Extrait du « Guide pratique du professeur de lycée (2nde) spécial réforme, pour aider vos élèves à choisir leur orientation » de F. Gomez, J. Maraval, ONISEP 2010 – CIO de Vernon – Valérie Haulard – Janvier 2012.
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L’avenir des secteurs L’avenir fait peur, (…) pourtant, sans minorer les difficultés économiques que
nous traversons, la situation de l’emploi et ses pe rspectives pour les années à
venir ne sont pas toujours aussi noires que l’on po urrait l’imaginer. Tout
simplement parce que certains secteurs d’activité s ont dynamiques, et que
d’autres, compte tenu du papy-boom, sont appelés à renouveler une bonne
part de leurs effectifs. Certes, pour s’insérer eff icacement sur tel ou tel
segment du marché du travail, il est préférable de se munir de la formation
adéquate. C’est pourquoi, pour chaque secteur, nous présentons les
formations les plus fréquentes ainsi que celles qui ont le vent en poupe.
PARTIE 2
Sommaire
Aéronautique, espace p. 2
Agroalimentaire p. 3
Audit, comptabilité, gestion p. 4
Banque, finance, assurance p. 5
Bâtiment, travaux publics p. 6
Biologie, chimie, pharmacie p. 7
Commerce p. 8
Communication p. 9
Culture, patrimoine p. 10
Défense, sécurité p. 11
Droit p. 12
Édition, livres p. 13
Enseignement p. 14
Environnement p. 15
Fonction publique p. 16
Hôtellerie, restauration p. 17
Industrie p. 18
Informatique, Web, p. 19
Télécoms.
Journalisme p. 20
Langues p. 21
Marketing, publicité p. 22
Médical p. 23
Paramédical p. 24
Psychologie p. 25
Ressources humaines p. 26
Secrétariat p. 27
Social p. 28
Sport p. 29
Tourisme p. 30
Transport, logistique p. 31
Extrait du « Guide pratique du professeur de lycée (2nde) spécial réforme, pour aider vos élèves à choisir leur orientation » de F. Gomez, J.
Maraval, ONISEP 2010. C.I.O de Vernon V. Haulard – janvier 2012 2
Aéronautique, espace Ce secteur qui emploie 250000 personnes en France s ubit de plein fouet les effets
de la crise économique mondiale. Si l’industrie aér onautique et spatiale continue
d’embaucher, le transport aérien se réorganise pour limiter les pertes.
Le secteur
La baisse du nombre de passagers – de plus en plus tentés par les compagnies low cost –
et la hausse des prix des carburants ont eu un effet désastreux sur des entreprises aux
marges déjà faibles. Le secteur se réorganise et les embauches ne sont donc pas à l’ordre
du jour. Seule l’activité de l’industrie aéronautique et spatiale est restée jusqu’ici assez
soutenue.
Les métiers
Contrairement aux idées reçues, le transport aérien emploie surtout du personnel au sol.
Les besoins des compagnies aériennes et aéroportuaires concernent principalement des
profils bac à bac+2, de formation commerciale ou technique. Quant à l’industrie
aéronautique, elle fait la part belle aux métiers techniques. Le secteur a besoin
d’opérateurs et de techniciens pour la fabrication des pièces, l’assemblage, la
maintenance des aéronefs, etc. Les ingénieurs et cadres représentent plus d’un tiers des
effectifs.
Les formations
Les classes préparatoires scientifiques sont la voie royale pour intégrer les grandes écoles
du secteur (ENAC, ISAE, ESMA, ESTACA, Supméca) et devenir pilote de ligne, contrôleur
aérien ou ingénieur aéronautique. Les postes de techniciens sont eux occupés par des
titulaires de BTS aéronautique ou de DUT génie mécanique et productique, génie
industriel et maintenance, mesures physiques, génie thermique et énergie, éventuellement
complétés par une licence professionnelle ou un DU (diplôme d’université).
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Agroalimentaire Alors que l’agriculture française connaît une situa tion plutôt difficile avec de fortes
baisses de revenus, l’industrie agroalimentaire se porte plutôt bien grâce à une
compétitivité accrue, et propose de nombreux emploi s.
Le secteur
Premier producteur européen de biens agricoles, l’agriculture française traverse une
période difficile. Le nombre d’exploitations agricoles ne cesse de baisser. En revanche, du
côté de l’industrie agroalimentaire, les résultats restent positifs. Premier secteur industriel
du pays (devant l’automobile et l’électronique), l’agroalimentaire regroupe plus de 10000
entreprises et 400000 salariés. Usines de produits laitiers, de biscuits, de plats cuisinés,
de viandes… Neuf entreprises sur dix sont des PME (de moins de 250 salariés), souvent
rattachées à des groupes mondiaux. Et le secteur manque de main d’œuvre : 10000
postes ne seraient pas pourvus.
Les métiers
La vitalité du secteur profite surtout aux titulaires d’un bac+2, principalement en
commerce-marketing et en fabrication. Face à des consommateurs préoccupés par la
sécurité alimentaire et leur santé, les entreprises recherchent également des spécialistes
de la qualité et de la nutrition. Le niveau de qualification bac+5 reste la voie royale pour
intégrer des grands groupes, en recherche et développement, conseil, et management.
Les formations
Après le bac, il existe une vingtaine de spécialités de BTSA (brevet de technicien
supérieur agricole) de niveau bac+2 : industries agroalimentaires, analyse et conduite de
systèmes d’exploitation, etc. Enfin, une vingtaine d’écoles délivrent un diplôme d’ingénieur
spécialisé dans le secteur.
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Audit, comptabilité, gestion
Du contrôle de gestion à l’audit financier, le sect eur ne connaît pas la crise.
Toutefois, les recruteurs recherchent de plus en pl us de profils ultra spécialisés et
expérimentés.
Le secteur
Face aux difficultés rencontrées ces derniers mois, les entreprises repensent leurs
activités en se réorganisant, ce qui fait les affaires des « pros du chiffre ». L’aide
stratégique qu’ils apportent aux dirigeants pour rationaliser les coûts, réussir un plan social
ou assurer une communication financière sans faille est de plus en plus recherchée…
Les métiers
Comptable, auditeur financier, contrôleur de gestion… le secteur, qui regroupe une dizaine
de métiers incontournables, est très ouvert. D’ailleurs, les métiers de l’expertise comptable
et de l’audit peinent à trouver des candidats. Si ces professions exigent une excellente
technicité et une parfaite maîtrise des chiffres, des qualités commerciales et de
communication sont également nécessaires. Les recrutements s’effectuent à partir de
bac+2/3, mais souvent le niveau requis à l’embauche est plus élevé et la maîtrise de
l’anglais indispensable.
Les formations
En deux ans après le bac, il est possible d’opter pour le BTS CGO (comptabilité et gestion
des organisations) ou le DUT GEA (gestion des entreprises et des administrations), qui
permettent tous deux une poursuite d’études (licence pro, IUP masters, contrôle, audit…).
Les profils universitaires sont de plus en plus prisés par les employeurs, qui apprécient
ces spécialisations. Autre grande filière de formation du secteur, les diplômes comptables.
