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Maison de la Photographie Robert Doisneau 1, rue de la Division du Général Leclerc 94250 Gentilly, France
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
www.maisondoisneau.agglo-valdebievre.fr
La Maison de la Photographie Robert Doisneau est un équipement de L’Établissement Public Territorial Grand-Orly Seine Bièvre
Philippe Bazin /
Christiane
Vollaire
Qui est nous ?
du 4 octobre au 10 novembre 2019
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Philippe Bazin
Christiane Vollaire
Qui est nous ? EX PO SIT IO N PR ÉSENT ÉE D U
4 OCTOBRE AU 10 NOVEMBRE 2019
À LA MAISON DE LA PHOTOGRAPHIE
ROBERT DOISNEAU, GENTILLY
DANS LE CADRE DE L’ENGAGEMENT,
UNE MANIFESTATION NATIONALE
ORGANISÉE PAR LE RÉSEAU DIAGONAL
EN PARTENARIAT AVEC LE CNAP ET
LE SOUTIEN DU MINISTÈRE DE LA
CULTURE-DGCA ET DE L’ADAGP
21 EXPOSITIONS À TRAVERS LA
FRANCE VALORISANT LA
THÉMATIQUE DE L’ENGAGEMENT, AU
TRAVERS D’UNE PROGRAMMATION
D’ARTISTES NATIONAUX ET
INTERNATIONAUX NOTAMMENT
ILLUSTRÉS PAR DES ŒUVRES ISSUES
DE LA COLLECTION PHOTOGRAPHIQUE
DU CNAP.
PROGRAMMATION A TELECHARGER
SUR RESEAU-DIAGONAL.COM
VERNISSAGE
JEUDI 3 OCTOBRE 2019 À 18H
LA MAISON DE LA PHOTOGRAPHIE ROBERT DOISNEAU EST MEMBRE DE
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Philippe Bazin
Christiane Vollaire
Qui est nous ?
Documenter par l’image ou par l’écrit est
avant tout une question d’attitude et de
prise de position. Les principes éthiques
et esthétiques se sont très tôt imposés
dans l’œuvre photographique de Philippe
Bazin : questionnant la normalisation
institutionnelle, évacuant les systèmes
médiatiques, cette œuvre se distingue
d’emblée des schémas visuels dominants
(ceux du photoreportage notamment)
pour adopter d’autres approches, d’autres
protocoles de prises de vues.
L’œuvre écrite de Christiane Vollaire se
définit quant à elle, pour une large part,
comme une philosophie de terrain,
attentive à des réalités qui ne sont pas
traditionnellement attribuées à la
discipline philosophique dans son
exercice académique. Elaborée à partir de
constats, de recherches et d’entretiens, en
lien avec l’élaboration des concepts
autant qu’avec l’histoire des idées, son
approche philosophique vise à « produire
de la pensée à partir du concret ».
La collaboration entre la philosophe et le
photographe remonte à la fin des années
1990, et s’est construite au fil de leurs
recherches sur différents terrains et selon
différentes actualités telles que l’exil, le
rapport au pouvoir et les mouvements de
revendication ou, plus récemment, les
solidarités face aux politiques néolibérales.
Il s’agit, pour ces deux auteurs, d’attester
d’expériences rée l lement vécues
collectivement. Et ce, hors de toute
commande, de toute volonté d’illustration
et de toute idée pré-écrite.
L’ensemble exposé à la Maison Doisneau
propose, pour la première fois Solidarités
en Grèce, mené à quatre mains par
Philippe Bazin et Christiane Vollaire,
associant à nouveau les exigences de la
photographie documentaire et celles de
la philosophie de terrain, autour de la
question du commun.
L’exposition rassemble trois séries, trois
approches documentaires radicales et
innovantes où s’organisent analyses,
entretiens et images :
- La radicalisation du monde (extrait)
révèle la face humaine dans différents
moments de l’existence et dans différents
lieux institutionnels.
