question 3 - Agriculture
École secondaire
Collège ou formation professionnelle
Université
Formation en entreprise
Apprentissage
Autodidacte
Étude de besoins de formation | 24
Cette question est différente de la question 1 parce qu’elle porte sur le temps passé à travailler dans le secteur. Les
réponses à la première question montrent l’émergence de nombreuses entreprises touristiques (10 ans et moins)
alors que ces résultats indiquent une proportion plus importante de personnes possédant plus de 20 ans
d’expérience (la vieille garde), mais les exploitants moins expérimentés sont encore fortement représentés (0-5
ans et 6-10 ans).
Résultat : Ce manque d’expérience signifie que le désir et le besoin de formation afin d’avoir une entreprise
florissante pourraient être forts.
Ce tableau montre la maturité du secteur agricole et à quel point il est bien établi. Même les plus jeunes
répondants ont tendance à cocher une catégorie plus élevée (comme « Plus de 20 ans ») parce qu’ils considèrent
souvent que le temps qu’ils ont passé lorsqu’ils étaient enfants et jeunes adultes à travailler à la ferme de leurs
parents fait partie de leur expérience professionnelle.
0
2
4
6
8
10
Depuis combien de temps travaillez-vous dans votre secteur?
6 (20.7%)
6 (20.7%)
3 (10.3%)
5 (17.2%)
9 (31%)
Question 4 - Tourisme
0 - 5 ans
6 - 10 ans
11 - 15 ans
16 - 20 ans
Plus de 20 ans
0
10
20
30
40
Depuis combien de temps travaillez-vous dans votre secteur?
3 (5.4%)
3 (5.4%)
4 (7.2%)
6 (10.9%)
39 (70.9%)
Question 4 - Agriculture
0 - 5 ans
6 - 10 ans
11 - 15 ans
16 - 20 ans
Plus de 20 ans
Étude de besoins de formation | 25
Résultat : Ce niveau élevé d’expérience peut être considéré comme négatif parce que plus la personne a travaillé
longtemps, moins elle pense avoir besoin d’apprendre (que cela soit nécessaire ou non), mais aussi comme positif
parce que l’industrie peut compter sur une solide expertise locale.
Les répondants du secteur agricole ont essentiellement laissé cette section vide, sauf pour le nombre élevé de
réponses dans la catégorie « Premiers soins », ce qui explique le nombre élevé de réponses dans les catégories « Je
l’ai déjà » et « J’en ai besoin ». Les autres rubriques les plus souvent cochées après « Premiers soins » sont
0 5 10 15 20 25 30
Conception et commercialisation de produits touristiques
Commercialisation du tourisme
Sécurité sur l'eau et dans la nature
Planification d'événement
Gestion de restaurant
Réception hôtelière
Accueil
Connaissances des règlements sur le tourisme
Interprétation culturelle
Vente de voyages
Premiers soins
Compétences physiques et récréatives
Guide plein-air
Interprétation historique
6
9
8
12
7
5
16
5
5
4
27
11
9
11
7
5
5
6
3
2
6
9
4
3
18
1
3
4
Question 5 - Compétences en tourisme
J'en ai besoin
Je l'ai déjà
Étude de besoins de formation | 26
« Connaissance des lois sur le tourisme » et « Commercialisation de produits touristiques ». Les compétences
choisies pour cette section de l’enquête sont tirées de la liste de celles qui apparaissent sur le site Web de Train
local/Formez-vous (www.trainlocal.ca), et sont énumérées parce les quatre partenaires du milieu de l’éducation
offrent déjà des formations sur ces sujets. Les auteurs de l’enquête ont demandé aux répondants s’ils possédaient
certaines compétences (au lieu de simplement leur demander s’ils avaient besoin de les acquérir) afin d’évaluer
l’importance de certaines habiletés et compétences et de vérifier celles que les exploitants d’entreprises
touristiques utilisaient. Par exemple, les répondants ont été très nombreux à cocher la réponse « Je l’ai déjà » pour
les catégories « Premiers soins », « Accueil » et « Planification d’événements ». En conséquence, tout nouvel
exploitant devrait aussi acquérir ces compétences.
Résultat : Des cours en premiers soins spécialisés devraient être offerts dans les secteurs agricole et touristique.
Ce qui est important pour l’industrie touristique, c’est d’offrir une formation sur la législation du tourisme et la
commercialisation de produits touristiques.
Étude de besoins de formation | 27
Seules les entreprises agricoles ont répondu aux questions sur les compétences en agriculture à l’exception de
certaines entreprises du secteur de l’agrotourisme. Le nombre de réponses de la catégorie « Je l’ai » est élevé pour
presque toutes les questions, sauf pour « Insémination artificielle ». Cela s’explique par le fait que le plus souvent,
ce sont des producteurs laitiers qui ont recours à l’insémination artificielle, mais que les laiteries ne sont que le
quatrième type d’agriculture par ordre d’importance dans le Pontiac (après le bœuf, la culture commerciale et le
mouton).13
La question la plus intéressante porte sur les besoins. Les trois principales réponses sont les maladies
et les luttes contre les parasites (plantes), l’entretien des équipements et la réparation des petits moteurs.
Résultat : Comparé aux réponses « Je l’ai déjà », le nombre de réponses « J’en ai besoin » est très faible. Si l’on
ajoute le fait que généralement, la main d’œuvre est plus âgée et plus expérimentée, il n’est pas certain qu’un
cours sur les maladies et la lutte contre les parasites, l’entretien d’équipement ou la réparation de petits moteurs
connaîtrait du succès. Il serait judicieux de commencer par l’exigence déjà mentionnée, à savoir les premiers soins.
0 10 20 30 40 50
Maladies et lutte contre les parasites (plantes)
Compétences dans l'utilisation des outils manuels
Nutrition et croissance des plantes
Drainage et amélioration du sol
Tracteur/utilisation de véhicules lours
Réparation de petits moteurs
Entretien des équipements
Construction
Électricité
Insémination artificielle
Élevage sélectif
Nutrition animale et croissance
Maladies et lutte contre les parasites (animaux)
Élevage
35
43
39
38
40
34
44
34
23
17
35
39
38
43
15
3
11
12
5
13
13
10
8
7
6
5
8
4
Question 5 - Compétences en agriculture
J'en ai besoin - Agriculture
Je l'ai - Agriculture
Étude de besoins de formation | 28
Si la matière est enseignée sous forme tangible, si elle est facile à apprendre et dispensée à petites doses
(comprenant une compétence particulière en premiers soins à chaque fois) et peut être adaptée à des situations
industrielles très spécifiques (équipement agricole et autres dangers), il pourrait attirer des étudiants qui ne
suivraient pas de formation par ailleurs dans le but d’acquérir les compétences traditionnelles en agriculture.
Les questions qui ont suscité le plus de réponses « Je l’ai déjà » sont « Anglais parlé », « Anglais écrit » et « Service
à la clientèle ». Le degré élevé de bilinguisme dans le secteur est évident de par le nombre relativement élevé de
0 5 10 15 20 25
Relève/succession
Ressources humaines
Gestion financière
Ventes
Marketing
Français écrit
Français parlé
Anglais écrit
Anglais parlé
Informatique de base
Microsoft Excel
Simple comptable
Microsoft Publisher
Microsoft Outlook
Microsoft Office
Administration de bureau
Présentation devant public
Service à la clientèle
Comptabilité
4
10
11
8
12
9
12
22
23
14
9
6
5
8
10
10
10
18
13
8
8
7
7
9
11
10
0
0
2
2
6
3
4
4
6
2
5
8
Question 5 - Compétences générales (tourisme)
J'en ai besoin - Tourisme
Je l'ai déjà - Tourisme
Étude de besoins de formation | 29
compétences en anglais écrit et parlé. Ironiquement, les trois besoins les plus importants sont français parlé,
français écrit et marketing. Certains répondants ont coché à la fois « Je l’ai déjà » et « J’en ai besoin » pour ces
compétences langagières, ce qui indique qu’ils possèdent déjà quelques habiletés, mais qu’ils pourraient toujours
s’améliorer. Le fait qu’aucun répondant n’ait indiqué avoir besoin de compétences en anglais s’explique par le
niveau élevé d’unilingues anglophones et d’anglophones et de francophones bilingues dans la région, qui
constituent ensemble 94 % de la population.14
Résultat : L’industrie touristique pourrait profiter d’une formation en français. Alors qu’une grande partie du
marché touristique est situé dans des régions anglophones comme Ottawa et l’Ontario dans son ensemble, il y a
un important marché de francophones dans la ville voisine de Gatineau ainsi qu’ailleurs dans la province. Il serait
possible de mettre sur pied des cours de conversation française axés sur l’industrie des services et organisés avec
un organisme local comme Tourisme Pontiac. Les exploitants d’entreprises touristiques francophones sont une
ressource potentielle à utiliser pour fournir des enseignants et des informations utiles sur le type de situations
linguistiques dans lesquelles de nombreux exploitants anglophones pourraient se trouver. La solution pour avoir
un secteur touristique fort dans le Pontiac est de faire en sorte que les personnes de la région soient le plus
bilingues possible.
Étude de besoins de formation | 30
0 10 20 30 40 50
Relève/succession
Ressources humaines
Gestion financière
Ventes
Marketing
Français écrit
Français parlé
Anglais écrit
Anglais parlé
Informatique de base
Microsoft Excel
Simple comptable
Microsoft Publisher
Microsoft Outlook
Microsoft Office
Administration de bureau
Présentation devant public
Service à la clientèle
Comptabilité
12
19
24
20
22
15
23
44
44
38
25
16
9
19
25
21
19
25
28
17
12
12
9
12
22
24
1
2
6
6
5
3
6
5
2
7
6
14
Question 5 - Compétences générales (agriculture)
J'en ai besoin - Agriculture
Je l'ai déjà - Agriculture
Étude de besoins de formation | 31
Les questions qui ont suscité le plus de réponses « Je l’ai déjà » sont « Anglais parlé », « Anglais écrit » et
« Connaissances informatiques de base ». Cela reflète le fait que dans la région, l’agriculture est concentrée dans
la collectivité anglophone, principalement dans les municipalités les plus anglophones (Bristol, Clarendon,
Litchfield, Île-aux-Allumettes, Sheenboro et Chichester). Les trois principaux besoins sont « Français parlé »,
« Français écrit » et « Relève d’entreprise/succession ». Étant donné que des organismes comme le MAPAQ et des
organismes de crédit comme Financement agricole Canada offrent déjà des séminaires et des ateliers sur la
planification de la relève, offrir des cours dans ces disciplines reviendrait à dupliquer l’offre existante.
Résultat : Même si l’industrie est principalement anglophone dans la région, les règlements de plus en plus
nombreux sur l’environnement amènent les fermiers à communiquer directement avec le gouvernement
provincial. Les directions locales comme celle du MAPAQ à Shawville offrent des services en anglais, cependant,
de nombreux bureaux gouvernementaux ne peuvent pas le faire ou s’y refusent, ce qui entraîne une confusion et
un défaut de conformité chez les fermiers. Les agriculteurs reconnaissent la nécessité d’être capable de
communiquer en français, mais comme l’a dit un des fermiers interviewé, « pas pour aller en vacances ». Le type
de français requis est très spécialisé, en conséquence, la formation doit l’être aussi. Il faudrait offrir un cours de
français destiné aux agriculteurs, qui porterait sur le langage spécialisé, les lois et les situations dans lesquelles un
agriculteur pourrait se trouver. À cinquante ans, il est peut-être trop tard devenir bilingue, mais il est toujours utile
d’être capable de communiquer avec le gouvernement. Un cours de ce type devrait être très spécifique et bien
publicisé. Les fonctionnaires (comme les agents du MAPAQ précédemment mentionnés) feraient de bons
conférenciers.
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Oui
4 (10.5%)
10 (26.3%)
2 (5.2%)
1 (2.6%)
8 (21%)
6 (15.7%)
7 (18.4%)
Question 6a - Tourisme Temps
partiel, fin de semaine
Temps partiel, soir
Temps plein, 1 an
Temps plein, 3 ans
1 ou 2 jours, à l'école
1 ou 2 jour, dans mon entreprise
En ligne 0
2
4
6
8
10
12
Non
4 (14.8%)
1 (3.7%)
3 (11%)
11 (40.7%)
3 (11%)
5 (18.5%)
Question 6b - Tourisme
Pas nécessaire
Ne sait pas où ni comment l'obtenir
Trop cher
Trop occupé
Pas accessible localement
Autre raison
Étude de besoins de formation | 32
Les trois principales réponses à la question 6a sont « À temps partiel (de soir) », « Un ou deux jours (à l’école) » et
« En ligne ». L’impopularité des options consistant en une AEC (1 an) ou un DEC (3 ans) à temps plein n’est pas
surprenante étant donné le temps que prend cette formation et le fait que seuls les exploitants d’une entreprise
ont été interrogés, en conséquence, ils pourraient suivre ce type de formation s’il survenait une situation très
particulière (comme un congé de leur entreprise). Les options à temps partiel (soir) et un jour ou deux (à l’école)
sont certainement envisageables pour les départements de formation continue de tous les partenaires du milieu
de l’enseignement et la formation en ligne offre certaines possibilités intéressantes. Les séminaires en ligne
comme l’excellent matériel offert par Gestion agricole Canada (bien qu’appartenant à un secteur différent) sont
utiles.
En ce qui a trait aux personnes qui ont répondu « Non », il est encourageant de constater que la principale raison
est « Je suis trop occupé ». Cela équivaut à une reconnaissance de l’utilité de la formation.
Résultat : Les cours devraient se dérouler soit le soir à temps partiel, soit sous forme de séances d’une ou deux
journées à l’école. Il faudrait également mettre sur pied des cours ou des conférences en ligne sur des sujets très
spécifiques en collaboration avec Tourisme Pontiac et la Chambre de commerce de Pontiac.
Comme pour le secteur du tourisme, les principales réponses sont « À temps partiel, de soir », « 1 ou 2 jours à
l’école » et « En ligne ». Les départements de formation continue des quatre partenaires du milieu de
l’enseignement connaissent bien les deux premières options, mais la question de la formation en ligne reste
intrigante. Si les personnes souhaitent suivre un cours en ligne ou écouter un séminaire virtuel, ces possibilités
représenteraient une autre façon de dispenser un enseignement utile. Il reste à savoir si les partenaires devraient
offrir cette formation ou si un organisme de formation en ligne existant (comme Gestion agricole du Canada) s’en
chargerait. Il est également intéressant de noter que la justification la plus courante des réponses négatives est
« Je suis trop occupé ». C’est une raison de plus pour se pencher sur la question de la formation en ligne.
Résultat : Il faudrait examiner la formation en ligne existante dans le secteur agricole pour vérifier si elle répond à
certains besoins de ce secteur. Dans le cas contraire, il faudrait décider si on choisit ce type de formation.
0
5
10
15
20
Oui
9 (13.2%)
19 (27.9%)
0
16 (23.5%)
11 (16.1%)
13 (19.1%)
Question 6a - Agriculture
Temps partiel, fin de semaine
Temps partiel, soir
Temps plein, 1 an
Temps plein, 3 ans
1 ou 2 jours, à l'école
1 ou 2 jour, dans mon entreprise
En ligne 0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
Non
4 (17.3%)
1 (4.3%)
9 (39.1%)
4 (17.3%)
5 (21.7%)
Question 6b - Agriculture Pas
nécessaire
Ne sait pas où ni comment l'obtenir Trop cher
Trop occupé
Pas accessible localement
Autre raison
Étude de besoins de formation | 33
L’objectif de cette question est de déterminer les endroits les plus adéquats pour dispenser la formation en
utilisant les installations existantes des quatre partenaires. Les trois principales réponses sont Shawville,
Campbell’s Bay et Fort-Coulonge. La plupart des répondants ont fourni plusieurs réponses, ce qui indique une
volonté de parcourir une certaine distance (par exemple, les exploitants situés près de Fort-Coulonge choisissent
cette ville et Sahwville et ceux situés près de Shawville choisissent cette ville et Fort-Coulonge). Les deux derniers
choix ne sont pas surprenants puisque Maniwaki est une destination pratique uniquement pour les exploitants de
la région de Danford-Lake du Pontiac. Enfin, la réponse « Je ne veux pas me déplacer » est étrange de la part
d’exploitants d’entreprises qui souhaitent que les gens se déplacent pour venir les voir.
Résultat : La formation en tourisme devrait se dérouler à Shawville, Campbell’s Bay ou Fort-Coulonge.
Encore une fois, la réponse la plus fréquente est Shawville. Cela s’explique par le fait que la ville est le centre de
l’industrie agricole dans le Pontiac, suivie d’autres régions agricoles comme Campbell’s Bay et Chapeau. Les
répondants ont aussi souvent choisi Fort-Coulonge.
Résultat : La formation sur l’agriculture devrait se dérouler dans la région de Shawville ou de Campbell’s Bay.
0
5
10
15
20
Jusqu'où êtes vous prêt à vous déplacer pour la formation?
9 (12.6%)
20 (28.1%)
18 (25.3%) 12
(16.9%) 2
(2.8%)
8 (11.2%)
2 (2.8%)
Question 7 - Tourisme Gatineau
Shawville
Campbell's Bay
Fort-Coulonge
Maniwaki
Chapeau
Je ne veux pas me déplacer
0
5
10
15
20
25
30
35
40
Jusqu'où êtes vous prêt à vous déplacer pour assister à la formation?
15 (11.2%)
39 (29.3%) 34
(25.5%) 21
(15.7%)
2 (1.5%)
17 (12.7%)
5 (3.7%)
Question 7 - Agriculture
Gatineau
Shawville
Campbell's Bay
Fort-Coulonge
Maniwaki
Chapeau
Je ne veux pas me déplacer
Étude de besoins de formation | 34
Comme le Pontiac est principalement anglophone, il n’est pas surprenant que la réponse la plus courante soit
l’anglais. Chez les francophones, comme le bilinguisme est plus courant, la réponse la plus répandue est « Anglais
ou français ».15
Le fait d’offrir une formation en français est plus une question d’équité et de politesse élémentaire
que de besoin absolu.
Résultat : Une formation en anglais est susceptible d’attirer plus d’étudiants.
Ces réponses reflètent la prédominance de l’anglais dans le secteur agricole. Même si les services devraient être
fournis en français lorsque c’est possible, il n’y a aucun doute quant à la langue dans ce secteur.
Résultat : La formation en agriculture devrait être offerte en anglais.
0
5
10
15
20
Dans quelle langue préférez-vous suivre la formation?
18 (69.2%)
2 (7.6%)
6 (23%)
Question 8 - Tourisme
Anglais
Français
Anglais ou français
0
10
20
30
40
Dans quelle langue préférez-vous suivre la formation?
39 (76.4%)
6 (11.7%)
6 (11.7%)
Question 8 - Agriculture
Anglais
Français
Anglais ou français
Étude de besoins de formation | 35
Question 9 – Y a-t-il des compétences pour lesquelles vous aimeriez recevoir une formation dès maintenant?
Compétences informatiques (de base)
Français
Premiers soins, parcours de câbles en hauteur
Gaz propane
Gestion de restaurant, ressources humaines
Lois sur le tourisme, comptabilité informatique (manuellement)
Comptabilité (immédiatement en ligne)
Cours sur la salubrité, cours Éduc-alcool
Médias sociaux (cours pratique)
Remplir les déclarations de revenus pour entreprise
« Je souhaitais suivre un cours en tourisme nature au Cégep Heritage en septembre 2011, mais je n’ai pas
commencé à le suivre. »
Informatique
Lutte antiparasitaire, gestion des cultures, des sols
Langue française : « Je peux uniquement pratiquer l’architecture en Ontario jusqu’à ce que j’atteigne le
niveau 12 de langue maternelle »
Simple comptable
Soudage
Conduite des vergers
Agrandissement de la ferme, idées, transformation des marchés
Sécurité à la ferme
Agrotourisme
Transformation de légumes
Simple comptable – niveau intermédiaire
Insémination artificielle, amélioration de la qualité du lait
Cours de commerce : planification à long terme ainsi que pour les nouveaux fermiers
Lutte contre les mauvaises herbes avec des produits biologiques
Français niveau conversationnel
Gestion des ressources humaines
Cours sur l'agriculture (biologique)
Paye, premiers soins, fiscalité, comptabilité (appliquée à l'entreprise), cours de droit sur les contrats et la
propriété
« Très intéressé par l’IA (insémination artificielle) ou par reproduction sélective »
« Le secteur a besoin de formation pour la tenue de livres en sylviculture »
Apiculture
Simple comptable
Cette question semble un peu évidente, mais elle est nécessaire. Parfois les gens aimeraient suivre une formation
tout de suite et cela vaut la peine de poser la question directement. Les réponses multiples des mêmes
répondants sont énumérées ci-dessus. Voici le nombre de réponses selon les catégories :
Étude de besoins de formation | 36
Compétences en agriculture : 11
Simple comptable et autre tenue de livres : 7
Premiers soins et sécurité : 3
Informatique : 3
Compétences en français : 3
Ressources humaines et paye : 3
Gestion de l’entreprise : 3
Nature, tourisme et pourvoirie : 3
Compétences en droit : 2
Autres compétences : 3
Résultat : Le besoin de formation en agriculture reste fort, malgré l’existence de programmes d’AEC et de DEC
offerts dans ce domaine. Plusieurs des compétences font déjà partie des programmes d’AEC et il se pourrait que
les personnes ne sachent pas qu'elles peuvent suivre des cours spécifiques à la carte axés sur leurs besoins
particuliers. Les cours d'apiculture, de conduite des vergers et d’agrotourisme seront offerts en 2012-2013 dans le
Pontiac (AEC du Cégep Heritage : agrotourisme et diversification en agriculture).
Étude de besoins de formation | 37
Dans le secteur du tourisme, les étudiants et les employés sont
très recherchés, les premiers immédiatement et les seconds le
seront l'an prochain. Même si les chiffres élevés semblent
encourageants pour une région où le taux de chômage est élevé
(11,3 %), malheureusement, il ne s'agit pas d'emplois très prisés.
Cela pourrait indiquer qu'il s'agit d'une industrie jeune cependant.
Au fur et à mesure que l'industrie croîtra, ses employés saisonniers
et étudiants deviendront le second groupe d'entrepreneurs à
démarrer de nouvelles entreprises.
En ce qui concerne les réponses négatives, la raison principale
invoquée était « Ça coûte trop cher », ce qui indique qu'ils
embaucheraient s'il pouvait se le permettre. Cela montre que le
désir d'embaucher est encore très fort.
Résultat : Tout programme pédagogique doit répondre à cette demande d'employés saisonniers et étudiants.
0
10
20
30
40
50
60
Besoin immédiat Besoin l'an prochain Besoin dans 1 an ou plus
2 (4.6%) 6
(8.6%)
1 (11.1%) 0 0 0
18 (41.8%)
54 (78.2%)
5 (55.5%)
0 0
1 (11.1%)
23 (53.4%)
10 (13%)
2 (22.2%)
Question 10 - Tourisme
Temps plein
Temps partiel
Saisonnier
Occasionnel
Étudiant
0
1
2
3
4
5
Non
4 (40%)
5 (50%)
1 (10%)
pas nécessaire
économiquement infaisable pas de bons candidats
autre
Étude de besoins de formation | 38
*Une enquête révèle qu'environ 50 nouveaux employés à temps plein seront nécessaires dans les prochaines années.
Après avoir parlé directement aux personnes, il s'avère que les 50 emplois ne seront pas techniquement des
embauches, mais des emplois à contrat octroyés à 50 autres fermiers (qui travaillent probablement déjà dans
l'industrie). Ce fait ainsi que les estimations inhabituellement élevées du nombre d'emplois fait en sorte que ces
chiffres sont exclus de ce graphique.
