Melyssa Magnin, Mélinda El Mezri, Marie Jung, Vicenzo Costa & Alain Brunn 01.04.2015
E6 – Travail collectif 1 – Tableau comparatif chartes
Introduction :
Voici une brève comparaison des trois textes que nous avons dû comparer, à savoir, le texte du Symposium de Lucerne, de la
Déclaration pour l’Animation Socioculturelle et la Charte du Travail Social Hors Murs. Ici, il est question de dégager les notions
principales de ces textes que nous avons détaillées plus amplement par le biais d’un tableau synoptique.
Pour commencer, il est important de ne tenir en compte le fait que deux de ces textes sont rédigés sous forme de charte et l’autre,
sous forme de déclaration et que, par conséquent, leurs buts divergent quelque peu. En effet, une charte est un « écrit solennel qui
était destiné à consigner des droits ou à régler des intérêts », 1alors qu’une déclaration est une «Action de déclarer, de porter à la
connaissance du public ; acte, écrit, discours par lequel on fait publiquement une communication ».2
1 www.larousse.fr; (http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/charte/14832) 2 www.larousse.fr; (http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/D%C3%A9claration/22224)
Charte de l’animation
socioculturelle du symposium de Lucerne
Les 2 chartes TSHM Déclaration pour l’animation socioculturelle (HETS)
Public cible, visé du texte
- Se veut pour tous les publics : « A tous ceux qui s’interessent aux questions socioculturel, aux organes responsables, aux responsables politique, au professionnelle du travail social »
- Mais pas abordable pour tous (vocabulaire social précis et non développé, compréhensible pour nous, mais pas nécessairement tous ?)
- vision non exhaustive de l’ASC (TSHM oublié ?)
- Texte trop flou et incomplet (valeurs, mission) hors il a des prétentions d’orientation pour la profession
- Définis les objectifs et les critères principaux de l’ASC
- Cadre établi on sait à qui c’est destiné et dans quel but Précision d’un apport synthétique
- Fournis une visions synthétique des missions et de l’organisation des TSHM.
- Texte écrit entre autre pour aider à la coopération FASe/ Communes, ainsi que comme base pour d’autre textes opérationels pour les TSHM (Commes les cahier des charges ou les rapports d’activités)
- Pas de revendication d’un public cible
mais visé par un texte clair. - Identifier la profession et son utilité
« L’objet de cette déclaration est de poser l’hypothèse de la continuité de cette fonction sociale qu’est l’ASC et de réafirmer ce qui en constitue le noyau dur. Dans un même temos, il s’agit d’identifiés les défis d’une époque(…) »
- Mise en évidence des problèmes et enjeux de la profession et de la société actuelle.
Précision des termes, explications
- Flou total (par exemple : etc)
Cette charte semble imcomplète, ressemble plus a une tables des matières qu’a une charte. On s’attend à une suite et a des explications
- Pas compréhensible et non abordable pour un public non avertie. Il n’y a pas d’explications et de définitions des termes utilisé.
- Pas de phrase claire, mais plutôt des mots clefs
Expliciter partiellement mais globalement quand c’est nécessaire Quand un terme pourrait etre mal compris, il y a souvent des exemples qui sont donné entre parenthèses afin de l’illustrer
Très clair et développé, grâce, entre autre, a un apport historique et d’explication sur comment ça se passe ailleure. Les termes sont bien developper et des définitions ou explications sont souvent données. C’est très claire et compréhensible pour tout public
Forme - Trop bref (trop court, résumé
grossier) - Vulgariser notamment par
l’aspect listing, incomplet (Serait-il vulgarisé pour être plus accessible pour tous ? si c’est le cas raté).
- Abordable, phrases complètes donc
plus parlantes. - Se veut être en complément à d’autres
textes, règlement, chartes donc « exhaustif ».
- Abordable pour tous et très nourrit
(apports : théorique, historique, contextuel, valeurs, éthique, mission) reflète une réflexion.
- Dans le cadre de la préparation de ce document, ce texte a été lu par plusieurs personnes qui n’ont pas de liens avec l’animation socioculturelle et qui l’ont trouvé très enrichissant par sa définition de l’animation et défendant bien la fonction d’animateur socioculturel.
Outils de travail, dispositif
Pas évoqué Différentes approches sont développées : - L’approche communautaire : se
caractérise par la prise en compte des acteurs locaux et de l’environnement qui entoure l’action des TSHM.