Ils sanctionnent les niveaux bac+3 (diplôme de comptabilité et gestion), bac+5 (diplôme
supérieur de comptabilité et gestion) et bac+8 (diplôme d’expertise comptable)!
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Banque, finance, assurance
Touchées par la crise, les banques et les sociétés d’assurances ont retrouvé le
moral. Ce secteur qui emploie environ 600000 person nes en France se porte bien.
Le secteur
Premier employeur du privé avec plus de 390000 salariés, le secteur de la banque a été
frappé par la crise financière, mais aujourd’hui les grands groupes affichent de nouveau
des résultats en hausse. Les établissements bancaires vont continuer à recruter pour
combler les départs en retraite. Même tendance du côté des sociétés d’assurance
(200000 salariés). Elles continuent de miser sur le vieillissement de la population, qui,
avec les problématiques de retraite et de santé, devrait leur « assurer » de beaux jours.
Les métiers
En 2008, plus de la moitié des embauches dans ces secteurs ont concerné les métiers de
force de vente. Pour gérer un nombre toujours plus élevé de contrats et de comptes, et
vendre un éventail de produits en augmentation, sociétés bancaires et assureurs
recherchent en priorité des profils commerciaux (notamment à bac+2 ou bac+3). Mais les
métiers du management et de support (comptable, RH, contrôle) voient également leur
part s’accroître.
Les formations
Si l’heure est à des qualifications plus élevées, les formations à bac+2 restent appréciées
des recruteurs : les BTS et DUT à dominante commerciale notamment, tout comme le
BTS banque ou le BTS assurance. De son côté, l’université offre une centaine de masters
pro qui permettent de se spécialiser (gestion du patrimoine, back-office pour la banque,
par exemple). Enfin, la banque et l’assurance recrutent de plus en plus de diplômés
d’écoles supérieures de commerce, d’écoles d’ingénieurs ou d’IEP (institut d’études
politiques).
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Bâtiment, travaux publics
Locomotive de l’économie française avec près de 140 0000 salariés, l’activité du BTP
se contracte. Certains postes, très spécialisés ou moins qualifiés, restent
cependant vacants.
Le secteur
Le BTP (bâtiment, travaux publics) a connu un véritable coup de frein en 2009. Malgré
cela, les professionnels restent confiants. Du côté des artisans du bâtiment, la baisse
d’activité devrait durer encore quelque temps : le nombre de permis de construire et de
crédits à l’habitat continue de chuter. Malgré ce constat général plutôt mitigé, le BTP
embauche toujours, pour compenser les départs en retraite et la mobilité de ses salariés.
Les métiers
En 2007, 292000 personnes ont été embauchées dans ce secteur, sans couvrir tous les
besoins! Les difficultés concernent les ouvriers, qui représentent les deux tiers des
emplois du secteur. Pour un niveau de qualification supérieur, la demande des entreprises
porte sur les postes en bureau d’études, en maintenance et sur les profils commerciaux.
L’évolution des normes de sécurité entraîne une forte demande. Le manque de cadres
expérimentés profite aux jeunes diplômés, qui intègrent facilement ce secteur.
Les formations
À bac+2, les titulaires du BTS bâtiment, du BTS travaux publics et du DUT génie civil sont
très convoités. Ces techniciens accèdent facilement à des fonctions d’encadrement. Enfin,
il existe de nombreuses formations universitaires professionnalisées en lien avec ce
secteur : licences et masters professionnels. Naturellement, les diplômés ingénieurs
généralistes ou spécialisés sont toujours très recherchés par les entreprises.
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Biologie, chimie, pharmacie
La France a su se créer une place de choix au sein de l’industrie chimique
mondiale. Mais le secteur, qui emploie plus de 2900 00 personnes, est globalement
en petite forme.
Le secteur
L’industrie chimique est un poids lourd de l’économie française, mais l’automatisation
croissante des tâches pèse sur les effectifs, qui ont fondu depuis dix ans. Si le secteur des
savons, parfums et produits d’entretien se porte bien, les résultats de l’industrie
pharmaceutique sont plus inquiétants. La baisse des prescriptions, les déremboursements
et les médicaments génériques pèsent sur les résultats des laboratoires, qui doivent faire
face à de lourds investissements dans la recherche.
Les métiers
L’industrie chimique doit répondre à des critères toujours plus stricts en matière de
sécurité, d’hygiène et de développement durable. Aussi, de nouvelles exigences émergent
en termes de formation, avec un niveau de qualification revu à la hausse. Les
recrutements concernent principalement des profils combinant la production et le contrôle
qualité ou bien la production et le contrôle sécurité. Mais le secteur a aussi besoin
d’ingénieurs généralistes, pour ses métiers de fabrication, conditionnement et
maintenance.
Les formations
L’offre de formation en chimie et biologie est riche et variée. Les cursus courts sont
nombreux : BTS et DUT chimie, biologie, génie chimique, génie biologique, bio analyses
et contrôles, que prolongent quelques licences professionnelles. Au niveau ingénieur, les
entreprises recrutent à la fois dans les écoles généralistes et spécialisées en chimie et
génie chimique. L’université propose quant à elle des masters pro et accueille les futurs
pharmaciens, qui doivent suivre un cursus de six à neuf ans.
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Commerce
Plus de 3 millions de personnes en France travaille nt dans le commerce ou dans la
vente. Les effectifs du secteur continuent à se mai ntenir, grâce notamment à l’e-
commerce.
Le secteur
La grande distribution et le commerce de détail, qui concentrent plus de la moitié des
employés du secteur, redoublent chaque jour d’inventivité pour conquérir et conserver
leurs clients. Pour cela, les grands groupes (Auchan, Carrefour, etc.) s’immiscent sur le
marché des produits bancaires et des loisirs, multiplient les cartes de fidélisation… Mais,
crise oblige, leur croissance reste cependant limitée. Et c’est le hard discount qui tire son
épingle du jeu.
Les métiers
La grande distribution compte plus d’un tiers de commerciaux. Principalement détenteurs
d’un bac+2 et dotés de compétences managériales, ils gravissent les échelons grâce à la
promotion interne. Les nouveaux besoins portent sur les spécialistes en logistique, sur les
experts en sécurité alimentaire et sur le développement du commerce en ligne.
Les formations
Ce secteur est l’un des rares où les non diplômés ont une chance de percer, les
entreprises recherchent de plus en plus des profils qualifiés. Les filières courtes à bac+2,
nombreuses et de qualité, comprennent le DUT techniques de commercialisation et quatre
BTS : management des unités commerciales; négociation et relation client; commerce
international; technico-commercial. L’université propose de son côté des licences
professionnelles des IUP (institut universitaire professionnalisé) et des masters pro. Les
écoles supérieures de commerce tournent à plein régime et s’ouvrent de plus en plus, par
le biais des admissions parallèles, à des étudiants venus d’autres horizons (licence, DUT,
BTS).
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Communication
La communication attire encore et toujours de nombr eux candidats. Mais attention,
le secteur est en mutation et exige des compétences nouvelles.