Le nombre le plus élevé de réponses dans la catégorie « Besoins immédiats » est circonstanciel, c'est-à-dire qu'il
s'agit d'employés qui peuvent venir travailler lorsqu'il y a des choses à faire. Cette organisation du travail
s'apparente au temps partiel, mais est moins formelle. En conséquence, l'employé occasionnel représente un très
grand atout pour une ferme. Cependant, ces conditions de travail ne sont pas très attirantes pour la plupart des
employés puisque le nombre d'heures n'est pas garanti.
Le défi pour l'industrie consiste à répondre à ses besoins tout en continuant à attirer les travailleurs. L'employé
occasionnel le plus fonctionnel est celui qui possède un large éventail de compétences en agriculture et qui peut
0
5
10
15
20
Non
17 (50%)
11 (32.3%)
4 (11.7%)
2 (5.8%)
Pas nécessaire
Ça coûte trop cher
Pas de bons candidats
Autre
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Besoin immédiat Besoin l'an prochain Besoin dans 1 an ou plus
1 (5.8%)
1 (10%) 0
1 (5.8%)
0
2 (10.5%)
4 (23.5%)
5 (50%)
10 (52.6%)
10 (58.8%)
3 (30%)
3 (25.7%)
0
1 (10%)
4 (21%)
Question 10 - Agriculture
Temps plein
Temps partiel
Saisonnier
Occasionnel
Étudiant
Étude de besoins de formation | 39
donc être utile dans une vaste gamme de situations, auquel cas il sera plus susceptible d'être employé. Certains
fermiers16
ont souligné la nécessité d'un bassin d'employés occasionnels compétents pour des raisons très
spécifiques.
Résultat : Un groupe d'employés occasionnels spécialisés devrait être formé afin que ces personnes puissent
acquérir une vaste gamme de compétences en agriculture à la fois pour servir l'industrie et pour trouver du travail.
Les employés du secteur du tourisme sont généralement très bien formés, la grande majorité d'entre eux possède
au moins un diplôme d'études secondaires. Plusieurs d'entre eux sont également diplômés du CÉGEP ou de
l'université. Il s'agit d'une force pour l'industrie.
Résultat : Toutes formations devront être centrées sur les besoins de l'industrie et non sur les lacunes en matière
de formation générale.
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Quel est le niveau de scolarité de vos employés?
3 (2%)
71 (47.6%)
39 (26.1%)
27 (18.1%)
9 (6%)
Question 11 - Tourisme
Primaire
Secondaire
Cégep/formation professionnelle
Université
Formation au travail
Étude de besoins de formation | 40
Résultat : Dans le domaine de l'agriculture, les employés sont également très bien formés. Même si certains
d'entre eux n'ont fait que des études primaires ou ont acquis une formation sur le tas, ils sont beaucoup moins
nombreux que les employés ayant suivi des études secondaires ou postsecondaires (cégep).
Question 12 – Offrez-vous de la formation à vos employés?
Avant de mettre une formation sur pied, il est important de savoir ce que les employeurs offrent déjà. Le choix le
plus populaire a été « Formation au travail ». Ce type de formation est attirant parce qu'il ne coûte pas cher et est
facile à mettre en place, on peut former l'employé en lui expliquant les tâches demandées ou en lui montrant
0
10
20
30
40
50
60
70
80
Quel est le niveau de scolarité de vos employés?
15 (10.2%)
76 (52%)
28 (19.1%)
10 (6.8%)
17 (11.6%)
Question 11 - Agriculture
Primaire
Secondaire
Cégep/formation professionnelle
Université
Formation au travail
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
Oui
2 (9.5%)
1 (4.7%) 0 0 0
7 (33.3%)
1 (4.7%)
10 (47.6%)
Question 12a - Tourisme
Tps partiel, weekend
Tps partiel, soir
Tps plein, 1 an
Tps plein, 3 ans
1 ou 2 jours, à l'école
1 à 2 jours, dans l'entreprise
En ligne
Au travail, formation informelle
0
0,5
1
1,5
2
2,5
3
3,5
4
Non
4 (33.3%)
2 (16.6%)
2 (16.6%)
3 (15%)
1 (8.3%)
Question 12b - Tourisme
Pas nécessaire
Ne sait pas où ni comment l'obtenir
Trop cher
Trop occupé
Pas accessible localement
Étude de besoins de formation | 41
comment faire. Le grand inconvénient de cette façon de faire et qu'elle ne répond pas aux exigences de formation
sur le plan juridique (par exemple les exigences de la CSST) et qu’elle comprend rarement des compétences
importantes en tourisme comme le service à la clientèle. Le deuxième choix « Un ou deux jours dans mon
entreprise » peut être considéré comme une version légèrement plus officielle de la même chose et comme une
façon plus satisfaisante et plus complète de former le personnel.
Résultat : Les employés du secteur du tourisme ont besoin de formation officielle pour répondre aux exigences
légales et pour améliorer l'industrie.
Le secteur agricole offre encore plus de formation informelle au travail que le secteur du tourisme. Cela tient peut-
être au fait que plus d'employés saisonniers ou occasionnels occupent des postes non qualifiées ou peut-être
parce qu'ils possèdent déjà la formation nécessaire. Ce résultat est encore plus surprenant puisque dans l'enquête
originale, la réponse « Formation au travail » ne figurait pas parmi les choix, mais ces réponses sont toutes
parvenues sous forme écrite. Les personnes qui n'offrent pas de formation ont généralement choisi la réponse
« Ce n’est pas nécessaire ».
Résultat : Il pourrait y avoir de la résistance à l'idée de faire former le personnel aux compétences nécessaires par
l’un des quatre partenaires du milieu de l’enseignement parce que : « Nous n’avons jamais eu besoin de le faire
avant ». Cependant, étant donné l'évolution des normes de sécurité et des entreprises, la formation officielle est
nécessaire.
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
Oui
1
3
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4
3
2
9
Question 12a - Agriculture Tps partiel,
weekend
Tps partiel, soir
Tps plein, 1 an
Tps plein, 3 ans
1 ou 2 jours, à l'école
1 à 2 jours, dans l'entreprise
En ligne 0
1
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8
9
Non
9
0 1
4
1
Question 12b - Agriculture
Pas nécessaire
Ne sait pas où ni comment l'obtenir Trop cher
Trop occupé
Pas accessible localement
Étude de besoins de formation | 42
1 2 3 4 5
k) L'avenir du Pontiac est prometteur.
j) L'avenir de mon secteur d'activité est positif.
i) L'avenir de mon entreprise est prometteur.
h) Les employés possédant les compétences dont j'ai besoin sont facilement …
g) Je peux obtenir une formation sur mesure pour
mes besoins spécifiques.
f) Je peux trouver de l'information facilement
sur la formation offerte …
e) Mon secteur (industrie) est bien représenté par la
formation offerte dans le …
d) Des cours pertinents sont déjà offerts dans le
Pontiac.
c) Il est plus facile de former les employés
actuels que d'en trouver …
b) Mes employés bénéficient d'une saison «
basse »
a) Les employés peuvent prendre congé pour
étudier.
3,48
3,64
3,69
1,85
2,25
2,35
2,00
3,90
3,40
4,23
2,76
3,48
3,80
3,77
2,62
2,83
3,25
2,96
3,42
3,87
3,79
3,22
Question 13 - Évaluation de votre situation actuelle
Agriculture - note moyenne
Tourisme - note moyenne
Étude de besoins de formation | 43
Ces questions portent sur l'opinion des répondants, le chiffre 1 signifie « Pas du tout d'accord » et le chiffre 5
« Tout à fait d'accord ». Les statistiques fournies ci-dessus constituent la moyenne de toutes les réponses
réparties par secteur.
Les questions a et b montrent que l'industrie touristique comprend des aspects très saisonniers puisqu'il y a une
basse saison (question b) et que pendant la haute saison, il y a peu de possibilités de congé (question a). La
formation en tourisme doit refléter cette nature saisonnière. L'agriculture connaît également une basse saison,
mais les employés sont plus désireux de prendre des congés dans l'année afin d'étudier.
La question c montre que les deux industries préféreraient former les employés existants plutôt que d'en chercher
de nouveaux.
La question d montre que les acteurs de l'industrie touristique (moyenne de 3,90) trouvent qu'il existe déjà des
cours pertinents dans le Pontiac. C’est peut-être attribuable à toute la promotion récemment effectuée par le
Cégep Heritage pour son programme Tourisme de nature et d’aventure, ainsi qu’au programme d’attestation
d’études professionnelles en récréotourisme de la CSHBO. L'industrie agricole a moins confiance en l'offre de
cours.
La question e ressemble beaucoup à la question d, mais alors que cette dernière porte sur les cours pertinents
existants, la question e vise à déterminer s'il y a suffisamment de programmes. L’évaluation des répondants en
agriculture est inférieure à celle des répondants du secteur touristique (2,96). Cependant, le secteur touristique
comprend l'une des moyennes les plus basses de toute la section, avec un résultat de 2,00 pour « En désaccord ».
Le secteur touristique pense que beaucoup plus de cours pourraient être offerts.
L’objectif de la question f était de découvrir la perception des personnes dans les deux secteurs sur la promotion
et la répartition des cours ainsi que la connaissance de différents programmes et cours offerts. Celle du secteur
agricole était généralement positive (3,25) et celle du secteur touristique était négative (2,35).
La question g renvoie à toute formation sur mesure, particulièrement celle offerte par Emploi-Québec. Le faible
taux de réponse (2,83 pour l'agriculture et 2,25 pour le tourisme) montre que ce programme n'est pas du tout
connu dans l'industrie.
La question h évalue la perception des employeurs envers les employés potentiels, et les résultats sont faibles.
La note attribuée en agriculture est de 2,62 alors que celle du tourisme indique une moyenne de 1,85, la plus faible
de toutes les réponses. Il n'y a aucun doute que le secteur du tourisme a un problème réel ou perçu à trouver des
employés.
La question i porte sur l’opinion générale sur la solidité et l’avenir de l’entreprise et les réponses sont élevées dans
les deux secteurs (3,77 pour l’agriculture et 3,69 pour le tourisme).
La question j est de type similaire et vise à évaluer l'optimisme et les attentes de toute l'industrie envers l'avenir
(3,8 pour l'agriculture et 3,64 pour le tourisme).
La question k est la plus générale de toutes et vise à déterminer le consensus sur l'avenir du Pontiac. La moyenne
pour l'agriculture et pour le tourisme est identique, soit 3,48.
Résultats : Pour l'industrie touristique, la formation doit être saisonnière et planifiée pendant les périodes de
basse saison (a et b). Le partenariat devrait être organisé de façon à ce que les employés existants soient formés
en premier (c), puis augmenter ensuite l'employabilité du bassin de main-d’œuvre (h). La formation actuellement
offerte devrait continuer (d), mais de nouveaux programmes devraient être ajoutés (e). Il faudrait faire davantage
Étude de besoins de formation | 44
d'efforts pour promouvoir les programmes d'enseignement déjà en place (f), surtout ceux offerts par Emploi-
Québec (g). La vision générale de l'entreprise, de l'industrie et de la région est positive, les acteurs concernés
devraient donc être ouverts à l’amélioration.
En ce qui concerne l'industrie agricole, malgré l'aspect saisonnier définissable de la profession (b) il est
possible d’étudier tout au long de l'année (a). Il faudrait former les employés existants en premier (c), puis le
bassin de main-d’œuvre générale (h). Les répondants sont généralement satisfaits des cours offerts dans le
Pontiac (d), en connaissent l'existence (e) et peuvent facilement obtenir de l'information à leur sujet (f). Il faudrait
promouvoir davantage toutes les formations sur mesure (comme celles d’Emploi-Québec). Les fermiers et les
agriculteurs sont généralement optimistes et positifs en ce qui a trait à leur entreprise, à leur industrie et à leur
région.
Question 14 – Tourisme
Si vous pouviez créer votre propre programme de formation, qu’incluriez-vous dans le cours? Remarque : Les réponses données dans le même questionnaire se trouvent dans les cases entourées d’une ligne
foncée.
Cours Description Lieu
Travailler avec les gens Comment traiter les gens en général Chapeau ou Campbell’s Bay
Mettre en garde contre la pollution Enseigner aux jeunes enfants dans les écoles à ne pas jeter de détritus
Toutes les écoles du Pontiac.
Cours d’agrotourisme Essayer d’attirer plus de monde en agrotourisme
Chapeau ou Campbell’s Bay
Pomiculture Faire pousser des pommes et d’autres fruits
Shawville
Sécurité alimentaire Cours imposé par le gouvernement Shawville
Marketing Shawville
Systèmes de livraison Comment faire parvenir les produits aux consommateurs
Shawville
Service à la clientèle Shawville
Service à la clientèle Faire affaire avec les clients Fort-Coulonge
Formation à l’hébertisme Secours/évacuation Fort-Coulonge
Premiers soins Gestion des blessures Fort-Coulonge
Premiers soins Apprentissage des techniques de base en premiers soins
Pontiac
Premiers soins – niveau avancé Apprentissage des techniques difficiles en premiers soins
Pontiac
Accès aux cordes en hauteur Apprentissage des techniques relatives aux cordes dans un environnement aérien en hauteur
Fort-Coulonge
Service à la clientèle Apprendre à servir le public Pontiac
Ressources humaines Apprendre à gérer des groupes de Pontiac
Étude de besoins de formation | 45
personnes
Service à la clientèle Prendre soin des clients Fort-Coulonge
Personnel d’entretien Plomberie, charpente, petits moteurs
Fort-Coulonge
Guide de chasse et pêche Méthodes de chasse et pêche Fort-Coulonge
Réception et réservation Compétences en informatique Fort-Coulonge
Tenue de livres et internet Pour les petites entreprises Fort-Coulonge
Ménage et entretien
Ventes Chercher activement des consommateurs et vendre
Manutention sécuritaire de la nourriture
Cours offert par le gouvernement (rarement en anglais)
Préparation alimentaire de base Prolongement du cours ci-dessus
Simple comptable Pour le personnel administratif
Marketing Outils adéquats Chapeau
Relations avec le gouvernement du Québec
Barrière de la langue française et anglaise et accessibilité
Chapeau
Nous avons besoin de guides locaux possédant les mêmes qualifications que nos guides hors région
Nous avons besoin d’un accueil local « enthousiaste » et de personnel acceptant de travailler selon l’horaire propre au secteur du tourisme, par exemple les fins de semaine
Accueil
Compétences en loisirs sportifs
Planification d’événements
Premiers soins
Cours obligatoires imposés par le gouvernement
Salubrité, pesticide, etc.
Éduc-alcool Cours obligatoire imposé par le gouvernement sur la manipulation de l’alcool
Shawville
Salubrité (manipulation des aliments)
Cours obligatoire imposé par le gouvernement
Shawville
Manipulation des pesticides Cours obligatoire imposé par le gouvernement
Shawville
Marketing Promotion dans les autres régions à faible coût
Campbell’s Bay
Tourisme Promotion de toute la région en tant que collectif
Campbell’s Bay
Entraînement physique
Habiletés de relations publiques
Gestion d’entreprise
Ressources humaines
Formation sur les serres
Formation en récréotourisme et en sécurité
Français et culture québécoise Comprendre et être conscient du Pontiac
Étude de besoins de formation | 46
patrimoine québécois
Français Divers niveaux pour les Anglo-Canadiens ordinaires
Pontiac
Résultat : Réponses par ordre de popularité
Service à la clientèle (6)
Sécurité alimentaire (5)
Marketing et ventes (4)
Français (4)
Tenue de livres/comptabilité/gestion (3)
Hébertisme (2)
Ressources humaines (2)
Systèmes de livraison (1)
Chasse et pêche (1)
Contrôle et gestion de l’alcool (1)
Entretien et ménage (2)
Réception et accueil (2)
Compétences en loisirs sportifs (2)
Manipulation des pesticides (1)
Environnement (1)
Agritourisme (1)
Pomiculture (1)
Planification d’événement (1)
Tourisme (1)
La compétence à acquérir la plus souvent suggérée est celle du « Service à la clientèle », suivie de « Sécurité
alimentaire » et de « Ventes et marketing ». Ces trois compétences devraient faire partie de toute formation en
tourisme. La réponse la plus surprenante est celle concernant la sécurité alimentaire puisque cette compétence
n'est pas nécessaire dans tous les types d'entreprises touristiques, mais comme le gouvernement provincial a
beaucoup d’exigences en la matière pour les entreprises qui en ont besoin (bars, restaurants, etc.), il faut en tenir
compte. Les cours imposés par le gouvernement devraient faire partie de ces programmes en tourisme.
Étude de besoins de formation | 47
Question 14 – Agriculture
Si vous pouviez créer votre propre programme de formation, qu’incluriez-vous dans le cours? Cours Description Lieu
Contrôle de la qualité Matériaux Campbell’s Bay
Sécurité des chauffeurs Camions lourds Campbell’s Bay
Sécurité liée aux équipements lourds Chargeurs, concasseurs, élévateur à fourche
Campbell’s Bay
Comment motiver les jeunes à devenir fermier
Détailler les éléments positifs : ce que vous faites est important, ne vous sentez pas coupable à propos des animaux, de l'environnement, des herbicides et de la sécurité alimentaire
Partout
Agrotourisme Démarrer et gérer une entreprise agrotouristique
Shawville, Bristol, Clarendon
Expansion Par où commencer Shawville
Diversification Quelles sont les nouvelles idées Shawville
Tâches quotidiennes dans une ferme laitière
Connaissances générales de tout l'équipement dans une étable à vaches laitières
Shawville
Expérience pratique Apprentissage de l'éthique du travail consciencieux
Sécurité à la ferme
Science de la culture et des sols
Transformation des denrées
Coûts de serre
Coûts de chauffage
Coûts de production Découvrir différentes façons de faire les choses
Comptabilité Outaouais
Administration de bureau Outaouais
Agrotourisme Travailler avec le public et promouvoir un avenir favorable pour l'industrie
Shawville
Comment choisir la meilleure institution financière
Qualité du lait
Gestion générale d'exploitation laitière
Sciences animales
Nutrition
Succession d'entreprise
Gestion financière
Ressources humaines
Étude de besoins de formation | 48
Service à la clientèle Éduquer et divertir les visiteurs. Faire une bonne première impression, faire en sorte que le client revienne
Formation d'apprentis Travailler pour une bonne personne
Professionnalisme dans l'entreprise
Gestion financière Comprendre les chiffres (compte) et les analyser. Apprendre comment les interpréter
Pontiac
Faire partie d'une coopérative Très important
Quitter le pays Obtenir une expérience à l'étranger
Français Tout le monde pourrait améliorer cette compétence
Entretien de base de la machinerie Assurer le bon fonctionnement de la machinerie
Planification de l'équilibre vie/travail
Sécurité alimentaire
Manipulation de la nourriture
Conservation
Agriculture holistique
Comptabilité
Gestion d'une entreprise
Informatique
Pesticides naturels
Agriculture biologique
Gestion des sols biologiques
Formation pour travailler en agriculture
Chapeau
Bûcheronnage Apprentissage du travail en forêt Chapeau
Simple comptable Compréhension du programme Shawville
Santé animale Maladie et manipulation Shawville
Informatique Shawville
Gestion du temps Apprendre à faire le travail et à avoir du temps pour apprécier la vie
Résultats : Réponses par ordre de popularité
Comptabilité/gestion financière (5)
Transformation des aliments et sécurité (4)
Techniques biologiques (4)
Formation pratique/apprentissage (3)
Gestion de bureau/entreprise (3)
Chauffeur/sécurité des équipements lourds (2)
Gestion d’une exploitation laitière (2)
Machinerie (1)
Contrôle de la qualité (1)
Initiation à la ferme (1)
Agritourisme (1)
Coûts de production (3)
Sciences animales (3)
Équilibre travail/vie (2)
Expansion/planification/diversification (2)
Coopératives/voyage (2)
Ressources humaines (1)
Sécurité à la ferme (1)
Sciences des sols (1)
Informatique (1)
Succession (1)
Service à la clientèle (1)
Français (1)
Étude de besoins de formation | 49
La recommandation la plus courue concerne la comptabilité et la gestion financière, suivie de la transformation
des aliments et des techniques biologiques. Ces deux dernières matières ont souvent été suggérées par les
mêmes répondants, mais la recommandation concernant la comptabilité et la gestion financière provient de
répondants multiples, on peut donc la considérer comme étant très importante.
*Remarque : Les questionnaires remplis au cours d'une visite d’entrevue ne sont pas inclus étant donné que la
question n’était pas pertinente.
L'objectif original de cette question était de créer une liste de candidats susceptibles de participer à d'autres
entrevues et peut-être d'organiser une séance de travail avec les répondants invités pour obtenir plus
d'informations. L'idée d'une réunion publique a été rejetée par le comité de supervision à la rencontre du 9 février,
et comme plusieurs parties importantes du questionnaire n'ont pas reçu de réponse (par exemple, certains types
de fermes et d'entreprises touristiques), des entrevues ont été menées au besoin.
Résultats : L'ouverture du secteur touristique est plus grande que celle du secteur agricole en ce qui concerne les
rencontres et les entrevues personnelles. Il est peut-être plus facile de créer des partenariats avec les entreprises
touristiques.
0
2
4
6
8
10
12
14
16
18
Tourisme Agriculture
14 (60.8%)
13 (43.3%)
9 (39.2%)
17 (56.6%)
Question 15 - Aimeriez-vous être contacté pour une entrevue?
Oui
Non
Étude de besoins de formation | 50
Entrevues
Questions d’entrevue
Les entrevues ont généralement eu lieu sur place et souvent sans arrangement préalable. Après les présentations et une brève explication du projet, des questions ouvertes ont été posées comme :
Parlez-moi de votre expérience de formation.
De quoi votre entreprise (ou ferme) a-t-elle besoin pour prospérer?
De quoi l'industrie agricole/touristique a-t-elle besoin pour prospérer?
Quelle formation est offerte actuellement (que vous connaissez)?
Quel type de formation devrait être offert tout de suite?
Quel type de formation faudrait-il offrir à l'avenir?
Analyse des entrevues
Et maintenant, que signifient toutes ces entrevues? Il est très difficile de catégoriser des remarques anecdotiques avec
précision et les statistiques basées sur des entrevues pourraient sembler axées sur ceux qui ont reçu une visite, acceptent de
parler et contribuent le plus. Cependant, il est possible de déterminer les grands thèmes des entrevues et de parvenir à
certaines conclusions.
Les entrevues se retrouve en Annexe et les références comportent deux chiffres : le premier est le numéro d'entrevue, le
second le numéro du commentaire au sein de cette entrevue. En résumé :
Entrevues en agriculture
Les grands thèmes sont les suivants :
La nécessité de renouveler une population vieillissante de fermiers et d'encourager les jeunes à entreprendre une
carrière en agriculture.
Les cours imposés par le gouvernement sont difficiles d'accès.
Les gens ne font pas confiance au gouvernement, ne considèrent pas qu’il appuie les entreprises, au contraire, il les
empêche plutôt de réussir.
Il faut éduquer les jeunes enfants afin de créer une image positive de l'agriculture.
Il y a de la place pour les entrepreneurs agricoles.
La formation en agriculture doit comprendre une expérience pratique ou des stages en milieu de travail.
Le français devient de plus en plus important.
Les techniques biologiques deviennent importantes.
On a besoin de personnel pour faire du travail général en agriculture.
Étude de besoins de formation | 51
Entrevues dans le secteur du tourisme Thèmes :
Il est difficile de trouver des chefs formés.
On a besoin que les travailleurs fassent preuve de professionnalisme de base.
Le français est une compétence importante.
Un esprit d'entreprise est nécessaire.
La formation en sécurité et en premiers soins est bénéfique.
