Download - la lautte biologique
Nous tenons vivement à exprimer nos vifs remerciements et nos gratitudes à
notre encadrant professeur BOUCHLTA pour ses conseils, ses directives et ses
remarques constructives. Nous avons eu le privilège de bénéficier de sa large
expérience à travers les précieuses remarques apportées à notre travail.
Nous remercions égalementPr.et Pr. qui ont eu l’amabilité d’accepter de jury
ce travail.
Nos sincères remerciements aux cadres administratifs et aux professeurs de
toute la faculté des sciences Meknès qu’on a visités pour leur disponibilité.
De crainte d'omettre quelques noms, nous adressons nos sincères
remerciements à tous ce qui ont contribué, de près ou de loin, à réalise modeste
travail.
Nous dédions ce modeste
travail.
A nos chères mères.
En témoignage de notre profonde gratitude et de
notre incontestable reconnaissance, pour tous les
sacrifices qu’elles nous contentent, toute la
confiance qu’elles nous accordent et tout l’amour
dont elles nous entourent,
A nos chers pères.
Qui sont les meilleurs pères dans ce monde,
grâce à leurs encouragements, leur confiance et
leur soutien moral et matériel et pour leur amour
infini, en exprimant nos gratitudes, notre profond
amour et notre passion,
A nos chers frère et sœurs
En leurs espérant le plein succès dans leur vie.
A toutes nos familles, tous les étudiant de la
faculté des sciences Meknès et nos amis et tous
ceux qui nous sont chers.
Que Dieu vous
Introduction………………………………………………………………………………1
Chapitre 1 : Présentation de thrips……………………………………………………..2
1. Description ………………………………………………………………..3
2 .comportement……………………………………………………………..3
3. cycle biologique …………………………………………………………....4
4. Dégât………………………………………………………………………..5
Chapitre 2 : Bio-écologie des thrips……………………………………………………..9
1. Historique et distribution géographique…………………………………...10
2. Systématique…………………………………………………………………11
3. Morphologie…………………………………………………………………..12
4. Biologie………………………………………………………………………..13
4.1. Reproduction……………………………………………………………..13
4.2. Développement………………………………………………………...…14
4.3. Interrelation avec plante-hôte………………………………………….15
4.3.1. Comportement alimentaire………………………………………..15
4.3.2. Transmission de maladies…………………………………………15
4.4. Interrelation avec autres organismes………………………………….16
4.4.1. Thrips comme prédateurs…………………………………………16
4.4.2. Ennemis naturels des thrips……………………………………….16
4.4.2.1. Prédateurs…………………………………………………16
4.4.2.2. Parasitoïdes et entomopathogènes………………………17
Chapitre 3 : les stratégies de lutte………………………………………………………18
1. Surveillance…………………………………………………………………19
2. Lutte culturaux……………………………………………………………..20
2.1. Hygiène………………………………………………………………….20
2.2. Arrosage…………………………………………………………………20
2.3. Rotation………………………………………………………………….20
2.4. Variétés résistantes……………………………………………………...21
3. Lutte physique………………………………………………………………21
3.1. Mulchs……………………………………………………………………21
3.2. Eau………………………………………………………………………..21
3.3. Points d’entrée……………………………………...................................21
4. Lutte biologique……………………………………………………………..21
5. lutte chimique……………………………………………………………..…25
6. Autres moyennes de lutte……………………………………………………25
6.1. Insecticides végétaux…………………………………………………….25
6.2. Terre diatomée…………………………………………………………..26
Conclusion………………………………………………………………………………..27
Références bibliographiques…………………………………………………………….28
Thrips ou thysanoptères sont des insectes qui vivent en groupes (Duval, 1993), Comme
l'indique leur nom toujours au pluriel. Les dommages qu'ils causent aux productions
légumières et ornementales en serre sont surtout d'ordre cosmétique mais ces dommages
affaiblissent aussi les plants. De ce fait, leur observation, leur capture et surtout leur
détermination précise sont particulièrement difficiles. En effets les thrips par leur piqueurs
provoquent une réaction de la plante se traduisent par l’induction de boursouflures et de
plages liégeuses de couleur grise brunâtre sur les feuilles, les fleurs, les fruits, ceci déprécie
fortement la valeur commerciale et peut entraîner des chutes de rendement pouvant aller
jusqu'à 30% de la production (Hanafi et Lachama, 1999).
Au Maroc Plusieurs espèces de thrips sont nuisibles aux arbres fruitiers à noyau, à savoir
le pêcher et le nectarinier, dont les plus fréquents sont : Frankliniella occidentalis (Pergande),
Thrips tabaci (Lind), et Taeniothrips meridionalis. Donc l’augmentation du volume des
échanges, leur rapidité et leur facilité ont été à l’origine de l’introduction de quelques espèces
de thrips.
Dans cette étude bibliographique on va présenter l'insecte et les moyens de lutte pour y faire
face.