- L’approche collective : TSHM est au contact de la population, stimule et accompagne les projets de la population ciblée.
- L’approche individuelle : se caractérise par l’accueil et l’écoute du TSHM, sa capacité à proposer un suivi / soutien / accompagnement qui sera le plus proche possible des besoins de la personne.
- L’approche institutionnelle : Il favorise la communication entre les acteurs politiques, économiques, culturels et sociaux.
Les outils suivants sont considérés comme étant les plus utiles :
- Présence de rue - Sport pour tous - Locaux en gestion accompagnée - « Petits Jobs » - Chantiers éducatifs - Cours-Stages - Local en accueil libre - Participation et soutien aux
manifestations - Séjours de ruptures - Accompagnements projets
Soutien individuel
Les outils et dispositifs développés sont : - Mobilisation des responsabilités
collectives et les solidarités de proximité.
- Contribution au maintien des réseaux de relations permettant des formes d’insertions sociales et d’exercices de la citoyenneté.
- Renforcement des capacités sociales de personnes par des processus collectifs.
- Favorisation et multiplication des occasions d’exercer une conception large de l’autonomie.
- Privilégier le glocal. - Position d’intermédiaires entre les
acteurs. - Maintien du rôle de « passeurs »
(fonction éducative d’accompagnement)
- Le non-maintien dans les appels pieux à la civilité et à la tolérance.
- FAVORISATION de l’action culturelle
Éducation, réponse alternatives aux modèles sociaux
- Pôle éducatif pas évoqué. Le
texte ne fait pas mention d’éducation populaire. Il parle d’émancipation et d’empowerment mais pas d’accès pour tous au savoir ni même de citoyenneté. Ici on parle d’intégrer les exclus mais pas de les valoriser.
- Pas de réponses alternatives revendiquées (donc éducative, pédagogique. C’est-à-dire pas centré sur payer ses erreurs). En effet, cette charte ne parle pas de développer un lieu d’accueil ou les gens sont accepter dans leurs différences et ou les comportements déviant (en rapport aux normes) reçoivent d’autres types de réponses que celle offerte par la société.
Le texte parle de nouer des contacts avec les groupes exclus mais pas de les valoriser.
- L’Education est mis en avant et explicité
dans le sens d’un accompagnement des habitants visant leur autonomie (empowerment). Le tout dans une dynamique éducative émancipatrice. Pour se faire, il est aussi question d’accessibilité aux connaissances et aux moyens. La citoyenneté n’est pas évoqué au sens propre mais sous-entendu par : « favoriser l’accès à la société avec une attitude responsable et critique ». Les textes traitent d’intégration et valorisation (des capacités) des exclus.
La réponse alternative est mise en avant : « Le TSHM se conçoit en dehors de tout cadre répressif, sécuritaire, normatif, de contrôle social définit comme l’ensemble des sanctions positives ou négatives auxquelles la société recourt pour assurer la conformité des comportements aux modèles établis ».
- L’éducation populaire tient une place
importante dans ce document (racine de l’ASC et de l’ASC romande). Le pôle éducatif est revendiqué et développé. Il est fait mention d’émancipation par la démocratisation et d’accès aux savoirs pour tous. Avec l’importance de la citoyenneté en étant acteur responsable. L’empowerment est abordé au sens d’une dimension humaniste, créative, politique ou chaque individu part de sa singularité et ses ressources. Ici on parle d’intégrer et valoriser (les capacités et les cultures) des personnes exclues.
La réponse alternative est évoquée au travers de l’éducation informelle, l’accueil libre, la médiation culturelle, le développement communautaire….
Diagnostic Parle beaucoup d’agir ensemble et d’apporter du changement (comme ci-dessous) L’ASC agit pour :
- Le changement social et culturel
- La cohésion et la solidarité sociale
- Il soutient les processus participatifs et émancipatoires
- Crée du lien entre les générations, les habitants, etc.
mais pas d’observation et de compréhension des divers problèmes.
Explique la nécessité et la procédure Permet de mettre en évidence les nouvelles problématiques sociales, les manques à combler et les priorités.