Étude de besoins de formation | 52
Comparaison des offres en formation continue
Formation professionnelle
La grille suivante montre la vaste gamme de programmes de formation professionnelle (ainsi que les programmes d’AEC et de DEC) offerts par les partenaires du milieu de l'enseignement dans ce projet. Le site web Formez-vous/Traininglocal compare les cours, la langue dans laquelle ils sont donnés, l'établissement qui les offre et vérifie leur applicabilité directe aux industries touristiques, agricoles ou encore s'il s'agit simplement de cours de soutien (c'est-à-dire des cours utiles à quelqu'un dans ces industries). Les titres des cours sont indiqués dans la langue dans laquelle ils sont offerts ou dans les deux langues si le cours est offert en français et en anglais. Parfois, l’auteur a émis un jugement concernant l’équivalence de certaines matières. La question de savoir qui offre quel cours est un peu discutable, parce que chaque département de formation continue des quatre partenaires du milieu de l'enseignement offre souvent des formations sur mesure aux entreprises. Peu importe le sujet, la formation peut être adaptée, qu'elle figure sur la liste suivante ou non. Les attestations d'études collégiales et les diplômes d'études professionnelles sont également énumérés et répétés à la fin de la grille pour des raisons de clarté.
Offert par… Secteur
SUJET Anglais Français
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Formation destinée aux entreprises
La bureautique (MS Office 2003, MS Office 2007, etc.)
Oui Oui Oui Oui Oui* Oui
La gestion des priorités Oui Oui Oui
Le service à la clientèle Oui Oui Oui Oui Oui Oui* Oui
La préparation à la retraite Oui Oui Oui
L'informatique Oui Oui Oui* Oui
Étude de besoins de formation | 53
Offert par… Secteur
SUJET Anglais Français
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La géomatique (et cartographie) Oui Oui
Les technologies multimédias Oui Oui
L’efficacité énergétique Oui Oui Oui
La santé et sécurité au travail Oui Oui Oui* Oui Oui
Les langues Oui Oui Oui Oui Oui Oui* Oui Oui
La gestion de la sécurité incendie Oui Oui Oui*
Le secourisme en milieu de travail Oui Oui Oui* Oui Oui
Les compétences essentielles Oui Oui Oui
Business plan development Oui Oui Oui Oui
Coaching and mentoring Oui Oui Oui
Effective delegation (Délégation et responsabilisation d'équipe)
Oui Oui Oui Oui Oui
Leadership and communication in project management
Oui Oui Oui Oui* Oui
Leadership skills : building success through teamwork (Commmunication dans l'équipe de travail)
Oui Oui Oui Oui* Oui
Management with multi-generation employees
Oui Oui Oui
Motivation in the workplace Oui Oui
Persuasive business and report writing Oui Oui
Planning and performance measurement Oui Oui Oui
The new manager Oui Oui
Effective negotiating techniques Oui Oui
Effective presentation techniques ('Presentations that Matter')
Oui Oui Oui
Emotional intelligence in the workplace (intelligence émotionnelle en milieu de travail)
Oui Oui Oui Oui* Oui
Innovation for success Oui Oui Oui
Managing complaints and difficult clients Oui Oui Oui
Networking : a must for business and you Oui Oui Oui
Optimal decision making Oui Oui Oui
Selling: a two-way relationship (Techniques de ventes)
Oui Oui Oui Oui* Oui
Stress management (gestion du stress) Oui Oui Oui Oui Oui* Oui
Étude de besoins de formation | 54
Offert par… Secteur
SUJET Anglais Français
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Succession planning for senior managers Oui Oui
Time Ann priority management (gestion du temps et des priorités)
Oui Oui Oui Oui Oui
Electronic Mail (Lotus Notes, Microsoft Exchange Outlook)
Oui Oui Oui Oui* Oui
Programming/Database (HTML, Java, etc.) (Programmation/bases de données)
Oui Oui Oui Oui Oui Oui*
Software and Web-Tools (Adobe, flash, etc.) (logiciel et outils web)
Oui Oui Oui Oui Oui Oui*
Network and Security (Data encryption, networks, etc.)
Oui Oui
Tourism and Hospitality Corporate Training
Oui Oui Oui
Accounting (Logiciel Simple Comptable) Oui Oui Oui Oui Oui Oui* Oui
Office Administration Training Oui Oui Oui*
'Starting a Business' (Développement durable en entreprise)
Oui Oui Oui Oui Oui* Oui
Cabinet Making Oui Oui Oui*
Industrial Drafting Oui Oui
Residential and Commercial Drafting Oui Oui
Welding and Fitting (soudage et raccords de tuyauterie)
Oui Oui Oui Oui* Oui
'Improve your Resume' Oui Oui
'Orientation to the Workplace' Oui Oui Oui
Automobile Mechanics Oui Oui Oui* Oui
Small Motors (petits moteurs) Oui Oui Oui Oui* Oui
Business Tourism Law Oui Oui Oui
Introduction to Events and Conference planning
Oui Oui Oui
Hotel Reception Oui Oui Oui
Nutrition and Meal Planning Oui Oui Oui* Oui
Travel Sales Oui Oui Oui* Oui
Tourism Commercialization Oui Oui Oui
Commercialization of Tourism products and services
Oui Oui Oui* Oui
Wilderness First Aid Oui Oui Oui
Agriculture Oui Oui Oui
Étude de besoins de formation | 55
Offert par… Secteur
SUJET Anglais Français
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Home Care Oui Oui Oui*
Home Childcare Provider (Éducation à l'enfance)
Oui Oui Oui Oui
Lifestyle Workshops Oui Oui
'Training for Health Care Professionals' Oui Oui Oui
Nursing — Refresher Oui Oui
English Oui Oui Oui Oui
French Second Language Oui Oui Oui Oui
Italian (italien) Oui Oui Oui Oui Oui
Spanish (espagnol) Oui Oui Oui Oui Oui* Oui
English for Health Professionals Oui
English Writing Skills Oui Oui
English, Second Language (anglais langue seconde)
Oui Oui Oui Oui Oui Oui* Oui
Gestion financière d'une entreprise Oui Oui Oui* Oui
Comptabilité Oui Oui Oui*
Conception de plan d'action (gestion axée sur le résultat)
Oui Oui*
Médias sociaux Oui Oui*
Marketing et mise en marché Oui Oui* Oui
Gestion de projets avec MS Project Oui Oui
Dessin assisté par ordinateur - Autocad Oui Oui Oui*
Dessin assisté par ordinateur - Civil 3D Oui Oui
Levé topométrique Oui Oui
Échafaudage Oui Oui*
Mobilisation et supervision des équipes de travail avec M3i
Oui Oui
Formation de formateurs Oui Oui*
Gestion du travail d'équipe Oui Oui*
Créativité Oui Oui*
Architecture de réseaux et gestion de réseaux - Académie CISCO
Oui Oui
Démarrage et gestion d'une entreprise touristique
Oui Oui* Oui
Éducation spécialisée (Santé et famille) Oui Oui
Étude de besoins de formation | 56
Offert par… Secteur
SUJET Anglais Français
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Français des affaires Oui Oui Oui* Oui
Francisation des travailleurs en entreprise Oui Oui
Anglais au travail Oui Oui Oui* Oui
Allemand (German) Oui Oui Oui
Mandarin (Chinese) Oui Oui Oui
Actualisation des habiletés de gestion (pour les superviseurs)
Oui Oui*
Conduite de réunions productives Oui Oui*
Résolution de conflits Oui Oui* Oui
Formation sur mesure non précisée Oui Oui Oui Oui Oui Oui* Oui
Temps plein (AEC)
Architecture et gestion de réseaux Oui Oui
Assurance de dommages Oui Oui
Bureautique Oui Oui Oui*
Comptabilité et gestion Oui Oui Oui*
Courtage immobilier résidentiel Oui Oui
Mécanique du bâtiment Oui Oui
Programmeur web Oui Oui
Programmeur analyste Oui Oui
Soins infirmiers (DEC accéléré) Oui Oui
Techniques d’éducation à l’enfance Oui Oui
Techniques de gestion des eaux Oui Oui Oui
Management of a farm enterprise Oui Oui Oui
Proficiency in Agriculture Productions Oui Oui Oui
Beef Cattle Production Management Oui Oui Oui
Starting a Sheep Production Business Oui Oui Oui
Bilingual Events & Conference Coordinator
Oui Oui Oui
Microsoft Networks 2003 with Linux Oui Oui
Web and Desktop Programming Oui Oui
Nature and Adventure Tourism Oui Oui Oui
Étude de besoins de formation | 57
Offert par… Secteur
SUJET Anglais Français
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Temps partiel (AEC)
Perfectionnement en architecture de réseaux
Oui Oui
Perfectionnement en bureautique Oui Oui Oui Oui*
Perfectionnement en comptabilité Oui Oui Oui*
Perfectionnement en gestion de réseaux Oui Oui
Perfectionnement en programmation web
Oui Oui
Bilingual Events & Conference Coordinator
Oui Oui
Microsoft Networks 2003 with Linux Oui Oui
Temps plein (DEC)
Tourism Oui Oui Oui
Hotel Management Oui Oui Oui
Diplôme d’études professionnelles et autres attestations
Accounting Oui Oui Oui
Assistance in Health Care Facilities (assistance dans les établissements de soins de santé)
Oui Oui Oui Oui
Health Assistance and Nursing (assistance en santé et sciences infirmières)
Oui Oui Oui Oui
Secretarial Studies (secrétariat) Oui Oui Oui Oui
Compatibilité Oui Oui
Ébénisterie Oui Oui
Cuisine de restauration Oui Oui Oui
Animalier (Soins animaliers) Oui Oui* Oui
Massothérapie Oui Oui*
Commis administratif en milieu de santé Oui Oui*
Français correctif Oui Oui*
Opération et entretien d'un site récréotouristique
Oui Oui* Oui
Secrétariat dentaire Oui Oui*
Fabrication mécanique Oui Oui*
Réparation d'appareils au gaz naturel Oui Oui*
Étude de besoins de formation | 58
Offert par… Secteur
SUJET Anglais Français
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Hygiène et salubrité en milieu de soins (AEP)
Oui Oui*
Gérer efficacement mon entreprise Oui Oui* Oui
RESSOURCES : http://fc.cegepoutaouais.qc.ca/index.php/services-aux-adultes http://www.cegep-heritage.qc.ca/ContEd http://reseautact.com http://cswq.wqsb.qc.ca/AboutUs/ae_serv.htm www.trainlocal.ca www.formezvous.ca *Indique que c’est accessible par l’entremise de Reseautact, pas nécessairement par la Commission scolaire Hauts-Bois-de-l’Outaouais
Formation en tourisme et en récréotourisme dans le Pontiac
Voici les formations en tourisme et en récréotourisme offertes par les partenaires du milieu de l'enseignement dans le Pontiac. Vente de voyages – diplôme d'études professionnelles – Commission scolaire Western Québec Réception hôtelière – diplôme d'études professionnelles – Commission scolaire Western Québec Service à la clientèle – Attestation d’études professionnelles – Réseautact Cuisine de chaînes de restaurant – Attestation d’études professionnelles – Réseautact Entretien et opération d’un site récréotouristique – Réseautact Nature and Adventure Tourism – Attestation d’études collégiales – Cégep Heritage College (campus du Pontiac) Bilingual Events and Conference Coordinator – Attestation d’études professionnelles – Cégep Heritage College Tourism Management Co-op – Diplôme d’études collégiales – Cégep Heritage College Hotel Management Co-op – Diplôme d’études collégiales – Cégep Heritage College
Étude de besoins de formation | 59
Formation en tourisme et en récréotourisme à l'extérieur, mais près du Pontiac
Guide-Interprète – Cégep de l’Outaouais avec PERO Certification de conduite d’embarcation marine – PERO (Pôle d’excellence en récréotourisme Outaouais) avec Réseautact Formation client plus (récréotourisme) – PERO avec Réseautact GPS, cartes et boussoles – PERO avec Réseautact Kayak de mer – PERO avec Réseautact Entretien et exploitation d’un site récréotouristique – PERO avec Réseautact
Formation en agriculture dans le Pontiac
Management of a Farm Entreprise – AEC (Cégep Heritage) Agrotourism and Diversified Productions – AEC (Cégep Heritage) Beef and Cattle Production Management – AEC (Cégep Heritage) Starting a Sheep Production Business – AEC (Cégep Heritage)
Étude de besoins de formation | 60
Formations offertes par d’autres organisations
MAPAQ
Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) est chargé de l'agriculture ainsi que de la sécurité des aliments, en conséquence il touche les deux principaux secteurs de cette étude. Comme nous l'avons vu dans la section des entrevues , plusieurs entrepreneurs se préoccupent des certifications obligatoires requises par le gouvernement provincial. La formation en hygiène et salubrité alimentaire est obligatoire en vertu d'une loi provinciale, il est donc très important que tout le monde suive cette formation. Pour ce faire, les entreprises doivent communiquer avec leur bureau local du MAPAQ. Les formations sont régulièrement organisées et publicisées. L'autre certification intéressante est celle portant sur les lois concernant les permis et les certificats de vente et d'utilisation de pesticides. En collaboration avec le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), de la formation et des examens sont offerts afin que ceux qui ont besoin d'utiliser des pesticides (incluant les herbicides et les fongicides) puissent le faire.
Collectif régional en formation agricole de l’Outaouais
Cette organisation résulte de l'effort conjoint entre le gouvernement provincial et l'Union des producteurs agricoles (UPA). Elle offre une formation d'une ou deux journées dans la région, y compris dans le Pontiac, et fait la promotion de toutes les autres formations offertes dans la région. Les sujets varient, en anglais et en français, et comprennent toutes sortes de sujets, de la culture biologique à l’agrotourisme, à la gestion des animaux et à la transformation de la nourriture. La formation est aussi planifiée pour l'hiver (la saison la plus basse pour les fermiers) et est publicisée en ligne grâce au site Web (www.formationagricole.com), sur Facebook et par l'entremise d'un envoi postal direct à tous les membres de l'UPA. Il y a même un rabais pour les producteurs. En fait, le Collectif régional semble se conformer à beaucoup des résultats de ce projet. Cependant, le grand problème est celui du nombre d’inscriptions. En effet, il faut un certain nombre de participants pour donner un cours et s'il n'y a pas assez d’inscriptions, le cours doit être annulé. C'est arrivé à plusieurs des formations offertes dans le Pontiac l'hiver dernier (2011-2012), comme pour le cours de gestion des génisses d’élevage, de Simple Comptable pour la ferme, de la santé des ovins et même plus dans les MRC avoisinantes. Quelle est la solution? Ce problème est le même que celui qu'éprouvent tous les partenaires du milieu de l'enseignement, à savoir comment faire en sorte d'avoir suffisamment d'étudiants pour mettre un cours sur pied?
Pôle d’excellence en récréotourisme Outaouais (PERO)
Ce partenariat composé d'établissements d’enseignement dirigé par la Commission scolaire des Hauts-Bois de l’Outaouais est un site de formation en récréotourisme situé dans la municipalité de Bouchette, dans la vallée de Gatineau. Même si elle ne se trouve pas dans le Pontiac, elle constitue un exemple intéressant de partenariat inter écoles visant à améliorer la formation en tourisme dans une région voisine. C'est également un site pour les partenariats en recherche avec l'Université du Québec en Outaouais. Les installations de ce site permettent d’offrir une formation de qualité dans un environnement naturel qui correspond à la situation réelle du récréotourisme dans la vallée de Gatineau. Pour plus de renseignements sur le PERO, visiter le site http://perooutaouais.ca.
Étude de besoins de formation | 61
Organisations industrielles
La Chambre de commerce du Pontiac couvre le territoire complet de la MRC Pontiac ainsi que celui de la municipalité de Pontiac (qui ne fait pas partie de cette étude). La Chambre organise des conférences et des événements spéciaux et a mis sur pied un nouveau programme de mentorat. Des hommes d'affaires expérimentés et dont l’entreprise est fructueuse sont appariés avec de nouveaux entrepreneurs pour fournir des conseils et de l’accompagnement afin de mieux aider leur entreprise à survivre. La Chambre contribue aussi à l'organisation de petits déjeuners d'affaires réguliers avec la SADC (voir ci-dessous) où des conférenciers discutent d'une grande variété de sujets utiles. Les nouvelles entreprises touristiques devraient tirer parti du programme de mentorat. Tourisme Pontiac est composé d'entrepreneurs du secteur touristique qui travaillent ensemble à l'amélioration de l'industrie. Ses projets comprennent l'entretien de la signalisation courante, la publication de guides touristiques et la représentation de l'industrie. L'Association a récemment été plus active dans la recherche de formation destinée à ses membres et a proposé de soutenir la formation locale en tourisme (voir l'annexe). L’Union des producteurs agricoles est le syndicat de tous les producteurs agricoles de la province de Québec. Il organise des séances de formation et des événements en collaboration étroite avec le MAPAQ (ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec). Un conseil local représente le Pontiac et est formé de producteurs agricoles locaux. Il y a beaucoup d'autres organisations, bien entendu, par exemple des associations d'éleveurs, Tourisme Outaouais, et la Société d’Agriculture du Pontiac. Elles sont importantes pour l’essor des deux industries (agriculture et tourisme). Les trois organisations indiquées ci-dessus présentent les plus grandes possibilités de partenariat utile axé particulièrement sur le Pontiac.
Financement agricole Canada
Financement agricole Canada (FAC) est une institution de crédit (banque) axée sur l'agriculture. En plus de sa fonction économique, elle a également une composante pédagogique et offre des services généraux aux fermiers, notamment des logiciels comme Analyse AgExpert (comptabilité) et Field Manager (gestion des récoltes). FAC organise également une vaste gamme d'événements pédagogiques, des ateliers et des séminaires sur divers sujets, mais généralement de nature économique, ainsi que des forums FAC où les participants échangent sur leurs expériences. La portée de cet organisme est nationale. FAC a établi un partenariat avec le programme d'agriculture du CÉGEP Heritage afin de fournir certains de ces programmes à ses étudiants.
Gestion agricole du Canada
Gestion agricole du Canada est une organisation nationale qui met au point et qui diffuse de l'information sur la gestion d’une ferme. Elle a produit une vaste gamme de produits comme des CDs, des DVD et des livres sur des sujets utiles. Elle publie également un bulletin mensuel et met en ligne des webinaires agricoles. Ces webinaires sont gratuits, comprennent un fond de catalogue complet des épisodes et ceux qui regardent le webinaire peuvent poser des questions en temps réel pendant sa diffusion. Il y a environ 150 webinaires qui remontent à 2005. Les sujets abordés vont des questions financières aux questions techniques et couvrent presque tous les aspects de l'agriculture.
Étude de besoins de formation | 62
Formations offertes par les écoles qui ne sont pas partenaires Il y a d'autres écoles et établissements qui offrent de la formation en agriculture et en tourisme et dont il faut tenir compte à part les cinq partenaires du projet (Emploi Québec, Cégep Heritage College, Cégep de l’Outaouais, SRFPO / Commission scolaire Hauts-Bois-de-l’Outaouais, Western Québec School Board).
Macdonald College
Le Macdonald College est situé à Sainte-Anne-de-Bellevue sur l'île de Montréal. Il s'agit du premier collège anglophone au Québec. À titre de campus de l'université McGill, il offre des programmes à divers niveaux d'études, y compris un diplôme d'études collégiales (DEC) appelé ‘Farm management & Technology Program’ [programmes de gestion et de technologie agricoles]. Il offre également des cours de premier cycle en agriculture et en sciences environnementales, en sciences alimentaires, en sciences de la nutrition et en ingénierie en bioressources. Le collège offre aussi des programmes de deuxième cycle. Pour la population anglophone du Pontiac, ce collège est un choix apprécié pour poursuivre des études en agriculture. Son principal inconvénient est la grande distance entre le Pontiac et Montréal. Un jeune peut vivre sur le campus ou louer une chambre en ville, mais les étudiants plus âgés qui ont une famille, un travail et des responsabilités ne peuvent pas le faire. L'énorme avantage de la formation locale en agriculture par rapport à celle de Macdonald College est que les étudiants qui suivent un programme dans le Pontiac peuvent rester chez eux et continuer à travailler tout en étudiant.
Kemptville College
Situé dans la ville de Kemptville en Ontario, Kemptville College est situé assez près du Pontiac pour attirer les étudiants potentiels. C'est un campus de l'université de Guelph qui offre des cours sur une vaste gamme de sujets agricoles, du système agroalimentaire en passant par l’alimentation en nutrition, la mécanique des équipements fonctionnant au diésel et l’horticulture. Le principal frein pour un résident du Pontiac par rapport à des études à Kemptville ne tient pas seulement à la distance, mais également au prix. La formation au Québec est très subventionnée, comparée à l'Ontario. Par exemple, le coût des cours et des frais pour un semestre à Kemptville pour obtenir un diplôme en agriculture est d'environ 2400 $
17 alors qu'au
Cégep Heritage (campus de Pontiac), il est d’environ 160 $.
Algonquin College
Ce grand collège est situé à Ottawa, et il y a un autre campus à Pembroke. Il offre deux programmes liés au tourisme et un à l'agriculture. Le programme de tourisme de voyage forme les étudiants à l'industrie du voyage : faire des réservations, vendre des voyages, organiser des excursions, etc. Les cours ont lieu au campus principal (avenue Woodroffe) à Ottawa. Les deux programmes offerts à l'extérieur du campus Pembroke, naturaliste de tourisme de plein air et tourisme de plein air, sont très accessibles à partir du Pontiac) et sont offerts en partenariat avec une entreprise locale (Wilderness Tours) afin de former des étudiants pour l'industrie récréotouristique. Il s'agit d'une concurrence directe du programme tourisme de nature et d'aventure du Cégep Heritage. Le principal avantage des établissements situés au Québec par rapport au Algonquin College est le même que pour Kemptville College : l'argent. Le coût de ces programmes est considérablement supérieur et se situe à environ 3600 $ par trimestre.
18
Le programme d'horticulture enseigné au campus principal attire le même type d'étudiants qui pourraient fréquenter une école dans le Pontiac s’ils n’étudiaient pas à l’Algonquin College. Il prépare les étudiants à travailler dans les industries du paysagement ornemental, de la multiplication des plantes en serre et de l’aménagement paysager. Le coût est d’environ 1600 $ par semestre.
19
Étude de besoins de formation | 63
Université du Québec en Outaouais (UQO)
L’université locale francophone, située à Gatineau, offre plusieurs programmes qui préparent les étudiants à un avenir dans l'industrie touristique, notamment le baccalauréat ès arts avec majeure en muséologie et patrimoine, le certificat en muséologie et patrimoine et le certificat en cybermuséologie ainsi que les programmes généraux en gestion, communications et relations publiques. Ces cours sont orientés vers l'industrie des musées, la région d'Ottawa-Gatineau étant le centre national des musées. Le Pontiac est situé suffisamment près de la capitale nationale pour qu’une personne puisse aller travailler dans un musée national, mais la région elle-même ne soutient pas les musées.
Université Carleton
Les étudiants pourraient se préparer à une carrière en agriculture à l'Université Carleton qui offre des programmes de premier cycle en sciences de l'alimentation et nutrition, en sciences de l’environnement, en sciences de la Terre, en biotechnologie et en biologie, même si l’agriculture n'est pas enseignée en tant que telle. Pour le tourisme, le diplôme en études canadiennes offre aussi une approche unique
20.
Université d’Ottawa
Cette université bilingue offre des programmes intéressants pour un étudiant qui veut poursuivre une carrière en tourisme. Le diplôme de premier cycle en études des loisirs est axé sur le tourisme et porte sur le tourisme pancanadien et sur le tourisme régional.