Le secteur
Le domaine de la communication emploie près de 70000 personnes en France. Les
entreprises comme les collectivités publiques consacrent une part croissante de leur
budget à cette activité. Selon l’APEC (Association pour emploi des cadres), le nombre
d’offres d’emploi continue d’augmenter, mais la crise est passée par là et les petites
agences sont les premières touchées. Le secteur doit aussi faire face à l’arrivée en force
des nouvelles technologies, qui oblige notamment les entreprises à repenser leur
développement.
Les métiers
Traditionnellement composées d’attachés de presse et de chargés de communication, les
équipes s’ouvrent aujourd’hui à de nouveaux profils. Les pros de l’informatique et du Web
2.0 ont désormais toute leur place dans le secteur. Les diplômés d’écoles de commerce,
d’écoles de journalisme ou d’IEP (institut d’études politiques) sont aussi très recherchés.
Dans les prochaines années, les postes en communication interne devraient connaître un
essor, tout comme ceux de la communication territoriale.
Les formations
Le BTS communication des entreprises et le DUT information communication sont les
diplômes de base de la profession. Mais ils ne permettent plus d’accéder à des postes à
évolution. La poursuite d’études est donc indispensable. L’université propose, pour sa
part, des licences professionnelles, mais aussi des masters professionnels qui ont une
excellente réputation auprès des entreprises, comme ceux du CELSA (Paris 4-Sorbonne).
Du côté des formations privées, l’offre est pléthorique. Attention à la qualité, qui n’est pas
toujours au rendez-vous…
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Culture, patrimoine
Très attractif, le secteur de la culture et du patr imoine, qui emploie surtout des
fonctionnaires, offre peu de perspectives d’emploi.
Le secteur
En France, 33000 personnes participent directement à la conservation du patrimoine
culturel et architectural dans les musées, monuments historiques ou au sein des 600
entreprises qualifiées dans la restauration du patrimoine ancien. Les embauches, très peu
nombreuses, viennent à peine compenser les départs à la retraite.
Les métiers
Directeurs de musée, conservateurs, restaurateurs… La plupart d’entre eux sont
fonctionnaires. Ils ont donc passé un concours : celui du ministère de la Culture pour les
fonctionnaires d’État et celui du CNFPT (Centre national de la fonction publique
territoriale) pour les fonctionnaires territoriaux. En 2009, seuls 15 postes de conservateurs
d’État étaient à pourvoir. Le ciel est plus dégagé pour les spécialistes de « médiation
culturelle », qu’ils soient attachés de presse, animateurs du patrimoine ou encore guides
conférenciers.
Les formations
Un tiers des professionnels du secteur possèdent un diplôme de troisième cycle (master).
Il faut donc envisager des études longues pour décrocher un poste dans la profession.
Parmi les formations phares, l’école du Louvre fait office de référence. Autre piste : les
études universitaires, dites classiques, d’histoire de l’art (telles que le master de
recherche), ou encore les formations universitaires professionnalisées – licence pro, IUP
(institut universitaire professionnalisé), master professionnel… – en management culturel.
Un double cursus université-école du Louvre est particulièrement apprécié par les
professionnels du secteur.
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Défense, sécurité
Malgré des coupes sévères dans son budget, l’armée continue de recruter. Les
métiers de la sécurité sont quant à eux en plein dé veloppement.
Le secteur
En France, 500000 personnes travaillent pour l’armée de terre, de l’air, la Marine nationale
ou encore la gendarmerie. Le ministère de la Défense est le premier recruteur de l’État
(30000 embauches en 2008). De nouveaux profils sont recherchés, notamment en
renseignement, informatique et télécommunications. Le domaine de la sécurité, quant à
lui, se porte bien. Dans le secteur public, la police nationale recrute chaque année environ
3000 nouveaux fonctionnaires. Dans le privé, les sociétés de gardiennage et de services
comptent 136000 salariés. D’ici à 2015, elles devraient créer 100000 nouveaux postes.
Les métiers
L’armée propose plusieurs centaines de métiers dans de nombreux secteurs : infanterie,
aéronautique et marine, bien sûr, mais aussi santé, transport, logistique, communication,
environnement, nouvelles technologies… Côté police nationale, les fonctions sont
accessibles de bac à bac+5. Les agents peuvent travailler dans les services administratifs
ou dans les services actifs. La sécurité privée propose quant à elle des métiers
accessibles par des formations courtes (CAP à bac+2) : secouriste, maître-chien, garde du
corps…
Les formations
Pour embrasser la carrière militaire, un brevet des collèges peut suffire. L’armée assure
ou complète la formation de ses recrues pour tous les niveaux d’études. Pour viser de
hautes fonctions hiérarchiques (officier), un bac+2 au minimum est alors obligatoire. Pour
sa part, la police nationale recrute sur concours dès le bac (gardien de la paix). Il faut un
bac+3 pour devenir lieutenant et un bac+5 pour accéder au poste de commissaire.
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Droit
Chaque année, plus de 30000 nouveaux étudiants se p ressent sur les bancs des
facs de droit. Si le secteur continue d’attirer, il va prochainement connaître de
profondes mutations.
Le secteur
Avec la réforme de la carte judiciaire, la suppression de 178 tribunaux d’instance et 23
tribunaux de grande instance est programmée ou d’ores et déjà effective. Mais il faut
savoir que le domaine judiciaire n’est pas le seul débouché des études de droit.
L’augmentation des besoins juridiques des entreprises face à la complexité des
réglementations garantit un avenir serein aux juristes. Et paby-boom oblige, des emplois
seront à pourvoir dans les années qui viennent, du côté des études notariales.
Les métiers
Le droit regroupe trois grandes familles de métiers : celle du service public (magistrat,
greffier, etc.), celle des auxiliaires de justice (huissier, notaire, clerc, etc.) et celle des
juristes indépendants (avocat, juriste d’entreprise, juriste social, fiscaliste, etc.). Un grand
nombre de ces professions sont soumises à un numerus clausus fixé par l’État, soit par le
biais des concours de la fonction publique (magistrat, greffier, etc.), soit par la limitation
des créations d’offices et d’études (huissier de justice, notaire, etc.).
Les formations
La plupart des professions du secteur requièrent un niveau universitaire avancé en droit.
Les concours accessibles à bac+4, comme celui de l’École nationale de la magistrature
(ENM) et l’examen d’entrée des CRFPA (centre régional de formation professionnelle des
avocats), sont même pris d’assaut par les titulaires d’un bac+5 ou plus. Les métiers de
l’assistance juridique et des auxiliaires de justice sont globalement plus accessibles : le
concours de greffier est par exemple ouvert aux bac+2.
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Édition, livres
Si la quantité de titres publiés augmente d’année e n année (+ 5 % en 2008), le
nombre de salariés travaillant pour le livre reste stable : autour de 16000 personnes
dans l’édition et autant dans les librairies.
