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REDACTEUR : Arsène ATTIDOKPO
DATE DE REDACTION : Juillet 2012
RAPPORT DE LA JOURNEE DE REFLEXION AUTOUR DU
THEME :
« ROLE DE L’EDUCATION DANS LE DEVELOPPEMENT D’UN PAYS »
Kpomé-Dzogblakopé/Zio - B.P. 3596 Lomé Togo Tél.: (228) 90 38 20 38 / 99 48 41 90 / 23 20 68 88 / 23 20 69 05 Email : sichem89@hotmail
.fr.
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Introduction
Dans le cadre des activités du projet « Vers une éducation de qualité dans le Sud-est Zio en région maritime au
Togo » pour le compte de l’année académique 2011-2012, Sichem/AGRO-DR a organisé le samedi 30 Juin 2012,
une journée de réflexion autour du thème « Rôle de l’éducation dans le développement d’un pays ». Cette journée
de réflexion s’est tenue à la salle polyvalente du Centre Sichem et a vu la participation de 107 personnes notamment
les acteurs de l’éducation, les directeurs et enseignants des établissements scolaires, tous degrés confondus, ainsi
que les parents d’élèves sans oublier les membres des organisations partenaires de Sichem/AGRO-DR (Liste des
participants et programme de la journée voir Annexe I et II). Deux intervenants ont assuré la facilitation de cette
journée ; il s’agit de Prudence T. LAWSON, Psychologue, chargé de formation à Fondacio Afrique, et du Professeur
Albert GANDONOU, Directeur de l’Institut Universitaire du Bénin (IUB), auteur de nombreux ouvrages, membre du
parti communiste du Bénin et fondateur du mouvement « Chrétiens pour changer le monde ».
Déroulement
A-Ouverture de la journée
La journée a démarré à 08H30 avec le mot de bienvenue d’Antoine DZAMAH, président de Sichem/AGRO-DR. Il a,
dans son allocution, rappelé le contexte de cette journée de réflexion en se référant au projet « Vers une éducation
de qualité dans le sud-est Zio en région maritime au Togo ». Il a par ailleurs mis l’accent sur l’importance que revêt le
thème de la journée.
B-Interventions des facilitateurs
Première intervention :
La première intervention fut celle de Prudence LAWSON qui a dans un premier temps démontré le caractère mondial
de ce thème en s’appuyant sur les conférences et forums internationaux ayant eu lieu dans ce domaine. Il s’agit
entre autres de la conférence de Jomtien de 1990 en Thaïlande où la communauté internationale s’est engagée à
mobiliser davantage de ressources pour atteindre l’objectif : l’Education de Base pour tous en l’an 2000, du forum de
Dakar d’avril 2000 au cours duquel la communauté internationale, réunie à nouveau 10 ans après Jomtien, s’est
engagée sur six objectifs dont la scolarisation primaire universelle en 2015 et la parité garçons/filles dès 2005.
Ensuite, après une clarification des approches actuelles de développement en l’occurrence le développement
durable, il a donné un aperçu de l’état des lieux de l’éducation en Afrique et au Togo. Au niveau africain, un accent
particulier a été mis sur la responsabilité qui incombe aux ministères nationaux de l’éducation de définir les
programmes d’éducation et de formation après que l’Etat a défini sa politique en la matière. Quelques données
relatives au taux d’alphabétisation et de scolarisation, au taux de redoublement et à l’inégalité entre garçons et filles
ont été ensuite présentées en se basant sur un ouvrage de la Banque mondiale (Priorités et stratégies pour
l’éducation, Washington, 1995) et celui d’Alain MINGAT et Bruno SUCHAUT (Les systèmes éducatifs africains. Une
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analyse économique comparative, Bruxelles, De Boeck, 2000). Abordant la situation au Togo, l’intervenant a donné
quelques chiffres du rapport de l’Unicef sur l’éducation de base au Togo en 2006. D’après ce rapport, seuls 52% des
enfants en âge d’entrer à l’école primaire sont inscrits en première année du cycle primaire ; 44,5% des femmes
entre 15 et 24 ans ne sont pas alphabétisées ; la différence entre la scolarisation des filles et des garçons est
équilibrée au niveau national (71,8% pour les filles et 77,3% pour les garçons) toutefois, il y a des disparités entre les
régions. Les grands pôles de l’éducation notamment la formation technique et professionnelle ainsi que
l’enseignement supérieur ont été également abordés de même que l’éducation de base. Revenant au thème
proprement dit, c’est-à-dire le rôle de l’éducation dans le développement d’un pays, l’intervenant a soutenu que
l’éducation est un moteur de développement parce que la croissance économique, les infrastructures, le travail ne
peuvent être portés et impulsés que par le capital humain, c’est-à-dire des hommes et femmes sains, équilibrés,
libres et bien formés, et il n’y a que l’éducation qui produise ce capital. Pour illustrer cette thèse, il a donné l’exemple
de la France en évoquant la loi Falloux et les lois Jules Ferry ; des lois relatives à l’enseignement ayant joué un rôle
important dans le développement de la France.
