Download - Le projet pour la région
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Introduction
Notre région est une terre généreuse, créative et fière. Elle forme, par la réunion du Nord-Pas-de-
Calais et de la Picardie, un territoire de 6 millions d’habitants ouvert sur le Nord de l’Europe et sur
l’Ile-de-France, avec un immense potentiel de développement.
La région des talents
Cette grande région qui vient de naître, notre grande région, c’est la région des atouts et des
talents. Nous disposons d’une situation géographique exceptionnelle, entre Paris, Londres et
Amsterdam, avec 80 millions d’habitants à moins de 2h30 par la route et le train et un marché
potentiel de 1 600 milliards €. C’est plus qu’aucune autre région en France. C’est une chance inouïe,
que nous allons saisir à bras le corps, pour développer nos emplois.
Nous n’ignorons aucune des souffrances que porte notre histoire, avec la fermeture des mines
et la délocalisation des usines textiles. Elles ont laissé des traces dans la vie de notre population, que
nous connaissons et que nous comprenons mieux que quiconque, pour vivre réellement avec elle
chaque jour. Cependant, rien de plus faux que de décrire notre région et ses habitants offerts au
déclin et à la passivité.
Le chemin pour transformer une juste colère en espoir, c’est l’invention d’un nouveau projet
local, qui s’appuie sur ce qui marche et qui le généralise. C’est la valorisation de nos forces, plutôt
que l’exploitation cynique de nos difficultés. Nous avons déjà lancé ce grand projet et il porte ses
fruits. La région a rallumé ses moteurs. Elle recrée de l’emploi dans beaucoup de ses territoires. C’est
l’une des seules en France à le faire. Nous portons un projet qui tire parti de nos atouts et de nos
talents économiques exceptionnels : la région est 1ère sur le numérique, 1ère sur l’agriculture, leader
sur les activités portuaires, elle dispose d’une tradition entrepreneuriale et de grands groupes
internationaux, elle a une culture du courage et du travail – n’en déplaise à certains -, qui en font
l’une des terres d’avenir de notre pays.
Notre culture régionale est celle de l’ouverture au monde, à l’Europe notamment, avec les liens
si étroits qui nous relient à la Belgique, aux Pays-Bas, au Luxembourg et à l’Angleterre. Notre
commerce, notre culture, nos emplois sont liés à cette ouverture. Nous avons aussi une culture de
l’accueil et du brassage, avec une population qui sait faire vivre ensemble des habitants venus de loin
construire notre richesse : d’Italie, de Pologne, du Maghreb et d’Afrique. La chaleur et les liens font
partie de notre identité. C’est un atout majeur, pour aborder notre époque.
Nos habitants ont aussi une énergie et une vitalité exceptionnelles qui se traduisent par nos
talents artistiques et sportifs. Notre région rayonne de plus en plus dans le pays et au-delà, grâce à
ses grandes institutions culturelles – le Louvre Lens ouvert en 2012 est un succès fantastique -, à ses
grands festivals et à ses clubs dans toutes les disciplines, dont le football, grande passion de notre
région. Cette énergie, c’est du partage et c’est de l’or pour le développement de notre région.
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Notre engagement, c’est de miser sur nos talents, en mettant en face de chacun d’eux une
politique régionale efficace, qui leur permet d’exprimer tout leur potentiel. Notre projet, c’est de
tirer notre région vers le haut, avec vous et pour vous, en nous adressant au cœur, à l’esprit, à la
raison, à l’enthousiasme, à la combativité et à la générosité, jamais en activant les peurs ou en
servant des promesses qui n’engagent que ceux qui les écoutent. Notre projet, c’est d’avoir des
résultats, pas des protestations et des postures sans lendemain.
Des élus présents Pour Vous, Pour Chacun
La première nécessité, pour valoriser tous ces talents, pour redonner à chacun toute sa place et
accompagner tous les habitants dans leur vie quotidienne et dans leurs projets, c’est d’avoir des élus
présents. Des élus qui agissent pour la région, qui font avancer les dossiers, qui ne cumulent pas et
qui ont l’intention de siéger et de rester. C’est notre premier engagement. Nous sommes clairs sur
nos intentions. Gagner pour développer la région, pas pour s’éclipser. Se présenter pour servir, pas
pour se servir de la population. Agir pour les habitants, pour personne d’autre, et agir pour eux non
pas en général, mais bien individuellement, dans votre quotidien le plus concret, au plus près de vos
attentes.
C’est le sens de notre projet Pour vous, Pour chacun. Pour Vous, car c’est cela la démocratie et
pas autre chose. Les habitants priment, pas les destins personnels ni les intérêts partisans. Pour
Chacun, car notre projet s’intéresse à chaque habitant et lui apportera des réponses personnalisées,
allant au-delà des réponses générales habituelles, grâce à la révolution des nouvelles technologies.
Un nouveau modèle économique, social et environnemental
Notre engagement « Pour vous, pour chacun », c’est de transformer le formidable potentiel de
notre région en réalité dans votre vie, par des progrès concrets sur l’emploi, les services publics et la
transition écologique. C’est d’amplifier dans notre région le nouveau modèle de développement
économique, social et écologique qui est en train d’émerger. Il n’est ni efficace ni souhaitable de
laisser perdurer plus longtemps la société du tout marché et de l’économie financiarisée. Partout
dans notre région, en France et dans le monde, des expériences nouvelles sont menées, qui
remettent l’humain au centre du projet de société. Notre projet consiste à leur donner un cap, à faire
de la région un booster de cette transformation et à soutenir tous les acteurs qui en sont les
membres, pour augmenter l’ampleur de leurs résultats et les mettre à votre service.
Ce nouveau modèle, c’est d’abord l’économie qui crée des richesses et les met au service de la
société, par l’emploi, par l’investissement dans les projets de demain et par le choix d’une véritable
compétitivité, c’est-à-dire d’une compétitivité sociale, nourrie d’innovations technologiques, de la
formation des salariés, d’une organisation du travail performante et humaine – s’appuyant
notamment sur l’économie de la fonctionnalité -, du dialogue social au sein de l’entreprise et de
l’épanouissement des projets professionnels des salariés. Cette vision valorise les salariés, les
hommes et les femmes et les capitaines d’industrie, ces véritables chefs d’entreprise, qui sont
nombreux dans notre région et qui n’ont jamais cédé devant la logique du court-terme et des
actionnaires.
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Nous ferons grandir notre économie selon ces valeurs, en nous appuyant sur la recherche et sur
nos pôles de compétitivité et d’excellence, développés avec succès dans le mandat précédent dans
tous les domaines en croissance – numérique, santé, textiles innovants, biomatériaux, économie
circulaire, audiovisuel. Nous le ferons en nous appuyant sur nos grands groupes nationaux et
internationaux, qui sont une grande force pour notre région et nos emplois, et nous le ferons en
soutenant notre tissu de PME et d’artisans et indépendants. Les nouvelles formes d’économie,
comme l’économie collaborative seront aussi portées, de même que l’Economie Sociale et Solidaire,
si importante dans notre territoire.
Nous avons déjà recréé des moteurs de croissance partout dans notre région, même si tant reste
à faire pour redonner un emploi à chacun. Le mandat qui vient est le moment, historique, de les faire
donner à plein régime et de redevenir l’une des premières régions économiques du pays. Par la IIIe
Révolution industrielle, nous ferons de notre région Nord-Pas-de-Calais-Picardie la 1ère région de
France sur l’Industrie numérique et la plus dynamique sur la création d’entreprises et d’emplois.
Notre projet revendique clairement et avec fierté l’histoire sociale de notre région, celle qui a
vu naître et grandir les grandes conquêtes sociales en France : les mutuelles, le mouvement syndical,
le revenu minimum de solidarité. Le monde a changé. Nous voulons continuer d’innover et vous
apporter de nouveaux droits, de nouvelles protections, en expérimentant la Sécurité Sociale
professionnelle, qui facilitera l’accès et le maintien dans l’emploi des jeunes et des salariés
expérimentés, tout en offrant un accélérateur de carrière et d’émancipation à tous.
Ce nouveau modèle économique, social et environnemental prend pleinement la mesure de nos
responsabilités devant les générations futures, face au changement climatique. Nous prenons
l’engagement de construire une économie et une vie collective respectueuse de l’environnement,
par le choix résolu du développement durable. La COP21 ne concerne pas que les Etats, les régions
peuvent aussi y prendre leur part, par le logement, les transports et les choix énergétiques. C’est
notre volonté résolue, au service d’une écologie sociale, innovante et courageuse. Par le
développement durable, nous créerons des emplois non délocalisables, nous améliorerons le pouvoir
d’achat des habitants et nous répondrons à l’urgence environnementale.
La région en réseau, valorisant tous ses territoires
Nous pensons que la grande région qui vient de naître sera un succès d’autant plus grand qu’il
sera partagé et s’appuiera sur les forces de tous nos territoires. C’est pourquoi nous voulons créer un
territoire en réseau, mettant toutes les villes en contact les unes avec les autres, pour se compléter,
s’épauler et se renforcer. Nous voulons que Lille, Amiens et Lens avancent main dans la main avec les
autres villes de notre région, chacune solidaire des autres. Nous voulons que les grandes villes soient
les alliées des plus petites. Nous voulons que les communes rurales disposent du soutien de la
région. Une région qui porte une vision équitable de l’aménagement du territoire. Aucun territoire
n’est périphérique à nos yeux. La grande région, c’est un territoire en réseau, pas un aspirateur ou
une recentralisation. Nous serons combatifs pour y parvenir.
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La solidarité, notre valeur commune
Notre société est affaiblie par le repli sur soi et l’individualisme forcené. Trente ans de domination
du libéralisme ont fini par installer des réflexes que nous combattrons de toutes nos forces: voir en
l’autre un concurrent, jamais un partenaire, l’écraser pour survivre, plutôt que se solidariser pour
gagner, rejeter l’autre avant de le connaître, plutôt que le découvrir et s’enrichir mutuellement,
laisser les plus fragiles sur le bord du chemin, si le malheur a voulu qu’ils en soient écartés.
Notre projet, la région pour laquelle nous nous engageons, c’est une région des valeurs. La
première d’entre elles est la solidarité. Notre terre connaît la dureté des combats, elle a eu le
courage de toujours rebondir et elle a appris la valeur de toujours se serrer les coudes. Pour bâtir la
grande région, faisons front ensemble, plutôt que les uns contre les autres. C’est là qu’est le succès,
le seul crédible, loin des recettes d’apprenti sorcier. Plus encore, c’est là qu’est l’humanité, sans
laquelle il n’y a pas de vie authentique.
Pour Vous, Pour Chacun, c’est ce projet d’ensemble, porté par des valeurs, servant une vision et
tourné entièrement vers les réponses à apporter aux habitants. Nous le ferons ensemble, avec des
engagements précis et vérifiables, autour de trois grandes orientations :
Le plus court chemin vers l’emploi
Des services publics plus forts et plus proches
La transition écologique
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Le plus court chemin vers l’emploi
Un nouveau modèle économique, social et environnemental
L’emploi, c’est la première des attentes des habitants de notre région, comme dans tout le pays.
Notre région a des ressources immenses, qui lui permettent de relever les défis qu’elle rencontre. Ce
sont nos salariés, nos chefs d’entreprise, nos jeunes, notre capacité de rebond, notre volonté d’aller
de l’avant.
Nous avons une vision de l’emploi fondée sur une économie au service de l’humain, respectueuse
de l’environnement, de la responsabilité sociale des entreprises et de l’esprit d’innovation de nos
capitaines d’industrie.
Pierre de Saintignon, notre tête de liste, a l’expérience des questions d’emploi, par son parcours
de chef d’entreprise et de directeur général d’une association d’insertion professionnelle. Il a une
grande connaissance des enjeux économiques locaux, ainsi qu’une relation de confiance avec les
syndicats et des chefs d’entreprise. Surtout, il a des résultats : Euratechnologies, c’était 0 emplois il y
a cinq ans, c’est 3 300 emplois aujourd’hui. Il a créé ou accompagné la création d’emplois tout au
long de sa vie professionnelle et d’élu. C’est un atout considérable pour nos emplois locaux.
Ensemble, nous avons déjà commencé à renverser le cours des choses, avec des moteurs de
croissance et d’avenir qui se sont allumés partout sur le territoire. La création d’emplois est repartie
dans de nombreux bassins de vie de notre région. Nous allons donner une impulsion, créer une
étincelle, qui mette toutes ces forces en mouvement Pour Vous, Pour Chacun.
Notre méthode, c’est d’abord de faire de l’emploi la priorité des priorités : Il deviendra donc le 1er
budget de la région. C’est une rupture considérable.
Notre projet, c’est la compétitivité sociale, car une économie n’a de sens que si elle est au service
de l’humain et non l’inverse, si elle ne laisse personne au bord du chemin, quels que soient ses
origines ou son âge. Notre projet, c’est une économie régionale redevenue puissante et fortement
créatrice d’emplois, grâce à la IIIe Révolution industrielle, qui en fera la 1ère région de l’Industrie
numérique de France. Enfin, c’est l’audace économique et environnementale, au service d’une vision
de long terme, autour des Grands Travaux, qui injecteront 5 milliards € dans l’économie locale.
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Le plus court chemin vers l’emploi
L’emploi, c’est la première des attentes des habitants de notre région, comme dans tout le pays.
Notre région a des ressources immenses, qui lui permettent de relever les défis qu’elle rencontre. Ce
sont nos salariés, nos chefs d’entreprise, nos jeunes, notre culture de la solidarité et de l’accueil,
notre capacité de rebond, notre volonté d’aller de l’avant.
Nous avons une vision de l’emploi fondée sur une économie au service de l’humain, respectueuse
de l’environnement, de la responsabilité sociale des entreprises et de l’esprit d’innovation de nos
capitaines d’industrie. Une vision qui s’appuie sur le dialogue social et qui revendique la fierté de
notre histoire. Celle d’une grande région économique qui a beaucoup contribué à la grandeur du
pays, celle d’une région qui a chevillé au corps la culture des grandes conquêtes économiques et
sociales.
Pierre de Saintignon a l’expérience des questions d’emploi, par son parcours de chef d’entreprise
et de directeur général d’une association d’insertion professionnelle. Il a une très bonne
connaissance des enjeux économiques locaux, ainsi qu’une relation de confiance avec les syndicats et
des chefs d’entreprise.
Ensemble, nous avons déjà commencé à renverser le cours des choses, avec des moteurs de
croissance et d’avenir qui se sont allumés partout sur le territoire, autour d’un nouveau modèle de
développement économique, innovant, compétitif et dense en recherche et en outils numériques.
Nous allons donner une impulsion, créer une étincelle, qui mette toutes ces forces en mouvement
pour vous et pour chacun.
Notre méthode, c’est d’abord de faire de l’emploi la priorité des priorités et donc le 1er budget
de la région. C’est une rupture considérable. Pierre de Saintignon présentera mi-novembre la
maquette budgétaire d’ensemble pour la grande région. Elle sera fondée sur des choix. Des choix
politiques assumés. Et elle mettra en avant mes priorités. « Pour vous, pour chacun », c’est la région
qui se donne les moyens de l’emploi, c’est la région des résultats sur le front de l’emploi.
Notre 1er objectif dans le projet régional, vous l’avez déjà compris, c’est l’emploi. C’est pourquoi,
notre projet économique s’intitule « le plus court chemin vers l’emploi ».
Mesures phares
- 20 000 emplois DJ par an : c’est 20 000 jeunes embauchées après une rencontre directe avec les
chefs d’entreprise
- Le lancement du Programme Salariés Seniors : le circuit court pour valoriser l’expérience des plus
de 50 ans auprès des chefs d’entreprise, le soutien aux salariés à qui il manque quelques trimestres
pour une retraite à taux plein
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- L’Acte II des pôles de compétitivité et d’excellence de la région : c’est la multiplication par deux du
nombre d’entreprises créées chaque année
- Soutien aux PME : c’est une commande publique accessible aux PME locales, ce sont des outils
financiers, managériaux, d’ingénierie pour la croissance des PME, le plan régional pour la création et
la transmission d’entreprises, l’accompagnement des PME à l’international
- Le New Deal régional : renforcement des contreparties sociales aux aides aux entreprises, avec
participation à l’apprentissage, au circuit-court jeune et senior et à l’embauche des jeunes sortant de
service civique
- Le soutien à l’Economie Sociale et Solidaire : des aides régionales pour ce secteur efficace
économique et responsable socialement et écologiquement
- Le doublement du nombre d’apprentis par an : 50 000 apprentis, c’est 50 000 jeunes qui vont vers
l’emploi, augmenter les aides aux entreprises qui les accueillent et simplifier les démarches
- L’expérimentation de la Sécurité Sociale professionnelle, en lien avec l’Etat : de nouveaux droits à
la formation pour accompagner les salariés, les jeunes et les chômeurs
I. L’emploi des jeunes
Le plus court chemin vers l’emploi, c’est :
- 1. Le lancement des Emplois DJ: Direct Jeunes, c’est la généralisation du circuit court à
toute la grande région
Notre tête de liste, Pierre de Saintignon, a créé le circuit court, une rencontre directe entre
des chefs d’entreprise et des jeunes sur le terrain, au plus près de chez vous, dans vos
quartiers, dans vos communes, là où les jeunes sont en recherche d’emploi. Le circuit court,
c’est déjà 500 (541 exactement au 27.09.15) chefs d’entreprise mobilisés dans 14
plateformes réparties sur la région Nord-Pas-de-Calais.
Rencontrer des jeunes, c’est leur donner une chance de montrer leur talent. C’est leur
donner une chance de montrer leurs compétences et leur créativité. C’est donner une
chance à tous ceux qui n’ont pas de carnet d’adresse par leur famille ou leur parents. C’est
enfin donner aux entreprises une ouverture sur le dynamisme de notre jeunesse.
En 18 mois, près de 10 000 jeunes (9 947 exactement au 27.09.15) de la région ont trouvé un
emploi grâce au programme circuit-court, qu’il s’agisse de CDI, de CDD de 3 ans ou de
contrats d’apprentissage. Les résultats sont là. C’est le chemin le plus court vers l’emploi.
Nous généraliserons et amplifierons ce programme à toute la grande région dans le Nord-
Pas-de-Calais et en Picardie.
Notre engagement, c’est 3 000 chefs d’entreprise mobilisés demain dans toute la grande
région, c’est 25 plateformes du circuit court, c’est 20 000 jeunes par an qui accèdent à
l’emploi.
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20 000 emplois DJ, c’est une chance pour la jeunesse de notre région.
Le plus court chemin vers l’emploi, c’est :
- 2. Le doublement de notre Programme « Apprentissage emploi » sur toute la grande région
Nous avons déjà de très bons résultats sur l’apprentissage. Notre région soutient aujourd’hui
la formation de 23 000 apprentis par an, avec une subvention allant jusqu’à 2 500 €/an et par
apprenti. C’est un moyen d’accès à l’emploi efficace, avec 60% des jeunes en apprentissage
qui accèdent à l’emploi dès l’obtention du diplôme et 80% dans les six mois suivants. C’est un
modèle qui donne confiance aux jeunes, à leurs parents et à leurs employeurs.
Nous prenons l’engagement de doubler le nombre d’apprentis formés chaque année dans la
région, pour atteindre 50 000 jeunes et d’augmenter notre soutien aux entreprises pour
chaque apprenti. C’est une mesure crédible, porteuse de valeurs, d’émancipation pour les
jeunes et de réassurance pour leurs parents.
L’effort déterminant est actuellement fourni par les PME, les PMI let les artisans de notre
région. Demain, nous irons plus loin encore avec elles et nous travaillerons aussi avec les
grandes entreprises de notre région, qui représentent un formidable gisement
d’apprentissage, débouchant sur des carrières porteuses et évolutives.
Pour convaincre et aider les entreprises à entrer dans ce programme, nous faciliterons les
démarches avec le renforcement du service « apprentissage » dans les services de la région,
aplanissant les difficultés administratives et mettant en place une garantie pour l’employeur
et pour les jeunes. Elle permettra de réorienter les jeunes quand l’entente ne se fait pas.
Enfin, nous prenons l’engagement de créer un label d’entreprises apprenantes, accueillant
les apprentis, et d’un réseau le mettant en relation pour le rendre plus fortes.
Le plan apprentissage, c’est le doublement d’une politique d’accès à l’emploi qui
fonctionne.