Nous avons traité ce sujet en trois chapitres :
*La présentation de thrips
* Bio-écologie des thrips
*Les stratégies de lutte
1-Description
Figure 1 : thrips larve et adulte (photo J.Gouzanet)
Les thrips sont de petits insectes suceurs, de l’ordre des thysanoptères. Leur corps allongé,
jaune, brun, noir ou blanc, mesure de 1 à 2 mm et ressemble à un grain de riz (Figure 1). Le
thrips adulte est doté d’une paire d’ailes plumeuses. Il se déplace en marchant et en sautant. Il
lui arrive parfois de voler, s’il est dérangé. La nymphe du thrips ressemble beaucoup à
l’adulte, mais son corps est plus clair et dépourvu d’ailes. La femelle peut pondre jusqu’à 300
œufs par mois, en conséquence les populations peuvent exploser très rapidement. (David et
al ; 2007)
2-Comportement
Les thrips volent peu et surtout quand ils sont dérangés et se laissent transporter le plus
souvent par le vent ou la ventilation dans une serre. En l'absence de vent, ils se déplacent à
une vitesse de 10 à 50 centimètres à la seconde selon les espèces. Les thrips adultes restent au
sol lorsqu'il fait froid et ne volent pas si les températures sont inférieures à 4-6C.
Les thrips se retrouvent en abondance dans la nature. Ils peuvent ainsi entrer naturellement
dans les serres. On peut également en retrouver sur les plants achetés en provenance de
l’extérieur.
Une fois dans les serres, les thrips y restent et s’y développent. Ils hivernent dans le sol ou
dans les fissures qu’ils peuvent trouver pour se protéger du froid.
De nombreuses plantes sont concernées par les attaques de thrips : plantes ornementales,
arbres et arbustes , petits fruits (framboisier) et arbres fruitiers, et, au potager, tomate,
concombre, haricot vert, oignon, poireau, aubergine…(Culture en serres N°09-10 Mai 2010) .
3- Cycle biologique
Figure 2 : Cycle de
développement du thrips
(Source : http://cisr.ucr.edu/avocado_thrips.html)
Les thrips sont difficiles à détruire, puisqu’ils comportent 6 stades différents de
développement (Figure 2) et se retrouvent à divers endroits sur la plante et dans le sol :
Œufs : déposés dans les tissus des fleurs, des feuilles et des parties tendres des tiges.
2 stades larvaires sur les plantes.
Pré pupe et pupe : au sol principalement, mais possibilité de puper sur les plantes aussi…
Adulte : sur les plants et capable de voler.
La durée du cycle de vie du thrips varie surtout en fonction de la température, l’optimum
étant 25 °C. Au-delà de cette température, sa durée de vie diminue. Il ne se développe pas à
des températures supérieures à 35 °C et inférieures à 10 °C.
(Source : http://cisr.ucr.edu/avocado_thrips.html)
4-Dégât
.Les nymphes et les adultes des thrips endommagent les plantes en frottant et en égratignant
les tissus végétaux ce qui laisse sortir la sève qu'ils sucent par la suite. Ceci a pour effet de
provoquer l'apparition de taches pâles et argentées et la déformation des points de croissance.
A titre d’exemple les thrips font de grands dommages dans la culture du poivron doux (Figure
3a, 3b) où ils s'attaquent au calice, ce qui provoque la déformation des fruits et laissent des
marques sur les fruits. Dans la culture du concombre (Figure 4a, 4b) (Jonathan ; 2010), les
thrips occasionnent la courbure des fruits et des pertes de rendements. Les thrips peuvent
transmettre le virus de la tache bronzée de la tomate (T.S.W.V Tomato Spotted Wild Virus)
(Figure 5a, 5b, 5c), une maladie qui attaque un grand nombre de plantes. Ils produisent ainsi
des lésions tachetées blanc argenté à la surface des feuilles des plants d'oignons (Figure
6). Les thrips aussi cause des dommages dans la culture des fraises .A titre d’exemple les
piqûres des adultes et de leur descendance peuvent provoquer des avortements de fleurs et un
ternissement des fruits qui prendront une coloration bronze orangé et ce dès la présence de 4
ou 5 thrips par fleur .Les dégâts sur le feuillage (plage argentée sur la face supérieure du
feuillage le long des nervures) ne sont observés que dans le cas de très forte population
(Figure 7). (Duval J. 1993)
Figure 4a : Dommages causés par les
thrips aux feuilles de concombre; l'image
grossie de l'encadré révèle les excréments
noirs (Photo Koppert et RAP Serre)
RAP : Réseau d’Avertissements
Phytosanitaire
Figure 3a : Symptômes du TSWV sur Figure 3b : Dommages causés par la ponte
le poivron des œufs et l'alimentation des thrips sur poivron
(Source koppert) (Source koppert)
.
Figure 4b : Dommages causés par les thrips sur les concombres (Photo Koppert)
Figure 5a : Dégâts du T.S.W.V sur tomates
(D. Marle, Biobest)
Figure 5c : Destruction d'une culture de tomate (D. Marle, Biobest)
Figure 6 : (IYSV) lésions broche en forme de virus de l'Iris yellow spot sur la feuille de
l'oignon. (Image courtesy of C. Kent Evans, Utah State University)
Figeure 7 : Bronzage des fraises causé par les thrips
(Source : Koike et al. 2009)
Sur les plantes ornementales, les thrips préfèrent avant tout les fleurs blanches. Les
bourgeons de fleurs endommagés peuvent devenir bruns et présenter des pétales
déformés à l'éclosion.
Leurs dommages sont plus importants sur les végétaux stressés par un manque d’eau. Il
est donc conseillé d'aménager des programmes de traitement favorables aux insectes
utiles.
