Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural
Ministère de l’Elevage
Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques
Ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts
Ministère d’Etat chargé des Infrastructures, de l’Equipement
et de l’Aménagement du Territoire
Organisation des Nations Unies
pour l’alimentation et l’agriculture
Version finale du 8 Mai 2014
CADRE DE PROGRAMMATION PAYS
2014-2019
REPUBLIQUE DE MADAGASCAR
- 1 -
PREAMBULE
1. Le présent Cadre de Programmation-Pays (CPP) de Madagascar, a été élaboré suite à une demande du
Gouvernement Malgache par le biais de son Ministre de l’Agriculture en juillet 2012. C’est un instrument convenu
entre la FAO et Madagascar pour définir la réponse à moyen terme aux besoins d'assistance et fournir aux
partenaires de l’Organisation (Gouvernement, Acteurs nationaux, Partenaires Techniques et Financiers bilatéraux et
multilatéraux) une vision globale de la portée de la stratégie de la FAO au niveau du pays. Il est appelé à servir d’outil
de programmation stratégique, de mobilisation et d’affectation de ressources, de gestion basée sur les résultats ainsi
que du développement du partenariat et des synergies entre les différents partenaires œuvrant dans les secteurs de
compétence de la FAO.
2. La FAO, présente à Madagascar depuis 1981 n'a jamais cessé, de renouveler ses engagements et orienter ses
activités pour améliorer l’efficacité de l’aide au développement. Ces décisions ont placé la FAO face à de nouvelles
opportunités et de nouveaux défis au niveau des pays, notamment, en matière de définition des priorités, de
mobilisation des ressources et d’identification de ses avantages comparatifs. Dans ce contexte de réforme, le CPP
constitue une étape majeure du passage d’une approche axée sur les projets ad hoc régie par la demande à une
approche axée sur les résultats régie par les besoins à long terme. Il est, donc, un outil de pilotage stratégique de la
coopération FAO-Gouvernement qui vise l’harmonisation des actions et la promotion de l’efficacité et de l’efficience
dans les interventions au niveau des secteurs identifiés.
3. Le présent CPP est le résultat d’un processus piloté conjointement par la FAO et le Gouvernement selon une
approche concertée avec tous les acteurs et partenaires de développement. Une équipe nationale de formulation du
CPP a été mise en place et est composée de hauts techniciens du Ministère de l’Agriculture, du Ministère de
l’Elevage, du Ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques, du Ministère de l’Environnement et des Forêts
ainsi que de la Vice-Primature chargée du Développement et de l’Aménagement du Territoire. Un Comité de pilotage
formé des Secrétaires Généraux des Ministères concernés et des responsables de la FAO a assuré le suivi de la
formulation et du processus, conformément aux orientations globales du pays en matière de développement. Ces
orientations sont décrites dans le Plan National de Développement Rural 2008 (PNDR) et le Programme Sectoriel
Agriculture Elevage Pêche (PSAEP/CAADP) aligné au PDDAA.
4. Ce CPP est aligné à l’UNDAF intérimaire 2012-2013 étendu de nouveau à 2014 sur demande du Gouvernement de
transition (janvier 2013), aussi bien dans leurs cycles de programmation que dans leurs axes prioritaires. Comme le
processus a débuté pratiquement avec le Bilan Commun Pays (CCA) du Système des Nations-Unies, l’analyse
situationnelle à laquelle a participé activement la FAO, y est semblable. Actuellement, le processus de formulation
de l’UNDAF 2015-2019 étant en cours, ce CPP s’y est aligné conformément aux directives générales et couvre
exceptionnellement trois biennum.
5. Aux termes d’une large consultation et d’une analyse approfondie de la situation et des défis majeurs du secteur
agricole et alimentaire à Madagascar, trois domaines prioritaires de collaboration entre la FAO et Madagascar ont
été retenue:
- DOMAINE PRIORITAIRE A : Intensification durable et profitable de la production agricole, et éducation/
promotion de la nutrition. Il s’agit d’accompagner et d’appuyer le Gouvernement dans la mise en œuvre des
stratégies nationales de développement Agricole, de Sécurité Alimentaire et de Nutrition, sans exclusion des groupes
vulnérables et des femmes de ces secteurs, afin d’améliorer durablement la productivité.
- DOMAINE PRIORITAIRE B : Gouvernance et gestion durable des ressources naturelles avec une utilisation
harmonieuse et judicieuse des connaissances. Il s’agit d’appuyer le Gouvernement à renforcer les capacités des
- 2 -
partenaires et acteurs en matière de gestion durable des ressources naturelles en tenant compte des exigences
d'adaptation au changement climatique et des impératifs d’amélioration du niveau de vie des groupes de
populations les plus vulnérables y compris les femmes et les jeunes.
- DOMAINE PRIORITAIRE C : Renforcement de la résilience des ménages face aux chocs et aux aléas dans le cadre
de l’adaptation au changement climatique. Il s'agit d’appuyer le Gouvernement à mettre en place les mesures
adéquates pour gérer les impacts des invasions acridiennes, des inondations, des cyclones et sécheresses et du
changement climatique par le renforcement des capacités du pays et des populations pour faire face aux situations
d'urgence, avec un accent sur le rôle particulier des femmes.
6. Les priorités définies dans ce CPP se sont inscrites dans une perspective d’une hypothèse haute favorable, c’est-à-
dire la fin de la crise prolongée par la tenue, dans de bonnes conditions, de l’élection présidentielle. Ce qui a été
réalisé en fin 2013, et qui a permis de démarrer le processus de formulation du nouveau UNDAF 2015-2019.
7. Il est important de noter que l’invasion acridienne qui sévit actuellement a été déclarée calamité publique et
nécessite une contribution financière très consistante de l’ordre de 41 millions d’USD sur une période de trois ans. La
lutte antiacridienne est la priorité des priorités pour le secteur Agricole car la non-maîtrise de l’invasion au stade
actuel risque énormément de compromettre les prochaines récoltes et les prochaines campagnes agricoles mais
également risque d’annihiler tous les efforts de relèvement entamés jusqu’ici et de rendre les ménages encore plus
vulnérables.
8. Le coût total de ces interventions est estimé à 67,554 Millions de dollars EU, soit environ 157 Milliards d’Ariary.
9. En signant le présent Cadre de Programmation Pays 2014 – 2019, la FAO et le Gouvernement s’engagent à
collaborer à la mise en œuvre des actions retenues et à la mobilisation conjointe des ressources nécessaires en
concertation et en synergie avec tous les groupes d’acteurs du développement Agricole, de la sécurité alimentaire et
nutritionnelle à Madagascar.
pour le Gouvernement de Madagascar
RAVATOMANGA Roland
Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural
pour l’Organisation des Nations Unies pour
l’alimentation et l’agriculture
TALLA TAKOUKAM Patrice
Représentant de la FAO à Madagascar,
Comores, Maurice et Seychelles
i
SOMMAIRE
PREAMBULE .................................................................................................................................................................. - 1 -
SOMMAIRE ......................................................................................................................................................................... i
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES .......................................................................................................... iii
LISTE DES FIGURES ........................................................................................................................................................... vi
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................................................................ vi
1. INTRODUCTION ............................................................................................................................................................. 1
1.1 CONTEXTE ............................................................................................................................................................... 1
1.2. LE PROCESSUS DE FORMULATION DU CPP ............................................................................................................ 1
1.3 STRATEGIE DE COMMUNICATION .......................................................................................................................... 2
2. ANALYSE DE SITUATION ................................................................................................................................................ 2
2.1 CONTEXTE NATIONAL ............................................................................................................................................. 2
2.2 ANALYSE DU SECTEUR AGRICOLE, SITUATION ET PERSPECTIVES ........................................................................... 3
Les principaux obstacles au développement du secteur sont : ................................................................................ 5
2.3 INSECURITE ALIMENTAIRE ET DEFIS A RELEVER ..................................................................................................... 6
2.4 FORESTERIE ET ENVIRONNEMENT .......................................................................................................................... 8
2.5 FONCIER ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ........................................................................................................ 8
2.6 GESTION ET REDUCTION DES RISQUES DES CATASTROPHES ................................................................................. 9
2.7 POLITIQUES/PROGRAMMES PERTINENTS ET PRIORITES NATIONALES ................................................................ 10
2.7.1 LE PSAEP/CAADP ............................................................................................................................................ 10
2.7.2 LE PNDR OU PROGRAMME NATIONAL DE DEVELOPPEMENT RURAL 2008 .................................................. 11
2.7.3 LE PANSA OU PLAN D’ACTION NATIONAL POUR LA SECURITE ALIMENTAIRE .............................................. 11
2.7.4 LE PNAN II ou Plan National d’Action pour la Nutrition (2012-2015) ........................................................... 11
2.7.5 L’INITIATIVE « SUN» ou SCALING UP NUTRITION ......................................................................................... 11
2.7.6 LA POLITIQUE NATIONALE FORESTIERE ........................................................................................................ 11
2.7.7 LE PNAT ou Politique Nationale d’Aménagement du Territoire (2012)........................................................ 11
2.7.8 LA PNGRC ou Politique de Gestion des Risques et des Catastrophes(2007) ................................................ 11
2.7.9 La Politique Nationale de l’Emploi (PNE) (2005) .......................................................................................... 12
2.8 SYSTEME DE GOUVERNANCE ET PARTIES PRENANTES NATIONALES CONCERNEES ............................................ 12
3. LES AVANTAGES COMPARATIFS DE LA FAO ................................................................................................................ 13
3.1 AIDE INTERNATIONALE ET ACTIVITES DE LA FAO A MADAGASCAR ...................................................................... 14
3.2 AVANTAGES DE LA FAO PERÇUS PAR LES PARTENAIRES DU DEVELOPPEMENT................................................... 15
3.4 CAPACITE D’EXECUTION DE LA FAO ...................................................................................................................... 16
3.5 CONCLUSION DU PROCESSUS DE DEFINITION DES PRIORITES ............................................................................. 17
3.5.1 LES DOMAINES D’INTERVENTION PRIORITAIRES ........................................................................................... 18
ii
4. PROGRAMMATION AXEE SUR LES RESULTATS ........................................................................................................... 19
4.1 DOMAINES PRIORITAIRES ET RESULTATS ATTENDUS ........................................................................................... 19
DOMAINE PRIORITAIRE A : « INTENSIFICATION DURABLE ET PROFITABLE DE LA PRODUCTION AGRICOLE ET A
L’EDUCATION/PROMOTION DE LA NUTRITION » ................................................................................................... 19
DOMAINE PRIORITAIRE B : « GOUVERNANCE ET GESTION DURABLE DES RESSOURCES NATURELLES » .............. 20
DOMAINE PRIORITAIRE C : « RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE DES MOYENS DE SUBSISTANCE FACE AUX
CRISES ET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE » ......................................................................................................... 21
4.2 COMMUNICATION ET VISIBILITE DU CPP .............................................................................................................. 22
4.3 RÔLE DE LA FAO .................................................................................................................................................... 23
5. DISPOSITION DE MISE EN ŒUVRE DU CPP 2014_2019 .............................................................................................. 23
5.1 ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS ET ORGANISATIONNELS .............................................................................. 23
5.2 RESPONSABILITES DES ACTEURS ........................................................................................................................... 23
5.3 RESSOURCES NECESSAIRES .................................................................................................................................. 24
6. SUIVI ET EVALUATION ................................................................................................................................................. 24
ANNEXES ....................................................................................................................................................................... - 1 -
ANNEXE 1. MATRICE DES PRIORITES ......................................................................................................................... - 1 -
ANNEXE 2. MATRICE DES RESULTATS Partie A ......................................................................................................... - 7 -
ANNEXE 3. MATRICE DES RESULTATS. PARTIE B ..................................................................................................... - 18 -
ANNEXE 4. LES PROJETS EN COURS DE LA FAO MADAGASCAR .............................................................................. - 25 -
ANNEXE 5. TCPf et TCP PREVISIONNELS POUR 2014_2019 ................................................................................... - 28 -
ANNEXE 6. LISTE DES PROJETS FAO MADAGASCAR 2008_2013 ............................................................................. - 29 -
ANNEXE 7. MATRICE DES RESULTATS STRATEGIQUES DE L’UNDAF MADAGASCAR 2015_2019 ........................... - 38 -
ANNEXE 8. EXTRAIT DU COMPACT PSAEP ET LA VISION DU NEPAD ...................................................................... - 43 -
ANNEXE 9. COMPLEMENT DE L’ANALYSE DE LA SITUATION .................................................................................. - 47 -
ANNEXE 10. LES THEMES TRANSVERSAUX ............................................................................................................ - 54 -
ANNEXE 11. ATTRIBUTS ET AVANTAGES REVELES DE LA FAO ................................................................................ - 56 -
iii
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
ADAM Cartographie des aides publiques pour le développement de l’agriculture
AFD Agence Française de Développement
AIC Suisse Agence Inter Coopération de la Suisse
AIM Association Inter coopération Madagascar
AMPA Agence Malgache de la Pêche et de l’Aquaculture
AMPROSEM Association Malgache pour la Promotion des Semences
AROPA Appui au Renforcement des Organisations Professionnelles Agricoles
ASNU Agences du Système des Nations Unies
AVISé Cellule d’Anticipation, de Veille Informationnelle sur la sécurité alimentaire et de Suivi-
évaluation
BAD Banque Africaine pour le Développement
BCP Bilan Commun Pays = CCA
BNGRC Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes
CAADP The Comprehensive Africa Agriculture Development Programme = PDDAA
CARE Cooperative for Assistance and Relief Everywhere
CAUR Unité de Coordination des opérations agricoles d’Urgence et de Réhabilitation
CCA Country Common Assessment/ Bilan Commun Pays = BCP
CCPNF Comité de révision des textes sur le foncier
CFSVA+N Comprehensive Food Security and Vulnerability Analysis and Nutrition /Analyse Globale
de la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle, et de la Vulnérabilité
CGPU Coordination Générale des Programmes d’Urgence
CPF Country Programming Framework = CPP
CPP Cadre Programmatique Pays = CPF
CSA Centre des Services Agricoles
CUA-OPCI Commune Urbaine d’Antananarivo – Organisme Public de Coopération Intercommunale
DDR Direction de Développement Régional
DIRPA Direction Régionales des Pêches et de l’Aquaculture
DIRREL Direction Régionale et Interrégionale de l’Elevage
DRDR Direction Régional du Développement Rural
DREF Direction Régionale de l’Environnement et des Forêts
DRM Disaster Risk Management
DUEM Délégation de l’Union Européenne à Madagascar
DWH Data Ware House
ECHO European Commission Humanitarian Aid and Civil Protection
EPM Enquêtes Permanentes auprès des Ménages
FAO Food and Agricultural Organisation
FAO/RAF Bureau Régional pour l’Afrique de la FAO
FAO/SFS Sous-bureau régional de la FAO Afrique basé à Harare Zimbabwe
FDA Fonds pour le Développement Agricole
FDL Fonds pour le Développement Local
FE FAO Fonctions Essentielles de la FAO
FEL Fonds de l’Elevage
FFN Fonds Forestier National
FID Fonds d’Intervention pour le Développement
FIDA Fonds International pour le Développement Agricole
iv
FIFAMANOR Organisme d’Inter Coopération Malgache et Norvégienne
FOFIFA Centre de Recherche Appliquée pour le Développement Rural
FPMIS Système d’Information sur la Gestion du Programme de Terrain de la FAO
FRDA Fonds Régional pour le Développement Agricole
FSM Food Security Management
GASI PSAEP Grands Axes Stratégiques d’Intervention du PSAEP
GCP Government Cooperative programme
GIDDSTH Gestion Intégrée et Durable des Déchets Solides et de Traitement des Hydrocarbures
GIZ Agence Allemande de Développement International
GOM Gouvernement de Madagascar
GRC/RRC Gestion des Risques des Catastrophes/ Réduction des Risques des Catastrophes
G/RRC Gestion et Réduction des Risques des Catastrophes
GRET Groupe de Recherche et d’Echanges Technologiques
GSDM Groupement Semi-Direct de Madagascar
GTDR Groupe de Travail pour le Développement Rural
ICCO Inter Church Cooperation Organisation
IMV Institut des Métiers de la Ville
INSTAT Institut National des STATistiques
JICA Japan International Cooperation Agency.
MGA Malagasy Ariary, Unité Monétaire Malgache équiv. 0,00047 USD
Minagri Ministère de l’Agriculture
MinEL Ministère de l’Elevage
MinEnvForêt Ministère de l’Environnement et des Forêts
MinPêche Ministère de la Pêche
Min Santé Ministère de la Santé
NEPAD Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique
OAM Observatoires des Agricultures du Monde
OF Observatoire du Foncier
OFDA Office of U.S. Foreign Disaster Assistance
OM FAO Objectifs Mondiaux de la FAO
OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONESF Observatoire National de l’Environnement et du Secteur Foncier
ONG Organisation Non Gouvernementale
ONN Office Nationale de la Nutrition
ONUDI Organisation des Nations-Unies pour le Développement Industriel
OP Organisation des Producteurs
OPA Organisation professionnelle Agricole
OSC Organisation de la Société Civile
OS FAO Objectifs Stratégiques de la FAO
OS PSAEP Objectifs Spécifiques du PSAEP
PAD Plateforme Agro carburant Développement
PADR Plan d’Action pour le Développement Rural
PAM Programme Alimentaire Mondiale
PCT Programme de Coopération Technique/TCP
PDDAA Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture Africaine
PE3 Programme Environnemental phase 3
PIB Produit Intérieur Brut
v
PIC Pôle Intégré de Croissance
PNAE Plan National d’Action Environnementale
PNAN II Plan National d’action pour la Nutrition II
PNAT Politique Nationale d’Aménagement du Territoire
PNDR Programme Nationale de Développement Rural
PNGRC Politique Nationale de Gestion des Risques et des Catastrophes
PNUAD Plan-cadre des Nations Unies pour l’Aide au Développement = UNDAF
PNUD Programme des Nations-Unies pour le Développement
PSAEP Politique Sectoriel Agriculture Elevage Pêche
PSDR Projet Sectoriel de Développement Rural
PTF Partenaires Techniques et Financiers
PTP Plans de Travail de Pays
RAF Bureau Régional de la FAO Afrique
ROR Réseaux des Observatoires Ruraux
RPGAA ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture
RRC Réduction des Risques des Catastrophes
SADC Southern Africa Development Community
SSNR systèmes semenciers aux niveaux national et régional
SAMS Sécurité Alimentaire et Moyens de Subsistance
SAP Système d’Alerte précoce
SA/RRC sécurisation alimentaire avec l’approche RRC
SE suivi et évaluation
SFS Bureau Sous Régional de la FAO Afrique à Harare
SISAV Système d’Information sur la Sécurité Alimentaire et la Vulnérabilité
SMB-DR Secrétariat Multi-Bailleurs pour le Développement Rural
SNAT Stratégie Nationale d’Aménagement du Territoire
SNDD Stratégie Nationale de Développement Durable
SNOST
SNRD
Stratégie Nationale des Orientations Sectorielles et Transversales
Stratégie Nationale de Relance du Développement
SNU Système des Nations Unies
SUN Scaling Up Nutrition = Mise à l’échelle de la Nutrition
Swap Approches sectorielles
TCP Technical Cooperation Programme/PCT
TF Trust Fund
UE Union Européenne
UN-CERF Nations Unies - Fonds central d’intervention pour les urgences humanitaires
UNDAF United Nations for the Development of Aid Framework
UNDG United Nations for Development Group
UNDP United Nations for Development Programme
UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
USAID/OFDA Agence des Etats-Unis pour le Développement International/ Office of U.S. Foreign
Disaster Assistance
UTF Unilateral Trust Fund (Fonds Fiduciaires de la FAO)
VPDAT Vice-Primature chargé du développement et de l’Aménagement du Territoire
WAVES Wealth Accounting and Valuation of Ecosystem Services ; Partenariat Mondial pour la
Comptabilisation du Patrimoine et la Valorisation des Services d’Ecosystèmes
WHH Welt Hunger Hilfe
vi
LISTE DES FIGURES
Figure 1 : Top Ten Resource Partners. Source ADAM...................................................................................................... 15
Figure 2 : Sub-Sectors of Selected Sectors (USD Mil). Source ADAM .............................................................................. 15
Figure 3 : Programmes clés de la FAO............................................................................................................................. 16
Figure 4 : Les domaines d’interventions de la FAO à Madagascar ................................................................................. 17
LISTE DES TABLEAUX
Tous les tableaux se trouvent dans les annexes
Tableau 1 : Matrice des priorités .................................................................................................................................. - 1 -
Tableau 2 : Matrice des résultats / Partie A.................................................................................................................. - 7 -
Tableau 3 : Matrice des résultats / Partie B ................................................................................................................ - 18 -
Tableau 4 : Liste des projets en cours _ FAO Madagascar ......................................................................................... - 25 -
Tableau 5 : TCPf et TCP prévisionnels 2014-2019 ....................................................................................................... - 28 -
Tableau 6 : Liste des projets 2008 - 2013 ................................................................................................................... - 29 -
Tableau 7 : Matrice des résultats stratégiques de l’UNDAF 2015-2019 ..................................................................... - 38 -
1
1. INTRODUCTION 1.1 CONTEXTE
Les Objectifs du Millénaire pour le Développement de 2000-2015, la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’Aide au
Développement de 2005, et le Programme d’Action d’Accra de 2008 ainsi que les recommandations de Busan de
2011 ont redéfini le contexte des activités de la FAO. Celle-ci a démarré la mise en œuvre effective d’une réforme à
tous les niveaux (siège, région, sous-région et national) afin de mieux répondre aux besoins des Etats membres à
travers une approche intégrée de ses programmes et une décentralisation de ses activités.
La FAO, présente à Madagascar depuis plus de 40 ans, est surtout reconnue par sa présence constante auprès des
petits producteurs, en zone rurale, et, depuis quelques années, en zones urbaine et périurbaine. Elle est également
reconnue comme vivier de compétences par excellence au service de l’Agriculture1et du Développement Rural,
spécialisée dans l’introduction de technologies et techniques de production adaptées, modernes et innovantes en
Agriculture, en gestion des forêts, en gestion des terres, en appui au renforcement de capacités, en matière de lutte
antiacridienne, Gestion et Réduction des Risques des Catastrophes (G/RRC) ainsi qu’en Sécurité Alimentaire et
Nutritionnelle, et soutien aux Moyens de Subsistance (SAMS). La FAO Madagascar, c’est aussi le carrefour d’échange
de l’ensemble des acteurs du développement rural, dans tous les sous-secteurs d’activités.
1.2. LE PROCESSUS DE FORMULATION DU CPP
Le Gouvernement de Madagascar (GOM), à travers une demande formulée par le biais de son Ministre de
l’agriculture, et la FAO se sont convenus de lancer le processus de programmation stratégique en 2012 et de
produire un Cadre de Programme Pays (CPP), le premier du genre. Et cela, conformément à l’indication du
Conseil2de la FAO lors de sa 104e session tenue en juin 2012 : « à travers l'élaboration des cadres de programmation
par pays, la FAO améliorera l'efficacité de ses activités d'assistance et sera en mesure de contribuer de façon plus
stratégique au renforcement des capacités nationales ». Qualifié d’ « intérimaire 2013-2015 » lors de sa première
version de mars 2013 à cause de la situation politique du pays, ce CPP est actuellement étendu de 2014 à 2019,
couvrant ainsi trois biennum et est en phase avec le nouvel UNDAF 2015-2019 en cours de formulation.
Le processus de formulation du CPP a consisté à définir, conjointement avec le Gouvernement et les autres parties
prenantes, les priorités et les résultats escomptés de l’assistance de la FAO en soutien aux objectifs de
développement nationaux en matière d’Agriculture (incluant l’élevage, la pêche et les ressources halieutiques, la
foresterie, le foncier et l’aménagement du territoire), de sécurité alimentaire et nutritionnelle en tenant compte des
avantages comparatifs de la FAO, et de la possibilité de mobiliser en temps utile les ressources techniques et
financières requises à la mise en place des interventions proposées.
Le CPP FAO Madagascar est aligné sur le cycle de programmation national nommé PSAEP/CAADP dont le compact
est prêt, le Bilan Commun Pays ou CCA du SNU, et l’UNDAF 2015-2019 en cours d’élaboration. Il se conforme au
Mandat et au Cadre Stratégique de la FAO tel que révisé lors du 145e Session du Conseil3.La formulation du CPP
contribuera au renforcement du leadership de la FAO en matière de développement et à l’amélioration de la
complémentarité et de la synergie de ses interventions avec celles de l’ensemble des agences du Système des
Nations Unies (SNU) dans le pays.
1Dans ce document, Agriculture est pris au sens large, incluant particulièrement pêche et élevage.
2 Cent douzième sessions, Rome, 5-9 novembre 2012, SUITE DONNÉE À L'ÉVALUATION STRATÉGIQUE DE LA PROGRAMMATION PAR PAYS DE
LA FAO 3 CONSEIL, Cent quarante-cinquième session, Rome, 3-7 décembre 2012, CADRE STRATEGIQUE REVISE ET EBAUCHE DU PLAN A MOYEN TERME
2014-2017
2
Il est important de souligner que ce CPP tire parti du Programme Intérimaire des Nations Unies à Madagascar ou
UNDAF Intérimaire2012-2014, particulièrement de l’Axe programmatique n°2 sur la « Protection des couches
vulnérables et des populations à risque, y compris la gestion des catastrophes4 », et n°4 sur le « Soutien à l’économie
en situation de transition ». Il s’aligne également au nouvel UNDAF 2015-2019, dont le processus d’élaboration et de
formulation vient de démarrer ce début d’année 2014, et intègre les axes d’interventions SNU N°1 « Croissance
économique inclusive et développement durable» et N°3 « Développement des secteurs sociaux et réduction de la
vulnérabilité».
Par ailleurs, la préparation du CPP a bénéficié des guides FAO et UNDG de formulation et d’intégration des
différentes considérations globales et/ou transversales telles que la parité homme-femme, l’emploi rural et le travail
décent, l’adaptation au changement climatique, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la sécurité humaine, la
gestion et réduction des risques de catastrophes, etc. ainsi que du guide de mise en œuvre du PDDAA au niveau
pays.
L’équipe de la Représentation de la FAO à Madagascar a bénéficié lors de la formulation du CPP d’un appui d’OSD
Rome et SFS Harare en décembre 2013 et d’une formation spécifique par OSD Rome et RAF sur le CPP et le Cycle de
projet au début de cette année 2014.
1.3 STRATEGIE DE COMMUNICATION
Les principes fondamentaux du CPP sont l’appropriation par le Gouvernement et l’alignement avec les priorités
nationales. Afin d’assurer que les domaines prioritaires d’intervention de la FAO soient cohérents avec les objectifs
de développement nationaux, le processus de formulation du CPP assure une bonne communication de la démarche
et une bonne coordination et intégration avec les autres processus de planification en cours dans le pays, avec le
concours de l’équipe de la FAO Madagascar, de l’équipe nationale de formulation CPP et du Comité de Pilotage
Interministériel du CPP. Des rencontres et des discussions avec des responsables de différentes entités nationales et
internationales ont permis de mieux cerner les rôles et responsabilités de la FAO et surtout leurs attentes vis-à-vis de
la FAO. La participation aux différents ateliers et séminaires de restitution et/ou de validation des thèmes
concernant le développement Agricole, la foresterie et l’environnement, la sécurité alimentaire et la sécurité
nutritionnelle, le Bilan Commun de Pays, et la formulation de l’UNDAF 2015-2019 parallèlement avec la formulation
de la Stratégie Nationale de Relance du Développement (SNRD) dans les groupes de travail 2) Développement rural
et sécurité alimentaire et 3) Valorisation du capital naturel et changements climatiques, ont contribué à ancrer
solidement le processus de formulation du CPP dans le contexte programmatique et stratégique national.
2. ANALYSE DE SITUATION 2.1 CONTEXTE NATIONAL
Madagascar, situé dans la zone sud-ouest de l’Océan Indien d’une superficie de 587 041 km², est bordé de 5 603 km
de côtes. Il occupe une place stratégique parmi les îles de l’Océan Indien de par la richesse de son potentiel Agricole
diversifié (agriculture, élevage, pêche, foresterie, foncier), sa taille et sa population.
C’est un pays à fort potentiel humain et naturel avec une population jeune et dynamique, une beauté des
ressources naturelles et de la biodiversité, des ressources de sous-sol et de la mer, démontrant un développement
4Programme Intérimaire des Nations Unies à Madagascar UNDAF Intérimaire2008-2014. Février 2012/Janvier 2013
3
d‘un secteur industriel tourné vers l‘export, non encore pleinement exploité5.La croissance du secteur primaire en
2011 est attribuable à la bonne tenue de l’agriculture et l’accroissement de la branche « élevage et pêche ».
Depuis 2009, le pays est soumis à un régime gouvernemental de transition dans un contexte de crise politique,
sociale et économique. La signature de la Feuille de Route, en septembre 2011, a cependant permis l’élaboration
d’un UNDAF Intérimaire 2011-2013. En dépit de ses atouts, la situation6 à Madagascar est très inquiétante : «la
pauvreté et l'insécurité alimentaire à Madagascar atteignent des proportions dramatiques : en 2012, 76,5 pour cent
de la population,7 se situaient en-dessous du seuil de pauvreté, contre 67 pour cent en 2008. Bien que la pauvreté
soit presque généralisée, elle affecte plus encore la population rurale où le taux de pauvreté est de 82,2 pour
cent». L’indice de développement humain de Madagascar8 de 0,480 le classe au 151e rang mondial pour une
population de 20,8 millions habitants9. « La crise politique4 qui perdure a imposé un lourd tribut à l'économie et la
population, et en particulier aux couches les plus vulnérables. La capacité d’adaptation et la résilience aux chocs
exogènes (crise mondiale ou cyclones) est gravement compromise. Les infrastructures se sont détériorées.
L’enlisement dans la crise se traduira inévitablement par une dégradation de la situation, avec des impacts sévères à
court, moyen et long termes ». Face à cette situation, les risques politiques peuvent compromettre et perturber les
actions de développement. Ces actions seront rendues difficiles au niveau local, en cas de déstabilisation sociale due
au processus électoral ou aux tentatives de résolution de la crise qui auraient des impacts directs (grèves, conflits…),
ou indirects (gel des financements des Partenaires Techniques et Financiers,).
