Download - Réalisation de prélèvements et d'analyses
JANVIER 2014
Agence de l’Eau Artois-Picardie
ASCONIT Consultants
Agence Sud 3, Boulevard de Clairfont
Bât. G
66350 TOULOUGES
Tel. : 04.68.83.42.06 Fax : 04.68.83.32.25
Phytoplancton – Lot 3
Marché n°: 12036
Réalisation de prélèvements et d'analyses phytoplanctoniques
sur 5 plans d’eau dans le bassin Artois-Picardie
RRRAAAPPPPPPOOORRRTTT DDD’’’EEETTTUUUDDDEEE 222000111333
Photo : Asconit ConsultantsPhoto : Asconit Consultants
Photo : Asconit ConsultantsPhoto : Asconit Consultants
Photo : Asconit ConsultantsPhoto : Asconit Consultants
JANVIER 2014
Principaux Contacts : AGENCE DE L’EAU ARTOIS-PICARDIE : Christophe LESNIAK [email protected] ASCONIT CONSULTANTS : Etienne PONTON [email protected] Véronique JACQUET [email protected]
Phytoplancton de 5 plans d’eau d’Artois-Picardie Synthèse 2013– Lot 3
ASCONIT CONSULTANTS
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SOMMAIRE
1. INTRODUCTION ............................................................................................ 4
2. SITES ET METHODOLOGIE ............................................................................. 5
2.1. STATIONS DE PRELEVEMENTS ...................................................................... 5 2.2. ECHANTILLONNAGE DU PHYTOPLANCTON ...................................................... 5 2.3. ANALYSE DU PHYTOPLANCTON .................................................................... 6
2.3.1. Analyse quantitative .............................................................................. 6 2.3.2. Indice Planctonique (IPL) ........................................................................ 7 2.3.3. Indice Planctonique Lacustre (IPLAC) ...................................................... 8 2.3.4. Chlorophylle a et Phéopigments .............................................................. 9
3. ANALYSE PAR PLAN D’EAU .......................................................................... 10
3.1. ETANG DE ROMELAERE (FRAL01) ......................................................................11 3.2. MARE A GORIAUX (FRAL02) ............................................................................13 3.3. ETANG DU VIGNOBLE (FRAL03) ........................................................................15 3.4. ETANG D'ARDRES (FRAL04) ............................................................................17 3.5. LAC DE VAL JOLY (FRB2L05) ...........................................................................19
4. CONCLUSION .............................................................................................. 21
ANNEXES .......................................................................................................... 22
Phytoplancton de 5 plans d’eau d’Artois-Picardie Synthèse 2013– Lot 3
ASCONIT CONSULTANTS
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11.. IINNTTRROODDUUCCTTIIOONN
Cette étude s’inscrit dans le cadre de la Directive Cadre Européenne sur l’Eau (DCE) du
18 juillet 2000, sur les plans d’eau. Cette réglementation vise à conserver ou améliorer
l’état des hydrosystèmes pour atteindre le « bon état », de façon à garantir la durabilité de
la ressource en eau et des biocénoses associées.
Ces objectifs de qualité devant être définis dans le cadre de la DCE et déclinés en états
écologique et chimique, devraient être atteints en 2015.
Un programme de surveillance a été établi pour suivre l’état écologique et l’état chimique
des eaux douces de surface. Ce programme comporte plusieurs volets dont le contrôle de
surveillance et le contrôle opérationnel. Le contrôle de surveillance consiste à déterminer
l’état général des eaux, notamment à l’échelle européenne. Le contrôle opérationnel cible
plus particulièrement les masses d’eau identifiées comme risquant de ne pas répondre à
leurs objectifs environnementaux et d’évaluer l’efficacité des actions de protection et de
restauration qui seront mises en œuvre.
Les outils pour cette surveillance sont multiples et les algues planctoniques constituent un
élément fondamental en matière de bio-indication.
La présente étude vise à connaître les caractéristiques phytoplanctoniques de 5 plans d’eau
du bassin Artois-Picardie par l’identification et le dénombrement des populations algales à
partir d’échantillons d’eau naturelle en 2013, 2014 et 2015.
Ce rapport fait état de la composition du peuplement phytoplanctonique au niveau de 5
plans d’eau artificiels. En raison de la notification tardive du marché, la campagne
hivernale 2013 n’a pas été effectuée. Trois campagnes d’échantillonnage ont donc été
réalisées au printemps, en été et en automne 2013.
Le phytoplancton est étudié en termes de densités cellulaires et de biovolumes (ou
biomasse) à partir de prélèvements d’eau brute. Les données ont été bancarisées à l’aide de
l’outil PHYTOBS (version 2.1.2).
Des dosages de chlorophylle a et de phéopigments ont été réalisés à chaque campagne afin
de pouvoir calculer l’Indice Planctonique LAcustre (IPLAC).
Les résultats sont donnés sous forme de tableaux en annexes.
Phytoplancton de 5 plans d’eau d’Artois-Picardie Synthèse 2013– Lot 3
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22.. SSIITTEESS EETT MMEETTHHOODDOOLLOOGGIIEE
22..11.. SSTTAATTIIOONNSS DDEE PPRREELLEEVVEEMMEENNTTSS
Le tableau 1 et la carte 1 récapitulent les plans d’eau qui ont fait l’objet du suivi du
phytoplancton en 2013. Chaque lac a été visité trois fois entre mai et septembre (au
printemps, en été et en automne).
Tableau 1. Liste des plans d’eau relatifs aux relevés de phytoplancton
Code ME Nom Type Dép. Alt. (m) Prof. Moy. (m) Superf. (ha)
FRAL01 Etang de Romelaere A13b 62/59 3 1,7 104
FRAL02 Mare à Goriaux A16 59 21 1 78
FRAL03 Etang du vignoble A14 59 23 1,6 54
FRAL04 Etang d'Ardres A13b 62 5 1,5 64
FRB2L05 Lac de Val Joly A6a 59 175 1,6 180
Carte 1 : Localisation des stations – Lot 3 – Phytoplancton 2013
22..22.. EECCHHAANNTTIILLLLOONNNNAAGGEE DDUU
PPHHYYTTOOPPLLAANNCCTTOONN
Les prélèvements de phytoplancton ont été réalisés par ASCONIT Consultants en simultanée
avec le bureau d’études CAR (prélèvements en vue d’analyses physico-chimiques). Les
échantillons ont ensuite été acheminés au laboratoire de l’agence Centre-Auvergne à
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Jozerand (63), pour les analyses. Les échantillons d’eau brute destinés à l’analyse de la
chlorophylle a ont été envoyés, par transporteur, au laboratoire Carso de Lyon.