Points abordés dans le document :
- Description territoire - Population - Principales problématiques - Acteurs présents dur le territoire
Explique la nécessité d’identifier les problèmes, mais pas la procédure du diagnostic (ce texte ne s’intéresse pas à la description d’une procédure) davantage comme processus.
- Les contextes politiques ont évolué, principalement sous l’effet du néo-libéralisme. Il est donc de plus en plus difficile de faire reconnaître la mission de l’ASC, et la nécessité de celle –ci. Il y a de fortes pressions pour réduire l’animation à qqch de plus mesurable et identifiable pour les politiques.
- L’ASC doit encore gagner en
reconnaissance publique plus large en se positionnant plus clairement, en affutant ses instruments et ses réponses.
Réseaux Dans ce texte il est mentionné – de manière succincte – la nature des réseaux. En effet, il est mentionné que l’ASC est une passerelle entre les générations, les hommes et les femmes, entre les individus et l’Etat ainsi qu’entre les habitants de longue date et les nouveaux arrivants. Cependant, il n’est nullement mentionné l’importance (ou pas) que ces réseaux occupent dans la place de la profession.
Rôle crucial de la connaissance et la collaboration avec les divers réseaux. En effet, dans cette charte il est mentionné – comme dans les deux autres textes – le lien de passerelle que le TSHM a entre les usagers et les différentes autorités. De plus, outre le fait que ce texte mette en la notion de « qui sont les partenaires et collaborateurs » du TSHM, cette charte met clairement en avant les bénéficiaires. Effectivement, ces derniers sont clairement définis et il en va de même pour les différents types d’approches du TSHM.
Important et désir de l’exploiter (contre la fragmentation). En effet, cette déclaration met en garde les lecteurs (professionnels du social ou non) contre les effets pervers que pourrait avoir la diversification du travail social, en induisant de ce fait, la sectorialisation des politiques publiques. Ainsi, il est important d’exploiter les réseaux tant sur le point de vue professionnel (les professionnels entre eux), tant sur le point de vue des usagers. Effectivement, dans ce texte il est mis en avant le fait qu’il est primordial pour les individus de maintenir des réseaux de relations, leur permettant ainsi – même de façon minimale – une insertion sociale et un exercice à la citoyenneté ceci dans le but de leur éviter un isolement social peu importe leur âge. De plus, cette déclaration décrit la manière dont le travailleur social s’y prend pour maintenir ces réseaux « en vie ».
Prévention Dans ce symposium la notion de prévention n’est nullement abordée.
Mise en avant, mais seulement certains aspects (en effet elle surtout mentionnée autour du mandat et du but). En effet, il est mentionné que le TSHM crée un environnement propice à l’expression des besoins et l’écoute. D’autre part, il est stipulé que l’un des buts du travailleur social hors murs est de prévenir (les situations pouvant porter préjudice à l’intégrité physique et/ou psychique des individus. Aussi, en ce qui concerne l’approche institutionnelle du TSHM, il est mentionné que ces derniers peuvent être amenés à endosser dans l’espace public un rôle de médiation et de sensibilisation auprès des acteurs.
Abordée au sens large dans le sens où elle n’est pas clairement décrite en tant que telle. En effet, dans l’imaginaire collectif « la prévention » nous évoque un professionnel et/ou un représentant d’une institution mettant en garde un public fragile – de par son âge, sa condition sociale, psychique et/ou physique, etc. – contre les effets néfastes que pourraient avoir certains comportement et/ou habitudes (sensibilisation vis-à-vis de la consommation d’alcool, stupéfiant, MST, violence, racisme, etc.). Or, dans cette déclaration, elle est plutôt décrite à travers le biais du mandat et du but de l’animation socioculturelle. Effectivement, « la prévention » est évoquée à travers le fait que l’animateur socioculturel essaie de mobiliser les ressources des individus ainsi que leurs responsabilités collectives en vue de leur éviter une exclusion sociale. Peut-être est-ce là une forme de prévention active ?
Professionnalisme
Axé sur divers savoirs mais manque le relationnel. Axes :
- Savoir technique et méthodologique
- Fondation théorique/scientifique
- Réflexion et développement continu
- Echanges entre pratique et science
Manque la notion des savoirs théorique/ scientifique Ex. de Savoir relationnel cité :
- Le TSHM est en lien avec l’ensemble des jeunes en maintenant une présence de proximité.
- Il adapte ses horaires et est facilement accessible.
