MODULES TECHNIQUES
Module 2: CONSERVATION DE LA BIODIVERSITÉ
Norme pour l'agriculture durable
Juillet, 2017Version 1
D.R. © 2017 Red de Agricultura Sostenible, A.C.
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TABLE DES MATIÈRES
Apports de ce module …………………………………………………………….…………………………………… 3
Principe II : quel est son objectif ? ……………………………………………………………………………... 4
De nouveaux concepts dans la Norme 2017 …………………………………………………... 6
Protection des écosystèmes ……………………………………………………………………………………….. 7
Qu’est-ce qu’un écosystème naturel ? ……………………………………………………………………. 8
Écosystèmes aquatiques naturels …………………………………………………………………….. 9
Écosystèmes terrestres naturels ……………………………………………………………………….. 11
Aires protégées ………………………………………………………………………………………………………. 15
Gestion des écosystèmes naturels ………………………………………………………………………….. 17
Conservation des écosystèmes naturels ………………………………………………………….. 18
Non-dégradation et non-destruction des écosystèmes naturels…………………….. 21
Restauration des écosystèmes naturels…………………………………………………………… 31
Documentation et suivi……………………………………………………………………………………. 41
Préparation à l’évaluation de la conformité………………………………………………….…. 44
Protection de la biodiversité ………………………………………………………………………………….…. 45
Questions clés …………………………………………………………………………………………………..……. 46
Végétation indigène………………………………………………………………………………………….....… 48
Vie sauvage………………………………………………………………………………………………..…………… 52
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Apportsde ce moduleLa protection de la biodiversité et des écosystèmes est vitale pour les zones destinées à la
production agricole et bovine. Un système de gestion agricole qui respecte les exigences de la
Norme 2017 permet de :
mettre en œuvre des mesures pour la conservation des
écosystèmes et de la biodiversité ;
prévenir la déforestation et la dégradation des
écosystèmes et leurs services environnementaux ;
mettre en œuvre une approche d'agriculture intelligente
face au climat, qui atténue les effets du changement
climatique.
Ce module de formation fournit les outils suivants pour optimiser le travail de la communauté
technique du Rainforest Alliance :
• Des schémas pour expliquer les objectifs et les thèmes clés du Principe 2 :
• Des informations sur les Termes et définitions du Rainforest Alliance connexes et leur correcte
interprétation ;
• Des graphiques qui illustrent l’ensemble des interrelations entre les différents critères (de tous
les Principes), ce qui permet une meilleure compréhension de toutes les exigences relatives aux
écosystèmes et à la conservation de la biodiversité.
• Des recommandations pour auditer des questions complexes et conflictuelles.
• Des informations pour la correcte mise en œuvre et l’évaluation des différents Paramètres
Rainforest Alliance de manière à éviter tous impacts négatifs sur les écosystèmes : couvert
arboré et diversité des espèces, EIES, barrières végétales, restauration des zones adjacentes aux
écosystèmes aquatiques.
• Des cas et des exemples pour illustrer des questions complexes.
Le Guide pour la Norme 2017 est un outil essentiel pour la mise en œuvre et l'évaluation des exigences de la Norme 2017.
Module 2 - Page 3
Principe 2 Quel est son objectif ?
Protègent les écosystèmes
naturels et leur valeur de
conservation
Améliorent un couvert arboré
indigène et diversifié
Maintiennent les corridors
biologiques et les
écosystèmes aquatiques
Conservation de la biodiversité
et des écosystèmes
Protègent la biodiversité et les
services écosystémiques
Mettent en œuvre une agriculture intelligente face
au climat
Préviennent la déforestation et la conservation des
écosystèmes
NE contribuent
PAS à la déforestation
Conservent et restaurent une
végétation indigène et diversifiée
N’autorisent PAS la chasse et font
obstacle aux espèces
envahissantes
Les exploitations agricoles qui mettent en œuvre les exigences de
ce Principe :
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PRINCIPE 2 Conservation de la biodiversité
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PROTECTION DES ÉCOSYSTÈMES
- Absence de destruction des écosystèmes naturels et des zones à haute valeur pour la conservation (HVC)
- Exigences relatives à la conservation et à la restauration
- Exigences relatives à la non-destruction et à la non-dégradation
- Paramètres Rainforest Alliance pour la prévention des impacts négatifs sur les écosystèmes
- Cartographie des écosystèmes et programmation de mesures
- Évaluation des impacts environnementaux (EIE) pour les grandes conversions de terres
PROTECTION DE LA BIODIVERSITÉ
FLORE
- Protection et restauration des espèces indigènes
- PAS de collecte d'espèces végétales en voie de disparition
- PAS d’introduction d'espèces envahissantes et gestion des espèces existantes
FAUNE
- PAS de chasse d'espèces en voie de disparition ou protégées
- PAS de chasse ni d’introduction d'espèces envahissantes
- PAS d’espèce sauvage maintenue en captivité
- Diminution des conflits entre les hommes et les espèces sauvages
De nouveaux conceptsdans la Norme 2017
La Norme 2017 comporte un certain nombre de nouveaux concepts qui optimisent les exigences
relatives à la conservation des écosystèmes. Étant donné l'importance de ces concepts et la
nécessité de veiller à ce qu'ils soient compris correctement, mis en œuvre et évalués, l'équipe
chargée de la Norme et des Politiques du Rainforest Alliance élabore des guides spécifiques. Les
nouveaux concepts liés au Principe 2 - Conservation de la biodiversité sont les suivants :
• Zones à haute valeur pour la conservation (HVC)
• Évaluation des impacts environnementaux et sociaux (EIES)
Module 2 - Page 6
CONCEPTS CRITÈRES
HVCCC 2.1 : Les Zones à haute valeur pour la conservation (HVC) n'ont pas été
détruites depuis le 1er novembre 2005.
EIES
CC 1.4 : Une étude d'impact environnemental et social (EIES) indépendante
est effectuée avant la conversion des terres, ou le développement ou
l'expansion de l'infrastructure agricole lorsque requis par la législation
applicable, ou bien lorsque ces modifications proposées dépassent les
paramètres Rainforest Alliance EIES. L'EIES comprend des plans écrits et des
procédures pour réduire au minimum et atténuer tout impact négatif, et
renforcer les impacts positifs. L'administration de l'exploitation agricole et
l'administrateur de groupe mettent en œuvre et surveillent les plans de l'EIES
pendant l'installation et lors des phases d'exploitation du nouveau
développement.
Qu’est-ce qu’un écosystème natureld’après la Norme 2017 ?
Aux fins de se conformer aux exigences relatives à la conservation des écosystèmes naturels, il est
important de connaître les définitions du Rainforest Alliance et leurs éléments contraignants.
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ÉCOSYSTÈMES NATURELS
Écosystèmes qui s'apparentent en termes de composition d’espèces, de structure et de
fonction, à ceux existant ou potentiellement existant dans une aire donnée exempte d'impacts
ou de changements causés par l'intervention humaine.
Écosystèmes
aquatiques
• Les écosystèmes aquatiques incluent tous les écosystèmes ayant des
conditions environnementales aquatiques (biotope).
• Il peut s’agir d’écosystèmes aquatiques marins ou d'eau douce.
• Les écosystèmes aquatiques incluent : mers, baies, lacs, marécages,
lagunes, sources d'eau, rivières et ruisseaux, mares et étangs.
• Zones humides naturelles où les sols regorgent d’eau pendant la
majeure partie de l'année et/ou périodiquement, ou sont en
permanence inondées par des eaux peu profondes, comme c’est le cas
des plaines alluviales ; zones humides en bordure d’étangs, de cours
d’eau ou de l'océan ; et dépressions peu profondes qui se remplissent
d'eau saisonnièrement.
• Les masses d’eau artificielles sont considérées comme des écosystèmes
aquatiques par le Rainforest Alliance seulement si elles ont été
colonisées par une ou plusieurs espèces en voie de disparition et/ou si
elles ont été créés pour fournir un habitat à la vie sauvage.
Écosystèmes
terrestres
• Les écosystèmes terrestres sont ceux dans lesquels les animaux et les
plantes vivent dans le sol et dans l'air.
• Les composantes de l'espace physique (facteurs abiotiques) de chaque
écosystème terrestre déterminent le type d'écosystème dont il s’agit.
• Il existe différents types d'habitats terrestres, incluant : les déserts, les
prairies, les jungles et les forêts.
Les écosystèmes aquatiques naturels
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VOICI des écosystèmes
aquatiques naturels
Masses d'eau courantes et stagnantes
Sources d’eau, zones humides et eaux peu profondes
Étangs artificiels servant à assurer un habitat à la faune indigène
Masses d'eau affectées par la pollution, l'érosion et la sédimentation
Exceptions :
Bien qu’il s’agisse de masses d'eau, les éléments suivantsne sont pas considérés comme des écosystèmesaquatiques naturels :
Zones saisonnièrement ou continuellement inondéesen raison des activités humaines telles que : fossés dedrainage, bassins d'irrigation, bassins de retenue,bassins de collecte des effluents, bassins aquacoles,rizières, ou gravières.
Étangs artificiels, bassins de traitement des eaux etréservoirs d'irrigation.
Eau peu profonde :
« Eau peu profonde incluant : les plaines alluviales ; les zones
humides en bordure d’étangs, de cours d'eau, ou de l'océan ; et les dépressions peu profondes
qui se remplissent d'eau saisonnièrement ».
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• Conservation et non-destruction pendant 5
ans avant la demande initiale de certification
ou après le 1er janvier 2014, selon la date la
plus antérieure (CC-2.2).
• Si l'écosystème appartient à une catégorie
HVC, aucune destruction ne doit avoir eu lieu
depuis le 1er novembre 2005 (CC-2.1).
• ABSENCE d’activités se traduisant par la
dégradation des écosystèmes aquatiques :
déversement de déchets solides ou d’eaux
usées non traitées, introduction
intentionnelle de plantes envahissantes,
pêche ou collecte non durable, pâturage du
bétail, modifications des cours d'eau (bassins
de retenue, canaux, séchage, drainage),
utilisation d’herbicides, de pesticides ou du
feu (CC-2.2 ; CC-3.1 ; CC-3.2 ; C-3.20 ; C-
3,37 ; C-3.43 ; Dégradation dans T&D).
• L’ensemble de la législation applicable
relative à la conservation des écosystèmes
aquatiques est respectée (CC-1.6).
• La végétation indigène est conservée dans les
zones adjacentes aux écosystèmes
aquatiques (C-2.5).
• Les espèces envahissantes ne sont pas
introduites ni libérées intentionnellement (C-
2.12 & A-2.14).
• L'extraction d'eau, aussi bien de surface que
souterraine, est conforme à l’ensemble de la
législation applicable (C-3.15).
Protection desécosystèmes aquatiques naturels
• L’impact du bétail sur les écosystèmes
aquatiques est réduit au minimum grâce à
la présence de barrières physiques qui le
sépare des masses d'eau et l’instauration
de voies d'accès (A- 5.26).
• Des mesures sont prises pour empêcher la
dérive de pulvérisation des produits
agrochimiques vers les écosystèmes
aquatiques lors de l'utilisation de
pesticides nocifs pour la vie aquatique tels
qu’indiqués dans la Liste Rainforest
Alliance des pesticides à utiliser pour une
atténuation des risques Ces mesures sont
les suivantes :
‒ mise en œuvre de zones Rainforest
Alliance non traitées autour des
écosystèmes aquatiques, ou
‒ plantation de barrières végétales
conformément aux paramètres
Rainforest Alliance relatifs aux
barrières végétales, ou
‒ autres mécanismes empêchant la dérive
de pulvérisation (C-3.27).
Basées sur les critères et la section des Termes et définitions (T&D) de la Norme 2017, les mesures
suivantes sont nécessaires pour la protection des écosystèmes aquatiques naturels :
Écosystèmes terrestres naturels
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Sont également considérés comme desécosystèmes terrestres naturels :
Les garrigues, les savanes et les prairies
Les zones arborées
Les tourbières et les paramos
Les zones de végétation naturelle nonforestière au sein de biomes forestiers.
Les éléments qui constituent et définissent les différents types d'écosystèmes terrestres naturels
dépendent de facteurs environnementaux et biologiques tels que la pluie, la température, l'altitude
et les conditions pédologiques. Selon la Norme 2017, les écosystèmes terrestres incluent les
déserts, les prairies, les forêts et les jungles.
La Norme 2017 comprend des forêts composées d'une combinaison quelconque de végétation
(feuillus, résineux, à feuillage persistant, caduque et semi-sempervirent), ainsi que différents types
de forêts : humide, pluvieuse, sèche, de basse altitude, montagnarde et nuageuse.