Chaque plan d’eau a fait l’objet de prélèvements au niveau d’un point central (point de plus
grande profondeur).
Les prélèvements destinés à l’analyse quantitative du phytoplancton ont été réalisés à l’aide
d’une bouteille de type Van Dorn à différentes profondeurs sur une tranche d’eau dont la
hauteur était égale à 2,5 fois la profondeur de disparition du disque de Secchi. Au moins
cinq prélèvements élémentaires ont ainsi été réalisés ; le mélange et l’homogénéisation
des prélèvements élémentaires constituent un échantillon intégré.
Un échantillon de 0,5 litre a été prélevé après homogénéisation de l’échantillon intégré et
conditionné dans un flacon en verre sombre ou en polypropylène ; il a immédiatement été
fixé au lugol.
Les flacons destinés aux dénombrements phytoplanctoniques ont été maintenus au frais et
à l’obscurité (glacières munies de pains de glace réfrigérés chaque jour), jusqu’à leur
acheminement au laboratoire d’analyses.
22..33.. AANNAALLYYSSEE DDUU PPHHYYTTOOPPLLAANNCCTTOONN
2.3.1. ANALYSE QUANTITATIVE
Le dénombrement des cellules algales a été effectué selon la méthode Utermöhl,
conformément à la norme AFNOR NF EN 15204/T 90-379 de décembre 2006, au moyen
d’un microscope inversé (Leica, type DMI 3000B).
Après homogénéisation de l’échantillon, un volume réduit d’eau brute est préalablement mis
à sédimenter dans une chambre de sédimentation Hydro-Bios.
Le temps de sédimentation des algues varie selon le volume d’échantillon mis à décanter
(avec le lugol, de l’ordre de 4 heures par cm de hauteur de colonne). Les dénombrements
sont effectués sous un objectif de grossissement 63x à immersion. Selon la densité
phytoplanctonique, un nombre variable de champs est compté. Conformément à la norme
AFNOR NF EN 15204/T 90-379, une fidélité de comptage de 5% est respectée en comptant
(au moins) 400 objets algaux. Les recommandations de Olrik et al., (1998) 1 , sont
également prises en considération, notamment la nécessité de compter au moins 100
individus du taxon le plus abondant. Notons que les cellules vides (dépourvues de plastes)
ne sont pas comptées.
Les organismes phytoplanctoniques sont identifiés au niveau de l'espèce lorsque les critères
utiles sont accessibles par l'observation en microscopie optique. Pour les organismes les
plus petits ainsi que pour ceux dont l'allure générale n'est pas suffisante pour l'identification
spécifique, les espèces sont dénombrées par genre, voir par groupe.
La densité (N) des différents groupes algaux rencontrés est déterminée à l’aide de la
formule suivante :
N = nxS / sxv
Avec n : le nombre de cellules comptées,
S : la surface de la cuve à sédimenter,
s : la surface observée,
v : le volume sédimenté.
1 OLRIK, K., P. BLOMQUIVST, et al. (1998). "Methods for quantitative assessment of phytoplankton in freshwater". Stockholm.
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Un filament est considéré comme un individu et le nombre de cellules est obtenu en
rapportant à la longueur du filament la longueur d’une cellule, dimensions mesurées à l’aide
d’un micromètre oculaire. De la même façon, le nombre de cellules des algues coloniales est
estimé par la mesure des dimensions de la colonie (forme rapportée à la géométrie la plus
proche). Pour les formes simples (Scenedesmus sp., Pediastrum sp…), le nombre de cellules
est déterminé au moment du comptage.
Au cours de cette étape, les diatomées sont comptées globalement ; leur identification au
niveau spécifique est rarement possible. Les nombreuses diatomées présentes dans les
échantillons nous ont donc contraintes à réaliser de nombreux traitements (conséquences
importantes pour le travail analytique).
Les résultats sont fournis en annexes sous forme de tableaux obtenus à partir de l’outil de
comptage et de saisie du phytoplancton PHYTOBS V2.1.2. La densité de chaque taxon est
exprimée en nombre de cellules par millilitre ; les biovolumes cellulaires des principaux
taxons ont été tirés de la base données PHYTOBS. Le biovolume phytoplanctonique total est
rapporté à la densité cellulaire de chaque taxon ; il est exprimé en mm3/l. A titre informatif,
l’équivalent en terme de biomasse est 1 mm3/l = 1 mg/l.
Calcul des biovolumes manquants
Les biovolumes ont été calculés à l’aide de l’outil de comptage PHYTOBS dont la base de
données est l’une des plus complètes à ce jour. Cependant, certains biovolumes étant
manquants ou certains taxons présentant une taille significativement différente de celle
habituellement rencontrée, les biovolumes ont été calculés par l’opérateur à la suite du
comptage.
Mesure des dimensions
Les dimensions sont mesurées pour chaque taxon sur 30 individus minimum (si possible).
Des valeurs pour chaque classe de taille sont établies pour tous les paramètres nécessaires
au calcul des biovolumes (longueur, largeur, diamètre, hauteur…). Afin de réduire les
imprécisions dans la mesure des dimensions, celle-ci s'effectue à fort grossissement, au
microscope droit, entre lame et lamelle. Pour les organismes de taille inférieure à 10 µm, le
grossissement x1000 est utilisé.
Calcul des biovolumes
Le biovolume de chaque taxon est déterminé à l'aide des dimensions préalablement établies
et de la formule géométrique de la forme la plus proche. Les dimensions des individus
seront alors entrées dans le module de calcul des biovolumes de PHYTOBS qui permet de
choisir la forme géométrique la mieux adaptée.
Tous les résultats ont été bancarisés à l’aide de l’outil PHYTOBS de l’IRSTEA (version la plus
récente, actuellement version 2.1.2). Cela permet d’avoir les noms et les codes taxons ainsi
que les codes SANDRE à jour.
2.3.2. INDICE PLANCTONIQUE (IPL)
Le phytoplancton est un des éléments biologiques identifiés par la Directive Cadre
Européenne sur l’Eau (DCE) sur les plans d’eau pour participer à la définition de l'état
écologique de ces masses d'eau.
L’Indice Planctonique (IPL) ou Indice Phytoplancton (CEMAGREF, 2003) est considéré
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jusqu’à présent comme un bon indicateur du niveau trophique. Cet indice, plus performant
que l’Indice Chlorophylle (IC) ou que l’Indice Trophique Planctonique (ITP - 1990), ne prend
pas en compte la biomasse chlorophyllienne comme auparavant ; l’échelle de qualité des
groupes algaux repères a été élargie. Ceci donne ainsi, dans le calcul, un poids plus élevé
aux communautés algales les plus liées à l’eutrophisation (Cyanophycées, Euglénophycées).