De par sa situation géographique, le pays est également très vulnérable aux catastrophes naturelles dont les
cyclones, et les vents violents, les sécheresses et les inondations. Madagascar est le pays d’Afrique le plus exposé
aux chocs climatiques après les Comores, et probablement un de ceux qui ont le moins de ressources financières
propres pour y faire face. Les invasions de criquets et les feux de brousse et incendies s’ajoutent à ces aléas ; la
dégradation de l’environnement, des écosystèmes et du couvert forestier - favorisée par le niveau alarmant de
pauvreté - aggrave encore l’impact humain des chocs. On estime qu'un quart de la population, soit 5 millions de
personnes, vit actuellement dans les zones à haut risque de catastrophes naturelles ».
Par ailleurs, Madagascar abrite presque toutes les représentations des grandes Organisations Internationales (OI) et
autres représentations diplomatiques et commerciales internationales.
2.2 ANALYSE DU SECTEUR AGRICOLE, SITUATION ET PERSPECTIVES 10La place de l’agriculture dans l’économie nationale est prépondérante. La population active est très
majoritairement agricole (82 pour cent en 2004) et il y a très peu d’emplois salariés. La structure du PIB est restée
quasi inchangée depuis plusieurs années : le secteur primaire représente en moyenne 35 pourcent de la richesse du
pays, le secteur secondaire 14 pourcent et le secteur tertiaire 51pourcent.
Le PIB agricole est estimé à 27 pourcent du PIB global et la filière riz, qui constitue la première activité économique
de Madagascar en termes de volume, y occupe une première place. Environ 2 000 000 de ménages (87 pourcent)
pratiquent la riziculture irriguée sur quelque 1 200 000 ha (60 pourcent).
Madagascar jouit de hautes potentialités géographiques exceptionnelles permettant une grande diversité de
productions végétales, tropicales et tempérées. C’est un grand pays d’élevage favorable à une large gamme de
5 MADAGASCAR ECONOMIC UPDATE – OCTOBRE 2012. The World Bank Group - Antananarivo Country Office.
6MISSION DU RAPPORTEUR SPECIAL SUR LE DROIT A L'ALIMENTATION, M.OLIVIER DE SCHUTTER, A MADAGASCAR (18 AU 22 JUILLET 2011).
CONCLUSIONS PRELIMINAIRES. 7Environnement socio-économique de Madagascar. Retraite UNCT Janvier 2013.Haleh Bridi, Country Director. The WorldBank Madagascar
8 UNDP-HDRO, calculated 2011.
9 INSTAT _ EPM 2011.
10 Madagascar - Bilan Commun de Pays 2012
4
productions animales de tout genre et disposant d’un secteur pêche industrielle et d’aquaculture très à la pointe.
Le pays compte une superficie totale de 58 704 000 ha dont près de 8 millions d’hectares de terres cultivables. La
superficie physique des exploitations agricoles, estimée à 2 083 590 ha, a connu une légère augmentation de 0,9
pourcent en 20 ans. La surface agricole potentielle pouvant se prêter aux grandes cultures, zones de pâturage et
ranching ou autres grandes productions est estimée à plus de 35 millions d’hectares.
L’agriculture pratiquée est traditionnelle et peu intensive, d’où de faibles rendements. Les cultures vivrières, qui sont
dominantes, sont en majorité autoconsommées, à l’exception du riz pour les moyens et les grands exploitants qui
disposent d’un surplus de production. Les cultures de rentes et les cultures d’exportation, destinées à la
commercialisation, sont en faible proportion. Les légumes et les fruits constituent des activités d’appoint,
génératrices de revenus. Les exploitations sont de petites tailles (0,87 ha en moyenne) et se morcellent au gré des
héritages. Certaines zones rurales connaissent une saturation foncière et font envisager des mouvements de
migrations.
L’élevage contribue au revenu de 60 pourcent des ménages malgaches. Il constitue également un premier capital
mobilisable pour les ménages ruraux ou périurbains, surtout en cas de difficultés. Une place croissante de l’élevage
est à noter, notamment l’élevage laitier et l’aviculture urbaine. L’apiculture et la sériciculture prennent de
l’importance dans certaines régions. La redynamisation du secteur repose sur la définition et la mise en œuvre
d’une vision et d’une politique claire de l’élevage à Madagascar qui dispose d’atouts importants, de par sa vocation
pastorale. L’approche « filière porteuse: productivité élevée et génératrice de revenus » constituerait un outil
permettant de valoriser le potentiel de chaque région, ainsi que l’intégration du système pastorale/sylvicole. Les
bonnes pratiques en élevage, les meilleures conduites d’élevage, la vulgarisation et la communication en matière
d’amélioration de la production et de prévention contre les maladies sont autant de pistes d’action du secteur
élevage. Ce qui nécessite les renforcements en ressources humaines et matérielles des laboratoires
épidémiologiques régionaux. Un accord de partenariat gagnant-gagnant avec l’Union des Comores a été signé entre
les ministres en charge de l’élevage sur la mise en place d’une zone franche d’élevage de bovidés à Madagascar
(Région Boeny, Melaky, Sofia) pour les besoins des Comores.
La pêche et l’aquaculture jouent un rôle social et économique important pour le pays. Elle contribue pour , 24% en
valeur des exportation globale et procure environ 500 000 emplois. C’est aussi un sous-secteur pourvoyeur de
devises par l’exportation des produits halieutiques et source de recettes publiques par les redevances issues des
ventes de licences de pêche.
Toutefois, la définition d’une politique claire du secteur axée sur l’amélioration des systèmes de production, la
promotion de l’aquaculture et l’amélioration de la gestion de la filière et des protocoles de pêche, suivant une
approche écosystémique inscrite dans la durabilité et selon RIO+20, reste une priorité pour Madagascar. La
deuxième phase du Grand Projet Smartfish de la Commission de l’Océan Indien coordonné par la FAO envisage le
renforcement et l’extension des actions prioritaires dont bénéficient Madagascar.
Les industries agro-alimentaires ont représenté 36 pourcent du secteur secondaire en 2008. Elles sont surtout
localisées autour de la capitale et dans quelques grands centres urbains. Peu développées, elles relèvent
globalement d’industries de première transformation des produits agricoles ou d’industries alimentaires.
Dans le domaine des politiques publiques, compte tenu de l’importance du secteur agricole pour Madagascar, la
part du programme d’investissement public (PIP) allouée au ministère de l’Agriculture, au ministère de l’Elevage et
au ministère de la Pêche (ex-MAEP) a augmenté entre 2006 et 2009. Elle représentait entre 10 et 15 pourcent selon
les années du total du programme des investissements publics. Ces investissements dépendent surtout des
financements extérieurs. Néanmoins, ils restaient insuffisants et en même temps ont commencé à diminuer.
5
Les principaux obstacles au développement du secteur sont :
� Insécurité foncière : Les textes et la réglementation sont, dans certains cas, obsolètes et inadaptés avec les
nouvelles orientations. Ainsi, le droit foncier est imprécis favorisant le développement des conflits fonciers.
En 2011, seulement 7 à 10 pourcent de la superficie ont des titres fonciers malgré la mise en œuvre du
Programme National Foncier. Selon le rapport d’évaluation de la réforme foncière à Madagascar (2011), en
un siècle, l’administration a établi 330 000 titres fonciers. Les causes sous-jacentes évoquées sont : (i) l’accès
au foncier demeure toujours difficile, avec 550 000 demandes en souffrance au niveau de l’administration,
(ii) l’insuffisance de guichets fonciers pour faciliter l’acquisition foncière, puisque seules 400 communes en
sont desservies sur 1557 communes. Les causes structurelles ou profondes sont constituées par : (i) la
mauvaise gouvernance (gestion, corruption…) au niveau de l’administration, (ii) et de la culture malgache qui
néglige les femmes dans l’héritage, (iii) l’absence de synergie de la politique foncière malgache avec les
autres politiques sectorielles.
� Financement du monde rural insuffisant: les réseaux des institutions de micro-finance (IMF) qui ont
progressé ces dernières années sont encore à couverture géographique insuffisante. La persistance des
difficultés d’accès aux crédits empêche toute extension d’activités et/ou intensification de production. Les
conditions d’accès aux services de micro finance sont jugées très sélectives et leurs produits ne sont pas
adaptés aux besoins exprimés par la population rurale. Selon les données du ministère des Finances et du
Budget, le secteur de la micro finance inclusive compte 31 IMF et 2 institutions bancaires travaillant dans le
secteur. Seules quelques-unes d’entre elles ont des vocations véritablement rurales. Il s’agit notamment des
institutions suivantes : le réseau CECAM, la PMAF et le réseau TIAVO. Il faut également noter l’existence de
différents programmes et projets intervenant dans le financement du monde rural. Ces projets et
programmes apportent des appuis financiers et non financiers permettant d’une part l’accès des IMF au
refinancement et d’autre part la structuration de la demande et la promotion de mécanismes de
commercialisation de produits agricoles appropriés.
� Augmentation de la production et amélioration de la productivité toujours faibles: les résultats de la
recherche sont faiblement exploités pour diverses raisons. Les acquis issus des programmes/projets de
développement sont insuffisamment internalisés. Malgré le développement local de certaines techniques
adaptées au contexte, l’application en reste limitée. Le caractère non durable de certaines techniques de
production aggrave encore la situation. D’où une large majorité de paysans vivant en autosubsistance, ne
mettant sur le marché que de petites quantités de produits, de qualité inadaptée au marché.
� Insuffisance de la transformation : La transformation des produits agricoles est presque inexistante en zone
rurale pour améliorer et diversifier les revenus de la population rurale. Plusieurs zones rurales disposent de
potentiels de transformation des produits agricoles (huile alimentaire d’arachide, farine de sorgho…), mais
faute de compétences techniques, de matériels, d’investissement, et surtout d’énergie, il n’est pas exploité.
� Insuffisance des relations d’affaire entre les producteurs dans les campagnes et les industriels en ville : Les
producteurs sont souvent découragés par le manque de débouchés pour écouler leurs produits. De leur
côté, les industriels sont obligés d’importer la majeure partie de leurs intrants industriels par
méconnaissance des opportunités locales existantes, d’une part, mais aussi par manque de confiance en la
capacité de production locale pour satisfaire leurs besoins dans les quantités, les qualités et les délais
souhaités.
� Formation inadaptée : le système de formation rurale, surtout post scolaire, constitue un maillon faible de
la chaîne des filières. Les dispositifs sont inadaptés, inégalement répartis, et souffrent d’une insuffisance de
ressources.
� Diversification des activités insuffisantes : Les agriculteurs pratiquent surtout les cultures vivrières
destinées à l’autoconsommation. Les produits ne donnent lieu à aucune transformation, ni même
conservation par rapport à l’abondance en période de récolte. Les filières sont peu organisées et notamment
en aval, les entreprises agro-alimentaires sont peu nombreuses.
6
� La recrudescence des problèmes acridiens : en 2011-2012, le ministère de l’Agriculture a estimé à 250 000
hectares de terrains infestés et 13 régions sur 22 sont considérées comme « aire d’invasion » des criquets.
Des plans d’urgence ont été définis mais faute de moyens financiers l’impact de la lutte curative et palliative
est très faible.
2.3 INSECURITE ALIMENTAIRE ET DEFIS A RELEVER
L’alimentation à Madagascar est basée sur quatre types de céréales : le riz, le manioc, le maïs et la patate douce. Le
riz riche en matière calorique est très consommé par les Malgaches qui sont parmi les plus gros consommateurs au
monde. La production du riz représente 70 pour cent de la production en céréales du pays et s’est beaucoup
améliorée avec celle du maïs (+22 pour cent entre 2008 et 2009). Mais la production de céréale du pays reste fragile
tant elle est exposée aux inondations et aux tempêtes tropicales. Même si la production en céréales a progressé
depuis plusieurs années, son offre reste insuffisante par rapport aux besoins de la population malgache notamment
dans certaines régions comme le Sud.
Les périodes de sécheresse ont sévèrement touché Madagascar au cours des sept dernières années. La saison
2005/2006 et celles entre 2007/2008 et 2009/2010 ont été les périodes particulièrement difficiles. L’intensification
des phénomènes climatiques réduit de moins en moins la résilience des populations sensibles, qui, n’ayant pas
encore réuni toutes les conditions de relèvement par rapport aux aléas précédents, subissent déjà les suivants.
Madagascar présente le double désavantage d’être à la fois pauvre et d’être exposé aux risques climatiques majeurs.
Le problème est que la production agricole nationale dépend de la périodicité des récoltes, des aléas climatiques et
de la volatilité des prix du marché des céréales. Globalement, la moitié (54 pour cent) des ménages cultivant le riz
sont en déficit alors que 40 pour cent sont en surplus. Le plus grand nombre de ménages cultivant le riz en situation
de déficit se trouve sur la côte Est du pays (68 pour cent) alors que la région des larges plaines agricoles est la zone
où le nombre de personnes en situation de surplus est le plus important (61 pour cent). En ce qui concerne le maïs et
le manioc, les personnes les plus en difficulté se trouvent dans le Sud du pays.
L’insuffisance des capacités de production à répondre aux besoins alimentaires de la population trouve son
explication dans plusieurs facteurs. Parmi ces facteurs, il y a i) les faibles productivités liées aux techniques
traditionnelles, ii) le manque d’infrastructures de stockage des céréales pour se prémunir en cas de catastrophes
naturelles mais aussi le problème en matière de coûts des transports, iii) les aléas climatiques qui sont difficilement
maîtrisables et imprévisibles, mais il y aussi l’enclavement et l’inexistence de marchés pour s’approvisionner et iv) le
problème d’accès au marché avec une situation d’oligopole entre les différents acteurs du marché des céréales.
Les pouvoirs publics ont reconnu que la malnutrition est un problème de développement et que sa résolution
demande des interventions multisectorielles, dans le cadre du plan national d’action de nutrition 2 (2012-2015) en
agissant en synergie, en vue de (i) réduire la prévalence de la malnutrition chronique11 chez les enfants de moins de
5 ans soit de 50,1 pourcent à 42,8 pourcent en 2015, (ii) contribuer à la réduction de la mortalité des enfants de
moins de 5 ans de 72 pour 1000 naissances vivantes en 2008 à 56 en 2015.
Un enjeu important pour Madagascar est l’exploitation des terres cultivables. Madagascar est confronté à un
problème de gestion des espaces agricoles disponibles. D’un côté de nombreuses terres dans le pays ne sont pas
cultivées ce qui a une influence sur la productivité de l’agriculture malgache et sur la réalisation d’économie
d’échelle, alors que dans certaines régions, il existe une surexploitation des terres cultivables ce qui crée des
problèmes environnementaux graves (déforestation, dégradation de l’écosystème, surexploitation des terres, etc.).
11
taille/âge<-2ET
7
Le CFSVA+N 2010 estime qu’un peu plus du tiers (35 pour cent) des ménages est classé en situation d’insécurité
alimentaire. Près de la moitié des ménages (47,9 pour cent) est vulnérable à l’insécurité alimentaire. Dans les régions
affectées par la sécheresse ou les cyclones pendant la campagne agricole, plus de 80 pour cent des ménages ont
connu une baisse de leurs revenus et sont ainsi affectés par l’insécurité alimentaire en 2010. Les ménages dans la
zone Sud sont les plus concernés par l’insécurité alimentaire, avec un taux de prévalence de 68 à 70 pour cent des
ménages. Cette situation alarmante fait que, plus de 70 pour cent des ménages réduisent leurs rations journalières
et 67 pour cent réduisent le nombre de repas consommés (Source : PAM/FAO, 2011).
Le Sud-Ouest, l’Est et le Sud-Est et les zones urbaines et périurbaines de la capitale et des grandes villes sont les plus
vulnérables. En période post-cyclonique, le risque d’insécurité alimentaire y atteint souvent des seuils critiques.
L’ensablement des rizières et des réseaux hydroagricoles, la destruction de récoltes et de semences, l’inaccessibilité
et l’augmentation des prix des denrées créent une situation extrêmement difficile pour les ménages les plus
vulnérables. De plus, la coordination des aides sur le terrain reste assez faible, malgré l’élaboration d’un plan de
contingence national12.
Les familles nombreuses (plus de 5,4 membres) et les ménages dirigés par les femmes et les personnes âgées (28
pour cent des ménages affectés par l’insécurité alimentaire et 19 pour cent des ménages vulnérables par l’insécurité
alimentaire) sont les plus touchés par l’insécurité alimentaire. En considérant les catégories socioprofessionnelles, ce
sont les agriculteurs et les travailleurs saisonniers (47 pour cent), ainsi que les travailleurs du secteur informel (59
pour cent des travailleurs informels) qui sont les plus concernés.
Pour améliorer cette situation, plusieurs actions sont nécessaires, en particulier :
a) Amélioration de l’offre et de la demande alimentaire en (i) mettant l’accent sur l’amélioration de moyens de
production des ménages (engrais, foncier, crédit, etc.), (ii) améliorant les infrastructures de transports, (iii)
développant un système de marché dynamique (circuits de commercialisation et système d’information sur les
prix), (iv) développant les capacités de stockage et de transformation pour pouvoir combler les périodes de
soudure ;
b) Développement de certaines filières prioritaires afin d’augmenter la diversification des sources de revenus ;
c) Investissement dans le capital humain en réduisant le niveau d’extrême pauvreté, le renforcement de
l’alphabétisation (notamment les femmes) et la mise en place de cantines scolaires pour les enfants dans les
zones d’insécurité alimentaire ;
d) Amélioration de l’efficacité des systèmes de résilience et des mécanismes de préparation et de réponse à
l’insécurité alimentaire, avec un pré positionnement des stocks alimentaires d’urgence et la mise à jour et la
révision des plans d’urgence ;
e) Lutte contre la malnutrition aigüe ;
f) Création et/ou réhabilitation des avoirs communautaires de production (pistes, canaux d’irrigation, barrages de
retenues d’eau, etc.) ;
g) Renforcement des capacités des paysans en maîtrise d’eau et en stockage d’eau (création de mare, bassin de
stockage, etc.
12
FAO CAUR Madagascar. Plan d’action 2012-2014
8
2.4 FORESTERIE ET ENVIRONNEMENT
Le secteur« foresterie et environnement », est marqué par une dégradation du capital naturel, une mauvaise
gouvernance et mauvaise gestion des ressources naturelles, une méconnaissance de la valeur de la biodiversité et
des techniques d’exploitation durable. Ces insuffisances sont aggravées par les effets néfastes du changement
climatique ainsi que des pressions dues à la croissance démographique et la pauvreté. Ces pressions se traduisent
d’abord par la déforestation : on estime que la superficie forestière a été réduite de moitié13 au milieu du XXème
siècle, On estime qu’au cours de ces 20 dernières années, 50.000 ha de forêt ont été perdu chaque année. Ces
pertes sont dues principalement à : (i) la conversion de forêt en zones de culture, (ii) les besoins en bois énergie, et
(iii) les exploitations minières14 . Si le problème de déforestation perdure (même s’il a ralenti) malgré plus de 20 ans
de mise en œuvre du Plan National d’Actions Environnementales, d’autres problèmes ont émergé ou se sont
accentués : le faible accès et le développement limité de l’énergie propre et renouvelable, les pollutions de diverses
origines et mal gérées, faute d’infrastructure adéquate, le manque de vision élargie et intersectorielle sur la gestion
durable des terres, le financement durable de ce patrimoine que représente la biodiversité de Madagascar et la
gestion des activités industrielles (mines, pétrole, textiles, etc.), et agricoles, impactant sur l’environnement, la crise
prolongée et l’arrêt de financement important en soutien à la protection de l’environnement. Par ailleurs, les
ressources en eau ont été longtemps traitées de façon isolée, alors qu’elles sont intimement liées aux autres
ressources naturelles15.
Le défi majeur du secteur reste d’abord la gouvernance afin de stopper l’exploitation illicite de bois précieux, puis
l’équité en termes de partage de richesses et l’assurance d’un mieux-être global de la population surtout la frange
vulnérable et très vulnérable. Puis, l’élaboration de la Stratégie Nationale de Développement Durable et du plan
d’action, avec mise en place officielle d’indicateurs de développement durable au niveau national, et incluant la
considération de la biodiversité ; le renforcement de capacité en « économie verte » pour des secteurs-clés
(agriculture, tourisme, pêche, et industrie extractive), ainsi qu’à la création d’emplois et d’activités génératrices de
revenus, et de compensation, notamment à travers le Paiement des Services Environnementaux (PSE) ; et la
planification immédiate de « l’après-WAVES16 ».
2.5 FONCIER ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
« L’accès à la terre montre une forte inégalité selon le sexe: 15 pour cent seulement des terres sont au nom d'une
femme, comparé à 52 pour cent au nom d'un homme »17 . A Madagascar, la législation garantit l’égalité des droits
en matière de tenure foncière, mais les restrictions coutumières limitent l’accès et la propriété des femmes à la
terre.
Comme les disparités dans l'accès à la terre sont une cause majeure de l'inégalité sociale et de genre dans les zones
rurales, il est essentiel que l’analyse du secteur foncier soit plus précise sur ce problème. C’est ainsi que la SNAT ou
Stratégie Nationale d’Aménagement du Territoire en cours met en cohérence les perspectives des différents
secteurs (dans le temps et dans l’espace), propose un cadre pour l’harmonisation des interventions (mais ne peut
prétendre résoudre les problèmes sectoriels et intersectoriels), et dont les programmes devraient être
13
Conservation International, 2008 14
REEM, 2012 15
Résumé de la situation environnementale à Madagascar. Document d’appui à la formulation du Bilan Commun du Pays. Octobre 2012.UNEP. 16
WAVES (Wealth Accounting and Valuation of Ecosystem Services) : Partenariat Mondial pour la Comptabilisation du Patrimoine et la Valorisation des Services d’Ecosystèmes. Le WAVES ne doit pas rester au stade d’initiative pilote limitée dans le temps, ni au stade de développement d’outils ou de méthodologie. 17
Source : FAO Gender and Land Rights Database : http://www.fao.org/gender/landrights/report/en/
9
préalablement arbitrés sur la base de plusieurs critères (croissance économique, priorité environnementale,
équipement social : infrastructures et services sociaux de base?)18
Le défi du secteur reste l’amélioration de la gouvernance et de la qualité des services fonciers, ainsi que la définition
d’une politique et d’une stratégie claires d’aménagement du territoire garantes d’une harmonisation des
interventions sectorielles de développement global tourné vers la croissance. Ceci sous-tend la réduction de la
pauvreté, y compris la préservation des espaces agricoles urbains19 et périurbains, ainsi que l’arbitrage des grands
investissements occupant de très vastes terres en milieu rural.
2.6 GESTION ET REDUCTION DES RISQUES DES CATASTROPHES
En moyenne, 3 ou 4 cyclones touchent le pays durant la saison cyclonique annuelle qui s'étend du mois de novembre
au mois d'avril20. En étant la principale porte d’entrée de ces perturbations hydro climatiques, la partie Est (du Nord
Est jusqu’ au Sud Est), subit des pertes régulières significatives de récolte suite aux inondations et cyclones. La
succession de trois cyclone en 2008 a engendré des pertes et dommages s'élevant à 333 millions de $US équivalent
de 4 pour cent du PIB21. Dans les régions affectées par la sécheresse ou les cyclones pendant la campagne agricole
en 2010, plus de 80pour cent des ménages enquêtés ont connu une baisse drastique de leurs revenus et ont été
affectés par l’insécurité alimentaire, 72pour cent d’entre eux pensent se remettre dans plus d’un an voire jamais22.
Environ 84 000 ménages (environ 502 000 personnes) ont été affectés par l'insécurité alimentaire suite aux cyclones
en 2012, qui ont causé des dégâts aux cultures vivrières et commerciales ainsi qu'aux stocks alimentaires des
ménages23.
Vu le taux de pauvreté et le taux d’insécurité alimentaire prévalant au pays, la grande majorité de la population
atteignent tout juste, dans les bonnes années, le niveau d’autosuffisance. Mais ce niveau est si précaire que le
moindre choc peut en quelques heures les plonger dans une détresse profonde, dont ils ne parviennent à s’extraire,
qu’après au moins deux grandes récoltes, soit plus de deux ans. Ces pertes récurrentes de récoltes, maintiennent les
populations à risque dans un état quasi-permanent de vulnérabilité avec le cercle vicieux : catastrophe, pertes de
récolte et d’infrastructures de production, insécurité alimentaire (peu de stocks, pas d’épargne, faible résilience,
forte vulnérabilité) et nouvelles catastrophes. Or comme Les fortes pluies qui accompagnent les cyclones tropicaux
augmenteront probablement avec le réchauffement de la planète24 , l'unité CAUR/FAO a depuis 2010 promu dans le
contexte actuel de changement climatique, des actions visant à augmenter la résilience des systèmes de culture des
paysans vulnérables et à réduire leur degré d’exposition aux risques naturels. Plusieurs technologies, pratiques
culturales adaptées aux irrégularités des facteurs climatiques ont été ainsi appliquées et promues avec l’approche de
gestion/ réduction des risques de catastrophes. Elles ont permis d’assurer des récoltes des paysans cibles aussi bien
avant qu’après les passages d’aléas ou intempéries climatiques par la combinaison stratégique de semences
améliorées à cycle court et tolérantes aux inondations, des techniques culturales améliorées tolérantes aux
inondations et vents forts (ex : la technique culturale améliorée d’igname, l'agroforesterie, l’agriculture de
conservation, etc.) avec le système adapté de stockage de semences et des récoltes. Les résultats obtenus dans le
Sud-est sont probants et méritent d’être vulgarisés.
Le grand défi est de promouvoir à grande échelle, principalement dans les zones à risque de Madagascar où vit 25
pour cent de la population, ces changements dans la gestion de la production agricole afin de diversifier les
18
Les schémas d’aménagement du territoire : National, Régional, Intercommunal, Communal. VPDAT, Décembre 2012 19
La situation tend vers un compactage de la ville qui utiliserait à terme les terres agricoles en zones d’habitation. 20
Source: le changement climatique à Madagascar, Direction générale de la Météorologie, mars 2008 21
Source: Joint Damage Loss Needs Assessment, 2008. 22
EPM 2010 23
GIEWS Country brief Madagascar- 12 février 2012 24
SREX/GIEC - mars 2012
10
stratégies d'adaptation de la population, et de pérenniser les mécanismes de gestion des risques de catastrophe
appropriés.
Cela concerne aussi les aléas tels que la sécheresse et les invasions acridiennes qui affectent notamment les régions
Sud de l’île. Il faut rappeler que l’invasion acridienne a été classée « calamité publique » en fin 2012 par le Ministère
de l’Agriculture et que la lutte antiacridienne reste ainsi une urgence prioritaire pour le secteur. Cette invasion
acridienne, qui a démarré en avril 2012 suite à deux années d’une recrudescence non enrayée faute de moyens
suffisants, pourrait affecter la sécurité alimentaire de 13 millions de personnes (60 pour cent de la population). Pour
faire face à cette situation catastrophique, le Ministère de l’agriculture et la FAO ont préparé un Programme de
réponse de trois ans (2013-2016), pour lequel des fonds sont activement recherchés depuis décembre 2012. Il est
prévu que la première campagne (saison des pluies 2013/2014) concerne la lutte contre l’invasion, la deuxième
(2014/2015) un accompagnement du déclin escompté et que la troisième permette un retour vers une situation de
rémission, durablement gérable et à moindre coût par le Gouvernement.
2.7 POLITIQUES/PROGRAMMES PERTINENTS ET PRIORITES NATIONALES 2.7.1 LE PSAEP/CAADP
Le Gouvernement manifeste à travers le document du PSAEP/CAADP, sa volonté politique à mettre en œuvre un
programme pour la croissance agricole, la réduction de la pauvreté et la sécurité alimentaire basé sur le PDDAA. Le
processus de formulation a engagé tous les acteurs de développement des secteurs de l’agriculture, de l’élevage et
de la pêche à harmoniser leurs interventions et renforcer leurs capacités pour des ressources efficientes et des
actions efficaces. La vision du PSAEP est ceci : « Madagascar en 2025, s’appuie sur une production Agricole
compétitive et durable, intégrant des exploitations familiales et des unités industrielles modernisées pour assurer la
sécurité alimentaire et conquérir les marchés d’exportation ».
Les objectifs spécifiques du PSAEP/CAADP sont : 1) Etendre et assurer une gestion durable des espaces/zones de
production et d’exploitation des ressources ; 2) Accroitre durablement la productivité, et promouvoir des systèmes
de productions compétitifs ; 3) Contribuer à la sécurisation alimentaire et nutritionnelle, et réduire les risques pour
les vulnérables ; 4) Développer l’accès aux marchés nationaux, et promouvoir le repositionnement de l’exportation
Malgache ; 5) Améliorer la gouvernance des institutions et renforcer la capacitation des acteurs.
Le CAADP est l’Agenda du NEPAD relatif au secteur agricole qui fut adopté lors de la deuxième session ordinaire de
l’Assemblée générale des Chefs d’Etats et de Gouvernements africains en juillet 2003 à Maputo, en Mozambique. Le
principal objectif du CAADP est d’aider les pays africains à stimuler la croissance économique par le développement
de l’agriculture pour éradiquer la faim et réduire la pauvreté. Ainsi, il se fonde sur quatre piliers que sont : (i) la
Gestion durable des terres et des eaux ; (ii) l’Accès aux marchés ; (iii) l’Approvisionnement alimentaire et la
réduction de la faim ; et (iv) la Recherche agricole.
Ce cadre commun de développement pour l’Afrique fondé sur l’agriculture, comprend un ensemble de principes et
de stratégies visant à : (i) guider les stratégies et programmes d’investissements des pays, (ii) permettre
l’apprentissage par les pairs régionaux, et (iii) faciliter un meilleur alignement et une meilleure harmonisation des
efforts de développement.
En s’alignant sur le CAADP, les pays membres adoptent un engagement commun de réaliser un taux de croissance
agricole annuelle de 6 pour cent et l’engagement de Maputo d’allouer au moins 10 pour cent de son budget
national au secteur agricole.