Le secteur
La France compte environ 10000 éditeurs. D’un côté, les grandes maisons », une
vingtaine d’entreprises qui éditent chacune plus de 5000 titres par an. De l’autre, 5000
éditeurs, qui ont moins de dix titres à leur catalogue. La littérature ne concerne en réalité
que deux ouvrages sur dix, le gros des titres publiés relevant d’un autre genre : ouvrages
scolaires ou documentaires, guides pratiques… Le secteur du livre compte également
25000 points de vente. La majorité des librairies sont des commerces indépendants, mais
le nombre de magasins appartenant à des chaînes (Virgin, Fnac ou Cultura) progresse.
Les métiers
Les métiers du livre se répartissent en trois familles d’activité : l’édition, la fabrication et la
commercialisation. Si l’édition affiche complet, ce n’est pas le cas de la fabrication, qui
souffre d’une image négative, alors que les métiers ont beaucoup évolué et s’engagent
dans la révolution numérique. Quant aux profils commerciaux, ils s’insèrent actuellement
sans grande difficulté.
Les formations
Il existe peu de formations menant aux métiers de l’édition et du livre. Au niveau bac+2, le
BTS (brevet de technicien supérieur) édition forme des techniciens de fabrication, et le
DUT (diplôme universitaire de technologie) information communication, option métiers du
livre et du patrimoine conduit à des fonctions d’assistant d’édition. Cependant, les éditeurs
recrutent de plus en plus de bacs+5, notamment les titulaires de masters en édition
délivrés par certaines universités comme Paris 13.
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Enseignement
En France, près de 1 million de personnes travaille nt dans l’enseignement public ou
privé. Mais depuis quelques années, le nombre de re crutements est en baisse.
Le secteur
Quelque 11200 postes supprimés à la rentrée 2008, 13500 à la rentrée 2009, 16000 en
2010… L’Éducation nationale est la première touchée par les restrictions budgétaires.
L’enseignement devrait pourtant continuer de recruter d’ici à 2015 du fait des nombreux
départs à la retraite programmés dans les prochaines années (un tiers des enseignants
ont plus de 50 ans).
Les métiers
C’est le métier de professeur des écoles qui offre les débouchés les plus importants ainsi
que le « meilleur » taux de réussite au concours : un candidat sur cinq est admis! Dans le
secondaire, les professeurs d’anglais, de mathématiques et de lettres modernes sont les
plus recherchés. À l’inverse, les « petits » CAPES (philosophie, éducation musicale, etc.)
attirent bien plus de candidats qu’il n’y a de postes offerts (26 places en 2009 en
philosophie pour plusieurs centaines de candidats).
Les formations
Pour enseigner dans le primaire ou le secondaire, il faut réussir l’un des concours
organisés par l’Éducation nationale, désormais accessibles avec un master : le CRPE
(concours de recrutement de professeurs des écoles), le CAPES (certificat d’aptitude au
professorat de l’enseignement du second degré), le CAPEPS (certificat d’aptitude au
professorat d’éducation physique et sportive), le CAPET (certificat d’aptitude au
professorat de l’enseignement technique) ou le CAPLP (certificat d’aptitude au professorat
des lycées professionnels).
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Environnement
En plein essor, le secteur de l’environnement, qui regroupe plus de 375000 emplois
en France, offre surtout des débouchés dans la prév ention et le traitement des
nuisances.
Le secteur
En France, l’environnement est avant tout l’affaire des éco-industries, qui ont pour activité
principale la mesure, la prévention et la réduction des pollutions en tout genre. Depuis dix
ans, les recrutements progressent. Mais tous les métiers ne profitent pas de ce
dynamisme.
Les métiers
Le traitement des eaux usées et la gestion des déchets emploient à eux seuls plus de la
moitié des actifs du secteur, le plus souvent à des postes de techniciens. Les métiers liés
aux énergies renouvelables et à l’économie d’énergie sont aussi une source d’emplois.
L’industrie traditionnelle recherche des profils plus qualifiés pour évaluer l’impact
environnemental de ses activités, réduire les nuisances, etc., et fait appel à des
techniciens et ingénieurs spécialisés en HSE (hygiène, sécurité et environnement). Enfin,
certains domaines d’activité, comme la gestion d’espaces naturels, sont aujourd’hui
victimes de leur succès : trop de diplômés sortent des écoles pour trop peu de postes.
Les formations
Les formations sont principalement dispensées dans les lycées et en université. À bac+2,
on trouve trois BTSA (brevet de technicien supérieur agricole)– gestion et maîtrise de
l’eau, gestion et protection de la nature, gestion forestière –, deux BTS – métiers de l’eau,
et hygiène, propreté, environnement – et le DUT génie biologique, particulièrement
adaptés aux besoins du secteur. Il est possible de poursuivre ses études en licence
professionnelle, en IUP, dans l’une des écoles spécialisées ou encore dans des écoles
d’ingénieurs.
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Fonction publique
La France compte 5 millions de fonctionnaires, dont la moitié exerce dans la
fonction publique d’État.
Le secteur
Les agents de la fonction publique d’État travaillent dans les ministères, les préfectures,
l’enseignement, etc. Ceux de la fonction publique territoriale exercent dans les communes,
les départements, les Régions… Avec la politique du non-remplacement d’un départ en
retraite sur deux, les effectifs connaissent une baisse sensible (en 2009, plus de 30000
postes ont été supprimés).
Les métiers
Gardien de la paix, contrôleur des impôts, cuisinier, médecin, enseignant… Dans la
fonction publique, il y en a pour tous les goûts et tous les niveaux d’études. Certaines
professions continuent de recruter, comme les domaines de la santé, de la sécurité et de
la justice. La fonction publique territoriale, qui aura recruté plus de 34000 agents en 2009,
affiche des besoins dans les secteurs techniques (entretien des voiries, gestion des
déchets) et des affaires sociales (aide à domicile, assistant d’éducation).
Les formations
Pour devenir fonctionnaire, il faut passer un concours. Les concours de catégorie C
s’adressent aux titulaires d’un CAP, d’un BEP et aux personnes ayant le niveau de la
classe de troisième. La catégorie B est destinée aux bacheliers, et la catégorie A, aux
titulaires d’une licence. Mais la plupart des candidats ont un niveau d’études supérieur au
niveau requis. Certaines épreuves, réputées difficiles (culture générale, droit public),
nécessitent une préparation poussée. Les IPAG (institut de préparation à l’administration
générale) et les CPAG (centre de préparation à l’administration générale) préparent aux
concours de catégorie A, parfois de catégorie B.
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Hôtellerie, restauration
Avec plus de 800000 emplois, ce secteur est le quat rième employeur privé de
France. Malgré des conditions de travail en nette a mélioration, les recruteurs
peinent toujours à combler leurs besoins en personn el.
Le secteur
Première destination touristique au monde, la France possède un réseau hôtelier dense
mais concentré : les dix plus grosses entreprises réalisent à elles seules deux tiers du
chiffre d’affaires global du secteur. Les hôtels haut de gamme et les chaînes hôtelières
affichent les meilleurs résultats. Les restaurants traditionnels (60 % des établissements de
l’Hexagone) connaissent une baisse de leur fréquentation, au profit de la restauration
rapide et des chaînes commerciales.