- Le TSHM agit avec souplesse, mobilité et adaptabilité.
- Il doit bien connaître le réseau socioculturel régional et l’utilise au quotidien.
- Une personne qui entre en contact avec un TSHM peut garder son anonymat.
- Il favorise l’expression et le développement de l’individu.
Prend en compte plusieurs axes et les explique. Les savoirs faire relationnels :
- Les individus et groupes s’investissent librement dans l’action ; acteurs à part entière.
- Intégration des minorités défavorisées et précarisées.
- Privilégier les interactions entre groupes de toutes cultures, de tous âges et de tous statuts sociaux.
- Valorisation de la culture - Renforcer les ressources des personnes. - Maintenir des réseaux de relations
permettant des formes d’insertion sociale et d’exercice de la citoyenneté.
- Renforcer les capacités sociales des personnes.
- Privilégier l’espace local - Faciliter la communication entre acteurs
sociaux et politiques - Créer et maintenir le contact entre diff.
acteurs. - Etc.
Savoirs faire théoriques :
- Sur base de l’éducation populaire : L’objectif est d’amener chacun à se former comme citoyen actifs et responsable par une pédagogie adaptée favorisant la créativité.
- L’accueil libre - La valorisation des cultures minoritaires - La médiation culturelle - Le développement communautaire - La démocratie participative
Vision globale des textes
Revendique une définition de l’ASC accessible pour tous mais trop simpliste, incomplète et peu engagée (termes généraux, pas expliqués et certaines valeurs de L’ASC sont absentes). Cela pose la question d'’un désir d’accès à la lecture tout publics, vulgarisant le document. Ou alors, de visions (romande/ alémanique) trop divergentes pour produire un document de qualité. Contexte et enjeux : historique, politique, économique absent. Pas de positionnement critique.
Revendique la définition du TSHM (comme compris dans l’ASC), mais une vision ciblée sur le mandat et le métier de TSHM. De ce fait, très spécifique et ne peut pas être une charte représentative pour la profession d’ASC. Contexte et enjeux : historique, politique, économique absent. Pas de positionnement critique.
Défend la profession (son but, ses valeurs, son utilité). Milite une vision de l’ASC (engagement relié aux enjeux pour la profession, pour la société et tous les individus). Vision globale, elle tient compte du contexte et des enjeux : historique, politique et économique. Regard critique et réflexion présente (remise en question des fonctionnements sociaux et de l’évolution de la profession d’ASC).
Charte de l’animation socioculturelle résultant du Symposium de Lucerne :
Dans les grandes lignes, cette charte souligne le fait qu’elle s’oriente sur les principes des droits de l’homme et de justice sociale.
Aussi, elle s’appuie sur les besoins et ressources des groupes cibles et favorise – soutien – leur processus participatif et
émancipatoires. D’autre part, elle dégage le fait que, l’animation socioculturelle est une passerelle entre les habitants de longue date
et nouveaux arrivants en plus de jouer un rôle intermédiaire entre l’administration, la politique, l’Église et les divers groupes d’intérêt.
Nonobstant ce fait, elle définit les critères et les objectifs principaux (de l’animation socioculturelle) de manière brève. En effet, il
manque la notion de diagnostic, d’environnement (d’allusions aux lieux) et n’est pas très exhaustive quant aux populations visées
(par exemple, les seniors ne sont pas mentionnées). Les TSHM ne sont pas évoqué, or, ils font partis de l’ASC. De plus, ce texte est
très axé sur l’aspect social de l’animation et bien moins sur l’aspect culturel.
Il est également à retenir d’une part, que le texte fait mention d’une accessibilité tout-public. Cependant, cette volonté nous a paru
surestimée. En effet, de nombreux termes ne sont pas développés et des lecteurs non avertis (hors travail social) pourraient peiner
à comprendre certains concepts. D’autre part les « etc. » qui jonchent le texte portent à interprétation. D’autres manques sont
relevés dans le tableau comparatif mais globalement ce texte nous semble, incomplet, et parfois peu compréhensible.
Déclaration pour l’animation socioculturelle des enseignants de la HETS:
Cette déclaration fait référence aux difficultés que l’animateur socioculturel rencontre pour faire comprendre sa fonction sociale. De
ce fait, dans ce texte il y a une notion de vouloir faire comprendre clairement la mission, les valeurs et la nécessité de cette profession.
