Diaporama formateurs
en établissement sanitaire, médico-social
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► Les EHPAD sont à la fois des lieux de vie et des lieux de soins Ils accueillent des personnes âgées le plus souvent polypathologiques et en perte d’autonomie, atteintes de pathologies démentielles pour 50% à 80% d’entre elles et donc vulnérables.
► La qualité du ʺprendre soinʺ (care) et la qualité des soins y sont indissociables
► Les personnels sont soumis à de grandes difficultés dans leur exercice quotidien Difficultés liées au fonctionnement de l’institution, difficultés émotionnelles, manque de formation, de soutien, etc.
Pourquoi un tel outil ?
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► Amélioration de la qualité de vie des personnes âgées
résidant en EHPAD Amélioration de la qualité de l’accompagnement, du ʺprendre soinʺ. Amélioration de la qualité des soins.
► Amélioration de la qualité de l’environnement de travail des professionnels de ces établissements Reconnaissance et valorisation du haut niveau de réflexion de la
plupart des soignants. Valorisation du soin technique et relationnel. Formation et soutien.
► Mise à disposition des établissements d’un outil de questionnement permanent des pratiques pour le déploiement de la bientraitance
Les objectifs
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► Pas de recette, pas de dogme, mais une attention de tous les instants de la part de chacun et de tous à la fois
► Pas de définition univoque
► La base : le respect des principes éthiques fondamentaux Les principes d’humanité et de dignité : conserver à chacun sa place
de sujet (le ʺjeʺ) Le principe de solidarité Le principe d’équité et de justice Le principe d’autonomie (liberté de choix)
ʺ[…] soigner c’est aussi dévisager, parler – reconnaître par le regard et la parole la souveraineté intacte de ceux qui ont tout perduʺ Extrait de ʺLa présence pureʺ, de Christian Bobin (Ed. Le temps qui passe, 1999)
Bientraitance : de quoi parle-t-on ?
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► Des freins institutionnels : engagement insuffisant des
cadres, problèmes d’organisation, injonctions contradictoires adressées aux professionnels, etc.
► Des freins individuels des professionnels : les valeurs morales de chacun, les convictions, le ʺprêt d’intentionʺ, les difficultés quotidiennes, la perte du sens de la mission, du soin, les peurs de la vieillesse et de la mort, la peur de dénoncer les situations de maltraitance, etc.
► Des freins individuels des personnes âgées : peur de gêner, culpabilité, négligence, peur de vieillir, peur de la dépendance, etc.
De la théorie à la pratique : des obstacles à surmonter
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► Des recommandations pratiques générales
Casser la routine et redonner du sens aux actes quotidiens
Ne pas dénier les difficultés, noter les ambiguïtés, tenter de les résoudre : mise en harmonie des caractères technique, soignant et relationnel de l’acte
Reconnaître et accepter ses propres défenses tout en restant responsable de ses actes
ʺLa posture professionnelle de bientraitance est […] une manière d’être, d’agir et de dire, soucieuse de l’autre, réactive à ses besoins et à ses demandes, respectueuse de ses choix et de ses refus. Elle ne peut se résumer à une série d’actesʺ La bientraitance: définition et repères pour la mise en œuvre (ANESM, juillet 2008)
La bientraitance en pratique (1)
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► Des recommandations pratiques au quotidien
Chaque acte de la vie quotidienne, chaque situation, chaque moment peut être interrogé sous l’angle de la bientraitance
ʺToutes les situations que nous rencontrons au cours de notre journée ont un sens, rien n’est anodinʺ Extrait de ʺLa dignité en institutions gériatriquesʺ, RIDUL : groupe éthique de la Société de Gérontologie de l’Est (2002-04)
Des propositions pratiques en cohérence avec le guide Angélique
et la recommandation Bientraitance de l’ANESM (juillet 2008)
La bientraitance en pratique (2)
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► Des moments clés de la journée pour interroger nos pratiques
Lever, toilette, habillage Repas Place des familles, visites Sorties Animations Attente Nuit Environnement sonore et olfactif Liberté et sécurité, intimité et collectivité Sexualité et relation amoureuse La qualité de vie au travail
La bientraitance en pratique (3)
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► Un exemple : la toilette
Constat ‒ La toilette est un acte social, culturel, dépendant des représentations qu’a
chacun du propre et du sale. Le rythme du résident est souvent différent de celui du soignant pressé. Le manque d’écoute, le manque de contact, de rencontre, rendent la toilette parfois difficile
Axes de réflexion ‒ Qu’est-ce qu’une toilette difficile ? Pour le résident ? Pour le personnel ?
Quelles sont les conditions institutionnelles qui tendent à rendre la toilette difficile ?
Recommandations spécifiques ‒ Respecter le rythme des résidents ‒ Proposer un choix entre différentes modalités pour la toilette (au lit, au
lavabo, douche, baignoire, chariot de bain, etc.) ‒ Respecter l’intimité corporelle des personnes (porte fermée par exemple)
La bientraitance en pratique (4)
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► Un point particulier : la qualité de vie au travail
Constat ‒ Les personnels sont confrontés à de grandes difficultés, à des situations
parfois émotionnellement intenses et ne bénéficient souvent pas assez d’occasions d’évoquer ces difficultés. Ils se sentent seuls, ne voient plus le sens de leur mission, sont exposés au risque de burn-out, se réfugient dans la routine et la standardisation du soin
Recommandations spécifiques ‒ Prévoir de façon formalisée des occasions d’échange au sein de
l’équipe entre les différentes catégories de professionnels : cohérence des approches, échanges autour de situations particulières, analyse des évènements indésirables, outils de communication au sein de l’équipe, analyse des pratiques, etc.
‒ Prévoir des séances de soutien collectif, au mieux animées par un psychologue
‒ Proposer des formations sur des sujets spécifiques en fonction de l’établissement et de la population accueillie (maladie d’Alzheimer, douleur, fin de vie, dépression, gestion des troubles psychologiques et comportementaux, alimentation et dénutrition, etc.)
La bientraitance en pratique (5)
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1. Repérer et respecter autant que possible le choix des résidents – Horaires (lever, toilette, petit-déjeuner, changes, activités personnelles, coucher,
visites), voisins de table, habits, animations, etc.
2. Respecter l'intimité des résidents – Caractère privatif de la chambre, relations intimes, pudeur
3. Respecter autant que possible la liberté de circuler de chacun – Faire sortir les résidents en extérieur au moins une demi-heure par semaine
4. Respecter les délais d'attente annoncés
5. Favoriser un environnement sonore signifiant – Réfléchir la nature et le volume des bruits, éviter les bruits désagréables inutiles
Dix propositions (1)
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6. Maintenir un environnement olfactif agréable
7. Limiter à douze heures maximum le délai entre le repas du soir et le petit-déjeuner
8. Définir un temps minimal pour la toilette
9. Évaluer régulièrement le degré de satisfaction des familles et des résidents
10. Désigner un professionnel référent pour chaque résident, chargé du recueil des plaintes, de leur transmission et de leur suivi
Dix propositions (2)
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► La démarche de bientraitance fait le socle de l’amélioration de la qualité de vie des personnes accueillies en établissement et des soignants
► L’outil MobiQual de sensibilisation et de formation aide les établissements à s’engager dans une démarche de bientraitance au quotidien
Conclusion
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