Le plus court chemin vers l’emploi, c’est :
- 3. Le doublement de la Garantie jeunes et généralisation à toute la grande région :
La Garantie jeunes est une mesure innovante initiée par l’Europe, tournée vers l’emploi des
jeunes et leur autonomie. Elle apporte pour la 1ère fois un revenu à des jeunes sans emploi de
moins de 25 ans, qui s’engagent dans un parcours intensif de formation qualifiante organisé
par le Maison de l’Emploi.
Cette mesure expérimentale a été lancée en 2013. Elle vise 100 000 jeunes au plan national à
l’horizon 2017, soit environ 10 000 jeunes pour la région NPDCP.
La Garantie jeunes, c’est une mesure qui marche. Nous l’avons expérimenté dans notre
région. Et ce qui marche, nous l’amplifions. Nous prenons l’engagement de créer les
meilleures conditions pour généraliser la Garantie jeunes à toute la grande région et parvenir
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à doubler le nombre de jeunes concernés. Notre objectif est d’atteindre 20 000 jeunes par
an.
La Garantie jeunes, c’est une révolution par le revenu et la formation pour les jeunes
éloignés de l’emploi.
II. L’emploi des salariés seniors
Le plus court chemin vers l’emploi, c’est :
- 4. Le lancement du Programme Salariés Seniors (PSS), par la création du circuit court senior
La France est l’un des pays d’Europe qui a le taux de chômage le plus important pour les
salariés seniors. C’est un scandale. L’expérience n’est pas reconnue dans notre pays.
Nous nous engageons à créer un circuit court pour les salariés seniors sans emploi. Nous les
mettrons en contact avec les chefs d’entreprise, comme nous le faisons avec les jeunes. Le
circuit court seniors, c’est redonner toute leur place aux salariés expérimentés. C’est donner
aux entreprises un nouveau regard sur les salariés expérimentés. De plus, la région s’inscrira
dans ce programme en développant un plan d’intervention des salariés expérimentés dans
les lycées professionnels.
Nous nous engageons à faire de la question des salariés seniors à qui il manque quelques
trimestres pour une retraite à taux plein, l’objet d’une négociation avec les partenaires
sociaux et les branches professionnelles. En outre, la région mobilisera les entreprises de
l’Economie Sociale et Solidaire et un programme de recrutement d’aide aux élèves dans les
lycées techniques et professionnels, pour aider ces salariés expérimentés.
Le Programme Salariés Seniors, c’est reconnaître la valeur professionnelle et la richesse des
salariés expérimentés.
III. Une économie créatrice d’emplois
Le plus court chemin vers l’emploi, c’est créer la grande région de l’emploi. L’emploi, il faut le
créer, pour permettre ensuite à tous d’y accéder. Pour y parvenir, il faut une vision et une action de
chaque instant. Ma vision, c’est le choix de l’économie entreprenante, innovante, sociale,
responsable et durable. C’est tout le contraire de l’économie de dividende et de rapacité. Le premier
pilier de cette vision, c’est de soutenir concrètement les entreprises dans leurs projets. Le second
pilier, c’est de créer un écosystème général favorable à la création d’entreprises et d’emplois. Le
troisième pilier, c’est de se battre pour que les entreprises en difficulté ne ferment pas :
- 5. Le développement du programme « Pôles d’excellence » et développement à toute la
région :
La région est déjà largement engagée dans la IIIe révolution industrielle et technologique.
Elle a mis un pied dans l’économie qui gagne au XXIème siècle, avec les pôles d’excellence
que Pierre de Saintignon a créés en tant que Premier Vice-Président en charge de l’économie
et de la formation. Les fondations sont déjà posées, les moteurs sont déjà allumés et les
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résultats sont au rendez-vous. Nous sommes au cœur de la IIIe révolution industrielle, celle
du numérique et du développement durable.
« Nous avons une région qui la met en œuvre : le Nord-Pas-de-Calais. Venez dans le Nord-Pas-
de-Calais et vous verrez la France du futur ! C’est désormais l’une des régions les plus actives
en Europe. » Jeremy RIFKIN, économiste mondialement reconnu, conseiller d’Angela
MERKEL
Les secteurs du numérique (Euratechs), de la santé (NSL), du ferroviaire (I-trans), de l’énergie
(Energie 2020), des biomatériaux (Team 2), des produits de la mer (Aquimer), des textiles
innovants (Uptex), du e-commerce (Picom) bénéficient tous d’un pôle d’excellence ou de
compétitivité qui accueille des entreprises innovantes. Ce sont nos moteurs d’emploi dès
aujourd’hui et encore plus demain dans la grande région.
Ex : Euratechnologies, c’est 0 emplois en 2009 et 3 300 emplois aujourd’hui. Ce sont des
emplois durables, en CDI, ouverts à tous les niveaux, y compris aux jeunes en insertion.
Nous nous engageons à continuer à développer les pôles existants et à en créer de
nouveaux. Ce modèle fonctionne. Il sert une économie porteuse d’emplois durables et
socialement inclusifs. Nous allons continuer à le faire grandir.
Dans ce programme, nous nous engageons à la création du 1er Campus nord européen de
l'innovation, qui diffusera dans toute la grande région l’innovation numérique et écologique
dans nos entreprises, au service de l'emploi. 900 000 emplois vont être créés dans ces
secteurs en Europe dans les cinq ans. Faisons en sorte d’en attirer un maximum en NPDCP.
L’objectif est que notre grande région inscrive globalement son tissu économique dans
l’économie du XXIème siècle. C’est là que sont les emplois. Cela marche et ce qui marche, il
faut l’amplifier, le généraliser.
Le développement des Pôles d’excellence, c’est la région NPDCP ancrée dans l’économie du
XXIème siècle.
Le plus court chemin vers l’emploi, c’est :
- 6. Le développement du Plan PME dans la grande région
Les emplois sont aussi dans nos PME, dans nos commerces, chez nos artisans. Pierre de
Saintignon a déjà lancé en tant que Premier Vice-Président le plan PME dans la région, qui
aide les entreprises face aux mutations, impulse une dynamique dans les territoires, et qui
introduit le développement durable.
Nous prenons l’engagement de développer ce plan PME, avec pour objectif de les
accompagner dans la montée en gamme ouvrant sur les marchés internationaux. Nous
mettrons à disposition des PME des outils adaptés à leurs besoins : ingénierie, technologies,
ressources humaines, ressources financières. Nous optimiserons la réponse publique au chef
d’entreprise, en coordonnant l’ensemble des opérateurs (consulaires, pôles de compétitivité,
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pôles d’excellence, autres structures et professions en appui permanent des chefs
d’entreprises).
Nous serons présents pour accompagner nos PME vers le développement international. Pour
cela, nous nous engageons à créer des essaims d’entreprises NPDCP rassemblant grandes
entreprises et PME, pour conquérir de nouveaux marchés.
La commande publique est un levier puissant pour soutenir le développement de nos PME.
Nous nous engageons à faciliter leur accès aux marchés de la région, en nous appuyant sur
les critères d’exécution, en introduisant l’allotissement dans tous les marchés qui le
permettent, et en valorisant la sobriété des entreprises en CO2 par les clauses
environnementales.
La création d’entreprises est un enjeu majeur pour le tissu économique et pour l’emploi.
Notre région a longtemps été en retard dans ce domaine. Nous avons pris le problème à bras
le corps et nous avons lancé un Plan régional pour la création et la transmission
d’entreprises. Le résultat est là. Entre 2010 et 2014, notre région a créé 120 000 entreprises
(120 499 exactement). Nous sommes désormais 7e région en France sur la création
d’entreprises, en moyenne période (2010-2014). Plus encore, nous sommes désormais 1ers
au plan national, depuis 2014, pour le flux annuel de création d’entreprises. C’est un résultat
fondamental. Nous faisons la politique par la démonstration, par les faits, par les réalisations.
Et nous irons encore plus loin dans ce domaine.
Nous prenons aussi l’engagement de soutenir l’attractivité et la qualité commerciale des
centres villes, maintenir l’offre de commerce et de services en milieu rural, soutenir les
groupements d’entreprises artisanales pour aider à leur développement et d’ajouter un plan
d’aide à la reprise des entreprises artisanales et commerciales dans la grande région.
Continuer à créer des entreprises dans la région, c’est continuer à créer de l’emploi.
Le plus court chemin vers l’emploi, c’est :
- 7. Le New Deal régional pour l’emploi : des aides aux entreprises liées à des contreparties
sociales
La grande région de l’emploi, c’est la région qui aide ses entreprises à développer leurs
marchés et leurs emplois, pour vous et pour chacun. C’est aussi la grande région qui veille à
ce que ses aides soient utilisées au bénéfice de l’économie qui investit, de l’économie qui
redistribue vers ses salariés, et non de l’économie financière.
Nous avons déjà mis en place des contreparties sociales au versement des aides régionales.
Ce sont les contrats de développement, que nous signons avec toutes les entreprises que
nous aidons. Ils comprennent des engagements précis sur le nombre d’emplois stables (CDI),
sur la formation et sur la santé au travail. Nous exigeons déjà le remboursement en cas de
non-respect de ces engagements. La région est leader dans ce domaine et nous allons
continuer.
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Nous prenons l’engagement d’aller encore plus loin vers un nouveau modèle économique, en
mettant en place des contreparties sociales nouvelles aux aides que nous versons. C’est la
participation des entreprises au circuit court pour les jeunes et les seniors. C’est
l’accompagnement vers l’emploi des jeunes sortis du service civique. Ils ont donné du temps
au pays, ils doivent en être remerciés. C’est la participation à notre programme régional
d’apprentissage et la proposition de stage pour les jeunes en formation et en études.
Le New Deal régional, ce sont des aides justes et efficaces, car ce sont des aides
conditionnées et supervisées.
Le plus court chemin vers l’emploi, c’est :
- 8. Amplifier le soutien de la grande région aux formes innovantes de développement
économique : le plan Economie Sociale et solidaire
L’Economie Sociale et Solidaire dans notre région, c’est un secteur économique à part
entière. Il représente 210 000 emplois aujourd’hui et continue de se développer. Il œuvre sur
des missions de bien commun, sur le développement durable, sur l’économie circulaire, sur
des services indispensables à nos habitants. Il est bien souvent en avance sur le marché, par
ses valeurs et son engagement et il est aussi efficace et productif. C’est un secteur qui crée
des richesses, les réinvestit dans les entreprises, et ne distribue pas de dividendes à des
actionnaires.
C’est en outre un secteur qui tend la main à des salariés en difficultés, au travers des
structures d’insertion professionnelle.
Nous prenons l’engagement de développer les aides régionales à l’Economie Sociale et
Solidaire.
Face aux licenciements boursiers et aux délocalisations financières, des formes innovantes et
sociales de développement économique se développent au sein de l’Economie Sociale et
Solidaire, notamment les SCOP. Elles jouent un rôle fondamental dans le cas des reprises
d’entreprises par leurs salariés et ont connu de vrais succès, en s’appuyant sur le savoir-faire
et l’expérience des salariés. Nous les soutiendrons activement.
L’Economie Sociale et Solidaire, c’est l’un des chemins les plus courts vers l’emploi.
- 9. Une commande publique au service de l’emploi local :
La commande publique, c’est un levier majeur de l’économie locale. Notre projet, c’est que
les crédits régionaux et ceux rassemblés par les élus auprès de l’Europe et de l’Etat aillent
dans toute la mesure du possible à l’emploi des habitants de la grande région.
Nous prenons d’une commande publique accessible aux PME de la région, leur permettant
de répondre et de développer leurs emplois (critères d’exécution, allotissement de tous les
marchés publics qui le permettent, clauses environnementales valorisant les faibles bilans
carbone chez les prestataires). Nous mettrons en place des coopératives d’achat avec toutes
14
les collectivités volontaires de la région, au-delà des clivages politiques, en veillant à ce que
les appels d’offre donnent toutes leurs chances aux entreprises locales.
Nous prendrons l’engagement de généraliser la clause d’insertion professionnelle
notamment dans les projets de rénovation urbaine de la région (ANRU). L’amélioration du
cadre de vie sera aussi demain un engagement d’emploi pour les jeunes des quartiers.
La commande publique, c’est l’un des leviers de l’emploi, pour vous, pour chacun.
Le plus court chemin vers l’emploi, c’est :
- 10. L’expérimentation de la Sécurité Sociale professionnelle, pour accompagner les salariés
dans le déroulement de leur vie professionnelle :
La grande région de l’emploi, c’est la région qui mobilise ses compétences pour l’économie
créatrice d’emplois dans les entreprises locales. C’est la région qui mobilise son action pour
faire accéder à l’emploi les jeunes et les salariés seniors qui en sont éloignés. Et c’est aussi la
région qui engage des combats nationaux et qui prend le leadership sur de grandes
conquêtes sociales et économiques.
Notre région a une tradition de combativité et de créativité sociale, avec l’invention des
mutuelles et du 1% logement. Nous revendiquons cette fierté et ce rôle de leader de la
grande région sur les combats sociaux de notre époque.
Nous avons déjà lancé le pacte de continuité professionnelle, avec les partenaires sociaux,
qui concerne 25 000 salariés (24 695 exactement) peu qualifiés, principalement dans les
PME. Ils ont bénéficié d’actions de formation soutenues par la région, pour permettre leur
adaptation aux nouvelles techniques professionnelles et la progression de leur carrière.
Sur cette base, que nous élargirons à tous les salariés, nous prenons l’engagement de faire
de notre grande région une région pilote pour la mise en place de la Sécurité Sociale
professionnelle. Pierre de Saintignon en a fait la proposition officiellement au Premier
Ministre par courrier.
Cette réforme donnera plus de droits aux salariés de notre région, par le développement de
leurs compétences, de leur capital professionnel et ainsi de leurs perspectives personnelles.
En lien avec l’Etat et les partenaires sociaux, nous ferons de la région un booster de vie
professionnelle au service de chacun : améliorer sa rémunération, progresser dans sa
carrière et disposer d’un filet de sécurité professionnelle.
La Sécurité Sociale professionnelle, c’est permettre aux jeunes qui quittent le système
scolaire prématurément de reprendre des études et obtenir des diplômes. Rebondir après un
licenciement sans passer par la case chômage, et progresser professionnellement tout au
long de la vie, en bénéficiant des formations nécessaires. Pouvoir mettre entre parenthèses
son activité professionnelle pendant quelques mois pour accompagner un enfant ou un
parent et pour reprendre ensuite le fil de sa carrière. Partir en retraite progressivement.
15
L'enjeu aujourd'hui ne doit pas être d'importer dans le public ce que le privé a de pire, la
précarité, mais d'imaginer comment mieux protéger les salariés du privé par de nouveaux
droits, tout en permettant aux entreprises de s'adapter.
Nous fêtons le 70eme anniversaire des ordonnances de 1945 qui ont instauré la Sécurité
Sociale. À l'époque quatre branches furent créées: santé, famille, retraites, accidents du
travail, mais pas les risques professionnels qui n’étaient pas encore un sujet. On passait sa
vie dans la même entreprise. Quel plus beau projet que de travailler aujourd’hui à ce
chantier national ? D’ajouter une 5e branche devenue nécessaire?
Le chemin le plus court vers l’emploi, c’est changer la donne en ouvrant la voie à la Sécurité
Sociale professionnelle pour les salariés du Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
Le plus court chemin vers l’emploi, c’est :
- 11. La création de la carte personnelle « Mes droits pour l’emploi » comprenant tous les
droits économiques mobilisables auprès de la région.
La grande région de l’emploi, c’est enfin la région qui innove sur le service pour vous et pour
chacun, sur la question de l’emploi. C’est la région qui inverse les logiques traditionnelles et
instaure un nouveau service public, entièrement personnalisé et entièrement tourné vers
les attentes des habitants.
Nous prenons l’engagement de faire de la région une région pilote en créant la carte « Mes
droits pour l’emploi ». C’est le passeport universel des droits professionnels, pour tous les
âges, de 16 à 65 ans. Pierre de Saintignon en a fait la demande officielle au Premier Ministre,
dans le même esprit que la Sécurité Sociale Professionnelle. Nous agirons en co-construction
avec les partenaires sociaux.
Demain, dans la grande région, vous n’aurez plus à aller vers l’administration pour connaître
vos droits et à passer d’une administration à l’autre (Pôle Emploi, Maison de l’Emploi,
Mission Locale, organismes de formation, Caisses de retraite), au prix de démarches
épuisantes. En lien avec tous les acteurs et selon des procédures rigoureuses, la région
réunira tous vos droits et toutes vos informations dans une carte unique, qui vous
accompagnera à tous les âges dans l’emploi.
Pour les jeunes : l’apprentissage, la formation initiale, les aides à la mobilité, l’aide à la
recherche de stage
Pour les salariés et les demandeurs d’emploi : la formation continue tout au long de la vie
(CIF, DIF, compte personnel de formation en lien avec les partenaires sociaux), les aides à la
mobilité, les aides à la création d’entreprise, l’aide à la reconversion professionnelle, le bilan
de compétences, la Validation des Acquis de l’Expérience, l’information sur la lutte contre les
discriminations au travail, pour l’égalité femmes-hommes et pour la prise en compte du
handicap.
16
Pour les salariés seniors : information anticipée sur les droits à la retraite en lien avec les
caisses de retraites, information sur le circuit court sénior.
La carte personnelle « Mes droits pour l’emploi », c’est une révolution du service pour
vous, pour chacun, pour tout ce qui concerne l’emploi.
Conclusion :
Ce projet du chemin le plus court vers l’emploi part de notre expérience et de nos résultats.
Ce ne sont pas des promesses, ce sont des engagements. C’est un contrat que nous passons
avec vous et avec chacun. Nous nous y engageons, nous le ferons.
Ce projet du « chemin le plus court vers l’emploi » est crédible, finançable, efficace. Nous
invitons chacun à le comparer avec des promesses creuses que nous avons entendues en ce
début de campagne chez nos adversaires.
Faut-il rappeler que les aides régionales aux entreprises sont déjà conditionnées dans notre
région ? Madame LE PEN promet ce qui existe déjà. Elle ne connaît ni les dossiers, ni la
région.
Elle annonce par ailleurs la fermeture de la coopération décentralisée. Faut-il rappeler que ce
programme accompagne nos entreprises dans leurs démarches d’exportations, qu’il crée de
l’emploi et qu’il ne représente que 0,1% du budget de la région ?
Quant à Xavier BERTRAND, dans l’une de ses propositions qui, il est vrai, varient beaucoup, il
propose de financer des formations pour les 300 000 bénéficiaires du RSA. Cela
représenterait une dépense de 2 à 3 milliards € pour notre région (11€/heure, pour 800 h,
ratio habituel des formations qualifiantes).
Monsieur BERTRAND sait-il que c’est quasiment l’équivalent de la totalité du budget de la
grande région (2,64 milliards sur 2,8 milliards) ?
Cette mesure signifierait l’arrêt de toutes les autres politiques régionales : plus aucune action
économique, plus aucune autre action pour l’emploi, plus de TER dans la région, plus d’accès
aux soins. Cela n’a pas de sens.
Soit Monsieur BERTRAND ne connaît pas ces réalités et c’est grave pour quelqu’un qui a la
prétention d’être Président de la région. Soit il se moque des habitants, ce qui est plus grave
encore.
Les résultats de l’action que Pierre de Saintignon mène depuis vingt ans au service de
l’emploi et des habitants parlent pour lui plus que tous les discours. Notre projet ce ne sont
pas des promesses en l’air, c’est un engagement, c’est un contrat avec tous et avec chacun.
17
La 1ère région de l’industrie numérique
La révolution numérique change les habitudes de travail et de vie. Informatique, smartphone,
internet, cloud : tout bouge à grande vitesse. C’est la IIIe révolution industrielle, après celle de la
mécanisation et de l’électricité. C’est surtout une occasion fantastique pour notre territoire, une
opportunité que nous voulons pleinement saisir Pour Vous, Pour Chacun, en construisant la région
2.0. Celle qui vous apportera chaque jour de nouveaux services et de nouveaux emplois dans le
numérique.
Nous avons une vision résolument positive et innovante de la révolution numérique. Elle est une
chance pour notre région, car nous avons tous les atouts pour réussir ce tournant, grâce au travail
gigantesque que nous avons déjà engagé. La région est devenue une référence internationale en
termes d’écosystème numérique.
Avec des projets adaptés, la IIIe révolution industrielle elle va nous faire regagner le statut de
grande région économique en France. En effet, nous vivons un basculement fondamental dans
l’environnement économique global. Désormais, ce ne sont plus les nouveaux objets (réseaux,
smartphone, objets connectés), mais la totalité de la chaîne de production qui va se digitaliser.