La Norme 2017 définit les forêts comme des zones boisées qui :
• Ne sont pas occupées par l'agriculture ou autres utilisations spécifiques de terres non boisées ;
et
• Consistent principalement en des espèces de plantes indigènes ; et
• Contiennent une structure végétative qui ressemble généralement à celle d'une forêt naturelle
du même âge dans la même zone ; ou
• Sont classées comme des forêts riches en carbone (HCS) ; ou
• Se sont régénérées pendant au moins 10 ans ayant subi le minimum de perturbation humaine.
Écosystèmes terrestres naturels
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Les pâturages ne sont pas non plus considérés comme des écosystèmes terrestres naturels par
la Norme 2017 (ne pas confondre avec les savanes naturelles).
Selon la section des Termes et définitions de la Norme 2017, un Pâturage est : « Un type
d’unité de pâturage clos et séparé des autres zones par des clôtures ou autres barrières et
consacré à la production de fourrage. »
Aux fins de la présente norme 2017, les types
d’écosystèmes terrestres suivants ne sont pas
considérés comme des écosystèmes naturels
Rainforest Alliance :
• Les plantations forestières ou d'arbres fruitiers ;
• Les zones boisées qui sont gérées comme des
systèmes de production alimentaire diversifiée, y
compris les systèmes de gestion traditionnels et
modernes tels que les jardins familiaux, les
systèmes agroforestiers et les systèmes sylvo-
pastoraux ; ou
• Les cultures sciaphiles qui sont gérées comme
des systèmes de production alimentaire
diversifiée, incluant les cultures sur brûlis à
longue révolution (culture itinérante) sous des
régimes d'utilisation de terres traditionnels
pratiqués par les populations autochtones, les
communautés ou les petits producteurs (même si
celles-ci satisfont par ailleurs la définition des
écosystèmes naturels) et les terres mises en
jachère en vue de régénérer la fertilité des sols.
Exceptions :
Les systèmes agroforestiers (exemple : café d'ombre, photo), sont des écosystèmes, mais ne peuvent pas être considérés comme des écosystèmes naturels à des fins de conservation
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Basées sur les critères et la section des Termes et définitions (T&D) de la Norme 2017, les mesures
suivantes sont requises pour la protection des écosystèmes terrestres naturels :
Protection desécosystèmes terrestres naturels
• Une évaluation de l'impact environnemental
et social (EIES) est effectuée si les
conversions de terres dépassent les
paramètres Rainforest Alliance (CC-1.4).
• L'utilisation du feu est restreinte afin de
protéger les écosystèmes (C-3.9).
• Le traitement des déchets n’affecte pas les
écosystèmes (C-3.37 et C-3.43).
• Les effets négatifs sur les écosystèmes
utilisant la biomasse comme énergie sont
réduits au minimum (B- 3.45).
• Des mesures sont prises pour protéger les
écosystèmes et les pollinisateurs lorsque des
pesticides nocifs pour les pollinisateurs sont
utilisés, répertoriés dans Liste Rainforest
Alliance des pesticides à utiliser pour une
atténuation des risques (C-3.29).
• Des mesures sont prises pour éviter la dérive
des produits agrochimiques vers les
écosystèmes aquatiques lors de l'utilisation
de pesticides nocifs pour la vie sauvage et
répertoriés dans Liste Rainforest Alliance
des pesticides à utiliser pour une atténuation
des risques Ces mesures sont les suivantes :
‒ mise en œuvre de zones Rainforest
Alliance non traitées autour des
écosystèmes aquatiques ; ou
‒ plantation de barrières végétales
conformément aux paramètres
Rainforest Alliance relatifs aux barrières
végétales ; ou
‒ autres mécanismes empêchant la dérive
de pulvérisation (C -3,27).
• Si les écosystèmes appartiennent à une
catégorie HVC, ils n’ont pas été détruits
depuis le 1er novembre 2005 (CC-2.1).
• Ils sont conservés et n’ont subi aucune
destruction pendant une période de cinq
ans précédant la date de candidature à la
certification ou après le 1er janvier 2014,
selon la date la plus antérieure (CC-2.2 et
CC-5.1).
• AUCUNE activité ne se traduit par la
dégradation des écosystèmes terrestres :
déversement de déchets solides ou d’eaux
usées non traitées, introduction
intentionnelle de plantes envahissantes,
pêche ou collecte non durable, pâturage
pour bestiaux, modification de cours d'eau
(bassins de retenue, canaux, séchage,
drainage), utilisation d’herbicides, de
pesticides ou du feu (CC-2.2 ; Dégradation
dans T&D).
• La mise en œuvre dans l’exploitation d'un
plan de gestion durable pour la conservation
d'écosystèmes comporte des activités telles
que : la récolte d’espèces non menacées
d'extinction ou leurs parties, d’une façon et
dans des quantités ne dépassant pas leur
capacité régénératrice ; ou l'utilisation
d’écosystèmes naturels à des fins autres que
la consommation, par exemple les loisirs,
l'éducation ou le tourisme (Conservation
dans T&D).
• Les écosystèmes des aires protégées ne sont
pas dégradés (CC-2.3).
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Basées sur les critères et la section des Termes et
définitions (T&D) de la Norme 2017, les mesures
suivantes sont requises pour la protection des
écosystèmes terrestres naturels :
• Il n’est procédé à AUCUNE exploitation minière
ou excavation du sol
• Il n’est procédé à AUCUN déversement de
déchets solides ou d’eaux usées non traitées ;
• AUCUNE plante envahissante n’est introduite
intentionnellement
• En cas de captures d’animaux sauvages ou de
collectes d’espèces végétales, ces activités sont
menées durablement et sans affecter les
populations
• Les pâturages pour bestiaux sont régis avec la
mise en œuvre de pratiques durables (Conservé
dans T&D - Gestion durable)
• L'utilisation d'herbicides, de pesticides ou du feu
est réglementée dans le cadre du plan GIN.
Non-destruction et non-dégradationdes écosystèmes terrestres naturels
Les activités suivantes sont réputées
destructrices pour les écosystèmes
terrestres :
• Conversion en vue d’une autre
affectation des terres
• Exploitation forestière qui réduit la
biomasse arboricole de 75 % ou plus
• Développement d’infrastructures
Aires protégées
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Aire protégée :
Étendue de terre déclarée ou désignée comme
protégée par les autorités locales en raison de ses
valeurs naturelles, écologiques et/ou culturelles
reconnues pour assurer la conservation à long
terme de la nature avec le capital écosystémique
et les valeurs culturelles qui y sont rattachés. Des
exemples incluent les parcs nationaux, les refuges
de vie sauvage, les réserves biologiques,
forestières ou privées, et les aires au sein des
réserves de biosphère de l'UNESCO ou les Sites du
patrimoine mondial.
Les aires protégées sont des espaces consacrés à
la protection générale de la biodiversité.
Les autorités locales compétentes disposent
d’informations sur les Aires naturelles
protégées et leur catégorie de gestion
respective ; par conséquent, il est recommandé
que les exploitations entrent en contact avec
ces autorités pour obtenir des cartes et/ou des
détails sur l'emplacement de ces aires.
Il est important que l'auditeur sache et
connaisse le système d’aires protégées et leurs
catégories de gestion dans la région où a lieu
l'audit, afin de déterminer quelles pratiques
doivent être adoptées par les exploitations
agricoles en ce qui concerne les aires protégées
situées à proximité, conformément à la
législation en vigueur.
La Norme 2017 interdit toute activité
contribuant à la dégradation des Aires
naturelles protégées
Certaines catégories de gestion des aires
protégées comprennent [mais pas
uniquement] :
Réserve naturelle
Aire sauvage
Parc national
Monument naturel
Aire protégée avec utilisation durable
des ressources naturelles
Refuge de vie sauvage
Réserve forestière
Réserve privée
Réserve de biosphère de l'UNESCO
Les exploitations peuvent mettre en
œuvre de bonnes pratiques pour
prévenir la dégradation des aires
protégées :
Carte de l’exploitation et de ses
parcelles de production, y compris les
délimitations des aires protégées
situées à proximité.
Établir une relation de collaboration
avec les autorités compétentes pour
soutenir les activités de suivi et de
protection.
Protéger les zones adjacentes par des
mesures telles que le reforestation et
la non-utilisation de pesticides.
Respecter les paramètres Rainforest
Alliance relatifs aux barrières
végétales et les paramètres Rainforest
Alliance pour la restauration.
Bonnes pratiquesd’évaluation de conformité au CC-2.3
Module 2 - Page 16
Au cours d'un audit, les auditeurs évaluent si des mesures sont prises pour empêcher la dégradation
des aires protégées (AP) sur place, dans les zones adjacentes ou à proximité des exploitations.
Quelques bonnes pratiques que les auditeurs peuvent adopter dans leur évaluation sont les
suivantes :
Sur place - Documents
• Les cartes de l’exploitation incluent-elles des AP internes, proches ou adjacentes ?
• Existe-t-il des accords ou des contacts avec les autorités locales chargées des AP ?
• Les mesures visant à protéger les AP sont-elles mises en œuvre et enregistrées ?
Avant la visite de terrain, il faut :
• Savoir si l’exploitation renferme une aire protégée (AP), si elle est située à proximité d’une AP, ou si elle est contiguë à une AP.
• Connaître le droit applicable relatif à la gestion des AP.
• Connaître les risques de conflits liés à l'AP au sein de l’aire en question.
Sur place - Entretiens
• L'existence des AP et les mesures visant à leur protection sont-elles connues ?
• Existe-t-il des conflits portant sur l'AP ?
• Les ressources de l'AP sont-elles exploitées ?
Sur place - Inspection
• L’AP est-elle géographiquement délimitée ?
• Les paramètres Rainforest Alliance permettant d’éviter tous impacts négatifs sur l'AP sont-ils appliqués ?
• Des mesures sont-elles prises pour protéger l'AP, telles que la reforestation, la protection de la végétation indigène et le non-déversement des déchets dans les écosystèmes naturels ?
Pour évaluer les aires protégées
Gestion desécosystèmes naturels :
Module 2 - Page 17
La notion de production durable inclut la gestion des
écosystèmes naturels.
Les mesures envisagées dans la gestion des
écosystèmes naturels sont les suivantes :
• Conserver (conservation, non-dégradation, non-
destruction) ;
• Restaurer (restauration ou succession écologique
naturelle).
Le Rainforest Alliance considère qu’un écosystème
naturel est conservé s'il est protégé, directement ou
indirectement, de la dégradation humaine. La
restauration, quant à elle, requiert de mesures
visant à faciliter la régénération des écosystèmes
naturels.
GE
ST
ION
DE
S É
CO
SY
ST
ÈM
ES
Conservation des écosystèmes
Conservation
Non-dégradation
Non-destruction
Restauration des écosystèmes
Restauration
Succession écologique
Documentation et suivi
Cartographie des écosystèmes
Planification
Surface de production
Écosystème naturel délimité
Il est important de tenir compte du fait que, selon l’approche de la Norme 2017 et de son Principe
II, toutes les mesures liées à la gestion, à la conservation et à la restauration s’appliquent
uniquement aux écosystèmes considérés comme des écosystèmes naturels selon la définition du
Rainforest Alliance.
Conservation des écosystèmes naturelsCritères connexes
Module 2 - Page 18
Critères directement liés à la conservation des écosystèmes naturels
• CC-2.1 : Les Zones à haute valeur pour la conservation (HVC) n'ont pas été détruites depuis le 1er novembre2005.
• CC-2.2 : Les exploitations conservent tous les écosystèmes naturels et n'ont pas détruit les forêts ni d'autresécosystèmes naturels dans la période de cinq ans précédant la date d'application initiale de la certificationRainforest Alliance ou après le 1er janvier 2014, si cette dernière date est antérieure.
• C-2.3 : Les activités de production ne détériorent aucune zone protégée.
• C-2.5 : La végétation indigène présente hors des écosystèmes naturels est maintenue, y compris:– Le couvert existant agroforestier des arbres d'ombrage;– Les zones existantes végétalisées adjacentes aux écosystèmes aquatiques;– Les grands arbres indigènes, sauf lorsque ceux-ci représentent un danger pour les personnes ou
les infrastructures.
Autres critères connexes*
• CC-1.4 : Une étude d'impact environnemental etsocial (EIES) indépendante est effectuée avant laconversion des terres, ou le développement oul'expansion de l'infrastructure agricole lorsque requispar la législation applicable, ou bien lorsque cesmodifications proposées dépassent les paramètresRainforest Alliance EIES. L'EIES comprend des plansécrits et des procédures pour réduire au minimum etatténuer tout impact négatif, et renforcer les impactspositifs. L'administration de l'exploitation agricole etl'administrateur de groupe mettent en œuvre etsurveillent les plans de l'EIES pendant l'installation etlors des phases d'exploitation du nouveaudéveloppement.