Étude de besoins de formation | 64
Actions
Alliances avec les organisations du Pontiac
Il faut établir des partenariats avec les organisations locales du Pontiac qui représentent le secteur touristique et agricole. Cela permettra de suivre les recommandations du plan d'aménagement de la formation professionnelle et technique de la Table Éducation Outaouais afin « d'impliquer l'industrie du tourisme dans la démarche de recrutement et de formation »
21 avec les
organisations suivantes : Chambre de commerce du Pontiac Tout partenariat doit comporter un échange qui satisfait les deux parties. Les partenaires de la Table Éducation Outaouais veulent offrir une formation utile qui améliore les industries touristiques et agricoles, qui s'adresse à la fois aux anglophones et aux francophones (selon l'établissement approprié) et surtout, qui s'autofinance. La Chambre de commerce de Pontiac souhaite favoriser la croissance économique dans la région grâce à un secteur privé prospère. Les deux organismes veulent essentiellement la même chose. Mais la Chambre souhaite faire sa propre promotion, s'assurer qu'elle est en croissance et qu’elle demeure une organisation utile. De la même façon, les établissements d'enseignement veulent offrir des formations utiles, mais ne peuvent pas constamment sonder les entreprises du Pontiac à quelques années d’intervalle pour fournir des formations adaptées (les coûts seraient prohibitifs). La Chambre de commerce du Pontiac sera contactée pour voir si elle accepte le partenariat suivant :
1. La Chambre consultera ses membres tous les ans ou tous les deux ans et fournira à la Table Éducation Outaouais la liste des priorités de formation déterminée par ses membres.
2. La Chambre préviendra tous ses membres de toutes les possibilités de formation que les établissements d’enseignement offrent dans la région du Pontiac et dans les régions voisines.
3. S'il n'y a pas suffisamment d'inscriptions dans un cours ou dans un programme pour qu'il reste viable, la Chambre trouvera des étudiants pour prendre les places vacantes afin que le cours puisse être offert.
4. La Chambre participera à la conception et à la distribution du matériel promotionnel. Les membres de la Table Éducation Outaouais acceptent :
1. D’informer la Chambre de toutes les formations possibles en commerce ou en langue qui peuvent être offertes dans le territoire afin que cette dernière puisse faire des recommandations utiles en ce qui a trait aux priorités de formation.
2. D’informer la Chambre de toutes les formations possibles en commerce ou en langue suffisamment à l'avance afin que cette dernière puisse en aviser ses membres.
3. De fournir des incitatifs financiers, soit à la Chambre en tant que groupe ou aux membres qui participent aux programmes de formation.
4. De fournir un autre avantage aux étudiants qui s'inscrivent à un cours qui ne pourrait pas être offert faute de participants (la nature de cet avantage sera déterminée plus tard).
Ce partenariat visera à augmenter le nombre d'étudiants qui suivent des cours ainsi que la valeur de l'adhésion à la Chambre de commerce de Pontiac. Il permettra également d'établir une relation à long terme entre l'industrie privée et les établissements d'enseignement. Tourisme Pontiac Cette organisation est axée sur la promotion de l'industrie touristique. Il s’agit d’une combinaison d’entreprises privées et de sites touristiques publics dont l’objectif est l'amélioration et la promotion de l'industrie. Tourisme Pontiac accepte de :
1. Consulter ses membres tous les ans ou tous les deux ans et de fournir à la Table Éducation Outaouais la liste des formations prioritaires que ses membres aimeraient suivre.
2. L'Association fera connaître à ses membres toutes les possibilités de formation offerte par les établissements d'enseignement dans la région du Pontiac et dans les régions voisines.
3. S'il n'y a pas suffisamment d'inscriptions dans un cours ou dans un programme pour qu'il reste viable, l'Association trouvera des étudiants pour prendre les places vacantes afin que le cours puisse être offert.
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4. Trouver des entreprises hôtes pour des stages pratiques en lien avec la formation en tourisme. 5. Participer à la conception et à la distribution du matériel promotionnel.
Les membres de la Table Éducation Outaouais acceptent :
1. D'informer l'Association à propos de toutes formations potentielles en tourisme qui pourraient être offertes dans le territoire afin que cette dernière puisse faire des recommandations utiles relatives aux priorités de formation.
2. D’informer l'association de tous les programmes de formation suffisamment à l'avance pour qu’elle puisse aviser ses membres.
3. De fournir des incitatifs financiers, soit à l'association en tant que groupe, soit à ses membres qui participent au programme de formation.
4. Fournir un autre avantage aux étudiants qui s'inscrivent à un cours qui ne pourrait être offert faute de participants (la nature de cet avantage sera déterminée plus tard).
Union des producteurs agricoles du Pontiac En tant que syndicat auquel l’adhésion est obligatoire, l’UPA Pontiac est la mieux placée pour représenter tous les fermiers de la région et parler en leur nom. L’UPA Pontiac accepte :
6. De consulter ses membres tous les ans ou tous les deux ans et de fournir à la Table Éducation Outaouais la liste des formations prioritaires que ses membres aimeraient suivre.
1. La Chambre informera ses membres de toutes les possibilités de formation en agriculture que les établissements d'enseignement offrent dans la région du Pontiac et dans les régions voisines.
2. S'il n'y a pas suffisamment d'inscriptions dans un cours ou dans un programme pour qu'il reste viable, l’UPA Pontiac trouvera des étudiants pour prendre les places vacantes afin que le cours puisse être offert.
3. De trouver une entreprise prête à accueillir des stagiaires pour un stage pratique en lien avec la formation en agriculture.
4. De participer à la conception et à la distribution du matériel promotionnel. Les membres de la Table Éducation Outaouais acceptent :
1. D'informer l'UPA Pontiac de toutes possibilités de formation en agriculture offerte sur le territoire afin qu'ils puissent formuler des recommandations utiles en ce qui a trait aux priorités de formation.
5. D'informer l'UPA Pontiac de tous les programmes de formation suffisamment à l'avance pour qu'il puisse en avertir ses membres.
6. De fournir des incitatifs financiers, soit à l’UPA en tant que groupe, soit à ses membres qui participent au programme de formation.
7. De fournir un autre avantage aux étudiants qui s'inscrivent à un cours qui ne pourrait être offert faute de participants (la nature de cet avantage sera déterminée plus tard).
Ces trois partenariats devront tous être représentés, pour le compte de la Table Éducation Outaouais, par une personne qui entretiendra ces relations.
Coordination de l'offre de formation continue
Afin d'améliorer les industries agricoles et touristiques, deux principales actions sont nécessaires. La première est d'améliorer l'efficacité en évitant de se faire concurrence dans certains domaines, la deuxième est d'adopter une approche commune de la publicité. Éliminer la concurrence Un certain degré de concurrence est bénéfique, cela garantit l'excellence et l’innovation en matière d'éducation, il ne faudrait donc pas l’éliminer. Les départements de formation continue des quatre établissements d'enseignement devraient continuer à se faire concurrence pour fournir une formation spécialisée aux entreprises et créer des programmes enthousiasmants. Cependant, ils ne devraient pas se faire concurrence en ce qui a trait à la formation commune qui connaît du succès. Étant donné que la population du Pontiac est peu nombreuse, s'il y a trop de groupes concurrents, il n'y aura pas assez d'étudiants
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pour faire fonctionner un programme, et tout le monde y perdra. Le principe général est le suivant : une matière particulière ne devrait pas être offerte par plus d'un établissement au cours de la même année, à moins de l'offrir dans les deux langues. Comment décider qui enseigne quoi? Les partenaires devraient se rencontrer tous les ans ou tous les deux ans et s'entendre à l'avance sur les cours qu'ils offriront. Prenons l'exemple du cours de français langue seconde. Actuellement, la Commission scolaire Western Québec et le Cégep Heritage College offrent tous les deux ce cours. Souvent les deux institutions ne réussissent pas à donner le cours. Ce qui est important, c'est de pouvoir partir le cours et d’améliorer les compétences en français des étudiants concernés. Donc qui devrait enseigner quoi? Comment décider? Quels sont les conflits? Qui enseigne quoi? La solution réside dans la négociation. Si l'on regarde la grille de formation (pages 80-86-71 de ce rapport), on constate plusieurs conflits. Il y a deux façons de les gérer :
1. Comme suggéré plus haut, un arrangement préalable relatif à l'offre de formation (c'est-à-dire en 2013, cette école
enseigne le cours a, b, et c, l'autre le cours d, e et f). 2. Un échange d'étudiants sous forme d'un prêté pour un rendu. L'enseignant de la première école besoin de trois
étudiants de plus pour pouvoir donner son cours, il appelle donc celui de l'autre école pour savoir s'il y a des étudiants sur la liste d'attente. On espère que les étudiants ne verront pas d'inconvénient à fréquenter la deuxième école plutôt que la première, pourvu qu’ils puissent suivre le cours et avoir les prérequis nécessaires. En retour, la deuxième école aide la première à trouver des étudiants pour un de ses programmes.
Les domaines dans lesquels la concurrence est la plus féroce sont actuellement les suivants :
Français
Anglais
Service à la clientèle
Comptabilité
Logiciels (programmation, etc.)
Veuillez noter que cela s'applique uniquement aux cours, pas aux diplômes ni aux attestations d’études professionnelles. Dans ces domaines, il y a très peu de compétition.
Promotion
Nous constatons que très peu de répondants ont répondu « Je ne sais pas où ni comment l’obtenir » (question 6) à la fois pour le tourisme et l’agriculture, pour expliquer qu'ils ne suivaient pas de formation. Le résultat est tout aussi faible pour la question 12 pour ce qui est d’envoyer les employés suivre une formation. Le résultat de la question 13 (f) est à l'opposé. En réaction à la phrase : « Je peux facilement trouver de l'information sur la formation dans le Pontiac », la moyenne des réponses pour ce qui est de l’agriculture est 2,96 (équilibre presque parfait entre « d'accord » et « pas d'accord »), alors que pour le tourisme, la moyenne est très basse, soit 2,35. En conséquence, même s'il ne semble pas y avoir de plaintes directes à propos de la promotion de la formation continue, celle-ci n'est pas vraiment très reconnue. Site Train Local/Formez-vous Actuellement, les cinq partenaires publicisent les programmes de façon séparée. De concert, les quatre partenaires du milieu de l'enseignement utilisent le site Web trainlocal.ca/formezvous.ca, qui montre toutes les formations professionnelles et les cours de perfectionnement des compétences offerts. Les cours sont répartis selon la langue et les établissements qui offrent le cours sont indiqués. Le site Web affiche clairement les coordonnées des écoles, mais il faudrait y apporter les améliorations suivantes :
Le titre de chaque cours devrait comprendre un hyperlien. Ces hyperliens amèneraient le lecteur vers une description des cours offerts par des écoles ainsi que vers les heures, les dates, les coûts et les coordonnées particulières.
Il devrait y avoir un endroit où le lecteur peut poser des questions sur les cours.
Le site Web devrait être étendu pour inclure dans la mesure du possible les liens et les descriptions de toutes les formations continues, pas juste le perfectionnement professionnel.
Le site devrait être structuré en fonction de la géographie et indiquer clairement les programmes actuellement accessibles dans chaque région. Cela serait utile pour toutes les régions de l'Outaouais, pas juste pour le Pontiac.
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Il devrait y avoir des liens entre Formez-vous et les autres organismes de formation comme le Collectif régional en formation agricole.
Autres promotions Quel est l'objectif global des commissions scolaires, des cégeps et d'Emploi-Québec? Si la réponse est de fournir une main-d’œuvre qualifiée qui peut être bénéfique pour l'industrie et le bien-être économique de l'Outaouais et de ses résidents, il faudrait former le plus de personnes possible (et de façon adéquate). Dans ce cas, il faudrait employer une nouvelle approche. Pour la région du Pontiac, tout du moins, il faudrait faire chaque année un envoi postal massif qui comprendrait :
Une description de toutes les formations continues accessibles dans le Pontiac ou à proximité (c.-à-d. Maniwaki ou Gatineau).
Une présentation dans les deux langues (afin que les lecteurs bilingues aient accès à toute l'information).
Une indication claire des conditions requises pour les programmes de formation continue, de leur coût, des dates et des avantages qu'ils offrent.
Une mention du rabais découlant de l'appartenance à certaines organisations.
Une répartition des possibilités de formation selon les secteurs, c'est-à-dire publiciser tous les programmes qui aident un secteur. Promouvoir une formation visant l’amélioration de l'entreprise une journée et une formation en agriculture le jour suivant. Il faut que l'information soit claire et se trouve sur un papier pouvant être affiché sur un mur ou sur un réfrigérateur.
Une collaboration des partenaires industriels (Tourisme Pontiac, l'UPA et la chambre de commerce) pour créer et distribuer ces documents promotionnels. Les inclure également dans la conception et la réalisation des promotions.
Faire des promotions directement axées sur la population retraitée du Pontiac, comme le recommande le plan d'aménagement de la Table Éducation Outaouais.
22 Cela aiderait à pourvoir les postes d'employés saisonniers et
occasionnels dont l'industrie touristique a besoin (question 10).
Promouvoir aussi les possibilités de formation offertes par les non-partenaires, surtout les cours imposés par le gouvernement, qui sont souvent organisés par le MAPAQ.
Actions de la Commission scolaire Western Québec
La Commission scolaire Western Québec devrait prendre la responsabilité de la formation générale en français pour éviter la concurrence avec le Cégep Heritage. Elle devrait continuer à offrir une formation en anglais parce que ses établissements situés à Shawville, Campbell’s Bay et Chapeau n’ont pas d’installations qui offrent ces formations. Elle devrait également discuter avec la Chambre de commerce de Pontiac pour que la région puisse offrir une attestation d’études professionnelles en démarrage d’entreprise. La région a désespérément besoin de plus de formation en entrepreneuriat afin de stimuler la création de nouvelles entreprises. La grande majorité des entreprises du Pontiac sont des petites entreprises
23, et l’avenir des industries agricoles et touristiques repose sur les nouvelles entreprises. Si le cours dans son
ensemble ne correspond pas totalement aux besoins, on pourrait en offrir des parties en partenariat avec une organisation comme la Chambre de commerce du Pontiac. L’autre approche consisterait à offrir des parties du cours dans le cadre d’un cours visant à évaluer le potentiel entrepreneurial des étudiants et à leur faire savoir s’ils devraient se lancer dans la création d’une entreprise.
Actions du SRFPO / et de la CSHBO
1. La Commission scolaire des Haut-Bois-de-l’Outaouais devrait continuer à agir comme chef de file en ce qui a trait à la
formation des exploitants de pourvoirie. Grâce aux excellentes installations du PERO (Pôle d’excellence en récreotourisme dans l’Outaouais) et aux cours destinés aux exploitants de pourvoirie offerts à Campbell’s Bay en 2012, la Commission scolaire détient déjà une bonne expertise et a de l’expérience dans ce domaine. Bien qu’il ne soit pas permis d’offrir des cours en anglais, le partenariat avec le Cégep Heritage ou la CSWQ permettrait de mettre sur
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pied plus de cours bilingues. La CSHBO devrait travailler en étroite collaboration avec Tourisme Pontiac pour choisir les programmes et les promouvoir.
2. La CSHBO devrait être le chef de file de la création d’installations de type PERO dans le Pontiac.
Actions du Cégep Heritage College
1. Comme nous l’avons vu dans ce rapport (objectifs à moyen terme), le Cégep Heritage College devrait créer des cours
et des formations pour compléter ses cours en agriculture. Il devrait aussi continuer à élargir l’offre en tourisme (comme l’AEC en Adventure Tourism) et mettre au point de nouvelles formations par exemple sur le vocabulaire spécialisé (objectifs à moyen terme) et ne plus faire directement concurrence à la CSWQ (Actions de la Commission scolaire Western Québec).
2. L’agrotourisme est le prolongement naturel de l'agriculture pour une région qui se trouve près d'un grand centre urbain. Il y a aussi des possibilités d'inclure dans les cours la formation en tourisme déjà offerte. Le cours d’agrotourisme devrait également être accessible aux étudiants réguliers en tourisme qui fréquentent le campus principal.
3. Les cours qui composent les AEC en agriculture devraient être ouverts aux étudiants du Collectif régional en formation agricole de l'Outaouais, ce qui permettrait à des étudiants supplémentaires de remplir les classes tout en permettant à d'autres qui ne sont pas inscrits aux AEC de profiter de la formation.
4. Enfin, le campus du Pontiac devrait être capable d'attirer directement des étudiants provenant des écoles secondaires locales si les formations conduisaient à des DEC. Puisque le campus offre que des AEC cela signifie que l'obligation d’avoir quitté le secondaire depuis au moins un an met un frein. En attirant les étudiants directement lorsqu’ils sortent de l'école secondaire, le programme en agriculture bénéficierait d'inscriptions plus nombreuses. Il n'y aurait pas de concurrence avec le campus principal puisque dans ce dernier, aucune formation en agriculture n’est offerte. Étant donné que ce règlement découle des règlements du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, il faudrait envisager demander une dérogation pour un projet spécial. Si cette dernière n'est pas accordée, voir l'objectif à moyen terme numéro un pour une autre approche.
Actions du Cégep de l’Outaouais
1. Le Cégep de l’Outaouais est dans la position la plus difficile, puisqu’il n’a pas d’installations dans le territoire du
Pontiac et offre de la formation aux francophones. Il doit créer des alliances et s’entendre avec les autres établissements pour fournir au moins un espace pour toute formation dans la région. Il existe déjà une série bien établie de cours de langue comme français des affaires et anglais des affaires destinés aux francophones, que ce projet considère comme un modèle pour la formation spécialisée en langue nécessaire dans les industries touristiques et agricoles. Il faudrait conclure une entente pour que ces cours se déroulent dans le Pontiac et peut-être les utiliser comme base pour les nouveaux cours de langue en français langue seconde dans ces secteurs décrits ci-dessous.
2. Il existe déjà une alliance fantastique avec la Chambre de commerce de Gatineau appelée Le goût du détail où la formation se déroule dans les locaux de la Chambre avec la collaboration d’Emploi Québec. Le même type d’entente doit être établi avec la Chambre de commerce du Pontiac pour que ces cours de français soient offerts dans cette région et qu’ils soient également disponibles pour les anglophones.
Actions du CLE de Campbell’s Bay (Emploi-Québec)
Les personnes sondées connaissent mal les Services aux entreprises d'Emploi-Québec, entre autres : la mesure de formation en entreprise qui est accessible au CLE de Campbell’s Bay. La question 13(g) montre une réponse faible chez les entreprises agricoles et touristiques. Ce service aux entreprises est bien adapté pour répondre aux besoins de formation et propose différentes formules pour les aider à développer les compétences de leur main-d'œuvre et augmenter la productivité de l'entreprise. Emploi Québec peut accorder une aide technique et financière afin de définir vos besoins de formation, de réaliser votre projet, puis évaluer l'efficacité de la formation donnée.
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1. Produire de la publicité directe sur ces programmes, surtout sur la mesure de formation de la main-d’œuvre (et toute
autre mesure pertinente) destinée aux entreprises agricoles et touristiques par l’entremise des partenaires industriels (UPA Pontiac, Chambre de commerce de Pontiac et Tourisme Pontiac).
2. Inclure l’information promotionnelle sur ces programmes dans toutes les autres promotions effectuées par les partenaires du milieu de l’enseignement (c.-à-d., lorsque l’information sur un nouveau cours en agriculture est envoyée, inclure les documents appropriés du CLE).
3. Prévoir une rencontre entre les partenaires industriels au moins une fois par an, pour les conseiller sur les formations qu’ils proposent et qui pourraient répondre aux besoins de formation en entreprise. En réalité, cette rencontre devrait se tenir tôt dans le processus pour que les leaders des trois entités industrielles prennent connaissance des demandes de formation relevant du CLE et de celles qui devraient être directement envoyées aux partenaires du milieu de l’enseignement.
Autres buts à court terme
1. Les trois partenaires industriels (UPA Pontiac, Chambre de commerce de Pontiac et Tourisme Pontiac) ainsi que les
partenaires actuels du projet (CLE de Campbell’s Bay, Cégep Heritage College, Cégep de l’Outaouais, Commission scolaire des Hauts-Bois-de-l’Outaouais et la Commission scolaire Western Québec) organiseront une rencontre annuelle pour discuter des besoins de formation des industries touristiques et agricoles l’année suivante. Cette réunion sera organisée au début du cycle de planification pour les établissements, mais après que les entités de l’industrie aient reçu les commentaires de leurs membres. Cette réunion permettra d’assurer une supervision et de formuler des recommandations concernant les ententes entre tous les partenaires.
2. Création d’une publicité commune sur les offres de formation pour les secteurs du tourisme et de l’agriculture du Pontiac. Il s’agira d’un projet conjoint et annuel entre les cinq partenaires de ce projet et les partenaires industriels mentionnés ci-dessus.
3. Créer une liste commune d’étudiants qui attendent une formation et que les écoles peuvent appeler lorsqu’un cours s’ouvre. Sur cette liste devraient figurer les établissements partenaires et autres couvrant tous les aspects de la formation.
4. Créer une entente entre les partenaires du milieu de l’enseignement pour décider qui donne quelle formation. 5. Ouvrir ou mieux faire connaître les cours d’AEC, de DEP et les autres programmes du territoire pour que les
exploitants agricoles et touristiques ainsi que les employés de ces secteurs puissent suivre les cours qui répondent à leurs besoins.
6. Préparer le terrain pour les objectifs à moyen et à long terme décrits ci-dessous.
Objectifs à moyen terme
1. Créer une nouvelle offre de formation dans le secteur agricole, en incluant :
a) Une formation professionnelle en travaux généraux de la ferme. Comme le montrent les résultats à la question 10 il y a une très grande demande d’employés occasionnels et saisonniers, pourtant, on manque d’employés qualifiés (question 13 [h]). Voir aussi les entrevues 12.5, 12.6, 24.4, 36.5, 39.14. Emploi-Québec a aussi déterminé des besoins relatifs aux travaux généraux de la ferme
24. Ce programme serait court et axé
sur les compétences pratiques dans le but de créer un groupe de travailleurs employables. Étant donné que le Cégep Heritage College possède de l’expertise dans l’enseignement de l’agriculture, il vaudrait mieux que ce soit la responsabilité du campus de Pontiac. L’autre possibilité serait de demander à la Commission scolaire Western Québec de mettre sur pied un programme menant à un diplôme d’études professionnelles qui réponde à ces besoins. Le programme de la Commission pourrait aussi servir d’année transitoire permettant aux étudiants qui sortent du secondaire d’acquérir des compétences utiles et nécessaires qui les rendraient employables, puis, l’année suivante, d’être admissibles aux programmes d’AEC du Cégep Heritage College. Le programme devrait être publicisé auprès des personnes cherchant uniquement un emploi saisonnier et axé sur eux (les jeunes, les personnes sous-employées et peut-être les retraités) et faire participer plusieurs
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fermes et fermiers locaux pour que les étudiants acquièrent une expérience pratique. Les compétences à acquérir seraient la traite, l’alimentation, le nettoyage et d’autres types de tâches caractéristiques de la ferme.
b) Augmenter l’apprentissage à la ferme ainsi que le placement professionnel. Plusieurs réponses ont souligné les avantages et les besoins relatifs à ce type de formation (voir le synopsis des entrevues) qui permet de créer des liens utiles pour les étudiants au sein de ces industries. c) Cours de français, spécialement axés sur l’agriculture. De nombreux fermiers anglophones ne veulent pas ou ne se sentent pas capables de devenir bilingues, mais ils doivent de plus en plus communiquer avec le gouvernement et les instances provinciales qui fonctionnent principalement en français. Un cours qui serait axé sur les compétences pratiques, sur le vocabulaire et les situations propres à l’agriculture serait très utile. Le partenariat avec l’UPA ou le MAPAQ devrait se poursuivre. Voir les entrevues 13.5, 13.7, 14.3, 32.10, et les réponses aux questions 5 et 9.