La FAO a appuyé activement la préparation (particulièrement pour la revue des dépenses publiques) et l’élaboration
du PSAEP/CAADP dont le compact est déjà prêt.
11
2.7.2 LE PNDR OU PROGRAMME NATIONAL DE DEVELOPPEMENT RURAL 2008
C’est le document de référence du gouvernement malgache qui rappelle et précise les orientations politiques et
stratégiques en matière de développement rural, met en exergue la coordination et la mise en cohérence des
interventions des divers partenaires techniques et financiers tant au niveau national qu’international, et fournit les
éléments de suivi-évaluation stratégique et opérationnel. L’analyse causale de la sécurité alimentaire dans le CCA a
principalement été basée sur le PNDR. Ses orientations stratégiques sont données en annexe 6.
2.7.3 LE PANSA OU PLAN D’ACTION NATIONAL POUR LA SECURITE ALIMENTAIRE
Le PANSA fournit un cadre de références permettant i) de mieux prendre en compte les implications de la sécurité
alimentaire dans la définition des politiques et des stratégies liées à l’amélioration de la Sécurité Alimentaire et
Nutritionnelle; et ii) de rendre les interventions, les programmes et projets plus efficaces au niveau des quatre
dimensions de la sécurité alimentaire, et notamment en termes d’accessibilités.
2.7.4 LE PNAN II ou Plan National d’Action pour la Nutrition (2012-2015)
Le PNAN II complète les interventions en matière de sécurité nutritionnelle. Son but politique est d’assurer le droit
de la population Malagasy à une nutrition adéquate en vue surtout d'améliorer la survie des enfants et de leur
permettre un développement maximal de leurs potentialités physiques et intellectuelles ainsi que de promouvoir la
santé et le bien-être des mères et des adultes.
2.7.5 L’INITIATIVE « SUN» ou SCALING UP NUTRITION
Madagascar a adhéré au mouvement SUN en Février 2012 pour la transposition à grande échelle des bonnes
pratiques nutritionnelles touchant les groupes vulnérables, surtout les femmes et les enfants.
2.7.6 LA POLITIQUE NATIONALE FORESTIERE
Le document de politique forestière oriente la gestion des ressources forestières pour : i) enrayer les processus de
dégradation forestière ; ii) mieux gérer les ressources forestières ; iii) augmenter la superficie et le potentiel
forestiers ; iv) accroître la performance économique.
2.7.7 LE PNAT ou Politique Nationale d’Aménagement du Territoire (2012)
Le PNAT oriente les stratégies d’aménagement du territoire aux niveaux national, régional et local, et les stratégies
d’orientation sectorielle et transversale, en capitalisant les outils de planification.
2.7.8 LA PNGRC ou Politique de Gestion des Risques et des Catastrophes(2007)
LA PNGRC définit le cadre global des interventions en matière de Gestion/Atténuation et Réduction des Risques des
Catastrophes.
12
2.7.9 La Politique Nationale de l’Emploi (PNE) (2005) Le PNE identifie le soutien à l'émergence d'une économie rurale créatrice d'emploi parmi ses objectifs spécifiques25.
Les analyses présentées dans ce document CPP reflètent les problématiques du développement rural, de la sécurité
alimentaire, de la réduction des risques des catastrophes, de l’environnement, traitées dans le CCA et dans le
PSAEP/CAADP. Ce qui permet d’assurer une bonne harmonisation et une complémentarité des actions ainsi qu’une
synergie entre les acteurs, tout en veillant à capitaliser les acquis de la FAO à Madagascar en accord avec son
mandat et cadre stratégique, et ses avantages comparatifs.
2.8 SYSTEME DE GOUVERNANCE ET PARTIES PRENANTES NATIONALES CONCERNEES
Le système de gouvernance actuel est marqué par une instabilité persistante. Les principaux problèmes relevés au
niveau de la gouvernance sont les difficultés rencontrées par les acteurs politiques et de la société civile à trouver
des compromis politiques pour sortir de la crise qui secoue le pays depuis 2009. Les principaux facteurs analysés
renvoient à l’accumulation des problèmes non résolus dans l’inexistence des pratiques de gouvernance apaisée, au
service du relèvement des défis économiques et sociaux.
En ce qui concerne le secteur Agricole, les régions disposent de structures opérationnelles constituées par les
Directions du Développement Rural (DDR). Sur le terrain, les Ministères, désengagés des fonctions transitoires
(vulgarisation, gestion de périmètres irrigués, production de semences et approvisionnement d'intrants,…), sont
relayés par des Directions Régionales de Développement Rural (DRDR), des Directions Régionales et Interrégionales
de l’Elevage (DIRREL), des Directions Régionales des Pêches et Aquaculture (DIRPA), des Directions Régionales de
l’Environnement et des Forêts (DREF) et des Services Fonciers, y compris les Guichets Fonciers au niveau des
communes. Parallèlement, les ONG et le secteur privé n'ont pas les capacités nécessaires pour assurer ces fonctions
transitoires citées supra. La problématique est d'assurer le renforcement des capacités du secteur public et du
secteur privé pour asseoir un développement harmonieux et efficace, avec un accent particulier sur la participation
des femmes à tous les niveaux.
La faible capacité institutionnelle et organisationnelle des services publics et des collectivités pour assumer les
fonctions pérennes de l’Etat est liée au non-renouvellement adapté du personnel suite aux départs à la retraite, et
aux ressources budgétaires trop faibles affectées au secteur. Le développement des organisations et associations
paysannes manque toujours de dynamisme, à l’instar du Tranoben’ny Tantsaha, l’organisation faîtière des
producteurs qui fait office actuellement de Chambre d’Agriculture de Madagascar. Les opérateurs privés sont très
limités en nombre, et souvent en situation de monopole pour la production et/ou la fourniture d’intrants ainsi que
pour la collecte des produits. La promotion ou l’implantation des acteurs de la transformation des produits de
l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la foresterie aux environs des sites de production est insuffisante.
Quoiqu’il en soit, la gouvernance des secteurs de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche et de la foresterie, du
développement rural, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, ainsi que de la GRC, reste surveillée de près par les
parties prenantes y compris la société civile et le secteur privé et les Organisations de Producteurs(OP). Ceci permet
d’accorder un certain crédit aux résultats atteints des actions de développement, même si ils sont parfois en deçà
des attentes/objectifs, notamment à cause des différents risques et à l’impact des crises et autres aléas.
25
En milieu rural, la PNE soutient en particulier le renforcement des stratégies et des politiques sectorielles ; la dynamisation des agricultures
et des élevages traditionnels ; et la modernisation de l’économie rurale par le développement de nouveaux métiers ruraux et la
redynamisation du mouvement associatif et coopératif. Elle vise aussi à améliorer l’accès pour les travailleurs du secteur informel et du secteur
rural à l’éducation et à la formation professionnelle en vue d’une meilleure productivité. Elle vise aussi à promouvoir des activités
rémunératrices et génératrices d’emploi, y compris par la promotion de l’auto emploi et des micro, moyenne et petite entreprises et la
facilitation à l’accès aux ressources productives, telles que la terre et le crédit.
13
Par ailleurs, plusieurs fonds (système de financement pérenne du secteur): Fonds pour le Développement Agricole
(FDA et FRDA), Fonds de l’Elevage (FEL), Fonds Forestier National (FFN), Agence Malgache de la Pêche et de
l’Aquaculture (AMPA), Fonds de Développement Local (FDL) et observatoires (ou systèmes de veille) : Réseau des
Observatoires Ruraux (ROR), Plateforme Riz, GTDR, Observatoire National de l’Environnement et du Secteur
Forestier (ONESF), Observatoire du Foncier (OF), Plateforme Agro-carburant Développement (PAD), plateforme
national naissant de gestion intégrée des déchets solides et tous les Centres de Services Agricoles (CSA) au niveau
des Districts, sont opérationnels. D’autres, comme le Système d’Information sur la Sécurité Alimentaire et la
Vulnérabilité (SISAV), ont été lancés plus récemment en réponse à un manque spécifique de données et
d’information pour la décision.
3. LES AVANTAGES COMPARATIFS DE LA FAO
La vision de la FAO est «un monde libéré de la faim et de la malnutrition, dans lequel la sécurité alimentaire et
l'agriculture contribuent à améliorer le niveau de vie de tous, en particulier des plus pauvres, d'une façon durable sur
les plans économique, social et environnemental».
Les trois objectifs mondiaux des États Membres sont:
1) Éradiquer la faim, l'insécurité alimentaire et la malnutrition et bâtir progressivement un monde offrant à tous la
possibilité de disposer à tout moment d'une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire
leurs besoins et préférences alimentaires et de mener ainsi une vie saine et active.
2) Éliminer la pauvreté et favoriser le progrès social et économique pour tous en augmentant la production
alimentaire, en favorisant le développement rural et en promouvant des moyens d'existence durables.
3) Gérer et utiliser de manière durable les ressources naturelles, y compris la terre, l'eau, l'air, le climat et les
ressources génétiques, pour le bien des générations présentes et futures.
Le Nouveau Cadre Stratégique révisé de la FAO définit les cinq objectifs stratégiques suivants :
OS1_ Contribuer à l’éradication de la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition :
La FAO, en collaboration avec les gouvernements, la société civile, le secteur privé et d'autres partenaires du
développement, s'emploie à susciter l'engagement et la responsabilité politiques, à renforcer les capacités et à
mobiliser les ressources à tous les niveaux pour éliminer la faim et toutes les formes de malnutrition
OS2_Rendre l’agriculture, la foresterie et la pêche plus productives et plus durables :
La vision de la FAO pour des systèmes de production durables dans le secteur agricole repose sur une plus
grande intégration dans l'ensemble du secteur et la prise en compte de facteurs sociaux, économiques et
environnementaux. Elle met l'accent sur les moyens d'assurer la transition vers des pratiques durables.
OS3_ Réduire la pauvreté rurale :
La pauvreté rurale peut persister lorsque les politiques mises en œuvre n'accordent pas suffisamment
d'attention à l'amélioration de la productivité agricole et des infrastructures rurales, et qu'elles négligent de
donner aux populations rurales l'accès aux services sociaux et à la protection sociale ou de favoriser le
développement des producteurs ruraux et des organisations de consommateurs. Ne pas améliorer l'accès
des femmes aux ressources productives et aux services sociaux participe également à la perpétuation de la
pauvreté.
14
OS4_ Veiller à la mise en place de systèmes agricoles et alimentaires plus ouverts et plus efficaces :
Du fait de la mondialisation croissante, l'agriculture va cesser d'exister en tant que secteur indépendant pour
devenir l'un des nombreux maillons d'une chaîne de valeurs intégrée. Cette chaîne de valeur existe à la fois
en amont et en aval, de la production au traitement et à la vente, et tous les éléments en sont aujourd'hui
hautement concentrés, intégrés et mondialisés.
0S5_ Améliorer la résilience des moyens d’existence face aux catastrophes :
La nature, la fréquence, l’intensité, la combinaison et la durée des catastrophes et des crises déterminent
leur ampleur et leurs effets sur les différents groupes et les systèmes écologiques fragiles. Les répercussions
d’une catastrophe ou d’une crise sont aussi fortement influencées par des facteurs tels que le sexe, l’âge, le
niveau d’éducation et de connaissances, le statut socio-économique, la culture, la capacité institutionnelle et
d’autres considérations régissant les risques et l’accès aux ressources.
Un objectif O6 centré sur la qualité, les connaissances et les services techniques ainsi que deux thèmes transversaux
sur la parité hommes-femmes et la gouvernance font partie intégrante de la réalisation des objectifs stratégiques.
3.1 AIDE INTERNATIONALE ET ACTIVITES DE LA FAO A MADAGASCAR
La FAO est une Agence qui travaille en collaboration et/ou en partenariat étroit avec les Partenaires techniques et
Financiers (PTF) conformément à son mandat et cadre stratégique. A Madagascar, ces principaux partenaires sont
les Etats-Unis/USAID et OFDA (Environnement, Forêts, Urgences et Sécurité Alimentaire, Foncier, Agribusiness), la
France/AFD (Développement Rural, Biodiversité, Aménagement du Territoire, Développement Local), la Banque
Mondiale (Développement Rural, Environnement Forêts, Gouvernance, Aménagement Territoire et Foncier,
Finances), l’Union Européenne (Développement Agricole et Rural, Environnement, et Infrastructures agricoles et
para-agricoles, Développement Local, FID, PIC, FDA, CSA, Agribusiness), la BAD (Développement Agricole et Rural,
Infrastructures, Finance Rurale, réponse aux urgences), l’Allemagne/ GIZ (Environnement, Biodiversité, Energies), le
Japon/JICA (Développement Agricole et Rural, Formation), la Suisse/Agence Inter Coopération ou AIC
(Développement Rural et Local, Environnement).
Le FIDA, le PAM, l’UNICEF, l’OMS, le PNUD, l’ONUDI et toutes les Agences du Système des Nations Unies concernées
avec lesquelles la FAO interagit, interviennent à divers titres dans le développement rural et la sécurité alimentaire
et nutritionnelle. Le Secrétariat Multi-Bailleurs pour le Développement Rural joue le rôle d’interface entre les PTF.
Les Figures 2 et 3 montrent les principaux partenaires techniques et financiers qui interviennent dans le secteur du
développement Agricole Rural et de Sécurité Alimentaire, et les parts des sous-secteurs concernés. A cause de la
situation transitoire à Madagascar, une baisse consistante du volume des aides au développement est observée de
2009 à 2014.
En effet, l’aide internationale dans le secteur a été suspendue à cause de la crise politique de 2008 à 2014 et les
décaissements interrompus. Seules les interventions à caractère humanitaire et d’urgence ont pu être financées.
Depuis 2009, la FAO a géré vingt-trois projets d’une enveloppe de 9.236.985 USD, de plusieurs sources de
financement.
15
Figure 1 : Top Ten Resource Partners. Source ADAM26
Figure 2 : Sub-Sectors of Selected Sectors (USD Mil).
Source ADAM
Pour ce qui est de la mise en œuvre des projets et programmes, la FAO développe et fait appel à l’expertise et les
compétences d’un réseau de partenariat composé des ONG nationales et internationales, des OP et du secteur privé
travaillant dans le secteur agricole.
3.2 AVANTAGES DE LA FAO PERÇUS PAR LES PARTENAIRES DU DEVELOPPEMENT
La FAO à Madagascar est reconnue pour sa capacité de réponse rapide aux sollicitations de sa contrepartie nationale
et des partenaires, en matière d’Urgence et de Développement, ainsi que par sa facilité à mobiliser et mettre en
place rapidement les outils de coopération et de gestion de l’assistance, et de renforcement de capacité.
Par ses expériences et ses forces, la FAO Madagascar bénéficie de la confiance des bailleurs de fonds. En effet, de
2008 à 2010, en plus de ses contributions sur ressources propres, notamment à travers les fonds du Programme de
Coopération technique (PCT), elle a géré 16 millions USD provenant des principaux organismes, institutions et
bailleurs soutenant les populations de Madagascar et notamment : USAID/OFDA, UN-CERF, Union Européenne (y
compris ECHO), Banque Africaine de Développement, Belgique, Italie, Autriche, et France.
La FAO apporte également des appuis de haut niveau en matière d’assistance et de dialogue politique. En effet, elle
a financé le processus de consultations régionales du PSAEP/CAADP, et a réalisé la revue des dépenses publiques
destinées au développement, élément-clef d’appréciation de la bonne gouvernance. En plus de ses expertises
techniques par la mise en œuvre des projets d’agriculture, élevage, pêches, forêt, foncier, de ses expertises
institutionnelles par le renforcement de capacités des acteurs de développement, la FAO est bien reconnue comme
tribune neutre de concertation large, de discussion, de dialogue de coordination.
C’est cette bonne reconnaissance du mandat et des capacités de la FAO par les autorités nationales, les donateurs
et plus largement les PTF, qui a permis les résultats suivants :
26
ADAM=Agricultural Development Assistance Mapping : http://www.fao.org/tc/adam/data/index.html
16
- Le Secrétariat Multi-Bailleurs de coordination du Développement Rural (SMB-DR) est hébergé par la FAO.
- Des groupes de coordination (coordination des opérations, partage de l'information, évaluations conjointes, etc.)
ont été mis en place aux niveaux nationaux et régionaux sous la supervision et/ou avec l’appui technique de la FAO,
souvent en collaboration avec le PAM, y compris les outils de la FSM.
- Un groupe de travail National Conservation Agriculture a été lancé avec un secrétariat basé à la FAO.
- Des partenariats de confiance avec les principales ONG et institutions ont été développés.
- Une relation de confiance et efficace avec les ministères et les organismes techniques nationaux (FOFIFA,
FIFAMANOR, IMV, PSDR, AMPROSEM, GSDM, ONN, BNGRC, CGPU. ….) est effective.
A titre d’illustrations :
i) la CAUR a pu répondre rapidement aux défis posés par la gestion des risques de catastrophes en matière de
sécurité alimentaire à Madagascar. Elle a une structure orientée sur les résultats. Avec l’appui du réseau d’expertise
de la FAO, et avec les cinq domaines principaux de compétences techniques dont elle dispose, elle est organisée à
travers quatre programmes clés, présentés par le schéma ci-après :
1
PROGRAMME SUD
2
PROGRAMME EST
3
PROGRAMME PERIURBAIN
APPUI A LA SECURITE
ALIMENTAIRE ET A LA NUTRITION
Axé sur la prévention et la
transition
Axé sur la préparation et les
réponses
Test sur les modalités de
réponses
APPUI A LA PRODUCTION
AGRICOLE
Axé sur les techniques de
production (semences :
sorgho,…)
Axé sur les semences et les
techniques de production
Axé sur l’amélioration de
la production et les petites
surfaces
APPUI AUX SYSTEMES DE
STOCKAGE INTEGRES
Stockage communautaire ou
familial
Stockage communautaire
ou familial & prépositionnement
Stockage de stabilisation des
prix dans trois zones
PROGRAMME APPUI A LA COORDINATION
Appui à la coordination nationale, leadership des clusters régionaux, formation des comités de
district ; système d’information spatialisé ; appui au système de surveillance du Sud-Est.
Figure 3 : Programmes clés de la FAO
ii) La FAO a soutenu la mise en œuvre rapide du Programme National Foncier (PNF) par les moyens appropriés dans
le cadre d’une approche intégrée et participative. Il s’agit notamment d’opérer la rénovation du cadre juridique et
de concevoir des différents documents de travail du programme ainsi qu’à l’opérationnalisation d’un guichet foncier
pilote (allégement du processus d’appropriation des terres par la délivrance de Certificats Fonciers), qui s’est étendu
par la suite sur tout le territoire national.
iii) Amélioration de la gouvernance des filières de production et de commerce des bois précieux Madagascar : appui
technique sur (a) la réforme des textes en matière de législations et de réglementations forestières, fiscales et
commerciales ; (b) le développement de nouvelles filières de production alternatives, (c) l’élaboration et la diffusion
des données sur la production et le commerce des bois précieux.
3.4 CAPACITE D’EXECUTION DE LA FAO
La Représentation de la FAO capitalise plus de 40 ans d’expériences dans sa mission d’assistance technique
spécialisée à Madagascar pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour tous. Ses interventions ont
portés sur des renforcements de capacités techniques (promotion de l’utilisation de techniques améliorées et
d’intrants agricoles : engrais semences et petits matériels) et en matière de gouvernance du secteur. Une des
réussites fut le PSSA fruit d’une coopération tripartite sud-sud : FAO/Madagascar/Vietnam.
1 2 3
4
A
B
C
17
La participation et l’appui de la FAO ont été sollicités dans le processus de relance de la formulation du Programme
Sectoriel Agriculture Elevage Pêche (PSAEP) adossé sur le Programme Détaillé du Développement de l’Agriculture en
Afrique (PDDAA). La requête a été effectuée en raison de l’expertise et de l’expérience que la FAO a dans d’autres
pays dans ce type de processus.
La FAO a contribué à l’émergence de différentes structures : l’Observatoire du riz et de la Plateforme de
concertation sur la filière riz, le Comité National du Codex Alimentarius, les Centres de Services Agricoles (CSA)… La
FAO a soutenu la mise en œuvre rapide du Programme National Foncier (PNF) par les moyens appropriés dans le
cadre d’une approche intégrée et participative. Elle a appuyé l’amélioration de la gouvernance des filières de
production et de commerce des bois précieux Madagascar. Conformément à la stratégie de réforme et de la
décentralisation de la FAO, la représentation de la FAO à Madagascar se base sur une structure « orientée
résultats et obligation redditionnelle», concentrée sur ses avantages comparatifs afin de mieux répondre aux besoins
prioritaires du pays (tel que définis par les ministères, les Nations Unies et la société civile dans le pays). Ce qui lui
permet une préparation et une mobilisation efficaces et coordonnées des partenaires et des ressources. A tout
moment elle peut faire appel aux compétences techniques et opérationnelles des unités et des bureaux sous-
régionaux (SFS), régionaux (RAF) et du Siège à Rome. Cette structure répond à un souci de conformité et de
complémentarité des actions de toutes les unités (Programme_ Opérations_ Administration) du bureau pays suivant
une dynamique « One FAO ». D’une manière transversale la communication et le suivi-évaluation serviront de
repères et de jalons à toutes les activités du bureau central et des sous-bureaux de zones, et veilleront à se
conformer aux directives des systèmes de gestion de la FAO (FPMIS, GRMS,…)
Parallèlement aux activités mises en œuvre, la FAO cherche en permanence à promouvoir la diffusion et le partage
des bonnes pratiques.
Selon le graphique suivant, les interventions se sont concentré en grande partie sur des assistances techniques
agricoles, puis sur des campagnes de lutte antiacridienne, sur des actions humanitaires, sur le développement rural
en général, sur le développement de services, et sur les formations, les formulations de stratégies et politiques,
l’agro-industrie et les activités propres à la promotion du genre.
Figure 4 : Les domaines d’interventions de la FAO à Madagascar
3.5 CONCLUSION DU PROCESSUS DE DEFINITION DES PRIORITES
Conformément aux objectifs de croissance économique du Gouvernement de Madagascar tels que stipulés dans la
Loi de Finances 2013 et malgré les budgets alloués au secteur, en baisse, les efforts continus pour soutenir le
développement rural en matière de redynamisation et de normalisation de plusieurs filières agricoles seront
renforcés afin d’assurer la sécurité alimentaire et le développement de l’agribusiness. La relance de l’économie
Développement rural
Agricole
Agro-industrie
ServicesFormulation de
stratégies
Formation
Humanitaire
Lutte/criquetsGenre
Développement rural AgricoleAgro-industrie Services
Formulation de stratégies Formation
Humanitaire Lutte/criquets
18
nationale, qui prévoit un taux de croissance de 2,8 est essentiellement basée sur de bonnes prévisions pour
l’agriculture et l’élevage, dont le taux de croissance serait de 2,5. De plus, la tenue des élections présidentielles,
législatives de 2013 n’est pas sans effet sur les perspectives de production, car elle donnerait une meilleure visibilité
pour les acteurs économiques27, en cas de déroulement pacifique, démocratique et reconnu par la communauté
internationale.
Ces priorités sont inscrites dans les grandes orientations du PSAEP/CAADP telles qu’il a été présenté plus haut, avec
le minimum de risques de grandes déviations par rapport au futur plan national de développement en cours
d’élaboration, ancré dans les pistes d’interventions du Système des Nations Unies à Madagascar tels que définis dans
le CCA 2013 et dans l’UNDAF Intérimaire 2012-2014 ainsi que le nouvel UNDAF 2015-2019 en cours, et le Plan
d’action Madagascar 2012-2014 Urgences et Réhabilitation de la FAO dans le pays. Elles sont alignées conformément
au nouveau cadre et mandat stratégique de la FAO et les priorités régionales de la FAO pour l’Afrique, et à la lumière
des capacités, des expériences et des avantages comparatifs de la FAO et en particulier de la FAO Madagascar.
Il est important aussi de souligner le cadrage des planifications Agricoles en Afrique par rapport au NEPAD ou
Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique, qui souligne l’importance des actions intersectorielles à
travers le Programme Détaillé du Développement de l’Agriculture Africaine ou PDDAA 2002-2015 élaboré avec
l’appui de la FAO. En effet, le PDDAA met en relief les secteurs de l’élevage, des forêts et de la pêche au même titre
que celui de l’agriculture et l’intégration de la nutrition, dans tout effort de réduction de la pauvreté et
d’amélioration de la croissance.
3.5.1 LES DOMAINES D’INTERVENTION PRIORITAIRES
Au vu de ce qui précède, des priorités du Gouvernement dans le domaine du développement Agricole
(PSAEP/CAADP), des objectifs stratégiques de la FAO et des avantages comparatifs de la FAO, la FAO et le
Gouvernement Malagasy sont convenus de retenir pour le CPP 2014-2019 trois domaines prioritaires d’intervention.
- DOMAINE PRIORITAIRE A : Intensification durable et profitable de la production agricole, et à l’éducation/
promotion de la nutrition. Il s’agit d’accompagner le Gouvernement dans la mise en œuvre des stratégies
nationales de développement Agricole, de Sécurité Alimentaire et de Nutrition face aux défis du changement
climatique visant à court terme une réduction de la pauvreté et à moyen terme une croissance accélérée à laquelle
participent sans exclusion les groupes vulnérables notamment les femmes rurales.
- DOMAINE PRIORITAIRE B : Gouvernance et gestion durable des ressources naturelles grâce à une utilisation
harmonieuse et judicieuse des connaissances et des savoirs mondiaux. Il vise à renforcer les capacités des
partenaires et acteurs par l’application des règles et procédures, en matière de gestion durable des ressources
naturelles en tenant compte des exigences d'adaptation au changement climatique et des impératifs d’amélioration
du niveau de vie des groupes de populations les plus vulnérables y compris les femmes et les jeunes.
- DOMAINE PRIORITAIRE C : Renforcement de la résilience des ménages face aux chocs et aux aléas dans le cadre
de l’adaptation au changement climatique. Il s'agit d’appuyer le Gouvernement à mettre en place les mesures
adéquates pour gérer les impacts des invasions acridiennes, des inondations, des cyclones, des sécheresses et du
changement climatique et de renforcer les capacités des différents acteurs pour faire face aux situations d'urgences.
Ce domaine prioritaire C s’inscrit dans la priorité des initiatives régionales de la FAO sur « la construction de la
résilience » (Building resilience).
27
LOI DE FINANCES 2013 N°2012-021 DU 17/12/2012. Madagascar
19
4. PROGRAMMATION AXEE SUR LES RESULTATS 4.1 DOMAINES PRIORITAIRES ET RESULTATS ATTENDUS
L’Effet 1 de l’UNDAF 2015_2019 pour lequel la FAO s’est inscrite pleinement constitue l’Impact Stratégique Unique
de ce CPP 2014_2019, et qui s’énonce comme suit :
Les populations vulnérables, dans les zones d’intervention, accèdent aux opportunités de revenus et d’emplois,
améliorent leurs capacités de résilience, et contribuent à une croissance inclusive et équitable pour un
développement durable
Le CPP 2014-2019 vise globalement à contribuer au développement durable et profitable, à la lutte contre la
pauvreté, à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à l’adaptation au changement climatique, en direction des
exploitants agricoles et en particuliers des couches vulnérables. Il s’adresse aux institutions, aux communautés de
base, au secteur privé, à la société civile et aux partenaires techniques et financiers.
L’exécution des programmes et projets de ce CPP est sous-tendue par les priorités transversales de la parité homme-
femme et du travail rural/emploi décent.
DOMAINE PRIORITAIRE A : « INTENSIFICATION DURABLE ET PROFITABLE DE LA PRODUCTION AGRICOLE ET A L’EDUCATION/PROMOTION DE LA NUTRITION »
La FAO vise à accompagner les efforts du Gouvernement pour asseoir une Agriculture (agriculture, élevage, pêche,
foresterie) compétitive combinant productivité, durabilité et profitabilité en termes de qualité et bénéfice, et pour
renforcer la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle en milieu rural et urbain, avec une attention
particulière au renforcement de capacité des petits producteurs hommes et femmes et des groupes les plus
vulnérables surtout les femmes. Les secteurs visés jouent un rôle essentiel dans la nutrition et le bien-être humain,
et dans le développement économique en termes de contribution au PIB et de création d’emplois. Les interventions
dans ce domaine s’effectueront également en direction des petits exploitants et des exploitations familiales,
principaux bénéficiaires des actions de la FAO à Madagascar. Cela correspond à la priorité n°1 de la FAO pour
l’Afrique d‘accroître la productivité et la diversification de l’agriculture28 et cadre dans l’Objectif stratégique 2 de
rendre l’agriculture, la foresterie et la pêche plus productives et plus durables. Par ailleurs, Madagascar et l’Union
des Comores ont signé un accord conjoint sur des échanges techniques et commerciaux en élevage bovin dans une
optique gagnant-gagnant, et sollicite l’appui de la FAO pour formuler et mener à bien ce programme inter-Etat. Les
deux effets suivants sont visés :
Effet A.1 : Les politiques et stratégies sectorielles et intersectorielles de développement Agricole sont développées
par les départements ministériels et mises en œuvre par tous les acteurs pour l’amélioration de la sécurité
alimentaire
A moyen terme, l’objectif général est le renforcement des performances de l’agriculture, de l’élevage, de la pêche
dans le but de les rendre plus compétitives, plus respectueuses de l’environnement et de contribuer davantage à la
sécurité alimentaire, avec une adresse particulière aux groupes vulnérables et aux femmes.
Les produits attendus sont :
Produit A.1.1 : Les capacités institutionnelles des départements de l’élevage et de l’agriculture pour la définition, la
formulation de politiques sectorielles axées sur l’amélioration des systèmes de production et des échanges
internationaux, et l’amélioration des gestions des filières conformément aux normes et protocoles internationales
sont renforcées.
28
PRIORITES REGIONALES DE LA FAO POUR L’AFRIQUE 2010-2015
20
Produit A.1.2 : Les capacités de planification des départements techniques sont renforcées grâce à la réhabilitation
des statistiques agricoles et la mise en place de la plateforme CountryStat
Produit A.1.3 : Les capacités nationales en matière de promotion du partenariat stratégique et de l’approche
intersectorielle et multifonctionnelle en agriculture, élevage et forêt sont renforcées pour une amélioration durable
de la productivité agricole.