1. Historique et distribution Géographique
Ces insectes ont été décrits pour la première fois par Degeer en 1744, après c’est LINNEAUS
qui les a placé dans le genre Thrips, et c’est en 1836 que HALIDAY a placé les thrips dans
l’ordre des Thysanoptères. (G. Moritz et al, 2002).
Du point de vue de la répartition géographique, les thrips se rencontrent presque dans toutes
les parties du monde et dans différentes zones agro-écologiques où ils s’attaquent à une
gamme variée d’espèces végétales allant des formations forestières aux cultures (PRIESNER,
1950 ; RISBEC, 1950 ; DAVATCHI, 1958 ; APPERT, 1967). La plupart des espèces
tropicales sont peu présentes dans les régions antarctiques caractérisées par un climat très
froid à certaines périodes de l’année (LEWIS, 1973). Certaines espèces de thrips sont
cosmopolites et se retrouvent dans tous les continents. C’est ainsi que l’on retrouve sur le
continent européen certaines déjà signalées en Afrique, Asie ou en Amérique où elles
s’attaquent généralement aux cultures maraîchères, légumineuses, céréalières et autres
cultures comme le coton, le tabac et le café (SPEYER, 1934 ; DAVATCHI, 1958). II s’agit
entre autres de Thrips tabaci, Thrips pistaciae, Thrips iracunis, Taeniothrips méridionalis,
Haplothrips sorghicola, Taeniothrips traëgardhi. Certaines espèces comme Frankliniella
dampfi, F. occidentalis et Séricothrips occipifalis sont par contre plus spécifiques à l’Afrique
(APPERT et DEUSE, 1982).
Au Maroc les thrips comprennent des insectes appartenant à l’espèces : Thrips tabaci
Lindeman, Thrips angusticeps Uzel, Thrips tenuisetosus Knechtel.
Thrips angusticeps a été surtout observé sur les inflorescences de Crucifères, de Composées,
de Laihgrus sativus, (Sidi Yahia du Gharb), plus rarement dans les fleurs de Citrus spp.
(Mechra ben Abbou, Marrakech). Cette espèce était connue de Hollande, du Danemark,
d'Allemagne et de France et elle est nuisible au lin, aux betteraves, etc.
Thrips tenuisetosus a été recueilli au Maroc dans les fleurs de Chry-santhemum segetum (Sidi
Yahia du Gharb); un exemplaire unique dans une fleur d'oranger (Mechra ben Abbou). Cette
espèce n'était connue que de Roumanie et de France.
Thrips tabaci est une espèce cosmopolite. Elle a été observée au Maroc principalement sur les
fleurs d'aurantiacées (Sidi Yahia du Gharb, Ben Amar, Marrakech, Mechra ben Abbou), mais
n'était nulle part assez abondante pour se montrer nuisible. (E.R. SPEYER et C.RUNGS)
2. Systématique
Sur le plan de la systématique, environ 5000 espèces de thrips regroupées l’ordre des
Thysanoptera ont été décrites (STRASSEN, 1960) cité par LEWIS (1973). Cet ordre est
subdivisé en deux sous ordres que sont les Terebrantia et les Tubulifera (DAVATCHI, 1958).
Le premier compte quatre familles (Aeolothripidae, Merothripidae, Heferothripidae,
Thripidae), tandis que le deuxième n’a que la famille des Phlaeothripidae (LEWIS, 1973).
D’ailleurs, l’étude détaillée qu’il a faite de ces familles montre l’existence de quatre sous-
familles chez les Aeolothripidae (Erotidothripinae, Melanthripinae, Mymarothripinae,
Aeolothripinae), deux chez les Thripidae (Thripinae, Heliothripinae) et trois pour les
Phlaeothripidae (Phlaeothripinae, Megathripinae, Urothripinae). D’après ce même auteur,
les Aeolothripidae se rencontrent plus dans les régions tempérées des hémisphères nord et sud
et sont pour la plupart des prédateurs facultatifs de petits arthropodes. Les Merothripidae sont
de minuscules insectes, souvent aptères vivant dans les litières et les écorces des arbres en
zones tropicales et subtropicales, tandis que les Heferothripidae sont des insectes des fleurs
que l’on retrouve le plus souvent en Amérique. La grande majorité des thrips parmi lesquels
on peut compter presque toutes les espèces d’importance économique, appartiennent aux
familles des Thripidae et Phlaeothripidae et sont répartis à travers le monde.
3. Morphologie
(D. Marle, Biobest)
(N'Djamena, 1995)
Figure 7 : Schéma d'un adulte
Les thrips font partie des plus petits insectes ailés qui sont d’ailleurs souvent difficiles à
détecter individuellement sur une plante et dont la taille varie suivant les espèces entre 0,5 et
14 mm (LEWIS, 1973). Les espèces tropicales sont généralement les plus grandes,
contrairement à celles des climats tempérés mesurant entre 1 et 2 mm de long. Ainsi, les
observations faites par APPERT (1967) et APPERT et DEUSE (1982) sur Thrips tabaci,
Frankliniella dampfi, F. schulfzei et Thrips iranicus appartenant toutes à la famille des
Thripidae, montrent que la taille de ces espèces varie entre 1 et 1,3 mm, tandis que celle de
Haplothrips sorghicola est comprise entre 2 et 3 mm.