En outre, cette déclaration met en avant le fait de vouloir renforcer l’identité et la visibilité des pratiques de l’animation socioculturelle
sur le plan romand.
Ainsi, bien qu’il soit mis en évidence les différentes racines dans lesquelles l’animation socioculturelle en Suisse puise ses sources,
ce texte est, néanmoins, bien plus axé sur le plan romand et plus précisément genevois (de la profession). Ici, il est mentionné que
cette dernière s’est passablement inspirée de l’éducation populaire française qui vise à l’éducation de la citoyenneté. Il y a donc,
outre l’aspect social et culturel de l’animation, une forte notion éducative de cette dernière qui est mise en avant.
D’autre part, elle met en évidence les problèmes et enjeux de la profession et de la société contemporaine ceci en prenant en compte
les dimensions temporelles et politiques (le contexte des politiques sociales évoluent selon le contexte politique) dans lesquelles
l’animation socioculturelle s’inscrit. Finalement, elle soulève une problématique quant à la diversification de la profession. En effet,
faut-il vraiment se diversifier pour s’adapter du mieux que possible à son époque ? Car ceci n’est pas sans le risque de se voir être
fragmenté en plusieurs métiers (différents) à part entière (exemple des TSHM).
En somme, ce texte – contrairement au symposium de Lucerne – reflète une réflexion, un engagement militant et décrit de façon bien
plus complète la profession en mettant en lumière ses valeurs, son éthique, sa mission et son utilité et les enjeux/dilems sociaux à
venir.
Charte du travail social « hors murs » (TSHM) :
Dans cette charte il y a une forte notion « d’accueil libre », dans le sens où tout individu ayant besoin peut en bénéficier « de 7 à 77
ans ». En effet, il est clairement écrit et précisé le fait qu’il n’y a pas de limites d’âge pour se trouver dans les champs d’actions du
travailleur/se social hors murs. Dans ce texte il est aussi indiqué les approches spécifiques de la profession et, contrairement aux
deux textes précédant, il est clairement mis en avant l’aspect prévention de l’animation socioculturelle. D’autre part, il est mis en vue
le fait que le TSHM adapte ses horaires de travail en fonction des heures où les individus sont présents. De ce fait, c’est le seul des
trois textes à mentionner une réelle adaptation – du moins en termes de disponibilités - du travailleur social aux usagers.
Toutefois, cette charte est très ciblée sur le mandat des TSHM au détriment de l’ASC dans son ensemble. Par conséquent, elle n’est
pas suffisante pour être représentatif d’une charte commune.
Conclusion :
Suite à l’étude de ces textes et à de nombreux échanges autours de nos valeurs, celle de l’ASC et de ce qui nous semble crucial à
transmettre au niveau d’une charte commune. Nous sommes arrivés aux conclusions suivantes.
Tout d’abord, nous nous questionnons sur la réelle possibilité d’une charte commune pour la Suisse. En effet, les divergences de
pratiques, de visons, d’histoires, d’influences sont autant d’éléments qui bien souvent nous poussent à appréhender notre profession
et son sens différemment.
Ensuite, il nous semble capital de disposer d’une charte qui récence les professionnels de l’ASC comme une unité (donc pas TSHM
versus animateurs en structures d’intérieurs). De surcroit, que celle-ci puisse définir de façon compréhensible pour un tout public, ce
qu’est l’animation, pourquoi elle existe et en quoi est-elle encore utile actuellement.
Une charte qui permet de valoriser un savoir-faire réflexif. Qui contribue à être une ligne directrice, vectrice de valeurs communes
pour les professionnels de l’ASC. Elle serai également, une ressource pour les publics non avertis, afin de situer l’animation de
manière globale (historique, sens, valeurs/éthique, enjeux actuels, structures actuelles et rôle de l’animateur,rice socio-culturels).
En ce sens, le texte issu des professionnels de la HETS nous a paru excellent. Nous, semble être de qualité car il aborde l’ASC
globalement, en situant bien cette dernière dans l’histoire et l’espace, les politiques, les valeurs, la mission et les enjeux. Toutefois,
nous avons été interpellés par le fait que ce document soit le seul à ne pas être une charte. Cependant, il nous semble indéniable
qu’une charte qui prendrait une forme similaire serai pour nous de loin, le plus adaptée.