République d’Haïti
Repiblik d’Ayiti
MINISTERE DE L’AGRICULTURE, DES RESSOURCES NATURELLES ET DU
DEVELOPPEMENT RURAL
PROGRAMME D’URGENCE D’APPUI A LA PRODUCTION ALIMENTAIRE
EN HAITI EN RÉPONSE AUX QUATRE CYCLONES DE L’ÉTÉ 2008, AU
TREMBLEMENT DE TERRE DU 12 JANVIER 2010 ET À L’INTÉGRATION DES POPULATIONS DÉPLACÉES
JANVIER 2010
1 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
SOMMAIRE
AIDE MÉMOIRE 2
RÉSUMÉ EXECUTIF 3
LISTE DES ACRONYMES UTILISÉS 5
1- CONTEXTE GENERAL DE L’INTERVENTION 7
2- JUSTIFICATION DU PROGRAMME 8
3- DESCRIPTION DU PROGRAMME 9
3.1 OBJECTIFS 9
3.2 RÉSULTATS ATTENDUS 10
3.3 COMPOSANTES ET ACTIVITES ENVISAGÉES 12
3.4 ZONES D’INTERVENTION 15
3.5 STRATÉGIE DE MISE EN ŒUVRE 16
3.6 DURÉE DU PROGRAMME 20
4- COORDINATION ET GESTION 21
5- COUT TOTAL DU PROGRAMME 21
ANNEXES
- FICHES DE PROJETS 22
3 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
RÉSUMÉ EXECUTIF
Le tremblement de terre qui a secoué la République d`Haïti le 12 janvier 2010 et les nombreuses répliques qui s`en sont suivies, ont occasionné dans les départements de l’Ouest et du Sud-est d’innombrables pertes en vies humaines, la destruction de beaucoup d`infrastructures et des déplacements de population vers les départements moins touchés. L`arrivée massive de ces migrants (500.0000 environ) crée une situation sans précédent à laquelle ni le pays, ni les zones d`accueil n`étaient préparés. Pour que le Gouvernement puisse y faire face et notamment pour assurer la sécurité alimentaire de la population, le Ministère de l`Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural (MARNDR) a élaboré un Programme spécial d’actions dont les objectifs sont :
- L`augmentation de l’offre de produits alimentaires agricoles dans le pays, à travers la disponibilité des intrants agricoles au niveau des différentes zones de production et l`amélioration des circuits de commercialisation ;
- La définition de programmes et de stratégies d’intégration des populations déplacées ; - L`amélioration de l`accessibilité aux produits alimentaires par une augmentation de la
circulation monétaire (création d`emplois dans le milieu rural) ; - L`intégration production nationale/aide alimentaire par la recherche de contrats de
fourniture de denrées alimentaires locales aux grandes ONG internationales, au PAM et aux maisons de transfert ;
- La préparation de la prochaine saison cyclonique.
La réalité nouvelle créée par la catastrophe du 12 janvier impose des actions de court terme visant à répondre à l`urgence et des actions de moyen terme qui s`inscrivent davantage dans une perspective structurante d`augmentation significative de la production agricole nationale. Le choix territorial se fera en fonction des zones de grande concentration de populations déplacées.
Les actions à court terme concernent :
- Remise en fonctionnement de l`usine sucrière de Darbonne (commune de Léogâne, ville détruite à plus de 80 %)
- Activités d`aménagement de 7 bassins versants (14.667 ha) et de reboisement à partir des fermes de l`État à travers le pays (8 300 ha reboisés, 71 380 000 plants mis en terre, 50 630 000 plants mis en bordure de parcelles et des résidences)
- Curage et endiguement de rivières (1 600 Km de berges endiguées, 400 km de berges plantés en arbres et en herbes, 1 800 km de lits de rivières curés)
- Réhabilitation et aménagement hydro agricoles, soit : 40 km de canaux revêtus, 100 km de canaux d`irrigation et de drainage curés, 38 systèmes d`irrigation réhabilités, 15 systèmes d`irrigation construits
- Réhabilitation de 600 km de pistes agricoles - Services de labourage (5 000 ha) pour la prochaine saison agricole
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- Réinsertion de milliers de jeunes étudiants d’origine rurale (forcés d’interrompre leurs études) dans les activités de développement rural et agricole
- Redéploiement des services essentiels du MARNDR - Réaménagement de son budget.
Il importe de souligner que ces actions peuvent aller au-delà de 3 mois et vont contribuer à une utilisation optimale de la main d’œuvre supplémentaire rendue disponible par l’exode massif des sinistrés vers le milieu rural, et concourir à une meilleure distribution des revenus.
Les actions de moyen terme sont constituées presque exclusivement par des activités de création d`emploi et de relance de la production agricole étalées sur des horizons de 12 à 36 mois. Elles se déclinent comme suit :
- Amélioration de la disponibilité en intrants agricoles à travers : l`acquisition et la distribution de semences de maïs (1,000 TM), Haricot (1,000 TM), Igname, Banane, Riz, sorgho, Pois congo, Pois de souche ; l`acquisition de 60,000 TM d’urée et d’engrais complet, de matériels, d`équipements phytosanitaires et d`outillage, de pesticides ;
- Relance de la culture de la patate douce (2 500 ha) dans 10 départements géographiques du pays ;
- Réduction des pertes et des risques de pertes dues aux attaques des ravageurs et aux maladies végétales (niveau d’infestation réduit à 10% en sortant de 40% pour le scolyte du caféier);
- Intensification de l`aviculture à travers l`implantation de 1400 unités d’élevage familial de pondeuses, la production et diffusion de 700.000 poules pondeuses et semi rustiques
- Intensification et modernisation de 50.000 unités d’élevage familial favorisant une réhabilitation de l’environnement (production de lait, élevage caprin, etc. par la plantation d`arbres fourragers) ;
- Appui au développement de l`apiculture à travers la réhabilitation de la station apicole de Damien, la mise en place de 2.000 unités apicoles familiales et la formation de 2.000 apiculteurs (spécialement des jeunes) ;
- Sécurisation de l`approvisionnement en aliment du bétail à travers l`acquisition de : 36,000 tonnes de soja, 60,000 tonnes de maïs, 3,000 tonnes de prémix et de vitamines
- Renforcement des activités de pêche et d’aquaculture ; - Appui à la santé animale (lutte contre la maladie de Teschen, charbon, new castle)
assistance sanitaire à l’élevage) ; - Implantation d`une quinzaine d`infrastructures de stockage, de conditionnement et de
transformation de produits agricoles (lait, canne à sucre, céréales, fruits et légumes).
L`exode massif provoqué par la catastrophe pousse le MARNDR à mettre le paquet sur le développement du monde rural, et particulièrement sur les services s`occupant de ce monde rural.
La mise en œuvre du programme aura des résultats directs, notamment : sur la disponibilité des aliments, la réhabilitation de l`environnement, la protection des infrastructures agricoles et
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urbaines, le renforcement de la capacité de l’Etat et du secteur agricole plus spécifiquement, la distribution de revenus à une large partie de la population, la valorisation de la main d’œuvre rendue disponible en milieu rural par le séisme, le renforcement et la valorisation des compétences nationales. Il permettra une réinsertion de cadres actuellement en chômage technique et de jeunes d’origine citadine et rurale qui étudiaient à Port-au-Prince et qui ont été obligés de retourner dans leur lieu d’origine ou celui de leurs parents. Le programme d`urgence d’appui à la production alimentaire en Haïti induira indirectement de nombreux effets positifs sur les conditions de travail des exploitants et des ouvriers agricoles et les conditions de vie d’une large frange de la population. Le coût total du programme s’élève à 686.776.753 Dollars américains.
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LISTE DES ACRONYMES UTILISÉS
BAC Bureau agricole communal
BID Banque interaméricaine de développement
DDA Direction départementale agricole
DEFI Programme de développement économique des filières rurale
DPC Direction de la protection civile
FAO Organisation des Nations unies pour l`alimentation et l`agriculture
FIDA Fonds international pour le développement agricole
HIMO Haute intensité de main-d`oeuvre
IICA Institut Interaméricain de Coopération pour l’Agriculture
MARNDR Ministère de l`agriculture, des ressources naturelles et du développement rural
ONG Organisation non gouvernementale
PIA Programme d`intensification agricole
PIB Produit intérieur brut
PICV II Projet d`Intensification des Cultures Vivrières (phase II)
PPI II Projet de Réhabilitation des Petits périmètres irrigué (Phase II)
UE Union Européenne
USAID Agence américaine pour le développement international
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1. CONTEXTE GÉNÉRAL DE L’INTERVENTION
Haïti occupe le tiers occidental de l’île d’Haïti dans la Mer des Caraïbes sur une superficie totale de 27 750 km2. La population haïtienne était estimée à 9.8 millions d’habitants en 2009 alors que le pays ne comptait que 3 millions de personnes en 1950. Cette forte croissance démographique se traduit en une forte densité d´environ 350 habitants par km2. Malgré une tendance à l’urbanisation progressive, la population en milieu rural représente encore 60% de la population totale.
Le pays est administrativement divisé en dix (10) départements géographiques. Parmi ces 10 départements, celui de l’Ouest à lui seul absorbe 39% de la population totale avec une très forte concentration dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince (25% de la population).
De par sa situation au cœur des Caraïbes, la République d’Haïti a un long passé de menaces naturelles, liés surtout aux mouvements climatiques et météorologiques. S’y produisent depuis quelque temps les phénomènes de sécheresses chroniques, d’inondations qui sont entre autres des signes visibles d’un déséquilibre de plus en plus marqué entre les conditions du milieu naturel et le niveau de pression exercé par les besoins humains.
Après les émeutes liées à la vie chère qui ont ébranlé l’ordre social en avril 2008 et abouti au changement de gouvernement, les cataclysmes naturels avaient amplifié les problèmes aigus de la crise alimentaire qui s’était développée dans les mois précédents. En effet, la période cyclonique de l’année 2008 a été marquée par le passage en Haïti, entre le 15 août et le 8 septembre 2008, de quatre tempêtes tropicales (Fay, Gustave, Hanna, Ike) ayant frappé neuf (9) des dix (10) départements géographiques du pays. Même si l’ampleur des catastrophes avait varié d’une région à une autre, l’effet cumulé de leur passage a été destructeur. Plusieurs centaines de millimètres de pluies accompagnés parfois de forts vents en altitude se sont ainsi abattus en quelques jours sur les différents départements causant des dégâts considérables.
Ces ouragans dévastateurs avaient fait, d’après les organisations humanitaires, plus 800 morts, 800,000 sinistrés et causé des pertes matérielles estimées à 1 milliard de dollars américains.
Au niveau du secteur agricole, les efforts du Gouvernement haïtien, à travers le Ministère de l’agriculture, avaient permis en 2009 une augmentation de la production agricole d’environ 25% par rapport à la saison de printemps 2008. On a alors observé une diminution substantielle de l’insécurité alimentaire des ménages urbains et ruraux.
Haïti est une fois de plus frappée par une catastrophe naturelle. Il s’agit cette fois-ci d’un séisme de magnitude 7.3 survenu le 12 janvier 2010. Il a été suivi de plusieurs répliques dont une de magnitude 6.0 le 20 janvier à 6 h 30 A.M.
Diverses régions et populations sont directement affectées par ce tremblement de terre: les 20 communes du département de l’Ouest, les 10 communes du département du Sud-est. L’impact a été particulièrement sévère à Port-au-Prince, Léogâne, Pétion Ville, Delmas, Carrefour, Gressier, Grand Goave, Petit Goave, Jacmel.
Des dégâts considérables sont ainsi enregistrés. Selon les dernières estimations des autorités haïtiennes en date du 2 février 2010, le tremblement de terre a fait des dizaines de milliers de morts (au moins 200.000), 300.000 blessés, 4.000 personnes amputées, plus d’un (1) million de
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sans abris, 250.000 maisons détruites, au moins 23 centres hospitaliers effondrés, des écoles, des églises, des maisons de commerce, des banques et des bâtiments publics effondrés. Plus de 500.000 personnes qui résidaient à Port-au-Prince ont regagné les provinces.
2. JUSTIFICATION DU PROGRAMME
Les dégâts causés par le séisme du 12 janvier 2010 ont mis à rude épreuve le Gouvernement de la République d’Haïti. Pour l’aider à y faire face, la Communauté internationale a immédiatement manifesté sa solidarité à travers un large spectre d’interventions d’urgence incluant entre autres sauvetage de rescapés, assistance médicale, aide alimentaire.
S’agissant de l’aide alimentaire déversée massivement sur le pays, elle permet sans doute de prévenir la famine et d’assurer la survie de la couche la plus touchée de la population. Il importe toutefois de moduler cette aide et de la lier à la production agricole nationale, afin que celle-ci ne soit pas pénalisée.
Il est important de rappeler que la structure de l’économie haïtienne est jusqu’ici caractérisée par une importante base agricole en dépit d’une réduction progressive de l’importance de celle-ci (de 35% du PIB en 1994 à 26% en 2008. L’agriculture constitue la principale activité économique des gens vivant en milieu rural, assure une bonne partie de la disponibilité alimentaire et occupe plus de 60% des actifs du milieu rural. Il convient donc d’exploiter les potentialités du secteur dont les systèmes de production agricole ne sont pas globalement affectés.
Par ailleurs, l`une des conséquences de la catastrophe du 12 janvier est un important déplacement de populations vers les provinces, donc un retour de centaines de milliers de gens dans le milieu rural. Cette migration massive vers les provinces risque de provoquer des difficultés alimentaires dans les différentes régions en question, d’accélérer la dégradation de l’environnement déjà extrêmement fragile et d’augmenter la vulnérabilité du pays face aux désastres naturels. Il incombe de valoriser de façon optimale cette main d’œuvre devenue disponible.
Le présent programme s’inscrit dans le cadre d’une réponse rapide à l’amélioration de la sécurité alimentaire des populations, passant autant par l’augmentation des productions nationales que par l’accroissement des ressources financières des ménages vulnérables. Il introduit une proposition d’actions prioritaires devant assurer la stabilité de la production agricole et faciliter l`accès physique et économique pour les ménages. Ce programme tombe en plein développement de l’action de long terme déjà enclenchée par le Ministère, et est en conformité avec les politiques sectorielles du gouvernement haïtien, notamment la politique de développement agricole en cours de finalisation.
Ce programme devra prendre en compte les éléments essentiels suivants :
(i) L’intégration des produits agricoles locaux dans les programmes humanitaires. Les investissements effectués dans l’agriculture ont conduit à l’augmentation de
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la production agricole au cours de l’année 2009. Il est hautement souhaitable d`encourager des programmes d`achats de produits locaux en favorisant les échanges inter zones. La constitution de stocks de sécurité et la gestion post récolte sont deux éléments extrêmement importants durant cette période. La forte disponibilité de l’aide alimentaire représente une bouée de sauvetage pour les populations des zones touchées par le séisme, mais le renforcement des structures de commercialisation peut constituer une opportunité pour les zones non touchées par les secousses.
(ii) La création d’emplois pour améliorer l’accès des ménages aux aliments et leur permettre de disposer de revenus pouvant les aider à faire face aux obligations diverses. La création d’emplois dans le milieu rural, à partir des travaux à haute intensité de main d’œuvre (HIMO), est une possibilité d’utiliser non seulement les agriculteurs locaux mais aussi d’employer des migrants venant de la Capitale. Elle se fera à travers : la réhabilitation des infrastructures de production (systèmes d’irrigation, pistes agricoles), l’aménagement des bassins versants (reboisement, établissement de parcelles fourragères, travaux de correction de ravines dans les zones périurbaines, arboriculture fruitière), la construction de centres de conditionnement et d’unités de transformation.
