LE COIN DES LPs
Food & Beverage Private mar investEquity éclot et cherche 120 M€ £££voitUn ancien de Céréa s'est allié à des ex-dirigeants de Bénédicta et de Marco Polo pour un fonds qui se focalisera sur du « pur agroalimentaire ».
Dans le segment du « private equity agroalimentaire ». Céréa Partenaire,
son sponsor Unigrains et Idia Capital Investissement occupaient jusqu'à présent une place particulière en France en tant que seuls GPs dédiés au secteur. Il faudra désormais compter aussi sur Food & Beverage Private Equity. La création de cet acteur est à mettre au crédit d'Antoine Sage. d 'O livier M arch an d et de V alérie Lutt. Le premier faisait partie de l'équipe fondatrice de Céréa. Quant au deuxième et à la troisième, ils peuvent faire valoir de solides références dans l'agroalimen- tairc. Tous deux ont officié chez Unilever, puis chez Bénédicta,
avant de rejoindre Heinz, au moment du rachat du français par l'américain. Ils ont également fait partie de l'équipe dirigeante de Marco Foods - qui était soutenu par European Capital jusqu'en 2015. L'effectif de Food & Beverage devrait prochainement se compléter par l'arrivée d'un directeur d'investissement.
Sociétés valorisées en tre 30 et 80 M€L'objectif de Food & Beverage est de réunir au moins 100 M€, au travers d'une SLP - l'idée étan t de lever idéalem ent 120 M€. « Nous cherchons à obtenir l'appui d'institutionnels et de family offices. Mais aussi de grands groupes agroalimcn- taires, notamment étrangers, qui pourraient être intéressés par une logique de corporate venture », indique Antoine Sage. La France, le Royaume- Uni, le Benelux ainsi que les pays d'Europe du Sud constitueront son terrain de jeu. « Usera question pour nous de prendre des participations dans des PME de moins de 250 salariés.
affichant un Ebitda compris entre 4 et 8 MC pour une valeur d'entreprise de 30-80 MC », poursuit-il. Le fonds sera amené à épauler la transformation d'entreprises notamment pour aider leurs dirigeants-actionnaires à préparer leur succession. Il prendra des participations m ajoritaires (seul ou conjointement avec un autre investisseur). A noter que Food & Beverage compte limiter ses interventions dans la stricte limite de la définition de l'agroalimcntaire au sein de l’institut Eurostat: la transformation de matières premières en produits alimentaires finis.
Comité stratégiqueLa nouvelle équipe s'est entourée d'un comité stratégique composé de Christophe Karve- lis (Capzanine), d'Olivier Millet (Eurazeo PME), mais aussi de deux personnalités du monde académique: Eli Talmor (London Business School) et Viviane de Beaufort (Esscc). Deux dirigeants du monde agroalimentaire devraient rejoindre cette instance. // Xa v ie r d e m a r l e
C'est une nouvelle union dans le
microcosme des sociétés de gestion. Inter Invest, spécialiste historique de l'investissement outremer. vient de prendre une participation majoritaire au capital de K Partners, un acteur du * cap-dév » fondé l'an dernier. Ensemble, ils donnent naissance à Inter Invest Capital, une structure ayant vocation à investir en minoritaire dans des PME de plus de 1 MC de chiffre d'affaires.Présidée par Gildas Collon, celle-ci s'appuie sur l'expertise de Benjamin Cohen. Alexis Collon. Julien Hugot et Benoit Petit. Cela étant.K Partners espère améliorer ses objectifs de collecte auprès des personnes physiques, tandis quTnter Invest élargit son offre. A eux deux, ils totalisent désormais plus de 1.6 Md€ d'actifs sous gestion.
Apax Partners se serait mis en quête d’au moins 750 M€ pour son tonds IXAltainir a annoncé un engagement compris entre 220 et 300 M€ dans le nouveau véhicule de l’équipe mid-cap.
A pax Partners M id Market est en discussion active avec ses LPs. La société
d'investissement a formellement débuté la levée de son fonds Apax France IX il y a quelques mois.