• C-3.9: Le feu ne peut être utilisé que pour luttercontre les nuisibles, uniquement tel que prescrit dansle plan GIN et seulement si l'impact environnementalqu'il génère est moins important que d'autresmesures de lutte intégrée contre les nuisibles. Pourprotéger les écosystèmes naturels, infrastructures etcommunautés environnantes, le feu n'est appliquéque par des travailleurs qualifiés équipés d'outilsd'extinction d'incendie, protégés par deséquipements de protection individuelle, disposantd'un accès à l'eau pour lutter contre les incendies, etuniquement lorsque la vitesse et la direction du ventcréent un risque minimal de combustion incontrôlée.Si le feu est utilisé, les zones de brûlis actuelles etpassées sont signalées sur les cartes agricoles mises àjour.
• C-3.37 : Les pratiques de stockage, traitement etélimination des déchets, ne présentent aucunrisque.
• A-3.43 : L'administration de l'exploitation agricole
et l'administrateur de groupe vérifient que lesprestataires de services retirent bien les huilesusagées, les déchets plastiques et les eaux usées, etveillent à ce que les méthodes d'élimination et derecyclage des fournisseurs ne comportent aucunrisque pour les écosystèmes naturels,l'approvisionnement en eau potable, ou la santé etla sécurité des personnes vivant à proximité desaires de dépôt.
• CC-5.1 : L'administration de l'exploitation agricoleet l'administrateur de groupe mettent en œuvre unmécanisme pour confirmer que le bétail bovinvendu comme certifié est né et a grandi toute sa viedans des exploitations certifiées par le RainforestAlliance; ou que les bestiaux ont passés six moisminimum dans des exploitations certifiées par leRainforest Alliance, ainsi que tout le restant de leurvie dans des exploitations qui:– N'ont pas recours au travail forcé; et– N'ont pas légitimement contesté les droits
d'utilisation des terres des communautés; et– N'ont pas détruit les forêts, les aires
protégées ou autres écosystèmes terrestresnaturels après la date du 1er janvier 2014.
* Sur le thème de la conservation des écosystèmes naturels, vouspouvez aussi consulter les critères liés à la non-dégradation desécosystèmes naturels, plus bas.
Mesures pour laconservation des écosystèmes naturels
Module 2 - Page 19
Les écosystèmes naturels peuvent être
conservés par une combinaison de l'une des
trois activités suivantes :
1. Préservation stricte. Les exploitations
doivent identifier et délimiter les zones de la
propriété qui renferment des écosystèmes
naturels ou les aires potentielles de
conservation, en promouvant
prioritairement la succession écologique.
2. Restauration. Des activités telles que la
plantation d'espèces indigènes et
l'élimination des espèces non indigènes
dans des zones préalablement affectées,
sont des mesures qui peuvent contribuer à
la restauration des écosystèmes.
3. Gestion durable. Les activités de production,
la gestion agricole et l'utilisation des
ressources doivent s’effectuer
correctement grâce à une gestion durable
efficace.
La mise en œuvre d'un système de gestion durable pour la conservation des écosystèmes naturels
dans une exploitation comprend des activités telles que :
• La collecte d’espèces non menacées d'extinction, ou leurs parties, d’une façon et dans des
quantités ne dépassant pas leur capacité régénératrice.
• Le pâturage durable du bétail dans les systèmes traditionnels ou modernes non clôturés, les
forêts, les fourrés, les savanes ou autres écosystèmes non forestiers, à condition que les densités
de population animale et les pratiques de gestion ne dégradent pas l'écosystème en affectant de
manière significative la composition des espèces, en provoquant l'érosion des sols ou en générant
d’autres impacts négatifs.
• La pêche ou la récolte durable d'autres espèces aquatiques ; ou
• L’exploitation d’écosystèmes naturels à des fins autres que la consommation, telles que les loisirs,
l'éducation ou le tourisme.
Activités pour la protection et la conservation des écosystèmes naturels
Préservation stricte : une zone del’exploitation est mise de côté pourfaciliter les processus naturels desuccession écologique.
Restauration : mesures favorisant larégénération des écosystèmesnaturels auparavant détruits oudégradés.
Gestion durable : activitéséconomiques qui ne modifientsensiblement pas, à long terme, lacomposition, la structure et lafonction des écosystèmes naturels.
Comment évaluer les mesures pourla conservation des écosystèmes naturels ?
Module 2 - Page 20
Pour évaluer si les exploitations conservent les écosystèmes, plusieurs aspects doivent être vérifiés
lors d'un audit. Parmi les bonnes pratiques :
• Vérifier que les cartes agricoles indiquent
correctement l'emplacement des zones de
production, les écosystèmes naturels et les
aires de conservation (au sein de
l'exploitation agricole ou de sa zone
d'influence).
• Vérifier s'il existe des plans d’expansion
des zones de cultures ou toute
infrastructure représentant un risque
potentiel pour l'environnement.
• Évaluer si l’exploitation met en œuvre des
activités de conservation des
écosystèmes, telles que la reforestation, la
protection de la végétation indigène et
riveraine, la facilitation de la succession
écologique, les pépinières avec des
espèces forestières indigènes, l'éducation
pour les travailleurs et les communautés.
• Déterminer si les plans de gestion agricole
ou les activités incluent des mesures
spécifiques pour prévenir tout impact
négatif sur les écosystèmes naturels ;
évaluer si les mesures proposées dans le
plan sont mises en œuvre et sont utiles
pour la prévention de tout dommage.
• Déterminer si les activités de production
sont planifiées de façon durable.
• L’exploitation a-t-elle mis en œuvre les
paramètres Rainforest Alliance pour
prévenir tout impact négatif sur les
écosystèmes naturels ?
• L'analyse des risques de l'exploitation tient-elle
compte des effets négatifs potentiels sur les
écosystèmes naturels et leurs mesures
d'atténuation ?
• En cas d’expansion des surfaces agricoles, existe-
t-il un plan de gestion conformément aux
paramètres Rainforest Alliance pour empêcher
la dégradation ou la destruction des
écosystèmes naturels ?
• En cas de nouvelles zones de culture, celles-ci
endommagent-elles les écosystèmes
environnants ? Existe-t-il des signes d’excavation
du sol, d’abattage de la végétation, de sédiments
présents dans les masses d'eau ? L’exploitation
peut-elle démontrer que les nouvelles zones
n'ont pas affecté les écosystèmes lors de leur
implantation ?
Non-dégradation et non-destructiondes écosystèmes naturels
Module 2 - Page 21
La Norme 2017 interdit la destruction des écosystèmes naturels dans les cinq ans qui précèdent la date
de la candidature initiale à la certification Rainforest Alliance, ou après le 1er janvier 2014 (Critère
critique). Cette interdiction comprend tout écosystème naturel mentionné au début de ce document, y
compris les Aires naturelles protégées.
Comprendre les notions de dégradation et destruction
Destruction d’écosystèmes Dégradation d’écosystèmes
• Conversion d'un écosystème naturel pour
une affectation distincte des terres, ou
autres activités modifiant sa composition, sa
structure ou sa fonction.
• Affectation ou dégradation d'un écosystème
naturel qui se traduit par des impacts négatifs
• Conversion en terres agricoles, pâturages,
plantations d'arbres, ou toutes autres
affectations des terres ;
• Tout déversement de déchets solides ou
d’eaux usées non traitées dans
l'environnement ; la pollution et la
modification des masses d'eau.
• L'exploitation forestière à grande échelle ou
autre opération se traduisant par la
réduction permanente ou à long terme de
75 % ou plus de biomasse.
• Les activités impliquant une excavation de
sol, la construction de systèmes d'évacuation
d’eaux, ou toutes modifications des masses
d'eau.
• Le développement d'infrastructures ou de
de bâtiments, à l'exception de constructions
à petite échelle destinées à l’écotourisme,
l’éducation ou la recherche.
• L’introduction d'espèces envahissantes et la
collecte d’espèces sauvages dépassant les
capacités régénératrices de ces espèces.
• La construction de nouveaux barrages
permanents et le drainage ou séchage
d'écosystèmes aquatiques.
• L'utilisation de pesticides ou du feu comme
méthodes de lutte contre les nuisibles ou les
mauvaises herbes dans les écosystèmes
naturels ou les aires protégées.
La Norme 2017 ne considère pas les éléments suivants comme perturbateurs des écosystèmes naturels :
Les activités définies comme la restauration ou la gestion durable ; la colonisation involontaire d'espèces envahissantes ; ou les affectations de l'écosystème causées par des cas de force majeure, y
compris les guerres, les émeutes, les crimes ou les phénomènes naturels tels que les ouragans, les inondations, les tremblements de terre et les éruptions volcaniques ; ainsi que d’autres situations
définies dans les Règles de certification 2017.
Non-dégradation des écosystèmes naturelsCritères connexes
Module 2 - Page 22
• A-2.8 : Les paramètres Rainforest Alliance de
restauration sont mis en œuvre pour tous les
écosystèmes aquatiques.
• CC-3.1 : Les eaux usées provenant des opérations de
transformation ne sont pas déversées dans lesécosystèmes aquatiques à moins de leur avoir fait subirun traitement qui puisse permettre de répondre auxparamètres Rainforest Alliance concernant les eauxusées industrielles. Les eaux usées provenant desopérations de transformation ne sont pas épandues surdes terres caractérisées par des sols très sablonneux ouperméables où les pentes dépassent 8 %, ou lorsque lanappe phréatique est saisonnièrement ou durablementélevée. Les eaux usées provenant des opérations detransformation ne peuvent être épandues sur le sol àmoins de leur avoir fait subir un traitement pouréliminer les particules et les toxines, réduire les tauxd'acidité et répondre aux paramètres RainforestAlliance concernant les eaux usées industrielles pourl'irrigation. Les eaux usées provenant des opérations detransformation ne peuvent être mélangées avec del'eau propre dans le but de répondre aux paramètresRainforest Alliance concernant les eaux uséesindustrielles.
• CC-3.2 : Les eaux vannes non traitées ne sont pas
déversées dans les écosystèmes aquatiques.
• C-3.9 : Le feu ne peut être utilisé que pour lutter contre
les nuisibles, uniquement tel que prescrit dans le plan
GIN et seulement si l'impact environnemental qu'il
génère est moins important que d'autres mesures de
lutte intégrée contre les nuisibles. Pour protéger les
écosystèmes naturels, infrastructures et communautés
environnantes, le feu n'est appliqué que par des
travailleurs qualifiés équipés d'outils d'extinction
d'incendie, protégés par des équipements de
protection individuelle, disposant d'un accès à l'eau
pour lutter contre les incendies, et uniquement lorsque
la vitesse et la direction du vent créent un risque
minimal de combustion incontrôlée. Si le feu est utilisé,
les zones de brûlis actuelles et passées sont signalées
sur les cartes agricoles mises à jour.
• C-3.20 : Les eaux grises sont collectées et
traitées grâce à des systèmes de traitement ou
d'évacuation, et ne sont pas déversées dans les
écosystèmes aquatiques.
• C-3.27 : Les exploitations agricoles appliquent
les substances répertoriées comme présentant
un risque pour la vie aquatique dans la Liste
Rainforest Alliance des pesticides à utiliser
pour une atténuation des risques uniquement
si les zones Rainforest Alliance non traitées
entourant les écosystèmes naturels aquatiques
sont respectées ou si des barrières végétales
sont instaurées conformément aux paramètres
Rainforest Alliance relatifs aux barrières
végétales ou tous autres mécanismes efficaces
permettant de réduire la dérive de
pulvérisation. Les exploitations agricoles
appliquent les substances répertoriées comme
présentant un risque pour la vie sauvage dans
la Liste Rainforest Alliance des pesticides à
utiliser pour une atténuation des risques
uniquement si les zones Rainforest Alliance
non traitées entourant les écosystèmes
naturels aquatiques sont respectées ou si des
barrières végétales sont instaurées
conformément aux paramètres Rainforest
Alliance relatifs aux barrières végétales ou tous
autres mécanismes efficaces permettant de
réduire la dérive de pulvérisation.
La NON-dégradation des écosystèmes naturels comporte des exigences dans les critères des
Principes 2 et 3 (consulter également les Paramètres Rainforest Alliance dans les Termes et
définitions, et les Règles de certification).