(iii) L’amélioration de l’offre alimentaire devant permettre au pays d’assurer l’approvisionnement alimentaire de la population et contribuer à une diminution progressive de l`aide alimentaire d`urgence. Il s’avère alors nécessaire d’intensifier les activités de production (végétale et animale) dans les différentes aires agro-écologiques, d’établir des infrastructures de stockage, de transformation et de commercialisation tout en appuyant la professionnalisation des groupements de producteurs, des acteurs associatifs, coopératifs et individuels impliqués dans la commercialisation et la transformation des denrées alimentaires. Une mobilisation adéquate des intrants, du crédit et de l’encadrement technique (diffusion immédiate des paquets techniques améliorés) devrait permettre de réussir les saisons de printemps, d’été et d’hiver 2010.
La mise en œuvre de ce programme sera possible si l’on arrive à :
- Protéger la population et le secteur des effets néfastes de la prochaine saison pluvieuse et de la saison cyclonique. Le fonctionnement du système d’alerte précoce est important pour informer et protéger la population, ainsi que les infrastructures de production ;
- Réadapter les services administratifs essentiels du MARNDR, réaménager les ressources humaines et financières disponibles au sein de certains programmes et projets en cours. L’exécution de ce programme spécial nécessitera également une réallocation de certaines ressources.
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3- DESCRIPTION DU PROGRAMME
3.1 Objectifs
L’objectif général de ce programme est d’améliorer l’offre alimentaire et d’accroitre le flux monétaire dans le milieu rural.
Cet objectif s’intègre parfaitement à l’objectif du Gouvernement haïtien qui, dans le cadre du secteur agricole, est de contribuer à faire baisser de manière significative le niveau d’insécurité alimentaire national et le niveau de pauvreté en milieu rural.
Les objectifs spécifiques sont:
o améliorer les infrastructures productives, o renforcer la capacité productive des agriculteurs par l’amélioration des conditions
de la production agricole, o améliorer la valorisation des produits agricoles (végétaux et animaux) et l’accès
des producteurs aux marchés, o préserver les ressources naturelles et les infrastructures de production des plaines.
Les objectifs poursuivis sont également compatibles avec ceux des principaux bailleurs de fonds dont les actions d’appui visent à une amélioration de la sécurité alimentaire durable et à long terme.
3.2 Résultats attendus
Trois niveaux de résultats sont ici considérés : les résultats de premier niveau correspondant aux produits (outputs) du programme, ceux de deuxième niveau se rapportant aux effets (outcome) et ceux de troisième niveau mesurant l’impact.
3.2.1 Résultats en termes de Produits (Outputs)
• Une dizaine de centres d’achats locaux est établie et régulièrement approvisionnés en produits locaux
• 1.000 TM de semences de Haricot achetées et distribuées, 500 TM de semences de riz produites et commercialisées, 200 TM de semences de maïs et de sorgho achetées et distribuées, 3500 000 drageons de bananiers achetés et distribués ;
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• 1.000.000 de boutures de manioc, 100.000 mini-sets d’igname, 100.000 paquets de boutures de patate douce achetés et distribués
• 40.000 tonnes de fertilisants chimiques et des équipements agricoles sont achetés et distribués
• Des milliers de pièges sont installés contre la mouche des fruits, contre le scolyte du caféier et contre le Cylas formicarius de la patate douce
• 40 km de canaux d’irrigation sont revêtus à travers le pays • 100 km de canaux d’irrigation et de drainage curés manuellement • Trente huit (38) systèmes d’irrigation couvrant un total de Huit mille deux cent hectares
(8200 hectares) réhabilités. • 15 systèmes d’irrigation construits pour 5800 hectares • 600 kilomètres de pistes agricoles améliorées • Au moins 15 unités de décorticage de produits céréaliers sont construites dans les
différentes zones de production • 1 unité de transformation de tomate construite ;
• 5 unités de conditionnement de fruits et légumes construites ;
• 3 espaces de stockage et de vente de produits aménagés
• 50 000 jeunes sont formés en matière d`aménagement de bassins versants1 600 km de berges protégées
• 1 800 km de lit de rivière curés
• 400 km de berges gabionnées
• 699 000 jeunes formés
• 71 380 000 plants mis en terre
• 50 630 000 plants mis en bordure de parcelles
• 700.000 pondeuses produites et distribuées
• 585.500 œufs frais produits par jour et mis sur le marché dans l’hypothèse d’un taux de
ponte de 85%
• 2.000 unités d’élevage caprin sont implantées
• 2000 unités apicoles familiales au moins mises en place
• 2.000 apiculteurs environ (spécialement des jeunes) formés
• 36.000 tonnes de soja, 60.000 tonne de maïs et 3.000 tonnes de prémix et de vitamines achetées
• Des dizaines de milliers de têtes de bétail sont vaccinées.
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3.2.2 Résultats en termes d’Effets (Outcomes)
• 14.025 hectares supplémentaires sont mis en eau à travers le pays • Le niveau d’infestation des cultures est réduit • Les rendements des cultures ont augmenté de 50% entrainant une augmentation de la
production des céréales, des légumineuses et des vivres alimentaires, • L’accès des groupes cibles du programme aux intrants et services agricoles de proximité
est facilité de manière durable, • Une plus grande sécurisation de l’alimentation du bétail est enregistrée • La production de viande et de lait a augmenté • Une réduction de 35 % des importations d’œufs de la République Dominicaine dans les
six mois qui suivent la mise en œuvre du projet est obtenue. • Sucre et Sirop Produits sont disponibles sur le marché local • La production de miel a augmenté • Environ 45 millions de personnes/jour d’emplois sont créés dans le milieu rural, • Les pertes post récolte ont diminué • La valeur ajoutée dégagée par les producteurs augmente • Une meilleure insertion des producteurs est obtenue dans la filière agroalimentaire, • Des systèmes de production viables, rentables et intégrant le respect de l’environnement
sont pratiqués par la plupart des exploitants agricoles • Une réduction du lit majeur des rivières est obtenue • 8.300 hectares de terre sont reboisés.
3.2.3 Résultats en termes d’Impact
En termes d’impact des interventions, il est attendu que le programme contribue à:
- l’amélioration des disponibilités d’aliments locaux
- l’accroissement des revenus des producteurs
- une plus forte circulation monétaire dans le milieu rural
- un meilleur accès des ménages aux aliments, réduisant la malnutrition infantile
- une diminution de la pression sur les terres en pentes
- la réduction des risques de pertes en vies humaines et matérielles
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3.3 Composantes et activités envisagées
Le Programme Spécial d’urgence et d’appui à la production alimentaire développera ses activités autour de six (6) composantes majeures comportant diverses interventions ou projets. Les fiches projets des principales composantes sont présentées en annexes.
Composante 1 : Intégration de la production agricole dans l’humanitaire
L’intégration des produits locaux dans les programmes d’aide humanitaire contribuera à une augmentation du revenu des agriculteurs et assurera des débouchés stables. Il est donc envisagé de :
• Mettre sur pied une structure mixte (public, associatif, Opérateurs d’aide alimentaire) devant assurer une meilleure articulation de la production nationale avec l’humanitaire ;
• Encourager la mise en place de 10 centres modernes de stockage, de conditionnement des produits locaux au niveau des grandes aires de production agricole ;
• Assurer l’approvisionnement régulier des centres en produits locaux ; • Créer un fonds pour assurer la logistique et la distribution des produits.
Composante 2 : Renforcement de l’accès aux intrants et services agricoles
L’application optimale des paquets technologiques prônés au sein des exploitations agricoles pour une augmentation de la production agricole nationale requiert différents préalables dont un approvisionnement régulier en intrants et équipements agricoles. En effet, l’approvisionnement en intrants, en quantités suffisantes, aux moments propices et à des prix abordables, est une nécessité et une action importante permettant aux producteurs de mettre en œuvre les techniques agricoles les plus à même d’accroître leur productivité et leurs revenus. Le programme devra alors appuyer des actions d’approvisionnement en intrants (notamment semences, engrais, produits phytosanitaires) et de fourniture de services de mécanisation agricole pour appuyer la réalisation de campagnes de production de cultures. Les actions envisagées concernent donc :
• L’acquisition et la distribution de semences de maïs (1.000 TM), de haricot (1.000 TM), de riz (500 TM), d’igname (1.000.000 mini-sets), de banane (1.000.000 drageons), de patate (2.000.000 boutures) constitution d’importantes réserves alimentaires par la réalisation des prochaines campagnes agricoles;
• L’acquisition de 40.000 TM d’urée et d’engrais complet sur le marché international et leur distribution à prix subventionné dans les principales zones de production du pays;
• L’acquisition de pesticides ; • L’acquisition de matériels phytosanitaires et d’outils aratoires • La fourniture de services de labourage par la mobilisation des équipements existants
(publics et privés) et l’acquisition de nouveaux équipements agricoles pour la préparation des sols.
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Composante 3 : Réhabilitation d’infrastructures productives
Cette composante vise la mise en place d’infrastructures pouvant améliorer les conditions de la production agricole tout en valorisant la main d’œuvre disponible. Elle regroupe:
• La réhabilitation d’une quarantaine de systèmes d’irrigation desservant 9.000 hectares, • La construction de 15 systèmes d’irrigation touchant 6.000 hectares, • La réhabilitation de 600 kilomètres de pistes agricoles dans les zones de production, • Le curage et l’endiguement des rivières sur 200 kilomètres en vue de protéger les
infrastructures de production et réduire les risques d’inondation des plaines et des villes, • La mise en place d’unités de conditionnement et de transformation en vue de la création
de stocks stratégiques de produits agricoles.
Composante 4 : Aménagement de bassins versants
Haïti souffre d’une très grande détérioration de ses ressources naturelles (eau, sols, couverture végétale et biodiversité). La protection des bassins versants doit alors constituer l’une des priorités de l’Etat haïtien. En effet, elle conditionne même la survie du pays. Dans le cadre de ce programme, la priorité sera accordée à :
• Les travaux de correction des ravines déversant de l’eau de ruissellement dans les périmètres irrigués, sur environ 500 kilomètres ;
• L’aménagement des versants surplombant les périmètres irrigués avec des structures mécaniques et biologiques ;
• Le reboisement des terres liées aux fermes de l’Etat dans les dix départements géographiques du pays, par la production et la mise en terre de plantules forestières et fruitières ;
• L’arboriculture fruitière par l’établissement de nouveaux vergers, le greffage et le sur-greffage des arbres fruitiers ;
• La production d’espèces fourragères.
Composante 5 : Appui à l’élevage
Les activités d’élevage, qui font partie de la riche diversité des exploitations paysannes, si elles sont bien conduites, peuvent constituer une alternative intéressante à certaines activités dégradantes de l’environnement, comme certaines cultures sarclées. La production d’herbes et d’arbustes fourragers pour l’élevage contrôlé de chèvres ou la production de lait en montagne par exemple, peuvent contribuer à améliorer de façon générale la rentabilité des exploitations agricoles familiales et permettre leur recapitalisation. Des interventions en agriculture de montagne sont des conditions indispensables pour protéger les infrastructures de production des plaines. Il est donc envisagé de fournir des appuis à l’élevage semi intensif et à l’élevage paysan en système agro-écologique en vue de protéger les bassins versants des grandes zones irriguées du pays. Les actions ainsi envisagées concernent entre autres :
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• L’intensification de l’aviculture à travers l`implantation de 1,400 unités d’élevage familial de pondeuses, la production et diffusion de 700,000 poules pondeuses et semi rustiques ;
• L’intensification et la modernisation de 50.000 unités d’élevage familial respectueuses et qui favorise une réhabilitation de l’environnement (production de lait, élevage caprin, apiculture, élevage de lapins, etc) ;
• L’assurance de la disponibilité de 36.000 tonnes de soja, 60.000 tonnes de maïs et de 3.000 tonnes de prémix et de vitamines ;
• La réalisation de campagnes de vaccination du cheptel et le renforcement des services vétérinaires communautaires (Groupements Sante Animale - GSB) ;
• Le développement de la production et de la transformation du lait ; • le développement de la pêche et de l’aquaculture, par la vulgarisation des dispositifs de
concentration de poissons, l’accès aux matériels de pêche, l’ensemencement des points d’eau du pays, l’appui à la conservation et commercialisation des poissons ;
• le développement de l’apiculture.
Composante 6 : Renforcement du système de commercialisation
Les marchés et l’accès aux marchés jouent un rôle de plus en plus important dans les choix et la vie des exploitants agricoles et des unités de transformation. Les actions priorisées sont les suivantes :
• Renforcer les services d’information commerciale ; • Réaliser la promotion médiatique (spots publicitaires, émissions) en faveur de la
consommation de certains produits locaux, en particulier des tubercules ; • Restaurer les infrastructures de marchés régionaux ; • Appuyer les unités de transformation de produits agricoles dans la modernisation de
leurs procédés de transformation, des infrastructures de conditionnement et de stockage. • Améliorer les conditions de transport des produits agricoles ; • Vulgariser de nouvelles techniques de séchage et de stockage des produits périssables ; • Construction d’unités de transformation dont la gestion sera confiée à des entrepreneurs
locaux ou à des associations de producteurs. • Appuyer la professionnalisation des acteurs impliqués dans la transformation et
commercialisation des produits agricoles (accès au financement, appuis conseils, formation à l’assurance à la qualité …etc)
• Apporter tout l’appui politique et technique du MARNDR aux acteurs impliqués dans les exportations de produits agricoles (mangues, café, cacao…etc)
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3.4 Zones d’intervention
Compte tenu des potentiels de développement des périmètres irrigués, le MARNDR concentrera ses activités dans les régions pourvues de terres irriguées et irrigables qui dans un contexte de pénurie en terres cultivables, sont les plus aptes à assurer une augmentation soutenue de la production agricole à long terme. Il s’agit des plaines du Nord (Latanerie, Grison Garde, Bas Limbé), de Saint Raphael (Département du Nord), de la plaine de Maribaroux (Département du Nord-est), de Savane Diane (Commune de St Michel de l’Attalaye, Département de l’Artibonite), de la plaine des Cayes et celles de la côte Sud (Département du Sud), des périmètres Abraham, Baconois ( Département de Nippes), la Grande Anse, la région goâvienne, les plaines de l’Arcahaie et du Cul de Sac (Département de l’Ouest), les petits périmètres irriguées sur l’axe Bas Artibonite/Bas Plateau Central (Artibonite/Centre), les périmètres de la Vallée des Trois Rivière et de Jean Rabel (Nord Ouest), les petits périmètres du Sud Est. Le Programme envisagé développera en outre des activités d’élevage, d’aquaculture et de pêche à l’échelle nationale mais en priorité autour des grandes zones irriguées de production agricole et sur les bassins versant correspondants. Enfin, le programme fournira un appui en intrants et équipements agricoles à la plupart des producteurs agricoles du pays. Le choix des zones d’intervention gardera également la logique d’utilisation de la main d’œuvre de la population de migrants suite au séisme.
3.5 Stratégie de mise en œuvre
3.5.1 Stratégie générale d’intervention
La mise en œuvre du programme sera fondée sur les principes suivants :
(i) Approche participative et responsabilisation. Le programme sera fondé sur une démarche participative mobilisant tous les acteurs concernés dans la mise en œuvre et l’exécution des activités, afin que chaque catégorie puisse assumer son entière responsabilité.
(ii) Recours à des prestataires contractuels pour l’exécution de certaines activités. Le MARNDR s’appuiera sur des prestataires de services contractuels (PME, ONG, entreprises, consultants, autres projets) pour l’exécution des activités sur le terrain ainsi que sur les services déconcentrés du MARDNDR (DDA et BAC), notamment pour les actions de planification, de suivi et de supervision.