L’ensemble des activités économiques va basculer dans l’utilisation massive des outils numériques et
réinventer ses produits. Une industrie numérique va naître, qui verra des géants mondiaux croitre,
mais aussi des champions européens et des PME fortement ancrées dans les territoires. Tous les
métiers sont concernés, du technicien au chercheur. Cela nous concerne tous.
Notre région est idéalement placée pour devenir la 1ère région de France de l’industrie
numérique et lancer ainsi de formidables moteurs d’emploi localement. C’est le cap que nous fixons,
le projet que nous portons.
Pour cela, nous nous engageons à créer la grande région numérique, en lançant le Plan NPDCP
2.0. Nos deux priorités sont vos emplois numériques et vos nouveaux services. Ce plan ira de
l’entreprise à l’habitant et de l’infrastructure au service public innovant.
Mesures phares du Plan NPDCP 2.0
- Consolider l’écosystème numérique de la région : fédération des pôles d’excellence
numériques, internet THD pour les entreprises, paquet numérique (financements, aides à
l’exportation, participation des entreprises numériques aux grands projets régionaux, neutralité
technologique de la commande publique)
- Développer la formation aux métiers du numérique : l’Ecole du Numérique, la sensibilisation
dans les lycées
- Lancer le plan Industrie numérique : 50 000 emplois dans les sociétés des services numériques,
lancement des programmes de l’Industrie numérique (services, industrie, santé, écologie, transport,
services publics)
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- L’arrivée de réseaux de téléphone portable de qualité et de l’internet à Très Haut Débit dans
chaque commune et chaque parc d’activité de la grande région : plan d’investissement régional sur
le réseau de fibre
- Lancement de services publics numériques innovants : les contenus pédagogiques du lycée 2.0,
la digitalisation de l’offre culturelle, le plan éducation en ligne, la télémédecine, les applications
transports en temps réel, grâce à une région tournée vers les technologies numériques
I. Consolider notre écosystème numérique
Pour attirer dans la région NPDCP la plus grande partie possible des 900 000 emplois numériques
à venir en Europe, il faut disposer d’un écosystème numérique complet et compétitif. Nous avons
fait prendre ce virage stratégique à la région ces dernières années et nous avons déjà des résultats
très importants.
1. Les pôles de compétitivités et le paquet numérique régional
Ce sont les pôles de compétitivité et les pôles d’excellence régionaux, qui ont lancé les
innovations numériques et les nouvelles filières de notre économie régionale :
Euratechnologies à Lille, la Plaine Images à Roubaix Tourcoing, le Pôle Numérique Culturel de
Lens, la Serre Numérique à Valenciennes, le Tektos à Calais, la Haute Borne à Villeneuve
d’Ascq, Eurasanté à Lille et à Loos. Le label French Tech qui nous a été décerné en témoigne.
Grâce aux choix que Pierre de Saintignon, notre tête de liste, a impulsés, les grands acteurs
du numérique sont désormais implantés dans notre région : ATO (1500 emplois), GFI (1 000
à terme), SOPRA (1000), IBM (1 500 à terme), Capgémini (750 à terme), Microsoft (voir
chiffre), Tata (idem). Ce sont eux et les start-up qui les environnent qui vont créer les emplois
numériques dans notre région.
Nous nous engageons à compléter et consolider cet écosystème numérique, pour en faire le
plus performant de France. Pour cela, nous voulons fédérer les pôles d’excellence numérique
présents dans la grande région, afin d’atteindre la taille d’un grand acteur international et
continuer à soutenir chacun d’entre eux, dans sa spécialité.
Nous nous engageons à amener l’internet à Très Haut Débit dans chaque entreprise, avec
une bande passante de 1 Giga, grâce à un plan d’investissement régional, porté avec les
agglomérations et communautés de communes.
Nous ajouterons un paquet numérique régional, intervenant sur plusieurs leviers. Nous nous
engageons à créer, avec les banques régionales, des outils de financements adaptés aux
entreprises locales du numérique. Elles n’ont pas besoins des mêmes réponses, selon leur
degré de maturité, qu’il s’agisse d’une start-up, d’une PME ou d’un grand groupe. Une
conférence régionale du financement numérique sera créée pour y parvenir.
19
Nous nous engageons à créer un accompagnement à l’exportation, en lien avec le Ministère
des Affaires étrangères et la CCI régionale, afin d’aider nos entreprises numériques à
conquérir des marchés internationaux.
Nous nous engageons à mettre en place des marchés publics innovants, sur les Grands
Travaux du mandat et les projets structurants, nous permettant d’associer les entreprises
numériques locales à la définition des projets régionaux et d’y inclure des volets numériques
nouveaux. Nos entreprises concourront ensuite selon les règles habituelles de concurrence,
dans des projets où elles pourront apporter beaucoup.
Nous nous engageons sur une commande publique quotidienne permettant aux start-up de
répondre, grâce à la neutralité technologique. Les entreprises locales ne doivent pas être
écartées du fait d’un choix technique orientant de fait le marché vers un nombre restreint
d’acteurs, souvent les grands groupes.
2. Développer la formation aux métiers du numérique
Dans notre région, il y a aujourd’hui 2 000 emplois dans les métiers du numérique qui ne sont
pas occupés, faute de salariés formés. Demain, le potentiel de création d’emplois est
immense, à condition d’avoir doté nos salariés des compétences correspondantes.
Nous créerons l’Ecole du numérique dans notre région, sur le site d’Euratechnologies, avec le
financement de l’Etat et le soutien de la région. C’est une première en France. Elle formera
sur site, dans les lycées qui ouvriront des sections labellisées « Ecole du numérique » et en
2.0. Le public sera constitué des jeunes, des salariés et des demandeurs d’emploi. Les
métiers visés sont larges : vente, maintenance, installation, maintenance, testing,
architecture, conception de programmes, intégration. Ce sont des métiers qui concernent
tout le monde, pas seulement les ingénieurs. Ils sont à la fois demandés et en moyenne plus
rémunérateurs et plus durables.
Les formations comprendront un circuit-court numérique, pour les jeunes et les seniors, des
formations dédiées aux décrocheurs, dans les lycées, au plus près des habitants, et des
formations diplômantes de Bac+2 à Bac+5. Un cycle de réorientation des salariés
quinquagénaires vers les métiers numériques sera inclus. Mon engagement est que tous
puissent trouver leur place dans les emplois numériques à venir.
Nous nous engageons sur le lancement d’une sensibilisation dans les lycées, en lien avec
l’Education Nationale, au potentiel des métiers du numérique, pour aider nos jeunes à
prendre ce tournant gagnant. Nous nous appuierons sur les Emplois jeunes numériques,
financés par l’Etat, pour des interventions dans les classes.
Enfin, les salariés déjà en poste doivent aussi être accompagnés dans l’intégration du
numérique dans leur carrière. C’est un booster d’évolution professionnelle. Dans le cadre de
la Sécurité Sociale professionnelle que nous allons expérimenter en NPDCP nous nous
engageons sur un volet dédié à la formation continue aux métiers du numérique. Dans cet
élan économique que sont les métiers du numérique, la région sera avec les salariés pour les
aider à saisir les opportunités.
20
II. Bâtir la 1ère région sur l’industrie numérique
Dans les années qui viennent la Commission Européenne estime que 900 000 emplois vont être
créés par le numérique en Europe, notamment dans les sociétés de services informatiques (SSII) et
les entreprises. Nous avons déjà mis notre région en position de leader sur cette économie
numérique en plein développement. Nous renforcerons encore cette orientation, en lançant un Plan
« Industrie numérique » dans toute la grande région. La grande région, c’est un marché de 6 millions
d’habitants pour les nouveaux services numériques.
3. Faire émerger des champions européens des sociétés de service numérique
Nous nous engageons sur la création de 50 000 emplois numériques dans le mandat :
- 120 000 emplois vont être créés en France dans les sociétés de services numériques dans le
mandat. Nous pouvons en attirer 12 000, pour répondre aux besoins locaux (10%, car
NPDCP représente 10 % de la population française), grâce à notre écosystème déjà en place.
- Pour les 38 000 emplois restants, nous nous engageons sur l’accompagnement des sociétés
locales dans une stratégie de conquête des marchés voisins (Benelux et Angleterre) et sur la
relocalisation progressive d’une partie des emplois partis à l’étranger. Nous sommes
désormais concurrentiels à l’international, avec un coût horaire (11,16 €/h) inférieur à celui
du Maroc (11,86 €/h), de l’Espagne et de la Roumanie (supérieurs à 13€/h).
Comment précisément ?
En faisant grandir les sociétés déjà là, par un deal régional entre ces sociétés SSII et nos
grands groupes locaux, qui font la force historique de la région. Si ces derniers choisissent nos
entreprises numériques pour leurs solutions business, l’emploi numérique en NPDCP va
rapidement grandir. Une fois la taille critique de PME locales atteinte, nos sociétés
numériques pourront se placer sur les marchés anglais, belges, hollandais et luxembourgeois,
où nous disposons d’un avantage compétitif.
En mettant en place des appels d’offres publics dédiés au numérique avec les communes et
intercommunalités, tournés vers la performance des collectivités et la recherche d’économie.
Nous créerons un package de solutions intégrées et prénégociées, côté offre, et nous agirons
côté demande, pour l’émergence d’une politique régionale d’administration numérique.
L’union des deux créera de l’emploi numérique local.
En soutenant, avec nos pôles de compétitivité et d’excellence, l’émergence de services
numériques exportables à l’international plus lointain.
En lançant une politique volontariste de relocalisation des entreprises numériques parties à
l’étranger, via un plan dédié porté par Euratechnologies. Nous savons faire au même prix et
désormais moins cher, sans la barrière de la langue.
Et aussi en multipliant par deux le nombre de start-up en incubation dans nos pôles de
compétitivité et d’excellence. Elles sont déjà 50 par an à Euratechnologies et nous nous
engageons à atteindre le chiffre de 100 par an.
21
4. Faire émerger les branches de l’Industrie numérique de demain
Le basculement de l’ensemble de la chaine de production dans le numérique va créer de
nouveaux produits, de nouveaux usages et donc des opportunités de création d’entreprises
majeures.
Nous nous engageons à aider notre tissu d’entreprises locales à réussir ce virage, en créant
un programme d’accompagnement, avec les CCI, qui leur prodiguera des conseils, mettra en
place des démonstrateurs technologiques dans chaque départements, les ECRINS, et un
chèque innovation, financé par la région, qui participera à une partie des investissements des
entreprises en matière numérique. Nous nous engageons à créer un Campus de l’innovation,
qui sera le vaisseau amiral de cette politique. Travaillant avec la Silicon Valley, il apportera le
meilleur de l’innovation à nos entreprises.
Geste, fondamental dans la construction de notre économie de demain, nous nous engageons
à lancer six grands programmes régionaux de l’industrie numérique, qui seront l’Acte II de
notre écosystème numérique. Ils seront construits avec l’Etat, dans le cadre de sa politique
« Industrie du futur », et avec les entreprises locales, au sein de Groupement d’intérêt
économique (GIE) rassemblant le public et le privé. Leur but : créer les nouveaux produits et
les nouvelles entreprises qui vont poser les fondations de l’industrie numérique de demain.
Ainsi, redonner à notre région son statut de grande région économique, renouant avec son
histoire sous une forme nouvelle.
Les domaines de ces programmes régionaux :
- Les services numériques. Déjà 10 000 emplois créés, demain un objectif de 50 000
- L’industrie : déconstruction de matériaux, économie circulaire, l’hébergement du big data,
l’agro-alimentaire de pointe, le BTP avec les réseaux intelligents dans la maison et la ville
connectées
- La santé : les entreprises des nouveaux soins et nouveaux services, en lien avec le
vieillissement, la chirurgie de pointe, la recherche et développement
- La transition écologique : gestion écologique des lycées, avec un programme de recherche
lancé par la région, avec Euratechnologies et IBM, l’élargissement aux logements sociaux
- Les transports : installation et maintenance de la fibre et demain du LIFI (wifi par les lampes),
l’information en temps réel sur les transports, le développement du co-transport
- Les services publics innovants : les applications numériques du service public 2.0, l’open data
public
Ces projets régionaux feront naître des champions locaux, qui feront grandir l’emploi local.
Le potentiel est immense. Une fois la période d’incubation passée, nous l’estimons à 50 000
emplois dans la région.
22
III. Développer les services publics numériques
La grande région NPDCP c’est une région qui veille à amener le numérique vers chacun, sans
laisser perdurer les inégalités technologiques entre grandes villes et villes moyennes ou communes
rurales. Cette fracture numérique est une rupture dans l’égalité. Personne n’imaginerait une
commune sans électricité. Il n’y a aucune raison d’en accepter sans une connexion internet de
qualité.
De plus, la région numérique, c’est une région qui incorpore totalement les possibilités offertes
par le numérique dans les services publics qu’elle rend aux habitants. C’est plus de services et des
services plus près de vos besoins, à très faible coût.
NPDCP 2.0, c’est :
- 5. La fin des zones blanches et le Très Haut Débit partout
Nous nous engageons sur l’arrivée du Très Haut Débit dans chaque commune de la région et
dans chaque zone d’activité, grâce à un contrat d’infrastructures numériques avec les
opérateurs télécoms. Nous nous engageons à lancer un projet d’investissement régional sur le
mandat, en lien avec l’Etat et l’Europe. Les intercommunalités et les communes pourront
ensuite déployer la fibre vers les foyers et vers chaque entreprise, en fonction de leurs
besoins. Une mission régionale d’accompagnement et un financement inclus dans le Contrat
de Plan Etat Région seront mis en place.
Et parce que qui peut le plus, peut le moins, nous engagerons une négociation serrée avec les
opérateurs privés, afin que le réseau de téléphone portable et d’internet classique ne
comporte plus de zones blanches ou grises dans notre région. La loi en a fait un objectif,
nous en ferons une réalité. La réduction de ces zones blanches et grises sera une condition
pour pouvoir candidater au contrat d’infrastructures numériques.
- 6. La banque régionale de l’open data public
L’avenir du service public, c’est la construction avec les habitants et les collaborateurs
bénévoles numériques des collectivités. C’est aussi leur complément apporté par les
entreprises de services intervenant dans le domaine de l’aide aux habitants, avec
participation du public au capital et dans la définition du cahier des charges.
Tout cela suppose l’accès aux données publiques. C’est la logique de l’open data. Nous y
souscrivons pleinement, moyennant les mesures évidentes de sécurité et d’anonymisation
des données. Nous nous engagerons à créer une Banque régionale de l’open data publique,
en lien avec la CNIL, qui conservera et donnera les accès aux données publiques. Sa politique
sera ouverte et tournée vers une utilisation d’intérêt général. Une charte des valeurs définira
ceux qui sont possibles et ceux qui n’auront pas accès aux données.
Cette banque régionale de l’open data, rassemblant des données publiques avec rigueur,
sera la matrice à partir de laquelle seront développées nos cartes régionales de services : la
carte « Mes droits pour l’emploi » tournée vers la Sécurité Sociale Professionnelle, la carte
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cursus pour les lycéens et les étudiants, la carte de la mobilité, pour les transports publics et
la carte « Ma région numérique » avec toutes vos applications. Elles tiendront toutes sur un
même support, dont le contenu variera selon les besoins de chacun.
- 7. La région, qui invente les services publics numériques de demain
Nous nous engageons à créer des équipes légères et innovantes au plus près de chez vous, au
sein des services régionaux, chargées de développer les applications numériques NPDCP 2.0
en fonction de vos besoins. Elles seront présidées par un comité du service public, avec des
élus, des habitants, des associations et la consultation d’ingénieurs du numérique et des
services concernés. Leur mission, développer des applications sur smartphone et internet
répondant à vos besoins locaux. A vous d’en inventer le contenu.
Ex : l’application « My menu, my school », qui vous donnera le menu du son restaurant
scolaire de l’école de vous enfants.
Ex : l’application « ça a l’heure ! », qui vous donnera accès via un système GPS aux heures de
passage en temps réel de vos transports publics (bus, train, car scolaire) et des services de
ramassage des ordures ménagères.
Au sein de ces équipes régionales, des projets de service public seront plus particulièrement
développés en lien avec le projet Industrie numérique :
Déplacements : nous nous engageons à soutenir l’émergence, au sein d’une grappe
d’entreprises locales, d’applications sur smartphone et internet, interopérables, permettant
de donner aux habitants en temps réel les informations sur le trafic routier, le covoiturage et
les transports en commun. Couplée à la carte transport, c’est une solution globale, qui
permettra à chacun de réduire ses temps de trajets et son empreinte carbone. C’est la
naissance du 1er service public-privé réunissant les concepts de Blablacar, Mappy, Bison futé
et info trafic SNCF.
Lycées : le lycée numérique va passer des tableaux et tablettes aux contenus pédagogiques.
Nous nous engageons à développer un panel ample de réponses nouvelles pour l’éducation
de nos enfants, en lançant le plan éducation 2.0. Il comprendra un volet lycées et un volet
universités, avec des cours en ligne, des conseils d’orientation et du tutorat, depuis les
conseils pour bien réussir son année, jusqu’au taux de réussite et d’insertion par filière et
option universitaire.
Culture : la digitalisation de l’offre culturelle est l’une des pistes d’avenir. Nous nous
engageons à lancer un programme en ce sens avec toutes les institutions culturelles de la
région.
La santé : Nous nous engageons à faire de la région un partenaire fort des hôpitaux régionaux
(CHRU et CH) et des médecins, pour le développement de la télémédecine. Elle permet
d’avoir accès aux meilleurs diagnostics, en tout point du territoire et ainsi de donner Pour
Vous, Pour Chacun un meilleur accès aux soins. Les économies d’énergie : Le pilotage fin du
chauffage des bâtiments publics est un enjeu
24
majeur de la durabilité et de la gestion de l’argent public. Je m’engage soutenir un projet
lycée intelligent en ce sens
Les fondations de l’écosystème numérique régional
Choix d’avant-garde ont été faits
Env. favorable à la création de start-up / Maillage du territoire (Pôles d’excellence, pôles de
compétitivité)
Elles sont déjà là.
Ecosystème : choix structurel, outils financiers,
attractivité, lieux d’exception, formation, visibilité
nationale et internationale
Création de start-up : 50 start-up par an, qui correspond
(chiffre qui va doubler puis tripler ces prochaines
années)
Maillage du territoire (Pôles d’excellence, pôles de
compétitivité : tous les territoires sont concernés
L’Ecole / L’éducation / La formation
Le grand chantier en cours : des parcours de formation en adéquation avec ces nouveaux enjeux
Lycée : accès aux nouveaux usages / Véritable laboratoire de l’écologie numérique
Ecole du numérique / Formation professionnelle qualifiante / PRN / Standford et autres partenariats
internationaux
Les lycées : - 13 000 tablettes distribuées avec des
travaux pédago, artistiques, économique, sportifs
=> et une grande soirée qui a récompensé les
meilleurs usages
- Smart lycée : programme de recherche avec IBM
sur les économies d’énergie / mise en place de
FabLab,
LA formation : Ecole du numérique qui se met en
place actuellement et qui va profondément
bouleverser les programmes, les formations, …
SERVICES
SSII + les
sociétés
d’Operateurs
Techniques
Déjà +10,000
emplois
Demain
+50,000
emplois sup.
& création
d’un GIE
INDUSTRIE
Déconstruction
de matériaux
et économie
circulaire
(Vitamine T)
OVH
(hébergement
& big data : #1
Europe, #3
mondiale)
Roquette (lead
mondial, invest
massif agritec)
Fibre (#1
France)
LiWi (Trato-tlv
leader)
FuturoTextile
L’INDUSTRIE NUMERIQUE ET LES NOUVEAUX SERVICES PUBLICS
SANTE
Eurasanté –qui
représente x
emplois dc y
directement sur
le numérique
Programme de
R&D
Chirurgie de
pointe
Filière
numérique
spéfic santé et
healthcare
ECOLOGIE
Smart Lycée
Smart City
Grand
programme de
recherche sur
les économies
d’énergie avec
IBM
Programme de
recherche éco-
agriculture
…
TRANSPORT
Autoroute de
l’information
Coût et
maillage du
territoire (l’info
SNCF est ici)
Optimisation
des flux de
transport
Taxes poids
lourd (?)
Programme
innovant de
CoTransport
(en cas
d’absence des
transports
publics)
SERVICE
S
PUBLIQ
UES
Réinvente
la
proximité
Nouveau
Services
Clients
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Construire l’avenir avec les Grands Travaux
Notre pays a plus que jamais besoin de commandes. Les entreprises ont plus que jamais besoin de
clients pour relancer la croissance. Dans ce contexte, les Grands Travaux sont une réponse
particulièrement pertinente. Ils répondent à la fois à un besoin immédiat de croissance et ils ont un
effet structurant, dans la durée, sur la compétitivité et la durabilité de notre économie régionale.