Module 2 - Page 23
• C-3.29 : es exploitations agricoles appliquent les
substances répertoriées comme présentant un
risque pour les pollinisateurs dans la Liste
Rainforest Alliance des pesticides à utiliser pour
une atténuation des risques uniquement si:
‒ Des pesticides moins toxiques, efficaces ne
sont pas disponibles; et
‒ L'exposition aux écosystèmes naturels est
réduite au minimum par la conformité aux
zones Rainforest Alliance non traitées ou
par l'instauration de barrières végétales
conformément aux paramètres Rainforest
Alliance relatifs aux barrières végétales ou
par la mise en œuvre d'autres mécanismes
efficaces permettant de réduire la dérive de
pulvérisation; et
‒ Le contact des pollinisateurs avec ces
substances est davantage réduit si:
‒ Les substances sont appliquées uniquement
pendant les périodes d'inactivité des
pollinisateurs; ou
‒ Les substances ne sont pas appliquées sur
les adventices en fleur ou les adventices en
fleur sont éliminées; et
‒ Les substances sont appliquées sur les
cultures en dehors des grandes périodes de
floraison. NE S'APPLIQUE PAS À LA
BANANE, AU CACAO, AU RAISIN, À LA
CITRONNELLE, À L'ANANAS, AU
PSYLLIUM, AU SUCRE DE CANNE, ET AU
THÉ.
‒ En cas d'utilisation de ruches, celles-ci sont
temporairement couvertes pendant les
applications, et les abeilles de la ruche sont
fournies en source d'eau propre à l'extérieur
de la zone traitée.
• C-3.37 : Les pratiques de stockage, traitement et
élimination des déchets, ne présentent aucun
risque pour la santé ou la sécurité des agriculteurs,
travailleurs, ou autres individus, ni pour celle des
écosystèmes naturels.
• A-3.43 : L'administration de l'exploitationagricole et l'administrateur de groupe vérifientque les prestataires de services retirent bien leshuiles usagées, les déchets plastiques et les eauxusées, et veillent à ce que les méthodesd'élimination et de recyclage des fournisseurs necomportent aucun risque pour les écosystèmesnaturels, l'approvisionnement en eau potable, oula santé et la sécurité des personnes vivant àproximité des aires de dépôt.
• B-3.45 : Si l'énergie de biomasse est utilisée,l'administration de l'exploitation agricole etl'administrateur de groupe réduisent auminimum les effets directs ou indirects del'utilisation de la biomasse sur les écosystèmesnaturels à travers des mesures telles que:‒ La plantation d'arbres pour augmenter la
disponibilité de l'énergie de biomasse en
provenance de ces plantations;
‒ Au moment de l'achat de biomasse, s'assurer
qu'elle provient de sources non liées à la
destruction des forêts ou autres écosystèmes
naturels;
‒ Installer des infrastructures de séchage et de
transformation écoénergétiques; ou
‒ Soutenir une efficacité énergétique accrue
dans l'utilisation du bois de chauffage
domestique par les travailleurs, les
agriculteurs et leurs familles à travers la
formation, ou faciliter l'accès aux fourneaux
écoénergétiques.
• A-5.26 : Les impacts négatifs du bétail sur les
écosystèmes aquatiques sont réduits de façon à
assurer que le bétail ait de l'eau et du fourrage
dans les parcelles destinées au pâturage et qu'il
existe des barrières physiques séparant les bêtes
des écosystèmes aquatiques. Les passages à gué
utilisés par le bétail pour traverser les
écosystèmes aquatiques sont sélectionnés et
utilisés de manière à réduire au minimum les
dommages.
Non-dégradation des écosystèmes naturelsAutres critères connexes
Compensation en cas de destruction mineure annoncée des écosystèmes
Module 2 - Page 24
Section 11 (Règles de Certification 2017)
a. Si un gérant d’exploitation certifié ou un administrateur de groupe certifié a le projet de détruire
des écosystèmes naturels (les zones HVC étant, par contre, et dans tous les cas, intouchables)
jusqu’à 1 % de la superficie totale des terres certifiées, cette décision ne constituera pas un motif
d’annulation du certificat, à condition que l’OC responsable ait été informé au préalable et qu’il
ait autorisé cette destruction mineure dans les conditions suivantes:
i. La destruction d’écosystèmes naturels n’aura lieu que dans le cadre de l’installation d’une
nouvelle infrastructure agricole, ou d’une réparation d’infrastructures agricoles déjà
existantes (routes, infrastructures d’irrigation, y compris stations de pompage, canaux,
étangs, réservoirs, barrages et bassins de retenue), machines installées de façon
permanente, et installations destinées au lavage, à la transformation ou au
conditionnement), ou dans le cas de petites exploitations agricoles souhaitant planter des
cultures vivrières;
ii. Le droit applicable est respecté.
Compensation en cas de destruction mineure non annoncée des écosystèmes
Module 2 - Page 25
a. La destruction mineure d’écosystèmes naturels (les zones HVC étant, par contre, et dans tous les
cas, intouchables) menée accidentellement par un gérant d’exploitation certifié, une exploitation
membre d’un administrateur de groupe certifié, ou un administrateur de groupe certifié, n’est
autorisée que dans les conditions suivantes:
i. L’activité de destruction est la première dans l’histoire de la certification Rainforest Alliance
de la structure;
ii. La zone convertie est située hors zones HVC, aires protégées, ou terres dont la conversion
est illégale;
iii. Un programme comportant des buts, des objectifs quantitatifs et des paramètres, des
mesures de gestion assorties de délais, des ressources et un personnel chargé de la
restauration requise, est élaboré par un spécialiste de la restauration écologique et soumis
pour approbation au Secrétariat du Rainforest Alliance dans les trois mois suivant la date de
la destruction, et inclut les modalités suivantes:
A. La destruction est atténuée par la restauration dans ou à proximité de la zone convertie ou
par la mise de côté à des fins de conservation de zones écologiquement comparables
d’après un rapport 1:1;
B. La zone de l’écosystème naturel convertie est retirée de la production agricole et sert à
restaurer la zone de manière à lui rendre sa vocation naturelle initiale;
C. Sur les plus grandes exploitations agricoles, la destruction des écosystèmes naturels allant
jusqu’à 2% de la surface agricole ou 50 hectares (selon le chiffre le moins élevé) n’est
autorisée que si une telle destruction est compensée par au moins un rapport 1:1 de zones
écologiquement comparables, tel que prévu dans un programme assorti de délais élaboré
par un professionnel qualifié et approuvé par Rainforest Alliance ou son représentant;
D. La destruction de 10 % maximum de la surface agricole ou d’un hectare (selon le chiffre le
moins élevé) est autorisée sans nécessité de compensation. Dans le cas des groupes de
petits exploitants, ces seuils sont applicables au niveau de chaque exploitation membre.
Section 12.1 (Règles de Certification 2017)
Comment déterminer un cas dedégradation ou de destruction ?
Module 2 - Page 26
Déterminer un cas de destruction ou de
dégradation d’écosystèmes relève du défi,
surtout si l’on s’en réfère au passé.
Les outils suivants peuvent aider à
déterminer une éventuelle dégradation ou
destruction des écosystèmes :
• Entretiens avec les communautés locales :
recueillir des informations sur l’évolution
de la production dans la région,
l’affectation des zones, le détournement
de cours d'eau, la déforestation,
l'extraction de matériaux du sous-sol, etc.
• Consultations avec les autorités
gouvernementales ou locales : examiner
l’historique des modifications et des
permis accordés au cours des années
précédentes, couverts par la Norme ; les
plans et les permis en cours.
• Images : photos aériennes et images
satellite actuelles et passées aidant à
reconstruire l’état de la zone.
• Cartes montrant l’affectation des terres
ou la végétation : elles aident à
déterminer la viabilité des activités sur
place.
Quelques alertes à prendre en compte pour
déterminer un cas de destruction, de dégradation
ou de déforestation :
Nouvelles zones de production.
Nouvelles infrastructures.
Vente ou stockage de grandes quantités de bois.
Acquisition de nouvelles terres.
Hausse importante de production.
Preuves d’excavation de sol.
Nouvelles routes et points d'accès.
L’exploitation a dévié des cours d'eau.
Zones inondées qui présentent encore de la
végétation terrestre similaire à celle présente
sur les bords, preuve de récentes inondations.
Zones présentant des preuves de drainage ou
d’évacuation d’eau, à proximité des zones où la
végétation est différente.
Toutes ces informations sont utiles à
l'analyse de chaque cas et à la prise de
décisions en connaissance de cause.
Aucun de ces éléments ne constitue à
eux seuls une preuve irréfutable de
dégradation ou de destruction
Comment déterminer un cas dedégradation ou de destruction ?
Module 2 - Page 27
Parmi d'autres signes de destruction possibles :
Les anciennes cartes de l'exploitation montrent de nouvelles zones de production, et/ou la
réduction d'aires de conservation.
Preuves de déforestation au sein de l’exploitation telles que : dépôts de bois, souches d’arbres,
rejets d’écorces d’arbres, scieries de fortune.
Présence d’engins de chantier dans l’exploitation, preuves de construction d'infrastructures,
excavation du sol, construction de systèmes de drainage, etc.
Preuves d'altération des écosystèmes naturels sur le terrain. Par exemple : colonisation
d’espaces ouverts par des espèces pionnières, résultat possible de déforestation.
Images satellitePhotographies aériennes
Bonnes pratiques à l'œuvreÉtude de cas
Module 2 - Page 28
Au cours du premier audit de certification d'une
exploitation d'huile de palme, l'équipe d’audit procède à
une visite de terrain approfondie.
L’exploitation renferme des zones boisées et plusieurs
cours d'eau sillonnent l'intérieur de ses limites et coulent
dans les zones adjacentes. Après avoir visité les
installations agricoles, les aires des cultures arrivées à
maturité et les surfaces de production, l'équipe décide
d'inspecter le reste de la propriété.
Lors de l’inspection, plusieurs faits attirent l’attention de
l'équipe d’audit qui décide alors de procéder à recueillir
des preuves photographiques (voir photos page
suivante) :
• Un grand nombre de plants sont détectés dans les
pépinières, prêts à être repiqués dans les champs.
Plusieurs zones de jeunes plants ont été ensemencées
récemment.
• Des souches d'arbres abattus et brûlés sont
dispersées en plusieurs points des parcelles.
• Des rondins de bois sont abandonnés dans des zones
où poussent de jeunes palmiers, certains sont
recouverts de végétation sauvage ; des planches de
bois sont empilées en plusieurs endroits.
• Des restes de troncs d'arbres gisent sous forme de
planches, ce qui prouve que le bois a été utilisé.
• Plusieurs cours d'eau sont dépourvus de végétation
riveraine sur leurs rives et certains de ces espaces
sont même cultivés.
• Des gens ont été vus en train de retirer du bois
fraîchement coupé de la propriété.
• Dans les parties les plus élevées de l’exploitation, où
l'ensemble de la propriété peut être observée plus en
détail, on constate que la plantation se prolonge
jusqu’à la lisière des forêts restantes.
• Un certain type de végétation pousse entre les
palmiers, végétation typique de celle que l’on trouve
dans les zones de repousse ou lors des premiers
stades de succession écologique.
Sans éveiller le moindre soupçon sur ces
situations irrégulières, un entretien a lieu
avec le producteur à qui l’on pose des
questions sur les pratiques de l’exploitation
concernant les nouvelles plantations.
L'équipe pose des questions sur les nouvelles
zones, les horaires agricoles et la densité des
plantations.
Dans ses réponses, à aucun moment le
producteur ne fait allusion à l'abattage
d’arbres ou au défrichement de terres ; il
accuse plutôt les autres de venir couper et
voler son bois.
Une fois l’audit terminé, l'équipe d’audit
procède à l’analyse de l’ensemble des
preuves et des informations obtenues. Étant
donné les soupçons générés par la
destruction récente des écosystèmes
forestiers et aquatiques dans cette
exploitation, elle décide alors d'enquêter
plus avant.
L'équipe utilise des vieilles photos aériennes
et satellite pour les comparer avec l'état
actuel des parcelles de l’exploitation. Celles-
ci montrent que les zones de plantation
étaient couvertes de forêts les années
précédentes.
En réunissant toutes ces informations, il est
clair que les zones forestières ont été
détruites au profit de plantations de
nouveaux palmiers et que les écosystèmes
naturels ont été modifiés. L'équipe
détermine alors que l’exploitation n’est pas
conforme au Critère critique 2.2 relatif à la
non-destruction des écosystèmes.
Preuves photographiques
Module 2 - Page 29
Plantes en pépinière, taille pour repiquageNouvelles zones de plantation
Cours d'eau et végétation abattue
Végétation abattue et espèces pionnières
Bois utilisé
Bonnes pratiquesà l'œuvre
Module 2 - Page 30
Plusieurs aspects du travail de l'équipe d’audit ont permis de recueillir efficacement tous les
éléments de preuve :
Recoupement de données
Diverses données ont été recoupées pour déduire les pratiques agricoles. Par exemple, la présence de jeunes
plants dans les pépinières, les restes de planches de bois utilisées en guise de ponts qui dénotent l'exploitation du
bois, les gens qui retirent du bois, etc.
