Transcript

LA TOUR­DU­PIN

PORTRAIT Denis Palanque, photographe de la région turripinoise, collabore au magazine National Geographic

Il capture toute la nature

L’histoire de DenisPalanque com­mence par une af­faire de musarai­gne. Se poursuit

par une quête de gre­nouilles. Se résume en faitpar une passion, dévorante,pour la photographie.

Reprenons depuis le dé­but.Denis Palanque a 37 ans,est marié et a deux en­fants.Voilà pour l’état civil. Ilhabite depuis trois ans dansla région turripinoise. ÀMontcarra pour être exact.Enfin, quand il ne parcourtpas le monde à la recherchede bestioles à photographier.Biologiste de formation, il seconsacre entièrement à laphoto depuis 2001. Jusque­là rien de bien extraordinai­re. Sauf que l’homme est loind’être un amateur dans lemilieu très select des photo­graphes animaliers…

« J’ai fini mes études debiologie des populations ani­males et des écosystèmes en1998, explique­t­il. Je vou­lais alors m’orienter vers larecherche.J’ai travaillé dansdes laboratoires et au boutd’un an, je me suis renducompte que ça n’était pas faitpour moi.En parallèle, de­puis l’adolescence, je faisaisde la photographie en ama­teur.Mon père possédait unlabo photo noir et blanc etc’est lui qui m’a initié. J’aialors pensé à faire de la pho­to mon métier, en me spécia­lisant dans la nature et l’en­vironnement. » En 2001,commencent des mois un

peu difficiles, entre des pigesphotos pour des magazineslocaux, des jobs de­ci de­làpour faire rentrer de l’argent.Puis vient la reconnaissance,sous la forme d’une petitemusaraigne…

« J’ai trouvé le pluspetit mammifèreterrestre au monde »

« Un magazine régionalme demande un jour un re­portage photo particulier, jedevais trouver des animauxextraordinaires vivant dansle secteur. Et j’ai trouvé un“pachyure étrusque”. Cettebestiole est une sorte de mu­saraigne, mais c’est surtoutle plus petit mammifère ter­restre du monde [moins de2grammes, N.D.L.R.]. Et ellevit près de chez nous, dans lebass in médi ter ranéen.C’était extraordinaire. J’aialors rencontré le spécialistemondial de cette musaraignequi se trouve être un Fran­çais et on a fait des photos. LeNational Geographic a ache­té une de mes photos et c’està partir de là que j’ai com­mencé à les intéresser. »

Le National Geographic.Un magazine mythique quifait travailler les meilleursphotographes du monde.Denis Palanque commencealors à faire partie du cercle.Mais c’est un reportage par­ticulier qui va confirmer sonstatut. « Après la musarai­gne, j’ai eu envie de tra­vailler sur les amphibiens en

Europe de l’Ouest. Je suisdonc parti avec mon maté­riel, engloutissant mes éco­nomies dans ce projet et j’aiphotographié des amphi­biens sur fond blanc. Commece ne sont pas des animauxqu’on photographie beau­coup, ça a marché, le Natio­nal Geographic a aimé et m’aacheté des photos.Le repor­tage a même été primé.D’autres magazines, commeTerre Sauvage, m’ont ensui­te acheté ces photos. »

Si Denis Palanque n’a plusrien à prouver comme photo­graphe animalier, cette acti­vité pour les magazines spé­cialisés ne l’occupe pas àtemps plein. Car les rentréesd’argent pour un photogra­phe indépendant sont par­fois inégales. « On a beau­coup de commandes pourdes magazines de mai àjuillet alors que l’hiver c’estbien plus calme ». Denis Pa­lanque travaille donc aussipour des organismes commela Dreal (Direction régionalede l’environnement, del’aménagement et du loge­ment) ou l’Agence de l’eau,qui lui commandent des pho­tos.

Et depuis peu, il joue lesprofs, grâce à une agence devoyage française qui propo­se aux touristes de visiter unlieu et d’apprendre à faire dela photo avec un profession­nel. Biologiste­photographe­professeur. Denis Palanque,un savant touche­à­tout ensomme.

Marie ROSTANG

Denis Palanque est un photographe reconnu.Sa série sur les amphibiens a notamment étépubliée dans la National Geographic (ici, il s’agitd’une rainette arboricole, petite grenouillevivant en Isle Crémieu).

Les conditionsde travail nesont pastoujoursfaciles. Il fautsavoir souffrirpour unbouquetin desAlpes, commeici dans leMassif desCerces.

Pour certaines photos,il faut un mini-studiode terrain.

Une passion qui n’est pas de tout repos

P hotographe spécialisédans l’environnement,

c’est loin d’être une sinécure.Il faut même parfois avoir lesreins solides. « J’emmènetout mon matériel avec moi,mon studio photo, des élé­ments de décor, pour avoirles animaux dans leur milieunaturel.C’est parfois galèrequand il faut tout monter enhaut d’un sommet. » Mêmetopo quand on se retrouvedans la neige, pour suivredes bouquetins.

