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A) LA DENUTRITION1 – DEFINITION2 – PHYSIOPATHOLOGIE3 – MECANISME
B) STRATEGIE DE DEPISTAGEDIAGNOSTIC
D) PREVALENCE ET CONSEQUENCES
A. BERNIN / Diététicienne / déc. 2008
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1 - DEFINITION La dénutrition est un état de déficit en énergie, en protéines
ou en n’importe quel autre macro ou micro-nutriment spécifique, produisant un changement mesurable des fonctions corporelles et/ou de la composition corporelle, associé à une aggravation du pronostic des maladies.
Elle est secondaire à une inadéquation entre les apports et les besoins en protéines et/ou en énergie, caractérisée par une mobilisation des réserves énergétiques dont l’importance varie en fonction de la durée et de l’amplitude du déséquilibre.
Le décès intervient lorsque la perte protéique atteint environ 50% de la masse protéique normale
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MARASME
Malnutrition protéino-énergétique équilibrée
Adaptation physiologique
KASHIORKHOR
Carence protéique Agression métabolique
2 - PHYSIOPATHOLOGIE
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Carences d’apports
Pertes excessives Hypermétabolismeethypercatabolisme
Mixtecarence d’apport +hypermétabolisme +hypercatabolisme
famine anorexie grève de la faim état dépressif absence d’aide à la prise alimentaire (handicap)
maladies inflammatoires du tube digestif résections intestinales fistules digestives diarrhée chronique syndrome néphrotique diabète déséquilibré
infections sévères syndrome inflammatoire polytraumatisme traumatisme crânien chirurgie majeure néoplasies (tumeur) pancréatite aiguë
maladies infectieuses
défaillances d’organe(cirrhose, bronchopathie chronique…)
apports alimentaires insuffisants (énergie et/ou protéines)
3 - MECANISME
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Les premières causes d’installation d’une dénutrition
ou d’aggravation d’une dénutrition à l’hôpital :
une consommation alimentaire insuffisante par rapport à des besoins nutritionnels augmentés,
la maladie, les traitements, la douleur, l’organisation des soins…
la qualité de l’alimentation
La première cause de dénutrition avant l’admission à l’hôpital :
une consommation alimentaire insuffisante par rapport à des besoins nutritionnels augmentés
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B) STRATEGIE DE DEPISTAGE
Algorithmes du CNAANES
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IMC 18,5
et / ou Perte de Poids :
2% en 1 semaine
5% en 1 mois
10% en 6 mois
Niveau 1J1
Dépistage de la dénutrition chez l’adulte hospitalisé en CS ou SSR
Personnels concernés:
aides-soignants infirmiers diététiciens médecins
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1 - Diagnostic mesure du poids
mesure de la taille
calcul de l’indice de masse corporelle
IMC = poids (kg) / taille2
(m)
Chez l’adulte (avant 70 ans)< 10 dénutrition grade V10 à 12,9 dénutrition grade IV13 à 14,9 dénutrition grade III15 à 16,9 dénutrition grade II17 à 18,4 dénutrition grade I18,5 à 24,9 normal25 à 29,9 surpoids30 à 34,9 obésité grade I35 à 39,9 obésité grade II> 40 obésité grade III
Chez l’adulte (après 70 ans)
Seuil à 20 ANAESSeuil à 21 DHOS
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EXAMEN CLINIQUE Interrogatoire
asthénie, diminution de l’activité physique, diminution involontaire de la prise alimentaire recherche d’un amaigrissement récent (attention au oedèmes!!) :
2% du poids habituel en une semaine 5% du poids habituel en un mois 10% du poids habituel en 6 mois
EXAMEN BIOLOGIQUE Albuminémie
< 35 g/L = augmentation de la morbidité< 30 g/L = dénutrition protéique profonde
Transthyrétinémie (préalbuminémie)< 200 mg/L = dénutrition< 110 mg/L = dénutrition sévère
Calcul du Nutritional Risk Index (NRI ou indice de Busby)
1,519 x albuminémie (g/L) + 0,417 [(poids actuel/poids habituel) x 100]
NRI ≥ 97,5 Pas de dénutrition83,5 < NRI < 97,5 Dénutrition modérée