Deuxième intervention :
La deuxième intervention fut bien évidemment celle du Professeur Albert GANDONOU. Il est parti d’une
interrogation : qu’est-ce que le développement aujourd’hui pour les pays d’Afrique noire soi-disant francophones au
Sud du Sahara ? A cette question il répond par un seul mot : libération. Pour lui, les pays africains ne sont ni sous-
développés ni en voie de développement ; ils sont dominés ; et notre devoir c’est de les libérer sur tous les plans
pour aller enfin au développement. Les éléments suivants doivent être libérés selon lui : le système politique (de la
domination étrangère), la production (ne plus se contenter des cultures de rente qui nous sont imposées), la
monnaie (en finir avec la zone franc et le franc CFA), nos langues et nos religions (de toutes les mystifications,
calomnies et médisances), nos bourgeoisies (de leur assujettissement aux intérêts étrangers, ce qui aurait pour
conséquence la fin de « l’aide fatale », l’arrêt de la gabegie et de la prédation des biens publics par nos dirigeants et
la promotion d’un développement autocentré dans le cadre d’une véritable indépendance nationale). Pour un tel
objectif, l’éducation selon lui doit être réorientée. Il s’agira entre autres de l’enseignement dans nos langues et de
nos langues, de l’étude et l’enseignement de nos religions ancestrales africaines, la promotion du travail manuel à
l’école, l’étude et l’enseignement des médecines ancestrales et alternatives de chez nous, l’étude et l’enseignement
de notre justice ancestrale, l’étude et l’enseignement de l’administration ancestrale de la société, de la démocratie
endogène et du système traditionnel de sécurité. Bref, si nous voulons aller véritablement au progrès et à la liberté,
nous devons renouer avec la culture africaine.
C- Constitution des groupes de travail en atelier
Après les interventions des deux facilitateurs qu’on peut considérer comme des « provocations » pour introduire le
débat dans les groupes, les différents groupes de travail en atelier ont été constitués conformément aux thèmes
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retenus pour réflexion. Des animateurs ont été désignés pour superviser et diriger le débat dans les groupes
d’atelier :
Groupes Thèmes Animateurs
01
De quels hommes et femmes le Togo et l’Afrique ont-
ils besoin aujourd’hui pour leur développement
autocentré ?
GNOFAM Nikabou
02 Education et emploi AHADZI Clémence
03 Education, exode rural et migration Afrique-Occident BOSSOU Kouami
04 Education et identité culturelle N’GUESSAN Armand
05 Education et genre : scolarisation de la jeune fille NYONATO Klu Yawo
06 Les défis de l’éducation au Togo ATATI Edoh
07 Education et citoyenneté AKPAKA Serge
(Liste des membres des groupes et guide des animateurs voir Annexe III et IV).
L’inscription dans les groupes de travail en atelier
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D-Travail en atelier
Les travaux en atelier ont constitué l’essentiel de cette journée. Ils se sont effectués de 10H15 à 14H30 avec une
pause-déjeuner entre 12H00 et 13H30 soit deux heures et demie de travail. Les réflexions ont été bien menées et
nourries des expériences et points de vue de chacun des participants. L’état des lieux, les défis et les approches de
solution ont été les grands axes des réflexions dans les groupes.
Le travail en atelier
E-Remontée en plénière
Les résultats des travaux en atelier ont été remontés par les rapporteurs en plénière et se présentent comme suit :
Groupe 1 : De quels hommes et femmes le Togo et l’Afrique ont-ils besoin aujourd’hui pour un développement
autocentré ?
Développement autocentré : c’est un développement adapté à un milieu en vue d’atteindre une certaine autonomie ;
c’est un développement à partir de ce qu’on a chez soi.
Reformulation : De quels hommes et femmes le Togo et l’Afrique ont-ils besoin pour atteindre une meilleure
condition de vie sociale, économique et politique ?
Métiers/ compétences :
En termes de métiers et de compétences, il faut privilégier les activités suivantes :
- l’agriculture
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- l’élevage
- la pêche
- le commerce
- le personnel soignant pour une santé pour tous ;
- les ingénieurs et les techniciens nationaux pour développer le secteur minier et faire la transformation sur place ;
- les enseignants compétents, bien formés pour une éducation de qualité ;
- former un personnel qualifié dans tous les domaines et le mettre à la place qu’il faut et surtout privilégier les
hommes de terrain aux bureaucrates.