Planification et analyse
Une visite a été programmée dans les zones les plus reculées de l’exploitation,
ce qui a conduit à la découverte de nouvelles zones de plantation ; des
photos aériennes ont été analysées afin de comparer la situation actuelle de
l’exploitation avec les conditions passées.
Observation minutieuse
L’exploitation a été observée depuis des zones élevées pour confirmer
l'emplacement des forêts et des cours d'eau, et mieux visualiser l’état des
lieux.
Preuves photographiques
Des preuves photographiques ont été recueillies sans éveiller le moindre
soupçon chez le producteur.
Cela a permis à l'équipe de procéder à une inspection complète sans créer un
sentiment de mauvaise volonté chez les gens sur place.
Comment obtenir des preuves fiables
Restauration des écosystèmes naturelsconformément à la Norme 2017
Module 2 - Page 31
Pour mener à bien les activités de restauration
et mettre en œuvre les paramètres Rainforest
Alliance de restauration, les espèces suivantes
doivent être incluses :
• Espèces indigènes
• Espèces fixatrices d'azote.
• Espèces menacées d’extinction ou en voie de
disparition.
Sont exclues les espèces exotiques ou
introduites, ou les espèces envahissantes.
La végétation indigène déjà présente hors des
écosystèmes naturels est maintenue, y compris
les arbres dans les zones tampons, les grands
arbres indigènes et le couvert végétal
agroforestier.
Grand arbre indigène :
Arbre indigène, vivant ou mort, mesurant
plus de 15 mètres de hauteur et plus de 60
cm de diamètre de large, à hauteur de
poitrine.
Haies vives : Rangée étroite complantéed’arbustes ou d’arbres qui permet deséparer les zones de cultures et depâturages, ou de délimiter une propriété,et qui sert de support à une clôture de filsde fer barbelés ou ordinaires. Les haiesvives ne peuvent être constituéesuniquement de poteaux inertes de clôture.
D’autres activités de restauration de la
végétation indigène incluent l'intégration
d'arbres indigènes telle que les plantations
de bordure et les barrières autour des
maisons et des infrastructures, les haies
vives, les arbres d'ombrage et les systèmes
agroforestiers permanents.
Différents Paramètres Rainforest Alliance
ont été établis pour la restauration des
zones adjacentes aux écosystèmes
aquatiques, le couvert arboré et la
diversité des espèces. Ces paramètres sont
analysés ci-dessous.
Restauration des écosystèmes naturelsconformément à la Norme 2017
Module 2 - Page 32
Selon la Norme 2017, les écosystèmes peuvent être restaurés par le repeuplement d’espèces
indigènes, l’élimination d’espèces envahissantes et autres espèces non indigènes, et la facilitation de la
succession écologique naturelle dans les écosystèmes naturels ayant subi une destruction ou une
dégradation préalable.
RESTAURATION
Restauration Succession écologique
• Plantation d'espèces indigènes et
élimination des espèces non indigènes.
• Confinement et réduction des espèces
envahissantes déjà présentes.
• Mise en œuvre de paramètres Rainforest
Alliance de restauration.
• Succession écologique naturelle dans les zones
mises en réserve par l’exploitation et exclues des
activités de production.
• Promotion de la succession écologique naturelle
dans les écosystèmes modifiés, détruits ou
dégradés et dans les zones riveraines.
Espèce indigène
Espèce, sous-espèce, ou taxon inférieur qui se
manifeste au sein de son aire de répartition
naturelle actuelle, c'est-à-dire, l'aire occupée
sans avoir été introduit ni subi d'intervention
humaine, directement ou indirectement.
Elle fait aussi bien référence aux espèces
végétales qu’animales.
Espèce envahissante
« Espèce ou sous-espèce non native dont la
présence ou l'introduction à un endroit
donné cause ou est susceptible de causer des
dommages économiques,
environnementaux, ou entraîner des dangers
pour la santé humaine ».
Chaque pays peut disposer d’une liste
d’espèces envahissantes, élaborée avec des
experts nationaux pour chaque groupe
d'organisations. Une première étape doit
consister à consulter l'organisme de
réglementation concernant l'existence de
cette liste.
Consultez la liste des espèces envahissantes:
http://www.issg.org/worst100_species.html
Aux fins de la présente norme, les espèces cultivées ou d'élevage ne sont pas considérées
comme des espèces envahissantes.
Restauration des écosystèmes naturelsCritères connexes
Module 2 - Page 33
Critères directement liés à la conservation des écosystèmes naturels
Autres critères liés à la restauration des écosystèmes
• C-2.6 : L'administration de l'exploitation agricole etl'administrateur de groupe élaborent une carte en yfaisant figurer les écosystèmes naturels et le couvertagroforestier ou les plantations de bordure, et en yincluant une estimation du couvert végétal et de lacomposition en pourcentage des espèces indigènes.Si l'exploitation ou le groupe d'exploitationsmembres possède moins de 10 % du couvert total devégétation indigène, ou moins de 15 % pour le casdes exploitations produisant des cultures tolérantesà l'ombre, l'administration de l'exploitation agricoleet l'administrateur de groupe élaborent et mettenten œuvre un plan visant à progressivementaugmenter ou restaurer la végétation indigène,incluant:‒ La restauration des zones adjacentes aux
écosystèmes aquatiques;‒ La restauration des surfaces agricoles peu
productives vers un retour de l'écosystèmenaturel; ou
‒ Incorporation d'arbres indigènes commeplantations de bordure et barrières autour deslogements et des infrastructures, haies vives,arbres d'ombrage, et systèmes agroforestierspermanents.
• C-2.7 : Si les zones adjacentes aux écosystèmesaquatiques ne sont pas protégéesconformément aux paramètres RainforestAlliance de restauration, un plan est élaboré etmis en œuvre dans le but de restaurer ceszones.
• A-2.8 : Les paramètres Rainforest Alliance derestauration sont mis en œuvre pour tous lesécosystèmes aquatiques.
• A-2.9 : Les exploitations qui produisent descultures tolérantes à l'ombre possèdent aumoins 15 % du couvert total de végétationindigène dans toute l'exploitation ou grouped'exploitations, ou une canopée d'ombrage quiremplit les paramètres Rainforest Alliancerelatifs au couvert forestier et à la diversité desespèces. Les exploitations ou groupesd'exploitations qui ne produisent pas decultures tolérantes à l'ombre possèdent aumoins 10 % du couvert total de végétationindigène dans toute l'exploitation ou grouped'exploitations.
• A-2.14 : Des efforts sont mis en œuvre pourcontenir et réduire les plantes envahissantesdéjà présentes dans l'exploitation.
• C-3.8 : Les exploitations agricoles réduisent l'érosion hydrique et éolienne grâce à des pratiques telles queles couvre-sols, paillages, revégétalisations des zones escarpées, aménagements de terrasses, bandestampons, ou utilisations d'herbicides réduites au minimum.
• C-3.10 : Les exploitations mettent en œuvre des pratiques telles que la rotation des cultures, la plantationde couvre-sols fixateurs d'azote ou de cultures de couverture, ou l'application de compost ou de paillispour préserver ou renforcer la santé des sols.
• C-3.45 : Si l'énergie de biomasse est utilisée, l'administration de l'exploitation agricole et l'administrateurde groupe réduisent au minimum les effets directs ou indirects de l'utilisation de la biomasse sur lesécosystèmes naturels à travers des mesures telles que:‒ La plantation d'arbres pour augmenter la disponibilité de l'énergie de biomasse en provenance de ces
plantations;‒ Au moment de l'achat de biomasse, s'assurer qu'elle provient de sources non liées à la destruction des forêts
ou autres écosystèmes naturels;‒ Installer des infrastructures de séchage et de transformation écoénergétiques; ou‒ Soutenir une efficacité énergétique accrue dans l'utilisation du bois de chauffage domestique par les
travailleurs, les agriculteurs et leurs familles à travers la formation, ou faciliter l'accès aux fourneauxécoénergétiques.
Paramètres de restauration Rainforest Alliance
Module 2 - Page 34
La Norme 2017 exige que tous les
écosystèmes aquatiques soient dotés de
zones tampons le long de leurs contours.
Les zones tampons autour des cours d'eau,
sources, zones humides, rivières, et autres
masses d'eau, doivent consister en des
restes de végétation indigène ou de
végétation restaurée. Elles peuvent
également comprendre des systèmes
agroforestiers conformes aux paramètres
Rainforest Alliance relatifs au couvert
arboré et à la diversité des espèces
La largeur des zones tampons dépend de la
largeur des masses d'eau qu'elles
protègent :
Largeur de la zone tampon
La largeur doit être mesurée des deux côtés de la masse d'eau et pendant son écoulement normal
lors de la saison des pluies, et non dans des conditions d'inondation.
Cours d'eau inférieurs à 5 mètres de large
5 m de large
Cours d'eau entre 5 et 10 mètres de large
8 m de large
Rivières supérieures à 10 m de large
15 m de large
LARGEUR DE LA MASSE D'EAU
ZONE TAMPON
5 m 5 m
Selon le critère C-2.7, si une exploitation ne
répond pas aux exigences de la zone tampon,
un programme assorti d’un calendrier précis
doit être établi pour mettre en œuvre
progressivement les paramètres Rainforest
Alliance de restauration et les remplir en vue
du troisième audit de certification (Année 6).
Cette mesure répond ainsi aux exigences du
critère A-2.8 pour la restauration complète
des zones adjacentes aux masses d'eau.
Pour déterminer la conformité aux Paramètres
Rainforest Alliance de restauration, les auditeurs
inspectent les masses d'eau au sein de
l’exploitation ; ou bien ils vérifient la mise en
œuvre progressive du programme de
restauration et les avancées réalisées.
La documentation relative au programme de
restauration fait partie intégrante du système de
gestion de l’exploitation.
Couvert arboréconformément à la Norme 2017
Module 2 - Page 35
La Norme 2017 exige aux exploitations
d’atteindre progressivement les
pourcentages minimaux relatifs au couvert
de végétation indigène. Ce pourcentage est
évalué dans l’ensemble de l’exploitation ou
du groupe des exploitations membres, en
fonction du type de cultures concerné.
Culture sciaphile :
Espèce de culture adaptée pour vivre sous
une ombre partielle ou totale. Les cultures
sciaphiles incluent, mais de manière non
exhaustive, la cardamome, la cannelle, le
cacao, le café, le macadamia, la noix de
muscade et la vanille.
Si une exploitation n'atteint pas ce
pourcentage de couvert végétal indigène
au cours du premier audit de certification,
les auditeurs évaluent si l’exploitation ou
le groupe d’exploitations membres
dispose d'un plan de restauration
progressive. Ce programme doit être
assorti d’une durée déterminée et la
période d'achèvement ne doit pas
dépasser la date du troisième audit de
certification (Année 6).
TYPE DE CULTURE% DE VÉGÉTATION
INDIGÈNE À ATTEINDRE
Sciaphile 15 %
Non sciaphile 10 %
Paramètres Rainforest Alliance relatifs au couvert
arboré et à la diversité des espèces :
Pour atteindre le niveau A des critères
d'amélioration continue, les cultures sciaphiles qui
ne respectent pas les pourcentages indiqués de
végétation indigène ont la possibilité de se
conformer aux paramètres Rainforest Alliance
relatifs au couvert arboré et à la diversité des
espèces indigènes.OPTIONS POUR LES CULTURES SCIAPHILES
% de végétation indigène
Paramètre Rainforest Alliance
15 % de couvert de végétation indigène
Couvert arboré minimal
Nombre minimum d'espèces indigènes par hectare
ou
Les Paramètres sont définis par culture et parrégion géographique, tel qu’indiqué dans le tableauci-dessous :
Cultures et régionsCouvert arboré
minimal
Nombre minimum d'espèces d'arbres
indigènes
Café : Afrique, Asie, Amérique latine et Caraïbes
40 12
Cacao : Afrique de l'Ouest, Afrique de l'Est, Asie du Sud-Est, Amérique latine et Caraïbes
30 5
Clou de girofle, vanille :
Afrique de l'Est40 12
Poivre : Asie du Sud-Est 20 12
Couvert arboré et diversité des espècesCritères connexes
Module 2 - Page 36
• C-2.6 : L'administration de l'exploitation agricole et l'administrateur de groupe élaborent unecarte en y faisant figurer les écosystèmes naturels et le couvert agroforestier ou les plantations debordure, et en y incluant une estimation du couvert végétal et de la composition en pourcentagedes espèces indigènes. Si l'exploitation ou le groupe d'exploitations membres possède moins de 10% du couvert total de végétation indigène, ou moins de 15 % pour le cas des exploitationsproduisant des cultures tolérantes à l'ombre, l'administration de l'exploitation agricole etl'administrateur de groupe élaborent et mettent en œuvre un plan visant à progressivementaugmenter ou restaurer la végétation indigène, incluant:‒ La restauration des zones adjacentes aux écosystèmes aquatiques;‒ La restauration des surfaces agricoles peu productives vers un retour de l'écosystème
naturel; ou‒ Incorporation d'arbres indigènes comme plantations de bordure et barrières autour des
logements et des infrastructures, haies vives, arbres d'ombrage, et systèmes agroforestierspermanents.