(iii) Synergie avec les autres interventions du Gouvernement et des donateurs. Un élément clé de ce programme est sa complémentarité avec les programmes des autres secteurs tels les Travaux publics, le Ministère de l’environnement, le Ministère à la Condition Féminine, ainsi qu’avec les autres projets exécutés sur le terrain. La recherche de synergie et de partenariat avec les actions appuyées par d’autres bailleurs de fonds sera aussi recherchée, notamment avec les agences des Nations Unies (FAO) et avec les principaux projets de développement rural appuyés par les coopérations multilatérales,(
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IICA, UE, USAID ) les institutions financières multilatérales, les pays amis et le secteur privé.
(iv) Choix territorial en fonction des zones de grande concentration des populations déplacées.
(v) Intégration des femmes dans le développement et approche équité entre genres. La mise en œuvre des différentes composantes intégrera la prise en compte de l’approche équité entre genres.
(vi) Intégration de jeunes. Le programme prévoit un processus d’intégration de jeunes qui ont été forcés d’interrompre leurs études à Port-au-Prince et autres villes dans toutes les activités de développement rural et agricole. Les jeunes agronomes finissants (ayant soutenu leur mémoire de fin d`études) seront envoyés dans les structures déconcentrées (DDAs, Directions techniques, BAC) et/ou projets du MARNDR pour réaliser leur service civique, les étudiants en agronomie seront reçus en stage dans les différents projets et programmes du Ministère. Un programme de formation rapide sera conçu pour des filières de productions semi-intensives et pour la transformation de produits agricoles. Il sera monté un réseau de centres de formation qui ne demande pas de lourdes structures en termes de construction mais plutôt des structures légères. Des terres sont disponibles et surtout des enseignants. Concernant les enseignants, seront mobilisés des cadres actuellement en chômage technique dans plusieurs ministères qui se sont aussi réfugiés dans les provinces, des volontaires de la diaspora haïtienne et de pays francophones ou créolophones de la Caraïbes. Cela permettra à la fois de répondre au besoin d’augmentation de l’offre en produits agricoles et produits transformés, au chômage créé par la destruction massive et au besoin d’insertion des jeunes dans leur nouveau milieu.
Exemples de filières porteuses pour lesquelles seront conçus des programmes de formation :
- Production et transformation du lait
- Apiculture
- Agro-écologie, production maraîchère et conservation de sols
- Greffage, transformation des fruits (séchage, confiture, jus et nectars)
- Aquaculture
- Production de tubercules
- Mécanisation agricole
- Transformation du jus de canne.
18 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
3.5.2 Stratégie par composante
3.5.2.1 Stratégie de mise en œuvre de la composante « Intégration de la production agricole dans l’humanitaire »
Le programme mettra à contribution les diverses institutions de distribution d’aliments, notamment les maisons de transfert, le Programme Alimentaire Mondial (PAM), intéressées à renforcer les capacités des producteurs. Ainsi, la stratégie portera sur les aspects suivants :
- La tenue de séances d’information et de négociation avec les maisons de transfert
- La négociation avec le PAM
- Le renforcement des liens avec le programme de cantines scolaires
- L’établissement de contacts avec des producteurs ou d’associations de producteurs dans les principales zones de production
- L’appui à la construction d’une alliance productive entre ces institutions et les producteurs se traduisant par la signature de protocoles d’entente
- L’assistance technique du MARNDR aux associations de producteurs leur permettant d’acquérir de nouvelles compétences pour la bonne exécution des protocoles.
3.5.2.2 Stratégie pour le renforcement de l’accès aux intrants et services agricoles
Pour mettre en œuvre cette composante, le programme entend s’appuyer sur la stratégie utilisée par le programme de subvention du MARNDR et d’autres institutions (FAO…), laquelle consiste à vendre les intrants aux producteurs à prix subventionné. S’agissant des fertilisants chimiques, les stocks seront distribués dans les différentes zones de consommation à travers les DDA, l’Organisme de Développement de la Vallée de l’Artibonite, les importateurs traditionnels d’engrais. Ces derniers alimenteront les bureaux agricoles communaux, les commerçants accrédités, les organisations paysannes. Ces différents agents assureront à leur tour l’approvisionnement direct aux exploitants agricoles. Les équipements agricoles, notamment les tracteurs et motoculteurs, seront rendus disponibles dans les principales plaines dans le cadre de contrats de location-vente.
3.5.2.3 Stratégie d’exécution des travaux d’infrastructures productives
Pour les types de travaux qui peuvent comprendre entre autres le revêtement des canaux en maçonnerie, la construction d’ouvrages d’irrigation et de protection de berges, la construction de nouvelles pistes agricoles, l’exécution sera confiée à des entreprises privées moyennant des appels d’offres. Les firmes retenues seront supervisées par les services de génie rural des DDA avec l’appui technique de la Direction des infrastructures agricoles du MARNDR. Par contre, les travaux de curage des réseaux d’irrigation et de réhabilitation des pistes agricoles seront exécutés par les membres des communautés concernées à travers leurs associations. Des équipes de travail
19 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
seront constituées à l’occasion selon l’approche HIMO. L’ensemble des travaux s’effectuera avec l’assistance technique d’un ingénieur de chantier et sous la supervision de la Direction des Infrastructures du MARNDR.
3.5.2.4 Stratégie de mise en œuvre des activités liées à l’aménagement des bassins versants
Les activités seront mises en œuvre sous la supervision des DDAs concernées et en étroite collaboration avec les autres institutions intervenant sur le terrain. Celles-ci passeront des contrats avec les associations paysannes, de jeunes cadres et des O.N.Gs locaux qui seront responsables de l’exécution directe des activités.
Puisqu’il s’agit essentiellement des zones montagneuses, des principes d’intervention efficace en montagne seront appliqués. Des espèces pouvant être utilisées dans l’alimentation humaine (canne à sucre, ananas) ou celle du bétail (Herbes éléphant : Pennisetum purpureum, Herbe de guinée : Panicum maximum et autres plantes fourragères) seront introduites. On veillera à ce que les structures en pierres sèches soient renforcées de matériels vivants pouvant développer un système racinaire solide et profond nécessaire à la consolidation des structures établies. Les travaux d’aménagement de ravins seront réalisés selon l’approche HIMO (haute intensité de main d’œuvre) et faisant intervenir des ouvriers spécialisés et la participation de la main-d’œuvre locale.
En ce qui a trait à la disponibilité du matériel vivant (plantules forestières et fruitières, herbes), l’approche à adopter consistera en l’acquisition de plantules produites au niveau des différentes pépinières locales. Cela permettra la mise en valeur des ressources locales. Une certaine quantité de plantules sera produite au niveau de pépinières centrales pouvant être établies sur les terres de l’Etat. Il importe alors de :
1. Identifier les terres de l’Etat 2. Discuter avec les organisations paysannes pour le choix définitif des sites et des
espèces fruitières, forestières et autres à mettre en terre à partir d’une gamme d’espèces adaptées à la zone.
3. Impliquer des jeunes déplacés dans les activités de plantation. 4. Passer des contrats d’exécution des travaux avec des opérateurs 5. Intégrer des élus locaux, les DDAs, les organismes autonomes dans le suivi
Pour tenir compte de la faible taille de la plupart des exploitations agricole et éviter la concurrence avec le vivrier, la plantation en bordure de parcelles sera privilégiée de même que les espèces à croissance rapide (fruitières et forestières) permettant des rentrées d`argent à court terme. Le programme appuiera aussi toutes actions visant à sécuriser l`accès à la terre.
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3.5.2.5 Stratégie de mise en œuvre des actions d’appui à l’élevage
Le programme s’articulera autour des éléments stratégiques suivants :
1 le soutien aux systèmes d’élevage diversifiés de la petite exploitation familiale, 2 le soutien à des investissements dans l’élevage de type semi intensif de porcs et volailles,
qui profitera aux filières céréalières (maïs sorgho) tubercules (manioc) , 3 le développement d’alliances productives et commerciales entre différentes catégories
d’agents économiques, (paysans, transformateurs, commerçants, fournisseurs d’intrants…),
4 l’intégration des activités d’élevage dans un plan de mise en valeur de toutes les ressources agricoles disponibles.
3 la création de valeur ajoutée en milieu rural, en particulier en développant la transformation des produits de l’élevage,
4 la protection et l’amélioration de notre environnement en favorisant des systèmes d’élevage qui font une exploitation durable des ressources naturelles,
5 la création de revenus pour le plus grand nombre, notamment pour des secteurs sociaux le plus souvent oubliés voir discriminés, comme les jeunes, les femmes et les personnes handicapées.
Les actions de santé animale seront mises en œuvre à travers le service de santé animale et en utilisant les services déconcentrés du MARNDR, les GSB (Gwoup Sante Bèt) et autres entités. Des cliniques mobiles et des campagnes de vaccination seront organisées à travers le pays.
.
3.5.2.6 Stratégie pour le renforcement du système de commercialisation
Cette composante sera mise en œuvre en s’appuyant sur :
- l’établissement de partenariats avec des institutions tant du secteur public que privé qui mettent en œuvre des programmes d’aide alimentaire
- la réalisation des actions préalables de formation pour pouvoir mettre sur le marché des produits de qualité
- les groupements et associations de producteurs déjà impliquées dans le stockage et la transformation des produits, et les intermédiaires traditionnelles (Madame Sara)
- la promotion de nouveaux groupes d’acteurs intéressés dans le stockage et la transformation des produits agricoles.
- la mise à disposition d’un fonds de roulement sous forme de crédit à un taux préférentiel aux groupements et aux entreprises qui en ont besoin
- la promotion des produits dans les expositions nationales et internationales
- la réhabilitation des infrastructures de commercialisation.
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3.6 Durée du programme
L’ensemble des interventions du programme sera concrètement réalisé sur une période de trois (3) ans.
4. COORDINATION ET GESTION DU PROGRAMME
Au niveau central, il sera mis en place un comité de coordination composé du Ministre, des Secrétaires d’Etat, du Directeur Général et de certains directeurs techniques. Le Ministre de l’Agriculture jouera le Coordonnateur général et assurera ainsi le pilotage du processus de mise en œuvre du programme. En fonction de la situation de crise existante, quatre directions jugées essentielles seront opérationnelles. Il s’agit de :
- Appui à la fourniture d’intrants agricoles (semences, engrais…) ;
- Protection sanitaire (mouche des fruits, vaccination, quarantaine) ;
- Administration (garage, ressources humaines, comptabilité, contrôle financier) ;
- Infrastructures agricoles et protection des ressources naturelles.
A quoi s’ajoutent les programmes et projets (PIA, PPI2, PICV2, DEFI, Bassins versants) financés par le FIDA et la BID.
Au niveau terrain (niveau opérationnel), une grande responsabilisation sera confiée aux DDA pour le suivi régulier et permanent de l’exécution des travaux. Les DDA seront appuyées par les Directions Techniques du MARNDR.
Le programme attachera une grande importance aux fonctions de Suivi et d’évaluation (S-E), essentielles pour un pilotage stratégique et opérationnel des activités et pour apporter les éléments d’information nécessaires aux correctifs et ajustements tout au long de sa mise en œuvre. Le système de suivi et d’évaluation à établir devrait permettre d’évaluer du programme par rapport aux produits, aux effets et à l’impact escomptés. Les Responsables de Directions Techniques et des Directions Départementales Agricoles seront mobilisés dans la supervision et le suivi des activités en collaboration avec les leaders d’organisations paysannes et les Responsables des Collectivités Territoriales. Des rapports de missions seront transmis aux autorités du Ministère de l’agriculture. Des rapports périodiques d’activités et financiers seront produits et acheminés aux partenaires financiers et aux institutions étatiques de contrôle.
5. COUT TOTAL DU PROGRAMME
Le budget du programme totalise 686.776.753 Dollars américains. Le tableau suivant fournit le montant alloué à chaque composante.
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Composante Fonds requis
1. Intégration de la production agricole dans l’humanitaire 12.500.000
2. Renforcement de l’accès aux intrants et services agricoles
- Semences
- Engrais
- Pesticides
- Outils
- Intrants divers/Usine
Darbonne
- Protection des cultures
- Equipements agricoles (tracteurs, motoculteurs, serres…)
- Appui à la filière café
151.540.829
5.000.000
18.415.000
4.651.162
2.325.581
84.406
2.639.680
113.500.000
4 575 000
3. Réhabilitation d’infrastructures productives 315.625.000
- Réhabilitation des infrastructures d’irrigation 70.750.000
- Réhabilitation de pistes agricoles 11.250.000
- Curage et endiguement des rivières 116.500.000
- Mise en place d’unités de stockage, de conditionnement et de transformation
117.125.000
4. Aménagement des bassins versants 80.500.000
- Correction des ravines 2.400.000
- Erection de structures antiérosives sur les versants 20.000.000
- Reboisement/Arboriculture 58.100.000
5.Appui à l’élevage 37.027.800
- Aviculture 9.445.300
- Apiculture 2.000.000
- Élevage caprin 3.500.000
- Élevage bovin 4.182.000
23 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
- Alimentation animale 12.150.000
- Santé animale 1.125.000
- Développement de la production et de la transformation du lait 1.750.000
- Développement de la pêche et de l’aquaculture 2.000.000
- Développement de la pisciculture 375.000
6. Renforcement du système de commercialisation 1.000.000
7. Suivi de la sécurité alimentaire 1.500.000
Total 597.192.829
Coordination et gestion (15%) 89.578.924
TOTAL GENERAL 686.776.753
24 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
ANNEXES
LOCALISATION DES ZONES PRIORITAIRES
D’INTERVENTION
FICHES DES PRINCIPALES COMPOSANTES AVEC LES
PROJETS
26 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Zones d’intervention prioritaires
Zones prioritaires
Zones affectées
Zones irriguées
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LISTE DES FICHES DE PROJETS
Composantes # Titre des propositions de projet Montant en USD
Composante 1 1 Intégration de la production agricole dans l`humanitaire 12,500,000
Composante 2 2 Acquisition & Distribution de semences de maïs (1,000 TM), Haricot (1,000 TM), Igname, Banane, Riz, sorgho, Pois congo, Pois de souche
5,000,000
3 Projet post-séisme d’amélioration de l’offre alimentaire par la disponibilité des intrants agricoles
27,742,150
4 PROJET DE RELANCE DE LA CULTURE DE PATATE DOUCE DANS LES DÉPARTEMENTS AGRICOLES DU PAYS
350,000
5 Appui à la Relance de la Production Caféière en Haïti post-séisme 12 janvier 2010
4,575,000
6 Protection des cultures 2,639,680
7 Appui à l’Usine Sucrière de DARBONNE 84,406
Composante 3 8 Réhabilitation et aménagement Hydro agricole 70,750,000
9 REHABILITATION DE PISTES AGRICOLES DANS LES ZONES DE PRODUCTION
11,250,000
10 Curage et endiguement des rivières 116,500,000
11 Mise en place d’infrastructures de stockage de produits agricoles
117,125,000
Composante 4 12 Aménagement de bassins versants 20,465,581
13 Reboisement des terres de l’Etat et Embocagement des terres privées
58,100,000
Composante 5 14 Projet d’appui au développement de l’aviculture 9,445,300
15 Projet d’appui à la Production Caprine 5,000,000
16 Projet d’appui au développement de l’apiculture 2,000,000
17 Projet d’appui à l’alimentation Animale 12,150,000
18 Lutte contre la maladie de Teschen 600,000
19 Assistance Sanitaire à l’élevage 100,000
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20 Appui à la vaccination contre le charbon bactéridien 250,000
21 Appui à la vaccination contre la New castle 125,000
22 Projet d`appui à la production et à la transformation de lait
3,000,000
23 Réadaptation du suivi de la Sécurité Alimentaire en temps de crise
1,500,000
29 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Composante 1 : Intégration de la production agricole dans l`humanitaire
Objectif de l’action Créer des débouchés pour les agriculteurs haïtiens et améliorer de façon durable les structures de production et de commercialisation en tenant compte de l’opportunité qu’offre la situation humanitaire actuelle
Justification Le secteur agricole a survécu au séisme et continue à approvisionner les différents marchés de consommation. Le flux d’aide alimentaire actuel peut constituer une opportunité si le secteur utilise ses atouts et bénéficie d’un appui substantiel des Autorités. L’intégration des produits locaux dans les programmes d’aide humanitaire contribuera à une augmentation du revenu des agriculteurs et assurera des débouchés stables
Bénéficiaires finaux Les bénéficiaires finaux du projet sont l’ensemble de la population haïtienne et les couches les plus démunies de cette population, en particulier les agriculteurs.