Valeurs :
Ces hommes et ces femmes de nos pays doivent être :
- des patriotes
- des personnes dévouées
- des gens dynamiques
- des personnes intègres et honnêtes
Engagements :
- s’engager pour le bien-être de son pays
- faire une bonne programmation et planification du développement durable
- avoir une bonne vision de la bonne gouvernance
- avoir des objectifs à court, à moyen et à long terme en mettant la satisfaction des besoins de l’homme et non la
seule recherche du profit au centre du développement.
Groupe 2 : Education et emploi
Définition des concepts :
Education : formation des enfants, action de préparer les enfants à une vie future et active, action d’amener une
personne à acquérir un savoir-faire, un savoir-être, un savoir-vivre, action de former pour l’épanouissement,
acquisition de la culture en vue de l’intégration d’une personne dans son milieu.
Emploi : fonction exercée, participation à la création des ressources ; fonction exercée par un tiers pour pouvoir
vivre ; l’utilité d’une personne, ce à quoi elle sert dans la réalisation d’un objectif commun en vue du développement.
Constat :
- suite logique entre l’éducation et emploi
- l’emploi est un produit de l’éducation
- l’éducation doit être un support pour l’emploi
- nécessité de synergie entre éducation et emploi
Pour une autosuffisance alimentaire
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- déphasage de l’éducation formelle moderne avec l’emploi
- beaucoup de chômeurs
- insuffisance de qualification
- insuffisance d’outils de formation
- incompétence
- beaucoup d’écoles qui n’assurent pas une bonne éducation
Approches de solution :
-Formation des enseignants
-Adéquation formation-emploi
-Orientation des apprenants
-Avoir les informations du marché du travail
-Définir et promouvoir une politique d’information du marché du travail
-Mariage entre éducation traditionnelle et éducation moderne dans la dynamique du développement
Exemple : Agriculture (techniques modernes)
Elevage (production et transformation)
-Réformer le système éducatif
Exemple : Intégrer à la culture moderne la culture endogène
- Faire des recherches sur les cultures et pratiques endogènes et mise à disposition des outils appropriées
- Education civique et citoyenne
La remontée en plénière
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Groupe 3 : Education, exode rural et migration Afrique-Occident
Définition des concepts :
Education : c’est l’action de développer un ensemble de connaissances et de valeurs morale, physique,
intellectuelle, scientifique…considérées comme essentielles pour atteindre le niveau de culture souhaité.
Exode rural : c’est le déplacement massif incontrôlé des jeunes ruraux sans qualification vers les centres urbains à la
recherche du travail.
Migration : c’est le déplacement d’un peuple d’un pays ou d’un continent vers un autre.
Les causes de l’exode rural:
- l’absence cruelle des infrastructures
- la négligence du système éducatif
- la délinquance juvénile
- le gangstérisme
- la prostitution
Les causes de la migration Afrique-Occident :
- manque des écoles de spécialisation
- la mauvaise répartition des revenus du pays
- la différence entre les valeurs monétaires
- le manque de matériels d’équipement
- la non-création d’emplois
- l’absence des conseillers d’orientation
- la non-considération de nos réalités
Les approches de solution :
- L’éducation doit former des citoyens ouverts d’esprit, capables de se prendre en charge et de transformer leur
milieu positivement
- L’éducation doit former des africains dans un contexte adapté à leur réalité
- Revoir les manuels scolaires pour améliorer le langage ou le message à véhiculer
- Privilégier le travail manuel dans l’éducation des enfants
- développer la pratique et non seulement la théorie dans l’enseignement scolaire
- Installer les infrastructures dans les milieux ruraux (écoles, centres de loisir et formation, bibliothèque, usines,
centres d’apprentissage…)
Groupe 4 : Education et identité culturelle
Définition des concepts :
Culture : c’est l’ensemble des valeurs sociales d’un groupe
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Identité culturelle : elle suppose le retour à des valeurs que nous avons perdues en Afrique au contact de l’Occident.
Reformulation : Quels éléments de la culture africaine peut-on intégrer dans le système éducatif pour impulser le
développement ?
Quelques éléments :
- l’habitat (architecture traditionnelle)
- le système de sécurité
- la langue
- le droit
- les chants et danses
- l’habillement
- la religion
- la médecine
- la communication
- le mariage
- le baptême
- les us et coutumes
- l’hospitalité
- la solidarité
Etat des lieux :
Au Togo, nous avons remarqué que la culture n’est pas intégrée dans le système éducatif formel.