Cet indice se calcule théoriquement à partir de prélèvements au filet. Cependant nous
l’avons calculé à partir des prélèvements d’eau brute et des résultats issus de la méthode
Utermöhl après conversion des biovolumes de chaque taxon en abondances relatives
(méthode recommandée par l’IRSTEA, C. Laplace-Treyture, comm. pers.).
L’IPL est construit pour s’échelonner en fonction de la dégradation de la qualité du milieu
suivant une échelle de 0 à 100.
IPL = moyenne de ∑Qi x Aj
Avec Qi = poids attribué à chaque groupe phytoplanctonique,
et Aj = note de 0 à 5 en fonction de l'abondance de chaque groupe (Tab. 2).
Tableau 2 : Poids attribué à chaque groupe et note attribuée en fonction de l’abondance pour le calcul de l’IPL.
Groupes algaux Qi Abondance relative AjDesmidiées 1 0 à ≤ 10 0
Diatomées 3 10 à ≤ 30 1
Chrysophycées 5 30 à ≤ 50 2
Dinophycées & Cryptophycées 9 50 à ≤ 70 3
Chlorophycées (sauf Desmidiées) 12 70 à ≤ 90 4
Cyanophycées 16 90 à ≤ 100 5
Eugléniens 20
Le calcul de l’IPL s’effectue à partir des trois campagnes de plus forte production biologique.
La moyenne des trois valeurs obtenues permet d’obtenir l’IPL et une classe de qualité des
eaux qui lui est associée (Tab. 3).
Tableau 3 : Limites de classes et qualités des eaux associées à l’IPL pour des plans d’eau d’origine naturelle.
Très Bonne Bonne Moyenne Médiocre Mauvaise
Limites de classes
Indice Planctonique (IPL) <25 25 < IPL < 40 40 < IPL < 60 60 < IPL < 80 > 80
L’indice planctonique est aussi interprété selon la grille suivante :
Valeur de l'indice 0 20 50 100
Niveau trophique mésotrophe eutropheoligotrophe
2.3.3. INDICE PLANCTONIQUE LACUSTRE (IPLAC)
L’IRSTEA de Bordeaux finalise actuellement un nouvel indice DCE compatible pour évaluer
l’état écologique des plans d’eau : l’IPLAC (Indice Phytoplancton LACustre) qui a vocation
de remplacer l’IPL. Il n’est actuellement pas encore validé au niveau national. L’IRSTEA
étant le seul détenteur de l’outil de calcul, son utilisation est limitée.
Les données ont été envoyées directement à Christophe Laplace-Treyture de l’Irstea de
Bordeaux, afin de réalisés les calculs de l’IPLAC, sur les 5 plans d’eu étudiés.
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Cet indice intègre deux métriques, la Métrique Biomasse Algale (MBA) et la Métrique
Composition Spécifique (MCS).
La MBA se base sur le rapport entre la concentration référence en chlorophylle a dans des
conditions de références et la moyenne de celle en chlorophylle a ([Chlo a]) sur la période
de végétation, c’est-à-dire sur toutes les campagnes, exceptée l’hivernale. La concentration
de référence est donnée par la formule suivante, basée sur la profondeur moyenne (Pmoy)
du plan d’eau :
Référence =10 0,754−0,489×log(Pmoy)
La MCS donne une note suivant la présence d’un taxon (basée sur le biovolume), son
coefficient de sténoécie et sa côte spécifique. Il faut calculer en premier lieu la MCS pour
chaque campagne de forte production biologique (printemps, été et automne) avec la
formule suivante :
Avec Bi : Biomasse de l’espèce i en mg/l = (Biovo) i x ASi
(Biovo) i : Biovolume unitaire de l’objet compté o pour le taxon i en μm3
ASi : Abondance du taxon i en nombre d’objet algaux/ml
CSi : Cote Spécifique de l’espèce i de 0 à 20
Si : Coefficient de Sténoécie de l’espèce i de 1 à 3
La moyenne des MCS des 3 campagnes donne la note finale de la MCS.
Ces deux métriques sont alors transformées en valeur EQR : rapport entre la valeur de la
métrique mesurée et la valeur de la métrique dans des conditions de référence.
Un poids plus important est attribué à la MCS qu’à la MBA. L’IPLAC est donné par la formule
ci-après :
2.3.4. CHLOROPHYLLE A ET PHEOPIGMENTS
Les données de chlorophylle a sont comparés avec les seuils de l’arrêté du 25 janvier 2010
qui fixe les limites de chaque classe d’état en fonction de la profondeur moyenne du plan
d’eau.
La concentration en chlorophylle a est proportionnelle à la quantité de matière végétale
vivante alors que la concentration en phéopigments est corrélée à la matière végétale
morte. Le rapport [Chlorophylle a]/[Phéopigments] permet donc de calculer la vitalité du
peuplement. Lorsque ce rapport est supérieur à 1 cela signifie que le phytoplancton est
productif et que les conditions environnantes lui conviennent pour son développement.
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33.. AANNAALLYYSSEE PPAARR PPLLAANN DD’’EEAAUU
La densité de chaque taxon est exprimée en nombre de cellules par millilitre ainsi qu’en
biomasse (mg/l).
L’intégralité des résultats est présentée en annexes.
Ci-après figurent les principales données relatives à l’étude du phytoplancton, acquises pour
l’année 2013.
Dans les différents graphiques, la campagne hivernale n’ayant pas été réalisée,« C1 »,
« C2 » et « C3 » désignent respectivement les campagnes de printemps, d’été et
d’automne. Les résultats sont présentés sous la forme de fiches synthétiques mentionnant :
- un tableau récapitulatif des données algales et de concentration en chlorophylle a et
phéopigments ainsi que les différents indices calculés,
- la répartition du nombre de taxons recensés,
- l’évolution de la densité cellulaire (nombre de cellules/ml),
- l’évolution de la biomasse algale, en mg/l, ainsi qu’en terme de biomasse relative
des différents embranchements (% de la biomasse totale),
- un commentaire sur la particularité du peuplement et sur la classe de qualité du plan
d’eau vis-à-vis du phytoplancton d’après le calcul des deux indices, IPL et IPLAC.