Activités 1.- Mettre sur pieds une structure mixte (public, associatif, Opérateurs d’aide alimentaire) devant assurer une meilleure articulation de la production nationale avec l’humanitaire
2.- Encourager la mise en place de 10 centres modernes de stockage, de conditionnement des produits locaux au niveau des grandes aires de production agricole
3.- Assurer l’approvisionnement régulier des centres en produits locaux
4.- Créer un fonds pour assurer la logistique et la distribution des produits
Produits attendus - Une structure de gestion des achats locaux est créée - 10 centres sont établis dans les 10 départements
Effets escomptés - La structure de gestion est opérationnelle - Les 10 centres sont régulièrement approvisionnés. en produits locaux
Cout de l’action 12,500,000 US dollars
Durée de l’action 18 mois
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COMPOSANTE 2 : Renforcement de l’accès aux intrants et services agricoles
1- Nom du Projet Acquisition & Distribution de semences de maïs (1,000 TM), Haricot (1,000 TM), Igname, Banane, Riz, sorgho, Pois congo, Pois de souche.
2- Champ d’action Couverture nationale
3- Type d’activités Programme d’urgence post tremblement de terre
4- Zones spécifiques d’activités
Tous les départements géographiques du pays.
5- Problématique Le présent projet se situe dans le cadre du plan d’action ministériel du MARNDR, afin d’augmenter la Production Agricole Nationale, en référence à la Politique Générale du Gouvernement.
6- Objectif Général Augmentation de l’offre de produits alimentaires agricoles dans le pays, à travers la disponibilité de semences de qualité au niveau des différentes zones de production, après le tremblement de terre du 12 Janvier 2010.
7- Objectifs spécifiques
Acquisition, et Distribution de semences et de de boutures, minisetts et drageons de manioc, igname et bananiers.
8- Bénéficiaires Les bénéficiaires directs du programme sont les membres des groupements/associations, principalement des agriculteurs avec un potentiel en terre et en eau (systèmes d’irrigation), ainsi que des agriculteurs de montagnes humides en mesure, à travers une meilleure et plus efficiente utilisation des ressources, d’intensifier la production et assurer un approvisionnement régulier des marchés. Leur nombre est estimé à 100 000 familles paysannes au moins.
9- Durée Le présent programme est conçu pour être exécuté sur une période de dix-huit (18) mois (février 2010 – juillet 2011).
10- Description des activités principales & composantes
Demande de cotations
Acquisition des différentes semences sur le marché local ou international (1,000 TM maïs, 1,000 TM de haricot, Pois de Souche et Pois Congo, de boutures de manioc, de mini-setts d’igname, de drageons de bananiers, de paquets de boutures de patates, plantules de mazombel (taro et de semences de riz pluvial).
Distribution des semences à prix subventionné
Suivi & Évaluation des campagnes de production afin de déterminer l’impact du programme.
11- Cout estimatif en dollars américains
DURÉE DU PROJET: 18 Mois
COÛT DU PROJET: 5.000,000,00
12- Produits attendus • 1,000 TM de semences de Haricot achetées et distribuées
• 500 TM de semences de riz produites et commercialisées
31 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
• 200 TM de semences de maïs et de sorgho achetées et distribuées
• 150 000 drageons de bananiers achetés et distribués ;
• 100000 plantules de mazombel ;
• 50 TM de semences de riz pluvial de la variété Tangara ;
• 1,000,000 de boutures de manioc, 100,000 mini-setts d’igname, 100,000 paquets de boutures de patate douce achetés et distribués
• Une campagne de publicité organisée
13- Effets escomptés • Une augmentation de la production alimentaire constatée
14- Organismes d’exécution
MARNDR / DDA / Service National Semencier
15- Organisme de supervision
MARNDR/Direction Générale, Direction Suivi-Évaluation
16- Emplois à générer :
300 000 hommes / jours
32 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Projet post-séisme d’amélioration de l’offre alimentaire par la disponibilité des intrants agricoles.
1-Nom du projet Projet post-séisme d’amélioration de l’offre alimentaire par la disponibilité des intrants agricoles.
2-Champ d’action Les dix départements géographiques.
3-Type de projet Projet d’investissement en vue du renforcement de la relance agricole.
4-Objectif général Augmenter la disponibilité des produits agricoles sur les différents marchés du pays par le relèvement du niveau de vie des exploitants agricoles.
5-Objectifs spécifiques a)constitution d’importantes réserves alimentaires par la réalisation de cinq importantes campagnes agricoles;
b) relèvement du niveau de vie des exploitants agricoles grâce à la garantie de débouchés assurés que sont les achats de produits locaux ;
c) diminution de l’importation des produits agricoles dans le pays ;
d) valorisation des activités agricoles par l’encouragement des rescapés du séisme, de retour dans leurs communes d’origine à reprendre les activités agricoles, grâce à des mesures incitatives.
6-Bénéficiaires L’ensemble de la population haïtienne, spécialement les 1,5 million de rescapés de retour dans leurs communes d’origine.
7-Durée Ce projet s’étend sur une période de 18 mois.
8-Description des activités
a) demande de cotation ; b) analyse des offres ; c) élaboration du document de contrat ; d) signature du contrat avec la firme la mieux disante ; e) acquisition des Produits ; f) campagne de presse ; g) établissement de référentiel technique ; h) gestion, suivi et évaluation ; i) réception, entreposage et livraison des produits.
9-Coût estimatif du projet en dollars américains
1. 40000 TM d’urée et d’engrais complet : 18.415.000,00 ; 2. Pesticides :4.651162.80. 3. Outils :2.325.581.40 4. Intrants nécessaires au redémarrage (1ère semaine fév.) de l’Usine Sucrière de
Darbonne (Zafra 2010) : 850.406,00 5. Equipements agricoles :1.500.00,00
Total=27.742.150,20
10-Produits attendus • Des tonnes d`intrants et d`équipements agricoles sont achetées et distribuées • 5 campagnes agricoles sont réalisées avec succès
11-Effets escomptés a) augmentation des rendements de l’ordre de 55% pour les céréales, 50% pour les légumineuses et les tubercules ;
33 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
b) disponibilités de produits agricoles sur le marché pour 9 millions d’habitants au cours des prochains douze mois et au-delà ;
c) environ 60% des personnes retournant en milieu rural renouent définitivement avec les activités agricoles ;
d) augmentation des revenus des exploitants agricoles ; e) les bénéficiaires sont en mesure de satisfaire au moins leurs besoins
primaires.
34 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
PROJET DE RELANCE DE LA CULTURE DE PATATE DOUCE DANS LES DÉPARTEMENTS AGRICOLES DU PAYS
1. Titre du Projet Relance de la culture de patate douce dans les 10 départements agricoles du pays
2. Zones d`intervention 10 départements géographiques du pays (envergure nationale)
3. Bénéficiaires Les principaux bénéficiaires du Programme sont : de petits producteurs, associés et/ou à associer dans des groupements ou associations, répartis dans les aires de production de la patate douce ayant des contraintes dans leur système de production, mais possédant des potentialités en ressources naturelles (eau, terres, etc.) ; des jeunes qui ont été forcés d’interrompre leurs études à Port-au-Prince et autres villes. Les zones envisagées totalisent une superficie de 2,500 hectares.
4. Justification Le charançon de la patate douce provoquant des baisses de rendement de l’ordre de 60 à 80% dans les grandes zones de production de patate douce du pays.
5. Objectif général Contribuer à l’augmentation de l’offre vivrière et des revenus paysans en misant sur une
lutte efficace contre le Cylas formicarius "Ti yogann "
6. Objectifs spécifiques � Accroître la production de la patate douce dans les 10 départements agricoles du pays dans les 12 prochains mois
� Améliorer les techniques culturales de la patate douce � Diversifier la production de la patate douce � Renforcer la capacité d’intervention des acteurs
7. Description des activités du projet
� Prospection des sites d’intervention retenus au niveau des départements agricoles
� Mise en place et formation du personnel d’encadrement � Formation et encadrement technique des producteurs de patate � Vulgarisation du paquet technique appliqué dans la lutte contre le Cylas
formicarius � Appui direct à la production � Supervision technique � Suivi et évaluation.
8. Produits attendus • Des intrants (5 000 flacons de karaté, 12500 flacons de Tricel et 10000
phérormones) sont mis à disposition des producteurs de patate douce à des
prix subventionnés et à crédit
• 1 000 planteurs sont formés sur les itinéraires techniques vulgarisés par le
Programme.
• 50 formateurs sont formés sur les méthodes de lutte contre le Cylas
• Des jeunes écoliers sont sensibilisés sur l’importance de la patate douce et les
techniques de lutte contre le charançon de cette culture.
• Un réseau de distributeurs d’intrants est constitué et formé.
35 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
9. Effets escomptés • 3 500 planteurs appliquent et maîtrisent les techniques efficaces de lutte
contre le Cylas
• 21 500 tonnes de patate douce indemnes de Cylas formicarius sont produites
sur une superficie de 2500 hectares.
• Les rendements de la patate douce sont augmentés d’au moins de 120%
• La disponibilité de l’offre vivrière dans le pays est améliorée
• La production de la patate douce est diversifiée.
Des points de vente d`intrants sont opérationnels dans les zones de production
10. Stratégie d’intervention Choix des blocs d’intervention : établissement des parcelles dans des zones ayant un bon potentiel agricole et réunissant les conditions de production de patate douce sur une base régulière.
Choix des groupes bénéficiaires
Modalités de cession des intrants : octroi aux groupements de producteurs de prêts remboursables après récolte.
11. Durée Le projet s’échelonne sur 18 mois compte tenu du calendrier de plantation de la patate douce s’étalant sur toute l’année au niveau des 10 départements agricoles du pays.
- 2 mois pour la mise sur pied des associations paysannes dans les zones d’intervention où elles n’existent pas déjà
- 10 mois pour les opérations culturales, le suivi et l’évaluation
12. coût estimatif du projet Le coût global du projet s’évalue à Quinze Million de gourdes (15, 000,000.00 Gourdes ou 350,000 $ US) réparti comme suit :
- acquisition d’intrants : 3, 475,000 Gdes ou 80,815 $ US - acquisition de boutures : 5, 000,000 Gdes ou 116,300$ US - Formation des producteurs de patate : 1,000,000 ou 23,255 $ US - Formation des jeunes : 500,000 ou 11, 650 $ US - Diversification de la production : 500,000 Gdes 11, 650 $ US
Coordination, Gestion et Suivi des activités : 4,525,000 ou 106,330 $ US
36 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Titre du projet Appui à la Relance de la Production Caféière en Haïti post-séisme 12 janvier 2010
Zones d’interventions Beaumont, Thiotte, Carice, Mont-organisé, Dondon, Baptiste, Cahos, Marmelade, Jacmel, Cavaillon, Camp-Perrin, Baptiste,
Bénéficiaires cibles 10.000 producteurs
Justification du projet Donner un revenu aux producteurs leur permettant de s’installer de manière permanente dans leur zone et relancer la culture caféière.
Objectifs
Objectif General Inciter les organisations de producteurs à une relance effective de la production caféière dans le pays.
Objectifs spécifiques 1) Permettre la production de 5.000.000 de plantules de café et de 1.500.000 d’arbres d’abris d’essences forestières, fructifères et 2.000.000 drageons de bananiers.
2) Faciliter la transplantation de 5.000.000 de plantules
3) Régénération caféière et lutte contre le scolyte des cerises sur 10.000 has
4) Augmenter le verger caféier de 2.000 ha pour l’exercice 2010-2011.
5) Réhabilitation infrastructures de traitement final de café et achat d’équipement .
6) Appui à constitution fonds de roulement.
Description activités 1) Productions de plantules, achat de semences d’outils conduites des pépinières et suivi.
2) Transport distribution et mise en terre des plantules préparées et suivi des activités.
3) Brigades pour la réalisation des tailles de régénération, ratissage ramassage, récolte éliminatoire et contrôle couvert. Fertilisation des parcelles.
4) Travaux de mise en place des plantations caféières suivi de la reprise des plantules transplantées
5) Réparation des infrastructures endommagées. Achat d’équipements.
6) Recapitalisation des organisations exportatrices de café pour avoir des fonds disponible pour les activités
37 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Produits attendus 1) 5.000.000 de plantules de café, 1.500.000 d’arbres d’abris d’essences forestières, fructifères et 2.000.000 drageons de bananiers produits.
2) 5.000.000 de plantules transplantés
3) 10.000 has régénérés et protégés contre le scolyte des cerises
4) 2.000 ha supplémentaires plantés en café 5) Plus 10 conteneurs (350 sacs) de café achetés et exportés
grâce au fonds de roulement disponible
Résultats escomptés - Revenu garanti pour prés de 30.000 personnes au cours des deux prochaines années
- Augmentation de la production caféière de plus de 20% dans deux prochaines années.
- Augmentation de 20% du volume de café de qualité préparé
- rôle de coordination de INCAH joué de manière plus efficace.
Stratégie de mise en œuvre Protocole d’accord signé avec les organisations de producteurs pour les impliquer dans l’exécution directe et le suivi. Collaboration étroite avec les bureaux agricoles départementaux et communaux. L’INCAH assurera la mise en œuvre globale du projet.
Durée 24 mois
Cout global du projet 4 575 000 USD
38 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
1. Titre du Projet Protection des cultures
2. Zones d`intervention Toutes les activités du volet contrôle phytosanitaire seront réparties sur les dix départements géographiques du pays pour une durée de 12 mois consécutifs.
3. Bénéficiaires L’ensemble des exploitants agricoles
4. Justification Les problèmes phytosanitaires auxquels la production agricole nationale fait face sont de taille majeure compte tenu de leur impact sur l’économie de ce secteur. Le pays est de plus en plus en proie aux attaques de maladies et pestes exotiques d’importance quarantenaire. Le département du Nord semble être une porte ouverte, car plus de trois nouvelles maladies y ont été d’abord identifiées avant de gagner l’ensemble du pays. Les pestes existantes se prolifèrent faute de l’existence de programmes de lutte conduits de manière rigoureuse et continue. Les actions isolées de quelques agriculteurs avisés sont loin de pouvoir arrêter cette tendance.
Il est évident que les pertes causées par les ravageurs sont extrêmement importantes même si l’on ne dispose pas de statistiques fiables sur le sujet. On admet généralement que :
o La mouche des fruits attaquant les mangues destinées à l’exportation ;
o le scolyte du café réduit la production caféière; o la cochenille rose de l’hibiscus s’attaque à près à 300 espèces
végétales (en majeure partie les espèces fruitières et les nématodes du bananier entraînent la baisse du rendement annuel et la réduction du cycle végétatif;
o la fourmi folle représentant une véritable nuisance pour la production agricole (végétale et animale) et la sante des personnes vivant dans les zones infestées ;
o le jaunissement létal du cocotier entraine fort souvent la mort de la plante.