La paire d’antennes est insérée au niveau de la partie frontale de la tête entre les deux grands
yeux composés. L’antenne porte 4 à 9 articles dont le 7ème ou 8ème qui est globuleux sert
d’orientation (LEWIS, 1973; BOURNIER, 1975). En plus des yeux composés qui sont de
taille et de couleur différentes, les thrips possèdent trois ocelles disposés en un triangle au
sommet de la tête (LEWIS, 1973 ; APPERT et DEUSE, 1982).
Une des caractéristiques remarquables des thrips est le fait que les pièces buccales
apparaissant souvent de manière originelle entre les pattes antérieures (LEWIS, 197:3). La
morphologie et la structure des pièces buccales diffèrent entre les familles, mais le mode
d’alimentation est similaire pour toutes les espèces (type piqueur suceur).
D’après la description faite par LEWIS (1973), la tête des thrips est bien visible ainsi que la
limite entre le thorax et I’abdomen (Figure 7). Le premier segment thoracique (Prothorax) est
mobile, tandis que les deux derniers (Mésothorax et Métathorax) sont fixes. Les pattes
peuvent être minces ou remarquablement grosses, lisses ou avec des tubercules et des
crochets, selon l’habitat et le mode de vie des espèces. D’après HEMING (1972) cité par ce
même auteur, les pattes sont munies de 1 à 2 tarses segmentées portant au sommet une
vésicule unique (arolium) qui est remplie par contraction musculaire et pression sanguine.
L’abdomen des thrips est long, cylindrique et garni de nombreuses soies dont la longueur
varie en fonction des espèces (APPERT et DEUSE, 1982). D’après les observations faites par
LEWIS (1973), seules les espèces appartenant au sous-ordre des Terebrantia possèdent un
ovipositeur. Ce dernier est muni de 4 valves convexes portées au niveau de la face ventrale
des 8 et 9 ème segments abdominaux. Les femelles des Tubulifera débouchent entre les 9 et
10ème segments abdominaux. Les 11 segments qui composent l’abdomen sont bien visibles.
Les12 segrnents terminaux des Terebrantia forment un sommet pointu chez les femelles et
sont de forme arrondie chez les mâles. Ce dernier auteur n’a remarqué par ailleurs que 4
paires de stigmates (orifice respiratoire) sur l’appareil respiratoire des thrips dont deux
thoraciques et les autres au niveau de l’abdomen .
4. Biologie
4.1. Reproduction
La reproduction est partiellement ou entièrement parthénogénétique (APPERT, 1967).
D’après STANNARD (1968) cité par LEWIS (1973) la femelle des thrips est toujours
diploïde et le mâle haploïde du fait qu’il provient d’un œuf non fécondé. Le sexe-ratio varie
en fonction de l’espèce, de la période de l’année et de la situation géographique.
Concernant I’oviposition, beaucoup d’espèces à l’instar de T. tabaci, H. sorghicola et
Scolthrips sexmaculatus insèrent les œufs dans les tissus de la plante-hôte à l’aide de
I’ovipositeur, tandis que certaines comme Retithrips spp, Limothrips spp, F. dampfi et
Megalurothrips déposent leurs œufs à la face inférieure des feuilles, à l’intérieur de boutons
floraux ou sur certains organes (PRIESNER, 1950 ; APPERT et DEUSE, 1982 ; TAM et al,
1993). La forme, la taille et la coloration des œufs sont très variées selon les espèces. Ainsi,
les observations faites par LEWIS (1973) montrent que les œufs des Terebrantia sont de
forme cylindrique et de coloration crème ou jaune. Les œufs des Melanthripinae et
Aeolothripinae ont la base arrondie, le sommet aplati et oblique sur l’axe, tandis que les œufs
des Thripidae sont arrondis à la base et au sommet. Les œufs des Tubulifera sont ovales,
symétriques et rétrécis au sommet avec une coloration souvent rose, jaune ou sombre. La
dimension est de 350 à 550 de hauteur et de 130 à 250 u de diamètre, contrairement aux œufs
des Terebranfia qui sont de dimension beaucoup plus réduite. La fécondité varie de 30 à 300
œufs par femelle selon l’espèce, la température et la quantité ainsi que la qualité de
l’alimentation dans laquelle la teneur en protéine est d’une grande importance.
4. 2. Développement
La durée du cycle de reproduction varie suivant les espèces et les conditions climatiques.
Elle est par exemple de 15 jours chez H. sorghicola et peut durer 2 à 3 semaines (T. tabaci,
Scericothrips spp) et même jusqu’à 5 semaines chez Frankliniella. (APPERT et DEUSE,
1982).
L’incubation des œufs dure environ 4 jours (T. tabaci) à une semaine (H. sorghicola) et même
jusqu’à 20 jours selon la température (APPERT, 1967). Durant cette période, la forme des
œufs change graduellement au fur et à mesure que l’embryon se développe, laissant parfois
voir à la maturité des yeux rouges ou noirs à travers la coquille.