Effet A.2 : Les productions Agricoles sont intensifiées et diversifiées et assurent de manière durable la sécurité
alimentaire et nutritionnelle des populations notamment les vulnérables y compris les femmes.
L’objectif est de dynamiser durablement en générant du profit, les filières agricoles proches des petits producteurs
et productrices défavorisés par la promotion de l’amélioration systèmes de production en zone rurale, urbaine et
périurbaine. Les instruments de financement et les investissements servent à faciliter et à appuyer les producteurs
face aux exigences de l’adaptation au changement climatique et des marchés.
Produit A.2.1 : Les capacités techniques des départements en charge du secteur agricole et des organisations de
producteurs sont renforcées pour leur permettre de promouvoir des technologies et des pratiques de production
saines , performantes et durables en agriculture, élevage et pêche et prenant en compte l’aspect genre
Produit A.2.2 : Les organisations concernées et centres de services Agricoles sont appuyés pour la capitalisation ,
vulgarisation et communication des bonnes pratiques (résilientes) en agriculture, élevage , pêche et forêt face au
changement climatique avec attention particulière aux femmes et aux vulnérables, pour améliorer la sécurité
alimentaire et la nutrition.
Produit A.2.3 : Les capacités des organisations de producteurs et des communautés des groupes vulnérables, des
femmes et des jeunes sont renforcées leur permettant de développer des partenariats bénéfiques avec le secteur
privé pour améliorer leur bien-être social et économique
DOMAINE PRIORITAIRE B : « GOUVERNANCE ET GESTION DURABLE DES RESSOURCES NATURELLES »
L’appui technique de la FAO vise à améliorer l’efficacité des actions de l’Etat et de tous les acteurs en matière de
gestion durable des ressources naturelles. En effet, les ressources naturelles (terres, eau, climat et ressources
génétiques sauvages pour l’alimentation et l’agriculture (animales, végétales, forêt et aquaculture)) et les services
qu’elles rendent sont essentiels pour la production vivrière, le développement rural et les moyens d’existence
durables. Les conflits et la concurrence pour l’accès à ces ressources et leur utilisation s’accentuent sous l’effet de la
croissance de la demande de denrées alimentaires, d’eau, de fibres et d’énergie. Ces problèmes sont exacerbés par
la corruption et la mauvaise gouvernance et sont aggravés par l’anticipation des conséquences du changement
climatique sur la production agricole, les conditions de végétation, la disponibilité de l’eau, la survenue de
phénomènes météorologiques extrêmes et autres et la volatilité des marchés mondiaux. La gestion durable des
ressources naturelles pour le bénéfice des générations actuelles et futures fait donc appel à des disciplines
techniques particulières consacrées aux aspects principaux des ressources naturelles et de leur gouvernance dans le
contexte du développement rural. L’effet visé est:
Effet B.1 : La gouvernance du secteur et la gestion durable des ressources naturelles (forêts, terres, pêche) sont
nettement améliorées dans un contexte d'adaptation au changement climatique tout en assurant une
considération et une participation renforcées des femmes.
L’objectif général consiste à renforcer les capacités des autorités malgaches à assainir et mettre aux normes
internationales l’environnement économiques et social de la gestion des ressources naturelles, afin d’assurer aux
populations un niveau et une qualité de vie satisfaisants et durables, et un climat d’investissement rassurant.
21
Produit B.1.1 : Les capacités du département en charge des forêts à réviser, à formuler et à en mettre en œuvre: (i)
des codes forestiers, (ii) des Politiques forestières, des plans d’aménagement, REDD+ et des stratégies adéquates,
sont renforcées
Produit B.1.2 : Les capacités des institutions en charge des allocations stratégiques des terres pour l’agriculture,
l’élevage et les forêts et les espaces de croissance, par la promotion d’une approche et d’une méthodologie de
développement territorial participatives et négociées, sont renforcées
Produit B.1.3 : Le département technique concerné est appuyé pour la formulation de politiques, stratégies et plans
des pêches et aquaculture en harmonie avec le code de conduite pour une pêche responsable, et avec les traités
internationaux, pour une bonne gouvernance des ressources halieutiques.
Produit B.1.4 : Le département technique responsable de la mise en œuvre des Directives volontaires pour une
gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la
sécurité alimentaire nationale est appuyé, afin de permettre une gestion durable des terres par l’établissement d’un
aménagement coordonné et intégrateur du territoire (SNAT, SNOST) à l’usage de tous les secteurs sociaux et
économiques (publics et privés) y compris les grands investissements29, incluant le foncier et la gestion des déchets
(GIDDSTH, crédit Carbone), et à travers les espaces de croissance
Effet B.2 : La promotion et la diffusion des systèmes agricoles et alimentaires référencés, renforcés et améliorés
suivant le concept de développement durable sont soutenues
Produit B.2.1 : La gouvernance et les politiques de développement durable aux niveaux territorial et national sont
améliorées en permettant le partage et l’intégration des informations pour des analyses prospectives sur les
transformations du monde rural et leurs effets sur le développement durable des territoires en favorisant la
participation de tous les acteurs aux différentes étapes du dialogue politique et en contribuant au réseau de
l’Observatoire des Agricultures du Monde (initiative WAW).
DOMAINE PRIORITAIRE C : « RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE DES MOYENS DE SUBSISTANCE FACE AUX CRISES ET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE »
Le but visé est de renforcer les capacités des acteurs, surtout des populations directement touchés et en particulier
les plus vulnérables, pour améliorer la résilience et asseoir des bases de défense pérennes tel qu’indiqué par
l’objectif stratégique 5 de la FAO « Améliorer la résilience des moyens de subsistance face à des menaces ou en
situation de crise ». La FAO, à travers le SA/RRC, a élaboré une approche intégrée de gestion des risques de
catastrophe qui vise à réduire la vulnérabilité des populations avant, pendant et après les catastrophes. Cette
approche encourage le développement des capacités pour la réduction des risques et l’amélioration de la résilience
des moyens d’existence. Elle permet aux populations sinistrées de se relever rapidement des dégâts et
bouleversements initiaux et de bénéficier à nouveau des interventions favorisant le développement durable, par la
promotion de technologies agricoles propres à prévenir et atténuer les effets négatifs des crises parmi les
populations les plus vulnérables, dans les endroits les plus exposés, tel que cela a été développé dans la partie Sud-
Est de la grande île. Un programme d’action intégrée en nutrition et alimentation financé par l’Union Européenne
concrétise la mise à l’échelle de l’approche.
29
DIRECTIVES VOLONTAIRES POUR UNE GOUVERNANCE RESPONSABLE DES REGIMES FONCIERS applicables aux terres, aux pêches et aux forêts dans le contexte de la sécurité alimentaire nationale. FAO et CSA. Rome 2012
22
L’invasion acridienne qui sévit actuellement sur la majeure partie de l’île, déclarée calamité publique, nécessite une
mobilisation de ressources humaines, matérielles et financières très importantes sur une période de trois ans. La
lutte antiacridienne est la priorité des priorités pour le secteur Agricole car la non-maîtrise de l’invasion au stade
actuel risque énormément de compromettre la prochaine récolte et les prochaines campagnes agricoles mais
également d’annihiler tous les efforts de relèvement entamés jusqu’ici et rendre les ménages encore plus
vulnérables. Il est aussi important de souligner qu’une fois la rémission atteint, le Gouvernement s’attachera à la
mise en place effective d’une institution nationale de veille, d’alerte, de prévention et de traitement efficace et
efficiente, et pourra s’appuyer sur les expertises de la FAO.
Madagascar est ainsi placé pour 2014-2015 dans l’Initiative Régionale pour l’Afrique « BUILDING RESILIENCE » avec
Zimbabwe et Mozambique.
Effet C.1 : les communautés et les ménages dans les zones à risques améliorent leur capacité de prévention et
d'atténuation face aux insécurités alimentaires et détérioration continue de leurs moyens de subsistance
engendrée par les chocs climatiques
Produit C.1.1 : Les prises en compte de la réduction des risques de catastrophes et la gestion des crises dans le
domaine de l’Agriculture et de la sécurité alimentaire dans les cadres nationaux sont appuyées
Produit C.1.2 : Les capacités des communautés et des ménages sont renforcées pour l'application des bonnes
pratiques et des techniques innovantes issues de l'approche Sécurisation Alimentaire avec la RRC (SA/RRC) afin
d'améliorer leur résilience face à l'insécurité alimentaire post inondation/cyclone et ou sècheresse et dans le
contexte de variabilité climatique
Effet C.2 : Les situations de crises engendrées par les chocs climatiques (cyclone, inondation, sècheresse) et/ou par
les ravageurs et /ou par les maladies animales ainsi que les interventions correspondantes sont gérées
adéquatement
Produit C.2.1 : Des mécanismes d’évaluation post-catastrophe et de suivi / surveillance de la Sécurité Alimentaire,
de la vulnérabilité, de dangers épidémiologie sont renforcés pour mieux orienter des interventions à mener. (Réf OS
5.2)
Produit C.2.2 : Des relances agricoles post catastrophes, des relèvements et les transitions vers le développement
sont appuyés et coordonnés
Produit C.2.3 : Les acteurs internationaux et nationaux sont dotés de capacités et d’outils appropriés en matière de
prévention et de réponses à l'invasion acridienne et travaillent de façon coordonnée. (Réf OS 5.4.4)
4.2 COMMUNICATION ET VISIBILITE DU CPP
La Représentation de la FAO à Madagascar met au point une stratégie de communication et de visibilité assez
flexible qui se servira d’une gamme d’outils pour transmettre et diffuser ses messages clés à ses différents types de
publics cibles. L’objectif est de valoriser le travail (plateforme neutre de concertation stratégique et
d’échanges/partages de connaissances, assistance technique et mise à disposition d’expertises) de la Représentation
de la FAO à Madagascar décrit dans le CPP en termes de développement et d’amélioration de la résilience et de la
sécurité alimentaire et nutritionnelle et de faciliter la mobilisation de fonds et l’implication des acteurs partenaires
dans la mise en œuvre du CPP. Spécifiquement, il s’agira de : (i) Conforter les partenariats institutionnels pour
favoriser les dialogues ; (ii) Intensifier la large et massive diffusion des résultats des concertations et interventions de
la FAO ;( iii) Renforcer la visibilité de la FAO au niveau du terrain dans le cadre opérationnel.
23
4.3 RÔLE DE LA FAO
Responsable de la réponse de l’Organisation aux priorités nationales dans le pays, le Représentant de la FAO s’est
chargé de créer un environnement favorable à la formulation du CPP et à son processus de mise en œuvre. Il a ,
depuis Novembre2012 , conduit le dialogue avec les représentants du gouvernement, les parties prenantes
nationales, les partenaires internationaux et les unités de la FAO pertinentes afin que i) l’appui de la FAO au pays
résulte d’un effort inclusif et coordonné de l’organisation, ii) l’assistance de la FAO au pays soit pertinente,
cohérente et ciblée, iii) la nature et la valeur des avantages comparatifs de la FAO soient mieux comprises, iv) les
rôles respectifs des partenaires dans la réalisation des objectifs de développement du pays fassent l’objet d’un
accord commun et coordonné, v) la mise en œuvre du programme de la FAO bénéficie d’un soutien financier
adéquat et iv) les synergies et les partenariats avec les parties prenantes nationales soient renforcés. En décembre
2013 et en Janvier 2014, la formulation du CPP a bénéficié d’un soutien de l’OSD qui a prodigué à toute l’équipe de la
Représentation de la FAO, une formation sur le CPP et le Cycle du Projet.
Par ailleurs les projets en cours (NTE 2014_2016) concourent à l’atteinte des résultats des trois domaines prioritaires
de ce CPP. Un Programme intégré « AINA » financé par l’UE à hauteur de $16.500.000, destiné aux populations du
Sud et du Sud-est vise une intensification durable de la production et une promotion de la nutrition, ainsi qu’une
amélioration de la résilience des populations vulnérables, par une harmonisation d’actions de plus de sept
organismes partenaires sur le terrain. La lutte antiacridienne, objet de participation de plusieurs PTF fait partie de la
priorité sur la résilience. Menée intensément sous la direction de la FAO, elle a pu collectée près de la moitié de ses
besoins financiers qui doivent être complétés pour arriver au stade de rémission en 2017 et pouvoir élaborer une
stratégie pérenne de veille et de lutte antiacridienne.
5. DISPOSITION DE MISE EN ŒUVRE DU CPP 2014_2019 5.1 ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS ET ORGANISATIONNELS
Ce CPP couvre exceptionnellement trois biennium 2014_2015, 2016_2017, 2018_2019, afin de s’aligner avec le
nouvel UNDAF 2015_2019 en cours de finalisation. Il fera l’objet d’évaluation à mi-parcours et de réajustement si
nécessaire. La mise en œuvre des interventions du CPP est déjà en cours. Le traitement des requêtes d’assistance en
TCP et TCPf est en cours de réalisation par la FAOR, et s’aligne avec la vision du Gouvernement décrit dans le
PSAEP/CAADP ainsi que l’effet UNDAF intérimaire 2008_2015 et l’effet UNDAF 2015_2019 en cours.
Par le passé, la FAO a opéré séparément suivant l’approche « Programmes » et l’approche « Urgence » en répondant
par à-coup aux besoins du Gouvernement. A partir de ce CPP, tout en maintenant sa capacité de réponse immédiate,
son mode opératoire deviendra complètement intégré et contribuera ensemble et de manière coordonnée à
atteindre les objectifs stratégiques de l’Organisation et les résultats attendus du CPP.
5.2 RESPONSABILITES DES ACTEURS
La programmation par pays a pour but de répondre aux besoins prioritaires des pays par la mobilisation et
l’optimisation des capacités opérationnelles et des connaissances de toutes les unités de la FAO concernées, où
qu’elles se trouvent. Elle doit guider la planification stratégique de tous les produits et services de la FAO qui
appuient la réalisation des résultats escomptés au niveau des pays. Le CPP concerne donc toute l’organisation. Placé
sous la direction du représentant de la FAO, il est préparé en collaboration avec le gouvernement du pays concerné
ainsi qu’avec le soutien des bureaux décentralisés et du Siège, sur la base d’une répartition claire des rôles et des
responsabilités.
24
La mise en œuvre du CPP de la FAO devra permettre, en outre, de renforcer le partenariat avec les institutions
Gouvernementales et Non Gouvernementales, les coopératives, les agences du SNU, les partenaires bilatéraux et
multilatéraux, le secteur privé, les Centres de recherches, la société civile, en particulier avec une implication accrue
des Collectivités décentralisées et des communautés à la base.
5.3 RESSOURCES NECESSAIRES
Un des objectifs du CPP est sa fonction d’outil de mobilisation de ressources financières. A cet égard, les ressources
financières requises seront mobilisées conjointement par la FAO et le Gouvernement qui mettront en œuvre une
stratégie commune de mobilisation de ressources axée sur un plaidoyer efficace auprès des donateurs traditionnels
et la recherche de nouveaux partenaires. L’accent sera mis sur une coopération renforcée avec les agences du SNU
et les coopérations bilatérales et multilatérales ainsi que les ONG et secteur privé nationaux et internationaux
intervenant à Madagascar.
Les ressources nécessaires à la réalisation de ce CPP 2014_2019 sont de $ 67.553.788 pour lesquels $ 50.910.109
sont des ressources existantes dont $ 2 116 000 sont apportées par la FAO dans le cadre des TCP et TCPF, et
$16.643.679 sont des ressources à mobiliser, principalement pour accompagner la lutte antiacridienne.
Un plan de mobilisation de ressources sera développé au début de l’implémentation du CPP.
6. SUIVI ET EVALUATION
Le suivi et évaluation (SE) constituera une partie intégrante de tous les programmes mis en œuvre par la FAO. Il
suivra les meilleures pratiques couramment utilisées par la FAO telles qu’indiquées dans le Guide de Suivi Evaluation
de la FAO et notamment au regard du nouvel environnement de l’aide publique au développement axée sur la
redevabilité tel que stipulé par le Mémorandum conjoint de Marrakech. Ce mémorandum préconise comme
principes de :
(i) centrer le dialogue sur les résultats à tous les stades du processus de développement, depuis la phase de
planification stratégique jusqu’à la mise en œuvre et à l’achèvement,
(ii) aligner les activités de programmation, de suivi et d’évaluation sur les résultats anticipés et convenus,
(iii) conserver un système de notification des résultats simple, présentant un bon rapport coût-efficacité et facile
à utiliser,
(iv) adopter une gestion axée sur, et non guidée par, les résultats,
(v) utiliser les informations disponibles pour alimenter les processus d’apprentissage par l’expérience et de prise
de décision en matière de gestion, de même que les systèmes de notification des données et de reddition de
comptes.
Ces principes favorisent l’obtention de meilleurs résultats se traduisant par des améliorations durables des
conditions de vie des populations pauvres, à travers la pratique d’une gestion axée sur les résultats.
Le plan de Suivi Evaluation élaboré dans les premiers mois de son implémentation et sera développé pour assurer la
redevabilité, la transparence, l’état d’avancement et les résultats attendus des effets et des produits du CPP. Le
système de suivi et évaluation devra : 1) Etablir un système de suivi des indicateurs ventilés par sexe ; 2) inclure une
évaluation des impacts de parité hommes-femmes (tant ceux positifs que négatifs) dans toutes les évaluations du
CPP ; 3) s’assurer que le point focal parité hommes-femmes des Ministères fasse partie du Groupe de gestion de
suivi et d’évaluation si un tel groupe est mis en place30.
30
Source: Intégration des questions de parité hommes-femmes dans le Cadre de Programmation par Pays : http://www.fao.org/docrep/013/i1913f/i1913f00.pdf.
25
Le Gouvernement à travers les Départements ministériels concernés, le Comité de Pilotage du CPP et la FAO
assureront la responsabilité du suivi régulier et de l’évaluation du CPP, et se porteront garants de l’utilisation
efficiente des ressources du programme ainsi que de la reddition des comptes, de la transparence et de l’intégrité.
Les activités S&E du CPP doivent être vues comme la contribution de la FAO aux processus S&E UNDAF. Il sera donc
nécessaire si besoin de se coordonner avec l’équipe S&E de l’UNDAF pour éviter les duplications et pour garantir
l’harmonisation.
Les indicateurs formulés dans la matrice des résultats du CPP ainsi que les moyens de vérification des performances
seront utilisés pour mesurer les progrès dans la réalisation des résultats des effets et des produits des programmes
implémentés, et particulièrement avec le cycle de planification nationale et le cycle de programmation de l’UNDAF
ainsi que leur matrice des résultats et leur plan de suivi évaluation.
La FAO Madagascar est bénéficiaire du « Corporate Baseline Survey » ou CBS qui contribue totalement à ce SE.
En étroite collaboration avec l’équipe pays (FAO et gouvernement), l’Unité de suivi-évaluation de la FAOR élaborera
et mettra en œuvre un cadre de suivi-évaluation à partir de la matrice des résultats du CPP. Ce cadre de suivi-
évaluation permettra de collecter les informations et données nécessaires pour piloter efficacement et suivre l’état
d’avancement des activités prévues dans le CPP ainsi que l’atteinte des résultats fixés. Dans ce cadre seront relatés
en détail les différents indicateurs du CPP (définition, méthodes pour les mesurer et les collecter/suivre, les
responsables de collecte, etc.), le mécanisme de suivi régulier des activités et des réalisations et l’établissement des
rapports y afférents, et la façon de mener les différentes évaluations (baseline, endline, évaluations à mi-parcours,
etc.). Les données collectées lors de l’enquête de référence corporative (Corporate Baseline Survey) menée dans les
39 pays échantillonnés dont Madagascar seront exploitées pour alimenter le baseline du CPP. Les résultats des mises
à jour prévues au niveau de la FAO siège sur ces données seront également exploités. Les acquis lors de la mise en
œuvre du CPP seront par ailleurs documentés et capitalisés.
Le fait même que sa préparation a été conjointement dirigée par la FAO et le Gouvernement Malgache implique une
appropriation conjointe de son contenu, de sa conception et formulation jusqu’à sa mise en œuvre et son suivi-
évaluation. Un Comité de pilotage composé des Secrétaires Généraux des Ministères de l’Agriculture, de l’Elevage,
de la Pêche, des Environnement et Forêts, de l’Aménagement du Territoire a été mis en place pour garantir la
formulation du CPP suivant les normes exigées par sa formulation. Ce CPP qui reste tout de même flexible, doit
guider toutes les interventions attendues de la FAO pendant ses trois biennum d’exécution. Ainsi, en principe, toutes
les actions à mener doivent faire l’objet d’un accord préalable avec les départements ministériels concernés, et
répondant aux domaines d’interventions prioritaires convenus ensemble.
- 1 -
ANNEXES ANNEXE 1. MATRICE DES PRIORITES Tableau 1 : Matrice des priorités
Priorités du CPP Madagascar 2014_2019
Priorités sectorielles pertinentes
-PSAEP 2014_2025 -PNAN -PNAT
-PNGRC
Domaines prioritaires de collaboration
FAO - Gouvernement (premier atelier de
validation)
Priorités et Initiatives Régionales de la
FAO_RAF Priorités sous
régionales de la FAO_SFS
Priorités pertinentes du PNUAD
A/UNDAF Intérimaire 2010_2014 &
B/UNDAF 2015_2019
PDDAA (CAADP) Objectifs stratégiques de la
FAO
Domaine prioritaire A: Intensification durable et profitable de la production agricole et à l’éducation/ promotion de la nutrition
1. Phase de relance
post-crise : 2014_2015
2. Phase intermédiaire
d’investissements/PNIA :
2016_2020
3. Phase de croisière
d’une croissance
économique agricole :
2020_2025 PSAEP OS2 Accroitre durablement la productivité, et promouvoir des systèmes de productions compétitifs Indicateurs : • +35% de productivité • 20% de résultats des recherches, produits, diffusés et appliqués OS3 Contribuer à la sécurisation alimentaire et nutritionnelle, et
INTENSIFICATION DURABLE ET DIVERSIFICATION DE LA PRODUCTION AGRICOLE RURALE ET URBAINE POUR UNE SECURITE ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE ACCRUE i) agriculture de conservation, agro écologie, agriculture et horticulture urbaines et périurbaines en vue d’une alimentation équilibrée, avec une attention particulière aux femmes et aux enfants; ii) élevage et ses filières connexes, santé publique vétérinaire, avec une attention particulière à la qualité sanitaire de l’élevage ; iii) pêche et ressources halieutiques soutenues et
Priorités Régionales 2014-2015
1. Productivité accrue et accès effectif aux marchés dans les systèmes agro-alimentaires
2. Réduction de la vulnérabilité aux menaces qui pèsent sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle
3. Amélioration de la gestion et de la gouvernance pour une utilisation durable des ressources naturelles
FAO Regional initiative
1.Sustainable production intensification and commercialization through integrated management of agricultural landscapes
A/ Axe 2 : Protection des couches vulnérables et des populations à risque, y compris la gestion des catastrophes; Axe 4 : Soutien à l’économie en situation de transition Effet 2 : Les populations rurales dans les régions ciblées augmentent d’une manière durable leur sécurité alimentaire. Effet 3 : Les populations dans les zones ciblées ont un meilleur accès aux opportunités d’emplois productifs et décents, et d’auto-emplois.
Les quatre piliers du PDDAA sont:
OS 2 : Rendre l’agriculture, la foresterie et la pêche plus productives et plus durables OS 4 : Favoriser la mise en place de systèmes agricoles et alimentaires plus ouverts et plus
efficaces
Pilier 1: Étendre les superficies exploitées de façon durable; Ce pilier concerne la
gestion rationnelle et
conservation des
ressources naturelles.
- 2 -
réduire les risques pour les vulnérables Indicateurs : • Couverture 100% des besoins alimentaire de base • Accroissement de 40% des revenus des exploitations familiales PNANII : 2. Sécurité alimentaire et nutritionnelle des groupes vulnérables 4. Urgence, réhabilitation et développement pour la réduction de risque de la malnutrition 5. Coordination et amélioration de l’environnement favorable au développement du
durables, avec une attention particulière aux approches écosystémiques ; iv) renforcement du rôle des Centres de Services Agricoles CSA (initiative régionale Afrique),partenariat et participation du secteur privé à l’endroit des petits producteurs , des Organisations de Producteurs et des ONGs, et promotion de l’emploi agricole et non agricole/travail décent, v) renforcement des Statistiques Agricoles, des observatoires Agricoles, et diffusion des supports de formation et d’informations : bibliothèque virtuelle de
2.Resilient Livelihoods in Africa 3.Renewed Partnership for a Unified Approach to End Hunger in Africa by 2025 under the Framework the Comprehensive Africa Agriculture Development Programme (CAADP) FAO-SFS 2010-2015
a) Appui à une amélioration accélérée de la production et à l'apport de valeur ajoutée,
b) Appui à la gestion
des ressources naturelles, c) Promotion de
l'investissement des secteurs public et privé
B/ Axe 1 : Accès aux opportunités de revenus et d’emplois grâce à une croissance économique inclusive Effet 1 : Les populations vulnérables, dans les zones d’intervention, accèdent aux opportunités de revenus et d’emplois, améliorent leurs capacités de résilience, et contribuent à une croissance inclusive et équitable pour un
développement durable
Pilier 2: Améliorer les infrastructures rurales et les capacités commerciales pour faciliter l'accès au marché;
- 3 -
secteur nutrition 6. Préservation des espaces agricoles urbains/périurbains
la FAO, Observatoire des Agricultures du Monde, SISAV, SMB-DR... vi) intégration de l’éducation nutritionnelle dans tous projets Agricoles en réponse au renforcement de la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle des groupes les plus vulnérables en milieux rural et urbain y inclus les
femmes et les enfants
dans l'agriculture et le développement rural,
d) Promotion des
stratégies intra régionales pour l'amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition; Domaines
transversaux: renforcement des capacités, appui à l'élaboration des politiques et plaidoyer, information et gestion des connaissances et contribution aux questions mondiales Madagascar _ Mozambique _ Zimbabwe N°2 RAF Initiative Régionale 2014_2015 « Building Resilience »
Pilier 3:Améliorer l'approvisionnement alimentaire et faire reculer la faim; Ce pilier vise la sécurité
alimentaire à
proprement parler. Il
traite ainsi de la
problématique de
l’insuffisance
alimentaire qui touche
nos pays, aussi bien du
point de vue qualitatif
que quantitatif et
comment l’amélioration
des pratiques de
production peut aider à
y remédier.
- 4 -
Pilier 4: Recherche agricole, diffusion et adoption des technologies Ce pilier en appelle à la
mise en place de
systèmes de recherche
et innovation
technologique adaptés
à nos contextes
nationaux respectifs.
Domaine prioritaire B: Gouvernance et gestion durable des ressources naturelles
PSAEP OS1 Etendre et durabiliser les espaces/zones de production et d’exploitation des ressources Indicateurs : • +2 million ha de zone d’investissement promu avec le privé • 100% filières prioritaires pêches sous plan d’aménagement concerté OS5 Améliorer la gouvernance des institutions et renforcer la capacitation des acteurs
PROMOTION DE LA GOUVERNANCE ET DE LA GESTION DURABLE DES RESSOURCES NATURELLES POUR DE MEILLEURES CONDITIONS DE VIE DES POPULATIONS (en zone rurale, en zone vulnérable, en zone urbaine et périurbaine) PAR UNE UTILISATION JUDICIEUSE DES CONNAISSANCES ET DES SAVOIRS i) gestion durable forestière et environnementale par renforcement de la législation (code forestier et révision de la politique
OS 2 : Rendre l’agriculture, la pêche et la foresterie plus durables et plus productives
- 5 -
Indicateurs : • Ratio de déconcentration de 15% central / 85% régional en effectif • 100% autonomie financière des principales organisations de producteurs PNAT -Gouvernance responsable des régimes fonciers (terres, pêches, forêts in contexte sécurité alimentaire nationale).CSA/FAO
forestière), des capacités d’évaluation et de certification afin d’asseoir une bonne gouvernance forestière et environnementale ; ii) gestion durable des terres par l’établissement d’un aménagement coordonné et intégrateur du territoire à l’usage de tous les secteurs sociaux et économiques (publics et privés) y compris les grands investissements, incluant le foncier et la gestion des déchets iii) gouvernance des ressources halieutiques, vi) FAO tribune neutre : Plaidoyer et communication, Dialogue et négociation…
- 6 -
Domaine prioritaire C: Renforcement de la résilience des moyens de subsistance face aux crises et au changement climatique
PSAEP OS3 Contribuer à la sécurisation alimentaire et nutritionnelle, et réduire les risques pour les vulnérables Indicateurs : • Couverture 100% des besoins alimentaire de base • Accroissement de 40% des revenus des exploitations familiales PNGRC : procédures intégrées et globales prévoyant des mesures de prévention, d’alerte, de préparation, de gestion, de secours, de rétablissement, de reconstitution et de développement.
RENFORCEMENT DES CAPACITES ET DES STRATEGIES DE GRC&RRC incluant la lutte antiacridienne et l’adaptation/atténuation aux changements climatiques, afin que les aides au développement qui visent à réduire le risque de catastrophes (y compris les invasions acridiennes) et les aides d’urgence soient orientées vers le développement afin d’obtenir des améliorations durables i) lutte antiacridienne, épidémio-surveillance des maladies animales, surveillance phytosanitaire, ii) rétablissement, reconstitution et développement après cyclones, sécheresses, inondations, ii) adaptation/atténuation au changement climatique, relèvement après-crise… iv) analyse, identification, veille stratégique, système d’alerte rapide, évaluation, communication…
OS 5 Améliorer la résilience des moyens d’existence face à des menaces ou en situation de crise
- 7 -
ANNEXE 2. MATRICE DES RESULTATS Partie A Tableau 2 : Matrice des résultats / Partie A
CPP PRIORITE A: INTENSIFICATION DURABLE ET PROFITABLE DE LA PRODUCTION AGRICOLE ET A L’EDUCATION/ PROMOTION DE LA NUTRITION
FAO OBJECTIFS STRATEGIQUES : SO1 : Contribuer à l’élimination de la faim, de l’insécurité alimentaire et de la malnutrition
SO2 : Rendre l’agriculture, la foresterie et la pêche plus productives et plus durables
SO4 : Veiller à la mise en place de systèmes agricoles et alimentaires plus ouverts et plus efficaces aux niveaux local, national et international
FAO_RAF PRIORITE 1. Productivité accrue et accès effectif aux marchés dans les systèmes agro-alimentaires
FAO_SFS 2010_2015. a) Appui à une amélioration accélérée de la production et à l'apport de valeur ajoutée,
CPP Résultats Indicateurs Données de référence Objectifs Moyens et sources de
vérification Hypothèses/ Risques
EFFET A.1 : Les politiques et
stratégies sectorielles et
intersectorielles de
développement Agricole
sont développées par les
départements ministériels
et mises en œuvre par tous
les acteurs pour
l’amélioration de la
sécurité alimentaire
[Réf.SO1.1][Réf.SO2.1][Réf.