Il n’existe aucun système actuellement à la Direction de Protection des Végétaux pouvant de détecter rapidement la présence d’une nouvelle peste dans le pays. Le Huanglongbing du citrus (Citrus greening), malgré la menace qu’elle représente pour nos citrus, rien n’a été fait pour la détecter à temps sur ce territoire.
5. Objectif général Réduire les pertes et les risques de pertes dues aux attaques des ravageurs et maladies végétales.
6. Objectifs spécifiques • Permettre aux responsables de terrain, techniciens et aux planteurs en particulier d’acquérir rapidement des connaissances sur les techniques de détection, d’identification et de contrôle de certains ravageurs et maladies qui affectent les principales cultures, les habilitant à agir adroitement dans les parcelles affectées ;
39 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
• Donner une réponse positive aux normes internationales phytosanitaires ;
• Entreprendre des activités relatives à la lutte biologique et au contrôle des principales pestes et maladies végétales, notamment : Cochenille Rose de l’Hibiscus, la fourmi folle, la mouche des fruits et le Scolyte du café ;
• Renforcer la capacité fonctionnelle du Réseau National de Surveillance Phytosanitaire ;
• Mettre en place des structures pouvant faciliter la collecte des données relatives aux problèmes phytosanitaires et établir une base de données phytosanitaires ;
• Diffuser rapidement à tous les intéressés les informations générées par le traitement et l’analyse des données.
7.Description des activités du projet
Activités : Détection de la Mouche des Fruits
� Elaboration de spots sur les activités du projet
� Multiplication dépliant et posters
� Acquisition des pièges, attractifs, bio pesticide et autres matériels du projet
� Organisation des réunions de sensibilisation
� Mise en place du système de traçabilité
� Séance de formation à l’ intention des producteurs, des encadreurs et techniciens en charge dans les zones retenues ;
� Installation de nouveaux pièges ;
� Services d’entretien et relocalisation des pièges déjà installés ;
� Sélection de quatre (4) boursiers pour bénéficier une formation dans le domaine phytosanitaire ;
� Aménagement de trois laboratoires à la DPV
Produits attendus
• 2 000 nouveaux pièges installés • 150 GPS acquis • 2 180 pièges entretenus et relocalisés • 4 boursiers formés dans le domaine sanitaire • 1 000 producteurs, encadreurs et techniciens formés • 50 réunions de sensibilisation organisées • 2 spots élaborés • 10 000 dépliants et 3 000 posters distribués • Trois laboratoires aménagés
Effets escomptés :
• Toutes les zones de production de mangues sont couvertes par le
40 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
système de piégeage ; • Les espèces présentes sont identifiées ; • Un système de surveillance phytosanitaire permanente est mise en
place ;
Activités : Contrôle de la mouche des Fruits
� Réunions de sensibilisation à Gros Morne, Terre Neuve, Gonaïves, Léogâne, Cayes-Jacmel et Saut d’eau ;
� Acquisition des matériels d’application de bio pesticide et le bio pesticide spécifique ;
� Installation des appâts contre les mouches des fruits dans les 1855 km2 des zones fortement infestées ;
� Supervision des activités de sensibilisation et de contrôle ;
� Evaluation des activités en cours ;
� Rapports
Produits attendus
• 60 réunions de sensibilisation organisées • 650 appâts achetés et installés sur 1 855 km2
Résultats escomptés :
• Niveau d’infestation dans les zones de production de mangues destinées est inférieur à 1 mouche par piège et par jour ;
• Le volume de mangues exportables augmenté ; • Plus d’emplois créés.
Activités : Lutte Intégrée Contre le Scolyte du café
� Formation de plus d’une cinquantaine de caféiculteurs dans les trois zones retenues ;
� Calcul du taux d’infestation dans les zones d’intervention du projet ;
� Récolte sanitaire avant la floraison et trois à quatre mois après la floraison ;
� Installation de 2200 pièges Brocap dans les 3 zones du projet ;
� Distribution des dépliants et posters dans les zones ciblées ;
� Acquisition des diffuseurs ;
41 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
� Préparation d’un spot sur le contrôle du scolyte ;
� Diffusion de ce spot au niveau des radios communautaires dans les zones ciblées ;
� Supervision des activités.
Produits attendus
• Cinquante caféiculteurs formés • Taux d`infestation connu dans les zones d`intervention du projet • 2200 pièges Brocap installés • 10 000 dépliants et 3 000 posters installés • 2 200 diffuseurs acquis • Un spot diffusé au niveau des radios communautaires dans les
zones ciblées
Résultats escomptés :
• Niveau d’infestation réduit à 10% en sortant de 40% ; • Le revenu des caféiculteurs des zones ciblées augmenté
considérablement ;
Activités : Lutte contre la Cochenille Rose de l’Hibiscus
� Acquisition des matériels végétaux ;
� Production de parasitoïdes
� Préparation et distribution des matériels didactiques, des spots, posters et des fiches techniques
� Séminaires de formation à l’intention des cadres de terrain.
� Evaluation de l’infestation de la CRH avant et après lâchers des parasitoïdes.
� Suivi des lâchers de parasitoïdes
� Campagnes de diffusion des spots, fiches techniques et posters
Produits attendus
• 250 000 parasitoïdes produits • 2 spots, 2 000 posters et 10 000 fiches techniques
élaborées et distribuées • 4 séminaires à l`intention des cadres de terrain formés • 20 campagnes de diffusion de spots, fiches techniques
et posters réalisées.
42 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Effets escomptés :
• Baisse considérable du niveau d’infestation dans les zones infestées ;
• Production agricole augmentée ainsi que le revenu des producteurs agricoles.
Activités : Lutte contre les parasites telluriques du bananier
� Information et formation des planteurs concernés ;
� Acquisition des intrants ou pesticides appropriés
� Préparation et distribution des matériels didactiques, des spots, posters et des fiches techniques
� Séminaires de formation à l’intention des cadres de terrain.
� Appui aux producteurs sur 10,000 has plantés en banane.
� Suivi des parcelles par les techniciens du ministère affectés dans les DDAs concernées
� Evaluation avant et après le niveau d’infestation des nématodes ;
� Suivi des activités
� Rapport final
Produits attendus
• 600 planteurs informés et formés • 2 spots, 500 posters et 10 000 fiches techniques
élaborées et distribuées • 4 séminaires à l`intention des cadres de terrain formés • 6 500 producteurs de banane recevant un appui
Effets escomptés :
• Production de banane augmentée de 30% dans les zones ciblées ;
• Le revenu des producteurs est augmenté.
Activités : CONTROLE DES FOURMIS
� Formation au moins 1000 techniciens et agents de terrain
� Sensibiliser et informer la population nationale et notamment celle des zones infestées évaluées à au moins 500.000 habitants.
� Contrôle au moins 70% la population des fourmis sur au moins
43 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
30.000 has et 15.000 résidences
Produits attendus
• 1 000 techniciens et agents de terrain formés • 500 000 habitants au moins sensibilisés • Contrôle sur 30 000 ha et 15 000 résidences • au moins 200.000H/J d’emplois créés en milieu rural
Effets escomptés.
• Amélioration le niveau de vie d’au moins 250.000 personnes dans les zones infestées
• Renforcer a au moins 40% la production agricole (végétale et animale) dans les zones infestées
8. Stratégie d’intervention - Identification des zones infestées
- Etablissement de contact avec les radios communautaires
- Campagne d’information et de sensibilisation
- Formation des techniciens
9. Durée 11 mois
10. Coût estimatif du projet 2 639 680 USD
44 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
1. Titre du Projet Appui à l’Usine Sucrière de DARBONNE
2. Zone d`intervention Léogâne et Gressier
3. Bénéficiaires - Quatre Mille Bénéficiaires directs - Population des plaines de Léogâne et de Gressier bénéficiaire indirecte
4. Justification - Destruction de la plupart des moulins et distilleries de la zone - Impossibilité d’écoulement de la canne mure par les planteurs
- Forte paupérisation des gens de la zone
5. Objectif général Contribuer à l’amélioration des revenus des operateurs de la filière de la zone.
6. Objectifs spécifiques - Acquérir les intrants nécessaires - Rendre l’usine plus performante - Fournir un appui technique et financier aux producteurs Agricoles - Assurer la bonne gestion ainsi que le suivi et l’évaluation des activités de
l’usine
7. Description des activités - Préparation Fiche Signalétique de Projet - Préparation FIOP - Acquisition Intrants nécessaires au démarrage ZAFRA 2010 - Maintenance Usine - Maintenance Matériels Agricoles - Entretien Routes Agricoles - Achat de Canne - Entretien Véhicules et Motos - Achat de Motos - Achat équipements et matériels de Bureau - Achat de carburant et Lubrifiant - Gestion-Suivi et Evaluation
8. Produits attendus - Meilleur Approvisionnement Usine - Sucre et Sirop Produits disponibles sur le marché local
9. Effets escomptés - Bon démarrage ZAFRA 2010 - Diminution Temps d’arrêt - Bonne marche de l’Usine - Augmentation de Produits finis - Meilleur Contrôle des activités - Bonne Gestion de l’Usine - 1476 H-J d`emploi créés
10. Impact - Circulation Monétaire appréciable dans la zone - Réduction Sensible de la tendance à l’Urbanisation - Réduction sensible de la migration vers la zone métropolitaine
11. Stratégie de mise en œuvre - Sensibiliser et Motiver les planteurs
- Encadrer Techniquement et Financièrement certains Planteurs
- Améliorer le Transport
12. Durée : Mois : 12
13. Coût Gourdes : 3, 629,458.00
US $ 84,406.00 N.B : Taux 43.00 Gdes
45 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Composante 3. Réhabilitation d’infrastructures productives
Titre du Projet Réhabilitation et aménagement Hydro agricole
Zone d`intervention Envergure Nationale
Bénéficiaires Les exploitants agricoles des périmètres irrigués
Justification Dans un contexte de dégradation accélérée de l’environnement, de vulnérabilité territoriale et socio économique croissante, face aux risques et catastrophes naturelles qui s’ abattent annuellement sur le pays et qui contribuent à rendre inopérantes, inefficaces voire dysfonctionnels les infrastructures productives ( Réseaux d’ irrigation, pistes agricoles etc.) le renforcement des capacités productives pour juguler la crise, maitriser l’autosuffisance alimentaire et réduire la pauvreté, est une impérieuse nécessité pour adresser, de façon durable, technique et sérieuse, le problème de la faim dont les récentes émeutes ont causé des dommages économiques et sociopolitiques d’ envergures au pays renforces par les effets dévastateurs et négatifs des récentes inondations, sur la production agricole au passage des ouragans Fay, Gustave ,Hanna et IKE au cours des mois d’ aout et de Septembre 2008. Ainsi, la modernisation des infrastructures de production de base en milieu rural constitue la clé de voute et principale de toute politique de relance de la production agricole nationale telle que prévue au DSNCRP et c’est particulièrement dans cette voie que s’engage le MARNDR.
Objectif général Augmenter de façon substantielle la production agricole nationale
Objectifs spécifiques 1- Moderniser et étendre les aménagements hydro agricoles du pays, 2- Développer la petite irrigation dans le Nord-est et Nord-ouest ; 3- Préparer le plan directeur d’aménagement de la plaine de Maribaroux ; 4- Evaluer et réhabiliter les PPI endommagés dans les départements de l’Ouest
et le Sud-Est ; 5- Consolider les acquis dans le domaine de la gestion sociale de l’eau et
appuyer la mise en valeur agricole
Description des activités 1. Une phase d’étude devrait regrouper des études spécifiques importantes par composante. Cette phase devra permettre, quand c’est nécessaire, d’élaborer les dossiers suivants : (état des lieux et diagnostics approfondis, avant projet sommaire, avant projet Détaillée, Dossier de consultation des entreprises, Dossier d’appel d’offres), ce en vue de préparer suivant un cadre méthodologique rigoureuse tous les documents et dossiers qui sont indispensables pour le développement et la mise en œuvre de chaque composante.
2. Une phase d’appel d’offre pour l’adjudication des marchés par composantes suivant les lois de Passation de Marchés ;
3. Une phase de mise en œuvre et de réalisation des activités par composante
46 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
suivant un chronogramme adapté.
Produits attendus Au terme de l’exécution de ce projet les résultats suivants doivent être obtenus : A. Réhabilitation de systèmes d’irrigation.
a. 40 km de canaux d’irrigation sont revêtus dans l’Artibonite b. 100 km de canaux d’irrigation et de drainage curés manuellement c. Trente huit (38) systèmes d’irrigation couvrant un total de Huit mille
deux cent hectares (8200 hectares) réhabilités. d. 15 systèmes d’irrigation construits pour 5800 hectares
B. La petite Irrigation est développée sur 25 hectares dans le Nord-Est et le Nord-ouest;
C. Le plan directeur d’aménagement de la plaine de Maribaroux est disponible. D. Dix (10) petits périmètres dans départements de l’Ouest et du Sud-Est sont
réhabilités,
Effets escomptés a. 14 025 ha supplémentaires sont mis en eau à travers le pays b. 5.560.000 de personnes/jour d’emplois créés c. Les petits périmètres des départements de l’Ouest et du Sud-Est sont
réhabilités, E. Les acquis sont consolidés dans le domaine de la gestion sociale de l’eau. La
mise en valeur Agricole est renforcée. Stratégie de mise en œuvre Pour les types de travaux qui peuvent comprendre entre autres le revêtement des
canaux en maçonnerie et la construction d’ouvrages d’irrigation, l’exécution sera confiée à des entreprises privées moyennant des appels d’offres. Les entreprises retenues seront supervisées par les services de génie rural des DDA avec la l’appui technique de la Direction des infrastructures agricoles du MARNDR. Par contre, les travaux de curage des réseaux d’irrigation et de réhabilitation des pistes agricoles seront exécutés par les membres des communautés concernées à travers leurs associations. Des équipes de travail seront constituées à l’occasion selon l’approche HIMO.
Durée : 24 mois
Coût Soixante Dix Millions Sept Cent Cinquante Mille Dollars Américains ($ USD 70, 750,000.00)
47 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Titre du Projet REHABILITATION DE PISTES AGRICOLES DANS LES ZONES DE PRODUCTION
Zone d`intervention Nord’Ouest ; Artibonite ; Centre ; Ouest ; Sud Est ; Sud ; Nippes ; Nord Est
Bénéficiaires Les habitants des différentes zones, les intermédiaires commerciaux
Justification Le choix des pistes a mis en évidence les éléments saillants suivants:
• La population des zones d’influence des pistes semble être défavorisée et
isolée, la proportion relativement élevée de logements rudimentaires se
trouvant dans ces zones, le faible niveau de desserte en eau potable et l’état
d’enclavement. Tous ces éléments ayant été formulés parmi les
améliorations attendus de la piste.
• On observe la pratique de l’agriculture en irrigué et en sec avec intégration de
l’élevage dans les zones d’influence. Il existe de potentialités de production
encore non exploitées. La réalisation de la piste, serait un facteur non
négligeable pour développer et exploiter ces potentialités.
• En plus de sa vocation économique, la piste joue un rôle social dans le sens
qu’elle permet de faciliter l’accès à l’école, au centre de santé de base etc.
Les pistes retenues dans le cadre du présent programme ont une vocation
économique aussi importante que la vocation sociale vu l’absence d’autre
réseau routier pour assurer la commercialisation.