Nous nous battons pour une vision de l’économie dans notre région à la fois responsable et
dynamique. Responsable, car les finances régionales doivent évidemment être maîtrisées.
Dynamique, car nous sommes devant des défis de croissance et d’invention d’un nouveau modèle
social, numérique et environnemental qui nécessitent de forts investissements.
Les Grands Travaux représentent, sans augmentation d’impôt, 5 milliards € de crédits régionaux,
investis dans l’économie locale, auxquels s’ajoutent les crédits de l’Etat et de l’Europe. C’est le plus
grand plan d’investissements publics dans notre région depuis vingt ans. Faire les Grands Travaux,
c’est donner un ballon d’oxygène fantastique à nos entreprises.
Ces Grands Travaux posent aussi les fondations de la grande région de demain. Celle qui invente
sur son territoire une manière plus humaine de conjuguer l’emploi, par la compétitivité sociale,
économique et environnementale. Les Grands Travaux, sur lesquels nous prenons des engagements,
sont sélectionnés pour leur potentiel de développement économique, durable et humain dans la
durée et pour leur rayonnement au service de toute la grande région.
Nous nous engageons à construire l’avenir en NPDCP, avec cinq projets de Grands Travaux. A les
soutenir, à veiller au respect des engagements financiers de l’Europe et de l’Etat, à agir pour un
calendrier de réalisation rapide – tout doit avoir été fait et livré dans le mandat – et à veiller à ce
qu’ils soient pleinement Pour Vous, Pour Chacun, en mettant une part majeure de leur utilité au
bénéfice des salariés et des entreprises de notre région.
Les mesures phares
- le canal Seine-Nord
- la politique portuaire : Calais 2015, puis Boulogne-Calais-Dunkerque 2020
- la rénovation des quartiers populaires et des centres-villes des villes moyennes et des
communes rurales
- le plan logement : 1ère étape, la construction de 100 000 logements à basse consommation
énergétique et l’accentuation de la filière pour aller plus loin, la participation à la construction de
logements sociaux dans les quartiers populaires à l’occasion de leur rénovation, et le soutien à la
construction de logements étudiants
- l’amélioration des infrastructures de transport : le barreau Creil-Roissy, l’électrification
d’Amiens-Rang-du-Fliers, le projet de Réseau Express Grand Lille, le projet d'autoroute ferroviaire
26
- le volet « société et économie locale » dans le cahier des charges des Grands Travaux :
mobiliser tous les ressorts du droit pour faciliter l’accès des PME aux Grands Travaux et rouvrir la
discussion contre le dumping social du statut des travailleurs détachés
I. L’or bleu au cœur de la région
Notre région dispose d’une situation géographique exceptionnelle, au croisement de tous les
échanges commerciaux du Nord du continent européen et en lien avec Paris et l’Ile-de-France. Notre
marché potentiel est immense. Pour le valoriser, nous avons besoin de grands équipements adaptés.
Le réseau autoroutier est déjà largement développé et le réseau ferroviaire dispose de solides atouts,
même s’il convient de continuer à les entretenir et à régler les problèmes que les habitants
rencontrent en les utilisant.
En revanche, nous utilisons encore peu le potentiel économique et écologique de l’eau dans la
région. C’est un nouveau cap que nous nous engageons à prendre.
Construire l’avenir, avec les Grands Travaux, c’est :
- 1. Engager les travaux du Canal Seine-Nord
Le canal Seine-Nord est un projet de dimension historique. Il fait partie de ces grands
rendez-vous avec un territoire, qui en changent le destin positivement. Après des années de
négociations, nous avons obtenu l’accord de l’Etat pour son lancement, qui commencera
bientôt.
En créant le chaînon manquant entre les réseaux de canaux de Belgique et des Pays-Bas
et ceux de l’Ile-de-France, le canal Seine-Nord va relier écologiquement et économiquement
le cœur du pays et le Nord de l’Europe. C’est le plus grand projet dans notre région depuis le
percement du canal sous la Manche.
Aujourd’hui, le canal du Nord a un gabarit trop petit (800 tonnes) pour permettre le
passage des flux de péniches de gros tonnage. Le canal Seine-Nord répondra à cette question,
en ouvrant à un tonnage correspondant aux déplacements pratiqués par nos voisins (3 000 à
4 500 tonnes).
C’est une opportunité économique majeure, avec 4,7 milliards d’euros qui vont être
injectés dans l’économie locale. 12 000 emplois vont ainsi être créés pendant les 6 ans des
travaux, puis 45 000 emplois à terme. C’est la mesure pour l’emploi la plus puissante
actuellement sur la table en NPDCP.
C’est un gain de productivité fondamental pour l’économie locale du transport de
marchandises. Les ports de Dunkerque et Calais, les entreprises locales de transport et les
entreprises locales ayant des échanges commerciaux importants, vont y gagner un précieux
oxygène, qui se traduira en emplois.
Ex : un céréalier ayant un fret d’1 million de tonnes sur un trajet Péronne-Rouen paie
aujourd’hui 11 € la tonne par camion. Il ne choisit pas le fluvial, car cela coûte 15€ la tonne.
27
Avec le canal Seine-Nord, ce coût tombera à 9 € la tonne, soit une marge annuelle
supplémentaire de 2 M €. Cela représente un potentiel de 30 à 40 postes supplémentaires.
C’est une solution qui permettra de baisser le nombre de camions sur les routes de notre
région. Aujourd’hui, le transport fluvial représente seulement 6% en France. En réduisant le
fret routier et en développant le fret fluvial, la région NPDCP va faire progresser ce curseur,
participera au désengorgement des autoroutes et économisera 280 000 tonnes de CO2 d’ici la
fin du mandat.
Nous nous engageons à faire de la grande région NPDCP un partenaire engagé et
exigeant de l’Etat, pour la réalisation du Canal Seine-Nord dans le cours du mandat. Nous
devons y aller, avec détermination et avec un calendrier dynamique, qui fasse bénéficier de
ses effets aux habitants sans tarder. La région mobilisera 300 millions € pour ce projet, sans
augmentation des taxes. Le soutien de l’Europe est acquis à un niveau déterminant. Elle
apporte 40% des financements. Ceux qui veulent en sortir devraient prendre le temps d’y
songer. L’Etat apportera 22%. C’est un projet majeur et très bien financé.
- 2. Lancer une grande politique portuaire
La région NPDCP a une dimension maritime et portuaire majeure, avec les ports de Calais,
Dunkerque et Boulogne, respectivement engagés dans le transport transmanche, l’énergie et
la plaisance. A eux trois, ils forment le 2e ensemble de France et rassemblent 59 000 emplois
directs et indirects. C’est un atout de 1er plan qu’il faut valoriser pleinement. C’est un outil du
plus court chemin vers l’emploi.
Après des mois de travail intense, la région et les acteurs du port de Calais ont finalisé un
projet d’agrandissement du site qui permettra d’accueillir les navires les plus modernes du
trafic transmanche. C’est un enjeu fondamental pour développer notre capacité économique
dans ce domaine. Nous nous engageons à soutenir Calais 2015, à hauteur de 141 millions €,
pour permettre une réalisation dans le mandat.
Calais 2015, c’est 2 800 emplois directs et 4 200 emplois indirects le temps des travaux,
puis un effet dans la durée, par la croissance des entreprises logistiques implantées sur le
port.
Calais 2015, c’est un soutien immédiat à l’économie locale, par l’investissement de 888
millions €, coût global de l’opération. C’est un projet public-privé exemplaire de ce que peut
faire une région dynamique qui croit en son avenir. 615 millions € seront amenés par le
délégataire du port. Pour chaque euro de la région, c’est 4,3 € du privé injectés dans
l’économie locale. C’est l’effet levier, qui est aussi un effet emploi.
Nous nous engageons à ce que 180 000 heures de travail soient réservées à l’insertion
professionnelle, pour que ce projet profite aux habitants en recherche d’emploi.
Dans les discussions avec la société de projet montée pour Calais 2015, nous avons insisté
sur l’importance des PME locales dans ce grand investissement régional. Nous avons obtenu
des engagements pour qu’elles y aient toute leur place.
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Au-delà de cette réalisation, nous regardons déjà vers l’avenir et l’étape suivante. Le
port Boulogne-Calais-Dunkerque 2020, le premier ensemble portuaire maritime de notre
pays, le seul capable d'accueillir tous les types de navires et tous les types d'activités, le projet
qui fera de toute la région « l'arrière-pays » de notre littoral, le projet pour une grande région
euro-maritime.
Nous avons la chance de disposer de trois ports dont l'activité est fortement spécialisée,
la pêche et la construction navale à Boulogne, le transport de voyageurs et le fret
transmanche à Calais, un pôle industriel et énergétique de premier plan à Dunkerque. Pris
séparément, les ports de notre région ont une dimension nationale. Ensemble, ils constituent
une force de frappe qui donnera une dimension internationale à notre façade maritime.
La fusion initiée entre Boulogne-sur-Mer et Calais, les deux ports gérés par la région,
permet déjà d'organiser la complémentarité de leurs activité, de mettre en synergie les
moyens et les savoir-faire. Nous proposons de créer un syndicat mixte associant les trois
ports. C'est la première étape d'une organisation plus intégrée qui nous permettra d'accueillir
de nouvelles activités et de nouvelles lignes maritimes. Nous nous engageons à lancer sans
attendre les études pour Boulogne-Calais-Dunkerque 2020, afin de pouvoir lancer les travaux
dès que les financements seront réunis.
II. Priorité logement et cadre de vie
Les Grands Travaux, c’est l’économie, mais cela doit aussi être l’amélioration du quotidien des
habitants de notre région. Pour cela, nous nous engageons à soutenir les projets des communes pour
l’amélioration du cadre de vie des quartiers populaires de notre région et pour l’amélioration du
logement de tous.
- 3. Soutenir les projets de travaux pour le cadre de vie et pour le logement
La région a engagé un fantastique effort dans le mandat précédent, avec l’aide de l’Etat et
de l’ANRU, pour accompagner nos quartiers populaires de nos villes dans la reconquête de
l’égalité républicaine. 1,38 milliards € ont été réunis pour offrir plus de logements neufs et
économes en énergie, plus d’équipements publics, plus de commerces, des quartiers rénovés
et ouverts, et des villes qui en finissent avec la relégation sociale et la ségrégation.
Nous voulons aller plus loin. Nous voulons mener à son terme le projet d’une ville qui
donne à tous les quartiers populaires les mêmes chances de réussite et qui tienne la
promesse de l’équité sociale et éducative. Pour cela, nous nous engageons à lancer l’Acte II
de la rénovation des quartiers populaires de nos villes, avec 37 quartiers qui seront rénovés,
pour un total de plus 500 millions €, dont 180 millions € de la région.
Nous devons redonner aux communes qui l’ont perdu, une vitalité plus grande, en attirant
des commerces, notamment dans les villes moyennes et dans les communes rurales. C’est
pourquoi nous nous engageons à apporter le soutien financier de la région aux dossiers de
rénovation des centres-villes commerçants de ces communes de la région. C’est une volonté
29
économique, en soutien au commerce de proximité et c’est une volonté écologique, car il faut
sortir du modèle du « tout voiture » et des grands parcs commerciaux de périphérie.
Nous nous engageons aussi sur un volet logement régional. La crise du logement touche
les habitants de la région, comme ceux des autres régions de France. Aujourd’hui, en
moyenne, les Français consacrent un quart de leurs revenus à leur logement (27% pour les
locataires et les propriétaires en cours de remboursement). C’est devenu insupportable. Il
faut construire plus de logements en NPDCP, pour faire baisser les prix. Nous le ferons en
direction de logements adaptés aux nouvelles demandes (cohabitation des parents et des
jeunes adultes, maintien à domicile des seniors, béguinage) et des logements biens isolés, qui
font baisser les factures et gagner en pouvoir d’achat.
Nous nous engageons à participer dans le mandat au financement de logements neufs
dans la grande région, grâce à l’Acte II de la rénovation des quartiers. Nous avons d’ores-et-
déjà lancé un plan « 100 000 logements à basse consommation énergétique », que nous
nous engageons à mener à bien dans le mandat. Nous devons mettre les Grands Travaux au
service de la transition écologique et du pouvoir d’achat des habitants. Pour cette dernière,
nous prévoyons un total de 250 M € de travaux sur le mandat, logements durables compris. Et
nous nous engageons à financer les projets de logements étudiants dans la région, en soutien
aux communes.
III. Les transports, au cœur des Grands Travaux régionaux
L’amélioration des transports régionaux est l’une de mes priorités. Cela passe par la mise en place
de la carte régionale de la mobilité, mais aussi par l’amélioration de nos infrastructures. C’est un
progrès durable pour la mobilité des habitants et c’est un soutien puissant à l’économie locale, à
travers le BTP.
- 5. Améliorer les grandes infrastructures de transport
Nous nous engageons à financer le barreau ferroviaire entre Creil et Roissy, pour faciliter
les déplacements quotidiens des habitants de l'Oise vers Roissy et l'Ile de France. Ce barreau
permettra également de relier directement Amiens aux lignes à grande vitesse de l'ensemble
du territoire. C’est un projet de 330 M €, au total, auquel participera l’Etat. La négociation est
en cours.
Nous nous engageons sur l'électrification de la ligne Amiens-Rang-du-Fliers, pour des
gains de temps importants lors des déplacements vers Paris. C’est un projet de 200 M €, sur
lequel l’Etat intervient à 30 %.
Nous nous engageons sur le projet de Réseau Express Grand Lille qui doit permettre une
meilleure liaison entre la métropole et le bassin minier doit s'inscrire dans cette perspective
d'une meilleure liaison entre les agglomérations de la grande région. C’est un projet de 2
milliards €, qui verra le jour avec l’aide de l’Etat et d’Europe.
Nous nous engageons sur le projet d'autoroute ferroviaire entre Calais-Dourges-Saint-
Quentin et la façade atlantique via Paris. Nous demanderons au gouvernement de le
30
reprendre. Il améliorera la compétitivité de nos entreprises de transport et réduira notre
empreinte écologique.
IV. Mettre pleinement les Grands Projets au service des habitants
Les Grands Travaux, ce sont des changements concrets et durables dans la région et c’est aussi
une méthode qui s’appuie sur des valeurs sociales et régionales. Ils disent dans quelle société nous
voulons vivre.
Construire l’avenir, avec les Grands Travaux, c’est :
- 6. Introduire des clauses économiques et sociales exigeantes, pour choisir un modèle de
société avec les Grands Travaux
Les investissements considérables que représentent pour notre région et notre pays les
Grands Travaux doivent bénéficier à l’économie et aux habitants de notre région. Nous
veillerons très rigoureusement à ce que les PME puissent y accéder, à ce que les habitants en
recherche d’emploi y trouvent l’insertion professionnelle dont ils ont besoin et à ce qu’aucun
dumping social ne trouve de place.
Nous nous engageons à inclure un volet « société et économie locale » dans le cahier
des charges des Grands Travaux que la région financera :
- des clauses facilitant l’accès des PME locales à ces Grands Travaux (clause d’efficacité dans
l’exécution liée à la proximité géographique, groupements d’entreprises locales ou
entreprise générale avec entreprises locales, allotissement)
- une clause environnementale, pour une moindre empreinte en CO2 et la valorisation des
entreprises locales, ayant moins de transports pour les chantiers
- une clause d’insertion, qui veillera à ce que les travaux se traduisent en emplois vers des
habitants en recherche d’emploi
- et une clause de responsabilité sociale, empêchant que de la sous-traitance n’ait recours aux
travailleurs détachés. Ce dernier point est fondamental. Nous ne laisserons pas le dumping
social prospérer dans notre région. Pour cela, nous ouvrirons une discussion avec l’Etat, pour
que la France s’engage à renégocier la directive européenne concernée. L’Europe que nous
voulons, c’est l’Europe sociale, pas l’Europe libérale
31
La région tournée vers la mer
Nous bénéficions d'une double façade maritime sur la Mer du Nord et la Manche, située sur l'un
des détroits les plus fréquentés au monde. Cette position géographique exceptionnelle fait
pleinement partie de notre identité. C'est l'une de nos principales richesses avec plus de 60 000
emplois dans la région. Les travaux de rénovation de nos ports ont été engagés. C'est le projet Calais
2015, projet portuaire le plus important en Europe, qui démarre et qui va nous permettre d'accroître
le trafic transmanche en accueillant les nouvelles générations de ferries.
Mesures phares
- Le port Boulogne-Calais-Dunkerque 2020 : le premier ensemble portuaire de notre pays
capable d'accueillir tous les navires et tous les types d'activité
- Aider les pêcheurs à maintenir et à diversifier leurs activités par la formation et le
développement de l'aquaculture de qualité
- Un littoral protégé et vivant
1. Le port Boulogne-Calais-Dunkerque 2020
Nous voulons aller beaucoup plus loin et nous fixons un nouveau cap à notre région : le port
Boulogne-Calais-Dunkerque 2020, le premier ensemble portuaire maritime de notre pays, le seul
capable d'accueillir tous les types de navires et tous les types d'activités, le projet qui fera de toute la
région « l'arrière-pays » de notre littoral, le projet pour une grande région euro-maritime.
Nous avons la chance de disposer de 3 ports dont l'activité est complémentaire, la pêche et la
construction navale à Boulogne, le transport de voyageurs et le fret transmanche à Calais, un
terminal à conteneurs, un pôle industriel et énergétique de premier plan à Dunkerque. Pris
séparément, les ports de notre région ont une dimension nationale. Ensemble, ils constituent une
force de frappe qui donnera une dimension internationale à notre façade maritime. La fusion
initiée entre Boulogne-sur-Mer et Calais, les 2 ports gérés par la région, permet déjà d'organiser la
complémentarité de leurs activités, de mettre en synergie les moyens et les savoir-faire. Nous
proposons de créer une entité spécifique sous forme d'un syndicat mixte ou d'un groupement
d'intérêt économique associant les 3 ports. C'est la première étape d'une organisation plus intégrée
qui nous permettra d'accueillir de nouvelles activités et de nouvelles lignes maritimes.
Une région totalement tournée vers ses ports, c'est une région qui assure leur connexion avec les
plateformes multimodales et les ports fluviaux. Pour cela, nous nous engageons à renforcer les
dessertes ferroviaires et fluviales, notamment dans la perspective du Canal Seine Nord. Le projet
d'électrification de la voie ferrée entre Amiens et Rang-du-Fliers, tout comme la mise au gabarit du
canal Dunkerque-Escaut, devront être menés à bien.
32
Nous lancerons un vaste plan en direction de nos entreprises pour les inciter à utiliser le potentiel
de nos ports pour leurs propres activités, qu'il s'agisse de leurs importations ou de leurs
exportations.
2. La première région pour les produits de la mer
Boulogne-sur-Mer est le 1er port de pêche français. Il concentre toutes les activités de la filière
de la capture à la transformation, en intégrant les démarches de formation et d'innovation à
destination des professionnels. Cette interconnexion est le point d'appui pour faire du port de
Boulogne le leader européen des produits de la mer.
Nous prenons l'engagement d'accompagner les pêcheurs à moderniser la flotte, à maintenir et à
diversifier leurs activités pour leur garantir une meilleure activité tout au long de l'année. Le
développement de l'aquaculture de qualité permettra de localiser de nouvelles activités
économiques dans la région. Le pôle de compétitivité Aquimer sera un acteur majeur de ce nouveau
défi. Pour accompagner le développement de l'économie de la mer et le renouvellement de la flotte
de pêche, nous proposons de développer et de renforcer les moyens du fonds d'investissement
public-privé à destination des projets innovants. Raccourcir le circuit entre producteur et
transformateur, c'est sécuriser l'approvisionnement et améliorer la traçabilité des produits.
L'accent sera mis également sur la formation aux métiers de la mer au sein du lycée maritime du
Portel, du lycée de Coulogne et de l'Université du Littoral Côte d'Opale.
3. Un littoral protégé et vivant
De Mers-les-bains dans la Somme, jusqu'à Bray-Dunes dans le Nord, en passant par le Pas-de-
Calais, notre côte maritime constitue un patrimoine fragile et précieux que nous devons protéger.
Nous proposons de mettre en place un observatoire du trait de côte pour prévenir et anticiper les
risques de submersion.
Le parc naturel des estuaires picards et de la mer d'Opale constitue un point d'appui d'excellence
pour le développement du tourisme et des activités de plaisance.