Afin de rendre les résultats plus lisibles l’analyse qui suit a été réalisée selon les
embranchements auxquels les taxons appartiennent (classification PHYTOBS v.2.1.2). Le
code couleur suivant a été attribué pour chaque embranchement :
Bacillariophytes Cyanobactéries
Charophytes Dinophytes
Chlorophytes Euglénophytes
Cryptophytes Hétérokontophytes
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33..11.. EEttaanngg ddee RRoommeellaaeerree ((FFRRAALL0011))
Tableau 4 : Récapitulatif des données algales – FRAL01
23/05/13 31/07/13 26/09/13
64292,3 855596,7 496100,9
10,4 55,9 29,3
60 97 76
en cellules
abondance relative (%)
Aphanocapsa sp.
19,1
Aphanothece
smithii
12,8
Merismopedia
tenuissima
19,5
en biovolume
biovolume relatif (%)
Pediastrum
duplex
18,0
Scenedesmus
acuminatus
10,1
Dichotomococcus
curvatus
19,5
9 22 18
11 88 35
Etang de Romelaere
FRAL01
30
Espèce
dominante
Plan d'eau
Date de prélèvements
0,51IPLAC
[Chlorophylle a] (µg/l)
Concentrations cellulaires
(cellules/ml)
Biomasse (mg/l)
Richesse taxonomique (nb
taxon/récolte)
IPL
[Phéopigments] (µg/l)
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
C1 C2 C3
ETANG DU ROMELAERE
nom
bre
de t
axons
0
100 000
200 000
300 000
400 000
500 000
600 000
700 000
800 000
900 000
C1 C2 C3
ETANG DU ROMELAERE
Cellule
s.m
l -1
Figure 1 : Répartition du nombre de taxons recensés – FRAL01
Figure 2 : Evolution de la densité cellulaire des différents embranchements – FRAL01
0
10
20
30
40
50
60
C1 C2 C3
ETANG DU ROMELAERE
Bio
masse (
mg/l
) .
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
C1 C2 C3
ETANG DU ROMELAERE
Bio
mass
e r
ela
tive (
%)
.
Figure 3 : Biomasse algale en mg/l et en abondance de la biomasse totale – FRAL01
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
C2 C3 C4
ETANG DU ROMELAERE
nom
bre
de t
axons
BACILLARIOPHYTA CHAROPHYTA CHLOROPHYTA CRYPTOPHYTA
CYANOBACTERIA DINOPHYTA EUGLENOZOA HETEROKONTOPHYTA
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
C2 C3 C4
ETANG DU ROMELAERE
nom
bre
de t
axons
BACILLARIOPHYTA CHAROPHYTA CHLOROPHYTA CRYPTOPHYTA
CYANOBACTERIA DINOPHYTA EUGLENOZOA HETEROKONTOPHYTA
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Particularité du peuplement
Avec une moyenne de 78 taxons par relevé, le peuplement phytoplanctonique de l’étang de
Romelaere est marqué par une forte diversité. Un maximum de 97 taxons a été enregistré
lors de la campagne estivale. Les Chlorophytes sont les plus diversifiées tout au long du
suivi.
Les concentrations cellulaires varient fortement au cours de l’année avec un maximum en
été (plus de 850 000 cell./ml) notamment en raison du grand nombre de cyanobactéries
coloniales (Aphanothece smithii, Aphanocapsa delicatissima – considérées comme non
toxiques) et filamenteuse (Anabaena sp.- potentiellement toxique). A noter que le nombre
de cellules de cyanobactéries par ml est supérieur à 100 000, c’est à dire supérieur au seuil
de toxicité fixé par l’OMS dans le cadre de la veille sanitaire.
En terme de biomasse totale, l’évolution saisonnière est similaire à celle de la concentration
cellulaire : le minimum est obtenu au printemps et le maximum en été. Elle diminue de
moitié (de 55,9 à 29,3 mg/l) entre la deuxième et la troisième campagne.
En terme de biomasse, le peuplement est dominé par les Chlorophytes au printemps et en
été ; leur proportion diminue progressivement en faveur des cyanobactéries et des
Hétérokontophytes en automne. Lors de la première campagne, Pediastrum duplex participe
le plus à la biomasse, suivi de nombreuses espèces de Scenedesmus. Pediastrum duplex est
une Chlorophyte coloniale de grande taille, principalement rencontrée dans des eaux
eutrophes.
En été, l’espèce dominante est Scenedesmus acuminatus. Cette Chlorophyte coloniale est
caractéristique des eaux eutrophes à dystrophes. Dans le cas présent, elle est accompagnée
de nombreux Pediastrum boryanum (Chlorophyte typique des milieux eutrophes) ainsi que
d’autres espèces de Scenedesmus.
En septembre, l’espèce dominante est une Hétérokontophyte coloniale (Xanthophycées) :
Dichotomococcus curvatus (généralement inféodée aux eaux eutrophes). Les Chlorophytes
sont abondantes avec de nombreux Monoraphidium contortum (typique des eaux
eutrophes) tout comme les cyanobactéries (Phormidium sp., en particulier).
Selon l’arrêté du 25 janvier 2010, l’indice planctonique calculé à partir des biovolumes
indique que l’étang de Romelaere possède des eaux de bonne qualité et peut être considéré
comme un milieu mésotrophe. La note de 30 semble surestimée compte-tenue de
l’écologie des espèces trouvées dans les prélèvements.
Avec un IPLAC de 0,51, la qualité écologique du plan d’eau de Romelaere peut être qualifiée
de moyenne. Les deux métriques (MBA : chlorophylle a et MCS : composante spécifique)
donnent la même classe de qualité et semble mieux refléter le peuplement
phytoplanctonique que l’IPL.
Les valeurs de concentrations en chlorophylle a relevées dans ce plan d’eau sont corrélées
avec la biomasse algale (maximum en été). La valeur moyenne estivale (16,3 µg/l) indique
une qualité moyenne de l’eau.
La vitalité est inférieure à 1 lors des trois campagnes ce qui indique que le phytoplancton
n’est pas dans les conditions optimales pour son développement.
Phytoplancton de 5 plans d’eau d’Artois-Picardie Synthèse 2013– Lot 3
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33..22.. MMaarree àà GGoorriiaauuxx ((FFRRAALL0022))
Tableau 5 : Récapitulatif des données algales – FRAL02
22/05/13 30/07/13 26/09/13
33665,6 38326,5 24663,1
4,5 3,5 7,5
51 48 41
en cellules
abondance relative (%)
Aphanizomenon
flos-aquae et
Aphanothece
clathrata
19,6 et 19,6
Aphanothece sp.