- Femmes militantes des Balkans
(extrait) met en lumière, en relation avec
leurs paroles, des femmes activistes d’ex
-Yougoslavie et d’Albanie, à la fin de la
dernière guerre des Balkans.
- Solidarités en Grèce donne la parole et
une visibilité aux acteurs – y compris
exilés – des nombreux engagements
solidaires alternatifs dans la population
grecque.
DU 4 OCTOBRE AU 10 NOVEMBRE 2019
Cette exposition est composée d’œuvres issues
des collections du Cnap et des collections
personnelles des auteurs.
La série Solidarités en Grèce, produite par
la Maison Doisneau, a fait l’objet d’une bourse
de recherche du Cnap en 2018. Elle fait
l’objet d’une publication de la revue Études
balkaniques en 2019.
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PHILIPPE BAZIN
© Florence Chevallier
Né en 1954, Philippe Bazin a étudié la
photographie à l’ENSP Arles entre
1986 et 1989 et développe depuis le
début des années 80 un travail prenant
en compte les relations que nous
entretenons avec les différents
phénomènes institutionnels qui
encadrent et organisent souvent notre
existence. Après faces (1990),
Adolescents (1995), Les Bourgeois de
Calais (1995) et Nés (1999), il publie
un ouvrage définitif sur son travail sur
les visages, La Radicalisation du
Monde (2009).
Son travail artistique se développe
depuis le début des années 2000 sur les
relations entre esthétique et politique.
Ouvrages récents : John Brown’s Body
(2016), Reconstruction (2014), Le
Milieu de nulle part (2012).
Pour une photographie documentaire
critique (paru en octobre 2017)
développe à travers une série d’articles
sa position sur la photographie. Vient
de paraître, un ouvrage sur le monde
agricole, Les Coupes (décembre 2017).
Titulaire d’une Habilitation à Diriger
les Recherches en arts plastiques, il
dirige à l’ENSA Dijon, où il enseigne
la photographie, le programme de
recherche Travail, migrations et
ruralité. Il est membre des conseils
scientifiques des revues Focales et
Études balkaniques.
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CHRISTIANE VOLLAIRE
Philosophe, Christiane Vollaire est
membre de la rédaction de la revue
Chimères (et précédemment de la revue
Pratiques), membre du conseil scienti-
fique de la revue Études balkaniques.
Membre du réseau Terra et du pro-
gramme Non-lieux de l’exil (EHESS-
Inalco), elle est chercheure associée au
Centre de Recherche sur le Travail et le
Développement du CNAM. Elle a pré-
senté une série d'interventions au Col-
lège International de philosophie sur
Les Processus de désesthétisation en
médecine. Travaillant en philosophie
esthétique (analyses sur les questions
contemporaines touchant les arts plas-
tiques, essais sur des artistes contempo-
rains) ; en philosophie politique (autour
des questions touchant à l’espace pu-
blic, aux migrations et à la fonction
politique de l’art) ; et en philosophie de
la médecine (autour des questions tou-
chant aux politiques de santé et à leurs
enjeux esthétiques et sociaux), elle a
forgé le concept spécifique de la philo-
sophie de terrain, sur lequel elle tra-
vaille actuellement.
Ouvrages parus : Humanitaire, le cœur
de la guerre (ed. L'Insulaire, Paris,
2007) ; Le Milieu de nulle part (en
collaboration avec le photographe Phi-
lippe Bazin, ed. Créaphis, Grâne,
2012) ; Pour une philosophie de terrain,
Grâne, Créaphis, 2017.
© Philippe Bazin
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AUTOUR DE L’EXPOSITION
La Maison de la Photographie
Robert Doisneau propose un dispositif
d’actions culturelles et pédagogiques à
destination de publics variés. Elle
favorise l’éducation à l’image grâce à
une approche centrée sur l’échange et la
construction du regard.