Les défis :
- manque de vision des autorités politiques
- la dévalorisation des cultures africaines
- le faible taux d’alphabétisation dans les langues locales et des populations
- les langues locales ne sont pas enseignées dans nos écoles
- manque d’engagement des politiques et des citoyens
- manque de politique d’intégration culturelle
- la démission des cellules familiales
- les mauvais impacts des mass-médias
- le laisser-aller dans la dépravation des mœurs
- la mauvaise conception de l’intellectualité
Les approches de solution
- Vision claire des dirigeants politiques
- Intégrer les langues locales dans les programmes scolaires
- Prendre conscience de son identité culturelle
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- Intégrer des programmes culturels dans l’enseignement
- Eduquer les jeunes à la protection de l’environnement
- Valoriser la cellule familiale
- Contrôler les programmes des mass-médias
Groupe 5 : Education et genre : scolarisation de la jeune fille
Etat des lieux :
Evolution de l’effectif des filles et des garçons durant le cursus scolaire :
Etude de cas :
CP1 : 100 élèves dont 50 filles et 50 garçons
CM2 : 70 élèves dont 30 filles et 40 garçons
6ème : 60 élèves dont 25 filles et 30 garçons
3ème : 40 élèves dont 12 filles et 28 garçons
Seconde : 30 élèves dont 07 filles et 23 garçons
Terminale : 20 élèves dont 03 filles et 17 garçons
Les causes :
A l’école
- Les tâches distribuées aux deux genres ne sont pas les mêmes
- Les filles sont quelquefois envoyées faire des achats pour les enseignants aux heures de cours
- Les échecs répétés
- Le harcèlement sexuel des jeunes filles par les enseignants
En famille
- Les filles sont plus occupées à des travaux domestiques
- La pauvreté entraîne les familles à exploiter la jeune fille dans les AGR pour soutenir les autres membres de la
famille
- Les pratiques culturelles et religieuses qui bloquent les filles
- Les grossesses précoces
Les approches de solution
- Pratiquer l’équité genre
- Adopter un comportement plus responsable
- Sensibiliser les parents à la cause de l’éducation de la jeune fille (éduquer une fille c’est éduquer une nation.)
- Conscientiser les parents à se prendre en charge
- Gratuité totale de la scolarisation de la jeune fille
- Frais scolaires
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- Fournitures
- Bourses d’étude
- Répartition équitable des richesses du pays pour améliorer le niveau de vie des parents
- Engager toutes les filles diplômées pour motiver les parents et les autres jeunes filles.
Groupe 6 : Les défis de l’éducation au Togo
Les défis :
Education scolaire :
- Savoir-faire et savoir être (système éducatif inadéquat)
- Programmes scolaires inadéquats (depuis 1975)
- Les punitions ou sanctions
Education populaire :
- Manque de civisme et de morale
- Manque d’éducation de base
- Manque de connaissance des lois et règlements
- Absence d’une politique d’éducation de la masse
- La corruption
Education familiale :
- Transmission de l’éducation des parents
- Mises à mal de l’éducation familiale traditionnelle par l’éducation dite moderne
- Education laxiste et permissive donnée par certains parents
- Manque de dialogue parent/enfant et de conscientisation des enfants
- Démission des parents
- Perte des valeurs fondamentales
Les approches de solution
Education scolaire
- Bonnes conditions financière, morale, matérielle et professionnelle
- Formation de base pédagogique
- Recyclage des enseignants
- Réduction des effectifs des classes
- Revoir le système éducatif
- Faire les états généraux de l’éducation
- Remettre les punitions en vigueur
Education populaire
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- L’enseignement de l’Education Civique et Morale par des affiches, les conférences populaires dans les quartiers et
sur les médias
- Repérer les valeurs et les renforcer dans les familles
- Prévoir des sanctions éducatives
- La conscientisation de la population et l’accompagnement par les moyens nécessaires et adéquats
Education familiale
- Apprendre aux enfants les bonnes manières dès le bas âge
- Les parents doivent être formés par rapport à l’éducation de l’enfant et par rapport aux quatre phases de son
développement
- Constituer dans les quartiers un groupe de parents pour échanger sur l’éducation des enfants
- Eduquer les enfants à la responsabilité, à l’audace, à l’endurance, au travail bien fait et à la liberté après le travail
- Instaurer le dialogue et la communication avec les enfants
- Transmettre à l’enfant dès le bas âge la langue maternelle
- Retrouver les valeurs sociales ancestrales, et les transmettre aux enfants
Groupe 7 : Education et citoyenneté
Définition des concepts :
Education : processus d’apprentissage ou d’acquisition des valeurs utiles au bien-être de la société.
Citoyenneté : vivre dans la cité, participer à la vie communautaire, assumer les droits et devoirs liés à la citoyenneté,
avoir la nationalité (possible mais pas nécessaire).