Les métiers
En dix ans, le nombre d’employés en hôtellerie-restauration a augmenté de 30 %. Les
métiers du service (en salle) représentent un tiers des emplois, tout comme la production
culinaire (en cuisine). Chaque année, les recruteurs recherchent 60000 nouveaux
professionnels pour remplacer les départs ou faire face à leur croissance d’activité. Les
postes les moins qualifiés sont les plus concernés (réceptionnistes, commis de cuisine,
femmes de chambre). Mais les fonctions d’exploitation (directeurs d’hôtel, gérants de
restaurant), d’administration ou de gestion recrutent également.
Les formations
Pour travailler dans ce secteur, pas besoin d’être bardé de diplômes. Le grand classique
de la filière reste le BTS hôtellerie-restauration, qui offre deux options : mercatique et
gestion hôtelière; art culinaire, art de la table et du service. Côté université, il existe une
quinzaine d’IUP (institut universitaire professionnalisé) spécialisés, des licences
professionnelles et quelques masters pro.
Extrait du « Guide pratique du professeur de lycée (2nde) spécial réforme, pour aider vos élèves à choisir leur orientation » de F. Gomez, J. Maraval, ONISEP 2010 – CIO de Vernon – Valérie Haulard – Janvier 2012.
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Industrie L’industrie emploie un salarié français sur six et représente 40 % du PIB du pays.
Le secteur
L’industrie française emploie près de 4 millions de personnes au sein de ses quelque 170
000 entreprises. Depuis 2000, le secteur a perdu près de 500000 emplois, dont 20000
chez les seuls constructeurs et équipementiers automobiles. Le textile, la métallurgie et la
chimie organique comptent aussi parmi les branches les plus fragilisées.
Les métiers
Les ouvriers pas ou peu qualifiés sont les premières victimes de la course à la
productivité. En revanche, la proportion de cadres ne cesse de progresser, notamment en
chimie et en métallurgie. Certaines entreprises, comme dans l’industrie mécanique, qui
souffre d’une image négative auprès des jeunes, ont des difficultés à attirer des ingénieurs
en production. Les branches très innovantes, comme l’aéronautique ou l’énergie, ont un
besoin important en ingénieurs dans les études et le développement. Les spécialistes en
mécanique, neutronique, thermohydraulique et électrotechnique sont très recherchés,
ainsi que les techniciens formés aux techniques industrielles.
Les formations
L’industrie ouvre ses portes à de multiples profils scientifiques et techniques.
L’apprentissage est une voie d’entrée classique à tous les niveaux de qualification (BTS,
DUT, diplôme d’ingénieur, etc.). Une cinquantaine de BTS et DUT sont directement
tournés vers les méthodes industrielles, de même que de nombreuses licences
professionnelles. Pour les écoles d’ingénieurs, on peut choisir une école généraliste, à
l’exemple des INSA (institut national des sciences appliquées), ou au contraire une école
tournée vers l’industrie, telle que l’un des 19 ITII (institut des techniques d’ingénieur de
l’industrie).
Extrait du « Guide pratique du professeur de lycée (2nde) spécial réforme, pour aider vos élèves à choisir leur orientation » de F. Gomez, J. Maraval, ONISEP 2010 – CIO de Vernon – Valérie Haulard – Janvier 2012.
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Informatique, Web, télécoms
Si l’informatique et le Web poursuivent leur croiss ance, les télécoms se stabilisent.
Le secteur
L’informatique continue de bien se porter, essentielle dans le développement des
entreprises. Les SSII (société de services en ingénierie informatique) restent une source
importante d’emploi : elles comptent quelque 350000 collaborateurs. Côté télécoms, le
secteur est traversé par des vagues de fusions acquisitions et les recrutements sont
modestes.
Les métiers
Dans les SSII, les besoins portent sur les spécialistes en système d’application, en
sécurité, en architecture de réseaux et gestion de projets. Les techniciens intègrent sans
difficulté les centres de service d’infogérance, ainsi que les plates-formes hot-line ou
spécialisées dans le développement. Dans les télécoms, les bac+2 sont en recul au profit
des bac+5. Les profils les plus recherchés sont les ingénieurs informaticiens avec une
solide expertise technique, ainsi que les cadres du marketing et les commerciaux.
Les formations
En informatique, l’école d’ingénieurs est la voie royale. Mais de nombreuses formations
courtes ont une excellente réputation, à l’exemple des BTS informatique de gestion,
informatique et réseaux pour l’industrie et les services techniques, et des DUT
informatique, GEII (génie électrique et informatique industrielle) et réseaux et
télécommunications. Côté multimédia, l’université propose de nombreuses licences pro et
des masters pro liés à l’informatique et aux télécoms. Enfin, des écoles d’art appliqué et
d’ingénieurs ainsi que des établissements spécialisés délivrent des formations en création
ou en multimédia.
Extrait du « Guide pratique du professeur de lycée (2nde) spécial réforme, pour aider vos élèves à choisir leur orientation » de F. Gomez, J. Maraval, ONISEP 2010 – CIO de Vernon – Valérie Haulard – Janvier 2012.
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Journalisme
Confronté à des difficultés économiques persistante s, notamment dans la presse
écrite, le secteur voit sa part de travailleurs pré caires progresser.
Le secteur
Licenciements, disparitions de titres, restructurations : le ciel n’est pas particulièrement
dégagé au-dessus de la profession. La presse écrite, en perte de vitesse, ne voit son
audience progresser que grâce aux gratuits et aux magazines people et féminins. Le
développement d’Internet et de la gratuité aux dépens de la presse payante change la
donne. Les médias indépendants accusent le coup, et les grands groupes ne se
maintiennent que grâce à des stratégies économiques et managériales qui ne font pas le
bonheur des journalistes…
Les métiers
Les 37300 titulaires de la carte de presse travaillent en presse écrite, sur Internet, à la
télévision, en radio… Internet offre des débouchés de plus en plus importants. De même,
la presse spécialisée technique et professionnelle est un vivier d’emplois. Mais depuis
plusieurs années, le nombre de pigistes (journalistes rémunérés à la tâche) augmente. Ce
sont ces professionnels, au statut précaire, qui rencontrent le plus de difficultés
économiques et professionnelles.
Les formations
L’accès à la profession de journaliste ne se fait pas grâce à l’obtention d’un diplôme bien
précis. Cependant, les écoles de journalisme restent la voie la plus prisée. En France, 12
écoles sont reconnues par la profession. Très demandées (seuls 8 % des candidats sont
reçus chaque année), elles recrutent à bac (pour les deux IUT de Tours et de Lannion) ou
à bac+2 (pour les écoles privées et celles qui sont rattachées à une université). Mais la
plupart des candidats ont en poche des diplômes beaucoup plus élevés, allant du master
aux études en institut d’études politiques.
Extrait du « Guide pratique du professeur de lycée (2nde) spécial réforme, pour aider vos élèves à choisir leur orientation » de F. Gomez, J. Maraval, ONISEP 2010 – CIO de Vernon – Valérie Haulard – Janvier 2012.
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Langues
Avec l’ouverture des frontières et la mondialisatio n de l’économie, les métiers des
langues sont voués à un bel avenir.