Programmées ou sur demande, du lundi
au vendredi, visites commentées en
français et en anglais pour les groupes et
ateliers pour jeunes publics
► RENCONTRE
« Solidarités en Grèce » organisée par la
revue Études Balkaniques, Cahiers
Pierre Belon en présence de Philippe
Bazin et Christiane Vollaire
- Dimanche 13 octobre de 13h à 14h
dans le cadre du Salon de la revue,
Halle des Blancs-Manteaux, Paris
► VISITE COMMENTÉE
- Samedi 12 octobre à 15h
► VISITES ET ATELIERS LIBRES
SUR INSCRIPTION
RENSEIGNEMENTS & RÉSERVATIONS
Laurie Chappis Peron +33 (0)1 55 01 04 84
© Maison Doisneau / Grand Orly Seine Bièvre
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Autour de
l’exposition
Dans l’exposition Qui est nous ? présentée à la Maison de la
Photographie Robert Doisneau, la sélection du travail de Philippe
Bazin et Christiane Vollaire nous propose un face à face avec
plusieurs visages.
L’exposition est surprenante, en tant que visiteur nous regardons
des visages et ces visages nous regardent également.
Philippe Bazin met en place un protocole photographique très
précis et ce travail photographique dialogue avec la
« philosophie de terrain » de Christiane Vollaire.
Cette philosophie n’a rien à voir avec le travail qu’un
anthropologue, qu’un sociologue peut faire. Cela consiste à aller
sur le terrain, à parler avec les gens et à essayer de construire
une réflexion de philosophie politique à partir de ce que les
personnes rencontrées ont vécu et pensé. Ce que les personnes
peuvent dire des évènements et ce qu’ils en ont pensé c’est bien
ce qui intéresse Philippe Bazin et Christiane Vollaire.
Avec la série des Faces, Philippe Bazin trouve le moyen
d’exprimer son rapport au monde, d’aborder l’intime avec
distance. Il ne conçoit pas ses images comme des portraits mais
questionne plutôt les mystères du visage en le considérant
comme une surface qui devient le lieu d’une pensée critique du
monde et non la représentation d’une personne. L’ensemble de
ce vaste projet artistique sur les visages interroge la présence de
l’homme au sein des institutions qui encadre notre vie de la
naissance à la mort.
D’autres photographies présentées dans l’exposition sont des
« Portraits d’entretiens »
Pour les séries, Femmes militantes des Balkans et Solidarités
en Grèce, il s’agit du croisement entre le travail de photographie
documentaire et de philosophie de terrain.
Toutes les images de Philippe Bazin traduisent un
questionnement politique.
D’autres photographes tentent ou ont tenté eux aussi de
constituer comme un atlas de l’humanité contemporaine, de
dresser un état de la société avec travers le corps des peuples.
Dans ce dossier, nous ferons référence au travail
photographique « Hommes du XXème siècle » d’August
Sander, ensuite un focus sur l’admirable série de Walker Evans
dans les métros New-Yorkais et nous terminerons avec le travail
de portrait de Thomas Ruff.
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Philippe Bazin
Le monde de Philippe Bazin c’est celui des visages
photographiés au flash, en noir et blanc ou en
couleur, cadrage très serré, prise de vue frontale.
Pour recadrer ses images le photographe choisit
le gros plan, le décor est alors inexistant.
Par ce choix de cadrage, le regard ne s’éparpille
plus. Sa perception est uniquement concentrée
sur le visage. Cette zone perçue comme l’espace
le plus expressif du corps devient alors très
parlant. Dans les photographies de Philippe
Bazin, le visage est isolé de tout, s’étend sur toute
la surface photographique et devient alors la
seule chose à explorer. Pour le spectateur, cela
peut-être gênant car il peut avoir l’impression de
rentrer dans une sphère intime et privée de par le
rapprochement extrême.
Le photographe insiste souvent sur le fait que ses
photographies sont des images de faces et non de
visages. La face correspond bien plus à un
affrontement : un face à face inévitable, une mise
en relief réelle et sans artifice.