SO2.4][Réf.SO 4.2]
Degré d’implication des partenaires
dans l’élaboration d’une stratégie
sectorielle et intersectorielles de
développement Agricole
Zéro Stratégies élaborées
conjointement par les
différents partenaires
Rapport des Ministères sectoriels
concernés
H/Existence d’une Politique Générale
de l’Etat consolidée en matière de
Développement Agricole
R/ Instabilité politique et conflits et
insécurité
Produit A.1.1 : les
capacités institutionnelles
du pays en matière de
formulation, mise en
œuvre et suivi et
évaluation des
programmes
d’investissement Agricoles
dans le cadre du processus
PDDAA sont renforcées
[Réf. SO1.1.1]
-Existence d’un plan national
d’investissement suivant le PDDAA
(TCPf 1)
Zéro Le PNIA est élaboré d’ici
2015
Document PNIA disponible en
2015
H/Volonté politique des ministères
sectoriels à travailler de concert et à
participer activement au processus
PDDAA.
R/ Les Ministères sectoriels optent
pour un chacun pour soi à travers
leurs actions
- 8 -
Produit A.1.2 : Les
capacités de planification
des départements
techniques sont renforcées
grâce à la réhabilitation
des statistiques agricoles
et la mise en place de la
plateforme CountryStat
[Ref. SO2.4.1]
-Nombre de techniciens formés
-Existence du portail statistique
agricole à Madagascar
(TCPf 1)
Zéro
Zéro
-15 techniciens formés d’ici
2017
-1 Plateforme CountryStat est
fonctionnelle d’ici 2017
-1 document de projet
formulé en 2015
Rapport du Ministère et de la
FAO
H/ Ressources humaines et
financières disponibles
Produit A.1.3 : Les
capacités nationales en
matière de promotion du
partenariat stratégique et
de l’approche
intersectorielle et
multifonctionnelle en
agriculture, élevage et
forêt sont renforcées pour
une amélioration durable
de la productivité agricole
[Réf.SO4.1.4]
-Existence d’initiatives de partenariat
stratégiques et d’approche
intersectorielles
(MUFN) (TCPf 1)
Zéro 1 Document de stratégie de
partenariat stratégique et
d’approche intersectorielle
élaboré d’ici 2015
Rapports des Ministères et de la
FAO
Effet A.2 : Les productions
Agricoles sont intensifiées
et diversifiées et assurent
de manière durable la
sécurité alimentaire et
nutritionnelle des
populations notamment
les vulnérables y compris
les femmes. [Réf.SO2.1]
-Durée d’insécurité alimentaire
saisonnière
- Proportion de population sous-
alimentée
- Types d’intensifications et de
diversifications Agricoles mises en
œuvre
-5 mois dans les zones
d’intervention du
Sud_Sud-est
-33% de population
sous-alimentée
-N/D
-3 mois dans les zones
d’intervention du Sud_Sud-
est d’ici 2019
-27% de population sous-
alimentée d’ici 2019
-divers types
d’intensifications et de
diversifications respectueux
des zones agroécologiques
FAO_STAT
FAO_STAT
Rapport d’activités
H/Volonté politique du
gouvernement et disponibilité de
ressources humaines et financières
R/ Instabilité politique et conflits et
insécurité
Produit A.2.1 : Les
capacités techniques des
départements en charge
du secteur agricole et des
organisations de
producteurs sont
renforcées pour leur
-Nombre de départements
techniques renforcés en matière de
technologies et de pratiques de
production saines
N/D -Cinq départements
techniques renforcés d’ici
2019
Rapports d’activités des
Ministères et de la FAO
Rapport de formation
H/ Les intrants requis dans les projets
sont disponibles sur le marché
national.
H/Les autres partenaires mettant en
œuvre des projets d’envergure
similaires ou complémentaires sont
disposés à collaborer pour trouver
- 9 -
permettre de promouvoir
des technologies et des
pratiques de production
saines , performantes et
durables en agriculture,
élevage et pêche et
prenant en compte l’aspect
genre [Réf.SO2.1.1]
-Nombre de Laboratoires d’épidémio
surveillance en santé vétérinaire
renforcés (TCPf 1_TCP 2)
-Nombre de techniciens formés
6 laboratoires
régionaux non
fonctionnels, non
opérationnels
-6 Laboratoires régionaux
d’ici 2017
-18 techniciens formés
une synergie et une stratégie de
coordination
-Nombre d’organisations de
producteurs/éleveurs renforcées
(MAG/PNUD 1)
N/D -22 organisations de
producteurs renforcées d’ici
2019 dans les zones
d’interventions
FAO/PNUD/ONUDI
- Existence d'un Centre d'appui
technique au développement de
l'élevage des petits ruminants
Zéro 1 Centre d’appui technique
dans la Région de DIANA
Produit A.2.2 : Les
organisations concernées
et centres de services
Agricoles sont appuyés
pour la capitalisation ,
vulgarisation et
communication des bonnes
pratiques (résilientes) en
agriculture, élevage ,
pêche et forêt face au
changement climatique
avec attention particulière
aux femmes et aux
vulnérables, pour
améliorer la sécurité
alimentaire et la nutrition.
(Réf.SO2.1.2]
-Nombre d’organisations appuyées à
travers les CSA renforcés
-Nombre d’associations de femmes
appuyés en matière d’éducations
alimentaire et nutritionnelle
- Proportion de ménages qui
adoptent au moins une innovation
culturale pour l’augmentation et la
diversification de la production
agricole
-Diminution dans les pertes de
stockage
-Proportion des ménages qui ont des
stocks de vivres au début de la
période soudure (AINA)
N/D -Tous les CSA sont renforcés
et appuyés au moins 10
groupements en maitrise
d’ouvrage Agricole d’ici 2019
-22 associations de femmes
appuyées d’ici 2019 dans les
zones d’intervention
FAO/PAM/FIDA
Rapports d’activités des CSA et
de la FAO
Rapports d’enquête de référence,
d’évaluation à mi-parcours et
d’évaluation finale.
H/ Les services de base existants
dans les zones ciblées par les
activités relatives à la nutrition
continuent à être opérationnels
H/ Les intrants requis dans les projets
sont disponibles sur le marché
national
Des cyclones de catégorie élevée (≥3)
ne se succèdent pas au rythme
causant des dommages entravant la
mise en œuvre des projets.
H/ Les autres partenaires mettant en
œuvre des projets d’envergure
similaires ou complémentaires sont
disposés à collaborer pour trouver
une synergie et une stratégie de
coordination
R/ Le niveau de sécurité dans les
zones d’intervention ne permet pas
le déploiement des activités et la
circulation des biens et des
personnes
Produit A.2.3 : Les -Nombre d’organismes de gestion et Zéro - 8 organisations dans les -Rapports d’activités H/ Environnement politique et
- 10 -
capacités des
organisations de
producteurs et des
communautés des groupes
vulnérables, des femmes et
des jeunes sont renforcées
leur permettant de
développer des
partenariats bénéfiques
avec le secteur privé pour
améliorer leur bien-être
social et économique
[Réf.SO2.1.3.]
de réseaux renforcés en capacités
organisationnelles et institutionnelles
pour des partenariats gagnants avec
le secteur privé.
-Proportion de groupements de
femmes formés à des partenariats
gagnants avec le secteur privé
zones d’interventions
FAO/PNUD d’ici 2019
-Rapports d’enquêtes statistiques
économique favorable aux
investissements privés du secteur
agricole
UNDAF 2010_2014. Effet 2 : Les populations rurales dans les régions ciblées augmentent d’une manière durable leur sécurité alimentaire.
Effet 3 : Les populations dans les zones ciblées ont un meilleur accès aux opportunités d’emplois productifs et décents, et d’auto-emplois.
UNDAF 2015_2019 Effet 1 : Les populations vulnérables, dans les zones d’intervention, accèdent aux opportunités de revenus et d’emplois, améliorent leurs capacités de résilience, et contribuent à une
croissance inclusive et équitable pour un développement durable
Interventions clés N° 3 : Renforcer la sécurité alimentaire et l’éducation nutritionnelle (Lead FAO)
FAO Résultante de l’Organisation (Organizational Outcome):
SO1.1 : Les Etats membres et leurs partenaires de développement prennent des engagements politiques explicites sous la forme de politique, de programmes et de cadres juridiques visant à éliminer la faim,
l’insécurité alimentaire et la malnutrition, et y consacrent les ressources nécessaires.
SO2.1 : Les producteurs et les gestionnaires de ressources naturelles adoptent des pratiques de nature à intensifier et à améliorer durablement l’apport de biens et de services dans les systèmes de
production du secteur agricole.
SO2.4 : Les parties intéressées prennent des décisions fondées sur des preuves factuelles en ce qui concerne la planification et la gestion du secteur agricole et des ressources naturelles à l’appui de la
transition vers des systèmes de production agricole durable grâce au suivi, aux statistiques, à l’évaluation et à l’analyse.
SO4.1 : Des accords, des normes et des mécanismes internationaux favorisant des échanges et des marchés plus ouverts et plus efficaces sont formulés et mis en œuvre par les pays
Effet Pays : PSAEP OS2 : Accroitre durablement la productivité, et promouvoir des systèmes de productions compétitifs
PSAEP OS3 Contribuer à la sécurisation alimentaire et nutritionnelle, et réduire les risques pour les vulnérables
CPP PRIORITE B: GOUVERNANCE ET GESTION DURABLE DES RESSOURCES NATURELLES
FAO OBJECTIFS STRATEGIQUES : SO2 : Rendre l’agriculture, la foresterie et la pêche plus productives et plus durables
FAO_RAF PRIORITE 3. Amélioration de la gestion et de la gouvernance pour une utilisation durable des ressources naturelles
FAO_SFS 2010_2015. b) Appui à la gestion des ressources naturelles,
- 11 -
CPP Résultats Indicateurs Données de référence Objectifs Moyens et sources de
vérification
Hypothèses/ Risques
EFFET B.1 : La gouvernance
du secteur et la gestion
durable des ressources
naturelles (forêts, terres,
pêche) sont nettement
améliorées dans un
contexte d'adaptation au
changement climatique
tout en assurant une
considération et une
participation renforcées
des femmes.
[Réf.SO2.2]
-Plateforme consultative de GDRN
en place et opérationnelle
-Proportion de femmes parmi les
décideurs au sein de la plateforme
-Une Plateforme très
spécialisée , l’Alliance
Voahary Gasy (AVG)
- 2%
-Plateforme consultative
GDRN constituée d’ici 2019
-8% d’ici 2019
-Perception des retombées socio-
économiques par les
communautés locales
-Rapports sur Mobilisation des
parties prenantes
H/ Implication des principaux
groupes sociaux intéressés dans
l’élaboration et la mise en œuvre des
politiques de gouvernance forestière
et environnementale, des terres, des
eaux, des RPGAA
R/ Instabilité politique, conflits et
insécurité
Produit B.1.1 : Les
capacités du département
en charge des forêts à
réviser, à formuler et à en
mettre en œuvre: (i) des
codes forestiers, (ii) des
Politiques forestières, des
plans d’aménagement,
REDD+ et des stratégies
adéquates, sont renforcées
[Réf.SO 2.2.3]
-Existence des Codes forestiers
validés intégrant tous les lois et les
règlements forestiers selon les
chartes internationales mise à jour
-Plusieurs textes
règlementaires divisés
par domaine d’action et
sans prise en compte
des principes
environnementaux
-Code forestier disponible
d’ici 2015
- Documents révisés et validés
H/Volonté politique et engagement
réel du gouvernement
R/ Exclusion et non- participation de
toutes les parties prenantes
- Existence d’une Politique forestière
révisé et validé par les parties
prenantes
-POLFOR datant de
1997 non mise à jour
-POLFOR révisée, mise à jour
et validée d’ici 2015
- Document révisé et validé
disponible
-Existence d’un REDD+ stratégie
élaboré (ou mis à jour) avec l’appui
de la FAO et validé avec les parties
prenantes
Zéro 1 -Document de stratégie REDD+
disponible
- Nombre des techniciens formés
capable d’élaborer des plans
d’aménagement forestier
Zéro Au moins 2 techniciens par
Région soit 44 d’ici 2017
Rapport de formation
- 12 -
Produit B.1.2 : Les
capacités des institutions
en charge des allocations
stratégiques des terres
pour l’agriculture,
l’élevage et les forêts et les
espaces de croissance, par
la promotion d’une
approche et d’une
méthodologie de
développement territorial
participatives et négociées,
sont renforcées
[Réf.SO2.2.2]
- Nombre de plans d’aménagement
validés et opérationnels (selon les
localités : Région, district, commune),
élaborés et/ou mis à jour
Zéro
-Trois plans d’aménagement
validés et opérationnels d’ici
2019 (1 Région_1 District_ 1
Commune)
-Plans d’aménagements
disponibles
H/ Ressources humaines et
financières disponibles
R/ Conflit entre le pâturage
l’exploitation forestière et les terres
agricoles.
- Nombre de localités (régions,
districts) ayant suivi le plan
d’aménagement orienté espace de
croissance
Zéro -Trois localités-pilotes d’ici
2019 (1 Région_1 District_ 1
Commune)
-Rapports d’activités des
Ministères et de la FAO
Produit B.1.3 : Le
département technique
concerné est appuyé pour
la formulation de
politiques, stratégies et
plans des pêches et
aquaculture en harmonie
avec le code de conduite
pour une pêche
responsable, et avec les
traités internationaux,
pour une bonne
gouvernance des
ressources halieutiques.
[Réf.SO2.2.2]
- Nombre de politiques, stratégies et
plan d’action de pêches et
aquaculture élaborées en harmonie
avec les traités internationaux
Orientations
stratégiques existantes
mais non conformes
aux standards
internationaux
-Trois documents élaborés
d’ici 2019 (politique,
stratégie, et plan d’action)
-Acte de la Politique et de la
stratégie éditée
-Acte du Plan directeur édité
H/ Volonté politique du Ministère en
charge des pêches
H/ ressources humaines et
Financières disponibles
R/ Conflits d’intérêts entre
opérateurs et administration
- La politique et le plan d’action des
pêches et aquaculture élaborées
intègrent une analyse de la parité
hommes-femmes et des mesures
ciblant précisément les femmes
rurales
Zéro -Analyse de la parité
hommes-femmes, surtout
rurale, bien distincte dans les
documents
-Rapports et documents
disponibles
- Nombre de plans d’aménagement
de pêcheries élaborés
Zéro Au moins un plan par Régions
à vocation des pêches
Acte des plans d’aménagement
édité
Produit B.1.4 : Le
département technique
responsable de la mise en
œuvre des Directives
volontaires pour une
gouvernance responsable
des régimes fonciers
applicables aux terres, aux
pêches et aux forêts dans
-Existence d’un mécanisme de mise
en œuvre des directives volontaires
sur les fonciers
Zéro Un mécanisme est disponible
d’ici 2019
Acte de mise en œuvre des
Directives Volontaires pour une
gouvernance responsable des
régimes fonciers
- 13 -
le contexte de la sécurité
alimentaire nationale est
appuyé [Réf.SO2.2.2]
EFFET B.2 : La promotion et
la diffusion des systèmes
agricoles et alimentaires
référencés, renforcés et
améliorés suivant le
concept de développement
durable sont soutenues
[Réf.SO2.3]
-Existence de système de suivi des
transformations agricoles aux
différents niveaux de gouvernance
pour accompagner le pilotage et la
mise en oeuvre des programmes de
développement.
Zéro Un système efficace,
coordonné et effective
Rapport de mise en place H/Volonté politique du
gouvernement et disponibilité de
ressources humaines et financières
R/ Instabilité politique et conflits et
insécurité
R/ Participation insuffisante ou nulle
des bénéficiaires
R/ Risque d’exclusion des plus
vulnérables des bénéficiaires du
projet
R/ Exclusion des femmes dans la
participation
Produit B.2.1 : La
gouvernance et les
politiques de
développement durable
aux niveaux territorial et
national sont améliorées
en permettant le partage
et l’intégration des
informations pour des
analyses prospectives sur
les transformations du
monde rural et leurs effets
sur le développement
durable des territoires en
favorisant la participation
de tous les acteurs aux
différentes étapes du
dialogue politique et en
contribuant au réseau de
l’Observatoire des
Agricultures du Monde
(initiative WAW).
[Réf.SO2.3.1]
-Nombre d’observatoires pilotes
opérationnels pour le partage,
l’intégration et une meilleure
valorisation des informations sur le
développement rural des territoires
Zéro Trois observatoires d’ici 2017 Rapports de réalisation
-Nombre d’organisations de
la société civile (OSC), et en
particulier des organisations
paysannes, dans les
plateformes/observatoires pilotes
Zéro Au moins 2 de chaque par
site soit 12 d’ici 2017
(2x2x3)
Rapport de réalisations
-Production d’analyses sur les
transformations du monde rural vis-
à-vis des enjeux de développement
durable et mise en débat des
priorités territoriales de
développement rural.
Zéro Au moins 1 dossier d’analyse
par site disponible d’ici 2017
-Rapport d’analyses
-Rapport d’atelier
-informations et analyses partagées
au sein du réseau de l’Observatoire
des Agricultures du Monde (WAW
/OAM) selon la méthodologie
proposée pour la production
d’analyses comparatives au
niveau global.
Zéro Partage des dossiers
d’analyses au sein du réseau
OAM
Rapports d’activités
Rapports du Réseau OAM
-Nombre de leçons apprises avec la
mise en oeuvre du projet capitalisées
pour permettre l’extension à d’autres
zones
Zéro Les leçons apprises sont
compilées et partagées
Rapports d’activités
- 14 -
UNDAF 2010_2014. Effet 2 : Les populations rurales dans les régions ciblées augmentent d’une manière durable leur sécurité alimentaire.
Effet 3 : Les populations dans les zones ciblées ont un meilleur accès aux opportunités d’emplois productifs et décents, et d’auto-emplois.
UNDAF 2015_2019 Effet 1 : Les populations vulnérables, dans les zones d’intervention, accèdent aux opportunités de revenus et d’emplois, améliorent leurs capacités de résilience, et contribuent à une
croissance inclusive et équitable pour un développement durable
Interventions clés N° 3 : Renforcer la sécurité alimentaire et l’éducation nutritionnelle (Lead FAO)
FAO Résultante de l’Organisation (Organizational Outcome):
SO2.2 : Dans les Etats membres, les parties prenantes renforcent le cadre de gouvernance_ à savoir l’ensemble des politiques, lois, cadres de gestion et institutions nécessaires pour aider les producteurs et
les gestionnaires de ressources_ pendant la phase de transition vers des systèmes de production durables.
SO2.3 : Les parties prenantes élaborent, adoptent et mettent en place des mécanismes internationaux de gouvernance et des instruments connexes destinés aux systèmes de production durables du secteur
agricole.
CPP PRIORITE C: RENFORCEMENT DE LA RESILIENCE DES MOYENS DE SUBSISTANCE FACE AUX CRISES ET AU CHANGEMENT CLIMATIQUE
FAO OBJECTIFS STRATEGIQUES : SO5 : Améliorer la résilience des moyens d’existence face à des menaces ou en situation de crise
FAO_RAF INITIATIVE 2: Resilient Livelihoods in Africa
FAO_RAF PRIORITE : 2. Réduction de la vulnérabilité aux menaces qui pèsent sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle
CPP Résultats Indicateurs Données de référence Objectifs Moyens et sources de
vérification
Hypothèses/ Risques
EFFET C.1 : les
communautés et les
ménages dans les zones à
risques améliorent leur
capacité de prévention et
d'atténuation face aux
insécurités alimentaires et
détérioration continue de
leurs moyens de
subsistance engendrée par
les chocs climatiques
[Réf.SO 5.3]
-% de communautés et de ménages
résilients dans les zones à risques
+33% vivant sous le
seuil de vulnérabilité
30% d’ici 2019 Enquêtes statistiques H/ Disponibilité des ressources
financières et humaines
R/ Exclusion et non- participation de
toutes les parties prenantes
- 15 -
Produit C.1.1 : Les prises en
compte de la réduction des
risques de catastrophes et
la gestion des crises dans
le domaine de l’Agriculture
et de la sécurité
alimentaire dans les cadres
nationaux sont appuyées
[Réf.SO 5.3.2]
-La partie sécurité alimentaire de
PSAEP prend en compte l’approche
RRC pour les zones à risques
OS 3 PSAEP mais non
explicite
1 prise en compte clairement
définie d’ici 2018
Rapport du PSAEP H/Volonté politique et engagement
réel du gouvernement et des
départements concernés
R/ Exclusion et non- participation de
toutes les parties prenantes
- Le SNGRC mis à jour inclut
explicitement les secteurs
d’agriculture et de la sécurité
alimentaire
Zéro 1 prise en compte d’ici 2019 Acte révisé de la SNGRC
- les plans de contingence annuels
pour la sécurité alimentaire sont mis
à jour
Zéro Plans de contingences
annuels régulièrement mis à
jour d’ici 2019
Rapports de réalisation
Produit C.1.2 : Les
capacités des
communautés et des
ménages sont renforcées
pour l'application des
bonnes pratiques et des
techniques innovantes
issues de l'approche
Sécurisation Alimentaire
avec la RRC (SA/RRC) afin
d'améliorer leur résilience
face à l'insécurité
alimentaire post
inondation/cyclone et ou
sècheresse et dans le
contexte de variabilité
climatique
[Réf.SO 5.3.1]
% ménages résilients avec
l’application des pratiques SA/RRC
dans les zones d’intervention
5% des ménages dans
zones-pilote de la FAO
2008_2011
7% d’ici 2019 Rapports d’évaluation des
réalisations
H/ Ressources humaines et
financières disponibles
R/ Conditions climatiques et
météorologiques extrêmement
bouleversées
EFFET C.2 : Les situations
de crises engendrées par
les chocs climatiques
(cyclone, inondation,
sècheresse) et/ou par les
-Existence de stratégie efficace de
réponses aux crises
SNGRC Plans d’actions efficaces et
éprouvés d’ici 2019
Rapport du Gouvernement H/Volonté politique et engagement
réel du gouvernement et des
départements concernés
R/ Exclusion et non- participation de
- 16 -
ravageurs et /ou par les
maladies animales ainsi
que les interventions
correspondantes sont
gérées adéquatement
[Réf.SO2.3]
toutes les parties prenantes
Produit C.2.1 : Des
mécanismes d’évaluation
post-catastrophe et de
suivi / surveillance de la
Sécurité Alimentaire, de la
vulnérabilité, de dangers
épidémiologie sont
renforcés pour mieux
orienter des interventions
à mener. (réf OS 5.2 )
-Existence de systèmes
d’information couvrant plusieurs
zones à risque (SISAV, IPC)
-Nombre de rapports d’évaluation
conjointe de récolte et de la sécurité
alimentaire
-Nombre de rapports d'évaluations
post-catastrophes
-Nombre de réseaux d'épidémio-
surveillances des maladies animales
renforcés
Région Sud-est
uniquement
Peu
Sur requête
Gouvernement
-Les systèmes d’information
existants restent fonctionnels
et couvrent plusieurs zones à
risque (SISAV, IPC)
-Les rapports d’évaluation
conjointe de récolte et de la
sécurité alimentaire sont
disponibles
-Les rapports d'évaluations
post-catastrophes sont
disponibles
-Au moins 50% des réseaux
d'épidémio--surveillances des
maladies animales sont
renforcés
Rapport CFSAM H/ Ressources financières et
humaines disponibles
Produit C.2.2 : Des relances
agricoles post catastrophes
, des relèvements et les
transitions vers le
développement sont
appuyés et coordonnés
[Réf.SO 5.
-% des populations affectées
bénéficiant des relances agricoles
mises en œuvre en temps utile
-Les mécanismes de coordination de
gestion de réponses appuyés par la
FAO sont fonctionnels (clusters
SAMS)
N/D -Augmentation des % de
bénéficiaires
-Mécanismes de coordination
fonctionnels et éprouvés
Rapports de réalisations H/ Les Fonds requis pour mener des
activités de réponse sont disponibles.
H/Les acteurs sont disposés à
travailler de manière coordonnée.
R/ Insécurité et mauvaises conditions
climatiques
Produit C.2.3 : Les acteurs
internationaux et
nationaux sont dotés de
capacités et d’outils
appropriés en matière de
prévention et de réponses
à l'invasion acridienne et
travaillent de façon
-% de superficies infestées par les
criquets traitées
- Existence de mécanismes de
coordination de lutte contre les
criquets
- Existence de systèmes de
0%
Zéro
Zéro
90%
1
1
Rapports d’avancement de lutte
antiacridienne (LAA)
Rapport de réalisation
Bulletins d’information diffusés
H/ Les Fonds requis pour mener des
activités de réponse sont disponibles.
H/Les acteurs sont disposés à
travailler de manière coordonnée.
R/ Insécurité et mauvaises conditions
climatiques
- 17 -
coordonnée.
[réf SO 5.4.2]
surveillance ou d’alerte sur
l’évolution et les impacts des criquets
sur la situation des ravageurs
UNDAF 2010_2014. Effet 2 : Les populations rurales dans les régions ciblées augmentent d’une manière durable leur sécurité alimentaire.
UNDAF 2015_2019 Effet 1 : Les populations vulnérables, dans les zones d’intervention, accèdent aux opportunités de revenus et d’emplois, améliorent leurs capacités de résilience, et contribuent à une
croissance inclusive et équitable pour un développement durable
Interventions clés N° 3 : Renforcer la sécurité alimentaire et l’éducation nutritionnelle (Lead FAO)
FAO Résultante de l’Organisation (Organizational Outcome):
SO2.2 : Dans les Etats membres, les parties prenantes renforcent le cadre de gouvernance_ à savoir l’ensemble des politiques, lois, cadres de gestion et institutions nécessaires pour aider les producteurs et
les gestionnaires de ressources_ pendant la phase de transition vers des systèmes de production durables.
SO2.3 : Les parties prenantes élaborent, adoptent et mettent en place des mécanismes internationaux de gouvernance et des instruments connexes destinés aux systèmes de production durables du secteur
agricole.
- 18 -
ANNEXE 3. MATRICE DES RESULTATS. PARTIE B Tableau 3 : Matrice des résultats / Partie B
Résultats du CPP Besoins indicatifs en ressources (US$) Partenaires de mise en œuvre Partenaires de
ressources Estimation des
ressources
totales requises
Financement
existant
Objectif de
mobilisation de
ressources (écart)
Nationaux Internationaux
DOMAINE PRIORITAIRE A: Intensification
durable et profitable de la production
agricole et a l’éducation/ promotion de
la nutrition
20 017 788 20 017 788 0 MINAGRI,
MINEL, MPRH,
MEEF
FAO, PNUD, FAO, PNUD, UE,
Effet A.1: Les politiques et stratégies
sectorielles et intersectorielles de
développement Agricole sont
développées par les départements
ministériels et mises en œuvre par tous
les acteurs pour l’amélioration de la
sécurité alimentaire
150 000 150 000 0 MINAGRI,
MINEL, MPRH,
MEEF
FAO, PNUD, FAO,
Produit A.1.1: les capacités
institutionnelles du pays en matière de
formulation, mise en œuvre et suivi et
évaluation des programmes
d’investissement Agricoles dans le cadre
du processus PDDAA sont renforcées
(projets)
55 000 55 000 0 MINAGRI et EP FAO FAO
Produit A1.2: Les capacités de
planification des départements
techniques sont renforcées grâce à la
réhabilitation des statistiques agricoles et
la mise en place de la plateforme
CountryStat
55 000 55 000 0 MINAGRI FAO FAO
Produit A.1.3: Les capacités nationales en 40 000 40 000 0 MINAGRI, FAO FAO
- 19 -
matière de promotion du partenariat
stratégique et de l’approche
intersectorielle et multifonctionnelle en
agriculture, élevage et forêt sont
renforcées pour une amélioration
durable de la productivité agricole
CTD,OSC
Effet A.2 : Les productions Agricoles sont
intensifiées et diversifiées et assurent de
manière durable la sécurité alimentaire
et nutritionnelle des populations
notamment les vulnérables y compris les
femmes
19 867 788 19 867 788 0 MINAGRI,
MINEL, MPRH,
MEEF
FAO, PNUD, UE,
Produit A.2.1 : : Les capacités techniques
des départements en charge du secteur
agricole et des organisations de
producteurs sont renforcées pour leur
permettre de promouvoir des
technologies et des pratiques de
production saines , performantes et
durables en agriculture, élevage et pêche
et prenant en compte l’aspect genre
(TCPf 1,2_TCP 1,2,3_Projet)
1 350 000 1 350 000 0 MINAGRI,
MINEL
FAO FAO, PNUD
Produit A.2.2 : Les organisations
concernées et centres de services
Agricoles sont appuyés pour la
capitalisation , vulgarisation et
communication des bonnes pratiques
(résilientes) en agriculture, élevage ,
pêche et forêt face au changement
climatique avec attention particulière
aux femmes et aux vulnérables, pour
16 652 926 16 652 926 0 MINAGRI,
MINEL, MPRH,
MEEF
FAO UE
- 20 -
améliorer la sécurité alimentaire et la
nutrition. (AINA)
Produit A.2.3 : Les capacités des
organisations de producteurs et des
communautés des groupes vulnérables,
des femmes et des jeunes sont
renforcées leur permettant de
développer des partenariats bénéfiques
avec le secteur privé pour améliorer leur
bien-être social et économique
(Projet+TCPf 3)
1 864 862 1 864 862 0 FAO FAO, UE
Résultats du CPP Besoins indicatifs en ressources (US$) Partenaires de mise en œuvre Partenaires de
ressources Estimation des
ressources
totales requises
Financement
existant
Objectif de
mobilisation de
ressources (écart)
Nationaux Internationaux
DOMAINE PRIORITAIRE B: Gouvernance
et gestion durable des ressources
naturelles
1 236 000 1 236 000 0 MDAT,
MINAGRI,
MINEL, MPRH,
MEEF
FAO, PNUD, BM FAO, PNUD,
EFFET B.1 : La gouvernance du secteur et
la gestion durable des ressources
naturelles (forêts, terres, pêche) sont
nettement améliorées dans un contexte
d'adaptation au changement climatique
tout en assurant une considération et
une participation renforcées des
femmes.