Les thrips sont des insectes hémimétaboles qui signifie métamorphose incomplète caractérisée
par une certaine identité entre larve et adulte sur le plan de la morphologie, du mode de vie et
d’alimentation (SEGUI, 1967). A l’instar de l’adulte, LEWIS (1973) montre que la larve du
premier stade possède une tête bien visible, 3 segments thoraciques et 11 segments
abdominaux. Cependant, elle est caractérisée par l’absence d’ocelles, par des yeux composés
n’ayant que 3 à 4 facettes et des antennes avec moins d’articles que celles de l’adulte. D’après
ce même auteur, le développement larvaire passe par 4 à 5, rarement 3 stades avant
d’atteindre la phase adulte. Les deux premiers sont aptères, tandis que les 2 ou 3 derniers sont
des stades nymphaux, sans activité ni alimentation. C’est durant ces stades de repos ou demi-
nymphose que la musculature et les ailes se développent.
Les thrips sont en mesure de se reproduire de manière continue et de former plusieurs
générations si les conditions de température et d’alimentation qui déterminent la longueur du
cycle le permettent. Ainsi, d’après WATTS (1936) cité par LEWIS (1973), Frankliniella
trifici présente 12 à 15 générations dans l’année sur la culture du coton en Caroline du Sud
(USA) dont 10 à 11 en période chaude qui va de avril à septembre et 4 à 5 générations durant
la saison froide (Octobre - Mars).
4.3. Interrelation avec plante-hôte
4.3.1. Comportement alimentaire
Le mode d’alimentation des thrips varie selon les espèces. La majorité des espèces se
nourrissent de plantes, de champignons ou de tourbières, tandis que certaines sont des
prédateurs de petits arthropodes et quelques unes sont même omnivores qui signifie
polyphage (PRIESNER, 1950 ; LEWIS, 1973 ; SHELTON et al. 1982).
D’après ces auteurs, les Terebrantia sont en général des insectes suceurs de sève de feuilles,
de fleurs, de fruits et de jeunes pousses. II existe cependant certaines espèces de ce groupe qui
se nourrissent de grains de pollen en les avalant ou en suçant le contenu. Les Tubulifera sont
pour la majorité des suceurs de substances foliaires, même s’il en existe des espèces qui
s’alimentent de micelles ou de spores de champignons.
4.3.2. Transmission de maladies
A l’exemple de nombreux insectes ravageurs, les thrips comptent également parmi eux des
vecteurs de maladies virales. En effet, les études faites par SAKUMURA (1962) cité
NKOUKA (1979) sur des larves de deuxième stade de Thrips tabaci, F.schultzei , F.
occidentalis, et F. fusca montrent que ces espèces sont en mesure de transmettre le virus
appelé « Tomato Spotted wilt virus (TSWV) », agent de la maladie bronzée de la tomate. Cet
auteur avait constaté en plus que les adultes ne pouvaient pas acquérir ce virus, malgré
l’absence de différence entre adulte et larve sur le plan du potentiel d’oxydo-réduction et du
potentiel hydrique de la paroi intestinale.
Pour la généralisation de la maladie dans la plante, la circulation ou la translocation du virus
dans la plante se fait à travers les plasmodesmes qui constituent des ponts cytoplasmiques
entre les cellules (SHEFFIELD et al. 1936). Dans le cas d’une infection systémique, le virus
est transporté par le méristème primaire des jeunes plantes et se multiplie avec la
différenciation cellulaire.
4.4. Interrelation avec autres organismes
4.4.1. Thrips comme prédateurs
Les nombreuses études faites sur les thrips montrent que ces insectes constituent également de
véritables prédateurs surtout d’acariens dont ils attaquent généralement tous les stades de
développement (BAILEY, 1939). Sur le plan de l’efficacité, PRIESNER (1950) constate
qu’un adulte de Scolothrips sexmaculatus est en mesure de consommer en 3 jours 55 œufs, 34
larves, 7 nymphes ou 6 adultes de Paratetramyclus indicus. D’après ce même auteur,
l’efficacité de Scolothrips est relativement peu importante du fait probablement de son faible
pouvoir de reproduction par rapport à celui de leurs proies que sont les Tefranychidae.
4.4.2. Ennemis naturels des thrips
Les thrips font aussi l’objet de convoitise de la part de plusieurs ennemis naturels qui vont
des prédateurs aux entomopathogènes en passant par des parasitoïdes et des nématodes
(LEWIS, 1973).
4.4.2.1. Prédateurs
Les thrips peuvent être dévorés par de nombreux prédateurs qui comptent parmi eux des
punaises, des hyménoptères, des diptères et quelques vertébrés.
Ainsi, le genre Orius sp (Heteropfera : Anthacoridae) est l’un des prédateurs des thrips le plus
connu dans le monde (STOLTZ et STERN, 1978). Pour Megalurothrips sjOstedti, seuls Orius
amnesius et Orus albidipennis sont signalés dans la littérature (Ghauri, 1980) cité par TAM0
et al. (1993). Afin de pouvoir sucer le contenu, les adultes de mêrne que les larves percent la
proie à l’aide de leurs rostres à différents endroits, généralement la tête, le thorax ou
l’abdomen. Plusieurs espèces de Miridae (Psallus SP., genre Termafophylidea) et de
Lygaeidae (Ninyas torvus) se rencontrent plus fréquernment dans les pays tropicaux à climat
chaud et humide où elles s’attaquent aux larves et adultes des thrips (CALLAN, 1943;
RAJASEKHARA et al. 1964).