Le photographe nous confronte directement à
une réalité photographique. C’est la peau qui
intéresse le plus Philippe Bazin : la chair
extérieure de la figure humaine, la surface du
visage en tant que matière.
« J’ai l’ambition de montrer, de la naissance à la
mort, ce qu’est l’état de notre société, de notre
monde, à travers les visages des gens. Je travaille
toujours par série, car photographier un grand
nombre de personnes me permet de laisser
émerger leur singularité la plus incontournable.
(…) Tout ces visages qui avancent vers nous, qui
nous regardent, dont la chair est extrêmement
présente, vont constituer mentalement un
sentiment de peuple ». Philippe Bazin
Sans titre, Femmes Militantes des Balkans, 1999.
© Philippe Bazin
Spécialiste de l’enseignement Freinet en Grèce,
Athènes, août 2018. © Philippe Bazin
Sans titre, Adolescents, 1993-1995
© Philippe Bazin,
Collection CNAP (Inv FNAC 2016-0467)
Le style documentaire
Portrait de l’humanité
Nés. 1998-1999
© Philippe Bazin
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August Sander
Photographe allemand, August Sander
(1876 -1964) a cherché tout au long de sa vie à
transmettre une image de son époque, fidèle à la
réalité, grâce à la photographie.
Il se passionne très jeune pour le médium
photographique et achète son premier appareil
photo à 16 ans. D’abord employé d’un studio
photo, il s’installe très vite comme photographe
professionnel à Cologne et gagne sa vie comme
portraitiste.
Au début des années 20, il se lie avec les cercles
culturels de Cologne. Musiciens, écrivains,
architectes et acteurs posent pour le photographe
qui commence à travailler au projet de sa vie,
Hommes du XXème siècle.
Avec « Hommes du XXème siècle », le
photographe a tenté de dresser un portrait du
peuple allemand sous la République de Weimar.
Cet ensemble de 600 photographies, réalisé
durant cinquante ans, est répertorié selon
diverses catégories sociales : les paysans, les
artisans, les femmes, les catégories
socioprofessionnelles, les artistes, les grandes
villes, et les autres hommes (rassemblant les
personnes sans domicile, vagabonds...).
Ces photographies obéissent à un certain
systématisme : portrait en pied, sujet au centre de
l’image, visage et regard orientés vers l’objectif.
August Sander travaille à la chambre avec un
temps d’exposition de 2 à 4 secondes. Il met son
sujet en valeur au 1er
plan, isolé de son
environnement, focalisant notre attention sur sa
fonction et son appartenance à un groupe social.
Ici, le portrait s’inscrit dans une démarche plus
large, il ne vaut pas en lui-même, c’est l’ensemble
des portraits qui constitue une documentation sur
un groupe.
© August Sander
Le pianiste [Max van de Sandt], vers 1925
©Die Photographische Sammlung/SK Stiftung
Kultur August Sander Archiv, Koln; ADAGP,
Paris, 2009
Enfants de la classe moyenne, Cologne, 1925
© August Sander
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Walker Evans
Walker Evans (1903-1975) est l’un des
photographes américains les plus importants du
20e siècle. Ses photographies de l’Amérique en
crise dans les années 1930, ses projets publiés
dans le magazine Fortune dans les années 1940
et 1950 et son « style documentaire » ont
influencé des générations de photographes et
d’artistes. Par son attention aux détails du
quotidien, à la banalité urbaine et aux gens, il a
largement contribué à définir la visibilité de la
culture américaine du 20e siècle.
Durant l’hiver 1938, c’est avec son Leica sous son
manteau que Walker Evans a capturé le portrait
des gens qui s’installaient devant lui dans le
métro.
C’est quotidiennement que le photographe réalise,
à la volée, les portraits spontanés des voyageurs.
Son appareil, un petit format 35 mm, lui permettait
d’être rapide et de ne pas être vu.