Liens entre éducation et citoyenneté :
- L’éducation est le véhicule de la citoyenneté ; c’est l’éducation qui reproduit les valeurs de la citoyenneté ;
- Les deux forment un système interdépendant et complémentaire
Etat des lieux :
-Régression de la citoyenneté
- Impacts négatifs des mass-médias et de la mondialisation sur l’éducation
- Déclin de nos valeurs culturelles
- Inconscience, irresponsabilité parentale
Les défis :
1- Promotion de nos valeurs culturelles et morales
2- Défis de l’éducation familiale
3- Défis de l’éducation scolaire
Approches de solution
Défi 1 :
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- Production et promotion de supports culturels (films, théâtres, littérature) africains
- Réorientation des programmes télé et radio
- Revalorisation des langues nationales
- Organisation de semaines culturelles dans les communautés
Défi 2 :
- Education des parents par l’instruction, l’alphabétisation et les émissions éducatives à la télé comme à la radio
- Organisation de séances publiques d’éducation communautaire
- implication des parents dans la vie scolaire et relationnelle des enfants
- Communication dans les familles
- Promotion des familles par des mesures prises par l’Etat
- Promotion de la responsabilité parentale à travers les sensibilisations
- Retour aux valeurs endogènes dans les familles
Défi 3 :
- Production et mise à disposition des enseignants et élèves de manuels d’ECM
- Introduction des langues nationales dans l’éducation scolaire
- Formation des enseignants
Les objectifs de la citoyenneté à rechercher à travers l’éducation :
- Respect de la loi
- Respect des droits et devoirs du citoyen
- Respect de la nature
- Respect de la tradition
- Respect de soi et de l’autre
- Bien-être social
F-Synthèse et clôture
Après une série de réactions à la suite des présentations en plénière où des participants ont fait d’éventuels apports
par rapport à certains des thèmes de discussion en atelier, les intervenants du jour ont procédé à une synthèse des
travaux en tenant compte des quelques questions d’éclaircissement qui leur avait été posées. Prudence LAWSON
dans sa conclusion, a suggéré trois démarches à suivre pour que l’éducation puisse contribuer véritablement au
développement d’un pays. En premier lieu, il faut réformer le système éducatif pour l’adapter aux nouveaux
impératifs d’insertion dans un monde de plus en plus globalisé. En second lieu, l’intégration des progrès scientifiques
et technologiques dans l’éducation. Enfin, en troisième lieu, faire un retour aux valeurs. Le Professeur GANDONOU
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pour sa part, a dans sa synthèse, tracé aussi la voie pour relever le défi de l’éducation. Il suggère une révolution sur
le plan sociopolitique. L’allié de cette révolution n’est ni les élites de l’Afrique noire qui sont le produit d’un système
qui a pris soin de les former et de les formater avec rigueur, ni les jeunes scolarisés qui ont pris exemple sur leurs
aînés ; l’allié de cette révolution, c’est le temps. Les ressources pour cette révolution sont à trouver chez nous par
notre travail, notre imagination, notre intelligence, notre esprit d’initiative et d’entreprise pour féconder les richesses
du sol et du sous-sol, et aussi dans les paradis fiscaux où sont plaqués les biens mal acquis de nos dirigeants.
Cette journée de réflexion s’est déroulée dans une très bonne ambiance et dans un esprit d’échange et de partage.
Les participants ont émis le vœu de voir de pareille initiative se répéter beaucoup plus souvent, et ce, non plus sur
une journée mais sur des journées. Ils ont par ailleurs, suggéré que dorénavant les responsables de l’éducation au
plus haut sommet de l’Etat soient invités à de pareille rencontre. A la question de savoir ce qu’il en sera des résultats
des travaux de cette journée de réflexion, il leur a été répondu que ceci n’est qu’une ébauche et que d’autres
rencontres auront lieu pour approfondir ces thèmes et en faire si possible une publication. Toutefois, il faut signaler
que deux organes de presse ont été conviés à cette rencontre. Il s’agit de la presse privée le Changement et du
journal Afree Press. La journée a pris fin autour de 17H30 avec les mots de remerciement du président de
Sichem/AGRO-DR qui a, comme toujours, exhorté les participants à œuvrer efficacement pour une éducation de
qualité, et par ricochet pour une Afrique debout car « si nous sommes couchés, nous sommes morts ».