886 000 886 000 0 MDAT,
MINAGRI,
MINEL, MPRH,
MEEF
FAO FAO
Produit B.1.1 : Les capacités du
département en charge des forêts à
réviser, à formuler et à en mettre en
366 000 366 000 0 MEEF FAO FAO
- 21 -
œuvre: (i) des codes forestiers, (ii) des
Politiques forestières, des plans
d’aménagement, REDD+ et des stratégies
adéquates, sont renforcées
(TCP 1)
Produit B.1.2 : Les capacités des
institutions en charge des allocations
stratégiques des terres pour l’agriculture,
l’élevage et les forêts et les espaces de
croissance, par la promotion d’une
approche et d’une méthodologie de
développement territorial participatives
et négociées, sont renforcées
(TCPf 2_ TCP 3)
400 000 400 000 0 MDAT FAO FAO
Produit B.1.3 : Le département technique
concerné est appuyé pour la formulation
de politiques, stratégies et plans des
pêches et aquaculture en harmonie avec
le code de conduite pour une pêche
responsable, et avec les traités
internationaux, pour une bonne
gouvernance des ressources halieutiques.
(TCPf 3)
60 000 60 000 0 MPRH FAO FAO
Produit B.1.4 : Le département technique
responsable de la mise en œuvre des
Directives volontaires pour une
gouvernance responsable des régimes
fonciers applicables aux terres, aux
pêches et aux forêts dans le contexte de
la sécurité alimentaire nationale est
appuyé
(TCPf 3)
60 000 60 000 0 MDAT,
MINAGRI,
MINEL, MPRH,
MEEF
FAO FAO
- 22 -
EFFET B.2 : La promotion et la diffusion
des systèmes agricoles et alimentaires
référencés, renforcés et améliorés
suivant le concept de développement
durable sont soutenues
350 000 350 000 MDAT,
MINAGRI,
MINEL, MPRH,
MEEF
Produit B.2.1 : La gouvernance et les
politiques de développement durable aux
niveaux territorial et national sont
améliorées en permettant le partage et
l’intégration des informations …//…et en
contribuant au réseau de l’Observatoire
des Agricultures du Monde (initiative
WAW)
(TCP 2)
350 000 350 000 0 MDAT,
MINAGRI,
MINEL, MPRH,
MEEF
FAO FAO
Résultats du CPP Besoins indicatifs en ressources (US$) Partenaires de mise en œuvre Partenaires de
ressources Estimation des
ressources
totales requises
Financement
existant
Objectif de
mobilisation de
ressources (écart)
National International
DOMAINE PRIORITAIRE C: Renforcement
de la résilience des moyens de
subsistance face aux crises et au
changement climatique
46 300 000 29 656 321 16 643 679 FAO FAO, PNUD, FIDA,
BAD, UE, BM
EFFET C.1 : les communautés et les
ménages dans les zones à risques
améliorent leur capacité de prévention
et d'atténuation face aux insécurités
alimentaires et détérioration continue
de leurs moyens de subsistance
450 000 50 000 400 000 FAO FAO
- 23 -
engendrée par les chocs climatiques
Produit C.1.1 : Les prises en compte de la
réduction des risques de catastrophes et
la gestion des crises dans le domaine de
l’Agriculture et de la sécurité alimentaire
dans les cadres nationaux sont appuyées
(TCPf 3)
50 000 50 000 0 FAO FAO
Produit C.1.2: Les capacités des
communautés et des ménages sont
renforcées pour l'application des bonnes
pratiques et des techniques innovantes
issues de l'approche Sécurisation
Alimentaire avec la RRC (SA/RRC)…….
(Projets)
400 00 0 400 000 FAO PNUD
EFFET C.2 : Les situations de crises
engendrées par les chocs climatiques
(cyclone, inondation, sècheresse) et/ou
par les ravageurs et /ou par les maladies
animales ainsi que les interventions
correspondantes sont gérées
adéquatement
850 000 50 000 800 000 FAO et
Partenaires
FAO, PNUD, FIDA
Produit C 2.1 : Des mécanismes
d’évaluation post-catastrophe et de suivi
/ surveillance de la Sécurité Alimentaire,
de la vulnérabilité, de dangers
épidémiologie sont renforcés pour mieux
orienter des interventions à mener
(TCPf 2_ Projets)
450 000 50 000 400 000 FAO et
Partenaires
FAO, PNUD, FIDA
Produit C 2.2 : Des relances agricoles post
catastrophes, des relèvements et les
400 000 0 400 000 FAO et
Partenaires
FAO, PNUD, FIDA
- 24 -
transitions vers le développement sont
appuyés et coordonnés
Produit C.2.3 : Les acteurs internationaux
et nationaux sont dotés de capacités et
d’outils appropriés en matière de
prévention et de réponses à l'invasion
acridienne et travaillent de façon
coordonnée.
45 000 000 29 556 321 15 443 679 MINAGRI FAO FAO, BAD, BM
TOTAL
67 553 788 50 910 109 16 643 679
- 25 -
ANNEXE 4. LES PROJETS EN COURS DE LA FAO MADAGASCAR Tableau 4 : Liste des projets en cours _ FAO Madagascar
LISTE PROJETS MADAGASCAR (09 mai 2014)
Sigles de projets Titre des projets Montant
en $
Technical Unit
(LTU) LTU Officer Bailleurs Zones EOD NTE Etat
TCP/MAG/3301
Appui à la promotion de l’agriculture urbaine et périurbaine pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations les plus vulnérables de la ville d’Antananarivo et de ses environs
437 000
AGNP Egal Florence
FAO Antananarivo juil 2010 déc-12 Clôture
financière envoyée
TCP/MAG/3305 Assistance d’urgence suite aux inondations dans les régions de Atsimo Atsinana et Vatovavy Fitovinany
322 000 AGPMG
FAO Vatovavy Fitoviany
août 2011 juin-12 En cours de
clôture
TCP/MAG/3401
Appui à l’intensification durable des productions agricoles et horticoles dans les zones affectées par le cyclone Giovanna (Districts de Moramanga, Brickaville et Vatomandry).
386 000
AGPM Joyce Mulila-
Mitti
FAO Moramanga/ Vatomandry/ Brickaville
août-12 juil-14 Activités en
cours
TCP/MAG/3402 TCP Facility 2012 -2013 avec 04 composantes approuvées
216 599 TCIA NRL
LEGN
Amadou Diallo Jean
F.Giovannetti Patrice Talla
FAO National juil-12 mars-14 En cours de
clôture
TCP/MAG/3501 Révision de la politique des forêts et élaboration du code forestier à Madagascar
366 000 LEGN René Czudek
FAO National mars-14 févr-16 Vient d'être approuvé
TCP/MAG Mise en place d'un Centre d'appui technique au développement de l'élevage des petits ruminants
350 000 AGA
FAO DIANA En pipeline
TCPF/MAG (Biennum 2014-2015)
Statistique Agricole/Portail Statistique CountryStat
55 000 ESS
FAO National En cours
d'élaboration
Diagnostic global de laboratoires régionaux épidémio-surveillance
50 000 AGA
FAO National En cours
d'élaboration
CAADP/Plan National d'Investissement Agricole
50 000 TCIA
FAO National En cours
d'élaboration
- 26 -
Meeting Urban Food Needs 45 000 AGS FAO National En cours
d'élaboration
MAG/ Renforcement de capacités de production des communautés vulnérables issues de neuf communes en agriculture, élevage et pêche
200 000 AGPM Jan Helsen (FAOSFS)
PNUD
Bemanonga, Vohilengo, Tangainony, Farafangana, Milenaky, St
Augustin, Marolinta,
Antaritarika, Mahitsy
mai-14 mai-15 En cours
d'élaboration
UTF/MAG/080/MAG Appui à l'opérationnalisation des "Centres de Services Agricoles" + avenant
177 244 TCSF
Detraux Micheline
Gouvernement Malgache
National mars 2010
juin-14 Activités en
cours
UTF/MAG/081/MAG Emergency Support to the Locust Campaign 2013/14 in response to the locust plague in Madagascar (supplies and related services).
8 500 000
AGPMM Annie Monard Marion Chiris
Gouvernement/BM Sud juillet-13 31/08/2014 Activités en
cours
UTF/MAG/082/MAG Emergency Support to the Locust Campaign 2013/14 in response to the locust plague in Madagascar (Technical Assistance).
1 500 000
AGPMM Annie Monard Marion Chiris
Gouvernement/BM Sud juillet-13 31/08/2014 Activités en
cours
OSRO/MAG/401/JPN Response to the Locust Plague in Madagascar 2 000 000 AGPMD
Annie Monard Marion Chiris
Japon Sud Vient d'être
signé
OSRO/MAG/105/EC
Projet SOA: "Structuration des Orientations Agricoles" Projet de renforcement de la sécurité alimentaire des populations du Sud de Madagascar à travers la mise en oeuvre des pratiques agricoles améliorées
1 834 862
AGPMG Pasquale Rispoli
Union Européenne Sud 01/04/2012 28/02/2015 Activités en
cours
OSRO/MAG/202/EC
"Consolidation des appuis en Sécurisation Alimentaire avec l'approche Réduction des Risques de Catastrophes à Madagascar" (CASARM)
705 375
AGPMG Pasquale Rispoli
Union Européenne 01/08/2012 30/09/2013 En cours de
clôture
OSRO/MAG/302/CHA Emergency Support to the Locust Campaign 2013/2014 in response to the locust plague in Madagascar
5 000 000 AGPMD
Annie Monard Marion Chiris/
et TCEDD CERF Sud août-13 28/02/2014
En cours de clôture
OSRO/MAG/303/EC Emergency Support to the Locust Campaign 2013/2014 in response to the locust plague in Madagascar
5 427 408
AGPMD Annie Monard
et TCEDD
Union Européenne Sud 01/11/2013 31/12/2014 Activités en
cours
- 27 -
OSRO/MAG/307/NOR Emergency Support to the Locust Campaign 2013/2014 in response to the locust plague in Madagascar
491 682
AGPMD
Annie Monard Marion Chiris/
et TCEDD
Norvège Sud 15/07/2013 30/07/2014 Activités en
cours
OSRO/MAG/308/FRA Emergency Support to the Locust Campaign 2013/2014 in response to the locust plague in Madagascar
663 130
AGPMD
Annie Monard Marion Chiris/
et TCEDD
France Sud 01/08/2013 31/07/2014 Activités en
cours
OSRO/MAG/309/BEL Emergency Support to the Locust Campaign 2013/2014 in response to the locust plague in Madagascar
500 000
AGPMD
Annie Monard Marion Chiris/
et TCEDD
Belgique Sud 01/08/2013 30/04/2014 Activités en
cours
OSRO/MAG/310/AUS Emergency Support to the Locust Campaign 2013/2014 in response to the locust plague in Madagascar
80 468 AGPMD
Annie Monard Marion Chiris/
et TCEDD Australie Sud 01/10/2013 31/07/2014
Activités en cours
OSRO/MAG/311/FRA Emergency Support to the Locust Campaign 2013/2014 in response to the locust plague in Madagascar
663 130 AGPMD
Annie Monard Marion Chiris/
et TCEDD France Sud 31/08/2013 31/08/2016
Activités en cours
OSRO/MAG/314/CHA Assistance d`urgence aux ménages vulnérables victimes du cyclone Haruna et des dégâts causés par les criquets
1 199 999 AGP Nono Womdim Remi
CERF Sud 01/10/2013 30/06/2014 Activités en
cours
OSRO/MAG/316/USA Emergency Support to the Locust Campaign 2013/2014 in response to the locust plague in Madagascar
3 000 000 AGPMD
Annie Monard et TCEDD
Amérique Sud 30/09/2013 30/09/2014 Activités en
cours
OSRO/MAG/317/ITA Emergency Support to the Locust Campaign 2013/2014 in response to the locust plague in Madagascar
530 504
AGPMD
Annie Monard Marion Chiris/
et TCEDD
Italie Sud 01/12/2013 31/10/2014 Activités en
cours
GCP/MAG/081/EC Projet AINA: « Actions Intégrées en Nutrition et Alimentation »
16 652 926 AGP
Ag Bendech Mohamed (RAFT)
Drame Djibril (AGSDD)
Union Européenne Sud/ Sud Est janvier-14 25/01/2017 En cours de
mise en œuvre
TOTAL :
50 967 327
- 28 -
ANNEXE 5. TCPf et TCP PREVISIONNELS POUR 2014_2019 Tableau 5 : TCPf et TCP prévisionnels 2014-2019
- 29 -
ANNEXE 6. LISTE DES PROJETS FAO MADAGASCAR 2008_2013 Tableau 6 : Liste des projets 2008 - 2013
Sigles de projets Titres des projets Montant en $
Technical
Unit(LTU) LTU Officer Zones Année
TCP/MAG/3103
Promotion de petits matériels agricoles
et équipements de post-récolte 337 000 AGST Mejia-Lorio, Danilo
Vakinakaratra Itasy
Anjozorobe
Ambohimahasoa
Manakara 2007-2008-2009
TCP/MAG/3201 TCP Facility 2008-2009 126 814
AGPC
AGNS
ESTG
FIIT National 2008-2009
TCP/MAG/3202
Input supply to vulnerable populations
under the Initiative on Soaring Food
Prices (ISFP) 500 000 AGPS
Jean F. Gascon
(TCEOD) National 2008-2009
TCP/MAG/3203
Appui pour la redynamisation du sous-
secteur semencier malgache en vue de
la production et de l'utilisation de
semences de qualité 394 000 AGPS Philippe Le Coent National 2009-2010
TCP/MAG/3204
Aide d'urgence pour la surveillance et le
contrôle de la Fièvre de la Vallée du Rift 390 000 AGAH National 2009-2010
TCP/MAG/3301
Appui à la promotion de l’agriculture
urbaine et périurbaine pour la sécurité
alimentaire et nutritionnelle des
populations les plus vulnérables de la
ville d’Antananarivo et de ses environs 437 000 AGNP Egal Florence Antananarivo 2010-2012
TCP/MAG/3302 TCP Facility 2010 -2011 68 255
AGPM
AGS
FOEP National 2010-2011
- 30 -
FOM
TCP/MAG/3303 €
Lutte d'urgence contre le criquet
migrateur 490 000 AGPM Annie Monard National 2010-2011
TCP/MAG/3304
Amélioration de la Gouvernance des
filières de production et de commerce
des bois précieux à Madagascar 300 000 FOEP René Czudek Menabe - SAVA 2011-2012-2013
TCP/MAG/3305 €
Assistance d’urgence suite aux
inondations dans les régions de Atsimo
Atsinana et Vatovavy Fitovinany 322 000 AGPMG
Atsimo Atsinana et
Vatovavy Fitovinany 2011-2012
TCP/MAG/3401
Appui à l’intensification durable des
productions agricoles et horticoles dans
les zones affectées par le cyclone
Giovanna (Districts de Moramanga,
Brickaville et Vatomandry). 386 000 AGPM Joyce Mulila-Mitti
Moramanga/
Vatomandry/ Brickaville 2012-2014
TCP/MAG/3402
TCP Facility 2012 -2013 96 744
TCIA
NRL
LEGN
Amadou Diallo
Jean F.Giovannetti
Patrice Talla National 2012-2013
GCP/MAG/076/MNC
Projet d’appui à l’extension du PSSA,
Phase II 179 000 TCOS Keita Mry Niomby
Ambohimahasoa
Manakara
2005-2006-
2007-2008-2009
GDCP/MAG/001/FRA
Appui au développement durable dans
la région de Vakinakaratra 150 000 SFS Vakinakaratra 2006-2008
GDCP/MAG/001/NET
Amélioration de l’accès à l’eau pour la
consommation humaine et pour
l’irrigation dans la commune d’Alasora 22 344 RAFR Alasora 2006-2008
- 31 -
GCP/MAG/081/EC
Projet AINA: « Actions Intégrées en
Nutrition et Alimentation » 16 625 000 Sud/ Sud Est 2013-2015
MAG/06/01
Micro Emploi - Insertion des jeunes
dans la vie active IJVA 230 001 SAFR Amoron'i Mania 2007-2008
MAG/08/001/01/99
Mise en œuvre de l'appui du PNUD à la
Région de Vatovavy Fitovinany dans le
cadre de l'exécution du Projet
Promotion du plein Emploi par la
région. 23 000 SAFR Vatovavy Fitovinany 2008
UTF/MAG/077/MAG Appui au recensement général de
l’agriculture 206 790 ESS
Ngopya François
(RAFED) National 2005-2007
UTF/MAG/078/MAG Appui à l'Implantation des Centres de
Services Agricoles - Phase II 192 000 TCSF Detraux Micheline
36 nouveaux districts
parmi les 13 régions 2008
UTF/MAG/079/MAG
Appui à l'Implantation des Centres de
Services Agricoles - Phase II 197 923 TCSF Detraux Micheline
36 nouveaux districts
parmi les 13 régions 2008-2009
UTF/MAG/080/MAG
Appui à l'opérationnalisation des
"Centres de Services Agricoles" 177 244 TCSF Detraux Micheline National 2010-2011
UTF/MAG/081/MAG
Emergency Support to the Locust
Campaign 2013/14 in response to the
locust plague in Madagascar (supplies
and related services). 8 500 000 AGPMM
Annie Monard
Marion Chiris National 2013-2014
- 32 -
UTF/MAG/082/MAG
Emergency Support to the Locust
Campaign 2013/14 in response to the
locust plague in Madagascar (Technical
Assistance). 1 500 000 AGPMM
Annie Monard
Marion Chiris National 2013-2014
OSRO/MAG/702/CHA
Appui en semences aux victimes des
inondations et rehabilitation de
l'agriculture 230 000 AGPS
Région Vatovavy
Fitovinany 2007-2008
OSRO/MAG/703/CHA
Appui en semences aux victimes des
cyclones Indlala et Jaya 202 760 AGPS
Régions
Sava,Analanjirofo
Atsinanana 2007-2008
OSRO/MAG/704/USA
Coordination and technical support to
resume sorghum production in South
Madagascar 411 700 AGPS
Androy Anosy, Atsimo
Andrefana 2007-2008
OSRO/MAG/802/CHA
Emergency Livestock and Human
Health Response to control the
outbreak of Reaft Valley Fever in
Madagascar 226 279 AGAH National 2008
OSRO/MAG/804/ITA
Production and distribution of rice and
beans seeds to rural families affected
by seasonal floods in the South-East
coasts regions of Vatovavy Fitovinany
and Atsimo Atsinanana 707 543 AGPS
Vatovavy Fitovinany /
Atsimo Atsinanana 2008-2009
OSRO/MAG/903/AUS
Emergency agricultural support to
vulnerable populations in urban and
periurban areas of Antananarivo,
Fianarantsoa, Antsirabe and in the
drought stricken South 418 410
Antananarivo /
Fianarantsoa/ Antsirabe 2009
- 33 -
OSRO/MAG/903/AUS
Emergency agricultural support to
vulnerable populations in urban and
periurban areas of Antananarivo,
Fianarantsoa, Antsirabe and in the
drought stricken South 418 410
Antananarivo /
Fianarantsoa/ Antsirabe 200-2010
OSRO/MAG/904/USA
Strengthening Food Security and
livelihoods for Vulnerable population in
the drought affected communities of
Beloha and Tsihombe in Southern
Madagascar 96 620 Tsihombe 2010
OSRO/MAG/905/EC
Coordinating and safeguarding access
to food for vulnerable populations
affeted by drought 546 817 Anosy - Androy 2010-2011
OSRO/MAG/001/USA
Emergency food security assistance of
the most vulnerable population in
South Madagascar 210 850 Sud 2010-2011
OSRO/MAG/001/BEL
Provision of emergency agricultural
seeds for the most flood-affected
populations in South-East regions of
Madagascar 170 999 Sud Est 2010-2011
OSRO/MAG/101/CHA
Inputs distribution to vulnerable
farming households affected by
drought in Southern Madagascar 184 361 Sud 2011
OSRO/MAG/004/USA
Emergency Assistance to Locust Control
in Madagascar 2 000 000 Sud 2011-2012
OSRO/MAG/103/CHA Emergency assistance for controlling a
locust upsurge in Madagascar 2 000 000 Sud 2012
- 34 -
OSRO/MAG/104/BEL
Renforcement rapide des moyens de
subsistance des populations vulérables
directement affectées par les cyclones
dans la région Sud-Est de Madagascar
par un appui d'urgence à la relance de
la production et un renforcement de la
préparation aux catastrophes 329 987 Sud- Est 2012
OSRO/MAG/105/EC
Projet SOA: "Structuration des
Orientations Agricoles" Projet de
renforcement de la sécurité alimentaire
des populations du Sud de Madagascar
à travers la mise en oeuvre des
pratiques agricoles améliorées 1 834 862 AGPMG Pasquale Rispoli Sud 2012-2015
OSRO/MAG/201/EC "Appui à la lutte antiacridienne à
Madagascar" 351 495 Sud 2012-2013
OSRO/MAG/202/EC
"Consolidation des appuis en
Sécurisation Alimentaire avec
l'approche Réduction des Risques de
Catastrophes à Madagascar" (CASARM) 705 375 AGPMG Pasquale Rispoli 2012-2013
OSRO/MAG/203/CHA
Agriculture support to rapidity reduce
food insecurity and strengthen the
resilience of farming households
affected by cyclones Irina and Giovanna 534 377 AGPMG Thomas Osborn Est 2013
OSRO/MAG/302/CHA
Emergency Support to the Locust
Campaign 2013/2014 in response to
the locust plague in Madagascar 5 000 000 AGPMM
Annie Monard
Marion Chris Sud 2013-2014
TFD-05/MAG/003
Amélioration des revenus: élevage de
lapins dans la Commune de Fiadanana 9 285 AGA Fianarantsoa 2007
- 35 -
TFD-05/MAG/004
Appui à la transformation et à la
conservation de fruits et légumes 9 800 AGP Faratsiho 2009
TFD-05/MAG/006
Réhabilitation des rizières municipales
de la CUA pour la mise en place de
cantines scolaires 9 855 AGP Analamanga 2009
TFD-06/MAG/001
Appui au groupement du village de
Betahiry dans les activités agricoles 6 402 AGP DIANA 2008-2009
TFD-06/MAG/002
Grossissement et commercialisation de
poissons dans l'Itasy 6 705 FID Itasy 2008-2009
TFD-06/MAG/003 Production porcine à Ambohinierana 6 374 AGA Analamanga 2008-2009
TFD-07/MAG/001
Appui à la production de pomme de
terre dans la Commune d'Anosiala 8 120 AGP Analamanga 2008-2009
TFD-07/MAG/002
Appui à la production de pomme de
terre à Ambatondramijay 8 007 TCOS Itasy 2009
TFD-07/MAG/003
Appui à la professionnalisation des
activités de production de pomme de
terre 8 274 TCOS Amoron'i Mania 2009
TFD-07/MAG/004
Appui à la production maraîchère
"pomme de terre - Carotte - Tomate"
dans la grande plaine de Mahajery
Marovoay 9 792 TCOS Marovoay 2009
- 36 -
TFD-07/MAG/005
Projet de rizipisciculture de l'Ecole
Primaire Publique d'Ambatomitsangana
Ambohidrabiby 1 908 TCOS
Ambatomitsangana
Ambohidrabiby
Avaradrano Analamanga 2009
TFD-07/MAG/006 Vitrine Akoho Gasy Vaovao 9 378 TCOS
Mangarivotra
Antsampanana
Brickaville Atsinanana 2009-2010
TFD-07/MAG/007
Professionnalisation de la culture de
cresson à Ambohitrangano 5 157 TCOS
Ambohitrangano Talata
Volonondry Analamanga 2009-2010
TFD-08/MAG/001 Pisciculture MEVASOA 9 567 TCOS
Ankevaheva Andapa
SAVA 2010
TFD-08/MAG/002
Appui à la production laitière et
d'agneaux dans la région d'Ihorombe 9 928 TCOS Fandana Ihosy Ihorombe 2010
TFD-08/MAG/003
Projet d'amélioration de la production
rizicole dans la commune de Sabotsy
Namehana 7 280 TCOS
Sabotsy Namehana
Avaradrano Analamanga 2010
TFD-08/MAG/003
Projet d'amélioration de la production
rizicole dans la commune de Sabotsy
Namehana 7 280 TCOS
Sabotsy Namehana
Avaradrano Analamanga 2010
TFD-09/MAG/001
Promotion de lélevage de poissons en
enclos au Lac Alaotra 9 970 FRMAG Honoré Razafimbelo Alaotra 2010-2011
TFD-09/MAG/002
Promotion de la riziculture améliorée
dans la commune de Mandialaza pour
augmenter la production rizicole 9 595 FRMAG Alexandre Huynh Mandialaza Moramanga 2010-2011
TFD-09/MAG/003
Production rizicole SRI et élevage du
poulet gasy pour eradiquer la
malnutrition et améliorer le revenu
familial des femmes paysannes 9 402 AGA Alexandre Huynh Ankadinondry Sakay 2010-2011
- 37 -
TFD-09/MAG/004
Exploitation des poissons
consommables et production d'alevins
dans le site piscicole d'Ampamaherana 5 656 FRMAG Honoré Razafimbelo Ampamaherana 2011
TOTAL EN $ 48 009 808
- 38 -
ANNEXE 7. MATRICE DES RESULTATS STRATEGIQUES DE L’UNDAF MADAGASCAR 2015_2019 Tableau 7 : Matrice des résultats stratégiques de l’UNDAF 2015-2019
Effets
Indicateurs Moyens de
vérification
Hypothèses et
risques Rôle des partenaires
Ressources indicatives (en USD)
Libellé Référence Cible Ressources
disponibles
Ressources à
mobiliser
Effet 1 : Les populations
vulnérables, dans les
zones d’intervention,
accèdent aux
opportunités de revenus
et d’emplois, améliorent
leurs capacités de
résilience, et
contribuent à une
croissance inclusive et
équitable pour un
développement durable.
Agences participantes :
BIT, ONUDI, CNUCED,
FAO, FIDA, OCHA, OIM,
OMS, ONUSIDA, PAM,
PNUD, UNCDF, UNESCO,
UNFPA, UNHABITAT,
UNICEF
- Taux d’extrême
pauvreté
(désagrégé par
Région, sexe,
milieu de
résidence,
quintile, …)
52,7%
(2012) 45% EPM (INSTAT)
Hypothèses :
- Engagement
politique de l’Etat sur
l’approche inclusive
pour le
développement
- Disponibilité des
expertises requises
- Priorisation de la
politique de l’emploi
avec un accent
particulier sur
l’emploi des jeunes
dans les politiques de
développement du
pays
- Mitigation des
risques
environnementaux et
chimiques
Risques :
- Instabilité politique
et institutionnelle
- Forte instabilité
macroéconomique
- Des catastrophes
naturelles majeures
- Aggravation de
- Etat (Etat (Ministère
en charge de
l’Economie, Ministère
en charge de l’Emploi,
Ministère en charge de
l’Agriculture, Ministère
en charge des finances
et du Budget) :
Coordination,
orientation stratégique,
fourniture d’expertise
technique, apport
financier.
- Société civile :
Fourniture d’expertise
technique, mobilisation
de ressources et
plaidoyer
- Autres structures
intermédiaires et
associations
professionnelles
(INSTAT, CNMF, APIMF,
Universités, FCCI, etc.) :
Expertise technique.
- Bailleurs de fonds :
Assistance technique,
BIT : 6.000.000
CNUCED : 20.000
FAO : 3.000.000
FIDA : 80.000.000
OIM : 50.000
ONUDI :
2.476.300
ONUSIDA : -
PAM : -
PNUD :
31.500.000
UNCDF :
1.500.000
UNESCO : 220.000
UNFPA :
3.000.000
UNHABITAT :
250.000
UNICEF :
1.150.000
Total :
129.166.300
BIT : 4.000.000
CNUCED :
450.000
FAO : 25.000.000
FIDA : 15.000.000
OIM: 1.000.000
ONUDI :
23.880.000
ONUSIDA :
6.000.000
PAM : 10.000.000
PNUD : -
UNCDF :
4.000.000
UNESCO :
9.000.000
UNFPA :
2.500.000
UNHABITAT :
1.000.000
UNICEF : -
Total :
101.830.000
- Taux de sous-
emploi
(désagrégé par
CSP, Région, sexe,
tranche d’âge,…)
80% (2012) 60% Enquête emploi
(INSTAT)
- Existence des
données du RGPH
à jour
Non Oui INSTAT
- % de la
population vivant
dans l’insécurité
alimentaire
28% (2013) 20% Enquête CFSAM
(PAM/FAO)
- 39 -
Effets
Indicateurs Moyens de
vérification
Hypothèses et
risques Rôle des partenaires
Ressources indicatives (en USD)
Libellé Référence Cible Ressources
disponibles
Ressources à
mobiliser
l’insécurité apport financier
- SNU : expertises
techniques, apport
financier.
Effet 2 : Les institutions
publiques, la société
civile et les médias, au
niveau central et
décentralisé, exercent
efficacement leurs rôles
et sont redevables pour
une gouvernance
apaisée, protectrice des
droits humains.