Pour ce travail photographique, le photographe
n’avait pas d’échange avec le modèle
photographié et pour Walker Evans, c’est bien
cela qui permettait de faire vivre davantage le
caractère de la personne qui se trouvait en face
de lui.
Il réalisa cette série avec l’affirmation qu’un
portrait « doit montrer le sujet tel qu’il est, sans
préparation, de la même façon que dans mon
style documentaire je veux les choses telles
qu’elles sont. » *Cité dans EVANS Walker, La soif du
regard, Paris, Seuil, 1993, p. 219 et 220
En 1946, il a également photographié des
passants au hasard, à intervalles réguliers, dans
les rues de Détroit, puis de Chicago, en laissant
cette fois son appareil visible. Ces deux
expérimentations ont en commun d’avoir mis en
œuvre une procédure de déclenchement
automatique ou aléatoire.
Walker Evans a dit : « Je voulais être capable
d’affirmer pleinement que soixante-deux
personnes sont venues, sans en avoir
conscience, se placer devant un appareil
enregistreur fixe et impersonnel, durant un laps de
temps donné, et que tous ces individus inscrits
dans la fenêtre du film ont été photographiés sans
qu’entre en jeu, au moment du déclic, la moindre
intervention humaine. »
© W
alk
er
Evans
© W
alk
er
Evans
© W
alk
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Evans
© W
alk
er
Evans
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Thomas Ruff
Photographe allemand, Thomas Ruff reprend dès
1981, avec sa série Portraits, les aspects
techniques de la photographie d’identité.
Il se joue des codes de représentation jusqu’à
l’effacement des particularités et de l’identité de
ses amis et connaissances. Le fond est neutre, le
sujet frontal, le cadrage resserré et ses modèles
fixent l’objectif sans expression ni émotion.
Si ces photographies s’apparentent aux images
produites par les photomatons, elles en diffèrent
par leur très grand format. Ce changement
d’échelle donne à l’image un autre statut.
« La photo que j’ai faite d’une personne n’a plus
rien à voir avec la personne. La photo acquiert sa
propre réalité, elle existe de manière autonome à
côté de la personne représentée ». Thomas Ruff
© T
hom
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uff
©
Thom
as R
uff
©
Thom
as R
uff
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Bibliographie & Sitographie
La radicalisation du monde, 280 pages, 560 reproductions en bichromie et 38 reproductions en quadrichromie, reliées sous couverture en plein-papier pelliculé mat, ISBN 978-2-35046-181-6 Graphisme : L’atelier d’édition et Sandrine Roux
https://www.ens-louis-lumiere.fr/sites/default/files/2019-02/ENSLL_2012_Photo_Pawlak_BD.pdf
http://www.regards.fr/culture/article/pour-le-photographe-august-sander-juifs-et-nazis-des-hommes-du-xxe-siecle
http://www.poleimagehn.com/images/MissionPhoto/Education/DossierPedagogiqueNelliPalomaki.pdf
https://www.mahj.org/sites/mahj.org/files/dossier-pedagogique-fiches-d-oeuvres-helmar-lerski.pdf
https://www.henricartierbresson.org/wp-content/uploads/2014/08/DossierdepresseSander.pdf
Ressources
La radicalisation du monde,
280 pages, 560 reproductions en bichromie et 38 reproductions en
quadrichromie, reliées sous couverture en plein-papier pelliculé mat,
ISBN 978-2-35046-181-6
Graphisme : L’atelier d’édition et Sandrine Roux
Pour une photographie documentaire critique, Philippe Bazin,
Creaphis Édition.