33
Des services publics plus forts et plus proches
De nouvelles réponses Pour Vous, pour Chacun
Le projet que nous portons, Pour Vous, Pour chacun, est un projet de justice sociale et de réussite
partagée. Nous voulons la possibilité pour chaque famille de réussir et de s’épanouir. Et nous voulons
l’égalité des chances et l’émancipation de chacun, dans tous les territoires. Pour cela, il faut lutter
contre la société du tout marché et redonner leurs lettres de noblesse aux services publics.
Ce sont des acteurs fondamentaux de la vie quotidienne des habitants, pour la santé, les
transports, l’accès à l’emploi, l’éducation, la Sécurité Sociale et les retraites. Ils sont le patrimoine de
ceux qui n’en n’ont pas. Ils sont l’outil de tous, servant l’intérêt de tous et apportant des réponses à
chacun, aussi bien pour son épanouissement que devant ses difficultés.
Force est de constater que pour beaucoup de services publics, le contact personnel est devenu
impossible. Les habitants sont contraints de passer par des plateformes téléphoniques, où des
messages préenregistrés les guident et souvent les perdent, sans leur apporter de réponse. Loin de
nous l’idée de négliger l’apport des nouvelles technologies, qui doivent être pleinement intégrées,
mais rien ne remplacera jamais le contact direct.
Nous nous engageons sur des Services publics plus forts et plus proches, avec la création des
maisons des services publics pour chaque bassin de vie. Ce projet apportera l’égalité entre tous les
habitants et tous les territoires devant le service public, notamment dans les territoires ruraux et
dans les quartiers populaires. Il créera des services nouveaux, grâce aux nouvelles technologiques. Il
est pragmatique et responsable, veillant à faire « mieux de services », tout en faisant « moins de
dépenses ». Enfin, il engage une évolution majeure, en inventant le service personnalisé, le sur
mesure pour chaque habitant.
Les services publics sont présents dans notre vie quotidienne, pour la santé, les transports,
l’éducation, la culture, la communication, les démarches administratives. Nous voulons les faire
progresser, par l’investissement, par l’innovation et par les nouvelles technologies, pour apporter des
réponses aux attentes des habitants. Dans chaque domaine, nous apportons à chacun une
amélioration concrète.
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Une éducation de qualité pour la réussite de tous les jeunes
L'éducation et la formation sont des enjeux majeurs pour l'avenir de nos enfants et de de
notre société. La grande région Nord-Pas de Calais-Picardie, la plus jeune de notre pays, sera aux
côtés de chacun pour qu'il réussisse son parcours dans l'enseignement général comme dans
l'enseignement technologique et dans l'enseignement professionnel.
Les conditions d'études se sont transformées avec le développement du numérique à tous
les niveaux, dans les salles de cours, dans les ateliers technologiques et professionnels. La
communication entre les équipes éducatives, les élèves et les familles s'établit quotidiennement par
le biais des environnements numériques de travail. Les établissements sont de plus en plus
connectés avec leur environnement, notamment grâce aux « fablabs », lieux de travail en commun
entre les jeunes, les enseignants, les associations, les entreprises, les acteurs des territoires. La
région a donné la parole à tous les acteurs du lycée, et d'abord aux élèves, pour qu'ils décident
ensemble des améliorations à apporter au cadre de vie de l'établissement, dans le cadre des
démarches de budgets participatifs.
Nous souhaitons nous appuyer sur ces bouleversements, les anticiper, les provoquer pour
aller plus loin encore. Chaque jeune doit avoir la possibilité d'exprimer son talent et sa créativité.
Nous voulons leur donner tous les moyens de leur émancipation, leur permettre de choisir et non de
subir leur orientation, leur donner les clés d'un avenir réussi.
Dans notre région, les difficultés scolaires se conjuguent aux inégalités sociales et
territoriales. Pour les combattre et redonner tout son sens à la promesse républicaine, nous nous
appuierons sur tous les leviers dont dispose la région en matière d'orientation, de formation
professionnelle, d'accompagnement des élèves et des apprentis.
Pour vous, pour chacun, nous agirons grâce à l'engagement quotidien des enseignants, des
formateurs, des équipes administratives et des milliers d'agents techniques régionaux de nos
établissements pour :
I. mieux accompagner chaque jeune dans sa vie quotidienne
II. offrir le meilleur du numérique pour la scolarité des jeunes de notre région dans
l'enseignement général et professionnel
III. faire du raccrochage scolaire une priorité
Dans ce cadre, la région renforcera ses actions de professionnalisation et d'accompagnement
des agents techniques régionaux afin d'élargir et de diversifier leurs évolutions de carrière.
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Mesures phares
- Une « carte tous services » pour les jeunes du lycée à la fin des études, des aides à la
scolarité et à la vie quotidienne, des cours de code de la route dans les lycées
- La plateforme lycée 2.0 au service des élèves et des familles dans les territoires, pour
l'information et l'orientation, pour la maîtrise des langues vivantes
- La priorité au raccrochage scolaire
I. Une « carte tous services » pour les jeunes de la grande région
La région Picardie a mis en service une carte personnelle pour faciliter la vie quotidienne de tous
les jeunes. Cet instrument qui marche, nous voulons le généraliser à toute la grande région.
Nous voulons en faire le passeport de la vie quotidienne de tous les jeunes du lycée jusqu'à la fin
des études. Cette carte « tous services » fonctionnera comme un « portemonnaie numérique ». Ce
sera le support des aides de la région accordées aux familles pour l'achat de livres et de matériel. Ce
sera également le support des aides accordées aux jeunes pour la pratique du sport, pour les loisirs,
pour le paiement de la restauration scolaire, pour prendre les transports.
En cohérence avec le transfert aux régions de l'organisation et de la gestion des transports
scolaires en 2017, cette carte sera un précieux instrument pour mettre en œuvre la gratuité des
transports scolaires. Après les aides à l'achat de livres ou de matériel, que nous souhaitons
harmoniser à l'occasion de l'union du Nord-Pas de Calais et de la Picardie, nous proposons de donner
un vrai coup de pouce au pouvoir d'achat des familles. De la même façon, nous voulons garantir à
chacun des repas de qualité à coût correct, grâce à une relation la plus directe possible avec les
producteurs de nos territoires. La région poursuivra ses efforts pour accueillir les jeunes internes
dans de bonnes conditions.
Nous souhaitons également que les lycéens et les apprentis de notre région puissent bénéficier de
cours leur permettant de passer le code de la route pendant leur scolarité. La « carte tous services »
sera le support de conventions entre la région et les professionnels concernés.
Nous souhaitons enfin que les lycéens puissent bénéficier au cours de leur scolarité, d'une
sensibilisation au développement durable et à la citoyenneté.
II. Une plateforme lycées 2.0 pour un lycée connecté au service des élèves
et des familles dans les territoires
Les espaces numériques de travail de chaque lycéen de la grande région permettent la
communication entre l'établissement, les enseignants et les familles. Nous proposons qu'ils soient le
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support de toutes les informations utiles en matière de formation, de débouchés, de découverte du
monde professionnel. Nous voulons que les jeunes et les familles s'y retrouvent plus dans le dédale
des choix d'orientation après le collège et au lycée. Nous voulons également décloisonner les
formations pour qu'elles soient accessibles aux filles comme aux garçons. Les espaces numériques
seront accessibles dans les lycées pour les enfants et les familles qui n'ont pas les équipements
nécessaires.
Simplifier l'orientation c'est rendre accessible et lisible l'information sur les métiers, les
formations, les débouchés, les filières. C'est aussi appuyer l'action des campus des métiers présents
dans nos territoire, dans le numérique et les industries créatives, le bâtiment et les travaux publics, la
métallurgie et la plasturgie. Ils contribuent à l'insertion des jeunes dans l'emploi et accompagnent
nos actions territoriales de développement économique. Nous souhaitons qu'ils s'inscrivent dans une
nouvelle dynamique avec nos pôles de compétitivité et d'excellence.
Un lycée connecté, c'est aussi un lycée ouvert sur la société et sur son territoire. Pour que les
formations professionnelles répondent au plus près des besoins de nos territoires, Pierre de
Saintignon a déjà mené les négociations avec l'ensemble des branches professionnelles et les
partenaires sociaux. Nous voulons conforter notre avance en la matière pour construire une nouvelle
relation entre formation, développement économique, innovation et emploi.
Les lycées agricoles et les maisons familiales rurales ont depuis de nombreuses années pris le
tournant du développement durable. Nous en ferons des références pour les métiers traditionnels et
émergents de l'agriculture et de l'horticulture.
Nous souhaitons tracer des perspectives nouvelles pour les formations sanitaires et sociales, de la
petite enfance au grand âge, pour répondre aux attentes des familles. Les modes d'accueil et de prise
en charge évoluent sous l'effet d'une révolution technologique sans précédent, qui voit arriver les
objets connectés, la domotique, l'habitat intelligent. Nous voulons prolonger ce mouvement avec un
projet numérique spécifique dédié au sanitaire et social. Il s'agit de fournir les outils adaptés aux
étudiants et aux enseignants, à l'image des espaces numériques de travail dont bénéficient les
lycéens, et de connecter formation et besoins des territoires et des habitants. Nous devons
également préparer l'arrivée des nouveaux métiers. La création d'un campus des métiers Autonomie,
Longévité, Santé dans notre grande région développera toutes les complémentarités entre
enseignement, recherche, partenaires des territoires et entreprises du secteur.
Les enjeux environnementaux nous conduisent à accélérer la rénovation des bâtiments. C'est
l'occasion de développer les démarches participatives d'éco-citoyenneté des lycéens, de les
sensibiliser aux usages du développement durable, de les former aux métiers de la transition
énergétique. Les jeunes y sont prêts, la région les accompagnera.
Un lycée mieux connecté sur le monde, c'est aussi un lycée où l'apprentissage des langues
vivantes est facilité. L'égalité des chances, c'est aussi mettre chaque lycéen dans les meilleures
conditions pour apprendre la langue vivante de son choix. Le meilleur du numérique pour les lycéens
de la région, c'est mettre à disposition dans chaque établissement des laboratoires de langues
vivantes 2.0, accessibles en ligne. Notre objectif est « une langue étrangère pour chacun ».
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III. Agir pour le raccrochage scolaire
Dans notre région, trop de jeunes quittent chaque année le système scolaire sans aucun diplôme,
ni formation. Notre grande région doit s'engager pleinement avec tous les acteurs de la communauté
éducative pour raccrocher les jeunes en échec scolaire. Elle doit mettre toutes ses compétences en
matière d'emploi, de formation et d'éducation pour que tous ceux qui quittent trop vite l'école
puissent se remettre en selle.
Nous souhaitons être une région pilote pour que les jeunes concernés bénéficient d'un
accompagnement personnalisé (remotivation, confiance en soi). Nous voulons être aux côtés des
jeunes et de leurs familles face à cette étape cruciale de leur avenir.
Un « guichet unique » regroupant les plateformes DJ et les plateformes de suivi et d'appui aux
décrocheurs permettra par exemple de mieux accompagner individuellement chacun vers une
formation adaptée ou vers un premier emploi.
38
Votre santé, notre volonté
Votre santé est une priorité pour nous. La région n’a pas de compétence dans ce domaine, c’est
le rôle de l’Etat et du département. Mais dans une région comme la nôtre où, du fait de notre
histoire et des difficultés de la population, l’espérance de vie plus faible qu’ailleurs en France, où
l’accès aux soins est difficile pour beaucoup, une région où les maladies cardio-vasculaires et le
cancer tuent plus qu’ailleurs, il n’est pas possible de ne pas s’engager. Nous ferons donc de la région
un acteur majeur de la santé dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, un acteur de votre bien-être et de
votre longévité en pleine santé. Quand nécessaire, nous ferons appel au droit d’expérimentation
ouvert par la loi pour les régions, afin de mieux répondre à vos besoins.
De plus, la santé est un secteur économique un plein développement, avec l’avancée des
technologies et l’allongement de la durée de la vie. 350 000 emplois vont être créés en France d’ici
2022 dans les métiers du soin à domicile et de l’accompagnement des personnes fragiles. On estime
le potentiel de création dans les métiers de la santé à 300 000 emplois : médecins, infirmiers,
professions paramédicales. Ce secteur sera le plus gros pourvoyeur d’emplois en France dans les
années à venir.
Nous voulons placer la région NPDCP en leader sur le marché de la santé dans le volet recherche
développement et dans le volet création d’entreprises que ce boom va occasionner. Dans ce grand
changement, dans ce grand progrès qu’est la longévité, qui nous permet de vivre plus longtemps et
bonne santé, plaçons notre région au rendez-vous de l’emploi.
Mesures phares
- La garantie santé : élargissement du plan maisons de santé et création de maisons des
spécialistes dans les zones en manque de médecins
- Soutien de la région aux deux CHRU et aux hôpitaux de proximité : financer des équipements
lourds, mettre en réseau les CHRU avec les hôpitaux généraux et la médecine de ville partout dans la
région, développer la construction du nouvel hôpital de Lens et la rénovation de l’hôpital de
Maubeuge et de la maternité de Dunkerque
- Financement de la recherche médicale : soutien à Eurasanté, à l’Institut Pasteur et aux CHRU de
Lille et d’Amiens
- Trois grands plans santé sur le cancer, la nutrition et la prévention : des politiques intégrées, du
médecin de ville à l’entreprise, en passant par les CHRU, en lien avec l’ARS
- Approfondissement du Plan « Emplois santé » en NPDCP : développement des filières
économiques de la santé, avec nos pôles de compétitivité et d’excellence
I. La garantie santé, des soins de qualité à moins de 30 min
La santé, c’est d’abord le fait de pouvoir accéder à un médecin généraliste près de chez vous
rapidement, sans avoir à parcourir des distances inacceptables. Ce qui était une évidence il y a
quelques années dans notre pays ne l’est plus aujourd’hui. On voit progresser dans les villes
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moyennes et dans les communes rurales de la région, des zones sans médecin ou en tout cas avec un
nombre de médecins par habitant inférieur à ce qui permet des soins de qualité. Connaître des délais
d’attente interminables avant d’avoir un rendez-vous, c’est une inégalité majeure devant la santé,
qui est, rappelons-le, un service public essentiel, financé par le formidable outil qu’est la Sécurité
Sociale. Une inégalité que nous n’acceptons pas. C’est de plus une pression excessive sur les épaules
des médecins, qui n’ont pas la possibilité de préserver leur temps familial. Il faut changer cela.
Votre santé, notre volonté, c’est :
- 1. Le plan maisons de santé
Nous nous engageons à lancer la Garantie santé, un plan régional original, avec un objectif
clair : plus un seul habitant à plus de 30 minutes d’un médecin généraliste et plus de 40
minutes d’un spécialiste, dans tous les territoires de notre région.
Pour cela, la région participera au montage et au financement de 40 maisons de santé, dès
les deux premières années du mandat, pour un total de 7,6 M €. Nous renouvellerons cet
engagement tous les deux ans, à mesure que les projets émergeront.
Ce modèle est très efficace pour les patients, car il permet de se faire soigner par un infirmier
puis un kinésithérapeute dans la même matinée, sur le même site. Il l’est aussi pour garantir
la présence des médecins, car ils leur offre des conditions matérielles d’exercice de qualité,
ainsi que la possibilité de travailler en équipe et de moduler leurs horaires en fonction des
contraintes de la vie de famille.
La médecine spécialisée est aussi un enjeu majeur pour l’accès aux soins dans notre région.
Nous voulons faire reculer la galère d’accès aux radiologues, dermatologues, aux
ophtalmologues…, qui ralentit la prise en charge de trop d’habitants dans notre région. Nous
nous engageons à créer des maisons des spécialistes dans chaque bassin de vie, en lien
avec l’ordre des médecins, rassemblant des spécialistes de plusieurs spécialités, autour d’un
projet de soins coordonné et d’un plateau technique partagé.
C’est une innovation lancée par le Ministère de la Santé en Bourgogne, que nous voulons
implanter et généraliser en NPDCP avec son soutien, en signant le premier contrat régional
de maisons des spécialistes de France. Par cette mesure, nous nous engageons sur l’objectif :
pas un habitant à plus de 40 minutes des spécialistes de 1ère nécessité (ophtalmologue,
dermatologue, radiologue…)
- 2. Des CHRU et des hôpitaux en réseau, au plus près des habitants et des territoires
Nous avons la chance de disposer de deux hôpitaux universitaires dans notre région, le CHRU
de Lille et celui d’Amiens. Nous y tenons plus que tout. Nous veillerons à ce qu’ils continuent
d’exister tous les deux, sans subordination, car nous sommes pour une grande région qui
marche sur ses deux pieds. Nous pousserons à une coordination encore plus forte entre ces
deux grandes institutions, pour que les spécialités de l’un puissent bénéficier aux patients de
l’autre et réciproquement. C’est l’excellence au service de tous les habitants.
40
Nous veillerons à ce que les CHRU soient en lien avec les hôpitaux généraux de toute la
région, comme le fait déjà le CHRU de Lille. C’est la solution pour renforcer l’implantation de
ces hôpitaux généraux au plus près des habitants. Ils ont trop souvent été fragilisés ces
dernières années dans notre pays. Ils apportent une précieuse réponse de proximité. Nous
ne les laisserons pas mettre en cause. C’est pourquoi nous nous engageons à ce que les
services des CHRU soient d’avantage encore en réseau avec ceux des hôpitaux généraux.
Nous nous engageons à soutenir le projet de nouvel hôpital de Lens. C’est un investissement
majeur que nous avons obtenu pour notre région : 300 M € et un équipement de haute
technologie, apportant à nos habitants l’excellence dans les domaines des maladies
chroniques, neurologiques ou neurodégénératives. Il sera livré en 2020.
Nous soutiendrons la rénovation en profondeur de l’hôpital de Maubeuge et de la
maternité de Dunkerque, auprès de l’Etat. La région doit offrir le meilleur des soins en tout
point de son territoire.
Nous lancerons de plus des appels à projet « liaison ville-hôpital », développant les parcours
de santé et les réseaux de soins : les spécialistes hospitaliers proposeront des consultations
avancées dans les maisons de santé et les médecins de ville seront en dialogue constant avec
eux pour améliorer la prise en charge globale des patients. Le cloisonnement entre
médecine hospitalière et médecine de ville est l’une des faiblesses de la médecine en France.
Nous y répondrons par cette mesure innovante en NPDCP.
3. Investir dans des équipements médicaux de pointe
Nous avons engagé la région dans un vaste programme de soutien aux équipements de
pointe, pour améliorer les soins médicaux offerts aux habitants : 106 millions € pour 335
équipements ont ainsi été investis sur le mandat précédent.
Dans le domaine des IRM et des scanners, où la région était en retard, nous avons réussi à
devenir leaders, devant l’Ile-de-France et l’Aquitaine, avec un délai moyen de rendez-vous de
26 jours.
Nous nous engageons à continuer cette politique et l’élargir aux plans nutrition et
prévention que nous allons lancer.
Nous soutiendrons la télémédecine, qui permet la mise en place de réseaux de santé
efficaces, au plus près des habitants. Par exemple, grâce à la télémédecine, nous sommes en
mesure à Valenciennes de permettre la prise en charge des AVC directement par les
infirmiers présents sur place, parce qu’ils sont en lien avec les médecins compétents dans les
hôpitaux en réseau. Les gestes qui sauvent et qui préservent des séquelles s’en trouvent
accélérés. Cela n’a pas de prix.
Nous voulons l’installation dès 2016 d’un TEP-SCAN à l’hôpital de Dunkerque. C’est un
équipement médical majeur, qui permet de diagnostiquer les cancers liés à l’amiante. Nous
savons que cette souffrance existe dans notre population et nous nous battons pour y
répondre. C’est un investissement très lourd, que nous avons obtenu de l’Etat et que nous
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suivons de très près. Pierre de Saintignon écrit au Ministre de la Santé pour obtenir
l’accélération du calendrier.
4. Investir dans la recherche et dans le personnel médical
Le manque de médecins est un problème majeur en France, depuis plusieurs années. Les
déserts médicaux se sont multipliés dans beaucoup de territoires, posant de grandes
difficultés dans l’offre de soins. C’est vrai aussi pour l’hôpital public.
Nous nous engageons à poursuivre la politique de soutien de la région au CHRU du Nord-
Pas-de-Calais et l’élargir à celui de Picardie en matière d’installation de médecins:
financement de postes de médecins-chercheurs (Assistants à Temps Partagé et Chefs de
Clinique Régionaux). Elle a eu des résultats très positifs : 93 postes ont été financés et 75%
des médecins concernés se sont installés sur notre territoire.