2. Créer de nouvelles offres de formation dans le secteur touristique, notamment :
a) Des séances de formation courtes sur un thème, soit à temps partiel le soir ou pendant une journée scolaire ou deux (voir la question 6a) sur les sujets suivants : français du tourisme (question 14 et entrevues), semblable au cours de français de l’agriculture décrit plus haut (avec la possibilité d’un cours équivalent d’anglais du tourisme pour les francophones; service à la clientèle (voir question 13); lois sur le tourisme (question 5) et marketing [question 5 et question 14). b) Créer une formation pour répondre à la demande élevée d’employés saisonniers (question 10). La formation durerait plusieurs semaines avant la haute saison (fin du printemps, en avril ou mai) et des dispositions seraient prises avec les employeurs pour que les diplômés du programme puissent être embauchés à la fin. Il pourrait être difficile pour la région du Pontiac d’offrir suffisamment d’emplois dans le même type d’entreprise touristique (p. ex., pourvoyeur ou tourisme nature) pour donner le cours. Gardant cela à l’esprit, il vaudrait mieux organiser plus de formation générale, c’est-à-dire qui s’applique à tous les employés de toutes les entreprises touristiques. Les sujets communs seraient le service à la clientèle, le français du tourisme, les premiers soins, l’histoire et les attractions locales. Cette formation devra se faire en lien étroit avec Tourisme Pontiac. c) Il est très important pour le Pontiac que les gens connaissent l’histoire de leur région et en soient fiers, plus que pour tous les autres (voir l’entrevue 9). Il faut envoyer les visiteurs de notre région vers d’autres attractions, commerciales ou autres, afin de présenter toute la région comme une destination touristique. Un cours offert par des historiens et des représentants locaux pourrait être donné tôt dans la saison touristique et porterait sur l’histoire, la culture et les attractions du Pontiac.
3. Créer d’autres formations généralisées, notamment :
a) Une formation en premiers soins pour les entreprises, qui serait propre à l’industrie. Les réponses de l’enquête indiquent qu’il s’agit de la compétence la plus demandée. Soit séparément, soit ensemble, les industries agricoles et touristiques pourraient recourir à des formations qui s’appliquent aux situations qu’elles vivent sur le terrain. Les cours existants du programme d’AEC en agriculture Proficiency and Diversified Productions [compétences et diversification de la production] comme le cours de santé et sécurité en milieu de travail pourraient être adaptés à ces fins.
Objectifs à long terme
1. Créer un incubateur agricole
Qu’est-ce qu’un incubateur et en quoi peut-il aider? Un incubateur d’entreprise est un organisme qui fait le lien entre l’enseignement et le lancement d’une nouvelle entreprise. C’est un endroit où les entrepreneurs peuvent utiliser des biens communs gratuitement pour lancer leur entreprise. Les services sont temporaires, durent quelques années et permettent à l’entrepreneur de bien démarrer. L’incubateur aide en centralisant les biens et constitue une « nouvelle étape » pour les étudiants qui ont terminé leur formation.
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L'exemple local d'un incubateur agricole est la plate-forme agricole de l'Ange-Gardien, située dans la ville du même nom, près de Buckingham. Les métayers ont accès à une « ferme prête à l’emploi où [ils] peuvent louer des terres certifiées biologiques et avoir accès à l’infrastructure » pour lancer leur entreprise. Les entrepreneurs n'ont pas besoin d'acheter la terre pour démarrer leur entreprise, n’ont pas à créer une infrastructure, ils sont près du marché urbain et font une entrée raisonnable dans l'agriculture. Les études montrent que les entreprises issues d’un incubateur ont un taux de succès beaucoup plus élevé que les autres.
25
L'incubateur fournit aussi des installations communes que tous les partenaires peuvent utiliser et payer en fonction de l'utilisation qu’ils en font. Par exemple, la CSWQ et la CSHBO pourraient utiliser les installations pour leurs programmes d'école secondaire afin d'initier les élèves à l'agriculture lorsqu'ils sont jeunes et améliorer la réputation de cette dernière.
Comment l’incubateur s’intègrerait-il au plan stratégique des partenaires locaux? Plusieurs organisations locales ont élaboré des plans stratégiques qui exigent pratiquement la création d'un incubateur agricole. Pensons par exemple aux plans stratégiques du CLD, de la SADC et de la MRC Pontiac Vision 20/20 : « En 2020, les secteurs de l'agriculture et de l'agroalimentaire seront basés sur des produits de spécialité variés, confirmant son rôle économique clé. La MRC de Pontiac sera reconnue pour son dynamisme et pour la valeur ajoutée à ses productions, suscitant ainsi des vocations parmi la relève. »
26 Comment le Pontiac peut-il créer cette gamme de produits spécialisés? Comment peut-
il obtenir ces produits à valeur ajoutée? Il faut un format, une structure et un plan pour y parvenir. D'après le plan original Vision 2020, voici les produits, les méthodes et les actions prescrites : Terre nourricière : agriculture et agroalimentaire Orientation 2 – Encourager les activités de diversification agricole et d’efficacité technico-économique C : Attirer de nouvelles productions et technologies à valeur ajoutée C.2 : Attirer de nouveaux producteurs et de nouvelles productions Orientation 3 – Promouvoir et rendre accessible l’agriculture ainsi que d’établissement/transfert de fermes B : Miser sur les compétences et le savoir agricoles afin de réaliser des projets durables B.2 : Soutenir le programme agricole du Cégep Heritage. C : Promouvoir les activités agricoles C.1 : Encourager les fournisseurs à améliorer leur offre de produits et de services aux producteurs agricoles C.2 : Mettre en évidence l’industrie agricole et tous les commerces associés
D : Coordonner la formation des producteurs/transformateurs agricoles existants et potentiels pour améliorer le niveau de qualité des entreprises
D.1 : Explorer la possibilité de créer une ferme expérimentale ou éducative (c’est nous qui soulignons) D.2 : Appuyer le Cégep Heritage dans son offre de cours D.3 : Mettre sur pied divers autres cours, formations et séances d’information
27
L’action soulignée (orientation 3, D. 1) nécessite essentiellement la création d’un incubateur. Tous les autres éléments énumérés pourraient convenir au projet d'incubateur qui servirait de vitrine pour l'industrie agricole (C.2), soutiendraient les programmes du cégep Heritage (B.2 et D.2) et représenteraient l'endroit où ou pourraient être mis sur pieds divers cours, formations et séances d'information (D.3). L'incubateur répondrait également aux besoins des autres sections du plan stratégique comme : Terre d'affaires : commerces et industries Orientation 1 – Stimuler l'entreprenariat local et la culture entrepreneuriale A : Concevoir un programme incitatif afin de développer une culture entrepreneuriale
A.2 : Concevoir un programme d'entreprenariat dans toutes les écoles (y compris pour la formation aux adultes)
B : Inciter les propriétaires d'entreprises actuelles et futures à combler les lacunes en matière de produits et de services
B.1 : Offrir des ressources internes et externes qui apporteraient une expertise axée sur la diversification et l’innovation
Orientation 2 – Investir dans la recherche d'entrepreneurs/investisseurs externes A : Promouvoir les attractions du Pontiac, les possibilités et les avantages industriels et commerciaux.
A.3 : Étudier les façons d'attirer et de créer de nouvelles entreprises en lien avec les compétences de la main-d’œuvre locale
28
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Un incubateur, c'est un creuset d’entreprenariat, un lieu où les étudiants peuvent devenir entrepreneurs et où on peut enseigner les compétences en entreprenariat. La nécessité d'un incubateur n'est pas uniquement révélée par le plan local « Vision 2020 ». La Conférence régionale des élus – Outaouais est une organisation qui regroupe des représentants élus ainsi que les directeurs des organismes de développement socio-économique locaux. Elle a élaboré un plan stratégique pour tout l’Outaouais, dont les objectifs sont similaires : Axes de développement 3 : Niveau de vie Secteur : Développement économique et emploi Enjeu 13. Une économie prospère et diversifiée 13.3 : Développer l’entreprenariat et la culture entrepreneuriale (Actions : Concerter les acteurs afin d’identifier les modèles possibles d’interventions régionales en culture entrepreneuriale et soutenir leur mise en œuvre.
Soutenir des projets faisant la promotion de la culture entrepreneuriale auprès des publics cibles et à fort potentiel : jeunes, femmes, immigrants et personnes habitant le milieu rural. Enjeu 14. Une réponse adaptée aux besoins de main-d’œuvre de la région 14.1 : Attirer et retenir une main-d’œuvre qualifiée en Outaouais.
29
Ainsi, les objectifs du CRÉO sont assez semblables à ceux que nous avons déjà vus, à savoir le développement de l'entreprenariat. Les organisations comme le CRÉO ont déterminé à juste titre que l'entreprenariat était la clé du développement et de l'amélioration de toute la région. L'agriculture est une industrie où la plupart des personnes qui suivent une formation ont pour objectif d'être travailleur autonome. Les fermiers sont les premiers entrepreneurs. Certaines attestations d'études collégiales (AEC) ne sont valables que pour une courte période jusqu'à ce que le marché soit plein. Mais en agriculture, comme les étudiants deviennent souvent entrepreneurs, l’AEC est valable année après année. Tout projet comme un incubateur agricole bénéficierait d'un apport stable d'étudiants qui tireraient profit d’importantes possibilités pour leur entreprise par la suite.
La raison en est que l'agriculture dans le Pontiac est une industrie d'exportation. Le Pontiac ne produit pas uniquement des aliments pour la région, mais pour toute la province ainsi que pour les grands marchés voisins de Gatineau et d'Ottawa (plus d'un million en tout). L'incubateur agricole pourrait lancer de nouvelles entreprises agricoles génération après génération sans pourtant saturer le marché. Le CRÉO. l’explique dans son document « Une vision commune de notre devenir – Planification stratégique régionale 2007-2012 de l’Outaouais » : Enjeu : Diversifier l’économie par le développement de secteurs à fort potentiel
Agroalimentaire : Diversifier l’agriculture régionale en développant l’agriculture biologique, l’agrotourisme et autres productions de créneaux.
Développer la transformation agroalimentaire.30
Une excellente façon de permettre cette diversification ainsi que le développement de la transformation alimentaire est de donner aux nouvelles entreprises de ce domaine les moyens d'attirer de futurs entrepreneurs dans la région, de les former, de leur prodiguer de solides conseils en matière d'affaires et de planification, puis de donner à leurs entreprises les meilleures chances de survivre par l'entremise d'un incubateur.
Les plans stratégiques Vison 2020 et du CRE-O ont déterminé la nécessité d’un incubateur. Il s’agit maintenant de réaliser ce projet.
Comment l’incubateur fonctionnerait-il? Un incubateur agricole permettrait de fusionner l'enseignement et l'entreprenariat. Des installations seraient créées (ou achetées) et deviendraient le lieu physique ou seraient enseignés tous les programmes du Cégep Heritage en agriculture. Les autres écoles pourraient utiliser cet espace pour leurs propres visées pédagogiques selon leurs besoins, par exemple, des cours pourraient être offerts la fin de semaine, ou un programme d'école secondaire, ou des cours de formation continue connexe (c'est-à-dire horticulture) pourraient être mis sur pied. Les étudiants pourraient étudier l'agriculture et auraient également accès à l'incubateur, particulièrement ceux qui aimeraient créer une ferme ou une entreprise agroalimentaire, mais qui ne peuvent pas aller dans la ferme familiale après l'obtention de leur diplôme.
Les étudiants (et les autres, pas nécessairement juste les étudiants) présenteraient un plan d'affaires au conseil de direction de l'incubateur. Ce conseil serait composé de tous ceux qui ont des intérêts financiers dans l'incubateur, comme les membres de
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la Table Éducation Outaouais, le CLD, la SADC, la MRC, et la CRÉO. Les étudiants dont le plan d'affaires serait accepté auraient accès à une partie des terres, à des espaces de bureaux, à du temps dans la cuisine et à la machinerie. Ils auraient accès également du mentorat d'affaires, à des conseils et à des orientations et dans cette atmosphère, dans ce « nid », ils auraient deux ou trois ans pour démarrer leur entreprise agricole. Cela ne fonctionnerait pas pour tous les types de fermes bien entendu, mais plusieurs activités de diversification et de transformation agricole pourraient s'y tenir. Les espaces utilisés pour l'enseignement serviraient aux entreprises. Ce type d'incubateur attirerait les étudiants non seulement du Pontiac, mais de l'extérieur. Les obstacles économiques sont énormes pour ceux qui cherchent à faire carrière en agriculture, mais qui ne viennent pas d'un milieu où la famille exploite une ferme. Ces personnes devraient être attirées par un campus agricole régional qui est également un incubateur, parce que cela leur permettrait d'apprendre, puis de lancer leur entreprise en limitant les risques économiques. Avec un peu de chance, après leur séjour de deux ou trois ans dans l'incubateur, elles chercheraient une propriété afin de continuer leur entreprise dans un lieu proche dans le Pontiac, ce qui amènerait des affaires, des emplois et revitaliserait la région.
Qu'est-ce qui se trouverait dans l'école-incubateur? L'école-incubateur aurait les caractéristiques et les installations suivantes :
Terre arable et fertile
Section forestière pour diverses autres études (sirop d’érable, gestion d’une terre à bois, matériaux de construction)
Étables et autres bâtiments extérieurs pour le confinement et l’élevage de certains types de bétail à des fins éducatives et commerciales (moutons, chèvres, poulets, autres volailles et quelques animaux plus gros)
Serres pour le démarrage hâtif de certaines récoltes spécialisées (cela pourrait être de simples bâches de plastique pour commencer)
Machinerie et entrepôt à machinerie (qui seraient utilisés en commun par toutes les entreprises)
Une ferme ou d'autres bâtisses qui peuvent être converties en classe et en espaces de bureaux. Il pourrait y avoir également des salles qui seraient louées aux étudiants qui ne vivent pas dans la région
Seraient situés au cœur de la région agricole du Pontiac; à Bristol, Clarendon, Shawville ou Litchfield
Existe-t-il des exemples d'incubateur qui pourraient être étudiés? Il y en a plusieurs au Canada et aux États-Unis.
En Ontario, il y a le projet Farm Start à Guelph, qui cherche à attirer les jeunes et les immigrants vers l'agriculture en leur fournissant des cours et des propriétés servant d'incubateur où les entrepreneurs agricoles peuvent démarrer leur entreprise (http://www.farmstart.ca). Une nouvelle ferme est prévue pour la région d'Ottawa.
Au Metro Vancouver Colony Farm Regional Park, on étudie la possibilité d'un programme de ferme-incubateur (http://www.metrovancouver.org/planning/development/AgricultureandFood).
Dans la ville de Richmond, en Colombie-Britannique, il y a une terre réservée à des fins d’incubateur agricole http://www.richmondfoodsecurity.org)
Au Nova Scotia Agricultural College (Truro, Nouvelle-Écosse), il y a un incubateur appelé AgriTECH Park qui se décrit comme « Un environnement fertile nécessaire à la croissance et au développement de produits, de services et de technologie novateurs de la bioéconomie ». Il est en service depuis 1998, s’étend sur 65 ha et offre des services de location et de soutien commercial. Il héberge aussi des organismes publics et privés qui offrent de l’aide et des ressources aux entrepreneurs (http://www.agritechpark.com)
Le Toronto Food Business Incubator est un programme novateur qui fournit deux niveaux de formation « pré-entreprise » et qui accorde ensuite deux ans aux entrepreneurs pour démarrer leur entreprise. La cuisine commerciale permet aux micros entreprises productrices d’aliments d'effectuer des études de marché, des tests de produits et d'obtenir du soutien commercial. Bien qu'il ne fasse pas partie du secteur agricole comme tel, l'incubateur est centré sur la transformation des aliments (http://www.tfbi.ca).
Aux États-Unis, il y a également de multiples incubateurs agricoles dont voici quelques exemples intéressants :
Le New Hampshire Institute of Agriculture and Forestry de Conway, NH, est un incubateur d'affaires pour l'agriculture et la foresterie situé sur 45 acres de terre et 15 acres de terre à bois. Il offre également des cours dans un centre de diversification et de recherche agricole (http://www.nhiaf.org)
L’Agricultural Sustainability Institute de l’University of California Davis possède une ferme pour les étudiants qui est aussi un lieu de recherche, de développement et de formation. Son jardin maraîcher est une entreprise fructueuse dirigée par les étudiants qui obtiennent ainsi des crédits pour leurs cours et qui acquièrent une expérience commerciale utile (http://studentfarm.ucdavis.edu)
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Certains établissements sont plus centrés sur l’apprentissage pratique et expérientiel des étudiants de tous les âges, comme la ferme-école de North Orange, au Massachusetts. Cet établissement assume toutes sortes de rôles en offrant plusieurs cours notamment destinés aux enfants, des cours de marketing pour les adultes, de mise en valeur
et d’occupation d’une parcelle avant l’acquisition, sur les animaux d’élevage et la planification des affaires. (http://www.farmschool.org).
L’exemple le plus applicable de ce que pourrait être un incubateur agricole dans le Pontiac est l’Agricultural Incubator Foundation de Bowling Green, en Ohio. Cet incubateur comprend des terres agricoles, des serres, des bassins d’aquaculture, des espaces de bureau, une cuisine commerciale, un centre de formation continue et une longue liste d’entreprises agricoles ayant réussi leur lancement. Les membres du conseil sont les organismes de développement communautaire, les collèges, les organismes de crédit et les entreprises locales (http://agincubator.org).
Un exemple d’incubateur local se trouve à l’Ange-Gardien (http://www.demarretafermebio.com). La meilleure partie de ce programme est la section des noms de toutes les personnes qui ont commencé là, qui ont acheté des terres dans la région et qui y ont créé leur entreprise.
2. Créer un incubateur touristique
Qu’est-ce incubateur touristique?
Comme l'industrie agricole, l'industrie touristique a besoin d'un lieu centralisé pour l'enseignement, la recherche et l'incubation de nouvelles entreprises touristiques. Pour croître et réussir, une entreprise a besoin de la meilleure aide possible. L'incubateur touristique fournit des ressources communes, des conseils d'expert, du mentorat, et des installations rentables qu'un nouvel entrepreneur peut utiliser pour lancer son entreprise.
Comment l’incubateur touristique s’intègrerait-il aux plans stratégiques des partenaires locaux?
À partir des mêmes plans stratégiques mentionnés plus haut, on peut voir dans les plans stratégiques Vision 2020 de la MRC,
du CLD et de la SADC Pontiac que :
Terre d’accueil : tourisme Orientation 1 – Relier les entreprises et encourager la création d’entreprises B : Coordonner la formation afin d’augmenter la qualité des produits et services touristiques B.3 : Offrir de la formation continue en tourisme dans le Pontiac
31
Nous constatons que même dans le secteur touristique, le besoin de créer des entreprises est encore présent. Il y a des
également des besoins de coordination. Quelle meilleure solution y a-t-il que de coordonner l'enseignement puis de disposer
d’installations communes pour toute la formation en tourisme qui pourraient être utilisées par les différentes écoles? Y a-t-il un
meilleur moyen d'encourager l'entreprenariat à l'intérieur d'un incubateur d'affaires?
Il ressort environ les mêmes choses du plan stratégique de la Conférence régionale des élus de l’Outaouais (CRÉ-O) :
Axe de développement 2 : Mode de vie Secteur : Éducation, recherche, science
Enjeu 11. Une population compétente et qualifiée 11.2 : Assurer le développement de l’enseignement supérieur dans l’Outaouais.
(Actions : Appuyer la création de programmes de formation de niveau collégial et universitaire dans les domaines d’avenir pour la région) 11.3 : Promouvoir et développer l’offre de formation professionnelle et technique
(Actions : Appuyer le développement de programmes de formation répondant aux besoins du marché de l’emploi de façon adaptée, accessible et reposant sur une équité rurale/urbaine dans les offres de services.) Enjeu 12. La recherche et l’innovation au service du développement de l’Outaouais 12.1 : Développer une meilleure synergie entre les acteurs économiques et scientifiques en Outaouais ainsi qu’une stratégie visant à maximiser l’apport de la recherche et de l’innovation 12.2 : Favoriser la consolidation des centres de recherche œuvrant dans les secteurs à fort potentiel de développement et soutenir les travaux de recherche porteurs d’une valeur économique ajoutée
32
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La région semble chercher à augmenter et à améliorer l’enseignement supérieur dans les domaines les plus prometteurs en
Outaouais. De multiples organismes ont déterminé que le tourisme était un de ces domaines dans le Pontiac. Le CRÉ-O
l’exprime ainsi :
Axe de développement : Développement économique et emploi – innovation et prospérité
Enjeu : Soutenir le développement de l’entreprenariat et améliorer la compétitivité des entreprises.
Encourager le développement d’une culture entrepreneuriale et d’une relève entrepreneuriale
Créer un environnement suscitant l’entreprenariat des femmes et des jeunes
Favoriser la création, l’attraction, la rétention et le transfert intergénérationnel de PME
sur tout le territoire.33
Cela semble presque explicite : un incubateur touristique répondrait à tous les objectifs ci-dessus.
Comment fonctionnerait l’incubateur touristique? Il serait très semblable à l’incubateur agricole mentionné plus haut. Il aurait deux fonctions principales dans un espace partagé.
La première est l’enseignement : il y aurait des espaces et des ressources partagés à partir desquels la formation existante en
tourisme (et espérons-le, les nouvelles formations) serait offerte par les partenaires de la Table Éducation Outaouais. Par
exemple, l’AEC nature et tourisme d’aventure offerte par le Cégep Heritage ainsi que le cours sur les pourvoiries donné par la
Commission scolaire Hauts-Bois-de l’Outaouais, un cours de langue offert conjointement par la Commission scolaire Western
Québec et Tourisme Pontiac ainsi qu’un cours sur les compétences liées aux entreprises touristiques offert par le Cégep de
l’Outaouais se donneraient simultanément dans le même établissement. Les partenaires payeraient l’entretien et la
maintenance de l’installation selon l’espace occupé ou utilisé et la durée. Tous les partenaires bénéficieraient de la
« pollinisation croisée » de ces cours au même endroit ainsi que de l’économie liée au fait d’avoir uniquement un seul atelier de
travail du bois, une série de kayaks ou un seul espace extérieur pour la formation aux activités de plein air.
La deuxième fonction, qui ferait en sorte que cette installation soit unique, consisterait à avoir aussi un programme
d’incubateur d’entreprise. Après acceptation de leur plan d’affaires par les organismes de développement locaux et le conseil
des directeurs de l’installation, les entrepreneurs pourraient louer un espace dans l’incubateur afin de lancer leur entreprise
touristique. Il pourrait s’agir de récréotourisme, de tourisme rural, de tourisme durable, d’écotourisme, de géotourisme et de
toute entreprise axée sur les produits ou les services. Après une période établie (généralement deux ou trois ans),
l’entrepreneur serait censé voler de ses propres ailes. On espère qu’une installation de ce type attirerait non seulement des
entrepreneurs qui viendraient y étudier et lancer leur entreprise et qu’elle les encouragerait à rester dans la région. Cela
contribuerait à bâtir l’industrie et créerait plus d’emploi. Dans l’incubateur, les entrepreneurs auraient non seulement accès aux
cours offerts dans l’installation, mais aussi à du mentorat, à des conseils d’affaires et à des orientations dispensés par les
agences de développement local.
Existe-t-il des exemples d’incubateur touristique que l’on pourrait étudier?
Il y a un exemple très intéressant, presque local, d’un établissement d’enseignement spécialisé dans le tourisme qui pourrait
servir de modèle pour la composante pédagogique d’un incubateur touristique. Cet exemple est le PERO (Pôle d’excellence en
récréotourisme) Outaouais. Cette installation est un espace permettant le développement et l’amélioration de la formation
personnelle et technique34
afin d’améliorer le statut de l’industrie touristique de la Vallée-de-la-Gatineau. Cet espace de
formation centralisée en récréotourisme permet d’offrir des possibilités de formation à une grande variété de personnes, à
plusieurs partenaires de collaborer et favorise « l’émergence de produits récréotouristiques ».35
Le site est situé dans un
environnement naturel approprié et utile aux disciplines étudiées (pas dans une salle de classe loin du milieu naturel).