• A-2.9 : Les exploitations qui produisent des cultures tolérantes à l'ombre possèdent au moins 15 %
du couvert total de végétation indigène dans toute l'exploitation ou groupe d'exploitations, ou une
canopée d'ombrage qui remplit les paramètres Rainforest Alliance relatifs au couvert forestier et à
la diversité des espèces. Les exploitations ou groupes d'exploitations qui ne produisent pas de
cultures tolérantes à l'ombre possèdent au moins 10 % du couvert total de végétation indigène
dans toute l'exploitation ou groupe d'exploitations.
Paramètres Rainforest Alliancerelatifs au couvert arboré et à la diversité des espèces
Module 2 - Page 37
Les exploitations qui choisissent l'option des exigences Rainforest Alliance doivent se conformer à
ces deux paramètres, le couvert arboré et le nombre d'espèces indigènes.
Cultures sciaphiles sans pourcentage de végétation
indigène et sans couvert arboré
Cultures sciaphiles avec couvert arboré, mais sans
diversité d’espèces indigènes
Cultures sciaphiles incluant couvert arboré et diversité
d’espèces indigènes
Estimerle couvert arboré et la diversité des espèces
Le couvert arboré minimal est le
pourcentage de superficie totale de
couvert arboré, à l'exception des arbres de
récolte. Il repose sur des estimations
calculées pendant la période de l'année au
cours de laquelle le feuillage des arbres est
le plus dense, par exemple, pendant la
saison des pluies, et jamais après l’élagage
de la canopée d'ombrage.
Les estimations de couvert arboré minimal
peuvent se faire à l’aide de dispositifs
optiques, ou bien à l'œil nu, sous le regard
bien affûté d'un auditeur (Voir section plusloin).
Certains pourcentages d'ombre sont
illustrés dans les graphiques suivants.
Estimerle couvert arboré et la diversité des espèces
Module 2 - Page 38
Estimer le nombre minimum
d'espèces indigènes par hectare
Pour estimer le nombre d'espèces
indigènes par hectare, les auditeurs
peuvent dénombrer les espèces
indigènes dans des parcelles plus
petites et extrapoler ce nombre de
manière à calculer la présence de 5
à 12 espèces indigènes sur
10 000 m2, tel que requis par ces
paramètres.
Comment estimer les différents pourcentages d'ombre ?
Une autre méthode rapide et efficace consiste à calculer
le pourcentage d'ombre sur place en utilisant des
photographies :
Étapes :
• Concentrer l’objectif de l'appareil photo en utilisant
l'angle le plus large disponible de sorte que chaque
photo permette le plus grand cadrage possible.
• En position verticale, prendre des photos vers le haut,
en capturant le couvert arboré.
• Répéter le processus en divers endroits de chaque
parcelle de manière à couvrir des zones avec des
caractéristiques différentes.
• Analyser les photos sur ordinateur pour visualiser les
pourcentages d'ombre et les comparer avec des
chiffres de référence.
Les zones Rainforest Alliance non traitées et les paramètres Rainforest Alliance relatifs aux barrières végétales
Module 2 - Page 39
Les exploitations qui appliquent des substances
classées dans la « Liste Rainforest Alliance des
pesticides à utiliser pour une atténuation des
risques » comme nocives pour la vie aquatique et
la vie sauvage doivent se conformer au moins à
l'une des conditions suivantes :
• Mettre en œuvre des zones Rainforest Alliance
non traitées autour des écosystèmes naturels
et des zones d'activité humaine, ou
• Mettre en œuvre les paramètres Rainforest
Alliance relatifs aux barrières végétales, ou
• Mettre en œuvre d'autres mécanismes à
l’efficacité avérée de manière à réduire la
dérive de pulvérisation.
Les paramètres Rainforest Alliance relatifs aux
barrières végétales
Le Rainforest Alliance a défini des paramètres
pour instaurer des barrières végétales qui
doivent être respectées dans les exploitations
utilisant des substances classées dans la
« Liste Rainforest Alliance des pesticides à
utiliser pour une atténuation des risques »
comme nocives pour la vie aquatique et
sauvage, et où aucune zone non traitée n’a été
mise en œuvre. Les conditions pour
l'établissement de ces barrières sont les
suivantes :
Les zones Rainforest Alliance non traitées :
Les zones non traitées s’appliquent à tous les
écosystèmes naturels, aquatiques et terrestres,
ainsi qu’aux zones d'activité humaine.
Les zones non traitées sont des espaces dans
lesquels les pesticides ne sont pas appliqués,
dans le but de protéger les écosystèmes naturels,
et doivent respecter les conditions suivantes :
• 5 mètres, en cas de méthodes d'application
mécaniques assistées manuellement et
ciblées, comme par exemple l'utilisation des
pulvérisateurs à dos et les opérations de
cerclage, appâtage, épandage de granulés,
injections dans le sol ou sur les plantes,
traitements de semences et élimination des
mauvaises herbes ;
• 10 mètres, en cas d'application par des
méthodes de diffusion ou de pulvérisation
sous pression, comme par exemple les
pulvérisateurs motorisés ou les rampes de
pulvérisation, les pulvérisateurs à jet porté, les
nébulisateurs (machines de nébulisation à
ultra bas volume) en fonction des
spécifications techniques de l'équipement.
LES PARAMÈTRES RAINFOREST ALLIANCE RELATIFS AUX BARRIÈRES VÉGÉTALES
• Les barrières sont aussi élevées que lahauteur de la culture ou la hauteur desvalves d'application de l'équipement ausol, en fonction du niveau le plus élevé ;
• Les barrières sont composées de plantesqui conservent leur feuillage toutel'année, mais qui sont perméables àl'écoulement d'air, tout en permettant à labarrière de retenir les gouttelettes depesticides ;
• La préférence est donnée aux espècesindigènes.
Zones non traitées et barrières végétales
Module 2 - Page 40
Critères connexes
• C-3.27 : Les exploitations agricoles appliquent les substances répertoriées comme présentant unrisque pour la vie aquatique dans la Liste Rainforest Alliance des pesticides à utiliser pour uneatténuation des risques uniquement si les zones Rainforest Alliance non traitées entourant lesécosystèmes naturels aquatiques sont respectées ou si des barrières végétales sont instauréesconformément aux paramètres Rainforest Alliance relatifs aux barrières végétales ou tous autresmécanismes efficaces permettant de réduire la dérive de pulvérisation. Les exploitations agricolesappliquent les substances répertoriées comme présentant un risque pour la vie sauvage dans laListe Rainforest Alliance des pesticides à utiliser pour une atténuation des risques uniquement siles zones Rainforest Alliance non traitées entourant les écosystèmes naturels aquatiques sontrespectées ou si des barrières végétales sont instaurées conformément aux paramètresRainforest Alliance relatifs aux barrières végétales ou tous autres mécanismes efficacespermettant de réduire la dérive de pulvérisation.
• C-3.28 : Les exploitations agricoles instaurent et maintiennent des barrières végétales autres que
des cultures entre les zones agricoles fumigées et les zones d'activité humaine conformément aux
paramètres Rainforest Alliance relatifs aux barrières végétales ou aux zones Rainforest Alliance
non traitées.
• C-3.29 : es exploitations agricoles appliquent les substances répertoriées comme présentant un
risque pour les pollinisateurs dans la Liste Rainforest Alliance des pesticides à utiliser pour une
atténuation des risques uniquement si:
‒ Des pesticides moins toxiques, efficaces ne sont pas disponibles; et
‒ L'exposition aux écosystèmes naturels est réduite au minimum par la conformité aux zones
Rainforest Alliance non traitées ou par l'instauration de barrières végétales conformément
aux paramètres Rainforest Alliance relatifs aux barrières végétales ou par la mise en œuvre
d'autres mécanismes efficaces permettant de réduire la dérive de pulvérisation; et
‒ Le contact des pollinisateurs avec ces substances est davantage réduit si:
‒ Les substances sont appliquées uniquement pendant les périodes d'inactivité des
pollinisateurs; ou
‒ Les substances ne sont pas appliquées sur les adventices en fleur ou les adventices en fleur
sont éliminées; et
‒ Les substances sont appliquées sur les cultures en dehors des grandes périodes de floraison.
NE S'APPLIQUE PAS À LA BANANE, AU CACAO, AU RAISIN, À LA CITRONNELLE, À
L'ANANAS, AU PSYLLIUM, AU SUCRE DE CANNE, ET AU THÉ.
‒ En cas d'utilisation de ruches, celles-ci sont temporairement couvertes pendant les
applications, et les abeilles de la ruche sont fournies en source d'eau propre à l'extérieur de
la zone traitée.
Gestion des écosystèmes naturelsDocumentation et suivi
Module 2 - Page 41
Cartographie des écosystèmes naturels
L’administration de l'exploitation agricole et l'administrateur de groupe doivent cartographier tous
les écosystèmes naturels de l’exploitation, ainsi que le couvert arboré des systèmes agroforestiers ou
des plantations de bordure s’il s’agit de cultures sciaphiles.
La cartographie est réalisée dans le but d'estimer le couvert végétal présent dans l’exploitation et de
concevoir un programme pour atteindre un niveau optimal de végétation naturelle, le cas échéant. La
configuration et la conception de la carte dépendent de la complexité de l’exploitation.
Quels aspects doivent figurer sur la carte ?
‒L’emplacement de chaque parcelle de
production.
‒Les routes, les logements et autres
infrastructures.
‒Tous les écosystèmes naturels présents dans
l’exploitation.
‒Les terres attenantes, y compris les aires
protégées.
‒Les zones tampons.
Aire naturelle protégée« Parc national »
Forêt secondaire
Zone de production
Zone de production
Zone de succession écologique naturelle Préservation stricte
‒Les aires de régénération naturelle.
‒Les barrières végétales.
‒Le couvert arboré des systèmes
agroforestiers.
‒Une estimation du couvert végétal et la
composition en pourcentage des espèces
indigènes.
‒Les zones dans lesquelles le feu a été
utilisé dans le cadre de la GIN.
Gestion des écosystèmes naturelsDocumentation et suivi
Module 2 - Page 42
Programmes et documents visés dans la Norme 2017
La Norme 2017 exige à l’administration de l'exploitation agricole et à l'administrateur de groupe
d’établir un calendrier dans les cas où :
1. L’exploitation ou le groupe d’exploitations membres ne respectent pas le pourcentage requis de
couvert de végétation indigène dans l’ensemble de l'exploitation.
2. Les zones tampons (adjacentes aux écosystèmes naturels) ne sont pas protégées en fonction des
paramètres Rainforest Alliance de restauration.
Dans les deux cas, le plan doit suivre un calendrier de réalisation bien défini, et sa mise en œuvre
correspond au niveau C de la Norme Rainforest Alliance, ce qui signifie qu'il devrait être mis en place
l'année 0 et prendre fin l'année 6 (car il fait partie du niveau A, ou niveau élevé de durabilité).
Le plan de restauration de la végétation indigène doit inclure :
a) la restauration des zones riveraines (adjacentes aux écosystèmes naturels) ;
b) la restauration des zones cultivées peu productives en écosystèmes naturels ; ou
c) l’intégration d'arbres indigènes non récoltables tels que des plantations de bordure et des
barrières autour des logements et des infrastructures, des haies vives, des arbres d'ombrage
et des systèmes agroforestiers permanents.
Gestion des écosystèmesDocumentation et suivi
Module 2 - Page 43
Critères directement liés à la documentation et au suivi
Autres critères directement liés à la documentation et au suivi
• C-2.6 : L'administration de l'exploitation agricole et l'administrateur de groupe élaborent une carte eny faisant figurer les écosystèmes naturels et le couvert agroforestier ou les plantations de bordure, eten y incluant une estimation du couvert végétal et de la composition en pourcentage des espècesindigènes. Si l'exploitation ou le groupe d'exploitations membres possède moins de 10 % du couverttotal de végétation indigène, ou moins de 15 % pour le cas des exploitations produisant des culturestolérantes à l'ombre, l'administration de l'exploitation agricole et l'administrateur de groupeélaborent et mettent en œuvre un plan visant à progressivement augmenter ou restaurer lavégétation indigène, incluant:‒ La restauration des zones adjacentes aux écosystèmes aquatiques;‒ La restauration des surfaces agricoles peu productives vers un retour de l'écosystème naturel; ou‒ Incorporation d'arbres indigènes comme plantations de bordure et barrières autour des
logements et des infrastructures, haies vives, arbres d'ombrage, et systèmes agroforestierspermanents.