Les observations faites dans le continent américain, européen et en Egypte montrent que des
espèces de Vespidae du genre Spilomena, Ammoplanus, Xysma et Spilomena froglodyfes
nourrissent leurs progénitures avec de jeunes larves de thrips, probablement de Frankliniella
sp. (MUESBECK et al., 1951; KROMBEIN, 1958) cités par LEWIS (1973). D’après ce
même auteur, les larves de coccinelles (Hippodamia convergens, Adalia bipuncfata,
Coccinella uncficimpuncfafa), les fourmis (Wasmannia auropuncfata), les larves de syrphides
(Baccha norina, B. livida, Sphaerophoria qualdrituberculata, Syrphus corollae), les larves de
Cecidomyidae ainsi que certains genres de criquets (Oecanthus turanicus) peuvent s’attaquer
aux thrips.
4.4.2.2. Parasitoïdes et entomopathogènes
les insectes parasitoïdes des thrips identifiés dans le monde appartiennent en général aux
familles des Eulophidae , des Trichogrammatidae et des Mymaridae qui s’attaquent en
majorité aux larves et aux œufs dont elles parasitent. Pour ces endoparasites, I’infestation des
œufs ou des autres stades se fait par le dépôt des œufs à l’intérieur de l’organisme de l’hôte
par I’ovipositeur.
Après éclosion, les larves s’alimentent du contenu de la proie où se réalise tout le cycle de
développement. Ainsi, deux espèces appartenant à la famille des Trichogrammatidae ont été
identifiées comme parasitoïdes des œufs de M.sjostedti par TAM et al. (1993),
D’après ce même auteur, la dernière espèce s’attaque le plus souvent aux œufs de coléoptères
et d’hyménoptères et semble être même un parasitoide facultatif des thrips. Concernant les
champignons entomopathogènes, peu d’études ont été réalisées dans le domaine de
l’utilisation de ces micro-organismes pour le contrôle biologique des thrips. Cependant, des
prospections effectuées dans la nature ont montré l’existence de certains organismes du genre
Entomophthora et Vertcillum sp. Sur des larves de M. sjOstedti (SALIFU, 1986) cité par
TAM et al. (1993).
Toutes ces informations scientifiques montrent de manière générale les possibilités de
contrôle biologique qui s’offrent comme alternative à l’utilisation de produits chimiques dans
le cadre d’un système intégré de protection de la culture .
1 . Surveillance
La réussite de tout programme de lutte contre le thrips des petits fruits repose sur une
surveillance continue des densités de populations. Dans les cultures de légumes de serre, la
surveillance doit débuter dès la production des plantules et se poursuivre au-delà du
repiquage. Dans les cultures de fleurs de serre, les thrips peuvent être présents toute
l’année à des niveaux dommageables, quoique, généralement, les populations soient moins
fortes pendant l’hiver. On peut surveiller la densité des populations de thrips adultes à l’aide
de plaquettes collantes, de couleur bleue ou jaune (Figure 8a, 8b) qui s’achètent dans le
commerce. Les plaquettes bleues attirent surtout les thrips des petits fruits, tandis que les
plaquettes jaunes attirent surtout d’autres insectes comme les aleurodes et les pucerons. Le
choix de la plaquette dépend du nombre d’espèces différentes de ravageurs à surveiller, de
la sensibilité de la culture aux thrips et/ou aux tospovirus, et de la nécessité de détecter les
thrips dès le début de l’infestation. Pour mettre en œuvre un programme de surveillance, il
faut utiliser une plaquette par 100–200 m2 de serre. Le nombre exact de plaquettes variera
selon la configuration de la serre. À surface égale, une grande serre non cloisonnée exige
une densité totale de plaquettes moins élevée qu’une serre subdivisée en petites sections.
Figure 8a : Plaquette collante bleue. Figure 8b: Plaquette collante jaune
Divisez mentalement la serre en carrés égaux et placez une plaquette au milieu de
chacun. Inspectez les plaquettes chaque semaine et notez le nombre moyen de thrips
qui sont capturés par plaquette par semaine. Sachez cependant que ce comptage ne
donne pas une mesure absolue de la population — il permet de suivre la dynamique de
la population, ses augmentations et diminutions, tout au long de l’année. Quand vous
commencez à percevoir la relation entre les comptages et la densité de la population
présente dans la culture, vous pourrez vous aider de ces données de surveillance pour
décider des mesures de lutte à prendre. Des programmes d’échantillonnage ont été mis
au point pour déterminer, à des niveaux de précision fixes, les populations de thrips des
petits fruits adultes dans les cultures de concombre et de poivron en serre. Le nombre
des échantillons à prendre varie en fonction du niveau de population du ravageur. Ces
programmes d’échantillonnage permettent de prédire avec exactitude la densité du
ravageur avec des niveaux de précision (marges d’erreur) fixes. (DUVAL.J .1993)
2 .Lutte culturaux
2.1. Hygiène
Des mesures d'hygiènes strictes entre les récoltes aident au contrôle des thrips. Les thrips
peuvent attaquer un grand nombre de plantes dont plusieurs mauvaises herbes. Le contrôle
serré des mauvaises herbes est donc important, particulièrement entre les récoltes ou
pendant l'hivernement. Lorsque leurs nombre est restreint, les bourgeons et feuille infestés
de thrips doivent être enlevés aussitôt que les insectes sont détectés pour éviter la
propagation.