L’autre projet intéressant qui en est à la phase de construction est l’incubateur d’entreprises de nature et de tourisme qui est
intégré au nouveau centre d’interprétation du Sinnemahoning State Park en Pennsylvanie. Cet incubateur vise à répondre aux
besoins des entrepreneurs locaux en leur donnant accès à des prêts à faibles coûts et à des bourses gouvernementales, à de
l’assistance technique, à de l’aide relative aux ressources humaines, à de l’assurance de groupe, à un site Web commun et en
leur permettant un accès accru aux terres publiques.36
Le Pontiac possède de nombreuses terres publiques qui pourraient être
mises à la disposition des entrepreneurs.
Étude de besoins de formation | 76
Phase 2
La question de la poursuite de la phase 2 (ou même de la poursuite tout court) reste entière. Les prochaines étapes devraient
être les suivantes :
1. Les partenaires devraient analyser les résultats et les recommandations de ce rapport afin d’évaluer celles qu’ils
souhaitent suivre.
2. Les partenaires doivent décider s’ils acceptent l’ordre suggéré (immédiat, moyen et long terme) des
recommandations et doivent fournir un cadre d’exécution pour chacune d’entre elles.
3. Les partenaires doivent décider s’ils embaucheront un coordonnateur pour suivre ces recommandations. La
personne :
a. Entretiendra les relations et les liens établis avec les nombreux partenaires et autres associations
participant à la phase 1 de ce projet.
b. Veillera au lancement des recommandations immédiates au cours de l’année.
i. Élaborera un plan de marketing commun.
ii. Réaliseront des ententes avec les partenaires du secteur.
iii. Créera une liste commune d’étudiants
iv. Coordonnera l’entente entre les partenaires du milieu de l’enseignement (diminution de la
concurrence).
v. Lancera une campagne de publicité commune.
c. Entreprendra le lancement des recommandations à moyen terme avec les partenaires dans un futur proche
(page 95).
i. Introduira un cours général sur le travail à la ferme.
ii. Créera le cours d’agrotourisme.
iii. Coordonnera les cours particuliers au secteur (c.-à-d. français du tourisme) avec les écoles et les
partenaires de l’industrie.
iv. Coordonnera toutes les autres nouvelles formations comme le cours « fierté dans le Pontiac ».
d. Étudiera la faisabilité des recommandations à long terme.
i. Étudiera la faisabilité d’un incubateur agricole et touristique dans un espace de formation
partagé.
e. Négociera et agira à titre de représentant du Pontiac avec les cinq partenaires de ce projet afin d’organiser
le marketing commun de la formation dans la région et coordonnera les multiples offres de formation de
tous les partenaires pour en faire un tout pour la région.
f. Établira et entretiendra les partenariats avec les associations d’affaires locales (Tourisme Pontiac, Chambre
de commerce de Pontiac et UPA Pontiac).
Comme la phase 1 du projet se termine le 17 août 2012, la phase 2 devrait s’étendre de l’automne 2012 à l’été 2013.
Étude de besoins de formation | 77
2011-2012 Agriwebinar Schedule, Canadian Farm Business Management Council
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Emploi-Québec, un partenaire de choix pour la gestion, Emploi-Québec, 2011
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Bibliographie
Étude de besoins de formation | 78
Formation continue, programmation automne 2011, CÉGEP de l’Outaouais, 2011
Formation continue, programmation hiver 2012, CÉGEP de l’Outaouais, 2012
Formez votre personnel, Emploi-Québec, 2011
Fréchet, Michèle et Marie-Claude Thibault. Valorisation de l’agriculture en milieu scolaire, Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire du Québec, 2007
Gélinas, Jean-Paul - Attestation d’études professionnelles en récréotourisme, CLE Campbell’s Bay, 25
janvier 2012
Green, Bryan and Roland McReynolds. Farm Incubator Development Project, Carolina Farm Stewardship Association and Ben and Jerry’s Foundation, 2009
Hale, Ivan Quebec Farmers’ Association, Strategic Plan 2011-2016, 2010
Identifying New or Emerging Markets and Opportunities in Agriculture, Canadian Agricultural Human Resources council
Incubator Farm Program, Final Report, Metro Vancouver Colony Farm Regional Park, Upland Consulting. Décembre 2011
Incubators for Sustainable Tourism, DestiLink, North Interreg IIIc, 2009 <http://www.destilink.net>
L’impact économique du tourisme au Québec en 2010, ministère du Tourisme du Québec, 2011
La formation, pour rester concurrentiel!, Emploi-Québec, 2011
Labour market information on recruitment and retention in primary agriculture, executive summary. Canadian Human Resources council, 2009
Labour market information, Focus on Small Farms in Canada, Canadian Agricultural Human Resources
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M3i Supervision : programme de développement des compétences en gestion et en supervision des ressources humaines, CÉGEP de l’Outaouais, 2011
Manitoba Agritourism Blog, Manitoba Agriculture Food and Rural Initiatives (MAFRI), <http://www.manitobaagritourism.ca>
Membership List, Pontiac Tourism Association, Campbell’s Bay (QC) 2010
Mettez-nous dans le coup, Emploi-Québec, 2011
Opération et entretien d’un site récréotouristique, Service régional de la formation professionnelle en Outaouais, Réseautact, Gatineau (Québec) 2009
Outdoor Adventure Naturalist, Algonquin College, Pembroke Ontario, 2012
Outdoor Adventure: Ontario College Diploma, Algonquin College, Pembroke Ontario, 2012
Paquette, Stéphanie Analyse des besoins en formation – On a le gout de savoir
Étude de besoins de formation | 79
Partners in Skill Development, The Alliance of Sector Councils, Ottawa Ontario
Plan d’aménagement de la formation professionnelle et technique, Table Éducation Outaouais, 2008
Pontiac Vision 20/20 Update, MRC Pontiac, CLD Pontiac, SADC Pontiac, 2011
Portrait de la main-d’œuvre et de l’emploi Pontiac. Emploi-Québec Outaouais, 2009
Quebec Entrepreneurial Culture : Are Our Entrepreneurs Taking Root?, Quebec Entrepreneurial Index, Centre de vigie et de recherche sur la culture entrepreneuriale, Fondation de l’entrepreneurship, 2011
SADC Pontiac 2010-2011 Annual Report, 2011
Step-Up Mentorship Program, Canadian Farm Business Management Council, 4H Canada, Canadian Young Farmers’ Forum, Canada’s Outstanding Young Farmers
Strategic Plan Vision Pontiac 20/20, MRC Pontiac, CLD Pontiac, SADC Pontiac, 2010
Today’s and Tomorrow’s Farms: Employment and Skills Development, Canadian Agricultural Human Resources Council, 2010
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Vous recrutez du personnel?, Emploi-Québec, 2011
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Western Québec School Board Strategic Plan, 2010
Williams, Dr. Peter W. et al. Cultivating Agritourism: Tools and Techniques for Building Success, Canadian Farm Business Management Council, Ottawa Ont. 2004
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Étude de besoins de formation | 80
Yoka, Ghislain “La MRC de Pontiac en statistiques”, Emploi-Québec, CLE Campbell’s Bay, 19 oct. 2011
‘On a le gout de savoir’ Rapport de sondage sur les besoins de formation à temps partiel des travailleuses et des travailleurs de l’Outaouais, Table Éducation Outaouais, 2010
‘PERO Factsheet’ and ‘PERO presentation’, Pôle d’excellence en récréotourisme Outaouais, http://perooutaouais.ca
“2012-17 Regional Strategic Plan for the Outaouais Consultation Paper 2012-2017”, Conférence régionale des élus de l’Outaouais, Gatineau (Québec), 2012
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“Farmstart: Frequently Asked Questions” Farmstart, 2012. http://www.farmstart.ca/programs/start-up-farms
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“Making farms the engine of economic growth… and community connection” Rodale Institute, 9 déc. 2004 http://newfarm.rodaleinstitute.org
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“Want to save rural Nova Scotia? Innovate and Educate.” The Chronicle Herald, Halifax. http://thechronicleherald.ca/opinion
Étude de besoins de formation | 81
Annexes
Lettres reçues
Étude de besoins de formation | 82
Étude de besoins de formation | 83
Étude de besoins de formation | 84
Le questionnaire suivant a été expédié de janvier à mars 2012 en anglais et en français. Voici également la lettre
explicative. Chaque répondant a aussi reçu une enveloppe pré adressée et affranchie.
Lettre explicative
Madame, Monsieur,
À titre de représentant de votre secteur d'activité, puis-je vous demander de compléter le sondage inclus et le
retourner dans l'enveloppe pré-timbrée. Le questionnaire porte sur votre entreprise, vos employés et vos besoins
de formation. Il s’adresse aux employeurs, employés, entrepreneurs et autres professionnels.
Cette recherche d’information fait partie d'une étude sur l'identification des besoins de formation dans les
secteurs de l'agriculture, l'agroalimentaire, le tourisme et récréotourisme dans le Pontiac. Votre participation est
importante. Elle permettra de dessiner une image complète de l'industrie et, ultimement de mettre sur pied des
programmes de formation essentiels.
Si vous désirez que votre industrie prospère, on a besoin d’une main-d’œuvre bien formée. Nous devons assurer
que la bonne formation soit disponible.
À la fin du questionnaire, nous vous demandons si l’on peut vous contacter pour une entrevue pour discuter plus à
fond des compétences et de la formation que vous aimeriez. Je vous remercie d’y inscrire votre nom et vos
coordonnées. Toutes les informations demeureront confidentielles.
Si vous avez des questions concernant le sondage ou le projet, s'il vous plaît, appelez-moi.
Merci beaucoup!
Greg Graham, coordonnateur Projet de développement de la main-d’œuvre Agriculture, agroalimentaire, tourisme, récréotourisme [email protected] 819 648-2567
Étude de besoins de formation | 85
Exemple de questionnaire
Besoins de formation en tourisme et Agriculture Nom de l’entreprise :
Municipalité :
Description de l'entreprise :
Secteur (encercler): TOURISME RÉCRÉOTOURISME AGRICULTURE AGRO-ALIMENTAIRE
1) Depuis combien de temps gérez-vous cette entreprise ?
a) 0 – 5 ans b) 6 – 10 ans c) 11 – 15 ans d) 16 – 20 ans e) Plus de 20 ans
2) Combien de personnes sont employées par votre entreprise ?
Temps plein Temps partiel Saisonniers Étudiants
3) Où avez-vous appris les compétences que vous utilisez dans votre entreprise ? (cocher toutes les cases qui s’appliquent) a) École secondaire b) CÉGEP ou formation professionnelle c) Université d) Formation sur mesure e) Programme d’apprentissage f) Autodidacte
4) Depuis combien de temps travaillez-vous dans votre secteur?
a) 0 – 5 ans b) 6 – 10 ans c) 11 – 15 ans d) 16 – 20 ans e) Plus de 20 ans
5) Quelles compétences détenez-vous ou lesquelles avez-vous besoin pour exploiter votre
entreprise ? (cocher toutes les cases qui s’appliquent)
COMPÉTENCES EN TOURISME
Je l’ai J’en ai
déjà besoin
Interprétation historique
Guide plein-air
Compétences physiques et récréatives
Premiers soins
Ventes de voyages
Interprétation culturelle
Connaissance des règlements
touristiques
Je l’ai J’en ai
déjà besoin
L’accueil
Réception hôtelière
La gestion de restaurant
La planification d’événement
Sécurité en nature/sur l’eau
Commercialisation du tourisme
Conception et commercialisation
de produits et services
touristiques
Étude de besoins de formation | 86
COMPÉTENCES EN AGRICULTURE
Je l’ai J’en ai
déjà besoin
L'élevage
Maladie & lutte contre les
parasites (animaux)
L’élevage sélectif
La nutrition animale et de la
croissance Insémination artificielle
Compétences en électriité
Compétences en construction
Je l’ai J’en ai
déjà besoin
L’entretien des équipements
Réparation de petits moteurs
Tracteur / Utilisation de véhicules
lourds
Le drainage et amélioration du sol
La nutrition et croissance des plantes
Compétences dans l'utilisation des
outils manuels
Maladie et lute
Antiparasitaire (plantes)
COMPÉTENCES GÉNÉRALES
Je l’ai J’en ai
déjà besoin
Comptabilité
Service à la clientèle
Présentation devant public
Administration de bureau
Logiciel “Microsoft Office”
Logiciel “Microsoft Outlook”
Logiciel “Microsoft Publisher”
Logiciel “Simple comptable”
Logiciel “Microsoft Excel”
Connaissances informatiques
de base
Je l’ai J’en ai
déjà besoin
Anglais oral
Anglais écrit
Français oral
Français écrit
Marketing
Ventes
Gestion financière
Ressources humaines
La relève d’entreprise
6) Aimeriez-vous suivre une formation pour améliorer vos compétences?
Oui Non
Quel type de formation? Pourquoi pas?
a) Temps partiel, la fin de semaine h) Ce n’est pas nécessaire b) Temps partiel, le soir i) Je ne sais comment ni où l’obtenir c) Temps plein, 1 an j) Ça coûte trop cher d) Temps plein, 3 ans k) Je suis trop occupé e) Session d’un ou deux jours, dans une école l) Ce n’est pas disponible localement f) Session d’un ou deux jours, au travail g) À distance
7) Jusqu'où êtes-vous prêt à voyager pour la formation?
(cocher toutes les cases qui s’appliquent) a) Je peux me rendre à Gatineau b) Je peux me rendre à Shawville c) Je peux me rendre à Campbell’s Bay d) Je peux me rendre à Fort-Coulonge
e) Je peux me rendre à Maniwaki f) Je peux me rendre à Chapeau g) Je ne veux pas voyager
Autres compétences (décrire s'il-vous-plaît):
Autres raisons (décrire s’il-vous-plaît):
Étude de besoins de formation | 87
8) Dans quelle langue préférez-vous suivre une formation ? a) Anglais
b) Français c) en Anglais ou en Français
9) Y a-t-il des compétences pour lesquelles vous aimeriez recevoir une formation dès
maintenant? Oui Non 10) Est-ce que votre entreprise cherche à embaucher de nouveaux employés ?
Oui Non
Combien? Pourquoi pas?
f) Ce n’est pas nécessaire g) Manque de budget h) Il n'y a pas de bons candidats disponibles i) Autres raisons
11) Quels niveaux de formation vos employés détiennent-ils actuellement ?
Le niveau de formation complétée
Nombre d’employés
École primaire ou moins École secondaire Cégep / Formation professionelle Université Formation au travail
Statut d’emploi
Besoin immédiat
Besoin dans la prochaine année
Besoin dans une ou plusieurs années
a) Temps plein
b) Temps partiel
c) Saisonniers
d) Occasionels
e) Étudiants
Autres raisons (décrire s’il-vous-
plaît):
Si « oui », s'il-vous-plaît décrire:
Étude de besoins de formation | 88
12) Offrez-vous de la formation à vos employés ?
Oui Non
Quel type de formation ? Pourquoi pas ?
a) Temps partiel, la fin de semaine h) Ce n’est pas nécessaire b) Temps partiel, le soir i) Je ne sais pas comment l’obtenir c) Temps plein, 1 an j) Ça coûte trop cher d) Temps plein, 3 ans k) Je suis trop occupé e) Session d’un ou deux jours, dans une école l) Ce n’est pas disponible
localement f) Session d’un ou deux jours, chez moi g) À distance
13) S’il-vous-plait, évaluer votre situation actuelle en formation
Énoncés
Échelle d’importance Forte
men
t
en
désaccord
En
désaccord
Au
cu
ne
op
inio
n
En
accord
Forte
men
t
en
accord
Les employés peuvent prendre un congé pour étudier. 1 2 3 4 5
Il y a une saison "basse" pour mes employés 1 2 3 4 5
Il est plus facile de former les employés actuels que d’en
trouver de nouveaux. 1 2 3 4 5
Il y a des cours pertinents déjà offerts dans le Pontiac. 1 2 3 4 5
Mon secteur d’activité/industrie est bien représenté par la
formation offerte dans le Pontiac 1 2 3 4 5
Je peux facilement trouver de l’information sur la formation
offerte dans le Pontiac. 1 2 3 4 5
Je peux obtenir une formation sur mesure pour mes besoins
spécifiques de formation. 1 2 3 4 5
Dans mon entreprise, les employés possédant les
compétences visées pour leur poste sont facilement
disponibles.
1 2 3 4 5
L'avenir de mon entreprise est positif. 1 2 3 4 5
L'avenir de mon secteur d'activité est positif. 1 2 3 4 5
L'avenir du Pontiac est positif. 1 2 3 4 5
Autre raison (décrire s’il vous plaît):
Étude de besoins de formation | 89
14) Si vous pouviez créer votre propre programme de formation (pour vous ou vos employés), voici ce qui serait inclus dans le cours…
COURS DESCRIPTION LIEU
Ex: Service à la clientèle Ex :Traiter avec des clients difficiles
Ex: Shawville
15) Aimeriez-vous être contacté pour une entrevue pour donner plus d'informations sur vos besoins en formation? Votre participation aidera à offrir une gamme de programmes de formation qui reflèteront vos besoins, dans le Pontiac.
Oui Non Nom: Téléphone : Courriel :
Étude de besoins de formation | 90
Résultats des entrevues
1.
1. De nombreux jeunes fermiers doivent travailler à l'extérieur de la ferme pour joindre les deux bouts. Ils ne
sont donc pas disponibles pour étudier pendant les heures de travail régulières. Pour avoir du succès, un
programme de formation devrait être offert le soir ou le week-end.
2. La science des sols est extrêmement importante pour tous les fermiers. L'ignorance de la gestion des sols
constitue un handicap majeur pour n'importe quel agriculteur.
2.
1. Il est nécessaire d'encourager les nouveaux fermiers dans la région. Le fermier moyen est en train de
devenir très vieux, ce qui n'est pas très sain pour l'industrie.
2. Il faut encourager les jeunes fermiers à participer aux associations agricoles (comme l’UPA).
3.
1. J’ai eu de la difficulté à faire inscrire son petit-fils au programme d'AEC en agriculture au Cégep Heritage
car il n'avait pas obtenu son diplôme d'études secondaires et qu'il devait commencer par là avant d'entrer
au cégep.
4.
1. Tous les fermiers ont besoin de mieux comprendre les exigences en matière de fertilisants.
2. Les cours du soir seraient les plus pratiques.
3. Cela aiderait d'avoir un cours qui expliquerait les exigences relatives aux aliments minéraux.
4. Un cours sur la santé de base des troupeaux — application pratique — serait intéressant.
5. Un cours de base et en comptabilité et en tenue de livres serait utile.
6. Le meilleur moment pour suivre des cours serait le soir et l’hiver.
7. Tous les fermiers bénéficieraient de cours pratiques et de base.
8. Un cours utile porterait sur la façon de construire différents types de clôtures.
5.
1. De nombreuses personnes sans emploi dans le Pontiac ne possèdent pas les compétences de base pour
travailler.
2. Ce serait une bonne idée de créer un cours sur le professionnalisme de base.
3. J’ai encouragé le Centre de formation continue du Pontiac (WQSB) à Shawville à offrir des formations
dans l'industrie des services il y a plusieurs années, mais l'idée a été rejetée. Il faudrait relancer l'idée,
parce qu'un bon service est essentiel pour l'industrie touristique.
4. Il y a une pénurie de personnes formées dans l'industrie des services.
6.
1. Le cours de préparation alimentaire sécuritaire donné par le MAPAQ est difficile à obtenir en anglais.
2. Il faut plus de formation en entreprenariat.
3. Il faut plus de gens de métier dans le Pontiac, particulièrement des plombiers.
4. L'industrie des services est mal servie dans le Pontiac.
5. La Chambre de commerce de Pontiac aimerait avoir une relation à long terme avec les établissements
d’enseignement locaux.
Étude de besoins de formation | 91
7.
1. La province encourage beaucoup trop les gens à travailler illégalement au noir.
2. Il faut offrir des formations pour que les propriétaires d'entreprise soient capables de respecter la
législation provinciale.
3. Il faut plus de formation en entreprenariat.
8.
1. La formation sur la satisfaction de la clientèle est nécessaire à tous les niveaux et dans toutes les
industries.
2. Les travailleurs agricoles ont besoin de plus de compétences relatives à l'Internet aux fins de marketing.
3. La formation Smart serve devrait être plus accessible.
4. Il faudrait enseigner les techniques d'agriculture biologique ainsi que la gestion biologique des sols.
5. Il faut plus de formation en entreprenariat.
9. Comité directeur de Sault-des-Chats
1. Il serait intéressant d'offrir un programme en histoire locale et ce serait très utile pour l'industrie
touristique.
2. L'artisanat traditionnel culturel et artistique ainsi que les compétences en ce domaine sont importants
pour la stratégie de marque du Pontiac en tant que région.
3. Les compétences en interprétation de la nature et en tourisme sont essentielles pour soutenir l'industrie
touristique locale.
4. Le parc de Sault-des-Chats et très désireux de fournir un lieu où les partenaires du milieu de
l'enseignement pourraient fournir une formation en récréotourisme.
10.
1. Le MAPAQ n'offre pas un soutien adéquat à l’agrotourisme (c.-à-d. les revenus de l’agrotourisme ne sont
pas comptabilisés dans l’exemption de l’impôt foncier offerte par le MAPAQ)
2. L’industrie touristique actuelle dans le Pontiac n'est pas bien organisée.
3. Le cours sur les pourvoiries actuellement offert par la CSHBO devrait également être accessible en
anglais.
11.
1. Étant donné que l'agriculture est une industrie très dangereuse, il faut absolument offrir plus de
formations en premiers soins.
2. Les cours de sécurité à la ferme sont offerts au moment où les fermiers obtiennent leur formation, mais
de nouvelles machines et pratiques apparaissent et les fermiers ne sont pas formés à leur utilisation.
3. Les fermes doivent s'agrandir pour survivre, mais la meilleure façon de procéder n'est pas toujours très
claire. Les cours de planification financière aideraient, tout comme ceux portant sur la planification de
l'entreprise.
12.
1. L'agriculture devrait être enseignée au secondaire, y compris la botanique et les sciences animales de
base.
Étude de besoins de formation | 92
2. La formation devrait inclure des visites à la ferme.
3. Il y aurait des occasions avec le programme 16 plus à PHS (Pontiac High School) de trouver des
formations d'ouvrier agricole.
4. Il y a une pénurie de trayeurs (des ouvriers agricoles temporaires pour traire les vaches des fermes
laitières), ce qui fait en sorte que les fermiers sont incapables de prendre une soirée ou une matinée de
congé. Il faut s’en occuper de façon urgente. Généralement, une traite est payée 50 $ (habituellement
deux heures/personnes)
5. On pourrait offrir un cours de base de traite pendant une fin de semaine pour répondre aux besoins en
trayeurs des 30 exploitations laitières du Pontiac. Les personnes qui réussissent le cours pourraient
figurer sur une liste qui serait distribuée à l'échelle locale et les fermiers pourraient la consulter lorsqu'ils
ont besoin d'aide.
6. Une des difficultés a trait au fait que chaque exploitation laitière emploie des méthodes de traite
légèrement différentes, selon le style de traite (stalle entravée ou salle de traite) et les particularités
d'une ferme et des fermiers. La formation devrait donc avoir lieu dans plus d'une ferme.
7. Les habitants du Pontiac peuvent également travailler dans les fermes laitières du comté voisin de
Renfrew ou de la MRC des collines.