• C-2.7 : Si les zones adjacentes aux écosystèmes aquatiques ne sont pas protégées conformément aux
paramètres Rainforest Alliance de restauration, un plan est élaboré et mis en œuvre dans le but de
restaurer ces zones.
• CC-1.1 : Une évaluation initiale de l'exploitationagricole est effectuée et documentée. L'évaluation estrevue et mise à jour au moins une fois par an.L'évaluation inclut:‒ Une carte de l'exploitation indiquant
l'emplacement de chaque parcelle de production,les routes, bâtiments, autres infrastructures,écosystèmes naturels et l'utilisation des terresattenantes, y compris les aires protégées;
‒ Une délimitation de l'extension géographique ducertificat;
‒ Information relative à chaque parcelle deproduction, incluant le type de culture ou depâturage, les variétés de cultures ou de pâturageset la densité des cultures ou des cheptels, l'âge dela culture ou le stade de renouvellement descultures pérennes et le cycle de rotation descultures annuelles; ainsi que le niveau deproduction.
‒ Un tableau de la superficie totale del'exploitation, la zone de production totale, et lasuperficie totale des écosystèmes naturels.
Préparation à l'évaluationde la conservation des écosystèmes naturels
Module 2 - Page 44
Pour évaluer les aspects liés à la conservation
des écosystèmes, les auditeurs doivent préparer
leur audit en tenant compte des
recommandations suivantes :
• Il est important de prévoir suffisamment de
temps pour réaliser l’audit sur place ; si
l’exploitation ou le groupe d’exploitations
présentent des écosystèmes naturels
terrestres (forêts, prairies, etc.) ou des
écosystèmes aquatiques (sources, rivières,
zones humides, etc.), des zones de
conservation stricte, ou des zones situées à
proximité d’aires naturelles protégées, une
inspection de ces zones est recommandée.
• Un niveau de condition physique adéquat
peut être indispensable dans certains cas.
• Il est conseillé d’examiner les documents
suivants :
‒ D’anciennes images satellite de la zone
d’emplacement de l’exploitation ou du
groupe d’exploitations pour identifier tout
changement d’affectation des terres ou
toute destruction des écosystèmes
naturels.
‒ Des listes ou des cartes nationales
indiquant l'emplacement des Aires
naturelles protégées dans le pays où
l’audit a lieu, ou la localisation précise de
l’exploitation.
‒ Consultation de l'agence
environnementale du pays à propos de
l'existence d'une liste des espèces de
plantes envahissantes, des espèces
menacées d'extinction, etc.
Certains aspects peuvent être difficiles à
évaluer ; il est donc nécessaire d'examiner tous
les éléments de preuve possibles. Les auditeurs
doivent savoir où trouver ces éléments de
preuve sur le terrain. Certains points clés
incluent (mais non de façon limitative) les
éléments suivants :
• Révision des plans d’expansion des zones de
production afin de déterminer d’éventuelles
destructions des écosystèmes,
• Demande de cartes actuelles de
l’exploitation, ainsi que toutes cartes ou
images anciennes, aériennes ou satellite,
• Examen des plans et des registres relatifs à
la reforestation, la création de pépinières ou
l'acquisition d'arbres indigènes,
• Examen des programmes de formation
concernant des thèmes relatifs à la
conservation et à la non-dégradation des
écosystèmes naturels,
• Examen des registres d’activités,
arrangements ou accords visant à prévenir
une éventuelle dégradation des Aires
naturelles protégées, si l’exploitation est
contiguë à ces zones,
• Déterminer si les activités prévues chaque
année dans l’exploitation sont soumises à
une gestion durable,
• Consulter les communautés voisines ou les
autorités locales pour connaître l'histoire et
le passé de l’exploitation.
Les thèmes clés de la protection de la biodiversité
Corridors biologiques
Protection des espèces
indigènes Protection des espèces en
voie de disparition
BiodiversitéVie sauvage
Végétation indigène
Interaction entre les hommes et la
fauneRéduction des conflits
Exploitation durable des
espèces (non-commerciale)
Module 2 - Page 46
Non-introduction et réduction des
espèces envahissantes
Protectionde la biodiversité
Module 2 - Page 47
Les exploitations agricoles qui mettent en œuvre
la Norme 2017 maintiennent et accroissent la
diversité des espèces sauvages et leurs
populations dans l’exploitation. Cela permet de
diversifier les systèmes de production et de
conserver les habitats indigènes et leur
biodiversité.
Les exploitations agricoles certifiées interdisent
la chasse des espèces sauvages, réduisent au
minimum la propagation des espèces
envahissantes et adoptent des mesures
spéciales pour prévenir tout conflit entre les
activités agricoles et la vie sauvage, en plus de
protéger systématiquement les espèces en voie
de disparition.
Les exigences de la Norme 2017 permettent à
l'exploitation de :
• Identifier et protéger la vie sauvage présente
dans l’exploitation et dans sa zone
d'influence.
• Mettre en œuvre des activités de protection
et de conservation de la biodiversité
• Évitez les activités nuisibles à la biodiversité.
VALEUR AJOUTÉE DE LA PROTECTION DE LA BIODIVERSITÉ POUR L’EXPLOITATION
Les services écosystémiques tels que :
• La pollinisation
• La lutte anti-nuisibles
• La purification de l'eau
• La protection et la conservation des sols
• La fixation d'azote
• La résilience des cultures
Végétationindigène
Module 2 - Page 48
Protection des espèces végétales indigènes :
La Norme 2017 exige aux exploitations de préserver la végétation indigène existante ; de
protéger et de développer la végétation indigène au moyen de programmes de restauration ; et
d’inclure des espèces qui font partie des écosystèmes naturels et forment une canopée au-
dessus des cultures sciaphiles.
Mesures pour la protection de la végétation indigène :
• Identifier les espèces indigènes.
• Préserver la végétation indigène déjà existante dans l’exploitation.
• Intégrer la végétation indigène aux programmes de restauration.
• Respecter les paramètres Rainforest Alliance relatifs au couvert arboré et à la diversité des
espèces.
• Respecter les paramètres Rainforest Alliance pour la restauration et les barrières vives.
• Protéger les grands arbres indigènes.
Si les exploitations possédant des cultures sciaphiles (telles que le café, le cacao, les clous de
girofle, la vanille, le poivre) dépassent les paramètres Rainforest Alliance relatifs au couvert
arboré et à la diversité des espèces, celles-ci peuvent être gérées aux fins d'accroître la
productivité ou d’améliorer la lutte contre les nuisibles et les maladies, à condition que les
paramètres Rainforest Alliance soient observés pendant toutes les étapes des activités de
gestion.
Conservation de la végétation indigèneCritères connexes
Module 2 - Page 49
• C-2.5 : La végétation indigène présente hors des
écosystèmes naturels est maintenue, y compris:
‒ Le couvert existant agroforestier des
arbres d'ombrage;
‒ Les zones existantes végétalisées
adjacentes aux écosystèmes aquatiques;
‒ Les grands arbres indigènes, sauf lorsque
ceux-ci représentent un danger pour les
personnes ou les infrastructures.
• C-2.6 : L'administration de l'exploitation
agricole et l'administrateur de groupe élaborent
une carte en y faisant figurer les écosystèmes
naturels et le couvert agroforestier ou les
plantations de bordure, et en y incluant une
estimation du couvert végétal et de la
composition en pourcentage des espèces
indigènes. Si l'exploitation ou le groupe
d'exploitations membres possède moins de 10 %
du couvert total de végétation indigène, ou
moins de 15 % pour le cas des exploitations
produisant des cultures tolérantes à l'ombre,
l'administration de l'exploitation agricole et
l'administrateur de groupe élaborent et mettent
en œuvre un plan visant à progressivement
augmenter ou restaurer la végétation indigène,
incluant:
‒ La restauration des zones adjacentes aux
écosystèmes aquatiques;
‒ La restauration des surfaces agricoles peu
productives vers un retour de l'écosystème
naturel; ou
‒ Incorporation d'arbres indigènes comme
plantations de bordure et barrières autour
des logements et des infrastructures, haies
vives, arbres d'ombrage, et systèmes
agroforestiers permanents.
• A-2.9 : Les exploitations qui produisent
des cultures tolérantes à l'ombre
possèdent au moins 15 % du couvert total
de végétation indigène dans toute
l'exploitation ou groupe d'exploitations,
ou une canopée d'ombrage qui remplit les
paramètres Rainforest Alliance relatifs au
couvert forestier et à la diversité des
espèces. Les exploitations ou groupes
d'exploitations qui ne produisent pas de
cultures tolérantes à l'ombre possèdent
au moins 10 % du couvert total de
végétation indigène dans toute
l'exploitation ou groupe d'exploitations.
• C-2.10 : La cueillette des espèces
végétales en voie de disparition n'est pas
autorisée, sauf dans les cas suivants: a)
cueillette non-commerciale à des fins de
médecine traditionnelle; ou b) à des fins
de conservation ou de recherche
scientifique, et seulement sur
l'autorisation préalable des autorités
locales.
• C-2.12 : Les espèces envahissantes ne
sont pas introduites ni libérées
intentionnellement. Les espèces végétales
envahissantes existantes, ou leurs parties,
ne sont pas jetées dans les écosystèmes
aquatiques.
• A-2.14 : Des efforts sont mis en œuvre
pour contenir et réduire les plantes
envahissantes déjà présentes dans
l'exploitation.
Module 2 - Page 50
La conservation de la végétation indigène est l'un des principaux objectifs du Principe II de la
Norme 2017, en raison des bénéfices qu’elle apporte aux écosystèmes naturels et aux
agroécosystèmes dans les activités certifiées.
La préservation de la végétation indigène et la mise en œuvre des paramètres Rainforest Alliance
relatifs au couvert arboré et à la diversité des espèces, ainsi que ceux relatifs aux barrières et aux
zones tampons, génère une valeur ajoutée à l’exploitation, car elle contribue au maintien des
réserves de carbone et augmente la résilience des systèmes de production face aux défis du
changement climatique.
D’autres avantages de la protection de la
végétation indigène incluent :
La protection et la conservation des sources
d'eau,
La protection des bassins versants,
La protection, la conservation et la
récupération des sols,
La protection ou la conservation de la
biodiversité,
L’atténuation des émissions et la fixation,
réduction, séquestration, stockage et
absorption des gaz à effet de serre,
La préservation des processus écologiques,
La contribution à la beauté des paysages.
Conservation de la végétation indigèneValeur ajoutée des exploitations
Module 2 - Page 51
Les auditeurs recherchent des preuves aussi bien sur le terrain que dans les registres et les plans de
restauration de l’exploitation. Quelques bonnes pratiques incluent :
Vérifier l'existence de programmes de
reforestation, ou la mise en œuvre de plans de
succession écologique ;
Inspecter sur place les aires de conservation,
écosystèmes terrestres naturels et
aquatiques, zones tampons, zones Rainforest
Alliance non traitées, barrières végétales,
limites entre les cultures, zones d'activité
humaine et écosystèmes naturels, et couvert
arboré dans le cas de cultures sciaphiles.
Évaluation de la conformité aux exigencesde protection de la végétation indigène
Examiner les cartes de l’exploitation et
confirmer l'identification de tous les
écosystèmes naturels et les zones de
conservation stricte ;
Connaître les espèces indigènes clés
présentes sur le terrain pour être à même
de les identifier ;
Examiner les plans de restauration et de
mise en œuvre des Paramètres
Rainforest Alliance ;
Protectionde la vie sauvage
Module 2 - Page 52
Protection des espèces de vie sauvage
Les exploitations soutiennent la protection des espèces fauniques indigènes par l’interdiction de la
chasse, ce qui minimise la propagation des espèces envahissantes, et par l’adoption de mesures visant à
minimiser les conflits entre les hommes et la faune sauvage. Les espèces fauniques indigènes vivant
autour de l’exploitation bénéficient des programmes de restauration des écosystèmes, mais il est
également nécessaire d'instaurer des mécanismes directs pour leur protection et leur conservation. Les
critères de la Norme 2017 pour la protection des espèces fauniques indigènes sont présentés ci-dessous :
Critères directement liés à la protection des espèces sauvages
Autres critères liés à la protection des espèces sauvages
CC-2.4 : Les animaux qui sont en voie de disparition ou
protégés ne sont jamais chassés ou tués. Les animaux ne
sont pas chassés dans l'exploitation, sauf dans les cas
suivants:
‒ Les petits producteurs peuvent chasser des espèces
non menacées d'extinction à des fins non
commerciales uniquement; et
‒ Les nuisibles vertébrés sauvages ne peuvent être
chassés que conformément au plan de Gestion
intégrée des nuisibles (GIN), et uniquement comme
une mesure de dernier recours.