Le secteur
Aujourd’hui la pratique des langues étrangères est un véritable atout. Pourtant, le secteur
de l’interprétation (oral) et de la traduction (écrit) est saturé. L’enseignement n’est pas plus
ouvert : seulement 1487 postes étaient offerts à la session 2009 du CAPES (certificat
d’aptitude au professorat de l’enseignement du second degré) dans sept langues vivantes.
Les élèves des grandes écoles de langues se tournent massivement vers le monde de
l’entreprise, où ils peuvent utiliser leurs connaissances : communication, vente, marketing
international…
Les métiers
La parfaite maîtrise d’une langue étrangère ne suffit pas à faire carrière : trois langues
sont indispensables. Les langues minoritaires européennes ont la cote, tout comme le
chinois ou encore l’arabe. Côté traduction, les traducteurs techniques sont les plus
recherchés, alors que c’est la traduction littéraire qui suscite des vocations. L’Éducation
nationale, quant à elle, a surtout besoin de profs d’anglais : ils représentent près des deux
tiers des recrutements au CAPES.
Les formations
L’université constitue la voie traditionnelle pour se former aux métiers des langues. Les
filières LLCE (langue, littérature et civilisation étrangères) et LEA (langues étrangères
appliquées) mènent à de nombreux masters pro, dont une quinzaine sont très réputés en
traduction. Deux écoles, à la renommée internationale, forment des interprètes et des
traducteurs : l’ESIT (École supérieure d’interprètes et de traducteurs) de Paris 3 et l’ISIT
(Institut supérieur d’interprétation et de traduction) à l’Université catholique de Paris.
Extrait du « Guide pratique du professeur de lycée (2nde) spécial réforme, pour aider vos élèves à choisir leur orientation » de F. Gomez, J. Maraval, ONISEP 2010 – CIO de Vernon – Valérie Haulard – Janvier 2012.
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Marketing, publicité Ces deux secteurs, qui emploient près de 420000 per sonnes, séduisent toujours autant les jeunes diplômés. Mais ceux-ci doivent co mposer avec la baisse des budgets et de nouvelles exigences techniques.
Le secteur
En France, près de 300000 personnes travaillent dans le marketing. Ces professionnels
analysent les attentes et les comportements des consommateurs pour établir les
meilleures stratégies commerciales. La publicité emploie quant à elle 120000 personnes,
principalement dans les agences de conseil en communication.
Les métiers
Dans le marketing, les profils commerciaux ont toujours la cote. Plus que le produit, c’est
la relation client qui fait l’objet de toutes les attentions. Dans la publicité, c’est le même cas
de figure. Les commerciaux sont choyés. De leur côté, les métiers créatifs ne représentent
qu’un gros quart des salariés des agences de conseil en communication. Avec
l’émergence des nouvelles techniques de communication (Internet), de nouveaux besoins
se font ressentir : les e-marketeurs sont particulièrement demandés, ainsi que les créatifs
maniant toutes les nouvelles technologies.
Les formations
Le secteur recrute des diplômés d’écoles de commerce, d’IEP (institut d’études politiques),
d’écoles d’arts appliqués ou de l’université. Pour les fonctions de chef de produit ou de
chef de pub, une école supérieure de commerce est la voie royale. Mais l’université
propose aussi de nombreux masters professionnels. Il existe des cursus plus courts, en
deux ans après le bac : BTS communication visuelle, option édition, graphisme, publicité;
BTS communication des entreprises; DUT information-communication, option publicité;
sans oublier les DUT et BTS commerciaux.
Extrait du « Guide pratique du professeur de lycée (2nde) spécial réforme, pour aider vos élèves à choisir leur orientation » de F. Gomez, J. Maraval, ONISEP 2010 – CIO de Vernon – Valérie Haulard – Janvier 2012.
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Médical
Si la France est l’un des pays d’Europe les mieux d otés en personnel médical,
certaines spécialités manquent néanmoins de candida ts.
Le secteur
Avec un peu plus de 200000 médecins, 44000 chirurgiens-dentistes et 20000 sages-
femmes, les Français sont plutôt bien pourvus en personnel médical. Près d’un tiers de
ces praticiens travaillent à l’hôpital, les autres exercent en libéral ou sont salariés de la
médecine du travail, de l’Éducation nationale, etc. Mais face au vieillissement de la
population et aux départs en retraite massifs, le secteur doit faire face à une pénurie de
main-d’oeuvre. Le ministère de la Santé a annoncé le recrutement de quelque 200000
fonctionnaires dans les hôpitaux d’ici à quatre ans.
Les métiers
On dénombre une cinquantaine de spécialités médicales et chirurgicales. Certaines sont
particulièrement recherchées : c’est le cas des ORL, des radiologues ou encore des
ophtalmologistes. La médecine générale est également touchée par la pénurie,
notamment dans le secteur libéral. Des dispositions ont été prises pour inciter les jeunes
diplômés à s’installer dans les régions rurales, souvent déficitaires (aides financières,
prêts de logement, etc.).
Les formations
Le concours de PACES (Première Année Commune des Etudes de Santé), permettant le
passage en deuxième année, est un passage obligé. Depuis 2010, cette année d’études
devient commune aux filières médecine, odontologie, pharmacie et sage-femme tout en
débouchant sur quatre concours distincts, au nombre de places limité par le numerus
clausus. Une fois l’étape du concours franchie, les étudiants s’engagent pour de longues
années d’études (entre quatre et dix!).
Extrait du « Guide pratique du professeur de lycée (2nde) spécial réforme, pour aider vos élèves à choisir leur orientation » de F. Gomez, J. Maraval, ONISEP 2010 – CIO de Vernon – Valérie Haulard – Janvier 2012.
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Paramédical
Dans un contexte de marché de l’emploi morose, le s ecteur paramédical, qui
emploie près de 1 million de personnes, fait figure d’exception : les perspectives
d’embauche sont excellentes.
Le secteur
Depuis plusieurs années, la France manque de personnel. Alors que le vieillissement de la
population accroît les besoins, il va falloir faire face à de nombreux départs en retraite. Ce
déficit de professionnels touche en premier lieu l’hôpital, où 20000 postes d’infirmiers
seraient vacants. Les maisons de retraite, les crèches ou les instituts médico-éducatifs ne
sont pas épargnés, mais avec des disparités départementales importantes.
Les métiers
Infirmiers et aides-soignants constituent le gros des troupes. D’ici à 2015, ces deux
métiers vont fortement recruter. Mais il existe aussi une trentaine d’autres métiers tournés
vers les soins (assistant dentaire, etc.), la rééducation (masseur-kinésithérapeute,
ergothérapeute, etc.), l’appareillage (audioprothésiste, prothésiste dentaire, etc.) ou
l’assistance technique (manipulateur en électroradiologie, etc.).