2.2. Arrosage
Les plantes qui manquent d'eau sont particulièrement susceptibles aux thrips. Il faut donc
veiller à arroser suffisamment ou brumiser fréquemment.
2.3. Rotation
La rotation avec des plantes non susceptibles aux thrips permet de briser leur cycle (ex.: lin, trèfle, avoine).
Les sols très riches en matière organique semblent favoriser les thrips dont le stade de pupe se passe au sol.
2.4. Variétés résistantes
Il n'en existe aucune officiellement mais la variété de tomate Kyndia, qui résiste à bien
d'autres ravageurs, serait moins susceptible aux thrips que les autres. (DUVAL.J .1993)
3. Lutte physique
3.1. Mulchs
Comme pour dans le cas des pucerons, les mulchs d'aluminium empêchent les thrips
d'attaquer les plantes qui ne poussent pas trop en hauteur. Pour les rosiers, on peut par
exemple fabriquer une plaque recouverte d'aluminium qui va couvrir la base du plant et la
dépasser de 30 à 60 cm. Les thrips perdent le sens du haut et du bas à cause des reflets.
3.2. Eau
Un jet d'eau va assomer les thrips et les faire tomber des plants. Le même jet d'eau
additionné de savon va les étouffer.
3.3. Points d'entrée
Au printemps et en été, les thrips envahissent les serres en provenance de l'extérieur par les
fentes et la ventilation. Comme l'insecte est minuscule, il est à peu près impossible de
l'empêcher d'entrer avec les moustiquaires habituels. Il existe sur le commerce des
moustiquaires très fines qui empêche les thrips de passer. (DUVAL.J .1993)
4. Lutte biologique
La lutte biologique est d’un usage plus courant et d’une efficacité plus grande dans les
cultures en serre.
Les acariens prédateurs (Neoseiulus (=Amblyseius) cucumeris, Iphesius (=Amblyseius)
degenerans et Hypoaspis spp.) et les punaises anthocorides (Orius insidiosus) sont des
auxiliaires efficaces dans la lutte contre les thrips.
N. cucumeris est l’acarien prédateur le plus universellement utilisé (Figure 9). Il agit contre
les thrips des petits fruits en dévorant les larves à leur premier stade de développement. On
doit donc attendre un certain nombre de semaines avant de voir les effets de sa prédation
sur la population de thrips dans la serre et on ne peut pas espérer une élimination totale du
ravageur. N. cucumeris met environ 10 jours pour accomplir son cycle biologique à la
température de 20 oC et environ 6 jours à 25 oC.
Figure 9 : Adulte et œuf de Neoseiulus(=Amblyseius) cucumeris.
Il faut introduire les acariens prédateurs dans la serre dès qu'on y décèle des thrips.
L’application de bonnes mesures d’hygiène au début et à la fin de chaque cycle de culture
est d’une importance décisive, car elle contribue à retarder le développement d’une
infestation jusqu’au moment où les auxiliaires biologiques sont aptes à la contrer. Les
introductions de N. cucumeris dans la serre doivent se faire à intervalles réguliers à l’aide
d’un mélange de son et d’acariens que l’on saupoudre directement sur les plantes ou le
substrat de culture, ou que l’on suspend au-dessus des plantes dans des sachets (Figure
10a, 10b). La méthode des sachets, sortes de mini-élevages d’acariens, permet une
libération continue des prédateurs qui vont ensuite s’éparpiller dans la culture. Les
sachets d’élevage doivent être renouvelés chaque mois. La fréquence à laquelle il faut
apporter des acariens dans la serre dépend de la culture et du niveau d'infestation par les
thrips.
L’infestation devrait être circonscrite au bout de cinq à neuf semaines. L’utilisation du
prédateur N. cucumeris oblige à prendre deux précautions importantes : maintenir
l'humidité relative de la serre à 70 %; ne pas employer de pesticides persistants comme
les carbamates ou les pyréthroïdes de synthèse pendant les mois qui précèdent son
introduction.
Figure 10a : Saupoudrage d’acariens Figure10b : Introduction d’acariens
Prédateurs directement sur la plante prédateurs à l’aide de sachets d’élevage.
La punaise anthocoride Orius diminue efficacement les populations de thrips (Figure
11). Contrairement à N. cucumeris, cette punaise dévore les thrips à tous leurs stades de
développement. On la découvre souvent au cœur des boutons floraux, car le pollen est
sa nourriture de rechange. Orius ne semble pas aussi efficace dans les cultures florales
que dans les cultures de légumes. Elle met 31 jours pour passer du stade de l’œuf au
stade adulte à la température de 20 oC, et 19 jours à 25 oC. Elle entre en diapause
reproductive quand la durée d’éclairement tombe à moins de 12 heures par jour. De ce
fait, c’est un agent de lutte qui n’est efficace que de mars à septembre. On conseille
d’introduire Orius dans les cultures de concombres et de poivrons à raison de 0,5–1
sujet par plant quand la population de thrips est faible. En général, un ou deux lâchers
suffisent pour décimer les thrips au bout de 3–5 semaines approximativement. On
introduit les adultes d’Orius en plusieurs endroits de la serre et on les laisse s’éparpiller
naturellement de leurs propres ailes. L’échantillonnage des fleurs est la meilleure
méthode pour contrôler la présence d’Orius. À raison de 2,5 sujets par plant de
concombre, Orius est capable d’enrayer efficacement une pullulation (5–9 thrips par
fleur) en 3–6 semaines. Iphesius degenerans (Figure 12) diffère de N. cucumeris par son
aspect et son aptitude à tolérer des ambiances moins humides. Cet insecte de couleur
sombre, très agile, se reproduit rapidement sur le pollen. Son action prédatrice est donc
maximale dans les cultures qui ont une source de pollen, par exemple, dans les poivrons
de serre, et il n’est certainement pas la meilleure option pour les cultures floricoles. On
peut faire l’élevage d’I. degenerans dans la serre sur des plants de ricin (gros
producteurs de pollen) à partir desquels il se répandra continuellement dans la serre.