Selon nos informations, il serait question pour elle de réunir au moins 750 M€, sachant que le hard cap aurait été établi à un peu plus de 900 MC. Autant de chiffres qu'Apax Partners Mid- Market n'a pas souhaité commenter. En tout cas. la société de gestion a d'ores et déjà reçu d'Altamir un engagement d'investir entre 220 et 300 M€ dans le nouveau fonds. Cette information a été annoncée ce 24 février par la société d'investissement
cotée dirigée par Maurice Tche- nio. Le démarrage du fundraising d'Apax Partners intervient au moment où cette dernière a connu une activité d'investissement soutenue ces derniers mois. L'équipe a effectivement bouclé des prises de participation dans l'opérateur télécom portugais Cabovisao et dans le spécialiste maltais du câble Melita. Dans le courant du premier semestre, elle devrait également finaliser la prise de contrôle des activités
de communications satellitaires commerciales d'Airbus (Mar- link). Après ce closing, prévu pour le premier semestre, le fonds Apax France VIII (qui avait réuni plus de 700 M€ en 2011) sera quasi totalement investi. Du côté des sorties, rappelons également qu'Apax Partners a récemment officialisé son retrait à venir d'InfoPro Digital au profit de TowerBrook, après avoir annoncé sa sortie de GFI Informatique fin 2015. //XAVIER DEMARLE
29 février 2016 // N' 1228 // C a p i t a I f l f l a n c e //11
• I /•% LesEchosi t a l f i n a n c e
EN VUE Le non-coté avance sous la menace d’une « récession » américaine // p. 4 I
CONFIDENTIEL SVP prépare la sortie d’Omnes Capital // p. 5 1 SCOOP Sandaya cherche
un nouvel actionnaire // p .7 I EXCLUSIF AB Tasty conclut un 2e tour à 5 M€ // p. 9
Grant Thornton, groupe I c i d c r d ’Audit
Oil & Gaset de Conseil, en France et dans le monde accompagne les organisations dynamiques afin de les aider à libérer leur potentiel de croissance.
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EDITO
Les Shadoks
L 'Opep a cassé son jouet en novembre 2014.
En décidant de ne pas réduire sa
production (40 % du total mondial),
elle a précipité le pétrole vers des tréfonds
historiques. De 105 S en août 2014, le Brent s'est
effondré aujourd'hui à 32 $ le baril (lire, p. 16-20).
Mais derrière la volonté affichée de laisser parler
librement le marché se dessine une autre ambition :
avoir la peau des américains et de leur « fracking
bonanza ». Grâce à ce pétrole de schiste, les
Etats-Unis produisent autant que l'Arabie Saoudite
(16 % chacun). Pour longtemps encore? Dans le
Karnes County (Texas), l'un des hauts lieux de la
fracturation hydraulique, l'économie est fébrile
depuis que l'or noir ne vaut plus pipette. Quand les
droits minéraux se négociaient 40000 $ l'acre il y
a un an encore, ils se cèdent désormais à 15000 $.
Même au sein de la Mère Patrie, les voix s'élèvent
contre les « mother frackers », comme les appelle
David Einhorn, de Greenlight Capital. Parce qu'ils
ont un avantageux point mort. Pioneer Natural ou
EOG (parmi d'autres) peuvent continuer à pomper.
Comme les Shadoks. Pour longtemps encore?
Certains estiment que les « frackers » signeront
leur arrêt de mort quand leurs contrats historiques
- souvent signés sur la base d'un prix de revente
à 90 $ le baril - arriveront à expiration. L'Arabie
Saoudite a besoin d'un baril à 100 $ pour équilibrer
son budget. Si l'offre est aujourd'hui excédentaire
de deux millions de barils par jour, la Banque
mondiale estime que l'Iran va en ajouter un million
de plus quotidiennement dès cette année. Soit une
baisse incrémentale de 10 S pour ce qui ressemble
de plus en plus au tonneau des Danaïdes.
EMMANUELLE DUTEN
SOMMAIRE
4 EN VUEI e non-coté avance sous la menace d'une» récession » américaine
6 DEALS Cl■ Confidentiel : SVP. Sandaya. AB Tasty
■ locus: Tourexcel
11 LE COIN DES LPS
■ Ftxxl &. Beverage Private Equity éclot et cherche 120 MC
■ Apax Partners se serait mis en quête d’au moins 750 MC pour son fonds IX
■ IPEM : les nouvelles frontières du private equity
■ TPG Capital aurait levé près de 10 MdS
13 DEALSFA
■ Exclusif: Mnnopol passe- sous pavillon portugais
15 AVIS D’EXPERTS
Plus-value en report d'imposition : une chaussc-trappc fiscale
DOSSIER1 6 Oil ès gas: there will he blood
18 Quand les •• parapétrolières •• plongent dans la spirale infernale
2 0 INTERVIEWThomas Sutter, A.T. Kearney
2 2 CARNET fi NOMINATIONS■ Pneus: Baise Investissement.
I larlay Avocats, Algos Soditic
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51IO
29 février 2016 // N’ 1228 / / C a p 11 a Ifl n an ce // 3
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