44,8
Cyclostephanos
dubius
19,1
en biovolume
biovolume relatif (%)
Cryptomonas
ovata
25,3
Cryptomonas
ovata
27,0
Cyclostephanos
dubius
31,3
3 6 2
3 14 6
Mare à Goriaux
FRAL02
48
0,8
Espèce
dominante
Biomasse (mg/l)
Richesse taxonomique (nb
taxon/récolte)
Plan d'eau
Date de prélèvements
Concentrations cellulaires
(cellules/ml)
IPL
IPLAC
[Chlorophylle a] (µg/l)
[Phéopigments] (µg/l)
0
10
20
30
40
50
60
C1 C2 C3
MARE A GORIAUX
nom
bre
de t
axons
0
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
30 000
35 000
40 000
45 000
C1 C2 C3
MARE A GORIAUX
Cellule
s.m
l -1
Figure 4 : Répartition du nombre de taxons recensés – FRAL02
Figure 5 : Evolution de la densité cellulaire des différents embranchements – FRAL02
0
1
2
3
4
5
6
7
8
C1 C2 C3
MARE A GORIAUX
Bio
masse (
mg/l
) .
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
C1 C2 C3
MARE A GORIAUX
Bio
mass
e r
ela
tive (
%)
.
Figure 6 : Biomasse algale en mg/l et en abondance de la biomasse totale – FRAL02
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
C2 C3 C4
ETANG DU ROMELAERE
nom
bre
de t
axons
BACILLARIOPHYTA CHAROPHYTA CHLOROPHYTA CRYPTOPHYTA
CYANOBACTERIA DINOPHYTA EUGLENOZOA HETEROKONTOPHYTA
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
C2 C3 C4
ETANG DU ROMELAERE
nom
bre
de t
axons
BACILLARIOPHYTA CHAROPHYTA CHLOROPHYTA CRYPTOPHYTA
CYANOBACTERIA DINOPHYTA EUGLENOZOA HETEROKONTOPHYTA
Phytoplancton de 5 plans d’eau d’Artois-Picardie Synthèse 2013– Lot 3
ASCONIT CONSULTANTS
14
Particularité du peuplement
La richesse taxonomique de la mare à Goriaux est moyenne (47 taxons en moyenne) avec
un maximum au printemps (51 taxons). L’embranchement le plus diversifié est celui des
Chlorophytes tout au long du suivi (jusqu’à 29 taxons en été).
Les concentrations cellulaires sont relativement faibles avec un maximum en été (38 326
cell./ml). La majorité de cette densité est représentée par les cyanobactéries coloniales au
printemps (Aphanizomenon flos-aquae – potentiellement toxique et Aphanothece clathrata –
non toxique) ; ces dernières sont accompagnées de Chlorophytes (Didymocystis
inconspicua, Monoraphidium circinale…) en été. En automne, les diatomées et les
Chlorophytes représentent le plus grand nombre de cellules.
Les biomasses totales sont moyennes tout au long du suivi. Le maximum est atteint au mois
de septembre après avoir doublé depuis la précédente campagne (passage de 3,5 à 7,5
mg/l).
La proportion des différents embranchements en terme de biomasse est assez bien
équilibrée lors des différentes campagnes. Les diatomées et les Cryptophytes sont
dominantes au printemps, ce dernier embranchement s’impose avec les Chlorophytes en été
et les diatomées sont de nouveau dominantes à l’automne.
Au printemps, la Cryptophyte Cryptomonas ovata est dominante. Cette espèce est plutôt
signe de milieux mésotrophes à eutrophes. Elle est accompagnée de la diatomée
Cyclostephanos dubius et de la cyanobactérie filamenteuse Aphanizomenon flos-aquae
(potentiellement toxique). Ces deux derniers taxons sont généralement rencontrés dans des
milieux plutôt eutrophes.
Cryptomonas ovata domine toujours en été avec, en accompagnement, Cyclostephanos
dubius. En revanche, Aphanizomenon flos-aquae n’est plus présente.
En automne, Cyclostephanos dubius se développe au détriment de Cryptomonas ovata qui
régresse.
Le cortège de taxons dominants reste donc relativement stable tout au long de l’année.
L’IPL montre un plan d’eau de qualité plutôt moyenne avec des eaux mésotrophes. Cette
note semble refléter l’écologie des taxons présents dans les échantillons.
L’IPLAC montre un plan d’eau de très bonne qualité. En effet, les teneurs en chlorophylle a
sont très faibles ce qui qualifie la MBA de très bonne. La MCS vient modérer la note en
mettant en évidence une bonne qualité de l’eau du point de vue de la composition
spécifique.
D’après la valeur moyenne de concentration en chlorophylle a, la qualité de l’eau sur la
mare à Goriaux est très bonne. En effet, malgré sa faible profondeur, la quantité de
chlorophylle a est relativement faible tout au long de l’année (maximum 6 µg/l en été).
La vitalité est égale à 1 au printemps puis la concentration en phéopigments augmente lors
des campagnes suivantes ce qui indique que la quantité de matière morte est croissante.
Phytoplancton de 5 plans d’eau d’Artois-Picardie Synthèse 2013– Lot 3
ASCONIT CONSULTANTS
15
33..33.. EEttaanngg dduu VViiggnnoobbllee ((FFRRAALL0033))
Tableau 6 : Récapitulatif des données algales – FRAL03
22/05/13 30/07/13 25/09/13
263186,6 683365,0 390389,7
9,3 82,1 35,2
65 64 72
en cellules
abondance relative (%)
Aphanocapsa
delicatiissima
24,5
Aphanizomenon
flos-aquae
58,0
Aphanocapsa
delicatiissima
37,1
en biovolume
biovolume relatif (%)
Chlamydomonas
sp.
12,2
Aphanizomenon
flos-aquae
55,5
Phormidium sp.
53,1
12 33 10
12 59 12
IPLAC
Concentrations cellulaires
(cellules/ml)
Biomasse (mg/l)
Richesse taxonomique (nb
taxon/récolte)
IPL 52
[Chlorophylle a] (µg/l)
[Phéopigments] (µg/l)
Plan d'eau
Date de prélèvements
0,6
Etang du Vignoble
FRAL03
Espèce
dominante
0
10
20
30
40
50
60
70
80
C1 C2 C3
ETANG DU VIGNOBLE
nom
bre
de t
axons
0
100 000
200 000
300 000
400 000
500 000
600 000
700 000
800 000
C1 C2 C3
ETANG DU VIGNOBLE
Cellule
s.m
l -1
Figure 7 : Répartition du nombre de taxons recensés – FRAL03
Figure 8 : Evolution de la densité cellulaire des différents embranchements – FRAL03
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
C1 C2 C3
ETANG DU VIGNOBLE
Bio
masse (
mg/l
) .