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Annexe 1 : Liste des participants
N° d’ordre
Nom et prénoms Ecole de provenance Poste Contacts
1 ADAMADOGBE Kossi EPL Les Tenors Enseignant 99 67 33 02
2 ADENYO Yawovi Elémawusi EPP Djagle/B Instituteur 90 30 12 10
3 ADINDJITA M. IFF Afrique
4 ADJA Olivier Afrexpress-Info 90 00 47 62
5 ADJAKLO Komlan félix EPC LOWOE Enseignant 91 14 99 86/98 88 10 38
6 ADJAKLY Sossou Robert EPC Djagblé Enseignant 99 41 72 07
7 ADJALO Koffi Bernard CEG de Dzogblakope Enseignant 90 21 33 72/98 75 98 61
8 ADJOKPA Koffi Gameli EPC Kpome Akadjame Directeur 91 92 27 11
9 ADODO Koffi Raymond Topographe 99 67 40 73
10 AFADI Kokouvi EPL Avenir Amitié Sch . Directeur 99 51 92 98
11 AFANGBEDJI Bessan EPP Hagblévou Enseignant 98 38 60 82
12 AGBAMADO Yao EPE A/D Kpomé Apeyémé Enseignant 91 59 93 24
13 AGBEGNAN A Messan Conseil BRACRU Conseiller 90 21 69 30
14 AGBOGAN Seraphine Commerçante 99 47 71 26
15 AGBOTE Yawa EPL Le Secours Enseignante 91 65 44 79
16 AGOHOU Komi EPP Ketapui Enseignant 98 15 18 99
17 AHOSSEY Komlatse Agbenyo EPC Akadjamé Enseignant 98 86 51 66
18 AKLASSOU Ahoefa EPL Avenir Amitié Enseignante 99 56 46 82
19 AKPABLA Edem Koffi CEG d’Abobo Professeur d’Anglais 90 01 19 85
20 AKPAKA Serge BIT Cotonou +229 97 98 05 22
21 AKUTO Koku Mawuli EPC Lowoe Adjoint 98 31 34 33
22 ALAGLO Kokou Agbemon EPP Abobo-Kpoguedé Directeur 91 81 78 36
23 AMEGBLE Emmanuel Fondacio Formateur 90 05 23 05
24 AMEGNAGLO Kokou EPC Djagble Directeur 99 13 77 67
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25 AMESSINOU K .Thomas St Etienne 90 11 17 61
26 AMOUZOU Christine ANGE Maman des enfants 99 41 07 47
27 AMOUZOU Josiane IFF Afrique Responsable Financier 90 12 61 16
28 AMOUZOU Roberta Succes + Assistante 91 96 90 33
29 ANAGANI Edoh EPP Abobo- Logui Enseignant 99 42 98 82
30 ANDJAWA Sohoulana D. CEG Sevagan Enseignant 90 30 22 98
31 ATAÏGBA Daniel CSA-BENIN Ingenieur Formateur +229 95 58 54 02
32 ATATI Bessan EPP Abobo -ziogba Directeur 98 24 55 12
33 ATATI Edoh EPP Abobo Directeur 99 53 56 22
34 ATCHON Yawo Lagbavakor EPP Gbama-hlan/A Enseignant 99 60 48 59
35 ATSU Komlan EPP Zéglé- Sagonou Adjoint 98 37 79 60
36 AVONON Akoua Pauline EPP Abobo Kpoguede Enseignante -
37 AVOSSE Komi EPP Gbama-Hlan Enseignant 91 65 59 13
38 AWONONGBADJE Amévi Antoine INJS Etudiant en CA 98 60 63 07
39 AZALEKOR Kodjo President CVD Kpome –Apéyémé 92 40 09 61/99 45 06 86
40 AZIAWO Kokoutse Edem EDIL-Sagonou Enseignant 99 17 77 40
41 AZIAWO Kokoutsè Edem EDIL - Sagonou Enseignant 99 17 77 40
42 BAGLINA Koffi Bawifadi EPL Orphelinat Directeur 91 31 92 79
43 BALA Koffi Toki EDIL Sagonou Directeur 92 34 26 91
44 BATAÏ A. Sévérin EPL Le Secours Enseignant 92 46 68 28
45 BAYOA Koffi EPL Orphelinat Enseignant 91 31 92 79
46 BESSAN-GANVIO Komlan CEG Kpomé –Apéyéyémé Adjoint 90 92 41 54/99 65 47 52
47 BOLOUVI Komi EPP Kpoguede Adjoint 98 23 36 76
48 BOSSOU Kouami EPP Sichem Directeur 90 30 55 86
49 DALLY Akossiwa EPP Abobo- Logui Enseignante
50 DEGBEY Kossi lonlongno EPP Hagblevou Enseignant 99 68 60 18
51 DERMAN-TAÏROU EPP Djagble Enseignant 98 18 07 34
18
52 DOGBEY Eupalie Commerçante 90 13 85 47
53 DOH Kwami Eklu EPP Gbama-hlan /A Enseignant 90 14 40 14
54 DOH Yao Bon Berger Missionnaire 99 58 44 88
55 DOUTI Lambine Sichem Technicien 92 22 71 07
56 DZAMAH K. Antoine SICHEM/AGRO-DR Président
57 EFIO Ayewa Akofa EPL Le Secours 98 99 14 49
58 EPOUH Yaovi EPP Sichem Instituteur 90 33 45 90