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Dossiers enseignants :
le photoreportage
le photomontage
le portrait
le mouvement
Disponibles sur le site internet :
www.maisondoisneau.agglo-valdebievre.fr
AUTRES RESSOURCES
La plateforme pédagogique des Rencontres d’Arles
http://www.latelierdesphotographes.com/
La plateforme numérique d’éducation à l’image ERSILIA du BAL
http://www.le-bal.fr/2016/04/lancement-ersilia
Les ressources pédagogiques de la BNF
http://classes.bnf.fr
Plus spécifiquement sur le portrait : http://classes.bnf.fr/portrait/index.htm
RESSOURCES DOCUMENTAIRES / MAISON
DOISNEAU
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Visite-atelier Visite et atelier gratuits
pour le groupe et les accompagnateurs,
du lundi au vendredi
L’Œ
UV
RE
EXP
OSÉ
E LA
TEC
HN
IQU
E
CHAMBRES NOIRES
Pour une approche technique
En groupes, les élèves pourront manipuler de véritables chambres noires,
changer les lentilles et les ajuster, cadrer pour composer une image qu’ils
dessineront.
Mise en scène / Système optique / Composition
DANS LA PEAU D’UN COMMISSAIRE D’EXPO
Pour comprendre le montage d’une exposition
Qu’est-ce qui définit un espace d’exposition ? Comment accrocher les
photographies ? Comment relier les images entre elles ? Lors de l’atelier, les
élèves exploreront les spécificités d’un espace d’exposition (lumière, couleurs
des murs, etc.) et l’importance de la sélection des images et de leur accrochage.
Scénographie / Accrochage / Commissaire d’exposition
DANS LA PEAU D’UN MÉDIATEUR
Pour la lecture d’images
Au cours de la visite de l’exposition, les élèves seront sensibilisés aux notions de
cadrage, d’intention du photographe, de composition de l’image. Ils seront
ensuite amenés à endosser le rôle du médiateur et présenteront en petits
groupes une photographie au reste de la classe.
Analyse d’image / Vocabulaire photographique / Education au regard
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CADRE ET HORS CADRE
La photographie comme fragment du réel
Qu’est-ce que nous montre une photographie ? Quel est le message du photographe et
par quel cadrage nous transmet-il une idée ? En regardant ce que l’on voit mais surtout ce
que l’on ne voit pas dans une photographie, les élèves expérimentent la photographie en
tant que fragments du monde, chargés de sens.
Plans / plongée / contre-plongée / détail / hors champs
UNE PHOTO POUR QUEL USAGE ?
Les différents genres en photographie
Quelle est la différence entre une photographie de publicité, de famille, de reportage,
d’artiste ? Les élèves explorent les différents types de photographies et leurs usages par
un atelier plastique.
Esthétique de l’image / message / photographie engagée / reportage / usage
PORTRAITS ET USAGES
Grâce à un corpus d’images variées, la visite et l’atelier exploreront le genre du portrait
ainsi que ses usages.
Portrait / Usage / Symbolique
ROMAN PHOTO
La photo comme support d’une histoire
L’atelier permettra d’aborder la création d’un récit en s’appuyant sur une série d’images.
Le travail de narration donnera un nouveau sens à la séquence d’images.
Ecriture / message / intention
L’IM
AG
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IMA
GIN
AIR
E
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APPAREILS ET ATTITUDES
Cet atelier ludique permettra de découvrir, par équipes, les appareils
photographiques, leurs usages et quelques figures majeures de la
photographie. Conçu par la Maison de la photographie Robert Doisneau, le
jeu propose une découverte et une manipulation d’appareils photos anciens.
LES ARCHIVES DE LA PLANÈTE / MUSÉE ALBERT KAHN
Le musée départemental Albert-Kahn valorise une collection d’images
photographiques et cinématographiques fixées entre 1909 et 1931, appelée
les « Archives de la planète ».
Le kit s’organise autour d’un jeu de 50 cartes « Découverte » et de quatre
modules d’activités qui permettent d’explorer la sélection. Le kit sert un
double objectif : délivrer des connaissances sur les images et la manière de
les analyser tout en favorisant l’acquisition d’un savoir-être collectif.