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
C1 C2 C3
ETANG DU VIGNOBLE
Bio
mass
e r
ela
tive (
%)
.
Figure 9 : Biomasse algale en mg/l et en abondance de la biomasse totale – FRAL03
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
C2 C3 C4
ETANG DU ROMELAERE
nom
bre
de t
axons
BACILLARIOPHYTA CHAROPHYTA CHLOROPHYTA CRYPTOPHYTA
CYANOBACTERIA DINOPHYTA EUGLENOZOA HETEROKONTOPHYTA
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
C2 C3 C4
ETANG DU ROMELAERE
nom
bre
de t
axons
BACILLARIOPHYTA CHAROPHYTA CHLOROPHYTA CRYPTOPHYTA
CYANOBACTERIA DINOPHYTA EUGLENOZOA HETEROKONTOPHYTA
Phytoplancton de 5 plans d’eau d’Artois-Picardie Synthèse 2013– Lot 3
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16
Particularité du peuplement
Avec 67 taxons en moyenne en 2013, la richesse taxonomique de l’étang du Vignoble est
relativement bonne et assez constante (maximum de 72 taxons au mois de septembre). Les
Chlorophytes sont les plus diversifiées dans tous les prélèvements avec jusqu’à 43 taxons
de ce groupe recensés au printemps.
Les concentrations cellulaires sont relativement élevées (maximum de 683 365 cell./ml en
été) essentiellement dû à la forte présence de cyanobactéries coloniales au printemps
(Aphanocapsa delicatissima, Cyanocatena planctonica, Aphanothece clathrata – non
toxiques), d’Aphanizomenon flos-aquae et Planktothrix rubescens en été (cyanobactéries
filamenteuses potentiellement toxiques) et de nouveau d’Aphanocapsa delicatissima en
automne. On note qu’en été et en automne, la concentration cellulaire en cyanobactéries
dépasse le seuil sanitaire de 100 000 cell./ml fixé par l’OMS. De plus, en été, les
cyanobactéries observées sont potentiellement toxiques.
La biomasse totale varie considérablement d’une campagne à l’autre ; elle oscille entre 9,3
mg/l au printemps et 82,1 mg/l en été.
La proportion de Chlorophytes en terme de biomasse est très importante au mois de mai
avec de nombreux Chlamydomonas ainsi que de nombreuses espèces appartenant au genre
Scenedesmus. Ces genres plutôt ubiquistes sont généralement rencontrés dans des eaux à
caractère eutrophe.
En été, Aphanizomenon flos-aquae domine largement le peuplement puisqu’il compose plus
de 55% de la biomasse phytoplanctonique totale. Cette cyanobactérie est généralement
rencontrée dans les plans d’eau de qualité plutôt médiocre et eutrophes. Le nombre
important de Closterium est responsable de l’augmentation de la biomasse des
Charophytes.
Au mois de septembre, Phormidium sp. (cyanobactérie filamenteuse difficilement
identifiable à l’espèce) est dominante. La difficulté d’identification ne permet pas de donner
les caractéristiques écologiques de ce taxon.
L’IPL de 52 montre un plan d’eau de qualité moyenne qui peut être considéré comme
eutrophe. La forte présence de cyanobactéries et l’écologie des espèces retrouvées
semblent confirmer cette note.
Tout comme l’IPL, l’IPLAC met en évidence la qualité moyenne de l’étang du Vignoble. La
concentration en chlorophylle a classe le plan d’eau en qualité moyenne alors que la MCS
est moins sévère avec une bonne classe de qualité. Cette dernière métrique est à prendre
avec précaution car moins de 30% du biovolume contribue à l’élaboration de la note lors de
la dernière campagne en raison de la difficulté d’identification à l’espèce du taxon dominant
(Phormidium).
La concentration moyenne estivale en chlorophylle a témoigne d’une qualité moyenne de
l’eau, d’après l’arrêté du 25 janvier 2010. Comme pour la biomasse, le maximum est
observé en été.
Après un équilibre entre matière vivante et matière morte au printemps, la concentration en
phéopigments augmente lors de la campagne suivante, ce qui indique que la quantité de
matière morte est plus importante en été.
Phytoplancton de 5 plans d’eau d’Artois-Picardie Synthèse 2013– Lot 3
ASCONIT CONSULTANTS
17
33..44.. EEttaanngg dd''AArrddrreess ((FFRRAALL0044))
Tableau 7 : Récapitulatif des données algales – FRAL04
23/05/13 31/07/13 26/09/13
7238882,4 2699124,7 982647,6
396,9 190,5 45,4
59 58 39
en cellules
abondance relative (%)
Synechococcus
sp.
76,7
Planktothrix
agardhii
56,7
Planktothrix
agardhii
62,5
en biovolume
biovolume relatif (%)
Synechococcus
sp.
76,9
Planktothrix
agardhii
58,1
Planktothrix
agardhii
81,1
60 20 10
28 91 22
Plan d'eau
Date de prélèvements
Concentrations cellulaires
(cellules/ml)
FRAL04
80
Etang d'Ardres
0,28
Biomasse (mg/l)
Richesse taxonomique (nb
taxon/récolte)
IPL
Espèce
dominante
IPLAC
[Chlorophylle a] (µg/l)
[Phéopigments] (µg/l)
0
10
20
30
40
50
60
70
C1 C2 C3
ETANG D'ARDRES
nom
bre
de t
axons
0
1 000 000
2 000 000
3 000 000
4 000 000
5 000 000
6 000 000
7 000 000
8 000 000
C1 C2 C3
ETANG D'ARDRES
Cellule
s.m
l -1
Figure 10 : Répartition du nombre de taxons recensés – FRAL04
Figure 11 : Evolution de la densité cellulaire des différents embranchements – FRAL04
0
50
100
150
200
250
300
350
400
450
C1 C2 C3
ETANG D'ARDRES
Bio
masse (
mg/l
) .
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
C1 C2 C3
ETANG D'ARDRES
Bio
mass
e r
ela
tive (
%)
.