La santé des habitants de notre région, c’est aussi la capacité de nos hôpitaux à offrir les
protocoles les plus en pointe, pour soigner les maladies graves. Pour cela, la recherche
médicale dans notre région doit être à l’avant-garde. C’est le cas aujourd’hui grâce à nos
grands pôles de recherche : Eurasanté, l’Institut Pasteur, le CHRU de Lille. Nous nous
engageons à leur apporter le soutien de la région dans leurs projets d’avenir.
II. Améliorer votre santé sur les grands problèmes vécus par notre
population
En réponse à la présence plus forte chez nous qu’ailleurs de pathologies comme le cancer, les
problèmes cardio-vasculaires ou l’obésité, nous voulons que la région devienne un
partenaire majeur du Ministère de la Santé. Là où il y a un problème, il y a une réponse des
élus régionaux.
Votre santé, notre volonté, c’est :
5. Les trois plans santé régionaux
Nous nous engageons à lancer trois grands plans santé.
Le plan régional de lutte contre le cancer, initié dans le mandat précédent, a permis de doter
tous nos bassins de vie de scanners et IRM – l’objectif de moins de 30 min d’un centre équipé
est atteint - et d’accompagner les patients et leurs proches dans des centres d’information et
de solidarité, les Espaces Ressources Cancer (ERC). Ce sont 118 M € qui ont ainsi été investis.
Nous reconduirons cette politique, en l’élargissant à la Picardie, avec un objectif : le repérage
précoce des cancers et la mise en place des protocoles les plus en pointe, au bénéfice des
patients de notre région.
Le plan nutrition, qui s’appuiera sur la formidable expertise du CHRU d’Amiens, sur le pôle
d’excellence Eurasanté, spécialisé dans la nutrition et la longévité et sur l’économie agro-
alimentaire de la Picardie, l’une des leaders de France. Il se traduira par une campagne de
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sensibilisation aux enjeux de santé de l’alimentation dans les écoles et à la mise en place
d’une gamme d’alimentation de qualité en direction des patients souffrant de diabète et
d’obésité, labellisée par l’ARS et cofinancée, pour les malades qui s’engageront dans un
protocole dédié.
Le plan prévention et personnalisation des soins. Ce modèle est l’avenir de la médecine.
Prévenir plutôt que guérir. Situer les risques en amont en fonction des antécédents
familiaux. Proposer des soins et une écoute adaptés à chacun – chaque patient est une
personne, singulière et différente de la suivante. Nous nous engageons à lancer notre région
dans cette nouvelle médecine, en initiant un projet innovant dans les deux CHRU, avec
Eurasanté et l’ARS.
III. La filière santé, des emplois aujourd’hui et la longévité demain
La santé, ce sont aussi des emplois, dans le personnel médical et dans les entreprises qui
développent les solutions de demain. Notre région dispose d’importants atouts dans ce
domaine, avec deux pôles de compétitivité et de grands groupes capables de porter les
innovations de demain. Nous nous engageons sur un soutien majeur de la région à la filière
santé, pour la création de 7 000 emplois dans le mandat.
Votre santé, notre volonté, c’est :
- 6. Approfondir le plan « Emplois santé » dans la région
La santé est une branche majeure de l’économie de notre région. Elle représente 24 000
emplois en NPC et 12 300 en Picardie, avec une spécialisation dans les laboratoires pour
l’une et dans les cosmétiques pour l’autre. Nous avons dans la grande région la présence de
tous les très grands groupes de ces secteurs : Roquette, Lesaffre, Bayer, Boirin, Genfit,
Protect & Gamble, Colgate, Clariant.
Ce sont des atouts considérables, qui nous placent idéalement sur un marché en plein
développement. Des dizaines de milliers d’emplois seront créés dans les six ans à venir de ce
secteur. Nous voulons en attirer le maximum en NPDCP. Nous nous engageons sur 7 000
emplois.
Comme nous avons su le faire avec les métiers du numérique sur le pôle d’excellence
Euratechnologies – 0 emplois il y a 3 ans, 3 330 emplois aujourd’hui – nous ferons du pôle
d’excellence Eurasanté et de celui de l’IAR des atouts majeurs pour le développement des
PME locales de la santé et des cosmétiques.
Nous nous engageons à les soutenir dans leur développement et à créer un partenariat
inédit entre leurs incubateurs d’entreprises et les Ministères de la Santé et de l’Economie,
autour du projet Industrie du futur porté par l’Etat. Nous obtiendrons ainsi des financements
pour faire émerger dans la région les projets apporteurs d’emplois en matière de santé.
De plus, nous nous engageons à lancer des appels à projets régionaux, financièrement
dotés, avec les entreprises locales et les laboratoires de recherche publics et privés, pour
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arriver à faire émerger les grappes d’entreprises qui vont percer. Les axes retenus sont ceux
qui prennent le plus court chemin vers l’emploi, là où les gisements d’emplois sont les plus
importants :
- la silver économie ou économie du grand âge qui développe les solutions nouvelles pour nos
aînés (maintien à domicile avec maison et pharmacie intelligente, chambre d’hôpital du
futur, EHPAD du futur et les solutions intergénérationnelles comme le béguinage senior-
étudiant)
- l’impression 3 D médicale (impression de prothèses sur mesure et demain impression de
tissus biologiques à partir du génome du patient)
- la nutrition de demain
- la médecine préventive, qui utilise les big data pour améliorer votre santé
- les cosmétiques intelligents, qui soignent autant qu’ils embellissent
A mi-mandat, autour de la filière qui aura le mieux « pris», nous nous engageons à
démultiplier son succès en créant un nouveau pôle d’excellence régional qui lui sera dédié.
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Faciliter les déplacements
Se déplacer est un droit, trop souvent source de stress et de fatigue. Nous avons été à la pointe
de la décentralisation ferroviaire en reliant la région par le train, en inventant le train régional à
grande vitesse, en facilitant les connections entre tous les moyens de transport, notamment entre le
train et les transports locaux, sans oublier le vélo, en permettant chaque année à de nombreuses
familles d'utiliser les TER vers la mer ou à la campagne pour seulement 1 euro. Ces efforts doivent
être amplifiés pour chacun d'entre vous.
Nous sommes face à un triple défi : social lié au coût des carburants, environnemental, pour
réduire les émissions de CO2 et économique pour faciliter la vie de nos entreprises et de leurs
salariés.
Nous voulons apporter des réponses concrètes pour améliorer la vie quotidienne de chacun des
habitants de notre grande région. Aucun habitant de notre région ne doit se sentir éloigné
durablement de l'emploi ou des services publics faute de pouvoir se déplacer. La priorité doit être
mise sur la qualité et la régularité des transports publics et notamment des TER.
Mesures phares
- La carte PLUM (PLUs loin Ma région), la carte de la mobilité régionale pour tous valable
dans toute la grande région
- Des travaux pour améliorer nos infrastructures ferroviaires (barreau Creil-Roissy,
électrification Amiens-Rang du Fliers)
- 23 nouvelles rames TER dans les 2 ans
- L'extension du TER GV
- Une file dédiée au covoiturage et aux transports publics sur le réseau autoroutier à
proximité des agglomérations
- Un nouveau partage de l'utilisation des infrastructures routières et autoroutières
1. La carte PLUM (PLUs loin Ma région), la carte de la mobilité
régionale pour tous valable dans toute la grande région
Nous proposons de créer le trait d'union entre tous les modes de transport avec une carte valable
sur l'ensemble des réseaux de transports publics et compatible avec le réseau TER. Cette démarche
a été engagée avec quelques agglomérations dans le cadre du Syndicat Mixte Intermodal Régional de
Transports du Nord-Pas de Calais. Nous voulons décliner ce dispositif qui fonctionne et qui simplifie
la vie quotidienne à l'échelle de la grande région. Il sera renforcé par la création d'une plateforme
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rassemblant tous les horaires et toutes les informations utiles au bon déroulement des
déplacements, à la fluidité des correspondances.
Avec la même carte, on pourra prendre les transports publics partout dans la région, monter dans
un TER, poser son vélo dans les abris protégés à proximité des gares. C'est la carte « PLUM » (PLUs
loin Ma région), l'équivalent du Pass Navigo en Ile de France. Au cours du mandat, nous engagerons
les discussions avec les élus de la région Ile de France pour assurer une meilleure connexion de nos
réseaux respectifs.
Des déplacements simplifiés, c'est la région Nord-Pas de Calais-Picardie plus proche de chacun.
2. Des travaux pour améliorer nos infrastructures ferroviaires
Personne ne doit perdre son temps dans les transports. Nous nous engageons à mettre tous les
moyens en oeuvre pour réduire les temps de trajet domicile-travail de chaque habitant de la grande
région et améliorer la qualité des services et des liaisons TER.
Dès le début du mandat, nous poursuivrons les négociations avec la SNCF pour que la convention
unique prévue à l'échelle de la grande région améliore les dessertes en fonction des besoins des
territoires.
Deux projets doivent être réalisés en priorité :
le barreau ferroviaire entre Creil et Roissy, pour faciliter les déplacements quotidiens des
habitants de l'Oise vers Roissy et l'Ile de France. Ce barreau permettra également de relier
directement Amiens aux lignes à grande vitesse de l'ensemble du territoire.
l'électrification de la ligne Amiens-Rang du Fliers, pour des gains de temps importants lors des
déplacements vers Paris. Ces travaux de mettre fin à la circulation de locomotives fonctionnant au
diesel sur plus de 80 km et donc de réduire sensiblement les émissions de gaz à effet de serre.
Nous nous battrons également pour renforcer les liaisons Intercités de notre région et
principalement celle entre Aulnoye-Aymeries, Maubeuge et Paris via Saint-Quentin.
3. 23 nouvelles rames TER dans les 2 ans qui viennent
Préserver les temps de vie des habitants, c'est aussi améliorer le confort et les services. Cela passe
par une présence humaine renforcée à bord des trains, par des rames plus confortables et plus
spacieuses.
Dans les 2 ans qui viennent, 23 nouvelles rames TER seront mises en circulation sur notre réseau
dans le Nord-Pas de Calais comme en Picardie.
Nous proposons également qu'un accès à internet gratuit soit disponible dans toutes les gares
de la grande région.
Des trajets moins longs et plus confortables, c'est la région Nord-Pas de Calais-Picardie au
service de chacun
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4. L'extension du TER GV
Nous sommes la région du TER GV. C'est une formidable avancée qui a rapproché les habitants de
nos villes et que nous voulons étendre à toute la grande région.
A partir des infrastructures existantes, les temps de parcours entre Lille et Amiens via Arras
peuvent être sensiblement réduits. De la même façon, la modernisation de la ligne Cambrai-Douai
inscrite au Contrat de plan Etat-Région, permettra de réduire les temps de trajet entre Lille et Saint-
Quentin. Le projet de Réseau Express Grand Lille qui doit permettre une meilleure liaison entre la
métropole et le bassin minier, doit s'inscrire dans cette perspective d'une meilleure liaison entre les
agglomérations de la grande région.
Des liaisons à grande vitesse entre les agglomérations, c'est la région Nord-Pas de Calais-
Picardie plus rapide pour chacun.
5. Une file dédiée au covoiturage et aux transports publics sur le
réseau autoroutier à proximité des agglomérations
Pour mettre fin à la thrombose routière des agglomérations et principalement de la métropole
lilloise, nous voulons encourager toutes les bonnes pratiques par :
- la création d'une file dédiée au covoiturage et aux transports publics sur le réseau autoroutier
situé dans un rayon de 20 km autour des agglomérations,
- la restriction de la circulation des poids lourds aux heures de pointe.
Ces 2 mesures, discutées avec l'Etat, apporteront des solutions immédiatement opérationnelles
pour mieux vivre les déplacements au quotidien.
6. Un nouveau partage de l'utilisation des infrastructures routières et
autoroutières
Le désengorgement de nos autoroutes, et principalement de l'A1 avec ses 13 000 camions par
jour en moyenne, est une priorité sociale et environnementale qui passe par le développement du
fret fluvial et du fret ferroviaire.
C'est le projet de Canal Seine Nord dont les travaux débuteront en 2017 et auxquels la grande
région participe à hauteur de 300 millions. C'est également le projet d'autoroute ferroviaire entre
Calais-Dourges-Saint-Quentin et la façade atlantique via Paris que nous demanderons au
gouvernement de reprendre. Les infrastructures et les matériels d'embarquement des poids lourds
sur les rails existent et sont performants. Ils constituent une alternative compétitive pour les
transporteurs que nous voulons encourager.
Toutes les métropoles sont confrontées aux difficultés quotidiennes d'engorgement. La
métropole lilloise, située au cœur des grandes capitales européennes, est particulièrement touchée
par ce phénomène dont les premières victimes sont les habitants de notre région. Cette situation
n'est plus tolérable.
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Dès le début de l'année 2016, nous engagerons les discussions avec toutes les parties prenantes,
de l'Etat aux collectivités locales, pour construire une solution partagée et opérationnelle de
contournement.
De la même façon, nous engagerons des discussions avec les représentants des organisations
patronales et syndicales pour élaborer des solutions de télétravail et d'organisation du travail qui
permettent de mieux partager l'utilisation dans le temps des infrastructures de transport. La Région
sera aux côtés des entreprises qui mettent en œuvre des plans de déplacement pour leurs salariés.
De meilleures conditions de circulation, c'est la région Nord-Pas de Calais-Picardie plus
accessible pour chacun
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Des services publics plus nombreux et plus proches
Le projet que nous portons, Pour Vous, Pour chacun, est un projet de justice sociale et de réussite
partagée. Nous voulons l’emploi pour tous les habitants à travers le plus court chemin vers l’emploi,
car c’est la base de tout le reste. Nous voulons aussi la possibilité pour chaque famille de réussir et de
s’épanouir. Et nous voulons l’égalité des chances et l’émancipation. Pour cela, il faut lutter contre la
société du tout marché et redonner leurs lettres de noblesse aux services publics.
Ce sont des acteurs fondamentaux de la vie quotidienne des habitants, pour la santé, les
transports, l’accès à l’emploi, l’éducation, la Sécurité Sociale et les retraites. Ils sont le patrimoine de
ceux qui n’en n’ont pas. Ils sont l’outil de tous, servant l’intérêt de tous et apportant des réponses à
chacun, aussi bien pour son épanouissement que devant ses difficultés.
Force est de constater que pour beaucoup de services publics, le contact personnel est devenu
impossible. Les habitants sont contraints de passer par des plateformes téléphoniques, où des
messages préenregistrés les guident et souvent les perdent, sans leur apporter de réponse. Loin de
nous l’idée de négliger l’apport des nouvelles technologies, qui doivent être pleinement intégrées,
mais rien ne remplacera jamais le contact direct. C’est plus d’efficacité et plus de reconnaissance
envers les habitants.
La droite et l’extrême-droite veulent déconstruire les services publics dans notre région, par
idéologie et par démagogie. Ils fustigent le secteur public, mais ne disent jamais quel lycée sera
moins doté, quelle ligne de TER sera fermée, quelle maison de santé sera abandonnée en NPDCP.
Nous proposons une vision différente, fondée sur des valeurs et sur une expérience d’élus
proches des gens, vivant au milieu d’eux. Nous nous engageons sur des Services publics plus
nombreux et plus proches, avec la création des maisons des services publics. Ce projet apportera
l’égalité entre tous les habitants et tous les territoires devant le service public, notamment dans les
territoires ruraux et dans les quartiers populaires. Il créera des services nouveaux, grâce aux
nouvelles technologiques. Il est pragmatique et responsable, veillant à faire « mieux de services »,
tout en faisant « moins de dépenses ». Enfin, il engage une évolution majeure, en inventant le
service personnalisé, le sur mesure pour chaque habitant.
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Mesures phares
- Création des Maisons de services publics dans toute la région, par bassin de vie: la région
créera des espaces partagés où seront présents des agents de tous les grands services publics pour
répondre aux habitants (Caisse régionale Assurance Maladie, Caisse régionale d’Assurance Familiale,
Caisse régionale d’Assurance Vieillesse, Pôle Emploi, des agents régionaux répondant aux questions
sur la santé, les transports, l’aide aux entreprises et les lycées, des agents du département et des
agents des communes)
- Création d’un réseau des villes de la région : un aménagement équilibré du territoire régional,
un principe de solidarité entre villes quant à la présence des services publics de l’Etat, des échanges
d’informations et des montages de projets communs.
- Les 5 grands engagements de service public : Plan santé, Plan mobilité, expérimentation de la
Sécurité sociale professionnelle, Plan numérique pour tous et généralisation de la carte cursus dans
les lycées et les universités
- Création de services publics numériques : des applications de service public nouvelles sur votre
smartphone et votre ordinateur, développées avec les communes et les agglomérations, pour un
accès plus simples à votre région et des réponses nouvelles à vos besoins
I. Des services publics plus proches
Les services publics ont beaucoup reculé depuis quinze ans dans notre pays. Trop de villes
moyennes et de communes rurales ont vu fermer le bureau de Poste, les écoles, l’hôpital de
proximité. Il faut aller toujours plus souvent dans les grandes villes, pour trouver l’information et les
services. Cela crée un sentiment insupportable de relégation chez les 25% d’habitants qui vivent dans
ces territoires. Pour nous, pour le service public, il ne peut pas y avoir une région qui gagne et une
région périphérique, avec moins de droits et moins de chances de réussite.
1. Les maisons des services publics
Nous nous engageons à implanter des Maisons des services publics, au plus près des
habitants : à moins d’une demi-heure de chez vous.
Elles accueilleront, dans des lieux accessibles facilement, l’ensemble des services publics
qui sont importants dans la vie quotidienne des habitants de la région : Caisse régionale
Assurance Maladie, Caisse régionale d’Assurance Familiale, Caisse régionale d’Assurance
Vieillesse, Pôle Emploi, des agents régionaux répondant aux questions sur la santé, les
transports, l’aide aux entreprises et les lycées, des agents du département et des agents des
communes.
Les maisons des services publics auront des horaires d’ouverture larges et serviront de
point d’entrée pour toutes les informations et démarches dont vous pourriez avoir besoin.
Nous adapterons la formule, avec les maires, pour trouver le fonctionnement le plus efficace.
Ce sera parfois dans un lieu dédié, d’autres fois en mairie, en gare ou à côté d’une école.
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- 2. Le réseau des villes de la grande région
La réussite de la grande région passe par la réussite de chaque bassin de vie, autour de
ses forces et de ses projets. Nous croyons à une région forte de ses territoires. Nous croyons
à la complémentarité, à l’alliance de nos deux régions et de nos cinq départements en un
grand projet solidaire. Pour incarner cette solidarité, nous nous engageons à créer un réseau
des villes de la région, qui comprendra Lille-Amiens-Lens et au-delà, toutes les autres villes.
Son rôle sera d’assurer la dynamique globale de nos projets locaux, par la coordination, par
des accords nouveaux, par le décloisonnement et l’addition des forces. Si un chef
d’entreprise de Dunkerque a besoin d’un bâtiment d’entreprise que peut lui proposer une
agglomération de la Somme, la région est là pour permettre la rencontre entre cette
demande et cette offre.
Devant la tentation dans les services de l’Etat de priver Amiens de directions régionales
ou départementales à l’occasion de la réforme territoriale, nous voulons rassurer les
habitants et les agents de la région. Nous nous engageons sur la défense claire et ferme des
intérêts de la capitale picarde. L’objectif est le maintien du nombre d’emplois actuel, par la
négociation avec l’Etat. Les rationalisations débouchant sur le recul du service public seront
combattues et les changements d’organisation seront discutés avec les partenaires sociaux.
L’implantation de nouvelles directions départementales sera demandée pour compenser
toute réorganisation conduisant à une réduction des services présents à Amiens. C’est une
question de service public, une question économique et une question de respect de
l’équilibre familial des agents. Notre position, c’est une région solidaire et équilibrée.
II. Les cinq grands engagements de service public
La réaffirmation du service public dans notre région passe pour moi par cinq grands engagements,
qui répondent concrètement aux grandes attentes des habitants. Dans ces domaines, nous nous
engageons sur une action générale, d’échelle régionale, avec l’objectif d’améliorations perceptibles
par chacun, dans sa vie quotidienne dès la première année du mandat.
- 3. Les cinq grands engagements de service public
La Garantie santé : un accès aux soins plus rapide et au meilleur de la qualité par la
création de 40 maisons de santé dans les deux ans et la création de maisons des spécialistes
dans chaque territoire.