59 EZAKOMA Matchossiwè EPL Orphelinat Adjoint 91 25 45 78
60 FELI Kodjo Amegnon CEG Wli- centre Adjoint 90 11 46 52
61 GADESSEH Koffi EPC Kpomé Apeyeyemé Directeur 90 72 44 10/99 51 22 00
62 GANDONOU Albert Chrétiens pour changer le monde Directeur (IUB)
63 GNASSINGBE K.Jean CEG Djagblé Professeur 90 83 01 31
64 GNOFAM Nikabou CEG Dzogblakopé Directeur 90 31 21 91
65 HOTOR Adjovi Françoise EPC Akadjamé Enseignante 99 46 84 65
66 HOUETOGNON Dodji EPP Abobo Enseignant 99 41 20 64
67 KABANGU T. Daniel Médecin .VB Médecin 99 45 51 56
68 KAGLAN Kofi Midodji EPP Abobo -Ziogba Enseignant 91 58 32 40
69 KLOUTSE Kossivi CSAA Professeur 98 21 35 96
70 KOKOU Robert EDDI –Sport-Service 90 39 72 01
71 KOSSIGAN A .Agbénohévi EPP Abobo-Ziogba Enseignant 99 15 90 59
72 KOUMAGNANOU Edoh CEG Abobo Professeur d’Histoire-
Géographie 90 12 64 27
73 LAPORTE Mathilde ONG Ange volontaire 92 08 19 13
74 LAWSON – AHADZI Clémence IFF Afrique Directrice /intérim 90 30 42 00
75 LAWSON Eliane Commerçante 91 5873 71
76 LAWSON T. prudence IFF Afrique Chargé de formation 90 03 61 87
77 MAWOUEGNAN Eteh PL La Patience 99 44 00 60
19
78 MAWU K. Dieudonné Le Changement Journaliste 90 36 09 36
79 MENSAH Ayaba Lina F. CLNDT Elève 99 01 24 05
80 MENSAH Yaovi Assouka CEG Djagble Chargé de cours 90 21 52 91
81 MESSAN Yawovi EPP Abolavé Adjoint 98 43 36 97
82 MOLLEY Zissi EPE Bon Berger Enseignante(CM)
83 N’GUESSAN Yao Armand IFF Afrique Responsable pédagogique 99 20 05 52
84 N’SOUVI Viviane « Le Jade-Pour La Vie » Chargé de communication 91 75 44 89
85 NADOR Yawo K. Benoit Lycee Vo- Afowuime Chargé de cours 98 73 72 92
86 NAKOUGBE Yawovi Sénanou CEG de Djagble Enseignant 99 16 90 78
87 NUVON K Jean Agent SNPT Topographe 90 61 69 94
88 NYONATO Klu Yawo CEG Djagle Directeur 90 33 76 56
89 PIGNANDI Fègbabè Volontaire 99 89 97 40
90 POTCHO Roger Enseignant EPP Badou (IKORA) 98 42 74 89
91 RAMOS Mathilde Ange Volontaire -
92 Ria ETIENNE
93 SANVI Honoré UL Etudiant en Sociologie 98 50 56 94
94 SEDDOH Kossivi EPL Evolution Enseignant 98 69 05 86
95 SOKPOH Véronique ANGE Educatrice 99 41 19 94/22 32 64 11
96 Togbui DADOUGBLO Chef du village de Akadjamé 90 97 94 04
97 THOM K. Anani EPL le Secours Directeur 90 33 82 40
98 TIPKERIBOU D. André IFF-Afrique Formateur 91 86 55 44
99 TOBLI Akoetèh Eric CEG Dzogbla Enseignant 99 49 04 24
100 TOGLO Kossi Mawunyo EPE St Julie Asso Enseignant 90 73 08 23
101 TOSSOU Amah Jean EPC Akadjame Enseignant 90 81 15 39
102 TOUGAN Yao EPP Sichem Enseignant 98 64 08 41
103 TOUTOUYE A John EEL Bon Berger Post 99 48 23 56
104 WOAMENOR Koami Cabinet Edi Service Consultant - Formateur 90 04 38 56
20
105 WOLOBI –KOMI Edjodjinam EPL Le Secours Enseignant 98 18 27 76
106 YAWO Akouvi sélom CEG Djagblé Enseignante 90 83 88 39
107 YOVOKPLODO Kokou EPP Hagblevou 98 52 53 28
ANNEXE II : Programme de la journée
08H00 : Accueil et Installation
08H 15- 08H 45 : Ouverture de la journée
08H 45- 09H 45 : Interventions
09H 45-10H 15 : Constitution des groupes de travail en atelier et présentation
du travail en atelier
10H 15-12H 00 : Travail en atelier
12H 00-13H 30 : Pause – Déjeuner (offert sur place)
13H 30-14H 30 : Poursuite des travaux en atelier
14H 30-16H 00 : Remontée en plénière
16H 00-17H00 : Synthèse – clôture de la journée
22
ANNEXE III : Liste des membres des groupes de travail en atelier Groupe 1 : De quels hommes et femmes le Togo et l’Afrique ont-ils besoin aujourd’hui pour leur développement autocentré ?