Figure 12 : Biomasse algale en mg/l et en abondance de la biomasse totale – FRAL04
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
C2 C3 C4
ETANG DU ROMELAERE
nom
bre
de t
axons
BACILLARIOPHYTA CHAROPHYTA CHLOROPHYTA CRYPTOPHYTA
CYANOBACTERIA DINOPHYTA EUGLENOZOA HETEROKONTOPHYTA
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
C2 C3 C4
ETANG DU ROMELAERE
nom
bre
de t
axons
BACILLARIOPHYTA CHAROPHYTA CHLOROPHYTA CRYPTOPHYTA
CYANOBACTERIA DINOPHYTA EUGLENOZOA HETEROKONTOPHYTA
Phytoplancton de 5 plans d’eau d’Artois-Picardie Synthèse 2013– Lot 3
ASCONIT CONSULTANTS
18
Particularité du peuplement
La richesse taxonomique de l’étang d’Ardres est moyenne sur ce suivi (52 taxons en
moyenne avec un maximum de 59 taxons au mois de mai. Les Chlorophytes sont les plus
diversifiées lors des trois campagnes.
Les effectifs cellulaires sont très élevés à toutes les campagnes (plus de 1 million de
cellules) en raison de la grande quantité de cyanobactéries (tapis de Synechococcus au
printemps, Planktothrix agardhii en été et en automne). Tout au long de l’année, la
concentration cellulaire en cyanobactéries dépasse le seuil sanitaire de 100 000 cell./ml fixé
par l’OMS. En outre, Planktothrix agardhii est potentiellement toxique.
La biomasse totale est exceptionnellement élevée au printemps (396,9 mg/l) puis diminue
jusqu’en automne (45,4 mg/l)
En terme de biomasse, la proportion de cyanobactéries est toujours majoritaire quelque soit
la campagne (plus de 90% de la biomasse totale).
Lors de la première campagne, Synechococcus (chroococcale unicellulaire) domine le
peuplement phytoplanctonique. L’écologie des espèces appartenant à ce taxon a été peu
étudiée. Ce genre est accompagné d’autres cyanobactéries filamenteuses : en majorité
Limnothrix redekei (non toxique) et Aphanizomenon flos-aquae (potentiellement toxique).
Ces deux espèces sont généralement rencontrées dans les eaux très eutrophes.
En été et en automne, Planktothrix agardhii domine largement la biomasse
phytoplanctonique. Cette cyanobactérie filamenteuse est considérée comme potentiellement
toxique ; elle est inféodée aux eaux eutrophes de mauvaise qualité. On note qu’en été, les
cyanobactéries Pseudanabaena acicularis et Limnothrix redekei sont bien représentées.
La structure du peuplement et la valeur de l’IPL de 80 suggère une eau de très mauvaise
qualité ; l’étang d’Ardres peut être considéré comme très « eutrophe ».
La MBA, la MCS et l’IPLAC sont tous les trois classés en qualité médiocre. Lors de la
première campagne, environ 20% du biovolume contribue à la MCS en raison de
l’impossibilité de déterminer le taxon dominant à l’espèce.
Au regard de la concentration moyenne estivale en chlorophylle a, la qualité de l’eau de
l’étang d’Ardres peut être considérée comme médiocre. On retrouve la même évolution
pour la chlorophylle a que pour la biomasse, avec un maximum au printemps et un
minimum en automne.
La vitalité est très forte au printemps. Lors des deux campagnes suivantes la matière
végétale morte s’accumule et fait augmenter la concentration en phéopigments (la vitalité
diminue donc).
Phytoplancton de 5 plans d’eau d’Artois-Picardie Synthèse 2013– Lot 3
ASCONIT CONSULTANTS
19
33..55.. LLaacc ddee VVaall JJoollyy ((FFRRBB22LL0055))
Tableau 8 : Récapitulatif des données algales – FRB2L05
22/05/13 30/07/13 25/09/13
24109,6 268331,9 65882,3
3,0 9,8 27,2
57 58 33
en cellules
abondance relative (%)
Chroococcales
indéterminées
30,7
Cyanodictyon sp.
31,1
Aphanizomenon
flos-aquae
56,6
en biovolume
biovolume relatif (%)
Cryptomonas
ovata
23,2
Ceratium
furcoides
39,2
Cryptomonas
ovata
49,5
2 17 16
3 22 33
Lac de Val Joly
FRB2L05
53
0,6
Espèce
dominante
Plan d'eau
Date de prélèvements
Concentrations cellulaires
(cellules/ml)
Biomasse (mg/l)
Richesse taxonomique (nb
taxon/récolte)
IPL
IPLAC
[Chlorophylle a] (µg/l)
[Phéopigments] (µg/l)
0
10
20
30
40
50
60
70
C1 C2 C3
LAC DU VAL JOLY
nom
bre
de t
axons
0
50 000
100 000
150 000
200 000
250 000
300 000
C1 C2 C3
LAC DU VAL JOLY
Cellule
s.m
l -1
Figure 13 : Répartition du nombre de taxons recensés – FRB2L05
Figure 14 : Evolution de la densité cellulaire des différents embranchements – FRB2L05
0
5
10
15
20
25
30
C1 C2 C3
LAC DU VAL JOLY
Bio
masse (
mg/l
) .
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
C1 C2 C3
LAC DU VAL JOLY
Bio
mass
e r
ela
tive (
%)
.
Figure 15 : Biomasse algale en mg/l et en abondance de la biomasse totale – FRB2L05
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
C2 C3 C4
ETANG DU ROMELAERE
nom
bre
de t
axons
BACILLARIOPHYTA CHAROPHYTA CHLOROPHYTA CRYPTOPHYTA
CYANOBACTERIA DINOPHYTA EUGLENOZOA HETEROKONTOPHYTA
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
C2 C3 C4
ETANG DU ROMELAERE
nom
bre
de t
axons
BACILLARIOPHYTA CHAROPHYTA CHLOROPHYTA CRYPTOPHYTA
CYANOBACTERIA DINOPHYTA EUGLENOZOA HETEROKONTOPHYTA
Phytoplancton de 5 plans d’eau d’Artois-Picardie Synthèse 2013– Lot 3
ASCONIT CONSULTANTS
20
Particularité du peuplement
Le lac de Val Joly possède une richesse taxonomique est modérée, avec un maximum de 58
taxons en été et un minimum de 33 taxons en automne. Les Chlorophytes sont les plus
diversifiées tout au long du suivi. On remarque, lors de la dernière campagne, que tous les
embranchements sont quasiment autant diversifiés.
Les concentrations cellulaires sont relativement faibles au printemps et en au automne,
contrairement à l’été. En juillet, en effet, la cyanobactérie Cyanodictyon, ainsi que d’autres
cyanobactéries coloniales, prolifèrent pour atteindre plus de 250 000 cell./ml. Malgré le
dépassement du seuil de 100 000 cell./ml, aucune cyanobactérie potentiellement toxique
n’a été observée.
La biomasse phytoplanctonique augmente entre chaque campagne. Le minimum est
observé au printemps avec une biomasse de 3,0 mg/l et le maximum est atteint en
septembre (27,3 mg/l).