13.
1. Au Québec, la capacité de communiquer en anglais est très importante pour les nouveaux fermiers. Le
français est également important.
2. Étant donné que l’agriculture est devenue plus scientifique avec les années, l'ergonomie et la nutrition
animale (alimentation) sont des sujets essentiels.
3. Les conditions climatiques et de culture sont très, très particulières et parfois, il faut procéder par essai
et erreur pour apprendre ce qui fonctionne le mieux pour soi.
4. La formation en langues est aussi importante que les connaissances en agriculture pour un nouveau
fermier qui veut prospérer.
14.
1. Le gouvernement et les agences locales doivent modifier leur état d'esprit. On insiste beaucoup sur
l'industrie forestière du Pontiac, mais il n'y a rien pour l'agriculture.
2. L'agriculture du Pontiac a besoin de plus de coopératives.
3. Tous les fermiers pourraient bénéficier de cours de conversation française de base afin de pouvoir faire
plus d'affaires ensemble.
4. La comptabilité d'une ferme moderne est très complexe. Une formation est nécessaire pour rester à jour.
5. Des compétences en marketing sont de plus en plus nécessaires parce que même les productions
limitées par des quotas comme la production laitière ne peuvent pas prendre d'expansion (relative aux
produits laitiers) et les fermiers doivent donc pénétrer les marchés comme la culture maraîchère.
6. La meilleure période pour les formations serait l'hiver.
15.
1. J’ai téléphoné de nombreuses fois au programme de formation continue de la CSWQ au cours des 10
dernières années afin de suivre des cours pour mettre à jour mes compétences, mais tous les cours
ont été annulés à cause du manque d'étudiants.
2. Je suis très préoccupée par le manque de possibilités de formation à l'échelle locale.
Étude de besoins de formation | 93
3. Les jeunes qui doivent se déplacer pour aller à l'école sont moins susceptibles de retourner dans le
Pontiac.
16.
1. Il y a plusieurs cours obligatoires imposés par le gouvernement qui sont nécessaires à l'exploitation du
golf, notamment Éduc-alcool, hygiène et salubrité alimentaire et manipulation des pesticides. Le
gouvernement impose ces cours, mais souvent ils ne sont pas offerts dans un lieu proche, ni même en
anglais.
2. Il faut attirer plus d'étudiants à suivre une formation en service alimentaire et en préparation générale
d'aliments. Je fais souvent de la publicité dans les cégeps locaux, mais j’aidu mal à trouver quelqu'un, à
cause de l'absence d'hébergement local (les étudiants viennent généralement de loin).
3. Ce serait bien d'avoir un cours d'actualisation des connaissances sur l'accueil de base sur place pour son
personnel étudiant
4. Le type de personnel que je cherche doit être motivé et faire preuve d’esprit d'initiative. Mais comment
enseigner l'esprit d'initiative?
5. Pendant les 35 dernières années ou presque, les projets de développement local ont eu tendance à être
des idées applicables à grande échelle, n’aidant pas nécessairement les exploitations touristiques
existantes.
6. J’aimerais que la cuisine de l'école secondaire de Shawville (ESS) soit utilisée comme ressource pour la
formation continue afin de former des chefs.
7. Les entrepreneurs doivent être identifiés tôt (ils ont tendance à prendre des risques, à être rêveurs, mais
à travailler fort et ils ne s'adaptent pas toujours au milieu de travail traditionnel) afin de nourrir leurs
compétences et de leur offrir une formation adaptée.
8. Il est plus difficile de trouver des anglophones locaux qui parlent français que de faire venir des
francophones de l'extérieur de la région qui parlent anglais.
9. Les exigences relatives aux analyses de l'eau sont punitives et il n'y a pas de lieu à proximité pour faire
analyser l'eau. Est-ce que quelqu'un pourrait être formé en la matière?
17.
1. En tant que fermier d'âge moyen, j’aimerais être capable d'obtenir un diplôme collégial en agriculture
tout en continuant à travailler.
2. Il est quasiment impossible de démarrer une ferme. Les coûts sont stupéfiants et si on a assez d'argent
pour le faire, autant éviter les ennuis et partir immédiatement à la retraite.
18.
1. Il est presque impossible de suivre la formation obligatoire de salubrité imposée par le gouvernement,
particulièrement en anglais. C'est la même chose pour le cours de sur la gestion des pesticides.
2. Beaucoup d'enfants locaux sont intéressés par les métiers (par exemple plombier, électricien), mais ils
doivent aller dans les collèges de l'Ontario comme Kemptville et Algonquin.
3. Pour les étudiants travaillant l'été, ce serait utile d'avoir un cours intensif de trois à quatre semaines en
gestion de pelouse en plaques et en horticulture de base.
4. À l'école secondaire, les étudiants sont très mal préparés pour le monde du travail. Ils ont tendance à ne
pas comprendre les exigences de base consistant à arriver au travail à l’heure, vêtus convenablement, et
à ne pas savoir ce qu'ils peuvent attendre d'un travail. Il faut combattre l'immaturité de base.
Étude de besoins de formation | 94
5. C'est très difficile de trouver des chefs formés dans le Pontiac, il faut souvent essayer d'attirer des
étrangers.
6. L'aide sociale constitue une concurrence, c'est-à-dire qu'elle diminue la motivation des travailleurs non
qualifiés à répondre aux offres d’emploi. Chaque année, malgré la nécessité de combler des emplois dans
la région, il est plus de plus en plus difficile d'avoir des travailleurs.
7. J’aimerais beaucoup avoir un étudiant en tourisme en horticulture qui travaillerait pour elle afin
d'apprendre le métier.
19.
1. On ne croit pas à l’aide du MAPAQ.
2. On souhaite ouvrir une fromagerie qui vendrait du fromage de chèvre. Cette usine traiterait son propre
lait et constituerait un marché pour les autres producteurs de lait de chèvre.
3. On ne souhaite pas obtenir l’aide de la Commission scolaire, du Cégep ou d'Emploi-Québec pour mettre
au point une formation pour mon entreprise, on souhaite faire toute la formation nous même (agricole
et culinaire). La fromagerie créera un centre de tourisme alimentaire permettant au Pontiac de se faire
connaître comme destination culinaire. Notre projet prévoit créer environ 50 emplois.
4. On aimerait former des étudiants décrocheurs afin qu'ils travaillent à la fromagerie.
5. Le Pontiac a besoin de nombreuses petites fermes diversifiées pour survivre, pas juste de mégas fermes.
20.
1. J’ai l'intention d'embaucher un employé à temps plein, mais je crains que la ferme ne puisse se le
permettre (même s'il y a beaucoup de travail).
2. Le MAPAQ a beaucoup contribué à l'essor de la ferme et continue à le faire.
3. De nombreux fermiers ont besoin d'aide en matière de gestion financière, ils ont tout simplement trop de
dettes.
4. J’aimerais accueillir un étudiant à la ferme (pourvu que quelqu'un d'autre paye la CSST).
5. Dans le Pontiac, la principale industrie est l'agriculture, mais il semble que très peu de ressources y soient
consacrées.
6. Trop d'industries connexes (concessionnaire, fournisseurs, etc.) sont situées à l'extérieur de la province et
ne sont pas accessibles.
7. J’aurais aimé avoir suivi un cours reconnu en agriculture et j’encouragerais mon petit-fils à aller chercher
une formation adéquate d'abord (s'il décidait de devenir fermier).
8. Parfois je ne suis pas sûr de la direction que je devrais donner à mon entreprise. Je pense qu'une
formation en planification stratégique et en prise de décision pourrait beaucoup m'aider.
21.
1. Il est nécessaire d'enseigner les techniques biologiques relatives aux cultures maraîchères et à
l’agriculture en général.
2. L'industrie biologique à des possibilités de croissance, particulièrement dans le Pontiac.
3. Il y a un projet très intéressant actuellement dans la municipalité de l'Ange-Gardien (près de
Buckingham). La Plate-forme Agricole Buckingham est une ferme-incubateur (biologique, légumes) qui
permet aux petites entreprises qui démarrent de louer une partie du terrain. La propriété possède des
installations que tout le monde utilise ainsi que de l'équipement et des bâtiments spécialisés (c'est-à-dire
des petites serres tunnel). Les entrepreneurs présentent un plan d'affaires au CLD local qui choisit les
entreprises. Ils peuvent rester là deux ans avant d'être obligés de partir. C'est un excellent programme
Étude de besoins de formation | 95
parce qu'il donne aux personnes la chance de lancer leur entreprise dans des conditions où ils sont
protégés et d'acquérir un peu d'expérience avant de procéder à des investissements majeurs
(équipements et terre). La plate-forme agricole est bénéfique parce que les entrepreneurs viennent de
plus loin pour profiter la ferme, mais ils achètent souvent des terres dans la région ou autour, ce qui
contribue à créer un centre agricole.
4. Je pense qu'une ferme-incubateur similaire devrait être créée dans le Pontiac pour exploiter les
excellentes terres qui s'y trouvent, tirer parti du climat et profiter de la proximité d’Ottawa et de
l'Ontario.
22.
1. Le niveau d'enseignement du programme d'agriculture du Cégep Heritage est supérieur à celui du
Collège MacDonald parce que les enseignants de Heritage sont des membres de l'industrie agricole
locale et possèdent une l'expérience pratique leur permettant d'aider et de guider les étudiants.
2. Il y a encore de la place dans l'industrie du bœuf pour les jeunes fermiers, s'ils sont prêts à travailler.
3. Les étudiants plus jeunes (jeunes adultes) ont besoin d'expérience pratique dans leur formation, pas juste
de théorie.
23.
1. Il existe un nouveau programme d’entretien de troupeaux de bœufs (depuis 2002), c'est-à-dire pour
apprendre à faire le suivi des animaux depuis le vêlage jusqu'à l'épicerie. Il est essentiel que toute
personne travaillant dans l'industrie bovine comprenne ce système, et la formation locale devrait en tenir
compte. Il est également nécessaire de recevoir le chèque du programme d’assurance stabilisation des
revenus agricoles.
2. Je ne recommanderais pas aux jeunes de travailler dans une ferme, trop peu d'argent pour trop de travail.
3. En ce qui a trait à l'enseignement de l'agriculture, l'expérience pratique est fondamentale. Être fermier
demande un état d'esprit particulier, et c’est encore plus le cas pour enseigner l’agriculture. Cette
expérience pratique à la ferme est utile, mais elle doit être valable, il ne doit pas s’agir uniquement de
travail physique.
4. Ce dont l'agriculture du Pontiac a désespérément besoin, c’est d’un vétérinaire qui soigne les grands
animaux. Étant donné qu'il est difficile d'accéder à un vétérinaire et que cela coûte cher, la plupart des
fermiers font le plus possible eux-mêmes le travail. Le coût des soins vétérinaires est souvent plus élevé
que la valeur de l'animal.
5. Les enfants de l'école primaire doivent en savoir plus sur l’origine de leur nourriture.
6. Le Pontiac a tout ce qu'il faut pour la culture du foin, et il y a un nouveau marché intéressant constitué
des producteurs de chevaux et autres amateurs dont pourrait profiter un nouveau fermier.
24.
1. La gestion des employés représente beaucoup de travail et c'est difficile de bien les gérer
(particulièrement leur temps).
2. Tout programme agricole doit être pratique si on veut que les étudiants soient utiles à l'industrie.
3. Les écoles et les organismes gouvernementaux doivent faire attention à ne pas choisir des gagnants et
des perdants lorsqu'ils appuient des entreprises particulières, c'est-à-dire former des étudiants dans des
industries qui n’ont en pas besoin, juste parce que quelqu'un dans un bureau gouvernemental a décidé
que la formation porterait sur ces industries. La formation devrait refléter les besoins réels.
Étude de besoins de formation | 96
4. En hiver, les habitants du Pontiac locaux travaillent pour certaines fermes, mais l'été, il est impossible de
trouver de la main-d’œuvre agricole, il faut donc faire venir des travailleurs du Mexique chaque année.
5. Un employé débrouillard, qui n'a pas besoin de beaucoup de supervision pourrait aller très loin dans
l'entreprise.
25.
1. La diversification est fondamentale. Les fermiers ne peuvent pas compter sur un seul chèque de paye au
cas où quelque chose irait mal.
2. La tendance en agriculture est de plus en plus à la spécialisation, par exemple, beaucoup de fermiers
confient leur travail sur le terrain à une entreprise spécialisée et se concentrent sur leurs animaux parce
tout faire entraîne de coûts prohibitifs.
3. J’ai tenté de travailler à l'extérieur de sa ferme pour la financer, mais cela n'a pas marché parce que je
m’éparpillais.
4. C'est devenu trop difficile de trouver quelqu'un pour faire un travail sur mesure de nos jours, en
conséquence, de nombreuses fermes achètent simplement leurs intrants au besoin.
5. J’ai échoué le programme d'agriculture au MacDonald College à Montréal. J’ai pensé aller au collège
Kemptville mais les coûts élevés et la distance représentaient un problème. J’ai décidé de vivre à la
ferme de mes parents, contribuer à leur entreprise et étudier au Cégep Heritage afin d'obtenir mon DEC.
J’ai aimé le programme parce que les enseignants étaient tous des professionnels de l'industrie agricole
et pouvaient lui donner des conseils sur les problèmes réels à la ferme. Même si le fait d'habiter loin de la
maison dans un grand collège agricole comme MacDonald est agréable, s'il n'y avait pas eu de solution de
rechange locale, le Pontiac comprendrait un fermier et une famille fermière de moins aujourd'hui.
6. Au MacDonald College, il y avait beaucoup d'étudiants francophones qui étaient là pour améliorer leurs
compétences en anglais. Ce serait intéressant que les fermiers aient des possibilités d'immersion afin
d'améliorer leur français.
7. Ma femme et moi avons envisagé d'intégrer l’agrotourisme à notre ferme en louant une maison vide sur
notre propriété à des familles qui aimeraient faire l'expérience du mode de vie des fermiers. Cependant,
le manque de fonds et l'absence de clarté en ce qui a trait à la couverture d'assurance et aux aspects
légaux nous ont conduits à laisser tomber l'idée.
8. Présentement, j’envisage de diversifier mes activités et d'élever des moutons.
26.
1. L’agrotourisme est une excellente façon d'augmenter la valeur d'une récolte.
2. Si vous pouvez vous organiser pour que les clients fassent de l'autocueillette (particulièrement de fruits
et de baies), vous épargnez beaucoup d'argent.
3. La question de l'assurance est très préoccupante pour toute personne qui envisage de faire de
l’agrotourisme. Un cours sur toutes les questions d'assurance pour la ferme serait très utile.
4. J’aimerais suivre des cours en marketing, service à la clientèle et la formation en langues.
5. Les enfants ont besoin d’être exposés à l'agriculture très jeune afin de déterminer s'ils souhaitent
travailler dans cette industrie.
27.
1. Il y a un nouveau programme d'amélioration de la qualité du lait. Les fermiers qui peuvent le suivre et qui
produisent du lait de qualité supérieure reçoivent une prime.
Étude de besoins de formation | 97
2. Au niveau secondaire, il faut faire plus de sensibilisation à l'agriculture, particulièrement au traitement
adéquat des animaux (éviter que les organisations faisant la promotion du traitement éthique des
animaux influencent l’opinion).
3. Les jeunes devraient étudier au collège (et vivre à l'extérieur de la maison), pour l'expérience. Cependant
le coût de l’aide financière est chaque année plus élevé et cela n'est peut-être pas faisable.
4. Les programmes agricoles actuels du Pontiac ont besoin d’une plus grande visibilité, il faudrait publiciser
chaque cours.
5. Les jeunes fermiers ont besoin d'acquérir une expérience pratique, en conséquence, je serais prêt à
former des stagiaires dans ma ferme.
6. J’aimerais contribuer à l'élaboration d'une formation continue destinée aux producteurs laitiers locaux.
7. Les jeunes devraient faire l’expérience de quitter la maison pour aller au collège (vivre à l’extérieur).
Cependant, les coûts augmentent tous les ans, et ce n’est donc pas toujours faisable.
28.
1. Le cours en agriculture devrait être réintroduit au niveau secondaire puisque tous les fermiers ne
choisissent pas d'aller étudier au collège.
2. La formation générale en commerce est essentielle à toute personne désireuse de travailler en
agriculture, qu’il s’agisse d'électricité ou de construction.
29.
1. Je fais partie du projet du CREDATO concernant le houblon. Je crois que le Pontiac est la meilleure région
du Québec pour cette culture.
2. Je suis en train de former une coopérative avec d'autres producteurs de houblon afin de diviser les
dépenses d'équipement spécialisé et éventuellement de partager les futurs employés. Cette coopérative
aimerait commanditer la formation afin que les fermiers essayent de cultiver le houblon. Je suis ouvert à
travailler avec le cégep et les commissions scolaires locales.
3. Il y a de la place pour près de 10 à 12 fermes qui produisent au moins trois à quatre acres de houblon dans
l'industrie actuellement, et le marché est susceptible de croître.
4. J’ai deux employés qui me sont fournis par le CREDETAO dans le cadre du projet, mais maintenant que ce
projet se termine je vais devoir en embaucher un ou deux moi-même.
5. Les cinq acres actuelles s'étendront à 10 acres dans les prochaines années.
30.
1. Seulement quelques-uns des étudiants qui suivent le programme de cours en agriculture du Cégep
Heritage veulent réellement devenir fermiers.
2. Les connaissances de base enseignées à l'école secondaire sont utiles pour travailler en agriculture, mais
la plupart des étudiants ont besoin d'apprendre d’où vient leur nourriture.
3. L'industrie agricole du Pontiac a de fortes possibilités de croissance, pour ceux qui veulent travailler. Les
raisons en sont : il y a peu de compétition dans certains domaines (surtout dans les services agricoles et
dans l’agroalimentaire), les terrains sont relativement peu chers, il y a des possibilités d'expansion et les
banques sont prêtes à prêter.
4. L’abattoir de Shawville aurait pu fonctionner s’il y avait eu des investissements privés et si on n’avait pas
uniquement compté sur l'argent du gouvernement. Les gens doivent savoir qu'il est impossible d'obtenir
de l'argent gratuitement. Nous avons encore désespérément besoin de l'abattoir.
Étude de besoins de formation | 98
5. Pour les jeunes, c'est une bonne idée de partir de la maison pour aller étudier ailleurs, mais ce n'est
évidemment pas possible pour les adultes qui se sont établis.
6. Je suis devenu réceptionnaire de céréales, créant ainsi un nouveau marché pour les céréales.
7. Les relations personnelles sont fondamentales, un fermier a besoin d'un bon réseau d'entreprises et de
personnes qui peuvent l'aider à affronter les nombreuses difficultés qui se présenteront.
8. Généralement, les fermiers plus jeunes ont tendance à être plus optimistes que les plus âgés, une
tendance prometteuse.
9. Le Pontiac a besoin de jeunes entrepreneurs. Les personnes prêtes à prendre des risques et à saisir des
occasions sont celles qui emploient toutes les autres.
10. J’aimerais mieux parler français, je n’ai pas assez d'occasions de le pratiquer. Des compétences en
français seraient très utiles dans mon entreprise.
31. Une rencontre avec la CEDEC : compte rendu
L'objectif de la réunion a été de déterminer le soutien qu'il est possible d’obtenir dans la communauté anglophone
pour mettre sur pied un réseau de soutien aux petites entreprises dans l'Outaouais.
1. Un des principaux mandats de ce réseau serait la formation d'entrepreneurs anglophones.
2. Le premier sujet abordé portait sur l’information générale concernant toutes les entreprises
participantes, allant d'une vinerie en passant par un consultant et un exploitant de terrain de
camping.
3. La discussion a ensuite porté sur les ressources accessibles existantes pour les propriétaires
d'entreprise.
La situation idéale serait de constituer un réseau de petites entreprises qui offrent des services de
marketing, de relations publiques, de commerce électronique et d'aide à la gestion d'entreprise.
La formation par les pairs pourrait être un outil utile pour fournir de l'aide à faible coût.
Le mentorat auprès des jeunes doit également être inclus.
Le réseau devrait aussi comprendre des animateurs en personne (pas juste en ligne ou au téléphone),
et promouvoir une culture entrepreneuriale dans la région.
32.
1. Offrir plus de programmes locaux en agriculture.
2. Le club 4H, qui aide à encourager les enfants à travailler en agriculture, est fantastique.
3. J’aimerais beaucoup que mes enfants travaillent en agriculture un jour.
4. Je pratique l'horticulture biologique, c'est très important pour moi.
33.
1. Notre entreprise attire beaucoup de clients de l'étranger, particulièrement des Européens.
34.
1. L'industrie des cultures de serre est en crise, par exemple au cours des 10 dernières années, sa facture de
fertilisants a doublé, le prix de l'essence a énormément augmenté, le salaire minimum a augmenté, mais
le marché est déprimé à cause de l’offre moins chère provenant des grandes surfaces. Si rien ne change
bientôt, je quitterai l'industrie.
Étude de besoins de formation | 99
2. Dans le Pontiac, nous n'arrêtons pas d'envoyer les enfants au loin pour qu'ils puissent suivre des études
supérieures et souvent, ils ne reviennent pas.
3. Il faut qu'il y ait plus d'achat local, trop d'achats sont effectués « de l'autre côté de la frontière » à
Pembroke et Renfrew.
4. Ce serait bien d'avoir plus de possibilités de formation locale afin que les jeunes restent plus près.
5. C'est difficile d'avoir des employés étudiants parce que l'année scolaire au secondaire finit trop tard pour
qu’ils puissent travailler dès la première semaine de mai.
6. Malgré les défis, la culture en serre a de l’avenir dans le Pontiac si les personnes s'engagent à acheter les
produits locaux.
7. J’utilise le Club Savoir-Faire, un club d'experts en culture de serre mis sur pied par le MAPAQ. Les experts
font des visites 7-8 fois par saison et fournissent des trucs et des conseils sur la culture des légumes.
8. Je suis ouvert à l’idée de recevoir des étudiants qui aimeraient apprendre comment exploiter une serre.
35.
1. Notre boutique vend des produits de pourvoirie créée par mon père. Nous vendons des produits pour la
pêche, la chasse et le récréotourisme. Récemment, nous avons bâti une serre pour vendre des fleurs
ornementales et des légumes pour le marché local.
2. J’aimerais avoir plus de formation en récréotourisme et en sécurité pour conseiller les clients.
3. Il y a une pénurie d’employés qualifiés qui veulent travailler dans la région.
36.
1. Le plus important, ce n’est pas l’éducation, mais la capacité de travailler fort, d’avoir des mains fortes.
2. Les experts gouvernementaux du MAPAQ sont trop formés et n’ont pas assez d’expérience. Je ne veux
pas de leur aide.
3. Je travaille 16 heures par jour l’été.
4. Il est important de posséder certaines compétences en construction. Bâtir ses propres bâtiments permet
d'économiser beaucoup d'argent.
5. La subvention de 50 % (c'est-à-dire que le gouvernement apporte 50 % du financement et le propriétaire
de l'entreprise l'autre 50 %) n'aide pas parce que même 50 % des coûts de l’investissement en agriculture,
c'est trop.
6. Je vends mes produits en Ontario parce qu'il y a trop d'obstacles au Québec. Par exemple, le coût élevé
du permis de vente au détail du Québec.
7. Le gouvernement contrôle trop les petites entreprises, il n’encourage pas les petites entreprises ni le
Pontiac en général.
8. Les représentants du gouvernement et du secteur de l'éducation sont gentils, mais ils ne peuvent pas
aider.
37.
1. Il faut que quelqu'un aille dans les écoles élémentaires et enseigne l’agriculture aux enfants lorsqu'ils sont
plus jeunes.