Objectif général Contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations concernées par l’aire
du programme à travers la remise en état des pistes agricoles et leur praticabilité en
valorisant les ressources locales par la création d’emplois
Objectifs spécifiques • Réhabiliter un réseau d’environ 600 Km des routes agricoles;
• Renforcer les capacités techniques et managériales, soit environ une
cinquantaine (50), des responsables des PME et/ou des Organisations de
base locales (OBL) susceptibles de réaliser les travaux à haute intensité de
main d’œuvre ;
• Faciliter les travaux agricoles et l’approvisionnement en intrants des
exploitations agricoles;
• Relier les zones de production aux zones de consommation, de
transformation et d’écoulement des produits agricoles;
Description des activités � Identification et évaluation des tronçons de routes à réhabiliter.
� Elaboration contrats de travaux.
� Reprofilage de certains tronçons
� Organisation des sessions de formation pour les chefs d’équipe.
48 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
� Désherbage et débroussaillage des tronçons considérés ;
� Réalisation des canaux de drainage ;
� Remblaiement des pistes ;
� Construction des murs en maçonnerie ou murs secs là où il y a affouillement ;
� Construction de bandes de béton hydraulique là où la pente est excessive ;
� Construction des cassis ou cunettes aux endroits nécessaires ;
� Correction de ravines ;
� Sensibilisation des populations à l’entretien des pistes.
Produits attendus 600 km de pistes agricoles améliorées ;
Effets escomptés � 900.000 personnes/jour d’emplois sont créés
� Les produits alimentaires des zones de production écoulés ;
� Les agriculteurs sont approvisionnés en intrants agricoles.
Stratégie de mise en œuvre Les travaux d’exécution des nouvelles pistes retenues dans les différents départements
seront réalisés par des entreprises privées moyennant des appels d’offres nationaux.
L’entreprise retenue sera supervisée essentiellement par la direction de génie rural de
la DDA. Par contre, les travaux de réhabilitation des pistes agricoles seront réalisés
par les membres des communautés concernées avec l’appui du staff technique de la
DDA. Des équipes de travail seront constituées à l’occasion. Chaque équipe sera
dirigée par un chef d’équipe. Il est en outre prévu un contrôleur pour cinq équipes et un
superviseur pour cinq contrôleurs.
L’ensemble des travaux s’effectuera avec l’assistance technique d’un ingénieur de
chantier et sous la supervision de la Direction des Infrastructures du MARNDR.
Durée : 18 mois
Coût 11.250.000 USD
49 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Titre du Projet Curage et endiguement des rivières
Zone d`intervention Les 10 départements
Bénéficiaires Les populations riveraines et les exploitants et les membres des populations touchés directement ou indirectement par cette problématique
Justification - Les crues des rivières causent des dommages et des inondations a répétition des tous les départements du pays.
- Dommages causés aux infrastructures de productions en aval par les crues.
- Nécessité d’intervenir dans les bassins versants des cours d’eau en mettant accent sur des mesures à effets immédiats (court termes) et à caractère répétitif (long terme)
Objectif général Réduire les risques d’inondations afin d’assurer un minimum de protection pour les riverains et les exploitations agricoles
Objectifs spécifiques - Endiguer et protéger les berges
- Curer les lits des rivières
Description des activités 1-Mobilisation et sensibilisation de la population
2-préparation et signature de contrats
3-endiguement des berges ;
4-Curage du lit et de drains;
5-Formation et pose de gabions ;
6- Végétalisation des berges Produits attendus - 200 Km de berges de rivières sont endiguées ;
- 400 km de berges sont plantés en arbres et en herbes. - 200 km de lits de rivières sont curés
Effets escomptés - Les riverains, les terres et les plaines sont protégés ; - 9.320.000 personnes/jour d’emplois sont créés.
Stratégie de mise en œuvre - sélection et recrutement firme d’exécution par appels d’offres. - Supervision des travaux des firmes par la DIA et les DDA’s (MARNDR)
- Suivi et supervision des travaux sur le terrain réalisé par les associations de planteurs organisées en comités locaux dans les zones d’exécution.
Durée : 12 mois
Coût 116.500.000 US Dollars
50 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Titre du Projet Mise en place d’infrastructures de stockage de produits agricoles
Zone d`intervention Tous les départements
Bénéficiaires Les producteurs
Justification Pour aider les agriculteurs à tirer de meilleurs revenus de leur récolte et permettre au
pays de disposer, au moment opportun (notamment en période soudure ou après un
cataclysme naturel) de stocks stratégiques, la promotion du stockage se révèle une
nécessité. Mais la post-récolte ne se limite pas au stockage : il s’agit d’une chaîne
d’opérations allant de la récolte à la table du consommateur en passant par la
transformation agroalimentaire.
Objectif général • Améliorer la sécurité alimentaire par le conditionnement et la transformation des produits agricoles,
Objectifs spécifiques • Mettre en place d’unités de décorticage pour le riz ;
• Construire des silos de stockage
• Construire une unité de transformation de tomate
• Construire des unités de conditionnement de fruits et légumes ;
• Aménager des espaces de stockage et de vente de produits agricoles
Description des activités - Mise en place des unités de stockage, de conditionnement et de transformation
- Acquisition de matériels - Formation - Constitution d’un fonds de roulement
Produits attendus • 5 unités de décorticage de riz construits dans les différentes
• 5 unités de stockage de produits céréaliers ;
• 1 unité de transformation de tomate construite ;
• 5 unités de conditionnement de fruits et légumes construites ;
• 3 espaces de stockage et de vente de produits aménagés
Effets escomptés • Création de valeur ajoutée
• Diminution de pertes post récolte
• Amélioration de la qualité des produits
Stratégie Les activités sont donc envisagées dans une optique de participation et d’autogestion
des actions par les membres des associations. Celles-ci resteront les interlocuteurs
51 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
privilégiés du programme dans le cadre de ces activités. Les membres de l’association
en seront ainsi les premiers bénéficiaires. Des actions de formation seront mises en
œuvre par des consultants indépendants ayant les qualifications requises.
L’Association mettra sur pied des structures pour la gestion directe des opérations d’achat, de stockage et de vente des marchandises
Durée : 30 mois
Coût Le Cout total du projet s’élève á cent dix-sept million cent vingt-cinq mille dollars américains (117.125.000 USD)
Composante 4. Aménagement de bassins versants
Titre du Projet Aménagement de bassins versants
Zone d`intervention Nord, Nord-est, Sud, Ouest
Bénéficiaires Les producteurs agricoles des périmètres irrigués, les salariés agricoles temporaires et les contractuels privés.
Justification Beaucoup d’investissements sont consentis dans les périmètres irrigués et à chaque crue majeure les infrastructures hydro-agricoles et autres sont endommagées ou détruites ainsi que des vies et des biens à cause de la quasi-inexistence de végétation dans les parties hautes des B.Vs. Les interventions proposées, si elles se concrétisaient, permettraient à terme de diminuer de façon considérable les dégâts de toute sorte dans les parties basses des B.Vs.
Objectif général Protéger les investissements consentis dans les périmètres irrigués et créer un cadre favorable pour faire de l’agriculture durable dans les mornes.
Réduire les risques d’inondations afin d’assurer un minimum de protection pour les riverains et les exploitations agricoles.
Objectifs spécifiques • Protection des ravines déversant de l’eau de ruissellement dans les périmètres irrigués ;
• Aménagement des versants surplombant les périmètres irrigués avec des structures mécaniques et biologiques.
• Formation, notamment des jeunes déplacés. Description des activités • Etudes agro-écologiques pour préciser les interventions à réaliser sur les
surfaces de projet proposé ; • Production (Construction de pépinières) et ou contrat d’achat de plantules, de
boutures, etc. ; • Contrat de mise en œuvre des structures de protection des sols ; • Contrat d’entretien de l’ensemble des travaux réalisés ; • Demande d’assistance technique des directions techniques du bureau
central ; • Planification interinstitutionnelle ; • Elaboration et signature de contrats ;
52 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Produits attendus • 50 000 jeunes sont formés en matière d`aménagement de bassins versants ;
Effets escomptés • Les infrastructures des périmètres irrigués protégées à moyen terme ; • Les surfaces de projet sont aménagées ; • Des jeunes sont formés en matière d`aménagement de bassins versants ; • Systèmes d’agriculture durable installés dans les mornes aménagés avant la
fin du projet. • 2.053.380 hommes/jours ou 82.135 hommes/mois d`emploi créés
Impact Protection des périmètres irrigués, création d’emplois non spécialisés, et spécialisés,
augmentation des revenus des agriculteurs des périmètres irrigués étant donné que leurs terres sont protégées contre l’inondation, les sols des versants sont protégés contre le ruissellement et l’érosion, production de ressources ligneuses sur les versants à moyen et à long terme.
Stratégie de mise en œuvre Le projet sera mis en œuvre par les DDAs concernées et seront les seuls responsables par devant le ministère. Ils passeront au besoin des contrats avec les associations paysannes, de jeunes cadres et des O.N.Gs. locaux. Ils disposeront des cadres de terrain affectés aux DDAs et de jeunes qui ont été forcés de fuir P-au-P et d`autres villes. Ils pourront acheter ou produire les plantules pourvu que les délais soient respectés tenant compte des régimes climatiques locaux.
Durée 19 mois
Coût 20,465,581.40 USD
53 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Titre du Projet Reboisement des terres de l’Etat et Embocagement des terres privées
Zone d`intervention Artibonite : Gonaïves, St marc, Verrettes, Lachapelle, Marchand, Pte Rivière Art,
Grande Saline , Carreaux, Gros Morne
Nord : Dondon, Plaisance, Pilate, Borne
Centre : Hinche, Mirebalais/Saut d’Eau, Belladère, Thomassique, Baptiste
Nord-Est :Anse d’Hainault, Limonade, Trou du Nord, Terrier Rouge, Caracol, Carice,
Mont-Organisé,
Nord-Oust : Port-de-Paix, St louis du Nord, Anse a Foleur, Bombardopolis, Jean Rabel
Ouest : Kenscoff, Leogane, Gressier, Leogane, Croix-des-Bouquets, Thomazeau,
Ganthier, Cornillon, Fonds Verrettes, Arcahaie, Cabaret
Sud-Est : Jacmel, Belle Anse , Thiotte
Sud : Cayes, Camp-Perrin, Cavaillon
Bénéficiaires • Les victimes du récent séisme • Les organisations paysannes
Justification Etendre le manteau forestier du pays qui tombe à moins de 2% du territoire.
Objectif général Réhabiliter l’environnement haïtien tout en assurant la création d’emploi dans le court terme et la sécurité alimentaire dans le moyen et le long terme.
Objectifs spécifiques - Réhabilitation de l`environnement - Création d `emploi - Sécurité alimentaire - Rentrée de devises
Description des activités 1. Formation 2. Production ou achat de plants 3. Transport de plants 4. Mise en terre de plants 5. Entretien des plants mis en terre
Produits attendus • 8 300 ha reboisés
• 71 380 000 plants mis en terre
• 50 630 000 plants mis en bordure de parcelles
• 140 000 jeunes formés
Effets escomptés Le couvert forestier du pays est en partie reconstitué. 2. Des déplacés trouvent du travail. 3. La production fruitière et de protéines animale est en augmentation. 4. 233 203 hommes-mois d`emploi créés
54 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Stratégie de mise en œuvre 8. Identifier les terres de l’Etat 9. Discussion avec les organisations paysannes pour le choix définitif des
sites et des espèces fruitières, forestières et autres à mettre en terre à partir d’une gamme d’espèces adaptées à la zone.
10. Implication de jeunes déplacés dans les activités de plantation. 11. Intégration des élus locaux, des DDAs, des organismes autonomes et
des ONGs dans l’exécution des travaux. Pour contourner le problème de tenure foncière et éviter la concurrence avec le vivrier, la plantation en bordure de parcelle sera privilégiée de même que les espèces à croissance rapide (fruitières et forestières) permettant d`argentes rentrées d`argent à court terme,
Durée 19 mois
Coût 58 100 000 USD
Composante 5. Appui à l’Élevage
Titre du Projet Projet d’appui au développement de l’aviculture
Zone d`intervention Ce projet sera d’envergure nationale.
Bénéficiaires Les aviculteurs du pays
Justification La production avicole industrielle haïtienne s’est littéralement effondrée à partir de l’an 2000, passant 7 millions de têtes de poulets de chair en 1994 pour se situer aux alentours de 100 mille têtes, sinon moins. Suite à l’importation massive de produits avicoles congelés (abats de volailles, œufs et poulets entiers), le secteur avicole national s’effrita pratiquement avec la fermeture de toutes les installations d’élevage et d’usines d’aliments pour bétail, la disparition des petits et moyens éleveurs. Les plus grands d’entre eux au lieu de poursuivre l’effort de production choisir de se convertir en importateurs directs de produits avicoles, cette option pour antinationale qu’elle fut, s’avérant plus rentable pour eux.
La période allant de 1994 à 2000 marqua l’entrée spectaculaire d’Haïti dans le régime des importations à grande échelle de produits avicoles congelés, comme l’attestent les statistiques suivantes. En effet, alors qu’en 1997, la quantité totale de viande toutes catégories importée par le pays n’avait pas dépassé 19 millions de livres, elle passa de décembre 1999 à décembre 2000 à 110 millions de livres environ, dont à peu près 45 millions de livres d’abats et de viande de volailles, représentant 41% du total. Il convient cependant de signaler que ces chiffres incluaient uniquement les importations par voie légale.
55 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Face à cette situation plus qu’alarmante, le Ministère de l’Agriculture, des Ressources Naturelles et du Développement Rural, conscient de ses responsabilités, a cru nécessaire d’adopter les mesures énergiques qui s’imposaient afin d’inverser la tendance par la réalisation d’un consensus stratégique de tous les acteurs impliqués, de façon à assurer la redynamisation du secteur et la relance de la filière avicole nationale.
Les démarches mises en œuvre à cet effet ont aboutis notamment à la création de l’AHPEL (Association Haïtienne pour la Promotion de l’élevage) et à la signature d’un protocole d’accord par le MARNDR avec cette association pour atteindre cet objectif de relance grâce à la mise en œuvre d’une stratégie axée sur certains avantages offerts à cette dernière comme la franchise douanière, l’octroi de crédits a taux bonifié et la possibilité qui lui était ainsi accordée de s’approvisionner en intrants directement sur le marché international et de remettre en fonctionnement les couvoirs et les installations d’élevage. Avec un tel partenariat et ses modalités incitatives de mise en œuvre, le Ministère s’attendait à des performances de production rattrapant les niveaux de production de 1994, soit une production d’environ 7millions de têtes de poulets de chair et de 12 millions d’œufs de table par an, avec à la clé, une réduction drastique du coût du poulet et une diminution aussi spectaculaire des importations.
Cependant, dix années environ après le démarrage du projet, les résultats escomptés sont loin d’avoir été atteints. Par exemple, la production du poulet de chair n’a pas dépassé les 1.000.000 de têtes par an, la production d’œufs de table n’a pas bougé et le volume des importations de produits avicoles au cours de l’exercice 2007-2008 a atteint le chiffre record de 1.240.291.054,42 Gourdes. Certes quelques installations d’élevage et certains couvoirs ont été réhabilités et remis en fonctionnement. Cependant, force est de constater que l’approvisionnement en intrants reste tributaire de la République Dominicaine. Ainsi, incapables de fonctionner à plein rendement, les usines et les couvoirs se trouvent incapables de relever le niveau de la production à un point tel que les importations puissent sensiblement diminuer et que le prix du poulet s’abaisse suffisamment pour être à la portée de la grande majorité des consommateurs qui se recrutent parmi les couches les plus pauvres de la population.
Ce projet, est conçu dans l’optique d’insuffle un second souffle à la redynamisation de ce sous secteur combien important pour toute stratégie de sécurité alimentaire et d’offrir une alternative viable à d’éventuels jeunes entrepreneurs surtout dans un contexte post tremblement de terre.