Le peuplement phytoplanctonique est composé en majorité de Chlorophytes et de
Cryptophytes, au printemps. L’espèce majoritaire est Cryptomonas ovata (Cryptophyte
caractéristique des milieux plutôt mésotrophes à eutrophes) accompagnée de
Chlamydomonas sp. (Volvocale principalement rencontrée dans les milieux eutrophes).
Au mois de juillet, Ceratium furcoides représente la majorité de la biomasse. Cette
Dinophycée de très grande taille est généralement rencontrée dans les milieux avec une
charge organique faible à modérée. Ce taxon est accompagné d’un développement
d’Aphanizomenon flos-aquae (cyanobactérie potentiellement toxique inféodée aux milieux
eutrophes).
En automne, Cryptomonas ovata se développe à nouveau et Ceratium furcoides reste bien
présent. Les cyanobactéries Aphanizomenon flos-aquae et Planktothrix isothrix constituent
une part relativement importante de la biomasse.
La composition du peuplement et la valeur 53 de l’Indice Planctonique met en évidence que
le lac de Val Joly possède des eaux de qualité moyenne et pourrait être considéré comme
un milieu « eutrophe ».
La note IPLAC confirme l’IPL avec une qualité de l’eau moyenne. La MBA est moyenne
(concentrations en chlorophylle a relativement élevées) alors que la MCS montre un
peuplement phytoplanctonique de relativement bonne qualité.
La concentration moyenne estivale en chlorophylle a rentre dans la classe de qualité
moyenne. Ce lac étant plus profond que les précédents, les limites de classes de qualité
sur le critère chlorophylle a sont plus restrictives. Le maximum est obtenu en été.
La vitalité est toujours inférieure à 1 mais on remarque que la quantité de matière végétale
morte augmente tout au long de ce suivi 2013.
21
44.. CCOONNCCLLUUSSIIOONN
Cinq lacs répartis sur le bassin Artois-Picardie ont fait l’objet d’un suivi entre mai et
septembre 2013 (3 campagnes d’échantillonnage). Le phytoplancton a été identifié et
dénombré afin de faire ressortir les caractéristiques de ces plans d’eau. L’indice
planctonique (IPL) et l’indice planctonique lacustre (IPLAC) ont été calculés, pour chaque
plan d’eau, sur la base des trois campagnes (printemps, été et automne) afin de déterminer
les classes de qualité des eaux associées. La chlorophylle a et les phéopigments ont aussi
été dosés pour estimer la vitalité du peuplement phytoplanctonique.
Nous retiendrons de cette étude :
une richesse taxonomique (nombre de taxons par récolte) moyenne à très
élevée, reflétant globalement des peuplements algaux équilibrés. Pour les 3
campagnes de prélèvements 2013 confondues, la Mare à Goriaux est le plan d’eau
le moins diversifié (47 taxons par récolte en moyenne), alors que l’étang de
Romelaere présente le plus grand nombre de taxons (78 taxons par récolte, en
moyenne). Un maximum de 97 taxons a été enregistré, en été, sur ce site ;
les concentrations cellulaires sont relativement élevées sur l’ensemble des plans
d’eau exceptée sur la Mare à Goriaux où moins de 100 000 cell./ml ont été
estimées. Les effectifs cellulaires sont exceptionnellement élevés sur l’étang
d’Ardres avec plus de 3 000 000 cell./ml en moyenne tout au long de l’année, avec
un maximum de 7 239 000 cell./ml au printemps ;
de nombreuses cyanobactéries ont été trouvées dans les différents plans d’eau,
dont certaines sont potentiellement toxiques. Seule la Mare à Goriaux ne dépasse
jamais le seuil de 100 000 cell./ml de cyanobactéries fixé par l’OMS dans le cadre
de la veille sanitaire. L’étang d’Ardres présente les plus grandes proliférations avec
de forts développements de Planktothrix agardhii (potentiellement toxique) en été
et en automne et d’Aphanizomenon flos-aquae (potentiellement toxique) au
printemps, accompagné de Synechococcus sp. L’étang du Vignoble présente un
bloom de cyanobactéries potentiellement toxiques en été avec Aphanizomenon
flos-aquae et Planktothrix rubescens. Lors des deux autres campagnes, le seuil de
100 000 cell./ml est dépassé, mais les taxons observés ne présentent pas de
caractère toxique. L’étang de Romelaere et le lac du Val Joly dépassent le seuil lors
de certaines campagne (été et automne pour le premier, et été pour le second)
mais les taxons présents ne présentent pas de risque sanitaire ;
sur la base de la teneur en chlorophylle a et la composition spécifique du
peuplement, l’IPLAC donne les résultats suivants :
o seule la mare à Goriaux peut être considérée en très bonne qualité
en raison de ses faibles teneurs en chorophylle a malgré sa profondeur
moyenne réduite. L’IPL donne un résultat plus sévère (qualité
moyenne) car il ne prend pas en compte la biomasse totale ;
o l’étang de Romelaere, l’étang du Vignoble et le lac de Val Joly sont de
qualité moyenne. L’IPL donne une qualité différente de l’IPLAC pour
l’étang de Romelaere (bonne qualité) alors qu’elles sont identiques
pour les deux autres plans d’eau. Cela est dû au mode de calcul des
deux indices ;
o l’étang d’Ardres peut être qualifié en qualité médiocre, voire
mauvaise, si l’on considère l’IPL. Le peuplement est largement dominé
par les cyanobactéries tout au long de l’année, ce qui explique ce
classement ;
les classes de qualité selon la concentration en chlorophylle a (arrêté du 25 janvier
2010) sont les mêmes que celles obtenues avec le calcul de l’IPLAC.
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AANNNNEEXXEESS
Annexe 1 : Campagne 1 – printemps 2013
1.1. Liste taxonomique
1.2. Concentrations algales
1.3. Concentrations cellulaires
Annexe 2 : Campagne 2 – été 2013
2.1. Liste taxonomique
2.2. Concentrations algales
2.3. Concentrations cellulaires
Annexe 3 : Campagne 3 – automne 2013
3.1. Liste taxonomique
3.2. Concentrations algales
3.3. Concentrations cellulaires
Annexe 4 : Coefficients attribués aux groupes repères (Qi), abondance relative, classes d'abondance relative (Aj) du phytoplancton et IPL calculé pour chaque plan d’eau, en 2013.
Annexe 5 : Détails du calcul de l’IPLAC (document Irstea).
Agence de l’eau Artois-Picardie
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ASCONIT Consultants
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