Le Plan transport : des déplacements plus fluides au quotidien dans toute la région pour
les trajets domicile-travail, par la création de la carte mobilité valable sur les réseaux de bus,
métro et de TER, partout dans la région ; l’arrivée du TGV à Amiens et des TER-GV partout
dans la région ; la construction du barreau Creil-Roissy ; l’électrification de la ligne Amiens-
Rang-du-Fliers ; le lancement du projet Réseau Express Grand Lille ; décongestion des
autoroutes aux abords des grandes villes
La Sécurité Sociale professionnelle : des droits à la formation plus nombreux et
indépendants du poste occupé, pour les jeunes, les salariés et les chômeurs, par le
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lancement d’une expérimentation en lien avec l’Etat. C’est un outil puissant pour renforcer
les compétences, booster les carrières et renforcer les protections devant le chômage
Le plan numérique pour tous : l’accès à un réseau de téléphone portable et à une
connexion haut débit partout dans la région, par le lancement d’un plan d’investissement
régional pour amener le très haut débit dans chaque commune et chaque zone d’activités et
par l’engagement d’une négociation avec les opérateurs pour faire disparaître les zones
blanches pour le téléphone portable et améliorer la qualité du service dans les zones grises,
mal desservies.
La carte jeunes : l’accès à toutes les aides à la scolarité et pour l’achat des livres et de
matériel sur une seule carte destinée aux lycéens et aux étudiants, par la généralisation du
dispositif instauré en Picardie. Ce support donnera aussi des avantages pour la pratique du
sport et pour les loisirs. Nous engagerons notamment une négociation avec Deezer et Spotify
pour qu’un abonnement préférentiel soit lié à la carte cursus.
III. Plus de services, mieux de services
Les nouvelles technologies permettent de révolutionner l’approche du service public. Il faut pour
cela oser inventer de nouveaux modèles. C’est que nous ferons avec les habitants dans notre région.
Nous mettrons notre expérience en matière d’économie numérique au service d’une devise « plus de
services publics, mieux de services publics ». Il n’y a en effet aucune fatalité au recul des réponses
publiques, si celles-ci sont abordées différemment.
La Nouvelle Frontière publique, c’est :
- 4. La révolution des services publics numériques :
Le service public, c’est l’action au service de tous, dans l’intérêt général et pour
l’émancipation de chacun. Pendant trop longtemps, il a été conçu comme une réponse
générale aux habitants en général. Une réponse qui ne tenait pas compte des besoins précis
et des différences entre chacun. Il faut aller plus loin.
Il est temps d’ouvrir en France un chapitre entièrement différent, avec un nouveau
modèle fondé sur l’apport des technologies numériques et du management issu des
entreprises les plus modernes. Nous nous engageons à lancer des équipes légères dédiées à
l’innovation, au sein même des services de la région et des grandes agglomérations qui
souhaiteront participer à ce projet.
Elles rassembleront des agents publics, des citoyens, des associations et des ingénieurs du
numérique, qui travailleront à définir ensemble les besoins nouveaux et les solutions qui leur
correspondent pour aller plus loin sur vos services du quotidien. L’objectif est de lancer une
application de service public par mois, consultable sur smartphone ou sur internet, avec les
communes et les agglomérations.
52
Ex : « My menu, my School », donnant accès aux menus des restaurants scolaires, permettant
d’inscrire son enfant ou de commander un repas végétarien. C’est une meilleure réponse et
c’est une meilleure gestion pour les lycées, qui produiront juste le nécessaire.
Ex : Les cours en ligne, en partenariat avec l’Education nationale, permettant de retrouver les
enseignements du lycée, au moment où l’on est plus disponible ou pour rattraper un retard
après une maladie
Ex : La création d’un service téléphonique et d’une application de la région sur les réseaux
sociaux, pour répondre à vos demandes individuelles. Elles seront appuyées sur une
plateforme d’appel régional, implantée en NPDCP et sur un management collaboratif des
agents de la région, chacun contribuer à la apporter une réponse aux habitants.
Pour y parvenir, nous créerons au sein des services de la région un laboratoire public de
l’innovation, en lien avec la Caisse des Dépôts et Consignations. Il sera le modèle de ces
start-up publiques et essaimera ensuite sur toute notre région. Il fera travailler ensemble des
agents de la région, des citoyens et des ingénieurs des entreprises du numérique et des
secteurs concernés par chaque projet, pour co-définir à la fois les besoins et les solutions.
Ce modèle comporte une dimension économique. Les meilleurs projets donneront
naissance à des entreprises publiques-privées ou à des contrats de royalties avec les groupes
privés les vendant ensuite dans d’autres territoires. C’est l’innovation publique qui agit pour
le service public et pour l’emploi local en même temps.
Ex : pour le lycée intelligent ou smart lycée, nous sommes déjà en train de développer des
services nouveaux en matière de pilotage du chauffage des bâtiments qui vont permettre de
réduire les factures de plus de 10%. Ces solutions peuvent ensuite être vendues dans
d’autres régions, par les entreprises locales qui les auront développées, avec versement de
dividendes à la région. C’est la boucle vertueuse de l’innovation publique : plus de services
pour vous et plus de ressources pour votre région.
Ces services publics numériques vont introduire une approche plus personnalisée. Plus
proche de vos attentes individuelles et de vos besoins précis. Ma grande région, c’est celle
qui répond concrètement à ce dont vous avez besoin, vous, individuellement. Grâce aux
solutions numériques, c’est désormais possible. Nous créerons des applications de service
public gratuites, téléchargeables sur votre téléphone ou votre ordinateur, vous donnant
accès à vos informations et à vos droits non pas en général, mais à partir de votre situation
personnelle.
Pour y parvenir, nous nous engageons à créer une application numérique « Ma région,
mes services », vous donnant accès à toutes vos informations et vos droits à partir de votre
profil. Elle sera connectable par les habitants à leur carte cursus, pour les lycéens et
étudiants, à leur carte transport ou à leur carte « Mes droits pour l’emploi » tournée vers la
formation professionnelle continue. Nous allons bâtir la région des services 2.0.
53
- 5. Mieux de services, moins de dépenses, baisse des impôts :
Avec la crise, les dotations de l’Etat ne cessent de baisser. Les collectivités ont de moins
en moins d’argent pour financer les services aux habitants. Il faut faire des économies. Mais il
faut faire des économies intelligentes. Grâce à un management moderne, collaboratif et
s’appuyant sur les outils numériques, nous nous engageons sur un plan « Mieux de services,
moins de dépenses ».
Le nombre d’agents régionaux n’est pas la bonne question. Ce qui compte, c’est le coût de
chaque service et le niveau de services que nous voulons. Nous nous engageons à faire des
économies sans casser l’emploi public et sans diminuer les services. Les vraies solutions
sont dans une bonne organisation, que l’on améliore chaque année pour plus d’efficacité.
Pour cela, un management différent, plus collaboratif et aussi plus moderne sera mis en
place.
Nous nous engageons à créer des centres de coût, pour savoir à quel prix la région rend
quel service et ainsi progresser chaque année.
Nous nous engageons à lancer un plan de mutualisation entre les deux régions,
comprenant la renégociation des contrats et une commande publique globalisée à l’échelle
de la grande région, en lien avec toutes les communes qui le souhaiteront, au-delà des
clivages politiques. Etre plus forts pour négocier avec les prestataires, c’est proposer un
meilleur service à un moindre coût.
Ces mesures permettront l’alignement de la taxe sur la carte grise dans toute la région sur
le prix le plus bas, celui de la Picardie, soit une baisse d’impôts de 30 M €.
54
Une grande région de culture
La culture, c’est ce qui nous permet de vivre ensemble, d’animer le monde en lui donnant du
sens, de relier les hommes et de partager des émotions. C’est à la fois la création qui invente, qui
déconstruit les idées dominantes et qui s’insurge, et le cœur qui rit et qui s’enthousiasme. Elle nous
permet de nous ancrer dans notre passé, pour nous situer dans notre action présente et de lui
donner une direction. Elle permet de s’ouvrir aux émotions et aux autres. Elle est enfin un élément
majeur du rayonnement d’un peuple ou d’un territoire.
La région Nord-Pas-de-Calais-Picardie doit disposer d’une ambition culturelle forte, fondée sur
une véritable politique culturelle et un soutien très clair aux acteurs de la culture. Dans la crise et
dans un monde en mouvement, qui bouscule les repères anciens, la culture est une politique
essentielle. Elle est plus que jamais fondamentale.
Nous nous engageons sur la création d’une grande région de culture, qui amène une culture de
qualité à chacun, qui soutienne la création et irrigue le territoire. Sur une grande région de la culture
qui mette l’accent sur l’éducation artistique et qui fasse clairement de la culture un atout en termes
de développement économique et de rayonnement du Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
Mesures phares
- La valorisation du patrimoine et de la culture commune de la grande région: maintien des
investissements pour la Région des Musées, création d’un grand festival européen dans le Bassin
Minier, et lancement d’une exposition dédiée à la culture de la nouvelle région
- La région de la création : aide aux lieux d’accueil et de répétition pour les artistes locaux en
émergence, introduction auprès des grandes institutions culturelles d’une « bande passante » qui
leur sera dédiée, de 5 à 10 % de leur programmation, pour qu’ils rencontrent le public, aide aux
résidences de longue durée, mise en place de conventions pluriannuelles avec les artistes, lutte
contre la précarité et l’intégration dans l’Economie Sociale et Solidaire
- L’éducation artistique par le projet « culture de qualité pour chacun » : création d’activités
artistiques dans les lycées et les collèges, projet éducation artistique numérique, soutien à la lecture
- L’irrigation culturelle du territoire : maintien des Capitales régionales de la culture, soutien aux
festivals partout dans la région, décentralisation dans les territoires des spectacles des grandes
institutions culturelles de la région
- Le soutien à la filière économique de la culture : renforcement du lien entre culture et tourisme
et émergence de NPDCP comme terre de cinéma et d’audiovisuel
- Le maintien du budget de la culture, la création d’un conseil régional des acteurs culturels et
d’une conférence annuelle de lieux culturels
55
- 1. Valoriser notre patrimoine et notre culture commune
Notre région dispose d’un formidable patrimoine historique, religieux, industriel et
paysager. C’est un atout fantastique. Nous sommes la région des cathédrales et des terrils,
des clochers et des beffrois. Nous disposons aussi de 47 musées régionaux, qui permettent
un accès à la culture partout sur notre territoire.
Le premier acte de notre politique culturelle consiste à valoriser ce patrimoine. Il
constitue une grande force en matière d’attractivité touristique. Cette politique, longtemps
modeste dans notre région est montée en puissance ces dernières années grâce à
l’implantation du Louvre-Lens et à la politique « la Région des Musées ». Au total, la région a
investi 34 M € dans la préservation de son patrimoine, depuis 2004.
Nous nous engageons à maintenir les politiques actuelles et à créer un projet de grand
festival européen au sein du Bassin Minier, qui puisse dans son histoire et nous projette vers
la région de demain, tournée vers l’Europe et la IIIe Révolution industrielle.
La création de notre grande région est aussi l’occasion de valoriser la culture commune
de nos territoires et de la partager. Le débat ne porte pas sur le nom de la région, mais sur
ce qui en unit les habitants. Notre région a un passé glorieux, qui lui donne une légitime
fierté. Elle a traversé bien des épreuves et elle a toujours été de l’avant. Enfin, elle est
résolument européenne et ouverte sur le monde, par sa population et par son brassage.
Nous nous engageons à lancer un projet artistique, avec les artistes locaux, les écoles, les
associations et les habitants, qui débouchera sur une grande exposition itinérante : « la
région que nous partageons ».
2. La région de la création
La culture s’écrit au présent. Elle s’invente chaque jour, pour éclairer un monde qui
change. Je m’engage à soutenir la création dans notre région, en soutenant les lieux de
travail et de répétition des artistes et en mettant en place un accompagnement global des
artistes.
Nous aiderons les artistes émergents, en leur donnant des moyens matériels techniques
et financiers sur une durée de trois ans, afin d’accompagner les premiers pas d’auteurs,
musiciens, metteurs en scène, chorégraphes, cinéastes et plasticiens de notre région. La
région aidera les lieux d’accueil et de répétition. Des parrainages, des conseils techniques et
des lieux de résidence de longue durée leur seront proposés.
Nous garantirons une bande passante aux artistes régionaux en émergence. Tous les lieux
de cultures financés par la région leur réserveront 5 à 10 % de leur programmation. C’est une
mesure puissante, qui intervient sur le difficile problème de l’accès à la diffusion pour les
artistes émergents.
Le soutien aux artistes et aux métiers de la culture passe par la professionnalisation et le
développement de leurs compétences. Je m’engage à créer un volet culturel dans le
programme régional de formation, intégrant un renforcement du soutien aux différentes
56
formations professionnelles déjà en place. Afin d’en garantir la complémentarité et de veiller
à ce que tous les besoins soient couverts, nous nous engageons à fédérer ces formations
dans un Pôle régional des métiers du spectacle.
Les créateurs vivent trop souvent dans précarité insupportable. Ils vont de contrat de
courte durée en cachet à la journée. Nous voulons que la grande région de la culture soit un
acteur de la sécurisation des parcours des artistes et techniciens.
Nous nous engageons à ouvrir une discussion avec le Ministère de la Culture, les
partenaires sociaux et avec toutes les grandes institutions culturelles régionales pour
diminuer le recours aux contrats précaires.
Nous nous engageons sur la généralisation des conventions de financement
pluriannuelles, pour donner de la visibilité aux acteurs de la création. On ne peut monter un
projet avec une visibilité réduite à douze mois et on ne peut pas proposer un parcours
professionnel aux artistes dans une telle précarité.
Nous nous engageons aussi sur l’intégration des métiers de la culture dans le champ de
l’Economie sociale et solidaire, avec pour objectif de leur permettre d’accéder à des
financements nouveaux et de renforcer l’éducation artistique et la médiation vers les publics
les plus privés de culture.
3. L’éducation artistique
Par la culture, chaque enfant, chaque jeune ouvre son intelligence et sa sensibilité. Il
découvre les joies et les interrogations que procure le contact des œuvres. C’est un élément
extrêmement précieux pour son développement personnel, pour la construction de sa
personnalité et de son rapport au monde. C’est un domaine dans lequel les inégalités sont
très grandes.
Nous nous engageons à lancer un programme innovant d’accès à la culture de qualité
pour chacun, sur le modèle des activités artistiques qui ont trouvé leur place dans les écoles
maternelles et primaires de notre pays, depuis deux ans. Dans les lycées de la région, nous
mettrons en place avec l’Education Nationale, par étape, des activités culturelles dans
l’enceinte des lycées, dirigées par des professionnels.
Nous nous engageons à ouvrir cette discussion avec les départements, pour créer à
terme un parcours global d’éducation artistique, accompagnant les enfants et les jeunes sur
la totalité de leur scolarité, collèges compris. Ce sera pour eux une source d’ouverture
nouvelle incomparable et cela fera de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie une région
leader de l’éducation artistique dans notre pays.
Nous prolongerons et amplifierons la politique de la région en faveur de la lecture, en
accompagnant les médiathèques et bibliothèques de la région dans l’intégration des outils
numériques, grâce à l’appui d’Euratechnologies. Nous apporterons un soutien dans la durée
à l’association Libr’Aire et à l’association des éditeurs du Nord et du Pas-de-Calais, ainsi qu’à
leurs équivalents en Picardie, pour renforcer l’accès à la lecture dans notre région.
57
Nous lancerons une politique d’éducation artistique numérique, rassemblant les
meilleurs cours en ligne actuellement disponibles et conventionnant avec leurs maisons
d’édition, pour les mettre à disposition des habitants de la région, sur leur carte « Ma région
numérique ».
4. Irriguer le territoire
Il y a un enjeu très fort à irriguer l’ensemble de notre territoire par une culture de qualité.
Chacun, où qu’il vive, doit pouvoir accéder à la culture. La politique culturelle que nous
portons est une culture de l’égalité territoriale, luttant contre les fractures.
Nous nous engageons à poursuivre la politique des Capitales régionales de la culture, qui
a déjà fait rayonner les villes de Valenciennes, Béthune et Dunkerque. C’est en moyenne 6 M
€ consacrés par la région, que nous maintiendrons pour les éditions à venir. Nous inclurons
bien sûr la Picardie dans ce projet, avec un beau symbole autour d’Amiens capitale régionale
de la culture, à créer avec les élus locaux.
Nous nous engageons à soutenir les festivals et les temps forts de la culture partout
dans la grande région, avec la volonté que le meilleur du spectacle vivant soit auprès de tous
les bassins de vie. Par notre intensité et notre dynamisme culturel, nous voulons faire de
NPDCP la grande région culturelle du Nord de l’Europe.
Nous développerons une politique de résidences d’artistes de moyenne à longue durée
(trois ans et plus), pour permettre la création de liens forts avec le territoire et même le
quartier. Les artistes feront vivre des projets dans les écoles, dans les centres sociaux, dans
les galeries et musées de notre région.
5. Maintenir le budget de la culture et assurer transparence et
information
La région, comme toutes les collectivités, est soumise à une exigence d’économies
importante. Pour autant, la culture ne saurait servir de variable d’ajustement. Nous nous
engageons sur le maintien du budget de la culture, sur deux ans, à son niveau actuel. Il
s’établit à 55 M € pour la région Nord-Pas-de-Calais, ce qui en fait la 3ème région de France en
matière d’engagement culturel, et à 13 M € pour la région Picardie. Nous le maintiendrons à
ces niveaux.
L’utilisation des crédits de la politique culturelle doit se faire dans la plus grande
transparence, avec le souci de l’équité entre les territoires et entre les acteurs. Pour ce faire,
nous créerons un conseil régional de la culture.
Une conférence annuelle des lieux culturels sera organisée, afin de garantir une bonne
circulation de l’information entre tous les acteurs. La mise en réseau de nos talents
régionaux est un objectif de cette mesure de décloisonnement.
Enfin, nous nous engageons à favoriser la généralisation des billets couplés entre deux
musées ou deux lieux culturels proposant des projets qui dialoguent. A titre d’exemple, le
58
Palais des Beaux-Arts a proposé un billet couplé avec le Louvre-Lens, au moment de leurs
expositions sur le thème de l’Egypte.
6. L’économie de la culture
La région Nord-Pas-de-Calais-Picardie est en train de vivre sa renaissance, avec des
moteurs de croissance qui se sont allumés partout sur son territoire, autour de ses pôles de
compétitivité et d’excellence.
Nous nous engageons à faire de la culture un atout de notre économie locale. Pour cela,
nous rapprocherons la politique touristique de la région et la politique culturelle. Nos
musées, notre patrimoine, nos événements culturels doivent attirer un public toujours plus
large, dans une période où le tourisme international se développe. Nous voulons faire de
notre région une région de tourisme culturel, avec les retombées positives en emplois qui en
découlent.
Nous nous engageons à développer le cinéma et la production de documentaires dans
notre région, en nous appuyant sur les outils existants tels que Pictanovo et en créant un
bureau régional de tournage, appuyé sur les compétences des artistes et techniciens de la
région. Ils feront émerger notre région en terre du cinéma et de l’audiovisuel en France.
Nous sommes déjà en 3ème position et nous irons plus loin encore.
La filière du livre est un enjeu particulier, compte tenu de sa fragilisation actuelle. Nous
poursuivrons la politique que la région a lancé récemment, en votant une aide de 300k€ au
titre de l’action économique pour des aides directes aux libraires et éditeurs de la région.
59
La transition écologique
Une région responsable, un développement pleinement durable
La lutte contre le réchauffement climatique est l'un des plus grands défis de notre temps, qui va
bien au-delà de notre propre génération et de celle de nos enfants. Nous devons agir à tous les
niveaux, du global, c'est l'enjeu de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques
(COP 21), au local, c'est l'action quotidienne dans les territoires.
Nous nous engageons résolument pour construire un modèle de développement durable et
solidaire. Nos actions seront par nature transversales et intégrées dans toutes nos politiques. Agir
pour l'environnement, c'est en effet agir contre les inégalités sociales, contre la précarité
énergétique, contre les dérives d'un certain système de production agricole. C'est agir pour un mode
de production de richesses et de circulation des hommes et des marchandises responsable, pour
réduire les émissions de gaz à effet de serre, pour protéger et reconquérir la biodiversité dans nos
territoires.
Notre région a joué un rôle précurseur en la matière autour des travaux menés par Jérémy Rifkin.
Nous devons amplifier ce que nous avons engagé et être une région leader de la performance
environnementale qui conjugue réductions des inégalités sociales, protection de nos sols, de nos
paysages, de notre eau, de la qualité de l'air. Nous voulons en faire une chance pour l'emploi local.