Pour sa série sur les am­phibiens, Denis Palanque aencore dû s’adapter : « Tousles amphibiens sont des ani­maux protégés.Ça veut dire

que je n’ai pas le droit de lesmanipuler. Il fallait donc queje me rende sur place avecdes scientifiques ou des bé­névoles d’associations envi­ronnementales qui ont ledroit de manipuler ces ani­maux pour pouvoir faire mesphotos.Tout est très régle­menté. »

Pas de quoi, néanmoins,décourager le passionné.Aucontraire. Celui­ci s’engagetoujours un peu plus dans ladéfense de l’environne­ment.Il a rejoint récemmentl’organisation “Meet yourneighbours” (“Rencontre tesvoisins”), organisme mis enplace par un Écossais et un

Américain, qui regroupe desphotographes du monde en­tier chargés de valoriser lapetite biodiversité de leurlieu de vie. « Le but est demontrer aux gens que la bio­diversité commence à leurporte. Le projet peut ainsicouvrir les espèces du mon­de entier en limitant aumaximum les déplacementsen avion. Des ONG et autresassociations acquièrent lesdroits des photos pour les re­diffuser auprès du public, viades livres, expos, etc. Le pro­jet monte très fort. La FrapnaRhône­Alpes est d’ailleurspartenaire. »

M.R.

C’est cette minuscule musaraigne, le “pachyure étrusque”, plus petitmammifère terrestre, plus léger qu’une plume, qui a permis à DenisPalanque de se faire connaître. Ensemble des photos : Denis PALANQUE

UTILEDE GARDEn MédecinsTél. 0810 15 33 33.

n PharmaciesComposezle 04 74 88 76 76ou le 39 15.

n Chirurgiens­dentistesTéléphoner au04 76 000 666.

PERMANENCEn Centre nautiquePetits et grands bassinssont ouverts de9 heures à midi.Centre nautique, avenuedu Général­de­Gaulle,Tél. 04 74 97 42 75.

COMMUNIQUÉSn MJCLa MJC est ferméejusqu’à vendredi incluspour les congés annuels.

n Permanence conciliateurLa permanence duconciliateur à la mairieest suspendue durantle mois d’août.

n UNRPAUne journée pourdécouvrir les oiseaux deVillars­les­Dombes estprévue le mercredi7 septembre. Se faireinscrire à la permanencedu mardi matinou au 04 74 97 32 06.

n ThéâtreLa Compagnieprofessionnelle Traversesorganise, jusqu’au25 août, des piècesde théâtre à Virieu,La Tour­du­Pinet à Sainte­Blandine.Rens. 04 74 97 14 87et 04 74 88 21 42.

POUR NOUS JOINDREAgence du Dauphiné

Libéré à La Tour­du­Pin5, rue des Récollets38 110 La Tour­du­PinTél. 04 74 83 56 30.Fax. 04 74 83 56 35.

Mail :[email protected]

AGENDAAUJOURD’HUIn Paroisse Sainte­AnneLes messes auront lieuà Belmontet Saint­Didier­de­la­Tourà 10 h 30.

DEMAINn Paroisse Sainte­AnneLes messes auront lieuà Saint­Victor­de­Cessieuà 9 heures. À 10 h 30à La Tour­du­Pin,Valencogne etBiol­le­Haut.

APRÈS-DEMAINn MarchéLe marché se tiendratoute la matinée :­ Place Antonin­Dubost.­ Place du 8 Mai 1945.­ Place Prunelle.­ Rue Joseph­Savoyat.­ Rue du Champ­de­Mars.

CE SOIR Un concertau profit de la Croix­rougen Ladélégation localede laCroix­rouge françaiseorganise,cesoirà laHalledessportsdeSaint­Didier­de­la­Tour,unconcert.Plusieursartistessesuccéderontsurscèneàpartirde 18 h 30.Auprogramme :CharlèneChartieretKevinVu,OlivierZanarelli, LesManchots,Megalow,DelmaseteLZed.L’ensembledesbénéficessera

reverséà ladélégationturripinoisepour financersesdifférentesactions (aidealimentaire,postesdesecours,opérationsd’urgence, formationde lapopulationausecourisme).Possibilitéderestaurationsurplace.Tarifs :4 € (adultes)et2 €(adolescentsentre 12et 18ans).Réservationspar téléphoneau0682370501.

CETTE SEMAINE DANS LE DLFigures et actualités localesn Cette semaine dans votreédition duDauphiné Libéré,les sujets prendront lescouleurs de l’actualité locale.Fête du 15 août oblige,le journal proposera, demain,un portrait du Père GustaveRabatel, une figure de la région.Puis, zoom sur l’ouvrage deJeanHusni, qui reviendra surun siècle d’histoire turripinoise.

Mercredi, les projets dela compagnie Traverses,en résidence enNord­Isèredepuis déjà plusieursmois,seront dévoilés. La rubrique“Les jeudis de l’histoire” seraégalement au rendez­vous.En fin de semaine, un pointsera fait sur les travauxde l’école Thévenon, lancésau début de l’été.

192879800

DimancheDimanche 1414 Aout 2011 pageAout 2011 page 99

38L-138L-1

Le Dauphiné LibéréLe Dauphiné Libéré

Top Related