1- AMOUZOU Roberta
2- ADJALO K. Bernard
3- MAWOUEGNAN Eteh
4- ADODO Raymond
5- AKUTO K. Mawulé
6- BAGLINA K. Bawibadi
7- Togbui DADOUGBLOR IV
8- TOGLO Kossi Mawunya
9- TOBLI Akoéteh Eric
10- ATSU Komlan
11- SEDDOH Kossivi
12- NUVON K. Jean
13- AFADI Kokouvi
Groupe2 : Education et emploi
1- AZIAWO Kokoutse
2- BOLOUVI Komi
3- ADJAKLO Komla Félix
4- ADAMADOGBE Kossi
5- AGBEGNAN A. Messan
6- AGOHOU Komi
7- NAKOUGBE Yawovi Sénanou
8- DALLY Akossiwa
9- EZAKOMA Monique
10- ATAÏGBA Daniel
11- AVONON Akoua Pauline
12- HOUETOGNON Dodji
Groupe 3 : Education exode rural et migration Afrique-Occident
1- SANVI Honoré
2- POTCHO Roger
3- KABANGU T. Daniel
4- AGBOGAN Seraphine
5- AWONON – GBADJE Amévi Antoine
6- MAWU K.Dieudonné
7- ALAGLO Kokou Agbemon
8- AFANGBEDJI Bessan
9- DERMAN – TAÏROU
23
10- BAYOA Koffi
11- ATAÏGRA Daniel
12- EFIO Ayewa Akofa
13- ATATI Bessam
14- SOKPOH Véronique
15- KOUMAGNANOU Edoh
16- ATCHON Yawo
17- AGBOTE Yawa
18- KOSSIGAN A. Agbenchévi
19- AMEGNAGLO Kokou
20- EZAKOME Matchossiwé
21- KLOUTSE Kossivi
Groupe 4 : Education et identité culturelle 1- GNASSINGBE Jean
2- TIKPERIBOU André
3- AGBAMADO
4- TOSSOU Amah
5- TOUTOUYE John
6- ANDJAWA Pascal
7- DOH Yao
8- MOLLEY Zissi
9- DOGBEY Eulalie
10- LAWSON Eliane
11- YOVOKPLODO Kokou
12- SOGLO Dominique
13- DOUTI Lambine
Groupe 5 : Education et genre : scolarisation de la jeune fille
1- AKPABLA
2- AVOSSE Komi
3- THOM K.Anani
4- YAWO A. Sélom
5- DOH K. EKLU
6- ADJOKPA Koffi Gameli
7- TOUGAN Yao
8- GADESSEH Koffi
9- ADENYO Yawovi Elémawusi
10- AMOUZOU Christine
11- KOKOU Robert
Groupe 6 : Les défis de l’éducation au Togo
24
1- WOAMENOR
2- MENSAH Yaovi
3- AMOUZOU Josiane
4- NADOR B.Y.K
5- KAGLAN Kofi
6- AMEGBLE Emmanuel
7- HOTOR Adjovi
8- ADINDJITA Ferdinand
9- EPOUH Yaovi Emmanuel
10- AKLASSOU Ahoefa
11- FELI Kodjo
12- DEGBEY Kossi C.
13- AGBOTE Yawo
14- ATATI Edoh
Groupe 7:Education et citoyenneté
1- PIGNANDI F.
2- A.K. Thomas
3- MENSAH Lina
4- ANAGANI Edoh
5- BATAÏ A. Severin
6- BESSAN-GANVIO Komlan
7- AZALEKOR Kodjo
8- WOLOBI Komi Edzodzinam
9- MESSAN Yawovi
10- AHOSSEY K. Agbenye
11- ADJAKLY S.Robert
12- LAWSON Prudence
13- AKPAKA Serge
14- N’SOUVI Viviane
25
Annexe IV : Guide des animateurs
(A l’endroit des animateurs dans les groupes de discussion)
A-Procédure
Préliminaires : (15min)
Inviter les membres du groupe à se présenter (10 min)
Procéder au choix du rapporteur et du président (5min)
Travaux proprement dits : (2 h 20 min)
Recueillir l’avis de chacun des membres du groupe par rapport au thème de discussion (le
thème de l’atelier) et la compréhension qu’ils en ont (30min)
Faire l’état des lieux en s’appuyant sur les différents questionnements que suscite le thème de
discussion (40 min)
Identifier les défis à relever (30 min)
Amener les membres du groupe à suggérer des approches de solution par rapport aux défis
identifiés (40 min)
B-Quelques consignes
L’animateur effectue les préliminaires et canalise le débat dans le temps et autour des thèmes
fixés en suivant la procédure (rôle de superviseur)
Le président distribue la parole et veille à impliquer tous les participants dans la discussion qu’il
doit préserver des extrapolations de sujets.