NRI < 83,5 Dénutrition sévèreA. BERNIN / Diététicienne / déc. 2008
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IMC 18,5
et / ou Perte de Poids :
2% en 1 semaine
5% en 1 mois
10% en 6 mois
Niveau 1J1
NON OUI
N.R.I.:Index de Buzby (1,519 x albuminémie g/l+ 0,417 (poids actuel/poids usuel x 100)
> 97,5Pas de dénutrition 83,5 à 97,5
dénutrition modérée
< 83,5dénutrition sévère
STOPpoids 1x / s
Dépistage de la dénutrition chez l’adulte hospitalisé en CS ou SSR
Personnels concernés:
aides-soignants infirmiers diététiciens médecins
NA = Nutrition artificielle
Niveau 2J2
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IMC 18,5
et / ou Perte de Poids :
2% en 1 semaine
5% en 1 mois
10% en 6 mois
Niveau 1J1
NON OUI
N.R.I.:Index de Buzby (1,519 x albuminémie g/l+ 0,417 (poids actuel/poids usuel x 100)
STOP
- poids 1x / s
- Surveillance alimentaire
> 97,5Pas de dénutrition 83,5 à 97,5
dénutrition modérée
< 83,5dénutrition sévère
Intervention diététiqueCalcul des ingesta
Suppléments ± N.A.Mobiliser le patientPesée hebdomadaire
Facteurs aggravants- Ingesta insuffisants - Terrain, douleur - Pathologies
agressives- Durée
d'hospitalisation
STOPpoids 1x / s
Niveau 3
Dépistage de la dénutrition chez l’adulte hospitalisé en CS ou SSR
Personnels concernés:
aides-soignants infirmiers diététiciens médecins
NA = Nutrition artificielle
Niveau 2J2
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SURVEILLANCE ALIMENTAIRESURVEILLANCE ET AIDE AU REPAS
RECEUIL DES QUANTITES MANGEES
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Estimation des besoins énergétiques par l’équation de Harris-Benedict
Homme : DEB (kcal) = 66,47 + (13,7 5x P) + (5 x T) - 6,76 x âge
Femme : DEB (kcal) = 655,10 + (9,56 x P) + (1,85 X T) - 4,68 x âge
Ajouter un facteur de stress métabolique : 1,10 si stress modéré
1,20 si stress important
1,30 si stress majeur (état inflammatoire, septique)
Calcul des besoins protéiquesPré-opératoire Post-opératoire Agressé dénutri
ou non dénutri ou dénutri et récupération0,15 à 0,20 gN/kg/j 0,25 à 0,30 gN/kg/j 0,35 gN/kg/j
0,9 - 1,2 g protéines/kg/j 1,5 - 1,8 g protéines/kg/j 2,2 g protéines/kg/j
A. BERNIN / Diététicienne / déc. 2008
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IMC 18,5
et / ou Perte de Poids :
2% en 1 semaine
5% en 1 mois
10% en 6 mois
Niveau 1J1
NON OUI
N.R.I.:Index de Buzby (1,519 x albuminémie g/l+ 0,417 (poids actuel/poids usuel x 100)
STOP
- poids 1x / s
- Surveillance alimentaire
> 97,5Pas de dénutrition 83,5 à 97,5
dénutrition modérée
< 83,5dénutrition sévère
Intervention diététiqueCalcul des ingesta
Suppléments ± N.A.Mobiliser le patientPesée hebdomadaire
Discussion N.A.Intervention de l’équipe de nutrition : PH et diététicienN.A. dans le respect de l’éthique
Facteurs aggravants- Ingesta insuffisants - Terrain, douleur - Pathologies
agressives- Durée
d'hospitalisation
STOPpoids 1x / s
Niveau 3
Dépistage de la dénutrition chez l’adulte hospitalisé en CS ou SSR
Personnels concernés:
aides-soignants infirmiers diététiciens médecins
NA = Nutrition artificielle
Niveau 2J2
A. BERNIN / Diététicienne / déc. 2008
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D) PREVALENCE & CONSEQUENCES 20 % des patients sont dénutris à l’entrée à l’hôpital
30 à 60 % des patients hospitalisés (en fonction des services)
Réduction de la masse protéique
Troubles
trophiques
Retard de cicatrisation
Fistules anastomotiques
Escarres
Immunité
Cellulaire
déprimée
Infections
plus fréquentes
et plus graves
Réduction
de la masse
musculaire
(muscles respiratoires)
Insuffisance respiratoire aiguë,
sevrage plus difficile
de la ventilation artificielleA. BERNIN / Diététicienne / déc. 2008
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Conséquences de la dénutrition sur :
La morbidité
La mortalité (cause indépendante)
La durée de séjour (DMS augmentée de 5 jours environ)
Les coûts (+309 %)
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