C-2.11 : Les espèces sauvages ne sont pas tenues en
captivité. Les animaux captifs qui se trouvaient dans
l'exploitation avant la première date de certification
peuvent être maintenus en captivité uniquement à des
fins non commerciales pour le restant de leur vie, sous
réserve de ne pas être maltraités.
C-2.13 : Les exploitations réduisent au
minimum les conflits entre l'homme et la
vie sauvage qui affectent les travailleurs,
la vie sauvage, les cultures, ou les actifs
de l'exploitation par l'implantation et la
conception des infrastructures agricoles
et les clôtures; l'entretien ou la création
de corridors de vie sauvage visant à
faciliter le déplacement des espèces
sauvages, tout en réduisant au minimum
les conflits; et la formation des
travailleurs en matière de procédures et
de programmes d'intervention d'urgence
pour faire face aux dégâts causés aux
cultures ou aux attaques d'espèces
sauvages.
C-3.27 : Les exploitations agricoles appliquent les substances répertoriées comme présentant un risque
pour la vie aquatique dans la Liste Rainforest Alliance des pesticides à utiliser pour une atténuation des
risques uniquement si les zones Rainforest Alliance non traitées entourant les écosystèmes naturels
aquatiques sont respectées ou si des barrières végétales sont instaurées conformément aux paramètres
Rainforest Alliance relatifs aux barrières végétales ou tous autres mécanismes efficaces permettant de
réduire la dérive de pulvérisation. Les exploitations agricoles appliquent les substances répertoriées
comme présentant un risque pour la vie sauvage dans la Liste Rainforest Alliance des pesticides à utiliser
pour une atténuation des risques uniquement si les zones Rainforest Alliance non traitées entourant les
écosystèmes naturels aquatiques sont respectées ou si des barrières végétales sont instaurées
conformément aux paramètres Rainforest Alliance relatifs aux barrières végétales ou tous autres
mécanismes efficaces permettant de réduire la dérive de pulvérisation.
Protectionde la vie sauvage
Module 2 - Page 53
Certains éléments que les auditeurs peuvent prendre en
considération lors de l'évaluation de la protection des
espèces de faune sauvage sont :
• Preuves d’interdiction de la chasse dans l’exploitation,
• Pose de panneaux de signalisation,
• Gardes ou gardes forestiers formés,
• Portails d'accès,
• Formation pour les travailleurs agricoles et les
personnes vivant dans l’exploitation.
Afin de protéger la faune indigène dans les exploitations agricoles, la Norme 2017 exige
l'interdiction de chasser les espèces sauvages au moyen d’armes, pièges, poisons ou de l'utilisation de
chiens.
Conformément à la Norme, la faune indigène ne doit pas être maintenue en captivité. Dans les cas
exceptionnels où le maintien de la faune en captivité est autorisé, les auditeurs vérifieront s'il existe
des preuves de maltraitance ou de violence. Les signes manifestes de maltraitance incluent :• Animaux battus ou manipulés avec des objets
pointus ou tranchants.
• Signes de violence, négligence ou cruauté, tels
que : abcès, hématomes ou plaies ouvertes.
• Mauvaise condition physique ou blessures
physiques non traitées.
• Malnutrition, manque d’eau et de nourriture.
• Confinement dans des parcs à bétail avec une
mauvaise hygiène et peu d'espace pour la
mobilité de l'animal.
Les petits exploitants peuvent chasser ou pêcher des espèces sauvages exclusivement à des fins non commerciales et uniquement des espèces non menacées ou en voie de disparition. Concernant la chasse de subsistance autorisée par les petits exploitants,
les explosifs ou les substances toxiques ne peuvent en aucun cas être utilisés.
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Dans certains cas, les conditions écologiques peuvent encourager une espèce sauvage particulière à
se transformer en ravageur pour les systèmes de production. Dans ce cas, et si le ravageur atteint des
niveaux susceptibles d’affecter la productivité de la culture et qu’il est nécessaire de l’éradiquer, les
auditeurs détermineront si :
Un programme GIN* a été conçu et mis en œuvre permettant d’envisager la lutte et l’élimination
de ce ravageur.
Le ravageur doit d'abord être éradiqué à l'aide de méthodes culturelles ou mécaniques. Les
substances chimiques étant utilisées en dernier recours.
*Voir informations complémentaires à ce sujet dans le Principe 3 : Gestion intégrée des nuisibles
Protection de la fauneValeur ajoutée
Les espèces sauvages peuvent servir de contrôleurs
biologiques pour certains organismes nuisibles dans les
zones de production ; elles fournissent également d'autres
services environnementaux tels que la propagation des
semences et la contribution à la santé des écosystèmes ; elles
constituent enfin un élément essentiel de la chaîne
alimentaire.
Les écosystèmes naturels sont essentiels pour assurer des cycles de nutriments efficaces, l'utilisation
de l'énergie solaire et la conservation de la biodiversité.
Les systèmes de production comptent énormément sur les services écosystémiques fournis par les
écosystèmes naturels, tels que : la pollinisation, le contrôle des populations, les cycles de nutriments,
etc. La faune sauvage joue un rôle important dans l'équilibre des écosystèmes naturels, et il est donc
essentiel d'assurer sa protection.
Pour le cas des rongeurs nuisibles, lorsque les méthodes culturelles ou mécaniques s’avèrent inefficaces, l'utilisation de rodenticides est autorisée, seulement à l'intérieur des bâtiments, tels que des entrepôts,
des stations de conditionnement et des maisons, à condition que ceux-ci soient conformes aux exigences Rainforest Alliance pour la gestion des rodenticides.
S'il est nécessaire d'utiliser ces substances sur le terrain, l’exploitation doit : fournir une justification technique, garantir leur utilisation ciblée et assurer une supervision continue. Les stations d'appât et
l'activité des rongeurs doivent être surveillées afin d'éliminer les stations d'appâts contenant des rodenticides si elles ne sont plus nécessaires.
Protectionde la vie sauvage
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Les critères de la Norme 2017 pour la gestion de
la biodiversité exigent que les espèces en voie de
disparition soient protégées et ne soient pas
collectées ou retirées de leurs habitats.
Selon les critères Rainforest Alliance, les espèces
menacées d'extinction sont définies comme suit :
« Espèces de plantes, d'animaux et de
champignons désignées comme menacées ou en
voie de disparition par les lois nationales ou les
systèmes de classification, ou incluses comme
menacées dans la Liste rouge de l'UICN des
espèces menacées.™ »
Les espèces végétales menacées ou en voie de
disparition ne doivent pas être abattues ou
coupées, extraites ou récoltées.
La collecte de plantes en voie de disparition
n’est autorisée que :
1. À des fins médicinales traditionnelles, à
condition que cet objectif NE soit PAS
lucratif.
2. Les espèces peuvent être collectées à des
fins de conservation ou de recherche
scientifique.
Dans ce dernier cas, un permis ou une
autorisation préalable doit être obtenu(e)
auprès de l'organisme national de
réglementation ; un permis de la CITES est
également nécessaire si la végétation est
récoltée pour être retirée de son pays
d'origine.
Espèces en voie de disparitiondans la Norme 2017
Espèces animales en voie de disparition
Espèces végétales en voie de disparition
Les espèces de faune sauvage menacées ou en
voie de disparition sont protégées par
l'interdiction de la chasse ou de la pêche.
• Les espèces en voie de disparition ne
peuvent pas être chassées ou tuées par des
petits exploitants à des fins de subsistance.
• Les espèces menacées ou en voie de
disparition ne peuvent être maintenues en
captivité, sauf pour les animaux qui se
trouvent dans une exploitation dans le
cadre d'un programme de réhabilitation mis
en place par les autorités locales
compétentes.
CITESLa Convention sur le commerce international
des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, exige que toute
importation, exportation, réexportation ou introduction d'espèces menacées soit soumise à des contrôles. Chaque Partie à la Convention
CITES doit désigner une autorité administrative et technique pour gérer ces
contrôles.
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L'UICN a une Liste rouge mondiale des espèces
menacées.
Les différentes catégories de menace de l'UICN sont :
• En danger critique
• En danger
• Vulnérable
• Quasi menacée
• Préoccupation mineure.
Légalement, certains pays ont établi une liste des
espèces menacées. Il est également important de
prendre cette liste en considération, car c’est elle qui
définit de manière spécifique la catégorie de
conservation pour un pays ou une région donnée. Il
est également recommandé de consulter les autorités
environnementales compétentes de chaque
pays/région.
Liste rougedes espèces menacées
Les espèces envahissantes ne sont pas introduites, propagées ni libérés intentionnellement au sein
d’un écosystème naturel situé à l'intérieur de l’exploitation, étant donné que cette mesure est
considérée par la Norme 2017 comme un acte de dégradation des écosystèmes.
D’ici l’année 6 de la certification, la Norme 2017 exige aux exploitations d'avoir déployé des efforts
pour contenir et réduire la propagation des plantes envahissantes déjà présentes. Ces espèces ou
leurs parties ne peuvent être déversées dans les écosystèmes aquatiques.
Les espèces envahissantes peuvent être éliminées par n’importe quelle méthode établie par un
professionnel compétent. Si les conditions le justifient, l'utilisation d'herbicides ou le recours aux
incendies peuvent être autorisés ; cependant, dans ces cas, ces mesures doivent reposer sur l'avis
d'un professionnel compétent et être intégrées au plan de Gestion intégrée des nuisibles.
Concernant les exploitations d'élevage bovin, la sélection des espèces fourragères non
envahissantes doit se faire dans le cadre de la mise en place du programme de gestion des fourrages
et des pâturages.
Espèces envahissantesdans la Norme 2017
Module 2 - Page 57
Parmi quelques bonnes pratiques et compétences qui facilitent le travail des auditeurs pour évaluer
la conformité aux exigences, nous pouvons mentionner :
• Avoir des connaissances de base sur la vie sauvage typique de la région où l’audit est effectué.
• Être apte à identifier des espèces végétales envahissantes, ou obtenir des listes d'espèces
envahissantes locales mises à jour.
• Avoir des connaissances sur les principales espèces de plantes indigènes de la région.
• Consulter la législation nationale relative à la vie sauvage.
• Consulter les listes des espèces menacées ou en voie de disparition dans la zone d'influence de
l’exploitation ou groupe d’exploitations.
Quelques sources d'information et de documentation
à prendre en compte lors de l'évaluation la gestion de
la vie sauvage sont :
• Le programme de formation de l’exploitation sur les
questions de conservation et de non-dégradation
des écosystèmes naturels.
• Des registres des activités de rapprochements ou
des accords avec les autorités ou les organisations
locales pour soutenir la protection de la vie
sauvage, si l’exploitation jouxte des Aires naturelles
protégées.
• La mise en œuvre d’une véritable Gestion durable
des activités prévues chaque année dans
l’exploitation.
• Des informations provenant des communautés
voisines ou des autorités locales pour connaître
l’histoire de l’exploitation.
• Les registres et les contrôles des spécimens tenus
en captivité, si tel est le cas.
• Des éléments de preuves de protection contre la
chasse, tels que des panneaux, des barrières ou des
restrictions d’accès, une surveillance ou la présence
de gardiens pour surveiller l’exploitation.
Bonnes pratiquespour évaluer les exigences relatives aux espèces en voie de disparition, envahissantes et indigènes
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Les exploitations adoptent des mesures afin de
réduire les conflits que la vie sauvage est
susceptible de causer au niveau des activités de
production.
Les conflits avec la vie sauvage incluent (mais
pas uniquement) :
• Les conflits avec les cultures,
• Les conflits avec le bétail,
• L’utilisation ou les refuges dans les bâtiments,
• L’invasion des zones d'habitation,
• Les dommages causés aux équipements ou
aux biens agricoles.
Comme première étape pour réduire les conflits
entre les activités agricoles et la vie sauvage, la
mise en place de corridors biologiques est
recommandée pour faciliter la circulation des
espèces, ce qui les empêchera de quitter les
écosystèmes et de pénétrer dans les zones
d’activité humaine et agricole.
Diminution des conflitsavec la vie sauvage
Corridors biologiques :
Ils contribuent à la connectivité des écosystèmes
naturels, plutôt que de transformer le paysage
dans les zones agricoles qui constituent des
obstacles à la vie sauvage
Les exploitations peuvent empêcher l’intrusion
d’animaux sauvages fauteurs de troubles par le
biais de l'implantation et la conception
d’infrastructures agricoles et de clôtures
physiques.
Les exploitations sont également tenues de
former leurs travailleurs afin qu'ils soient à
même de répondre à des situations d'urgence ou
d’intervenir dans des conflits susceptibles de
causer des dommages aux systèmes de
production et nuire aux personnes qui y
travaillent.