Objectif général Contribuer à la relance de la production avicole et plus particulièrement la filière œufs.
Objectifs spécifiques � Implantation de 1400 unités d’élevage familial de pondeuses à raison de 500 têtes par unité.
� Formation de 1400 bénéficiaires (dont des jeunes déplacés) en gestion
56 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
technique et financière d’une unité d’élevage de pondeuses Description des activités - Production et livraison de 538.000 poulets
- Appui en alimentation
- Acquisition de 1076 cages équipées
- Distribution des poulets à l’intérieur des communes (forfaitaire)
- Acquisition de produits vétérinaires (forfaitaire)
- Formation
-Transport
Produits attendus • 700.000 pondeuses produites et distribuées.
• 585.500 œufs frais produits par jour et mis sur le marché dans l’hypothèse
d’un taux de ponte de 85%.
• A la réforme des pondeuses soit environ deux ans après la mise en œuvre
du projet, 140.000 Kg en plus de viande de volailles disponibles sur le
marché
• Environ 1400 emplois stables au moins créés pour les deux années qui
suivent la mise en place du projet.
Effets escomptés • Une réduction de 35 % des importations d’œufs de la République
Dominicaine dans les six mois qui suivent la mise en œuvre du projet.
• Une plus grande disponibilité de protéines animales
• Amélioration de la diète alimentaire.
Stratégie de mise en œuvre � Accord avec un producteur de la place à partir d’un contrat de prestation de service pour l’approvisionnement en pondeuses, en aliments et en médicaments.
� Acquisition des animaux prêts à la Production � Assistance technique des bénéficiaires pendant une période d’une année � Incitation à la mise en place, à l’échelle départementale, d’une entité qui sera
chargée de la collecte et de la commercialisation des œufs. Durée 24 mois
Coût Le budget du programme est estime à NEUF MILLION QUATRE CENT QUARANTE-CINQ MILLE TROIS CENT DOLLARS (9.445.300 USD) réparti d’après le tableau suivant
57 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Titre du Projet Projet d’appui à la Production Caprine
Zone d`intervention Envergure nationale
Bénéficiaires Les exploitations Agricoles, Les jeunes entrepreneurs,
Justification Ce Projet se justifie par la nécessité pour le MARNDR de mettre, à la disposition de tous ceux qui interviennent et qui comptent intervenir au niveau de ce cheptel surtout en matière d’amélioration génétique, un modèle susceptible de favoriser une meilleure gestion du matériel génétique introduit tout en conservant l’intégrité du génotype local.
De plus, il pourra constituer une sorte d’alternative eu égard à l’insertion des jeunes notamment ceux qui ont fuit Port-au-Prince sous l’effet du tremblement de terre du 12 janvier 2010.
Objectif général Ce projet vise l’amélioration des conditions de l’élevage caprin en Haïti.
Objectifs spécifiques Il s’agit :
Dans un premier temps et sur une période de 18 mois, de mettre en place 2.000 unités familiales d’élevage caprin constituée cinq femelles de race créole et un bouc amélioré par unités.
Dans un second temps, de mettre en place deux centres de production caprine dont un centre de race locale et un centre de race améliorée susceptibles de produire en moyenne 300 chevreaux par an chacun.
Description des activités • Acquisition des animaux pour la constitution des unités d’élevage
• Choix des bénéficiaires
• Formation des bénéficiaires
• Construction des abris
• Mise en place des unités d’élevage
• Mise en place des centres de production
• Gestions et suivi
Produits attendus • Environ 2.000 unités d’élevage mises en place • Environ 1400 TM de viande caprine produite en plus par année • 2.000 bénéficiaires formés en matière de gestion technique et
financière d’une unité d’élevage caprin. • Production via les deux centres d’environ 70.000 reproducteurs locaux
et améliorés qui seront mis à la disposition des éleveurs. Effets escomptés • Une meilleure gestion du matériel génétique disponible et une réduction des
58 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
dépenses quant à l’importation de géniteurs
Stratégie de mise en œuvre • Quant aux unités, le projet préconisera le croisement de première génération dans le but d’épargner aux éleveurs la gestion génétique.
• Les produits des centres de production seront destinés à la mise en place de nouvelles unités, à assurer aux éleveurs une disponibilité permanente de géniteurs pour leur besoin de réforme.
• Les premiers animaux seront fournis à titre gracieux, mais lors des réformes les éleveurs devront pouvoir payer leurs géniteurs aux centres.
• La race améliorée retenu dans le cadre du projet c’est la race Boer.
• La mise en œuvre du centre de production de race locale sera constituée sur la base d’une sélection à réaliser dans les grandes de production caprine dans le pays.
• Dans le cadre de ce projet, la priorité sera accordée aux jeunes et aux exploitations agricoles.
• Un volet de conditionnement et de commercialisation des produits de l’élevage sera mis en place également de manière à garantir la réussite et la viabilité du projet
Durée Le projet s’échelonnera sur une période totale de 5 ans éclatée en deux étapes une de 18 mois et une autre de trois ans et demi.
Coût Le cout du projet pour la première étape de 18 mois est de (Un million Cinq Cent Mille dollars américains) et pour la deuxième étape de (Trois Millions Cinq Cent mille dollars américains).
59 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Titre du Projet Projet d’appui au développement de l’apiculture
Zone d`intervention Le projet sera d’envergure nationale
Bénéficiaires Les familles paysannes des zones de production
Justification L’Apiculture est une activité commue et répandue á travers le monde entier et ceci depuis l’antiquité. A partie des progrès réalisés dans la sélection et les croissements chez les abeilles, la compréhension de sa technologie s’est précisée progressivement pour en faire une banche de la zootechnie.
Si la production mondiale de miel se chiffrait vers les années 1980 á Huit Cent Mille (800.000) tonnes avec un taux de consommation nettement élevé en Allemagne, actuellement cette production est estimée á plus d’un million de tonnes.
En Haïti, l’évolution de l’élevage des abeilles est assez lente. En 1981 par exemple, le nombre d’apiculteurs recensés s’élevait á 1.200 pour une infrastructure apicole de 23.000 ruchers repartis á travers le pays ce qui donne en moyenne dix neuf (19) ruches par apiculteur (cf. développement de l’apiculture dans le Nord-Ouest : étude de perfectibilité MARNDR-octobre 1983).
De ce fait aucun progrès technique n’y est vraiment constaté et environ 80% des apiculteurs pataugent encore dans le système traditionnel. Dans la majeur partie des cas les abeilles sont élevés dans des tambours et le système d’exploitation pratiqué n.’entraine pas de grands résultats.
Aux environs des années 1980, la production de miel se chiffrait á 300 TM (cf développement de l’apiculture dans le Nord-Ouest : études de perfectibilité MARNDR- octobre 1983) et l’on en exportait á peu prés la moitié.
De nos jours, avec le processus accéléré de dégradation de l’environnement joint aux graves conséquences d’un ensemble de catastrophes naturelles notamment le tremblement de terre du 12 janvier 2010, la situation de l’aviculture du pays risque d’être aggravée. Conscient de ce problème, Le MARNDR à travers la Direction de Production Animale compte mettre en place tout un ensemble de mesures en vue prévenir le pire.
Les groupements d’apiculteurs, les coopératives, les associations d’apiculteurs, les jeunes notamment ceux qui sous l’effet du tremblement de terre du 12 janvier constituent les principaux groupes susceptibles de bénéficier de ce projet.
Objectif général Contribuer au développement de la filière apicole
Objectifs spécifiques Il s’agit pour l’essentiel de :
• Réhabiliter la station Apicole de la ferme de Damien
• Mettre en place au moins 2.000 unités apicoles familiales
• Former environ 2.000 apiculteurs spécialement des jeunes
60 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Description des activités Réhabilitation de la station Apicole de Damien
Acquisition de Matériels et d’équipements
Acquisition de produits vétérinaires
Mise en place de ruchers familiaux
Formation
Gestion et suivi
Produits attendus • la station Apicole de la ferme de Damien réhabilitée
• 2.000 unités apicoles familiales au moins mises en place
• 2.000 apiculteurs environ (spécialement des jeunes) formés
Effets escomptés • Augmentation de la production de miel
• Augmentation des revenus des apiculteurs.
Stratégie de mise en œuvre • Préparation et lancement d’appel d’offre pour la réhabilitation du bâtiment de
la station apicole.
• Accord avec des artisans de la place pour la fabrication des ruches
• Démarches auprès de l’IICA Haïti en vu des facilités d’approvisionnement en Apistan
• Lancement d’appel d’offre en vue de l’acquisition des matériels et équipements pour la station de Damien.
• Formation des jeunes en vue de leur intégration dans la mise en œuvre du projet
Durée La durée du projet s’échelonnera sur un période de 12 mois
Coût Deux Millions de Dollars Américains (2.000.000.00 USD)
61 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Titre du Projet Projet d’appui à l’alimentation Animale
Zone d`intervention Envergure nationale
Bénéficiaires Les usines d`aliment, les éleveurs
Justification L’une des principales contraintes du développement de la production nationale industriels des monogastriques reste l’alimentation. Cette contrainte se traduit par la non-disponibilité sur le marché local des intrants alimentaires en quantité. Pour faire face à la situation, les producteurs ont dû s’approvisionner en République Dominicaine qui, elle-même n’est pas productrice d’intrants. Compte tenu de la proportion qu’occupe l’aliment dans le coût de production d’un poulet ou d’un porc, on peut comprendre aisément les difficultés qu’éprouvent les producteurs haïtiens à être compétitifs par rapport aux producteurs des autres pays de la région.
Le MARNDR, Conscient de la situation par le biais de ce projet, compte rendre disponible sur le marché local tous les intrants alimentaires nécessaires à une bonne reprise des activités de production.
Objectif général Ce projet vise à assurer la disponibilité permanente des intrants alimentaires, pour animaux, sur le marché local.
Objectifs spécifiques Il s’agit pour l’essentiel de rendre disponible sur le marché local à partir du marché international :
• 36.000 tonnes de soja par année • 60.000 tonne de maïs par année • 3.000 tonnes de prémix et de vitamines par année
Description des activités - Acquisition de soja
- Acquisition de mais
- Acquisition de prémix et de vitamines
- Gestion et suivi
Produits attendus • 36.000 tonnes de soja achetés • 60.000 tonne de maïs achetées • 3.000 tonnes de prémix et de vitamines achetées
Effets escomptés • Une plus grande sécurisation de l`alimentation du bétail
Stratégie de mise en œuvre Il `agit d`acquérir sur le marché international les intrants nécessaires. Stratégiquement, l’importation de ces produits pourra être confiée à une entreprise spécialisée de la place.
Ces intrants pourront être mis à la disposition des usines de fabrication d’aliment au moins au prix coûtant.
Durée Le projet s’échelonnera sur une période de 18 mois
Coût douze million cent cinquante mille dollars (12.150.000 USD) et ventilé de la façon
63 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Titre du Projet Lutte contre la maladie de Teschen
Zone d`intervention � Couverture nationale,
� Coopération avec les pays de la Caraïbes, notamment avec la République Dominicaine
Bénéficiaires Les éleveurs de porcs
Justification Suite au tremblement de terre, la crise sociale s’est aggravée. Les paysans déjà frappés par les pertes économiques engendrées par la maladie de Teschen vont connaitre une paupérisation croissante.
Le TCP MARNDR/FAO sur la maladie de Teschen fait de la vaccination une activité centrale pour bloquer l’extension de la maladie jusqu'à ce que s’installe dans le pays une immunité naturelle. Cependant, le budget limité du CTP ne permettra de produire que 100.000 doses de vaccins, ce qui est nettement en deca des besoins du pays.
Etant donné que la République Dominicaine a accepté de mettre les infrastructures de son laboratoire vétérinaire central(LAVECEN) pour la fabrication de ces produits biologiques au service d’Haïti, il importe de considérer l’opportunité d’augmenter le nombre de doses de vaccins anti Teschen qui pourront être utilisées dans la lutte contre cette maladie.
Objectif général Enrayer la maladie de Teschen pour faciliter la relance de l’élevage porcin dans le pays.
Objectifs spécifiques • Bloquer rapidement l’extension de la maladie à travers le pays
• Réduire au maximum les pertes directes et indirectes causées par la maladie de Teschen
Description des activités • Information et sensibilisation de la population sur la maladie
• Formation des cadres techniques du MARNDR et des ONG impliquées dans le développement du projet
• Surveillance épidémiologique axée sur le renforcement des GSB et la mise en œuvre des activités de collecte de prélèvement divers (sang et tissus) à des fins de diagnostic
• Vaccination au niveau national en ciblant les zones les plus touchées
Produits attendus • …cadres techniques du MARNDR et d`ONG formés
• …porcs bien vaccinés
Effets escomptés • Diminution de la prévalence
64 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
• Augmentation de l`immunité
• Diminution des pertes
Durée 12 mois
Coût • 600.000 Dollars Américains dont 257.000 sont déjà disponibles au niveau du TCP.
65 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Titre du Projet Assistance Sanitaire à l’élevage
Zone d`intervention Couverture nationale
Bénéficiaires Les GSB, les éleveurs
Justification • Les médicaments vétérinaires sont peu disponibles dans le pays, et par voie de conséquence leur coût est très élevé ce qui entraine que les agents vétérinaires des GSB y ont difficilement accès.
• Le tremblement de terre est susceptible de causer la détérioration sanitaire du pays. Les risques d’épidémies humaines et animales sont à considérer, il y a donc lieu de constituer tout au moins un lot de médicaments vétérinaires pour permettre aux professionnels vétérinaires d’offrir une assistance sanitaire effective aux éleveurs.
Objectif général • Contribuer a l’amélioration des performances de l’élevage
Objectifs spécifiques • Permettre aux Agents Vétérinaires d’offrir des soins préventifs curatifs aux différents éleveurs domestiques
• Encourager les membres des GSB à travailler au renforcement de leurs groupements
Description des activités • Recyclage des agents vétérinaires quant à l’utilisation des médicaments vétérinaires
• Sensibilisation et formation des éleveurs sur l’importance et l’usage des médicaments vétérinaires
• Acquisition des médicaments vétérinaires
• Distribution des médicaments vétérinaires aux GSB
• Essai pilote de gestion d’un lot de médicaments vétérinaires par des fédérations communales de GSB
Produits attendus • Des cadres techniques du MARNDR et d`ONG formés
• Des porcs bien vaccinés
Résultats escomptés • Diminution sensible de l’impact négatif du tremblement de terre sur la situation de la santé animale en Haïti
• Renforcement de la structure des GSB
Durée 24 mois
Coût 100. 000.00 US
66 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Titre du Projet Appui à la vaccination contre le charbon bactéridien
Zone d`intervention Le projet se développera à travers toutes les sections communales
du pays.
Bénéficiaires Les bénéficiaires seront les éleveurs, en particulier ceux des
bovins, caprins, ovins et équins ainsi que les Gwoupman Sante
Bèt (GSB).
Justification La couverture vaccinale du charbon bactéridien est encore loin
d’être satisfaisante. d’être Pour des raisons multiples, le taux de
vaccination pour la fièvre charbonneuse est particulièrement bas.
L’une des raisons de ce faible taux de couverture est la non
disponibilité des vaccins en quantité suffisante à laquelle on peut
adjoindre la carence de budget pour couvrir les dépenses pour la
campagne d’information et de sensibilisation de la population et
la rémunération des vaccinateurs.
Les éleveurs apportent généralement une contribution équivalant
au quart du coût de l’acte vaccinal par tête d’animal dont un
certain pourcentage est versé au vaccinateur sous forme de prime.