Les formations
À l’exception des professions d’aide-soignant, d’ambulancier et d’auxiliaire de puériculture,
toutes les formations exigent le bac. Il faut compter de 1 an (pour les aides-soignants et
les auxiliaires de puériculture) à quatre ans d’études (pour les orthophonistes et les
puéricultrices). Mais la plupart des cursus durent deux ans (BTS opticien-lunetier, BTS
diététique, etc.) ou trois ans (audioprothésiste, infirmier, masseur-kinésithérapeute,
pédicure-podologue…) après le bac. À noter que de nombreuses écoles de kinésithérapie
recrutent à l’issue d’une première année de médecine.
Extrait du « Guide pratique du professeur de lycée (2nde) spécial réforme, pour aider vos élèves à choisir leur orientation » de F. Gomez, J. Maraval, ONISEP 2010 – CIO de Vernon – Valérie Haulard – Janvier 2012.
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Psychologie
Près de 40000 psychologues exercent actuellement en France, dont une, majorité au
sein de la fonction publique. Pourtant, ce sont les entreprises qui offriront le plus
d’opportunités aux diplômés en psychologie dans les prochaines années.
Le secteur
Aujourd’hui encore, la filière continue d’attirer chaque année des milliers d’étudiants, sans
rapport avec les débouchés. Pour exercer, les « psys » fraîchement diplômés doivent
jongler avec plusieurs postes, entre hôpital, centre spécialisé, école. Les plus téméraires
créent leur propre cabinet. En France, on compte 4000 psychologues indépendants. Mais
là aussi, il faut se faire sa clientèle et cela peut prendre du temps.
Les métiers
Derrière la dénomination « psychologue » se cachent en réalité de nombreux métiers. La
base reste la même : écouter. Mais le public et les problématiques rencontrés seront bien
différents. À l’hôpital, le psychologue clinicien est tourné vers la santé des patients. À
l’école, le psychologue scolaire aide les enfants en difficulté… Depuis quelques années, le
monde de l’entreprise fait de plus en plus souvent appel au « psy ». Ce dernier, appelé
psychologue du travail, participe entre autres aux recrutements et à l’évaluation des
performances des candidats. Ce pan de la profession est promis à un bel avenir!
Les formations
Pour obtenir le titre réglementé de psychologue, cinq années d’études sont obligatoires.
Elles se déroulent à l’université et conduisent les étudiants à un master. C’est à ce niveau
bac+5 que les étudiants se spécialisent : psychologie clinique et pathologique,
psychologie du travail, psychologie sociale… À noter que la sélection est particulièrement
forte en psychologie clinique.
Extrait du « Guide pratique du professeur de lycée (2nde) spécial réforme, pour aider vos élèves à choisir leur orientation » de F. Gomez, J. Maraval, ONISEP 2010 – CIO de Vernon – Valérie Haulard – Janvier 2012.
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Ressources humaines
Dans la vie d’une entreprise, ces postes sont strat égiques et confiés à des
professionnels de plus en plus qualifiés.
Le secteur
Les deux tiers des professionnels du secteur sont salariés d’une entreprise : les uns
s’occupent de l’administration du personnel (contrats, paies), les autres de la gestion des
carrières (changement de poste, recrutement, formation). Le troisième tiers travaille pour
le compte de cabinets indépendants, rémunérés par les entreprises.
Les métiers
DRH, chargé de recrutement, campus manager, gestionnaire de carrières… les
professions des ressources humaines sont nombreuses et explorent de multiples
domaines : la sélection des futurs salariés, la gestion des carrières, etc. Deux grandes
familles de métiers coexistent : celle des experts techniques, qui créent les outils qui
permettront de recruter le bon candidat (grilles d’analyse, tests, entretiens), et celle des
stratèges, qui, à partir des résultats obtenus, définissent une gestion des ressources
humaines à appliquer au sein de l’organisme.
Les formations
Économie, gestion, AES (administration économique et sociale), droit, mais aussi
psychologie, sociologie… De nombreuses études mènent aux ressources humaines.
Actuellement, les entreprises accordent leur préférence aux diplômés de niveau bac+5,
qu’ils viennent d’une école supérieure de commerce, de l’université ou encore d’IEP
(institut d’études politiques). Du côté des formations courtes, certains diplômes, comme le
DUT GEA (gestion et administration des entreprises), permettent d’accéder à des postes
d’assistants chargés de recrutement ou encore de responsables de paie. Une quinzaine
de licences professionnelles peuvent utilement compléter ces cursus.
Extrait du « Guide pratique du professeur de lycée (2nde) spécial réforme, pour aider vos élèves à choisir leur orientation » de F. Gomez, J. Maraval, ONISEP 2010 – CIO de Vernon – Valérie Haulard – Janvier 2012.
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Secrétariat
En France, environ 800000 personnes travaillent dan s le domaine du secrétariat et
de l’assistanat. Depuis quelques années, leur champ de responsabilités s’est élargi.
Le secteur
Avec l’avènement de l’informatique, on les disait promis à une disparition certaine…
Pourtant ils occupent toujours une place stratégique au coeur des entreprises. Désormais,
les employés du secteur (à 97 % des femmes) doivent remplir des fonctions très variées.
En plus des tâches de secrétariat traditionnelles, ils coordonnent et organisent les activités
de toute une équipe ou de tout un service. Leurs responsabilités ont donc été largement
étendues. C’est pourquoi les entreprises recrutent des jeunes de plus en plus qualifiés
(avec des salaires en hausse!).
Les métiers
Les différents métiers dépendent de la taille de l’entreprise et de son secteur d’activité.
Dans un service de ressources humaines par exemple, l’assistant(e) traite exclusivement
des données qui concernent le personnel : recrutement, contrats, formation…
L’assistant(e) commercial(e) traite les commandes, organise des livraisons, fait le lien
avec les clients… Quant à l’assistant(e) d’appel d’offres – une fonction qui monte –, il (elle)
prépare et suit les dossiers en vue de conquérir de nouveaux marchés.
Les formations
La préférence des recruteurs va au nouveau BTS assistant de manager et au BTS
assistant de gestion de PME-PMI. Un diplôme complémentaire au BTS peut être un plus
(notamment avec les formations courtes en droit, ressources humaines ou gestion-
comptabilité). Au-delà du BTS, les diplômes de niveau bac+3 ou bac+4 sont également
recherchés, à condition qu’ils soient accompagnés d’un bon niveau en langues étrangères
et de la maîtrise des logiciels de bureautique.
Extrait du « Guide pratique du professeur de lycée (2nde) spécial réforme, pour aider vos élèves à choisir leur orientation » de F. Gomez, J. Maraval, ONISEP 2010 – CIO de Vernon – Valérie Haulard – Janvier 2012.
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Social
La France compte 350000 travailleurs sociaux. Duran t les prochaines années, les
recrutements dans ce secteur vont continuer de croî tre pour faire face à une
demande sociétale toujours plus forte et pallier le s départs en retraite.
Le secteur
Les métiers sociaux ont connu en quelques années de profonds bouleversements. De
nouvelles problématiques sont apparues, liées notamment à la persistance du chômage
ou au vieillissement de la population. Ainsi, les embauches vont bon train. Les débouchés
pour les assistants de services sociaux, les éducateurs spécialisés et les éducateurs de
jeunes enfants sont en progression, au moins jusqu’en 2012.