Agences participantes :
PNUD, HCDH, BIT, OIM,
UNESCO, UNFPA,
UNHABITAT, UNICEF
- % des
recommandations
de l’Examen
Périodique
Universel (EPU)
acceptées ayant
été mises en
œuvre
58% 70%
Rapport de mise
en œuvre de
l’EPU (Ministère
en charge de la
Justice)
Hypothèses :
- Volonté politique
de l’Etat sur : la
décentralisation
effective, l’Etat de
droit et les droits
humains, l’adoption
d’un code de
communication et de
la loi sur la traite des
personnes
- Existence des textes
et mécanismes de
recours
- Implication et
engagement de la
société civile et des
medias
Risques :
- Instabilité politique
et institutionnelle,
- Politisation de la
société civile et des
médias
- Corruption
- Etat (Ministère en
charge de la Justice,
Ministère en charge de
la Population,
Ministère en charge de
la Sécurité Intérieure
(Police-Gendarmerie),
Ministère du
Tourisme, Ministère
en charge de la Santé,
Ministère en charge de
l’aménagement du
territoire ; Ministère
en charge de la
décentralisation CTD)
: partenaire de mise en
œuvre et de
réalisation, pilotage
stratégique,
coordination et
expertise technique.
- Société civile et
médias : mobilisation,
interpellation,
participation,
renforcement du
BIT : 300.000
HCDH : 40.000
OIM : -
PNUD :16.500.000
UNESCO : 37.500
UNFPA :
2.000.000
UNHABITAT :
500.000
UNICEF :
5.000.000
Total : 24.377.500
BIT : 200.000
HCDH : 200.000
OIM : 1.000.000
PNUD : 4.500.000
UNESCO : 3.
500.000
UNFPA :
1.000.000
UNHABITAT :
2.500.000
UNICEF :
2.500.000
Total :
15.400.000
- % des dépenses
publiques sous la
responsabilité des
entités
territoriales
décentralisées et
déconcentrées
(désagrégé par
Collectivités
Territoriales
Décentralisés ou
CTD et Services
Techniques
Déconcentrés ou
STD)
- CTD : 5%
(2010)
- STD : à
déterminer
20%
à
déterminer
Banque
Mondiale,
Ministère en
charge de la
Décentralisation,
Ministère en
charge des
Finances et du
Budget
Ministère en
charge de
l’aménagement
du territoire
- 40 -
Effets
Indicateurs Moyens de
vérification
Hypothèses et
risques Rôle des partenaires
Ressources indicatives (en USD)
Libellé Référence Cible Ressources
disponibles
Ressources à
mobiliser
- Aggravation de
l’insécurité
- Conflit avec les
croyances coutumes
pratiques et
mécanismes culturels
traditionnels
dialogue social surtout
au niveau
décentralisé ;
Promotion des
principes et droits
fondamentaux au
travail pour la paix
sociale.
- Institutions de
formation : offres de
formation, expertise.
- SNU : appui
technique et financier.
Effet 3 : Les populations
des zones
d’intervention,
particulièrement les
groupes vulnérables
accèdent et utilisent des
services sociaux de base
pérennes et de qualité
Agences participantes :
UNICEF, PAM, BIT, FIDA,
OIM, OMS, ONUSIDA,
UNESCO, UNFPA,
UNHABITAT
- Quotient de
mortalité des
enfants de moins
de 5 ans (pour
1000 naissances
vivantes)
62 (2012) 47 EDS (INSTAT)
Hypothèses :
- Forte détermination
du gouvernement à
prioriser
l’amélioration des
services sociaux de
base, y compris en
termes d’allocations
budgétaires
- Reprise croissante
de l’aide extérieure
- Disponibilité du
schéma directeur de
l’eau
Risques :
- Etat (Ministère en
charge de la Santé,
Ministère en charge
de l’Eau, Ministère en
charge de l’Education
Nationale Ministère en
charge de
l’enseignement
technique et de la
formation
professionnelle, CTD) :
instauration d’un
environnement
favorable au
développement des
services sociaux de
BIT : 1.200.000
FIDA : 4.000.000
PAM : 4.000.000
OIM : -
OMS : 5.550.000
ONUSIDA : -
UNESCO : 300.000
UNFPA :
35.000.000
UNHABITAT : -
UNICEF :
60.000.000
Total :
BIT : 800.000
FIDA : 6.000.000
PAM : 31.000.000
OIM : 400.000
OMS : 7.500.000
ONUSIDA :
1.000.000
UNESCO :
4.000.000
UNFPA :
30.000.000
UNHABITAT :
750.000
UNICEF :
68.000.000
- Ratio de
mortalité
maternelle (pour
100000
naissances
vivantes)
478 (2012) 400 EDS (INSTAT)
- Taux net de
scolarisation dans
le primaire
69,4%
(2012) 90%
- Enquête
ménage
(INSTAT)
-Fiche Primaire
- 41 -
Effets
Indicateurs Moyens de
vérification
Hypothèses et
risques Rôle des partenaires
Ressources indicatives (en USD)
Libellé Référence Cible Ressources
disponibles
Ressources à
mobiliser
d’Enquête ou
FPE (MEN)
- Instabilité politique
et budgétaire
- Mauvaise
gouvernance
impactant
négativement la
gestion de ressources
- Catastrophes
naturelles dans les
zones à risque et
l’insécurité limité
l’accès des
populations aux
services sociaux de
base.
- Faibles capacités
d’absorption des
entités nationales et
déconcentrées
- Certaines normes
sociales requièrent
beaucoup de temps
pour changer
- Détournement des
biens et
d’équipements
base ; pilotage
stratégique et
coordination des
interventions ;
application de la
législation en vigueur.
- Bailleurs de fonds :
mobilisation des
appuis
complémentaires
notamment en termes
de contributions
financières, de
développement de
partenariats, et
d’efforts de plaidoyer.
- Société civile et les
communautés :
bénéficiaires et
détenteurs de droits,
notamment en termes
de recevabilité sociale.
- SNU : assistance
technique et fourniture
de services.
110.050.000
Total :
149.450.000
- Taux de
prévalence de la
malnutrition
chronique parmi
les enfants de
moins de 5 ans
47% (2012) 37% EDS (INSTAT)
- Proportion de la
population
utilisant des
infrastructures
d'assainissement
de base
améliorées
14% (2011) 18,5% JPM
- Proportion de la
population
utilisant des
infrastructures
d'eau améliorées
48% (2011) 52% JPM
-Taux d’incidence
du VIH, de la
tuberculose et du
paludisme
VIH : 2700
nouvelles
infections à
VIH, soit un
taux
d’incidence
à 0,03%
(2013)
2180
nouvelles
infections à
VIH, soit un
taux
d’incidence
à 0,02%
Estimation et
projection par
Spectrum
Tuberculose:
taux de
détection
75% Rapport annuel
du PNLT
- 42 -
Effets
Indicateurs Moyens de
vérification
Hypothèses et
risques Rôle des partenaires
Ressources indicatives (en USD)
Libellé Référence Cible Ressources
disponibles
Ressources à
mobiliser
des TPM+ :
72% (2012)
Paludisme :
18,3 pour
1000
habitants/an
(2013)
10 pour
1000
habitants/an
Base de données
du PNLP
- 43 -
ANNEXE 8. EXTRAIT DU COMPACT PSAEP ET LA VISION DU NEPAD
A. De la Volonté politique de Madagascar en 2025
« Madagascar en 2025, s’appuie sur une production Agricole compétitive et durable, intégrant des exploitations
familiales et des unités industrielles modernisées pour assurer la sécurité alimentaire et conquérir les marchés
d’exportation », telle est la vision du pays pour le secteur AEP, que l’on cherche à réaliser à travers le PSAEP.
Le cadrage des actions pour atteindre cet objectif sera défini par une nouvelle lettre politique interministérielle, sur
la base de la note d’orientation validée jointe en annexe.
En matière de développement, il y est ainsi essentiellement préconisé de mener des politiques en faveur (i) d’une
croissance régionale portée par les pôles,(ii) d’ une adéquation de la production aux exigences du marché , et (iii) d’
un équilibrage entre les approches de lutte contre la pauvreté et les approches de croissance économique dans
l’affectation des ressources.
Face à l’accélération de la pauvreté constatée actuellement dans le pays, avec un taux estimé à 85% de la
population, la Réduction de la pauvreté sera privilégiée à court terme dans la politique du Gouvernement en y
consacrant 70% des investissements publics. Les domaines clés concernés seront : la sécurité alimentaire, la
nutrition, l’emploi, le revenu et l’adaptation aux changements climatiques.
A long terme, on privilégiera la Croissance économique en y affectant 60% des investissements publics. Les axes
clés seront alors : la création avec le privé de zones d’investissements agricoles et d’élevage ainsi que des plans
d’aménagement de la pêche et de l’aquaculture et l’élargissement des marchés et l’exportation.
A cet effet, le Gouvernement affectera annuellement au moins 10% du budget national au secteur AEP tel que
stipulé par la Déclaration de Maputo.
Des réformes seront également menées dont les principales sont : le renforcement de la déconcentration en
affectant 85% des effectifs au niveau régional ; la mise en place d’une politique de relève qui priorisera un
recrutement technique jeune ; la restructuration de la coordination d’une recherche au service du développement ;
la mise à jour et l’adoption : de la loi sur la pêche, d’une modernisation de la législation vétérinaire, d’une
harmonisation des lettres de politique ; l’appui à la réforme foncière et la mise en œuvre de la «parafiscalité» rurale
pour pérenniser les services de proximité.
Des Principaux résultats en 2025
Les principaux résultats attendus de la mise en œuvre des politiques et du PSAEP sont :
� Au niveau de la Réduction Pauvreté (vulnérable agriculteur-éleveur-pêcheur)
• 100% de couverture pour les aliments de base
• 50% réduction pauvre (idh), et accroissement de 40% de leurs revenus
� Au niveau de la Croissance économique, portée par les petits producteurs et le privé :
• 6% de croissance annuelle pour le secteur AEP
Des objectifs spécifiques
Pour atteindre les résultats, la mise en œuvre du PSAEP devrait pouvoir atteindre les cinq grands objectifs
spécifiques suivants :
OS1 Etendre et durabiliser les espaces/zones de production et d’exploitation des ressources
Indicateurs :
• +2 million ha de zone d’investissement promu avec le privé
• 100% filières prioritaires pêches sous plan d’aménagement concerté
- 44 -
OS2 Accroitre durablement la productivité, et promouvoir des systèmes de productions compétitifs
Indicateurs :
• +35% de productivité
• 20% de résultats des recherches, produits, diffusés et appliqués
OS3 Contribuer à la sécurisation alimentaire et nutritionnelle, et réduire les risques pour les vulnérables
Indicateurs :
• Couverture 100% des besoins alimentaire de base
• Accroissement de 40% des revenus des exploitations familiales
OS4 Développer l’accès aux marchés nationaux, et promouvoir le repositionnement de l’exportation Malgache
Indicateurs :
• Multiplication par trois du nombre de marchés structurés et viabilisés
• Accroissement de 100% des valeurs d’exportation (AEP) (réf 2008).
OS5 Améliorer la gouvernance des institutions et renforcer la capacitation des acteurs
Indicateurs :
• Ratio de déconcentration de 15% central / 85% régional en effectif
• 100% autonomie financière des principales organisations de producteurs
B. De la Volonté politique de choisir le CAADP comme cadre de planification et de mise en oeuvre du PSAEP.
Le CAADP est l’Agenda du NEPAD relatif au secteur agricole qui fut adopté lors de la deuxième session ordinaire de
l’Assemblée générale des Chefs d’Etats et de Gouvernements africains en juillet 2003 à Maputo, en Mozambique. Le
principal objectif du CAADP est d’aider les pays africains à stimuler la croissance économique par le développement
de l’agriculture pour éradiquer la faim et réduire la pauvreté. Ainsi, il se fonde sur quatre piliers que sont : (i) la
Gestion durable des terres et des eaux ; (ii) l’Accès aux marchés ; (iii) l’Approvisionnement alimentaire et la
réduction de la faim ; et (iv) la Recherche agricole.
Le CAADP, à proprement parlé, n’est pas un programme mais un cadre commun de développement pour l’Afrique
fondé sur l’agriculture, comprenant un ensemble de principes et de stratégies visant à : (i) guider les stratégies et
programmes d’investissements des pays, (ii) permettre l’apprentissage par les pairs régionaux, et (iii) faciliter un
meilleur alignement et une meilleure harmonisation des efforts de développement.
En s’alignant sur le CAADP, les pays membres adoptent un engagement commun de réaliser un taux de croissance
agricole annuelle de 6% et l’engagement de Maputo d’allouer au moins 10% de son budget national au secteur
agricole.
Tous ces éléments expliquent les avantages et justifient le choix d’intégrer les principes et valeurs du CAADP dans les
systèmes de planification et de mise en oeuvre du développement agricole à Madagascar, un choix qui devra
permettre d’améliorer la qualité et l’efficacité du PSAEP. Et c’est ainsi que le COMESA a été identifié comme la
Communauté Economique Régionale chargée de l’appui de Madagascar dans le cadre de ce processus.
III – DE LA NECESSITE D’UN CADRE DE PARTENARIAT POUR REALISER NOTRE VISION EN 2025
Les partenariats et alliances figurent parmi les principes et valeurs fondamentaux du PDDAA qui seront adoptés dans
la mise en oeuvre du PSAEP. Ces relations doivent aller au-delà de liens intersectoriels ordinaires pour inclure des
interventions globales avec des méthodes de collaboration claires, tels que la coopération interministérielle et les
partenariats public-privé entre autres. Ces partenariats et ces alliances (i) faciliteront l’alignement et l’harmonisation
dans les efforts de développement entre les gouvernements nationaux et les partenaires de développement, (ii)
augmenteront la participation dans le processus de prise de décisions politiques par les organisations de producteurs
et autres acteurs, y compris le secteur privé, et (iii) permettront et simplifieront l’accès à une expertise technique
plus grande (connaissances et capacités).
- 45 -
A. De l’objet du Pacte
Le présent pacte vise ainsi à créer une meilleure coordination et synergie des actions de développement par la mise
en place d’un nouveau cadre de partenariat, basé sur des visions communes et une responsabilité collective, entre le
Gouvernement, les PTF, le Secteur privé, les Organisations de producteurs et les ONGs. Il spécifie ainsi les principaux
engagements de chacun de ces groupes d’acteurs et clarifie leurs attentes afin d’assurer une mise en oeuvre réussie
du PSAEP.
B. Des engagements communs des Parties prenantes
En vue d’appuyer et de contribuer à la réussite du PSAEP, les Parties prenantes s’engagent en commun à :
- Traduire en actions concrètes leurs engagements respectifs prévus dans le présent pacte ;
- Promouvoir le développement équilibré des Régions par un accès équitable des financements tenant compte du
contexte national ;
- Promouvoir la parité homme/femme et l’équité sociale ;
- Participer aux différents cadres de concertation qui seront créés afin de mieux coordonner l’ensemble des activités
;
- Contribuer au renforcement de capacités des acteurs ;
- Promouvoir le transfert de compétences, le partage des savoirs et des bonnes pratiques ;
- Développer le système national de recherche en agriculture, élevage et pêche ;
- Respecter une harmonie dans leurs actions et capitaliser les acquis ;
- Respecter les programmations décidées par tous les acteurs ;
- Développer un système de concertation et de partage d’informations devant évoluer vers une coordination
conjointe ;
- Développer un système de suivi-évaluation commun ;
- Développer le Fundraising en faveur de Madagascar (appel de fonds)
……./////…….
H. Des engagements des Partenaires techniques et financiers
Les Partenaires techniques et financiers s’engagent collectivement à :
- Respecter les Déclarations de Paris (AAH), de Busan et de Maputo ;
- Mobiliser des ressources de financement dans le temps et dans l’espace pour la mise en oeuvre du PSAEP
(donateurs traditionnels et/ou nouvellement intégrés) ;
- Assurer un équilibre de financement entre la lutte contre la pauvreté (pauvre et vulnérable) et la croissance
économique Agricole ;
- Respecter leurs engagements respectifs dans les cas de financement conjoint afin de ne pas handicaper les actions
programmées et perturber la gestion du portefeuille de chaque partenaire ;
- Intégrer directement aux fonds alloués au PSAEP les financements affectés aux ONGs et destinés à cet effet, y
compris le cas échéant, les aides humanitaires et d’urgence.
I. Des engagements de la Communauté Economique Régionale
La Communauté économique régionale s’engage à:
- Soutenir le processus d’élaboration et de mise en œuvre du PSAEP ;
- Faciliter un meilleur alignement et une meilleure harmonisation des efforts de développement dans les pays de la
région ;
- Favoriser la fluidité des échanges économiques régionaux ;
- Contribuer au renforcement de capacités des acteurs.
LA VISION DU NEPAD
- 46 -
31Dans le cadre de la vision générale du NEPAD, la sylviculture a pour objectif de maximiser la contribution des forêts
et des arbres pour le bien-être économique, social et environnemental des peuples d’Afrique prenant en compte la
multiplicité des fonctions des forêts. En vue de soutenir le pilier PDDAA sur l’extension des superficies sous gestion
durable de la terre, la sylviculture va particulièrement relancer la productivité agricole à travers la protection des
bassins versants, l’arrêt de la dégradation de la terre et la désertification. L’objectif principal est de renforcer la
politique et le cadre légal qui pourrait avoir un impact direct et indirect pour le sous-secteur des forêts.
Le sous-secteur de l’élevage fournit une large proportion de la valeur ajoutée agricole, près d’un tiers et, dans
certains pays, plus de la moitié. L’élevage contribue de manière significative à la production de nourriture et à la
nutrition. A côté des forêts, l’élevage est le secteur qui utilise le plus la terre, directement comme pâturages et
indirectement à travers la production fourragère et d’autres produits alimentaires. L’élevage peut être étroitement
intégré dans les systèmes d’exploitation agricoles mixtes en tant que consommateur de sous -produits et sources de
fertilisants organiques.
La pêche continentale en Afrique joue un rôle important dans la vie et la sécurité alimentaire de millions de
personnes à travers le continent. Cette pêche génère des emplois et des revenus dans les ménages et fournit en
outre une source de protéines animales ainsi que des micronutriments essentiels. La pêche côtière et maritime qui
représente un peu plus de la moitié de la production en Afrique génère la plus grande partie du commerce
d’exportation. Le NEPAD reconnaît le rôle de la pêche aussi bien dans les eaux continentales que dans la mer pour le
développement économique régional, la sécurité alimentaire ainsi que davantage d’opportunités pour le
développement de l’aquaculture. La pêche et l’aquaculture sont étroitement liées aux autres sous-secteurs.
31
Document d’accompagnement. Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine. Intégration des sous-secteurs élevage forêts et pêches dans le PDDAA. Union Africaine_NEPAD. Juin 2006
- 47 -
ANNEXE 9. COMPLEMENT DE L’ANALYSE DE LA SITUATION
1 CONTEXTE NATIONAL
Madagascar, île située dans la zone sud-ouest de l’océan Indien d’une superficie de 587 041 km², est bordée de
5 603 km de côtes. Elle occupe une place stratégique parmi les îles de l’océan Indien de par la richesse de son
potentiel Agricole (agriculture, élevage, pêche, foresterie, foncier), sa taille et son importante population mais aussi
parce qu’elle abrite presque tous les sièges des grandes Organisations Internationales (OI) et autres représentations
diplomatiques et commerciales internationales.
C’est un pays à fort potentiel humain et naturel – la population, sa jeunesse et son dynamisme, la beauté de ses
ressources naturelles et la biodiversité, les ressources de son sous-sol et de la mer, son potentiel déjà démontré
dans le développement d‘un secteur industriel tourné vers l‘export, sa tradition agricole diversifiée et bien d‘autres
facteurs indiquent un potentiel non encore pleinement exploité32.La croissance du secteur primaire en 2011 est
attribuable à la bonne tenue de l’agriculture et l’accroissement de la branche « élevage et pêche ».
Depuis 2009, le pays est soumis à un régime gouvernemental de transition dans un contexte de crise politique,
sociale et économique. La signature de la Feuille de Route, en septembre 2011, a cependant permis l’élaboration
d’un UNDAF Intérimaire 2011-2013. En dépit de ses atouts, la situation33 à Madagascar est très inquiétante : «la
pauvreté et l'insécurité alimentaire à Madagascar atteignent des proportions dramatiques : en 2012, 76,5 pour cent
de la population, 77pour cent même34
, se situe en-dessous du seuil de pauvreté, contre 67pour cent en 2008. Bien
que la pauvreté soit presque généralisée, elle affecte plus encore la population rurale : le taux de pauvreté est de 82,2
pour cent dans les campagnes ». L’indice de développement humain de Madagascar35 de 0,480 le classe au 151e
rang mondial pour une population de 20,8 millions habitants36. « La crise politique4 qui perdure a imposé un lourd
tribut à l'économie et la population, et en particulier aux couches les plus vulnérables. La capacité d’adaptation et la
résilience aux chocs exogènes (crise mondiale ou cyclones) est gravement compromise. Les infrastructures se sont
détériorées. L’enlisement dans la crise se traduira inévitablement par une dégradation de la situation, avec des
impacts sévères à court, moyen et long termes ». Face à cette situation, les risques politiques peuvent compromettre
et perturber les actions de développement. Ces actions seront rendues difficiles au niveau local, en cas de
déstabilisation sociale due au processus électoral ou aux tentatives de résolution de la crise qui auraient des impacts
directs (grèves, conflits…), ou indirects (gel des financements des Partenaires Techniques et Financiers,).
De par sa situation géographique, le pays est également très vulnérable aux catastrophes naturelles dont les
cyclones, et les vents violents, les sécheresses et les inondations. Madagascar est le pays d’Afrique le plus exposé
aux chocs climatiques après les Comores, et probablement un de ceux qui a le moins de ressources financières
propres pour y faire face. Les invasions de criquets et les feux de brousse et incendies s’ajoutent à ces aléas ; la
dégradation de l’environnement, des écosystèmes et du couvert forestier - favorisée par le niveau alarmant de
pauvreté - aggrave encore l’impact humain des chocs. On estime qu'un quart de la population, soit 5 millions de
personnes, vit actuellement dans les zones à haut risque de catastrophes naturelles.
2. ANALYSE DU SECTEUR AGRICOLE. SITUATION ET PERSPECTIVES
2.1. AGRICULTURE
La place de l’agriculture dans l’économie nationale est prépondérante. La population active est très majoritairement
agricole (82 pour cent en 2004) et il y a très peu d’emplois salariés. La structure du PIB est restée quasi inchangée 32
MADAGASCAR ECONOMIC UPDATE – OCTOBRE 2012. The World Bank Group - Antananarivo Country Office. 33
MISSION DU RAPPORTEUR SPECIAL SUR LE DROIT A L'ALIMENTATION, M.OLIVIER DE SCHUTTER, A MADAGASCAR (18 AU 22 JUILLET 2011). CONCLUSIONS PRELIMINAIRES. 34
Environnement socio-économique de Madagascar.RetraiteUNCT Janvier 2013.Haleh Bridi, Country Director. The WorldBank Madagascar 35
UNDP-HDRO, calculated 2011. 36
INSTAT_EPM 2011.
- 48 -
depuis plusieurs années : le secteur primaire représente en moyenne 35pour cent de la richesse du pays, le secteur
secondaire 14pour cent et le secteur tertiaire 51pour cent. Le PNB per capita est de 458USD (FMI 2012) et selon la
Banque mondiale, Madagascar est un pays à bas revenu avec 75 pour cent de pauvres en 2012 et 92 pour cent en
2013.
Le PIB agricole (agriculture et élevage)37 est estimé à 27% du PIB global, et la filière riz qui constitue la première
activité économique de Madagascar en termes de volume, y occupe une première place. Environ 2 millions de
ménages (87%) pratiquent la riziculture irriguée sur quelque 1 200 000 ha (60%)38. Près de 80% des ménages de la
grande île vivent directement ou indirectement de l’Agriculture. La progression de la croissance agricole ne parvient
même pas à suivre la croissance démographique du pays, réduisant d’autant les disponibilités alimentaires des
ménages.
La production agricole nationale dépend de la périodicité des récoltes, des aléas climatiques et de la volatilité des
prix du marché des céréales. Les activités liées à l’agriculture et à l’élevage constituent la principale source de
revenu. Les femmes rurales constituent 36 pour cent de la population agricole et tiennent une place importante
dans la survie de leur famille. En effet, le taux d’activité économique féminin dans le secteur agricole est de
53.40pour cent. En outre, 47pour cent des femmes sont employées dans le secteur informel. Près de 19pour cent
des ménages sont dirigés par les femmes39.
L’adaptation au changement climatique et la Gestion/Réduction des Risques des Catastrophes (G/RRC) restent un
grand défi du secteur, ainsi que l’intégration de la durabilité dans le développement. La lutte contre l’invasion
acridienne, la meilleure intégration des producteurs au système des marchés ainsi que la promotion de
l’agribusiness constituent des priorités du Gouvernement.
2.2. ELEVAGE
L’élevage contribue au revenu de 60 pour cent des ménages malgaches. Il constitue également un premier capital
mobilisable pour les ménages ruraux ou périurbains, surtout en cas de difficultés. La filière élevage national est
représentée principalement par l’aviculture (54 pour cent des ménages), suivi par les bovins à viande (26 pour cent),
le porcin (19 pour cent) et les bovins laitiers (16 pour cent). L’apiculture et la sériciculture prennent de l’importance
dans certaines régions40.En milieu rural, environ ¾ des ménages pratiquent l’élevage, et un peu moins de 70pour
cent des ménages sont donc des éleveurs au plan national41.42 Ceci démontre l’importance que revêt l’élevage en
matière d’analyse du bien-être des ménages malagasy. Il constitue une alternative intéressante à développer surtout
pour les zones moins propices à l’agriculture, comme le Sud, où l’élevage tient une place majeure. Notons que le Sud
est l’un des principaux exportateurs de volailles vers la capitale, surtout pendant les périodes festives (fête de
l’indépendance en juin, fêtes de fins d’années, etc.)43, et c’est une région favorable pour développer l’élevage caprin,
surtout avec la reprise même timide de la fabrication de tapis mohair, source d’emplois et de revenus des femmes et
des jeunes.
L’élevage est caractérisé par une tendance à la baisse des performances techniques du secteur, aggravée par une
perte progressive des acquis en matière d’amélioration génétique. La redynamisation du secteur repose sur la
définition et la mise en œuvre d’une vision et d’une politique claire de l’élevage à Madagascar qui dispose d’atouts
importants, de par sa vocation pastorale. L’approche « filière porteuse: productivité élevée et génératrice de
revenus » constituerait un outil permettant de valoriser le potentiel de chaque région, ainsi que l’intégration du
37
FAOSTAT 2010 38
SNU.MADAGASCAR.DOCUMENT COMMUN PAYS.CCA.Version finale. Janvier 2013 39
(Source : FAO Gender and Land Rights Database : http://www.fao.org/gender/landrights/report/en/) 40
SNU.MADAGASCAR.DOCUMENT COMMUN PAYS.CCA.Version finale. Janvier 2013 41
Selon la définition de l’EPM, éleveur ici est le fait d’avoir élevé au moins un type d’animal, au cours des douze mois précédant l’enquête. 42
http://www.inter-reseaux.org/IMG/pdf_201_Filiere_Bovins_a_viande.pdf 43
Source : VSF, 1998.
- 49 -
système pastorale/sylvicole. Les bonnes pratiques en élevage, les meilleures conduites d’élevage, la vulgarisation et
la communication en matière d’amélioration de la production et de prévention contre les maladies sont autant de
pistes d’action du secteur élevage.
2.3. PÊCHE ET RESSOURCES HALIEUTIQUES
La pêche et l’aquaculture jouent un rôle social et économique important pour le pays, contribuant à concurrence de
24 % en valeur dans l’exportation globale et procurant environ 500 000 emplois. C’est aussi un sous-secteur
pourvoyeur de devises par l’exportation des produits halieutiques, et source de recettes publiques par les
redevances issues des ventes de licences de pêche44.
Le secteur pêches et ressources halieutiques reste porteur et contribue à hauteur de 6% au PIB, et procure plus de
80 000 emplois. Le sous-secteur industriel tient une place importante et assure 90% de la production aquacole,
essentiellement en crevettes d’aquaculture. Cette filière souffre depuis peu du virus du « point blanc (white spot) »
mais qui a été assez rapidement maitrisé. Le sous-secteur traditionnel maritime ne génère que les 10% de la
production aquacole mais fournit la majeure partie des poissons destinés à la consommation locale45. La définition
d’une politique claire du secteur axée sur l’amélioration des systèmes de production, la promotion de l’aquaculture
et l’amélioration de la gestion de la filière ainsi que l’amélioration de la gestion des protocoles de pêche, suivant une
approche écosystémique inscrite dans la durabilité et selon RIO+20, reste la priorité pour Madagascar.
2.4. FORESTERIE ET ENVIRONNEMENT
Le secteur« foresterie et environnement », est marqué par une dégradation du capital naturel , une mauvaise
gouvernance et mauvaise gestion des ressources naturelles, une méconnaissance de la valeur de la biodiversité et
des techniques d’exploitation durable, ainsi qu’une aggravation des effets néfastes du changement climatique en
plus d’autres pressions dues à la croissance démographique et la pauvreté. Les pressions se traduisent d’abord par la
déforestation : Il est estimé qu’au milieu du XXème siècle, la superficie forestière a été réduite de moitié46. Au cours
de ces 20 dernières années, la perte de 50.000 ha/an de forêt est due principalement à : (i) la conversion de forêt en
zones de culture, (ii) les besoins en bois énergie, et (iii) les exploitations minières47Si le problème de déforestation
perdure (même s’il a ralenti) malgré plus de 20 ans de mise en œuvre du Plan National d’Actions Environnementales,
d’autres problèmes ont émergé ou se sont accentués : le faible accès et le développement limité de l’énergie propre
et renouvelable, les pollutions de diverses origines et mal gérées, faute d’infrastructure adéquate, le manque de
vision élargie et intersectorielle sur la gestion durable des terres, le financement durable de ce patrimoine que
représente la biodiversité de Madagascar et la gestion des activités industrielles (mines, pétrole, textiles, etc.), et
agricoles, impactant sur l’environnement, la crise prolongée et l’arrêt de financement important en soutien à la
protection de l’environnement. Par ailleurs, les ressources en eau ont été longtemps traitées de façon isolée, alors
qu’elles sont intimement liées aux autres ressources naturelles48.