2. Il faut promouvoir la souveraineté par rapport à notre propre nourriture.
3. Certains programmes gouvernementaux encouragent les gens à quitter l'agriculture, mais si nous ne
produisons pas nos propres aliments, ils seront tout simplement importés.
4. Il n'y a pas assez d'inspection des aliments au Canada (ou au Québec). C'est en partie la raison de la faillite
de l'abattoir de Shawville.
Étude de besoins de formation | 100
5. Je suis satisfait du programme d'agriculture offert au Cégep Heritage : mon petit-fils a étudié pendant un
an pour obtenir une AEC au campus de Pontiac.
6. Plusieurs des programmes accessibles aux jeunes fermiers exigent que le parent plus âgé donne plus de
51 % des parts de l'entreprise à ses enfants, ce que de nombreux fermiers ne veulent pas faire.
7. Un des problèmes graves est qu'il est impossible d'obtenir des prestations de chômage si on va à l'école
— pourquoi pas? C'est une des raisons pour laquelle mon petit-fils n'a pas poursuivi ses études au campus
de Pontiac du Cégep Heritage.
8. À long terme, la clé de l'avenir de l'agriculture dans le Pontiac réside dans la transformation. Il faut
conférer à nos produits agricoles plus de valeur économique en les transformant ici.
9. Il y a encore beaucoup de place pour de nouveaux entrepreneurs dans l'industrie agricole,
particulièrement parce que les vieux fermiers prennent leur retraite.
10. L'âge moyen des fermiers du Pontiac semble augmenter, nous avons besoin de plus de jeunes qui veulent
devenir fermier.
11. Il faut offrir plus de formation technique au niveau secondaire.
12. Très peu de personnes savent qu’il y a de la formation en agriculture.
13. La formation en premiers soins est absolument obligatoire pour les fermiers, parce que l'aide médicale
pourrait être trop loin et parce que les activités agricoles sont très dangereuses.
14. C'est très difficile de trouver de l'aide générale. Ce serait fantastique s'il y avait un groupe d'individus
formés, qu'on pourrait embaucher au besoin pour travailler à la ferme, par exemple pour remplacer les
fermiers pour la traite ou pour les tâches générales.
15. Les nouveaux agriculteurs devraient suivre un stage ou travailler comme apprentis dans une ferme pour
acquérir une expérience utile. Ils auraient besoin de passer trois à quatre jours à faire du travail utile afin
d'avoir un bon aperçu du travail.
16. Il faut s'occuper de la prévention du suicide (et des autres problèmes de santé mentale) dans la
communauté agricole parce que le taux chez les fermiers est très élevé.
17. Il y a des possibilités d’agrotourisme dans le Pontiac
18. Shawville est un centre naturel pour l'agriculture dans le Pontiac, et a besoin de plus entreprises de
transformation comme un abattoir ou une installation de traitement du soya.
19. Les producteurs de bœufs devraient être plus nombreux à traiter leur propre viande, peut-être qu'ils
devraient suivre un cours de boucherie.
20. Peut-être qu’une entreprise agricole semblable à Sortir du bois, qui enseigne aux étudiants pendant qu’ils
travaillent, pourrait aider.
21. Pour aider les jeunes toxicomanes, ce serait une bonne idée de mettre sur pied un programme qui les
amène à travailler à la ferme, à acquérir des compétences au travail et dans la vie.
38.
1. Je gère un troupeau d’environ 400 bovins avec seulement 3 employés.
2. Les règles concernant les enchères de bestiaux deviennent de plus en plus strictes. Les bouviers ont
besoin de bien comprendre le système de marquage, surtout les différences entre les systèmes canadiens
et québécois.
3. La chose la plus importante à savoir pour un fermier est quand faire une tâche lui-même (et donc
épargner de l’argent) et quand appeler un technicien. Les fermiers ne peuvent pas tout faire (par exemple
les travaux électriques), mais plus ils en font, mieux c’est.
4. Il y a une pénurie de vétérinaires dans la région, le seul choix qui vous reste est de laisser l'animal mourir
ou de le traiter nous-mêmes.
Étude de besoins de formation | 101
5. J’aimerais me faire reconnaître mes compétences à titre de berger.
39.
1. Les vétérinaires coûtent cher et ne sont pas toujours utiles.
2. Les jeunes fermiers doivent acquérir les compétences vétérinaires de base.
3. Au fur et à mesure que le temps passe, de plus en plus de fermiers auront besoin d'un revenu gagné à
l’extérieur à la ferme pour pouvoir continuer à exercer.
4. La seule façon de faire de l'agriculture est d'être né dans le milieu. Démarrer une nouvelle ferme à partir
de rien signifierait s'endetter beaucoup trop.
5. Le coût des intrants continue à augmenter, mais le prix final du bœuf n'augmente pas
proportionnellement.
6. La meilleure chose pour une ferme est d'avoir une jeune personne qui contribue par son énergie et ses
idées et un partenaire plus âgé qui fournit l'expérience et la sagesse.
7. La santé mentale, c'est très important, les fermiers devraient toujours au moins prendre une journée de
congé par semaine pour leur bien-être.
40.
1. Il n'y a pas assez d'agriculteurs qui sont fiers de leur ferme.
2. Les Canadiens dépensent de moins en moins d'argent pour la nourriture (en pourcentage de leur revenu),
exigent qu'on utilise moins de pesticides et d'herbicides et n’aiment pas l'agriculture industrielle.
Cependant, si les Canadiens payaient juste un peu plus pour la nourriture, les fermiers pourraient
facilement éviter de devoir exploiter des fermes de plus en plus grandes dépendantes de la monoculture
et des pesticides pour faire des économies d'échelle. Les gens veulent tout avoir et disent qu'ils veulent
des produits locaux, mais ils ne veulent tout simplement pas payer pour.
3. Les enseignants inculquent à trop d’étudiants des informations erronées et idéologiques qui ne leur
apprennent pas à respecter les fermiers et l'agriculture. Cela doit changer si on souhaite que plus de
monde s'intéresse à ce domaine.
4. Les connaissances spécifiques dont les fermiers ont besoin sont l'insémination artificielle et l'économie.
5. Le Pontiac a désespérément besoin d'un bon vétérinaire, mais beaucoup de fermiers ont appris à s'en
passer.
6. Le marché en général, dans notre région et même à l'échelle nationale, doit changer pour que les
personnes soient prêtes à payer davantage pour la nourriture.
7. Les dépenses nécessaires à la production de nourriture sont de loin plus élevées que les revenus qu'on
peut en tirer. La seule façon de faire fonctionner sa ferme est de ne pas se verser de salaire.
8. De nombreux fermiers prennent leur retraite, où est la prochaine génération de fermiers? J’ai peur que le
Pontiac cesse d'être une région agricole importante.
9. Il y a trop de monopoles dans la transformation et la vente au détail de la nourriture, ce qui fait en sorte
que les fermiers restent pauvres et que la nourriture est bon marché. Ce sont les mêmes personnes qui
protesteraient si une ferme contrôlait une aussi grande partie du marché que celui contrôlé par les
détaillants principaux. Le système actuel d'épiceries n'est pas conçu pour que les fermiers gagnent de
l'argent.
41.
Étude de besoins de formation | 102
1. C'est très difficile de trouver de bons travailleurs qui ont la bonne attitude, et surtout qui sont prêts à
travailler pendant de longues heures et les fins de semaine.
2. Le terrain de golf (projet de retraite) s'est amélioré année après année, l'année dernière étant la
meilleure, mais je ne sais pas si cela est dû à une amélioration de l'industrie touristique ou au fait que
mon terrain prend de la maturité.
3. Selon mon expérience, les employés inexpérimentés sont meilleurs que ceux qui ont déjà de l'expérience.
Ils sont plus faciles à former. J’ai eu une mauvaise expérience avec un cuisinier formé dans un Centre de
formation de la région.
4. Dans une petite entreprise, on ne peut pas avoir d’employés qui ne font qu'une chose, les employés
doivent être capables de faire des tâches multiples parce qu'il n'y a pas assez de choses à faire dans
chaque catégorie.
5. Il est essentiel d'avoir des employés motivés.
6. La clientèle du club de golf est principalement locale, avec quelques propriétaires de chalet : rarement
des clients provenant de l'autre côté de la rivière en Ontario.
7. J’aimerais être meilleur en français et en informatique.
8. Le meilleur moment pour suivre des cours serait en hiver, pendant la journée.
42.
1. Tous les employés peuvent s'améliorer.
2. Les principales compétences pour tous les employés sont la RCP et les premiers soins.
3. Il est difficile de trouver des maîtres-nageurs.
4. Pour ceux qui travaillent dans un bureau, la principale formation à acquérir est l'informatique, « la
personnalité », et le service à la clientèle
5. Mon entreprise a besoin de beaucoup d'étudiants chaque année ainsi que de trois à quatre employés
saisonniers à temps plein au bureau.
6. L'industrie touristique est importante et en croissance dans le Pontiac.
7. On a besoin de femmes de ménage ainsi que de veilleurs de nuit.
8. Beaucoup de personnes veulent du travail, mais il n'y a pas assez de monde qui accepte de travailler les
fins de semaine.
9. On a besoin de plus en plus de compétences en français.
43. Conférence régionale des élus — Outaouais : compte rendu (table ronde)
Table ronde :
1. La formation dans le Pontiac doit adopter une vision locale, où la formation vise à encourager le
développement de notre région, pas juste outiller les personnes pour qu'elles partent.
2. On a besoin que les gens viennent dans le Pontiac, restent ici pour suivre une formation et ensuite, on
espère, pour y vivre.
3. Les écoles ontariennes ont tendance à attirer des étudiants qui ne suivent donc pas les programmes dans
le Pontiac.
4. Le programme d'ébénisterie de Campbell’s Bay était un excellent programme, mais le financement a
disparu parce que « cela ne répondait pas aux besoins du marché ». Cela a été une décision à très courte
vue.
5. On a besoin d'une meilleure coordination entre les écoles et les industries locales.
Étude de besoins de formation | 103
6. Le financement des programmes à long terme doit être garanti (cela prend des années pour mettre au
point un cours, et cela signifie qu'une certaine stabilité est nécessaire).
7. Lorsque c'est possible, l'organisation locale devrait participer à la formation, pas les organisations
régionales (par exemple Tourisme Pontiac au lieu de Tourisme Outaouais).
8. La formation doit être souple, locale et pertinente.
9. La formation doit être attirante pour toute la région et devrait particulièrement favoriser la fierté locale.
Étude de besoins de formation | 104
Promotion
Les initiateurs du projet ont utilisé diverses techniques pour le promouvoir afin de s’assurer que les questionnaires
recevraient un accueil favorable et d’informer les personnes à interviewer à l’avance. La promotion a consisté à
envoyer une lettre au courrier des lecteurs des journaux The Equity (Shawville) et The Journal (Fort-Coulonge), en
français et en anglais.
Le 7 octobre 2011
Notre avenir se dessine
Madame, Monsieur,
C'est un phénomène naturel, et bien humain, que les croyances que nous véhiculons s’autoréalisent. La personne qui ne croit pas
qu'elle peut réussir, réussit rarement. Cette croyance vaut autant pour notre MRC. Si nous croyons que les choses vont mieux, qu'il
y aura de nouveaux investissements, de nouvelles entreprises, une nouvelle vitalité dans notre communauté, ces croyances
deviendront réalité. Chaque nouvelle entreprise est un vote de confiance dans notre avenir. Chaque fois qu'une jeune personne
décide de travailler à la ferme, de démarrer une nouvelle entreprise, de trouver un emploi, d’acheter ou de construire une maison
ou de devenir membre d’une association communautaire, une nouvelle génération prend le flambeau. Chaque fois qu’un couple
commence une famille et envoie ses enfants dans nos écoles, c’est un vote pour le Pontiac. Notre région est belle, chaleureuse,
sécuritaire et très abordable.
Les industries du tourisme et de l'agriculture se positionnent pour saisir l’occasion. Nos voisins de Gatineau, d’Ottawa, du comté de
Renfrew, et au-delà, nous découvrent de plus en plus et, par le fait même, le tourisme deviendra plus lucratif. L’agriculture, l'une de
nos plus anciennes industries, se diversifie alors que les propriétaires/gestionnaires d’entreprises agricoles osent se lancer dans de
nouveaux projets et, beaucoup d’entreprises agricoles bien établies, innovent.
Le monde doit nous découvrir. Chaque Pontissoise et Pontissois est un ambassadeur de notre région. Nous devons dire au monde
que le Pontiac est non seulement aussi bien qu’ailleurs, mais meilleur, et cela haut et fort par nos actions et nos paroles.
J’ai un deuxième motif en vous écrivant cette lettre. Emploi-Québec et les institutions d'enseignement qui desservent le Pontiac
(La commission scolaire Western Québec, le Cégep Collège Héritage, le Cégep de l'Outaouais et la Commission scolaire des Hauts-
Bois) développent leurs programmes de Formation continue selon les besoins identifiés et exprimés par ces deux secteurs. Le
développement des industries du tourisme et de l’agriculture exigent donc que ceux d'entre nous qui y sont impliqués doivent
absolument avoir les compétences et la formation nécessaires pour bien participer à leur développement et croissance. Je vais
communiquer avec, voire rencontrer, la plupart des personnes, sinon toutes, qui oeuvrent dans ces secteurs au cours de l'hiver.
L’objectif : connaître ce dont vous et vos employés avez besoin pour réussir. Mais nul besoin de m’attendre! Si vous êtes encore au
stade de la planification, rêvant de lancer une nouvelle entreprise touristique ou agricole, appelez-moi! Quelles sont les
compétences et de quel genre de formation croyez-vous avoir besoin? Voyons ensemble ce que ces institutions peuvent faire pour
vous aider à réussir?
Nous sommes à l'aube d'un avenir passionnant – aidez-moi à vous aider à réussir!
Greg Graham
819 648-2567
Étude de besoins de formation | 105
Une autre promotion a consisté en une publicité publiée dans les deux journaux locaux (en anglais et en français).
Enfin, un communiqué de presse a été diffusé et a donné lieu à des articles de journaux.
October 27, 2011
Training for our Future
Madam: Sir :
It is a curiosity of human nature that the attitudes we carry about matters are self-fulfilling. The person, who doesn’t believe
he/she can succeed, rarely does. As a county, the same holds true. If we believe that things are getting better, that there will be
new investment, new businesses, new community vitality, then these will surely follow. Every new business is a vote of
confidence in our future. Every time a young person decides to farm, to start a business, to find a job, to buy or build a house or
to join a community association, a new generation takes over. Every time people start a family and send their children to our
schools, it’s a vote for the Pontiac. Our home is beautiful, friendly, safe and affordable.
Two industries that have been seizing this opportunity are tourism and agriculture. Tourism can only grow as our neighbours in
Gatineau, Ottawa, Renfrew County and beyond start discovering us. Agriculture, while one of our oldest industries, is
diversifying as new operators try exciting new projects and established farms set a cutting edge for innovation.
The world needs to discover us. Every Pontiacer is an ambassador for our region, and we need to remind the world through our
actions and words that, not only is the Pontiac as good as anywhere else, but that it is better.
This letter is not wholly exhortative; I have a secondary motive. The educational institutions that serve the Pontiac (Emploi-
Quebec, the West Quebec School Board, Cégep de l’Outaouais, Cégep Heritage College and the Commission scolaire des
Hauts-Bois) are trying to match their Continuing Education programs to the needs of these two industries. As tourism and
agriculture grow and improve, those of us involved need skills and training to help them grow. I will be contacting most (if not
all) of the people in these industries over the winter to find out what you (and your employees) need to succeed. You don’t have
to wait for me. If you are still in the planning stages, still dreaming of starting a new tourism or agriculture business, I want to
hear from you! What skills and training do you think you’ll need? What can these institutions do to help you succeed?
We are at the cusp of an exciting future – let us make sure every piece is in place.
Greg Graham
819-648-2567
Étude de besoins de formation | 106
Projet de développement de la main d’œuvre dans le Pontiac Embauche du coordonnateur
Campbell’s Bay, le 14 novembre 2011 – Le Cégep Heritage College, représenté par Lise Bénard, directrice de son Centre de
formation continue et du développement international, et dûment mandaté par la Table Éducation Outaouais, a lancé en
septembre dernier le « Projet de développement de la main d’œuvre dans le Pontiac », spécifiquement dans les secteurs
prioritaires de l’agriculture, l’agroalimentaire, le tourisme et le récréotourisme.
Lise Bénard a le plaisir d’annoncer l’embauche du coordonnateur du projet, Greg Graham, un jeune homme dynamique,
bilingue et détenteur d’un diplôme en horticulture. Il a servi sur de nombreux comités dans le Pontiac, est conseiller à la
municipalité de Bristol et propriétaire de Coronation Hall Cider Mills, à Bristol.
Greg Graham va communiquer avec les gens qui oeuvrent dans ces secteurs identifiés au cours de l'hiver. Son objectif :
« connaître ce que vous et vos employés ont besoin pour réussir », affirme-t-il. Et de rajouter : « Si vous êtes encore au
stade de la planification, rêvant de lancer une nouvelle entreprise touristique ou agricole, appelez-moi! Quelles sont les
compétences et de quel genre de formation croyez-vous avoir besoin? Voyons ensemble ce que les institutions
d’enseignement peuvent faire pour vous aider à réussir. »
Le projet se veut nécessairement un projet régional qui impliquera la participation de tous et qui aura des retombées pour
tous les partenaires de l’éducation qui sont présents dans le Pontiac, soit : le Cégep Heritage College, le Cégep de
l’Outaouais, la commission scolaire Western Québec, la commission scolaire des Hauts-Bois de l’Outaouais et le Service
régional de la formation professionnelle en Outaouais.
Durant la prochaine année, le projet portera plus spécifiquement sur le démarchage auprès des entreprises pour dépister les
besoins de formation spécifiques aux entreprises des secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire ainsi que le secteur
touristique et le récréotourisme. Il importe également d’aller vers les entreprises du Pontiac pour faire ressortir les besoins de
formation en prévision du développement des ressources humaines et d’identification de la relève.
Pour se faire, il est essentiel de mobiliser tous les partenaires stratégiques, dont l’éducation, la Chambre de commerce, les
MRC, CLD, E.Q., SADC, MDEIE, UPA, MAPAQ, l’ATO ainsi que les entreprises qui pourraient éventuellement former des
comités consultatifs pour ces deux grands secteurs de l’agriculture et l’agroalimentaire, le tourisme et le récréotourisme.
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Pour de plus amples informations, veuillez communiquer avec : Lise Bénard, directrice de la Formation
continue/Développement international, 819 778-2270, poste 2802 ou [email protected]
Étude de besoins de formation | 107
Pontiac Region Manpower Development Project
Project Coordinator Hired
Campbell’s Bay, November 14, 2011 – Cégep Heritage College, represented by Lise Bénard,
Director of its Continuing Education and International Development Department, and duly mandated
by the Table d’Éducation Outaouais, launched in September, the “Pontiac Region Manpower
Development Project” to conduct a study on the identification of present and future training needs in
anticipation of human resource development as well as the identification of worker renewal
requirements in the agriculture, agribusiness, tourism and recreotourism sectors in the Pontiac
region.
Lise Bénard is pleased to announce that Greg Graham, a young, bilingual, dynamic resident of the
region, has been hired as Project Coordinator. He is a graduate in Horticulture, a community-
minded organizer and agriculturist as well as Councillor for the Municipality of Bristol and owner of
Coronation Hall Cider Mills, in Bristol.
Greg Graham will be contacting most of the people working in these industries over the winter. His
objective, in his own words, is “to find out what you and your employees need to succeed”. And he
adds, “If you are still in the planning stages, still dreaming of starting a new tourism or agriculture
business, I want to hear from you! What skills and training do you think you’ll need? What can
these educational institutions do to help you succeed?”
This is a regional project. It means that everyone will be called upon to participate. It implies major
involvement on the part of all educational partners in the Pontiac region, that is, Cégep Heritage
College, Cégep de l’Outaouais, the Western Quebec School Board, the Commission scolaire des
Hauts-Bois and the Service régional de la formation professionnelle en Outaouais.
The project for the coming year will focus on canvassing the identified regional businesses in order
to determine their specific employee training needs in the agriculture, agribusiness, tourism and
recreotourism sectors.
As well, and of particular importance, will be the development of strategic partnerships with the
Chamber of Commerce, the MRC, CLD, E.Q., SADC, MDEIE, UPA, MAPAQ, ATO along with
regional businesses in which all could eventually join and act as the advisory committee for these
four (4) sectors: agriculture, agribusiness, tourism and recreotourism for the Pontiac region.
Étude de besoins de formation | 108
Références de l’auteur
1Portrait de la main-d’œuvre et de l’emploi Pontiac, Emploi-Québec Outaouais, juillet 2009, p. 110
2 Yoka, Ghislain, La MRC Pontiac en statistiques, p. 3
3 Ibid, p. 4
4 Portrait de la main-d’œuvre et de l’emploi Pontiac, Emploi-Québec Outaouais, juillet 2009, p. 112
5 Ibid p. 118
6 Yoka, Ghislain, La MRC Pontiac en statistiques, p. 8
7 Ibid p. 11
8 Ibid p. 15
9 Pontiac Vision 20/20 Update, SADC Pontiac, p. 4
10 Ibid. p.1
11 Key Small Business Statistics - janvier 2009, Industry Canada
12 Voir la section entrevues, 24,4, page 68
13 UPA Pontiac Annual Report 2011
14 Portrait de la main-d’œuvre et de l’emploi Pontiac, Emploi-Québec Outaouais, juillet 2009, p.
15 Emploi Québec Portrait de la main d’œuvre et de l’emploi Pontiac, 2009, p. 115
16 Voir entrevue 12
17 University Of Guelph – Kemptville Campus ‘Student Tuition and Fees Fall 2012 – Winter 2013’
18 Brochure promotionnelle intitulée Outdoor Adventure Program, Algonquin College 2011
19 Site Web de l’Algonquin College : http://www2.algonquincollege.com/mediaanddesign/program/horticultural-
industries/ 20
Site Web de Carleton University : http://admissions.carleton.ca/programs 21
Plan d’aménagement de la formation professionnelle et technique, Table Éducation Outaouais, juin 2008, pg.52 22
Ibid 23
Yoka, Ghislain ‘La MRC Pontiac en statistiques’ p. 8 24
‘Enquête sur les besoins de main-d’œuvre des établissements de cinq employés et plus de la liste des industries et commerces de l’Outaouais’, Jolicoeur & Associés, Emploi-Québec, mars 2011 25
“Getting the Most Out of a Business Incubator”, Mary Crane, Forbes magazine, 2006 http://www.forbes.com/2006/10/19/nbia-incubator-peapod-ent-tech-cx_mc_1019incubator.html 26
Pontiac Vision 2020 Update : Land of Bountiful Earth, MRC Pontiac, CLD Pontiac, SADC Pontiac. Novembre 2011 27
Pontiac Vision 2020 Strategic Plan, MRC Pontiac, CLD Pontiac, SADC Pontiac. Février 2010, p. 30-33 28
Ibid, p. 20-22 29
2012-17 Regional Strategic Plan for the Outaouais CRE-O consultation paper, p. 24 30
‘A Common Vision for our Future’ 2007-2012 Strategic Plan for the Outaouais region, CRE-O, p.11 31
Pontiac Vision 2020 Strategic Plan, MRC Pontiac, CLD Pontiac, SADC Pontiac. Février 2010, p. 9 32
2012-17 Regional Strategic Plan for the Outaouais CRE-O consultation paper, p. 22 33
‘A Common Vision for our Future’ 2007-2012 Strategic Plan for the Outaouais region, CRE-O, p. 10 34
http://perooutaouais.ca 35
Ibid 36
‘Analysis and Assessment, Nature Tourism Business Incubator, Sinnamahoning State Park’ Fermata Inc. p. 2