La transition énergétique est au cœur de ces enjeux. L'énergie a toujours été un levier majeur de
notre développement, du charbon hier jusqu'à l'éolien terrestre aujourd'hui. Nous nous engageons
pour une grande région de l'efficacité énergétique car la première des énergies économisées est celle
qui n'est pas consommée, et de la transition pragmatique et concrète des énergies fossiles vers les
énergies renouvelables.
L'agriculture est une activité essentielle pour tous les habitants, pour leur alimentation, mais
aussi pour la préservation et l'entretien de nos paysages, pour le cadre de vie, pour le maintien
d'une activité en milieu rural, pour la promotion d'un art de vivre. La fertilité de nos sols et la
diversité de nos productions animales et végétales sont un patrimoine que nous voulons défendre et
faire fructifier. Ensemble, Picardie et Nord-Pas de Calais forment l'une des 1ères régions agricoles de
notre pays.
Nous nous engageons à soutenir et à développer un modèle agricole qui concilie durablement
viabilité économique et performance environnementale, et qui place les questions de sécurité
alimentaire au cœur de leur activité.
60
La transition écologique et énergétique
La lutte contre le réchauffement climatique est l'un des plus grands défis de notre temps, qui va
bien au-delà de notre propre génération et de celle de nos enfants. Nous devons agir à tous les
niveaux, du global, c'est l'enjeu de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques
(COP 21), au local, c'est l'action quotidienne dans les territoires.
Nous nous engageons résolument pour construire un modèle de développement durable et
solidaire. Nos actions seront par nature transversales et intégrées dans toutes nos politiques. Agir
pour l'environnement, c'est en effet agir contre les inégalités sociales, contre la précarité
énergétique, contre les dérives d'un certain système de production agricole. C'est agir pour un mode
de production de richesses et de circulation des hommes et des marchandises responsable, pour
réduire les émissions de gaz à effet de serre, pour protéger et reconquérir la biodiversité dans nos
territoires.
Notre région a joué un rôle précurseur en la matière autour des travaux menés par Jérémy Rifkin.
Nous devons amplifier ce que nous avons engagé et être une région leader de la performance
environnementale qui conjugue réductions des inégalités sociales, protection de nos sols, de nos
paysages, de notre eau, de la qualité de l'air. Nous voulons en faire une chance pour l'emploi local.
La transition énergétique est au cœur de ces enjeux. L'énergie a toujours été un levier majeur de
notre développement, du charbon hier jusqu'à l'éolien terrestre aujourd'hui. Nous nous engageons
pour une grande région de l'efficacité énergétique car la première des énergies économisées est celle
qui n'est pas consommée, et de la transition pragmatique et concrète des énergies fossiles vers les
énergies renouvelables.
Mesure phares
- Une autoroute du fret ferroviaire pour réduire le trafic poids lourd sur nos routes et nos
autoroutes
- Un parc éolien offshore aux larges des côtes de la Mer du Nord
- Un plan régional d'implantation de méthaniseurs agricoles
- Des logements rénovés et économes en énergie
- Des aides aux collectivités qui s'engagent dans les économies d'énergie
- Un plan régional de protection de nos ressources naturelles
- Un soutien aux mesures fines de la qualité de l’air
61
1. Une autoroute du fret ferroviaire pour réduire le trafic poids lourds sur
nos routes et nos autoroutes
Notre région est fortement affectée par le trafic poids lourds de transit. Nous en connaissons les
conséquences sur la santé et l'environnement.
Nous devons émettre en œuvre d'autres alternatives compétitives pour les transporteurs. Nous
demanderons au gouvernement de rouvrir le projet d'autoroute ferroviaire Calais, Dourges, Saint-
Quentin, Paris, Bordeaux, Bayonne, qu'il a abandonné précipitamment. Les infrastructures existent,
tout comme les matériels d'embarcation et de circulation des poids lourds sur les rails.
2. Un parc éolien offshore aux larges des côtes de la Mer du Nord
La diversification des sources d'énergie est impérative pour réduire progressivement la part du
nucléaire et fournir une énergie sûre, compétitive et moins polluante. Les démarches de recherche et
d'innovation se sont diffusées dans toute la filière autour du pôle d'excellence Energies 2020. Les
investissements programmés en faveur du terminal méthanier de Dunkerque ou de la sécurisation de
la centrale de Gravelines en témoignent. La Picardie est devenue la première région éolienne
terrestre avec un doublement de la production depuis 2007 et une forte implication des collectivités
locales. Nous prenons l'engagement de conforter notre place de leader dans le domaine des énergies
éoliennes en tirant profit de notre façade maritime.
Les éoliennes au large de nos côtes produisent plus et plus régulièrement que les éoliennes
terrestres. Nous souhaitons que l'Etat retienne au moins un des sites au large de notre région dans le
cadre de l'appel d'offre lancé pour l'implantation de nouveaux parcs éoliens marins. Nous posons 3
conditions, l'accord des territoires, la protection des activités maritimes, notamment de la pêche et
du trafic transmanche, et les retombées sur l'activité et l'emploi régional. Nous travaillerons en
étroite relation avec le gouvernement pour que le ou les projets retenus soient directement au
service de l'activité et de l'emploi dans notre région pendant la phase de construction comme
pendant la phase d'exploitation. Nous disposons sur notre territoire des industries capables de
construire les éoliennes et des infrastructures de manutention. Ce nouveau parc éolien sera un atout
considérable pour le développement du pôle industriel et énergétique du port de Dunkerque. Une
fois en service, les énergies éoliennes produites dans notre région représenteront la quasi-totalité de
la consommation domestique des habitants.
Parallèlement, pour diversifier l'offre d'énergie conformément aux objectifs nationaux de
réduction de la part des énergies carbonées, nous développerons tous les potentiels de notre région
en matière de géothermie et de biomasse. En revanche, nous sommes fermement opposés au gaz de
schiste, qui a recours à la fragmentation hydraulique, si préjudiciable à l’environnement.
L’équilibre des énergies et la nécessité de prendre en charge les centrales nucléaires arrivant en
fin d’exploitation vont ouvrir un marché fantastique autour du démantèlement des centrales
nucléaires. Nous développerons la filière de démantèlement des réacteurs que Pierre de Saintignon a
mise en place dans notre région et soutiendrons et les investissements engagés pour la maintenance
et la sécurisation du site de Gravelines. C’est une opportunité majeure de lier emplois et
62
développement durable, en faisons de notre région le leader européen sur ce marché en plein
développement.
3. Un plan régional d'implantation de méthaniseurs agricoles
Nous voulons donner une nouvelle dimension à notre action en faveur de la production de biogaz
et d'engrais renouvelable. Notre puissance agricole nous le permet. Quelques projets sont en cours
de concrétisation dans notre région. Nous proposons d'aller plus loin et d'apporter une aide concrète
aux porteurs de projets dans nos territoires, sous forme d'aides aux études de faisabilité, d'aides à
l'investissement, ou de garanties de prêts. Les aides régionales porteront sur des projets qui visent à
assurer l'indépendance énergétique des exploitations.
Dans les territoires, nous pourrons mettre en réseau les porteurs de projet et les restaurants
scolaires, en premier lieu ceux de nos lycées, pour une valorisation maximale des déchets organiques
produits par les établissements scolaires. Il s'agit ainsi de créer une filière locale de collecte et de
recyclage des déchets organiques créatrice d’énergie renouvelable.
4. Des logements rénovés et économes en énergie
Notre région compte un peu plus de 2,6 millions de logements, dont 80% ont été construits il y a
plus de 20 ans. Nous avons engagé un vaste plan de rénovation, le plan « 100 000 logements », fondé
sur le programme « qualité de l'habitat » de la politique de rénovation urbaine. Ce plan en direction
des propriétaires privés et publics a enclenché une dynamique vertueuse qui permet d'allier activité
économique dans nos territoires et baisse des consommations d'énergie. Nous voulons l'amplifier.
Ce programme de rénovation est un des grands chantiers de notre région pour les 10 ou 15 ans à
venir. Nous voulons qu'il bénéficie à l'activité et à l'emploi dans nos territoires. Nous voulons qu'il
bénéficie à tous les habitants de notre région, pour qu'ils vivent mieux dans des logements de
meilleure qualité. Nous créerons toutes les conditions pour que les entreprises du bâtiment et les
artisans de notre région s'engagent concrètement dans ce programme. Nous agirons dans le cadre
de nos pôles d'excellence des métiers du bâtiment et du campus des métiers situé à Bruay-la
Buissière pour diffuser les savoir-faire à l'ensemble des professionnels, pour lancer un plan de
qualification des métiers et des compétences, pour généraliser les bonnes pratiques au meilleur coût
pour les habitants.
5. Des aides aux collectivités qui s'engagent dans les économies d'énergie
La région doit être exemplaire en matière de consommation d'énergie. Pour les lycées, c'est le
plan Efficacité Eau Energie dans les lycées que nous renforcerons grâce à la force que nous apporte
l'analyse des données numériques.
La région sera également aux côtés des communes qui s'engagent pour réduire leur propre
consommation d'énergie. S'équiper en éclairage basse consommation représente souvent une
charge importante au regard de la taille des budgets municipaux. Nous proposons un fonds
d'équipement à destination des communes pour les aider à assumer une telle charge. Il interviendra
aussi en soutien aux projets de chauffage collectif à énergie renouvelable, qui permettent de baisser
la facture pour les habitants jusqu’à 30%.
63
6. Un plan régional de protection des ressources naturelles
Défendre la biodiversité, préserver nos ressources et les services que nous rend la nature, sont
des actions fondamentales pour la qualité de l'air, de l'eau ou des sols et donc de la santé de chacun.
Elles nécessitent de ne pas opposer entre eux les usagers de la nature, mais de trouver toujours les
voies du dialogue pour apporter les réponses dont nous avons besoin pour aujourd'hui comme pour
l'avenir.
Notre région doit s'engager résolument en faveur d'un modèle d'agriculture responsable de
qualité et de proximité, fondé sur la diversification des activités, respectueux des rythmes de
production et des espèces.
Nous proposons un vaste plan de reboisement de notre territoire. C'est nécessaire pour réduire la
présence de dioxyde de carbone dans l'atmosphère et pour mieux préserver les différents milieux
naturels et les espèces menacées. C'est nécessaire également pour structurer et développer notre
filière régionale « bois » au service de l'emploi local et des plans de rénovation thermique.
Nous mettrons également en œuvre une politique d'acquisition foncière au service de la
protection des milieux naturels. La préservation des milieux aquatiques et humides permettra de
lutter contre les inondations et de restaurer les normes de potabilité de l'eau dans les secteurs les
plus dégradés, comme ceux situés à proximité des sites industriels les plus anciens. De la même
façon, la région participera avec tous les acteurs des territoires à la réintroduction des espèces
animales et végétales menacées et amplifiera ses actions en faveur des réserves naturelles régionales
pour mieux préserver la biodiversité.
7. Un soutien aux mesures fines de la qualité de l’air
Notre région est marquée par une qualité de l’air médiocre, du fait des pollutions atmosphériques
diverses qui la marquent. C’est un vrai problème de santé pour nous tous. Nous soutiendrons les
projets innovants de mesure fine de la qualité de l’air, à des niveaux de fiabilité très supérieurs à
ceux actuellement pratiqués et avec des points de mesures beaucoup plus nombreux, pour
permettre une lecture géographique fine. L’Europe a lancé des projets en ce sens, auxquels la région
répondra.
Sur la base des connaissances plus précises qui en découleront, les villes pourront
progressivement adapter leur modèle de déplacement, en s’appuyant sur les transports durables et
sur la réglementation de la circulation des véhicules très polluants, les jours de faible qualité de l’air.
C’est un changement en profondeur, que seule une bonne information des habitants et des élus
rendra possible.
64
Une agriculture responsable de proximité et de qualité
Ensemble, Picardie et Nord-Pas de Calais forment l'une des 1ères régions agricole de notre pays,
un grand bassin de consommation avec près de 6 millions d'habitants à nourrir. Avec 70% de notre
territoire situé en zone rurale, nous sommes déjà les 1er pour de nombreuses productions végétales
(la pomme de terre, l'endive, le blé tendre), la 3ème région exportatrice de produits agricoles et
agroalimentaires. Nous produisons également 10% du champagne dans notre pays. L'Europe est de
très loin notre 1er partenaire commercial.
L'agriculture est une activité essentielle pour tous les habitants, pour leur alimentation, mais aussi
pour la préservation et l'entretien de nos paysages, pour le cadre de vie, pour le maintien d'une
activité en milieu rural, pour la promotion d'un art de vivre. La fertilité de nos sols et la diversité de
nos productions animales et végétales sont un patrimoine que nous voulons défendre et faire
fructifier.
A cette puissance agricole s'ajoutent des industries, des coopératives et des PME,
agroalimentaires et non alimentaires, puissantes de collecte et de transformation structurées autour
de grands noms du secteur (Bonduelle, Roquette, Lesaffre, Saint Louis, Tereos, Nestlé).
Pour autant, la crise n'épargne pas une partie des agriculteurs et des éleveurs de notre
région. Ils sont confrontés à la volatilité des prix des matières premières, à la pression des charges
ainsi qu'à une pression forte des professionnels de la distribution ou de l'abattage.
La région prendra toute sa place en matière de développement rural et d'aménagement du
territoire. La gestion des fonds européens dédiés permet de mieux coller aux priorités des territoires
et d'adapter les modes de faire. Nous nous engageons à soutenir et à développer un modèle agricole
qui concilie durablement viabilité économique et performance environnementale, et qui place les
questions de sécurité alimentaire au cœur de leur activité. C'est l'agroécologie qui lie agronomie du
territoire et qualité de vie, qui fait face au changement climatique et qui est le garant de la
préservation des ressources naturelles, de nos sols, de nos paysages, de notre eau. C'est aussi une
politique foncière qui respecte les équilibres territoriaux.
Pour cela, la politique régionale agricole soutiendra la diversification des productions au sein des
exploitations, les actions de renouvellement des générations, les démarches de territoires connectés
aux besoins de qualité des habitants.
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Mesures phares
- Des exploitations engagées dans les productions de qualité et de proximité : des aides
régionales ciblées pour ceux qui font le choix de la diversification et des circuits courts vers
les consommateurs
- Construire des filières complètes du producteur au consommateur pour garantir un revenu
et un avenir aux agriculteurs
- Un pacte social renouvelé entre les agriculteurs et les habitants : des coopératives d'achat
avec les collectivités locales de la grande région
- Une région fière de ses savoir-faire agricoles et alimentaires : un pôle d'excellence à
l'échelle de la grande région
1. Des exploitations au cœur de nos territoires engagées dans les
pratiques de qualité et de proximité
Face à la fluctuation des prix et aux enjeux du changement climatique, notre région doit garder ce
qui fait sa force agricole : sa diversité. Nous proposons que la région donne aux agriculteurs les
moyens de développer toutes les stratégies de diversification et de qualité :
maintenir et développer le modèle mixte polyculture-élevage à l'échelle des territoires,
mettre en place des éco-filières de production moins consommatrices d'énergie, capables
également de répondre aux demandes locales d'énergies renouvelables ou d'éco-matériaux
favoriser les démarches de qualité comme Saveurs en Or, Terroir de Picardie, Artisan en Or, ainsi
que les appellations d'origine ou l'agriculture biologique, pour garantir la pluralité et la qualité du
choix pour les consommateurs, encourager les démarches de conversion vers ce type de
productions.
La création et la transmission des exploitations est un enjeu majeur pour la vie et l'aménagement
de nos territoires. C'est un enjeu humain essentiel que de pouvoir transmettre son outil de travail et
son savoir-faire à la génération suivante. Nous avons mis en œuvre un Plan régional de création et de
transmission concerté. Les résultats sont là. De nombreux projets ont vu le jour. Pour aller plus loin,
nous proposons de mettre en place des outils de financement et d'accompagnement sous forme de
prêt à taux zéro ou de fonds de garantie, pour les exploitants qui font le choix de la diversification, de
la qualité et de la proximité pour leurs productions.
Il n'y a pas de crise de vocation dans notre région. Nos établissements sont remplis de jeunes
motivés prêts à s'engager dans des projets d'avenir. La région sera aux côtés des jeunes agriculteurs
au moment de leur installation. Elle agira dans le temps, pour les aider à s'implanter durablement, à
innover et à moderniser leur outil de production, à améliorer leurs conditions de travail, leurs
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performances environnementales. Elle utilisera les moyens de sa politique de formation
professionnelle et favorisera la coopération et la mutualisation des matériels.
2. Construire des filières complètes du producteur au consommateur
pour garantir un revenu et un avenir à nos agriculteurs
C'est une mobilisation générale que nous voulons lancer pour que le métier d'agriculteur reste un
métier d'avenir.
La synergie entre tous les acteurs de l'écosystème alimentaire est indispensable pour garantir la
rémunération des agriculteurs. Elle doit permettre de valoriser les services rendus au territoire et aux
habitants et de ne pas laisser seuls les agriculteurs face aux fluctuations des marchés.
Garantir une activité à nos agriculteurs, c'est un moyen d'agir pour une meilleure rémunération
de leurs activités. C'est également un moyen de renforcer les liens de proximité entre les agriculteurs
de notre région et les habitants. C'est enfin un moyen de permettre à nos territoires de gagner en
autonomie et en robustesse.
C'est notamment le cas pour l'élevage. Son maintien et son développement dans notre région
passe par un meilleur maillage territorial entre le réseau des abattoirs et les activités de
transformation. Les démarches de production de proximité imposent des outils d'abattage
dimensionnés à ce débouché. La région soutiendra les projets de ce type dans une logique
d'aménagement du territoire.
Les habitants ont besoin d'un accès facilité à des produits de qualité. La vente directe est née dans
notre région. Nous voulons la développer et l'amplifier. Cela passe par la création et la structuration
des filières complètes de la production à la commercialisation, en passant par la recherche
l'innovation et la transformation. Notre mot d'ordre est produire et transformer dans la grande
région.
3. Un pacte social renouvelé entre les agriculteurs et les habitants
Nous prenons l'engagement de créer une relation la plus directe possible entre les établissements
publics et les producteurs de notre région. Notre réseau de centres de formation d'apprentis et de
lycées publics et privés nous donne une force de frappe considérable pour agir. Les démarches
initiées dans le Nord-Pas de Calais et en Picardie doivent être généralisées.
Nous mettrons en place des coopératives d'achat avec toutes les collectivités de la grande région,
au-delà des clivages politiques, pour renforcer la puissance de la commande publique au service de
tous exploitants et des productions de notre région.
La proximité entre producteur et consommateur, c'est une agriculture de meilleure qualité pour
vous, pour chacun. Tous les habitants doivent être associés à cette chaîne de l'alimentation et de la
qualité.
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4. Une région fière de ses savoir-faire agricoles et alimentaires
La présence de grands groupes agroalimentaires dans notre région est un atout considérable.
C'est un moteur pour tous nos producteurs, un débouché naturel pour nos éleveurs, nos céréaliers,
nos maraîchers, mais aussi pour le tissu agroalimentaire.
Les agriculteurs ont besoin de stabilité face à la volatilité des marchés. Les consommateurs ont
besoin d'une meilleure traçabilité des produits. Nous mettrons tout en œuvre pour garantir l'un et
l'autre.
Nous nous appuierons sur les actions menées par l'Association Agro-sphère en Picardie et par le
pôle d'excellence AGROE dans le Nord-Pas de Calais. Nous souhaitons qu'elles travaillent ensemble à
la création d'un pôle d'excellence ou de compétitivité agricole à l'échelle de la grande région, qui
concrétisera notre place de 1ère région agricole et agroalimentaire de notre pays.
Les industries agroalimentaires entretiennent des liens étroits avec plusieurs filières comme la
santé ou les textiles innovants dont elles fournissent de nombreuses matières premières. De la
même façon, le pôle de compétitivité Industries et Agro-Ressources (IAR), commun à la Picardie et à
Champagne-Ardenne, rassemble les acteurs de l'industrie et de la recherche autour de la valorisation
non alimentaire des végétaux. Pour travailler aujourd'hui aux produits de demain, nous nous
engageons à développer avec tous les acteurs les débouchés non alimentaires de l'agriculture
régionale.
Notre région rassemble tous les ingrédients d'un territoire digne de la gastronomie française.
C'est un des atouts de notre excellence et de notre image de marque.
A l'image de ce qui a été fait dans le cadre du schéma régional de développement économique,
nous mettrons à disposition des acteurs du territoire, les outils et les leviers nécessaires qu'ils soient
régionaux, nationaux et européens. Chacun doit être l'acteur d'une des plus belles aventures
humaines qui soit : celle de proposer une alimentation de qualité à ses semblables, tout en
préservant la planète et l'avenir des générations futures.