Les métiers
L’univers du social se répartit en quatre grands secteurs : l’aide sociale (assistante de
service social, technicien de l’intervention sociale et familiale, etc.), l’éducation spécialisée
(éducateur spécialisé, éducateur de jeunes enfants, moniteur-éducateur, etc.), l’animation
(animateur, directeur de centre de loisirs, etc.) et le travail à domicile (auxiliaire de vie
sociale, etc.). Si chacun intervient dans son domaine de compétences, ces professionnels
sont de plus en plus amenés à travailler ensemble.
Les formations
En France, quelque 350 établissements, publics ou privés, accessibles avec ou sans le
bac, dispensent des formations. L’inscription dans ces écoles est en général conditionnée
à la réussite d’un examen d’entrée. La formation dure entre six mois et trois ans, et permet
d’obtenir, selon les cas, un BTS économie sociale et familiale, un DUT carrières sociales,
un diplôme d’État d’assistant de service social ou d’éducateur spécialisé, etc. À
l’université, plusieurs masters professionnels sont ouverts sur les métiers du social.
Extrait du « Guide pratique du professeur de lycée (2nde) spécial réforme, pour aider vos élèves à choisir leur orientation » de F. Gomez, J. Maraval, ONISEP 2010 – CIO de Vernon – Valérie Haulard – Janvier 2012.
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Sport
En France, près de 200000 personnes travaillent dan s le secteur du sport, dont un
tiers pour la fonction publique.
Le secteur
Avec 15millions de licenciés, les clubs de sport ont besoin de main-d’oeuvre. C’est le
secteur associatif et le privé qui recrutent le plus, mais les emplois y sont souvent à durée
déterminée. Dans la fonction publique, le nombre de places au CAPEPS (certificat
d’aptitude au professorat de l’éducation physique et sportive) a récemment diminué. Les
équipementiers (Adidas, Nike…) et les distributeurs (Décathlon, Go Sport…) proposent
des débouchés sur des postes commerciaux.
Les métiers
La concurrence est forte sur les postes d’animateurs-éducateurs et de professeurs de
sport, tout comme pour les professeurs d’EPS. Si le secteur du sport emploie aussi des
conseillers (conseillers techniques, conseillers territoriaux…) et des cadres (directeurs
d’équipement sportif, managers d’association sportive…), les spécialistes de la vente et de
la promotion du sport (vendeurs d’articles de sport, spécialistes de marketing…)
connaissent les meilleurs débouchés.
Les formations
Le master de STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) est
désormais nécessaire pour se présenter au concours du CAPEPS et devenir ainsi prof
d’EPS. Des formations professionnalisées (licences pro et masters pro) en management
du sport, commerce ou animations sportives ont de plus en plus la cote. Le ministère de la
Santé et des Sports délivre par ailleurs six diplômes d’État. Son premier degré, de niveau
bac, permet d’exercer en tant que moniteur sportif dans les collectivités locales, les
organismes de vacances… Les deuxième et troisième degrés conduisent à des fonctions
d’encadrement (entraîneur) et d’expertise.
Extrait du « Guide pratique du professeur de lycée (2nde) spécial réforme, pour aider vos élèves à choisir leur orientation » de F. Gomez, J. Maraval, ONISEP 2010 – CIO de Vernon – Valérie Haulard – Janvier 2012.
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Tourisme
Avec 80 millions de visiteurs étrangers par an, la France est le pays le plus
touristique au monde. Le secteur continue alors de recruter : des commerciaux
avant tout, et finalement très peu de globe-trotter s…
Le secteur
À travers le monde, le nombre de touristes ne cesse d’augmenter. En France, 1 million de
personnes sont employées dans ce secteur. Le marché des tour-opérateurs est dominé
par quelques grands groupes (Club Med et Nouvelles Frontières). Les 4300 agences de
voyages sont aussi une source non négligeable d’emplois, bien qu’elles soient de plus en
plus concurrencées par la vente en ligne.
Les métiers
Il faut tordre le coup à une idée reçue : rares sont les employés du tourisme qui voyagent
dans le cadre de leur travail. Le secteur compte peu de cadres et beaucoup d’employés,
sédentaires pour la plupart. Les métiers de l’accompagnement sont d’ailleurs de moins en
moins nombreux, les voyagistes préférant recruter leurs collaborateurs sur place. Les
métiers de la vente (agence ou centre d’appels) constituent le principal gisement d’emplois
touristiques. Certaines « niches », comme l’écotourisme, intéressent de plus en plus les
employeurs.
Les formations
Dans le secteur, trois BTS ont pignon sur rue. Le BTS VPT (ventes et productions
touristiques) ouvre les portes des agences et des tour-opérateurs. Le BTS AGTL
(animation et gestion touristiques locales) forme les spécialistes du patrimoine local. Et le
BTS responsable de l’hébergement permet de travailler au sein d’établissements hôteliers,
de villages de vacances à des postes d’accueil ou de gestion. À l’université, une quinzaine
de licences professionnelles et une trentaine de masters professionnels sont spécialisés
dans le tourisme et les loisirs.
Extrait du « Guide pratique du professeur de lycée (2nde) spécial réforme, pour aider vos élèves à choisir leur orientation » de F. Gomez, J. Maraval, ONISEP 2010 – CIO de Vernon – Valérie Haulard – Janvier 2012.
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Transport, logistique Les activités de transport et de logistique se déve loppent, et le nombre de
recrutements reste important.
Le secteur
En France, les flux de marchandises occupent plus de 1 million de salariés. Premier
employeur, le transport routier achemine 80 % des marchandises en France, contre 11 %
pour le ferroviaire et 5 % pour la voie fluviale. Avec la crise économique et la baisse
d’activité qui en résulte, le secteur accuse le coup. Malgré tout, les professionnels
prévoient 300000 recrutements par an pour faire face notamment aux départs en retraite.
Le secteur reste donc porteur d’emplois, avec des niches qui devraient faire les beaux
jours de la profession comme, parmi elles, le secteur du fret express (messagerie privée).
Les métiers
Le transport et la logistique regroupent une cinquantaine de métiers. Actuellement, les
offres d’emploi concernent avant tout les postes d’encadrement, que ce soient des cadres
opérationnels à bac+2 ou des bac+4 chargés d’études, logisticiens spécialisés dans les
systèmes d’information et de communication, le développement durable, etc. Le métier à
la mode est incontestablement celui de responsable logistique. Dans une entreprise
industrielle ou commerciale, ce professionnel gère les flux, de l’approvisionnement aux
expéditions.
Les formations
Le BTS transport et le DUT gestion logistique et transport permettent d’accéder à des
postes de gestionnaires, de chefs transporteurs, de responsables de la manutention, etc. Il
existe aussi une vingtaine d’écoles spécialisées dans le transport et la logistique. À
l’université, plusieurs formations professionnalisées sont accessibles à bac+2, ou à bac+3
(notamment une quinzaine de masters professionnels). Enfin, certaines écoles de
commerce ou d’ingénieurs proposent des spécialisations ou des mastères tournés vers la
logistique.