Mais celle-ci est considérée comme insuffisante pour motiver les
agents vétérinaires à se donner à fond lors des campagnes de
vaccination anti charbonneuses.
Suite au séisme, les campagnes de vaccination seront faites
gratuitement d’où la nécessité d’avoir :
- plus de vaccins tant pour l’Anthrax;
- des fonds additionnels pour le salaire des vaccinateurs.
Objectif général Contribuer à la réduction systématique des cas de charbon
bactéridien chez les animaux et l’homme ;
Objectifs spécifiques - Augmenter la couverture vaccinale du charbon bactéridien
chez les ruminants et les équidés ;
67 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
- Encourager les agents vétérinaires à mieux participer dans
la réussite des opérations de vaccination
Description des activités - Acquisition de 1 500 000 doses de vaccins contre le
charbon bactéridien
- Acquisition de matériels pour la vaccination : carnets,
seringues, aiguilles, glace, etc.
- Identification des animaux vaccinés ;
- Campagne d’information de la population
- Acquisition thermos, glacières et réfrigérateurs à énergie
solaire ;
- Recyclage des agents vétérinaires,
- Consolidation du réseau de surveillance du charbon
bactéridien ;
- Attribution de primes aux vaccinateurs ;
Produits attendus - 1 500 000 doses de vaccins acquises
- Des matériels de vaccination achetés
- Des animaux bien vaccinés
- Une campagne d`information réalisée
- Des agents vétérinaires recyclés.
Résultats escomptés - Réduction sensible du taux de prévalence chez les
animaux et l’homme
- Plus grande participation des communautés rurales aux
opérations de vaccination
Durée Le projet s’étalera sur une année. Il démarrera au cours du mois
de mars 2010 pour prendre fin en mars 2011
Coût Le montant total du projet est estimé à 250,000 US$ dont 72,000
US$ pour l’achat de vaccins.
68 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Titre du Projet Appui à la vaccination contre La maladie de Newcastle
Zone d`intervention Le projet se développera à travers toutes les sections communales du
pays.
Bénéficiaires Les bénéficiaires seront les éleveurs, en particulier ceux des volailles.
Justification Le taux de couverture vaccinale de la maladie de Newcastle est
relativement bas si l’on fait référence à la population avicole
estimée à cinq millions de têtes. Comme pour le charbon
batéridien, L’une des raisons de ce faible taux de couverture
est la non disponibilité des vaccins à temps et en quantité
suffisante. A ceci, il faut ajouter une carence chronique de
budget pour couvrir les dépenses tant pour la campagne
d’information et de sensibilisation de la population que pour la
rémunération des vaccinateurs.
Les éleveurs apportent généralement une contribution
équivalant au quart du coût de l’acte vaccinal par tête d’animal
dont un certain pourcentage est versé au vaccinateur sous
forme de prime. Mais celle-ci est considérée comme
insuffisante pour motiver les agents vétérinaires à se donner à
fond lors des campagnes de vaccination anti Newcastle.
Suite au séisme, les campagnes de vaccination seront faites
gratuitement d’où la nécessité d’avoir :
- plus de vaccins tant pour la maladie de Newcastle;
- des fonds additionnels pour le salaire des vaccinateurs.
Objectif général Contribuer à l’augmentation de la disponibilité de produits
avicoles dans le pays.
Objectifs spécifiques - Diminuer de moitié les pertes provoquées par la maladie
69 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
de Newcastle chez les volailles
- Encourager les paysans à développer davantage l’élevage
avicole.
Description des activités - Acquisition de 1, 000, 000 doses de vaccins injectables
contre la maladie de Newcastle ;
- Acquisition de matériels pour la vaccination : seringues,
aiguilles, carnets de vaccination, etc. ;
- Campagne d’information de la population;
- Attribution de primes aux vaccinateurs ;
Produits attendus - 1, 000, 000 doses de vaccins injectables acquises
- Des matériels achetés
- Une campagne d`information réalisée
Résultats escomptés - Diminution sensible du taux de prévalence de la maladie de
Newcastle dans le pays
- Amélioration du revenu paysan grâce à une plus grande
disponibilité de produits avicoles.
Durée Le projet durera une année et démarrera au cours du mois de février
2010.
Coût Le coût estimatif du projet est de 125,000 US$ dont 60,000 pour
l’achat des vaccins.
70 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Titre du Projet Projet d`appui à la production et à la transformation de lait
Zone d`intervention - Zone d’implantation des laiteries : Petit-Goave, Gressier,
Thomazeau, Bassin Bleu, Saint-Louis du Nord, Mirebalais, Ile-à-
Vache, Millot, Cazal et Terre Neuve
- Zone d’installation des unités de conservation de vaccins : les
dix départements Bénéficiaires Les bénéficiaires directs du projet seront les éleveurs/producteurs des
deux (2) sexes, particulièrement les éleveurs de bovins au niveau des
zones du projet ; de façon indirecte, toute la population locale est
bénéficiaire du projet qui est un véritable point d’attache dans la
communauté. Au total le projet touchera 60 000 bénéficiaires finaux
Justification - Faible niveau de revenus des éleveurs paysans dû au manque
d’accès au marché du lait, importations excessives de lait.
Dégradation du bassin versant
- Manque de structure de réfrigération et de conservation de
vaccin constituant ainsi un obstacle à la réalisation de façon
continue des campagnes de vaccination
Objectif général - Contribuer à l’amélioration des conditions de vie des familles
paysannes en favorisant l’accroissement de leurs revenus
- Participer au renforcement des services vétérinaires à travers
le pays
- Offrir aux éleveurs un meilleur encadrement technique
rapproché
- Augmenter les couvertures vaccinales en matière de lutte
contre les zoonoses.
Objectifs spécifiques 1. Favoriser aux éleveurs de bovins l’accès à un marché
stable pour la commercialisation du lait
2. Contribuer à l’amélioration des conditions et des
techniques d’élevage bovin
3. Promouvoir une alliance stratégique entre les
groupements d’éleveurs et des acteurs privés, des groupes
de techniciens et agents vétérinaires autour de la filière
lait.
4. Contribuer à l’émergence et au renforcement des
organisations d’éleveurs de bovins et de producteurs de
lait
5. Contribuer au développement de compétences au sein des
groupes d’éleveurs favorisant la relance et l’intensification
de l’élevage bovin de la zone
6. Renforcer le réseau de conservation de vaccin en mettant
en place des unités de réfrigération solaire durable
(réfrigérateur + congélateur) qui permettra aussi la
fabrication de la glace et qui constituera un système viable
générateur de revenus.
Description des activités - Mise en place dans les zones d’intervention d’une dizaine de
71 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
laiteries pour transformer le lait en divers produits de
consommation
- Installation de cinquante (50) unités de réfrigération solaire qui
vont constituer un système de conservation de vaccin et de
fabrication de glace
- Appuyer financièrement les projets de jeunes médecins
vétérinaires dans le domaine de la santé animale
Produits attendus • (10) dix laiteries bien équipées techniquement mise sur pied
dans les zones du projet
• 100 groupes de base d’éleveurs producteurs de lait ont émergé • 300 éleveurs moniteurs de bovins (hommes et femmes) ont
développé des compétences sur la conduite d’élevage bovin, la gestion des pâturages, la prévention des maladies de bétail, l’organisation de producteurs et la problématique environnementale.
• 300 parcelles démonstratives de fourrages améliorés (100 m2
environ), mises en place
• 250 agents vétérinaires recyclés (la qualité des services
vétérinaires offerts dans la zone, améliorée)
• 60 000 bovins vaccinés et déparasités, donc protégés contre
les maladies courantes du bétail
• 40 personnes de la population locale, formées en techniques
de transformation laitière (processus de transformation du lait,
respect des normes d’hygiène et celles définies dans le cahier
de charge du Label Lèt Agogo),
• 30 personnes des populations locales, formées en
administration pour la gestion des laiteries (administration,
contrôle de qualité, gestion de stock)
• 100 personnes au niveau des populations locales, recrutées
comme employés des laiteries mise sur pied • dix (10) organisations légalisées d’éleveurs/producteurs de
lait, mise sur pied et affiliée au réseau Lèt Agogo Résultats escomptés • Santé animale améliorée
• Production laitière acrrue
• Relations renforcées entre les organisations d’éleveurs de la
région entre elles, et avec d’autres organisations d’éleveurs du
pays
Durée 2 ans
Coût 3 000 000,00 USD
72 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Titre du projet :
Réadaptation du suivi de la Sécurité Alimentaire en temps de crise.
Zones d’intervention et bénéficiaires cibles :
Le projet est transversal. Les informations seront collectées sur l’ensemble du pays pour arriver à des propositions réalistes de la situation de la sécurité alimentaire. Les points de collectes sont répartis au niveau des départements du pays. Les groupes cibles du projet sont les institutions publiques (État, collectivités locales), les ONG, les Universités, les organisations internationales, le secteur privé et la société civile organisée, ainsi que toute autre organisation dont les responsables sont amenés à prendre des décisions influençant le niveau de sécurité alimentaire de la population. Les bénéficiaires finaux du projet sont constitués majoritairement de ceux qui se trouvent en insécurité alimentaire et de ceux qui se révèlent très vulnérables à l’insécurité alimentaire.
Justification du projet :
Dans ce contexte, la lutte contre l’insécurité alimentaire est tributaire des progrès réalisés dans la réduction de la pauvreté. Si les actions structurantes entreprises tout au long des années 90, dans un environnement politique instable, n’ont pas conduit à une amélioration des conditions de vie de la population haïtienne, des efforts significatifs sont à noter en matière de réduction de la prévalence de la sous-alimentation passant de 65% au début des années 90 pour descendre à 44% à la fin des années de la décennie 2000 (FAO,CNSA, 2003). Cependant, cet acquis reste insuffisant au regard de la tendance à l’augmentation de la vulnérabilité à l’insécurité alimentaire. Ces dernières années, les chocs pétroliers, l’augmentation continue des prix des produits alimentaires sur le marché alimentaire et les catastrophes naturelles liées aux changements climatiques ou encore le séisme du 12 janvier 2010 ont eu pour effet d’affaiblir les moyens d’existence durable des ménages haïtiens et de créer ainsi les conditions à l’intensification de l’insécurité alimentaire.
Le projet de consolidation de l’observatoire national sur la sécurité a permis certaines améliorations dans le dispositif de suivi de la sécurité alimentaire, comme : l’amélioration de la qualité des produits d’informations sur la sécurité alimentaire, le renforcement des outils méthodologiques et une meilleure connaissance des facteurs générateurs de l’insécurité alimentaire ou de la vulnérabilité à l’insécurité alimentaire. Cependant, ces progrès, pour importants qu’ils soient, ne permettent pas au système d’information de répondre adéquatement aux besoins exprimés par de nombreux utilisateurs des produits
73 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
d’information. Le séisme du 12 janvier vient encore montrer la nécessité d’avoir des informations fiables et disponibles pour les prises de décisions rapides d’une part et de la vulnérabilité de tout l’appareil étatique d’autre part. La collecte continue des données sur le niveau de sécurité alimentaire, en particulier dans cette période de crise demeure indispensable pour permettre des corrections à temps pour les mois à venir pour le bien de la population à travers les décisions des responsables du secteur agricole.
Objectifs
L’objectif global de l’action est de contribuer à la réduction de l’insécurité alimentaire au niveau des ménages haïtiens. Ses objectifs spécifiques sont :
• Faire fonctionner les observatoires et les tables sectorielles agricoles
• Informer les preneurs de décision plus rapidement
• Réadapter le système d’alerte précoce en fonction de la situation actuelle
Description des activités
Revitaliser le système d’informations sur les marchés alimentaires.
• Sensibilisation des équipes de terrain • Recrutement et formation/recyclage pour les collecteurs locaux • Adaptation de la collecte en fonction des lacunes observées dans la
méthodologie antérieure face aux nouvelles réalités • Réactivation des tables sectorielles
Poursuivre la mise en place et le fonctionnement des observatoires décentralisés.
• Identification des sites de collectes d’informations sur les départements des Nippes, NO, Artibonite et Ouest
• Montage du dispositif de gestion et fonctionnement des observatoires
• Sélection des sites sentinelles
Elaborer un document stratégique sur la gestion des crises alimentaires.
• Evaluation des actions de CNSA et autres initiatives dans le sous secteur de sécurité alimentaire
• Discussions avec les partenaires du la CNSA pour la révision du document
• Elaboration du document stratégique avec l’appui d’un consultant externe
74 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
Réajuster les publications périodiques.
• Production de bulletin trimestriel • Introduction de bulletin journalier/hebdomadaire sur les prix des
principaux produits de base (premières nécessités) et agricole sur les principaux marchés au niveau des radios et journaux en plus du site web de la CNSA
Administration et gestion du projet.
• Acquisition de biens et services selon les procédures de passation de marchés
• Production de rapports trimestriels et annuels d’avancement ainsi que des mémos mensuels sur la mise en œuvre du projet
• Réalisation d’audit des comptes en fin de projet • Réalisation d’évaluation externe ex-post
Produits attendus
Les tables sectorielles agricoles réactivées
Les observatoires de sécurité alimentaire mis en place
Un document stratégique élaboré
Un bulletin mensuel sur la sécurité alimentaire publié
Des rapports trimestriels et annuels d`avancement publiés
Des rapports d`audit et d`évaluation publiés
Résultats escomptés
Système d’information sur les marchés fonctionnel
Les observatoires de sécurité alimentaire fonctionnels
Les tables sectorielles agricoles fonctionnelles
L’action proposée ici permet de renforcer et de valoriser les initiatives de multiples acteurs de terrain ayant mis en place des systèmes de suivi locaux ou régionaux. La mise en réseau de ces systèmes partiels au sein d’un système global d’information sur la sécurité alimentaire permettra à ces acteurs locaux de bénéficier d’analyses pertinentes et de mises en perspective de la situation observée dans leurs propres zones
75 MARNDR. Document d’orientation et de plaidoyer. Janvier 2010
d’intervention. En plus, les différentes instances étatiques peuvent disposer des informations mises à jour qui faciliteront les prises des décisions destinées à réduire l’insécurité alimentaire. Les bénéficiaires finaux profiteront de mesures plus appropriées et d’interventions plus efficaces et plus réalistes.
Stratégie de mise en œuvre des principales activités
La mise en œuvre du projet sera faite par la Coordination Nationale de Sécurité Alimentaire (CNSA). Elle travaillera de concert avec ses partenaires historiques internationaux (USAID, UE, FAO, IICA…), les autres structures de l’appareil étatique (DDA/MARNDR, MCI…) et également des ONG, organisations internationales et projets de développement.
Le projet sera mise en œuvre dans le cadre des activités de la CNSA. Le conseil d’administration de la coordination aura un droit de regard sur la mise en œuvre. De même, les DDA et l’unité centrale du MARNDR seront informées régulièrement.
Durée et calendrier d’exécution
La durée du projet est de 15 mois, dont les 12 premiers mois serviront à la mise en œuvre et les 3 derniers pour l’évaluation et la clôture du projet. Le calendrier suivant présente les actions des 12 premiers mois
Chronogramme de mise en œuvre
Rubriques M1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
1. Lancement
2. Revitalisation du système d’information
3. Mise en place des observatoires
4. Elaboration de document stratégique
5. Réajustement des publications
6. Evaluations
Détails des Le budget du projet s’élève à 1.5 millions de dollars US. Le tableau suivant
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coûts du projet
présente sommairement la répartition.
Budget prévisionnel
Rubriques/composante Montant en millions USD
1. Revitalisation système 0.40
2. Mise en place observatoires 0.55
3. Elaboration de document stratégique 0.05
4. Réajustement des publications 0.35
5. Administration/gestion 0.15
6. G/Total 1.50