LES MOTS DU CLIC / STIMULTANIA
Le jeu « Les Mots du Clic » a été créé pour questionner le regardeur. Il est à la
fois un jeu d’observation, d’acquisition de vocabulaire et de réflexion. Le jeu
« Les Mots du Clic » donne l’occasion à chaque participant de développer une
réflexion et de s’exprimer librement à l’oral comme à l’écrit.
PAUSE PHOTO PROSE / RENCONTRES D’ARLES
Conçu par Les Rencontres d’Arles, le jeu « Pause Photo Prose » est un jeu
d’équipe qui propose de se questionner sur l’origine des photographies, leur
polysémie, leur usage. Mettre ensemble des mots sur des photos permet de
sortir du simple « J’aime / j’aime pas » pour tendre vers une autonomie du
regard, se forger un point de vue personnel et le partager avec d’autres.
LES BOÎTES PHOTOS PORTRAIT /
MUSEE FRANÇAIS DE LA PHOTOGRAPHIE
L’équipe du musée français de la Photographie a imaginé un dispositif éducatif à partir de ses collections : les boîtes photo. Le portrait, la représentation de soi, l’identité, thèmes majeurs de la photographie et préoccupations des jeunes sont explorés par ces boîtes.
LES JEUX CLÉS EN MAIN
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PROCHAINE EXPOSITION
André Kertész
Marcher dans l’image
Dans le cadre de la saison André Kertész
du 22 novembre au 9 février 2020
Si plusieurs générations de photographes se
reconnaissent une dette envers Kertész, c’est
parce qu’il a légué une œuvre singulièrement
innovante, construite à l’écart des courants
et des commandes.
Cette œuvre a fait l’objet de nombreuses
études, mais sa pratique du 24x36 demeure
étonnamment indistincte et méconnue. Or,
pour reprendre les mots de John Szarkowski
(conservateur du MoMa de New York) :
« plus peut-être que tout autre photographe,
André Kertész a compris l’esthétique
particulière de l’appareil portatif et l’a
rendue manifeste ».
Kertész se dote en effet d’un Leica dès
1930. Avec cet appareil, l’œil du photographe
ne se concentre plus sur un dépoli mais se
projette dans un cadre qui se juxtapose à
son champ de vision. Le viseur permet ainsi au
regard de chercher ses repères dans l’image
pendant que le corps prend ses appuis dans
l’espace. En quelques saisons, André Kertész
ouvre alors la voie à une nouvelle attitude :
la déambulation photographique.
Une étude récente et inédite menée sur les négatifs
originaux conservés par la Médiathèque de
l‘architecture et du patrimoine a permis de
reconstituer pour la première fois la continuité
chronologique des images que le photographe a
prises entre 1930 et 1936 avec son Leica.
Fruit de cette recherche, l’exposition présentée à
la Maison Doisneau, accompagnée d’un
ouvrage de référence publié par les éditions
André Frère, propose de remonter à ce
moment de la prise de vue et d’observer
ces quelques pas de Kertész dans des
images d’un genre nouveau.
Exposition coproduite par la Maison de la photographie Robert
Doisneau et la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine
Commissaire : Cédric de Veigy
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Maison de la Photographie Robert Doisneau
1, rue de la Division du Général Leclerc
94250 Gentilly, France
www.maisondoisneau.agglo-valdebievre.fr RER B, STATION GENTILLY
BUS N° 57, V5, ARRÊT DIVISION LECLERC
BUS N° 125, ARRÊT MAIRIE DE GENTILLY
TRAMWAY T3, ARRÊT STADE CHARLETY
BD PÉRIPHÉRIQUE, SORTIE PORTE DE GENTILLY
RETROUVEZ LA MAISON DOISNEAU SUR
DU MERCREDI AU VENDREDI 13H30 / 18H30
SAMEDI ET DIMANCHE 13H30 / 19H00
FERMÉE LES JOURS FÉRIÉS
tél : +33 (0) 1 55 01 04 86
ENTRÉE LIBRE