Figure 11. Adulte d’Orius dévorant Figure 12. Iphesius degenerans
Un thrips des petits fruits
Hypoaspis est un acarien prédateur terricole qui se nourrit de toutes sortes d’organismes
qu’il trouve dans la terre, dont les pupes de thrips (Figure 13). Il s’applique en une seule
fois sur le substrat de culture (p. ex. laine de roche, mélanges à base de tourbe) au
moment de la mise en culture. Il est difficile de déterminer l’effet exact de l’acarien
Hypoaspis sur les populations de thrips; il vaut mieux l’utiliser avec d’autres auxiliaires
biologiques, car son efficacité à lutter contre les thrips semble insuffisante (Graneme M.
et Ferguson, 2003).
Figure 13. Acarien prédateur Hypoaspis
5. Lutte chimique
La lutte contre le thrips des petits fruits par des moyens chimiques peut être difficile, car ce
ravageur est résistant à la plupart des pesticides. En outre, ses larves se tiennent au fond des
boutons floraux ou sur les très jeunes feuilles pour s’y nourrir. À cause de ces caractéristiques,
le thrips des petits fruits est une cible difficile à atteindre par les insecticides.
Les pulvérisations doivent couvrir de façon homogène toutes les parties des plantes. Les
recommandations générales concernant l’emploi des pesticides dans la lutte contre les thrips
sont les suivantes :
Quand le nombre de thrips piégés atteint le seuil d’intervention (nombre à partir
duquel une pulvérisation s’impose pour stopper l’augmentation de la population
et prévenir des dommages économiques), faire trois traitements consécutifs à 4–
5 jours d’intervalle.
Alterner les groupes chimiques des pesticides utilisés et n’utiliser un groupe
chimique que pendant la durée d’un cycle biologique des thrips. Cela veut dire
qu’il faut changer de groupe chimique toutes les 2–3 semaines, cet intervalle
variant selon l’époque de l’année. Le rythme de succession des générations de
thrips ralentit durant les périodes froides.
Pulvériser les pesticides tôt le matin ou tard l’après-midi, moments où les thrips
sont le plus actif et le plus susceptible d’entrer en contact avec le pesticide.
(Graneme M. et Ferguson, 2003).
6. Autres moyennes de lutte
6.1. Insecticides végétaux
Pour les plantes ornementales, les purins et poudrages à base de tabac sont efficaces (non-
homologués en production biologique). Les poudrages de souffre et de tabac combinés ont été
la mesure par excellence contre les thrips pendant de nombreuses années dans les serres.
Dans des serres hollandaises, on a utilisé avec succès l'ail contre les thrips. Il s'agit de placer
un plant d'ail par 25 mètres carrés (270 pieds carrés) de banc de culture. L'ail peut aussi être
utilisé en purin.
La roténone ou le pyrèthre sont les recours d'urgence quand rien d'autres ne
fonctionne(Duval.1993).
6.2. Terre diatomée
La terre diatomée est efficace lorsque appliquée au sol autour des plants pour contrôler les
nymphes et les pupes et sur les fleurs ou sous les feuilles. Le savon insecticide est surtout
approprié dans le cas des thrips de serre qui passe toute leur vie sur les plantes (Graneme M. et
Ferguson, 2003).
Les thrips sont des ravageurs qui provoquent une baisse importante de rendement ou de
qualités des récoltes de légumes en agriculture biologique.si pour cela, il est conseillé
d’appliquer des stratégies pour diminuer les nivaux de dommages sans qu’une intervention
plus directe soit nécessaire pour protéger plusieurs culture légumières.
Cependant, ces dommages mettre en évidence l’importance d’un suivi régulier et rigoureux
afin de contrôler au mieux les populations de thrips et de ne pas se retrouver dans une
situation difficilement gérable avec des moyens biologiques et/ou chimiques.
La lutte basée non seulement sur la prévention ou la présence du ravageur mais sur le risque
économique.
Il semble donc souhaitable de s’orienté ver des stratégies de lutte intégrés en culture qui se
baseraient sur une intégration totale de la lutte chimique et de lutte biologique mais aussi des
pratiques culturales.
En fin il est essentiel de bien connaître le thrips pour réussir à le contrôler, cela fait partie de toute bonne stratégie de contrôle.
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ag [email protected] En remplacement de la fiche technique du MAAO intitulée
Lutte contre les thrips sur les légumes de serre, commende no 94-024, Septembre2003