Le défi majeur du secteur reste d’abord la gouvernance afin de stopper l’exploitation illicite de bois précieux, puis
l’équité en termes de partage de richesses et l’assurance d’un mieux-être global de la population surtout la frange
vulnérable et très vulnérable. Puis, l’élaboration de la Stratégie Nationale de Développement Durable et du plan
d’action, avec mise en place officielle d’indicateurs de développement durable au niveau national, et incluant la
considération de la biodiversité ; le renforcement de capacité en « économie verte » pour des secteurs-clés
(agriculture, tourisme, pêche, et industrie extractive), ainsi qu’à la création d’emplois et d’activités génératrices de
44
SNU.MADAGASCAR.DOCUMENT COMMUN PAYS.CCA.Version finale. Janvier 2013 45
Madagascar, Rapport Bilan Commun Pays 2012. Version provisoire.07 décembre 2012. 46Conservation International, 2008 47 REEM, 2012 48
Résumé de la situation environnementale à Madagascar. Document d’appui à la formulation du Bilan Commun du Pays. Octobre 2012.UNEP.
- 50 -
revenus, et de compensation, notamment à travers le Paiement des Services Environnementaux (PSE) ; et la
planification immédiate de « l’après-WAVES49 ».
2.5. FONCIER ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
L’affectation des terres à Madagascar se présente comme suit: terres cultivables 8pour cent ; aires de pâturage
57pour cent ; formations forestières 21pour cent ; terres incultes 12pour cent ; zones peuplées 2pour cent .« Un
enjeu important pour Madagascar c’est l’exploitation des terres cultivables. Madagascar est confronté à un problème
de gestion des espaces agricoles disponibles. D’un côté de nombreuses terres dans le pays ne sont pas cultivées ce qui
a une influence sur la productivité de l’agriculture malgache et sur la réalisation d’économies d’échelle. Et de l’autre
côté, il existe une surexploitation des terres cultivées, ce qui crée des problèmes environnementaux graves
(déforestation, dégradation de l’écosystème, surexploitation des terres…)9.
« L’accès à la terre montre une forte inégalité selon le sexe: 15% seulement des terres sont au nom d'une femme,
comparé à 52 % au nom d'un homme »50 . A Madagascar, la législation garantit l’égalité des droits en matière de
tenure foncière, mais les restrictions coutumières limitent l’accès et la propriété des femmes à la terre.
Comme les disparités dans l'accès à la terre sont une cause majeure de l'inégalité sociale et de genre dans les zones
rurales, il est essentiel que l’analyse du secteur foncier soit plus précise sur ce problème. C’est ainsi que la SNAT ou
Stratégie Nationale d’Aménagement du Territoire en cours met en cohérence les perspectives des différents
secteurs (dans le temps et dans l’espace), propose un cadre pour l’harmonisation des interventions (mais ne peut
prétendre résoudre les problèmes sectoriels et intersectoriels), et dont les programmes devraient être
préalablement arbitrés sur la base de plusieurs critères (croissance économique, Priorité environnementale,
Équipement social : infrastructures et services sociaux de base?)51
Le défi du secteur reste l’amélioration de la gouvernance et de la qualité des services fonciers, ainsi que la définition
d’une politique et d’une stratégie claires d’aménagement du territoire garantes d’une harmonisation des
interventions sectorielles de développement global tourné vers la croissance. Ceci sous-tend la réduction de la
pauvreté, y compris la préservation des espaces agricoles urbains et périurbains, ainsi que l’arbitrage des grands
investissements occupant de très vastes terres en milieu rural.
Cependant, une proportion importante de citadins vit dans des habitats insalubres, exposés et très fragiles (83 pour
cent en 2010 contre 80,6pour cent en 2005) et cette situation tend vers un compactage de la ville qui utiliserait à
terme les terres agricoles et zones d’habitation.
2.6. SECURITES ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE
L’insécurité alimentaire est la forme la plus extrême des aspects multidimensionnels de la pauvreté qui touchent la
population malgache. Madagascar est un pays à très faible revenu et à déficit vivrier où les taux de sous-
alimentation sont dramatiques. Le déficit alimentaire est aussi bien qualitatif que quantitatif ; une de ses
manifestations est le retard de croissance dû à la malnutrition chronique dont souffrent 50% des enfants malgaches
de moins de 5 ans , soit le 6è rang mondial, après de pays comme le Yémen ou l’Afghanistan. Ceci est dû
essentiellement aux productions agricoles et aux habitudes alimentaires inadaptées. La discrimination sexuelle en
matière d'éducation de l'enfant et de nutrition est faible.
49
WAVES (Wealth Accounting and Valuation of Ecosystem Services) : Partenariat Mondial pour la Comptabilisation du Patrimoine et la Valorisation des Services d’Ecosystèmes. Le WAVES ne doit pas rester au stade d’initiative pilote limitée dans le temps, ni au stade de développement d’outils ou de méthodologie. 50
Source : FAO Gender and Land Rights Database : http://www.fao.org/gender/landrights/report/en/ 9Madagascar, Rapport Bilan Commun Pays 2012. Version provisoire.07 décembre 2012
51 Les schémas d’aménagement du territoire : National, Régional, Intercommunal, Communal. VPDAT, Décembre 2012
- 51 -
Les personnes les plus exposées à l’insécurité alimentaire sont les familles nombreuses (+7 membres) d’abord, puis
en 2ème position les ménages dirigés par une femme ou une personne âgée et ceux qui ont un pourcentage plus élevé
de personnes à charge52.
L’insuffisance des capacités de production à répondre aux besoins alimentaires de la population trouve son
explication dans plusieurs facteurs. Parmi ces facteurs, il y a i) la faible productivité liée aux techniques
traditionnelles et/ou inadéquates, avec peu de ménages qui produisent des fruits, des cultures de rente ou d'autres
légumes et encore moins les consomment ii) le manque d’infrastructures de stockage et problème de gestion des
stocks de céréales pour se prémunir en cas de catastrophes naturelles mais aussi un problème en matière de coûts
de transports et iii) le problème d’accès au marché avec une situation d’oligopole entre les différents acteurs amonts
du marché des céréales9, iv) le manque d’accès au capital, aux semences et aux intrants et le manque d’accès aux
services techniques et à la formation.
Tout cela a un impact sur le régime alimentaire malgache qui est basé sur le riz (la consommation moyenne est de
6,2 fois par semaine), les légumes (4,4 fois par semaine) et les tubercules (surtout le manioc, 3,9 fois). Les protéines
végétales et animales sont rarement consommées (respectivement 1 et 2,3 fois). Au niveau national, près de la
moitié (53pour cent) des ménages ruraux soit 9,6 millions de personnes ont une consommation alimentaire très
faible.
Le Sud-Ouest, l’Est et le Sud-Est et les zones urbaines et périurbaines de la capitale et des grandes villes sont les plus
vulnérables. En période post-cyclonique, le risque d’insécurité alimentaire y atteint souvent des seuils critiques.
L’ensablement des rizières et des réseaux hydroagricoles, la destruction de récoltes et de semences, l’inaccessibilité
et l’augmentation des prix des denrées créent une situation extrêmement difficile pour les ménages les plus
vulnérables. De plus, la coordination des aides sur le terrain reste assez faible, malgré l’élaboration d’un plan de
contingence national53.La zone Ouest, Sud-ouest occupe le second rang pour le plus bas niveau de consommation
alimentaire (19 pour cent), suivie de la zone à Haute fréquence cyclonique de la côte Est (12 pour cent) où une
proportion inquiétante de 54 pour cent de la population se trouve à la limite de la consommation alimentaire
minimum acceptable.
Si le Grand Sud souffre de maux similaires à ceux du Sud-Est, avec un sous-développement global fort mais plus
marqué concernant l’agriculture par les sècheresses et le climat semi-aride, les zones urbaines et périurbaines
d’Antananarivo, qui connaissent un afflux de populations rurales très pauvres à la recherche d’emploi, connaissent
une fragilité croissante que la crise sociopolitique n’a fait qu’aggraver depuis 2009. Aujourd’hui, un tiers de la
population de l’île est urbaine dont la moitié dans la capitale, où l’on dénombre près de 3 millions d’habitants, avec
140,000 migrants supplémentaires chaque année. L’instabilité politique, la suspension de l’aide internationale,
l’aggravation du chômage, l’inflation saisonnière des prix ont fragilisé encore plus les ménages et les personnes
pauvres en zone urbaine. Dans la capitale, 31pour cent de la population vit avec moins de 0,5 USD par jour et plus de
50 pour cent du revenu des ménages sont consacrés aux achats alimentaires.
La transformation des produits agricoles est presque inexistante surtout en zone rurale et les sources de revenus
sont globalement trop peu diversifiées. Plusieurs zones rurales disposent d’un potentiel pour la transformation de
produits agricoles (huile d’arachide, farine de sorgho…), mais faute de compétence technique, de matériels,
d’investissement, et surtout de disponibilité et d’accessibilité des ménages en énergie, il n’est pas exploité.
En matière de sécurité alimentaire et de nutrition, le changement climatique crée également de nombreuses
menaces pour l'agriculture. Il affecte les quatre dimensions de la sécurité alimentaire : disponibilité en aliments,
accès aux aliments, stabilité de l’approvisionnement alimentaire, et utilisation (capacité à consommer des aliments
52
WFP_UNICEF_ONN. Analyse globale de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, et de la vulnérabilité (CFSVA+N). Rapport 2010 53
FAO CAUR Madagascar. Plan d’action 2012-2014
- 52 -
sains et nourrissants). Toutefois, la mise à l’échelle des modèles de relèvement proposés par l’appui de la FAO/CAUR
est un défi majeur pour le secteur.
2.7. GESTION/ REDUCTION DES RISQUES DES CATASTROPHES
En moyenne, 3 ou 4 cyclones touchent le pays durant la saison cyclonique annuelle qui s'étend du mois de novembre
au mois d'avril54. En étant la principale porte d’entrée de ces perturbations hydro climatiques, la partie Est (du Nord
Est jusqu’ au Sud Est), subit des pertes régulières significatives de récolte suite aux inondations et cyclones. En ne
parlant que les situations des 5 dernières années, la succession de trois cyclone en 2008 a engendré des pertes et
dommages s'élevant à 333 millions de $US équivalent de 4 pour cent du PIB55. Dans les régions affectées par la
sécheresse ou les cyclones pendant la campagne agricole en 2010, plus de 80pour cent des ménages enquêtés ont
connu une baisse drastique de leurs revenus et ont été affectés par l’insécurité alimentaire, 72pour cent d’entre eux
pensent se remettre dans plus d’un an voire jamais56. Environ 84 000 ménages environ 502 000 personnes) ont été
affectés par l'insécurité alimentaire suite aux cyclones en 2012, qui ont causé des dégâts aux cultures vivrières et
commerciales ainsi qu'aux stocks alimentaires des ménages57.
Vu le taux de pauvreté et le taux d’insécurité alimentaire prévalant au pays, la grande majorité de la population
atteignent tout juste, dans les bonnes années, le niveau d’autosuffisance. Mais ce niveau est si précaire que le
moindre choc peut en quelques heures les plonger dans une détresse profonde, dont ils ne parviennent à s’extraire,
qu’après au moins deux grandes récoltes, soit deux ans. Ces pertes récurrentes de récoltes, maintiennent les
populations à risque dans un état quasi-permanent de vulnérabilité avec le cercle vicieux : catastrophe, pertes de
récolte et d’infrastructures de production, insécurité alimentaire (peu de stocks, pas d’épargne, faible résilience,
forte vulnérabilité) et nouvelles catastrophes.
Or comme Les fortes pluies qui accompagnent les cyclones tropicaux augmenteront probablement avec le
réchauffement de la planète58 , l'unité CAUR/FAO a depuis 2010 promu dans le contexte actuel de changement
climatique, des actions visant à augmenter la résilience du système de culture des paysans vulnérables et à réduire
leur exposition aux risques naturels. Plusieurs technologies, pratiques culturales adaptées aux irrégularités des
facteurs climatiques ont été ainsi appliquées et promues avec l’approche de gestion/ réduction des risques de
catastrophes. Elles ont permis d’assurer des récoltes des paysans cibles aussi bien avant qu’après les passages
d’aléas ou intempéries climatiques par la combinaison stratégique de semences améliorées à cycle court et
tolérantes aux inondations, des techniques culturales améliorées tolérantes aux inondations et vents forts (ex : la
technique culturale améliorée d’igname, l'agroforesterie, etc.) avec le système adapté de stockage de semences et
des récoltes. Les résultats obtenus dans le Sud-est sont probants et méritent d’être vulgarisés.
Le grand défi est maintenant de promouvoir à grande échelle, principalement dans les zones à risque de Madagascar
où vit 25pour cent de la population,,,, ces changements dans la gestion de la production agricole afin de diversifier
les stratégies d'adaptation de la population, et de pérenniser les mécanismes de gestion des risques de catastrophe
appropriés.
Cela concerne aussi les aléas tels que sécheresse et les invasions acridiennes qui affectent notamment les régions
sud de l’île. A rappeler que l’invasion acridienne a été classée « calamité publique » en fin 2012 par le Ministère de
l’Agriculture et que la lutte antiacridienne reste ainsi une urgence prioritaire pour le secteur. Cette invasion
acridienne, qui a démarré en avril 2012 suite à deux années d’une recrudescence non enrayée faute de moyens
suffisants, pourrait affecter la sécurité alimentaire de 13 millions de personnes (60 pour cent de la population). Pour
54
source: le changement climatique à Madagascar, Direction générale de la Météorologie, mars 2008 55
Source : Joint Damage Loss Needs Assessment, 2008. 56
EPM 2010 57
GIEWS Country brief Madagascar- 12 février 2012 58
SREX/GIEC - mars 2012
- 53 -
faire face à cette situation catastrophique, le Ministère de l’agriculture et la FAO ont préparé un Programme de
réponse de trois ans (2013-2016), pour lequel des fonds sont activement recherchés depuis décembre 2012. Il est
prévu que la première campagne (saison des pluies 2013/2014) concerne la lutte contre l’invasion, la deuxième
(2014/2015) un accompagnement du déclin escompté et que la troisième permette un retour vers une situation de
rémission, durablement gérable et à moindre coût que des infestations généralisées par le Gouvernement.
- 54 -
ANNEXE 10. LES THEMES TRANSVERSAUX
3.5.2 LA PARITE HOMME-FEMME. THEME TRANSVERSAL
Les femmes représentent la moitié de la population active59, le taux d’activité des femmes est de 65,5 pour cent
contre 68,7 pour cent pour les hommes. Le ratio femmes/hommes par rapport à la participation à la vie nationale et
aux instances dirigeantes est plus important au niveau cadres/techniciens, mais il reste encore faible au niveau de la
représentation parlementaire et des fonctions de décision et de direction60. Sur le plan juridique, quelques
dispositions juridiques « anciennes » maintiennent encore des inégalités entre les hommes et les femmes
notamment en matière d’accès à la propriété foncière, d’héritage et de nationalité. Malgré les avancées notées en
matière d’égalité des genres notamment en matière institutionnel avec la mise en place d’une politique nationale de
promotion de la femme, une politique d’éducation pour tous ainsi qu’une politique nationale et des documents de
lutte contre la pauvreté intégrant la notion de genre, beaucoup d’efforts doivent être fournis pour une meilleure
autonomisation économique des femmes61. Malgré les progrès effectués, l’égalité des sexes n’est pas une condition
suffisante pour assurer l’autonomisation des femmes. Il est effectivement redouté que la pauvreté endémique
parmi les femmes, en particulier celles qui vivent dans les zones rurales et celles qui sont chefs de famille, et les
mauvaises conditions socio- économiques ne contribuent à la violation de leurs droits fondamentaux et à la
discrimination dont elles font l’objet. Les pratiques discriminatoires à l’encontre des femmes en matière de
propriété foncière, de gestion des biens et de succession limitent leur accès aux ressources économiques ainsi qu’au
crédit, en particulier sur la situation des femmes rurales, en raison notamment de leurs conditions de vie précaire et
de leur manque d’accès à la justice, aux soins de santé, à l’éducation, au crédit, aux débouchés économiques et aux
services communautaires. Ainsi, les programmes et projets de développement national et local doivent promouvoir
de manière explicite l’égalité des sexes, notamment ceux qui visent à atténuer la pauvreté et à assurer un
développement durable. Une attention particulière doit être donnée aux besoins des femmes rurales et des femmes
chefs de famille, en veillant à ce qu’elles soient associées à la prise des décisions et aient pleinement accès au crédit.
Les femmes rurales doivent avoir accès à des services de santé, à l’éducation, à une eau salubre, à l’électricité, à la
terre et à des projets rémunérateurs. Ainsi, la mise en œuvre des stratégies et programmes de développement rural
tenant compte des sexospécificités en veillant à associer pleinement les femmes des zones rurales à ces processus,
est importante.
Un des normes minimales de la Politique de la FAO sur l’égalité entre les sexes vise à augmenter les ressources
consacrées aux interventions ciblant précisément les femmes (30 pour cent du budget et des travaux opérationnels
de la FAO). Le défi serait alors de s’assurer que le CPP consacre des ressources suffisantes à la mise-en-œuvre des
résultats concernant l’autonomisation des femmes et la promotion de l’égalité des sexes.
3.5.3 PROMOTION DE L’EMPLOI RURAL ET DE L’EMPLOI DECENT. THEME TRANSVERSAL
La perte de plus de 336.000 emplois environ depuis le début de la crise en 2009 qui a touché autant les hommes que
les femmes, a créé de nouvelles poches incontrôlables de sans-emploi aussi bien en milieu rural qu’en milieu urbain
qui doivent être gérées. Ainsi, les efforts déjà déployés dans les formations à l’emploi rural et au travail décent
seront multipliés afin de diminuer le nombre de travailleurs pauvres, de désengorger surtout le milieu rural et
d’atténuer la pauvreté. Ceci concerne les emplois agricoles et non-agricoles des milieux rural et urbain. Les
programmes et projets veilleront à tous les niveaux d’exécution à cet aspect et reporteront les résultats obtenus.
59
Baromètre de la SADC sur le genre et le développement _ Madagascar. 2012. Le dernier recensement général de la population et de l'habitat (RGPH) a été réalisé en 1993. Les estimations courantes actualisées attribuent au pays une population de 20,7 millions d'habitants en 2011, dont 78% résident en milieu rural et 50,5% sont des femmes. La population est jeune: la moitié a moins de 18 ans et 45% moins de 15 ans. 60
Rapport sur le Suivi des OMD pour le Développement à Madagascar (septembre2004), Gouvernement de Madagascar/PNUD. 61
Nations Unies _ CEDAW/C/MDG/CO/5.Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes. Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes Quarante-deuxième session 20 octobre-7 novembre 2008. Observations finales du Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes Madagascar
- 55 -
Une définition commune du travail décent serait identifiée, en considérant au moins les aspects suivant:
- travail qui n'implique pas de pires formes de travail des enfants ou le travail forcé;
- travail qui garantit un salaire minimum vital (au-delà du seuil de la pauvreté);
- travail qui n'implique pas des heures de travail excessives (selon les normes nationales);
- travail où aucun genre / âge / autre forme de discrimination est vécue et des mesures positives ont été prises pour
soutenir l'autonomisation économique des femmes / des jeunes ;
- travail où les normes minimales pour la sécurité et la santé au travail sont respectés;
- travail où la liberté d'association est garantie.
- 56 -
ANNEXE 11. ATTRIBUTS ET AVANTAGES REVELES DE LA FAO
Il existe plusieurs attributs fondamentaux, intrinsèques à la FAO et qui, combinés, se résument ainsi:
1) l’institution spécialisée des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, dotée par ses États Membres d’un
vaste mandat pour agir à l’échelle mondiale dans tous les domaines de l’alimentation et de l’agriculture (y compris la
gestion des pêches, des forêts et des ressources naturelles) et de la sécurité alimentaire et nutritionnelle à travers
tout le continuum aide humanitaire/développement;
2) un statut intergouvernemental, la neutralité et le pouvoir d’offrir une plateforme neutre pour le dialogue et
l’échange de connaissances entre les nations;
La FAO transforme le savoir en action. En tant qu’Organisation détentrice de savoirs, la FAO crée et partage des
informations déterminantes concernant l’alimentation, l’agriculture et les ressources naturelles qui font partie des
biens publics mondiaux.
Les fonctions essentielles sont définies comme « les principaux moyens d’action que la FAO devra mettre en œuvre
pour obtenir des résultats ». Il s’agit donc du type d’interventions auxquelles la FAO possède un mandat et une
expertise technique et pour lesquels elle donnera la priorité dans ses plans d’action :
1) Appuyer les pays dans l’élaboration et la mise en œuvre d’instruments normatifs comme les accords
internationaux, les codes de conduite, les normes techniques et autres
2) Assembler, analyser, contrôler et améliorer l’accès aux données et à l’information dans des domaines relevant du
mandat de la FAO
3) Favoriser, promouvoir et appuyer une meilleure concertation politique aux niveaux mondial, régional et national.
4) Orienter et appuyer le renforcement des capacités aux niveaux national et régional pour l’élaboration, la mise en
œuvre, le contrôle et l’évaluation de politiques, d’investissements et de programmes fondés sur des données
factuelles.
5) Éclairer et appuyer les activités qui rassemblent, diffusent et améliorent l’utilisation des connaissances, des
technologies et des bonnes pratiques dans les domaines relevant du mandat de la FAO.
6) Faciliter la création de partenariats pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’agriculture et le développement
rural entre les gouvernements, les partenaires de développement, la société civile et le secteur privé.
7) Mener des actions de sensibilisation et de communication aux niveaux national, régional et mondial dans les
domaines relevant du mandat de la FAO.
L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) joue le rôle de chef de file dans les efforts
internationaux de lutte contre la faim dans le monde. Elle aide les pays en développement et les pays en transition à
moderniser et à améliorer les pratiques agricoles, forestières et halieutiques, et à garantir une bonne nutrition pour
tous.
Depuis sa création en 1945, elle a consacré une attention particulière au développement des zones rurales de la
planète, où vivent 70 pour cent des populations pauvres ou en situation d’insécurité alimentaire.
La FAO est aussi engagée dans un processus de réforme pour:
s’inscrire dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement ;
renforcer sa capacité de réagir aux préoccupations des producteurs face aux marchés, des consommateurs
en termes de sécurité alimentaire des aliments ; des menaces transfrontalières (criquet pèlerin) ; et de la
dégradation des ressources naturelles ;
se préoccuper des menaces du changement climatique ; de la biodiversité et des évolutions des sociétés
rurales.
La FAO est structurée en cercles concentriques incluant au centre le bureau pays, le bureau sous-régional, le Bureau
régional et le siège ou HQ (avec ses différentes divisions), chaque maillon apportant un appui au bureau pays en
fonction de ses attributions et technicités. De telle sorte que le premier point de contact du bureau pays est son
bureau sous-régional d’attache ; cette sous-région est basée à Harare pour Madagascar. Puis le deuxième point de
- 57 -
contact est le bureau de la Région Afrique à Accra. Et enfin, les divisions techniques du Siège à Rome appuient et
assistent les bureaux chacun dans leur domaines de compétences.
Les avantages comparatifs de la FAO dans les domaines relevant de son mandat peuvent être récapitulés comme
suit:
1) Mandat et statut en tant qu'organisation intergouvernementale mondiale
Le mandat et la composition de la FAO lui permettent d'avoir une vision mondiale des problèmes qui relèvent de
son domaine de compétence. En tant qu'organisation intergouvernementale, elle est en mesure de traiter les
problèmes, à la fois au plan national et au plan international, directement et en partenariat avec d'autres
organisations. À cet égard, la FAO fourni à Madagascar depuis longtemps des compétences techniques,
économiques et juridiques.
2) La FAO, "honnête courtier"
La FAO peut agir en "honnête courtier", en identifiant et en préconisant des solutions communes qui soient
indépendantes de perspectives idéologiques et nationales données. À cet égard, elle peut constituer une tribune
neutre pour la négociation et l'élaboration d'accords internationaux, de codes de conduite, de normes
techniques et d'autres instruments.
3) Une source d'informations et une mémoire institutionnelle inégalées
La masse de données d'expérience et d'informations recueillies, analysées et diffusées en permanence, constitue
un atout unique, qui est mis à la disposition des Membres et permet d'appuyer les activités du secrétariat. Sans
elle, il serait pratiquement impossible d'effectuer une bonne partie des activités essentielles attendues des États
Membres, et dont l'autorité et la valeur tiennent au fait que la FAO est en mesure de donner une dimension (sa
mémoire institutionnelle) que ne sauraient fournir d'autres sources.
4) Capacité d'établissement de vastes réseaux avec des Membres et d'autres partenaires
L'Organisation peut facilement s'adresser aux décideurs des États Membres. Dans le cadre du système des
Nations Unies, elle participe à un grand nombre d'initiatives internationales et est en mesure d'offrir un cadre
institutionnel pour la coopération entre les pays, au-delà des divisions géographiques, voire politiques et
culturelles. La réussite d'un certain nombre d'activités menées par l'Organisation a été attribuée à cette capacité
d'instauration d'un réseau mondial, et notamment à l'accès direct de la FAO à des sources spécialisées de
compétence utile à l'alimentation et à l'agriculture, aux nombreuses activités de coopération technique qu'elle
parraine et à son très grand nombre de groupes d'experts et d'organes consultatifs, ainsi qu'à son
multilinguisme. À cela, il faut ajouter les liens croissants avec l'univers des ONG et des organisations de la société
civile, qui favorisent la diffusion des activités de la FAO au-delà des milieux gouvernementaux.
5) Capacités décentralisées
Les capacités décentralisées de la FAO viennent compléter sa vocation mondiale et sa capacité d'établissement
de réseaux. Elles favorisent et, souvent, offrent la principale logique de la mise en œuvre d'activités demandées
par les pays membres, qui concernent soit un seul pays, soit plusieurs États. La présence au plan national (par
l'intermédiaire des représentants de la FAO) et aux plans sous-régional et régional (par le biais des bureaux
régionaux et sous-régionaux) est essentielle pour assurer une réponse rapide aux demandes et la prise en
compte des besoins locaux.
6) Compétence et pluridisciplinarité du personnel
Les compétences et le dévouement d'un personnel pluridisciplinaire et multilingue, attaché à la cause du
multilatéralisme et lié par les règles de conduite de la fonction publique internationale, peuvent être considérés
comme un avantage comparatif primordial. L'existence d'un très grand nombre de spécialités au sein du
secrétariat (tant au siège que dans les unités décentralisées) permet la continuité de l'action et constitue une
ressource unique pour les activités normatives et pour l'appui à la coopération technique et aux activités de
mobilisation des investissements.
7) Capacité de répondre aux besoins imprévus des pays membres
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Les activités du Programme ordinaire de la FAO et ses programmes de terrain financés par des ressources
extrabudgétaires sont étayés et complétés par le PCT qui fournit un mécanisme précieux permettant de
répondre aux besoins immédiats et/ou imprévus des pays membres. Forte, en outre, des contacts qu'elle a avec
les gouvernements (facilités par la présence de représentants permanents à Rome), la FAO est à même de
prendre des mesures immédiates tout en s'efforçant de mobiliser ou de réunir des ressources en vue d'une aide
ultérieure.
8) Bonne gestion financière et administrative
L'Organisation a une gestion financière et administrative saine et judicieuse. Les contrôles financiers et internes
sont très efficaces, comme en témoigne le fait qu'en plus de 50 ans d'activité, les comptes de la FAO ont toujours
été approuvés sans réserve par le Commissaire aux comptes, et que l'Organisation n'a jamais été insolvable.
Par ailleurs, la FAO a la capacité d'aider les pays à concevoir et mettre en œuvre des projets de développement
par l'intermédiaire de fonds fiduciaires unilatéraux (UTF). Ces projets peuvent être financés par les propres
ressources de Madagascar ou par une tierce partie (institutions financières internationales, donateurs bilatéraux
et multilatéraux, ou institutions des Nations Unies).
Dans un UTF, la FAO met à disposition ses connaissances et son expérience mondiales sans poursuivre de but
lucratif, mais en appliquant des dépenses d'appui de projet afin de couvrir les frais administratifs et
opérationnels. Les dépenses effectuées sont exonérées des taxes, droits de douane et impôts et à la fin de
chaque projet, tout équipement acquis, toute somme non dépensée et tout intérêt accumulé au titre du projet
sont remis au gouvernement.
Ainsi, Durant les trois biennium du CPP, les interventions de la FAO auront pour ambition majeure de contribuer
à améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à accroître les revenus des populations notamment des
vulnérables en appuyant les stratégies nationales en cours.
���� AVANTAGES REVELES ET PERÇUS PAR RAPPORT AUX OBJECTIFS STRATEGIQUES FAO
Par rapport aux objectifs stratégiques mondiaux de la FAO, la Représentation Pays, en plus des expertises qu’elle
possède, en tant qu’Organisation Internationale, bénéficie d’une expertise technique avérée et unique dans
plusieurs domaines de l’agriculture : élevage, pêches, foresterie, sécurité alimentaire et nutritionnelle, gestion des
terres, adaptation au changement climatique et gestion de l’environnement et des ressources, agroécologie et
agriculture de conservation, gestion de l’information et statistique, chaînes de valeur, appui à l’élaboration des
politiques publiques et planification des investissement sectoriel, disponible aux niveaux de la sous-région, de la
région en Afrique et du siège à Rome.
La stratégie de la FAO à Madagascar repose sur le rôle essentiel d’harmonisation et de coordination des approches
techniques des partenaires et de fourniture d’appui technique, pour s'assurer que les priorités nationales définies
par le gouvernement soient respectées.
La FAO-Madagascar a su faire preuve de capacités avérées de gestion et de coordination dans un contexte de crise
politique fragile et complexe. Sa stratégie s’est appuyée sur les lacunes et besoins prioritaires existants, et sur les
possibilités de soutien aux autorités nationales. L'objectif général est de faire le meilleur usage possible des
connaissances et des capacités opérationnelles pour aider le pays à améliorer la sécurité alimentaire des ménages,
suivant des techniques et principes de la production d'intensification durable de l'agriculture de la FAO, au profit des
producteurs et pour la stabilité de la disponibilité de cultures alimentaires sur les marchés.